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 Gotham 79 (Joker)

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Anonymous


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MessageSujet: Gotham 79 (Joker)   Gotham 79 (Joker) EmptyMar 15 Oct - 16:00




Les gros titres


Article du Gotham Globe

8 février 1979


Enquête en cours dans les milieux de la police
Audition des témoins devant le grand jury fédéral.


Un porte-parole du bureau du procureur de Gotham City a annoncé hier que des agents fédéraux enquêtaient dans les différents services du GCPD « noyautés par la corruption », afin d'obtenir des inculpations devant le grand jury. Le procureur Tom Noonan, ancien avocat-conseil du comité anti-racket mandaté par le sénat, a déclaré que les enquêteurs du département de la justice, sur la foi de nombreux témoignages fournis par des habitants de Gotham, étaient sur le point d'interroger Oswald Cobblepott, personnage local haut en couleur, gravitant toujours « de près ou de loin dans les sphères de la pègre » de Gotham. Le bruit court que le « Pingouin » et les parrains de la Mafia, Falcone et Maroni ont tenté de corrompre de force des hauts gradés du GCPD. Parmi les personnes actuellement entendues par les autorités et assignées à résidence sous bonne garde, se trouvent le capitaine de la Brigade des Narcotiques, celui de la Brigade Criminelle et celui de la Brigade des Moeurs. Au cours d'un aparté qu'il a réservé à notre reporter, le procureur Noonan a déclaré : « Cette enquête n'en est encore qu'à ses balbutiements, mais nous avons toutes les raisons de croire qu'elle sera concluante et couronnée de succès. Les tentacules de la corruption croissent comme un cancer et viennent se raccrocher à d'autres branches du crime organisé. S'il devait résulter de ces investigations des demandes d'inculpation par le grand jury fédéral, le moment sera venu de mettre sur pied une enquête approfondie sur toutes les activités criminelles de Gotham. Les malversations dans la police sont tels qu'elles vont aboutir à une action judiciaire de grande envergure. »

L'annonce a été accueillie avec un certain scepticisme par un avocat qui souhaite rester anonyme et qui nous as déclaré :

« C'est de la politique pure et simple. Je me suis laissé dire que Noonan allait postuler aux fonctions de procureur général pour l'état du New Jersey en 1980. Cette enquête sur le GCPD, ne manquera pas de servir ses intérêts dans la course au poste de procureur général. Car Harvey Dent (actuellement substitut du procureur par intérim) pourrait très bien être choisit pour ce poste par les électeurs de Gotham. Voyez-vous, ce que toute enquête fédérale implique tacitement, c'est que la police et le ministère publique locale ne sont pas capable de gérer la violence en ville et la criminalité au sein de leur propre juridiction. Je qualifierais toute cette histoire de grand jury montée par Noonan comme une marche de plus sur l'échelle politique qu'il gravit. »

Le procureur Noonan s'est refusé à tout commentaire sur les allégations avancées ci-dessus, mais un allié de dernière minute a prit sa défense avec une certaine énergie. Morton Diskant, le maire de la ville s'est exprimé en ces termes :

« J'émets de sérieuses réserves quant aux capacités des services de police de Gotham City à maintenir l'ordre public sans empiéter sur les droits civiques des citoyens de Gotham. J’émets les mêmes réserves à l'égard de Thomas Wayne, le conseiller municipal du 5ème district de notre ville qui vise ma place à la mairie et soutient les forces de l'ordre ! Le GCPD de ces dernières années est moralement indéfendable. Il a cessé d'être un adversaire du crime pour se mettre à la solde de la Mafia et nous allons le purger. »


…………………………

Article du tabloïd à scandale Gotham Confidential

Gotham cavalcade change de braquet avec sa lettre ouverte aux services de police de Gotham City, le GCPD :


Cher GCPD,

Récemment 3 clodos poivrots ont été retrouvés étranglés et mutilés dans des maisons abandonnées du quartier de Park Row. On s'est laissé dire que le tueur qui court toujours leur avait mis le visage en feu au moyen de colle à maquettes. La presse n'a accordé à ces meurtres haineusement horribles qu'une attention très légère : seul le Gotham Mirror avec son souci du sang-sationnel semble se préoccuper du fait que 3 citoyens de Gotham aient ainsi atteint à leur néfaste et nauséeux nadir. Il n'a pas été fait appel à la Brigade Criminelle du GCPD dans le cadre de l'enquête. Pour l'instant l'affaire est entre les mains de la division de l'Est End, confiée à la charge de deux inspecteurs, pas un de plus. Vous les mecs à la coule, savez bien que ce qui fait l'enquête, c'est le pedigree des victimes. Plus il est gros plus elle a de jus. Et si 3 citoyens sans soucis se font frire la figure par un psychopathe renifleur de colle, ce n'est pas Jim Gordon, l'actuel chef des inspecteurs du GCPD qui va perdre son temps et son énergie à monter une enquête de grande envergure. Souvent il suffit d'un petit nom qui accroche l’œil et l'oreille pour attirer la conscience du public sur une sale affaire criminelle, créant ainsi la clameur nécessaire pour demander justice. En conséquence Gotham Confidential baptise ce monstre meurtrier anonyme « Le Red Hood » et demande au GCPD de le retrouver avant de lui arranger un petit rancart bien brûlant dans la chambre à gaz de Blackgate. Là-bas on vous le cuisinera aux petits-oignons, sur le gaz. Et ce tueur là, c'est au moins 4 brûleurs qu'il mérite pour la bonne crame.

Ouvrez l'oeil. De nouveaux renseignements ne vont pas tarder sur le Red Hood. Et n'oubliez pas, c'est ici que vous l'avez lu en premier.


Fiche codée par NyxBanana





Prologue


Harvey Bullock ouvrit sa mallette, des liasses de billet en tombèrent devant le Pingouin. Cobblepott demanda :

« Combien ? »

« Un quart de million de dollars. »

« Où l'as-tu eut ? »

« Le commissaire Loeb, il a peur que l'enquête fédérale le fasse tomber et qu'ils mettent Gordon l'incorruptible à sa place. »

Le Pingouin nettoya une partie de son bureau, dans toute la pièce s'entassaient des colifichets de son night-club : l'Iceberg Lounge.

« Tu veux dire que tout ça c'est pour moi ? »

« Le commissaire m'a chargé de vous demander d'en rajouter autant. »

« Je suppose que Falcone et Maroni doivent mettre la même somme ? »

Bullock vida l'argent sur le bureau.

« Oui, l'initiative vient d'eux aussi. Leurs avocats ne peuvent faire plus. Avec Morton Diskant à la mairie et Tom Noonan au tribunal, ils nous auront tous autant que nous sommes tôt au tard. Vous, mais aussi nous, tous les flics qui ont touchés des enveloppes. Mais Thomas Wayne n'aime pas Diskant, et c'est un homme raisonnable, c'est bien connus. Lui a la Mairie ça résoudrait nos problèmes, tout comme Harvey Dent en procureur, il est jeune et inexpérimenté.»

Cobblepott se marra. Il se monta un petit gratte-ciel en billets. Les liasses se dressaient sur son sous-mains. Bullock fit dégringoler l'échafaudage.

« Je pense que Thomas Wayne veut que cela arrive, je pense qu'il le sent venir. »

« Nous y pensons tous, impossible de se retrouver ensemble dans une pièce sans qu'un des gars ne ramène ça sur le tapis. »

« Il est possible de faire en sorte que cela se produise. Et il est possible de faire en sorte que personne ne sache jamais que nous sommes impliqués. »

« Donc tu es en train de me dire... »

« Je suis en train de dire que c'est tellement gros, tellement audacieux, que nous ne serons vraisemblablement jamais soupçonnés. Je suis en train de dire que si nous le sommes, les pouvoirs en place comprendront bien que la chose ne pourra jamais être prouvée de manière irréfutable. Je suis en train de dire que les habitants de Gotham ne soupçonneront jamais qu'on a fait buter le maire et le procureur si on leur offre un porte-chapeau. Que les médias adorent avoir un ennemi public n°1. Peu importe qu'il soit une image plus qu'une réalité. Je suis en train de dire que nous leur offrirons un bouc émissaire parfait pour ces meurtres et que tout le monde adorera avoir peur de lui parce que ça sera un gros sociopathe, même si personne ne sera dupe sur les raisons qui ont provoqués la mort du maire et du procureur. »

« Fais le, fais en sorte que cela arrive. »

…………………………

La salle des casiers judiciaires du GCPD. A se trouver une bonne poire pour servir de porte-chapeau. Un bouc-émissaire idéal pour les meurtres. Bullock consultait les dossiers à la recherche du profil idéal. Voilà les monstres :

Charles Issler, confesseur. Un faible pour les meurtres de femmes qui faisaient 5 colonnes à la une. « Frappez moi ! Frappez moi ! ». Connu pour mordre les cognes de la Criminelle qui refusaient de l'obliger.
Johnson Krugman, confesseur : le meurtre de Jésus-Christ. C'était lui qui avait fourni les clous. Vengeance ! Jésus avait baisé sa femme.
Tourbillons, des tas de confesseurs. Trouve toi une bonne poire Harvey.
Donald Fitzhugh adorait les clamsages d'homosexuels.
Attendez une seconde ? C'est quoi ça ? Article du Confidential : Le Red Hood : étrangleur/mutilateur : friteur de figure. Pas de suspects…

Tu veux que le GCPD te rende célèbre le Red Hood ? Pas de soucis, viens te faire arrêter par Tonton Bullock. Enquête foireuse. Non, pas de temps à perdre. Autant se dégotter un minable et lui coller le surnom et même un masque pour faire sensation. Que le vrai aille se faire foutre.

…………………………

Les huiles lui refilèrent un nom de tocard. Bullock consulta le classeur métallique des plaintes : Jack Napier, même pas une page. Napier avait été agressé, pas la première fois, Napier avait subi des traumatismes crâniens à répétition. Napier buvait trop. Napier était fauché, Napier fulminait contre la ville entière. Une commission avait même envoyé Napier chez un psy. Dr G.N. Blumenfeld, à Gotham Ouest.

Bullock se fatiguait vite. Il s'épuisait, ça le tuait. Cette journée l'avait mis à plat. Il avait eut une crise cardiaque il y a 3 mois. Trop de donuts. Les toubibs lui avaient donné des pilules. Il devait aussi avaler des gouttes pour fluidifier le sang. Il mâchait de la nicorette. Il avalait la nourriture de lapin que lui donnait cette foutue clinique en guise de dîner. Il était claqué. Il n'en pouvait plus. Il essayait de dormir. Ses circuits se déconnectaient. Les événements récents se rappelaient à lui : sergent Bullock, citations à comparaître pour violence. Enquête du fisc : Bullock avait quelques bibelots de luxe qu'il n'aurait jamais pu se payer avec son salaire de flic. Ces enveloppes de Falcone et Maroni. En douce. Audition devant un jury. Le FBI aux basques. Pas le choix. Il devait participer au complot pour dégager le maire et il devait trouver un tocard pour ça.

Mon boulot est trop fatiguant. Je me disperse et je m'épuise, je ne vaut plus un clou.

Il consulta l'annuaire. Il trouva l'adresse du psy et s'endormit.

…………………………

Il dormit 6 heures. Il se sentit revivre. Il sortit. G.N. Blumenfeld ; cabinet sur Hoover Boulevard, à Gotham Ouest.

2h30 du matin, Gotham dort.

Il partit en voiture, il se gara le long du trottoir. Il examina le bâtiment : façade en stuc, un seul niveau, 6 portes à la suite. Il prit sa lampe torche, il prit un canif, il sortit. Il trouva la bonne porte, il éclaira la serrure, il sonda le trou de la clé. Allez : la lame de couteau, on tourne un coup sec. Il prit appui, il força, la porte céda. Il se faufila, il vit des gravures représentant des clowns. Il vit un bureau et une banquette.

Il éclaira une porte latérale, il vit un caducée. Il lut G.N. Blumenfeld. Il s'en approcha. Il prit appui contre le mur. Sa respiration était saccadée, oppressée, trop de donuts. Il tripota la poignée de porte. Elle n'était pas verrouillée. Voilà le fauteuil du psy. Voilà le classeur à dossiers, voilà le divan du psy. Sa respiration eut des ratés. La tête lui tourna, il s'allongea sur le divan, il rit :

« Je m'appelle Jack Napier ! Gotham City, attention à toi ! »

Il retrouva son souffle, il ravala ses ricanements. Son pouls se calma. Il éclaira le classeur à dossiers : A à L ; M à S ; T à Z. Il se leva, il tira les poignées. Les tiroirs coulissants sortirent du meuble M à S. Tu as intérêt à être là espèce de salopard. Il sortit le tiroir n°2. Il fit défiler les fiches du bout des doigts. Il le trouva. Un dossier, 2 pages. Un résumé de ses 3 visites. Il éclaira les pages. Des commentaires lui sautèrent aux yeux :

« Pertes de mémoire » ; « Période de fugue » ; « Etat confusionnel »

« Il est parfait, il me le faut. »

Fiche codée par NyxBanana





Gotham 79
Joker • Harvey  Bullock


Les marches de la salle de spectacle étaient bondées. Les nervis de service assuraient un contrôle d'identité à la porte. Des files d'hommes s'alignaient, avec bouteilles sous sachet et packs de canettes. Une nouvelle fournée d'arrivants envahis les marches. Bullock tint en l'air son insigne du GCPD et se fraya un chemin. La cohue le bouscula par à-coups jusque dans la salle. Une blonde en string et pastilles sur les seins tenait le vestiaire. Des files de machines à sous de contrebande s'alignaient le long des murs du hall d'entrée. La foule poussa Bullock jusque dans une grande salle de spectacle. Des tables de cartes faisaient face à une estrade d'orchestre. Chaque table était garnie de bouteilles de whisky, gobelets en carton et glace. Des filles dénudées vendaient des cigarettes. Les pourboires donnaient le droit de toucher la marchandise, sans restrictions. Bullock attrapa un siège en bordure de scène. Une rouquine esquivait nue, les mains baladeuses, des liasses de billets gonflaient son string.

Les lumières s'éteignirent. Un mini projecteur toucha l'estrade. Bullock se servit immédiatement un scotch sur glace. Un humoriste entra en scène, tortillant son fil de micro à la manière de Sinatra. Il imita le célèbre Crooner. Huées et hurlements dans la salle. Un homme attrapa une fille dénudée et l'obligea à quelques tortillements salaces du croupion. Le comique continua son numéro. Une fille nue regarnit les tables de glace. Bullock se prit un sein dans la figure. Le comique lança :

« Sûr qu'il fait chaud par ici ! »

La fille nue bondit sur scène et lui glissa des glaçons dans le pantalon. Le public se mit à hurler. Un voisin de Bullock couina et cracha son bourbon. Le comique fit des grimaces d'extases. Il secoua ses jambes de pantalon jusqu'à ce que les glaçons ressortent. La foule se prit à hurler-siffler, à piailler, à marteler les tables. La serveuse nue disparut derrière un rideau. Le comique prit un accent de richard. La voix du maire forcée en soprano :

« Et maintenant écoutez moi bien GCPD ! Arrêtez de vous associer à ces méchants gangsters et vous me dénoncez toutes vos brebis galeuses ! Sinon je vais le dire au procureur ! »

La foule fut prise de vagues. De vagues et de roulis. Le martèlement des pieds faisait trembler le sol. Le comique imita Wayne :

« Mr le maire, vous êtes un bon à rien et un méchant ! Pour la peine je vais racheter toute la police que vous harcelez et je vais faire de tous les flics des employés de mon manoir familial à l'extérieur de la ville ! »

La salle rugit. Bullock eut la nausée à cause de la chaleur, la tête lui tournait. Le comique imita le procureur Noonan :

« Arrêtez de hurler les flics, vous me décoiffez ! Arrêtez de gratter, vous allez filer mes nylons ! Commissaire, vos ripoux, eh bien ils sont simplement TROOOOP SEXY ! Ils nous mettent dans un ETAT les juristes et moi, je ne vous dis pas ! »

Le comique tenait la salle, il l'essorait jusqu'à la vider de tout son jus, il lui faisait sortir ce qu'elle avait dans le ventre, du sous-sol jusqu'au toit.

« Commissaire arrêtez de m'admonester sinon je ne partagerai pas mes secrets de coiffures avec votre épouse. »

La salle était une poêle à frire. Bullock jeta un coup d'oeil et repéra pas mal d'hommes de la mafia à certaines tables. Il pigea le coup : ils étaient proprio, les comiques qui jouaient le coup de la politique en blague, avaient pour obligation de dénigrer l'enquête des fédés en cours. Le comique termina son numéro. Les filles nues se trémoussèrent sur scène avant de faire la révérence. Des tables qu'on cogne, des bourrades, des cris, des applaudissements, des coups de sifflets, des hurlements.

Rien à foutre de tout ça. Rien à foutre de tous ceux qui allaient suivre. Bullock était juste venus pour reluquer et jauger le seul comique à l'affiche qui l'intéressait dans le lot. Viens donc sur scène Jack N. Tu veux devenir célèbre ? Laisse le GCPD s'en charger pour toi.

Fiche codée par NyxBanana


Dernière édition par Harvey Bullock le Sam 4 Jan - 17:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Gotham 79 (Joker)   Gotham 79 (Joker) EmptyMer 23 Oct - 12:04




Gotham 79 (Joker) Btmn_0063
Entrefilets

25 décembre 1959,

Un incendie criminel a été provoqué dans un immeuble vétuste de Park Row bien connu pour être le bastion des marchands de sommeil. Le feu aurait prit vers 17h et a rapidement grimpé les étages du fait du nom respect des normes mise en place en 54. Les pompiers ont réussit miraculeusement à arrêter l’incendie et a sauver la plupart des habitants, heureusement l’échelle de secours était encore en place, ce qui n’est pas toujours le cas dans ce type d’immeuble en dépit du combat du maire à cet effet.
La police arrivée sur les lieux nous a révélé que si c’était bien un incendie criminel, il n’en était pas moins accidentel, provoqué par un enfant qui jouait avec une guirlande de noël. L’enfant en question sera interrogé ainsi que ses parents, même si c’était un accident, il a coûté la vie à 3 personnes, une vieille dame, un nourrisson et un alcoolique notoire qui dormait dans le grenier.


