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 step one, you say we need to talk ☾ HOLLY

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MessageSujet: step one, you say we need to talk ☾ HOLLY   step one, you say we need to talk ☾ HOLLY EmptyDim 26 Nov - 23:41


Holly & Selina

Step one, you say we need to talk.


« Une semaine sans nouvelle et en plus tu me fais attendre au téléphone ? » Couverte d'un léger peignoir de soie noire, la millionnaire prend place sur son canapé, un verre de vin à la main. « Je vais finir par croire que tu n'as besoin de moi que pour l'argent. » Sourire moqueur, avant que ses lèvres ne viennent prendre place sur la surface du verre en cristal. « J'arrête de te taquiner. J'ai quelque chose à te proposer. » Elle allonge ses jambes, observe la couleur foncée du liquide dans sa main. « Libère-toi, demain soir. Je suis sur un coup et je voudrais que tu m'accompagnes. » Isis miaulait à côté de sa maîtresse, avant de finir se lover contre son flanc. « Ah, j'oubliais. » Elle s'était penché une seconde, reposant le verre sur une table basse. « Ce n'était pas une question. Je t'envoie les infos par mail. On se retrouve au point de rendez-vous que j'aurai déterminé. Bonne soirée, Holly. » Ses lèvres s'étaient étendues, taquine comme toujours. Elle ne lui avait pas même laissé le temps de répondre ; le téléphone avait été abandonné à ses côtés sans même avoir pris la peine d'être raccroché, préférant la compagnie du chat qui avait rejoins ses bras. Sa démarche était loin d'être innocente. Comme elle l'avait fait pour Bruce, elle jouait de son personnage pour pouvoir éclaircir des points qu'elle trouvait trop sombres. Ses plans étaient rarement tombés à l'eau, tant son instinct la guidait correctement. Et ce soir, c'était au tour d'Holly de passer aux aveux. Si elle l'aimait comme un membre de sa propre famille, Selina n'avait jamais eu une confiance aveugle en elle. Elle connaissait son passif, elle connaissait ses mensonges, ses addictions et ses démons enfouis en elle. Elle savait qu'elle pouvait flancher, à tout moment. Elle savait qu'elle pouvait fauter, commettre le pire. Malgré ses efforts, elle n'était jamais parvenue à canaliser la haine qu'elle renfermait en elle. Alors, elle avait fait son maximum pour lui inculquer ce qu'elle avait appris, mais surtout lui souffler un sens moral différent du sien. Elle était capable de tuer ; Selina l'était aussi, mais restait accrochée aux principes qu'elle s'était fixés à ses débuts.La violence n'était pas une fin en soit. La violence, elle l'avait connu, elle avait grandi avec. La voleuse savait que cette solution n'était que temporaire, quoi que pratique, ne serait-ce que pour se protéger. Mais Holly était différente, virulente. Elle ne réfléchissait jamais assez, agissait sous une impulsion trop soudaine. En cela, Selina arrivait à se retrouver en elle, adolescente rebelle qui voulait tout, tout de suite. Elles étaient semblables mais pourtant tellement différentes, des différences qui faisaient lourdement pencher la balance. Elle l'avait toujours su, dès leur rencontre. La flamme dans ses yeux rongeaient son esprit et son cœur, emprisonné dans ce corps trop petit, trop torturé, trop abîmé.  Et pourtant, Holly reprendrait le flambeau. Elle devait être prête, elle devait être à la hauteur, et respecter la ligne de conduite que la brune s'évertuait à lui indiquer.

Les yeux de jade étaient venus se poser sur le cadran : vingt-trois heures quarante deux. Le corps s'étire, la silhouette s'allonge. Malgré les années, Selina avait su garder son corps de gymnaste, souple, léger et allongé. Les muscles se dessinaient, peu visibles mais pourtant bien présents. Paresseusement, elle s'était traînée vers sa jambe, avant de rester quelques instants devant la grande penderie dressée devant elle. Le rituel était toujours le même : passer le costume lui procurait toujours le même plaisir, lui arrachant parfois quelques frissons. Le contact du cuir sur sa peau la faisait sourire, lui promettant à chaque fois une nuit qu'elle ne pourrait oublier. Elle espérait que celle-ci serait meilleure que la précédente ; noyée dans la tourmente « Holly », cherchant déjà des solutions aux problèmes qu'elle ne connaissait pas encore. Est-ce que tu vas seulement venir, Holly?. Ce coup, elle l'avait préparé dans l'unique but de pouvoir lui faire cracher ce qu'elle s'obstinait à lui cacher. Elle enfilait son masque, se regardant le miroir ; elle devait savoir.

Revêtue de sa tenue fétiche, Catwoman traversait la ville par les toits, avec une aisance qui l'avait toujours caractérisé. Avec les années, elle s'était perfectionnée, ne tombant que pour être rattrapée. Après quelques minutes de plénitude, elle s'était finalement laissé glisser le long d'un immeuble, avant de s'adosser au mur avec nonchalance. Holly serait en retard, comme toujours. C'était pour cette seule et même raison que la chatte lui avait annoncé un horaire faussé, plus tôt que celui qu'elle désirait réellement. Minuit dix-sept. Un regard furtif sur ses griffes aiguisées, avant de pousser un soupire. Elle était à peine visible, malgré la faible lumière qui refusait d'éclairer convenablement la rue. Elle attendait. Elle attendait Holly, elle attendait de savoir. Selina ne supportait plus les mensonges, les secrets et les idées qu'elle pouvait se faire. Elle savait que sa protégée avait replongé, qu'elle se noyait dans un océan de problème. Ces histoires de loyer, de shopping compulsif, de plaisirs coupables ; des excuses, des mensonges. Des excuses pour couvrir la drogue, l'alcool et d'éventuels autres excès. La voleuse savait tout ce que ça pouvait impliquer, et surtout à Gotham. Elle refusait de la voir tomber, une balle collée dans la nuque. Jamais elle ne se le pardonnerait. « Eh ma jolie, t'attends quelqu'un ? » Il ne tenait déjà presque plus debout, peinant à mettre un pas devant l'autre. Le sac en papier qu'il tenait dans sa main droite contenait une bouteille, qu'elle devinait déjà bien entamée. « Mon prince charmant. Il a été retardé par son cheval, il ne voulait plus avancer. » Rire gras de l'homme, qui se rapproche en titubant. « Si tu veux je... » Elle avait déployé ses griffes, menaçante. « Je voudrais que tu t'en ailles. Sauf si tu veux que je te laisse un chouette souvenir sur le visage. » Ses yeux s'étaient arrondis, avant qu'il ne déserte sans demander son reste. « Imbécile... » Ses pensées sombres avaient finalement été balayées par l'arrivée de la jeune femme. La silhouette fine fendait l'air, s'avançant lentement vers la faible lumière. Holly. Visage d'ange et esprit de démon. Ses traits fins avaient toujours fait fondre Selina, lui rappelant ceux de sa jeune sœur, tout comme ses boucles blondes. « Toujours aussi ponctuelle. Tu viens de rater l'homme de ma vie. Dommage. » Elle sort de l'ombre, sans son célèbre sourire collé aux lèvres. « C'est ça, d'être une mauvaise élève. » Elle avait fini par céder, laissant apparaître une rangée de dents blanches. « Restons pas ici, on va nous voir. Il y a une planque à quelques minutes, on y sera mieux. » Sans perdre une seconde, la voleuse avait saisi le poignet de la jeune femme pour l'entraîner dans sa cavale jusqu'à son refuge ; les choses sérieuses allaient pouvoir commencer. 
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MessageSujet: Re: step one, you say we need to talk ☾ HOLLY   step one, you say we need to talk ☾ HOLLY EmptyLun 27 Nov - 10:14

