Jeu de dupes [Intrigue Gotham]

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Cette nuit ne serait pas comme les autres.

Même si tout semblait indiquer qu'elle serait similaire à tout ce qui avait déjà pu se passer dans cette ville maudite, sombre et pluvieuse. Comme souvent, la nuit était accompagnée d'une pluie constante et glacée, s'étendant sur tout Gotham. Comme bien souvent, les Gothamites rentraient chez eux la peur au ventre, croisant les doigts et priant leurs spiritualités qu'il ne leur arriverait rien sur le chemin du retour. A l'instar des temps d'avant la catastrophe, la population se rassurait en se disant qu'il n'y aurait pas de problèmes ce soir, car le bat-signal était allumé... et la chauve-souris veillait. Mais un seul héros, aussi fort et implacable que Batman, ne pouvait pas être partout à la fois.

Ce soir, comme souvent, il avait besoin d'alliés. Car cette nuit ne serait pas comme les autres.

Il avait contacté Barbara dès les premiers instants où il avait compris ce qu'il se passait ; la jeune femme avait répondu positivement, et s'était aussitôt lancée dans sa tâche avec l'abnégation et le pragmatisme qu'il lui connaissait. Le passage sur Terre-4 n'avait en rien entaché ce qu'il attendait d'elle, et c'était bien. Il avait longtemps hésité à le faire, mais il avait également contacté Jason ; cette fois, à l'injonction d'Alfred, qui lui avait rappelé que la venue prochaine du mariage et de son enfant devait être un signe de réconciliation. Il avait, pour faire bonne mesure, contacté Cassandra, qui avait apparemment trouvé un autre allié de confiance. Un quatuor pour s'occuper de la Ligue de leur côté, c'était parfait.

« Merci à tous d'avoir répondu présents. »

Le message de Bruce parvient dans les communicateurs de chaque membre de l'équipe : Barbara, Jason, Cassandra, et le dénommé Aspen, un ancien membre de la Ligue. La voix du Chevalier Noir est, comme souvent, ferme et calme. Mais en vérité, quelque chose le tracasse énormément.

« Comme Barbara vous l'a peut-être expliqué, je ne vais pas pouvoir être à vos côtés cette nuit. Mais vous êtes tous capable de beaucoup, et ensemble, il n'y aucune raison que vous échouiez. Ainsi que j'ai pu le découvrir, la Ligue des Ombres semble vouloir s'en prendre aux projets de reconstruction de la ville : à la fois ceux menés par Wayne Enterprises, et ceux menés par Lex Corp. Je vous envoie au Westward Bridge : il y a trente-deux minutes, des agents de la Ligue ont pris d'assaut les civils et ont engagé un combat avec les forces de l'ordre. Pour le moment, le bilan des morts s'élève à quatorze. J'aimerais qu'il en reste ainsi. »

Il marqua une pause, le temps qu'ils digèrent tous ces informations. Et aussi le temps pour lui d'effectuer un vol plané de son côté.

« Les rapports du GCPD font également mention d'une prise d'otages, laquelle semble inclure des responsables du chantier, des ouvriers et des civils qui rentraient simplement chez eux par le pont. Soyez sur vos gardes, car à tout moment la Ligue peut frapper dans votre dos. Et si vous avez des informations supplémentaires à me transmettre, faites-le. Je tâcherai de vous épauler du mieux que je peux. »

Il se tue, car ils étaient à présent livrés à eux-mêmes. Il espérait ne pas s'être trompé à leur sujet, et qu'ils seraient capable de combattre efficacement ensemble pour sauver les otages et faire le moins de victimes possible.

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A peine de retour et la vie avait repris son cours. Apportant avec elle son lot de problèmes mondiaux, nationaux ou tout simplement personnels. Si elle serait probablement à jamais meurtri par les événements que New Themyscira, Barbara n'était pas mécontente de pouvoir retrouver son petit chez-elle et ses petites habitudes. La première fois qu'elle avait remis le nez dehors après son retour, al jeune rousse n'avait pas pu s'empêcher de lever les yeux vers les cieux et de les fermer pour profiter des quelques rayons de soleil qui avaient percé vaillamment les nuages pour se poser sur sa peau. Un bonheur si simple que personne ne savait apprécier à sa juste valeur. Un bonheur aussi entaché par les souvenirs violents d'un monde en guerre. Néanmoins, même si elle saignait pour tous ces morts, Barbara était mieux équipée que d'autres pour faire face à la tristesse et à la culpabilité. La mort elle la côtoyait si intimement depuis longtemps qu'elle s'y était habituée. Habituée mais pas immunisée. Ce qui expliquait que la jeune femme était présentement assise dans sa chaise de bureau au milieu de tasse froides et à moitié vides à regarder dans le vide. Son communicateur - branché sur son ordinateur – la ramena cependant à l'ordre et à la réalité.

Sortant de ses pensées, la rouquine se secoua comme pour terminer de les chasser et pris l'appel de son mentor. Une fois la situation expliquée, elle ne perdit pas de temps à enfiler les derniers éléments de son nouveau costume. Enfin nouveau, le mot était peut être mal employé. Il était nouveau pour les autres qui ne l'avait jamais vu le porter. Mais pour elle, il représentait un projet sur lequel elle avait travaillé pendant des mois. Si le costume était en apparence simple – et n'avait rien à voir avec l'armure qu'elle avait porté sur cette autre terre – , il restait extrêmement plus résistant. Bien plus résistant que ce qu'elle avait pu porter avant. L'effet seconde peau du tissu n'avait rien enlevé à son efficacité contre les armes blanches et les armes à feu. Bien sur, le tissu n'était pas conçu pour résister au plus gros calibres et aux divers missiles. Mais face à un bazooka personne n'était invincible et la jeune femme n'avait donc as cherché à se protéger de ce genre d'armes lourdes. Un masque finalement posé sur les yeux et son nez pour protéger son identité, elle dévala les marches jusqu'à son garage personnel et enfourcha sa moto.

Sans décélérer – passant même au rouge lorsque nécessaire -, elle fit son chemin jusqu'au lieu de rendez vous. Dans un arc de cercle contrôlé, elle stoppa sa bécane et regarda ce qui se passait déjà au loin. Même là, postée à plusieurs dizaines de mètres, elle entendait déjà les cris et sentait cette odeur si particulière de poudre qui accompagnait chaque balle relâchée. Pour autant, elle ravala son impatience et attendit patiemment que ses collègues du jour la rejoigne. Ce qu'ils ne tardèrent pas à faire. Jason, Cassandra et un jeune adulte qu'elle ne connaissait qu'à peine. Elle fronça légèrement les yeux avant de leur donner les dernières informations qu'elle avait. Des informations qui furent confirmé par Bruce lorsqu'il s'adressa directement à eux pour leur relayer les dernières nouvelles et leur apprendre qu'il n'allait pas être des leurs. Un fait que Barbara n'avait pas pris la peine de leur relayer. Elle ne l'avait pas jugé nécessaire. Arès tout, elle estimait qu'il tait plus important pur eux de se concentrer sur qui était présent et qui ne l'était pas. Et puis, Batgirl ne connaissait pas la raison pour son absence et n'avait donc pas voulu répondre à des questions dont elle n'avait pas la réponse.

Lorsqu'il se tue, la jeune femme enclencha l'accélérateur de sa moto pour la faire bouger légèrement et se placer devant eux. A elle maintenant de donner les ordres – tout en sachant pertinemment qu'ils ne seraient pas forcément écouté. Surtout, dans le feu de l'action, ces derniers deviendraient peut être rapidement obsolètes. Mais se battre demandait tout de même une ligne directrice et quelques injonctions simples. « Je n'ai pas besoin de vous rappeler la dangerosité de la Ligue. Ce soir on va avoir fort à faire et on y arrivera pas sans un minimum de coordination. Deux par deux – et j'insiste bien – on va s'occuper des deux problèmes principaux. Vous deux », commença t-elle en désignant Cassandra et son jeune ami, « vous vous occupez de la prise d'otage. Aucune mort n'est acceptable donc ne foncez pas dans le tas avant d'avoir récupérer les informations que vous devez récupérer ». Bien sur, la jeune femme ne faisait que répéter des choses qui tombaient sous le sens. Des acquis qu'ils avaient tous. Du moins, en était elle persuadée pour ses proches. Mais, l'autre garçon était une inconnue et elle préférait donc prendre toutes les précautions possibles. « Hood t'es avec moi, on va aller aider les forces de l'ordre» conclut elle finalement. A eux tous maintenant de faire de leur mieux.

Pando

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Ah, ces bonnes vielles emmerdes habituelles de votre Terre bien aimée – mais toujours préférables aux conflits destructeurs des Amazones et des Atlantes, cela dit. T'auras à peine eu le temps de voir Lucius Fox pour la pose d'un prototype d'une main artificielle, que déjà te voilà sur ta moto, en direction d'un point de rendez-vous pour rejoindre les autres soldats enrôlés dans cette nouvelle guerre contre le crime. La Ligue des Assassins n'aura pas perdu de temps pour venir mettre un coup de pied dans une fourmilière déjà à moitié écroulée. Une occasion parfaite qu'ils n'ont pas hésité à saisir, en parfaits opportunistes qu'ils ont toujours été. C'est vrai, t'as été surpris quand t'as reçu l'appel de Bruce. Jamais tu n'aurais pensé qu'il t’appellerait toi pour une situation aussi périlleuse, après toutes vos querelles incessantes sur tes méthodes on ne peut plus extrêmes pour éradiquer le crime à Gotham. Mais nul doute que ton ancienne appartenance à la Ligue a joué un rôle fondamental dans sa décision. Ces ninjas psychopathes, tu les connais on ne peut mieux, pour en avoir fait partie pendant plusieurs années. Aux côtés de Talia, t'as appris leurs enseignements, tu t'es fondu dans leur masse, si bien qu'aujourd'hui, tu penses connaître plutôt bien leur façon de faire. Ce qui fait de toi un atout dans la lutte, tout autant que Cassandra, à l'histoire paradoxalement différente mais semblable. Quant à Aspen, tu ne sais pas grand chose de lui, si ce n'est qu'il est recherché par les membres pour trahison. C'est donc lui qui court le plus gros risque, et tu comptes bien garder un œil sur lui. Le traumatisme est encore très présent, et tu crains pour sa santé autant mentale que physique. En conclusion, la soirée va être riche.

Oreillette en place, tu écoutes attentivement l'état de la situation faite par Bruce, tout en te frayant un chemin au cœur de la circulation Gothamite. Batman ne sera donc pas sur place. Qu'importe, à vous quatre, vous devriez pouvoir faire l'affaire. Un schéma inédit, mais qui pourrait obtenir de bons résultats en faisant l'effort de garder une bonne cohésion. Et même si tu ne le dis pas de vive voix, il est évident que tu te plieras à leurs méthodes ce soir. Pas de morts, voilà la promesse silencieuse que tu leur fais. De toute façon, tuer un membre de la Ligue est synonyme de lourdes représailles, et tu n'as aucune envie de rajouter ce problème là à ta déjà trop longues listes. Arrivé rapidement à destination, c'est maintenant les directives de Barbara que tu écoutes, visiblement leader désigné de la mission sur le terrain. Et ne voyant aucune objection au plan proposé, tu te contentes d’acquiescer en guise d'approbation. Cassandra et Aspen d'un côté, elle et toi de l'autre. « Attendez, j'ai quelque chose pour vous. » Et de ton dos, tu décroches quatre épées que tu confies à chacun des membres du groupe. Les ninjas de la Ligue ne sont pas des sbires habituels, ou des mafieux adeptes de la mitraillette, ce ne sont pas avec des armes à feu qu'ils se battent, et c'est selon leurs règles que vous allez devoir les affronter si vous voulez avoir une chance de l'emporter. « Nos adversaires se battent à l'épée, et c'est à la loyale qu'on va leur botter le cul. » Ils vont vous affronter au corps à corps, leur point fort, et il vous faut être prêt pour ça.

Après avoir laissé ta moto avec celles des autres dans un recoin caché, c'est à pied et dans les ombres du pont que vous parcourez les quelques mètres qui vous séparent du front. Barbara à tes côtés, les autres en communication directe dans l'oreillette, vous allez la réussir cette foutue mission, et Bruce verra qu'il a eu raison de vous faire confiance. « Je suis content de me battre à nouveau avec toi. » Et c'est très sincèrement que tu lui dis ça, après tant d'années à être meurtrie par son propre corps. Tu n'avais pas encore eu l'occasion de la revoir dans le costume de Batgirl, et bon sang, ce que ça fait plaisir à voir. Mais l'heure n'est pas aux petits élans d'émotion personnels, et épée en main, t'es prêt à affronter la Ligue auprès des agents de police de la ville. Face à eux, ils n'ont aucune chance. Votre priorité absolue est donc de les protéger. Quatorze morts, c'est déjà quatorze de trop. Normalement, la meilleure approche aurait été celle de la discrétion, pour pouvoir frapper les premiers combattants par surprise, mais hélas, il y a un nouvel élément qui pourrait changer complètement la donne : « Batgirl, j'ai le commissaire Gordon en visu, il est encerclé. » Une annonce bien protocolaire pour une affaire très personnelle.

AVENGEDINCHAINS

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Lorsque Bruce t’avait contacté, tu n’avais pas hésité à répondre par la positive. Tu avais eu largement le temps de récupérer de l’épuisement de la survie sur Terre-4. Physiquement, en tout cas. Psychologiquement… C’était… C’était plus compliqué. Tu n’arrivais pas à oublier ce rouge profond qui avait recouvert le sol et ton petit frère de coeur. Les années n’avaient pas atténué ta terreur de la mort et voir quelqu’un se faire tuer devant toi avait réveillé tes cauchemars. Néanmoins, tu te sentais prête à enfiler ton costume et surtout, tu avais besoin de l’enfiler à nouveau. Après un bref échange avec Batman, tu avais proposé d’emmener Aspen. Tu pensais que c’était le meilleur moyen de lui apprendre la moralité… Il voulait être un héros, comme vous. Alors, l’emmener sur le terrain et le guider te paraissait la meilleure option. Tu voulais aussi qu’il se confronte à ses peurs… C’était dur, mais pour toi le meilleur moyen de les surmonter. Il fallait aussi que tu parviennes à lui faire comprendre qu’il ne fallait tuer personne, même les méchants. Cette soirée allait être éprouvante, pour tout le monde, mais Aspen avait besoin qu’on le guide et c’est ce que tu allais faire. Tu l’avais trop mis de côté et pas assez guidé dans ce nouveau monde pour lui, avec une mentalité différente de celle de la Ligue. Batman avait accepté que tu amènes cet allié avec toi. Tu étais montée sur une moto, ayant miraculeusement réussi à convaincre Aspen d’y monter aussi et vous étiez partis.

Conduire… Cela avait l’une des choses les plus simples à apprendre pour toi. Loin, très loin devant la lecture et l’écriture. Tu trouvais qu’il n’y avait pas vraiment besoin de lire, surtout que tu n’utilisais ta moto généralement que sous ton identité héroïque. Enfin, les panneaux étaient assez simples à lire en général, donc tu n’avais aucun problème. Vous arriviez tous les deux au Westward Bridge, tandis que Bruce vous donnait les instructions. Il ne vous accompagnerait pas. Tu espérais qu’il vienne, c’était une occasion pour toi de le voir… Mais vous pouviez très bien vous en sortir seul. Tu pensas brièvement lui envoyer un message dans une période plus calme. Ou tu pourrais passer au Manoir Wayne. Peu importe. La Ligue avait attaqué des projets de reconstruction… Ce n’était pas étonnant qu’ils profitent d’une telle situation. Ra’s Al Ghul et ses assassins savaient saisir les occasions lorsqu’elles se présentaient. En tout cas, Batman comptaient sur vous et tu ne comptais pas le décevoir, probablement comme les autres.

