Un mystérieux coup de fil avait lancée June sur une étrange piste par une personne inconnue. Si le nom était connue, Nicolas Nolan, les informations qu'il possédait étaient elles totalement inconnues bien qu'elles soient d'une valeur inestimable. Après quelques des discussions, par téléphone uniquement, June n'arrivait toujours pas à en brosser un portrait mais en aurait bientôt l'occasion puisque Nicolas lui demanda de retrouver une épée pour lui pour la lui remettre et ce que June accepta. Une découverte archéologique, voila quelque chose à laquelle elle ne pouvait résister et cela lui permettrait de découvrir la personne derrière la voix
Les indications de Nolan conduisirent June aux tréfonds de Gotham sous une ancienne route de métro, dans un endroit qui d'après de la paperasse autour d'elle se nommait Wonder City. Une cité qui se démarquait car si l'architecture était clairement du 19ème Siècle, elle voyait tout autour d'elle de la technologie que même le 21ème Siècle pourrait envier puisqu'elle pouvait voir des robots autour d'elle et elle n'allait pas tenter le diable a voir si ils fonctionnaient. Elle pouvait également voir des affiches qui marchait sans doute à l'électricité et même des portes dans le même cas. Mais June n'était pas là pour ça, ce qui la surprend au vu de la valeur inestimable de l'endroit. Et en suivant les indications de Nicolas, elle finit par arriver dans une maison remplis de squelette avec un uniforme de ninja toujours intacte et au centre de la maison, l'épée qu'elle cherche dans un socle, gravée avec des caractères qui lui sont inconnus.
Mais June, trop imprudente, ne remarque pas que l'épée est attachée à un mécanisme et qu'en la retirant, elle fait exploser la maison toute entière, une explosion qui aurait tuée une personne normale mais heureusement, juste avant l'explosion, June a dit les mots qu'il fallait pour la sortir de là. « Enchanteresse » qui est désormais libre sous sa forme sauvage tandis que les robots de la cité s'active. Mais ça reste un combat facile pour l'Enchanteresse qui réussit à détruire les robots en moins de trentes secondes avant de sentir une immense douleur, ce maudit coeur qui l'empêche de se délivrer et qui la force a être aux ordres de Waller. « June » mais malheureusement pour June, l'Enchanteresse n'a pas détruit les armes des robots et si ils ne font rien à l'Enchanteresse, June elle reste vulnérable à leurs pistolets et court désormais avec l'épée vers la sortie... Et pour rassurer Waller avant qu'elle ne décide de l'enfermer à nouveau
Maintenant, June est en route pour délivrer son colis, qu'elle aime bien porter, même si elle est toujours confuse et se demande pourquoi ce que cette épée peut avoir d'important et qui vaut plus que sa vie ou la cité entière. Et en cherchant l'adresse qu'elle a reçue pour rencontrer Nicolas avec le GPS de la voiture, un premier choc lui survient... Un Night Club ? La voix au téléphone faisait jeune mais elle s'attendait à ce qu'une personne avec de telles informations appartiennent à un musée ou à un... Quelque chose de riche ou classique, cela lui semble en contradiction avec la personne qu'elle imaginait. Mais bon, June sort de sa voiture avec son épée dans une main et un téléphone dans l'autre, elle reste impatiente de découvrir qui se cache derrière cette voix et avoir des réponses devant la porte du Night Club qui est fermé pour l'instant en cette belle journée « Mr. Nolan ? C'est June Moone, j'ai votre épée et je suis devant votre... Night Club. Vous pourriez venir m'ouvrir ? »