27 novembre 2017 (00:00)
Couchée à vingt-deux heures trois quart. Réveillé par l'écho de la lune à une heure du matin. Recouchée prestement puis surprise les yeux ouverts une heure après. Maintenue éveillée par les cris de mes pensées jusqu'à trois heures-et-demi. Le repos me chérira à peine deux heures et me forcera à nouveau au réveil l'instant d'après.
J'envoie un message à quelqu'un et l'heure ne le réveille pas. Je fais de même avec une autre personne et je cherche à faire extraire de sa nuit une troisième. Aucune réponse. Une quatrième, une cinquième, ainsi de suite jusqu'à épuiser mon répertoire des noms les plus féminins que je connaisse. Je veux quelqu'un pour occuper ma nuit, au moins un temps, je ne demande rien d'autres que de la compagnie.

On finit par me répondre.


Holly, tu fais quoi ? Il est que sept heures.
Viens.
J'ai sommeil, arrêtes. Je peux passer dans la semaine, si tu veux.
Viens.

Pas de réponse.

Je me lève fébrilement, convaincue maintenant que je ne saurais dormir plus. Je veille depuis déjà de bien trop nombreuses heures, j'assiste alors à l'évidence. Aujourd'hui, comme hier, comme depuis une semaine, je ne dormirai guère comme je le souhaite. Alors j'avance vers ma salle de bain et je regarde un visage délétère. J'ai les yeux bouffis et rouges, le ton blême, l'air fatigué et furieux en même temps. J'ai arrêté de prendre quoi que ce soit depuis une semaine, pour cette vaurien qui a élu domicile dans le stupide organe qu'est mon cœur, Selina Kyle.

Depuis une semaine mes maux ne vont que vers elle : c'est à cause d'elle que je suis dans cet état, que mon corps tremble quand je ne fais qu'attraper ma brosse à dent, que mes yeux pleurent quand ils gueulent à l'unisson avec mes pensées, que je ne me réveille pas reposée quand la lune balaie la nuit. Stupide amour, stupide figure maternelle. J'espère qu'elle est contente, au moins.

Je finis de me préparer et je reste chez-moi à voir les heures défilées. On est mardi, les gens que je connais travaillent ou étudient pour la plupart et le restant n'a aucun temps à m'accorder. Je maudit les secondes parce qu'elles se transforment en minutes et que les heures en deviennent interminable. J'ai l'impression de passer mon temps à regarder chacune d'entre-elles par le biais de mon téléphone avec la féroce envie de le briser. Au fond de ma tête, l'irraisonné pensée que ça me fera oublier le temps se fait entendre.

Mais elle ne l'est pas, je le sais. Selina n'est pas contente. Elle a comprit que lorsque j'arrêtais tout, c'était pour reprendre après coup. Je ne la dupe plus. Mais malgré tout, pour elle, à l'écart de sa confiance, je me prends à tout arrêter.

Je suis idiote.

Il est déjà dix-sept heures. Mon téléphone reste bloqué sur un contact et mon doigt vient effleurer l'écran pour qu'il reste allumé. J'ai appelé tout le monde ou presque qui m'importait mais je me suis tenue de contacter une personne en particulier. Ironiquement, c'est la plus importante de toutes. Mais j'ai peur de lui parler, de la trahir à nouveau, d'entendre de la déception dans sa voix.

Alors je ne fais rien et une heure passe. Mon téléphone est désormais verrouillé et posé négligemment sur mon lit et je suis assit près d'une fenêtre et je regarde le dehors des vieux quartiers de Gotham pendant que j'échange avec une connaissance via internet. J'ai un plan, ce soir. Mais pas un plan drogue, un plan séduction. Ça fait si longtemps que je n'ai pas séduit en pleine période de manque que l'idée d'échouer m'effraie. Paraître fragile, faible, malade, alors que je  cherche quelqu'un pour bercer une nuit glaciale d'un corps bouillant.

Il est dix-huit heures passé et l'écran de mon téléphone s'illumine enfin. Je m'attends à ce qu'une personne que j'ai contacté cette nuit me réponde à son tour. Depuis quelques heures, les messages défilent.


Aucune nouvelle depuis la semaine dernière... tout va bien ?
Si tu savais.


C'est Selina Kyle : dans la foulée elle me demande si je suis disponible ce soir et je lui réponds que oui. Je n'aurais qu'à décommander le comble le vide que j'ai contacté plus tôt, je me dis. Selina passera toujours avant les femmes, c'est non négociable, de toutes façons.

Elle m'appelle pour me dire que ce soir on fait un cambriolage, qu'elle m'enverra par mail une adresse, une heure et toutes sortes d'autres directives. Elle ne me laisse pas répondre et ça me va très bien. Pendant qu'elle me parle, sa voix me berce et fait naître dans mon visage un sourire mais je n'ai pas envie de parler. Le manque accentue mon émotivité, j'ai peur de chialer comme une conne si je lui répond alors je me tais.

