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MessageSujet: please don't die, it's bad for my reputation    please don't die, it's bad for my reputation  EmptyDim 8 Oct - 22:00

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cassie & garth
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Une falaise, une bouteille de whisky et un paquet de cigarettes. Depuis que l’obscurité baignait sur les États-Unis, la motivation des uns et des autres n’était pas au plus fort. Entre une stupeur assumée et une incompréhension générale face à la capacité qu’avait montré cet être, le reste de l’humanité n’était pas au plus fort. Moi, je ne me démenais pas plus ou moins que d’habitude. Après un jour à gérer des soucis importants pour Arthur dans la relation entre le Royaume d’Atlantis et les Etats-Unis, je m’étais accordé un temps de repos. Une petite crique, non-loin d’un village perdue des États-Unis. De quoi boire, manger et fumer tout en observant l’océan et en écoutant le bruit des vagues frapper les rochers. Le raz-de-marée causé par Ultraman et le mouvement de la lune avait fait beaucoup de dégâts tant sur la terre ferme qu’à l’intérieur des océans. Beaucoup de boulot avait du être abattu par les autorités américaines et atlantes pour nettoyer les côtes et pour nettoyer l’intérieur des océans. Aussi fallait-il faire preuve d’une certaine patience et savoir profiter des moments de repos qui s’offraient à nous. J’avais emmené un livre avec moi. L’endroit était tellement calme que c’était presque effrayant. J’avais pour habitude de voir les humains grouiller partout où ils pouvaient se trouver. Chose que je trouvais passablement énervante. Mais là, pas un chat, pas une seule personne qui ne venait perturber mon champ de vision et mon écoute de l’océan. C’était presque ennuyant, finalement. Ah. Si. Enfin, au loin, une jeune femme apparaît sur la falaise de l’autre côté de la crique. Elle enlève ses vêtements et plonge. Un sacrément gros plongeon à mon avis. Peu d’humains peuvent prétendre sauter d’une telle distance. À vue de nez, je dirais bien vingt mètres. Et ce n’était clairement pas un atlante car la technique pour plongée n’est pas exactement la même. Nous faisons cela mieux. Évidemment.

J’allume une cigarette en détournant mon regard de la demoiselle qui venait de plonger. Enfin je dis ça, à cette distance, je n’arrive pas vraiment à discerner l’âge de la femme en question. J’aime à me dire que c’est une jeune et jolie demoiselle. Question de point de vue sûrement. Je me penche sur mon livre, traversant rapidement les lignes pour tirer l’important de l’histoire que je lisais. Bon, ok, je n’aime pas lire. Ça m’énerve. Je bois une gorgée de vin, j’enlève mon T-shirt et m’arrête quelque secondes pour regarder l’océan, la jeune femme n’a pas l’air d’être remonté. Ou alors l’a-t-elle fait pendant que je ne regardais pas. Qui sait. Je me penche vers ce que je comptais faire. Torse contre le sol, j’entame une série de pompes. Certains diront que ça ne sert à rien. Je leur répondrais qu’il me faut entretenir régulièrement mon physique et qu’ici est un bien plus bel endroit pour le faire que ma chambre. J’enchaine avec quelques abdos. Après plusieurs séries, je me relève, bois une gorgée et observe une nouvelle fois vers l’océan. Encore une fois, je ne vois plus la femme blonde. Je m’imagine que si tu fais un saut d’une telle hauteur, ce n’est pas pour sortir juste après. Et ça fait beaucoup de temps en apnée, beaucoup trop. J’enlève mon jean pour laisser apparaître le bas de ma combinaison atlante. Une sorte de short qui arrive jusqu’au niveau des genoux et qui est parfait pour mon « aqua-dynamisme ». Je m’élance rapidement en direction de l’océan et effectue un grand bon. Celui-ci me permet de me placer en hauteur au niveau de l’endroit où elle a plongé et je descends en piquer pour plonger moi-même dans l’océan. Mon corps pénètre dans l’eau comme s’il faisait cela depuis toujours. L’eau est profond ici. Si jamais elle s’est asphyxiée, elle peut être très loin en bas. Malheureusement, elle peut également être loin ailleurs. Il y a un certain courant. J’entame une recherche longue et fastidieuse. Il m’aura fallu quelques minutes pour finalement trouver la personne que je recherchais. Visiblement, oui, elle a perdu la respiration. Pourtant, elle bouge encore. Étrange.

Je l’attrape par le col de son maillot de bain et la tire avec moi vers la surface. En quelques secondes, nous atteignons la surface. Je glisse mon bras légèrement sous la poitrine de la jeune femme pour prendre une meilleure prise tout en pouvant continuer de nager. Je ne vois pour l’instant que ses cheveux. Uniquement ses cheveux blonds. Mais je me rends bien compte qu’elle ne respire pas. Et merde. Je ne veux pas d’une morte sur les bras. Je donne deux-trois coups de pieds dans l’eau pour nous propulser en dehors de l’eau et en direction de la crique. Nous atterrissons sur la plage de sable et de galets et je la pose sur le sol de la plage. J’enlève ses cheveux pour observer son visage et je la reconnais enfin. Je lui donne un petit coup sur la joue « Cassandra ! Reviens ! ». Je passe mon oreille vers sa bouche pour entendre une potentielle respiration. Rien, du tout. Je vais devoir me résoudre à l’inévitable. Je recule sa tête vers l’arrière, donne un coup de poing dans sa poitrine et entame le bouche-à-bouche pour lui donner de l’air. Je n’aurais jamais cru avoir mes lèvres collées au siennes mais bon, je ne peux pas la laisser mourir, ça ne se fait pas. Après quelques secondes, je sens un mouvement, son corps bouge et elle recrache de l’eau. Ses yeux s’ouvrent. Je me lève et m’assoit sur un rocher en la regardant reprendre connaissance. « On ne t’a pas apprit que c’était important de respirer ? »

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by Wiise
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MessageSujet: Re: please don't die, it's bad for my reputation    please don't die, it's bad for my reputation  EmptyDim 15 Oct - 15:59

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CASSANDRA & GARTH




Elle avait quitté Gotham avec l’impression que quelque chose allait imploser dans sa poitrine – qu’elle était devenue de ces bombes à retardement qui n’attendent qu’une heure précise pour libérer une vague de destruction autour d’elles. Diana avait raison de faire de la vérité son fer de lance : il n’y avait rien de plus meurtrier, ni de plus salvateur. Avec les jours, les semaines et les mois, Cassandra saurait reconnaître dans son geste tout l’amour qu’elle éprouvait à son encontre, elle comprendrait que l’Amazone n’avait pas seulement brisé ce serment auprès d’Helena Sandsmark parce qu’elle ne supportait pas de mentir, mais parce qu’elle voulait que sa petite sœur ait la chance d’apprendre ce secret par quelqu’un qui l’affectionnait et qui la respectait. Quelqu’un qui était passé par cette épreuve également. Un monde de certitudes ébranlé par une poignée de mots. Voilà le véritable pouvoir de la vérité. C’était une lame à double tranchant, un poison autant qu’un remède miracle. Et pour le moment, Cassie en ressentant l’amère morsure – une blessure qui suintait d’une colère envers sa propre mère, envers cette figure paternelle absente et qui la rendait incapable de maîtriser ses pouvoirs naissants. Un dangereux cocktail qu’elle ne se sentait pas d’exposer à d’autres. Alors elle avait fui Diana, fui la ville. Elle avait pensé trouver refuge au Mont Justice, dans sa chambre, à l’abri des regards, avant de se rendre compte que ces murs la faisaient se sentir comme un lion en cage. Un animal sauvage imprévisible et potentiellement violent.

C’était sur un coup de tête qu’elle avait attrapé son maillot, une idée bête et saugrenue qui lui était venue en regardant ses mains encore tremblantes. Cette force charriée par ses veines : quelles étaient ses limites ? Distraitement, elle avait repensé aux fois où elle avait entendu Arthur et Diana discuter, à la cité sous les eaux que Wonder Woman avait pu visiter par le passé. Si elle était capable de s’y rendre, cela voulait-il dire que Cassandra disposait de cette capacité également ? Elle se savait différente de son aînée, moins puissante du fait de son héritage mortel, mais quel mal y aurait-il à essayer ? Au moins, sous les flots, elle ne risquait pas de blesser quelqu’un – ou un meuble qui n’avait rien demandé à qui que ce soit. Sous les flots, personne ne l’entendrait hurler sa rage. Sauf peut-être… Poséidon. Son oncle. Le terme l’avait heurté en plein vol dans ses réflexions, lui faisant perdre de l’altitude avant qu’elle ne se reprenne, ses prunelles virevoltant d’un point à l’autre en quête d’un endroit suffisamment éloigné de la civilisation. Son oncle. Elle avait de la famille, dans un terme aussi large que désordonné. Arès l’avait approchée parce qu’il devait savoir, ou tout du moins se douter de ses origines. Elle comprenait mieux, à présent, les mots qu’il avait utilisé en lui remettant le lasso de bronze. Ils étaient reliés, d’une façon bien plus concrète qu’elle ne l’aurait imaginé. Pendant quelques temps, Cassandra avait même envisagé à ce qu’il soit son père, ce qui aurait expliqué ce cadeau inattendu – et pour le moins particulier. Mais elle savait maintenant que ce n’était pas le cas.

Elle vola longtemps, perdant parfois sa trajectoire en se perdant dans des pensées tumultueuses et trop nombreuses, finissant toutefois par dégoter un pan de falaise entouré par la végétation. A des dizaines et des dizaines de kilomètres de la ville la plus proche. Cela suffirait. Elle ne savait pas s’il faisait réellement nuit lorsqu’elle se posa, s’immobilisant pendant de longues minutes devant le spectacle saisissant. Ciel et mer se mêlaient à l’horizon dans un imbroglio de teintes toujours plus sombres, signe que cette obscurité était bien réelle, et de longs nuages cotonneux, cédant lentement place aux premiers scintillements étoilés. Le paysage avait beau être stupéfiant, Cassandra s’arracha à sa contemplation en faisant quelques pas vers le bord de la falaise. Et si je ne résistais pas au saut ? C’était ridicule. Elle avait subi bien pire. Un frisson parcouru tout de même son échine quand elle se débarrassa de ses vêtements, jetant un dernier regard vers les vagues s’écrasant contre la pierre, avant de soudainement s’élancer d’un plongeon énergique.

Le monde cessa d’exister pendant exactement trois secondes quand elle heurta la surface dure comme le béton. Ce n’était pas tellement le choc, déjà considérable, que le changement brutal d’environnement – et le froid, qui s’il ne la dérangeait pas, la surprit. Quand les bulles se dispersèrent et qu’elle put enfin y voir à plus d’un mètre, elle se sentit minuscule. Insignifiante. Comme si tous les problèmes auxquels elle faisait face depuis la révélation de Diana n’importaient pas plus que le reste. Elle lutta contre les courants pour s’avancer plus encore dans l’immensité de l’océan – l’éclipse provoquée par le Syndicat avait fait des ravages ici aussi, elle avait entendu Arthur en parler avec d’autres un jour où il était venu participer à l’un de leurs entraînements. Les poumons gonflés par sa dernière bouffée d’oxygène, Cassandra se propulsa plus loin encore. Mais guère plus profondément : elle n’y voyait pas grand-chose, et cela n’allait pas s’arranger avec le soleil qui n’était pas prêt de revenir. Quelque part, cette solitude l’apaisait. En dehors du potentiel danger de se faire attaquer par une bestiole affamée. Elle cilla, s’immobilisant en plein mouvement pour regarder autour d’elle. Est-ce qu’il y avait des requins dans cette baie ? Tu es ridicule, Cassie. Sa peau résistait désormais à des chocs plus importants que les dents d’une créature marine, fusse-t-elle aussi puissante que ces prédateurs. Et elle n’aurait aucun mal à en faire fuir un, s’il le fallait. Plus loin. Plus profondément. Les battements de ses jambes étaient réguliers, puissants, infatigables. Cassandra serrait les poings, les yeux grands écarquillés pour essayer de discerner quelque chose devant elle lorsqu’elle ressentit la brûlure dans ses poumons. Elle avait besoin d’air. Rapidement. Depuis combien de temps était-elle sous l’eau ?

Instinctivement, les battements de son cœur s’accélérèrent quand elle leva la tête, ne captant que plus de ténèbres au-dessus d’elle. Partout où son regard se posait, il n’y avait que le néant. Le néant et le silence. Elle ne savait plus dans quel sens se diriger. Était-ce le haut, vraiment ? Ses mouvements se firent plus rapides, dans un élan désespéré. Elle n’était plus si sûre d’être invincible. Être la fille de Zeus ne l’empêcherait pas de se noyer ici, comme une idiote. Comme une super-idiote. Concentre-toi ! La jeune femme serra cette fois les mâchoires pour s’empêcher d’avaler la tasse, laissant échapper ses dernières réserves d’oxygène dans un souffle trop mince. Elle ne savait toujours pas où elle allait. Et elle sentait qu’elle ne pourrait pas tenir plus longtemps. Cassandra était tellement perdue qu’elle n’avait même pas senti la présence s’approcher d’elle… jusqu’à ce que des bras entourent sa taille, la propulsant et la faisant sursauter, ce qui provoqua un mouvement convulsif d’un corps cherchant à respirer. La brûlure dans sa gorge était celle de l’eau salée, et ce fut le dernier souvenir clair qu’elle eut avant de perdre brièvement connaissance.

Le goût du sel s’attardait encore sur sa langue quand elle le recracha, tournant machinalement sur le côté pour se débarrasser du liquide. Ses oreilles bourdonnaient atrocement, sa gorge la démangeait et elle faillit ne pas entendre la voix de l’homme, non loin d’elle. Même ses paroles mirent un temps considérable à trouver leur sens dans son cerveau secoué par la noyade. Cassie passa le revers de sa main sur ses lèvres mouillées, se redressant cette fois avec précaution, ses prunelles pâles s’accrochant à la silhouette de l’Atlante qui l’observait calmement. « Je me suis dit que des branchies finiraient peut-être par me pousser… » Elle avait la voix rauque au début, puis elle chassa le malaise par un raclement de gorge léger en se laissant finalement retomber contre le sable. Elle avait été idiote, elle le savait parfaitement. S’il n’était pas intervenu, cette bête idée aurait pu lui coûter la vie. Et que dirait Diana en l’apprenant ? Qu’elle avait risqué sa vie de cette façon puérile ? Elle ne valait pas mieux qu’une adolescente inconsciente. Une crise d’identité n’aurait pas dû la rendre aussi téméraire. « Me… Ahem » Ses cordes vocales déraillèrent brièvement. « Merci, Garth. » Elle l’avait reconnu malgré la nuit perpétuelle – malgré le fait que dans le fond, justement, elle ne le connaissait pas tellement. Il avait sa réputation, tout comme elle devait déjà avoir la sienne. Cassandra dressa le buste, troquant sa position allongée pour une assise en tailleur. Le sable lui collait à la peau et ses mèches dégoulinantes peinaient à rester derrière ses oreilles lorsqu’elle les repoussa. Elle tourna les prunelles vers l’océan : songeait-elle réellement à y retourner ? Distraitement, ses doigts glissèrent sur ses mollets se perdant ensuite dans le sable. Cassie pencha la tête vers l’Atlante, cherchant à croiser ses yeux violets en dépit de l’obscurité certaine. « Tu sauves souvent les écervelées qui plongent loin des plages banalisées ? »

Elle ne pouvait pas lui dire ce qu’elle faisait réellement là. Et de toute façon, elle savait très bien jouer les ingénues – c’était fou le nombre de gens qui prenaient pour argent comptant tout ce que l’on racontait sur les blondes. Dans le cas où Garth éprouvait le besoin de la questionner au sujet de cette virée nocturne, elle préférait prendre les devants pour changer de sujet. D’une part elle ne se sentait pas de voler vers l’autre falaise où étaient ses vêtements, et d’autre part elle n’était pas certaine d’en avoir terminé avec son coup de folie. La noyade avait pourtant eu le mérite de lui faire réaliser que fille de Zeus ou non, elle demeurait toujours mortelle. Et elle ne savait pas très bien si c’était une bonne ou une mauvaise chose. « Je dois avouer que ça ne colle pas vraiment à ce qu’on raconte sur Tempest, le sauvetage des Amazones… » Même si elle n’en était pas réellement une. Elle haussa les sourcils en terminant sa phrase, osant même afficher un léger sourire amusé – de sa main droite, elle effleura sa gorge encore douloureuse, sa voix presque éraillée sonnant étrangement à ses oreilles.

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MessageSujet: Re: please don't die, it's bad for my reputation    please don't die, it's bad for my reputation  EmptyDim 15 Oct - 17:21

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cassie & garth
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J’attends de la voir revenir. Je regardais l’océan et écoutais le bruit des vagues. Je me demandais si je n’aurais pas été mieux à Atlantis que sur cette plage. Sans parler de la compagnie, Atlantis était un aussi bon endroit pour se reposer et pour penser à autre chose. Là-bas, au moins, je n’avais pas à sauver des jolies blondes qui se pensaient immortelles. Et je n’avais pas à attendre qu’elles reprennent leurs esprits aussi. Joué le sauveteur et le médecin, ce n’est pas vraiment ma passion. J’ai plutôt pour habitude de sauver et de me barrer. Ce n’est pas tous les jours que je reste avec la personne que je viens de sauver. Ceci étant. Ce n’est pas tous les jours que je sauve une héroïne, une amazone ou apparentée amazone. Bref. Je ne suis pas mauvais lorsqu’il s’agit de faire ce que Arthur me demande de faire. Je regarde la jeune femme qui reprend ses esprits. Progressivement, je commence à discerner la forme de son corps qui prend d’avantage d’aplomb. Je ne discerne pas les couleurs. Ma vision est excellente de nuit mais je ne vois, bien évidemment pas de couleur. Sans lumière, impossible de discerner une quelconque couleur. Elle n’est pas au top de sa forme – logique quand on vient d’échapper à la noyade – mais commence à revenir tout doucement. Dans mon esprit commence une bataille infinie entre ma raison et mon envie. J’avais d’un côté envie de me barrer à la seconde où elle sera mieux, de l’autre, j’étais plutôt obligé de rester un petit peu. Ne serait-ce que pour m’assurer qu’elle aille mieux et qu’elle ne retourne pas dans l’eau.  Retourner dans l’océan après une noyade c’est aussi stupide que de marcher à poil dans un incendie après s’être brûlé. C’est en fait tout aussi stupide que de retourner dans un incendie tout court.