C’était maintenant Barbara qui prenait la parole. Aucun doute : c’était à elle que le costume et le nom de Batgirl allait le mieux. Tu étais très heureuse de faire cette mission à ses côtés. Elle était ta mentor, elle était celle qui t’avait tout – ou presque tout – appris du monde. Tu l’écoutais attentivement. Vous alliez vous séparer. Tu restais avec Aspen, tandis que Batgirl allait avec Red Hood. Jason… Tu étais aussi très heureuse de le voir. Bien sûr, vous n’étiez pas d’accord sur les méthodes à adopter pour combattre le crime… Mais il n’en restait pas moins un membre de ta famille et voir qu’il allait bien te faisait chaud au coeur. Et puis, tu le voyais, tu pouvais le déchiffrer dans ses mouvements : il ne tuerait personne. Tu pensais encore une fois à leur proposer, à Barbara et Jason, de se voir, dans des temps plus tranquilles. Ils t’avaient beaucoup manqué. Mais ce n’était pas le moment des retrouvailles. Tu adressais un sourire à Barbara et un mouvement de tête pour indiquer que tu avais compris. Ton masque était beaucoup plus léger que lorsque tu étais Batgirl ; à cette époque, tu étais trop expressive au niveau du visage et donnait l’occasion aux ennemis de te voir venir. Alors, ton masque recouvrait l’ensemble du visage. Aujourd’hui, tu avais réussi à contrôler cette faiblesse et un simple masque sur les yeux suffisait. C’était au tour de Jason d’intervenir. Il vous donnait des épées, afin de faciliter votre combat contre les assassins de la Ligue. Une bonne idée. Tu sourias à la remarque de Jason, le remerciant d’un signe de tête, avant d’ajouter :

« Ouais. On va leur botter le cul. »

Tu rangeais ton épée dans ton dos, puis cachai ta moto avec celles des autres. Puis, avant de vous séparer, tu te tournas vers Batgirl et Red Hood.

« Faites attention à vous, d’accord ? »

Tu les savais très bien capable de se défendre et de combattre la Ligue, mais… Tu ressentais ce besoin de s’assurer qu’ils iront bien. Ils étaient ta famille après tout. Tu pris la main de Aspen, t’éloignant pour aller te percher avec lui en hauteur. Vous aviez tous les deux une bonne vue sur la prise d’otage. Tu analysais la situation. Une vingtaine d’otages. Bien plus d’assassins. Un léger froncement de sourcil, tandis que tu réfléchissais à la marche à suivre. Tu te tournais vers Aspen. Il était temps que tu lui donnes quelques directives. Tu t’adressas à lui en signant ; c’était plus simple pour tous les deux mais aussi plus discret.

« Aspen. Aucun mort, d’accord ? Même les assassins. Personne ne meurt. Je me fais bien comprendre. Si tu paniques, tu m’appelles, d’accord ? Tu t’éloignes. Pas de morts, s’il te plaît. »

Codage par Libella sur Graphiorum

Jeu de dupesIl allait travailler avec des super-héros ? Enfin ! Mais revenons un peu en arrière : Aspen campait devant l’écran du téléviseur, dans le salon lorsque sa grande sœur fut contactée par l’homme que cette dernière avait déjà adopté comme un père avant même que le nom Wayne ne lui soit accordé. Chose que Cassandra ne savait peut-être pas, c’est que le jeune homme avait "emprunté" l’un de ses anciens communicateurs et écoutait donc silencieusement la conversation et les instructions. Il se retint de bondir de joie en entendant qu’il participerait à la mission… Enfin ! Il allait jouer dans la cours des grands et même si l’idée de se confronter à son ancienne "famille" le rebutait avec une certaine violence, l’envie de prouver sa valeur était bien plus forte. Il accepta même à contrecœur de monter sur l’engin motorisé de la jeune femme, maintenant vêtue de son costume de Black Bat. En parlant de costume, il n’avait pas pu prendre celui qu’il s’était improvisé il y a presque un an maintenant ; à la place, Cassandra lui avait confié une tenue bien plus adaptée et résistante. Preuve qu’il allait sérieusement travailler avec une équipe de super-héros… comme celles qu’il voyait à la télévision.
Le trajet ne fut pas spécialement agréable pour une seule et unique raison : le bruit… et peut-être le fait que le jeune homme commençait à comprendre que sa sœur de cœur était très probablement au courant pour le communicateur. Preuve étant qu’elle n’avait pas l’air de juger nécessaire de lui répéter les instructions du Chevalier Noir, ni avant de quitter l’appartement, ni avant de monter sur la moto, ni après lorsque le monstre rugissant à deux roues cessa son tintamarre. Mais tant qu’il ne se faisait pas remonter les bretelles, il n’y avait pas de problèmes ! En tout cas, le brundinet reconnut en un clin d’œil les deux autres membres de l’équipe : Jason Todd et Barbara Gordon- enfin, Red Hood et Batgirl. Ils ne se connaissaient pas aussi bien qu’il connaissait sa sœur adoptive, mais il avait beaucoup appris sur eux. Curiosité oblige. Il allait enfin travailler avec eux… Encore une fois, il s’empêcha de sauter de joie. Sois sérieux, Aspen. Et sois attentif.
Il était évident que le Chevalier Noir ne pouvant être présent, ce serait la chauve-souris rousse qui occuperait la place de chef d’équipe : elle avait la tête sur les épaules, était intelligente et avait le parfait tempérament pour ce rôle. Aspen le savait et le sentait, même sans la connaître personnellement. Ses instructions donnèrent raison aux réflexions de l’ex-assassin : lui et Cassandra s’occuperaient des otages et il fallait pour cela être discret afin de récupérer un maximum d’informations pour qu’aucune perte ne soit à déplorer. Il ferait en sorte de ne pas la décevoir… de ne décevoir personne.
Aspen se crispa légèrement prenant l’épée tendue par Jason : de mauvais souvenirs remontaient sournoisement dans un recoin sombre de son esprit. Stop. Calme-toi. Il inspira profondément et expira et se concentra sur les mots du casque rouge et de sa grande sœur. « On va leur botter le cul » et à la loyale. Oui, oui. À la loyale. Il allait prouver qu’il pouvait tenir le rôle d’un protecteur, qu’il était capable de protéger les innocents et de punir les méchants. Il ne pouvait et ne devait décevoir personne, absolument personne. Et ce fut toujours dans ses pensées, qu’il se sépara des deux membres de la Bat-Family avec sa grande sœur. Elle lui tenait la main et c’était une bonne chose car à trop vouloir se concentrer, il en perdit le sens des réalités. Entre sa béatitude et son angoisse, il ne laissait plus de place au moment présent. Ce sont les signes que Cassandra produisit qui sortit le jeune homme de sa transe. Il se tourna en direction de ses mains et lut en silence les instructions de cette dernière. Il fronça les sourcils un instant, baissa les yeux vers la prise d’otages et accorda de nouveau son attention à la jeune femme. Il hocha silencieusement la tête et s’en retourna à ses observations. Inconsciemment, il signa avec ses deux mains pour expliquer ce qu’il voyait :

« Ils sont très organisés. Les otages sont séparés en différents groupes, encerclés par des membres de la Ligue des Assassins. Cette formation permet d’éliminer des innocents si une seule équipe venait à être attaquée, que ce soit par surprise ou non. Il faudrait trouver un moyen de les rassembler en un seul et unique point afin de pouvoir éloigner les preneurs d’otages de leurs victimes. Mais comment ? Le moindre bruit suspect pourrait les alerter et les otages seraient condamnés à la seconde même. »:copyright: 2981 12289 0

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Bruce n'avait pas de doutes concernant les capacités de Barbara, de Jason ou de Cassandra. Il ne doutait pas de leur capacité à surmonter cette épreuve et à l'emporter, car ils avaient l'entraînement, la pratique et ils étaient assez organisés et intelligents pour affronter la Ligue ensemble. Les assassins de la Ligue des Ombres, sur le pont, ne se doutaient probablement pas que leurs adversaires seraient aussi nombreux, et aussi organisés. C'était la raison pour laquelle le Chevalier Noir n'intervenait pas : il fallait les prendre par surprise, en profiter.

Non, il n'avait pas de doutes sur leurs capacités. Mais Aspen était-il fiable ? C'est ce qu'il verrait. Il avait bien l'intention de l'observer, de l'évaluer, de voir si Cassandra avait eu raison de faire confiance avec cet ancien membre de la Ligue. En théorie, à l'instar de son amie, et de Damian, il avait toutes les clés en main pour affronter ces redoutables adversaires ; mais dans la pratique, allait-il paniquer et tuer ? Allait-il s'enfuir ? Allait-il se retourner contre ses alliés et amis ? Tout était possible, et même s'il n'était pas là pour le moment, Bruce veillait.

« Le GCPD a fait appel au SWAT pour intervenir sur le pont. Ils seront là dans une dizaine de minutes. Je vous conseille d'intervenir vite, avant qu'ils ne tirent dans tous les sens. »

Le Chevalier Noir resta ensuite un long moment silencieux, en espérant que les otages et Gordon allaient être sauvés rapidement et sans dommage. De son côté, il devait lui-même lutter contre des adversaires, et se frayer un chemin silencieux à travers toute une zone. Si l'un des membres de son équipe – même si seuls Barbara et Jason pouvaient le faire en l'occurrence – il verrait que Batman se trouvait à l'opposé de la ville, pratiquement en dehors des territoires de Gotham. La raison, évidemment, n'était connue que de lui seul.

Il ne restait plus qu'une seule minute avant l'arrivée du SWAT lorsqu'il reprit la parole :

« Rapport de situation. »

La directive, sobre et directe, était tout de même lourde d'implications.

Avaient-ils réussi à neutraliser les assassins ? Sans doute pas tous. Avaient-ils sauvé les otages ? Probablement au moins une partie. Gordon était-il en sécurité ? Sans doute aussi, le gars était costaud de toute façon. Mais il avait envie de l'entendre, de savoir, et même s'il pouvait voir ce qu'ils e passait sur le pont, il avait bien l'intention de donner l'illusion qu'il ne pouvait pas tout savoir. Un peu mesquin, mais nécessaire, pour ne pas donner l'impression à ses disciples qu'il les testait autant qu'il avait besoin d'eux.

Un revirement de situation était à prévoir, toutefois, même si tout semblait plutôt bien se dérouler. Avec la Ligue, il y avait toujours un revers, un dernier coup, une dernière surprise avec laquelle il fallait compter sous peine de voir les disciples de Ra's Al'Ghul surgir des cendres. Ils se cachaient vite, bien, et quand ils réapparaissaient, il était déjà trop tard pour les repousser.

Bruce serait évidemment là pour les aider si le besoin s'en faisait sentir. Mais il préférait aussi les laisser agir à leur guise. Particulièrement Barbara, qui avait endossé des responsabilités supplémentaires ces derniers mois, et qui allait devoir très vite apprendre à commander.

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Ses directives, en somme toutes simples, furent positivement accueillies et personne en sembla trouver à y redire. Satisfaire, Batgirl laissa donc un léger sourire sur ses lèvres pour la première fois de la soirée – et peut être bien pour la dernière. « Attendez, j'ai quelque chose pour vous ». De son dos, Jason sortir quatre épées et en tendit une à chacun. Barbara regarda l'arme, peu sûre de savoir réellement quoi en faire. Les épées, les katanas relevaient plus du domaine de compétence de Damian que du sien. En toute franchise, elle risquait peut être plus de se trancher sa propre tête que celle des autres. Bien sur, elle avait tout de même des bases – Bruce avait été très complet dans son éducation. Avec un léger haussement d'épaules, elle le remercia donc et passa la lame dans son dos. Après les dernières recommandations d'usage, ils se séparèrent et chacun alla rejoindre la zone qui lui avait été attribué. Barbara ne put empêcher un petit doute d’étreindre son cœur lorsque Cass s'éloigna avec Aspen. La rouquine espérait qu'ils n'hésitent pas à appeler à l'aide si le besoin s'en faisait ressentir. Après tout, ils n'avaient rien à prouver. Ou peut être que si, mais pas à elle. « Je suis content de me battre à nouveau avec toi » déclara Jason alors qu'ils arrivaient au plus proche de l'action. « Oh Hood, tu vas me faire rougir » répondit la jeune femme, pince sans rire, comme à son habitude. Elle lui adressa cependant un sourire en coin avant de tapoter légèrement son épaule. Tout comme lui, elle était contente d'être là avec lui.

Effaçant toute once de sentimentaliste pour le professionnalisme, Batgirl laissa tous ses capteurs dernier cri embrasser la scène. Des ennemis, il y en avait par dizaine. Même avec l'aide du GCPD, elle n'était pas qu'ils puissent s'en débarrasser sans subir de nouvelle pertes. Clairement, ces ninjas de l'ombre avaient bien préparé leur attaque. Leur seule chance était donc de rester aussi discret que possible pour en rendre le maximum par surprise. La justicière se doutait que la tactique ne fonctionnerait qu'un temps. Mais si il pouvait en neutraliser la moitié avant qu'ils ne se rendent compte de leur présence, ça l'arrangeait bien. « Batgirl, j'ai le commissaire Gordon en visu, il est encerclé ». Le plan qu'elle avait commencé à formuler dans sa tête fut vite balayé par cette dernière information. Le cœur tambourinant dans sa poitrine, elle se tourna dans la direction que son partenaire lui indiquait. Un juron se coinça dans sa gorge lorsqu'elle fixa finalement ses yeux émeraudes sur la silhouette vieillissante de son père. De sa seule famille de sang encore vivante.

Fermant un instant les yeux, la presque trentenaire s'intima au calme. Elle ne pouvait pas laisser ses émotions prendre le dessus sur sa raison. Sinon c'était tout le monde qu'elle mettait en danger. Son père, Jason, mais aussi Cassandra et Aspen. « Okay, okay ... » souffla t-elle. « Le GCPD a fait appel au SWAT pour intervenir sur le pont. Ils seront là dans une dizaine de minutes. Je vous conseille d'intervenir vite, avant qu'ils ne tirent dans tous les sens ». Un plan, il lui fallait un plan. Quelque chose de solide pour pouvoir porter secours à son père sans compromettre leurs mission et provoquer une hécatombe. Immédiatement, plusieurs options se présentèrent à elle. Soit, elle laissait son père se débrouiller seul en espérant qu'il soit assez en forme pour repousser les assassins qui l'assaillaient. Ou, elle provoquait une distraction pour momentanément reporter toutes les attentions ailleurs que sur le combat. Probablement sans surprises, elle opta pour la solution numéro deux. « Okay. Je vais faire distraction pendant que tu les attaque par derrière et tire mon père de là. Tu as mon autorisation expresse pour l’assommer si il faut » expliqua t-elle à Jason en se tournant vers lui. Maintenant, il lui fallait juste trouver une distraction digne de ce nom. Quelque chose d'assez fou pour surprendre ces tueurs entraînés. Un sourire étira justement sa bouche lorsque ses yeux se posèrent sur la haute grue de construction et l'énorme masse sphérique qui pendait dans le vide. Mentalement, elle s'excusa auprès de tous les ouvriers et autres promoteurs. Car ici, là et maintenant, elle n'allait vraiment pas aider à la reconstruction. Elle ferait cependant son possible pour éviter de casser le pont en deux. Après tout, elle pensait juste jouer aux quilles avec quelques assassins, rien de plus. Avec un sourire un peu maniaque, elle expliqua son half-assed plan à son coéquipier. C'était après tout assez fou pour marcher. Et si il avait quelque chose que la jeune femme faisait bien, c'était de penser en dehors des lignes et de toutes zones de confort. « Sauf si tu as une autre idée ? ». Prendre des directives oui, mais Barbara n'était pas assez arrogante pour penser qu'elle avait toutes les réponses.