Elle raccroche après m'avoir dit que ce n'était en réalité pas une proposition mais une directive. Il fallait que je m'entraîne, de toutes manières, je n'avais fait que deux ou trois vols de grandes ampleurs jusqu'à présent et je n'étais donc guère douée. Je ne proteste pas, je trouve ça normal en réalité, l'entraînement doit passer avant ma vie, c'est un fait. Une fois qu'elle me transmet l'horaire du casse, je passe par ma salle de bain pour me maquiller.

Je passe trop de temps à essayer de masquer mes cernes, à faire resplendir mes lèvres d'un rouge pénétrant et vif pour donner envie à quiconque de plutôt m'embrasser que de regarder le rouge qui se trouve dans mes yeux. Depuis ce matin, comme depuis une semaine, ils sont restés de cette couleur. Une fois terminé, je me rends compte que j'y ai passé trop de temps. Elle disait quoi déjà, cette étudiante en philo' ? Quand on prend du retard, c'est parfois le choix de son inconscient ?

Quel con, dans ce cas. J'ai peur de décevoir Selina, encore une fois, à cause de lui.

Je me précipite dehors après m'être habillée en circonstance. Il fait froid mais je ne peux pas prendre d'habits trop encombrants. Je me refuse alors à tout manteaux d'hiver. J'ai une veste et des gants en cuir type aviateur, un bonnet noir et simple, un jean bleu nuit, des baskets et... je me les pèle. Tant pis pour ça, on ne va pas faire l'enfant à se plaindre des températures.

J'arrive au point de rendez-vous et Selina m'y attend. Elle se plaint de mon retard et m'adresse un sourire franc et chaleureux. Moi, j'ose à peine un sourire timide pendant qu'elle m'entraîne avec elle en direction de l'une de ses planques. J'avais le pas lent qui démontrait une certaine appréhension et elle la démarche rapide de Catwoman alors j'en fus plutôt décontenancé et dût me forcer à prendre son rythme. On ne courrait pas, seulement on marchait rapidement et la distance qu'on avait du parcourir pour atteindre sa planque était suffisamment éloignée pour mettre mon endurance à l'épreuve.

Mais cette dernière était l'un de mes atouts alors je réussit à garder le dit rythme et à atteindre notre destination sans en être essoufflée.


- J'espère que j'ai passé le test, ai-je murmuré en plaisantant à l'intention de Selina, d'une voix mutine.

Elle ne sait probablement pas que je parle d'un pseudo-test d'endurance mais je ne m'en rends compte qu'après coup.


- Désolée pour mon retard, Selina... C'est quoi, ton plan, sinon ?

En me rendant compte que mes excuses me donnaient un air fragile de poupée de porcelaine que l'on pouvait briser d'un coup, je changea de sujets de conversations avec hâte. On était là pour un casse, pas pour exercer un comportement de petite femme faible.

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Dernière édition par Holly Robinson le Mar 28 Nov - 12:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: step one, you say we need to talk ☾ HOLLY   step one, you say we need to talk ☾ HOLLY EmptyLun 27 Nov - 16:29


Holly & Selina

Step one, you say we need to talk.


« J'espère que j'ai passé le test. » Elle s'était contenté de hausser les épaules, occupée à rechercher la clé de sa planque. « Tu l'as passé. Tu as toujours été bonne pour prendre tes jambes à ton cou. » Elle avait levé le regard sur elle, lui renvoyant un regard complice. « C'est toujours utile de savoir courir vite. Où j'ai foutu ces clés, bordel... » Ses sourcils se froncent, contrariée par cette mésaventure. « Désolée pour mon retard, Selina... C'est quoi, ton plan, sinon ? » « J'ai l'habitude avec toi. Tu n'as jamais été ponctuelle. J'avais prévu le coup, de toute façon. » Le contact d'une pièce métallique sur ses griffes lui avait décroché un sourire. « Bingo. » Sans grande délicatesse, la voleuse avait attrapé le menton de sa protégée dans sa main, prenant tout de même garde de ne pas la blesser avec les pointes de ses griffes acérées. Elle avait plongé son regard dans le sien, avant de lâcher son visage en poussant un soupire. « Ca fait combien de temps que tu n'as pas dormi ? T'as besoin que maman vienne te border? » Un sourire mesquin, avant qu'elle n'ouvre la porte de cet immeuble délabré. Ces réactions imprévisibles avaient rarement de la logique, et laissaient régulièrement ses interlocuteurs sans voix. Mais Holly connaissait le chat ; elle savait très bien qu'elle pouvait avoir des réactions démesurées, autant que des actes insensés. « Viens, assieds-toi. » Dans la pièce sombre, une petite table et quelques chaises.

L'endroit était déserté, presque hanté. Étonnement, personne n'y avait revendiqué une quelconque appartenance, pas même les dealers ou les camés. Sans tarder, Selina avait pris place, avant de placer ses lunettes nocturnes sur son front. « Notre cible du jour est une statuette égyptienne. Son apparence est simple, en pierre noire qui la rend d'une banalité classique. » Son sourire éclaire soudainement la pièce. « Mais son intérieur renferme des bijoux de grandes valeurs. De quoi couvrir quelques mois de tes loyers. » Ca avait été plus fort qu'elle ; légère provocation, une ironie qui lui avait détourné le regard une seconde. D'un geste d'épaule, elle avait ramené son petit sac à dos sur ses genoux, avant d'y sortir le plan d'un immeuble. « Voici l'immeuble. L'accès se fait ici. Et nous, on va rentrer par là. » Sa griffe indiquait une petite trappe, qui offrait une ouverture idéale sur la pièce où se trouvait l'objet convoité. « Je pense que la zone sera protégée. On devra être prudentes. » Ses yeux verts s'étaient posés sur elle, s'assurant qu'elle comprenait bien ses mots. « Tu te sens de le faire? » Elle n'avait pas réussi à camoufler cette pointe d'inquiétude qui hantait sa voix. Elle refusait de mettre Holly en danger pour rien ; le but était de la sauver, pas de l'enfoncer davantage. Elle refusait également de la braquer dès le départ. Selina savait parfaitement que de mettre les choses sur le tapis directement ne mèneraient à rien. Avec les années, elle avait compris que brusquer les gens ne les faisait pas avancer plus vite. Mais avec Holly, c'était différent. La franchise avait toujours été de mise, tout comme la violence de leurs paroles, de leurs actes, et l'amour qu'elles avaient l'une ou l'autre. Tout avait toujours été amplifié. « Ça fait longtemps que tu ne m'as pas accompagné sur un coup. » L'inquiétude lui avait fait froncer les sourcils, se penchant un peu sur la table. « Je veux pas t'enfermer dans une jolie cage, ou te mettre un couteau sous la gorge. Tu t'en sens capable ? » Bien sûr, qu'elle en était capable. Le coup était simple, mesuré et calculé pour elle. Bien sûr, que Catwoman avait joué de ses célèbres provocations pour réveiller la jolie blonde. Pour ramener le bien chez elle, pour provoquer de la colère en elle ; si elle refusait purement de le reconnaître, Selina voulait simplement qu'elle fasse le premier pas, la première faute. 
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MessageSujet: Re: step one, you say we need to talk ☾ HOLLY   step one, you say we need to talk ☾ HOLLY EmptyLun 27 Nov - 23:00