Que faire lorsqu’on est un célèbre mage noir, pourchassé puis exilé en Enfer par des pairs effrayés à la seule idée de vous laisser marcher sur ce monde en toute liberté ? On apprend à s’entourer un peu mieux pour ne pas reproduire les mêmes erreurs. Après plus de dix ans enfermé à la merci des pires démons de toute la Création, j’avais rapidement dressé une liste d’alliés potentiels, ou tout du moins de personnalités aux capacités exceptionnelles qu’il serait bon d’avoir dans la poche… et l’une d’entre elles avait tout particulièrement retenu mon attention : June Moone. Une archéologue, un brin aventurière, curieuse comme le sont tous les vrais professionnels de ce milieu, mais également un brin naïve et manipulable. La cible idéale. En revanche, ce qui m’intéressait le plus se trouvait à l’intérieur d’elle, un esprit on ne peut plus puissant… la légende de l’Enchanteresse, en personne. Rien que ça. Au cours d’une de mes nombreuses escapades pour en apprendre toujours davantage sur le monde du surnaturel, j’avais retrouvé des gravures quasi intemporelles relatant les capacités exceptionnelles de cet être hors du commun qui, un jour, avait dirigé le monde d’une main de fer. Je devais bien admettre ressentir un brin de jalousie à l’idée que l’Enchanteresse ait confié son pouvoir immense, peut-être même infini, à une parfaite ignare et anonyme, de surcroit. Cela étant, mes recherches avaient montré qu’au fond, June n’était qu’un vaisseau, un réceptacle… et jamais je n’aurais toléré que quelqu’un d’autre puisse prendre le contrôle de mon corps. Pas même pour calmer ma soif de pouvoir. Alors, au lieu de broyer du noir et de la jalousie, je décidai de tourner cette situation à mon avantage : piquer la curiosité de l’archéologue pour qu’elle vienne me manger dans la main, lui promettre monts et merveilles… pour mieux m’amadouer la créature fabuleuse que je cherchais réellement à avoir de mon côté, en elle. Dans une lutte pour ma survie et pouvoir continuer à fouler cette Terre pour en déchiffrer les plus sombres secrets, je me devais de tout faire pour acquérir encore davantage de pouvoirs. Voilà la raison pour laquelle j’avais contacté June de façon assez mystérieuse, en lui parlant notamment d’une épée que je convoitais tout particulièrement et que j’avais enfin localisée à Gotham. Ou du moins dans un ersatz quasi antique de la cité gothique d’aujourd’hui. Afin de stimuler son désir d’aventure, mais aussi sa confiance, je lui avais fourni toutes les explications nécessaires pour s’accaparer l’artefact ancien, mais sans lui proposer de l’accompagner pour cette fois. Comme si ce test était une façon de tester sa confiance… retourner la situation pour en avoir un meilleur contrôle. Ce n’est qu’en milieu de journée que j’eus la confirmation qu’elle avait suivi correctement toutes les instructions, puisque j’entendis mon téléphone sonner. A peine remis d’une soirée haute en couleurs et en émotions au cœur du penthouse, plusieurs étages au-dessus du night-club, je sortis du lit d’un pas traînant, en tenue d’Adam et sans honte ni pudeur. En voyant son nom s’afficher sur le portable, mon sourire habituel s’étira un peu plus, avant que je ne décroche pour lui répondre. « Bonjour, mademoiselle Moone. La porte va s’ouvrir devant vous, ne faites pas attention à mon videur qui se trouvera de l’autre côté… vous prendrez la première à droite en entrant, et vous y trouverez un ascenseur. Montez jusqu’au dernier étage, il vous mènera jusqu’à l’intérieur de mon appartement. » Je raccrochai sans attendre de réponse puis fit un vague geste de la main en allant vers mon dressing d’un pas nonchalant. Au même moment, la porte d’entrée s’ouvrit devant June. A elle de s’aventurer à l’intérieur, à ses risques et périls… même si elle n’avait rien à craindre, étant donné l’entité qui habitait en elle.