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Il est toujours plus simple de combattre l'esprit léger, sans arrières pensées pour venir parasiter les mouvements. Tout doit être précis, calculé, et surtout contre des adversaires du calibre de la Ligue. Une seule erreur pourrait être fatale. Une erreur qui pourrait tout aussi bien se caractériser par l'exposition de l'une de vos faiblesses, qui ne sera sans aucun doute ensuite exploitée contre vous. Comme là, précisément, alors que le commissaire James Gordon se retrouve en position extrêmement délicate. Un danger encouru qui ne laisse bien évidemment pas Barbara indifférente. C'est de son père dont il s'agit, et jamais tu ne pourras attendre d'elle qu'elle garde son sang froid. Quand les émotions personnelles rentrent en jeu, il est difficile de s'en débarrasser ou de ne pas les laisser obstruer la discipline. A sa place, tu ressentirais tout autant de fébrilité et d'incertitude. Mais l'avantage de travailler à deux, c'est que tu vas pouvoir assurer ses arrières. Etre un soutien infaillible dans l'épreuve qui vous attend. Quoi qu'elle fasse, elle ne le fera pas seule, et vous arriverez à vous tirer de ce bourbier. Tout en attendant ses ordres – plus par non désir d'interférer dans son avalanche de pensées profondes – tu déclenches le compte à rebours au-dessus de vos têtes. Dix minutes. C'est le temps dont vous disposez avant que la situation sur le pont ne dégénère et que les pertes ne deviennent plus conséquentes. Déjà, la mission était presque impossible sans dommages collatéraux. Affronter à deux des ninjas tout en protégeant civils et policiers est on ne peut plus ardu. Mais par chance, Barbara te propose un plan qui pourrait peut-être tout retourner à votre avantage. Tu prends quelques secondes de réflexion avant d'accepter de la suivre dans cette petite folie. Tu ressens même un peu d'excitation à l'idée de voir ces foutus enfoirés se faire dégommer un à un par une boule géante. « Tu peux compter sur moi. » Et ce que tu comprends aussi là-dedans, c'est qu'elle te fait assez confiance pour protéger la vie de son père. Ce que tu feras au péril de la tienne, sans hésiter. Et James Gordon devra vivre éternellement avec l'idée d'avoir été sauvé par l'un des criminels les plus recherchés de sa ville. Avant que Barbaba ne s'éloigne remplir sa part du contrat, tu l'interpelles une dernière fois : « Je veux que tu me fasses un beau strike. » Elle ne le voit pas sous le masque, mais c'est en souriant que tu cours en direction de l'action. Tout est sous contrôle. Pour l'instant.

Discrètement, caché derrière un amas de voitures, tu approches de Gordon et des ninjas qui l'entourent. Maintenant, tout ce qu'il te faut, c'est le signal. Et le crissement métallique de la grue qui s'active ne tarde pas à se faire entendre, assez bruyant pour commencer à attirer l'attention de la plupart des membres de la Ligue. A toi de jouer. Epée en main, tu prends par surprise les deux ninjas restants auprès du commissaire, tranchant les tendons du premier, et frappant l'acier du second quelques secondes avant de le blesser assez profondément pour lui couper l'envie de se battre. Bien, ça c'est fait. « Commissaire, profitez de cette diversion pour mettre le plus de civils à l'abri. Le SWAT sera sur place dans moins de dix minutes, n'essayez pas d'engager le combat contre eux, vous n'avez aucune chance. » Sans vouloir minimiser leurs capacités ou leur courage, t'as promis à Bruce que personne d'autre ne se ferait tuer ce soir, et tu comptes bien la tenir cette promesse. Protéger les innocents coincés sur le pont, il est là leur priorité absolue. Le reste, vous vous en chargez. D'un hochement de tête en guise d'approbation, Gordon, désormais libre de ses mouvements, rassemble ses hommes pour faire sortir les gens de leurs voitures et évacuer rapidement le pont. Si vous ne vous coordonnez pas tous ensemble, vous n'obtiendrez aucun résultat satisfaisant. Et par chance, il semble l'avoir compris sans que tu n'aies besoin de l'en convaincre. Ou de l'assommer. « Batman, le commissaire Gordon et ses hommes finissent d'évacuer le pont. Batgirl vient de nous offrir une belle diversion en jouant au bowling avec les ninjas. Je la rejoins sur le champ. » Rapport terminé, tu cours maintenant en direction de la grue où tout un troupeau d'agents de la Ligue des Assassins tentent d'atteindre Barbara. Plusieurs sont jonchés sur le sol, k.o. Bon boulot. « Black Bat, est-ce que tout va bien de votre côté ? » T'as à peine eu le temps de terminer ta phrase, que déjà te voilà au cœur du chaos. Ton épée s'abat avec force et acharnement sur tous ceux qui croisent ta route, dégageant le passage pour que Barbara puisse te rejoindre. Mais qu'elle fasse vite, car bientôt, tu risques d'être submergé.

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Évidemment que tu l'avais laissé prendre le communicateur. Tu savais à quel point Aspen voulait être un justicier, faire le bien... Lui laisser ce petit objet, c'était lui permettre de le faire. Cependant, après la mission, il faudra que tu lui précises qu'il ne doit jamais partir sur le terrain seul. Personne ne veut que l'épisode Metropolis ne se reproduise, c'est certain.

Une fois arrivés sur le pont, Batgirl a rapidement pris les choses en main et a donné les ordres. Bien sûr, tu les suivrais, à moins que les circonstances impliquent des changements. Pour le moment, Aspen et toi étiez en hauteur et analysiez la situation. Mais tu savais qu'il fallait que vous décidiez de la marche à suivre rapidement. Batman venait de vous annoncer que le SWAT avait été rappelé en renfort. Une mauvais nouvelle, globalement. Ils allaient faire grimper le compteur de morts et ça ne te plaisait pas. Tu réfléchissais rapidement, avant de signer pour répondre à Aspen :

« Sept ou huit otages pour onze assassins. Quatre groupes... Il y en a deux un peu surélevés par rapport aux autres. Ils ont en visuel les deux autres groupes, mais ces derniers ne les voient pas. On doit éliminer les assassins en hauteur. Chacun son groupe. On doit agir vite, en silence, sinon ils préviendront les autres et tueront les otages. Allons-y, Aspen. »

T'accordant parfaitement avec Aspen, tu pris le groupe à ta droite. Tu avais trouvé une technique en t'approchant ; les otages t'avaient vu et certains, courageux, souhaitaient aider. Ils attiraient l'attention, te permettant d'attaquer en toute discrétion les assassins. Tu gardais pour l'instant ton épée dans la main ; les groupes du haut devaient être gérés en silence. Les groupes du bas pouvaient être combattus à l'épée une fois les otages évacués. Pour l'instant, c'était un groupe du haut qui t'occupait. Un coup bien placé sur le crâne, en assommant un. Puis un autre, et encore un autre... Il t'en restait sept, autant que les otages. Alors que d'un mouvement rapide, tu éliminais un ennemi, un autre te remarqua. Avant qu'il ait pu prononcé un mot, tu frappas sa gorge, lui coupant le souffle. Puis, tu l'assommas. La situation se compliquait, car deux autres avaient remarqué ta présence. De gracieux mouvements et bientôt, ils étaient à terre. Alors que tu mettais à l'abri les otages, tu remarquais que Aspen faisait de même.

« Batman. Deux groupes d'otages sauvés. Il en reste deux. Aucun mort. Aucun blessé. »

Un signe de tête à Aspen, un petit sourire. Tu signais rapidement qu'il s'en était très bien sorti et que maintenant, ils devaient sauver le reste des otages.

« Red Hood, tout va bien. On a sauvé la moitié des otages. Pas de blessés ni de morts pour l'instant. Et de ton côté ? Vous allez bien ? »

Un échange de signes plus tard et tu te mettais en hauteur, analysant la situation. Les assassins étaient légèrement plus nombreux. Au travail.

Codage par Libella sur Graphiorum

Jeu de dupesLe "petit nouveau" ne comptait pas flancher ; il se devait de rester concentré sur la mission, l’état de la situation et les actions à accomplir pour faire pencher la balance en faveur des otages et d’eux-mêmes. Ce fut en lisant les traits légèrement contractés du visage de sa sœur qu’il comprit rapidement que le SWAT n’allait pas faire partie des paramètres positifs s’ils ne libéraient pas les innocents au plus vite. Bien sûr, le jeune homme lut dans les yeux de Cassandra, de Black Bat, qu’elle avait trouvé une faille dans la formations des assassins. Son explication fut tout aussi claire que la lueur d’espoir dans son regard. Le plan était presque parfait : le reste ne dépendait que de leurs capacités à agir en harmonie, en osmose. Ce qui ne fut étrangement pas aussi compliqué qu’il ne le craignait.
Le jeune homme réfléchit rapidement pour agir de la meilleure façon possible : se fondre dans le décor, ou plutôt parmi les otages afin de pouvoir les protéger tout en s’occupant des ravisseurs. Ne sentant pas la douleur (et Cassandra ayant pensé ce genre d’action venant de lui, lors de la conception de son costume), Aspen n’eut aucune hésitation à prendre l’épée par la lame pour frapper les assassins avec le manche. Puis quelques projectiles "empruntés" à sa sœur pour éviter que les autres ne donnent l’alerte ou ne s’en prennent à des innocents. L’effet de surprise avait plutôt bien réussi son coup… mais pas le temps de se faire piquer par la fierté. Il ne devait et ne comptait pas tuer : il avait retenu la leçon depuis Terre-4. Il se contenta donc de s’assurer que tous les ennemis soient hors d’état de nuire. Une fois ceci fait, il se chargea de mettre à l’abri les otages. Il était tellement concentré qu’entendre une voix dans son communicateur le fit sursauter. Un rapport de la situation était demandé… il entendit la voix de Jason dans son oreille puis celle de sa sœur, près de lui.
Tout semblait se passer comme sur des roulettes : la rouquine et le casque rouge avaient réussi à libérer les otages de leur côté grâce à une diversion plutôt originale et signée de la main d’un membre de la Bat-Family, cela ne faisait pas l’ombre d’un doute. La ruse et l’ingéniosité étaient presque le second symbole de cette équipe, après l’obscurité et la discrétion. Le brundinet se recentra rapidement sur l’instant présent et détourna le regard en cachant un léger sourire lorsque sa grande sœur le félicita : il s’était bien débrouillé. Mais ce n’était pas fini. Il restait encore des ennemis à vaincre et des innocents à sauver. Une fois en hauteur, le constat ne pouvait qu’être fait : il y avait bien plus d’assassins là-bas. Mais beaucoup plus de failles : ils étaient bien trop confiants et fiers, ne se doutant visiblement pas que leurs camarades avaient été mis hors d’état de nuire. S’ils agissaient de concert encore une fois, ces hommes seraient vite éliminés et les otages libérés.

« Regarde : ils ne sont pas aussi alertes que nos premiers adversaires. Ils ne savent pas et pensent pouvoir compter sur eux pour éliminer des otages si quelqu’un intervenait, signa le jeune homme en tournant son regard vers sa sœur de cœur. Est-ce que tu aurais des grappins ou quelque chose du genre ? Je pense que nous pourrions, si nous sommes assez synchros, les ligoter afin de permettre aux civils de fuir. Après tout, ces derniers sont presque allongés à même le sol pour que les assassins puissent les décapiter en cas d’attaque. Mais si nous piégeons tous ces ennemis qui se tiennent debout, nous pourrons les désarmer et libérer les otages. Qu’est-ce que tu en penses, grande sœur ? » demanda-t-il d’un air assez peu sûr de lui, craignant que son plan ait une faille et que celui se retourne donc contre les otages et eux.:copyright: 2981 12289 0

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La voix de Jason resta un long moment sans réponse, car Bruce devait lui aussi se concentrer sur autre chose. Alors que l'équipe qu'il avait dépêché au pont se débrouillait plutôt bien – de ce qu'il entendait – lui était occupé à contre-carrer d'autres plans de la Ligue des Ombres à l'extérieur de Gotham. Un craquement sonore sous son poing lui indiqua qu'il avait fracassé le bras de son adversaire de l'instant ; ce son écœurant était satisfaisant, car il allait permettre au Chevalier Noir de s'accorder un répit, bref mais nécessaire.

Il retira la pointe empoissonnée fichée dans son gant gauche, et par précaution, s'injecta aussitôt un antidote capable de résister à la plupart des toxines terrestres. Il valait mieux être excessivement prudent, comme à son habitude, plutôt que de risquer de se donner un désavantage pouvant le mettre inutilement en danger par la suite. Il fit quelques pas dans la pièce où il se trouvait, avant de laisser son regard tomber sur un ordinateur.

« Bien reçu. Je reprends le contact d'ici quelques instants. »

Il se plongea dans la base de données de l'ordinateur, fouillant les moindres dossiers à la recherche de ce qui l'intéressait. Batman savait ce qu'il cherchait, bien qu'il n'en connaisse pas le nom exact : la Cour avait déjà procédé ainsi jadis, et il n'était pas étonnant que la Ligue leur emprunte cette idée. Dès qu'il avait su que c'était l'idée initiale, le Chevalier Noir avait foncé et établi un plan rapide et efficace. Il avait envoyé son groupe au pont, là où la Ligue tentait de faire diversion, pour lui-même faire diversion et atteindre le QG de la Ligue à Gotham.

Et il avait réussi, au moins cette partie-là. Maintenant, cela dépendait aussi des autres. Si sa mission était un succès, il fallait encore que les autres parviennent à le faire aussi de leur côté.

« La Ligue... Hmm. Cela ne ressemble pas aux méthodes de Ra's. Il peut donc s'agir aussi bien de Talia que de Nyssa. »

Il réfléchissait à voix haute, prêtant une oreille distraite aux communications en provenance de ses alliés. Il continuait de fouiller, méthodiquement, tout en réfléchissant aux nombreuses implications que tout cela soulevait. Les disciples du Démon avaient visiblement donné beaucoup, et utilisé beaucoup de ressources, pour garder leur repaire secret, tout en maintenant une attaque importante sur la ville.

Il paraissait toutefois presque trop facile, pour Bruce, cette façon d'avoir pu pénétrer dans le QG de la Ligue sans que des assassins d'élite n'interviennent. Il avait eu quelques contacts, était passé sur les corps inanimés de plusieurs adversaires, mais rien de plus. Finalement, alors qu'il entendait ses disciples poursuivre leur lutte, il s'immobilisa. Un dossier venait d'apparaître sur l'ordinateur, intitulé Recrutement.

Il l'ouvrit rapidement, et constata avec regret que ses soupçons étaient confirmés. Il y avait là quelques vidéos, des dossiers, et des documents. Il copia les données, les transféra aussitôt sur le bat-ordinateur... puis détruisit la machine.