12 janvier 1959

Nous revenons sur l’enfant responsable de l’incendie du 25 décembre de Park Row. Nous avons appris qu’il a été placé entre les mains des services sociaux. Après une enquête minutieuse il s’est avéré que le gosse ne jouait nullement avec la guirlande responsable de l’incendie mais qu’il était ligoté avec comme un saucisson. D’après le témoignage de la mère, il avait refusé d’être un enfant sage. Sa mère avait l’habitude de l’enfermer dans le placard, mais l’enfant s’était énervé et avait saccagé les tenues que sa mère y rangeait. Elle a décidé de le punir ainsi car la cause de son énervement était qu’il n’y aurait de sapin de noël à la maison. Cette mère abusive va être jugée pour son comportement, elle risque plusieurs années de prison. L’enfant quant à lui sera placé à l’orphelinat de la fondation Wayne, espérons qu’il connaîtra un meilleur destin.

25 décembre 1963

Noël à l’orphelinat Wayne a bien faillit tourner mal cette année. Afin d’amuser les enfants, le couple Wayne a engagé un père noël afin qu’il amuse les enfants. Mais l’apparition du dit homme a flanqué une frousse de tous les diables à l’un des gamins, l’orphelin responsable de l’incendie de Park Row d’après nos sources. Il a hurlé pendant plusieurs heures avant qu’on parvienne à le calmer en l’isolant.

12 avril 1965

Une enquête menée par les mœurs sur les dires d’une certaine Leslie Thompkins, médecin travaillant auprès des orphelins de Gotham, plusieurs cas d’abus ont été révélé au sein de la fondation Wayne. Des employés ont abusé des enfants placés sous leur surveillance et leur soin. Ces employés n’ont pas été renvoyés après les plusieurs plaintes qu’on fait infirmières ainsi qu’enfants, et c’est désormais un gigantesque scandale qui frappe la ville. Les employés concernés ont été immédiatement renvoyés, mais selon Leslie c’est insuffisant. Ces personnes ont abusé pendant des années de ces enfants déjà abimés par la vie. Wayne devrait prendre ses responsabilités et offrir au moins une bourse d’étude aux enfants touchés ainsi qu’un suivi psychologique ! Wayne s’est empressé de répondre que les enfants seront bien sûr suivi par des psychologue et qu’il s’engageait personnellement à rénové le vieil orphelinat en mettant deux millions sur la table.



Show time


« C’est un clown qui arrive chez le docteur et qui dit :
– Docteur, je me sens tout drôle ! oui, on la connait. Par cœur, change de registre Napier !
La cinglante fut suivi d’éclats de rire.
Napier ne faisait rire personne, en réalité, il faisait plus peur qu’autre chose avec sa peau sur les os, son regard enfoncé dans ses orbites, et sa manière de se tenir comme si quelqu’un allait débarquer de nul part et lui flanquer une rouste. Les autres comédiens exerçant le difficile métier de clown se sentaient mal à l’aise en sa présence. Jack Napier se pensait vraiment drôle et avait tout du type qui essayait d’oublier une vie de malheur. Il ne fallait pas être psychologue pour deviner qu’il en avait bavé dans la vie et qu’il continuerait d’en baver.
Certains avaient pitié de lui, comme Tom Pouce, un nain qui était bien placé pour savoir ce que c’était d’être l’objet de moquerie, d’être dévalorisé du fait de son physique, et c’était bien le seul à ne pas rire avec les autres. Mais la plupart exerçaient déjà un métier difficile, subissait les moqueries au quotidien alors se décharger sur ce bon vieux Jack ? Pourquoi pas. Après tout, il faisait peur à voir, et franchement, c’était déjà une chance qu’on l’ai engagé pour ce boulot là. Mais le patron a eut pitié de lui.
– Allez Jack, fais-nous des claquettes ! s’exclama Billy.
Ce pauvre Jack les regarda tour à tour, avec une lueur d’espoir qu’ils ne soient pas en train de se moquer de lui, et comme il doutait, ils se mirent tous à l’encourager. Il faut dire que son numéro de claquette ne valait pas un clou mais qu’il était immensément drôle. Il avait une gestuelle particulière, on aurait dit un monstre dans un film de la Hammer. Jack se sentant encouragé chaussa ses chaussures de clown munie de claquette avec lesquelles il avait toujours eu du mal à se déplacer et encore plus à danser mais qui étaient absolument nécessaire.
Jack avait toujours aimé les clowns, la danse, le cirque, la télévision qui étaient autant d’échappatoire à une enfance difficile faite de brimade, d’hiver manquant de chauffage, et d’adultes tous aussi tristes les uns que les autres. S’il s’était vraiment posé la question, au fond de lui-même, il n’était pas drôle, il le savait, parce que la vie avait été tout sauf marrante avec lui. Mais il avait entendu de grands comiques dirent que la vie aussi tragique soit-elle était une comédie, et il avait besoin d’y croire, un vrai et sacré besoin d’y croire, sinon autant se tirer une balle dans la tête tout de suite.
Alors Jack commença à danser gauchement, il y mit du sien devant les applaudissements de ses camarades qui étaient bien sûr hilares mais suffisamment doués pour le masquer à Jack qui parfois se doutait qu’on se moquait de lui. Quand il eut fini, il les scruta, il lut bien des sourires, vit des larmes aux coins des yeux comme lorsqu’on a tellement rit qu’on en a mal aux côtes, mais ils applaudirent tous avec tant de ferveur qu’il chassa les doutes. Jack avait besoin de croire qu’on l’aimait, qu’on tenait à lui, sacrément besoin d’y croire.
Mais parce qu’il en doutait quand même, Jack picolait. Quand il buvait, tous ses ennuis paraissaient disparaître, quand il buvait, il tenait ses démons à distance, quand il engloutissait tout cet alcool bon marché qui lui brûlait la gorge, il se sentait pousser des ailes, il se sentait drôle, en bonne santé. Comme lorsqu’il avait encore ses médicaments, mais on ne les lui donnait plus, et ça coûtait trop cher, alors Jack pratiquait l’auto-médication.

…………………………

L’ennui étant que sa médication posait problème au patron, quand on joue les clowns auprès des enfants venir bourré au point de tomber par terre et de ne plus arriver à se relever pose problème. Jack se fit renvoyé en bonne et due forme. Il était désespéré, notre Jack, de ne pas arriver à payer le loyer cette semaine encore moins celle d’après, de se retrouver à la rue, de finir comme son père, alcoolique brûlé vif dans un incendie.
Le jour même de son renvoi, Tom Pouce couru après Jack dans la rue et lui donna l’adresse d’un comedy club. Il n’avait qu’à s’y présenter, sobre, et à faire quelques blagues. Ils avaient un créneau de libre et s’il n’était pas trop mauvais… Tom Pouce pensait que Jack n’y arriverait pas, mais il avait trop pitié de lui pour le laisser partir comme ça. Jack le remercia chaleureusement, pleurant à moitié, son maquillage de clown coulait lamentablement sur ses joues. Tom Pouce pensa qu’il n’avait jamais vu un type aussi triste et qu’il soit dommage que la société n’embauche pas des gens pour qu’ils soient tristes, comme les pleureuses de la Rome antique. Jack aurait fait un tabac s’il devait rendre les gens tristes. Même les pierres se mettraient à pleurer en le voyant, il en était persuadé.
De facto, Tom Pouce avait raison : Jack n’était pas assez drôle pour le comedy club, mais voilà, ils avaient un créneau vide, et l’un de leurs comédiens s’était donné la mort. Ils avaient des problèmes avec d’autres de leur comédien prenant de la drogue. Jack était un triste sire, alcoolique, mais il pourrait faire l’affaire s’il était prit en main. Alors, le patron le prit en main, lui interdit une goutte d’alcool, le força à écouter tous les numéros des autres, à écumer tous les comedy club de l’avenue, et à noter les blagues, le timing, il n’y avait que comme cela qu’il apprendrait. Et vous savez quoi ? Ça a presque marché. Presque.
Parce que ce soir là, tout allait basculer.

…………………………

Son numéro tournait pour l’essentiel autour de son métier de clown. Le stand up était un métier difficile et quand on avait une vie comme la sienne, autant la mettre à l’affiche, en faire un show, parce que la vie n’est qu’une gigantesque comédie. Voilà ce que se répétait le clown triste devant le miroir, étirant ses joues jusqu’à y faire naître un sourire, le plus faux et le plus triste qu’on ait vu. Il acheva de se maquiller, revêtu son joli costume qui lui avait coûté une fortune bien qu’il ait acheté au clou. Il coiffa ses cheveux qu’il colorait en vert. Tout content, il esquissa quelques pas de danse en entrant sur scène. Jack n’était pas vraiment heureux, il avait conscience au fond de lui qu’il n’était pas aussi drôle qu’il l’espérait, qu’il n’était pas aussi doué que Leslie lui répétait quand il était à l’orphelinat, et qu’il ne contentait pas autant le patron du comedy club même si celui-ci n’arrêtait pas de l’encourager. Mais peu importait tout ça, parce qu’avec un sourire, on devenait heureux, avec un pas de danse, on sentait la vie s’emparer de soi, et que les projecteurs brillaient vraiment devant ses yeux. N’avait-il pas rêvé de ce genre de moment ?

Le silence gêné dans la salle lui répondit, mais Jack n’y prêta attention. Il y avait toujours eu des silences gênés sur son passage. Il s’avança vers le micro et dit : « C’est un clown qui va chez le médecin. – Docteur, je me sens tout drôle. » Jack l’avait dit en changeant de voix, avec une voix très aigu qui s’achevait dans un saugrenu éclat de rire. Le problème était que le rire n’en finissait jamais avec lui. Un mauvais coup sur la caboche quand il était gamin, il n’avait plus de souvenir de quoi ni de comment, il savait juste qu’un nerf avait pété dans sa caboche et qu’il rirait toujours au moment où il ne faut pas. Ne jamais rire de ses propres blagues était la règle numéro un, mais Jack n’y pouvait rien, là, au milieu de la scène, il rit à s’en péter les côtes, tentant d’étouffer son propre rire sans y parvenir. Il s’en étrangla presque. Le silence gêné fut interrompu par des petites toux polies et peut-être, un ou deux éclats de rire, plus un effet des neurones miroir qu’autre chose.

Les autres blagues que sorti Jack eurent à peu près le même effet, et quand les gens commencèrent à lui dire de rentrer chez lui, Jack inspira lourdement, étouffa un sanglot, quoi que, ça sonna comme un éclat de rire, et évoqua son alcoolique de père. Ça faisait toujours rire quand il parlait de son père alcoolique dont il n’avait ironiquement aucun souvenir. Il parlait des quartiers pauvres où il avait grandit, mais est-ce qu’on était vraiment pauvre à Crime Alley ? Hein ? Là dessus, il y eut de vrais éclats de rire. Il n’y a qu’une chose qui puisse vous sauver de la pauvreté, c’est les rêves ! Il achevait son numéro là dessus, en dansant quelques claquettes avec ses souliers en cuir presque neuf, acheté avec son costume, chez un prêteur sur gage. Dans la tête de Napier les gens l’applaudissaient, heureux, et les étoiles qu’il avait dans les yeux, le public l’avait aussi. Napier s’imaginait des choses, comme tout le monde au fond, on préfère toujours voir les choses comme ça nous arrange, pas vrai ? Il n’entendait les ricanements, les moqueries, les vannes qui résonnaient dans la salle. Parce qu’on venait pour ça aussi, pour se moquer de ces pauvres types qui pensaient faire rire avec leur vie, comme si c’était une foutue comédie alors que c’était une tragédie depuis le début.


Fiche codée par NyxBanana
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MessageSujet: Re: Gotham 79 (Joker)   Gotham 79 (Joker) EmptyVen 15 Nov - 10:22




Gotham 79
Joker • Harvey  Bullock


Harvey Bullock se gargarisa à l'Old Crow alors que les comiques défilaient l'un après l'autre sur scène à faire leur numéro. Il suivait le cirque d'un œil distrait, s'en foutant complètement, attendant juste qu'apparaisse enfin Jack Napier pour le jauger et le dénicher. En espérant qu'il serait la bonne poire idéale, sur qui coller l'assassinat du procureur Noonan et du maire de Gotham Morton Diskant. Les vannes des comiques étaient mitigés, ça allait des conneries qui font rire le public sans qu'il ne sache pourquoi (un comique lança la blague sur la pute qui n'est plus cotée en bourse et qui a fait faillite) ; aux blagues pourries qui ne font rire personnes. Un comique avec sa blague sur les parties de Golf de Thomas Wayne avec un clochard : ronfle-la-ville, épique. Un comique s’essaya aux blagues racistes avec : Me-la-o-li, la pute chinoise. Bullock s'envoya une nouvelle rasade de gnôle en songeant que les mecs n'étaient pas foutus de faire des blagues sur les femmes sans qu'elles ne soient des putes, des libidineuses ou des pouffes ou les trois à la fois.

Pendant tous le défilé, ses pensées allèrent aux affaires en cours qui tracassaient le GCPD. La traque du Red Hood : il rôdait toujours à cramer le visage des clodos. Pas de nouvelles pistes à part qu'il portait un masque rouge. L'enquête fédé qui battait son plein avec le procureur Noonan complètement enragé : « La Brigade des Mœurs utilise son pouvoir pour écraser la concurrence dans le commerce du sexe et organiser son propre réseau de call-girls !!! » Secret de polichinelle. Les propres affaires de Bullock l'ennuyaient : un vol dans un magasin de spiritueux Happytime, une bagarre entre noirs au couteau à l'angle de la 84ème rue. Rien à foutre. Ses problèmes cardiaques et ses problèmes fédés lui bouffaient tout son temps. Il y avait des rumeurs. Les fédés allaient faire une descente dans son appart avec un mandat pour fouiller et confisquer les objets de luxe qu'il ne pouvait pas se payer avec son salaire : pots de vin des Falcone, des Maroni et du Pingouin. Lui ça allait encore. Mais les services de police seraient dans la mélasse jusqu'au genoux tant qu'on aurait pas buté le procureur et le maire. Le corrompue commissaire Loeb avait prit des devants. Il avait fait truffer de micros l'hôtel de ville. Autre rumeur : le FBI avait mit tous les téléphones du commissariat sur écoute. Du plancher jusqu'au toit. Depuis tous les flics allaient dehors dans les cabines téléphoniques pour passer leurs appels suspects. Bullock lui même se baladait avec plein de jetons pour cabines téléphoniques dans sa poche. Au sein du GCPD c'était la merde également. Les factions de flics rivaux s'épiaient entre eux : les ripoux des Falcone, ceux qui magouillaient avec les Triades chinoises, les flics briseurs de grèves qui étaient à la solde de Thomas Wayne. Et au milieu les fédés qui s'en étaient mêlés en lançant leur enquête. Gare à vos prés-carrés flics escrocs, des appels téléphoniques parviennent au bureau du procureur. Les flics avaient la trouille. Harvey avait la trouille. S'il passait devant un jury d'accusation pour violences, malversations et corruption, il était mort. Il devenait urgent de buter le maire Diskant et le procureur Noonan. S'ils tombaient sous les balles d'un détraqué, le conseiller municipal Thomas Wayne deviendrait le nouveau maire de la ville et le substitut du procureur, le jeune et inexpérimenté Harvey Dent, deviendrait le nouveau patron des tribunaux de Gotham.

Jack Napier se ramena enfin sur scène. Bullock riva son regard sur lui. Une seule pensée : un vrai tocard. Napier esquissa des pas de danses pour annoncer son arrivée. Le clown n'engrangea que des applaudissements polies du bout des doigts. Bullock lui se marra. Napier qui dansait ça faisait la Mouche Humaine. Une cabriole enfantine ridicule. Le Napier Show commença. Le tocard était prit d'un rire nerveux avant la chute de chacune de ses blagues. Bullock se demanda si la Mouche Humaine ne contrôlait plus son rire parce qu'il était drogué à la Terpine ou parce qu'il était camé à la Methédrine. Le clown suscita l'ennuie et des rires gênés, au choix. Quelques types se mirent à faire : « booouh chiqué ! Remboursé ! » Bullock les yeux grands ouverts : quel raté, il est PARFAIT. Avec un masque rouge de Red Hood ça le ferait complètement. Avec son allure de clown il était presque effrayant. N'importe quel jury allait le déclarer coupable tellement il suscitait le malaise. La grande interrogation : si Bullock lui confiait un flingue sans pedigree pour les meurtres. Genre un 38 à canon court. Est-ce que le tocard arriverait à l'employer ? Probablement pas. Et ça serait à lui Bullock de buter le maire et le procureur. Non trop risqué, il ne voulait pas tomber pour couvrir les autres flics. Non il faudrait faire appel à quelques gâchettes du Pingouin ou de la Mafia qui buteraient les cibles. Ensuite on collerait une armes dans les mains de Napier bourré au drogué pour avoir ses empreintes, pour faire un truc dans le même style que l'assassinat de Kennedy avec Lee Harvey Oswald : seul les habitants les plus crédules de Gotham allaient croire que des notables avaient été abattus par un égaré. Mais ça suffirait devant les tribunaux, avec un Thomas Wayne qui avait le bras long dans la presse et qui serait trop content d'enterrer l'affaire juste pour conquérir définitivement la mairie de Gotham.

