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 crash and burn | siobhan

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John Constantine


John Constantine

independent soul

Messages : 2801
Date d'inscription : 29/07/2018
Face Identity : Matt Ryan
Crédits : dramaclubsandwich (avatar) & anaphore (signa)
crash and burn | siobhan 4yJkA2m
Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : crash and burn | siobhan 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: crash and burn | siobhan   crash and burn | siobhan EmptyVen 18 Oct - 19:02


crash and burn
L’Oblivion Bar. Le refuge de tous les paumés dans son genre, où on ne refoulait personne à l’entrée du moment qu’ils pataugeaient un peu dans le monde lugubre et franchement marteau de l’occulte et la magie – et que le patron, Bobo T. Chimp, ne les avait pas pris en grippe. John se demandait souvent comment il se démerdait pour réussir à revenir à chaque fois, vu la régularité avec laquelle il laissait des ardoises impayées ou tapait allègrement sur les nerfs du meilleur détective du monde (navré Batman, mais il fallait rendre à César ce qui était à César), qui se trouvait aussi être le propriétaire des lieux. Ca l’arrangeait bien, John, que Chimp fasse semblait d’oublier ses déboires. Quand rien n’allait dans sa vie, ce qui arrivait tout de même à intervalles remarquablement réguliers, c’était entre ces murs, accoudé au bar ou vautré sur une banquette bordeaux, qu’il venait noyer son humeur massacrante au fond d’un verre d’une liqueur quelconque que Chimp ou un des copains avait ramené d’une autre dimension. Voire de l’enfer directement, parfois. Et d’habitude, John aimait picoler en compagnie des autres, pour oublier momentanément ses ennuis au gré des plaisanteries plus ou moins fines de Daniel Cassidy, des sermons mystérieux du Phantom Stranger, ou des dernières découvertes de Dr Occult – mais cette fois, c’était tout seul qu’il s’était perché sur un tabouret au comptoir, et après une brève tentative de lui faire la conversation, Bobo s’était bien rendu compte qu’il se heurtait à un mur particulièrement boudeur, et l’avait abandonné à la seule compagnie de la bouteille de whisky qu’il avait commandée. Et ben qu’il l’abandonne, ce maudit macaque. Il n’avait besoin de personne pour se mettre dans un état lamentable, en essayant d’oublier, du mieux qu’il pouvait, que Zatanna s’était laissée posséder par un démon pour sauver sa triste peau, que sa cousine était en état végétatif dans la Maison du Mystère, et qu’il avait un ex infernal (littéralement) en liberté prêt à l’étriper à la première occasion.

John remplit allègrement son verre pour la troisième fois, reposa la bouteille sur le comptoir sans délicatesse aucune, puis porta son verre à ses lèvres pour le vider d’une traite. Si Chas le voyait, il lui arracherait l’alcool des mains – et c’était bien pour ça que John ne l’avait pas invité, il était malin, quand même, le Hellblazer, un peu des fois. Il renifla, l’occultiste de bas étage, et re-remplit son verre, alors qu’une musique de jazz le berçait tranquille, sortant d’aucune enceinte ni système de sono ; pratique, quand même, la magie, sur tellement d’aspects. Peut-être qu’il devrait rester là toute la nuit. Se trouver une banquette inoccupée, et piquer un somme là sans que personne ne vienne l’emmerder, ni les clients, si le staff en la personne de Bobo et Traci. Ouais, bon plan, songea John en croisant ses bras sur le comptoir avant d’y poser la tête. Et il somnolait déjà, l’inconscient, quand une présence se fit soudainement sentir à ses côtés – une énergie familière et franchement pas rassurante qui le poussa à relever promptement la tête et poser les yeux sur l’intrus qui venait perturber sa tranquillité. Ou plutôt, intruse. John maugréa dans sa barbe en reconnaissait ces traits mutins et cette lueur cruelle dans le regard. « Silver Banshee. » grommela-t-il en achevant de se redresser. « Pile ce dont j’avais besoin. » Parce qu’entre Nick et Zatanna, il n’en avait pas encore assez, des amants ou ex-amants qui venaient toquer à sa porte en étant porteurs de mauvaises nouvelles, il fallait qu’elle s’y mette aussi. Ou peut-être qu’elle se contenterait d’abréger ses souffrances en lui arrachant la tête là tout de suite. L’idée était presque tentante.

D’un vague geste de la main, John fit signe à Chimp d’amener un autre verre histoire de partager la bouteille de scotch. Siobhan McDougal était bien trop têtue et vénéneuse pour qu’il puisse espérer se débarrasser d’elle d’une insulte ou d’un tour de passe-passe. Si elle avait décidé de l’enquiquiner ce soir, il n’avait pas d’autre choix que de la subir. Poc, le barman-propriétaire déposa un verre devant la terrible Banshee avec un hochement de tête, puis s’éloigna, bien conscient qu’il valait mieux ne pas rester dans les parages quand quelqu’un débarquait avec l’air de vouloir régler ses comptes avec l’alcoolique le plus célèbre de l’Oblivion Bar. Pas fou, le singe. « Je suppose que t’es pas venue me tenir compagnie, échanger des amabilités, me remonter le moral, ou me défier à une partie de poker, je me trompe ? » demanda-t-il en remplissant son verre. A la tienne, Banshee. Il fouilla dans la poche intérieure de son imperméable, et en tira son paquet de Silk Cuts, coinçant une cigarette entre ses lèvres avant de l’allumer à l’aide d’une des bougies posées sur le comptoir. Là, ça allait mieux, songea-t-il en exhala une bouffée de fumée chargée de nicotine. Maintenant, il était équipé pour affronter la harpie assise à côté de lui. Alors il pivota sur son tabouret pour lui faire face – manquant de perdre l’équilibre au passage, mais gardant toute sa relative dignité quand même. Marrant, ça lui rappelait vachement sa dernière rencontre avec Tefé, tout ça. « Qu’est-ce qui t’amène, chérie ? Je t’ai manqué, c’est ça ? » lança-t-il, feignant sa nonchalante insolence habituelle en n’y croyant qu’à moitié lui-même. Ses rapports avec Banshee avaient toujours été tendus, et à raison. « Ou tu m’en veux encore de cette fois au Pérou où je t’ai chipé cette vieille statuette sous le nez ? Faut que t’avance un peu, Siobhan, c’est de l’histoire ancienne, tout ça. De l’eau a coulé sous les ponts, non ? » demanda-t-il. Absolument pas prêt pour ce qui allait suivre.

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MessageSujet: Re: crash and burn | siobhan   crash and burn | siobhan EmptySam 19 Oct - 15:45



Crash and Burn
" Pour connaître le fond du cœur d'un homme, il suffirait de savoir quelle idée il se fait du Paradis et comment il se représente l'Enfer. " Eugène Marbeau

John Constantine... Ça lui arrachait la gueule de l'avouer mais Siobhan allait avoir besoin de cette foutue canaille afin de mettre en place une partie de son plan contre Crone. Cet enfoiré de blondinet, ce casse couilles de première. Ah si seulement elle avait pu s'en passer. Mais il fallait qu'en plus d'être un sale con arrogant et prétentieux, il soit un putain de magicien, puissant et efficace. Et ça, ça lui arrachait encore plus la gueule de l'avouer. Mais il s'agissait de l'une des qualités de Silver Banshee, elle savait reconnaître le talent des gens et admettre leurs compétences. Oh John en avait beaucoup, elle en savait d'ailleurs un peu plus qu'elle n'aurait dû, mais seule sa magie l'intéressait aujourd'hui. Indéniablement ce qu'il y avait de mieux chez lui. Et où trouver le grand, le fabuleux, l'incroyable John Constantine? Un seul et unique lieu était venu à l'esprit de l'héritière. L'Oblivion Bar, pour ainsi dire le QG officiel et officieux du Hellblazer. Elle était certaine de le trouver là bas, en tant que pilier de bar qui se respecte, il ne pouvait en être autrement. John faisait autant parti des meubles que les tabourets ou les queues de billard. Cette pensée amusait Siobhan, quelle loque ce Constantine et pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une sorte de... comment vous dites déjà? Ah oui! Une sorte de respect pour lui. Mais ça, elle se gardait bien de lui avouer vous vous en doutez.

De son vaste et luxueux salon en Irlande, Siobhan McDougal se téléportait donc à l'Oblivion Bar. Un lieu qu'elle connaissait très bien pour y avoir déjà passé d'agréables moments. Elle n'était pas aussi accro que le détective de l'occulte mais elle appréciait de s'y attarder parfois, selon la clientèle présente bien sûr. Bien souvent, lorsqu'elle apercevait la crinière blonde de John, elle faisait immédiatement demi-tour. Non pas qu'elle le craignait ou qu'elle redoutait de se retrouver face à lui, elle n'était absolument pas du genre à se laisser intimider par qui que ce soit, et encore moins par une saleté de bonhomme. Non, si elle faisait demi tour c'était uniquement parce que l'Oblivion Bar était un refuge pour elle, un symbole de calme et de détente. Tout l'inverse de John Constantine. Mais cette fois-ci, c'était bien différent. En arrivant là bas, elle espérait bien la voir cette crinière blonde et elle ne fut pas déçue lorsque son regard se posait effectivement sur le magicien. Un sourire victorieux se dessinait sur le visage de la banshee. Il se noyait encore dans l'alcool. Que lui était-il encore arrivé à ce vieux bougre? Fallait dire que c'était un putain de poissard. Rarement Siobhan avait croisé un type aussi malchanceux que lui dans sa vie. Fallait croire que c'était le kharma. A force de semer la merde... vous connaissez le dicton! On récolte ce que l'on sème. Mais honnêtement, Sio en avait rien à foutre. Les déboires et les malheurs de John Constantine étaient son dernier soucis. Ce n'était donc pas dans l'optique de lui prêter une oreille attentive que la banshee s'approchait de lui.

Comme à son habitude, John l'accueillait d'une petite boutade ironique. Siobhan esquissait un sourire. Elle aimait tomber à pique surtout lorsque ce n'était pas le cas. Il avait visiblement eu une journée de merde et elle se réjouissait de l'encrasser un peu plus par sa seule présence. Remarquez tout de même la prétention du type, elle était à peine à un tabouret de lui qu'il s'imaginait déjà qu'elle était là pour lui. Bon, certes, il avait raison, mais tout de même, il aurait très bien pu se tromper. Non? Quoi? Mauvaise foi? Comprends pas.

« Bonsoir John. »

S'était-elle contentée de dire d'une voix suave. Oui, la banshee avait tout de même plus de classe que cette loque en trench coat. Une irlandaise pure souche avec une éducation stricte et traditionnelle, elle ne pouvait pas être autre chose que classe.

« T'es sérieux? Tu veux vraiment que je boive ta piquette... Tu ne me connaitras dont jamais John Constantine. »

Avait-elle dit en lançant un regard plein de mépris au détective.

« Sois mignon et sers moi un verre de Chardonnay Chimp. »

Avait-elle dit au barman et propriétaire qu'elle connaissait bien elle aussi. Et oui, John tu n'avais pas le monopole de l'Oblivion Bar malgré ce que tu pouvais penser. Le temps que Chimp parte lui chercher son verre, Siobhan s'installait sur le tabouret à côté de John. Elle s'appuyait délicatement sur l'épaule de ce dernier pour s'aider un peu. En fait, c'était absolument superflue mais elle aimait  tant titiller le Hellblazer. Elle savait que cette caresse volée avait beaucoup de chance de l'agacer. John lui disait alors qu'il supposait qu'elle n'était pas là pour tailler une bavette ou faire une partie de billard. Sio esquissait à nouveau un sourire.

« Décidément, tu la mérites vraiment ta plaque de détective. Moi qui avais des doutes, tu m'impressionnes. En effet, je ne suis pas là pour écouter tes multiples et éternels déboires. Je suis navrée mon chou mais j'ai beaucoup plus important à faire. Plus tard peut être, tu sais que je raffole des confidences sur l'oreiller. »

Après s'être allumé une putain de clope dont Siobhan se serait bien passée, elle détestait l'odeur du tabac... John tentait à son tour de la titiller un peu. C'était de bonne guerre et pour être honnête, la banshee adorait ça. John était l'un des rares hommes à savoir lui tenir tête. Elle aimait son répondant et son bagout.

« Tu peux pas fermer un peu ton clapet John. En plus, tu sais très bien qu'il me suffit de fermer les yeux pour revoir tes jolies petites fesses et le tatouage qui va avec. Est-ce que tout le monde ici connait ce détail de ton anatomie? Parce que je passerai bien un petit coup de fil à la gazette du sorcier pour partager l'info. Le monde a le droit de savoir John. »

S'amusait-elle à lui répondre.

« Oh, cette vieille breloque, je l'ai oublié depuis longtemps tu sais. Et puis, entre amis, il faut savoir pardonner. »

Faux! Ça, elle l'avait toujours pas digéré mais vous connaissez la banshee maintenant. Trop d’orgueil, trop de fierté. Et puis... amis... *pouffe de rire*

« Trêve de plaisanterie, c'est pas pour ton irrésistible sourire que je suis là mais pour quelque chose de beaucoup plus sérieux. Tu vas me rendre un service Constantine, c'est juste que tu ne le sais pas encore. D'où ma présence ici. »

Avait-elle dit en plongeant son regard dans celui du détective. Puis, Siobhan lui lançait son plus beau sourire avant de se délecter du délicieux Chardonnay que venait de lui apporter Chimp.

« Hmm... Délicieux. »

Murmurait-elle.
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MessageSujet: Re: crash and burn | siobhan   crash and burn | siobhan EmptyLun 28 Oct - 1:11


crash and burn
Non, ça, elle avait décidément raison : il ne la connaîtrait jamais, la célèbre Banshee, et il espérait bien ne jamais avoir à le faire. Leur relation tumultueuse avait commencé sur les chapeaux de roue, et s’était achevée sur une note cacophonique dont il était à peine revenu vivant. Elle était loin d’être commode, Siobhan, et s’il était parfaitement honnête, ce qu’il n’était jamais, sauf pour insulter les gens, il irait même jusqu’à dire qu’elle était complètement fêlée du bocal, borderline psychopathe. Mais ça, c’était les Banshees, jusque dans leur essence, taillées dans le même tissu que les harpies, les sirènes, et toutes ces créatures de légendes qui, à tort ou à raison, semblaient avoir en commun un intérêt certain pour l’éradication du genre masculin via ses instincts les plus bas. Et comment leur en vouloir, quand on voyait à quel point ils tombaient facilement dans le panneau ? John ne s’estimait ni plus coriace ni plus malin que les autres – après tout, il avait cédé aux charmes de la Banshee, lui aussi, avec une facilité déconcertante, mais pas vraiment étonnante, si on écoutait les mauvaises langues, et il le regrettait à chaque fois qu’ils avaient le plaisir de partager le même espace vital. John Constantine avait un problème avec les femmes dangereuses ; et il se demandait parfois si ça n’allait pas finir par lui jouer des très mauvais tours, ces mauvaises habitudes. Et à voir le sourire mutin et franchement peu rassurant que Siobhan lui offrait alors que Chimp lui servait son Chardonnay, il songea que ce jour fatidique était peut-être arrivé. Bloody hell. Il ne pouvait donc vraiment pas passer une soirée tranquille à noyer ses ennuis dans son scotch – d’autres ennuis voulaient s’offrir le plaisir de lui enfoncer la tête dedans et de l’y maintenir. Formidable. Just another day in the jolly life of John Constantine.

Mais au moins, elle était drôle, la Banshee, et sa menace de révéler son intimité à toute leur petite communauté magique lui arracha un rire sec et sans joie. « Comme s’ils avaient besoin d’une raison supplémentaire pour me mépriser, nos petits copains. » commenta-t-il en taisant soigneusement le fait que les circonstances dans lesquelles il avait obtenu ce tatouage étaient bien plus distrayantes que le tatouage en lui-même. Après tout, ce n’était pas tous les jours qu’on se laissait posséder par un élémentaire de la nature pour l’aider à procréer avec sa femme, et qu’on en ressortait avec un arbre sur la fesse droite. Mais ça, il était hors de question que Siobhan l’apprenne. Lui vivant, ce secret-là en resterait un bien caché. Mais au moins, son trait d’humour avant attiré son attention, et John vida un peu plus son scotch avant de croiser les bras sur le comptoir et tourner la tête vers elle, prêt à au moins écouter ce qu’elle avait à dire. Et sitôt qu’elle le dit, son sourire amusé et vaguement insolent s’effaça de son visage. « Oh hell no. » lâcha-t-il le plus spontanément du monde. Ah non hein. Assez de ces conneries. Il avait bien assez à faire avec le retour de cette drama queen de Nick Necro sur le devant de la scène et les marchés que Zatanna passait joyeusement avec les démons des enfers sans avoir en plus à se coltiner les magouilles de la Banshee – il n’était pas le dernier pour se fourrer dans les ennuis, mais cette fois, il allait passer son tour, merci bien. John tira une bouffée de cigarette en cherchant soigneusement ses mots, peu désireux de mourir aussi bêtement pour une pareille broutille, mais bordel de bon sang de bois, ce qu’il en avait marre.