« J'en ai terminé là où je suis. J'espère que vous avez réussi à régler la situation de votre côté, car il est probable qu'un contingent d'élite se dirige vers votre position et n'attaque le SWAT. »

Batfamily &
Allies

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« Je veux que tu me fasses un beau strike. ». Pour toute réponse, la jeune justicière effectua un salut militaire, sourire carnassier accroché à ses lèvres rouges. Un bon strike, elle pouvait faire. Du moins l'espérait-elle. Ce fut donc confiante qu'elle combla en courant les mètres qui la séparait de la grue. A son pied, elle leva son regard vers la haute structure, discernant à peine la cabine avec le brouillard. Ses doigts attrapèrent le grappin à sa ceinture et Barbara ajusta sa trajectoire avant de faire feu. En quelques secondes, elle fut accrochée à la paroi glissante du petit habitacle carré. Ouvrant la porte de ce dernier, elle se glissa tant bien que mal à l'intérieur. Face aux boutons, elle hésita un instant et examina ce qui se trouva sous ses pieds. Étant cependant pressée par le temps, elle commença à appuyer un peu sur tout jusqu'à finalement mettre en marche la machine. « C'est parti » souffla t-elle en enroulant ses doigts gantés sur la manette. Après deux ou trois à-coups qui provoquèrent un bruit de métal rouillé qui lui déchira les tympans – et qui réussit à créer la distraction si attendue - , la rouquine commença à balancer la boule au plus près du sol. Dents serrées, elle calcula du mieux qu'elle put son coup et rafla plusieurs de leurs ennemis. L’opération, elle la recommença autant de fois que possible. Bientôt cependant ses cibles furent bien trop près de la grue et elle dut renoncer à son moyen créatif de combat – mais non sans avoir été assurée de l'état de son père.

Ce fut donc soulagée qu'elle lâcha les commandes, et sortit comme elle était rentrée : avec un peu de gymnastique. Maintenant, il ne lui resterait plus qu'à descendre retrouver le sol, son partenaire et leurs adversaires. « Red Hood, tout va bien. On a sauvé la moitié des otages. Pas de blessés ni de morts pour l'instant. Et de ton côté ? Vous allez bien ? ». « Impeccable » déclara Batgirl en envoyant valdinguer d'un coup de pied l'assassin qui avait tenté de la faire descendre un peu trop rapidement en lui attrapant une cheville. Pendue par ses mains, Barbara usa de la seule force de ses bras pour reposer ses pieds sur la surface métallique. Mais si ce ninja rata son coup, le suivant réussit là où son compagnon avait échoué. Yeux grands ouverts derrière les lentilles de son masque, Barbara chuta sur le dernier mètre et s'étala au sol, écrasant dans son malheur les trois personnes qui avaient eu la malchance de se trouver en dessous. L'impact lui coupa toute respiration et la justicière fut rouler sur son ventre pour se mettre à genoux puis debout. Mentalement, elle fit l'état de son corps. Tout semblait à sa place et aucune douleur aiguë ne lui laissait supposer une fracture nette. Probablement serait elle un peu bleue et violacée sous ses habits pendant quelques jours. Rien dont elle n'avait pas déjà l'habitude. Pour bonne mesure, elle décocha cependant un coup de coude à l'assassin qui avait provoqué sa chute lorsqu'il arriva dans son dos, les mains déjà tendues dans sa direction.

Se remettant debout, la jeune femme fit volte face et jeta quelques bombes fumigènes dans les environs. Cette distraction n'allait guère durer que quelques secondes avec des adversaires aussi bien entraînés. Mais ces quelques secondes lui permirent de retrouver Jason au milieu du chaos. De justesse, elle évita d'ailleurs la lame de son épée, passée un poil trop près de son visage à son goût. La chirurgie esthétique de front, très peu pour elle. Pendant quelques minutes tout ne fut que poussière, cri de rage ou de douleur et échange de coups. Batgirl utilisa tous les moyens en sa possession pour parsemer les rangs de la Ligue, y compris sa propre lame qu'elle mania essentiellement d'une main pour contrer les attaques de ses adversaires et leur coller une bombe électrique sur le corps de l'autre main. Voilà qui allait les endormir pendant quelques heures. La jeune femme avait spécialement conçus ces bébés pour être non létal. Mais malgré tout, la charge restait assez puissante pour envoyer n'importe qui au tapis.

« J'en ai terminé là où je suis. J'espère que vous avez réussi à régler la situation de votre côté, car il est probable qu'un contingent d'élite se dirige vers votre position et n'attaque le SWAT ». Évidemment les mauvaises nouvelles n'arrivaient jamais seules. « On y est presque » informa t-elle. Presque oui mais pas encore tout à fait là. Car si les rangs s'étaient éclaircis, il en restait encore. Sans compter ceux qui trouvaient encore la force de se relever. Dans d'autres circonstances, elle aurait admirée leur combativité. A ce moment précis cependant, cela ne faisait que grandement l'agacer. « Derrière toi Hood » hurla t-elle à un moment à la seule attention de Jason lorsqu'un assassin tenta de le prendre en traître. Plus qu'un petit effort, ils y étaient presque !

Pando

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Tu ne te souviens pas de la dernière fois où le combat a été aussi rude. Entouré d'assaillants, une seule seconde de distraction pourrait te coûter la vie. Un coup par ci, un coup par là, mais cette maudite troupe ressemble beaucoup trop à une hydre à ton goût. Couper une tête et en voilà deux autres qui repoussent. Le problème, c'est qu'en refusant de les tuer, le risque qu'ils se relèvent et retournent à l'assaut est très très élevé. Un désavantage qui se lit aisément dans le schéma d'affrontement qui se dessine sur le pont, mais auquel tu te tiens quand même. Par chance, Barbara parvient à te rejoindre rapidement – oups, désolé pour le coup de lame mal calculé – et à alléger les ruades contre toi. Dos à elle, vous vous partagez les combattants pour un maximum d'efficacité. Ne rien lâcher. Ne pas abandonner. Malheureusement, à deux, la tâche est plus ardue que prévue. Tout en étant paradoxalement... trop facile ? Non, attention, tu ne minimises pas leurs capacités ni la douleur de tes muscles trop sollicités, mais tu sais reconnaître les différents rangs de la Ligue des Assassins, et ceux que vous êtes en train d'affronter, sont ni plus ni moins de la chair à canon. Désorganisés, déboussolés dans les contre-attaques, aucun doute qu'il s'agit là des plus jeunes recrues. Ceux qui seront sacrifiés pour permettre aux autres d'atteindre un but plus grand. Ce qui est à la fois un soulagement et un constat horrifiant. Vous parvenez à prendre le dessus à force de persévérance, mais ce que vous êtes en train de combattre n'est que la première vague. Et la plus faible. Quand viendra le moment de vous frotter aux meilleurs soldats, il est peu probable que deux soit un nombre suffisant pour en venir à bout. Sans vouloir être pessimiste, hein. « Restez tous sur vos gardes, nous n'affrontons pour l'instant que les plus faibles de l'organisation. » Ce qui, chez la Ligue, est loin d'être synonyme d'inefficacité. Loin de là. Mais votre avantage est de pouvoir exploiter certaines de leurs faiblesses, celles qui n'ont pas encore eu le temps d'être effacées lors d'entrainements éreintants. Et d'ailleurs, c'est toi-même de peu que tu évites d'être embroché. Bordel. Merci Barbara pour son œil attentif.

Après quelques minutes qui te paraissent être une éternité, vous finissez enfin par nettoyer complètement le pont. Pile à temps avant l'arrivée du SWAT, dont tu entends déjà les véhicules se frayer un chemin jusqu'à vous. Gordon et ses hommes ont réussi à évacuer les derniers civils, ce qui vous laisse la voie entièrement libre pour affronter le commando d'élite, tout en protégeant les agents du SWAT du mieux que vous pourrez. L'affrontement risque d'être musclé. « Batman, est-ce que t'as trouvé autre chose ? Tout ça, j'ai l'impression que c'est une diversion pour pouvoir accomplir tranquillement un but plus grand encore. L'ambition de Talia est beaucoup trop titanesque pour se contenter d'aussi peu. C'est pas logique tout ça. » C'est vrai, après tout, pourquoi se contenteraient-ils d'un pont, d'une prise d'otages, et de la destruction de quelques bâtiments ? La Ligue ne sort jamais de l'ombre pour de minimes objectifs, et là, très franchement, tu ne parviens pas à mettre à jour leurs véritables intentions. En espérant que Bruce soit plus chanceux que toi. Même si connaissant Talia – ou Nyssa, mais intimement, ce n'est pas vers elle que ton instinct se tourne – t'es prêt à parier que tout sera révélé en temps et en heure. En espérant qu'il ne soit pas trop tard. « On est prêts pour la seconde vague. Black Bat, Dayazell, quand vous en aurez terminé, rejoignez-nous le plus rapidement possible, on va avoir besoin de renfort. » Parce que le SWAT est là. Tout comme l'élite de la Ligue. Après une profonde inspiration, tu te tournes vers Barbara « J'espère que t'es pas déjà fatiguée. » Le second round vient d'être lancé. Et la route jusqu'au boss final est encore longue.

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Tu étais rassurée de savoir que Batgirl et Red Hood allaient bien. Vous aviez sauvé une partie des otages, mais c'était loin d'être terminé. Il restait toujours des civils à sauver. Alors que vous observiez vos ennemis, c'est Aspen qui trouva un plan. Les assassins qui surveillaient les deux autres groupes d'otage étaient trop confiants. Pas assez attentifs. Ils ne pensaient pas pouvoir perdre et ne prenaient pas la peine d'être aussi prudents que leurs camarades. C'était en effet une aubaine pour vous ; mais pas question de penser que ce serait aussi facile que ça en avait l'air et de baisser sa garde. Non. C'était une erreur à ne pas faire. Mais... Ce plan pourrait marcher.

« C'est un bon plan. J'ignore cependant si nous aurons le temps de les désarmer, mais nous aurons au moins le temps de mettre à l'abri les civils pour combattre sans avoir à les protéger. Allons-y. »

Tu écoutais Jason et tu en venais à la même conclusion.

« Oui. Ils sont moins prudents, plus confiants. Ils nous sous-estiment. »

Tu sortais un grappin de ta poche et le tendais à ton petit frère. Il fallait être synchronisés et surtout, rapides. C'était largement dans vos cordes. Tu t'éloignas d'Aspen pour te mettre en position, sortant un grappin à ton tour. Tu respirais doucement, te concentrant. Tu te sentais bien, malgré la situation. Te battre dans ta ville, dans ton monde, aux côtés de ta famille... Cela te faisait du bien, vraiment. Tu échangeas un regard avec ton frère et à présent, votre plan se mettait en place. Le grappin s'accrochait à un surface et tu le suivais, entourant les assassins et les ligotant. Tu pouvais lire la surprise dans leur corps, ils mettaient plus de temps à réagir que les ennemis que vous aviez éliminé. Faisant confiance à Aspen pour se débrouiller, tu profitais du calme pour aider les otages à se mettre à l'abri. Rapidement, tu évitais une épée, protégeant un ouvrier en le plaquant au sol. Alors que d'autres otages venaient aider l'ouvrier, tu sortais rapidement l'épée donnée par Jason et contrait une autre attaque. Tu le remerciais mentalement alors que tu contre-attaquais. Ils tentaient de t'encercler, c'était loin d'être un problème pour toi. Bon, un petit, certes. Tu t'inquiétais un peu pour Aspen, mais tu ne pouvais l'aider pour l'instant. Une parade par-ci, un coup de pied dans le tibia d'un autre, ils semblaient cependant se relever à chaque coup. Tu ne laissais pas transparaître tes pensées (ou essayait le plus possible, en tout cas.)

« Presque. Les otages sont en sécurité mais on a toujours quelques problèmes avec les preneurs d'otage. Ce sera rapide réglé, on arrive bientôt. Tenez bon. »

Tu observais leurs gestes et ainsi, tu évitais chacun de leurs coups. Aucun ne pouvait te toucher mais toi oui. Tu esquivais et attaquais, tes gestes ressemblant à une véritable danse dont tes adversaires ne connaissaient aucun pas. Tu te baissais, balayant un ennemi avant de l'assommer avec ton épée, puis tu roulais par terre en évitant un coup d'épée pour finalement retourner celle-ci contre son propriétaire. Tu reprenais ton souffle une fois les ennemis terrassés. Tu te tournais vers Aspen, remarquant un assassin l'attaquant par derrière. En quelques secondes, tu étais à ses côtés et le repoussais d'un coup d'épée, avant de l'assommer avec le manche. Tu vérifiais qu'Aspen allait bien.

« On a terminé ici. On arrive. »

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Jeu de dupes« Le plus important, c’est libérer les otages. Ces hommes ne sont pas dangereux, en tout pas assez attentifs pour représenter une réelle menace. » répondit presque automatiquement le jeune homme avec ses mains.

C’était certes une réponse un peu froide, mais il restait tout simplement concentré sur la situation présente, chose apprise au sein de la Ligue, de leurs ennemis, et chose qui se révélait bien sûr très utile. Chose que ces adversaires n’avaient visiblement pas retenue. Aspen n’avait rien à ajouter à cette réponse et s’empara du grappin que sa sœur lui tendit. Il s’éloigna rapidement, le pied léger et discret : la synchronisation, ce n’était évidemment pas quelque chose qu’il fallait prendre à la légère… tout était question de calcul, de rythme et de confiance. Un peu comme la danse. Et l’apprenti héros n’avait donc aucun doute ; Cassandra était une danseuse de ballet, après tout. En plus d’avoir été entraînée plutôt durement dans son enfance. Ils sauront s’accorder et agir en harmonie. Il le savait et il le sentait.
Aspen échangea un regard avec la jeune femme et le plan s’exécuta dans la seconde qui suivit : les deux grappins s’étaient élancés dans le ciel en même temps et la gestuelle fut presque jumelle. Ils s’accrochèrent, chacun son groupe d’assassins ligotés, immobilisés et maintenant incapables de menacer la vie des otages. Le jeune homme ne parlait pas, mais vous imaginez bien qu’une bande de civils dont l’existence ne tenait qu’à un fil, comprenaient très bien que ce silence voulait dire « Il faut vous mettre à l’abri » et le brundinet prit même le temps de les guider en lieu sûr. Bien entendu, blessés dans leur égo, les preneurs d’otages tentèrent, après s’être extirpés du grappin, de prendre leur revanche… en traître.
Un des ex-otages signala cette attaque sournoise, ce qui évita au garçon de se faire poignarder dans le dos. Il se retourna en s’abaissant, criant un unique « Baissez-vous ! » aux civils, esquivant les lames vengeresses et assénant un coup de pied au sol pour faire perdre l’équilibre à ses adversaires et permettre aux innocents de s’enfuir pour se mettre à l’abri. Bien sûr, le corps à corps n’était pas la spécialité du jeune justicier et il devait donc s’éloigner au plus vite de ses ennemis s’il voulait gagner un avantage certain sur ces derniers. Il fit donc et s’écarta des hommes de la Ligue.
La tête aux boucles brunes réfléchit rapidement et sortit quelques fumigènes : le meilleur moyen d’aveugler des assassins un peu trop confiants et maintenant furieux d’avoir vu cette même confiance réduite en cendres. Ils étaient improvisés, fabriqués à la main (et pas empruntés à Cassandra) ; la fumée fut donc plutôt légère, mais piquante et urticante. Distraits par des yeux brûlés, larmoyants et par la peau qui démange, la majorité des assassins furent bien vite mis au tapis en quelques coups bien placés et calculés. Malheureusement, tous n’étaient pas des têtes brûlées et c’est ainsi que le jeune homme manqua de peu de se faire attaquer, encore une fois en traître. Quelle chance que sa grande sœur ait remarqué cet ennemi, sinon… sinon, il aurait probablement été éliminé sans autre forme de procès. Ce n’était pas fini, bien sûr. Aspen l’avait entendu dans son communicateur pendant qu’il s’occupait des otages et de ses adversaires. À présent, Cassandra et lui allaient rejoindre Jason et Barbara.:copyright: 2981 12289 0

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Il sortit juste à temps.