Le Napier Show s'acheva sur un bide. Hués et jets de broc de bière dans sa direction. On fit dégager le tocard clownesque. La soirée s'éternisa. Plus personne sur scène. La plupart des gens décampèrent. Ne restait que les soiffards effondrés et endormies par l'alcool. Bullock accapara un box au fond de la salle. Il monopolisa la banquette en cuir. Il fit signe à une serveuse. Il lui glissa un petit mot qu'il avait griffonné sur une serviette en papier. Il y ajouta un billet de 50 dollars pour la serveuse.

« Petite soit sympa. Va en coulisse et dit à Jack Napier de venir, je lui paye un verre. Transmet lui mon mot doux et indique lui la table. »

Sur la serviette en papier Harvey avait noté : « ça te dirait de rire pour que toute la ville rit avec toi ? »

Et lorsque la Mouche Humaine vint s'installer dans le box avec lui, Napier pu découvrir le sergent Harvey Bullock :

Le flic était gros. Sa corpulence marquait son visage : artères gonflées. Il avait la face pourpre qui passait au violacé malsain de tous les mecs victimes de crises cardiaques à répétition. Avec tous les donuts qu'il avait bouffé il semblait faire de l'aphasie. L'espérance de vie de Bullock semblait s'arrêter à la semaine prochaine.


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Dernière édition par Harvey Bullock le Sam 4 Jan - 17:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Gotham 79 (Joker)   Gotham 79 (Joker) EmptySam 14 Déc - 10:58




Show time

Dans les coulisses, après son spectacle, Jack se démaquillait devant le miroir. Il savait au fond de lui-même qu’il n’était qu’un raté, et qu’aucune de ses piteuses blagues ne faisaient rire, pire encore, il était affreux et repoussant. Pas une seule femme n’avait envie de poser ses yeux délicats sur lui. Quand aux hommes, ils lui réservaient leurs sarcasmes et parfois leurs poings. C’était ça le plus dure à encaisser, quand l’euphorie retombait, quand on se retrouvait seul sous la lumière blafarde d’un néon au dessus d’une glace ternie, et que la réalité vous regardait en face avec son horrible visage. Il n’était qu’un tocard de plus dans une ville en ayant largement sa part, qu’un paumé qui évoquait au mieux le malaise et l’angoisse. Sa mère était folle de croire qu’il pourrait réussir quelque part, qu’il pouvait faire rire, séduire, qu’il était la joie incarnée. Et lui était tout aussi fou qu’elle d’y croire, même l’ombre d’un instant. Sur scène, pendant un bref instant, il y avait cru, avec les projecteurs, et ces visages invisibles braqués sur lui, il aurait pu y croire, l’illusion fut totale quelques instants, il avait bien entendu des mains claquées les unes contre les autres, et des rires épars, mais ce n’était qu’un rêve, qu’un mirage, à présent que son reflet le fixait, continuer à se mentir devenait douloureux, impossible.

Les « t’as assuré mec » que ses camarades lui avaient lancé, lui parurent maintenant teinté d’une ironie crasse. Il n’avait pas assuré, non. Il était moche, et repoussant. La seule chose qui fut drôle en lui, c’était le casos fini qu’il était. Il fixa son reflet avec un regard plein de haine et de colère. Il en voulait au monde entier, à cette ville, et à ces gens qui semblaient milles fois plus heureux que lui, il s’en voulait surtout. Pourquoi était-il aussi nul ? Pas fichu de faire rire qui que ce soit. Ce soir, c’était sa chance, cette scène, c’était sa seule et unique chance. Il allait se faire virer c’était certain. Il avait vu les chiffres, il ne rapportait pas, les gens partaient même pendant son show. Le tenancier allait lui demander d’avancer l’argent, qui ne serait rembourser que s’il faisait des entrées, et ça serait fini, parce qu’il n’avait pas un rond. Il serra ses poings, mordit sa lèvre jusqu’au sang, et se dessina un sourire du bout du doigt avec ce sang versé, quelques gouttes tout au plus mais c’était juste ce qu’il fallait. Il fit un smiley sur le miroir avec le sang qui restait sur son index quand une serveuse s’avança vers lui. Un type voulait le voir. Il lui avait même donné un mot. Jack n’y comprenait rien, mais il savait comment ça fonctionnait, on faisait des show dans des salles enfumées en espérant être repéré par un producteur. Jack en était persuadé, il tenait sa chance. Quelqu’un l’avait enfin remarqué, quelqu’un avait vu son talent, quelqu’un allait enfin lui tendre la main. Jack bondit sur ses jambes longues et maladroites sans prendre la peine d’effacer le sourire sanglant qu’il s’était dessiné.

C’est ce grand dadais à l’allure tanguante, fragile et maladive qui s’avança vers le flic rond et gras. Physiquement, ils étaient tout à fait opposés. L’un paraissait avoir manqué trop de repas et souffrir d’anémie, tandis que l’autre paraissait sur le point d’avoir une crise cardiaque du fait d’avoir trop bouffé. Mais pour Jack, les rondeurs du type était tout à fait normal, les producteurs se mettent bien en général. Il ne calcula pas l’imperméable et l’allure de flic du type, non, il voyait un costume soigné là où la réalité disait costume pas cher froissé, n’ayant pas été lavé depuis des mois contenant encore des traces du précédent repas. Mais à dire vrai, Jack avait toujours eu du mal à voir la réalité en face. Il interrogea un moment le type du regard, hésitant, timide, il finit par prendre son courage à deux mains, et tirer la chaise pour s’installer. « Vous m’avez demandé ? Je… je m’appelle Jack. Jack Napier pour vous s… servir. » dit-il gauchement en tendant une main maladroite encore toute tâchée de sang au niveau de son index.


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MessageSujet: Re: Gotham 79 (Joker)   Gotham 79 (Joker) EmptySam 4 Jan - 17:38




Gotham 79
Joker • Harvey  Bullock


Bullock eut du mal à rester de marbre devant l’allure du tocard. Napier le clown avec son maquillage de psycho. Le crétin n’avait pas finis d’enlever son faciès de spectacle et il se tapait un sourire à vous faire froid dans le dos. Du même type que les évadés d’Arkham qui se planquait dans les toilettes du parc de Ferndale pour fuir les hommes en blouse blanche. Harvey garda quand même la tête froide et lança son numéro de charme en affichant son sourire type « faut-plaire-aux-gens ».

« Eh ! Napier ! Moi c’est Bullock, Harvey Bullock. Tu sais je viens souvent traîner mes guêtres dans le coin et franchement, j’adore ton numéro ! J’adore les comiques et les clowns depuis des lustres. Depuis toujours en fait ! Écoute, je suis flic, mais hors des heures de services, je vais m’en jeter un petit par dessus la cravate au club Largo. Le patron est un ami. Il cherche toujours de nouveaux talents. Et je me disais que tu aurais plus d’avenir là-bas que dans ce clandé-ci. »

Bullock la bouche en cœur avec ses mensonges, à y aller au baratin.

« Ne le répète à personne mais je suis au parfum et je sais qu’Oswald Cobblepott, qui est une connaissance à moi, cherche un comique de talent pour faire l’ouverture aux soirées de l’Iceberg Lounge. Il faut un truc en before pour chauffer le public avant le numéro musical de Spade Cooley et le numéro dansant des meneuses de revues qui viennent spécialement de Las Vegas. »

Regard scrutateur de Bullock, à guetter le regard de Napier. A veiller que l’abruti avait des étoiles plein les yeux et gobait bien ses affabulations. A la vérité, le Pingouin n’aurait jamais accordé une place sur l’affiche à ce clown du pauvre. Disons le clairement, dans une soirée à l’Iceberg Lounge, Napier aurait été condamné à juste vendre des cacahuètes dans le public.

« Mais je vais t’avouer un truc l’ami, je peux t’arranger le coup pour le club largo, pour l’Iceberg Lounge et même pour le salon à coktail de Gotham Sud, mais ça ne sera pas gratuit. Les pontes peuvent te faciliter les choses, mais faut aussi leur renvoyer l’ascenseur si tu vois ce que je veux dire. Réfléchis bien l’ami, y’a des carrières à gagner ou à perdre. »

Harvey avec son sourire, à jauger le type. Est-ce qu’il serait capable de tenir un flingue ? Est-ce qu’il serait aisé de le chauffer pour qu’il n’ait plus que haine pour le maire Morton Diskant ou le procureur Tom Noonan ? En tout cas il serait aisé d’en faire un bouc émissaire. Un masque de carnaval pour l’attifer en Red Hood et hop, le tour était joué. Bullock fut même prit d’un bref instant de pitié en imaginant Napier dans le box des accusés face à un Harvey Dent, nouveau procureur, qui allait le condamner à la chambre verte de la prison de Blackgate, à aller téter le cyanure dans la chambre à gaz. RIP Jack Napier. Ta vie à été inutile mais tu auras au moins constitué la chute de la blague pour débarrasser le GCPD des notables de la ville les plus encombrants.


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MessageSujet: Re: Gotham 79 (Joker)   Gotham 79 (Joker) EmptyVen 31 Jan - 23:31




Show time

Le sourire naïf collé aux lèvres s’émoussa quand l’homme bedonnant révéla ne pas être un producteur. Les commissures de ses lèvres s’affaissèrent doucement dans un lent mouvement d’abandon et de résignation. Les déceptions faisaient après tout partie de sa vie, en avait toujours fait parti. Il n’y a jamais eu de réelle réussite dans son existence s’il regardait bien. Sa mère avait beau dénié tout cela, lui conter qu’il était l’enfant le plus beau, le plus joyeux qu’elle n’eut jamais vu, il savait que tout cela n’était que mensonges destinés à lui faire oublier ses malheurs. En vérité, leur vie était une tragédie, et ce depuis le début. Il n’y avait de place glorieuse pour lui. Il se demanda cependant pourquoi quelqu’un qui n’était producteur mais policier voulait lui parler, et pourquoi donc s’extasiait-il sur son numéro qui n’avait rien de drôle. Il était un triste sire, pourquoi ferait-il rire ?

Mais l’homme parla de plusieurs clubs, de portes pouvant s’ouvrir. Jack sentit les muscles de son visage se crisper, tentant vainement de redresser le mouvement entamer, de retrouver l’espoir perdu. Cette liste de club lui paraissait longue comme le bras, et sans nul doute que ce qu’il devrait faire pour pouvoir ne serait-ce qu’espérer y figurer allait être encore plus long qu’un bras. Mais pouvait-il renoncer ? Si près du but ? Si près de la gloire ? L’espoir, il ne vivait que pour cela. Sans la comédie, sans le succès tant espéré, ce serait une corde au bout de laquelle il se balancerait. Cette scène c’était son dernier refuge, ce numéro, c’était tout ce qu’il pouvait encore tirer de lui-même, en se saignant les veines pour faire couler les dernières gouttes. Après cela, il n’y aurait plus rien. Jack se savait en bout de piste, en fin de route. Il n’avait plus de carburant, plus d’énergie, plus d’espoir, il se savait condamné et n’espérait pas qu’on le sauve. Qui aurait envie de sauver quelqu’un comme lui ? Il savait parfaitement ce qu’il y avait dans les yeux qui se posaient sur lui, pitié, mépris, moquerie.

Et il insistait, le type. Il n’avait pas besoin pourtant. Jack était prêt à vendre son âme pour quelques applaudissements, pour quelques projecteurs s’attardant sur lui, pour quelques minutes d’antenne, même une radio locale lui suffirait. Il se moquait de comment pourvu que quelqu’un le regarde avec autre chose que le plus profond mépris. Il pourrait vendre ses organes pour cela, les uns après les autres, jusqu’à se liquéfier, jusqu’à n’être plus rien, qu’une ombre, qu’un cadavre ambulant. La scène, l’amour du public, il ferait n’importe quoi pour les obtenir, les retrouver même s’il ne les avait jamais trouvé au fond. Ses jambes flagolaient, il dû se tenir à la table, s’asseoir. « Je m’excuse m’sieur, j’ai vraiment pas l’habitude. Je sais pas ce qui m’arrive. C’est l’émotion sans doute… Vous auriez un verre d’eau ? » Il a l’habitude, de supplier, de mendier, l’attention, l’amour, non pas l’amour, cela il ne l’obtiendra jamais, juste quelques brides d’attention, oui il peut mendier, ramper s’il le faut, il sait faire. C’est comme ça qu’il a dû toujours faire. Pauvre Napier. Son regard n’ose croiser celui de l’homme, de peur d’y lire quelque chose qu’il ne voudrait y voir. « Je serais fort aise que vous m’aidiez, m’sieur. Je ne suis qu’un pauvre comédien, vous savez. Alors si un monsieur de la police comme vous voulait bien m’honorer de son attention… » Il se répandait en flatterie, et en remerciement, alors pourtant qu’il se doutait au fond de lui-même qu’un piège effroyable se refermait sur lui-même.

« Je ferais tout ce que vous voulez. » souffla-t-il dans un râle d’agonie. Il était prêt à vendre son âme au diable, et au fond, il se moquait d’atterrir en enfer puisqu’il était certain d’y être déjà. Ses épaules se voûtèrent alors qu’il scella son destin, le remettant au main de l’homme au masque de velours ignorant que le spectacle auquel il devrait se livrer impliquait un masque rouge, une arme à feu qui dans ses mains lui paru lourde, si lourde, était-elle bien armée à blanc comme l’avait prétendu le providentiel policier, et l’homme qui était supposé être le cœur de la farce, était-il supposé avoir peur comme cela ? Il sentait son cœur se serrer. Trembler comme s’il allait tomber. En vérité il tombait, et il n’y avait rien, absolument rien pour le rattraper.

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MessageSujet: Re: Gotham 79 (Joker)   Gotham 79 (Joker) EmptySam 22 Fév - 16:26




Gotham 79
Joker • Harvey  Bullock


Harvey le souriant eut du mal à dissimuler sa joie. Son baratin rusé avait marché. Le tocard en face de lui avait mordu dedans. Encore un de ces ratés qui se rêvaient star du show-bizz. Le médiocre était prêt à multiplier les risques visiblement, juste pour avoir droit à son heure de gloire sur n’importe quelle scène de n’importe quelle boîte de Gotham, pour n’importe quel spectacle. Harvey fit un signe à une serveuse pour qu’elle apporte un verre d’eau à Napier l’émotif. Harvey le suave, à susurrer dans le style ami-ami :

« Mais c’est normal Jack, (je peux t’appeler Jack?) c’est normal. Je sais reconnaître le talent quand je le vois, et crois moi tu va faire carrière, je peux t’aider et tu peux m’aider, c’est normal qu’on se renvoi l’ascenseur l’un à l’autre pas vrai ? Et puis appelle moi Harvey, on est entre amis non ? »

Bullock à zieuter furtivement alentour, à vérifier que personne ne rôdait autour de leur boxe et ne pouvait entendre leur conversation. Il s’approcha de Napier, dans le style confidence-de-toi-à-moi.

« Écoute, tu sais au GCPD, on est plusieurs à avoir besoin d’arrondir nos fins de mois, la dèche tu sais ce que c’est, on prend le travail là où il est. Et on a justement un job en dehors des heures de boulot là. J’aimerais bien que tu me donnes un coup de main à moi et aux autres. »

Harvey fouilla dans sa veste et en sortit une image de publicité arrachée dans un journal : un truc de réclame pour les fourrures Sobel.

« Voilà, cet empaffé de Louis Sobel est un dégénéré du jeu de dès. Il a des dettes un peu partout. Il a concocté une arnaque à l’assurance pour toucher le pognon. Il a fait appel à nous. On se ramène, on simule un cambriolage de son commerce, ça sera du chiqué, aucun risque. Mais pour un truc pareil, il nous faut des gens au talent théâtrale certain. Et toi en homme de spectacle, tu va assurer du feu de dieu ! »

…………………………

24h plus tard.

A surveiller l’établissement chic : négoce de fourrures pour les nantis de la ville. Bullock, Napier et deux autres ripoux du GCPD étaient casés dans la Chrysler 1976, tassés à ras du tableau de bord. Ils portaient des déguisements distincts pour le faux cambriolage. Bullock se tapait le costume du shaman shinto. Visez un peu l’accoutrement : robe de moine jap, et des lunettes noires larges très 70’s pour masquer ses yeux. Les deux flics ripoux sur la banquette arrière avaient de l’allure. L’un se tapait un pantalon large de pachuco des années 40 avec une chemise de tauréador mexicaine, en plus de son masque de Zorro. Le second se tapait le masque de la créature du lac noire. Napier avait le dessus du panier : smoking, cape rouge, masque rouge en tissu. Appelons ça le Red Hood. Bullock avait affranchis les autres flics : ça sera lui notre futur porte chapeau pour les prochains meurtres des notables de cette ville.

Ils patientaient dans la voiture, ils potassaient le plan des parages. Ils balayaient du regard le commerce de fourrure. Deux autres ripoux complices de Bullock tournaient autour eux aussi, dans une Ford 78 dernier cri. Toute l’équipe de flic pourris de Bullock semblait portée sur le larcin. La créature du Lac Noire s’ouvrit une bouteille de schnaps.

« Préparez-vous les enfants, ça va être bon. »

Bullock avisa dans le rétro un fourgon d’autres flics complices qui se garait derrière. Bullock observa sa montre.

« Oubliez pas les consignes de Louis Sobel, c’est lui qui nous paye. On a 15 minutes pour rafler les fourrures et remplir le fourgon, pas plus. »

Regard attentionné vers Napier le masqué à travers ses lunettes noires.