« Pas que je n’apprécie pas ta compagnie, chérie, mais mon agenda est plein, en ce moment. Possessions, nécromants revenus des enfers après dix ans passés à servir de paillasson à Lucifer, résurrections foireuses, tu vois l’idée. » lâcha-t-il en remplissant son verre pour la il-ne-savait-plus-combientième-fois avant de le vider pratiquement d’une traite, parce que pour tenir tête à Silver Banshee, il fallait quand même se lever tôt ou être parfaitement inconscient. Et ils savaient tous les deux de quel côté de la balance il se trouvait. Oh non, elle n’allait pas aimer qu’elle lui refuse ce soi-disant service, mais bordel, il n’avait ni le temps ni l’envie. Et elle était Silver Banshee, par la barbe de Merlin. Quel que soit le pétrin dans lequel elle s’était fourrée, si elle ne pouvait pas s’en sortir toute seule, c’était qu’il y avait vraiment un très gros poisson au bout de la ligne, et John n’était ni assez altruiste, ni assez barjo, ni assez sous le charme pour aller tenter l’aventure. Devinant qu’elle n’allait pas s’arrêter à cette simple réponse, il se leva de son tabouret et attrapa son célèbre trenchcoat, avec un équilibre tout à fait relatif. « Rien de personnel, hein. Et pour future référence, t’as pas besoin de me tripoter pour avoir mon attention… » poursuivit-il, en référence à sa petite approche de tout à l’heure. « – mais là, vraiment, t’as un timing de merde, donc si tu pouvais plutôt aller enquiquiner le Phantom Stranger ou Dr Occult, ça m’arrangerait bien. » conclut-il en enfilant son pardessus. Prêt à déguerpir, prêt à prendre ses jambes à son cou, à écouter son instinct et refuser de jouer au héros ou au larbin. Siobhan était une femme blindée de qualités, mais dangereuse, et en particulier pour les autres, et les tocards comme lui qui avaient un talent surdéveloppé pour attirer l’attention des mauvaises personne. Désolé, Banshee. Une autre fois peut-être. « Bonne chance quand même. La prochaine fois, si tu veux juste boire un verre au calme, tu sais où me trouver. » Et avec ça, il tenta une sortie. De s’éloigner l’air de rien, comme si leur petite conversation était effectivement terminée. Idiot qu’il était. Il aurait dû se douter avec Siobhan McDougal, les choses ne pourraient pas être aussi simples.


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MessageSujet: Re: crash and burn | siobhan   crash and burn | siobhan EmptySam 2 Nov - 16:26



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" Pour connaître le fond du cœur d'un homme, il suffirait de savoir quelle idée il se fait du Paradis et comment il se représente l'Enfer. " Eugène Marbeau


Si John Constantine ne connaissait pas la Banshee, et ne semblait pas vouloir remédier à cela, il n'en était pas de même pour cette dernière, plus subtile et rusée que le Hellblazer semblait le penser. Ne vous y trompez pas, elle ne ressentait aucune affection ou sympathie particulière pour lui. Bien qu'elle n'aurait pas dit non à un second round sous la couette dans ses bras. John c'était l'alcool, Siobhan c'était le sex, pas de jugement ni de commentaire s'il vous plait. Chacun ses addictions et ses travers n'est-ce pas? Bref, je disais donc que, malgré le fait qu'elle ne ressentait aucune sorte de tendresse pour lui, Siobhan avait fait l'effort d'apprendre à le connaître, d'apprendre à le cerner. Elle connaissait ses talents et ses capacités, elle savait qu'elle devait se le garder sous le coude et ne pas le négliger. Sinon, pourquoi le laisser en vie? Siobhan s'était donc efforcée, et cela malgré l'ennui et la révulsion que cela provoquaient en elle, de l'observer, de l'analyser et même parfois de le comprendre. Elle savait que cela s'avérerait nécessaire en temps voulu et ce temps était finalement arrivé. Ses efforts pour ne pas céder à ses pulsions meurtrières en présence du blondinet allaient enfin payer. Sois proche de tes amis, et encore plus proche de tes ennemis. Tu devrais l'enregistrer cette phrase Constantine. Tu ne devrais jamais sous-estimer tes adversaires, tu ne devrais jamais les négliger. Si seulement tu avais été plus attentionné, tu l'aurais vu venir le prochain coup.

Mais voilà, grande tête de mule qu'il était, John s'était cru au dessus de tout ça. Il avait sous-estimé et négligé la Banshee, lui laissant un boulevard entier de possibilités pour l'atteindre. Elle s'en était frottée les mains, elle n'avait eu qu'à se servir. Siobhan connaissait donc mieux Constantine qu'il ne la connaissait elle, et elle avait bien capté dans son regard qu'il n'était pas du tout enclin à se plier à ses exigences. Il avait la tête du gars qui en a plein les sabots et qui n'a pas envie de s'emmerder la vie avec une énième merde qui lui tombe sur la gueule. Ça elle pouvait le comprendre, mais un refus, un rejet, ça elle ne pouvait pas le tolérer. Car qu'il le veuille ou non, le Hellblazer allait devoir l'aider et la Banshee s'en était assurée. S'il la connaissait mieux, s'il avait pris ne serait-ce qu'un peu de son temps pour apprendre à la connaître, il aurait su ça. Siobhan ne rentre jamais dans la partie sans avoir un bon jeu. Et en bonne joueuse de poker, elle savait de quoi elle parlait. Le bluff ce n'était pas pour elle. Trop hasardeux, trop risqué. Non, Siobhan préféré le concret, l'assurance de gagner, et elle avait une belle quinte flush royale entre ses mains. Alors, elle laissait John bavasser et sortir ses répliques cinglantes sans l'interrompre. Histoire de le laisser un peu plus s'enfoncer dans sa connerie et son ignorance.

« Comme tu voudras John. Cheryl va être tellement déçue. Mais ne t'inquiète dont pas, je lui expliquerai que tu avais mieux à faire. »

Avait-elle rétorqué sans même se retourner, haussant juste assez la voix pour que John capte chacun de ses mots.

« Tu sais où me trouver... »

Plop, la Banshee disparaissait. Bien évidemment, elle avait repris ces termes pour tourner en ridicule le détective. Il avait voulu jouer avec elle, la balayer de sa vie comme on balaye un tas d'ordures devant sa porte. Ça ne marchait pas comme ça avec la Banshee. Il l'avait offensé, il l'avait humilié, il allait le payer. On ne dit pas non à Siobhan McDougal. On ne la repousse pas comme un vulgaire insecte. John allait l'apprendre. Siobhan lui réservait une belle leçon. Mais allait-il seulement savoir où la trouver?... Un peu de jugeote John... ce n'était pas si compliqué.

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : crash and burn | siobhan 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: crash and burn | siobhan   crash and burn | siobhan EmptyDim 10 Nov - 13:03


crash and burn
Si John avait un talent certain qui se confirmait jour après jour, mésaventure après mésaventure, c’était son incomparable capacité à attirer l’attention des mauvaises personnes, pour les mauvaises raisons. Démons, fantômes, esprits frappeurs, vampires et autres joyeusetés avaient beau clamer leur haine pour votre cher serviteur, il n’en restait pas moins qu’au moindre pépin, ils venaient tous gratter à sa porte, l’air de ne pas y toucher, parce que tout le monde savait malgré tout que lorsqu’une situation était désespérée et qu’on avait besoin d’un tocard prêt à accomplir ce que personne d’autre ne voulait accomplir, on appelait John Constantine à la rescousse. Le diction ‘la fin justifie les moyens’ aurait pu avoir visage humain en sa personne, une philosophie de vie qu’on lui reprochait toujours, et dont on profitait souvent, sans pour autant accepter d’en payer le prix. A la longue, John avait appris à être sélectif dans les ennemis qu’il se ferait en acceptant de les aider. Ca n’avait rien de personnel. Stratégie de survie la plus élémentaire. Malheureusement, avec quelqu’un comme Siobhan McDougal, ça devenait forcément personnel, parce qu’il ne connaissait pas grand monde qui prenne un refus aussi mal qu’elle. Maudites banshees. Créatures insaisissables, cruelles, retorses, fascinantes, et infiniment plus dangereuses que même les plus terribles légendes le laissaient entendre. Et celle-là avait décidé de faire de lui son quatre-heures. Et John se demandait bien comment il allait pouvoir s’en sortir en un seul morceau. Bollocks. Mais curieusement, Siobhan n’avait pas l’air de vouloir laisser le poivre lui monter au nez, et son calme, soudainement, inquiéta John plus que tout. Et oh, qu’il avait raison. Le nom de Cheryl retentit dans l’air comme la détonation d’un revolver, et John tourna brusquement la tête vers la Banshee, dix-huit alarmes différentes retentissant dans sa tête. « Quoi ? » Elle n’avait quand même pas osé ? « Siobhan, si t’as osé toucher à un cheveu sur la tête de ma sœur, je te jure que… »

Mais avant qu’il n’ait le temps d’achever sa menace, elle avait déjà disparu, et John lâcha une bordée de jurons et balançant son verre de toutes ses forces à l’endroit même où Siobhan se trouvait un instant plus tôt. Le verre vola en éclats, et Bobo protesta avec véhémence, mais John ne l’entendait déjà plus, lancé en direction de la sortie en endossant son célèbre imperméable, le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine et le sang battant à ses oreilles comme autant de tambours venus des enfers. Il ouvrit la porte de l’Oblivion Bar à la volée, celle qui donnait sur Gotham, et s’enfonça dans la ville du crime bille en tête, en direction de l’appartement de son aînée, tout proche. Impossible que Siobhan ait pu lui faire du mal, pas vrai – il avait collé tellement de protections magiques sur cet immeuble que même Dieu ne serait pas fichu d’y poser le pied. Le bâtiment atteint, il grimpa les escaliers quatre à quatre, marmonna un sortilège qui déverrouilla aussitôt la porte, et entra dans l’appartement, déjà préparé au pire… « Oncle John ! » La voix fluette de Gemma l’accueillit sitôt qu’il entra en trombe dans le salon, le souffle court, et la petite fille se jeta aussitôt sur lui avec un grand sourire réjouit aux lèvres. Soulagé, John laissa échapper un soupir. « Salut la terreur. Dis donc, elle est dans les parages, maman ? » « Non, y a une dame qui est venue, et maman est partie avec et elle est pas revenue. » Et avec ça, le coeur de John chuta dramatiquement dans sa poitrine. Shit. Shit shit shit shit - hâtivement, il se précipita dans la cuisine, puis la salle de bain, puis la chambre de sa soeur ; et là, sur le lit, trônait une pierre qui émettait une énergie occulte bien familière. L'enflure. Elle avait osé.

Un instant plus tard, et après avoir fait enfiler son blouson à Gemma pour la prendre par la main et l'entraîner à sa suite, John disparut à nouveau et dévala les escaliers dans l’autre sens. Gemma allaient bien, mais Siobhan avait Cheryl. Siobhan avait  menacé sa famille, et pour cette offense seule, John voyait rouge, guidé par le seul désir, sauvage et brutal, de lui tordre le cou de ses mains. Pire, elle s'en était prise à sa famille, et savoir sa soeur entre les griffes de cette vipère le rendait dingue. Elle n’allait pas s’en tirer comme ça. Elle voulait son attention ? Cette fois, elle l’avait. Moins de deux heures plus tard, John avait regagné la Maison du Mystère, et sans prendre la peine de se fendre de la moindre explication auprès d’Orchid à qui il laissa Gemma (Orchid était bizarre, mais avec elle, Gemma serait plus en sécurité que derrière n'importe quelle forteresse), il fonça sur son étude, avec la pierre laissée par Siobhan, pour improviser un rituel de divination aussi sauvage que radicalement efficace. Aux grands maux les grands remèdes. Et après quelques minutes, particulièrement éprouvantes et douloureuses, son sang traça une empreinte sur la carte. Bingo. Il enjoignit à la Maison de mettre le cap sur le château familial des McDougal. Et sitôt que la célèbre Maison se matérialisa sur leurs terres, John ressentit aussitôt le poids de magie occulte et d’histoire qui irradiait à travers chaque parcelle de terre, et se faisait encore plus vivace à chaque pas qu’il faisait sur l’immense lande brumeuse qui s’étendait à perte de vue. Il frissonna, et avança d’un bon bas dans l’herbe fraîche et humide, en direction de l’imposante masure qui se dessinait à quelques mètres de là. « Ok Siobhan. Tu voulais que je t’écoute. T’as gagné. Je suis là, non ? » lança-t-il, persuadé qu’elle l’entendait, même si elle décidait de jouer à cache-cache. Les yeux rivés sur le château ancestral, il restait à l’affût du moindre piège qu’elle aurait préparé à son intention. Il était furieux – mais elle était vicieuse. Il fallait qu’il reste sur ses gardes. « Je sais pas ce qui t’es passé par la tête pour imaginer pouvoir utiliser ma sœur contre moi, mais c’était une grossière erreur, chérie. Alors, dans quel pétrin tu t’es fourrée pour avoir besoin de mes services, hein ? Et où est Cheryl ? »


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MessageSujet: Re: crash and burn | siobhan   crash and burn | siobhan EmptyMer 13 Nov - 19:12



Crash and Burn
" Pour connaître le fond du cœur d'un homme, il suffirait de savoir quelle idée il se fait du Paradis et comment il se représente l'Enfer. " Eugène Marbeau


Tandis que la silhouette de John se dessinait enfin dans l'obscurité et la brume de son immense terrain, Siobhan esquissait un sourire satisfait derrière la plus haute fenêtre du manoir. John avait cru qu'elle bluffait, maintenant il savait véritablement à qui il avait à faire. Et encore, il n'avait rien vu, les réjouissances ne faisaient que commencer. Et c'était cela qui arrachait ce sourire emprunt de cruauté et de contentement à la Banshee. Grâce à son oreille absolue, l'héritière pouvait clairement entendre les paroles du détective. Il savait qu'il était sur SON territoire et qu'elle avait donc des oreilles et des yeux partout. Il semblait légèrement furax le bougre et cela ne faisait qu'excitait d'avantage la Banshee. Que voulez vous? Elle avait un faible pour les hommes dangereux et indélicats. Peut être parce qu'elle en avait été victime toute sa vie. C'était un peu sa revanche à elle de pouvoir les dominer aujourd'hui. Ne plus être la frêle et innocente victime. Inverser les rôles, se jouer des hommes, les utiliser puis les jeter une fois la lassitude arrivée. Pour le moment, c'était loin d'être le cas avec John Constantine. Siobhan ne se lassait absolument pas de lui. Elle en avait trop besoin, elle en avait trop envie. Ce jouet là, elle n'avait pas encore envie de s'en séparer même si parfois, souvent, il lui prenait une irrésistible envie de l'étriper. Siobhan se délectait donc de la situation, sans aucune crainte ni regret. Elle n'avait qu'une hâte, lever le rideau sur le show qu'elle avait savamment orchestré pour John, et rien que pour lui.

Tu pouvais avancer en toute quiétude John, il n'y avait aucun piège, aucune arnaque. Juste toi et le visage de la mort. Un tête à tête glacial et ardent à la fois. Tu le savais John, à jouer avec le feu on finit toujours par se brûler. Toi plus qu'un autre tu devrais comprendre ce dicton. Tu en aurais encore l'amer exemple cette nuit. Gagné? Tu trouvais vraiment que Siobhan avait gagné. Après la manière dont tu l'avais traité à l'Oblivion, après tous les tours et détours qu'elle avait dû faire pour attirer ton attention et être prise au sérieux? Tu trouvais vraiment qu'elle avait gagné. Non... tu te trompais lourdement John. Mais bientôt, très bientôt tu verrais à quoi ressemble une Banshee qui gagne...

« John... » « John! » « John? » « John!! »
« Constantine... » « John... » « John!!!» « John... »
« Constantine... » « John!!!! » « John? » « John...»

Sur sa gauche, sur sa droite, devant, derrière, au dessus, en dessous. Murmure, chuchotement, hurlement, sensualité, souffrance, colère, tristesse, angoisse. Tantôt la voix de Siobhan, tantôt celle de Cheryl. Le nom de John était prononcé de nul part et partout à la fois. La grande porte du manoir s'ouvrait alors lui montrant la marche à emprunter. Il n'avait pas vraiment le choix le détective et il pénétrait à l'intérieur du manoir, prudent, sur ses gardes. Siobhan le sentait, elle s'en réjouissait. Enfin il comprenait sa juste valeur et la menace qu'elle pouvait représenter lorsque l'on n'était plus dans ses petits papiers. Et même si elle avait besoin du beau blond, même si elle désirait ardemment ses talents, il fallait avouer que pour l'instant, il n'y était plus justement, dans ses petits papiers. Le détective était alors guidé par les voix jusqu'à l'immense salon du manoir. Une pièce où l'odeur du bois noble était maitresse, de grands tableaux anciens et sublimes trônaient sur les murs. Des natures mortes et des représentations poétiques de l'Enfer en grande majorité. L'obscurité et le froid régnaient aussi en ces lieux mais la lueur de la lune éclairait cependant un grand miroir de style baroque qui semblait flotter au centre de la pièce. En réalité, il ne semblait pas, il flottait.

A l'intérieur de ce miroir, une silhouette, une femme, Cheryl. Littéralement coincée, prisonnière de l'autre côté du miroir. Lorsqu'elle reconnut John, elle se mit à hurler son nom en tambourinant de toutes ses forces sur la barrière invisible qui la séparait du monde des vivants. La jeune femme était toujours entière et plus important encore, intacte, sans aucune sorte de blessure. Siobhan ne l'avait pas maltraité, au contraire, elle s'en était plutôt bien occupée comparé à ses méthodes habituelles. Cheryl? Elle ne lui voulait rien de mal. Une mère célibataire, sacrément courageuse et battante. Siobhan avait plutôt de l'affection et du respect pour elle. Mais les affaires étaient les affaires et au final... Seul John était responsable de ce triste, triste sort. Si seulement il avait gentiment et poliment accepté d'aider la Banshee en souvenir du bon vieux temps, rien de tout cela ne serait arrivé à la pauvre et douce Cheryl. Puis soudainement, les bûches s'embrasaient dans la grande cheminée et Cheryl disparaissait dans le brouillard bleuâtre qui avait désormais envahi le miroir. Siobhan se téléportait alors derrière John, terminé la petite réunion de famille soporifique et inutilement longue. La famille était un concept que l'héritière avait beaucoup de mal à concevoir. Il fallait dire aussi qu'elle n'avait pas été gâtée à ce niveau là. Entre une mère morte alors qu'elle n'avait que cinq ans, un père qui la haïssait du plus profond de son être et ce depuis sa naissance. Un petit frère qui la méprisait, un oncle qui l'humiliait et une famille entière qui l'avait renié... Ouais... la famille, c'était vraiment un concept plus qu'abstrait pour la Siobhan. Elle ne comprenait pas le lien qui unissait John à Cheryl. Elle savait qu'elle avait frappé là où ça faisait mal mais elle ne comprenait pas à quel point. Au final, c'était plutôt triste non? Quoi? On ne peut pas s'apitoyer un peu sur le sort de la Banshee et essayer de se poser cinq minutes pour comprendre pourquoi elle est comme ça? Très bien très bien... Plaignions seulement les gentils alors...