Step one, you say we need to talk.
J'attends, à l'ombre du bâtiment près duquel nous nous trouvons, Selina et moi, qu'elle trouve enfin cette satanée clé. Je n'ai guère envie de lui faire de reproche mais sous mes gants de cuirs mes mains se meurent et je suis obligée de les enfouir dans les poches arrières de mon jean pour les réchauffer. Ça fait aujourd'hui quelques mois que les températures sont incroyablement basses et que le Soleil est caché par la lune de telle sorte qu'il fait bien trop souvent nuit noire et vent glacial.
Alors je me les pèle, donc.

Mais je ne me plains pas. Je commence à craindre la moindre des petites remarques provenant de Selina et bien qu'une légère et douce voix porte jusqu'à mes pensées l'idée qu'elle ne le fait pas exprès, il n'en demeure qu'en siffle une, plus tenace et bien plus présente encore, pour me faire croire férocement que le moindre commentaire qui m'est fait est un cri de déception provenant de Selina Kyle.

Alors j'accompagne mon visage de petite gamine usée d'un sourire de circonstance, timide et approbatif, quand elle me dit que je sais très bien prendre mes jambes à mon cou. Je n'ai pas envie de savoir pourquoi elle pense ça. J'ai bien trop peur d'entendre la vérité sortir de sa bouche et que cette dernière me brise encore un peu plus.

Elle attrape mon visage avec sa main droite et me fixe avec attention. Mon air est interrogatif et mes pensées fuyantes. Si je sais prendre mes jambes à mon cou, Selina, saches que j'aimerais pouvoir mettre cette qualité en action à cet instant précis. Depuis quelques minutes déjà, je vouais une attention toute particulière à ne pas croiser le regard de la féline Catwoman et j'en étais même venu à m'interroger quant à ce bâtiment si commun, bien que le temps d'une seconde il m'avait semblé y être déjà entrée.
Et voilà que maintenant, elle me l'imposait. C'est bien ma veine.

Elle a le regard plein de passion, de sagacité, de spontanéité et de malice. Mes émotions se craquellent en moi en même temps que les secondes défilent et je n'ai qu'une hâte et qu'un ordre que je rêve de lui donner :

Lâche ma tête.

Mais je ne le fais pas. Je suis trop lâche pour me confesser, ce soir.
Cependant, elle finit tout de même par me lâcher avant que son regard ne me brise devant elle.


- Depuis la nuit dernière, à peu près..., ai-je commencé par lui dire après qu'elle m'ait demandée depuis quand je n'avais pas dormi. J'ai un sourire moqueur mais la voix toujours aussi discrète. Comme à peu près tout le monde, Selina, je dors la nuit et reste éveillée le jour. Tu pouvais simplement me le demander si tu voulais juste regarder mes yeux de plus près, tu sais ? Ils n'ont toujours été qu'à toi.

Quand je suis anxieuse, je me plais à découvrir un instinct moqueur et plaisantin chez-moi. Aujourd'hui, ça ne fait pas défaut.

Selina finit par ouvrir la porte et nous entrons.
On se trouve alors dans une grande pièce vide avec pour seul mobilier une table et quatre chaise. Il n'y a évidemment personne et l'air est affreusement glacial. C'est une sorte d'immeuble abandonné qui devait servir d'HLM quand il était toujours en état d'accueillir des gens. Aujourd'hui le papier-peint est décoloré et partiellement déchiré, le sol est sal, des toiles d'araignées ont élu domicile ici et là. C'est insalubre mais suffisant pour préparer un casse. Pendant que Selina me fait un topo de la situation, de l'objet du vol et de sa localisation, j'ai le regard qui se perd autour de moi.
Je connais cet endroit.

Mon cœur se serre quand elle me dit que la valeur de l'objet me permettra de payer mon loyer plus que nécessaire. Elle est probablement sérieuse et cela m'effraie. Il y a une semaine, nous nous sommes disputées par messages interposés concernant l'argent qu'elle m'avait prêtée et qui m'aurait servi, selon mes dires, à payer le mois de retard que je devais à mon propriétaire.
En réalité je n'avais fait que filer l'argent à mon dealer pour pouvoir continuer de triper et ça, Selina l'ignorait. Alors quand elle précisa cela avec cette candeur, j'eus un rictus démontrant une pointe de culpabilité. Par chance, j'étais alors dos à elle à regarder le mur.


- Ah mais c'est la chèvre ! Me permis-je de m'exclamer comme pour changer de sujets de conversations. D'un coup, cet endroit m'était bien plus familier. C'est un truc entre... personnes qui consomment des trucs..., on évite d'aller là car il paraît que le gars qui se croit possédé par une chèvre ou je sais pas quoi vit ici. Une légende urbaine mais ça fait que le lieu est vide ; faut se dire que même si on y croit pas, on préfère aller ailleurs, juste au cas où. On est à Gotham, y'a bien des chauve-souris géantes... des vrais, je veux dire, pas Tu-Sais-Qui.

Elle continue de m'exposer son plan et d'un coup, son ton devient aimant de réconfort. Elle me demande si je me sens capable de tenter un tel coup et parce que je connais Selina, je sais que ça signifie qu'elle tient à moi. Qu'elle cherche à me protéger. Je devrais probablement mal le prendre, comme si elle voulait me materner à outrance mais... j'affiche un sourire charmé sur ma trogne d'enfant ravit de se sentir protégé et je lui dis :

- Je suis prête pour ça, Selina. T'en fais pas pour moi.