A temps pour échapper à l'explosion, pour se mettre à l'abri de la déflagration et s'assurer qu'il ne serait pas blessé. La planque de la Ligue était piégée, et s'il l'avait pressenti, s'il l'avait redouté, il se rendait compte qu'il avait été légèrement imprudent et qu'il avait sous-estimé le danger. Heureusement pour lui, et pour Gotham, il avait été réactif et s'en tirait indemne ; restait maintenant à partir le plus vite possible pour rejoindre ses alliés et partager avec eux les informations précieuses qu'il avait récoltées. Des informations qui ne devraient pas avoir d'incidence sur leur situation actuelle, mais qui pouvaient jouer un rôle majeur dans la suite des événements.

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Pendant ce temps, sur le pont, le GCPD était en ébullition. Le SWAT, sur place, était sorti toutes armes dégainées, prêtes à l'emploi, avant de s'apercevoir que quatre justiciers s'occupaient des assassins de la Ligue des Ombres. Le commissaire Gordon s'était précipité à leur rencontre, les stoppant et leur intimant d'attendre la suite des événements avant de faire quoi que ce soit : une mesure intelligente, quand on savait à quoi on avait affaire. Le vieux loup connaissait assez l'ennemi pour savoir qu'envoyer d'autres soldats n'aiderait pas.

Toutefois, si les quatre justiciers parvenaient à gagner du temps, à libérer les otages et à éliminer un par un les assassins, les choses se corsèrent radicalement quelques instants plus tard : des fumigènes explosèrent près des véhicules de police, et aveuglèrent aussitôt les policiers, les forces spéciales et les quelques otages qui étaient parvenus à les rejoindre. De la fumée s'élevèrent alors des cris de douleur et des râles d'hommes et de femmes mourants sous les coups d'un adversaire impitoyable, et lorsque la poussière se dissipa, il ne restait que des corps inanimés ou morts... et quatre assassins de la Ligue, armés, debout, et prêts à affronter leurs nouveaux adversaires.

L'un d'entre eux se mit à bouger, puis désigna les quatre justiciers :

« Mort aux chauve-souris. Mort à Gotham ! »

Puis, d'un mouvement fluide et uni, ils s'élancèrent en direction de leurs cibles, cherchant à les empêcher de mener leur plan à exécution.

**

De son côté, le Chevalier Noir avait fait un choix, et il sentait à chaque seconde qui passait qu'il risquait de le regretter. Il avait découvert des informations concernant la Ligue et ses activités, et il savait que ce qu'il se passait sur le pont n'était qu'une distraction ; Jason le lui avait confirmé. Mais que faire, alors qu'il entendait et savait ce qu'il se passait là-bas ? Les quatre nouveaux adversaires étaient plus forts, plus dangereux, et plus rapides. Ses disciples allaient probablement devoir se battre de toutes leurs forces, et ça risquait de ne pas suffire.

Mais il avait quand même fait son choix, car malheureusement, il devait voir plus large, plus grand. Aussi, au lieu de prendre la direction du pont, Bruce s'était dirigé vers un autre lieu de Gotham, vers une des stations de métro de la ville, en espérant prendre de vitesse celui ou celle qui dirigeait les assassins dans un nouveau plan terroriste : se servir du métro pour faire exploser une bombe en plein cœur de la ville.

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Jeu de dupes

Avec un dernier grognement, l'assassin qu'elle tenait par le col s'effondra, définitivement sonné après plusieurs coups d'une main gantée en plein visage. Distraitement, Barbara secoua cette même main tâchée de rouge pour disperser la douleur qui commençait à se focaliser sur les jointures de ses doigts. Malgré les protections, la jeune femme savait très bien que ses mains seraient rouge, abîmées et craquelées pour enfin devenir bleue, noire ou violacées au cours des prochaines heures. Mains sur les hanches, elle profita de ce petit moment de calme pour souffler quelques secondes et calmer les battements effrénés de son cœur dans sa cage thoracique. « On est prêts pour la seconde vague. Black Bat, Dayazell, quand vous en aurez terminé, rejoignez-nous le plus rapidement possible, on va avoir besoin de renfort ». Malgré son statut de leader de la soirée, elle laissa Jason donner les prochains ordres et fit un tour parmi les corps allongés aux seuls. Elle récupéra rapidement ce qui pouvait l'être comme quelques bombes fumigènes, petits couteaux ou autres objets qu'elle jugea utile. Ce qu'elle trouva, elle le partagea avec son coéquipier et mêmes quelques agents du SWAT qui avaient eu l'idée de venir à leur rencontre, après avoir reçu un nouveau commandement de la part de son propre père. « J'espère que t'es pas déjà fatiguée ». Un léger rire remonta le long de sa gorge. « Non, je peux faire ça toute la nuit » souffla t-elle simplement,au moment où les deux plus jeunes membres de leur groupe les rejoignait.

Avant que la situation ne change à nouveau, ils n'eurent pas à attendre longtemps. Et pourtant, lorsqu'elle découvrit le spectacle macabre qui s'étendait presque à ses pieds une fois la fumée dissipée, elle eut envie d'avoir attendu encore un peu. Pendant quelques maigres secondes, elle resta stupéfaite. Son regard émeraude se posa sur les corps mutilés, étendus là, les visage figés dans une expression d'horreur et de douleur. Mais après tout ce qu'elle avait vu et vécu, ici ou sur cette autre Terre, Barbara n'était plus choquée. Juste attristée de voir des vies humaines si inutilement gâchées pour la folie d'un seul homme. Ou d'une seule femme. La folie des grandeurs, le despotisme.. autant de choses dont elle ne comprenait toujours pas l’intérêt. « Mort aux chauve-souris. Mort à Gotham ! » s'écria l'un des assassins auteur du massacre dont elle était la spectatrice. La menace aurait pu paraître risible. Quatre assassins contre quatre justiciers et encore quelques policiers ou agents du Swat armés jusqu'aux dents. Mais Barbara n'eut vraiment aucune envie de rire. Ils venaient de tuer ou mettre hors d'état de nuire les trois quarts de la force d'attaque du GCPD. Comme ça, en quelques secondes. Commando d'élite, c'était assurément vrai. Dans un coin de sa tête, elle remercia cependant le Dieu en lequel elle ne croyait pas de ne pas compter son père parmi les victimes.[color= « Restez derrière nous et ne tirez que si vous avez une occasion de tir claire » [/color] leur commanda t-elle. Batgirl ne tuait pas mais elle savait pertinemment qu'elle ne pouvait pas empêcher ces hommes et ces femmes de le faire. Elle ne pouvait pas contrôler les actions des autres. Alors autant les encadrer autant que faire se peut. « Quant à vous, un chacun et ne lâchez rien » ordonna t-elle au reste de sa famille élargie.

A peine eut-elle le temps de finir de prononcer ses mots que les assassins étaient sur eux. La jeune femme avait cependant anticipé leur avancée et lança au moment même où il bondissait une bombe électrique dans la flaque d'eau où ils avaient eu le malheur de marcher. La décharge bleue illumina l'espace le temps d'un instant. Si cela ne les sonna pas – trop habitués à la douleur , ils ralentirent suffisamment l'allure pour permettre à tout le monde de se préparer plus amplement à l'assaut qui allait leur tomber dessus. Et ce dernier fut brutal. Le choc que fit l’assassin qui avait décidé de la prendre pour cible avec son corps fut si violent qu'elle en tomba presque à la renverse. Pour autant, elle ne lâcha rien et dents serrées, yeux plissés, elle le repoussa de toutes ses forces. L'adversaire utilisa sa propre force contre elle pour se projeter dans les airs et essayer de lui donner un coup de pied au visage. Mais Batgirl n'était pas née hier et bien entraînée esquiva l'attaque et les suivantes. Elle fut presque surprise lorsque son assaillant lui attrapa la cape et tenta de l’étouffer avec. Avant que cela ne lui coupe la respiration, Barbara relâcha cependant les clips qui la maintenait en place et l'objet se détacha de son col. Surpris, l'assassin fut empoté par sa propre force et ne vit arriver que trop tard le coup de pied retourné qui le faucha en plein visage. Un point pour elle et zéro pour lui.

Loin d'être déstabilisé pour de bon, l'adversaire grogna et chercha à la couper en deux avec des coups sauvages. Grâce à sa propre lame et ses gantelets, elle réussit à éviter les coups. Du moins suffisamment pour ne pas mourir comme ça. Malgré tout, une des lames réussit à transpercer le kevlar pourtant hautement résistants de sa tenue et à lui entailler la peau. Oubliant la douleur dans son biceps, elle sortit son grappin dans un geste et lui tira dessus avec. Dès que l'assassin fit prit dans le fil, elle appuya sur le bouton et ramena l'homme vers lui. Projeté vers l'avant, il réussit néanmoins à retourner la situation à son avantage et Barbara dut avorter son geste sous peine de se retrouver en une très fâcheuse posture. Prenant de la distance, elle osa jeter un coup d’œil à droite et à gauche pour voir comment les autres s'en sortaient. Aussi bien qu'elle, ce qui ne voulait vraiment rien dire vu la férocité de leurs adversaires. Mais personne ne gisait encore sur le sol de leur côté donc elle prenait ça pour une bonne chose. Acculée par son propre adversaire, elle se retrouva bientôt dos à dos avec Cassandra. « On échange ? » trouva t-elle le moyen de plaisanter. Et après un léger signe de confirmation de la part de l'autre jeune femme, elles tournèrent sur elles-mêmes pour changer d'opposant. Un effet de surprise qui fut à leur avantage. Peut être que comme ça, dos à dos, protégeant l'une l'autre, elles auraient plus de chance de mettre fin à ce combat plus rapidement.

Pando

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La poignée de ton épée fermement serrée entre tes doigts, c'est désemparé que tu observes le tableau d'horreur se dessiner sous vos yeux. Fumée dissipée qui révèle une étendue de corps sans vie, étalée sur le sol dans leur propre sang. Des innocents qui ont payé le prix de la folie des autres. Des familles qui ne retrouveront pas leurs proches ce soir. Des femmes, des époux et des enfants qui pleureront la perte de ceux qu'ils aiment, sans comprendre pourquoi ils leur ont été enlevés. Fut un temps, tu laissais toujours la colère prendre le contrôle de tes mouvements, de tes combats. Elle coulait en toi comme le sang coule dans les veines, et sous son impulsion, tu as provoqué des massacres impressionnants de criminels. Mais au fil du temps, auprès de la bienveillance de Diana, tu es parvenu à la faire taire. Une haine muette que tu ne laissais s'exprimer que quand tu le voulais. Ce mal qui t'a rongé pendant des années n'était plus qu'un atout secret dans ta manche. Et ce soir, tu la sens à nouveau te consumer. Pas sa facette muselée que tu lâches sur tes ennemis comme un chien enragé, celle qui te prend aux tripes et qui te transforme en machine à tuer. T'as promis aux autres de respecter leurs règles, de te tenir du bon côté de la ligne sans flirter avec elle, mais face à ce spectacle macabre et douloureux, comment y parvenir ? Tout ce que tu veux, c'est transpercer leur chair de ta lame, entendre leur dernier souffle, et venger ceux qui ont été lâchement et injustement tués ce soir. En plus d'un combat contre la Ligue, c'est un combat contre toi-même que tu viens d'engager.

Rejoints par Cassandra et Aspen, vous voilà maintenant en nombre égal pour affronter les quatre combattants d'élite de la Ligue. S'ils voulaient te rendre fou furieux, ils n'auraient pas pu mieux s'y prendre. C'est toute ta rage que tu vas déverser dans tes coups. T'es prêt à en découdre avec ces sales enfoirés. Grâce à l'ingéniosité de Barbara, vous gagnez quelques précieuses secondes pour vous parer à l'attaque, et après avoir choisi ton adversaire, tu t'élances dans une lutte déjà acharnée. Comme tu t'y attendais, le combat est bien plus rude que tout à l'heure. Ce ne sont plus de simples disciples encore en phase de test que vous affrontez, mais les meilleurs éléments de la Ligue. Par conséquent, chaque coup porté est précieux et douloureux, destiné à tuer. Ils connaissent par cœur les points sensibles du corps humain, et ne ratent jamais une occasion de les employer à leur avantage. Et si tu parviens à esquiver quelques coups grâce à ton agilité, malheureusement, d'autres t'atteignent lourdement. Notamment un au thorax, qui te coupe la respiration pendant plusieurs secondes. De quoi encore plus échauffer ton esprit déjà en ébullition. Lassé et sur les nerfs, c'est de ta main en acier conçue par Lucius que tu frappes sur son visage. Inlassablement. Sans t'arrêter. Jusqu'à briser le prototype contre les dents de ton assaillant – pas le moins du monde perturbé par ce qui tombe de sa bouche, d'ailleurs. Bon, tant pis. La contre-attaque est rude, et malgré son affaiblissement évident, il parvient à te projeter contre un véhicule. Aie. Ton dos est douloureux, et il profite de ton esprit encore étourdi pour tenter de finir le travail. « TU COMMENCES VRAIMENT A ME FAIRE CHIER TOI ! » Et après après avoir réussi à te relever sur tes deux jambes, tu viens lui asséner un coup de ton casque rouge en pleine face, tel un bélier vraiment pas content.

Tu utilises tout ce que tu as à ta disposition pour venir à bout du ninja. Le verre des vitres des voitures brisées pour entailler sa peau. Les plaques d’égout que tu lui balances de toute tes forces. Et même ton propre costume. Tous les moyens sont bons. Il faut en finir vite, le combat s'éternise et tu sens tes muscles devenir de plus en plus douloureux, tout autant que ta respiration sifflante. T'as aussi probablement quelques côtes cassées. Mais tant pis, tu continues. Et au loin, alors que tu distingues Aspen en lutte contre son adversaire, tu tentes de lui filer un petit coup de main. Cette fois, la plaque d'égout n'est pas destinée à ton ninja – de toute façon, il arrive toujours à les éviter – mais à celui du jeune garçon. Concentré sur sa tâche, celle là, il ne la verra pas venir dans son dos. Lancé de frisbee, ET BAM.

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Tout semblait si bien aller. Les otages libérés, les assassins à terre, vous aviez rejoint Batgirl et Red Hood, le SWAT était sous contrôle et ne tirait pas partout... Ta confiance en la situation fut détruite à l'instant où le fumigène explosa devant vous. Ce n'était pas une confiance totale, non... Simplement un sentiment de soulagement, de travail bien fait, on peut le dire comme ça. Tu eus l'impression qu'on écrasait ton cœur dans ta poitrine quand tu entendis les cris de douleur dans la fumée. Tu eus l'impression que ton cœur était réduit en poussière quand tu posas les yeux sur les corps au sol. Ton regard se leva lentement vers les responsables. Tu ne disais un mot, mais tu n'en avais pas besoin, ton corps parlait pour toi, comme toujours. La colère et l'horreur montaient en toi. Des larmes coulaient toutes seules sur tes joues, tandis que ses poings se serraient. Ils ne s'en sortiraient pas comme ça. Oh, non, pas question. Tu allais leur faire payer ce qu'ils venaient de faire. Les responsables fonçaient sur vous. Batgirl avait rapidement réagi, immobilisant temporairement les quatre assassins. Tu écoutais d'une oreille distraite les instructions de Barbara. Mais tu n'attendais aucun signal, tu n'attendais pas que ces monstres ne reviennent à eux... Tu attaquais en première, fonçant la tête la première. Tes joues couvertes de larmes ne t'empêchaient nullement de te battre. Elles étaient le signe de ta détermination. Tu étais déterminée à venger les morts de ce soir.