« Tu bouges, elle meurt. Tu tentes quoi que ce soit, elle meurt. »  

Murmurait alors Siobhan à l'oreille de John. Puis, elle laissait sa main glisser sensuellement dans le creux des reins du détective avant de remonter jusqu'à son torse pour venir lui faire face. Elle plongeait alors son regard brillant de malice dans le sien. La chaleur des flammes les enveloppant doucement au milieu des ténèbres.

« Je ne voulais pas en arriver là John... mais tu ne m'as pas laissé le choix. »

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MessageSujet: Re: crash and burn | siobhan   crash and burn | siobhan EmptyMer 20 Nov - 22:58


crash and burn
D’habitude, c’était dans ses rêves que John entendait la voix chargée d’angoisse de Cheryl – ou plutôt dans ses cauchemars, où ses fantômes et les vivants se mélangeaient allègrement les uns avec les autres sans qu’il n’y ait plus de distinction entre eux. Et Cheryl, en particulier, avait toujours eu ce don pour se situer exactement à la croisée des chemins. A cheval entre les vivants et les morts, entre ses espoirs et ses regrets, entre ses rares rayons de soleil et ses trop nombreux démons. Jamais elle n’avait été simple, la relation entre le frère et la sœur, le cadet bien trop turbulent et immature pour son aînée qui se retrouvait avec la double-charge ingrate d’élever un sale gosse dans son genre en supportant les maltraitances que leur infligeait leur père. John n’avait pas réalisé, à l’époque, à quel point il avait pu être un poids pour sa grande sœur qu’il adorait et admirait autant qu’il la détestait pour le simple fait d’être plus âgée, plus sage, mieux réussie que lui. Il n’avait pas réalisé, jusqu’à ce qu’elle s’enfuie de la maison en le laissant tout seul avec leur bourreau. La rancœur s’était-elle estompée, avec les années ? Ou s’était-elle contentée de prendre forme et de devenir elle-même un fantôme, jamais bien loin même quand ils se serraient les coudes ? Rancœur de l’abandon. Culpabilité de la séparation. Terreur lorsque Gemma avait été kidnappée. Elle en avait, des raisons, Cheryl, pour appeler son nom avec crainte et angoisse. Depuis toujours, elle sentit bien que quelque chose n’allait pas, avec son petit frère. Depuis toujours, elle flirtait sans vraiment en avoir conscience avec les dangers du monde des Constantine. Et pour la première fois, les frasques de John l’avaient rattrapée ; et lui, bouillonnant de fureur et d’impuissance, se drapait dans sa colère pour ignorer l’anxiété sourde qui lui étreignait le cœur.

Comme un zombie fébrile, il se laissa guider par les voix mêlées de Cheryl et Siobhan jusqu’au château, jusque dans cette pièce qui sentait l’ancien et le noble et le passé chargé de secrets et de drames, et son cœur chuta de plusieurs étages dans sa poitrine sitôt que le miroir lui révéla son terrible reflet – et surtout, sa malheureuse prisonnière. « Cheryl ! » s’exclama-t-il en se précipitant pour tambouriner contre le verre, à son image à elle. Ah, ils étaient fiers, les deux Constantine. Pauvre Cheryl. Même un mariage désastreux et un changement de nom n’avaient pas été prix assez cher payés pour la tenir éloignée des malédictions de sa famille. « John ! John, qu’est-ce qui m’arrive ? Sors-moi de là, je t’en supplie ! » « T’en fais pas Cheryl, je vais trouver un moyen. Il t’arrivera rien, promis… » « John, où est Gemma ? Mon Dieu, ne me dis pas qu’elle a touché à Gemma ! » s’étrangla la pauvre prisonnière, les traits déformés par la panique et l’inquiétude. « Non, non Gemma va bien, je l’ai mise en sécurité. Ecoute-moi, soeurette, je vais te sortir de là, mais faut que tu me promettes de me faire confiance, d’accord ? Je vais… » « Viens me chercher John… s’il te plaît, viens… » Mais avant que Cheryl ne puisse achever sa supplication, son reflet dans le miroir se dissout, arrachant à John une exclamation de rage et de frustration mêlée alors qu’il abattait violemment son poing dans la surface lisse et bleutée. La tête lui tournait. Son cœur tambourinait furieusement dans sa poitrine. Et la voix de Siobhan susurrant soudainement à son oreille n’avait d’autre effet que d’ajouter de l’huile sur le feu.

Si son toucher avait un jour – dans un accès de faiblesse ou un accès de folie, ou les deux, comme souvent dans son cas – su provoquer chez lui des frissons, ceux d’aujourd’hui n’étaient que des frissons de haine mêlés d’appréhension, et son regard, lorsqu’il croisa celui de la Banshee, était aussi incandescent que le feu qui brûlait dans la cheminée. « Va te faire foutre, bitch. » siffla-t-il entre ses dents – mais il était pris au piège, il le savait, et il se plia à ses exigences. Ses bras restèrent le long de son corps, aucun sortilège, aucune incantation ne franchit ses lèvres pour le sortir de ce pétrin. Il était à sa merci. « Qu’on soit bien clairs. Je vais t’écouter, ok, je vais faire ce que tu me demandes, je vais jouer au laquais. Mais si tu touches à un seul de ses cheveux, s’il lui arrive quoi que ce soit, si tu ne la libères pas une fois que j’aurai fait ton sale boulot – je m’assurerai que les seuls sons que ta voix émettra soient des râles de douleur et des suppliques pour le reste de l’éternité. » John Constantine tenait rarement ses promesses. Ses menaces, en revanche, c’était une tout autre histoire. Si tu bouges, elle meurt, avait-elle juré. Alors John ne bougea pas, se contentant de soutenir le regard de Siobhan, les poings serrés, les yeux fiévreux d’une colère qu’il s’efforçait de contenir. Zatanna possédée par un démon. Rosalie morte. Sa sœur prise en otage par une psychopathe mystique. Juste une autre journée dans la vie mouvementée de John Constantine, pas vrai ? « T’as mon attention, Banshee, on peut pas te retirer ça. Alors, pourquoi t’as besoin de mes services, malgré tes nombreux talents ? » Qu’il demande, se retranchant derrière son insolence pour retrouver sa contenance. Au point où il en était, des emmerdes cosmiques en plus ou en moins, qu’est-ce que ça pouvait bien faire. Surtout quand la vie de sa sœur était en jeu.



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MessageSujet: Re: crash and burn | siobhan   crash and burn | siobhan EmptySam 23 Nov - 17:53



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" Pour connaître le fond du cœur d'un homme, il suffirait de savoir quelle idée il se fait du Paradis et comment il se représente l'Enfer. " Eugène Marbeau

John ne bougeait pas, conformément aux ordres de la Banshee. C'était bien, le message était passé. Mais le regard du blondinet en disait long, et si seulement il avait pu, il l'aurait sans nul doute écorchée vive sur place. Un frisson de d'excitation parcourait alors la jeune femme. Aussi étonnant cela pouvait-il paraître, la fureur et la violence des mots utilisés par le détective avaient eu un effet aphrodisiaque sur elle. L'héritière esquissait donc un large sourire lorsqu'il lui disait d'aller se faire foutre. Elle avait presque envie de le provoquer pour voir jusqu'où il pourrait aller, à quel point il pourrait mettre la vie de sa soeur en danger. Siobhan n'avait nullement l'intention de tuer Cheryl, ni même de lui faire du mal, mais cela, John ne le savait pas. Et comme l'irlandaise pouvait littéralement changer d'avis ou d'humeur d'une seconde à une autre, il ne valait mieux pas tenter le Diable. Siobhan écoutait alors sagement John, luttant contre son désir ardent et sa soif de plaisir. C'était comme un effet boomerang avec lui, plus il la détestait, plus elle le désirait. Suis moi je te fuis, fuis moi je te suis... John lui affirmait alors qu'il acceptait de l'écouter, d'être son laquais et d'obéir à ses ordres. Mais avait-il vraiment le choix? Non, il ne faisait que confirmer l'évidence. La Banshee savait très bien, et cela même avant que le détective ne débarque ici, qu'elle avait misé ses billes sur le bon cheval. Cheryl était le talon d'Achille de John, tout du moins, l'un d'entre eux. Elle savait donc qu'elle obtiendrait enfin toute l'attention qu'elle méritait en s'en prenant à elle. Honnêtement, elle aurait préféré ne pas avoir à en arriver là. S'en prendre aux femmes n'était pas sa méthode, à part pour les pétasses qui lui barraient la route. Sinon... elle était plutôt du genre solidarité féminine et tout le tintouin. D'ailleurs pour ça que la soeurette n'avait même pas une égratignure mais ça, c'était trop dur à relever, hein John? Même pas un petit mot sympa pour l'attention. Non, il ne gardait que le négatif bien sûr. C'était bien un homme ça!

« Ne me tente pas John... »

Lui répondait-elle lorsqu'il lui affirmait qu'il la ferait souffrir mille et un tourments pour l'éternité si jamais elle faisait du mal à Cheryl ou si jamais elle ne respectait pas sa part du marché. Bien sûr, Siobhan préférait le plaisir à la douleur mais elle voulait faire comprendre à John que ce n'était pas ses menaces qui l'intimidaient. Des souffrances, elle en avait connu toute sa vie, ce n'était pas une de plus ou une de moins qui changerait quoi que ce soit. Elle savait que Constantine n'était pas le genre d'hommes à parler en l'air, il était puissant, malin et rusé. Il trouverait donc sans nul doute un moyen de faire souffrir la Banshee comme personne... mais honnêtement, elle s'en moquait, elle n'avait plus rien à perdre. Ne dit-on pas souvent d'ailleurs qu'il n'y a pas plus dangereux qu'une personne n'ayant plus rien à perdre? La Banshee posait alors ses mains sur le ventre de John, remontant lentement, dans une caresse aussi sensuelle que menaçante, jusqu'à ses pectoraux. Il devait détester cela, elle s'en régalait d'avance. Siobhan se souvenait alors de cette nuit torride où la frontière entre haine et désir avait été dépassée, cette fameuse nuit où elle s'était offerte à son adversaire. Indéniablement les relations qu'elle préférait en ce monde. Coucher avec son ennemi était un délice suprême que rien ne pouvait égaler. Peut être pour cela qu'elle était en conflit perpétuel avec les hommes, c'était ce qu'elle recherchait, c'était ce qu'elle aimait. Mais là, John allait un peu trop loin, il semblait oublier à qui il parlait alors, la Banshee s'apprêtait à lui rappeler. Elle glissait ses mains sur la nuque du détective, comme si elle avait l'intention de lui arracher un baiser, ce dont, je peux vous assurer, elle avait incroyablement envie... mais au lieu de cela, elle le tirait violemment vers le sol, le forçant à se mettre à genou devant elle. Elle lui assénait alors un méchant coup de genou dans le nez le faisant basculer en arrière avant de le repousser avec son pied, en plein milieu du thorax, pour qu'il se retrouve plaqué sur le dos. Il aurait quelques hématomes mais ce n'était rien du tout, non? Au moins il retiendrait la leçon. Quoi que... On parle de John Constantine là...

Une fois cela fait, la Banshee prenait un malin plaisir à se mettre à califourchon sur John, position que ces deux là avaient déjà eu tout le loisir d'expérimenter par le passé, mais dans un tout autre contexte. Siobhan voulait ainsi asseoir sa domination sur John et lui rappelait qui avait les cartes en main, qui était en droit de dicter ou non ses règles. Ils étaient si près des flammes de la cheminée qu'ils auraient pu se croire un instant en Enfer. La chaleur montait d'un cran et ce à tous les plans pour la Banshee. Oh bien sûr, elle savait que cela n'était pas réciproque, qu'elle ne pouvait pertinemment rien attendre du détective sur ce plan là, mais elle n'y pouvait rien, c'était plus fort qu'elle, cela la mettait en émoi. On ne la surnommait pas la Mante Religieuse pour rien. D'ailleurs, elle adorait ce surnom.

« Tu oublies à qui tu parles détective. »

Disait-elle en se penchant sur John pour rapprocher son visage du sien.

« Oui j'ai besoin de tes talents mais ne te crois pas indispensable pour autant. Je pourrais très bien garder Cheryl là dedans jusqu'à ce que je trouve mieux. Tu n'es qu'un raccourci pour me permettre d'atteindre plus vite mon objectif. Alors ne joue pas au plus malin avec moi John, tu sais que ça finit toujours mal. Et évite les menaces à l'avenir. Tu ne voudrais tout de même pas me mettre de très, très mauvaise humeur, si? Il est temps que tu me respectes enfin et que tu admettes qui tient les rennes. »

Les lèvres de Siobhan n'étaient qu'à quelques centimètres de celles de John lorsqu'elle se relevait subitement, restant à califourchon sur le blondinet.

« Tu sauras bien assez tôt pourquoi j'ai besoin de toi. Tu le sauras quand je l'aurais décidé et non l'inverse. Mets toi bien dans la tête que tu n'es plus aux commandes John. Tu n'es plus en position d'exiger ou d'imposer quoi que ce soit. Tu es à moi, rien qu'à moi. »

Oui Siobhan faisait trainer les choses, oui Siobhan prenait son pied à le dominer ainsi. Mais comment la blâmer de profiter de la situation et de savourer cette première victoire comme il se devait? Le retour du bâton John, le retour du bâton.

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John Constantine


John Constantine

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : crash and burn | siobhan 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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"Be well, John."
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Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: crash and burn | siobhan   crash and burn | siobhan EmptySam 30 Nov - 18:59


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Le sol se déroba sous ses jambes, et avant qu’il n’ait le temps de réagir, un choc brutal en pleine gueule et une douleur fulgurante l’envoyèrent s’écraser sur le dos, complètement sonné par l’attaque surprise de la Banshee. Des étoiles dansaient devant ses yeux alors qu’il essayait de se souvenir où il était, un goût métallique désagréable dans la bouche alors qu’un liquide chaud et poisseux dégoulinait le long de son visage – bordel, du sang, il pissait le sang, et une nouvelle onde de douleur pulsa de son nez cassé au moment où le pied de Siobhan vint s’écraser sur son torse pour s’assurer qu’il reste à terre. Un grognement s’échappa de sa gorge, alors qu’il agrippait sa cheville, prêt à riposter, par réflexe, juste avant de finalement abandonner ce plan. Il ne ferait jamais le poids face à elle. Elle n’avait même pas besoin de le réduire au silence d’un cri, d’un seul. Sur tous les plans, la puissance magique ou la puissance physique, c’était elle, qui menait la danse. Merde. Le coup avait été aussi rapide que pernicieux et brutal, même pour lui qui était habitué à s’en prendre plein la tronche, et il entendait déjà Chas râler d’avance, mais il n’avait pas le choix, Cheryl était coincée dans ce miroir, et il fallait qu’il la libère, et son cerveau s’emballait et tournait en rond et surchauffait. Non, vraiment, cette fois, il était franchement en train de perdre pied. La prise de John sur la cheville de son adversaire se relâcha, et son bras retomba à ses côtés, comme une admission de sa défaite. Une défaite dont elle, s’il en croyait son regard triomphant et chargé d’animosité arrogante, elle était parfaitement consciente, et se délectait comme il se devait. Une nouvelle leçon pour John Constantine. L’enfer devait bien se marrer, s’ils pouvaient voir cette correction en bonne et due forme, les salauds.

Le sang battait à ses tempes, et son cœur, qui battait déjà à tout rompre dans sa poitrine, atteignit de nouveaux pics alors que la perfide s’installait confortablement à califourchon sur lui, se délectant de sa revanche et de sa supériorité alors que lui, misérable perdant, luttait de toutes ses forces pour garder sa contenance et ne pas céder à l’appel pressant d’une crise de panique. Elle était comme ça, Siobhan, à flouter les codes et les limites entre séduction, domination, et écrasement de ses adversaires – et en temps normal, elle aurait trouvé une proie parfaite en lui pour ces petits jeux malsains et pervers. Trop tordu, trop cassé, lui-même, pour songer à se préserver en évitant ces pièges qui ne laissaient jamais personne indemnes. Une fois, déjà, ils avaient transgressé les frontières entre ennemis et amants. C’était normal – naturel, presque. Mais là, cette fois, c’était trop. Pour une fois, John avait le sentiment, confus et inexplicable, d’avoir atteint sa limite. Rosalie morte. Zatanna possédée. Et maintenant sa sœur kidnappée par une créature mystique sociopathe, qui avait bien plus en commun avec lui qu’il ne voulait bien l’admettre. Bravache, il soutint son regard, incapable pourtant de dissimuler l’appréhension dans ses yeux, ou sa respiration hachée alors qu’elle se penchait sur lui, serpent vénéneux, dangereux, et séduisant qui profitait allègrement de la situation. « T’es complètement dingue, Siobhan. » articula-t-il péniblement, chaque syllabe lui arrachant une grimace de douleur alors que son nez lançait terriblement. Complètement dingue, mais elle avait raison. Elle avait gagné. Et bon sang, que cette admission était amère dans sa bouche – plus encore que le sang qui s’y était frayé un passage en forçant la barrière de ses lèvres. Lèvres dont elle s’éloigna, la femme fatale, sans pour autant le libérer de sa dangereuse emprise.