Je m'approche de la table et regarde le plan que je n'avais fait qu’apercevoir en coup de vent quand je cherchais à éviter son regard. C'est une sorte de plan d'architecte où l'on peut aisément discerner les différents étages et agencements des pièces. Sinon il est évident que je continue de fuir les yeux de mon amie et c'est pour ça que mes yeux ne quittent plus la table, désormais.

- Combien de gardes ? J'ai peur que ce soit le genre de musées à en dépenser beaucoup trop et que ça nous cause des ennuies. Après on a l'avantage d'être deux et lorsqu'on est deux, on peut jouer au chat et à la souris. Ironiquement, ça serait à nous de jouer le rôle du rongeur... Regarde, l'agencement des pièces forme une espèce d'escargot : l'objet qu'on désire se trouve dans une pièce, au centre du bâtiment. Et elle est entourée d'une foule d'autres pièces, il me paraît assez évident qu'ils y fourguent d'autres objets de valeurs – certes moindre, mais important tout de même –, parce que je trouverais con que ce soit en réalité des chambres à coucher ou des cuisines. Le problème avec ce genre de truc, c'est que si on se fait choper on est morte : il y a trois entrées pour accéder à notre position alors on sera vide débordée si les gardes rappliquent. Ce que je propose : l'une se rend dans la pièce centrale et pendant qu'elle désactive la – ou les – alarmes, l'autre joue le rôle de l'éléphant dans un magasin de porcelaine – de préférence, dans une salle près de l'extérieur pour qu'elle puisse avoir le temps de fuir quand les gardes rappliqueront – : elle ferait passer ça pour un vol bruyant et maladroit afin d'attirer le plus de mondes sur sa position. Comme ça la première aura tout le loisir de pouvoir voler l'objet visé de son côté et, si elle se fait prendre, aura à faire face à un nombre de gardes considérablement réduit.

Plan de merde. Je le sais, c'est le pire des stratagèmes qui existe car trop bancal : déjà je n'avais aucune idée de si c'était un musée, de plus la fatigue et le manque ne m'aidaient pas à me concentrer, j'avais peut-être même imaginé cette histoire de « trois entrées pour accéder à la pièce centrale », ensuite qui avait pour plan de se faire repérer et se mettre en danger pour voler une figurine Égyptienne ou je-ne-sais-pas-quoi ? Catwoman n'aurait jamais eu cette idée, ses plans à elle étaient millimétrés à la perfection, tant est que les vols de Catwoman étaient reconnaissable au fait de l’inexistence d'indice permettant de la lier au crime. Mon plan, c'était comme engager une fanfare pour alerte tout ce qui pouvait l'être, des gardes au voisinage.

Et pour couronner le tout, j'avais illustré mon idée en indiquant de ma main les différentes pièces inscrites sur le plan. Et ma main, depuis des heures, tremblaient et il était évident que ce n'était pas du au froid. Au moins, avec un peu de chance, Selina ne pensera pas que j'étais en plein trip.

Je n'étais définitevement pas prête et ça se voyait : dans mes idées comme sur mon visage qui affichait une moue coupable.


- Je... Désolée, c'est un plan nul. C'est quoi le tien, précisément ? On va avoir à faire face à quoi, exactement, là-bas ? Et t'inquiète pas, je vais le suivre à la lettre, je te le promet.

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MessageSujet: Re: step one, you say we need to talk ☾ HOLLY   step one, you say we need to talk ☾ HOLLY EmptyLun 4 Déc - 15:27


Holly & Selina

Step one, you say we need to talk.


Il y avait eu cette promesse. Elle se souvient encore parfaitement d'avoir plongé le jade de ses yeux dans l'océan des siens ; ses mains délicates épousaient parfaitement son visage en forme de cœur d'enfant. Sa voix avait été tendre, maternelle. La même voix qu'elle utilisait avec Maggie, auparavant. Cette voix qui la calmait, alors que tout autour d'elle semblait vouloir s’effondrer sur son petit corps encore trop fragile. Petit corps que l'on lui avait arraché, et qui revivait comme un spectre étrange chez l'adorable petite blonde. Selina le savait, pourtant : Holly n'était pas Maggie. Elles étaient deux personnes singulières, bien différentes. De la couleur de leurs cheveux à celle de leurs regards, à leurs caractères opposés. Et malgré tout, elle lui avait fait la même promesse, chuchotant ces mêmes mots comme un secret : « Je vais te sortir de là, Holly. Je vais te sortir de là. Je vais t'offrir une vie plus douce, loin de tout ça. Je te le promets, Holly. » Elle se souvient de la première liasse qu'elle lui avait glissé entre ses petites mains. Et la voleuse était bien loin de se douter qu'elle avait sorti sa protégée d'un enfer pour la plonger dans un monde tout aussi sombre. Un monde de pilule, de poudre, de liquide aux promesses bien plus libératrices que les siennes. Elle avait toujours refusé d'y toucher, bien qu'on l'avait assuré à plusieurs reprises que cela rendrait son labeur bien moins difficile, quelques années plus tôt. Selina aimait avoir le contrôle. Sur sa vie, sur les hommes, sur la situation, et surtout sur elle. L'usage de drogue semblait pour elle une solution sordide ; si elle était fille des rues, elle refusait de finir comme la plupart d'entre elles.

