❝ Le pouvoir est toujours dangereux. Il attire le pire. Et corrompt le meilleur. ❞ Attention à tes poches !
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La nuit vient de tomber sur Central City. Dans mon appartement, je me prépare pour aller à mon boulot. Je suis barman dans un bar branché de la ville. Après une bonne douche chaude, j’enfile un tee shirt noir moulant puis un jean. Je prends ma veste et les clés de ma caisse. Pour un sorcier qui a passé douze ans de sa vie dans un autre monde et qui a bien galéré à son retour, vous allez me dire « Il gère bien dans notre monde ». Après tout cela fait cinq ans que je suis de retour dans notre monde j’ai eu le temps de rattraper mon retard. J’ai eu le temps de reprendre une vie, une identité. Me voilà sorti de mon appart, je descends en prenant l’ascenseur. Une fois dehors, je me dirige vers ma moto garée sur le parking de mon immeuble. Je monte sur celle-ci et démarre. Je fais rugir le moteur de ma bécane. Je souris. Je pars en direction du bar. Il est à peine dix-neuf heures, j’ai encore un peu de temps avant de commencer mon service. Je me gare derrière le bar sur le petit parking pour les employés et rentre par la porte de derrière. Je salue mes collègues et mon patron. Camille, une des serveuses me sourit. Je la regarde en lui souriant à mon tour, mon petit sourire charmeur. Je pense qu’elle a un faible pour moi et je dois bien avouer qu’elle dégage un charme qui ne laisse pas indifférent n’importe quel mec. Je sens également qu’elle a envie de jouer avec ma baguette magique si vous voyez ce que je veux dire.
Je jette un œil dans le bar, il n’y a pas encore trop de monde. Je passe derrière le bar et me sers un verre. Je fais la mise en place derrière mon bar et vérifie que chaque chose est à sa place. Parfait. Ne croyez pas que je sois maniaque mais j’aime que chaque chose soit rangé à sa place pour s’y retrouver plus rapidement. Les clients commencent à arriver et je sers mes premiers clients quand mon service commence enfin. Verre après verre, les bouteilles se vident, les futs de bière aussi. Les serveuses prennent les verres sur les plateaux et les apportent aux clients. Je sens le regard de Camille quand elle vient prendre son plateau. Je lui souris une nouvelle fois tout en servant une bière pression. La soirée est bien entamée maintenant et les clients entrent, consomment, sortent. Notre videur a dû en sortir d’ailleurs quelques-uns qui avaient trop d’alcool dans le sang. Je jette un œil sur la pendule, un peu plus de vingt-trois heures. Les boissons, les verres, les cocktails s’enchainent. Je me fais draguer par certaines clientes. Tout cela m’amuse. Depuis quelques minutes, j’ai une drôle de sensation. Je ressens de la magie, une puissante magie d’ailleurs. C’est une chose étrange pour les Moldus, oui c’est bien une référence à Harry Potter, une franchise que j’ai aimé découvrir mais pour les êtres mystiques en tout genre, on peut ressentir la magie qui émane de nous. C’est d’ailleurs une chose pour un apprenti sorcier qui est un peu une mauvaise chose. Heureusement pour ma part, je peux dissimuler ma magie. Et je dois tout ça à mon mentor dans le Darkworld, Gustäf. D’ailleurs, je me demande ce qu’il est devenu. Est-il toujours vivant ? Je n’en ai aucune idée. Je n’ai jamais réussi à retourner là-bas en ouvrant un portail runique et ce n’est pas force d’essayer.
[FLASHBACK, DARKWORLD]
- Il faut vraiment que tu arrives à masquer ta magie, Rag. C’est pour ton bien et surtout ta survie, n’oublie pas qu’ici tu es le seul humain et tu es vu comme une menace. - Je sais, Gustäf, je sais que je peux y arriver mais … Je ne vais pas lâcher l’affaire, tu m’as tant appris mon ami, je te dois tout. Gustäf me sourit mais reprends vite son air sérieux. Je souris à mon tour. Il se donne un genre de sévère mentor mais je sais qu’il est doux comme un agneau. – Allez on reprend, Rag. Tu dois rapidement maitriser cela et nous pourrons aller chasser avant que la nuit ne tombe pour préparer le diner. Je souris une nouvelle fois avant de me reconcentrer….
Cette sensation est forte. Je regarde à travers la salle, balayant du regard à gauche puis à droite. Qui peut dégager cela ? C’est alors que je remarque un gars. Grand, fort, roux. Celui-ci fait les poches des clients et je le vois que ça l’amuse. Personne ne semble le remarquer à part moi. Humm, c’est lui. Je l’observe discrètement. Tout doucement, je murmure en chantonnant une petite incantation. Je dessine dans l’air la rune Dagaz, masquant alors son butin. - Rune Dagaz. Gjennom denne runen og mine vikingguders stamkrefter, gjem hans dyrebare skatt for hans øyne. Rune Dagaz. Par le biais de cette rune et les pouvoirs ancestraux de mes Dieux Vikings, cache aux yeux de cet individu son précieux trésor.) Je vois alors ce qui se trouve dans sa main et dans ses poches disparaitre. En réalité, le butin est toujours là, juste dissimulé. Je souris en voyant son expression faciale changé.