« Si ça c’est quand t’es de bonne humeur, t’as raison, je veux pas voir la version grincheuse. » Comme d’habitude, il se retranchait derrière son impertinence pour cacher, à Siobhan autant qu’à lui-même, à quel point il était en mauvaise posture, à quel point il le savait, et à quel point il aurait eu les jambes qui flanchent, eusse-t-il été debout et pas allongé par terre dans une position particulièrement compromettante. Instinct de survie, aussi crétin que son arrogance, mais seule stratégie qu’il connaisse. John déglutit. « Tu sais, si tu me voulais encore dans ton lit, suffisait de demander, hein. Le coup du kidnapping, c’est un peu extrême comme technique de séduction. Et franchement pas terrible, pour être honnête. » Qu’est-ce qu’elle voulait, à la fin ? Elle s’entêtait à ne pas lui dire pourquoi elle avait besoin de lui, et il se doutait bien que ça n’était pas seulement l’appel de certains instincts qu’elle le savait assez crétin et incorrigible pour suivre sans se poser trop de questions. Elle avait besoin de ses services de sorcier, pas d’amant. Elle le testait. Elle le mettait à l’épreuve. Elle s’amusait à le torturer pour lui faire payer au centuple le degré auquel elle ne le supportait pas. Et le pire, c’était qu’il y avait déjà cédé, lui aussi, à l’appel irrésistible de la haine et du mépris, et qu’il savait très bien qu’il pourrait y céder, et y cèderait encore, et une partie de lui-même se détestait de s’enfermer dans ce cycle infernal, tandis que l’autre se savait incapable de résister à l’appel des ténèbres et de la noirceur. Tout se mélangeait dans sa tête. Le désespoir de savoir que Zatanna s’était sacrifiée par sa faute, son impuissance à sauver les trois femmes de sa vie, Siobhan qui appuyait délibérément sur les boutons de ses points faibles et cherchait à l’entraîner avec elle dans cette spirale infernale. T’es vraiment foutu, John Constantine. « Ok, tu gagnes. Contente ? Un point pour Silver Banshee, zéro pour John Constantine. Je te l’ai dit, non ? Je ferai ton sale boulot sans râler, et en échange, tu libères ma sœur – sans lui faire de mal. Deal ? » demanda-t-il en soutenant son regard, alors qu'elle le dominait encore de toute a hauteur. « Bloody hell, je t’aurais jamais crue si possessive. » Qu’est-ce qu’elle allait faire de lui ? Avec Siobhan, il fallait se tenir prêt à… à peu près tout. Parfois au meilleur, mais surtout au pire.


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MessageSujet: Re: crash and burn | siobhan   crash and burn | siobhan EmptyDim 8 Déc - 10:25



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" Pour connaître le fond du cœur d'un homme, il suffirait de savoir quelle idée il se fait du Paradis et comment il se représente l'Enfer. " Eugène Marbeau

L'attitude de John était insupportable, comme celle de la plupart des prétendus héros de ce monde. Ils pensaient tous que Siobhan n'était qu'une douce folle dingue, une moindre menace qu'ils pouvaient prendre à la légère... Si seulement ils savaient tous ce qu'elle était entrain de préparer dans l'ombre. Si seulement ils pouvaient voir le potentiel enfoui en elle, ils ne la traiteraient assurément pas ainsi. Cette absence de reconnaissance, cette absence de respect rudimentaire pour l'adversaire... c'était tout bonnement insupportable. Ils se prétendaient tous être des hommes d'honneur avec des valeurs et de l'humilité, mais il n'en était absolument rien. Des egos surdimensionnés sur pattes qui ne méritaient rien d'autre que d'être douloureusement remis à leur place. Quand elle le pourrait, Siobhan leur créerait un Enfer sur mesure. Un Enfer où elle prendrait un plaisir gargantuesque et malsain à les torturer, à les dominer jusqu'à ce qu'ils implorent enfin sa pitié. Clémence qu'il n'obtiendraient jamais de sa part. La Banshee était une sacrée rancunière, elle n'oubliait jamais rien et surtout pas les affronts. John... c'était légèrement différent. Lui, il ne prétendait pas être autre chose que ce qu'il était. Un enfoiré de première qui ne pensait qu'à sa gueule. Un salaud qui n'hésiterait pas une seule seconde à vous poignarder dans le dos pour défendre ses intérêts ou ceux des personnes qui comptaient. Certainement pour cela que Siobhan ne l'avait pas encore tué. Il lui manquait régulièrement de respect mais ça c'était sa marque de fabrique. Il le faisait avec tout le monde finalement. Mais cela ne retirait pas à la Banshee son désir de l'asservir, de l'obliger à baisser le regard devant elle et à admettre qu'elle était supérieure à lui. Elle n'abandonnerait jamais cette quête quitte à devoir lui arracher la vie pour qu'il cesse de la regarder avec insolence et déshonneur.

Il la traitait lui aussi de dingue, cela la faisait rire. Avec tout ce qu'il avait vu, avec tout ce qu'il avait vécu, il confondait encore la cruauté et le sadisme avec la folie. Comment était-ce possible John? Il était vrai que Siobhan était loin d'être conventionnelle. Depuis sa renaissance, elle était entièrement désinhibée, libre. Plus de frontières, plus de barrières, elle faisait ou disait tout ce qui lui chantait. Mais de là à affirmer qu'elle était folle... non... Mensonge, calomnie, grossière erreur. Pourquoi se rajouter des entraves là où elles n'avaient pas lieu d'être? Siobhan... tu ne savais alors pas à quel point cela était vrai. Patience, tu le découvrirais bien assez vite auprès d'une très bonne connaissance de John justement. Mais cela était une toute autre histoire, dans un autre monde, dans un autre temps. Comme à son habitude, le détective prenait tout cela à la rigolade mais la Banshee voyait bien dans son regard qu'elle avait frappé là où ça faisait mal, et je ne parlais pas que du pauvre nez de notre cher Constantine. Non... En visant Cherryl, en visant son ego, elle avait frappé juste.

« Hmph... C'est ça John, cache toi derrière ton humour vaseux mais on sait très bien tous les deux ce qu'il en est... »

La Banshee se penchait à nouveau vers le visage du détective, le contournant délicatement pour aller effleurer son oreille de ses lèvres pulpeuses.

« ... comme tu sais très bien que je n'ai jamais eu à supplier un homme pour jouir de sa compagnie. »


Avait-elle murmuré. Sous-entendu qu'il était parfaitement consentant et volontaire lorsqu'ils avaient tous deux succombé à leur attirance mutuelle. Il pouvait le regretter, il pouvait en rire, il pouvait en avoir honte mais sur le moment, ils étaient bien deux à être terrassés par le désir et l'envie. Un homme, un vrai, ne le nierait pas.

« Tu t'en mords peut être les doigts John, mais ce n'est pas mon problème. Je le vis très bien moi. Et je te signale que c'est toi qui remets toujours le sujet sur le tapis. A se demander lequel des deux en a le plus envie. »

Murmurait-elle à nouveau. Siobhan se redressait alors, cette position était fort confortable, peu orthodoxe, elle devait l'admettre, mais confortable. Mais John gâchait une nouvelle fois ce moment en tentant de reprendre le dessus, en tentant d'imposer SES conditions. Cela mettait littéralement Siobhan en rogne et tout le désir futile qu'elle ressentait pour lui à cet instant précis s'évaporait aussi vite qu'il était apparu. Mauvaise pioche John! Il vaut mieux une Banshee ardente de désir qu'une Banshee ivre de colère. Emportée par la rage et le mépris, l'héritière se transformait en Silver Banshee poussant un cri dévastateur, mais non létale, avant de saisir John par le cou.

« C'est moi qui dicte les règles John! Je libérerai Cherryl si, ET SEULEMENT SI, j'estime devoir le faire. Et pour l'instant, tu ne m'en donnes absolument pas l'envie! »

Hurlait-elle en resserrant l'emprise de ses mains autour du cou de John. Oh elle n'avait pas l'intention de le tuer, juste de le faire souffrir un peu. Puis soudainement elle le libérait, de son étranglement mais aussi de sa domination. En effet, Siobhan se levait enfin, John lui avait ôté toute envie de continuer à jouer.

« Retrouve moi demain à l'aube au Miroir aux Fées. »


Puis elle se tournait vers le miroir et entrait à l'intérieur. Le portail se refermait instantanément derrière elle tandis que l'antiquité s'évanouissait et disparaissait dans une brume bleuâtre. Le feu de la cheminée s'éteignait alors, laissant John seul face au néant, au froid et à l'obscurité. Siobhan laissait planer le doute sur ses intentions et surtout sur ce qu'elle pourrait faire subir à Cherryl d'ici l'aube... Une remise en question s'impose John, non?  

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MessageSujet: Re: crash and burn | siobhan   crash and burn | siobhan EmptyLun 16 Déc - 22:07


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Oups. La stratégie de l’insolence ne fonctionnait donc pas – noté. Bon, il fallait bien l’admettre, elle ne fonctionnait que rarement, mais ça valait, à ses yeux, toujours le coup d’essayer, surtout que l’expérience lui avait prouvé que sous le coup de la colère, ses adversaires avaient un peu tendance à se révéler bavards. Manque de chance, ça n’était pas le cas de Siobhan – sûrement qu’elle le connaissait déjà trop bien, à force de se coltiner ses frasques et ses pirouettes. Il allait falloir qu’il l’ajoute à la liste de ses potentiels meurtriers qui ne se laissaient plus avoir par son charme indéniable et son sens de l’humour désopilant, mais à cet instant-là, difficile de penser aux logistiques alors qu’il sentait la furie de la Banshee soudainement prendre le pas sur le reste – et d’un coup, son aura se déchaîna comme un véritable blizzard dans la pièce, glaçant John jusqu’à l’os, de ce même froid tellement glacial qu’il en brûlait la peau, et la main de la Banshee vint s’agripper à sa gorge avec  une force redoutable. Son cou coincé entre les serres d’une terrible prédatrice – il en était sûr, elle n’avait sans doute qu’à serrer un peu plus fort pour lui rompre la nuque si elle le voulait. Et vlam, le cri, le fameux cri de la Banshee, strident, qui déchira l’air et lui déchira le crâne en deux si bien que les veines de ses tempes gonflèrent comme si elles étaient prêtes à exploser, et une terrible douleur lui arracha un cri de souffrance. Le monde tanguait autour de lui, et l’espace d’un instant, John vu convaincu qu’il allait perdre connaissance, ou bien crever là la bouche ouverte comme le rat qu’il était. Mais non. Pour cette fois, la Banshee avait décidé de lui laisser la vie sauve, et le relâcha de son emprise.

Avec un râle, John respira enfin, complètement sonné, ne percevant que confusément Siobhan qui se relevait enfin et cessait de peser sur son estomac. Pas un poids qui l’aurait dérangé en temps normal, mais clairement, ce temps-là était tout sauf normal. Et elle devait être rassurée, Cheryl, si à travers ce miroir elle pouvait voir son cher petit frère étalé par terre, à moitié KO, à la merci de sa captive dans un environnement sur lequel il n’avait aucun contrôle. Ah ça, elle avait bien joué son coup, la maline. Ce château, c’était son territoire. Toute la magie que John pourrait y déployer ne servirait sans doute qu’à tirer un millier de sonnettes d’alarme, et signer sa perte ainsi que celle de sa sœur. Confusément, elle l’entendit lui donner rendez-vous pour le lendemain. « Attends, Siobhan… » appela-t-il, déjà prêt à tenter encore de négocier – las, elle se volatilisa avant qu’il n’ait le temps de dire quoi que ce soit. « SIOBHAN ! » Bitch. La frustration et l’impuissance bouillonnaient sous sa peau, alors qu’à son esprit s’imposait l’image dérangeante de Cheryl aux mains de Siobhan – et la Banshee savait être créative quand il s’agissait de faire souffrir ses victimes. Abattu et furieux de s’être laissé avoir comme un bleu, John se redressa, attrapa un vase tout proche, et le jeta de toutes ses forces contre le mur. Pan, l’objet vola en éclats, et John ne se sentait absolument pas mieux. C’était Siobhan qui menait la danse et dictait les règles, cette fois. Et s’il allait s’y plier pour tirer Cheryl de ses griffes assassines, il fit aussi le serment silencieux, d’un jour, lui faire payer cet affront et cette trahison. La vengeance est un plat qui se mange froid – et Constantine n’était ni assez intègre, ni assez héroïque pour ne pas profiter allègrement de l’adage.

Le Miroir aux Fées. Dans la lumière de l’aube naissante, l’étang semblait si calme que ça en devenait irréel et onirique ; mais John avait suffisamment entendu de légendes pour savoir que s’y fier pouvait se révéler dangereux. Surtout si Siobhan était dans les parages. Les mains enfoncées dans les poches de son imperméable, John prit une longue inspiration, laissant l’air forestier et humide du matin lui remplir les poumons, puis il tira une cigarette de sa poche et la coinça entre ses lèvres. C’était presque apaisant, cette atmosphère. Enfin, ça le serait encore plus s’il n’avait pas passé la nuit à tourner comme un lion dans sa cage, infoutu de fermer l’œil parce que trop occuper à imaginer mille scénarios abominables des tortures que pouvait endurer sa grande sœur de l’autre côté de ce maudit miroir. Ou peut-être qu’elle n’endurait rien du tout, allez savoir – avec Banshee, difficile de deviner. Mais quoiqu’il arrive, il fallait qu’il la sorte de là, au plus vite. Elle avait besoin de lui, il avait besoin d’elle, et Gemma avait besoin de sa mère. La présence de Siobhan, il la sentit avant même de poser les yeux sur sa séduisante silhouette, et il tourna le regard pour l’observer approcher à son tour. Okay. Deuxième round, on reprend du début, et sans les incidents diplomatiques de la première fois. « Sympa la vue. C’est là que tu viens méditer quand je t’énerve ? » demanda-t-il, un poil moins insolent que la veille – le chien battu avait au moins momentanément retenu la leçon. De son briquet, il alluma sa clope et en tira une bouffée de nicotine salvatrice. Il allait sûrement en avoir besoin. « On a démarré du mauvais pied hier, j’ai l’impression. Donc on recommence. Chère Siobhan, à part mon aimable compagnie, qu’est-ce qui nous vaut à ma sœur et moi l’insigne honneur de cette invitation ? Et qu’est-ce qu’on fiche ici, si tu veux bien lever le voile sur ce mystère ? »

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MessageSujet: Re: crash and burn | siobhan   crash and burn | siobhan EmptyMer 25 Déc - 17:03



Crash and Burn
" Pour connaître le fond du cœur d'un homme, il suffirait de savoir quelle idée il se fait du Paradis et comment il se représente l'Enfer. " Eugène Marbeau

La nuit porte conseil... Siobhan avait hâte de vérifier la véracité de cet adage populaire. En effet, elle avait abandonné un John bien trop indiscipliné et irrespectueux la nuit précédente. Excédée, vexée, profondément agacée par l'insolence du détective, elle avait préféré couper court à leur entretien pour le laisser mariner un peu et se remettre en question. Il devait changer son attitude envers la Banshee s'il souhaitait revoir un jour sa chère et tendre soeur, Cheryl. Siobhan n'avait aucune intention de lui faire du mal ou même de la tuer, mais sa réputation la précédait et nul ne pouvait ignorer qu'elle était une femme versatile et tempétueuse. Elle pouvait changer d'avis en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. Et même si elle avait besoin des talents du magicien... elle n'hésiterait pas une seule seconde à revenir sur ses plans pour les modifier drastiquement. Mais pour le moment, cela n'était pas d'actualité. Dans sa grande bonté... oui, vous avez bien lu... dans sa grande bonté, elle laissait une seconde chance à John. Elle lui offrait l'occasion de se rattraper et de lui prouver qu'il avait bien retenu la leçon. Siobhan s'était donc contentée d'apporter un peu de nourriture et d'eau ainsi qu'une couverture à sa prisonnière. Quand je vous disais qu'elle pouvait faire preuve de bonté. Cette nuit là, elle n'avait absolument rien fait à Cheryl, à part s'assurer qu'elle ne manquait de rien et lui faire comprendre que toutes les cartes se trouvaient désormais entre les mains de son frère adoré. Puis, elle avait passé la nuit dans la suite d'un un hôtel luxueux, profitant d'un bon bain moussant, savourant l'idée que John était lui, au même moment, très probablement entrain de se ronger les sangs en regrettant amèrement son comportement envers elle. Délicieux... Un peu de champagne pour faire couler le tout et Siobhan était aux anges. Diabolique.

Le lendemain matin, comme convenu, elle se rendait donc à l'aube au Miroir aux Fées, confiante sur le fait qu'elle y trouverait bien John Constantine, disposé à lui démontrer enfin le respect qu'elle méritait. Avançant d'un pas de velours, Siobhan se dirigeait donc, le sourire aux lèvres, vers le trench coat du détective qui se distinguait progressivement devant elle au fur et à mesure qu'elle se rapprochait de lui. Elle avait beau le détester, elle avait beau ressentir un mépris incommensurable pour lui à cet instant précis, elle ne pouvait pour autant pas s'empêcher de le trouver incroyablement séduisant et charismatique. L'avait-il envouté? Très probablement... A sa propre insu certainement... mais le fait était là, John Constantine, que ce soit volontaire ou non, avait un étrange pouvoir sur la Banshee. Un pouvoir qu'elle combattait ardemment à chacune de leur rencontre pour ne pas se laisser amadouer par le charme et le panache du magicien. Siobhan devait alors avouer que la beauté des lieux lui était d'une grande aide dans ce combat. L'étang légendaire de la forêt de Brocéliande n'avait en effet aucun mal à voler la vedette au détective, pourtant si difficile à éclipser. Mais malgré cela, le regard de Siobhan se détachait bel et bien de lui pour admirer l'étendue d'eau et les arbres qui flottaient autour. Les premières lueurs de l'aube offraient une splendeur incomparable à ces lieux bien trop souvent oubliés ou sous-estimés. Le spectacle en valait réellement la peine. Un cadeau qu'elle offrait en passant au magicien. Peut être était-il déjà venu ici par le passé mais cela ne l'empêcherait certainement pas d'être ébloui, encore, par la beauté de ce tableau grandeur nature. Impossible de s'en lasser.