Holly semblait fatiguée. Dans l'esprit du chat, des films ne cessaient de se créer, l'inquiétant toujours un peu plus. « Depuis la nuit dernière, à peu près... »  Ses sourcils s'étaient froncés à cette réponse, doutant de la vérité de sa réponse. « Comme à peu près tout le monde, Selina, je dors la nuit et reste éveillée le jour. Tu pouvais simplement me le demander si tu voulais juste regarder mes yeux de plus près, tu sais ? Ils n'ont toujours été qu'à toi. » Son sourire la rassure quelque peu, avant que sa tête ne secoue un peu, comme exaspérée. Dormir la nuit, rester éveiller le jour ; une routine de vie qu'avait oubliée Selina depuis des années, maintenant. Bien souvent, ses nuits se déroulaient sur les toits, plus que dans sa propre chambre. « Garde ton baratin pour ta copine, mauvaise fille. » Elle lui avait rendu son sourire moqueur, avant de s'introduire dans la pièce obscure. Si la sérénité semblait régner sur son visage, il n'en était rien ; le cœur battant, Catwoman redoutait le moment où elle allait devoir aborder cette question si délicate qui l'avait poussé à emmener Holly dans ses quartiers. Parce qu'elle connaissait son amie, parce qu'elle connaissait l'issue de la situation. Bien que très proches l'une de l'autre, elle avait toujours été obligée de lui tirer les vers du nez pour pouvoir mettre les choses au clair. Et elle savait que la dispute serait inévitable ; elles avaient la tête dure, et se braquaient aussi rapidement. « Ah mais c'est la chèvre ! » Interloquée, Selina avait haussé un sourcil, posant sur sa protégée un regard curieux. « ...La chèvre...? » « C'est un truc entre... Personnes qui consomment des trucs..., on évite d'aller là car il paraît que le gars qui se croit possédé par une chèvre ou je sais pas quoi vit ici. Une légende urbaine mais ça fait que le lieu est vide ; faut se dire que même si on y croit pas, on préfère aller ailleurs, juste au cas où. On est à Gotham, y'a bien des chauve-souris géantes... des vrais, je veux dire, pas Tu-Sais-Qui. » Il avait fallu de quelques mots pour que tout s'effondre, en elle. «Personnes qui consomment des trucs ». Oh, Holly... Elle s'était contenté de détourner son regard, cachant la déception qui y habitait. Elle ne s'était donc pas trompée. Elle avait vu juste, cette fois encore. Cette page n'était pas tournée. « Oui. Je-Sais-Qui. » Je-Sais-Qui avait disparu, sans laisser la moindre trace de vie. Et si Holly disparaissait, elle aussi ? Reprends-toi, Selina. Elle n'a pas besoin de ça. Reprends-toi. « Viens, je t'expose le plan. »

Ses yeux fuient délibérément les siens ; Selina, elle, ne quitte pas son amie du regard. Elle n'avait que faire du plan qu'elle lui exposait, écoutant à moitié le charabia dans lequel elle se perdait. « Combien de gardes ? J'ai peur que ce soit le genre de musées à en dépenser beaucoup trop et que ça nous cause des ennui. Après on a l'avantage d'être deux et lorsqu'on est deux, on peut jouer au chat et à la souris. Ironiquement, ça serait à nous de jouer le rôle du rongeur... Regarde, l'agencement des pièces forme une espèce d'escargot : l'objet qu'on désire se trouve dans une pièce, au centre du bâtiment. Et elle est entourée d'une foule d'autres pièces, il me paraît assez évident qu'ils y fourguent d'autres objets de valeurs – certes moindre, mais important tout de même –, parce que je trouverais con que ce soit en réalité des chambres à coucher ou des cuisines. » Ses mains ne cessaient de trembler. Ses doigts longs et fins frôlaient le papier sans parvenir à s'y poser, s'agitant plus rapidement, comme pour créer l'illusion qu'il n'en était rien. Ce n'est pas au vieux singe qu'on apprend à faire la grimace, gamine. Catwoman relève le menton, les yeux collés au plan. « Le problème avec ce genre de truc, c'est que si on se fait choper on est morte : il y a trois entrées pour accéder à notre position alors on sera vide débordée si les gardes rappliquent. Ce que je propose : l'une se rend dans la pièce centrale et pendant qu'elle désactive la – ou les – alarmes, l'autre joue le rôle de l'éléphant dans un magasin de porcelaine – de préférence, dans une salle près de l'extérieur pour qu'elle puisse avoir le temps de fuir quand les gardes rappliqueront – : elle ferait passer ça pour un vol bruyant et maladroit afin d'attirer le plus de mondes sur sa position. Comme ça la première aura tout le loisir de pouvoir voler l'objet visé de son côté et, si elle se fait prendre, aura à faire face à un nombre de gardes considérablement réduit. » Elle l'écoute, l'entend. Prendre des risques inutiles avait été comme une philosophie de vie pour elle. Selina avait toujours plus prudente, refusant d'agir égoïstement. Elle œuvrait pour une cause juste, qu'importe le regard que les gens pouvaient avoir sur ses agissements. Eux ne savaient pas pourquoi elle volait. Un soupire était venu briser le silence qui venait de s'installer entre les deux voleuses. « Je... Désolée, c'est un plan nul. C'est quoi le tien, précisément ? On va avoir à faire face à quoi, exactement, là-bas ? Et t'inquiète pas, je vais le suivre à la lettre, je te le promets. » Elle s'était pincé les lèvres une seconde, avant de s'enfoncer un peu plus dans son siège, bras croisés sur sa poitrine. Son plan. Elle voulait connaître son plan. Ses yeux ne cessaient de la dévisager, jaugeant l'état de détresse de sa protégée. Elle ne pouvait pas lui faire prendre de risque sur cette affaire. Son état ne lui permettait absolument pas de pouvoir prendre les choses en main ; pas aujourd'hui, pas ce soir. « Mon plan ? Tu veux connaître mon plan? » Elle avait hoché la tête, comme si elle s'était donné elle-même la permission de réponse à sa question. « Mon plan est très simple. » Son ton était incroyablement calme. Les années avaient exercé sur elle leur sagesse, la rendant presque imperméable devant les situations les plus délicates. « Tu me donnes le nom de ton dealer, et je le brise la nuque. » Si sa voix était restée douce, ses yeux étaient emplis d'une colère rare. Elle savait qu'elle allait déclenché une guerre, ou peut-être même plusieurs. « C'est assez clair, pour toi ? Ou tu veux que je te détaille un peu plus les fondations? » Une guerre contre Holly, une autre contre ces lâches qui lui fournissaient de quoi se défoncer. Mais plus que jamais, Selina se sentait prête à engager une bataille. Et elle s'en faisait une promesse : elle en ressortirait gagnante.



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MessageSujet: Re: step one, you say we need to talk ☾ HOLLY   step one, you say we need to talk ☾ HOLLY EmptyMar 5 Déc - 9:54

Step one, you say we need to talk.
Elle savait.

Alors mon visage devient blême, mon sourire timide et confus disparaît, mon regard s'agrippe au plan et j'ai d'autant plus peur de relever les yeux vers celle à qui vont mes pensées, désormais. Dans un premier temps, j'en vins donc à être effrayée.
Dans un premier temps, uniquement.