« ça va aller Jack ? N’oublie pas, c’est du chiqué, on rend service à Sobel et il nous rend service, c’est un faux cambriolage. Il touche le fric de l’assurance et il nous paye, y’aura 3000 dollars pour toi ! Et ton prochain numéro est prévu à l’Iceberg Lounge le week-end prochain. Imagine que ce soir c’est un rôle comme un autre. Tu es le Red Hood, le génie du crime. »

Les deux pourris sur la banquette arrière rigolèrent en se moquant de Napier. Bullock pivota vivement la tête et les fusilla du regard à travers ses lunettes. Les deux flics se ratatinèrent.

« En piste. »

…………………………

Ils déboulèrent dans le corridor décoré de visons. Ils freinèrent devant la chambre froide où des fourrures étaient en gardiennage. Louis Sobel les surprit et se marra un moment juste en avisant leurs costumes à tous. Le gros Louis hurla de rire et haleta hors d’haleine. Il piqua une suée devant le Red Hood à cape rouge et se tapa sur les cuisses. Il tituba et leur montra une pile de peaux sur le plancher de la chambre froide. Il cracha dans son mouchoir et hoqueta :

« Putain vous avez l’air stupides. Dépêchez vous bande de connards. Vite avant que je claque d’un putain d’infarctus. »

Les ripoux placèrent les peaux dans un large sac à linge. Bullock parcourut du regard la salle d’exposition. Il observa le déluge de zibelines, les chinchillas et les visons d’exceptions. Leur pile de peaux paraissait minable en comparaison. Sobel leur ordonna :

« Frappez-moi, une seule fois. Et puis ligotez-moi et fichez le camp d’ici. Votre numéro de comique me tape sur le système. »

Bullock sortit son pistolet, il le cogna à coups de crosse, il le réduisit en bouillie. Les autres ripoux devinrent livides.

« Harvey tu fous quoi ?! »

Il lui décima ses fausses dents. Le sang gicla sur le costume de Napier. Sobel tomba, mort ou dans le coma, impossible à dire. Bullock le charria dans la chambre froide avant de l’enfouir sous un fatras de fourrures. Les ripoux en train de se trimballer les sac à linge salles remplis de visons :

« Mais qu’est-ce que t’as foutus ! Comment il va faire pour nous payer ?! »

« Rien à faire. Il en savait trop sur beaucoup de choses sur nous. Il était trop dangereux. On garde les visons pour nous et on les revend sous le manteau au marché noir. »

Bullock et ses tapes amicales sur les épaules de Red Hood après que les complices se soient éloignés.

« Et puis j’ai pas supporté qu’il se moque de toi, de nous. T’aimes pas qu’on rit de toi Jack ? Moi non plus. Et je te promet que plus personne rigolera plus jamais de toi. C’est ça qu’il faut faire avec ceux qui rit de toi. »

Il déposa un flingue entre les mains de Napier.

Première étape. Bullock connaissait des journalistes au Gotham Globe. Des mecs à la solde du GCPD que les flics faisaient chanter. Ils allaient écrire ce que Bullock allait leur ordonner d’écrire. Dès demain en première page il allait être annoncé : Assassinat et vol, un nouveau criminel terrorise Gotham. Le Red Hood.

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MessageSujet: Re: Gotham 79 (Joker)   Gotham 79 (Joker) EmptyMar 3 Mar - 19:29




Show time

Jack n’y croyait pas, un job d’acteur. Bien sûr, il avait été un peu réticent sur l’affaire, étant donné que ça lui paraissait pas très légal. Ce n’est pas dans ces termes qu’il émit une faible protestation, mais tout de même, l’idée était là. Ce qu’ils allaient faire ne lui paraissait pas très légal. Correct, c’est ce qu’il avait dit. Ne risquaient-ils pas des ennuis, de grave ennuis ? Là dessus, le policier l’avait rassuré, c’était eux la police, et ils seraient avec lui, du début à la fin. Tout ce qu’il avait à faire c’était de feindre un cambriolage, c’est tout, pour que l’assurance paie. Et ses talents d’acteurs seraient reconnus à leur juste valeur, pour ‘sur. Le Pingouin dès qu’il en entendrait parler le voudra en première partie de soirée à l’Iceberg Lounge, c’était assuré ! Et puis, quel grand comédien n’avait pas fait quelques rôles sulfureux en début de carrière ? C’était ça qui l’avait convaincu, plus que tout autre chose, dès qu’il avait commencé à citer des grands noms, le policier avait tapé dans le mile, fait rêver le gaillard qui avait déjà les projecteurs de la gloire dans les yeux.

Et c’est comme ça qu’il se retrouva affublé d’un costume assez classieux, d’une cape doublée de rouge, très classe elle aussi, et d’un casque peu pratique mais qui d’après les dires des flics en jetait un max ! Assurément, le costume faisait déjà une grande partie du boulot, il en avait conscience, et cela le rassura un peu. Parce qu’il avait beau s’être entrainé devant le miroir, Jack n’en menait pas large. Il n’avait encore jamais tenu un rôle de composition. C’était une chose de raconter sa vie devant un public tiédasse, s’en était une autre de jouer les chefs de gang, parrain de la pègre, les gros durs devant quelqu’un qui ne savait pas le moins du monde qu’il s’agissait d’un numéro. Et s’il ratait une réplique ? Et s’il bafouillait ? Et s’il se prenait les pieds dans la cape ? Il n’osait même pas faire part du trac qui le gagnait, de peur que les flics se moquent de lui ou pire, l’engueulent. Enfin, non, se railler de lui serait le pire. Il détestait cela, qu’on se moque de lui, ça le rendait dingue, et après, il vrillait. Il avait brisé le nez d’un camarade de classe qui s’était moqué de ses chaussures trop grandes. Mieux valait qu’il garde son calme. D’autant que la plupart du temps, c’était pas les autres qui finissaient avec le pif en sang, c’était lui.

« Oui… oui… je sais… Pas de problème. » Jack avait la bouche toute sèche et les mains humides, il baffouillait, et se sentait mal mais il essaya de feindre que tout allait bien devant le flic faisant à peine illusion. Il suivit péniblement. Il avait l’impression que le monde tournait, il avait trop chaud et ne voyait rien du tout à travers le masque. C’était une idée à la con ce masque rouge, il voyait rien et mourrait de chaud, c’est à peine s’il pouvait respirer. Bien sûr, il se prit les pieds dans la cape et manqua de se viander par terre plusieurs fois. Il trainait la patte aussi, les flics savaient ce qu’ils faisaient, lui pas. Aussi suivit-il péniblement, et quand les flics chargeaient les fourrures, lui se figea. Il était paniqué, d’autant plus que le patron leur parlait comme s’il les connaissait bien, cela le rendit nerveux sans qu’il ne sache pourquoi. Le mec leur parlait assez mal en vrai, il se demanda s’il réalisait que c’était des flics qui se mouillaient pour lui. Il pourrait avoir un peu plus de respect pensa Jack.

Aussi quand Bullock défonça la tronche du type, Jack fut surpris par la pensée que ça le dérangeait pas tant que ça. Enfin, passé la première douche froide où il resta bouche bée devant le carnage évidemment. Quand Bullock s’adressa à lui, ses oreilles bourdonnaient encore des hurlements du mec, il entendait à peine, il soufflait fort en plus, son cœur battait à ses oreilles. Mais il comprit, au regard que lui portait le flic, personne ne l’avait encore regardé comme ça, ne lui avait parlé comme ça. Ce mec lui faisait confiance, et ça, c’était plus fort que tout, c’était mieux que tout ce qu’il avait fait et vécu jusqu’à présent. Il prit l’arme dans les mains et tourna le canon vers le type allongé par terre en sang qui crachait. Il respirait encore. Jack n’hésita pas une seule seconde, il tira. Il éprouva un certain plaisir à voir le type danser sous l’effet des balles le perforant, parce qu’il ne se contenta pas d’un coup de feu. Même si, Jack devait l’admettre, son doigt avait plus glissé qu’autre chose sur la détente. Il n’avait même pas compris ce qu’il faisait, pensant que l’arme était factice. Mais la joie qui se peignait sur ses traits masqués était tout aussi réelle que les gerbes de sang le maculant.

Quand il eut finit, il serra l’arme contre lui, fier comme jamais, et trottina vers Bullock. Bien qu’il s’écoula plusieurs jours avant qu’il ne le revoit.

-----------------------------------

Le lendemain, Jack regardait la télévision avec sa mère. Il fut surpris de se voir dans les titres de l’actualité. Sa mère était en train de chercher la télécommande, ils ne regardaient jamais les actualités, sa mère préférait le cinéma ou les émissions de radio-crochet. Ce n’était pas pour rien qu’il était devenu comédien, ou du moins, tentait de l’être. C’était sa mère qui avait planté cette idée dans sa caboche qu’il serait un grand comédien. Jack observait captiver l’image. Il ressenti quelque chose comme de la joie. Même si c’était une farce qui avait mal tourné, il en était la vedette et on parlait de lui à la télévision ! Sa mère trouva enfin la télécommande et changea de chaîne au grand dam de Jack qui se jeta sur elle pour récupérer la télécommande. Une bagarre s’en suivit. Jack parvient à récupérer la télécommande et remettre la chaine. « Pourquoi tu veux regarder ça Jacky ? C’est moche ces choses là, tu devrais pas regarder ça. » fit-elle plaintivement.

Jack se tourna vers sa mère excédé, à plus de quarante ans, il n’en pouvait plus que sa mère parle de lui comme s’il était un enfant attardé. Certes, elle l’encourageait, l’aimait, l’aidait mais il voulait que pour une fois elle cesse d’avoir cette voix plaintive et qu’elle cesse de lui parler comme s’il avait six ans. « Et si c’était important, hein ? On ne regarde jamais les actualités et on passe à côté du monde ! J’en ai assez d’être juste un spectateur de la vie, j’ai envie de prendre un rôle dans la grande pièce qu’est la vie. » Sa mère secoua la tête. « Je sais mon chou, mais ne t’inquiète pas, je sais que tu y arriveras, je sais que tu vas avoir un grand rôle, ça ne tardera plus chéri, j’en suis certaine. » A cet instant, comme pour ponctuer la conversation, trois coups furent frapper à la porte. Jack s’empressa d’aller ouvrir, il était impatient, fébrile, il se sentait déjà pousser des ailes. Sa mère avait raison, il allait être connu !
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MessageSujet: Re: Gotham 79 (Joker)   Gotham 79 (Joker) EmptyDim 22 Mar - 10:54




Gotham 79
Joker • Harvey  Bullock


Communiqué transmis par sac postal. Expéditeur : sergent Harvey Bullock GCPD. Destinataire unique : le commissaire Jeff Loeb. Marqué : DETRUIRE APRES LECTURE.

Voici mon compte rendue.

Mes infos proviennent de mes relations personnelles avec le CANDIDAT. Je pense qu’on a trouvé le bon pour le jour J, par rapport au maire de la ville et au District Attorney.

Le CANDIDAT :

Race blanche, 1m83, 62 kilos, comédien. Habitué des fêtes foraines et des cirques qui sont venus à Gotham ces 20 dernières années. Bois abondamment. Fascination mono-maniaque pour le monde du spectacle. Le CANDIDAT est fantasque et conciliant. Autonome dans certaines limites. Mal à l’aise en société, facilement influençable par des personnalités qui font semblant de donner du crédit à son « talent » pour la scène. Et aisément manipulable par qui sait encourager ses fixations. J’ajoute aussi que le CANDIDAT pourrait être susceptible de se suicider. Et nous pourrions le manipuler et l’amener dans le contexte où il devra commettre l’attentat, tout en gardant une certaine maîtrise dudit contexte.

Je suis persuadé que c’est l’homme qu’il nous faut.


…………………………

Harvey était mélangé entre l’inquiétude et le ravissement. Il avait déniché la bonne poire idéale pour servir de bouc émissaire, mais le douteux l’avait mit mal à l’aise. Jack avait buté Louis Sobel après que lui l’ait matraqué le soir du faux braquage. Bordel ! Lorsqu’il lui avait foutu le flingue dans les mains, c’était pour avoir ses empreintes sur ce flingue sans pedigree et aussi pour l’habituer à tenir une arme. Il ne s’était pas attendu à ce qu’il plombe le gros Louis. Le meurtre avait eut un avantage. Coup de fil à la presse et le rédacteur du Gotham Globe qui en devait une à la police (Harvey avait fait échouer un chantage sexuel sur sa personne) avait imprimé ce qu’il leur avait dit d’imprimer :

UN BRAQUAGE QUI TOURNE MAL ! ASSASSINAT D’UN MAGNAT DES VISONS ! LE RED HOOD NOUVELLE TERREUR DE GOTHAM !

Mais le meurtre avait éveillé une idée dans la tête de Bullock. Au départ il avait songé à faire buter le maire et ce salopard de procureur général, pour mettre fin à leur foutue enquête judiciaire sur les flics pourris, en les tirant de loin avec un fusil à lunette, comme pour Kennedy. Sans doutes dans un meeting politique en place publique ou une connerie du genre. Ensuite le tireur se barrait et on laissait un fusil avec les empreintes de Napier. Comme ça le tocard se ferait prendre et plongerait dans la chambre à gaz de Blackgate sans même avoir été présent sur les lieux ! Un désaxé pareil, ça serait le coupable idéal aux yeux de l’opinion publique. Qui irait le croire s’il prétendait avoir été manipulé par un flic ? De toute façon il ne se ferait jamais prendre, Bullock collerait une balle dans la tête de Jack, mettrait une fausse lettre d’adieu et de suicide de la part de Napier et tout serait plié. Mais après le meurtre du proprio des fourrures, une nouvelle idée avait germé dans l’esprit de Bullock : et si Napier lui même se chargeait du meurtre. S’il lui collait ce foutue flingue dans les mains, avant de l’envoyer face à la tribune des politiciens pour écouter le speech en place publique ? Napier avait assez de cran visiblement pour tendre son arme et flinguer les deux notables ! Il fallait lui caser dans la tête des idées de meurtres.

Lorsque Jack ouvrit la porte de l’appart miteux qu’il occupait avec sa mère, il aperçut Bullock dans sa tenue de charme. Il portait un costume en popeline marron, avec un canotier sur la tête. Il se la jouait Humphrey Bogart. Il tendit vers Napier une flasque de whisky seagram crow royal, avec un ruban rouge de cadeau autour du goulot. Bullock savait que ce genre de truc allait plaire à Napier. Le flic fit une étreinte au tocard. Tape dans le dos et faux sourire. La mère du comédien du pauvre ouvrit de grands yeux devant le flic. Bullock la bouche en coeur :

« Ravit de vous rencontrer madame. Pouvez être fière de votre fils. En fin de semaine il sera la star du spectacle de l’Iceberg Lounge. Oui Jack t’a bien entendu, Mr Cobblepott est intéressé à l’idée que tu assures le numéro principal sur scène samedi soir ! »

…………………………

« Ta carrière va bientôt prendre son envol tu sais. »

Le Silver Star sur Western Avenue. La clientèle de l’après-midi. Des étudiants fauchés, des vieux juifs alcooliques qui revenaient de la synagogue et des prostituées qui traînaient sans convictions. Bullock se bichonnait son gin-fizz. Il s’était prit un box à l’écart avec Jack.

« Mais cependant... »

Regard en douce pour vérifier que personne ne les épiait.

« Pour ton grand show à l’Icerberg Lounge, ça ne sera pas gratuit. Le Pingouin est prêt à te laisser le numéro principal de la soirée, mais faut lui rendre un service. Il m’a dit : ce banquier m’a baisé Harvey, tu veux bien t’en charger ? »

Bullock sortit de sa veste un article de presse froissé et le glissa sur la table en direction de Napier. C’était un article sur la « Citizens bank» de Gotham.

« Il faut que le Red Hood remette ça Jack, en plus grand et en plus ambitieux. T’as toujours le costume j’espère ? Imagine tout le pognon qu’on aura si on réussit ça toi et moi. C’est ton ticket pour la célébrité, tu auras accès à la meilleure scène de la ville pour ton spectacle. Et on sera pas seule. J’ai plusieurs braqueurs au frais. J’ai passé un deal avec eux. Les flics les laisseront « s’évader » si en échange ils acceptent de bosser pour Red Hood. J’ai mit la main sur tout un apanage de masques de clowns pour dissimuler leur identité. Ça sera ton gang pour le braquage. Ton grand soir approche Jack. »

Bien entendu Bullock se fichait complètement que le braquage réussisse ou non, la seule chose qu’il voulait, c’est que ça fasse du bruit. Même si le criminel masqué qu’ils avaient inventé et ses clowns (les braqueurs étaient tous des tocards comme Napier) prenaient la fuite piteusement, au moins les journaux en parleraient, Red Hood, nouvel ennemi public n°1. Et avec un peu de chance, Napier déraperait et tuerait le banquier comme il l’avait fait avec Sobel. De quoi assombrir le tableau. Regardez le Red Hood ! Il assassine les puissants de cette ville ! De quoi rendre cohérent une future tentative pour abattre le maire et le procureur de Gotham.

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MessageSujet: Re: Gotham 79 (Joker)   Gotham 79 (Joker) EmptyVen 3 Avr - 20:03




Show time

« Merci, vraiment… je sais pas comment… » Jack tout naïf et innocent était parfaitement sincère dans ses remerciements. Sa mère lui avait fait la fête, l’avait félicité, avait préparé spécialement pour lui un repas, son repas préféré. Même si elle était malade, trop faible pour tenir debout, elle avait insisté lourdement pour qu’il la laisse faire. Il l’avait regardé et s’était fait la réflexion qu’il ne l’avait jamais vu ainsi, véritablement resplendissante. Parfois sa mère le rendait dingue, avec ses éternelles émissions, sa conviction qu’il allait réussir alors que chaque jour le monde lui prouvait qu’elle se trompait, et sa foi à tout épreuve en lui. Mais ce soir là, il avait réalisé que depuis le début sa mère avait raison. Il allait être quelqu’un en fin de compte, une star comme le lui confirmait Bullock. Jack n’avait cessé de le remercier depuis qu’ils marchaient dans les rues. Il devait être gonflant à la fin mais il ne le réalisait pas, il flottait sur un petit nuage depuis que le flic avait frappé à sa porte et rien ne semblait capable de l’en faire descendre.