« Je ne pense pas que Neptune accorde ce don aussi facilement. » Je regardais ma montre. La nuit – la vraie – avançait calmement. Je savais que la nuit perpétuelle causée par Ultraman faisait des dégâts de folie à la faune océanique. Celle de la surface ne savait plus quand retourner respirer, elle ne savait plus remonter. En bref, ça déréglait tout un écosystème et notamment la chaîne alimentaire. Je sais que les atlantes font un très gros effort pour maintenir au mieux la chaîne alimentaire sous-marine mais la population atlante ne peut pas suffire à maintenir la faune de 70% de la planète. Que pouvons nous faire ? Ben rien. « Seulement lorsque je me trouve par là. Tu as eu de la chance que j’ai décidé de venir me reposer sur la falaise en face de celle d’où tu as plongé. ».  Oui. Son niveau de chance crevait le plafond. Qu’une personne se trouve par là au moment où elle décide de se noyer, c’est une chose. Mais pour qu’il s’agisse d’un atlante, il faut une chance hors du commun. Car seul un atlante aurait pu la retrouver et la sauver avec autant de facilité que ce que je venais de faire. « Je dirais que ça m’arrive de temps en temps, en tout cas. ».

Je me lève pour m’avancer vers l’eau et me jeter un peu d’eau au visage. Je fais en sorte de rester un peu hydraté. J’ai déjà bu un peu d’alcool et la déshydratation arrive vite. Je sais de quoi je parle. Je me rapproche de la jeune héroïne et m’assoit à côté d’elle pour vérifier que tout aille bien. Je lui prends son pouls, je fais les vérifications de base nécessaire. « Si ce qu’on raconte sur Tempest est un tout petit peu vrai, tu sauras alors qu’il s’en fout de ce qu’on raconte sur Tempest. ». Je commençais un peu à me perdre. Je n’avais pas particulièrement l’habitude de parler à la troisième personne. « Tout ça pour dire que je sauve les personnes que j’ai à sauver sans me poser la question de savoir ce que vont en dire les autres. » Ma voix sonnait grave. La sympathie dont je pouvais faire preuve de temps en temps n’avait pas l’air d’être là. « Si ça peut te conforter dans l’idée qui se dit que je n’apprécie pas forcément les amazones, dis-toi que je n’avais pas vu qui je sauvais avant d’arriver sur la plage et que je n’allais pas te remettre dans l’eau. ». Je me levais et posais ma main sur son épaule avec un petit sourire. « Ne bouge pas, je reviens. ». J’effectuais un bond de plusieurs dizaines de mètres pour venir récupérer les vêtements de Cassandra. Finalement, je redescendais la voir. Elle allait bien, je n’avais pas besoin de m’attarder ici, elle semblait largement capable de voler jusqu’au Mont Justice maintenant. « Tiens, je n’ai pas de serviette à te prêter mais ça fera déjà l’affaire. Rentre au Mont Justice, boit beaucoup d’eau, mange un bout et repose toi. Demain, tu iras mieux. ». Je me dirigeais alors vers l’océan pour partir à la nage vers un autre endroit. Je ne voulais pas retourner sur ma falaise, de peur qu’elle m’y suive.

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MessageSujet: Re: please don't die, it's bad for my reputation    please don't die, it's bad for my reputation  EmptyDim 15 Oct - 18:40

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CASSANDRA & GARTH




Cassandra avait déjà entendu plus d’une fois Arthur parler de Poséidon en utilisant l’un de ses nombreux autres noms, mais elle ne parvenait généralement pas à faire l’association. A ses yeux, aussi bien suite à son séjour sur Themyscira que par ses études sur le sujet, le dieu des mers était d’essence grecque – ou, dans le pire des cas, bien plus vieux que ça. Ainsi, à la mention de Neptune, elle marqua un temps d’arrêt avant de simplement secouer la tête en réfrénant un rire blasé. S’il savait qui il avait en face de lui, s’il savait qu’elle était la fille de Zeus et donc la nièce de Poséidon, penserait-il la même chose ? Et si tout cela n’était finalement pas de la chance comme il le disait, mais autre chose ? Les catholiques parlaient bien de leur dieu unique et de ses plans pour tout et pour tous, pourquoi en serait-il différent pour le Roi du panthéon grec ? Parce qu’il n’a jamais été là. Parce qu’il ne se soucie pas réellement des mortels. Loin de trahir ses pensées, ses yeux suivirent la silhouette de Garth lorsqu’il se leva pour se diriger vers l’océan, puis revenir vers elle ; contrairement à lui, sa vision dans l’obscurité laissait quelque peu à désirer, même si elle était parfaite le reste du temps. Il se pencha vers elle, tendant la main, un geste qu’elle eut le réflexe de vouloir arrêter – ses lacunes le concernant le rendait trop mystérieux, trop imprévisible – mais elle stoppa son mouvement en baissant le bras vers le sable. Quand ses doigts trouvèrent son cou, probablement pour vérifier son pouls, elle fut surprise par leur chaleur. Etait-ce sa peau qui était froide ou la température des Atlantes restait-elle toujours aussi élevée ? En définitive, son mentor avait beau travailler avec Aquaman, cela ne la rendait pas experte en race atlante. « Je vais bien, » se sentit-elle obligée d’ajouter devant ses vérifications. Elle n’était pas aussi fragile que ça. Pas aussi fragile que ce qu’elle pensait, à dire vrai.

« Je ne savais pas non plus que Tempest parlait de lui à la troisième personne… » Elle pencha la tête, sincèrement amusée par sa formulation. « J’imagine que son pragmatisme m’a sauvée, alors, c’est qu’il ne doit pas être un si mauvais bougre. » Faire la discussion était un moyen comme un autre de laisser le temps à son corps de se remettre de sa noyade. La voix de Cassie reprenait lentement ses intonations claires et fermes, sa gorge cessait progressivement de la chatouiller et ses oreilles ne sifflaient plus depuis quelques minutes. La proximité de Garth, si elle ne la mettait pas réellement mal à l’aise, lui donnait cependant l’impression d’être en pleine auscultation médicale – et lui rappelait sa stupidité – alors lorsqu’il posa brièvement sa main sur son épaule en lui demandant de rester là, disparaissant juste après dans le noir, elle en fut légèrement soulagée. A son départ, elle resta quelques secondes à fixer le dernier endroit où elle avait aperçu son ombre avant de se lever pour marcher dans le sable. Les mouvements accélérèrent sa circulation sanguine, réchauffant doucement son épiderme encore mouillé et parsemé de sable collant. Blasphème ou non, Cassie n’avait jamais été réellement fan des baignades à la plage à cause de ce dernier point. Ressembler à une sorte de poisson pané bipède ne l’enchantait guère. Encore moins ce soir. Cela n’était ni glamour, ni très « fille de Zeus. » Mais comme elle l’avait déjà dit à Diana, elle ne se sentait guère l’étoffe d’une princesse de l’Olympe. Princesse, hein ?

Derrière elle, un bruit mat l’alerta du retour de Garth, juste avant qu’il ne semble surgit des ténèbres pour lui tendre ses affaires. Cassie s’en empara sans grande conviction, tournant le visage vers l’océan d’un noir d’encre. « Je n’ai pas le temps d’attendre demain… » marmonna la jeune femme presque pour elle-même. Même si elle n’était pas experte en Atlantes, l’attitude de Garth était criante de vérité : il n’attendait qu’une excuse pour se retirer. Si la moitié de ce qu’elle entendait sur lui était vrai, il n’aimait guère la compagnie des Amazones. On le disait solitaire, ce qui l’arrangeait plutôt bien puisqu’elle se voyait mal lui expliquer qu’elle comptait retourner sous l’eau et que si elle voulait le faire, c’était pour savoir jusqu’où allaient ses pouvoirs de demi-déesse. « Fais attention, je pourrais finir par croire que tu es prévenant et sympathique. Ce qui ne collerait pas vraiment avec ta réputation. » D’un mouvement du poignet, elle jeta ses vêtements sur le sable derrière lui, avant de reculer vers les vagues. « Je vais rester un peu ici, mais tu peux y aller : tu as fait ta bonne action de la journée. Ou de la nuit. Difficile à dire. »

Et puis, presque machinalement, elle s’humecta les lèvres en remarquant un goût différent du sel. Cela ne la brûlait plus autant, même si sa bouche était sèche et un peu irritée. Garth avait sans doute été obligé de pratiquer un début de bouche-à-bouche pour qu’elle reprenne ses esprits et évacue l’eau accumulée dans ses poumons. « Tu peux retourner à ta… » Cassandra effleura sa lèvre inférieure, songeuse. « Cigarette ? » C’était cette saveur désagréable qui se mêlait au sel de l’océan. Elle se focalisait probablement dessus parce qu’elle l’avait en horreur en temps normal. Exposée trop longtemps à l’odeur de nicotine – ou pire, de tabac froid – elle finissait par avoir mal à la tête, ce qui lui causait invariablement la nausée. Néanmoins, elle se gardait bien de faire la leçon à tous les fumeurs qu’elle rencontrait : d’une part elle savait que ce serait perdre son temps, et d’autre part elle respectait leur choix de s’intoxiquer du moment qu’ils ne lui imposaient pas le même traitement. « Dommage, ça aurait pu être un meilleur souvenir, » lâcha-t-elle dans un haussement d’épaules négligé. Même les super-héros avaient leurs vices. Garth fumait et elle se noyait. Personne n’était parfait, finalement.

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MessageSujet: Re: please don't die, it's bad for my reputation    please don't die, it's bad for my reputation  EmptyDim 15 Oct - 20:42

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cassie & garth
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« Je ne suis ni prévenant ni sympathique. Je fais ce que j’ai à faire. Contrairement à certaines personnes, j’essaye de faire preuve d’un minimum de sagesse quand je sais que des gens comptent sur moi. ». Je ne parlais bien évidemment pas d’elle. Mon roi et ma reine me faisaient une confiance absolue concernant les relations diplomatiques. Quand j’entends qu’ils me font une confiance absolue, j’entends surtout qu’il me surveille bien correctement. Cherchez l’ironie. Il m’a été à de multiples reprises rappelé de faire attention avec les amazones. C’est d’ailleurs cette précaution qui me dérange plus qu’autre chose avec les amazones. Faire attention aux amazones, ne créé pas de soucis avec les amazones. Je suis sensiblement persuadé que personne ne se pose la question de l’autre côté. En somme, soit je suis un danger pour les relations entre amazones et atlantes – ce que ma dernière action vient d’infirmer – soit Arthur ne me fait pas confiance concernant ces guerrières. Ce qui, encore une fois, m’agace au plus point. Faire plus attention quand je parle à une amazone quand je parle à un(e) humain(e) renforce considérablement mon niveau d’agacement. Si on ne peut pas communiquer les uns avec les autres, à quoi bon un traité de paix. Autant directement se foutre sur la gueule. « Retourner dans l’océan est aussi stupide que de penser y avoir une respiration infinie. Tu es peut-être une héroïne mais on n’est pas dans un jeu vidéo, si tu meurs, c’est game over, y’a pas de deuxième chance. ». J’avais l’impression de me retrouver à la place d’un adulte en train de faire un sermon à un gamin. Sûrement le côté officier supérieur de l’armée qui ressort. Quoiqu’il en soit, elle était stupide et un tantinet puéril, il faut se l’avouer. Quelque soit la raison, ce n’était pas comme ça qu’elle allait progresser. La première fois que je me suis retrouvé sur Terre, Arthur était avec moi, il m’a accompagné pour être sûr que je pourrais survivre dans ce milieu. Il m’a aidé, il m’a montré la voie. Il ne m’aurait jamais laissé y aller seul. Tester ses limites sous-marines seule, c’était stupide. Tout simplement. Et je suis assez persuadé que beaucoup seraient d’accord avec moi, pour une fois.

Je m’arrêtais, mes jambes à moitié dans l’eau en la regardant. Elle ne comptait pas en rester là, c’est bien évident. Elle voulait y retourner. Elle voulait aller affronter l’immensité de l’océan. Il faudra un jour expliquer aux super-héros de la Terre qu’on n’affronte pas l’océan à moi d’y être préparé. Moi-même, il m’arrive de me retrouver perdu dans les vastes horizons d’eaux, moi même il m’était arrivé de me perdre dans les plus profonds récifs, perdant toute vision, toute sensibilité tant l’absence de lumière m’aveugle et l’intensité de la pression vidait mes sens. Je l’observais, calmement, puis, éventuellement, ressortais de l’eau pour me rapprocher d’elle tandis qu’elle faisait une réflexion sur la cigarette que je venais de fumer et qui donner un goût à mes lèvres. J’en conviens. « Tu m’excuseras de ne pas m’être brossé les dents avant de t’avoir sauvé la vie. ». Je levais les yeux au ciel tandis que ma main tirait le paquet de cigarette de ma poche et que je le jetais dans une poubelle. Oui, il y avait une poubelle dans cette crique. « Ce ne sera visiblement plus une possibilité. ». Je portais ma main droite à ma bouche et y balançait un puissant flux d’eau gelé, m’offrant un nettoyage express ainsi qu’un peu de fraicheur. « Et pourtant tu veux y retourner. Tu me ferais presque croire que tu as apprécié. Voir plus, que tu veux recommencer… ». Je souriais tandis que mon visage était assez proche du sien. Je me redirigeais vers l’océan en m’asseyant à quelques mètres de l’eau.

« Alors, dis-moi, que comptes-tu faire ? Retourner bêtement dans l’eau, en sachant qu’avec le niveau de fatigue accumulé par la lutte de la noyade, tu n’irais pas loin, et que je serais obligé de revenir te sauver. Ou faire preuve d’un minimum de sagesse et retourner chez toi et te reposer ? ». Encore un ton péremptoire mais il faut peut-être qu’elle finisse par entendre raison. C’est pour son bien et si moi je me préoccupe de son bien peut-être faudrait-il qu’elle envisage de faire de même ?  Ce n’est pas faire preuve de faiblesse que d’abandonner. Parfois, il vaut mieux reporter au lendemain, parfois, l’important dans l’entraînement, c’est le repos. Sans mentionner le fait que je pourrais assez facilement la ramener à Terre avant même qu’elle ne manque d’air. Peu importe sa force, peu importe ses capacités, je suis entraîné au combat sous-marin. « Alors ? Tu vas me faire confiance ou pas ? Tu sais, je peux te faire du bouche-à-bouche sans que tu retournes dans l’eau, si ce n’est que ça… ».

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MessageSujet: Re: please don't die, it's bad for my reputation    please don't die, it's bad for my reputation  EmptyDim 15 Oct - 21:32

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CASSANDRA & GARTH




Que la perle de sagesse de Garth soit ou non adressée à elle, l’ego de Cassandra en prit un coup certain. Il n’avait pas tort et c’était justement ça qui lui faisait mal – une grimace lui tordit la bouche en l’entendant, puis elle tourna entièrement la tête vers l’océan. Ce n’était pas parce qu’elle ne pouvait pas discerner les traits de son visage que la réciproque était forcément vrai. De ce qu’elle savait, la vision nocturne des Atlantes était plus perçante que la sienne ; or, il était absolument hors de question qu’il se rende compte de l’impact que ses paroles avaient sur elle. Sans probablement le savoir, il frappait juste. Elle avait presque l’impression d’entendre Diana la sermonner sur son impétuosité qui avait manqué de lui coûter la vie. Cassie en personne se serait bien giflée pour ce qui venait de se passer, mais elle avait besoin de savoir. Besoin de savoir jusqu’où est-ce qu’elle pouvait aller. Maintenant qu’elle n’était plus une enfant au père anonyme, ou plutôt à cause de ça, elle avait besoin d’être certaine de ses propres limites. Comme si redessiner les contours de ce qu’elle savait et pouvait faire allait lui rendre un semblant de contrôle sur le reste de son existence. Elle pouvait presque sentir le poids de son regard sur elle lorsqu’elle manifesta, par ses gestes, son intention de retourner à l’eau. Il avait le ton réprobateur d’un adulte qui récite une leçon à un cadet et, presque inconsciemment, cela lui arracha un sourire moqueur. Oh, il avait encore raison, mais ça ne l’empêcherait pas de le faire. Cassie écarta les bras, avec une esquisse ingénue au bout des lèvres. « Vraiment ? Pas de seconde chance ? » Elle leva la main dans sa direction, ses doigts étirés vers lui. « Tu as pourtant bien fait le boulot, je me trompe ? »

« Excuse acceptée, la fin justifiait les moyens, » continua la jeune femme en suivant son ombre du regard, ses prunelles revenant de temps à autres vers l’étendue abyssale en face d’eux. Apparemment, la mort-aux-rats en tube n’avait pas survécu à son plongeon salvateur. Sa silhouette la surplomba en quelques enjambées, et la voix basse de l’Atlante résonna plus proche qu’elle ne le pensait. A cette distance, elle était parfaitement capable de discerner l’éclat dans ses yeux lorsqu’il tenta de la taquiner sur son besoin de récidiver. Le coin de sa bouche se souleva d’un demi-sourire devant sa tirade, mais elle fronça les sourcils en signe de négation. « J’aurais sans doute apprécié si j’étais consciente. Ou si tu ne sentais pas la cigarette à ce moment précis. Mais avec des ‘si’, le monde serait bien différent. » En bien comme en mal. Si Helena avait été sincère dès le début au sujet de son père, elle n’aurait pas eu à l’apprendre de la bouche de Diana des décennies plus tard. Si Diana n’avait pas accepté de garder le secret par respect pour le Dr. Sandsmark, cela ferait probablement plus longtemps que Cassie aurait accepté cet état de fait. Si son aînée n’avait pas été obligée d’affronter Héra, si Jason ne l’avait pas rendue mortelle, alors ils auraient eu un souci de plus sur le dos. Et si… Non. Spéculer ne servait à rien. Seul le présent importait.