Malheureusement pour John, leur présence ici n'était en rien liée au simple plaisir touristique ou même à un rendez-vous secret en amoureux... Non... Siobhan avait de bien plus grands projets pour lui. Il voulait savoir pourquoi Cheryl s'était retrouvée mêlée à tout ça? Pourquoi la Banshee avait-elle pris de tels risques pour l'enchainait à elle et ainsi le forcer à travailler pour elle? Il allait rapidement le découvrir. Siobhan ne s'annonçait pas, elle n'avait même pas prononcé un seul mot à l'encontre du blondinet. Elle savait pertinemment qu'il l'avait déjà flairé depuis un bon moment et qu'elle n'aurait aucun effet de surprise sur lui. Pas manqué, elle était encore à une bonne dizaine de mètres de lui qu'il se retournait déjà pour poser son regard sur elle. Siobhan souriait à nouveau. Elle imaginait toutes les émotions, tous les sentiments qui devaient bouillir à l'intérieur de lui. Il devait très probablement vouloir lui sauter à la gorge pour la trucider sur le champ, il devait la haïr plus que jamais et au fond, elle aimait cela. Qu'on la vénère ou qu'on la déteste, le principal était qu'elle ne laisse personne indifférent. Et puis, la mante religieuse en elle aimait que ses amants la détestent autant qu'ils la désiraient ou, dans le cas présent, l'avaient désiré. John jetait alors les premiers mots sur la table, donnant la couleur de ce second round. Plus apaisé, plus respectueux, il semblait avoir entendu et comprit la leçon. Il tentait de briser la glace, de renouer le contact brutalement perdu avec la Banshee la veille. Oh... Siobhan savait qu'elle ne devait pas ce revirement de situation à son charme irrésistible ou à son regard de braise mais uniquement à l'attachement profond que ressentait John pour sa soeur. A la peur viscérale de la perdre qui le rongeait littéralement de l'intérieur. Mais cela n'enlevait en rien son plaisir de domination. Peu importait le moyen, peu importait la raison, Siobhan aimait se sentir supérieure.

« T'as vraiment une sale mine Constantine. On a passé une mauvaise nuit on dirait. »

S'amusait-elle à ses dépends en se rapprochant de lui. Siobhan ne s'arrêtait cependant pas pour lui faire face ou lui tenir compagnie. Elle continuait sur sa lancée, poursuivant son chemin jusqu'au bord de l'étang. Pourtant, le bougre avait mis les petits plats dans les grands. Cela avait été remarqué et grandement apprécié même si la Banshee savait très bien qu'il n'y avait pas une seule once de sincérité dans les propos tenus par John.

« D'ailleurs à ce propos tu me dois un vase. J'y tenais beaucoup... »

Mensonge bien évidemment mais elle feignait cependant d'être vraiment attristée par la perte de ce vase vieux comme Hérode.

« Approche, ne sois pas timide... »

Ajoutait-elle alors qu'elle lui tournait encore le dos. Le regard de biche de la Banshee se posait alors sur les reflets naissants du soleil sur la surface de l'eau. Il émanait de cet endroit une aura qui lui donnait un sentiment de bien être, de puissance incroyable et démesurée. Elle sentait que beaucoup de choses allaient se jouer aujourd'hui, à cet endroit précis. Elle était exaltée.

« Je constate que tu as revu ta copie... J'aime beaucoup le nouveau John... »

Soufflait-elle en lui tournant toujours le dos.

« Tu connais l'histoire de cet arbre? »

Lui demandait-elle en lançant un léger coup de tête vers un mystérieux et majestueux arbre situé à seulement quelques mètres d'eux, l'Arbre d'Or...

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John Constantine

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : crash and burn | siobhan 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
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Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: crash and burn | siobhan   crash and burn | siobhan EmptySam 4 Jan - 10:53


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Il aurait presque été difficile de croire que la veille a peine, John et Siobhan étaient à la gorge l’un de l’autre, prêts à se trucider sur une impulsion mal maitrisée. Ce matin-là, sur les abords du Miroir aux Fées, l’atmosphère paisible de l’endroit effaçait les conflits et les angoisses de la veille sans qu’ils n’aient vraiment à faire le moindre effort – comme si plusieurs semaines, et non quelques heures a peine, les séparaient de leur altercation presque fatale. John n’était pas dupe. Il savait pertinemment que la forêt de Brocéliande et la magie druidique et celte qui imprégnait ces lieux était l’endroit idéal pour favoriser ce genre de changement de disposition : ce dont il n’était pas sûr, c’était si Siobhan avait intentionnellement choisi cet endroit pour favoriser une trêve, ou si elle avait simplement estime que cet apaisement des esprits était un mal nécessaire pour poursuivre leur conversation. La paix et la tranquillité n’avaient jamais été au centre de leur relation pour le moins tumultueuse, alors cette exception a la règle l’interpellait autant qu’elle l’intriguait. Curieux, John l’observa, la Banshee menaçante et dangereuse, complètement décalée dans ce décor harmonieux au possible, et pourtant, en même temps, étrangement a sa place. Peut-être que c’était de ça, dont ils avaient besoin, pour parvenir à un accord. D’être arrachés aux décors habituels de leurs rencontres, de se voir dénués du chaos qui les environnait habituellement tous les deux, toxiques, nocifs, prédateurs chacun a leur façon qui, ensemble, avaient déjà prouve a quel point ils étaient capables d’être incendiaires et de se consumer l’un l’autre en dépit de tout le reste. Un feu dangereux auquel John avait déjà gouté une fois, et auquel il savait pertinemment qu’il aurait bien du mal à résister s’il venait le tenter a nouveau. Mais il fallait qu’il pense à Cheryl, qui avait besoin de lui plus que jamais, il fallait qu’il pense à Zatanna, qu’il sentait proche du point de rupture. Il fallait, surtout, qu’il se souvienne que c’était dans les situations désespérées et solitaires qu’il prenait ses décisions les plus nocives.

Prudent, John approcha à son invitation, refusant tout de même de mettre les pieds dans l’eau – allez savoir quelle magie pouvait trainer là-dedans, et il ne tenait guère à se retrouver à Avalon en un claquement de doigts. Clope au bec et les mains profondément enfoncées dans les poches de son imperméable, il jurait tant avec le paysage qu’en n’importe quelles autres circonstances, la scène en eut été comique. John haussa les épaules. « Disons qu’il m’arrive de temps en temps de savoir être raisonnable. » se contenta-t-il de répondre. Siobhan avait le dessus, c’était indéniable. Peut-être que cet endroit avait une façon bien a lui de le forcer à remettre les choses en perspective et arrêter, au moins pour un temps, de se conduire comme un idiot et un débutant. Suivant son regard, il tourna la tête et avisa l’arbre qu’elle lui indiquait : massif, majestueux, noueux et ancien, un de ces arbres rares qu’on ne trouvait vraiment plus que dans ces forets ou magie et superstitions régnaient en maitre. Il n’avait jamais eu l’occasion de le voir de ses propres yeux, mais même John Constantine, champion incontesté du cynisme et de la mauvaise foi, ne pouvait pas nier l’impression forte qui le prit à la gorge face a cet arbre de légende, ni l’excitation et la curiosité presque enfantines qui piquèrent son imagination particulièrement fertile. Il jeta un nouveau regard mi-impressionné, mi-incrédule à Siobhan, et s’éloigna d’elle de quelques pas pour se rapprocher du célèbre Arbre d’Or et mieux apprécier, dans tous les sens du terme, l’aura magnétique qui s’en dégageait.

« Pas dans les détails. » répondit-il sans chercher à dissimuler son intérêt. « J’ai croisé plusieurs druides qui m’ont tous raconté des histoires plus tarabiscotées les unes que les autres a son sujet. Difficile de faire le tri dans tout ça. » Siobhan toujours dans son dos, John acheva de combler la distance qui le séparait de l’arbre mythique, et, presque timidement, il en approcha la main, survolant l’écorce rêche et imposante du bout des doigts. Il se demandait si Swamp Thing s’était déjà aventure dans les parages, ou si même ce légumineux géant avait décider de ne pas troubler la quiétude de ces lieux. Comme par crainte de se bruler, John rétracta ses doigts et s’arracha a sa rêverie pour reprendre son commentaire la ou il l’avait laissé. Tout a sa curiosité, il en oublierait presque ce pour quoi ils étaient là. « Un druide irlandais m’a dit que Merlin avait enchante cet arbre, mais j’avais trop bu pour me souvenir de pourquoi il avait bien pu juger utile de le faire. Un écossais m’a dit que le tronc servait de maison et d’abri a un peuple de fées – mais je sais pas si c’est le genre sympa comme dans les contes, ou teigneuses comme on en trouve dans les parcs de New York. » admit-il en se tournant a nouveau vers Siobhan. C’était tellement plus facile, quand ils n’étaient pas en train d’essayer de s’étriper, tiens. Dommage qu’ils aient l’air parfaitement incapables de s’en tenir a cette résolution. « Mais j’avoue que j’ai du mal à voir ce que cet arbre a à voir avec moi ou tout ce schmilblick dans lequel tu m’embarques. Je peux te louer mes talents druidiques si tu en as besoin, mais je crois qu’on sait tous les deux qu’il y a au moins dix lascars plus compétents que moi en la matière a l’Oblivion pour peu que tu payes une tournée. » fit-il remarquer, un poil dubitatif. Et sentant, qu’enfin, il allait commencer à avoir des réponses à ses questions.



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MessageSujet: Re: crash and burn | siobhan   crash and burn | siobhan EmptyVen 10 Jan - 21:29



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" Pour connaître le fond du cœur d'un homme, il suffirait de savoir quelle idée il se fait du Paradis et comment il se représente l'Enfer. " Eugène Marbeau

Siobhan Siobhan... souhaitais-tu réellement te lancer dans cette croisade? Accompagnée de John Constantine? C'était presque du suicide de se lancer à l'assaut de cet arbre légendaire en compagnie du plus poivrot de tous les magiciens. Et pourtant, la Banshee en était intimement convaincue, John Constantine était l'homme dont elle avait besoin pour cette tâche. Certes il ne connaissait pas la légende dans les détails mais cela, il n'en n'aurait nullement besoin pour envoyer l'héritière dans le monde joyeux et coloré des petites fées. Vous n'y croyez pas vous? Et bien vous avez parfaitement raison! Oh les fées existent bel et bien messieurs, dames, ne vous méprenez pas. La légende est bien réelle. Mais, les vraies fées, pas celles que l'on vous fait miroiter dans ces contes à l'eau de rose pour les bien pensants, sont loin, très loin d'être comme la fée Clochette. Elles ne sont ni féériques ni bienveillantes. Elles ne passent pas leur temps à chanter, à se pomponner ou à sauver de pauvres âmes égarées, non... au contraire. Elles sont affreuses, diaboliques et affamées. Il est plutôt conseillé de ne pas troubler leur quiétude pour ceux et celles qui ne sont pas de taille à les affronter. Ce qui n'était concrètement pas le cas de Silver Banshee. Elle n'avait aucune inquiétude au sujet des fées et de ses capacités à les terrasser toutes une par une. Ce n'était pas pour cela qu'elle avait fait appel à John Constantine. Oh, bien sûr, il pourrait tout de même se montrer utile au combat et rendre la chose plus facile, mais ce qui intéressait vraiment Siobhan, c'était ses talents magiques. Car pour accéder au joli monde des fées, il lui fallait ouvrir un portail, un portail verrouillé par une magie complexe et puissante. Malheureusement, la Banshee ne maitrisait pas assez sa magie pour cela et elle n'avait d'autre nom en tête que celui de John. Le plus grand, le meilleur, le plus redoutable magicien qu'elle ait jamais rencontré.

Son regard toujours posé sur le lac paisible et somptueux, Siobhan esquissait un sourire tandis que John lui assurait ne pas comprendre pourquoi elle le voulait lui plus qu'un autre. Oh, il y avait tant d'arguments John, tant de raisons qui pouvaient expliquer pourquoi la Banshee te voulait toi. Mais l'héritière n'avait pas envie de s'étendre sur le sujet. Alors elle se contentait de sourire avant de se téléporter juste devant le magicien. Ils étaient désormais face à face, à seulement quelques centimètres l'un de l'autre. Siobhan levait alors les yeux vers John. Elle était si petite face à lui du haut de son mètre soixante. Quelle ironie lorsque l'on savait quelle position ils occupaient la veille. Siobhan était peut être petite par la taille mais elle était tellement grande par sa puissance à dominer et à abattre les autres. Et ce n'était pas un grand blond d'un mètre quatre vingt, aussi énigmatique et séduisant soit-il, qui allait l'intimider. Au contraire, cela ne faisait qu'accroitre son goût du défi et elle adorait relever les défis. John en était un à sa hauteur et sur tant de niveaux...

« Un lascar? C'est donc tout ce que je mérite à tes yeux John? Non... »

Elle saisissait alors la cravate du détective qu'elle s'amusait à glisser très lentement entre ses doigts.

« ... je mérite le meilleur et, en l’occurrence, j'ai décidé que le meilleur c'était toi, alors ne me déçois pas John Constantine. »

Elle réajustait, sans serrer trop fort, la cravate du magicien. Siobhan aurait tant aimé pouvoir faire l'inverse et le tenter à nouveau de plonger dans les ténèbres et la luxure avec elle. Mais elle devait se concentrer sur l'arbre, les fées et tout ce qui en découlerait. Elle avait mis trop d'ardeur à la tâche pour se laisser distraire si près du but, même si la distraction en valait clairement la peine.

« Tu vas m'ouvrir le portail qui mène de l'autre côté de cet arbre, mais le simple fait que tu tentes de le faire va réveiller des forces que ni toi ni moi ne pouvons encore imaginer. Et une fois de l'autre côté, ce sera pire encore. Mais ces garces de fées ont quelque chose qui m'appartient, il est temps que je récupère mon bien. Et pour ta gouverne, elles n'ont rien à voir avec les contes de fées. Ce ne sont que des pétasses affreuses et avides de chair fraiche. Elles ont des crocs et des griffes acérés comme des putains de lames de rasoirs. Elles sont rapides, sournoises, puissantes et sauvages. Surtout ne laisse pas une seule d'entre elles te mordre, c'est compris? »

Siobhan reculait alors de quelques pas, ne lâchant pas une seule seconde John du regard. Elle était indéniablement très excitée et enthousiasmée par la suite du programme. Une belle journée pour se perdre dans la forêt.

« Maintenant, montre moi que j'ai misé sur le bon cheval... et mets du coeur à l'ouvrage. Tu ne dois pas échouer, ni pour moi, ni pour elle... »

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MessageSujet: Re: crash and burn | siobhan   crash and burn | siobhan EmptyLun 20 Jan - 21:11


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Un sourire de travers naquit sur les lèvres de John, alors qu’une étincelle de malice passait dans son regard sombre. « Diantre, qu’ouïs-je ? Un compliment ? De toi ? Qui êtes-vous, et qu’avez-vous fait de Siobhan McDougal ? » D’accord, il charriait, mais pas tellement – elle avait plutôt l’habitude de l’engueuler et de l’insulter, et après ces dernières heures, ce changement était le bienvenu, songea-t-il en l’observant resserrer lentement sa cravate débraillée. Ca ne changeait rien à leur situation, elle avait toujours besoin de lui, elle tenait toujours Cheryl en otage, et avait toujours pouvoir de vie ou de mort sur elle, mais ça, ce petit jeu, cette absence de cris et de violence à cœur ouvert, constituait un status quo bienvenu et rassurant. Fragile, sans doute éphémère, mais qui avait au moins le mérite de soulager John d’un infime poids – au point où il en était, tout était bon à prendre. Siobhan se savait en contrôle, et si elle ne relâchait pas sa garde, sournoise qu’elle était, elle avait au moins consenti à relâcher la pression. John avait maintenant les coudées un peu plus franches pour naviguer dans ce merdier, et par la même occasion, tirer sa grande sœur des griffes de sa geôlière. Même si ça voulait dire jouer selon ses règles, faire le sale boulot pour elle, ou quoi que ce soit d’autre, c’était le sacrifice qui valait la peine d’être fait. Il aurait tout le temps de réfléchir aux conséquences plus tard, quand il serait, comme d’habitude, trop tard pour faire demi-tour et qu’il aurait deux fois plus d’ennuis aux basques, mais au moins, Cheryl serait tirée d’affaire. La méthode Constantine dans toute sa splendeur. Il en connaissait un ou deux qui y trouveraient à redire, ou le supplieraient d’y réfléchir à deux fois, mais bah. Ils n’étaient pas là. Tant pis pour eux.

Et enfin, Siobhan lui révéla ses plans – et évidemment John ricana, parce qu’il savait qu’il aurait dû s’y attendre, à un plan foireux du genre. « Aaaaah ces fées-là. Evidemment. » Facétieux, incapable de résister à l’attrait des risques qu’ils encouraient, il jeta un nouveau coup d’œil à l’Arbre d’Or, puis à Siobhan, scrutant les traits séduisants de son visage. Les fées avaient quelque chose qui lui appartenait – qu’est-ce que ça pouvait bien être ? Evidemment qu’elle ne lui en dirait rien, du moins pas tout de suite, mais il fallait qu’il s’agisse de quelque chose d’importance, pour que ces rapaces de sales bestioles s’y intéressent, et pour que Siobhan tienne à ce point à le récupérer. Intéressant. « Chérie, le royaume de Titania et ses copines, c’est comme tout le reste. Y entrer, c’est du gâteau… » Tout en parlant, John retroussa les manches de son trenchcoat et de sa chemise. Ca, pour s’être adressée à la bonne personne, elle s’était adressée à la bonne personne. Comment Wotan l’avait-il appelé, en Islande, déjà ? Ah oui. World-walker. Celui pour qui aucun chemin entre les mondes ne saurait rester caché. Good one, Wotan. « C’est pour en ressortir qu’on va rigoler. » Et sur cette conclusion au comble de l’optimisme, John posa les mains sur le tronc de l’Arbre d’Or, et laissa la magie qui irradiait de son écorce réchauffer ses paumes, se frayer un chemin dans sa peau, jusque dans ses veines ; puis il ferma les yeux, et se laissa envelopper dans la magie féérique qui semblait l’effleurer du bout des doigts, hésitante : cet humain, ami, ou ennemi ? Et avant que l’Arbre n’ait le temps d’en décider avec la magie résiduelle de Merlin, John marmonna une incantation en vieux celte, et sa voix se mêla à la magie ambiante, dans un tourbillon d’énergie ancienne mais encore vigoureuse, et soudain bang ! Comme une explosion de lumière devant eux, alors que le tronc semblait se fendre en deux. Et de l’autre côté, un royaume nouveau les attendait.