Même l’idée de show ‘pas gratuit’ ne parvenait à le faire déchanter. Il s’y était attendu. Le Pingouin était réputé pour être une crapule. Et Harvey le lui avait répété, le monde du showbiz était comme ça, fallait rendre des services pour qu’on t’ouvre les portes. Jack commençait à comprendre pourquoi jusqu’à présent il avait été cantonné aux petites salles miteuses, il n’avait pas rencontré les bonnes personnes et jamais personne ne lui avait dit comment ça fonctionnait, personne n’avait été franc jusqu’à présent avec lui sauf Bullock ! Bon sang, ce type l’aimait vraiment et Jack savait même pas par quel miracle lui s’était décidé à l’aider ! Il avait une chance de cocu, ce qui le dérangeait pas outre mesure puisqu’il était seul. Pas de femme dans sa vie hormis sa mère, oui sa vie ressemblait à une blague. Il en avait conscience. Et puis Harley lui parlait du plan. Jack écouta, il essaya de comprendre, de voir où était le génie là dedans qui l’aiderait à percer sans le voir pour autant. Harvey lui avait dit, qu’il faudrait payer chaque scène sur laquelle il jouerait, qu’il charmerait le public mais qu’avant, il faudrait se salir les mains. Il l’acceptait. Toute chose en ce monde avait un prix, il l’avait appris à la dur. Littéralement, son crâne avait prit assez de coups pour que ses pensées ne soient jamais nettes, jamais capables de suivre un raisonnement poussé. Il avait une carte d’invalide mais ne l’utilisait jamais, il avait trop honte de ça pour l’utiliser. Mais pour une fois, quelqu’un le regardait autrement que comme le pauvre type malade, lui proposait autre chose que moquerie ou pitié. Il sourit à Bullock. « Pas de problème, je te fais confiance. Je sais bien qu’il faut se mouiller un peu pour obtenir ce qu’on veut, que les rêves ne sont pas gratuits, ni bâtit sur du vent. C’est toi qui me l’a dit. »

---

Le grand jour approchait, tout avait été si vite, hier encore il était un pauvre type regardant la télé avec sa mère, à présent il se préparait dans sa salle de bain. Sa mère ne cessait de lui demander ce qu’il fichait, enfermé depuis des heures. Il se maquillait. Même s’il aurait le masque sur la tête, il avait besoin de se préparer, de se donner de la force et du courage et pour cela, il se maquillait en clown sans savoir exactement pourquoi ça lui faisait un tel effet. Ensuite, il s’habilla avec le costume, ne mit cependant ni la cape ni le masque, pas encore, il les portait soigneusement plié sous son bras, caché dans un sac en velours noir. Il se hâta de gagner le van où Harvey l’attendait avec les braqueurs. Maquillé ainsi, il passait pour le type allant sur scène. Personne ne se douterait de quoi que ce soit pensait-il. Pourtant quand il entra dans le van tous le regardèrent étonné. « Mais pourquoi t’es maquillé en clown ? C’est pas sensé être le Red Hood ? C’est quoi l’entourloupe ? » Jack les regarda avec un grand sourire béat. « Oh je l’ai le costume, là. » fit-il en tapotant son sac, un grand sourire naïf. Les types le regardèrent d’un air méfiant puis se tournèrent vers Bullock pour qu’il confirme.

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MessageSujet: Re: Gotham 79 (Joker)   Gotham 79 (Joker) EmptyJeu 23 Avr - 11:59




Gotham 79
Joker • Harvey  Bullock


Cette fois pas de costume à la con de shaman shinto pour Harvey. Ils allaient attaquer la Citizens Bank de Gotham. Ils passaient un cran au dessus après le braquage des fourrures Sobel. Il avait donc revêtu un blouson de voyou et des gants en cuir noir de cambrioleur. Pour dissimuler son visage, il avait prévu un masque de clown. Il en avait fournit à tous les tocards sortit de prison pour le coup. Ils étaient 5 en tout. A poireauter dans le camion en attendant l’heure H. A vérifier leurs armes à feu. Puis Napier se ramena. Bullock le regarda silencieusement pendant que les autres s’interrogeaient. Une gêne dans le regard du flic. Ce n’était pas la surprise. Napier était un pauvre comique désaxé. Le fait qu’il se maquille en clown ne surprenait pas Bullock. C’est juste que… doté de ces barbouillis blanc et rouge, Napier semblait avoir un autre visage. Effrayant. Sans cet artifice il ressemblait à un traîne latte médiocre comme il y en avait tant dans cette maudite ville. Mais grimé en clown, il semblait plus inquiétant. Bullock acquiesça :

« Ouais après tout on est plus à ça près. Allez on se prépare.»

Certains qui avaient ramené leur éléments de costumes sans les enfiler comme Jack Napier, se changèrent vite à l’arrière du camion. La bande à Red Hood était un assortiment dépareillé qui semblait évadé d’un cirque cauchemardesque. Ils se tapaient tous des masques imitant des clowns célèbres. L’un des tocards se tapait le masque de Clarabelle. Un autre celui de Zavatta avec son sourire déformé. Bullock se tapait carrément le faciès de Bozo le clown star de la télé. Tous les masques avaient le même motif : visage blanc, sourire ROUGE. Leurs costumes allaient dans le même sens : le violet. L’un des tocards masqués se tapait un costard zazou des années 40 en violet clair, avec une belle cravate assortie. Bullock malgré son blouson de criminel, affichait un beau pantalon en flanelle violet. Un autre masqué arborait une veste pourpre imitation mauve. La même que le présentateur des concessions de voiture Oldsmobile à la télé. Bullock observa le smoking noir du Red Hood sur Napier le maquillé. Celui qu’il avait déjà mit lors du braquage des fourrures. Il ne lui manquait que la cape et le masque rouge qu’il se trimballait dans son sac. Bullock eut une idée. Il fouilla dans la malle des éléments de costumes clownesques et balança à Napier un nouveau costume. Un truc festif. Un costard mauve en rayonne et nylon bien luisant. Violet de haut en bas. Avec le gilet veston et la cravate assortie :

« Tiens Jack, et si tu foutais ça à la place du smoking ? En plus de la cape rouge et du masque, le Red Hood sera assortit à tout le reste de son gang de clowns violets, ça le fait non ? »

…………………………

Le fourgon des convoyeurs de fonds de la Citizens Bank quitta l’établissement et roula en direction de Gotham Nord. Il fut immédiatement prit en chasse par le camion de Bullock et des braqueurs clowns. Ils le suivirent sur 500 mètres. Le fourgon de la banque s’engagea tranquillement dans une rue résidentielle. Le van de Bullock braqua sèchement à droite en le doublant et lui fit mordre le trottoir. Le fourgon blindée de la banque percuté stoppa net. Le vacarme réveilla ou interpella tous les habitants des maisons alentours à l’angle de la 64ème rue. C’était des baraques merdiques avec des cours en terre battue. Le choc avait caler le moteur des deux véhicules. Le capot du fourgon avait morflé. 3 des convoyeurs de fonds descendirent pour évaluer les dégâts. Ils pensaient à un accident de voiture. 3 types en uniformes de la banque. Ils portaient des ceinturons à baudrier avec des rabats à boutons pressions pour leur pistolet. Il n’y avait qu’eux dans la rue.

Préparez-vous : le ciel plombé de Gotham. Une rue calme. Pas de passants sur les trottoirs. Pas encore de brouhaha causé par l’accident. Le fourgon eut un hoquet, le radiateur de son moteur explosa. La vapeur d’eau siffla et se répandit largement. Les convoyeurs toussèrent et s’essuyèrent les yeux. Les portes du van s’ouvrirent et tous les clowns masqués en sortirent. Visez leurs beaux gants en cuir de criminels, tous noirs, sauf ceux violets du Red Hood. Certains des clowns se tapaient des ceintures porte-outils, avec des bombes asphyxiantes dans des étuis. Ils surgirent de la vapeur d’eau comme des démons. Armes en avant. Les convoyeurs qui continuaient à tousser, s’étranglèrent de peur en les  voyant. Un clown dans un cirque faisait rire. Hors du cadre du cirque, un clown foutait les jetons. Ils se firent flinguer par les clowns. Les détonations des armes à feu retentirent dans tout le quartier. Les convoyeurs s’effondrèrent morts sur la chaussé. Les clowns continuèrent à leur tirer dessus en rigolant. Bullock fulmina :

« Mais arrêtez bande de cons ils sont morts ! »

Bullock tira Napier par sa cape et colla son visage presque contre son masque rouge, pour être sûr de se faire entendre à travers le bruit assourdissant des tirs :

« Jack ! Dis leur d’arrêter merde ! T’es leur « chef » ce soir. On a du boulot ! Qu’est-ce qu’ils trouvent de si drôle ces connards ?! »

Bruit d’éclatement sourd d’un crâne d’un des cadavres. Bullock faillit gerber rien qu’au bruit. Rue encore calme, toujours pas de passants ni de brouhaha causé par l’accident. Si du bruit à présent. Des coups de feux suivis d’échos retentissants. Des flammes aux formes bizarres sorties du canon des armes, des tirs partis de la meurtrière du fourgon blindé. Les projectiles ricochèrent sur la chaussée. Les clowns se jetèrent au sol. Ils roulèrent sur eux même en direction du fourgon. Pour sortir de la plage de tir des convoyeurs. Des détonations supplémentaires. Napier se prit une balle en pleine tête. Un plein dans le masque. Le truc avait assuré l’impact. Le masque du Red Hood se brisa en deux et tomba par terre en un bruit métallique. Dévoilant le visage clownesque de Napier. Indemne. Le masque lui avait sauvé la vie. Un des clowns accroupit se releva contre le fourgon. Il sortit une bombe asphyxiante de son étui et en arracha la goupille. La bombe se mit à crachoter du gaz. Il enfonça la bombe dans la meurtrière. A l’intérieur le convoyeur hurla et expectora bruyamment. La porte arrière s’ouvrit à la volée. Le convoyeur sauta. Il tomba à genoux sur la chaussé devant Napier. Il saignait du nez et de la bouche. Un des clowns ignora son arme pour sortir un pied de biche. Il cogna à coups répété devant Napier sur le dernier convoyeur. Bullock assista à la scène médusé : ça va trop loin. Il aurait pas pu lui coller juste une balle dans la tête ? Le souffle puissant du gaz asphyxiant s’échappa du camion. Un clown dégoupilla une autre bombe et la balança dans la rue en vociférant un truc qui ressemblait soit à un cri, soit à un rire incontrôlé. Les émanations en surgirent. Elles se répandirent sous forme de brume acide : rouge, rose, violette.

Les curieux commencèrent à se manifester. Des gens écartèrent des rideaux de leur fenêtre. D’autres entrouvrirent la porte. On voyait des gens sur leur véranda. Les émanations se dissipèrent et ils découvrirent cette bande de clowns armés qui portaient tous un masque. Sauf un. Celui maquillé en costard violet, avec sa cape rouge. Napier avait un public.

Bullock entra dans le fourgon avec deux autres clowns. Ils étaient à l’étroit, l’espace était réduit. Des sacs d’argent liquide étaient entassés sur des étagères murales. L’avidité de flic corrompue de Bullock se réveilla. Il en oublia que tout ce numéro avait été avant tout organisé pour faire la promotion de « Red Hood, ennemi public n°1 dans la presse. » Ils raflèrent. Un des sac se déchira, laissant couler un flot de liasses de billet. Bullock sauta du fourgon, se précipita sur Napier et lui arracha sa cape rouge :

« Je te prend ça ! On en a besoin ! Y’a plus de fric là dedans qu’il en faut pour tout une vie ! On est riche Jack ! »

Bullock revint et RAFLA tous les billets échappés du sac de toile inutile. Il se servit de la cape enroulé comme nouveau sac. Il rafla un bordereau de la banque sur l’une des liasses de billet. Il voulait savoir quelle somme contenait chacun des sacs. Il tira le bordereau. Un jet d’encre l’arrosa, atteignant les orifices de son masque. Il reçut de l’encre dans la bouche et de l’encre dans les yeux. Harvey retira aussitôt son masque de clown. Il suffoqua, il cracha de l’encre, il se frotta les yeux et franchit la porte en trébuchant. Il resta sur place à brasser de l’air de ses bras. Il était tombé dans le piège classique des banques face aux braqueurs. Pour marquer les billets et éviter qu’ils circulent une fois dérobés.

Deux des clowns se disputaient sur le partage. L’un d’eux sortit son flingue et colla deux balles dans la tête de son collègue clown devenu rival. C’est comme si le chaos s’installait et que les braqueurs ne contrôlaient plus rien, ni eux-mêmes. Brouhaha tout autours d’eux. Tous ces regards sur les vérandas braqués sur eux. Un clown sortit deux bombes asphyxiantes, il les projeta à droites et à gauche en se marrant. Les gaz s’élevèrent, rouges, roses et verts. Bullock qui s’essuyait les yeux comprit qu’il n’aurait pas du recruter des tocards désaxés comme Napier pour incarner les clowns, mais des criminels pro. Leur équipe actuelle se complaisait plus dans le bordel que dans le fric. A cause des fumigènes le ciel devint acide. Un micro-front de tempête vert et violet. Des gens sur des vérandas crièrent et toussèrent. Entendez leurs cris, on dirait presque que ces vociférations déformés sont comme des séries de RIRES. Les clowns étaient maintenant occupés à traîner les sac jusqu’au camion. L’un d’eux proposa même de cramer un des sacs! Juste pour voir : « J’ai toujours rêvé de voir partir en fumée des milliers de dollars ! Je suis riche maintenant, je peux le faire non ? » Le vent se leva, une rafale fit tourbillonner les gaz rouges, verts et violets qui se mélangèrent, prenant des couleurs incroyables. Un clown s’approcha de Bullock avec un pied de biche : « Tuons le ! On a plus besoin du flic ! » Bullock aveuglé tendit son arme vers la voix qui venait de parler et plomba le clown. Il vida son barillet.

Les gens sur les vérandas, à leur fenêtre ou sur le pas de leur porte étaient estomaqués. Des convoyeurs morts dans la rue. Des clowns morts dans la rue, des nuages de gaz rouges. Des retombées acides. Des arbres et des buissons de façade virèrent au gris malsain sous l’effet des émanations. Un clown tagua avec une bombe de couleur sur le fourgon blindé :

RIEZ !!! Pour que le monde RIT avec vous !!!


L’air piquait les yeux et la gorge. La fumée se dissipa un peu mieux. On distinguait maintenant très nettement les clowns. La plupart des gens aperçurent Napier dans son accoutrement mauve, avec son visage clownesque. En le voyant, tous les gens affichèrent cette expression du visage qui voulait dire : « Oh merde... »

On entendit des sirènes. A la façon dont elles se superposaient, Bullock devina que 6 ou 7 voitures de flics étaient en route pour converger vers eux. Sans doute le poste de police de Lennox. Le plus proche d’eux sur les 8 postes du GCPD à Gotham. Les sirènes se rapprochèrent. Bullock qui avait retrouvé la vue tira la manche du bras de Napier :

« Jack faut se tirer ! Ils seront là dans 3 minutes. »

A l’autre bout de la rue, un p’tit môme entreprenant qui s’était rapproché pour mieux voir les clowns, aperçut Napier. Il lui fit un signe de la main : coucou le clown !

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MessageSujet: Re: Gotham 79 (Joker)   Gotham 79 (Joker) EmptyJeu 7 Mai - 23:33




Show time

Le comédien raté se sentait fébrile. Il n’était pas nerveux, ce n’était pas tout à fait ça, il était excité plutôt, il sentait dans ses trippes que c’était un instant spécial, un moment où sa vie pouvait basculer, où on allait enfin le prendre au sérieux, où il allait enfin accéder à la vraie vie où tout ce qu’il avait vécu avant ne serait qu’une suite d’anecdote qu’il sortirait dans ses numéros et qui feraient rire tout le monde. Il observa tous ces clowns et sourit, un sourire étrange et bizarre qui s’accompagna d’un rire pas vraiment joyeux. L’atmosphère prit une teinte étrange soudainement tout le monde le sentait sauf Bullock bien trop accaparé par son plan machiavélique pour comprendre que doucement mais sûrement le train et ses wagons étaient en train de dérailler. Napier prit le costume violet, tapageur, et il sourit, il agita sa caboche fracassée, mal fagotée, jamais bien réglée et il commença à se changer. Ses cotes étaient visibles, sa peau paraissait trop blanche, il avait l’air malade en somme, et dans le costume violet, il paraissait encore plus bizarre comme un gamin dans un costume trop grand. Il sembla réfléchir en observant le casque qui lui servait de masque, et il dessina un grand sourire, il fit aussi des yeux, en bref, il dessina un smiley gigantesque sur le casque qu’il enfila. Les hommes autour de lui se sentaient de plus en plus nerveux. Ce grand type bizarre ne leur paraissait plus si drôle que ça, et aucun d’eux n’eut envie de s’en moquer, comme s’il risquait à tout instant de partir en vrille et de les fracasser en morceau. « Je suis prêt. » lâcha Napier avec un sourire qui désormais était visible sur le casque. « Et vous les gars ? »

Ce qu’il se passa dans le fourgon exactement, personne ne le sut vraiment. Jack Napier lui-même l’ignorait, mais il le sentait, se distiller le parfum du chaos, et de la folie. Bullock avait ouvert une porte que Napier avait ensuite défoncé joyeusement à coup de chaussure de clown. Quand ils sortirent du fourgon, les clowns se mirent à défourailler joyeusement. Et Jack Napier au milieu d’eux se bidonnait, il se marrait encore quand Bullock l’attrapa par le col et colla son pif contre le casque. Napier n’arrivait pas à contrôler son rire, il haussa les épaules en réponse à Bullock et continua de rire jusqu’à ce que les balles fusent autour d’eux. La réponse des gardiens, évidemment. Jack regarda les hommes tomber autour d’eux, les balles pleuvoir, et ne songea que tardivement à se cacher, il était trop occupé à rire, ce qui finissait par mettre mal à l’aise tout le monde à la fin. Les balles pleuvaient, l’heure n’était plus aux rires si ? Et le casque rouge grimmé d’un smiley explosa lorsqu’une balle s’y ficha. Jack tomba au sol, la tempe saignant mais indemne. Le casque venait de lui sauver la vie. Il coula un regard vers le fourgon, de la fureur se lisait. Une blanche et blême fureur qui coulait dans ses veines et courait sur ses traits. Les clowns entourèrent le fourgon blindé, l’un d’eux fit sortir le convoyeur l’autre l’explosa à coup de barre à mine sous les yeux d’un Napier glavanisé. Il ne bougeait pas, étrangement, mais c’était comme s’il était le chef d’orchestre d’une musique embrassant le chaos que seuls les clowns pouvaient entendre. L’un des clowns couvert de sang tendit la main à Napier qui se redressa. Les deux éclatèrent de rire, comme s’ils se répondaient, comme s’ils communiquaient ainsi, plus facilement qu’avec des mots.

