Garfield - Foutu virus

Bonjour, je m’appelle Garfield Logan, je suis le fils unique de Mark et Marie Logan, tous deux biologistes. Je suis né le 19 novembre à Métropolis vers la côte est des Etats-Unis. A ma naissance, je n’étais qu’un enfant tout à fait lambda, une peau rosée, des yeux bleus, des cheveux bruns.

Un jour, mes parents partirent pour l’Afrique pour travailler sur une histoire de code génétique, lorsque j’avais 7 ans. On est arrivé dans la région de Lamumba, là où se trouvait leur lieu de recherche.
Malheureusement, pendant mon séjour en Afrique, j’ai contracté une maladie qui s’appelle « Sakutia ». J’aurais pu en guérir facilement et retrouver ma vie d’avant, mais à la place, le virus a muté et a fusionné avec mon ADN, à un tel point que mon code génétique a complètement été réécrit. J’étais pour ainsi dire entre la vie et la mort, luttant contre ma maladie. Mes parents avaient tout essayé, la pénicilline, tout ce qui était en leur pouvoir, mais rien n’y faisait, je ne guérissais pas.
Pris de désespoir, mon père eût alors une idée folle et très risquée. En effet, depuis quelques temps il travaillait avec ma mère sur un prototype de machine visant à isoler les gènes des humains et des animaux, afin de faire des « greffes » de gènes, en quelque sorte. Mon père voulut tester cette machine sur moi, mais ma mère tenta de l’en empêcher. Car comme je l’ai dit, ce n’était qu’on prototype, la machine n’avait été testée que sur les animaux, jamais sur un humain… Néanmoins, mon père voulut prendre ce risque, il était prêt à tout pour que je reste en vie. Alors un soir, pendant que ma mère dormait, il se faufila jusqu’à son labo et testa sa machine sur moi. Au début, il ne se passait rien, puis, soudainement, je ressentis des picotements partout sur ma peau. Comme si on me piquait avec tout un tas d’aiguilles sur chaque partie de mon corps. Ça me faisait mal, je hurlais de douleur. Mais mon père ne cessa pas, car une fois le processus enclenché, il n’y avait aucun moyen de retourner en arrière. Et puis, une fois le processus fini, je me réveillai. Au début, je ne distinguais rien, tout était flou. J’ai juste eu le temps de prononcer « Papa… » puis m’évanouis.
Je dormis pendant 24 heures. A mon réveil, je vis mes parents à mon chevet, l’air inquiet. Mon réveil fit illuminer leurs visages, mais ceux-ci redevinrent vite préoccupés. Demandant ce qu’il se passait, je les vis anxieux, comme réticents à l’idée de me dire la vérité. Et puis, ils me dirent. Au début, je ne les croyais pas. Je pensais que ce n’était qu’une plaisanterie, une blague pour me souhaiter un bon rétablissement. Jusqu’à ce qu’ils me tendirent un miroir. Un cri d’horreur sortit de ma bouche. Non, ça ne pouvait pas être possible, c’était une blague, une vilaine blague ! Je demandai à ce qu’on m’enlève ce maquillage fissa, qu’on m’enlève cette ridicule couleur de cheveux, et qu’on m’enlève également ces lentilles de mes yeux ! Ce n’était pas possible, je ne pouvais pas être comme ça, non. Pas ça… Rendez-moi ma jolie peau rosée, mes jolis cheveux bruns, mes jolis yeux bleus, enlevez-moi ce vert horrible… Mais tout le monde s’accorda à me dire que c’était impossible, que je ne pourrais jamais redevenir comme avant. Des larmes coulaient à flot sur mes joues, je ne cessais de répéter «C’est pas possible… Enlevez-moi ça… » mais rien n’y faisait… J’étais devenu vert de la tête aux pieds, et j’allais devoir apprendre à vivre avec.