« Elles auront senti ça. Dépêche avant que la garde ne rapplique ! » lui intima-t-il en lui tendant la main – et ils passèrent le portail, qui se referma derrière eux, laissant dans leur dos le monde des hommes, et devant eux le royaume féérique, palpitant, et terriblement dangereux des fées de Brocéliande. A l’intérieur de l’Arbre, le décor lui était parfaitement étranger : ils se tenaient debout dans un couloir entièrement boisé, comme s’il avait été taillé et creusé directement à l’intérieur d’un tronc gigantesque fait d’un bois riche et chaleureux, mais l’air était chargé d’une énergie magique électrique, instable, presque malsaine. Sur les arches de bois et le long du parquet, des gravures en langue féérique et en druidique couraient devant eux comme autant de serments qu’ils n’avaient pas le temps de déchiffrer. « J’ai l’impression que le portail menait droit dans le palais. Quand on parle de tomber droit dans la gueule du loup… suis-moi. » Il fallait qu’ils localisent ce que Siobhan recherchait, et pour ça, il leur fallait avant tout un coin tranquille où la garde ne viendrait pas les déranger tout de suite. Siobhan sur ses talons, John partit au hasard dans une des deux directions offertes – et non loin de là, encore hors de vue mais pas hors de portée de leur ouïe, ils purent entendre des exclamations féroces. « On est repérés. » marmonna-t-il dans sa barbe, avant d’aviser une tenture qu’il repoussa pour révéler une alcôve étroite à l’abri des regards. Attrapant Siobhan par le bras pour l’entraîner à sa suite, il referma aussitôt la tenture derrière eux, au moment même où des battements d’ailes furieux passaient en trombe dans le couloir. Vicieuses, mais pas très futées, ces créatures. « Elles vont finir par nous trouver. On doit aller où, pour reprendre ce que tu cherches ? » demanda-t-il à voix basse à sa tourmenteuse et compagne d’armes. Plus tôt ils s’extirperaient de cette planque exigüe et peu résistante aux potentielles attaques de fées, mieux ils s’en porteraient – et plus vite ils pourraient repartir d’ici.

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MessageSujet: Re: crash and burn | siobhan   crash and burn | siobhan EmptyVen 31 Jan - 20:40



Crash and Burn
" Pour connaître le fond du cœur d'un homme, il suffirait de savoir quelle idée il se fait du Paradis et comment il se représente l'Enfer. " Eugène Marbeau

Tandis que John retroussait ses manches, Siobhan esquissait un sourire en coin, conquise. Par son charme, naturel et sauvage, toujours. Conquise aussi par ses propos, dignes du grand magicien qu'il était, habile et expérimenté. La Banshee ne l'avait réellement pas choisi pour rien et elle avait toute confiance en ses aptitudes. Elle aimait le voir parler ainsi et plus que tout, elle aimait le voir à l’œuvre. John Constantine déployant tout ses talents... Un spectacle d'une beauté indescriptible qui provoquait en Siobhan un sentiment qu'elle ne pouvait expliquer. Elle ne lui avouerait très certainement jamais mais elle rêvait secrètement d'avoir un jour sa puissance, son talent et son prestige. Car si elle avait hérité de pouvoirs incroyables, des pouvoirs qu'elle aimait plus que tout et dont elle était extrêmement fier, elle regrettait tout de même de ne pas savoir dompter et contrôler sa magie comme John. Pourtant, la Banshee la sentait. Elle sentait la magie courir dans ses veines et bouillir sous sa peau. Elle sentait son potentiel et son appel, constant. Mais ce lien étroit, intime et étroit, elle ne le comprenait pas. Il lui fallait un mentor, elle le savait, mais il était bien trop dur pour elle et sa fierté mal placée de l'admettre. Bientôt, bientôt ce mentor s'imposerait à elle et bouleverserait irrémédiablement sa vie, éborgnant John Constantine et bien d'autres personnes au passage... Mais cela, ni l'un ni l'autre ne pouvait encore le deviner.

Les yeux rivés sur le détective, Siobhan ne voulait pas en perdre une miette. Elle l'observait, elle l'analysait, elle l'admirait. Sa peau contre celle de l'arbre millénaire, ses marmonnements, son aura, sa force. L'héritière mourait d'envie d'y prendre part, de le toucher, de partager avec lui cette expérience profonde et puissante. Elle voulait ne faire qu'un avec Constantine et sa magie, elle voulait s'en inspirer, s'en abreuver. Mais il était hors de question qu'elle interfère dans le bon fonctionnement des opérations alors elle se contentait, frustration ultime, de regarder. Elle ne comprit pas vraiment toutes les étapes mais lorsqu’une lumière aveuglante l'avait ébloui, elle avait comprit. Il avait réussi. Rien de bien étonnant, elle savait que John était l'homme de la situation, sinon pourquoi se donner autant de mal pour l'avoir à sa botte? Mais elle était tout de même soulagée de constater qu'elle ne s'était pas trompée. John lui tendait la main, elle la saisissait sans une seule once d'hésitation. Les deux ennemis, les deux amants, les deux partenaires de fortune, se trouvaient désormais unis dans un autre Royaume. Un Royaume plein de mystères, d'inconnus et de dangers. Siobhan en était tout excitée. S'il y avait bien une chose qu'elle détestait, c'était l'ennui, le prévisible et le rassurant. Elle avait besoin de cette adrénaline pour se sentir en vie et à cet instant précis, aux côtés du détective, elle se sentait plus en vie que jamais. Elle avait envie de se jeter à corps perdu dans l'aventure mais ce fichu livre... Elle devait récupérer ce fichu livre. Cinq foutues années qu'elle courrait après, et elle n'était même pas sûre qu'il soit vraiment là. Disons... sûre à 78%. Largement suffisant pour qu'elle tente le coup, quitte à mettre sa vie et celles de deux autres personnes en danger. Ça en valait la peine. Son ascension valait toutes les peines.

La magie des lieux était transcendante pour Siobhan. Elle semblait l'envahir par tous les pores de la peau. Enivrante, envoutante. La Banshee peinait alors à garder les idées claires, elle était comme une junkie aux bords de l'overdose. Elle planait... Les choses s'annonçaient plus que compliquées pour John. Siobhan n'était plus dans son état normal, il allait devoir gérer cela en plus des fées qui étaient désormais à leurs trousses. Ébahie, éblouie, enchantée, l'héritière détaillait tout ce qui l’entourait, elle caressait les murs et même l'air autour d'elle. Et quand John lui demandait où ils devaient aller, elle pouffait de rien en plaquant ses mains sur sa propre bouche. Elle planait mais elle avait toujours conscience qu'il fallait être discret. Elle plaçait alors d'un air faussement sévère son index devant ses lèvres.

« Chuuuuut... »

Sifflait-elle en plongeant son regard espiègle et charmeur dans celui de John.

« Où la méchante fée nous trouvera. Prends garde à la méchante fée où elle te dévorera. »

Murmurait-elle amusée. Siobhan ne savait même pas pourquoi elle disait cela. C'était plus fort qu'elle. Etait-ce un sort des fées destiné aux néophytes comme elle? Ou alors tout simplement de sa magie qui entrait en osmose avec celle qui l'entourait et qu'elle ne parvenait pas à contrôler? Elle n'aurait su le dire mais une chose était sûre, elle ne contrôlait absolument plus rien. Elle était comme saoule, totalement désinhibée. Elle pouffait à nouveau de rire dans le creux de ses mains avant de reprendre soudainement son calme. Elle s'avançait alors doucement vers John.

« J'ai besoin du livre John. Trouve moi mon livre... S'il te plait... »

Une douleur terrible s'emparait alors de Siobhan. Son crâne, son crâne. Elle avait l'impression qu'il allait exploser. Gémissant de douleurs, elle plaçait ses mains sur ce dernier avant de s'effondrer au sol. La douleur était insupportable et bientôt, elle gagnait tout son corps. Siobhan était brûlante et nul doute que sa réaction allait attirer les fées droit vers eux. John... c'était à toi de jouer. La magie de ce Royaume était trop forte pour l'inexpérience de la Banshee, elle la consommait littéralement de l'intérieur. Les fées étaient malignes et leur piège se refermait cruellement autour de Siobhan. Il fallait remédier à cela ou l'héritière ne ressortirait jamais du joli pays des fées. Et si Siobhan ne s'en sortait pas... Alors Cheryl ne s'en sortirait pas...

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John Constantine


John Constantine

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : crash and burn | siobhan 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: crash and burn | siobhan   crash and burn | siobhan EmptySam 15 Fév - 14:01


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Sur l’échelle de la poisse surnaturelle, John Constantine s’étonnait toujours de découvrir qu’il ne semblait toujours pas avoir touché le fond, même après trente-sept longues années à tenter de prouver à tous les dieux et démons de l’existence que c’était lui, le champion en la matière. Mais de temps en temps, même lui n’était pas à l’abri d’une surprise désagréable, comme par exemple, être forcé d’infiltrer le palais de la reine Titania par une Banshee siphonnée tenant sa sœur en otage – et de découvrir au passage que ladite Banshee avait visiblement du mal à tenir la route, au final. Concentré sur leur tâche, John ignora, pendant un instant, la drôle de réaction de Siobhan – avant de tourner la tête vers elle, vaguement exaspéré par le ton de sa voix… et de se prendre en pleine poire la réalisation que peut-être, juste peut-être, elle digérait mal le soudain afflux de magie féérique. O-ho. Stupéfait, John dévisagea la Banshee, pas tout à fait sûr de la façon dont il était censé réagir : horrifié parce que ces âneries allaient sans aucun doute signer leur perte, amusé parce que c’était quand même très drôle, une Banshee planant sur de la poudre de fée, ou revanchard parce que c’était bien fait pour sa pomme ? Quelque part dans le lointain, néanmoins, des battements d’ailes et des exclamations aussi aigues que furieuses se firent entendre. D’accord, horrifié, donc. John jura entre ses dents. Qu’est-ce qu’il était censé faire, lui, maintenant ? Qu’est-ce qu’on faisait d’une Banshee en plein trip magique ? La raison lui soufflait évidemment de la planter là – c’aurait été la réponse la plus logique de qui que ce soit doté d’un minimum d’instinct de survie. Surtout de John-bastard-Contantine. Malheureusement, il y avait encore Cheryl au bout du fil d’Ariane – Cheryl dont la survie reposait maintenant sur son crétin de frère et une Banshee complètement shootée.

« Un livre ? Tu nous envoies en mission suicide pour un foutu bouquin ? » répéta-t-il en la fusillant du regard – mais sa frustration et sa colère ne trouvèrent guère leur cible, Siobhan s’effondrant tout à coup à terre, en proie à ce que John ne put qu’identifier comme une attaque, ou une crise, ou une migraine, il n’en avait pas la moindre idée. « Siobhan ? » articula-t-il, largué, en s’agenouillant à ses côtés ; son joli visage était déformé par la douleur, et prudemment, il effleura son front du revers de la main. Fiévreuse. « Putain de saloperies. » marmonna-t-il entre ses dents. La situation venait de passer de franchement déprimante à franchement désespérée ; mais dans quelles circonstances John Constantine brillait-il le plus, si ce n’était les circonstances désespérées ? Il soupira, contemplant son infortunée compagne. Et nota, non sans une certaine perplexité, que c’était bien la première fois qu’il l’entendait dire ‘s’il te plaît’. A quel point ce livre était-il important, pour elle ? Il aurait pu tenter quelque chose pour la débarrasser de ce sortilège, ou de l’influence sous laquelle elle se trouvait, mais ça signifiait perdre du temps à déterminer ce qui lui arrivait exactement, temps pendant lequel ils avaient le temps de se faire débusquer quinze fois. « Ok chérie. Accroche-toi à tes basques, on part en chasse. » Et, sans lui demander sa permission ni son avis, il lui arracha un long cheveux auburn, sortit son briquet de sa poche, et en fit briller la flamme avant de brûler délicatement le cheveu – si les cheveux, pour le bête scientifique, contenaient l’ADN de leur détenteur, pour un sorcier expérimenté, ils contenaient bien plus encore. Résidus de pensées, résidus d’âme – tout ce qu’il fallait pour une petite session de divination improvisée. Si le bouquin de Siobhan était dans le palais, il sentirait sa trace.

Certes, le procédé n’était guère plus élégant que lancer un chien policier sur la trace d’un stock de cocaïne, mais tout ce qui comptait, c’était que ça fonctionne, et très vite, John perçut un filet d’aura qui, dans ce palais féérique au possible, ne pouvait qu’être celle de la Banshee. Parfait. Sans perdre un instant de plus, il passa le bras de Siobhan par-dessus son épaule, noua son bras à lui autour de sa taille pour soutenir son poids, et, chargé de son drôle de fardeau, lui souffla à l’oreille : « Essaye de tenir debout, ne fais pas trop de bruit, et suis le rythme. On récupère ton livre, et on sort d’ici fissa. » Précautionneusement, John jeta un œil hors de l’alcôve. La voie avait l’air libre. « Une fois dehors, je te rafistole, et tu libères ma sœur. » Impossible de dire si la magie des fées poursuivrait son effet une fois qu’ils seraient sortis – mais s’il devait jouer les infirmières pour s’assurer qu’elle soit en forme pour libérer Cheryl, qu’il en soit ainsi. Rapidement, ils s’engagèrent dans le couloir désert, et si John n’avait aucune idée de l’architecture de l’endroit, il songea qu’il lui rappelait drôlement le fonctionnement d’une ruche – tout en dédales interminables et alambiqués, un labyrinthe organique pourtant taillé à même le bois, spectacle extraordinaire dans lequel John se serait volontiers perdu, s’il n’avait pas senti l’urgence de la situation, et la tête brûlante de Siobhan qui roulait sur son épaule. Ils avançaient silencieusement, mais il était à peu près sûr que leurs énergies combinées envoyaient déjà toute la ruche en panique. Intrus, intrus, répétaient-elles sans doute dans leur langage simpliste, mort aux intrus, tuer les intrus, martelaient-elles peut-être, et John s’étonna de la vivacité de son imagination, peut-être un effet secondaire de la magie des lieux, et intrus, intrus, ils sont là, tuer, tuer ! Minute, papillon. ‘Ils sont là ?’ Vivement, John se retourna. « Merde ! » s’exclama-t-il, alors qu’au fond du corridor, derrière eux, une unité d’infanterie ailée et sacrément griffue leur fonçait dessus. Et avec Siobhan en poids mort, impossible de courir. Improvise, Constantine ! Serrant les dents, John continua d’avancer aussi vite qu’ils le pouvaient, puis avisa un embranchement. Parfait. Puisqu’ils ne pouvaient pas répliquer sans s’attirer l’ire de toute la garde en moins de temps qu’il n’en fallait pour dire ‘saletés’, il allait leur falloir une diversion : libérant une de ses mains, il conjura une étincelle, puis une boule de feu dans son poing, et la relâcha furieusement dans leur sillon. Aussitôt, le bois s’embrasa, une épaisse fumée noire masquant leur fuite ; mais ça ne suffirait pas à arrêter ces insectes géants et particulièrement persistants. Profitant de la fumée, il entraîna Siobhan dans un couloir sur leur gauche et les plaqua dos au mur ; puis, invoquant un sortilège un peu bancal qu’il avait appris il y a fort longtemps pour échapper à il ne savait plus qui, marmotta une invocation dans sa barbe. A peine une seconde plus tard, les fées en furie traversèrent le mur de fumée – et s’engagèrent dans le couloir de droite, à la poursuite des deux silhouettes intangibles qu’elles virent disparaître dans un nouveau dédale. Stupides créatures. Pas foutues de faire la différence entre une illusion et la réalité. « Ca va nous gagner quelques minutes. On bouge ! » intima-t-il à Siobhan à voix basse, avant de reprendre leur route. Ils n’étaient pas sortis de l’auberge – mais si l’espoir faisait vivre, il avait bien l’intention de s’y accrocher avec les ongles, s’il le fallait.


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MessageSujet: Re: crash and burn | siobhan   crash and burn | siobhan EmptyJeu 20 Fév - 19:54



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" Pour connaître le fond du cœur d'un homme, il suffirait de savoir quelle idée il se fait du Paradis et comment il se représente l'Enfer. " Eugène Marbeau

La magie, douce, séduisante et enivrante magie... Depuis qu'elle avait découvert son existence, Siobhan en avait fait une véritable obsession. Se concentrant d'abord sur ses propres pouvoirs de Banshee, elle avait vite compris que la magie dont elle était désormais naturellement dotée pouvait lui ouvrir bien plus de portes. Les options qui s'offraient à elle étaient monumentales et si nombreuses. Mais la magie n'était pas si facile à dompter, Siobhan l'avait bien vite découvert à ses dépends. Pourtant cette foutue magie elle la sentait chaque jour bouillonner dans ses veines, attendant d'être enfin libérée et utilisée à pleine puissance. Depuis qu'elle avait été avalée et recrachée par les entrailles de l'Enfer, Siobhan savait qu'elle n'était plus une simple humaine comme les autres, et cela allait bien au delà de sa condition de Banshee. Son être tout entier était littéralement alimenté par la magie et la mort. Sa vie ne se résumait plus qu'à ça... certainement pour cela qu'elle cherchait par tous les moyens à se sentir en vie, ne serait-ce que l'espace de futiles et éphémères étreintes. Pour beaucoup, Siobhan McDougal n'était qu'une croqueuse d'hommes, une femme légère, mais au fond, tout cela était bien plus compliqué et tortueux.

Un sujet épineux qui n'avait rien à voir avec l'épreuve que l'héritière subissait dans ce foutu Royaume des Fées. Car si la mort était un terrain qu'elle affectionnait et maitrisait plus que les autres, la magie était en revanche un terrain glissant qu'elle commençait tout juste à découvrir. Elle se sentait vraiment mal et stupide de réagir comme elle le faisait mais c'était totalement incontrôlable. Elle sentait bien tout cette magie l'envahir, souhaitant ne faire qu'une avec elle mais elle ne savait pas comment s'y prendre, comment l'accueillir, comment l'apprivoiser. Ce sentiment d'impuissance, Siobhan ne l'avait pas ressenti depuis fort longtemps et elle n'aimait pas du tout cela. Toute sa noirceur luttait alors pour refaire surface et reprendre le contrôle, la Banshee en elle hurlait... Depuis bien longtemps, ces deux là avaient fusionné, Silver et Siobhan n'étaient plus qu'une seule et même personne. Mais la situation exigeait désormais que l'une d'entre elles reprenne le dessus et ce n'était pas l'héritière.