Certains diront qu’ils étaient fracassés de base, qu’il leur manquait une case, d’autres que c’était les gaz qui leur avait fait vriller le cerveau, mais personne ne comprenait, personne ne pouvait savoir ce que c’était : d’embrasser son chaos intérieur. Napier n’avait pas choisit ces hommes, il n’avait pas choisit de les inspirer, mais la folie qui dansait en eux à cet instant… il la comprenait, il la nourrissait. Bullock courut après les billets, pendant ce temps là, Napier ramassait la barre à mine. Il explosa joyeusement la tronche d’un des convoyeurs, déjà mort, mais qui avait des yeux grands ouverts le fixant et cela dérangeait Napier. Il regarda voler ses dents et éclata à nouveau de rire, quelqu’un d’autre répondit à ce rire par un autre. C’était comme une contagion, le rire passait de l’un à l’autre, s’étendant comme un virus. Napier se mit à danser, frappant le sol comme s’il avait des souliers à claquette. Il dansait, sautillait, voltigeait en s’approchant de Bullock qui s’accrocha à lui en lui disant qu’il fallait se tirer. « Pas avant de leur laisser un petit cadeau… vous en pensez quoi les clowns ? » Ces derniers comprirent tous quelque chose de différent. L’un d’eux mis le feu au fourgon, ce qui se termina par une belle explosion du moteur, un autre pendit l’un des convoyeurs à un lampadaire, un autre s’amusa à taillader un sourire sur le visage d’un des cadavres. Napier lui se contenta d’observer la scène en riant. Son bras entoura les épaules de Bullock. « Sans toi, je crois que le Joker ne serait jamais venu au monde… alors tu sais quoi, Bullock, je vais te faire un cadeau… » Là dessus il envoya une droite à Bullock qui valsa sur lui-même avant d’atterrir sur ses fesses et de s’affaler par terre. « Ne le touchez pas, il faut que les flics le retrouvent… vivant. Il faut bien que quelqu’un témoigne de ce qu’il s’est passé. » Il lui devait bien ça, de le laisser vivant, de lui permettre de continuer sa minable petite carrière, après tout, il venait de donner naissance au Joker… Napier ne retint plus son rire, il le laissa se déverser. Oui, il se sentait bien. Il le sentait enfin lui-même. Quelque chose en lui s’était libérer, quelque chose qu’il n’aurait jamais soupçonné avoir en lui-même. « Je sais pas pour vous, mais moi j’ai bien envie de fêter ça… y’a une fête foraine en ville… avec de la barbe à papa… »


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MessageSujet: Re: Gotham 79 (Joker)   Gotham 79 (Joker) EmptyMer 13 Mai - 13:17




Gotham 79
Joker • Harvey  Bullock


La situation continuait à dégénérer. Des mises à mort qui foutait les jetons à Bullock. Ce foutue ciel plombé par les gaz de couleur, transformant une scène de crime en fantasmagorie. Et Napier qui avait perdu les pédales pour de bon, à danser comme un con. Les gens effrayés devant le taré, au loin sur le pas de leur porte. Il l’avait eut son putain de public le comique raté. Il l’avait eut sa putain d’avant-première fantasmée. Appelons ça Jack le Joker et les Karma Boys. Récital clownesque sur fond d’hémoglobine. Napier entoura Bullock avec son bras. Ce qui décontenança Harvey. D’habitude c’était lui qui enlaçait Jack de son bras, pour montrer que c’était lui le grand frère flic qui donnait les consignes et indiquait la marche à suivre. Mais là c’était Napier qui le faisait. Loin de saisir l’urgence de la situation et de la fuite qui s’imposait, le clown en rajouta en conneries et prit de court Bullock en le frappant et en l’envoyant au sol. Harvey rampa et se dégagea en sortant son flingue, le pointant avec un mélange de fureur et d’inquiétude vers les clowns survivants et Napier. En passant de l’un à l’autre dans sa ligne de mire. Prêt à tirer au premier qui tenterait quelque chose, même si Napier n’avait visiblement pas envie de le tuer.

Les sirènes se rapprochèrent. Au moment même où Napier évoqua une fête foraine, les patrouilleuses du GCPD apparurent dans un crissement de pneus. Les flics aux allures de méchants, en sortirent et foncèrent, fusil à pompe en avant.

« Que personne ne bouge ! »

Ils étalèrent les clowns au sol, nez sur le bitume. Entraves et chaînes. Un groupe de flic matraqua le Joker à coup de crosses. Bullock observa, pendant un bref instant il eut le sentiment qu’ils le matraquaient uniquement parce qu’ils avaient peur du Joker.

…………………………

Le poste de police de Lennox.

Bullock se prit une aspirine.

Salle de revue, salle de brigade, cellules. Il avait viré son accoutrement du gang des clowns pour renfiler sa tenue de flic. Un coup d’insigne au geolier. Clic/wooosh, le bruit de la porte qui s’ouvre. Le chef de la brigade criminelle, lui avait dit qu’on avait foutu chacun des clowns dans une cellule différente, pour les séparer les uns des autres. Bullock passa d’une passerelle à l’autre. Et merde. Quartier gauche : un des clowns dans l’immense cage cellule en train d’entretenir une cinquantaine de prisonniers excités. Quartier droit : un des clowns dans une autre immense cage cellule en train de tenir un discours incendiaire à au moins 80 détenus violents. Un boucan à vous donner mal au crâne. Tous les flics avec matraque qui gardaient les cellules étaient à CRAN. On pouvait lire sur leur visage : cette taule est pleine à ras bord. Les clowns du Joker sont en train d’exciter tous les singes. Cette taule est sur le point d’EXPLOSER. Il suffirait d’une étincelle. Bullock se traîna jusqu’au capitaine du poste. Bledsoe, un officier aussi corrompu que lui. Le mal de tête de Bullock redoubla à cause de l’intensité des lumières. Le flic gradé le prit à part.

« Qu’est-ce que t’as foutus ? T’étais sensé braquer le convois c’est tout. T’as vu l’état dans lequel sont les cadavres ? Merde, le légiste a gerbé son dîner. Les mecs du coroner avaient peur d’y toucher. Y’a les psys d’Arkham qui veulent à tout prix qu’on leur donne le « Joker ». Je crois qu’ils ont sentit le bon client. Et c’est quoi cette connerie de Joker ? On s’était pas mis d’accord pour coller les meurtres de SDF du Red Hood sur le dos de ton porte-chapeau ? »

« Laisse tomber le Red Hood, je t’expliquerais, c’est compliqué. Où est Napier ? »

« Le Joker ? Un psychopathe. J’ai du l’enfermer à l’écart. Les détenus deviennent fou juste en le voyant. J’ai envoyé le lieutenant Johnson « l’annuaire » Ludlow pour l’interroger. »

« A coup d’annuaire dans la tronche ? »

« Je ne dis pas que c’est bien ou que c’est mal, je dis juste que ça marche. »

« Il faut que je le vois. »

« Non, le commissaire Loeb annule le coup. Il veut que tu te dégotes un nouveau porte-chapeau pour assassiner le maire et le procureur. Celui-là est incontrôlable. »

« Réfléchit ! On le tient notre porte-chapeau idéal ! C’est un psycho, un beau, un dur, un vrai. S’il bute le maire, l’opinion public ne pensera même pas que c’est nous qui l’avons manipulé ! Dis au commissaire que Napier est toujours dans la course. »

« Harvey, tu joues avec le feu. »

L’officier décampa. Bullock franchit le couloir et traversa un alignement de cellules. Derrières les barreaux, les prisonniers étaient déchaînés. Bullock tourna à l’angle et s’arrêta devant la vitre teinté de la salle d’interrogatoire aux murs blancs.  Là :

Le Joker entravé sur sa chaise. La table devant lui était boulonnée au plancher. Johnson Ludlow l’interrogeait à coup d’annuaire dans la gueule. Le gros recueil de numéros de téléphone était écorné de sang séché partout. Bullock entra dans la salle. Ludlow s’en alla. En passant devant Harvey, il lui fit un clin d’oeil. Bullock ferma la porte et s’assit en face du clown dégénéré.

« ça va Jack ? Non ne va pas croire que je te fais le coup du gentil et du méchant flic. J’ai pas le temps pour ça. Écoute. Je peux te faire évader d’ici. Je peux te donner un flingue. Je peux même faire évader tes clowns. On en veut plus ici. Ils sont en train de foutre en l’air tout le poste. Cette taule est sur le point d’exploser. Mais ça ne sera pas gratuit. »

Bullock en sueur, son palpitant commençait à sérieusement déconner.

« Le commissaire pourra même faire passer à l’as toute tes conneries pendant ce braquage qui a mal tourné. Regarde ta gueule Jack. Tu va foutre les jetons à n’importe quel jury de gens bien respectable de Gotham. Ils vont tous te condamner à la chambre à gaz à Blackgate pour les cadavres. Mais si tu nous rends service, à nous les flics, juste un tout dernier service. Le commissaire sortira le pognon de la caisse noire du GCPD pour acheter le juge. Tu n’iras pas dans le couloir de la mort quand tu retomberas entre nos mains (c’est inévitable). On te trouveras une cellule capitonnée tout confort à l’asile d’Arkham. »

Bullock sortit un mouchoir en tissu et s’épongea le front. Il avait une sueur froide. Son cœur cognait dans sa poitrine, trop fort à son goût.

« Il faut que tu butes le maire de Gotham Morton Diskant et le procureur Tom Noonan. »


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MessageSujet: Re: Gotham 79 (Joker)   Gotham 79 (Joker) EmptySam 23 Mai - 11:13




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La police l’avait cueilli, comme un fruit trop mûr. Napier allait exploser, d’un instant à l’autre mais ces cons de flics ne le comprirent pas, l’enfermèrent dans une cellule ordinaire où une vingtaine de types étaient déjà collés, à côté d’une autre tout aussi blindée de monde. Pendant que les flics étaient en train de remplir leur paperasse, de roupiller, Napier attirait les regards. Ses partenaires de fanfares, les clowns attisaient déjà le chaos dans les yeux des autres détenus, ils leur suffisaient d’ouvrir la bouche pour être au centre de l’attention, écouté comme s’ils étaient le messie. Jack pencha la tête sur le côté, un sourire bizarre aux lèvres, il claqua des mains et aussitôt le silence se fit, tout le monde la boucla. Il pencha la tête un peu plus, dévissant un regard sinueux qui alla chercher ses clowns, ses partenaires de folie. Parce que la folie c’est toujours mieux à plusieurs. « Vous en avez pas assez, de toutes ces conneries ? Vous comptez rester sagement assis là à attendre qu’on vous mette la corde au cou ? Vous n’êtes pas de gentil toutous, vous n’êtes pas du bétail prêt à se jeter dans la gueule de l’abattoir, vous êtes la terreur de ces bonnes gens qui dorment pendant que vous croupissez ici, vous êtes les nuits d’angoisse de ces juges et politicards. Vous n’êtes pas plus de la chair à canon où les flics peuvent passer leurs nerfs, vous êtes bien plus que cela. Réveillez vous, enflammez vous ! » Il observa son public, un sourire aux coins des lèvres. « Oh et puis, merde, vous captez rien ! » Ils étaient trop relaxe, trop figé. Napier fit un signe aux clowns qui s’emparèrent d’un pauvre type et ils lui éclatèrent le crâne contre les barreaux jusqu’à l’ouvrir telle une orange. Les gardes rappliquèrent aussi tôt, et à ce moment là, Joker éclata de rire ce qui paru être le signal pour l’émeute.

  
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Quelques minutes plus tard, le Joker se retrouva dans une cellule, tout seul. Mais son numéro avait marché, il entendait les détenus hurler, les flics vociférer en réponse, et le chaos se répandre tel un virus, soufflé par le vent d’Est. Il avait un gigantesque sourire aux lèvres qu’il garda longtemps, figé telle une image. Tous les flics qui le surveillaient finirent par se sentir mal, personne n’avait encore vu un tel roulement. Aucun de ceux en poste ne voulait le rester plus d’une vingtaine de minute comme s’ils craignaient d’être contaminés par la folie du Joker. Ce dernier riait à chaque fois qu’un des gardes partait. Il ne faisait rien d’autre que de rire, mais le second garde partait quasiment aussi sec, dès que le roulement du premier était effectué. Il s’écoula encore un moment avant qu’on vienne le chercher et qu’on l’embarque et qu’on l’amène dans une pièce sans fenêtre avec un gigantesque miroir sans tain. Le Joker regarda à travers le miroir, avec son sourire de guingois mettant absolument tous ceux qui se trouvaient derrière mal à l’aise, convaincus que le plan de Bullock était devenu une planche pourris qui les entrainerait tous des les sept sphères de l’enfer de Dante. Cela ne les empêcha pas d’envoyer un type jouer du bottin avec lui. Le Joker éclatait de rire à chaque coup de bottin, crachant du sang sur la table, observant le flic suer sur sa chaise. La douleur n’était qu’un symptôme, qu’un revitalisant, elle drainait ses pensées, réveillait l’instinct, faisait danser la folie. Il ne répondit à aucune question, riait juste, et à chaque rire excitait un peu plus l’agacement du flic qui frappait d’autant plus fort tant et si bien que lorsque Bullock débarqua Joker avait la gueule en sang, il ressemblait plus à un tableau de Picasso qu’autre chose. Lui-même se sentait plus très lui-même justement.

Quand Bullock entra et lui demanda si ça allait, Joker cracha une dent accompagné d’une gerbe de sang sur la table, et du bout du doigt, il dessina un smiley adresser à Bullock, puis il sourit lui-même, un grand sourire édenté qui semblait si malsain, si inquiétant. Le flic avait encore un plan à lui faire suivre, Joker pencha la tête sur le côté, ses longs cheveux teint en vert tombant mollement sur ses épaules, il observait Bullock en se demandant à quoi il ressemblerait avec quelques cicatrices bien placées, un joli sourire. Bullock ne souriait jamais. Il ne riait jamais non plus. C’est dommage. Tout le monde avait l’air si diablement sérieux. Il faudrait remédier à cela. Napier avec quelques idées sur la questions, il écoutait d’une oreille mais attentive ce que Bullock lui racontait, son grand et gigantesque plan apparaissait enfin. Pensait-il que Jack n’avait pas compris ce qu’il voulait ? Peut-être pas au début, non au début Jack croyait naïvement en sa chance, avec l’énergie du désespoir, et puis… quelque part en route, il avait réalisé que rien de tout cela n’avait de sens, que la vie n’était pas une putain de tragédie mais une comédie, et ce, depuis le début. Comment cela avait-il pu lui échapper ?

Tout le blabla de Bullock l’intéressait pas, il en avait rien à carrer du juge et de ses conneries, il savait que tout ça c’était du flan. Bullock allait se débarrasser de lui, une fois qu’il aurait obtenu ce qu’il voulait. Joker lui donnerait une leçon, s’il le pouvait. Mais au fond, profiter du voyage, s’amuser, faire ce qu’il voulait, et au passage offrir au monde le chaos qu’il méritait, voilà quelque chose qui lui paraissait tout à fait digne d’intérêt. Observant Bullock, ses yeux se rétrécirent quand il parla de butter le maire et le procureur. Son sourire s’étala sur ses lèvres, grandit jusqu’à devenir impossible, qu’une gigantesque balafre. « Bullock, j’en ai rien à battre de tes juges et de ton GCPD, mais tu sais quoi, parce que je t’ai à la bonne, j’veux bien buter qui tu veux… Ta mairie, je te la fais exploser ? Ton proc, je le crucifie dans un tribunal ? Je veux te faire les choses bien Bullock, juste pour toi. Parce que toi et moi… enfin tu vois quoi. » En disant cela il se pencha autant que les menottes lui permettaient et éclata de rire projetant une fine gerbe de sang autour de lui. Il s’affala sur sa chaise, secoué par un fou rire démentiel qui traçait un sillon de folie autour de lui et faisait danser les poils sur les bras de n’importe qui l’écoutant, y compris le mec planqué derrière la vitre sans tain. « Tout ce que tu veux mon bubu, n’importe quoi pour toi. » souffla-t-il en lui adressant un clin d’œil.