D'un coup de pied, tu repoussas l'assassin que tu avais choisi, loin de ses petits camarades. Plus rien d'autre n'importait à ce moment, rien d'autre que éliminer ce tueur. Mais il t'avait vu venir et avait réussi à se rattraper. L'instant d'après, il était sur toi, enchaînant les coups sans te laisser de repis. Il savait qui tu étais, visiblement, car il faisait en sorte de ne pas te laisser lire son corps, pour ne pas te laisser l'avantage. Tu esquivais avec la grâce d'une danseuse et contre-attaquais avec la fureur d'une jeune femme brisée. Ces meurtres t'avaient brisé. Oui, tu devrais être habituée. Mais tu ne l'étais pas et tu ne le serais jamais. Chaque meurtre auquel tu assistais te brisait encore et encore... Ils te donnaient à l'instant la force de te relever lorsque l'assassin réussit à t'asséner un coup à la tête et tu voyais flou pour le moment. Ta tête tournait légèrement, mais tu te concentras sur les sons, esquivant avec moins de facilité qu'avant. Tu glissas entre ses jambes, en profitant pour les attraper et le faire tomber. Tu secouas la tête, les idées un peu plus claires. Attrapant ton épée, tu essayas de le blesser à la jambe, mais il esquiva. Tu restas concentrée et attaquas à nouveau, souhaitant l'handicaper. Mais il attrapa ton arme par la lame, te l'arrachant en te repoussant. Ton dos heurta celui de quelqu'un. Batgirl. Elle proposa un échange. Elle blaguait, tu le savais, mais tu n'avais pas le cœur à rire.

« Oui. »

Et puis vous échangiez de place. Tu te confrontais à l'adversaire de ton ancienne (peut-être toujours actuelle, au fond) mentor. Vous alliez rester dos à dos, pour mieux vous défendre contre ces adversaires très puissants. Trop puissants.

« Si tu pouvais récupérer mon épée, Batgirl, ça m'aiderait. »

Tu esquivais un coup, te prenant un coup dans le genou et un autre dans l'épaule. La douleur ne t'arrêtait pas et tu rendais les coups sans les compter.

« S'il te plaît. »

Même dans une situation pareille, même dans la fureur dans laquelle tu étais, tu tenais à être polie. Même si ta voix laissait transparaître ton état psychique actuel.

Codage par Libella sur Graphiorum

Jeu de dupesQui avait parlé d’un moment de répit ? Ce n’était qu’un vague concept lorsque vous vous frottiez aux hommes et aux femmes de la Ligue des Assassins. Seulement, si la paix n’existait pas face à de pareils adversaires, sachez également que la clémence ne faisait pas non plus partie de leur vocabulaire. Et même si Aspen le savait… ça lui fit froid dans le dos lorsqu’il entendit les cris de ceux qui n’avaient absolument rien demandé à personne ; ils étaient juste au mauvais endroit, au mauvais moment. Au très mauvais moment. Et ce n’était même pas leur faute.
Des cadavres, il en avait déjà vu mais savoir qu’il avait sauvé certaines de ces victimes, gisant par terre, c’était juste- c’était juste beaucoup trop douloureux. Ils étaient censés être sauvés ! Ils étaient censés être en sécurité ! Alors pourquoi le sort en avait-il décidé autrement ? Non. Non, ce n’était pas le sort qui avait pris cette décision. C’était ces quatre combattants impitoyables, ces assassins sans honneur et sans conscience. Ces monstres sanguinaires qui étaient évidemment rapides, organisés et dangereux… mais ils recevraient la punition qu’ils méritaient pour avoir agi de la sorte. Quelle idée de s’en prendre à des personnes qui ne pouvaient même pas se défendre ? C’était terriblement lâche et vilain, sournois. Le jeune homme ne se souvenait pas d’avoir appris une pareille bassesse lorsqu’il était un apprenti au sein de la guilde. Mais soit.
Il s’apprêtait à agir comme il savait si bien le faire : attaquer à distance et user de ruse pour vaincre son adversaire, sauf que- sauf que ce dernier semblait connaître les points forts et les points faibles du jeune Carlyle et ne lui laissa aucune possibilité de s’éloigner pour gagner l’avantage. Ce fut à ce moment bien précis que Aspen se fit la promesse d’apprendre à maîtriser le corps à corps pour que ce genre de situation ne lui fasse plus jamais défaut… car à présent, il se défendait plus qu’il ne se battait contre un adversaire brutal et imprévisible qui ne lui épargnait pas une seule seconde afin de pouvoir réfléchir un plan. Le combattant qui lui faisait face savait très bien ce qu’il faisait en s’acharnant sur le jeune homme. Ce duel lui rappelait beaucoup trop celui qu’il avait eu avec le double de Wally sur Terre-4 ; un adversaire imprévisible armé d’une cacophonie impossible à déchiffrer, impossible à suivre et à appréhender. C’était frustrant d’être coincé, désavantagé par une faiblesse aussi handicapante. Mais tant qu’il tenait bon, tant qu’il était encore debout et vivant, il ne donnait pas à son ennemi ce qu’il voulait : la victoire. Bien sûr, un combat qui n’avançait pas était agaçant, surtout lorsqu’on avait un avantage certain sur son adversaire et l’assassin se déconcentra alors quelques minutes- BAM.
Oh. Ça, ni Aspen ni son ennemi ne l’avaient vu venir et le jeune homme se demanda un instant quel effet cela pouvait faire de se prendre une plaque d’égout dans le dos. Il secoua vigoureusement la tête et se tourna vers celui qui avait envoyé cet adorable petit courrier et fronça les sourcils ; l’expéditeur n’avait pas l’air réussir à mettre au tapis la tête de mule qu’il combattait. Il baissa les yeux vers son adversaire qui se relevait plutôt fébrilement et le désarma rapidement tant qu’il était encore sonné.
Il n’allait pas le laisser sans aucune égratignure. Oh ça non. Avec les deux lames, il n’hésita pas une seule seconde à lacérer les yeux de ce tueur impitoyable et à l’immobiliser avec le sabre de ce dernier en le plantant dans l’une de ses deux épaules. Bon, ça c’est fait. Les yeux de la tête aux boucles brunes se tournèrent vers Jason et son adversaire. L’ex-assassin se concentra et lança son grappin en direction des jambes de l’homme qui combattait le casque rouge. Avec un peu de chance, ça devrait le tenir tranquille pour Jason puisse lui donner une bonne correction.:copyright: 2981 12289 0

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L'explosion retentit à travers chaque fibre du corps de Batman, comme si elle avait fait parti de ses propres cellules. Pendant un instant, il crut qu'il s'agissait du métro, de sa destination, et qu'il avait été trop lent et que la Ligue avait réussi à faire exploser sa bombe à cet endroit là. Il l'avait cru, et s'était senti serrer les dents de rage et d'impuissance. Mais heureusement – du moins pour lui – ce n'était pas le cas. L'explosion avait eu lieu bien plus loin, de l'autre côté de la ville... là où ses disciples se battaient avec acharnement.

**

Le Westward Bridge n'est plus qu'un souvenir, tandis que les bombes placées sous la surface du pont avaient sectionné ce dernier en plusieurs parties. Parmi tous les civils encore coincés aux extrémités, parmi les flics encore en état de se battre, parmi les spectateurs, parmi les chauve-souris, c'était l'horreur qui s'emparait d'eux. Car la Ligue ne reculait visiblement devant rien, devant aucun sacrifice, n'ayant pas la moindre limite ni pitié, pour parvenir à ses fins.

Barbara et Cassandra, efficaces, redoutables dans un duo parfaitement coordonné, étaient de véritables danseuses invincibles. Leurs deux adversaires n'avaient probablement plus aucune envie de se battre, mais pourtant, ils continuaient de les harceler. Coup après coup, ils insistaient, tentant d'accomplir la volonté de leur maître pour éliminer les chauve-souris. Avaient-ils réellement une chance contre l'héritière du Batman et la fille de Shiva ?

Red Hood et le nouveau disciple des chauve-souris se battaient avec un meilleur avantage : leur adversaire était seul, et bien qu'arme jusqu'aux dents et se battant comme un lion, il ne pouvait plus lutter à armes égales avec ses ennemis. Le duo eut tôt fait de pouvoir reprendre le dessus, et rapidement, d'acculer dans un coin du pont l'assassin qui était moins valide à chaque geste.

En quelques instants, alors que l'explosion n'avait pas entamé la résolution des chauve-souris, ces dernières avaient vaincu leurs adversaires, acculés à trois contre quatre. Affaiblis, fatigués, les assassins désespéraient de trouver une solution. Car l'ennemi semblait avoir gagné.

« Qu'il est déplaisant... de vous voir contrecarrer mes plans. »

**

De combien de temps disposait-il ? Bruce n'en savait rien, mais il pressentait que tout allait plus vite qu'il ne le voulait. A peine arrivé sur zone, les assassins de la Ligue se jetèrent sur lui, tous ensemble, dans le but clair de protéger ceux qui armaient la bombe et le métro. Mais il était hors de question de les laisser gagner, de leur permettre d'utiliser ce moyen aussi rapide et redoutable de détruire toute une partie de Gotham. Les scans du masque indiquaient, de surcroît, un appareil explosif d'une grande puissance : les dégâts seraient considérables.

Il ne pouvait se permettre d'échouer.

Alors il donna tout ce qu'il avait, comme il le faisait dès que la situation l'exigeait. Dire qu'il se retenait d'ordinaire serait faux, car il était toujours aussi efficace. Mais le Chevalier Noir, plus qu'un homme, avait la volonté la plus forte de la planète, et probablement l'une des plus inébranlables de l'univers. Il pouvait repousser douleur, fatigue, blessures et ralentissements divers pour se battre jusqu'au bout, quitte à y laisser des plumes. Et c'est ce qu'il fit. Car si de leur côté, ses alliés allaient affronter un ennemi dangereux, le Batman ne pouvait se permettre d'échouer non plus. Tout était lié.

**

Le quator de chauve-souris peut alors constater que leurs efforts, aussi forts et volontaires soient-ils, ne sont rien face à ce qui les attends. Car face à eux se dresse désormais leur ultime adversaire, parfaitement capable de les attaquer tous ensemble et de les vaincre, à elle seule.

« Oh, mes chères chauve-souris... vous auriez du me laisser tuer le détective. »

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Parer, esquiver, contre-attaquer. Batgirl rendait coups après coups. Mais même elle devait avouer qu'elle fatiguait. Mais, il lui semblait entrevoir la lumière au bout du tunnel. Car oui, eux aussi devenaient plus lents. Profitant d'un moment de faiblesse de son adversaire, elle le repoussa d'un coup de pied bien placé. « Prends la mienne » souffla t-elle, profitant de ce très court moment d’accalmie pour remplir ses poumons d'oxygène et tendre sa propre lame à Cassandra. Une seconde plus tard, son adversaire était de nouveau sur elle, toutes dents dehors comme un animal enragé. Grâce à ses deux gantelets, elle para son coup et fit glisser l'arme qu'il utilisait jusqu'au sol. L'homme déséquilibré fut obligé d'accompagner son épée sous peine de devoir s'en séparer. Elle profita de sa position vulnérable pour envoyer son genou rencontrer son visage. Sentant le dénouement proche, elle échangea une nouvelle fois de place avec Cassandra pour récupérer son assaillant initial, bien fatigué à présent. Les deux jeunes femmes procédèrent ainsi pendant quelques minutes, alternant entre les deux ninjas pour perturber leurs stratégies et attaques, se protégeant l'une l'autre. Lorsque Barbara se baissait, Cassandra utilisait l'espace à son avantage, et ainsi de suite. Finalement Batgirl envoya trois coups de pieds rapides dans le torse et la partie médiane du corps humain. Souffle coupé – et bijoux de famille malmené -, l'assassin bascula vers l'avant. La trentenaire en profita pour coincer sa gorge dans le creux de son genou. D'un mouvement sec, elle ramena sa jambe vers l'avant faisant définitivement chuter son adversaire. Un dernier coup de poing au visage suffit à le mettre définitivement hors d'état de nuire.

Avant qu'elle ne puisse se retourner pour aider Cassandra à mettre l'autre assassin au sol – en supposant que la jeune femme avait besoin de son aide - , une explosion retentit. Sous ses bottes, le sol trembla fortement. Si fortement qu'elle en perdit l'équilibre et tomba rudement sur les genoux alors qu'un épais nuage de fumée se soulevait et venait les envelopper. Lorsqu'il se dissipa, Batgirl put découvrir qu'une partie du pont avait disparu, emporté. Dans l'intimité de son esprit, elle jura. Cette destruction, elle la prenait comme un échec personnel. Peut être aurait-elle du après tout s'assurer qu'aucune bombe n'était activée dans les parages. Bien sur, elle ne pouvait pas savoir. Mais elle aurait du le prévoir ! Ce n'était pas la première fois après tout qu'elle se battait contre la ligue des assassins et ses membres. « Qu'il est déplaisant... de vous voir contrecarrer mes plans » susurra une voix bien connue de tous. Appuyant son poing au sol, Barbara se remit sur ses pieds. Ce qui était déplaisant... c' était de la voir elle. Malgré tout, la rouquine ne pouvait s'avouer surprise. Talia trouvait toujours le moyen de se rendre à Gotham City.

« Oh, mes chères chauve-souris... vous auriez du me laisser tuer le détective ». Batgirl laissa échapper un son moqueur. « Franchement, ton obsession avec Batman devient vraiment ridicule » siffla t-elle. Enerver Talia ou la ridiculiser n'était jamais une bonne idée mais il fallait bien quelqu'un pour lui dire les choses comme elles étaient. Dans son honnêteté brutale, c'était ce que faisait Barbara. La rouquine voulait bien parier tout son argent que la motivation principale de Talia n'était ni Gotham ni les plans que la ligue pouvait avoir pour la ville. De toute façon, Talia allait se contenter de rire un peu en la traitant d'idiote, drapée dans sa fierté comme Jules César dans sa toge. A force, ils finissaient tous par savoir comment elle fonctionnait. Cette femme était l’allégorie même de la femme blessée. La vengeance n'était jamais très loin dans son esprit. De cela Batgirl en était persuadée.

Malgré tout sa présence n'arrangeait pas leurs affaires. Fatigués, en sueur et parfois blessés, ils semblaient au bout. Elle la première. Pourtant, il allait encore falloir se battre. Pour l'envoyer jusqu'à chez elle d'un coup de pied aux fesses si puissant qu'elle ferait le trajet en volant. Barbara n'oubliait pas qu'en plus de la vipère qui se dressait devant eux, il restait encore d'autres assassins de son commando d'élite à neutraliser. Dents serrées, regard déterminé, Barbara se prépara donc à la suite des événements. Prête à en découdre jusqu'à ne plus pouvoir respirer.

Pando

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Parfait, c'est d'un sourire de satisfaction que tu observes Aspen prendre le dessus sur son adversaire après ton petit coup de pouce surprise. Tu l'aimes bien, ce petit. Il a traversé l'enfer, mais peu à peu, il semble reprendre le contrôle sur sa vie. Cassandra fait vraiment du bon boulot avec sa réhabilitation, et tu restes admiratif de sa patience et de son implication, toi qui n'a jamais su travailler correctement en équipe. Même si dernièrement tu t'es allié à une Amazone pour combattre le crime, et pris sous ton aile quelques temps Jinny Hex, il y a encore pas si longtemps, jamais tout ceci n'aurait été envisageable. Loup solitaire qui a toujours eu beaucoup de mal à se plier aux ordres et aux règles. Ce n'est pas Bruce ou Barbara qui démentiront d'ailleurs cet état de fait. T'as fait des progrès, t'as appris de tes erreurs, tout autant que de l'enseignement des autres, et tu sais qu'Aspen en viendra là lui aussi. Il y a beaucoup d'espoir pour son avenir, et tu as hâte de le découvrir de tes propres yeux. En bon partenaire, c'est désormais à son tour de te filer un petit coup de main. Et alors que tu vois le grappin s'enrouler autour des jambes de ton adversaire, tu saisis l'occasion pour venir lui taillader les tendons d'Achille. Voilà qui devrait lui passer l'envie de se relever. Même avec toute la persévérance qu'un ninja peut avoir, impossible d'aller au-delà des règles de la science. S'en est terminé pour lui, et qu'il s'estime heureux de son sort. Pour en être certain, néanmoins, tu viens également planter la lame dans son épaule. Assez profondément pour l’handicaper encore plus, mais pas suffisamment pour que sa blessure soit mortelle.