John parlait, John gesticulait, John cherchait un moyen de les préserver mais Siobhan n'était déjà plus là, elle était en tête à tête avec son alter ego. Elle ne voulait pas l'admettre mais elle devait laisser les rennes à Silver Banshee. Cela était douloureux, cela était humiliant et sa fierté légendaire l'avait poussé à se battre, à nier l'évidence. Son corps, par pur automatisme, suivait le détective mais à l'intérieur de sa petite tête, c'était un putain de bordel sans nom. Il avait fallut un électrochoc, une menace concrète et frontale pour que Siobhan accepte de céder les commandes. Et lorsque John et elle s'étaient retrouvés au détour d'un embranchement face à un escadrons de fées, ce fut le déclic. Fini de jouer et de se montrer capricieuse, elle était si près du but, si près de ce putain de livre qui la maintenait prisonnière du Crone... Fini les caprices et la fierté mal placé, il était temps de laisser la Banshee s'exprimer. Siobhan prenait alors l'apparence de son alter ego, ou était-ce son alter ego qui prenait la place de Siobhan? Peu importait, la silhouette fantomatique et terrifiante de la Banshee s'affichait aux yeux de tous.

Murmurant quelques mots en sumérien, la créature transmettait son immunité sonore à John afin de pouvoir libérer ce trop plein de magie à pleine puissance, sans avoir à se soucier de l'humain qui, comme elle l'avait bien comprit, était important dans les plans de Siobhan. Elle poussait alors ses lamentations mortelles, son Death Wail, avec une force et une violence inouïes. Toute cette magie qui s'était accumulée et qui la consumait de l'intérieur depuis son arrivée ici était libérée en une vague assourdissante et destructrice. Siobhan ne savait pas la gérer et encore moins la contrôler, la Banshee s'en était nourrit et inspirée. Les Fées présentes n'avaient eu aucune chance... Tout l'escadron avait été décimé, poussant les autres salves de fées qui s'apprêtaient à les rejoindre à prendre la fuite. La présence de la Banshee affirmée semblait changer la donne. Ces pétasses carnassières allaient devoir changer leur fusil d'épaule, de quoi donner un peu de temps supplémentaire aux deux acolytes pour se frayer un chemin jusqu'au fameux livre...

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Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
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MessageSujet: Re: crash and burn | siobhan   crash and burn | siobhan EmptySam 29 Fév - 16:16


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Il en avait affronté, des bestioles louches, John. Et même plus que ça. Démons, anges et divinités de tout poil, il était allé au coude-à-coude avec eux, et il en était sorti victorieux à chaque fois, à défaut d’en sortir indemne. Et, tel un chien échaudé, il avait aussi appris à les éviter et ne pas leur chercher de noises quand ça n’était pas nécessaire. On le taxait de beaucoup de choses, Constantine, d’être un salaud arrogant et un escroc patenté, on doutait de l’étendue réelle de ses talents, mais s’il y avait bien une chose qu’on ne pouvait pas lui enlever, c’est qu’il savait toujours à quoi il se confrontait, et comment s’y confronter. Qu’il ait un plan détaillé ou qu’il improvise au grand désarroi des quelques personnes qui avaient le malheur de l’accompagner sur sa route, il avait toujours une conscience accrue de ce qu’il avait en face de lui. Et ni les fées, ni Silver Banshee, ne faisaient exception. Alors quand il sentit cette vague soudaine émanant de Siobhan, cette aura qui était toujours avec elle, mais qui prenait soudainement toute la place, John sentit son sang se glacer dans ses veines. Oh shit. Lui et la Banshee n’avaient jamais été en très bons termes, mais là – avait-elle seulement conscience de ce qu’il se passait, ou allait-elle réagir à l’instinct, à l’image d’une bête sauvage menacée et particulièrement mortelle ? Sentant la posture de la Banshee se raffermir sous son emprise, s’extirper de l’état second dans lequel la magie féérique l’avait mise, John la libéra de son bras et s’écarta rapidement, hésitant franchement à prendre la fuite.

Et il crut sincèrement sa dernière heure arrivée, lorsque son Death Wail déchira l’air ; un cri abominable et indescriptible d’une violence telle que John n’en avait, même au plus profond de l’Enfer, rarement fait l’expérience. Par réflexe, il se couvrit les oreilles en grimaçant, alors que ça ne servait à rien, mais le cri de la Banshee lui transperçait les tympans, le cerveau, et jusqu’à l’âme ; et pourtant, quelque chose était différent. Désagréable, ça, pour l’être, il l’était, ce cri. Mais il aurait aussi dû être mortel. Ca, ce moment, aurait dû être la fin (encore) de John Constantine. Et pourtant, il était encore debout ? Stupéfait, John baissa doucement les mains, fixant un regard ahuri sur la Banshee, puis sur le tapis de cadavres de fées étalé devant eux. Elle l’avait épargné. Bloody hell. Lentement, John se redressa, contempla l’œuvre de sa dangereuse partenaire. « … beau timing, Banshee. » marmonna-t-il dans sa barbe, en poussa du bout du pied la carcasse d’une malheureuse fée – ouais, bel et bien morte. Et quelle mort douloureuse. Il frissonna, et remonta le col de son imperméable pour se donner une contenance. Focus, John. Il restait encore Cheryl au bout du fil – mais maintenant que Silver Banshee avait fait son apparition, ils avaient un nouvel avantage. Décidant de le mettre à profit, John se concentra, rattrapa la trace de l’aura de Siobhan et du livre, et réaffirma son compas intérieur. « On est tout proche. On y va. »

Enjambant la marée de cadavres, il entraîna Banshee à sa suite, filant à travers les immense corridors de bois à l’intérieur de l’Arbre d’Or. Tel un chien de chasse lancé sur sa piste, il courut sans s’arrêter, conscient que les fées, maintenant averties du danger qui les attendait, y réfléchiraient à deux fois avant de s’en prendre à eux – et plus ils avançaient, plus il senrait l’aura du livre se rapprocher, se faire insistance et prégnante. Banshee sur ses talons, il s’aventura dans un nouveau dédale de couloirs, et, après ce qui lui avait semblé être une éternité, il s’arrêta, enfin, devant une large porte toute de bois faite, ornée d’un millier de gravures élaborées et délicates – dont une, au milieu du panneau, circulaire et marquée d’une infinité d’inscriptions. « Un sceau de protection. Recule un instant et assure-toi que personne ne vienne nous déranger, tu veux ? » intima-t-il à la Banshee, en remontant les manches de son imper’ et de sa chemise. Puis il plaqua ses mains sur le sceau, et récita, à son tour, une incantation en sumérien. Un premier sortilège pour identifier le sceau – dont la magie l’envahit soudainement, une vague puissante d’informations qu’il s’efforça de digérer sans craquer. Bingo. Puis, passant à un ancien dialecte druidique, il se faufila dans le tissu même du sortilège de protection, et le fit sauter de l’intérieur. Le dessin gravé sur la lourde porte de bois explosa, et la barrière, elle, disparut tout à fait. « Monte la garde. » aboya-t-il avant de s’élancer dans la pièce sans attendre son assentiment. Ils n’avaient pas le temps de tergiverser. Et lui seul savait exactement où trouver ce fichu bouquin. Cette pièce, visiblement, constituait une sorte de trésorerie – une salle dans laquelle la reine Titania entassait ses possessions les plus précieuses. En d’autres circonstances, sans doute John aurait-il pris son temps pour l’inspecter de long en large et en travers. Mais cette fois, il fallait qu’il se presse. « Bouquin, bouquin, t’es où foutu bouquin… » marmonnait en fouillant dans les étagères, les piles de trésors, sentant l’objet de sa recherche de plus en plus proche… et enfin, la victoire. Il sut dès qu’il vit la tranche du grimoire – et arracha le précieux volume de la pile de livres sous laquelle il était coincé, avant de partir au galop, le bouquin sous le bras, en direction de là où il était venu. « Je l’ai ! Tirons-nous avant d’avoir tout le royaume aux trousses ! On se tire ! »


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MessageSujet: Re: crash and burn | siobhan   crash and burn | siobhan EmptyJeu 5 Mar - 19:20



Crash and Burn
" Pour connaître le fond du cœur d'un homme, il suffirait de savoir quelle idée il se fait du Paradis et comment il se représente l'Enfer. " Eugène Marbeau

Tu étais toujours là, tapie dans l'ombre, observant avec émerveillement et respect ton alter ego à l’œuvre. Qu’elle était belle, qu'elle était forte. Grâce à elle tu te sentais déjà bien mieux, tu retrouvais tes esprits. Décidément, la magie était comme la plus belle des flammes, attirante, envoutante mais terriblement dangereuse. Il était plus que temps que tu t'y intéresses de plus près. Tu avais donné bien trop d'importance au Crone et à ton désir de le détrôner... alors que la réponse à tous tes maux était clairement là. Seule la magie t'aiderait à y parvenir. Et comme cette croisade là tu voulais la réaliser seule, tu n'allais pas avoir le choix, tu allais devoir t'y consacrer, jour et nuit, nuit et jour. Une fois sortie de ce Royaume de barges, tu y serais corps et âme dévouée. La magie et la mort étaient étroitement liées, tu l'avais ressenti lorsqu'elles t'avaient toutes deux submergé. Tu avais surtout ressentie toute cette magie en toi qui ne demandait qu'à s'exprimer, qu'à être libérer. Tout ce pouvoir que tu brimais, que tu maintenais en cage malgré toi. C'était un véritable crime de le laisser croupir au fond de tes entrailles. Tu imaginais alors tout ce que tu pourrais en faire, toutes les portes qu'il pourrait t'ouvrir. Siobhan l'ambitieuse salivait d'avance. Finalement cette petite visite au pays des fées aura été bien plus instructive et intéressante que prévu. Tu jubilais dans ton coin tandis que la Banshee réglait leur compte à ces pétasses mal lunées. Les regarder ainsi mourir était jouissif pour toi et tu ressentais tout le plaisir de ton alter ego aussi intensément. Cette fois-ci vous étiez bel et bien dissociées l'une de l'autre, elle n'avait pas eu d'autre choix pour te sauver, vos sensations étaient donc décuplées. Tu étais au nirvana.

Lorsque John félicitait, à sa manière, la Banshee en lui disant qu'elle avait eu un beau timing, cette dernière se contentait de le regarder de haut avec mépris. Si John pensait que tu étais peu commode, il n'avait encore rien vu. C'était toi la plus douce et civilisée des deux. Toujours sans prononcer un seul mot, Silver emboitait le pas à John, enjambant à son tour plusieurs cadavres de fées pour se frayer un chemin. Elle ne ressentait alors plus rien à part le désir viscérale de te protéger toi, Siobhan. Jamais de ta vie tu n'avais ressenti cette sensation d'amour inconditionnel, de protection infinie. La Banshee était sans nul doute ta plus grande et ta plus fidèle alliée. Voilà pourquoi tu acceptais, sans peine, de remettre entièrement ta vie entre ses mains. Quelques instants plus tard, vous vous arrêtiez enfin devant une grande porte. Le livre. Tu pouvais le sentir. Il était derrière cette foutue porte. Toutes ces inscriptions, toutes ces serrures, tu te demandais bien comment vous alliez faire pour accéder à l'autre côté. C'était là, maintenant, que tu allais savoir si tu avais véritablement misé sur le bon cheval. La suggestion de John à reculer et protéger leurs arrières avait sonné comme un ordre aux oreilles de la Banshee. Elle poussait alors un léger grognement de contestation avant de finalement se résoudre à exécuter les ordres. Le détective avait raison, elle le savait. Puis il était le seul à pouvoir déverrouiller toutes ces barrières magiques, le seul à pouvoir te contenter toi, Siobhan. Alors ton alter ego s'inclinait et laissait de côté sa fierté. Elle reculait comme lui avait demandé John et elle se tenait prête à accueillir une autre vague ailée. Dos au magicien, elle devait même accepter de lui faire confiance, ce qui était très difficile pour elle, mais tu lui murmurais alors qu'elle pouvait TE faire confiance et cela lui suffisait amplement.

Après un petit tour de passe-passe, Constantine disparaissait. Bien sûr, ces garces aux dents et aux griffes acérées en profitaient pour passer à l'offensive. Cette fois-ci, elles envoyaient de bien plus petites hordes, histoire de ne pas toutes se faire trucider à la fois. Du pain béni pour la Banshee qui laissait alors de côté son Death Wail pour affronter les fées à mains nues. Le combat était d'une beauté sans égal. Silver se déplaçait avec une grâce et une fluidité qui flirtaient avec les cieux. En revanche, les dégâts qu'elle provoquait... disons que c'était une toute autre beauté, beaucoup plus sauvage et sanguinolente. Les fées semblaient décontenancées. La Banshee parvenait à contrer leurs sorts et elle se révélait être une redoutable adversaire au corps à corps. Tu étais si fier d'elle et en même temps si déçue de ne pouvoir réellement participer à la fête. Mais ton humanité, ton inexpérience... te mettaient beaucoup trop en danger. Tu te contentais alors d'insuffler ta hargne et ton admiration à Silver. Ce qui avait pour effet de la galvaniser d'avantage, de la rendre plus redoutable et dangereuse que jamais. Après les cris et les tumultes de la bataille, un silence pesant s'était installé. Silver était là, debout, prête à rempiler pour un troisième acte qui ne vint finalement jamais. Les fées s'avouaient-elles vaincues? Vous n'alliez pas rester assez longtemps pour le savoir. John revenait de son périple en solitaire et il l'avait... Dieu il l'avait. Ce satané bouquin, la clé de ta liberté. Tu avais passé tellement de temps à le chercher, tellement de temps à le fantasmer. Tu peinais même à croire qu'il était bien là sous tes yeux. Peu importait, John avait raison, il fallait décamper au plus vite d'ici. Si Silver avait envie de rester pour terminer le travail, toi tu ne voulais pas attendre de voir si elle en serait à la hauteur. Le risque était trop élevé maintenant que le livre était enfin en ta possession. Alors tu lui ordonnais de suivre John et elle s'exécutait, sans broncher. Après tout, même si tu n'étais pas encore LA Reine, tu étais la sienne.

Quelques instants plus tard, John et toi, vous vous trouviez au point de départ. Il recommençait alors son petit cérémonial tandis que Silver couvrait vos arrières. Encore une fois, tu n'avais pas eu le temps de comprendre ce qu'il se passait que vous étiez de nouveau dans cette foret. Pfiou... Dans les premiers instants, tu n'aurais pas parié un seul kopeck que tout cela se terminerait aussi bien. Et pourtant, le bougre à la crinière blonde y était parvenu, non sans ton aide, ou plutôt celle de ton alter ego. D'ailleurs, de retour dans le monde des humains, loin de cette magie qui t'était rapidement devenue toxique, vous fusionniez de nouveau. Tu retrouvais alors ton apparence humaine et le contrôle absolu de ton être. Tu préférais nettement cela, même si tu devais avouer que tu avais apprécié pouvoir profiter du spectacle pour une fois. Tu te tournais alors vers John. Il faisait nuit.

« Bordel de merde... Tu l'as pas volé ta réputation hein? »

Disais-tu avec une admiration et une sincérité non dissimulées.

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John Constantine


John Constantine

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : crash and burn | siobhan 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: crash and burn | siobhan   crash and burn | siobhan EmptyLun 9 Mar - 22:16


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Cours, Constantine, cours. L’histoire de sa vie. Avec son fichu grimoire – enfin, celui de Siobhan, ou de la Banshee, à ce stade il ne savait plus bien et il n’en avait franchement rien à fiche – sous le bras, il détalait, la Banshee sur ses talons, repartant en sens inverse en remontant le corridor de cadavres qu’ils avaient laissés derrière eux, et songeant que la reine Titania n’allait vraiment, mais vraiment pas être contente. L’espace d’un instant, il se demanda si elle allait chercher à se venger, ou si seulement elle en avait les moyens, et puis des cris furieux se firent entendre dans leurs dos, et il décida que ce n’était pas le moment d’y réfléchir. Il y avait un temps pour penser aux conséquences, et un temps pour courir – le temps présent était décidément pour courir. Et il faillit rire, en se disant que si Richard Occult le voyait, il lui foutrait sûrement la correction du siècle, en le traitant d’inconscient, en aboyant qu’il menaçait l’équilibre entre les mondes, patati patata – boring. L’équilibre entre les mondes, John n’en avait à peu près rien à carrer. Tout ce qui l’intéressait, c’était la libération de sa sœur. Elle ne méritait pas ça – de se retrouver encore embarquée dans ses sombres histoires, de subir encore la noirceur et la poisse des Constantine, alors qu’elle et Gemma avaient quitté leur Liverpool natal précisément pour échapper à la toxicité qui avait jusque-là régné dans leurs vies. Tiens le coup, Cheryl, ton petit frère arrive à la rescousse. Enfin. Si tant était qu’il arrivait à sortir de cet Arbre d’Or maudit sans se faire découper en petits morceaux par la garde féérique royale, ou sans finir en esclave de la reine Titania pour l’éternité. Banshee sur ses talons repoussant leurs attaquants, John se hâta de formuler un nouveau sortilège, alors qu’ils arrivaient enfin à leur point de départ. Pas de temps à perdre. C’était maintenant ou jamais, et John posa sa main contre la paroi de bois, et laissa la magie contenue dans son sang l’envahir, et…

Et soudain, la magie féérique étouffante et oppressante tout autour d’eux disparut complètement, et la claustrophobie des longs couloirs du palais de la reine Titania se volatilisa pour laisser la place à l’immensité de la forêt, de la clairière, et du lac qu’ils avaient laissé derrière eux… combien de temps plus tôt ? Désorienté, John scruta le paysage, désormais nocturne. Combien de temps étaient-ils partis ? Plusieurs heures au moins, plusieurs jours peut-être – le temps s’écoulait différemment dans le royaume des fées. Le souffle court, la tignasse quelque peu ébouriffée par le voyage, John baissa les yeux sur l’objet qu’il tenait à la main. Le grimoire était toujours là, intact. Bordel. Ils avaient réussi. « Wooooo ! » s’exclama-t-il en soupirant longuement, l’adrénaline courant encore dans ses veines en même temps qu’une décharge de soulagement lui électrifiait tout le système. Ils avaient réussi ! Et c’est un grand sourire triomphant et un poil arrogant qu’il se tourna vers Siobhan – bel et bien redevenue elle-même – visiblement aussi surprise que lui. « Et ça t’étonne ? Tu vas me vexer, chérie. » commenta-t-il, encore hilare et stupéfait de leur réussite. Parce qu’autant être honnête, ça n’avait pas tenu à grand-chose. Sans l’intervention de la Banshee, et sans une bonne grosse dose de chance du débutant, sans doute, ils n’en seraient pas ressortis en un seul morceau. Pour peu, il l’aurait presque prise dans ses bras pour fêter ça – puis il se souvint de qui il avait en face de lui, et décida qu’il tenait quand même à sa tête, et qu’il n’allait donc pas tenter le diable.