Mes pensées se muent en une sorte d’œuvre absurde où ne se profile que le désordre et le chaos. Il n'y avait alors guère de sens tant cette information se plut à provoquer chez-moi un brouhaha chaotique de réflexions âcres et usées. Encore une fois, nous en venons à parler drogue. Mais cette fois j'ai vingt-quatre ans, je deviens une adulte en quête d'indépendance et j'ai commencé à m'entraîner pour devenir, un jour, une autre de ces justicières de Gotham.
Et je n'en fais rien. Et je me mortifie dans l'amer or blanc, dans les fines piqûres aseptisées, dans les absurdes pilules enivrantes. Bien loin de Selina et de son monde.

Peu à peu, mes idées deviennent plus claires. Je remets à cette information l'importance qu'elle mérite d'avoir. Et je me rappelle peu à peu ce que cela peut signifier, réellement. Et mes yeux, doucement, tristement, ne purent retenir quelques larmes de choir jusqu'à la commissure de mes lèvres.

Faiblesse, mensonge, déception, trahison et l'amère sentiment de n'être plus qu'une merde à ses yeux.

Comme pour trouver le salut, je me détourne d'elle. Maintenant il n'y a plus que mon regard qui rompt avec le sien, mon corps le fait également. Je lui fais dos, je regarde le mur, j'en espère une solution qui viendrait me sauver d'elle.
Je vis à Gotham, ville noire, sale, répugnante. Il en découle une odeur âcre de morts et de corruptions où les criminels de tout bord se plaise à faire entendre leurs méfaits. Et pourtant, je n'ai peur actuellement que d'une seule personne : Selina Kyle.

Et puis le temps passe, les secondes défilent jusqu'à en demeurer interminables. Et mes veines battent tant que mon corps s'en essouffle. Et mes larmes cessent, un temps, de peindre mon visage de petite fille fragile. Et mes pensées se muent en un torrent de haine comme souvent alors. Mon esprit s'est depuis longtemps déjà mit à favoriser la colère à la tristesse, comme un moyen de se défendre contre moi et mes décevantes pensées.


- Tu le sais depuis combien de temps ?

Je me tourne vers Selina et avance d'un pas résolu. Mes pensées se peignent d'un rouge haine pendant qu'au fond de moi la gamine apeurée cri à en perdre haleine. Je sais, mes pensées me le disent, qu'il ne faut pas que je fasse ça.

- Réponds-moi, Selina, depuis combien de temps t'es au courant ? Tu le savais quand on discutait par sms et t'as rien dit, c'est ça ? Est-ce que tu m'as laissé une semaine au fond de ma merde le temps que tu mettes au point ce putain de plan ? Tu pouvais pas juste me le dire, ou venir chez-moi, fallait que tu me fasses croire qu'on allait s'entraîner ?

Bien sûr Holly, elle te fait pas confiance autrement. Elle te fait plus confiance.
Il fallait bien qu'elle me tende ce piège si elle voulait me parler entre quatre yeux.


- Qu'est-ce que ça peut te faire que je me drogue ? Je ne me drogue plus. Ça change quoi à ta vie, j'te force à en prendre ? Je m'enfonce peu à peu dans un chemin auquel je ne pourrais probablement plus m'extraire. A quel jeu tu joues, Selina ? On se connaît depuis sept ans et je me droguais déjà à la base. Aujourd'hui, je continue, et parfois même plus qu'avant. Et tu continues de penser que je vais arrêter ? Pourquoi t'es conne à ce point ?

Sachez, lecteurs, qu'en disant ça j'ai parfaitement conscience d'avoir fait une connerie. Je sais également qu'il me serait préférable de lui avouer que j'ai tout arrêté il y a une semaine mais à quoi bon ? On sait toutes les deux que je finirais par reprendre. On sait toutes les deux que je suis une cause perdue.
Je me trouve alors à quelques centimètres de son visage, lui faisant face, défiant son regard dans la pénombre d'une salle abîmée.


- Je sais même pas ce que tu cherches à faire de moi. Je sais même pas pourquoi tu continues de me filer du fric quand je t'en demande : un jour tu devras comprendre que tu as face à toi une putain de junky, ni plus ni moins.

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MessageSujet: Re: step one, you say we need to talk ☾ HOLLY   step one, you say we need to talk ☾ HOLLY EmptyVen 19 Jan - 13:21


Holly & Selina

Step one, you say we need to talk.


Holly avait fuit son regard. Cachée dans le coin de la pièce, les larmes silencieuses s'écrasaient sur le sol, dans le plus grand des secrets. Ne montre jamais tes faiblesses, lui avait appris Selina. Il lui avait fallu bien des années pour comprendre que les larmes n'en étaient pas réellement une. Mais elle était bien trop fière pour lui avouer qu'un homme avait réussi à capturer son cœur, et qu'elle l'avait laissé découvrir ses moindres secrets, les moindres failles de son être. « Tu le sais depuis combien de temps ? » Les larmes avaient cessé. Sans prévenir, elle avait fondu sur elle, comme un aigle sur sa proie. Son corps fragile tremblait d'une douleur presque communicative, qui avait manqué d'arracher un frisson à la voleuse. La voir dans cet état la brisait. Le manque de drogue, de soin, ou était-ce simplement la colère. Elle n'en savait rien, et refusait de faire face à cette vérité. Le spectacle qui se déroulait sous ses yeux l'effrayait au plus haut point ; mais pas un centimètre de son visage le laissait deviner. La furie qu'était devenue Holly ne l'avait pas impressionné une seconde. Elle n'avait pas même bougé un cil lorsqu'elle lui avait fait face, avec toute la violence qui l'animait. Selina connaissait la blonde mieux que personne ; mieux qu'elle-même, sûrement. Elle devinait ses réactions, lisait ses pensées, entendait son être qui criait à l'aide. Alors elle s'était contenté de lever un peu le menton, pour plonger un peu plus son regard de jade dans le saphir des yeux de sa protégée ; provocation supplémentaire à son manque de réaction. « Réponds-moi, Selina, depuis combien de temps t'es au courant ? Tu le savais quand on discutait par sms et t'as rien dit, c'est ça ? Est-ce que tu m'as laissé une semaine au fond de ma merde le temps que tu mettes au point ce putain de plan ? Tu pouvais pas juste me le dire, ou venir chez-moi, fallait que tu me fasses croire qu'on allait s'entraîner ? » Ses yeux crachaient des éclairs, sans qu'aucun ne parvienne à frapper le chat. Avec les années, elle avait compris comment réagir face à la tempête qui lui faisait face. Peut-être parce qu'elle avait eu sa fouge, sa haine. Ce trou noir et béant dans son ventre, dans son cœur aussi. Cette sensation de vide, elle la connaissait bien. Elle s'y était réfugié pendant des années, y trouvant un côté sécuritaire qui lui plaisait ; triste illusion « Qu'est-ce que ça peut te faire que je me drogue ? » Elle la laisse cracher son venin, parce que sa réponse serait certainement trop dure à entendre. Holly n'avait pas à savoir combien elle était inquiète, combien elle s'en voulait. Alors elle laisse cette haine sortir de la fracture ouverte du chaos de sa vie, sans ciller une seconde. « Ça change quoi à ta vie, j'te force à en prendre ? A quel jeu tu joues, Selina ? On se connaît depuis sept ans et je me droguais déjà à la base. Aujourd'hui, je continue, et parfois même plus qu'avant. Et tu continues de penser que je vais arrêter ? Pourquoi t'es conne à ce point ? » C'était les maux de trop. Sa main avait fendu l'air, avant de venir s'écraser sur sa joue rosie par la colère et les larmes. Le bruit de la claque était le parfait témoin de sa violence, tout comme son visage qui avait pivoté de quelques centimètres. Son regard ne croisait plus le sien. Et dans un silence presque parfait, Selina s'était levée.