Lentement, Cassandra rejoignit l’Atlante, passant à côté de lui sans toutefois s’arrêter, préférant tremper ses pieds dans l’eau presque tiède. Le bruit des vagues ne parvint pas à couvrir la proposition de Garth, lequel semblait certain qu’elle allait être obligée de battre en retraite ou de se résigner à ce qu’il doive veiller sur elle. Deux choix. Deux choix seulement ? Il y en avait bien un troisième, néanmoins ce n’était pas ainsi que Cassie aurait aimé que les choses se déroulent. Elle était sincèrement reconnaissante envers Tempest de lui avoir sauvé la vie, mais elle se voyait mal braver les flots et subir ses interrogations sur ce comportement à la fois puéril et inconscient. Il était même surprenant qu’il n’ait pas encore posé de question à ce sujet. Que faisait Wonder Girl seule au beau milieu de la nuit, sur le point de se noyer ? L’eau lui arrivait aux mollets quand il la relança, ce qui lui valut cette fois un rire entier. « Tentant. Mais j’ai une meilleure idée. »

Étrangement, elle doutait de pouvoir se débarrasser de lui en lui disant d’aller voir ailleurs. Ou alors, peut-être que si, peut-être que ça suffirait, mais Diana lui reprocherait d’avoir entaché leurs relations avec les Atlantes et l’équipe des Teen Titans. Elle ne connaissait pas suffisamment Garth pour savoir comment lui dire poliment d’aller voir ailleurs et de la laisser cette fois se noyer, si tel était le destin que les Dieux lui réservaient. D’un autre côté, sa présence était… rassurante. L’océan n’était pas son domaine de prédilection, c’était évident, alors avoir un Atlante à ses côtés pour assurer ses arrières l’aiderait à ne pas commettre d’écart. L’aiderait à ne pas finir noyée parce qu’elle avait découvert ses limites au beau milieu du néant. Au souvenir bien vivace de la peur qui l’avait étreint, Cassie n’était plus si certaine de vouloir braver les eaux. Mais c’était un moyen comme un autre d’exorciser ce besoin de rejeter cette vérité, cette douleur qu’elle avait causé et le chaos qui avait suivi. Fille de Zeus. Jusqu’à quel point ? Rebroussant chemin, Cassandra vint se pencher vers l’Atlante, révélant son sourire dans la noirceur de la nuit perpétuelle. « Tu m’accompagnes ? » Elle se redressa à peine sa demande émise, reculant de quelques pas vers l’océan sans quitter des yeux Garth. « On ne sait jamais, je pourrais avoir besoin d’une troisième chance. Et puis tu auras l’occasion de me donner un autre souvenir, comme ça, qu’est-ce que tu en dis Tempest, on fait équipe ? » Il voyait dans le noir. Elle ne se perdrait pas avec l’Atlante à ses côtés. Oui, c’était définitivement rassurant. Et peut-être qu’il ne poserait pas ces questions qu’elle allait tout faire pour éviter ; peut-être qu’elle pourra un jour voir la cité d’Atlantis elle aussi. Peut-être qu’elle était suffisamment une fille de Zeus pour ça. Dans le cas échéant, elle aurait au moins l’occasion d’apprendre à connaître Garth Tharson, l’homme de confiance d’Arthur Curry, officier des armées atlantes et cynique notoire.

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MessageSujet: Re: please don't die, it's bad for my reputation    please don't die, it's bad for my reputation  EmptyMer 18 Oct - 15:22

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Le doute s’installe. Mes sens s’éveillent. Les questions se posent. Pourquoi ? Pourquoi tenter d’agir comme cela ? Pourquoi se diriger dans ce sens ? Et surtout, pourquoi cette idée ? Ais-je à un quelconque moment laisser passer l’idée que je pourrais être la personne idéale à qui s’adresser pour ce genre de choses ? Ais-je soumis cela ? Je pensais pourtant monter que mes intentions étaient suffisamment claires. La garder en vie : oui. La suivre partout : non. Je ne dirais pas que j’ai autre chose à faire, tout simplement parce que c’est faux. Pour autant, je ne dirais pas non plus que ça m’intéresse particulièrement. J’ai beaucoup d’autres choses à faire. Beaucoup d’autres idées à aborder. Et surtout, beaucoup d’autre bouteilles de whisky à descendre. En bref. Mon objectif est de retourner là où j’étais avant de devoir aller la sauver. Et pourtant, d’un autre côté, je ne peux pas la laisser mourir. Je ne peux pas laisser s’asphyxier. Je ne peux pas la laisser y aller. Au final, est-ce que son idée est réellement meilleure ? Non. Clairement pas. Je campe sur ma position, elle serait bien mieux dans son lit plutôt que dans l’océan. Et, à un moment ou à un autre, il faudra bien qu’elle le comprenne, non ? « Non ». Clair, simple et sans bavure. Voilà comment on applique ma manière de faire. Ceci étant, je ne me doute que d’ici peu, elle trouvera un moyen de me faire changer d’avis ou de me faire argumenter donc je me lance. « Visiblement, l’asphyxie a d’avantage attaqué ton cerveau que je ne l’aurais cru. Je ne le ferais pas et ce, pour deux raisons : la première est que tu serais incapable de me suivre, la deuxième c’est que si ton objectif est de tester tes limites, il faut le faire sans filet de sécurité, si je suis là pour te sauver, tu prendras des risques inconsidérés que tu prendrais pas si tu étais seule, que tu ne prendras pas le jour où ce sera nécessaire. ». En bref, ce serait contreproductif.

Je sors de l’eau et me dirige lentement vers les rochers qui étaient autours de la crique. Je m’assois sur l’un d’entre eux. Vu de l’extérieur, je devais paraître assez stupide. Depuis le moment où je lui ai sauvé la vie, je n’ai pas arrêté de vadrouiller autour de cette crique. Allant d’un point à un autre. Allant de l’océan aux rochers, du sable aux falaises. Bref. Je n’arrive pas à rester en place. Et pour une raison assez simple : je ne sais pas ce que je dois faire. D’un côté j’ai envie de partir, de l’autre je me dis que rester est peut-être la décision la plus sage. En bref, je suis tiraillé entre mon asociabilité naturelle et mon désir/besoin de me faire des compagnons sur la terre ferme. En bref, je suis partagé entre ce que je veux faire et ce qu’Arthur me demande de faire. Son désir de me faire voir ce qui a de bon et de beau dans l’humanité impose le respect. Les atlantes sont naturellement méfiants (ou racistes, question de point de vue) vis-à-vis des humains. Ayant moi-même été méfiant des atlantes pendant un bon moment, difficile de s’imaginer que j’apprécie les humains. Et pourtant, j’ai appris déjà à savoir qu’ils ne sont pas tous stupides, ils ne sont pas tous dangereux. Bref, j’ai appris à en apprécier. « Pourtant, ça soulève quelques questions. La première est que, même si j’acceptais, qu’est-ce que j’aurais à y gagner ? Je pense que tu auras déjà remarqué que je ne suis pas du genre à jouer le baby-sitter. ». Soyons un peu objectif, je ne fais jamais rien pour rien. « Ma deuxième question est : pourquoi moi ? Je suis sûr que tu t’entends déjà très bien avec Kaldur, pourquoi ne pas lui demander a lui ? ».  Je n’ai rien contre Kaldur, dans le fond. Il est légèrement plus sociable que moi. Légèrement. Elle pourrait répondre que c’est parce que je suis là et lui, non. Mais ce qui soulèverait donc la dernière question et, à mon avis, la plus importante ?

« Ma dernière question : pourquoi maintenant ? Tu as toute ta vie, tout ton entraînement à la Young Justice pour essayer cela. Aquaman montre avec brio son envie d’aider la Young Justice, laisse-le t’aider. Il sera content comme tout. ». Oui, ça en revanche, j’apprécie beaucoup moins. Ce lien entre la Justice League et la Young Justice – en plus de m’être parfaitement obscur – m’énerve profondément. Raison de plus pour ne pas m’intéresser à cette équipe de base. Autant suivre les ordres d’Arthur, je n’y vois aucun souci, il est mon roi. Autant suivre les conseils, les ordres et autres balivernes des autres membres de la Ligue, jamais. En dehors de ce paternalisme que je trouve profondément énervant (on apprend bien mieux de ses erreurs que de celles des autres), cela montre un besoin de contrôle et d’uniformisation qui, lui, m’est insupportable. Je ne l’ai jamais partagé à Arthur car je sais qu’il n’est pas d’accord avec moi. J’ai toujours montré plus de réserve que lui vis-à-vis de la Justice League. Et pour moi, une bonne équipe de super-héros, comme la Young Justice, ne peut briller que par son indépendance de choix, son indépendance d’action, son indépendance d’apprentissage. Mais soit. Ce n’est pas là l’intérêt. « Peut-être que si tes réponses me paraissent suffisante, j’envisagerais de te dire oui. En attendant, n’espère pas rentrer dans l’eau, tu en ressortiras rapidement. ». Est-ce que je vais encore me battre avec une amazone ?

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MessageSujet: Re: please don't die, it's bad for my reputation    please don't die, it's bad for my reputation  EmptyDim 22 Oct - 12:09

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CASSANDRA & GARTH




Pour être totalement honnête, Cassandra ne s’attendait pas au refus aussi abrupt de l’Atlante. Elle en aurait même été vexée si elle lui avait fait une demande sincère – or, une partie d’elle se sentie soulagée d’entendre ce non sortir. Elle resta silencieuse, les pieds dans l’eau, fixant sa silhouette sans parvenir à totalement discerner les traits de son visage. Est-ce qu’il s’amusait de la situation ? Est-ce qu’il en était profondément ennuyé, mais qu’il luttait entre son envie de s’en aller et celui d’éviter à une compatriote justicière de finir une nouvelle fois noyée au fond de l’océan ? Probablement un peu de tout ça à la fois, si elle se fiait au son de sa voix. Elle haussa malgré elle un sourcil quand il suggéra que l’asphyxie avait atrophié ses neurones au point qu’elle en prenne des décisions aussi peu réfléchies. « Merci de ne pas imputer ça à ma couleur naturelle : ça me change, » se sentit-elle obligée de réagir en levant les yeux au ciel. Elle n’était pas vexée – les paroles de Tempest avaient beau être dures, elles n’étaient pas totalement mal placées. Pour la première fois de sa vie, Cassie réalisa également qu’elle n’était pas la plus incapable de tenir en place. Dès qu’elle avait le malheur de détourner les yeux, elle percevait la voix de Garth de différents endroits, ce qui l’aiguillonnait sur les errances de l’Atlante. Pour sa part, elle restait étrangement immobile, les mollets éclaboussés par intermittence, les bras croisés sur sa poitrine. En temps normal, elle aurait fait comme lui, cherché un endroit où se poser sans jamais y parvenir. A croire que la noyade et la vérité avaient au moins le mérite de la calmer sur ce point.

La jeune femme fut presque surprise qu’il lui pose finalement les questions qu’elle redoutait de sa part. La première fut toutefois bégnine, presque amusante, mais le reste ne tarda pas arriver. Cassandra joua avec le sable sous ses pieds pendant son interrogatoire, attendant le moment fatidique où il lui exposera ses dernières demandes. S’il ne recevait pas de réponse satisfaisante, il ne la laissera pas retourner à l’eau. « Tu as du temps à perdre pour m’empêcher d’aller me baigner ? » Elle pouvait très bien nager sans plonger vers les fonds obscurs. Dans ce cas, serait-il prêt à l’extirper de force ? Elle ne doutait pas des capacités de l’Atlante, mais il lui donnait l’impression de vouloir être ailleurs. Alors pourquoi s’attarder, dans ce cas ? Ce n’était pas par serviabilité, puisqu’il lui refusait justement sa compagnie, alors était-ce une curiosité qui était en cause ? Un besoin de comprendre ce comportement téméraire et injustifié ? Il lui avait sauvé la vie. Un détail que Cassie n’avait pas oublié, même si elle n’était pas prête à le mentionner à haute voix. Pour cela, elle devrait probablement répondre à l’une de ses questions au moins. Elle n’était même pas obligée de lui dévoiler l’entière vérité. Celle qui lui paraissait encore irréelle. Celle qu’elle n’était même pas capable de s’avouer. « Tu pourrais aussi simplement t’en aller. Donc la véritable question qui se pose, Garth Tharson, c’est qu’est-ce que tu attends en échange ? » Ce n’était pas comme si elle l’obligeait à, justement, jouer les baby-sitters. Ou en tout cas, pas volontairement. Cassandra se doutait bien que s’il s’attardait dans les parages, c’était uniquement parce qu’il se sentait responsable de son état et pas pour ses beaux yeux. Il aurait du mal à expliquer qu’il avait laissé Wonder Girl aller se noyer une deuxième fois après l’avoir secourue. Arthur, en tout cas, ne serait probablement pas heureux d’entendre qu’il avait tourné le dos à une compatriote justicière.

Cassie haussa doucement les épaules, s’avançant finalement jusqu’à se retrouver sur le sable sec et collant. En quelques pas, ses pieds furent entièrement recouverts de grains minuscules. « Ce n’est pas Kaldur qui est là, ce soir. Et pour être totalement franche, je n’avais pas prévu de demander de l’aide à qui que ce soit. » Un rire, bref. « Tu connais les Amazones. » Elle peinait parfois à se considérer comme Diana ou Donna, mais elle l’était sans doute plus aux yeux des autres ; elle avait reçu leur formation, elle la suivait encore, elle l’avait même embrassée sincèrement et entièrement. Peut-être qu’elle n’était pas née sur Themyscira, mais une partie de son cœur y demeurerait toujours. Et sans toutes ces guerrières, ces déesses, elle ne serait probablement jamais devenue la femme qu’elle était aujourd’hui. Cassie pinça les lèvres, réfléchissant à sa prochaine réponse. La dernière question de l’Atlante était directement portée sur les raisons de ce plongeon insensé. Les risques qu’elle avait pris ne lui ressemblaient clairement pas. Ou tout du moins, pas à l’image qu’elle projetait en tant que justicière. Et lui expliquer qu’elle venait de découvrir qu’elle était la fille de Zeus… Non. Ce n’était pas le genre d’aveu qu’elle souhaitait faire à la première personne qu’elle croiserait. Elle n’était même pas certaine de vouloir le dire à qui que ce soit d’autre. Un instant, une crainte la saisit : Diana l’avait-elle avoué à la Justice League alors qu’elle restait dans l’ignorance ? Y avait-il d’autres personnes au courant de sa filiation ? Donna ? Jason ? « Est-ce que tu as déjà eu le sentiment… que ce que tu possédais ne t’appartenait pas vraiment ? » Elle cherchait ses mots. Butait sur la moindre pensée. En apparence, Cassandra était impassible, mais à l’intérieur tout bouillonnait. « Tu sais d’où tu viens. Tu sais probablement même pourquoi tu as ces pouvoirs. Tu sais à quel peuple tu appartiens. » Avant que Wonder Woman ne se pose devant elle, presque huit ans plus tôt, Cassandra pensait n’être qu’une humaine avec des rêves de justice et d’équilibre. Une gamine qui avait trop rêvé de ses idoles. Cependant, l’Amazone lui avait proposé d’étudier sous sa tutelle, de devenir plus forte, d’aller sur Themyscira, d’être la nouvelle Wonder Girl et au terme de sa première formation sur l’île, Cassie avait senti son corps évoluer. Gagner en force, en puissance, en rapidité. A un point tel qu’il fut rapidement évident qu’elle ne pouvait pas être une mortelle. Pas une simple mortelle.

« Je ne vais pas prétendre connaître ton histoire ou ton passé ; disons simplement que certaines de mes questions pourraient trouver réponse ce soir. Et s’il faut que je me batte pour ça… » Inconsciemment, ses pieds trouvèrent un appui dans le sable mou. Ce ne serait pas la première fois qu’elle se battrait sur une plage, ou même les pieds dans l’eau. Artémis était un professeur exigeant. « Est-ce que tu as vraiment envie de perdre ta nuit avec moi ? Je pensais que tu avais des tonnes d’autres filles à voir, Tempest. » Cette fois-ci, elle esquissa un sourire. L’énergie refluait dans ses veines et elle se sentait mieux. Les bras le long de son corps, la jeune femme fixait la silhouette de Garth, dans le cas où il se déciderait à porter le premier coup. Elle n’avait pas envie de se battre avec lui – pas réellement – néanmoins il finissait par ne pas lui laisser réellement le choix. En un sens, s’il voulait combattre, cela lui permettrait au moins de tester sa force. Sans filet de sécurité. Sans retenue. Ou presque.

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MessageSujet: Re: please don't die, it's bad for my reputation    please don't die, it's bad for my reputation  EmptyMar 24 Oct - 23:14

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Après deux questions parfaitement élaguées, je me retrouve face à la réponse la plus importante : la réponse à la troisième question. Je m’attendais à plus ou moins tout. Les tentatives de suicides déguisées en entraînement, j’en avais vu plus d’une, les raisons étaient assez souvent sombre, froides. Je ne pouvais sans doute pas me faire d’idée sur la raison exacte et je suis à peu près persuadé que cela ne me regarde absolument pas. Et pourtant, si je n’avais pas une réponse acceptable, je ne comptais pas bouger d’ici. Je sais camper sur mes positions. Je suis bien suffisamment con et borné pour y arriver. « J’ai tout mon temps à perdre pour sauver une vie. Et je n’attends rien en échange de particulier. Je suis ouvert aux propositions. ». Ma voix grave résonnait dans la baie. La nuit – la vraie – était sûrement tombée. Je n’avais pas vraiment d’idée vis-à-vis de l’heure qu’il pouvait être, mon téléphone était resté sur la falaise où je me trouvais avant de plonger pour la sauver. La position des étoiles dans le ciel ainsi que celle de la lune – qui était visible de part l’énorme tache noire en plein milieu du ciel – m’indiquait qu’on était d’avantage proche de minuit qu’autre chose. Au fond de moi, j’étais mué par une forte envie de l’écouter et de me barrer. Et pourtant, encore une fois, je me sentais comme obligé de rester. En bref, j’avais appris à ne plus écouter ce que je pensais être le mieux mais ce qu’Arthur jugerait de mieux. Je n’aime pas du tout cette manière d’aborder la chose. Ses quelques réponses au sujet de Kaldur et de sa raison pour ne pas avoir demandé d’aide n’étaient pas vraiment satisfaisantes. J’arrêtais presque de l’écouter pendant ce court laps de temps car soyons honnêtes, aucune version de l’histoire qu’elle pourrait me compter ne me satisferait. Je suis bien trop borné pour y croire.