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MessageSujet: Re: Gotham 79 (Joker)   Gotham 79 (Joker) EmptyDim 31 Mai - 14:05




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Gotham 79
Joker • Harvey  Bullock


Bullock pensait que Napier allait refuser maintenant qu’il lui révélait vraiment quel était la combine depuis le début et comment il s’était joué de lui. Mais Jack ne se mit pas en colère contre lui, il ne l’envoya pas paître. Non, le dément se marra et accepta avec une facilité déconcertante la mission de mort proposé par Bullock. Le sergent tourna vers la vitre sans tain un regard interdit, se demandant comment ses collègues allaient prendre la situation. Ils avaient leur assassin et leur porte-chapeau idéal avec le Joker, pour débarrasser le corrompue GCPD, des deux intègres notables de la ville. Ça ne gênait nullement le psycho de prendre la mairie ou le tribunal d’assaut pour tuer en public le maire et le procureur. Mais il y avait quelque chose dans la voix et l’allure de Napier qui foutait les jetons, même pour un flic endurcie comme Bullock. Il reporta son regard sur son ancien complice.

« Ok Jack, tu fais ça pour nous, ou pour moi comme tu veux. Et je te promet qu’on t’épargnera la chambre à gaz. Tu verras, à Arkham ça se passe autrement. »

Il n’osa pas tendre la main pour serrer celle du clown et valider le pacte funeste. Bullock se leva, hocha la tête devant le miroir sans tain comme pour dire aux autres : Napier est toujours dans la course. Puis il sortit de la salle d’interrogatoire.

On déplaça le Joker dans une cellule grillagée. On déplaça ses 4 ou 5 clowns aussi pour les mettre avec lui. Bullock agrippa le grillage et interpella Napier.

« Oublie pas notre accord Jack. »

Un des clowns mima un tireur avec son fusil en pointant ses mains vers Bullock. Comme les flics lui avaient retiré son masque de clown, le tocard s’était dessiné un sourire avec le rouge à lèvre qu’il avait piqué chez un détenu travelo dans son ancienne cage-cellule. Ses lèvres bougèrent. Elles dessinèrent un « PAN ! ». Les autres clowns se marrèrent. Consigne fut donné aux flics présents de dégager et d’aller prendre un café. Bullock déverrouilla la porte de la cage. Il dit à Napier :

« Conditionne tes putains de complice et dis leur d’être discret ! »

Les clowns se groupèrent, ils sortirent. Le groupe mené par Bullock rasa les murs. Ils débouchèrent dans un couloir. La salle de revue n’était pas loin. Mais des flics se tenaient dos tournés dans l’encadrement de l’entrée pour bloquer la vue. Et pour permettre au Joker et ses sbires de passer en douce. Bullock fit signe à Napier et lui désigna la sortie de secours : allez-y ! Bullock se détourna. Il entendit des pas, les clowns glapirent. L’un d’eux gloussa bruyamment. La porte de secours grinça. L’un des clowns s’écria : « Alléluia ! ». La porte claqua. Bullock sentit passer un courant d’air. Sa transpiration se glaça. Son pouls s’accéléra. Il se dirigea hors du couloir, il avait les jambes en coton. Il frôla des barreaux. Il se cogna le front contre un mur. Il bouscula des collègues. Il avait un doute affreux. En voulant résoudre à tout prix l’enquête de corruption du GCPD par la force, en voulant à tout prix faire assassiner les deux notables, pour que lui Bullock évite toute citation à comparaître devant le tribunal. Est-ce qu’il n’avait pas prit un trop grand risque ? Est-ce qu’il n’avait pas été trop loin juste pour sauver sa peau et ne pas finir à Blackgate pour malversation ? Il avait vu Jack danser au milieu des cadavres et des gaz de couleurs lors du braquage. Ce n’était pas le Red Hood qu’il avait voulu fabriquer de toute pièce. Mais autre chose.

Ce doute qui ne voulait plus quitter son esprit.

…………………………

23/07/1979

Manchette et sous-titres du Gotham Globe :

LES ÉMEUTES RAVAGENT LA VILLE

INCENDIES ET PILLAGES SE MULTIPLIENT

29/07/1979

Manchette et sous-titre du Daily Planet de Metropolis :

LES ÉMEUTES SECOUENT GOTHAM

LES DÉCÈS ET DEGRADATIONS
S’ACCUMULENT

2/08/1979

Manchette et sous-titre de la Gotham Gazette :

LES RAVAGES DES ÉMEUTES S’AMPLIFIENT

LA POLICE QUALIFIE LE QUARTIER DE L’EAST-END DE « ZONE DE GUERRE »

…………………………

Grand rassemblement général du GCPD, jusqu'au dernier inspecteur du centre-ville. Tout le monde debout, prêt à l'appel. La salle de briefing bourré jusqu'au plafond. Le capitaine de la Brigade criminelle, et le capitaine de la Brigade anti-émeute, tous deux encadraient le commissaire Loeb. Ils étaient face à un micro sur pied. En face d'eux, tous les officiers de police que démangeaient l'envie d'y aller pour affronter les clowns qui répandaient l’émeute dans Gotham. Le capitaine de la criminelle attrapa le micro :

« Messieurs, vous savez tous pourquoi vous êtes ici. Toute hyperbole mise à part comme « Le Joker terrorise la ville », nous avons devant nous une série de crimes, délits et une anarchie ambiante qui s'aggravent de jours en jours. Je sais que ce type n’assassine pas vraiment directement les gens, mais le chaos qu’il provoque remplit les morgues et les hôpitaux de la ville à un rythme alarmant. La presse et le public ont peur du Joker et de sa horde grandissante. Nous n'avons encore aucun élément sur ses motivations. »

Harvey Bullock dans un coin, sans calepin, alors que tous les hommes autours prenaient des notes. Bullock était tombé en disgrâce. Une fois dehors le clown était passé sous les radars, il était devenu incontrôlable. On ne savait pas s’il avait vraiment accepté le deal, toujours aucune tentative d’assassinat du maire Morton Diskant et du procureur Tom Noonan pour le moment. Depuis qu’il avait été relâché, le Joker avait convaincu des petits criminels minables de se joindre à sa bande de clown. Et très vite une foule de marginaux et de tocards avaient rejoint la horde sans cesse grandissante de ce qu’il fallait bien appeler le « gang du Joker ». Le capitaine de l'autre brigade prit le relais :

« Les investigations pour traquer le Joker sont difficiles à cause de l'anarchie qu’il a répandu sur son passage en une seule semaine. Nous sommes à court de piste pour mettre la main dessus. Nous allons devoir quadriller l'East-End, qui est l'endroit d’où sont partis les émeutes pour se répandre à travers tout Gotham. Nous pensons que le Joker se dissimule dans ce quartier. »

Brouhaha qui emplit toute la pièce. Le commissaire Loeb demanda le calme d'un geste de la main. Le capitaine continua :

« Nous allons composer 50 équipes de 10 hommes. 3 adresses de lieux abandonnés ou de squat par équipes, vous allez tout perquisitionner. Il se terre quelque part, c'est obligé. La division du poste de Lefferts ira parcourir les égouts du secteur, au cas où il aurait trouvé refuge sous terre. Vous allez interroger tous les malfrats ordinaires et les clowns que vous allez ramasser, ils ont forcément vu  le Joker ou savent où il se planque. Amenez les ici, nous avons préparé une série de salles d'interrogatoires. La garde nationale va bloquer les rues quittant le quartier de l'East End cette nuit. On va refermer le filet sur le Joker et l'empêcher de quitter l'endroit. »

Brouhaha, angoisse perceptible. On allait s’aventurer sur le territoire du psycho, l’épicentre du tremblement de terre qui secouait la ville. Le commissaire s'avança jusqu'au micro :

« Cela suffit officiers, allez-y et attrapez-le. Montrons à Gotham que c’est bien nous qui contrôlons cette ville et non un psychopathe attifé en clown. Et n'oubliez pas : que la force parle... »

…………………………

QUE LA FORCE PARLE !

Bullock observait :

20 agents en tenue remontèrent l'avenue au pas de charge. Ils étaient équipés de fusils et de matraques. Ils raflèrent des clowns dans les planques soupçonnés du Joker. Ils tirèrent des décharges de gros sel sur les clowns qui fuyaient. Ils extirpèrent d'un magasin, des voyous du Joker venus pour piller l'établissement. Les flics balancèrent les clowns dans les fourgons cellulaires. Des flics bourrèrent des clowns de coups de pied sur le bitume. « Démonstration de force » euphémisme.

Bullock s’alluma la radio de sa voiture de flic et écouta :

Il entendit les sociologues faire l’analyse du phénomène qui s’était emparé de la ville. Il entendit les dernières nouvelles. Il entendit des manifestations avec des gens qui n’hésitaient pas à porter des masques de clown. Il entendit le récit des émeutes qui éclataient d’un bout à l’autre de la ville. D’incendies volontaires, de pillages. Bullock sortit de sa voiture. Il monta carrément sur le toit de son véhicule. Il observa. Il entendit les sirènes de police, il vit des flammes jaillir et balayer l’horizon.

Bullock pensa à lui et Napier dans les jours précédents. Il pensa :

C’est moi qui ait provoqué tout ça.


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MessageSujet: Re: Gotham 79 (Joker)   Gotham 79 (Joker) EmptyLun 22 Juin - 13:32




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Show time

« Ces flics sont trop cons ! » s’esclaffa l’un des clowns en gouttant à la liberté. Un autre s’approcha de Napier et le contempla d’un long regard. « Alors chef, on commence par quoi ? » Napier contempla la joyeuse bande. Il n’avait pas songé finir en chef de gang, quelques jours avant, il pensait vraiment finir sur la scène de l’Ice Loundge. Mais quelque part en route, quelque chose s’était insinué en lui. Ce chaos, cette étincelle, cette obscurité, il avait résisté des années durant à son appel, sentant que s’il y cédait il ne saurait revenir en arrière, et pendant des années, il avait été le petit garçon sage que sa maman voulait voir, un sourire toujours aux lèvres quelque soit les merdes qu’il se prenait dans la tronche, certaines de ces merdes avaient alimenté les ténèbres, d’autres l’avaient carrément rendu taré. Mais il ne voyait pas la folie comme quelque chose de mal. Pourquoi le serait-ce quand le monde entier semblait y céder ? Pourquoi devrait-il continuer à faire semblant de sourire et d’aller bien quand le monde le rendait malade ? Pourquoi devait-il les épargner tous autant qu’ils sont alors qu’aucun d’eux ne l’avait jamais épargné ? Même ce putain de flic se foutait de sa gueule depuis le début ! Bullock marchait pour le système comme tous les autres ! L’idée se fraya un chemin, que peut-être que le flic qui l’avait amené à embrasser ces ténèbres à l’intérieur de lui n’était peut-être pas son ami tant qu’il l’affirmait.

En quelques jours, ils s’accaparèrent une ancienne usine chimique désaffectée bien nommée Ace Chemical. Les comparses du clown rieur trouvèrent eux aussi que la décoration des lieux laissait à désiré, en un rien de temps, des couleurs parurent et du divertissement, embarquant de pauvres types qu’ils trouvaient pour les bariolés de toutes les couleurs, les suspendre comme des balons de baudruches, jouant avec eux comme si c’était des pinatas, ils s’amusaient avec les vieux produits chimiques et par miracles trouvèrent une formule qui faisait rire les personnes y étant soumises. Joker avait fait quelques métiers à la con dans une usine comme celle-ci, peut-être là même ? Il voulait tester le produit et les clowns avaient besoin de s’amuser, alors tous les soirs, ils sortaient, ils s’adonnaient à une activité forte divertissante : le pillage, les incendies, les prises d’otage, les home invasion, le kidnapping. La police s’affolait, leur demandait ce qu’ils voulaient, tentait de les encercler, comme s’ils voulaient quelque chose ! Ils riaient, ils riaient aux éclats. Le Joker ne s’était jamais senti aussi bien au fond. Les clowns s’éclataient eux aussi. A coup de batte de baseball ils éclataient les vitrines comme les gueules enfarinées de ceux qui tentaient de se dresser contre eux. Ils laissaient le gaz s’exprimer, les rires résonner, et semaient des cadavres derrière eux, suspendus ou pas, mais Joker aimait soigner les apparences, et mettre en scène ses crimes.

Leurs agissements firent les gros titres et en rien de temps, la bonne ville de Gotham sombra dans la terreur. N’avait-elle pas toujours été au bord du précipice ? Les grèves des éboueurs et des services publics s’étaient enchainés ces derniers mois ? La vindicte populaire était à son maximum. Il faut dire que la bourgeoisie s’engrossait sur le dos des bonnes gens, des citoyens devenus exsangues tandis que les ghettos subissaient surpopulation. Les communautés en minorité s’échauffaient, la montée en puissance de la gronde populaire semblait coïncider avec celle du gang des clowns. Sans qu’ils n’aient vraiment chercher à créer une opération séduction, voilà que les émeutiers des ghettos s’étaient dotés de masques de clowns assez semblable à ceux du gang, lançaient des gaz de toutes les couleurs, brandissaient des épouvantails grimés en maire, et autres émissaires du système et surtout, on avait entendu ce rire résonner au cœur des manifestations et des éclats contre les policiers. Joker devait bien avouer qu’il aimait regarder les manchettes qui lui faisaient un portrait élogieux. Quand il observait les titres, il riait alors, de son gros rires gras qui faisait trembler, qui faisait frissonner les bonnes gens de Gotham qui s’enfermaient chez eux en considérant avec une bonne dose de terreur ce qui agitait leur ville qu’ils ne reconnaissaient plus.

  
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Juché sur le grand huit à l’arrêt, Joker observait la ville se consumer, il voyait de là où il était les incendies qui embrasait la ville, il pouvait entendre les rixtes et les accrochages entre les clowns et les flics mais également entre les émeutiers et manifestants qui avaient embrasé ce chaos. Les feux d’artifices partaient dans les airs, éclataient dans la nuit, les flammes brillaient avec le même éclat, les hurlements concurrençaient les tirs de gros sel qu’opposait la police et les forces spéciales appelées en renfort. Les flashinformations disaient que l’armée allait être déployée. Le clown riait aux éclats en observant la cité s’embraser, embarrasser ses ténèbres comme lui-même l’avait fait. En fin de compte… Bullock l’avait peut-être aidé, et en fin de compte, peut-être avait-il été injuste.

Joker descendit du grand huit, demandant à ses camarades de jeu qui avaient investis l’ancien parc d’attraction. Il avait trouvé l’adresse du policier, un quartier minable, un appartement tout aussi minable. Joker s’était décidé de lui rendre visite et avant cela, il voulait lui faire une surprise, il fit donc une petite halte en chemin. Le maire avait été protégé tous ces mois mais un ancien maire ne l’était plus vraiment. Le maire en voyant la ville s’embrasser avait posé sa démission, deux jours avant. Il était supposé se reposer dans sa maison de campagne à deux heures de la ville, une petite escapade pour le Joker et sa bande. La police avait bien arrêté des clowns mais aucun d’eux ne faisaient vraiment parti de la bande, ils avaient tellement inspirés la grogne populaire que les émeutiers s’étaient dotés de masque de clown.

La vraie bande s’était mise en route, avait fait sa halte, kidnappé le maire, terrorisé les enfants et la mère, leur avait laissé une bombe du gaz fabriqué par la bande, ils ne s’ennuieraient pas, ils avaient déjà un immense sourire. Après cette halte imposée, la fourgonnette s’arrêta en bas de l’immeuble et en descendit chargée de son précieux chargement, un maire tout empaqueté, ligoté, tenu serré. Ils grimpèrent les étages, et tous ceux qui croisaient sortirent de cette rencontre avec un immense sourire et un grand éclat de rire à vous décoller les dents du fond. Finalement parvenus au bon étage, les clowns s’arrêtèrent sur un signe de leur chef qui cogna à la porte. Toc Toc Toc, ça sonnait comme une blague, qui est là devrait être la question posée ensuite, à la quelle répondrait-il, ton vieil ami Jack.

Le clown savait que le policier était là, il entendait du bruit à l’intérieur, et il s’impatientait à dire vrai. Le maire aussi, s’agitant en dépit des cordes et du sac mortuaire où ils l’avaient mis, ces cons de clown à l’humour macabre qui avaient bariolés en chemin l’escalier et les couloirs de l’immeuble.
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MessageSujet: Re: Gotham 79 (Joker)   Gotham 79 (Joker) EmptyLun 6 Juil - 10:15




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Implosion
Joker • Harvey  Bullock


Le miroir de sa salle de bain lui renvoyait son image. Il avait une salle tête. Tu es trop vieux, trop gros, trop ravagé. Il prit son verre à dents. Il mélangea une mignonette de scotch avec un comprimé de valium écrasé. Il remua le tout avec le manche de sa brosse à dent et l’avala d’un trait. L’effet se fit sentir au milieu du torse et remonta peu à peu vers sa tête. Il prit appui sur le lavabo et scruta le miroir.

On frappa à la porte. Bullock se déplaça pesamment, l’air hagard. Il ouvrit et reprit ses esprits juste en apercevant la horde de clown fondre sur lui. Les clowns le poussèrent dans son canapé en skaï. Il aperçut Joker. Il aperçut le maintenant ex-maire Morton Diskant. Le salopard qui avec ses mesures pour nettoyer le GCPD avait provoqué tous les plans ambivalents et douteux de Bullock pour le faire assassiner.

Grand silence du politique et du flic. Les clowns qui se marrent au milieu de cette appart triste qui manquait de meuble. Le plafond de la piaule de Bullock avait des fuites de sciure et de fréon. Des gamelles pour chien les récoltaient. Pas de penderies. Les fringues de Bullock étaient rangés dans ses sacs en papier. La poubelle de la cuisine débordait de barquettes cramés de repas tout prêts et de bouteilles de vodka, vides, d’un demi-litre.