Quelques instants plus tard, lorsque les portes de l’ascenseur s’ouvrirent, j’arrivai au même moment pour accueillir la jeune femme. Habillé d’un costume bordeaux de riche manufacture, je lui servis un sourire digne du plus grand charmeur de tous les temps, en prenant sa main dans la mienne afin d’y apposer mes lèvres avec une diabolique courtoisie. « Mademoiselle Moone, enchanté de vous rencontrer en personne. Nicolas Nolan, pour vous servir. » Rapidement, alors que je me redressai légèrement, je remarquai l’épée étincelante qu’elle tenait avec elle. « Puis-je ? » demandai-je avec une excessive politesse. L’objet entre mes mains, je le regardais avec l’application d’un commissaire-priseur en plein examen. « J’espère que cette merveille ne vous a pas donné trop de fil à retordre… » murmurais-je, plus sur un ton un peu absent qu’autre chose. Mon index courut sur le fil de la lame et y laissa quelques gouttes de sang. Encore tranchante, excellent. Le sang fut alors comme absorbé, et l’épée sembla se mettre à scintiller d’un éclat encore plus vif. Satisfait, je posai l’artefact sur la table, puis pris davantage le temps de m’intéresser à l’archéologue. « Je manque à tous mes devoirs… asseyez-vous, vous semblez avoir eu tout de même quelques petits déboires. » A la vue de ses vêtements déchirés et calcinés par endroits comme si on avait cherché à lui tirer dessus, je fis un geste de la main assez évasif : le tissu se reforma comme s’il était parfaitement neuf, de même que les quelques traces de suie ou de poussière disparurent de sa peau blanche et à nouveau aussi immaculée qu’un manteau de neige. Je fis glisser un grand verre d’eau pétillante agrémenté d’une rondelle de citron vert, afin qu’elle puisse se désaltérer, et m’asseyais de façon assez désinvolte sur le bord de la table, face à elle. « Outre la présence d’un être surnaturel et légendaire en vous, je trouve que vous êtes une personne absolument remarquable, mademoiselle Moone. J’ai lu la plupart de vos travaux, c’est brillant. Avec une femme telle que vous, je m’étonne encore qu’il y ait quelques artefacts cachés dans la nature sans que vous ne les ayez déjà débusqués… » Je dardais sur elle un regard à la fois sombre et flamboyant, un regard profondément séduisant et dangereux à la fois. Mon sourire se chargeait de faire disparaître quelques craintes, au même titre que mon ton naturellement dégagé. « Dites-moi ce qui vous motive tant à chasser ces reliques du passé, cela m’intéresse. Qu’est-ce qui vous a poussée dans cette voie ? » demandais-je avec insistance, en prenant l’épée par son pommeau pour commencer à l’inspecter avec elle, en particulier les inscriptions gravées à même le métal.
June raccroche son téléphone alors que la porte devant elle s'ouvre et qu'elle aperçoit une personne baraquée aux lunettes noires qui la regarde avec un regard mais June ne prend même pas la peine de réfléchir ou de regarder à l'intérieur du Nightclub qui n'est clairement pas un endroit qui la met en confiance. Elle se dirige à l'ascenseur afin d'avoir le fin mot de l'histoire rapidement et se fait accueillir par le mot qu'elle cherche justement, Nicolas Nolan.
L'homme en face d'elle ne la laisse pas indifférent, il faut l'avouer. Une personne avec du charme, une garde-robe assurément chic et qui ne lui semble pas avoir peur d'un jeu de séduction en lui prenant la main « June Moone. Enchantée de rencontrer l'homme derrière le téléphone » mais si June sourit avec politesse, elle peut voir que Nolan est bien plus intéressé par l'épée qu'elle a récupérée plus tôt et la donne à l'homme mais alors qu'elle s'apprête à rétorquer que la véritable merveille sont les maisons qui ont été détruites dans sa chasse, elle remarque que Nicolas a payé de son sang et que l'épée a réagit de la moins normale des manières ce qui ne rassure pas June, certaine qu'il y a anguille sous roche et gardant ses soupçons pour le moment opportun.