Mais cela avait au moins pour mérite de l’amené vers la question qui m’intéressait réellement : pourquoi ce soir ? Pourquoi risquer sa vie maintenant ? Alors même qu’un spécialiste de l’océan lui conseillait de ne pas le faire ? Et je dis conseiller pour ne pas dire interdire et lui laisser la liberté de choisir. Mais quoi qu’il en soit, je sais que je gagnerais un combat sous-marin donc si je ne veux pas qu’elle aille dans l’eau, elle n’ira pas. Ou au moins, elle en sortira très rapidement. Je l’écoutais. Attentivement cette fois et j’essayais de comprendre ce qu’elle voulait me dire. Honnêtement, on dirait une réponse de politicien. Me répondre sans vraiment me répondre. Au final, j’étais aussi avancé que si elle ne m’avait rien dit. Dans un dernier mouvement, presque énervant, je m’assois sur la plage, à quelques mètres de la jeune femme. Je lève la tête vers elle avec un sourire qu’elle ne pourra pas voir. « Tu penses vraiment que se battre contre moi, maintenant, à cet endroit, est la chose la plus sage que tu es à faire ? Je tire ma force de l’océan, qui est l’endroit où tu veux aller, il fait nuit noire et je suis nyctalope. En bref, tu démontres encore un fort désir de courir à ta perte. Donc non, je n’ai pas envie de me battre avec toi. ».  Je m’allongeais dans le sable, la tête dans les étoiles. J’avais été formé à lire les étoiles, à les connaître et à comprendre comment elles étaient là, pourquoi elles étaient là et ce que ça impliquait. Pourtant, j’adorais toujours autant les regarder. Je pourrais passer des heures, la tête en l’air, les pieds dans le sable ou en train de faire la planche en plein milieu de l’océan. « Comme tu l’as si bien dit concernant Kaldur. Les tonnes d’autres filles ne sont pas là, maintenant. Et tu es bien trop jolie pour mourir dans une simple noyade. ».  Je ne souriais pas. Ça ne servait à rien, elle ne voyait rien.

Je me levais pour me retrouver à quelques centimètres de Cassie, mes mains attrapant lentement ses bras pour la rapprocher vers moi et la tenir fermement. Pour autant, il n’y avait aucune agressivité dans mon geste. « Je ne pensais pas dire cela un jour dans ma vie mais je te propose quelque chose. Tu m’expliques tout ce qui te pèse sur la conscience. Tout ce qui a changé ta vie, tous les mensonges, tout. Dis-toi que quoiqu’il en soit, je m’en fou pour la plupart et pour le reste, je ne dirais rien car je n’ai personne à qui dire quoique ce soit te concernant. ». Je m’éloignais légèrement d’elle, prenait une forte impulsion pour récupérer mes affaires et redescendre. Bien, elle était toujours là. Peut-être commençais-je de la convaincre. Au passage, j’avais attrapé plusieurs morceaux de bois secs. Je les entreposais au milieu de la plage et, avec ma main gauche, j’allumais un feu qui allait tous les deux nous réchauffer et nous permettre de nous voir correctement. « Et si jamais après cela, ça ne va pas mieux, demain matin, je t’emmène où tu veux dans l’océan. ». Je regarde mon téléphone tandis que je l’attrape par la main et que je l’incite à s’asseoir à côté de moi. Je ne pouvais pas faire preuve de plus d’empathie. C’était même effrayant, d’une certaine manière. « Il est déjà minuit, rien de bon n’arrive dans l’océan à partir de minuit. Crois-moi sur parole. »

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MessageSujet: Re: please don't die, it's bad for my reputation    please don't die, it's bad for my reputation  EmptyMer 25 Oct - 22:01

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Cassandra se souvenait encore des bleus et des meurtrissures gagnés lors de ses multiples entraînements sur Themyscira. A l’époque de son premier séjour, ses pouvoirs ne s’étaient pas manifestés et si Artémis avait quelque peu retenu sa force surhumaine, elle ne l’avait pas fait entièrement. D’après la Déesse, seul un véritable adversaire pouvait motiver l’autre à dépasser ses limites. La philosophie des Amazones envers le combat frôlait l’art, quand bien même leur usage de la force était parfois trop souvent leur fer de lance. Cassie l’avait constaté de ses propres yeux ; elle en avait aussi souffert. Néanmoins, grâce à cela, elle était devenue une guerrière efficace, une personne à ne pas négliger. Elle était loin d’égaler les siècles de maîtrise des autres, notamment de Diana ou de Donna, mais elle apprenait vite – et bénéficiait d’excellents professeurs. Aussi, lorsque Garth lui fit remarquer sa position fort peu enviable, elle ne modifia pas pour autant sa pose. Cassandra avait parfaitement connaissance de l’état de faiblesse dans lequel elle se trouvait, car sans parler de sa trop récente noyade, elle n’avait pas une vue aussi perçante que l’Atlante et leur proximité avec l’océan rendait Tempest plus performant qu’elle. Elle ne pouvait même pas compter sur l’aide de son lasso, lequel reposait paisiblement sur le tas de vêtements que Garth avait ramené un peu plus tôt. Elle n’avait pas préféré s’en munir pour sa plongée, l’électricité et l’eau faisant rarement bon ménage. « C’est dommage, ça aurait pu être plus intéressant que tu ne le penses. » La silhouette de l’Atlante avait bougé, finissant par choir non loin d’elle dans le sable. Cassie regrettait de ne pas pouvoir lire ses expressions faciales dans la pénombre : le ton de sa voix ne l’aidait guère pour le moment. Elle crut pendant un instant percevoir un sourire dans ses phrases, mais ce sentiment s’évanouit rapidement. Un souffle amusé s’échappa d’entre ses lèvres à son compliment, Cassie secouant doucement la tête avant d’inconsciemment revenir à une position plus décontractée. Pas d’entraînement, alors ?

Grâce à la proximité de Tempest, elle perçu son mouvement avant qu’il ne la touche, son corps se raidissant tout de même par réflexe à son contact. Il avait les mains chaudes, plus chaudes que sa propre peau. Si l’attention de la jeune femme en fut brouillée, les mots de l’Atlante la ramenèrent rapidement à elle. « Tu sais plaider ta cause, en tout cas. » L’ironie perçait dans le ton de sa voix, sans pour autant qu’elle lui réponde avec animosité. Il ne se rendait simplement pas réellement compte de ce qu’il lui demandait. Il voulait qu’elle lui parle de ce qui la mettait dans cet état, qu’elle lui parle alors qu’elle n’était pas prête à l’accepter. Sans rien ajouter de plus, Garth se recula, disparaissant d’un bond puissant dans la nuit ; son départ ne dura que quelques minutes, pourtant. Cependant, durant cette brève absence, Cassandra se sentit plus seule encore. Livrée à elle-même, dans le noir presque complet, submergée par la musique des vagues s’écrasant perpétuellement contre les falaises ou sur le sable à ses pieds. Et sans pensée à laquelle se raccrocher, son esprit retourna instinctivement à la pièce savamment décorée dans laquelle son destin venait de basculer. L’émotion dans les yeux de Diana lorsqu’elle avait finalement avoué sa faute. Le rush d’adrénaline qui avait suivi cette révélation, la colère et l’incompréhension. Le besoin de retrouver le contrôle sur cette vie qui, elle le sentait, ne lui appartenait plus. Pourtant, la Princesse avait bien essayé de lui souffler les mots qui guérissaient, ceux qui avaient apaisé sa propre tourmente des mois plus tôt. Ceux qui auraient dû rassurer Cassie sur le chemin qu’elle avait parcouru, sur ce qu’elle était à la fois en tant que femme et en tant que justicière. Elle ne devait rien à Zeus. Rien. Et pourtant…

Elle sursauta au bruit mat que fit Garth à son atterrissage, réalisant qu’elle avait resserré ses bras autour d’elle sans même s’en apercevoir. Était-ce le froid ou le besoin d’être rassurée qui avait motivé ce geste inconscient ? Elle n’était pas sûre de vouloir connaître cette réponse. Plus que jamais auparavant, Cassandra était effrayée par la vérité. Par le pouvoir qu’elle recelait. Par la dévastation qu’elle pouvait causer, d’une simple phrase murmurée au creux d’une nuit éternelle. Les yeux de la jeune femme peinant à suivre les mouvements de l’Atlante, elle se focalisa sur les bruits qu’il faisait, devinant à la dernière seconde le feu improvisé. Les premières étincelles illuminèrent le visage de Garth, lui permettant pour la première fois ce soir de le voir avec clarté. « Où je veux, vraiment ? Attention à ce que tu m’offres, Garth, je n’hésiterais pas à faire appel à cette faveur si je le peux. »

Cette fois-ci, elle le vit plus nettement s’approcher, réduire la distance jusqu’à s’emparer de sa main. Il le faisait calmement, sans brusquerie ou gêne apparente. Ce n’était pas le genre de contact auquel elle était accoutumée, d’autant plus dans leur situation actuelle. Mais sa paume était chaude contre ses doigts, et avec un soupir résigné, Cassandra se laissa tomber sur le sable à son tour. « Il y a une expression chez les Humains qui prouve exactement le contraire, tu sais. » Les yeux rivés sur les flammes naissantes, elle laissa échapper un sourire en rapprochant finalement ses mains de feu. Une partie d’elle songeait, bien évidemment, au meilleur moyen de se débarrasser de son baby-sitter improvisé pour réitérer son expérience avec plus de jugeote… Néanmoins, elle avait suffisamment appris ces dernières années pour ne pas toujours écouter ses instincts. Ce n’était pas désagréable de se réchauffer. Ou de prendre le temps de récupérer. Un bref regard sur le côté la força à admettre que ce n’était pas désagréable de ne pas être seule également. « Et si je ne parle pas, on va rester là à regarder le feu mourir jusqu’à l’aube ? Ou, enfin… » Il n’y avait plus réellement de lever de soleil. Elle haussa les épaules l’air de dire tu sais ce que je voulais dire par là, modifiant nerveusement sa position pour ramener ses genoux contre sa poitrine. Le problème se posait néanmoins là. Cassandra ne pouvait – ni ne désirait – se confier à l’Atlante au sujet de sa filiation divine ; d’un autre côté, elle ne pourrait pas se dérober perpétuellement à cette vérité. Et si c’était un moyen d’expérimenter ses limites, ne devrait-elle pas tenir sa part du marché pour que par la suite il honore la sienne ? « Je… » Elle referma la bouche, leva les yeux au ciel, souffla un coup. Il fallait prendre une décision. Rentrer ou rester. Garder le silence ou parler. Au moins un peu. Leur feu de camp improvisé crépita, l’une des lueurs s’arrêtant sur un objet près de Garth. Une bouteille d’alcool, visiblement. Elle plissa les paupières, pointant le menton vers l’objet du délit. « Il en reste suffisamment pour deux ? »

A défaut de lui délier complètement la langue, un peu d’alcool – quoi que ça soit -  la pousserait sûrement à lâcher plus que des phrases mystérieuses. Elle n’aimait pas mentir, elle n’avait jamais aimé ça. Néanmoins, garder son secret lui paraissait être le seul moyen qu’il ne lui explose pas une nouvelle fois à la figure. Ses pieds s’enfoncèrent dans le sable froid, à peine tiédit par la récente chaleur apportée par l’Atlante. « Je ne comprends pas pourquoi est-ce que tu fais ça. » Une pause. Cassandra tourna son visage vers lui, la moitié de sa crinière blonde embrasée par des couleurs fauves. « Tu perds ton temps. Je ne sais même pas par où commencer et… Oh, et si tu réponds ‘le début’, je te jette à l’eau, » se sentit-elle obligée d’ajouter en levant l’index. « C’est juste que… » La jeune femme arqua un sourcil, sincèrement intriguée. « Tu n’es pas vraiment comme je l’imaginais. » Cette fois, Cassie lâcha un rire, plutôt bref, en baissant le regard vers les flammes. « Mais je ne dois pas être très Wonder Girl non plus ce soir. Plutôt blondasse paumée et suicidaire. » Et stupide. Tu peux le dire.

« Ahem. Ce qui a changé ma vie. Les mensonges… » Ses jambes bougèrent, encore une fois, avant qu’elle ne décide de poser le menton sur l’un de ses genoux en repliant l’autre sur le côté. « J’ai l’impression d’être dans le fauteuil d’un psy. Crois-moi, c’est pas aussi confortable qu’on en aurait l’impression en les voyant, » marmonna Cassandra en roulant des yeux. Fais un effort. « Bon. » Elle attrapa finalement la bouteille qu’il lui tendait, et bien que peu enchantée par l’odeur du vin, avala une longue gorgée avant de faire la grimace. « Je n’ai jamais connu mon père. Littéralement. Je savais qu’il existait, parce que… » Elle agita la main devant son corps. « C’était plutôt évident sur ce point, mais je n’ai jamais su qui c’était. Je l’ai appris tout à l’heure. » Voilà. C’était ça. C’était juste ça. Elle ne savait pas tellement quelle était l’opinion des Atlantes au sujet des pères absents, ou des révélations de ce genre. « J’aurai juste préféré ne pas savoir, finalement. » Le vin n’était pas son alcool favori, mais au moins ça l'aidait à ne pas penser à Zeus. A moins que le mérite ne reviennent à son compagnon d'infortune. Ça aussi, elle préférait ne pas y songer.

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MessageSujet: Re: please don't die, it's bad for my reputation    please don't die, it's bad for my reputation  EmptyMer 1 Nov - 17:43

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Nous étions enfin (?) assis sur le sable, nos regards portés vers l’océan. Le feu que je venais d’allumer réchauffait lentement la petite zone dans laquelle nous nous trouvions. C’était étonnamment agréable de ne plus voir que les formes – bien qu’elles ne soient en elles-mêmes pas désagréable – mais également les couleurs, les émotions et tout ça. Elle était indéniablement une jolie fille. Je ne saurais dire si la filiation divine, ou en tout cas amazone, y est pour quelque chose ou si c’est juste de la chance mais en tout cas, elle est très jolie. Même après avoir frôlé la noyade. Ce qui est un exploit plus qu’honorable. Le silence qui régnait était cependant assez lourd. J’attendais d’elle qu’elle m’explique ce qu’il se passait dans sa vie pour qu’elle cherche le suicide. Et pourtant, elle ne semblait tout de même pas enjouée à l’idée de partager ses problèmes. Je pensais lui avoir fait comprendre que je n’étais pas dans le jugement. « On peut regarder le feu ou faire plein d’autre choses… ». Petite vanne grivoise au passage. Histoire de détendre l’atmosphère mais je ne suis pas sûr que ce soit à son goût. En tout cas, elle a l’air d’avoir la tête ailleurs. Elle attrape ma bouteille sans réellement me demander mon avis. Ce n’est pas très important, il en reste largement assez pour deux. On a de quoi tenir pendant suffisamment longtemps pour qu’elle s’ouvre et peut-être qu’elle abandonne ses envies de suicide. Je ne suis pas très à l’aise avec tout ça. J’ai d’avantage l’habitude de jouer des poings plutôt que de la parole. En principe, quand on m’appelle, c’est plus pour casser des culs que pour discuter. « Je fais ça parce qu’entre te repêcher à chaque fois que tu plonges et trouver un moyen de te garder sur cette plage, j’ai choisis le moins fatiguant pour tous les deux. En plus, j’avais prévu de rester ici à boire ce soir, donc au final, on n’est pas loin de ce qui était prévu initialement. ». Je lui adressais un sourire tandis qu’elle faisait une remarque sur le fait que je n’étais pas vraiment ce à quoi elle s’attendais. Je ne jouais pas dans mon domaine de prédilection. Mais ce n’est pas parce que je suis grognon la plupart du temps que je ne ressens pas d’émotions et que je ne peux pas comprendre celle des autres. Bien évidemment, je préfère me battre, mais il faut de tout pour faire un héros, comme dirait Arthur.

Elle commença à m’expliquer tout ce qui tournait autours de sa vie, tout ce qui n’allait pas. Ou du moins, d’une façon assez vague mais suffisamment pour que je comprenne que c’était quelque chose de profond. La famille, c’est toujours quelque chose de compliquer. Et je sais de quoi je parle. Les problèmes de père, je dirais même de parents, je suis bien placé pour en parler. J’ai vécu une enfance suffisamment compliquée pour savoir ce que sais. Qui ne le sais pas d’ailleurs. Dans notre monde, il semblerait que les problèmes familiaux soient un prérequis à l’héroïsme. J’imagine qu’apprendre qui est son père n’est pas quelque chose de si simple mais pour qu’elle en soit obligée de tester ses limites comme ça, son père ne devait pas être n’importe qui. Ça ne devait pas être le dernier des pecnots. Quoique, ça doit être tout aussi déstabilisant. Je pose lentement ma main sur la sienne, ce genre de contact de compassion qu’ils disent. « Ça ne t’aidera pas tout de suite mais je sais exactement ce que tu vis. Mon père était le roi d’une cité atlante. Il s’est sacrifié dans un combat à mort avec son frère – mon oncle – pour que je survive. Ma mère m’a mit au monde en se rendant compte que j’étais porteur d’une malédiction lancée par mon oncle. J’ai été bannis de ma cité et abandonné alors que je n’étais qu’un bébé. Au final, c’est un atlante, lui aussi bannis, qui m’a élevé. Je n’ai appris qui était ma famille que lors que j’ai rejoins mon roi. ». Je marquais une pose en aucun cas régis par l’émotion. J’avais fais mon deuil de la situation. Je savais qui j’étais et d’où je venais. Je savais également la raison de mes yeux violets. Je savais qu’elle était ma vocation. « Si j’ai les yeux violets, c’est justement à cause de ma malédiction. Je suis voué à utiliser un sortilège suffisamment puissant pour ouvrir un portail vers les enfers où mon oncle est enfermé. ».  Ouais, ce n’est pas glorieux. Ça ne me dérangeait pas de partager tout ça car j’avais justement fais mon deuil. Mais je pouvais comprendre que ce ne soit pas si simple pour tout le monde.

Ma voix grave résonnait dans la petite crique. Je voyais que j’étais le seul à parler et que je détournais parfaitement l’attention de Cassie. Je sentais que ça pouvait lui éviter de parler d’elle et qu’elle en était plutôt contente. « Il faut juste apprendre à vivre avec ça. ». Et souvent, le partager, c’est la bonne manière. Même très souvent. C’est comme ça qu’on apprend à vivre avec ce qu’on est. J’espère juste pour elle que son destin n’est pas aussi mauvais que le mien, quoiqu’il en soit. Nous atteignons un point où nous avions tous les deux partager quelque chose d’un peu rude et où je voyais que ça n’était pas si efficace que ça. Comment faire pour que ça aille mieux ? Je n’étais tellement pas doué pour ce genre de choses. « Tu veux un… ». Je fermais ma bouche, tournait ma langue sept fois pour être sûr de savoir ce que j’allais dire. Je faisais un petit toussotement. « Tu veux un câlin ? ».