Et puis, soudainement, le choc. Le sol tremble sous vos pieds, et tout se drape d'un nuage de poussière. Le vacarme est assourdissant, et tu n'as pas besoin d'attendre de voir tout se dissiper pour deviner ce qui vient tout juste de se passer. Des bombes ont fait exploser le pont, et si vous étiez en son centre, vous vous seriez tous écroulés avec lui. Bordel. T'es abattu, désemparé par le triste spectacle qui se dessine juste sous vos regards impuissants. Des carcasses de voitures, des amas gigantesques de béton, tout plonge dans la rivière. Et combien de victimes ? Combien encore vont payer le prix de la folie des autres ? Une folie qui aujourd'hui porte le nom de Talia. C'était donc bien elle derrière tout ce bordel. Mais dans quel but ? Juste dans une désespérée tentative d'attirer l'attention de Batman ? D'une nouvelle fois encore, essayer de l'atteindre en s'attaquant à sa ville ? Tu ne le montres pas, mais il est particulièrement difficile pour toi de lui face. Car contrairement aux autres, ce que tu éprouves à son égard n'est pas aussi catégorique que la colère. C'est à elle que tu dois ta renaissance. C'est elle qui a récupéré ton cadavre et l'a plongé dans un puits de Lazare. Elle également qui t'a entrainé, et t'a présenté à l'All Caste pour qu'ils puissent t'inculquer leur précieux enseignement. Sans Talia Al Ghul, tu ne serais pas là aujourd'hui. Et même si tu as conscience que tout ceci n'avait nul autre but que de faire de toi une nouvelle arme contre le Chevalier Noir, tu sais aussi qu'il existait une réelle affection entre elle et toi. Un lien qui s'était créé dans le chaos, et qui a trouvé son sens envers et contre tous. Tu l'as déçue en refusant d'aller jusqu'au bout de ses desseins, mais tu sais que tout comme toi, elle ne peut se résoudre à simplement te haïr. « Talia, arrête ça, qu'est-ce que tu as réellement à y gagner ? » Tenter de résonner l'ennemi n'est certainement pas la meilleure solution, mais tu ne peux te résoudre à faire autrement. Pas encore. Tu retardes l’échéance. Celle où il te faudra toi aussi l'affronter. S'il existe une minuscule chance que tu parviennes à faire raisonner en elle une bribe de votre passé, alors tu te dois de la tenter. Même si c'est désespéré. Même si c'est presque sans espoir. « Tu m'as toujours dit que tu voulais te différencier de ton père. En quoi ceci est différent ? » Tu te souviens encore des multiples confrontations entre elle et Ra's après t'avoir ramené à la vie. Il n'a jamais approuvé sa décision, mais à chaque fois, elle lui tenait tête, s'affirmant toujours un peu plus face à son paternel. Elle voulait apporter un nouveau souffle à la Ligue, mais ce que tu as vu ce soir n'a rien de différent. Absolument rien. Rongée par la vengeance, Talia suit finalement le même chemin que son père. Et s'il te faut affronter celle à qui tu dois la vie, et bien, tu le feras.

AVENGEDINCHAINS

Jeu de dupes

Tu remercias rapidement Batgirl en attrapant son arme. Au vu de ta fatigue et de ta difficulté à lire son corps, tu préférais te battre à la loyal contre ton ennemi. Tu ne demandas pas si Barbara irait bien sans son arme ; tu croyais en son jugement et si elle jugeait pouvoir se battre sans son épée, tu lui faisais confiance. Tu contrais les attaques de ton ennemi, concentrée. A la moindre ouverture, tu utilisais ton corps, visant les points vitaux avec le manche de ton épée ou tout autre membre du corps qui te permettrait de le blesser. Mais ton ennemi faisait de même... C'était comme un combat sans fin, car vous ne sentiez tous deux pas la douleur visiblement... La seule différence était que tu avais plus d'expérience que lui, même s'il semblait plus vieux que toi. Et également... Tu n'étais pas seule. Vous formiez un duo qui marchait parfaitement : Batgirl et Black Bat. Ainsi, vous échangiez vos places régulièrement : cela permettait de s'entraider et de déstabiliser l'adversaire. Finalement, alors que tu entendais derrière toi ton alliée mettre son adversaire au sol, tu profitas d'une ouverture pour frapper ton ennemi à la gorge, avant d'enchaîner avec un coup de manche derrière le genou en te glissant derrière lui avec la rapidité qui t'était propre. Tu le désarmas en lui faisant une clé de bras, le plaquant au sol. C'est à ce moment que le sol trembla. Sous le choc qui secoua tout autour de toi, tu lâchais ton ennemi et tombais en arrière. Tu oubliais où tu te trouvais, quand tu observas, impuissante, les voitures et les corps tomber vers une mort certaine. Tu n'eus pas la force de crier. Les sentiments étaient trop forts... Désespoir, tristesse, colère... Tu avais l'impression que vous perdiez un peu plus à chaque minute.

Mais tu fus arrachée rapidement à tes troubles, quand tu perçus un mouvement... Un peu trop tard, mais assez pour t'empêcher de mourir. L'assassin qui était au sol avait profité de la situation pour t'attaquer et venait d'enfoncer son épée dans ton bras. Tu le repoussas d'un coup de pied. Tu retiras l'épée et l'assommas d'un coup sec et brut dans la tempe avec le manche de l'arme. Adieu, ta belle cape. Tu posas un garot sur ta blessure, puis te relevas, entendant une voix familière... Talia Al Ghul. Tu te retournas, ramassant l'épée de ton adversaire et celle de Batgirl. Tu t'avançais vers cette dernière, lui rendant son épée en silence. Tu n'allais pas tenter de discuter avec la fille de Démon... Tu ne la connaissais pas. Ou peu, en tout cas... Tu estimais que Jason avait plus de chance de la raisonner... Même si ces chances restaient tout de même peu élévées, quand on connaissait l'entêtement propre à la famille Al Ghul. Quoiqu'il en soit, tu étais prête. Blessée, la fatigue s'insinuant... Mais cela ne t'avait jamais arrêtée et ne t'arrêterait pas aujourd'hui.

Codage par Libella sur Graphiorum

Jeu de dupesAspen ne s’attendait pas à moins venant de Red Hood : il avait beaucoup entendu parler de ses exploits (et surtout de la violence qui déplaisait à bon nombre de personnes), que ce soit directement ou indirectement. Le jeune homme n’avait aucun doute concernant les capacités de Jason : ce dernier avait connu l’entraînement des assassins, avait été formé par le Chevalier Noir lui-même et puis, c’était un mercenaire. S’il n’était pas fort, de nombreuses interrogations seraient alors sans réponse puisqu’un mercenaire est forcément un habile et féroce combattant. Son adversaire fut mis au tapis en un rien de temps et ne devrait, normalement, ne pas être capable de se relever. Un violente vibration, le bruit qui le précédait, plus rapide que l’événement en lui-même annonça la couleur… Le pont. Il avait été paré de bombes et à présent, ceux qui avaient eu la malchance de se trouver en son centre plongeaient vers une mort certaine ; si le choc violent lorsqu’ils rentreraient en contact avec l’eau ne les tuait pas tous ou dans l’immédiat, les débris quant à eux se chargeraient bien rapidement des potentiels et rares survivants. Peu de chance, d’ailleurs, qu’il y ait des survivants. Des gens qui n’avaient rien demandé. Des gens qui n’avaient absolument rien demandé ! Arrachés à la vie. Gratuitement. La vie était véritablement injuste avec certaines personnes.

« Qu'il est déplaisant... de vous voir contrecarrer mes plans. »

Cette voix, l’ex-assassin ne l’avait entendu que de très rares fois et pourtant celle-ci était restée ancrée dans sa mémoire : Talia Al Ghul. La fille de la Tête du Démon. Il en savait bien trop peu sur elle, mis à part qu’elle avait des capacités intellectuelles et un entraînement qui la rendaient redoutable au combat. C’était une femme stratège, capable de mettre en place des plans complexes et qui avait de la suite dans les idées. Il était raconté par certains anciens camarades, lorsqu’il était là-bas, qu’elle était bien plus délicate, réaliste et bien plus "douce" que son père… mais de ce que Aspen constatait et voyait, il avait de sérieux doutes. Où était donc la délicatesse dans une pareille attaque ?

« Oh, mes chères chauve-souris... vous auriez du me laisser tuer le détective. »

« Franchement, ton obsession avec Batman devient vraiment ridicule. » Entendit-il de la bouche de Barbara qui, lorsqu’il dirigea son regard vers elle, souriait d’un air moqueur.

Cette remarque n’était peut-être pas la meilleure chose à faire, mais l’apprenti héros n’allait pas critiquer la nature même de la jeune femme : elle en avait vu des vertes et des pas mûres et n’était pas, il le voyait aux traits de son visage et à sa posture, de ceux qui avaient peur du danger. Le danger était venu jusqu’à elle, l’avait très clairement marquée au fer rouge et aujourd’hui, elle semblait avoir suffisamment d’expérience pour ne plus s’en inquiéter. En tout cas, assez pour ne pas perdre son sang froid et ne pas mettre sa vie en jeu inutilement. Et puis, si des vies avaient été supprimées juste pour une histoire de rupture amoureuse- c’était tout simplement impardonnable. Les émotions poussaient vraiment les gens à des extrémités ridicules. Mais était-ce vraiment la raison de ses agissements ?
Aspen eut un léger sursaut en remarquant le garrot autour du bras de sa grande sœur : quelqu’un lui avait fait du mal ? Oui. Et sournoisement, sinon elle aurait su éviter le coup. Calme-toi, Aspen. Il inspira et expira un bon coup… il fallait rester concentré. Tous les assassins d’élite n’étaient pas à terre après tout et cette femme, en face d’eux, n’était pas une adversaire à prendre à la légère. Jason essayait de la raisonner et le brundinet saluait la tentative mais- mais quelqu’un qui ne semblait reculer devant rien, devant aucun obstacle pour accomplir de sombres desseins ne pouvait pas, en théorie, être raisonné. Il était donc prêt à se battre s’il le fallait, réfléchissant déjà à la meilleure approche pour éliminer les différentes cibles mouvantes et meurtrières qui se dressaient devant eux quatre.:copyright: 2981 12289 0

Invité Invité

De son côté, le Chevalier Noir ne pouvait que se satisfaire d'avoir réussi. Il savait qu'il avait eu l'avantage de la surprise pendant quelques instants, mais après cela, il avait du affronter tout un groupe entraîné et déterminé de la Ligue. Les assassins avaient réussi à laisser de nombreuses marques sur son armure, à le toucher assez pour qu'il se sente fatigué. Ce n'était pas si extraordinaire que cela, car en toute vérité, il lui arrivait fréquemment de sentir la fatigue et les courbatures ces dernières années. L'âge commençait à le rattraper, à avoir quelques effets... mais il pouvait repousser tout cela.

Il se dirigea d'un pas calme vers la bombe, et la désamorça en quelques instants. Il fronça les sourcils, sous son masque, étonné de voir un instrument aussi simple créer autant de remue-ménages. Certes, il avait les données, il avait stoppé cette attaque, mais ce qu'il se passait sur le pont n'était pas anodin. Ce n'était pas juste une diversion.

Il grogna.

Le plan dans le plan, la façon d'agir typique de la Ligue. Plus c'était alambiqué, plus c'était efficace, et il avait bien retenu cette leçon de son passage chez eux. Ra's n'était pas l'instigateur, c'était Talia. Mais alors, pourquoi avait-il ce sentiment que tout cela clochait ? Le but de la Ligue était-il vraiment de chercher à l'atteindre lui ? Ou alors... peut-être que le but était justement de l'occuper ailleurs, de faire en sorte qu'il reste éloigné. Pour frapper ailleurs.

Le pont. Ses disciples.

Bon sang, Talia menait l'assaut. C'était son plan, son idée, évidemment qu'elle cherchait à l'éloigner pour frapper ailleurs. Faisant volte-face, Batman courut, utilisa son grappin pour se hisser dans le ciel, puis se dirigea aussi vite que possible vers Westward Bridge. Il avait été stupide de penser qu'il pourrait contrer les vraies attaques de la Ligue de son côté, pendant que ses alliés s'occupaient de la diversion. Car la diversion, en réalité, c'était ce que lui avait affronté, et la véritable attaque était dirigée contre les autres.

Il ne serait pas surpris d'apprendre que Talia avait attendu le bon moment pour décider où frapper. C'était ce lui, il aurait fait.

**

Westward Bridge, une ruine fumante.

Et devant les quatre disciples de la chauve-souris, Talia Al'Ghul, plus déterminée que jamais à faire souffrir l'homme qui l'avait fait souffrir.

« Tu me demandes, vraiment, Jason Todd, en quoi tout ceci est différent ? Tu devrais le savoir, pourtant. Combien de fois m'as-tu confié que tu aurais aimé faire payer à Batman ce qu'il t'a fait ? Fierté masculine, fierté féminine, amour blessé, figure paternelle absente, quelle différence ? Le détective nous a dupé tous les deux, à maintes reprises... et je vais le lui faire payer. La Ligue se relève, plus forte que jamais. »

Avec ses derniers mots, les quatre disciples du Chevalier Noir purent alors constater qu'ils étaient encerclés. Autour d'eux, plusieurs assassins de la Ligue étaient apparus, prêts à en découdre. Etaient-ils des novices ? Des vétérans ? Impossible de le savoir.

« Batman n'est pas là, ce soir. Et il le regrettera beaucoup... quand je marcherai sur vos cadavres. »

Dégainant sa propre arme, un sabre magnifique et mortel, elle se jeta en avant... imitée par tous ses alliés.

Batfamily &
Allies

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Yeux plissés et silencieuse, elle laissa Jason essayer de la raisonner. Pour elle, l'entreprise était perdue d'avance. Quelqu'un qui se donnait autant de mal ne pouvait être raisonné. Mais elle applaudissait son dévouement. Après tout, toutes les options étaient bonnes à tester. Batgirl n'oubliait pas, en outre, que si il y en avait bien un capable de lui faire entendre raison, c'était bien lui. Jason et Talia avaient un lien qu'aucun d'eux n'avaient. L'assassin resta cependant sourde à toutes supplications. Elle en avait déjà trop fait. « Batman n'est pas là, ce soir. Et il le regrettera beaucoup... quand je marcherai sur vos cadavres » déclara t-elle avec une finalité à faire froid dans le dos. Comme le reste de ses disciples, elle s'élança à leur rencontre. « Restez près les uns des autres » leur souffla t-elle. Leur seule chance de s'en sortir vivant était de travailler ensemble. De se protéger l'un l'autre. Et quoi de mieux que de se placer dos à dos et créer un cercle. Privée d'épée, Barbara dégagea le bâton télescopique attachée à sa cuisse. Un gadget qu'elle avait évidemment piqué à Nightwing. Mais était-ce vraiment voler si l'homme l'avait abandonné dans la Batcave ? De son point de vue, elle ne faisait que redonner une deuxième vie à un objet à la praticité imparable. Grâce à son longueur, elle pouvait dévier les coups à bonne distance de son corps et même protéger ses coéquipiers à droite et à gauche. Sa longueur était cependant aussi son inconvénient. Elle devait faire pus attention en le maniant et mettre ses muscles déjà endoloris à rude épreuve pour maintenir sa vitesse.