« Jack pauvre enfoiré ! On avait un deal ! Tu devais le buter et il est toujours en vie ! »

Le regard effaré du maire ligoté. Sa colère surpassa sa peur :

« Vous êtes un sbire et un porteur de valise du commissaire Loeb je vous reconnais. Pourquoi je ne suis pas surprit que vous soyez associé aux clowns ? »

Le visage de Bullock : plus rien à foutre maintenant. Il se brisa un séconal et en saupoudra sa main, avant de sniffer la poudre.

« Merdaillons de politique, à vouloir mettre les flics au pilori juste pour pouvoir te faire mousser pour ta prochaine campagne électorale. Ouais ok, tous les gars de la Brigade criminelle possèdent des objets ou des voitures qu’ils ne peuvent pas se payer avec leur salaire. Et alors ? Ça valait la peine de s’acharner sur le GCPD ? On a toujours été la seule barrière entre l’ordre et le chaos. REGARDE LE ! Sans nous Gotham serait réduite à ça ! »

Doigt inquisiteur pointé sur le Joker.

« Jack ! Accomplit ta promesse pour moi ! BUTE-LE ! Ce connard voulait m’envoyer à Blackgate ! Mais BUTE-LE ! »

Bullock le teint empourpré, en sueur, sur le point de tout paumer, de toutes les façons possibles.

« Aucun de vous n’a le courage de le faire bande de psycho ? »

Quand tout bascule. Juste le temps d'une pulsation.


A la surprise d’un des clowns, Bullock s’empara avec vivacité de son arme dans sa main. Il pointa aussitôt le flingue sur l’ex-maire et le plomba en vidant un chargeur entier. Les clowns eurent peur. L’un d’eux pointa son arme sur Bullock. Uppercut du gros, décoché de très près. Le clown valsa en arrière, Bullock récupéra son flingue à la volée en hurlant. Il tira comme une furie en direction d’un clown. Il tira aussi, 6 balles, tir croisés, hurlements, tirs à l’aveuglette, un clown tomba au sol en crachant du sang à travers son masque. Feu, cible mouvante, Bullock s’emmêla les pieds et tomba en accompagnant un autre clown mort. Il nettoya des débris de cervelle sur sa figure, ramassa un autre flingue à terre et tira vers un fuyard. Tir à la tête, toutes les balles. Une ruée effrénée des survivants vers la porte. L’un d’eux dégouttait de sang par une blessure à la poitrine en criant. Bullock l’abattit. Gargouillement de sang. Bullock se releva en chancelant. Un million de voix dans sa tête. Plus d’armes, à s’engager quand même dans le couloir pour poursuivre Napier.

« JACK !!! »

Une bombe fumigène colorée qui explose. Des rires, l’immeuble devenu fou. Bullock en toussant et hoquetant au milieu des gens de l’immeuble en plein pillage/baston générale. Il bondit et courut malgré son poids :

« JACK !!! »

Un clown groggy et sanglant qui appelle à l’aide par terre. Rien à foutre, marche lui sur la figure. Bullock attrapa Napier. Ils tombèrent à terre. Bullock vit ce visage ricanant. Dans sa tête, des rires, des rires, des rires. Bullock le coinça contre le mur, au sol, pour qu’il ne bouge plus. Il frappa Napier. Il alterna gauche et droite. Il lui fractura la mâchoire. Il lui déchira la joue et la lèvre inférieure. Le sang coula en abondance. Le blanc des dents transparut ça et là à travers la joue ouverte. Un clown derrière hurla. Bullock hurla encore plus fort que lui. Ses yeux se révulsèrent. Il frappa Napier pour lui écraser sa bouche souriante. Il le frappa. Il lui détruisit la bouche. Il frappa. Il lui brisa son autre joue en déchirement en faisant apparaître ses gencives. Tiens, une des lèvres de Jack qui pend. Tiens, la peau qui se détache. Tiens, ils n’a plus de sourire. Juste une plaie béante.

Un clown arrivé derrière planta son surin dans sa main. Bullock n’en avait rien à foutre, il continua à abattre ses mains blessés sur Napier. Le clown le souleva en l’entravant. Il avait un beau maquillage de cirque. Bullock lui sectionna le nez d’un coup de dent. Ils retombèrent à terre. Bullock frappa le sol au hasard des poings blessés en criant. Il cessa lorsqu’il sentit ses doigts sortirent de leurs articulations.


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Arkham
Joker • Harvey  Bullock


Le lit, la cellule capitonnée, les bâtiments gris, le sommeil par intraveineuse.

L’asile d’Arkham.

Cela faisait maintenant 8 mois. Coupé du monde, du reste de la ville. Les pertes engendrées par la folie dans Gotham avaient été innombrables. Il le savait même si aucune info ne lui était parvenu. La chose qui avait provoqué la folie, qui avait provoqué le chaos était trop effrayante pour qu’on ose l’examiner. Quand à Bullock…

Il était ici en il ne savait quel endroit de l’asile. Il lui fallait reconstruire sa volonté pour revenir à la raison. Les jardins tristes et glauques d’Arkham avec leurs innombrables feuilles mortes. Il les trouvait magnifiques. Son séjour couvrit trois saisons. Il eut droit à la splendeur du printemps, à l’embrasement de l’été, et à la neige. 1979 laissa place à 1980.

Les médecins l’avaient forcés à ingurgiter des repas copieux. Ils l’avaient mit sous sédation. Il avait dormit 18h par jour pendant 6 semaines d’affilée. Il se réveilla en sursaut. Il vit des clowns à l’instant même où il ouvrit les yeux. Il sanglota. Il passa des crises de larmes aux accès de panique pendant lesquels il se jetait contre les murs. Les infirmiers lui faisaient des piqûres. Il se rendormait et recommençait. Les murs de la chambre étaient capitonnés. Quand il se jetait contre eux, il ne se faisait aucun mal. Il souhaitait s’infliger des souffrances. Il pensait qu’elles effaceraient les visages des clowns.

Il finit par sortir de cette phase. La répétition en vint à bout. Il évitait les psys et les autres patients quand on lui permettait de sortir dans les jardins de l’île d’Arkham. Il passait des heures assis sur le banc face à la baie de Gotham, à contempler la ville. On avait donné un nouveau nom à la folie dont certains émeutiers avaient souffert : le syndrome du clown. Bullock vivait dans ce syndrome. Il faisait comme s’il avait vécu une vie où personne n’avait été trompé, martyrisé, exploité et tué. Ses pensées pour la genèse de la folie avec Jack l’anéantissaient. Il en devenait fou. Il pleurait et il redoutait de ne plus jamais être capable de réintégrer le monde extérieur. Les clowns venaient le voir dans son esprit dans ses moments de calme. Bullock restait assis sur son banc, immobile, en leur compagnie. Il passait des semaines à les écouter et des semaines à leur parler. Il finit par trouver un endroit où ils pouvaient coexister. Ils venaient et repartaient. Les gardiens le surveillaient : va-t-il récupérer sa santé mental ? Peu importe, il a assassiné le maire. Il restera là enfermé à vie. Bullock avait gribouillé un mot sur une carte postale de Gotham. Il avait scotché dessus la photo de Napier, avec l’adresse de son ancien appartement de flic miteux et avait gribouillé à propos de Jack : « Si cet homme se perd, veuillez  me le renvoyer, s’il vous plait. »

Un journaliste voulut entrer dans l’asile pour interroger Bullock. Sur la guerre du GCPD aux clowns du Joker. Sur le calamiteux faux pas qui avait provoqué « l’évasion » du Joker du commissariat. Sur l’orgie de dénonciations de l’ancien commissaire surmené. L’opinion publique avait réclamé sa tête. James Gordon était devenu le nouveau commissaire. Le journaliste voulait interroger Bullock sur les inculpations de masse du nouveau procureur Harvey Dent. Celui-ci avait organisé un traité sur la collusion généralisée. L’ancien maire Morton Diskant est mort. Il a ouvert la voix au nouveau maire Thomas Wayne. Discours du nouvel élu : « Nous sortons d’une longue nuit de l’esprit de Gotham. Ne craignons pas la lumière, laissons là repousser les ténèbres. » Les gardiens éconduirent le journaliste : Mr Bullock n’a plus toute sa tête désormais.

Il se reposa, il dormit. Il eut quelques rêves paisibles dans lesquels figuraient Jack. Bientôt il pourrait parler de ses rêves secrets à LUI. Il avait été enfermé dans le même asile. Le tribunal ne l’avait pas encore condamné pour folie et démence criminelle. Le procès à venir s’annonçait très long. On avait mit le Joker à l’isolement total pendant des mois. Bullock n’avait pas pu le croiser dans les jardins de l’asile. Puis le Joker avait eut droit à une psy blonde à lunette. Elle s’en mangeait une sévère pour lui, comme séduite. Elle avait obtenu qu’on le sorte de l’isolement pour qu’il puisse aller et venir parmi les autres patients.

Un beau matin, Bullock trouva Jack Napier assis sur son banc face à la baie de Gotham City et les immeubles de la ville en arrière plan. Il lui parut plus redoutable et dangereux que jamais. Il n’avait pas perdue une seule parcelle de la folie démente et malicieuse dans son regard.

Bullock s’assit à côté de lui. Harvey avait toujours son appareil orthopédique sur les  mains avec des éclisses. Il avait la tête rasée. Jack Napier avait les joues et les commissures des lèvres suturées de partout. Un sourire laaaaaarge garnis de fils d’acier, qui lui donnait un air de maboul. Bullock essaya de sourire. Il s’empara des mains de Jack et serra jusqu’à ce qu’il grimacent de douleur l’un et l’autre.

« Il suffit d’une journée. Une seule. Une unique mauvaise journée. »

Un sourire, un rire. Va-y, fait les jaillir au travers de tes fils Jack. Bullock lui toucha le visage de ses paumes moites.

Il scruta le Joker lui aussi avec ce même espèce d’oeil dément qui cherchait à transmettre un message incompréhensible, mais qui avait tout oublié en dehors du fait qu’il avait quelque chose à dire.

…………………………

Épilogue?

Il était impossible d’en trouver un pour expliquer tout ce qui s’était passé, pourquoi Gotham s’était vautré dans une folie sans nom. Les nouveaux venus décidèrent de tout mettre sur le dos du clown en chef, ça rassurerait l’opinion publique et la presse. Ça éluderait la grande question dérangeante : pourquoi AUTANT de citoyens avaient rejoint la horde ? Pourquoi AUTANT de gens s’étaient adonnées à la vague de destruction et de pillages. Pourquoi AUTANT de gens s’étaient bariolés, avaient mis des masques et s’étaient reconnu en LUI ? Pourquoi presque tout Gotham avaient embrassé sa VISION pour en devenir partie prenante avant que tout ne finisse par s’essouffler et que le GCPD reprenne le contrôle des rues ?

La question ne devait jamais être posé. Elle était trop effrayante.

Le Joker entravé dans une salle d’interrogatoire toute blanche, camisole de force et entraves de forçat aux pieds. Le procureur Harvey Dent en face de lui en train de jouer avec sa pièce, en compagnie d’une sténographe. Le couloir était bondé. Les haut-parleurs diffusaient un son bien net. « Appelez-moi-Harvey » avait invité ses copains de la presse pour se faire mousser. Lesdits copains étaient venus avec leurs mômes. Les gamins et les gamines portaient des masques de clown en caoutchouc pour jouer. Le Joker c’est un vrai spectacle pour les mouflets. Étrangement son visage défiguré effrayait les adultes mais pas les enfants.

« Voilà Monsieur Napier. Si vous collaborez avec moi au tribunal, je vous laisserai plaider la folie. Tenez vous en à ma plaidoirie et vous aurez le droit de rester enfermé à vie ici. Je ne requerrais pas la peine de mort contre vous. J’espère que nous avons un accord. »

Les chaînes du Joker qui tintent.
« Appelez-moi-Harvey » qui soupire.
La sténo qui soupire.
Le procureur qui se lève et qui s’incline vers le miroir sans tain.
La porte s’ouvrit en grand.

Les spectateurs de la galerie entrèrent dans la salle. Le nouveau maire Wayne voulait féliciter le tout nouveau et tout jeune procureur. Les journalistes voulaient prendre des photos. Les petits mômes avec leurs masques se ruèrent sur le Joker sur sa chaise boulonnée au sol. Ils l’entourèrent de leurs bras. « Va-y Joker fait une grimace !!! » Les mômes firent des bonds. Le petit Bruce Wayne le serra tout contre lui.

Le maire Thomas Wayne chuchota au procureur en toute confidence :

« Vous êtes sûr qu’il n’est pas dangereux même comme ça ? »

« Le Dr Quinzel m’a assuré que tout ce qu’on a raconté sur lui était très exagéré. Après tout pendant ces jours d’émeutes, il n’a jamais tué personne directement. Sincèrement, je me demanderais toujours pourquoi un comique raté est devenu fou à ce point là. »

Le procureur jeta sa pièce en l’air, elle tournoya dans les airs. Elle voltigea de toute sa rondeur. Un peu comme un oeil dément qui cherchait à transmettre un message incompréhensible, mais qui avait tout oublié en dehors du fait qu’il avait quelque chose à dire.


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MessageSujet: Re: Gotham 79 (Joker)   Gotham 79 (Joker) EmptyJeu 30 Juil - 19:08




Climax

« Bullock, bullock, t’as rien compris mon vieux… » lâcha le Joker dans un éclat de rire. La scène était hilarante non ? D’un côté le politicard qui avait été prit pour cible par ses propres hommes, corrompus évidemment, mais qui ne l’était dans ce monde ? Ce même politicard qui appartenait à ce monde oppulant qui crachait sur les individus comme Jack et tous ces tocards sous les masques de clowns. S’il avait l’intention d’épargner ce type ? Pas question ! Il comptait bel et bien le tuer cet enfoiré mais pas juste d’une balle dans la tête dans une ruelle, discrètement, non, ce genre de meurtre exigeait de la mise en scène, ce genre d’acte était une apothéose et méritait des trompettes et même un défiler ! Il voulait une médaille pour arracher ce genre de crapule au monde mais c’était pas le bon vieux Bubu qui la lui donnerait. Quand le politicard répondit au flic, espérant sans doute que ce dernier lui vienne en aide, même s’il ne s’y prenait certainement pas de la bonne manière. Joker n’eut même pas envie de leur dire de la fermer, bien au contraire, il était là pour profiter du spectacle, n’est-ce pas ? Il avait même… apporter des pop corn, qu’il alla faire tourner dans le micro onde. Le clown ne put résister à l’envie, il glissa une fourchette dans le micro-onde. Il avait toujours aimé les explosions.

Lorsqu’il revient, le spectacle était fini. Ou plutôt commençait. L’explosion du four micro onde passa même invisible ou peut-être provoqua-t-elle la fusillade, allez savoir. Joker avait entendu le flic les supplier de tuer le politicard, bien sûr qu’il l’entendait, tout le quartier l’entendait, mais avait-il vraiment envie de le satisfaire aussi vite ? Oh il devait bien admettre qu’en réalité, il voulait voir jusqu’où il irait ce flic qui était prêt à créer un monstre juste pour se débarrasser d’un pantin gênant. Il éclata de rire quand la panique et les balles fusèrent. Les autres hurlaient, des gens tombaient, de ce côté ci du mur, et de l’autre, les balles traversaient les murs, et un calibre pareil, ça pardonne pas quand ça te fauche. Tandis que ça s’écharpait, le Joker dansait, riait, s’éclatait. « Oh oui, Bullock, laisse ta rage ressortir, montre moi ton monstre. » susura-t-il avant de voir le regard de l’autre s’accrocher au sien, et la pure haine y danser. Oh oh, pensa-t-il et il se dit qu’il était temps de tailler la route, de s’enfuir, de sortir de la scène. Tombée du rideau. Il avait des émeutiers qui l’attendait, une fin du monde à gérer, pas que ça à faire les cocos après tout. Il lâcha un dernier éclat de rire et disparu, Bullock le pourchassa, et étonnamment, le rattrapa. Joker n’aurait sans doute pas dû prendre le temps de dessiner l’un de ces smileys qu’il dessinait partout en ville, signe de son passage. L’instant d’après, l’enfer rouge se dessinait sur le visage d’un Joker hilare qui ne parvenait à faire taire la folie qui dansait en lui, se tortillait comme un ver solitaire en lui. Vas-y Bullock, laisse la rage éclater, laisse la folie danser, montre moi ce que tu as dans le ventre pensées qui tentèrent de se frayer un passage mais ne furent qu’un gazouillis sanglant dans la boucherie qu’était devenu sa bouche, le seul son passant encore était son ricanement, passant de joyeux à profondément inquiétant au fur et à mesure que le flic agrandissait le sourire du dément.


(épilogue)

La vague de violence continue à Gotham.
Un flic véreux mis sous les verrous après avoir passé à tabac un type qu’il accuse d’être le Red Hood.
Le commissaire Loeb a été séquestré par des clowns.
L’hôpital où reposait le Red Hood en soin intensif a été attaqué par des clowns.
Des smileys dessinés dans la ville seraient le signe de ralliement des clowns.
L’enterrement du maire une nouvelle fois repoussé, les élections n’auront pas lieu avant l’année prochaine nous promet-on.
L’état martial est proclamé.
Un justicier déguisé en chauve-souris aurait été vu aidant la police dépassée.
Le président des Etats-Unis songe à bâtir des murs autour de Gotham tant que l’ordre n’y sera pas revenu.
Le nouveau commissaire, Gordon, nous promet de nous sortir du chaos.
Nomination d’un nouveau procureur, Dent va reprendre les choses en main nous promet-il.
Le Joker enfin appréhender. Le Batman aurait aidé à son arrestation.
Le procès de Harvey Bullock s’est achevé sur un non lieu faute de preuves.

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