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MessageSujet: Re: please don't die, it's bad for my reputation    please don't die, it's bad for my reputation  EmptyJeu 2 Nov - 0:04

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Ses jambes étaient sèches, alors elle n’eut aucun mal à se débarrasser des grains de sable ; d’un revers de la main, elle balaya distraitement sa peau réchauffée par les flammes en souriant doucement devant la plaisanterie vaseuse de l’Atlante. Elle n’était pas comme Diana ou Donna malgré le temps passé sur Themyscira, elle restait plus humaine que réelle Amazone et c’était sans doute pour ça qu’elle trouvait encore amusante ce genre de badinerie. Après tout, quel mal y avait-il ? Ce n’étaient que des mots. Et elle ne se sentait aucunement menacée ou raillée par Garth pour le moment – c’était même plutôt le contraire, assez étonnamment. Il était plus facile à aborder qu’elle n’avait cru le comprendre. Ceci dit, le terme « facile » n’était probablement pas le plus approprié. C’était juste moins difficile de lui soutirer des phrases complètes que les rumeurs ne le laissaient entendre. Elle remua les épaules devant sa justification, étant toutefois la première à savoir que se voir imposer une présence alors que l’on avait prévu d’être seul n’était pas toujours agréable. Elle le dérangeait sûrement, mais il avait choisi de laisser cela de côté. Entre la nonchalance presque amicale dont il faisait preuve et le vin, sa langue finit enfin par se délier. Et les Dieux seuls savaient qu’elle n’était déjà pas à l’aise avec ce sujet elle-même, alors elle fit en sorte de lâcher le morceau rapidement en se disant que cela devrait suffire à Garth pour ce soir. Elle n’était ni prête, ni présentement apte à détailler ses troubles familiaux – et sa crise d’identité. Cassandra pensait qu’il se contenterait d’hocher la tête, de boire un peu de vin avant de changer de sujet, mais il sembla sincèrement attentif à ses confessions maladroites.

Cette fois-ci, la jeune femme ne sursauta pas quand il posa sa main sur la sienne, laissant sa chaleur désormais presque familière se propager le long de son poignet, de son avant-bras. Fort heureusement, la prise de parole de l’Atlante lui évita un silence qui aurait pu être gênant. Elle l’écouta, prise au dépourvu par l’aveu qu’il lui faisait, ne sachant finalement que faire de cette information à laquelle elle ne s’attendait pas. Cassie l’avait déjà dit, elle ne savait rien du passif de Tempest et avant ce soir, elle n’aurait jamais songé s’y intéresser. Le fait qu’ils évoluent dans des organisations différentes, dans des mondes initialement opposés – et s’il fallait être honnête la réputation moribonde qui le précédait – ne l’aurait pas poussé à faire l’effort. Elle avait déjà suffisamment de mal à appréhender le travail en équipe avec les siens sans avoir à réfléchir aux moyens de coordonner des attaques avec les Teen Titans. Quelque part, elle se sentait plus à l’aise en sachant que Timothy était en charge. Le temps viendrait peut-être où les rôles évolueraient, pour lui, pour elle et pour d’autres, néanmoins ce statut quo la satisfaisait amplement. Sa bonne entende avec Koriand’r ne garantissait pas des efforts conjoints suffisants pour pallier à des attaques de l’envergure de Darkseid ou du Syndicat.

« Hum… » Cassie hocha simplement la tête, ignorant totalement ce qu’il fallait dire lorsqu’une personne partageait un aspect aussi sensible de sa vie. Elle se voyait mal remettre l’accent sur ce qu’il avait traversé, par respect pour lui et parce qu’elle aurait considéré l’inverse comme un manque de tact. Ceci dit, l’Atlante semblait très détaché par rapport à son passé… Bien plus qu’elle. D’un autre côté, il avait eu des années pour assimiler sa vérité, ce qui n’était évidemment pas le cas de Cassandra. Il n’attendait pas de mot compatissant ou une quelconque forme de pitié. Il a fait son deuil, il a accepté ce qui s’est passé et ce qui fait partie de lui, réalisa la demi-Déesse en l’observant de biais, tendant ses mains vers les flammes crépitantes. Après sa pause, Garth rajouta quelques phrases qui lui arrachèrent un frisson. Un portail vers les Enfers ? Etait-ce la même notion infernale pour les Atlantes que chez les Amazones ? Etait-il voué à ouvrir un portail vers le royaume d’Hadès, son oncle ? Et si c’était le cas, qu’est-ce qui arriverait à son peuple et aux cités sous-marines ? L’oncle de Garth était-il si puissant et maléfique qu’il devait rester enfermé jusqu’à la fin de temps ?

Le bref monologue de Tempest avait au moins eu le mérite de canaliser l’attention de la justicière ailleurs que sur l’océan. A nouveau, elle replia ses genoux contre elle, les enserrant doucement de ses bras en fixant devant elle sans mot dire. Son silence trahissait probablement son état, face à quoi Garth se sentit obligé de réagir. Il buta sur les mots lors de sa première tentative, ce qui lui attira un regard intrigué de la part de la blondinette qui se fendit par la suite d’un large sourire quand il réitéra sa proposition complète. « C’est comme ça que draguent les Atlantes ? » C’est vilain de se moquer. Devant les prunelles sérieuses de Garth, elle secoua la tête en se tournant vers lui. « Désolée. C’est juste que je ne m’y attendais pas. » Cette façon un peu maladroite d’aborder les sentiments lui rappelait Kory et ses difficultés à comprendre les coutumes humaines. Elle se souvenait des longs regards perplexes de Starfire lorsqu’elle essayait de lui expliquer que si certains hommes seraient prompts à rechercher le contact physique, c’était globalement assez mal perçu que d’aller embrasser ou enlacer des inconnus ici et là. Tant qu’elle ne maîtriserait pas les subtilités humaines, Cassie lui avait conseillé de toujours demander la permission. Quelque chose que Garth venait de faire et qu’elle trouvait étrange. Était-ce parce qu’elle le considérait encore comme un inconnu malgré ses confidences ? Ou était-ce parce qu’elle se sentait justement trop perturbée par ce partage intime ? Cassandra n’était habituellement pas le genre de personne à craindre le contact. « Pourquoi pas ? » Oui, après tout : pourquoi pas ? Cela ne l’aiderait pas à se sentir subitement mieux, mais elle avait un peu froid et c’était lui qui l’avait proposé. Elle n’avait pas à se sentir mal à l’aise. La bouteille de vin fut reposée près du brun, nettement plus légère qu’au début de leur conversation.

Et quand bien même tout était parfaitement rationnalisé, elle se retrouva à quelques millimètres de l’Atlante avec l’impression que ce n’était ni innocent, ni anodin comme étreinte. Alors pour ravaler ce sentiment, elle baissa simplement les yeux vers le sable, attrapant maladroitement son bras pour le passer au-dessus de ses épaules en se mordant les lèvres. Une seconde s’écoula. Trois. Dix. Progressivement, la tension dans les muscles de la demi-Déesse disparu, balayée par la chaleur de Tempest qui se communiquait à elle. Un fin soupir de soulagement glissa entre ses lèvres qu’elle cessa de mordiller. « Au fait… » Sans force, elle appuya son coude contre les côtes de l’Atlante. « Est-ce que ça veut dire que je dois t’appeler Prince Garth ? » Amusée par cette pensée, elle réalisa cependant ce que cela impliquait également pour elle. Fille de Zeus. Princesse de l’Olympe. Demi-Déesse. Et parfaitement capable de se noyer comme une écervelée. Douce ironie. « Un conseil : si tu veux éviter de devoir me repêcher, il va falloir y mettre du tien. Ça manque de conviction ce câlin supposé me remonter le moral. » Leur proximité la força à relever la tête pour échanger un regard. Un sourire plus léger souleva la commissure de ses lèvres. Doucement, elle ajouta : « Tu sais, vu d’ici, tes yeux ne sont pas violets. Ils sont juste… » Elle plissa les paupières avec un rire, ses traits adoptant une mimique énigmatique. « Je ne sais pas, beaux et mystérieux ? »

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MessageSujet: Re: please don't die, it's bad for my reputation    please don't die, it's bad for my reputation  EmptySam 4 Nov - 1:47

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« Je ne sais pas vraiment comment drague les atlantes. Je ne me suis jamais posé la question… ». Le moment était certes particulièrement étrange. Je n’étais pas un habitué des câlins. Je n’étais pas un habitué de la compensation. J’étais plus un habitué des jeux de poings. Le combat au corps-à-corps était de loin mon fort. Arthur ne s’est jamais servis de moi pour réconforter qui que ce soit. En revanche, quand il s’agit de casser des culs. Là, je suis là. Je suis présent et j’y vais. Là, avec un câlin, je suis moins à l’aise. Je ne sais pas vraiment où mettre mes bras, je les enroule avec un certain manque de confiance autours de son cou, mes mains caressant lentement son dos. Je me rends alors compte que ce n’est pas si évident de faire un câlin à une femme que l’on ne connaît pas vraiment. Mais du coup, la question que je ne pouvais m’empêcher de me poser c’était de savoir comment elle, elle le gérait. Je veux dire par là que vu comme je suis peu dans ma zone de confort, je me dis que ça ne doit pas être très agréable pour elle. Non ? Pour autant, elle semble se relâcher, être relativement à l’aise. Et finalement, le câlin en lui-même était tout sauf désagréable. Je peux comprendre pourquoi certaines personnes aiment cela. Et je dois dire que Cassie, malgré son passage plus que long dans l’océan avait une odeur très enivrante. Je me détendais donc progressivement également. Profitant également de la chaleur du contact avec Cassie, je me perdais moi-même dans mes pensées. Oubliant la raison de ma présence, je profitais simplement du contact et j’étais presque surpris lorsqu’elle m’interrogea sur mon statut de prince. Ce n’est pas exactement la question que j’attendais à ce moment-là mais un petit rire sorti du fond de ma gorge par surprise, justement. Le câlin se faisait légèrement plus distant mais pas désagréable pour autant. Et, avec une certaine aisance, je suis lui répondais. « Normalement, tu pourrais m’appeler Prince Garth : Héritier du trône de Shayeris ; Son Excellence Garth ; Général Garth ; Conseiller Garth. Et j’en passe et des meilleurs. Mais du coup, je préfère Garth. Si ça te va. ».

Le câlin continuait mais la conversation, elle, ne stoppait pas. Si je n’étais pas habitué aux câlins, le fait de discuter en même temps m’était pour le coup, totalement inconnu. Je continuais donc la conversation tant bien que mal. Écoutant les mots de Cassie avec une particulière attention – pas très compliqué étant donné sa proximité de mon oreille – et cherchait des réponses. Car oui, je n’étais peut-être pas si doué que ça avec les câlins. Pour autant, je ne m’attendais pas à avoir des remarques à ce sujet. Comme elle l’a dit plutôt, je nuis à ma réputation. Ce n’est pas le Tempest que les gens connaissent. Au contraire, on y voit un atlante presque attendrissant. Un statut que je ne peux que difficilement me permettre d’avoir. Le fait d’en venir facilement aux mains a souvent joué sur la fait d’éviter des infractions de certains atlantes renégats. Que ce soit Arthur ou moi, nous ne laissons que peu de place aux infractions et nous avons souvent tendance à agir avec fermeté contre les dangers que peuvent encourir les humains. Sa remarque sous mes yeux me surpris un peu. Il me semblait pourtant assez évident que la couleur de mes yeux frappait. Ce n’était pas une faible coloration violette. Non. C’était une vraie couleur, profonde et bruyante. Mais sa remarque suivante me fit plutôt plaisir. Beaux et mystérieux ? Je suppose que c’est un compliment. Je rougissais un peu. Avant de la regarder elle-aussi dans les yeux. « Merci ». Je rompais quelques secondes le contact pour alimenter ma magie. Quand je fais cela, mes yeux brillent de mille feux et deviennent violet, profondément. Dans la nuit noire, on peut le voir de loin. « Et là ? ». Je souriais. Je passais ma main dans les cheveux de l’amazone. « Je peux dire que tu es également magnifique. ». Je rigolais devant sa réaction. « Oui, ça aussi, ce n’est pas très Tempest… ». Mais je le pensais réellement. Elle était une très jolie femme. Il semblerait que ce soit une caractéristique de base pour les amazones.

La situation devenait plus qu’étrange. De l’extérieur, il y aurait de quoi faire peur à chacun des atlantes que je pouvais connaître. Aucun d’entre eux ne pourraient me voir comme ça. En fait, non, je ne pourrais moi-même pas me voir comme cela. Et pourtant. Je me sentais relativement bien. En sécurité dans les bras de Cassie – comme si je n’avais jamais été en danger. Mais c’était tout de même une situation vachement intéressant. Je ne savais pas exactement quoi faire. Que dire ? Qu’attendait-elle que je lui dise. Et, alors que je la vis commencer d’ouvrir la bouche pour me parler, je fus pris d’une frénésie, d’un geste compulsif. Mon visage s’approcha dangereusement du sien, mes yeux se fermèrent et mes lèvres rentrèrent en contact avec les siennes. Cette fois-ci, il ne s’agissait plus de lui sauver la vie – du moins je l’espère qu’on en vienne pas à là – mais à satisfaire une pulsion presque primaire. Le contact était étrangement beaucoup plus plaisant que juste avant. J’entends par là quand je tentais de lui sauver la vie. La poussée d’adrénaline était en tout cas bien différente. Bien plus satisfaisante. Il me fallut presque une minute pour me rendre compte de ce que je venais de faire. Je rompais donc immédiatement le contact, me relevait et m’éloignait de Cassie. « Désolé. Désolé. Désolé. Je n’aurais jamais du. Je. Je. Je. Désolé. ». Je me cachais légèrement en m’éloignant de la jeune fille.

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MessageSujet: Re: please don't die, it's bad for my reputation    please don't die, it's bad for my reputation  EmptySam 4 Nov - 4:21

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Un câlin amical ne durait généralement pas aussi longtemps. Cassandra en avait suffisamment reçu et donné pour reconnaître la différence avec l’étreinte qu’elle partageait actuellement ; si elle faisait mine de ne pas se focaliser dessus, c’était justement parce que sa proximité la rendait brusquement consciente d’autres éléments. Même les yeux fermés, elle aurait pu suivre avec précision le chemin de ses doigts dans son dos – tout était amplifié et elle n’était pas certaine que ce soit une bonne chose. Elle n’était même pas sûre que ce soit uniquement à cause de l’Atlante. Ce que Diana craignait allait peut-être finir par arriver. Une autre enfant de Zeus mettrait le monde en danger, jusqu’à ce qu’elle soit mise hors d’état de nuire… Mais elle n’était pas Wonder Woman. Elle n’était pas ses multiples frères et sœurs, ses cousins ou ses cousines aux parents divins. D’une part elle était moins puissante, et d’autre part elle n’arrivait justement plus à concentrer son attention sur elle-même. Garth était parvenu à lui apporter, même involontairement, une distraction suffisante pour que son ressentiment s’apaise pour ce soir. Alors au fur et à mesure que la chaleur réconfortante la gagnait, le danger refluait. Sa colère ne disparaissait pas, pas plus que son besoin de découvrir si la justicière qu’elle était aujourd’hui était encore elle, mais cela lui suffisait. Elle n’avait pas d’autre choix. Diana avait raison : elle était plus forte que cette vérité et elle apprendrait à l’embrasser. A l’accepter pour qu’elle ne soit plus un frein, mais un tremplin vers l’avenir.

Elle avait fréquenté l'Amazone depuis suffisamment longtemps pour savoir que peu de membres de la royauté appréciaient de se faire appeler par le titre entier. Et s’il fallait être honnête, celui de l’Atlante était beaucoup trop long pour une conversation. Cassie réalisa la portée de ses mots devant le trouble affiché par Tempest, laissant échapper un léger rire gêné pendant qu’il la remerciait. Il s’écarta doucement, ses prunelles se mettant soudainement à luire avec intensité. Un violet perçant, surnaturel. Magique. Elle ne pouvait plus prétendre ne pas percevoir cette couleur à présent, fusse-t-elle porteuse d’une malédiction. Incapable de détourner le regard, elle le fixa jusqu’à ce que la lueur s’atténue, finissant par disparaître au profit d’une noirceur toute relative. Les doigts de l’Atlante revinrent l’effleurer, se perdant entre ses mèches blondes. Cela non plus, ce n’était pas un contact auquel elle s’attendait. Pas plus qu’au compliment qui l’accompagna. « C’est… » Son rire lui arracha un sourire involontaire. « Oui, ça aussi, ce n’est pas très Tempest » « Non, non, j’allais dire que c’était gentil. » La jeune femme secoua la tête, baissant le menton pour dissimuler un sourire plus prononcé. Ce n’était clairement pas ce à quoi elle s’attendait, mais elle commençait à réaliser que la réputation du super-héros dissimulait beaucoup plus qu’un redondant titre princier. « Et puis… »

Et puis rien. Avant qu’elle ne comprenne la finalité de son mouvement, Garth s’était penché vers elle pour apposer ses lèvres contre les siennes. Au-delà de la surprise naturelle, Cassandra sentit son corps se crisper dans une impulsion électrique qu’elle n’avait pas ressenti depuis des lustres. Quelque chose qui n’avait rien à envie à l’euphorie des combats. Quelque chose de plus doux. Et parce qu’elle était prise au dépourvu, elle ne songea pas à donner une réponse à l’Atlante qui réalisa rapidement que ses gestes venaient de dépasser sa pensée. Il ne lui laissa pas le temps de dire quoi que ce soit qu’il se releva déjà, affolé par ce baiser volé et la réaction qu’elle pourrait avoir à ce propos. Délaissée, Cassie l’observa du coin de l’œil sombrer dans une agitation certaine ; elle effleura sa lèvre inférieure de l’index, esquissa un sourire qui se transforma en un rire clairement audible. Un rire qui dû probablement faire l’effet d’une douche froide à ce Tempest paniqué. Cet éclat était purement jovial, elle ne cherchait ni à se moquer de lui, ni à le mettre plus mal à l’aise qu’il ne l’était déjà. Sans cesser de rire, elle se releva, chassant les derniers grains de sable sur ses jambes avant de le rejoindre en quelques enjambées.