Ses deux mains sur le bô, elle repoussa de toutes ses forces la nouvelle attaque de Talia. Loin d'être démoralisée, la femme se jeta une nouvelle fois en avant et appuya de tout son corps sur la défense de Batgirl. Sous pression, la rouquine ne put que serrer les dents. Barbara savait que si elle cédait, elle donnait à Talia l'opportunité qu'elle attendait pour rentrer dans ses défenses et atteindre son corps. Une chance qu'elle ne pouvait pas lui concéder. « Tu trembles ma jolie » murmura t-elle, amusée par les efforts produit par l'aînée de ce groupe de justiciers. « La ferme... » lui répondit elle entre ses dents. Brutalement, Barbara relâcha la pression. Emportée par le poids de son corps, Talia bascula vers l'avant. Son nez rencontre directement le front de Batgirl. Un coup de pied dans le ventre plus tard, la fille du démon était de nouveau à une distance bien plus raisonnable. Babs fut presque surprise de voir qu'une tactique aussi simple venait d'aussi bien fonctionner. Il fallait croire que Talia s'était sentie un peu trop surpuissante. Une erreur qu'elle ne referait probablement pas. Du moins, si elle en croyait son sourire.

« J'ai besoin qu'on me couvre deux secondes » demanda Barbara. A présent, à l'intérieur du cercle, elle pianota sur la montre connectée à son poignet. En quelques commandes, elle activa à distance le tumbler qui se trouvait dans son garage. Après tout, pour survivre, ils allaient avoir besoin d'un peu d'aide. Et quoi de mieux qu'un tank dans ce cas là ? Énorme, surpuissant, et équipé du meilleur matériel de pointe... non vraiment, elle n'avait pas mieux dans son arsenal. Maintenant, il fallait juste tenir jusqu'à ce qu'il fasse son apparition. « La cavalerie arrive » souffla t-elle en reprenant sa place dans leur petit cercle. Temps d'arrivée estimé : trois minutes.

Spoiler:

Pando

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Echec cuisant. Quelle triste déception. Autant sa réaction sans aucune nuance que les raisons de cette attaque. Bien sûr que tu as éprouvé toi aussi rancoeur et colère à l'égard de Bruce à ton réveil. Pour ne pas avoir exécuté ton assassin, mais également pour avoir repris rapidement sous son ail un autre Robin. Ta souffrance équivalait ta haine, et pendant longtemps tu t'es laissé entrainé par cette folie nourrie avidement par Talia elle-même. Mais il reste une grosse différence dans vos approches de la vengeance. Toutes les deux très personnelles et avec la même origine, cependant, toi tu n'as jamais mis en péril la vie d'autrui. Tu n'as pas embarqué qui que ce soit pour t'aider à assouvir tes desseins. « A la différence que je n'ai jamais sacrifié des innocents pour pouvoir assouvir ma vengeance. Mon combat n'engageait nul autre autre moi. » Tu ne chercheras pas à plus la convaincre, tu voulais simplement appuyer ce point là avant de t'engager dans le combat. Il n'y a plus d'espoir pour la Ligue. Plus d'espoir pour elle. C'est donc ainsi que tout se termine ? Toutes ces années à ses côtés réduites à une petite contrariété qui vient tout détruire. Faut-il en rire ou en pleurer ? « On a pas besoin de Batman pour te mettre la raclée. » Trop de certitude et de confiance en elle-même dans ses propos. Tu sais de quoi elle est capable, puisque ses techniques ont été les tiennes pendant longtemps. Tu t'es entrainé à ses côtés, et tu as appris tout ce qu'elle avait à t'apprendre. Alors qu'elle ne s'attende pas à un combat facile contre vous, vous n'avez rien de débutants, et en plus de ça, elle vous a mis très très en colère.

Peut-être qu'au moins cet échange aura permis aux autres d'avoir plus de temps pour anticiper la suite. Voilà ta seule consolation. Sabre en main, Talia s'élance contre vous, marquant définitivement la fin des négocations. Privé de ton épée qui a volé tu ne sais où, tu n'as cette fois pas d'autres choix que d'utiliser tes flingues. La main de Lucius étant hors service – oui, quel gâchis – tu ne peux donc que tirer de la gauche. Ce qui est suffisant pour couper l'élan de quelques adversaires. Une balle bien placée dans le genou, voilà qui devrait les ralentir un peu. D'abord dos à dos, vous tentez de contenir le plus gros de la troupe. Une technique qui va marcher un premier temps, mais qui risque aussi de vous enfermer dangereusement dans un espace beaucoup trop réduit. Alors épuisé du combat au corps à corps, c'est cette fois à distance, après t'être éloigné du noyau, que tu tentes de prendre le dessus. L'occasion pour toi également de surveiller les arrières de tes camarades. Debout sur le toit d'une voiture, tu gardes une vue d'ensemble du combat, et tires sur chaque ninja qui s'approche un peu trop près d'eux, pour qu'ils puissent se focaliser essentiellement sur les coups dévastateurs de Talia. Muni également de bombes fumigènes, tu les envoies à tes pieds dès que l'un d'entre eux cherche à t'atteindre, pour sauter de ton perchoir et trouver un autre endroit d'où observer la scène. Un jeu du chat et de la souris qu'ils n'ont aucune chance de gagner. Car s'ils sont déterminés, toi t'es une sacrée tête de mule.

Une couverture pour Babs ? Pas de problème. Tandis que Cassandra et Aspen la couvre ntde l'intérieur, toi tu élimines de tes balles ceux qui tentent de l'approcher à distance. Enfin, tu ne les tues pas, tu les laisses juste souffrir un petit peu par terre. « La cavalerie, j'ai jamais été aussi heureux d'entendre ça. » Bien, voilà la carte qui devrait vous permettre d'en venir à bout. Et après quelques minutes d'attente seulement, le tumbler fait son apparition sur le champ de bataille. Pile à l'heure. Colosse lourdement équipé, à la pointe de la technologie, et qui devrait vous aider à prendre définitivement le dessus. « Hé les jeunes, venez vous amuser et nous montrer ce que vous avez dans le ventre. » C'est évidemment à Cassandra et Aspen que tu t'adresses, leur offrant la possibilité de piloter le tumbler et d'éliminer tous ces rats grouillants autour de vous. Toi, t'as une affaire personnelle à mener. Alors après avoir ramassé une épée qui trainait par terre, tu retournes au cœur de l'affrontement pour te mesurer à Talia. Aux côtés de Barbara. Rejoignant leur lutte, tu enchaines des combos auxquels réponds naturellement Batgirl à chaque fois. C'est facile, parce que vous vous connaissez. Parce que vous avez lutté ensemble. Et contre ça, cette cohésion et cette complémentarité, Talia n'y pourra rien.

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Visiblement, les paroles de Jason ne décourageaient pas la fille du Démon. Pas que ça t'étonne... La famille Al Ghul était une famille de têtu. Remarque, ta famille en était une aussi. La différence, c'est que vous agissiez ensemble... Vous vous entraidez, vous vous couvrez. Un autre de vos avantages est que vos ennemis vous sous-estiment beaucoup trop. Et se surestiment. Talia pensait pouvoir vous éliminer ? Elle allait rapidement être déçue, car aucun de vous quatre ne mourrait ce soir. C'était la promesse que tu te faisais. Tu n'avais rien pu faire pour les civils, mais tu ferais en sorte d'être un soutien conséquent pour que ta famille ne subisse pas le même sort. Quand ils attaquèrent, tu étais plus que prête. La douleur, tu l'ignorais, tu la refoulais. Ton père t'avait entraîné à ça et il faut dire que ça te servait ce soir. Tu pouvais donc toujours utiliser ton bras blessé, même si tu étais plutôt ralentie. Mais pourtant, tu repoussais les assassins comme si de rien n'était, défendant Batgirl, déjà bien occupée avec Talia. Tu jetais quelques regards sur chacun de tes coéquipiers, qui s'en sortaient plutôt bien. Quelques assassins tombaient, sous les balles de Red Hood, tandis que d'autres étaient mis hors d'état de nuire par les ruses de Dayazell. Et toi, tu dansais, esquivant et contre-attaquant avec rapidité et légèreté. C'est à dire que tu visais ce qui faisait le plus mal pour les étourdir et les repousser, avant de les mettre hors d'état de nuire lorsque tu pouvais.

Cette danse fut interrompue par Barbara, qui avait besoin qu'on la couvre. Alors que toi et Aspen étaient autour d'elle pour la protéger, Jason tirait depuis sa voiture. Cette fois, c'était toi qui te retrouvais face à Talia. Tu parais rapidement son attaque, la repoussant et esquivant un coup de pied. Tu espérais que Aspen et Jason pouvaient retenir les assassins seuls. Mais tu leur faisais confiance. Toi, tu devais te concentrer sur ta nouvelle adversaire.

« Tu aurais dû accepter ton destin et devenir le garde du corps de mon père, Cassandra. »

Frustration. Tu attaquas d'abord cette fois, détournant son attention en dirigeant ton épée vers son épaule, pour envoyer ton pied dans ton genou. Mais Talia n'en était pas à sa première danse et para tes attaques, un sourire aux lèvres.

« J'en ai assez qu'on me dise ce que je dois être ou faire. Je suis qui je veux être. »

Les attaques continuaient. Batgirl était revenue vous aider ; elle avait appelé de la cavalerie. C'était assez rassurant. Tu étais toujours contre Talia et tu utilisais les techniques que tu avais toi-même inventé, mêlant danse et arts martiaux. Cela déstabilisa ton ennemie. Tu essayais au maximum de la fatiguer.

« Aspen ! »

Vous vous compreniez toujours sans paroles et ainsi, vous décidiez d'un même regard de vous battre ensemble contre Talia, en attendant l'arrivée des renforts. Quand des assassins attaquaient Aspen, tu le défendais et inversement. Le but était de déstabiliser autant que possible la Fille du Démon. Cela marcha assez longtemps pour que l'énorme renfort arrive. Tu souris à Red Hood.

« Avec plaisir. »

Tu reculas avec Aspen, laissant vos coéquipiers s'occuper d'elle. Dégageant rapidement les assassins qui se mettaient sur leur chemin, ils montaient dans le tank. Il te fallut quelques secondes pour comprendre comment cela marchait. Aspen t'aidait quand c'était trop difficile à lire. Tu attrapas les commandes, un sourire aux lèvres.

« Prenez ça, connards. »

Le tank tira une première rafale de balles non-létales, éliminant une dizaine d'assassins. Tu visais en priorité ceux qui s'approchaient de trop près de Batgirl et Red Hood. Une deuxième rafale, et puis tu passais les commandes à ton frère de cœur, lui proposant de prendre le relais. Tu faisais confiance à Barbara et Jason pour vaincre Talia. Vous, vous alliez définitivement faire le ménage dans les renforts de cette dernière.

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Jeu de dupes« Restez près les uns des autres. »

C’était le mot d’ordre et la plus sage décision était de suivre cette directive car, sans réelle surprise, la femme assassin refusait d’entendre raison et avait lancé l’assaut, suivie de ses disciples. C’est officiel : une fois cette histoire terminée (probablement pour un instant de répit beaucoup trop court, même pour Gotham), Aspen s’entraînera au close combat afin de ne plus se retrouver ainsi désavantagé et éviter de devenir un poids mort pour son entourage. Heureusement qu’il lui restait la ruse pour se battre, tout en restant à proximité de ses alliés. Chacun se protégeait, se défendait mutuellement et attaquait pour ne pas se retrouver submergé par l’adversaire qui avait pour point fort le nombre. Mais qu’est-ce que cet avantage pouvait représenter face à l’esprit d’équipe et la coordination ? Les assassins ne combattaient pas réellement ensemble et c’était là leur point faible… celui qui permettait à la petite bat-équipe de tenir tête et de ne pas connaître la défaite.
Barbara s’était retrouvée à faire face à la fille de la Tête du Démon : instigatrice de ce massacre, de cette discorde. Mais ce n’est pas parce que Talia Al Ghul était une redoutable adversaire qu’il fallait penser qu’il était impossible pour la chauve-souris rousse de repousser cette dernière. Si vous étiez de ceux qui croyaient qu’elle ne saurait lui tenir tête, vous m’en voyez navré de vous annoncer que vous aviez terriblement tort. Et si le nouveau membre de cette équipe n’était pas occupé à neutraliser et repousser des assassins avides de sang et de chair exposée à l’air de la sombre Gotham, il serait ravi de pointer du doigt l’ignorance des personnes qui pouvaient oser sous-estimer ne serait ce qu’un seul justicier qui œuvrait au sein de la ville du crime.
Changement de tactique. Mission ? Protéger Batgirl. Couvrir la jeune femme. Et tandis que Jason se chargeait d’une partie des assassins avec ses armes à feu, que Cassandra se confrontait à la fille Al Ghul, Aspen quant à lui n’oubliait pas d’exploiter ses points forts et les faiblesses de ses adversaires. Des brutes meurtrières qui ne réfléchissaient pas aux différents scénarios possibles. Il était donc plutôt facile de les faire tourner en bourrique même s’ils gardaient un avantage certain de par leur nombre. Mais quelques coups de grappins, une utilisation intelligente de l’épée dans ses mains et un peu de réflexion faisaient largement l’affaire pour les retenir et surtout pour les éloigner de Barbara. Heureusement que cette dernière était de retour sur le ring, car même si Aspen avait été capable de se débrouiller, il n’était pas tâche aisée de retenir autant d’ennemis.
Lorsqu’il entendit la voix de sa grande sœur, le jeune homme n’eut pas besoin de plus de paroles : Cassandra et lui se comprenaient très bien sans communiquer verbalement et ainsi se battirent-ils ensemble contre Talia. Des adversaires qui viennent parasiter le combat ? L’un défendait l’autre, une sorte de réflexe fort utile.

« C’est donc toi, le faible Dayazell ? »

Faible ? Non. Non, plus maintenant. Peut-être que cela faisait un peu "speech de dessin-animé pour enfants" mais sa force, c’était sa famille. C’était ses amis, son entourage proche. C’était la confiance qui lui était accordé... l’amour et l’affection qu’il n’avait jamais eu au sein de la Ligue. Il n’était plus le petit garçon fébrile qui se cachait pour survivre. Il se battait à présent. Il se battait et c’était pour une bonne cause. Les paroles de la femme assassin ne l’avaient déstabilisé que quelques secondes, l’esprit d’équipe dont ils faisaient tous preuve, eux, la déstabilisèrent un peu plus longtemps. Suffisamment pour que la cavalerie arrive comme l’avait si bien dit Barbara, environ trois minutes auparavant.
Lorsque le tumbler fit son apparition, le frère et sa sœur se frayèrent un chemin jusqu’à celui-ci pour monter à bord et neutraliser cette ribambelle de ninjas violents, sans honneur et disgracieux. Même s’il eut un temps d’adaptation, une fois le cap passé, les assassins ne firent point le poids face à cet imposant véhicule. C’était un peu comme l’un de ces jeux vidéos sur lesquels lui et Wally pouvaient passer des heures, la seule technologie qu’il arrivait à comprendre… et ce loisir lui rendait un bien fier service en ce moment même. Bam ! Nouveau score !:copyright: 2981 12289 0

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