Et June tente pour l'instant de jouer le jeu de Nicolas, s'asseyant mais en voyant que tout ses vêtements et sa peau redevienne comme neuf tout en entendant parler de l'Enchanteresse qui vit en elle, l'archéologue commence à se dire que Nicolas n'est pas une personne normale et reste sur ses gardes, rare étaient ceux qui connaissaient son secret et reste indifférent. Ils cherchaient en général à l'aider ou à se servir d'elle et elle a du mal à savoir de que coté se pose son interlocuteur
« Chasser ses reliques n'est que le commencement. Il ne s'agit pas de trouver les objets, il s'agit de savoir qui les utilisait, dans quelles situations et dans quelles époques. Il ne s'agit pas de découvrir mais également de dévoiler » dit June avec un sourire naïf sur son visage. Il faut dire qu'elle n'avait plus beaucoup le temps de s'adonner à sa passion depuis qu'elle avait eu son accident de travail en ne faisant qu'un avec l'Enchanteresse et elle profite de chaque instant où elle peut baigner dans ce milieu. « Quand vous êtes une ado qui cherche sa place, découvrir la place de chaque chose dans le monde est attrayant. Faire renaitre toute une histoire et replacer le monde en perspective en découvrant le contexte, cela est magnifique. »
Que ça fait du bien, elle avait eu des doutes sur Nicolas mais petit à petit, cela se dissipe à force de pouvoir parler d'archéologie. Elle se sent en confiance et décide de s'adresser encore à son hôte tout en buvant son eau pétillante « Par exemple, saviez-vous qu... » mais avant de pouvoir finir sa phrase, June recrache son eau qui avait un goût horrible, de boue alors que toutes les bulles lui donnant l'impression d'un tas de moucherons volant dans sa bouche. Sa première réaction est d'avoir un air gênée en tentant de ne pas le laisser penser que c'était de sa faute « Je suis désolée Monsieur Nolan. Je suis sûr que votre eau pétillante est délicieuse mais la présence que vous mentionnez peut changer mes sens et plus quelque chose a de saveurs, plus elle est capable de me dégouter. »
Mais juste après avoir dit ça, June se lève de la table. N'avait-il pas complimenté l'Enchanteresse plus tôt. Elle était tellement sous le choc qu'elle soit mentionnée que cela lui était passer par-dessus la tête, quelque chose de louche se trame et maintenant que l'Enchanteresse vient de jouer avec ses émotions, elle commence à se mettre en colère et n'est intéressée qu'en une chose, savoir qui est Nicolas Nolan. « Qui êtes vous ? Vous pouvez garder votre façade de séducteur, comment est-ce que quelqu'un qui vit dans un trou paumé pareil puisse avoir autant d'informations que personne ne devrait connaitre ? »
June a le poing qui se ferme, même si tremblant de peur également, tout en parlant à Nicolas Nolan sur une voix forte mais qui laissait paraitre de la peur. La manipulation de l'Enchanteresse l'avait mise à bout en plus de sa dure journée. Et si il travaillait pour l'Enchanteresse ? Non, impossible, elle ne pouvait pas s'enfuir mais vu la nature magique de cet individu, il est certainement intéressé par elle alors June cherche à en avoir le coeur net. « Quand à cette épée, qu'est-ce que c'est exactement ? Si jamais vous comptez sur ça pour tuer ou contrôler l'Enchanteresse, vous n'êtes visiblement pas familier avec son pouvoir. »
Parler de la passion principale de June n’avait absolument rien d’innocent. Il va sans dire que toute manipulation mentale ou magique aurait été vaine envers la jeune femme, puisque la présence de l’Enchanteresse en elle aurait formé un incroyable barrage à toutes ces tentatives… Mais malgré une soif avide de pouvoir, j’avais aussi rapidement compris que la magie la plus puissante n’est pas nécessairement à base de sortilèges : la ruse est de loin l’arme la plus redoutable. June, une fois lancée sur l’archéologie, serait bien plus à même de nouer un contact de confiance car j’aurai témoigné de l’intérêt pour son travail… et cet intérêt n’était d’ailleurs pas feint. J’avais beau avoir de grandes ressources et de grandes connaissances, un apport extérieur ne serait pas de trop pour pouvoir obtenir toujours davantage d’artefacts. Si leur valeur historique m’intéressait peu, je feignais toutefois sans mal de m’intéresser de plus près aux paroles rapportées par la jeune femme. C’était donc sur l’angle historique que j’allais pouvoir la tenir en haleine. Qui sait : avec un peu de chance, ses connaissances