« Hey. » Sa voix s’éleva légèrement, à peine plus forte que le roulement des vagues derrière eux. « Ce n’est rien. » Ses doigts s’arrimèrent à son avant-bras, retrouvant cette chaleur sous ses paumes. « De toute façon, tu sais, c’était trop rapide. » Ce n’est pas bien de se moquer, Cassandra Sandsmark. Et ce sourire qu’elle pinçait de toutes ses forces pour ne pas le laisser s’étendre. « Si ça avait été plus long, j’aurais pu avoir un avis sur la question, mais là… » Pardon. Ses prunelles pétillaient d’une malice non-dissimulée et, tout en lui parlant, elle avait laissé glisser sa main gauche jusqu’à atteindre sa clavicule, son cou, puis sa nuque. Légère, la dextre s’arrêta là, frôlant de temps à autres la peau à chaque respiration trop prononcée. « Là, c’était difficile de juger. » Elle tricha : ses pieds quittèrent le sable pour léviter, comblant les centimètres qui la séparaient avec une facilité déconcertante. Et quand bien même sa petite mise en scène la divertissait particulièrement, Cassie ne laissa pas la mascarade durer plus longtemps. Sans y réfléchir davantage, elle laissa ses lèvres retrouver les siennes, les heurtant sûrement un peu trop vite, un peu trop fort, un peu trop avidement. Elle avait apprécié le rush d’adrénaline qui avait suivi la tentative de l’Atlante et se baignait dans ce sentiment différent du maelstrom qui l’habitait depuis plusieurs heures. C’était plus calme et plus bruyant à la fois. Rassurant. Effrayant. Cassandra laissa de longues secondes s’écouler, qui se transformèrent probablement en une minute ou deux puisqu’elle en oublia jusqu’à maintenir l’illusion de sa lévitation, s’accrochant aux larges épaules de Garth pour garder les deux pieds sur terre.

Quelque part dans cette pulsion, elle perdit la notion du temps et des choses. C’était plus facile d’oublier quand une distraction pareille se présentait. L’Atlante n’était en rien ce qu’elle s’attendait à découvrir et ça aussi, c’était suffisant pour l’intriguer. Quand elle rompit le contact, essoufflée, la bouche rougie et, toujours, son sourire au bout des lèvres, elle ne put s’empêcher de le dévisager avec amusement. « Tu vois. Maintenant, j’ai pu me faire un avis. » Elle n’avait plus si froid, elle ne pensait plus à Zeus ou au reste de ses problèmes pour l’instant. « Et… Ce n’était pas aussi mauvais que la dernière fois, » reprit la jeune femme, incapable de garder son sérieux. Mais si ses mots et son ton semblaient joueurs, le regard qu’elle posait sur lui parlait un tout autre langage. Elle inspira doucement, incapable de discerner le parfum de Garth des embruns marins – à moins que justement, il n’en porte également le sel. Quelque chose qu’elle se surprenait à vouloir découvrir. Son souffle ne lui était pas entièrement revenu qu’elle se hissait à nouveau sur la pointe de ses pieds, mal assurée sur un monticule de sable, pour lui voler un nouveau baiser. Ses lèvres n’avaient pas le même goût, son cœur battait vite contre sa poitrine ; ressentait-il le même besoin que Cassie à cet instant précis ? Juste oublier. Pour une poignée de minutes ou une poignée d’heures que le monde entier comptait sur eux. Oublier Wonder Girl et Tempest ; la fille de Zeus et l’homme de confiance d’Arthur Curry. N’être que deux jeunes gens cédant à une douce folie. « Serre-moi plus fort… »

Juste un peu plus.

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MessageSujet: Re: please don't die, it's bad for my reputation    please don't die, it's bad for my reputation  EmptyDim 5 Nov - 0:18

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••••

Si j’avais pu fuir dans un autre monde, retourner à Atlantis, partir, loin, très loin. Je l’aurais fais. Mes gestes avaient dépassé mes pensées. Je ne m’étais pas contrôlé, j’étais allé trop loin. Beaucoup trop loin. C’est comme si un force en moi avait pris le devant en me disant oh, et puis tu sais quoi, fuck, vas-y, lance-toi, donne-tout !. Cette force là, je ne l’avais jamais connu. C’était comme si on m’avait attiré vers la jeune femme, comme si on m’avait poussé à coller mes lèvres aux siennes. Comme si moi, Garth, je n’avais même pas pris la décision. Je savais pourtant très bien qu’il n’y avait que moi dans ce processus. Et le fait qu’elle ne partage en rien le baiser montrait à quel point j’avais fais une erreur. Je n’aurais jamais du essayer de partager un tel baiser avec elle. J’aurais du la laisser tranquillement sur la plage, à parler de ses problèmes, au mieux à partager un câlin mais rien de plus. Que pensera Arthur si ça se sait ? Et Mera ? Si on sait que j’ai violé l’intimité d’une amazone comme ça ? Est-ce que ce n’est pas une violation du traité ? Est-ce que je serais puni ? Bon dieu, mais quelle erreur est-ce que j’ai fais. Comment est-ce que je vais le payer ? Déjà, je m’attends à recevoir un bon coup de poing de la part de Cassandra et après, il y aura le passage devant Arthur et devant Mera. Et j’imagine même pas ce qui pourrait se dire entre Wonder Woman et Mera. Enfin bref, je me suis peut-être bien ridiculisé pour le reste de mes jours. Et son éclat de rire ne me réconforta aucunement. Qu’avais-je bien pu faire pour mériter cela ? J’étais à ce point ridicule ? Probablement.

Finalement, sa voix coupa court à toute pensée. Elle me sorti de ce marasme interrogatif en attrapant mon avant-bras – chose à laquelle je ne m’attendais pas du tout. « De toute façon, tu sais, c’était trop rapide. » Euh… Trop rapide dans quel sens ? Je ne suis pas doué pour la rapidité moi, sauf sous l’eau. Et encore, je suis toujours moins rapide que Arthur. « Si ça avait été plus long, j’aurais pu avoir un avis sur la question, mais là… ». Mais what the fuck est-elle en train de me parler ? Je suis ne train de m’excuser devant elle, à deux doigts de me mettre à genoux et elle rigole ? Elle se fout de moi ? Si je n’étais pas aussi bougon de base, j’aurais tendance à croire qu’elle se fout de ma gueule. J’aurais presque tendance à me vexer. Et pourtant, je sentais ses mais qui glissaient le long de mon corps. Montant lentement jusqu’à atteindre ma nuque qu’elles viennent attraper. Et à peine ses quelques mots furent terminés, ses lèvres rentrèrent en contact avec les miennes de nouveau. Mais là, dans un baiser bien différent. Un baiser partager. Un baiser long et langoureux, savoureux. Les pieds de Cassie étaient décollés du sol en utilisant sa capacité à vol ce qui la rendait légère comme une plume et qui me permettait de l’attraper fermement par les hanches. Je n’étais pas plus prêt à se baiser qu’elle était prête au mien. Et pourtant, je l’appréciais, étrangement. Car oui, quelques minutes plus tôt, je n’aurais jamais cru une personne qui me dirait que je serais en train d’embrasser Cassandra Sandsmark, Wonder Girl. Et je suis bien persuadé qu’elle doit se dire la même chose de son côté. Jamais elle n’aurait imaginé être en train d’embrasser Tempest. Malgré tout le baiser était doux et chaleureux. Je ne saurais dire pendant combien de temps il dura mais, à un moment, le contact fut coupé. Je pouvais la regarder dans les yeux, son petit sourire amusé, comme un lutin qui vient de réussir son tour. « Seulement pas aussi mauvais ? Tu m’avais pourtant l’air d’apprécier, » dis-je d’une voix également joueuse. Nous nous observions avec un calme étonnant. Pourtant, mon cœur battait la chamade. Loin d’être habitué de ce genre de situation. Peut-être que sauver les gens, ça a du bon.

Elle vint me voler un nouveau baiser avec une certaine instabilité. Son corps était collé au miens et elle me sourit. Je répondais à sa demande en glissant mes mains dans son dos et en la serrant contre moi. Le contact devenait moins romantique et d’avantage plus fougueux. À l’instant, je ne pouvais envisager quoique ce soit d’autre qu’elle. J’avais simplement envie de passer ce moment avec elle. Envie d’elle, peut-être même. Mes lèvres s’emparèrent de nouveau des siennes tandis que mes mains glissaient au niveau de ses fesses pour pouvoir la soulever plus aisément du sol. Inutile de parler dans ce genre de moment, il n’y a que les gestes qui comptent. Dans mon cerveau, les hormones se mélangeaient pour créer des pensées que je ne pouvais expliquer. Je ne savais pas si je n’avais envie d’elle que physiquement ou s’il y avait un petit quelque chose qui me plaisait, je pesais le pour et le contre de chacun de mes mouvements. J’avais l’impression d’être complètement relâché mais réellement, je ne l’étais pas vraiment. Notre nouveau baiser dura presque aussi longtemps que le précédent, je sentais l’air dans mes poumons qui se raréfiaient et je ne pouvais qu’imaginer qu’il en allait de même pour elle. Et je fus bin obligé de rompre une nouvelle fois le contact, même si je ne le voulais absolument pas. « C’est beaucoup plus agréable quand je ne suis pas obligé de te sauver la vie en même temps. ». Un peu plus de tendresse, oui. Rien qu’un peu plus. « À moins que tu préfères retourner au bouche-à-bouche plus classique ? ». Je souriais en nous redirigeant vers le feu pour nous y allonger. J’étais maintenant sur elle, et je reprenais notre baiser. Il ne faut pas s’arrêter trop longtemps non plus. Avec un main, je venais faire tomber la bride de son maillot de bain le long de son épaule pour pouvoir venir embrasser son cou et sa clavicule, son épaule. Je levais la tête pour regarder la réaction de Cassie qui semblait ne pas être contre. Avec un petit sourire joueur, je fis un petit bisou sur le haut de sa poitrine encore couvert par son maillot. Je levais la tête avec un sourire d’enfant qui peut jouer avec jouet préféré. « Désolé. Trop tentant. ». Je retournais vers ses lèvres, pour ne pas les laisser seules trop longtemps.

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MessageSujet: Re: please don't die, it's bad for my reputation    please don't die, it's bad for my reputation  EmptyDim 5 Nov - 2:31

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Cassandra n’avait pas réellement le loisir de penser à la signification de ce baiser – ou à ce qui l’avait poussée à le lui rendre avec autant d’ardeur. Tout ce qu’elle savait, c’était qu’elle en avait envie et que cela lui évitait de penser au reste. A ce qui la mettait en colère et la déstabilisait. L’étreinte de Garth la perturbait également, cependant l’effet était nettement plus agréable… Et dangereusement enivrant. La peau de l’Atlante pulsait sous ses doigts, ses lèvres se pressaient aux siennes avec empressement et ses mains cherchaient leur prise sans jamais parvenir à la trouver. « Je suis difficile à convaincre… » souffla-t-elle, amusée, lorsqu’il lui fit remarquer l’ironie de sa remarque. C’était évident qu’elle appréciait ce contact, à tel point qu’elle instigua un nouveau baiser sans plus attendre, cherchant dans cette étreinte un oubli temporaire. Ce n’était d’ailleurs pas une bonne chose à faire et une partie d’elle le savait, même si elle était présentement trop tenaillée pour s’en rendre compte. Elle voulait sa chaleur et sa douceur pour combler le trouble qu’elle ressentait. Si Cassie ne s’attendait pas à trouver en lui un soutien, elle était surprise jusqu’au bout par ses propres instincts le concernant. Il n’y avait plus de place pour les rumeurs sur lui, ou même sur elle, plus de place pour le reste. Il n’était plus Tempest, il n’était plus prince. Il était simplement là, et la façon dont ses mains glissaient sur elle lui plaisait. Fallait-il que cela soit plus compliqué ?

Un rire essoufflé lui échappa. « Qui te dit que ce n’est pas exactement ce que tu es en train de faire ? » En un sens, c’était ça. Elle n’était pas dramatique au point de réellement penser qu’il lui sauvait la vie, mais il l’empêchait de se torturer les méninges avec la vérité dévoilée par Diana – il l’empêchait de faire de nouvelles bêtises. Ou alors, il l’incitait à en commettre un autre type. La seule différence était que cette fois, Cassandra était parfaitement consciente de ce qui se passait et qu’étant deux adultes presque responsables, ils ne pouvaient désormais blâmer qu’eux pour cet enchaînement de gestes impulsifs. Elle ne risquait pas de mourir, au moins. C’était déjà ça de gagné. « Oh, et en plus ça fait de l’humour ? » Un sourire se dessina sur les lèvres de Cassie qui releva les sourcils avec une mimique faussement surprise. Elle poussa même le vice à lever les yeux au ciel ; mais quand Garth l’attira vers le feu dont ils s’étaient éloignés, elle le suivit, joignant ses mains aux siennes pour garder le contact. C’était ridicule de se rendre compte à quel point elle avait besoin de cette chaleur. Parce que cela bousculait la ronde incessante de ses questions, celles qui la rendaient folle depuis plusieurs heures. Celles qui n’avaient pas de sens, qui n’étaient là que pour alimenter ses doutes et ses souffrances. Diana savait-elle depuis le début ? Arès n’avait-il finalement offert ce lasso que pour mieux amadouer une autre enfant de Zeus, pour se trouver une nouvelle championne ? Et si… Il l’embrassa à nouveau, plus déterminé, et elle oublia.

Instinctivement, ses mains trouvèrent leur place le long de ses bras, remontant finalement pour épouser la courbe d’une épaule et le dessin d’une omoplate. Garth ne semblait plus craindre un refus – et c’était un revirement bienvenu dont elle s’enivrait plus et plus à chaque baiser échangé. Son parfum était là, il l’entourait, finissait de chambouler ses sens dans un chaos délicieux. Les doigts de l’Atlante s’aventuraient ici et là, sur des mèches blondes éparpillées, au creux de son cou, ils finirent par libérer son épaule et quand ses lèvres l’effleurèrent elle sentit un frisson parcourir son échine. « Tu sais… » Répondant à son sourire mutin par un regard malicieux, elle releva ses jambes vers sa taille tout en lui parlant, profitant de ce mouvement pour les renverser sur le côté et prendre une position plus cavalière. S’il n’appréciait pas, il n’avait qu’à renverser la vapeur – et quelque part, cela ne ferait que rendre les choses plus intéressantes. « Tu t’excuses beaucoup pour un Prince. »

Cassandra s’appuya sur le torse du justicier, se penchant pour l’embrasser quelques secondes avant de tourner ses lèvres vers des zones encore inconnues. Sa peau avait-elle la même saveur ? Voilà une question autrement plus intéressante que les autres. Elle ne pourrait pas fuir pour le reste de sa vie, elle ne pourrait pas repousser cette partie d’elle indéfiniment, mais ce soir… Ce soir, elle pouvait. Elle en serait capable s’il continuait de l’étreindre aussi fort et si elle s’autorisait à lâcher prise. « Tu as promis de m’emmener où je voulais demain matin… » Percevait-il le sourire dans sa voix pendant qu’elle murmurait à son oreille ? « On pourrait trouver une occupation en attendant. » Taquine, Cassie referma ses lèvres sur le lobe de son oreille avant de se redresser pour lui jeter un regard interrogateur. Ce n’était pas dans ses habitudes de s’abandonner de la sorte – elle n’en faisait pas un problème pour autant, consciente que les risques qu’ils encouraient tous les jours rendait la tâche suffisamment difficile pour qu’ils ne la compliquent davantage. Peut-être qu’elle avait trop écouté les babillages d’Aphrodite. Ou peut-être que Koriand’r avait déteint sur elle. Ou alors, elle était simplement lasse de passer au microscope le moindre aspect de sa vie. Son index parcouru le derme brûlant de l’Atlante, suivant le dessin d’un muscle le long de son flanc, louvoyant près d’un pectoral, suivant la ligne parfaite de sa clavicule. Et impulsivement, elle se rapprocha à nouveau, laissant son corps se reposer contre le sien pendant qu’elle pressait son visage dans le refuge de son cou.

Contre sa bouche, sa carotide battait furieusement et dans cette position elle n’entendait presque pas le reflux des vagues. Cassandra percevait néanmoins son souffle, elle sentait les mains de Garth à différents endroits de son corps ; elle le sentait lui, la façon dont son torse se soulevait, dont ses muscles se crispaient avant de se relâcher. Cela faisait longtemps qu’elle ne s’était pas autorisé une telle proximité avec quelqu’un – homme ou femme. Et inévitablement, cela la rendait plus sensible au moindre effleurement. « Tu as raison : j’apprécie beaucoup, » susurra-t-elle en déposant quelques baisers légers sur son cou avant de remonter vers ses lèvres. « Je dirais même que… » Et brusquement, la scène s’éclaira comme en plein jour. Le visage surprit de son partenaire s’imprima dans la rétine de Cassie, une ou deux secondes avant qu’un roulement de tonnerre ne résonne dans la crique. L’orage qui martelait Gotham à son départ l’avait-il suivie jusqu’ici ? Ou alors… Non. Zeus ne lui avait jamais accordé la moindre attention et cela n’allait pas subitement commencer ce soir. La jeune femme se remit droite, restant toutefois assise à califourchon sur l’Atlante, mais leva le visage vers le ciel trop sombre. S’il y avait eu des nuages jusqu’à présent, elle ne les avait pas remarqués. Elle baissa le menton vers Garth, un sourire illuminant son visage d’un éclat espiègle. « Je crois qu’on va finir trempés si on reste là. »

Et comme pour lui donner raison, une goutte s’écrasa au beau milieu du front de Tempest, immédiatement suivie d’une averse redoutable. Cela ne servait à rien de courir et d’essayer de trouver un refuge. Alors Cassandra resta là, se penchant finalement pour embrasser le justicier, son rire étouffé par l’orage qui fondait sur eux.

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MessageSujet: Re: please don't die, it's bad for my reputation    please don't die, it's bad for my reputation  EmptyJeu 9 Nov - 23:08

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Nos lèvres s’entrechoquaient dans un mouvement continu, excitant et apaisant à la fois. Il devenait bien plus simple de partager ces baisers que ce que j’aurais pu le croire. Cassie faisait preuve d’une certaine douceur qui me plaisait fortement. Je n’étais pas habitué à cela. Dans le monde des héros, on joue souvent au plus puissant, au plus fort, rarement au plus tendre. Et sous mes allures, j’aimais bien un peu de tendresse. Logique, somme toute. Être élevé loin de ses parents, loin de sa mère, cela veut également dire être élevé sans amour maternel et qu’y a-t-il de plus important que l’amour maternel dans le développement d’un être vivant ? Notre jeu se poursuivait et nos regards remplis de malice ne tromperaient personne. C’était parti pour durer un moment. Je sentais ses jambes remonter lentement vers ma taille – ce qui ne manqua pas d’augmenter l’excitation – et avec une faible pression, elle passa sur moi. La vue de son corps au-dessus du mien étira un sourire sur mes lèvres. Elle était incroyablement belle et je n’avais pas l’habitude d’être « dominé » par les femmes. Tout du moins, les rares contacts physiques que j’avais consistaient bien souvent à me battre avec elle. Et elles se retrouvaient rarement sur moi. Ses lèvres se perdirent le long de mon corps, sur mon torse, dans mon cou, vers mon oreille. L’idée de nous occuper en attendant le matin me semblait des plus appréciables. Je la laissais jouer avec mon oreille, avec tout ce qu’elle voulait d’ailleurs. Je n’étais pas du genre compliqué. Surtout pas dans ce genre de moments. Un de ses doigts se promenait sur mon torse, se baladant partout où il pouvait passer et cette légère pression me fit frémir. C’était fichtrement sexy comme situation. Je sentais les pressions de son corps sur le mien, ses seins cachés par le tissu qui se promenaient contre mon torse, ses mains baladeuses, ses lèvres dans mon cou. Impossible de dire ce qui me plaisait le plus, l’ensemble était en tout cas divin et je ne saurais m’en lasser.