En revanche, il avait un autre compte à régler avec elle. Le grimoire en main, il prit le temps de le soupeser, avant de reporter son regard inquisiteur sur elle. Le voilà, le truc pour lequel ils avaient failli finir en brochette pour fées, et pour lequel Cheryl était coincée dans un foutu miroir. Elle y tenait, Siobhan, et il avait réussi à le récupérer pour elle, comme promis. Maintenant, à elle de tenir sa part du contrat. « Mission accomplie, miss. J’ai fait tout ce que tu m’as demandé. Je t’ai emmenée dans l’Arbre d’Or, j’ai trouvé ton bouquin, et je nous ai ramenés ici. Le job est fini il me semble, non ? » déclara-t-il en s’approchant d’elle pas à pas, le livre en main, jusqu’à n’être plus qu’à quelques centimètres de la dangereuse créature – et lorsqu’elle tendit la main pour s’en emparer, lui recula la sienne. Provocation délibérée, et nécessaire. « A-ha. » lâcha-t-il, rivant ses yeux dans les siens, sourire carnassier suspendu au coin des lèvres. C’était maintenant que tout se jouait. Il avait les cartes en main. A elle de faire preuve de bonne volonté. « A ton tour maintenant, ma belle. On a passé un marché. Mes services contre ma sœur. Quelle garantie j’ai que, si je te donne le livre, tu la libèreras comme promis ? » Il jouait à un jeu un peu dangereux, peut-être, grisé par leur succès, mais que c’était tentant. Surtout avec elle. Après tout, le danger avait toujours eu un charme indéniable sur l’inénarrable John Constantine ; mais lorsqu’il prenait la forme de Siobhan McDougal, il fallait bien avouer qu’il était très difficile de résister à la tentation de s’y brûler les ailes. Juste un peu. Ou peut-être qu’il était juste bien trop arrogant. « On a fait une belle équipe toi et moi, mine de rien. Ca ferait presque se demander pourquoi on ne s’entend pas mieux, non ? » ajouta-t-il, les yeux rivés dans les siens – serpent qu’il était. Oh, il se doutait bien qu’elle n’allait pas le laisser s’en tirer si facilement – mais qu’étaient les Constantine, sinon des charmeurs invétérés qui comptaient sur leur charisme pour se tirer de toutes les situations ?

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MessageSujet: Re: crash and burn | siobhan   crash and burn | siobhan EmptyMer 18 Mar - 9:44



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" Pour connaître le fond du cœur d'un homme, il suffirait de savoir quelle idée il se fait du Paradis et comment il se représente l'Enfer. " Eugène Marbeau

Le commentaire de John t'extirpait un sourire amusé. Tu aimais ce John là, complice et malicieux. Tu en oubliais presque toujours à quel point vous oscilliez constamment entre le désir et la haine. L'admiration et le dégout. C'était en réalité ce qui faisait toute l'originalité de votre dynamique, de votre binôme. Ce qui faisait que malgré vos réticences et votre animosité, vous deux, ça fonctionnait du feu de Dieu. C'était aussi ce qui te poussait à toujours te retenir de lui arracher le coeur pour le laisser pourrir en Enfer, là où était indubitablement sa place. Mais Constantine... pouvais-tu réellement t'en passer? Honnêtement, tu savais que non, et cela allait bien au delà de ses compétences magiques. Disons que... tu t'étais habituée à sa présence. Tu avais une sorte d'affection, certes tordue mais affection tout de même, pour lui. Puis avouons-le, le tourmenter te manquerait cruellement s'il était un jour amené à disparaitre. Non, au fond, tu ne voulais tout simplement pas qu'il meurt mais cela, il ne devait jamais le deviner. Ça resterait ton petit secret. John semblait lui aussi surpris de votre réussite et il y avait de quoi. De mémoire, c'était la première fois que vous affrontiez un tel danger ensemble. Une épopée que tu n'étais pas prête d'oublier, une épopée qui t'avait secoué et révélé bien des choses. Tu en tremblais encore mais pas de peur, non, d'excitation. Cette aventure avait été si intense, si revigorante, tu te sentais si vivante... Ah si seulement il n'y avait pas toute cette tension autour des méthodes que tu avais employé pour parvenir à tes fins... tu aurais proposé, là, maintenant, tout de suite au détective de célébrer votre victoire comme il se devait. De la meilleure des manières que tu connaissais. Là, contre le tronc de cet arbre ancestrale et magique. Mais voilà, il y avait toute cette tension, il y avait encore Cheryl. Mais bordel ce que t'en avais envie.

Pour chasser ses pensées lubriques de ton esprit, tu te focalisais sur LE livre. Ce foutu enfoiré de bouquin. Cinq ans que tu le cherchais à travers le monde. Cinq ans que tu manipulais, que tu complotais, que tu traquais, que tu tuais pour le retrouver. C'était comme si tu venais de trouver le Graal. Tu voulais alors aussitôt t'en emparer et le mettre en sécurité. C'était la première phase de ton plan pour virer le gros cul du Crone de TON trône. Ce livre était tout simplement la clé de ta liberté, ce qui te permettrait d'arracher tes chaines pour passer à la seconde phase et quelle phase... Tu en trépignais d'impatience. Bien sûr c'était risqué, très risqué. Il n'y avait ni alternative, ni échappatoire. Soit tu réussissais, soit tu échouais. C'était aussi simple que noir ou blanc. Pas de compromis ou de refuge consolateur. Tu prenais le plus grand des risques. Reine ou martyr... Tel était désormais ton destin. Tu ne pouvais plus faire marche arrière, tu ne voulais plus faire marche arrière. Tu avais gouté au pouvoir et maintenant il t'en fallait plus, toujours plus. Ton regard se posait donc, avide de désir, sur ce livre. Tu voulais littéralement l'arracher des mains de John mais, malgré les dires de certains et certaines, tu savais te tenir. Et puis un marché était un marché, tu étais une femme d'honneur sur le sujet... Bon, d'accord, il ne fallait pas grand chose non plus pour que tu la mettes à l'envers à l'occasion. Mais pas avec John... Il y avait certaines personnes comme cela où garder un semblant de civisme et d'honneur pouvait s'avérer utile. Constantine faisait parti de ces gens là. Le marché avait été passé, il avait rempli sa part du contrat, à ton tour. John le savait et revendiquait donc son dû, et ce à juste titre.

Il s'approchait alors de toi et l'excitation montait d'un cran, que ce soit pour le livre ou le détective lui même. Il avait une de ces auras l'enfoiré, il ne te laissait jamais indifférente bon sang! Tu pestais contre toi. Tu plongeais alors ton regard malicieux dans le sien. Le livre était désormais à ta portée, tu te doutais bien que John ne te le laisserait pas aussi facilement, ce n'était pas son genre, ça n'aurait pas été digne de lui. Tu jouais tout de même le jeu et tendais la main pour t'en emparer. Sans surprise, John reculait, tu souriais avant de mordiller ta lèvre inférieure. Tu aimais ce genre de jeu. Tu aimais la provocation de John. C'était en cela que tu étais la plus dangereuse. Tantôt tu approuvais ce comportement, tantôt tu le condamnais. Impossible pour ton interlocuteur de savoir, de prédire ta réaction. Tu pouvais tout aussi bien ronronner comme une douce et délicate petite chatte comme tu pouvais sortir les griffes comme une véritable tigresse assoiffée de sang. Tels étaient tes deux visages, même toi parfois tu ne savais pas lequel tu allais arborer. Pour cette fois... tu allais laisser ce pauvre John en paix. Tu l'avais déjà assez bien abimé et tourmenté comme cela. Et tu devais l'avouer, il t'avait vraiment impressionné et contenté pour le coup. Tu ferais donc un effort de courtoisie. Tout travail mérite salaire non? Les yeux de John plongés dans les tiens, il se demandait pourquoi vous ne vous entendiez pas mieux. Question purement rhétorique, la réponse était évidente. Vous la connaissiez depuis votre première rencontre et pourtant vous ne pouviez vous empêcher de jouer avec le feu, toujours. Comme deux aimants attirés l'un par l'autre malgré le danger d'entrer en contact. A cet instant précis, tu étais entièrement, complètement sous son charme et tu n'avais pas à en rougir, tu n'avais même pas envie de lutter. Après toutes ces émotions, tous ces dangers, tous ces tumultes, tu avais envie de t'abandonner. Et quel meilleur motif d'abandon que les beaux yeux envoutants de John Constantine? Avouons le mesdames, c'était un sacré morceau ce foutu détective. Beau à se damner, terriblement puissant, malin, provocateur, sale type au caractère bien trempé et à l'âme écorchée vive... Comment y résister? Tu t'approchais alors lentement de lui, signe que tu venais en paix...

« Je me posais justement la même question... »

Tu glissais alors tes mains expertes sur le torse de John, sans même essayer de lui subtiliser le bouquin, tu savais que tu l'aurais tôt ou tard car tu savais que tu respecterais ta part du marché. Tu lui devais bien ça. Tu avais beau être l'une des pires pourritures de ce monde, une des plus grandes garces... c'était John.

« Pourquoi gâcher notre énergie à nous entredéchirer ainsi alors que nous sommes visiblement beaucoup plus doués réunis? Toi et moi John, nous pourrions faire de grandes choses... »

Ce tissu qui séparait sa peau de la tienne, une vraie torture.

« Tu veux une garantie détective? Je vais t'en donner une, la meilleure qui soit. »

Tu ne blaguais pas pour le coup car pour être sûr que tu respecterais ta parole, il n'y avait qu'une seule et unique solution. Primitive, ancestrale... Le sang. Le fameux pacte du sang. Si pour le commun des mortels cela était d'une banalité affligeante et trop répandue, ce n'était pas le cas pour les entités comme toi. Le pacte du sang ne pouvait être rompu mais il devait être consenti par les deux partis, ce qui était chose rare chez toi. Tu te refusais bien souvent à accorder cette faveur, ce privilège. Là où les humains se promettaient de grandes choses sans aucune forme d'obligation réelle, toi, lorsque tu avais recours à ce pacte, tu t'engageais vraiment. John le savait et il comprendrait très bien où tu voulais en venir, tu n'en doutais pas une seule seconde. Tu mordais alors avec vigueur ta lèvre inférieure, ta canine perçant la fine et délicate peau qui la recouvrait. Le sang commençait alors à s'en extraire. Bien sûr tu aurais pu simplement te trancher la paume de la main ainsi que celle de John pour sceller le pacte d'une bonne poignée de mains viriles. Mais ce n'était pas toi, ce n'était pas vous, tu avais plus de classe, plus de prestige. Puis ce baiser, tu devais l'avouer, tu en avais terriblement envie. Tu étais une adepte du concept d'allier affaires et plaisir. Rien n'obligeait John à le faire et s'il se refusait à t'embrasser, tu accepterais bien évidemment de sceller le pacte du sang à sa manière. Comme tu aimais toujours à le dire, jamais tu ne forcerais un homme à quoi que ce soit avec toi, sacrilège, honte ultime. Ce baiser devait être consenti pour que le pacte soit valide et digne à tes yeux. Une goutte de sang perlant sur ta lèvre, tu attendais, ton regard plongé dans le sien. Tu lui offrais l'assurance de retrouver Cheryl, quoi qu'il arrive.

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"A trickster and an illusionist."

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MessageSujet: Re: crash and burn | siobhan   crash and burn | siobhan EmptyDim 22 Mar - 13:01


crash and burn
Les désastres ambulants dans leur genre avaient toujours un talent certain pour se trouver les uns les autres – et dans le cas de John et Siobhan, la magie manquait rarement d’opérer. Une attitude qui lui coûterait cher, un jour, une attitude dont il devrait avoir honte, sans doute, lui qui était censé se battre becs et ongles pour sauver sa sœur, et à sa façon, tordue, alambiquée et égoïste, c’était exactement ce qu’il faisait. Parce qu’avec Siobhan, tout n’était que lutte de pouvoir, et que ni l’un ni l’autre n’acceptait jamais de céder du terrain, trop fiers, trop ivres de leurs propres puissances, si radicalement différentes en substance, si semblables dans leur façon de les consumer de concert. Et le délire de grandeur appelait au délire de grandeur, et c’était à qui prendrait le dessus sur l’autre ou signerait le premier chapitre d’une trêve qui n’avait d’armistice que le nom. Le grimoire en main, John savait bien qu’il ne dictait finalement que les règles d’un jeu auquel elle acceptait volontiers de jouer. D’une façon ou d’une autre, volontairement ou par la force, elle l’aurait, son foutu recueil. La grande inconnue, c’était Cheryl. Et même s’il prenait des risques, même si une petite voix dans sa tête lui soufflait que plus de fermeté et de distance lui garantirait plus de chances de succès, John persistait sur sa trajectoire. Il n’était pas Richard Occult. Il n’était pas le Phantom Stranger. Dans son monde à lui, on manigançait, on marchandait, on jouait au plus près du gouffre parce que c’était la seule façon de s’en tirer avec la victoire et un peu plus encore. Peut-être que Siobhan libérerait Cheryl s’il se contentait de lui imposer ce marché ; mais elle était si imprévisible, qu’à ses yeux, il fallait jouer le jeu différemment. Et tant pis si, dans un coin de sa tête, la voix d’Occult le sermonnait, accusateur. Arrête de te chercher des excuses, Constantine.

Accro à la magie, accro au danger, junkie en bout de course qui s’accrochait encore pour un dernier rush – ce succès, c’était la dose dont il avait besoin après sa dernière rencontre avec Zatanna, dont la seule pensée suffit à lui enfoncer un clou dans le cœur. Siobhan avait-elle saisi ce bref instant où les fondations avaient vacillé ? Heureusement non, apparemment, à en croire son attitude désormais bien plus conciliante – qu’elle semblait loin, la veille au soir, où ils en étaient à se battre sur le sol du manoir, quand elle n’était maintenant que séduction doucereuse et dangereuse, un vaccin empoisonné auquel il se raccrocha pour chasser de son esprit l’angoisse qui était désormais synonyme du nom de Zatanna. T’es qu’un connard, Constantine. Mais hé, qui ça étonnait encore, ça ? D’abord, sortir Cheryl de son pétrin. Ensuite, se soucier de Zatanna et du mal qui semblait avait décidé de l’habiter. Voilà, une chose à la fois, un problème après l’autre, et il s’en sortirait avec le même panache que d’habitude. Même si, pour une fois, le panache s’était empoisonné de doute. « A croire qu’on s’amuse beaucoup plus quand on se complique la vie. » rétorqua-t-il, sourire en coin pour masquer le tourbillon qui faisait rage dans son esprit agité. Baissant le regard sur ces mains sur son torse – aussi douées pour les caresses que pour l’écorcher vif, imprévisible Siobhan – il releva les yeux dans les siens. Séduit, alors qu’il n’aurait pas dû l’être. Envoûté, alors qu’il aurait dû résister. Prêt à jouer le jeu, alors qu’il aurait dû s’enfuir en courant. Pour lui, pour Cheryl, pour Zatanna. Mais Zatanna était partie, Cheryl était perdue, et lui, il suivait dans la dégringolade en étant persuadé qu’il s’en relèverait intact. L’idiot.

Un pacte de sang. La garantie ultime qu’il récupèrerait sa sœur, saine et sauve. Et il ricana, évidemment qu’elle avait sa façon bien à elle de vouloir conclure l’affaire. Et bon sang, qu’elle était tentante, sa façon à elle. Hypnotisé par ces yeux verts perçants et pleins de promesses, il sentait sa volonté déjà fragile vaciller un peu plus. Il était là le danger, en réalité. Quand deux addicts étaient réunis, résister à l’idée du jeu devenait pratiquement impossible ; et lui, il avait de plus en plus de mal à résister à l’appel de ces lèvres sur lesquelles perlait une unique goutte de sang. « Tu prends un risque, Siobhan. Un pacte de sang, c’est sacré. » l’avertit-il, sans pour autant faire le moindre geste pour reculer. C’était son idée à elle. Son risque à elle. Lui, il ne faisait que jouer le jeu. « A tes risques et périls, chérie. » conclut-il, sourire prédateur aux lèvres, avant de suivre son exemple et percer sa lèvre inférieur de sa canine. Et, à peine le sang eut-il perlé, qu’il abandonna tout à fait toute idée de résistance, et clôt l’espace entre eux du baiser qu’elle avait si bien exigé. Une décharge d’adrénaline dans tout son corps, alors que le goût métallique du sang se mêlait à celui des lèvres de Siobhan, et John s’empara de ses hanches pour rapprocher au plus près leurs deux corps, ne cherchant plus à faire semblant d’ignorer ce désir qui savait si bien lui faire perdre la tête et prendre les mauvaises décisions. Désir redoublé par la certitude, sans doute erronée, d’avoir remporté la victoire, une victoire, qu’importe laquelle, et par l’onde de magie qui scella leur pacte de sang alors qu’il approfondissait ce baiser passionné, comme l’affamé qu’il était. Qu’on le laisse savourer ce triomphe en paix, quand tout ce qui l’attendait dehors, n’était encore que des tragédies en attente de devenir. Pardon Cheryl, pardon Zee, promis, il arrive. Mais qu’on le laisse oublier, juste un instant, dans les bras d’une ennemie, rivale, amante, qu’il n’y a que les ténèbres et le désespoir à l’horizon.

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