Elle n'avait jamais cessé de se battre. Contre ses propres démons, contre elle-même mais surtout pour elle-même. Secrètement, elle avait espérait qu'Holly en ferait de même, lorsqu'elles avaient échappé à l'enfer de leurs vies. Il n'en était rien. Selina en payait maintenant les pots cassés, et était le témoin de la destruction de sa protégée. Pieds et mains liés, impuissante. « Tu joues à l'adulte alors que tu n'es rien d'autre qu'une sale gamine égoïste. Regarde-toi. Tu n'es plus que l'ombre de ton ombre. » Son regard était dur, sévère. Elle lui en voulait. Elle lui en voulait de lui rendre la monnaie de sa pièce de cette façon. Ne l'avait-elle pas sauvée, après tout ? N'avait-elle pas tout fait pour qu'elle puisse vivre une vie normale, peut-être même heureuse ? « Tu te permets de me reprocher des choses que tu as toi-même voulu. Tu ne te rends même plus compte de rien. Tu t'es enfermée dans une réalité qui te ronge jusque l'os. Tu n'as jamais voulu de mon aide. La seule chose que tu as acceptée de moi, c'est mon fric. Et c'est tout ce qui semble t'intéresser. Pour ta défonce. » De ses parents, elle n'avait plus réellement de souvenirs. Ils étaient plutôt flous, et leurs violences martelaient son esprit chaque fois qu'elle y pensait. Mais l'image nette de son père demi-conscient et ivre mort, allongé sur le canapé tâché, lui revenait sans cesse à l'esprit lorsqu'elle voyait Holly. Ces souvenirs avaient la même douleur que les coups qu'il portait, autrefois. « Et tu oses me demander à quel jeu je joue ? » D'un geste de la main, elle avait balayé les plans qui couvraient la table trop abîmée, habitée par un sentiment qu'elle ne savait décrire. « Je joue à un jeu qui m'épuise, mais que je refuse de perdre. Je joue à la justicière parce que t'es pas foutue d'être responsable une seconde. Je joue à l'adulte qui a tout fait pour nous sortir de la merde parce que je voulais quelque chose de mieux pour nous. Je joue à la fille décidément trop idiote pour continuer à me battre pour quelque chose qui n'en vaux même pas la peine. » Son corps tremblait sous la colère. Sa voix, elle, s'était brisée à la fin de sa tirade. Elle avait manqué de s'écrouler un moment, retenant un vertige en s'appuyant sur la table. Ses nuits n'avaient jamais été aussi agitées, dernièrement. Parce que Bruce avait disparu, parce qu'Holly lui mentait comme elle respirait. Elle ne dormait plus, s’alimentait à peine ; mais la fatigue n'était qu'un facteur secondaire au début de sa perte.

Et malgré la destruction de son monde, elle tenait bon. Selina avait toujours tenu bon, se battant chaque seconde un peu plus pour garder ses deux pieds bien ancrés dans le sol. « Je sais même pas ce que tu cherches à faire de moi. Je sais même pas pourquoi tu continues de me filer du fric quand je t'en demande : un jour tu devras comprendre que tu as face à toi une putain de junky, ni plus ni moins. » Holly arrivait cependant à lui faire perdre l'équilibre. Elle avait fini de lui crever son cœur déjà bien trop abîmé par les années. Selina était restée immobile une seconde, regardant bêtement une partie des ruines de sa vie partir en fumée. Des junkies, elle en côtoyait tous les jours. Dès ses premières rentrées d'argent grâce à ses larcins, elle avait fondé un centre pour les femmes et les jeunes qui désiraient s'en sortir et couper les ponts avec ce poison ; les résultats avaient été salué par le maire lui-même. Une victoire pour la nouvelle millionnaire, bien rapidement ternie par le refus de sa protégée d'adhérer au programme. « C'est de l'argent que tu veux? » La gorge nouée, elle avait attrapé son sac. Elle était prise d'une rare frénésie, la poussant de répéter ses mots plusieurs fois. Et lorsque ses longs doigts entrèrent en contact avec ce qu'elle cherchait, elle sortit deux liasses épaisses de billets qu'elle avait jeté aux pieds de son amie, comme on aurait jeté des pierres. « De l'argent. »  Quelques billets solitaires étaient venus se déposer délicatement sur le sol, sans qu'elle n'y accorde un regard. « Je veux le nom du dealer. » Selina avait relevé le visage vers la junkie. Son ton était ferme, son regard déterminé. Elle ne semblait offrir aucune autre porte de sortie, et Holly savait combien sa détermination était sans limite. « Si tu ne le faisais pas pour toi, cesse d'être une sale gamine égoïste une seconde et pense aux gamins qui vont finir comme toi. » Elle balançait ses mots comme des couteaux, se plantant avec perfection au milieu de la cible. Elle avait réveillé la colère en elle, qui s'était laissée vivre après la disparition de son amant. Si Batman ne pouvait plus faire régner la loi dans les rues de Gotham, Catwoman s'occuperait éradiquer le trafic qui polluait la ville. Pour Gotham, pour Bruce. Mais surtout pour Holly.

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