Je laissais mes mains se promener, enchaînant les caresses, les pressions pour revenir aux caresses. Aucune partie de son corps n’avait maintenant été ignorée, enfin, presque aucune partie. Je m’attardais particulièrement sur ses délicieuses jambes, dignes d’un mannequin et remontait lentement vers ses fesses, dignes également d’un mannequin lingerie. Une pensée me fit de nouveau sourire. Je constatais que le monde de l’héroïsme féminin était des plus agréable à observer. Rares étaient les héroïnes qui ne donneraient pas envie à un homosexuel aveugle de leur sauter dessus. Je suis persuadé qu’il y avait déjà des personnes sauvées par Wonder Girl qui s’étaient déjà fait cette réflexion et je me considérais donc comme chanceux d’être, à l’instant, le sujet de ses baisers. Ses lèvres étaient dangereusement proches de mon oreille, de mon cou et j’adorais ça, soyons honnête. Mes yeux s’étaient à présent fermés, je me concentrais sur les sensations, sur le contact, sur tout ce qui importait. Et la vue n’était même plus la plus importante. Pourtant, même les yeux fermés, ma vue s’illumina. Derrière mes paupières, une forte lumière embrasa le ciel. Je les ouvris, surpris, et constatait qu’un orage s’approchait dangereusement. Instinctivement, un dilemme s’empara de moi. Je n’avais pas envie de bouger et pourtant, il semblait que cela devenait le plus important. Je pense que je suis relativement bien immunisé aux éclairs mais, malgré tout, je n’ai pas particulièrement envie de jouer avec le feu. J’ai bien envie de finir notre échange en vie. Et même plus qu’en vie. Ses paroles rejoignaient ma pensée tandis que la pluie commença à arriver. Je ne craignais pas l’eau – bien au contraire – mais la perspective d’être mouillés n’était peut-être pas ce qui attirait le plus Cassandra. Et pourtant, ses lèvres s’emparèrent des miennes comme si la pluie n’était qu’un détail à oublier.

Et elle l’était.

Je n’avais pas envie de bouger, j’avais envie de la garder dans mes bras, de la serrer fort pour l’empêcher de partir, de lui montrer ce qu’un atlante savait faire, ce que je savais faire et qu’elle me montrer ce qu’elle désirait. Bref. Je voulais continuer notre échange jusqu’au bout de la nuit. Peut-être même jusqu’au bout de la nuit perpétuelle si cela s’avère possible. À quoi bon manger lorsque je peux me nourrir de ses lèvres ? À quoi bon respirer lorsque je peux partager son souffle ? « On s’en fou ? » dis-je d’une voix rauque, ayant oublié ce que ça faisait de parler. Je m’asseyais et elle prenait une position, sur moi, que je ne saurais décrire et qui pourtant était des plus sexy. Je la soulevais, ses jambes autours de moi et la portais rapidement sous un arbre, légèrement plus à l’abri de l’eau. Restons dignes. Et je l’allongeais, là. Je positionnais ses mains au-dessus de sa tête et j’emmêlais ses doigts avec les miens. Mes lèvres se promenaient de nouveau, n’oubliant aucun endroit de son cou, à sa clavicule, à son épaule. Je ne pouvais pas m’arrêter, je ne voulais pas m’arrêter. Je ne m’arrêterais jamais. Une de mes mains lâchant son étreinte, je la glissais vers l’autre bride de maillot de bain et la laissait tomber de nouveau. Ses deux épaules étaient libérées et mes lèvres s’en emparaient l’une après l’autre. Je faisais à présent descendre, lentement, le haut de son maillot de bain, laissant apparaître la partie supérieure de sa poitrine et, m’arrêtait, en la regardant dans les yeux. Ne pouvant résister, je déposer un baiser long et passionné sur ses lèvres puis relevait la tête. « Tu es sûre de vouloir continuer ? ». Nouveau baiser, plus long encore. « Je ne suis pas sûr de pouvoir m’arrêter si on commence à aller plus loin… ». Je replongeais mes lèvres dans son cou en attendant sa réponse. Si elle me disait non, je pouvais m’arrêter. Mais je comptais bien en profiter jusqu’au bout du bout.

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MessageSujet: Re: please don't die, it's bad for my reputation    please don't die, it's bad for my reputation  EmptyVen 10 Nov - 11:00

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Lâcher prise. Ce n’était pas quelque chose de facile pour Cassie, et ça l’était encore moins dans ce genre de situation. Ayant longtemps traîné un look presque androgyne dans son adolescence, se prenant davantage pour un garçon manqué que pour une jeune fille, elle n’avait de facto expérimenté les relations romantiques que très tardivement. A dire vrai, avant Themyscira, elle n’avait jamais embrassé personne, ce qui était suffisamment révélateur. Et même après, Cassandra n’avait pas réellement recherché d’autres contacts, passant parfois à côté de signaux sans le savoir ou flirtant inconsciemment. Bien évidemment, son corps avait fini par se développer et le regard des autres avait changé, cependant ce n’avait pas été flagrant pour elle. Tout ce qui lui importait auparavant, tout ce qui lui importait aujourd’hui était d’être Wonder Girl. Si certaines feuilles de chou s’interrogeaient constamment sur la sexualité de la protégée de Diana Prince, elle préférait mille fois être questionnée sur la façon dont elle voyait le monde ou ce qu’elle espérait accomplir dans sa vie. Le célibat ne l’effrayait pas plus qu’il ne la consternait et pour être totalement honnête, elle ne se posait pas autant de questions. Mais lâcher prise amenait inévitablement son lot de doutes et d’incertitudes. Garth n’était pas un civil lambda auprès duquel elle pourrait jouer – littéralement – les filles de l’air une fois ce moment d’égarement passé. Il savait qui elle était en tant qu’héroïne, ils seraient même probablement amenés à travailler ensemble… plus que cela, il la voyait actuellement dans un état de faiblesse qu’elle se refusait à admettre.

Et quand bien même une partie d’elle rationalisait cette folie passagère par un besoin vital d’évacuer la pression, elle ne parvenait pas totalement à lâcher prise. Pour autant, elle oubliait le reste, elle oubliait bien volontiers les questions qui lui trottaient dans la tête, elle oubliait l’incidence que cela pourrait avoir sur elle – sur eux. Parce qu’il glissait ses mains sur sa peau, l’embrassait avec une fougue de moins en moins dissimulée, semblait la désirer à chaque seconde un peu plus. Et c’était grisant de se savoir, si ce n’était aimée, voulue. Sans question ni retenue. Il était facile de se perdre dans la passion d’une étreinte. Quand l’averse les heurta, cela ne diminua pas l’empressement de Cassandra ou celui de Garth. La voix rendue rauque de l’Atlante gronda contre ses lèvres et elle acquiesça avant de lui voler un nouveau baiser, enroulant machinalement ses bras autour de son cou et ses jambes à sa taille lorsqu’il la souleva. Cela ne l’aurait pas dérangée de rester simplement là, mais son initiative lui permit de reprendre son souffle avant de le perdre encore une fois. Leur position s’inversa ; la prise de Cassie sur les mains de l’Atlante se crispa quand son souffle vint chatouiller son cou. Il fit dévaler ses doigts sur sa gorge, libérant la deuxième épaule en fondant simultanément dessus, déviant par la suite sa course vers sa poitrine. Chaque fois que ses lèvres se posaient sur son derme, la jeune femme sentait son cœur battre plus vite, plus douloureusement dans sa cage thoracique. Il tambourinait violemment, menaçant à tout moment de se rompre sans jamais le faire. Et le désir qu’elle ressentait progressivement gagner du terrain la rendait fiévreuse, empressée – elle voulait lâcher prise.

Garth releva la tête vers elle, sondant ses prunelles pâles avec une intensité brûlante, cessant soudainement son exploration. Il la fixa pendant quelques secondes, l’embrassa avec langueur et, avec une prévenance à laquelle elle ne s’attendait pas, lui posa une seule question. Était-elle certaine de vouloir ça ? Oui. La réponse de son corps fut quasi-immédiate, enflammée par sa bouche contre la sienne, par ses mains tantôt sur ses hanches, tantôt ailleurs. Voulait-elle oublier et lâcher prise ? Oui. Cassandra fit passer ses mains sur le visage de l’Atlante, remontant ses lèvres vers elle pour un baiser plus lent et profond. Pouvait-elle lâcher prise ? Un frisson lui parcouru l’échine au nouveau coup de tonnerre. Ce n’était pas de la frayeur – pas envers l’orage en tout cas. Elle n’y arrivait simplement pas. La passion n’éclipsait pas la raison. Pas ce soir en tout cas. Elle n’était pas suffisamment perdue pour oublier totalement ; et même si son corps ne voulait que répondre à l’appel du sien, son esprit demeurait trop perturbé pour ça. Koriand’r lui aurait probablement conseillé « une bonne partie de jambes en l’air, comme vous dites, même si je n’ai jamais compris pourquoi les jambes devaient être en l’air. » Peut-être qu’elle aurait eu raison. Seulement Cassie doutait que cela soit actuellement la solution à la crise qu’elle traversait. Elle se força à relâcher son étreinte. Pouvait-elle lâcher prise ? Non. Pas cette fois. Avec un soupir frustré, la jeune femme laissa sa tête retomber contre le sol et posa sa main sur ses yeux. « Je suis désolée… » Avec douceur, elle se libéra de sa position pour s’asseoir, n’osant pas croiser le regard de Garth. Elle n’avait pas souhaité que la situation dérape aussi rapidement, elle n’avait pas voulu lui donner l’impression que… Et pourtant c’était probablement le cas.

Sa gorge était sèche et son cœur battait encore à toute vitesse. Pinçant les lèvres, Cassandra jeta un coup d’œil vers le feu qui se mourait sur la plage, noyé par l’averse. « Je devrais peut-être y aller, ce n’est pas… » Bravo, les deux pieds dans le plat. Elle se fit violence pour tourner le menton vers lui, cherchant l’éclat de ses prunelles dans l’obscurité. Sa main gauche lui effleura la mâchoire avec tendresse. « Je suis désolée, » répéta la jeune femme avec une moue contrite. « Je ne pensais pas… Ahem. Ce que je veux dire c’est que j’me suis laissée emporter et… » Tu t’enfonces, tu le sais. « Ça ne me ressemble pas. » Cassie se mordit l’intérieur de la joue, laissant sa main retomber en détournant le regard. Elle aimait la chaleur qu’il lui apportait, elle appréciait découvrir l’homme derrière le héros, néanmoins ce n’était pas une sage décision. Pas dans son état actuel en tout cas. Aussi agréable soit la sensation de ses lèvres contre les siennes, elle ne pouvait pas se permettre une folie passagère en prétendant ne pas se soucier des conséquences. Elle ne pouvait pas lâcher prise.

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MessageSujet: Re: please don't die, it's bad for my reputation    please don't die, it's bad for my reputation  EmptyVen 10 Nov - 12:37

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cassie & garth
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Difficile de ne pas se rendre compte que ce baiser avec un goût… amer ? Difficile de définir cette sensation mais la pression du coude sur mes cotes me fit comprendre qu’il me fallait reculer. Je ne pouvais que m’exécuter. Difficile de ne pas comprendre pourquoi. Mes paroles avaient réussies à éveiller un semblant de sagesse dans l’esprit de Cassandra, choque que je fusse bien incapable de faire. En même temps, je n’avais aucune raison de le faire. Après mûre réflexion interne, je ne voyais pas de raison de me retenir. Quelles conséquences pourrais-je avoir à supporter ? Me faire engueuler par Arthur ? Ce ne serait clairement pas la première fois. Devoir la recroiser et subir un instant gênant ? Je suis un super-héros misanthrope, je n’ai jamais caché mon souci avec les amazones, bref, ça a toujours été gênant. En somme, je ne craignais pas grand chose. Semble-t-il qu’elle n’envisageait pas les choses de la même manière et ses excuses me frappèrent avec une amertume particulière. Pas celle d’avoir arrêtée, ni même celle du regret, juste d’entendre ces mots prononcés comme cela. Froidement. Car oui, ils étaient froids, peut-être ne s’en rendait pas compte. Je l’observais se rassoir, cachant son visage, tant mieux, je n’avais pas envie de le regarder. Encore une fois, il n’y avait aucune rancune quand on fait que l’on se soit arrêté, je n’aurais pas parlé, sinon, il y avait quelque chose de plus. Quelque chose que je n’étais pas capable d’exprimer. Je ne trouvais pas le mot. Je ne trouvais pas la chose qui me gênait. Et pourtant, j’avais l’impression qu’elle crevait le plafond, qu’elle était sous mes yeux. Tant pis. Je ne pouvais pas forcer ce sentiment. Ce sentiment d’abandon. Tout du moins, d’avoir abandonné. Ce n’est donc pas aujourd’hui que les amazones et les atlantes partageront autre-chose qu’un traité de paix.

Son flot d’excuses n’arrangeait rien. Je me laisser tomber sur le sable, les yeux fermés. Je ne sais pas si j’avais moi-même envie de partir ou de rester. Je n’avais pas vraiment d’endroit où aller. Je ne suis pourtant pas sûr que je me sentirais bien de rester ici. Sans parler de la tension qui était palpable, je n’avais pas forcément de raisons. Elle n’avait pas envie de m’expliquer pourquoi elle cherchait le suicide, elle n’avait pas envie de rester calme, elle n’avait pas envie de partager ce que nous partagions. Bref. Que pouvais-je donner de plus ? Je n’étais pas un magicien – ou du moins pas dans ce sens là. Je ne suis pas un psychologue. Je ne suis pas un médiateur. Je ne suis qu’un guerrier atlante. Et si j’excelle dans le domaine, il semble maintenant évident qu’il n’y avait que dans ce domaine que j’excellais. Peut-être n’étais-je voué qu’à cela. À une vie de servitude au service de mon roi, à le défendre, à donner ma vie pour lui et pour ma reine. Ceci-dit, je n’avais caché qu’il n’y avait pas pour moi de mort plus heureuse et noble que de mourir pour mon roi. Je le ferais aujourd’hui, maintenant, à n’importe quel moment sans la moindre hésitation. Malgré mes traits d’humour récurrents sur lui, j’étais persuadé qu’Atlantis avec besoin d’Arthur Curry. Que le monde avait besoin d’Arthur Curry. Bien plus que lui-même ne peut en l’envisager. Il n’est pas juste la roue de secours, il a quelque chose que les autres n’ont pas.

Je l’observais se confondre en excuses. Je suis désolée… Je ne pensais pas… Je me suis laissée emporter… Ça ne me ressemble pas… Chacun de ses mots me heurtait comme un rasoir coupant ma peau. Pour cette raison que je ne savais expliquer. Son contact me donna envie de fuir. Pour cette raison que je ne savais expliquer. Ou peut-être que cette tendresse me dégoutait juste. Maintenant. Je ne fonctionne pas dans le compromis. Elle a clairement exprimé sa volonté d’oublier mes preuves de tendresse, de folie, je ne veux pas d’autre chose. Du moins, ça ne m’intéresse pas. Je ne suis qu’un atlante. Qu’un guerrier. Les « légendes » n’ont pas complètement tord au sujet de Tempest. Je ne suis pas quelqu’un d’aimant. Je ne suis pas protecteur. Et surtout, je ne donne pas de deuxièmes chances. Jamais. Si je ne force jamais un choix, j’apprécie de le voir assumer. Assumer ses choix. Assumer ses décisions. Voilà la base de tout. Pas d’entre-deux. Pas de compromis. Jamais. Je n’avais pas de mots à lui servir. Je n’avais pas envie de parler. Au traitement du silence, j’étais un champion. La solitude pendant quasiment vingt ans m’avait fourni un entraînement sans précédent. Et c’est alors que je compris ce qui me perturbait. Non. Pardon. Ce qui m’énervait. Elle était persuadée qu’elle faisait une erreur. Je le voyais maintenant clairement. Elle était persuadée que m’embrasser, que se laisser aller, que s’abandonner, c’était une erreur. Que j’étais, en quelque sorte une erreur. Qu’être humane, était une erreur. Elle voulait montrer qu’elle était plus qu’une humaine. Elle voulait se prouver quelque chose. Clairement. L’idée d’être considéré comme une erreur ne me plaisait pas particulièrement.