pourront me mener vers d’autres artefacts au fur et à mesure. J’allais lui répondre, lorsque mon regard quitta enfin la lame immaculée de l’épée pour s’interroger de ce qui venait de se produire. « Il faudrait que je songe à changer de fournisseur d’eau pétillante… » marmonnais-je avec un air surpris. Allais-je l’aider à nettoyer un peu l’eau qu’elle avait répandu devant elle ? Non. Nick Necro ne s’abaisse pas à ce genre d’activités. Cela étant, l’archéologue ne tarda pas à apporter une réponse à mes questions muettes, non sans piquer au vif mon intérêt. L’Enchanteresse était aussi capable d’agir sans même avoir été convoquée ? Surprenant. « J’imagine que vos journées doivent être longues, en ce cas. » Si cette entité s’amusait à pourrir continuellement la vie du docteur Moon, alors cette dernière méritait une palme pour sa patience. Pas dupe, June ne manqua pas de m’interroger sur ce qui se tramait derrière le sourire bright et le costume à plusieurs milliers de dollars. Intelligente, il ne fallait donc pas la sous-estimer. A l’inverse de certains possédés, elle n’était pas qu’un vaisseau sans saveur pour une entité mille fois supérieur à son hôte, bien au contraire. Il s’agissait de deux personnalités distinctes, et sans doute avec des objectifs également dissociés… plaire à l’une et à l’autre ne sera donc pas chose aisée. Un sourire énigmatique se déposa néanmoins sur mes lèvres, tandis que je m’asseyais sur un coin de la table en tenant le pommeau de l’épée. « Mais je suis Nicolas Nolan, tout simplement. » avançais-je, comme si cette seule réponse suffisait. Prétentieux, certes, mais amusant. En vérité, difficile de trouver la moindre information viable sur quelqu’un disparu de tout historique depuis ces dix dernières années, pour cause d’exil au fin fond des Enfers. Toutefois, au lieu de la laisser sur sa faim, je poursuivis sur un ton très calme. « Je suis un peu de la même trempe que l’Enchanteresse, à ceci près que je possède mon propre corps. Et j’ai à mon service quelques petits oiseaux qui viennent parfois me gratifier de quelques chansons sur ce qui se passe un peu partout dans le monde. » Je restais volontairement vague, n’appuyant pas sur mes informateurs – chacun d’eux versant plus ou moins dans la magie noire, si ce n’est la possession démoniaque. Mon regard de jais se posa à nouveau sur l’épée que j’approchais du regard de June pour qu’elle puisse l’observer à loisir… et se lasser de poser trop de questions à mon sujet pour le moment. « Cette épée a pratiquement mille ans d’âge. J’ai trouvé sa trace dans quelques archives de Chine, elle a été forgée dans l’argent le plus pur de l’époque… vous voyez les gravures sur la lame, ces quelques symboles ? Si on en croit les textes anciens, un groupe de mages aurait infusé le métal d’un sortilège pour que cette épée soit capable de rompre la matière et les enchantements. Quels qu’ils soient. C’est d’ailleurs pour cela que le temps n’a visiblement pas de prise sur le métal… » Je me penchais en même temps sur le pommeau, passant mon index sur les gravures qui s’y trouvaient. Une épée magnifique et très ouvragée dans le moindre détail. « L’Enchanteresse ne pourrait pas être tuée par cette arme, vous n’avez pas son cœur en vous… et c’est bien la seule chose qui peut la mettre sous le contrôle de quelqu’un. » Amanda Waller l’avait d’ailleurs parfaitement compris. Une descendante de Satan en personne, à n’en pas douter, si on croyait aux rumeurs sur la directrice d’A.R.G.U.S. et ses méfaits. Je claquai des doigts pour faire apparaître dans les mains de June un vieux parchemin noirci d’écritures chinoises parlant de l’épée. « Je vous laisse le soin de regarder le texte original. En réalité, si je vous ai contacté, Mademoiselle Moone, c’est parce que nous partageons un intérêt commun pour les reliques et les artefacts qui jonchent les ruines des anciennes civilisations de notre monde… Cela étant, ma vocation se trouve davantage dans la conservation de ces précieuses pièces, plutôt que dans leur diffusion. Vous excuserez ma franchise, mais les humains n’ont pas ce qu’il faut pour être exposés à de pareils objets. » lâchais-je avec un soupçon de suffisance. « Voudriez-vous être la première à faire l’expérience de cette fameuse lame, peut-être ? » Cette fois, j’affichais un sourire bien plus engageant et complice, afin de la mettre à l’aise.
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