Quelques années plus tard, 5 pour être précis (j’avais donc 12 ans), j’ai enfin réussi à m’accepter potablement. Du moins, j’ai appris à vivre avec l’idée que je ne reverrais jamais mon corps d’avant. La vie allait mieux, j’avais vaincu la maladie.
Un jour, alors que je jouais avec d’autres enfants, ma mère fut soudainement attaquée par un mamba noir, une espèce de serpent venimeuse et mortelle. Pris d’adrénaline, je m’élançai à son secours. J’avais trop peur de la voir mourir pour ne rien faire, même si je n’avais pas les capacités pour. Je me mis entre le serpent et ma mère, les bras bien ouverts pour la protéger, et tenter de faire peur au serpent. Je lui fis mon regard le plus noir possible, mais rien n’y faisait, le serpent restait là. Son image resta gravée en moi, ses écailles luisantes, son corps longiligne, ses crocs venimeux, sa langue fendue en deux. Soudain, je me sentis bizarre. C’était comme si je maigrissais d’un coup tout en rapetissant. C’était si rapide. Je sentis une force étrange en moi. Galvanisé par cette force, je m’élançai vers le serpent, et je le mordis, toutes dents dehors. Ce fut si rapide que le serpent ne put rien faire et mourut, étrangement. Tandis que je reprenais mes esprits, évacuant toute cette adrénaline, je repris contact avec la réalité. Tout semblait bizarre, ma mère semblait immense, terrifiée à ma vue, voire dégoûtée, je ne savais pas trop. Je regardai mon corps, voir s’il n’y avait rien d’anormal. Et là, ce fut le choc. Une queue plaquée d’écailles vertes luisantes. J’étais devenu un mamba noir. Enfin, un mamba noir de couleur verte. J’eûs très peur. La peur réussit à me rendre forme humaine, et je courus dans les bras de ma mère. « Maman, qu’est-ce qu’il s’est passé ?... Qu’est-ce qu’il m’arrive ?... ». Malheureusement, ma mère n’en savait pas plus que moi. En retournant au campement, mon père me prit un peu de sang et l’analysa. Il semblait que le processus qui m’avait guéri de Sakutia m’avait non seulement changé ma couleur de peau, de pilosité et d’yeux, mais avait également changé mon code génétique, qui avait muté et fusionné avec les différents gènes animaux qu’avait utilisé mon père pour me guérir. Ils avaient fusionné au point de me donner la capacité de me transformer en toutes les espèces animales que je désirais. J’étais devenu un métamorphe animal.

Quelques semaines plus tard, mes parents et moi partîmes en bateau dans la savane africaine. J’appris ce jour-là l’existence de mon mal de mer. J’ai passé la journée entière appuyé contre la rembarde du bateau. J’ai aussi appris que je pouvais être encore plus vert que d’habitude, ce que je ne pensais pas possible.
Le guide me semblait bizarre, je ne saurais dire pourquoi. Je compris alors qu’il n’avait pas de bonnes intentions lorsqu’il tourna intentionnellement à droite au lieu d’aller à gauche, conduisant ainsi le bateau vers une immense cascade. Il était à la solde d’un homme malhonnête voulant s’approprier les recherches de mes parents. Ceux-ci essayèrent de reprendre le contrôle du bateau et de faire demi-tour, mais ils n’y réussirent pas. Le bateau se rapprocha dangereusement du précipice, et rien ne semblait l’arrêter. J’eûs tout à coup l’idée de me transformer en oiseau et de les sauver, mais malheureusement, c’était trop tard. Mes parents m’ordonnèrent de fuir, de les laisser là. Je refusai, bien sûr, je voulus les sauver. Malheureusement, le bateau atteignit les chutes bien trop tôt, emportant avec lui mes parents.

J’ai ensuite été recueilli par le roi Tawaba, qui ne voulait pas me laisser seul. J’avais confiance en lui, c’était un grand ami de mes parents. La vie à sa cour était géniale, j’étais traité comme un prince, j’avais tout ce dont je voulais. Enfin, presque tout. Car ce que je voulais le plus au monde, c’était revoir mes parents. Mais ça, c’était impossible.
Malheureusement, cette vie ne dura pas. En effet, quelques semaines plus tard, deux américains vinrent visiter la tribu de Tawaba. Ça faisait plaisir d’avoir des gens avec qui parler anglais, maintenant que je ne pouvais plus le pratiquer avec mes parents. J’étais si confiant envers eux que je leur montrai ma capacité de métamorphose. Cela les surprit, mais ils se remirent vite de leurs émotions.
Une nuit, alors que je dormais profondément, je fus réveillé lorsque je sentis quelqu’un me tirer brusquement hors de mon lit. Je ne comprenais pas ce qu’il se passait, tout allait trop rapidement. J’entendais des chuchotements, mais je ne parvenais pas à voir quoi que ce soit dans tout ce noir. J’avais juste le flash d’une lampe torche dans les yeux qui m’éblouissait. Malgré tout, les voix me parurent familières. Enfin, la langue parlée. De l’anglais. Et là, je les reconnus. Les gentils américains. Les traîtres, ils avaient profité d’être gentiment accueillis par Tawaba pour tout voler pendant la nuit, et me kidnapper. J’essayai de me débattre, de hurler pour réveiller quelqu’un, mais ils me tenaient fermement et m’avaient ligoté la bouche. Je n’avais plus qu’une seule chose à faire : me laisser faire…
J’appris bien vite la destination de notre « voyage » : les Etats-Unis. Ces gens allaient me ramener en Amérique pour je-ne-sais-quoi, mais une seule chose était sûre : je n’allais pas passer un bon temps là-bas…