« Fais comme bon te semble. Tant que tu restes hors de l’eau, tu peux bien faire ce que tu veux. Peu m’importe, » cédais-je d’une voix grave. Car oui. Je m’en foutais un peu. Elle venait de me montrer avec talent qu’elle était capable de faire un choix, aussi dur puisse-t-il être à faire. Il était temps pour elle d’assumer et d’aller jusqu’au bout. « Et s’il te plait, cesse tes excuses. C’est aussi énervant que vexant. ». Ma voix était froide, distante. C’était la voix que j’utilisais pour parler aux humains. Pour parler aux rares amazones que j’avais rencontré. Bref. Elle m’avait donné un parfait alibi pour détester d’avantage les amazones, ou les humains, après tout, où est la différence ? Arthur m’avait toujours dit que les humains étaient capable d’amour : je constate ; qu’il étaient capable de compensation : je constate ; qu’ils n’étaient pas bon qu’à faire souffrir les autres : je constate. Je me levais. Lentement. Et me diriger vers le feu qui était maintenant à la toute fin de sa vie. D’ici quelques secondes, nous replongerions dans le noir total. J’attrapais la bouteille de vin et retournait sous mon abri. Mon envie d’attraper mon paquet de cigarette s’effaça au moment où je me rendais compte qu’il était resté bien trop longtemps sous la pluie pour avoir survécu. J’ouvrais la bouteille, envisageant de la descendre aussi rapidement que possible. Aussi rapidement que nécessaire. Je n’avais rien d’autre à lui dire. Tout avait été dit, tout avait été fait. Je l’ignorais. Profondément d’ailleurs. Il ne s’agissait pas de cette rancœur cachée qui nous pousse à forcer à ignorer. Non. Elle n’était plus vraiment là dans mon esprit. Tant qu’elle ne retournait pas dans l’eau, je n’avais pas grand chose à considérer. « Mais fais le bon choix. Je ne voudrais pas que tu regrettes et que tu considères cela comme une erreur. ». Inconsciemment, ma voix appuyait inconsciemment sur ses mots. N’importe qui aurait pu penser que je cherchais à la faire culpabiliser. Ce n’était encore une fois pas le cas. S’il n’y avait qu’une seule personne à qui j’en voulais, c’était bien à moi. Ça m’apprendra à m’ouvrir dans le vent. Je m’allongeais sur le côté, tête face au tronc d’arbre, et fermais les yeux, comme bercé par le bruit de la pluie et de l’orage. « Et si Wonder Woman te demande ce qu’il s’est passé, n’hésite pas à me faire passer pour le vilain atlante qui t’as séduite et forcée à l’embrasser. J’aime savoir que mes sujets de détestation partagent ce sentiment avec moi. ». Je lâchais un petit rire narquois,  l’idée de me battre contre Wonder Woman m’aurait réjouis en temps normal. Peu importe la défaite. Je dois vraiment ne pas être moi aujourd’hui…

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MessageSujet: Re: please don't die, it's bad for my reputation    please don't die, it's bad for my reputation  EmptyVen 10 Nov - 17:33

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CASSANDRA & GARTH




Le silence avait toujours été quelque chose que Cassandra appréciait, mais celui-ci lui pesait sur les épaules comme une chape de plomb. Il l'étouffait, lui donnait l'impression d'être au bord de l'implosion. Le désir avait reflué en elle comme les vagues sur le sable, ne laissant derrière lui que des braises qui mourraient devant la froideur de l'Atlante. Il tressaillit à son contact et elle sut, à cet instant précis, qu'il était blessé dans son orgueil. Pour elle, c'était la réponse la plus plausible au drastique changement de comportement de Garth – car après tout comment aurait-elle pu deviner qu’il se sentait abandonné par son geste ? Elle serra les dents, le regard volontairement détourné vers l'océan qui commençait à s'agiter. Autre chose remuait également : la colère que les baisers de l'Atlante avaient apaisée se réveillait, redoublant de virulence quand il lui demanda d'arrêter de s'excuser. C'est aussi énervant que vexant. Sa salive se bloqua dans sa gorge. Par les Dieux, qu'est-ce qui lui prenait ? Elle n'avait pas voulu le repousser, et elle était même prête à donner à ce quelque chose une autre chance d'exister quand elle aurait géré ses propres problèmes, mais face à l'attitude qu'il prenait, elle se sentait mal à l'aise. Elle avait l'impression de s'être trompée à son sujet, d'avoir manqué de discernement. Était-ce là le véritable visage de Tempest ? Un homme distant, qui perdait son sang-froid lorsqu'il n'obtenait pas ce qu'il désirait ? Elle fut soulagée de le voir se lever, mais sa satisfaction fut de courte durée quand elle le vit simplement se diriger vers leur tas d'affaires mouillées pour attraper le vin, se laissant une nouvelle fois choir à ses côtés. Cassie décida donc de se murer dans un silence similaire, repliant ses genoux contre sa poitrine – elle remit nerveusement ses bretelles en place, ses doigts tremblants trahissant les sentiments qui l'habitaient. Sa peau était désormais aussi glacée que l’aura de l’Atlante.

Après plusieurs minutes, Garth reprit la parole avec dureté. Il n'avait plus rien du jeune homme charmant qu'elle avait cru commencer à connaître. Il semblait aigri, ce qui le rendait blessant dans ses propos. Malgré toute la bonne volonté de la justicière pour ne pas répliquer, elle se sentit piquée au vif à sa dernière réplique. « Je ne vois absolument pas ce que vient faire Diana là-dedans. Tu es... » Un soupir agacé la coupa dans sa phrase et elle secoua vivement la tête, ses cheveux blonds fouettant l’air ; son ressentiment doublait de volume à chaque mot qu'elle prononçait. Et les Dieux seuls savaient que perdre le contrôle n'était pas dans l'intérêt de qui que ce soit. Surtout avec ce qu'elle avait récemment découvert sur ses origines. Elle contracta les poings sur ses genoux, mordant si férocement sa lèvre inférieure qu'un goût ferreux teinta sa langue. « Je n'ai jamais dit que c'était une erreur. Et je ne le pensais pas, c'est juste que ce n'est pas le bon moment pour moi. » Son sourcil droit se souleva avec un tic agacé. « Enfin je ne le pensais pas avant que tu commences à te comporter comme un adolescent en rut auquel on vient de balancer un seau d'eau froide. » Tu dépasses les bornes, Cassie. Une partie d’elle en avait conscience, néanmoins le mal était fait et elle brûlait encore. « Mais t'as raison : on s'en fiche, j'ai tellement l'habitude de m'envoyer en l'air avec de parfaits inconnus qu'on va mettre ça sur le compte d'une de mes nombreuses erreurs de jugement. » Tu trembles, reprends-toi, reprends le contrôle.

Avec une impulsion brusque, Cassandra sauta sur ses pieds pour rejoindre ses vêtements éparpillés et trempés. Elle les ramassa en vrac sous la pluie froide et battante, mettant toute son énergie dans de larges mouvements inutiles supposés l’aider à réfréner ses pulsions violentes. Elle la sentait : la colère qui bouillonnait jusque dans ses doigts, qui obscurcissait son esprit, qui la rendait imprévisible. Dangereuse. N'était-ce pas exactement ce que redoutait Diana en la suppliant de ne pas la laisser partir ? A force de serrer les dents, ses mâchoires lui faisaient mal. En une poignée de minutes, Garth était parvenu à la faire basculer d’un extrême à l’autre. Cassie ne savait pas à quoi elle s’attendait de sa part, ni pourquoi sa réaction la décevait autant. Elle avait sûrement espéré… Espéré qu’il se montre patient, tout simplement. Ou compréhensif. Cependant, les rumeurs au sujet de Tempest étaient probablement plus vraies qu’elle ne l’avait cru. Le pire serait de se dire qu’elle avait baissé sa garde pour une personne profondément égoïste – tout du moins suffisamment pour ne plus rien vouloir entendre après un refus. Elle n’arrivait pas à le comprendre. De son côté, il ne souhaitait visiblement pas en parler. Que restait-il de plus à faire ? Cassandra ne considérait même pas la possibilité de retourner dans l’eau devant les vagues tumultueuses. Non. Il fallait juste qu’elle s’en aille avant de perdre le contrôle. Parce que n’en déplaise à l’Atlante, Wonder Girl n’aurait rien d’une héroïne si elle se laissait aller à sa rage. Et présentement, c’était lui qui la mettait hors d’elle, avec l’aide de ses sentiments déjà à fleur de peau. Le chaud et le froid. Le calme et la tempête. Est-ce que c’était ça, la vérité à son sujet ?

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MessageSujet: Re: please don't die, it's bad for my reputation    please don't die, it's bad for my reputation  EmptyVen 10 Nov - 19:00

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cassie & garth
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Mon amertume devenait palpable. N’importe qui s’en rendrait compte et elle s’en rendait bien évidemment compte. Encore une fois, je n’étais pas déçu du fait que ça s’arrête. Pas déçu de son envie de prendre son temps – je respectais cela. C’était ses excuses qui me déplaisaient. Sa manière de s’excuser. Sa manière de faire. Je sentais un manque d’honnêteté. Je n’aime pas ça. Mais de toute façon, c’était déjà gâché donc à quoi bon jouer à un jeu. Je m’étais ouvert. J’avais été blessé. Game Over. Ce n’est pas plus compliqué que cela après tout. Je ne croyais pas en la destiner mais si elle existait, peut-être nous dictait-elle que ce n’était pas une bonne idée. Que nous n’étions pas voué à nous unir, de quelque manière que ce soit. Nous n’étions pas voué à autre chose qu’une amitié. Même si j’avais du mal à l’envisager. Je n’avais, a priori aucune raison d’être ami avec Cassandra. Je vouais un assentiment connu et non feint envers les amazones, elle faisait partie d’une autre équipe que la mienne et somme toute, nous étions probablement voués à nous rencontrés le moins possible. Espérer autre chose était donc, maintenant, délusoire. Et si je n’avais pas eu l’impression qu’il avait pu en être autrement, pendant ces quelques minutes de plaisir, j’aurais probablement passé le reste de ma vie à ignorer Cassandra Sandsmark comme si elle n’existait pas. Comme si elle n’était pas de mon monde. Peut-être était-ce d’ailleurs le cas. Je n’étais pas le gentil atlante, je n’étais pas Arthur ou Kaldur. Je n’étais pas la gentillesse incarnée. Je me rapprochais d’ailleurs sur ce point bien plus de Mera que d’Arthur. Ce que je faisais, mes actions, mon « héroïsme » (part Neptune, je déteste ce mot), c’était d’avantage par loyauté que par bonté. Je n’étais pas bon. Et peut-être que si c’était Orm qui m’avait tout donné comme Arthur l’a fait, je serais aujourd'hui de son côté, à vouloir détruire l’humanité. Je ne suis pas bon. Et j’étais en train de le prouver.

Car au-delà de ce qu’elle pouvait montrer, je la blessais par mes mots. Et, ne comprenant même pas d’où cela venait, ça ne me faisait rien. Ni mal, ni bien. Visiblement, elle m’avait aseptisé. Les traits d’humour ne me venaient pas. La bravade ne me venait pas. Rien ne me venait. Et ses mots ne faisaient que naître un assentiment d’elle vis-à-vis de moi qui avait l’air d’être partagé. Adolescent en rut. Je tiltais, mon esprit se focalisant sur cela. C’était donc pour cela qu’elle me prenait ? Pour quelqu’un qui voulait juste profiter d’elle, de son corps ? Nous étions donc tous les deux si déconnecté que ça de l’autre ? J’ai tellement l’habitude de m’envoyer en l’air avec de parfaits inconnus.. Croyait-elle donc que cela se résumait à ça ? Mon esprit bloquait. Comme fixé sur ses mots, attendant de les comprendre, de les résoudre, pour relancer la machine. J’étais donc bel et bien immobile, affable et incapable de me rendre compte de ce qui se tramait autours de moi. Elle aurait pu être parti que je ne m’en serais pas rendu compte. Je cherchais au fond de moi les raisons venant de son interprétation. Mes mots avaient-ils laissés entendre cela ? Que je n’envisageais que de coucher avec elle ? Rien d’autre ? Car ce n’était pas ça le nœud du problème pour moi. Ce n’était pas ça que je voyais, moi. Je n’étais pas suffisamment vil et mesquin, pour envisager de penser comme cela. Pour être honnête, savoir que quelqu’un m’envisageait comme cela me rendait malade. J’étais bien des choses, pervers et intéressé n’en était pas. Je n’étais pas comme cela. J’étais juste quelqu’un qui cherchait le bonheur à sa manière. Cela me rendait malade. Littéralement. Je me levais avec agitation pour me diriger vers le bord de la plage, là où la terre se mêlait au sable et je ne pouvais me contrôler. Le relent de dégoût était trop fort. Je vomissais.

Sexy.

La scène devait être d’un pitoyable. Je me dirigeais vers l’océan rapidement et me rinçait la bouche avec l’eau de mer. C’était toujours mieux que cette odeur. Cassandra était toujours là. Elle n’avait pas bougé. Elle me dévisageait et j’étais incapable de savoir ce qu’elle pensait. Incapable d’analyser son regard. Incapable de la comprendre. J’allais parler et ma bouche se bloqua, ouverte, dans une expression faciale des plus stupides. Je refermais la bouche et me dirigeais vers le campement de fortune où gisait ma bouteille de vin. Je n’y touchais pas. Je l’attrapais pour la mettre à la poubelle, là où elle devait être. « Je suis profondément attristé Cassandra. Profondément attristé que tu m’envisages comme cela. Tu peux me traiter de connard, d’insensible, de cynique, de tout ce que tu veux, jamais je ne serais celui que tu décris, jamais je ne serais ce monstre. Jamais. ». Ma voix manquait de stabilité. Elle hésitait, divaguait. Mes yeux tournaient au violet - ce qui était rarement bon signe - et je plaçais ma main devant. Je m’éloignais lentement d’elle. Ses mots résonnaient en moi. Il me frappait. Je n’étais pas le monstre qu’elle envisageait. Mais il était trop tard pour le lui montrer maintenant. Peut-être était-il mieux qu’elle garde cette image de moi. Celle du Tempest dur et froid plutôt que celle du Tempest tendre et aimant. C’est peut-être mieux pour moi. Mieux pour tout le monde. « Je ne voulais que ton bonheur. ». Un simple souffle. J’étais maintenant à quelques mètres de la falaise d’où j’étais arrivé pour la sauver. Je me retournais vers Cassie en constatant qu’elle ne me regardait pas. « Je ne voulais que t’aider à oublier. » les mots résonnaient tel un murmure. Je ne saurais jamais ce que je voulais l’aider à oublier, au final. Je levais la tête et exerçait une pression sur mes jambes.

Je disparaissais dans la nuit.

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MessageSujet: Re: please don't die, it's bad for my reputation    please don't die, it's bad for my reputation  EmptyVen 10 Nov - 22:39

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CASSANDRA & GARTH




Visiblement, la dureté de Cassandra eut un impact significatif sur l’Atlante – elle ne s’en rendit pas compte pendant les premières minutes, toute à sa rage personnelle, à son incompréhension et à sa déception. Pourquoi était-ce si difficile pour elle de comprendre les autres ? A moins que la faute ne soit cette fois à imputer à Garth ? Elle était trop perdue pour avoir la réponse à cette question. Machinalement, la jeune femme enfila par-dessus son maillot le tee-shirt mouillé, grinçant des dents lorsque le tissu lui collait à la peau, avant de refermer d’un geste agacé la fermeture de son sweat gris. Elle ne pourrait pas enfiler son jean vu la pluie qui martelait encore la crique, alors elle devrait se résigner à rentrer comme ça. Heureusement que le froid ne la dérangeait pas plus que ça. Et si Supergirl et Wonder Woman pouvaient sauver le monde en jupe courte, elle pouvait bien faire quelques kilomètres ainsi.

Dans les ténèbres, Cassie ne perçu pas le mouvement brusque de Tempest, ses sens totalement faussés par ses sentiments puissants et perturbateurs ; ce ne fut que lorsqu’il passa près d’elle, juste avant de rendre son vin, qu’elle comprit ce qui était en train de se passer. Elle ne savait pas ce qui l’avait rendu malade à ce point, mais il n’y avait pas de doute possible sur ce qui était en train de se passer. Son jean collant de sable dans les mains, elle chercha à discerner sa silhouette. Sans la pluie, elle aurait pu entendre le son de ses pieds dans le sable ou son souffle court, néanmoins Cassandra fut réduite à attendre qu’il se manifeste pour savoir où poser le regard. Il attrapa quelque chose à ses pieds, s’arrêta non loin et elle aperçu la lueur violette vacillante dans ses prunelles juste avant qu’il ne se mette à parler. Autour d’eux, l’orage semblait s’apaiser, ne laissant derrière lui qu’une averse de plus en plus fine et froide. La demi-déesse pressa ses lèvres l’une contre l’autre devant les paroles de l’Atlante, partagée entre sa colère et son envie de le corriger. Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire… Pas de cette façon, en tout cas. Elle était déçue elle aussi, déçue de la façon dont tout avait fini par s’écrouler en quelques mots tranchants. Navrée d’avoir perdu le contrôle un court instant, suffisamment pour détruire quelque chose qui aurait pu être. Ou qui n’aurait jamais eu lieu d’être. Qui pouvait savoir à présent ? Tout avait brûlé trop vite.

Il rajouta quelques mots en s’éloignant, des mots qui paraissaient incongrus dans leur situation. Son bonheur. Aurait-il été en mesure de lui apporter ça, même un court instant ? Si Cassie avait été capable de lâcher prise, qu’aurait-elle découvert de plus au sujet de Tempest ? A cet instant, elle n’était pas sûre de vouloir le savoir. Elle était trop meurtrie par sa réaction face à son refus pour ça. Il lui avait attribué des pensées qu’elle n’avait pas, des regrets qui ne lui appartenaient pas pour au final laisser cet arrière-goût amer. Celui que, peut-être, effectivement, cette folie n’avait été qu’une erreur. Sans ses mots froids… Mais le mal était déjà fait. La jeune femme détourna les yeux de la silhouette, laquelle devenait de plus en plus difficile à suivre dans le noir – elle attrapa son téléphone dans la poche de son sweat, essuyant l’écran du pouce. Plus d’une heure du matin. « Je ne voulais que t’aider à oublier. » Elle tressaillit, plus touchée par cet aveu qu’elle ne voulait l’admettre. Un pas en avant, trois en arrière. Qui était réellement Tempest ? « Garth, tu n'es pas... » Rien. Le silence. Il n’était plus là. Levant le menton vers le ciel, Cassandra s’envola, crevant les premiers nuages lourds de pluie en jetant un coup d’œil à la ronde. Il n’avait pas plongé, elle en était pratiquement certaine, alors où avait-il atterri ? L’absence de lumière rendait la tâche presque impossible. Elle n’avait pas été assez rapide. Sans doute était-ce mieux ainsi. La jeune femme se savait dans un état difficile à appréhender, encore plus pour elle-même, et engager une discussion n’était probablement pas la meilleure chose à faire. Trop de mots risquaient de les blesser. Ils n’étaient visiblement pas très doués pour cela, lui parce qu’il était trop distant, elle parce qu’elle n’osait pas se confier. Le calme qu’elle avait trouvé dans ses baisers avait totalement disparu, ne la laissant qu’avec les mêmes doutes et les mêmes pensées douloureuses qu’à son arrivée dans la crique. Ses affaires contre sa poitrine, Cassandra se laissa glisser en arrière et donna une impulsion à sa trajectoire de vol. Elle avait fait assez de mal pour ce soir. Et quand bien même elle espérait gagner, plus tard, une occasion de mettre les choses à plat avec Garth, elle savait que cela ne dépendrait pas uniquement d’elle. Or la façon dont il avait fui ce soir n’augurait rien de bon pour la suite. Son regard fouilla la zone une dernière fois, scrutant les lignes à l’encre de Chine avant qu’elle ne se résigne à décoller pour de bon. Il n’y a plus rien à faire pour le moment, Cassie.

En temps normal, elle aurait trouvé refuge auprès de Diana. Ou elle serait retournée dans sa chambre s'il n'y avait pas de patrouille à relever. Seulement aucune de ces options ne lui était possible. Alors elle prit la direction de la seule personne chez laquelle elle pourrait frapper aussi tardivement sans se faire jeter dehors.

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