Et je ne m’étais pas trompé. A peine arrivé au lieu du relâchement, je découvris vite la machination : j’allais aider une organisation de malfrats dans leurs activités criminelles grâce à mes capacités de métamorphose. Je passai mon temps à passer dans les coffres en puce, ouvrir le cadenas de l’intérieur, puis le refermer comme si rien ne s’était passé. Cela dura quelques temps. Et puis un jour, n’en pouvant plus de voler, je réussis à m’enfuir loin d’eux.
J’appris également pendant ce temps que M. Galtry, l’avocat garant de mes parents, avait réussi à détourner tout l’argent de mon héritage. Je le soupçonnais aussi d’être à l’origine de la mort de mes parents, mais ça, je ne le saurai jamais. Toujours était-il que Galtry me montra sa vraie face : un homme cruel, sans pitié, cupide. Il semblait très intéressé par la fortune de mes parents, mais un détail significatif persistait : j’étais toujours vivant. Et donc, selon la loi, cet argent est mien. Et cela ne lui plaisait pas. Il me voulait mort, pour pouvoir toucher tout cet argent.
Il engagea donc plein de super-vilains à mes trousses pour me tuer. J’avais peur, je ne savais où aller, je ne savais pas à qui faire confiance. J’ai donc vécu quelques mois sous les traits d’une souris, terré dans le trou d’un mur d’une ruelle sombre de Star City, la ville où j’avais atterri.

Un jour, je surpris une conversation très intéressante entre deux passants ; selon eux, les Teen Titans, de jeunes super-héros, faisaient tout leur possible pour aider les gens en besoin. Il ne m’en fallait pas plus pour me convaincre. Je devais aller les voir, et leur proposer de l’aide. Mais comment rejoindre leur tour à l’autre côté de la ville sans me faire prendre ? Une idée me vint en tête : un insecte. Je devais me transformer en un insecte assez petit pour être indiscernable, mais qui puisse quand même être assez rapide pour arriver à temps. Pourquoi pas une mouche ? Il y en avait tellement en ville qu’une de plus ne se verrait pas… Néanmoins, je me tâtais. Je n’étais pas sûr. Je voulais le faire, mais quelque chose en moi me disait que non. Je restai planté là, dans mon trou pendant 10 bonnes minutes, à me répéter sans cesse « Vas-y ! Non, n’y va pas ! Si, vas-y ! », quand soudain, je pris mon courage à deux mains, me métamorphosai et partis à la Tour des Teen Titans.

Arrivé à la tour, on m’accueillit chaleureusement. Les autres Teen Titans comprirent rapidement que je n’étais pas « normal », comme eux et en danger au vu de mon air apeuré. Je leur racontai mon histoire, implorant leur aide. Je leur révélai également mes capacités, tout en leur faisant une démonstration.
Voyant que j’étais réellement en danger, mais également mon pouvoir, ils me firent une proposition qui allait changer ma vie : ils voulaient que je les rejoigne dans leur équipe. Bien sûr, j’aurai des tests pour voir si j’en étais vraiment capable. Je ne savais que dire… A mon arrivée, j’avais servi d’aide importante pour les activités criminelles des deux américains, je n’avais pas aimé ça. Je ne voulais plus utiliser mes pouvoirs pour faire le mal. J’acceptai donc, désireux d’œuvrer pour le bien.

Les Teen Titans sont rapidement devenus ma seconde famille, je les ai vite considérés comme mes frères et sœurs. Même si de temps en temps on se chamaille beaucoup pour rien, je me sens pleinement accepté. J’ai réussi à faire mes preuves, et ai rejoint l’équipe sous le nom de Beast Boy.
Aussi, lorsque Darkseïd arriva sur Terre, fis tout mon possible pour aider mon équipe du mieux que je le pouvais, me donnant à 200% pour eux et les habitants de Star City, mais également du monde entier. Je suis fier de dire que je suis un Teen Titan ! Je suis fier d’avoir des coéquipiers luttant avec moi contre le mal, et en qui je peux avoir confiance. Je ferais tout pour eux, et je sais qu’eux aussi feraient tout pour moi.

Suite à l’arrivée du Syndicat du Crime sur Terre, mes coéquipiers et moi sommes décidés à s’unir à la Ligue des Justiciers – ou du moins les aider – à exterminer ces malfrats qui veulent plonger la Terre entière dans le chaos. Mais sans Batman ni Superman, la tâche s’annonce rude…

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