Je me réveille, j’ai froid. J’suis trempé, et j’ai mal partout. J’ai juste dormi sur de la pierre.. Bordel de fion. Je grommelle un peu, m’asseyant. Bête de foire on me balance des billets dans la gueule parce que e je fais pitié, c’est pas tombé dans les mains d’un manchot je vous le dis. Je me frotte le visage. Je sais pas quel heure il est, il fait nuit.. J’ai dormi autant de temps ? Où les drogues on frappé, je ne sais pas.. Je refile le cour de ma soirée, mains dans les poches, je sors les tickets de caisses… Caisses de champagne au Hustler, carré VIP.. Oh bordel, je me suis mis une belle dérouiller encore, j’me souviens que j’ai baisé une blonde.. Mais a la place de son visage, j’ai vu Siobhan. Cette femme m’obsède, une beauté démoniaque dans le corps d’un ange… Je me frotte la barbe, avant de m’allumer une cigarette. Je ne peux pas fumer de weed, sinon elle va faire la gueule… Fait chier. Bon, je me gratte le bide.
Première chose, rentrée part effraction chez quelqu’un pour prendre une douche et volé des vêtement. Une fois fait, je vais casser la croûte. Steak-house, je me pète le ventre.. Je pars sans payer, les yeux rouges dans la ville, j’avance.. j’ai envie de drogue, mais je ne peux pas putain ! Je me retiens de frapper dans un mur, sinon elle va gueuler..
Bordel, ma vie elle a changer en un soir et six semaines de torture.. Bordel, parlons en de cette torture.. J’ai bandé tout le temps, tellement que ça me rappelais de bon souvenir en 39-45 avec ce cher Muller, et a la fin.. Vu qu’ils n’arrivaient pas du tout à me tuer, ils mon plonger dans le noir.. Pis ta Himmler et Hitler qui sont venu en disant qu’il aurai fait une statue a mon effigie.. J’leur est cracher à la gueule. M’enfin, je suis bien habiller.. Il est tard, c’est l’heure de la nuit pour beaucoup.. Oh que oui, hahaha ! Je sens que je vais aller baiser deux trois donzelles. Je prend le premier bar qui semble ambiancer, je rentre, je fais du collé serré. Je me tape deux nanas en même temps, de nouveau.. Le visage de Siobhan, elle me hante. Je donnerai cher pour pouvoir me trouver entre ses bras, même pour une nuit.
Juste pour une putain de nuit, je ferrai n’importe quoi, je serrai prêt a tout quitte a me damner encore un peu plus que je ne le suis déjà. Pouvoir pour un soir, mettre un peu de lumière dans ma vie, pour un soir donné de l’amour, devenir l’homme de quelqu’un… Non pas de quelqu’un, de Siobhan. Juste, un trait d’amour pour une fois dans ma vie.
Le temps que je pense a ça, je m’étais assis dans les chiottes à réfléchir. Je me tenais les cheveux, j’ai envie de retourner a sont manoir.. mais les mots qu’elle a dis ce jour là. Que c’était un coup de la sorcière…Le temps que je pense a ça, je m’étais assis dans les chiottes à réfléchir. Mon cœur se serre, ma gorge se noue.. Bordel. Me dîtes pas que tous ça, c’est qu’une illusion, je pourrait pas le supporter. Pour une fois que je peux donner de l’importance à quelqu’un, mais ces regards.. Ils n’étaient pas traîtres ou dupe. Y’a quelque chose, j’en suis sûr. L’angoisse que ça ne sois pas vrai.. Ça me mine. Je veux caresser cet espoir que tous est vrais, et que je pourrais finir ma vie bien plus tranquillement que je les commencer.
Je sors des toilettes après un rail de coke. Je refais du coller serrer contre tout le monde, je pique des thunes. Porte feuille et autre chose que je puisse voler. Les bijoux, le cash, les portefeuilles, je pique tous.. Tous est à moi. Je fais aller mes doigts, mais a un moment… Je sens quelque chose qui me plais pas. Je comprends vite, le barman. Ce n'est pas un humain lambda.. Oh le salot, je vais lui arracher le coeur et je vais lui foutre dans le cul. Je me tourne vers lui avant de me diriger vers le bar, avant de lui lancé un regard mauvais suivis d’un sourire qui en disait long.
Mignon, il avais un beau cul. Je pense qu’on peut s’arranger. Je rigole, avant de me frotter la barbe. J’ai bien envie de le traité et de le balancé en haut d’un pic enneigé.
‘’ Alors mon mignon.. On est un magicien ?Tu t’amuses bien ? Tu ne me laisses pas faire mon boulot tranquille ? ‘’
❝ Le pouvoir est toujours dangereux. Il attire le pire. Et corrompt le meilleur. ❞ Attention à tes poches !
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Voilà quelques heures que je suis arrivé à mon boulot. Après avoir fait pas mal de cocktails, servit pas mal de bières, me faire draguer par des clientes, je venais de ressentir de la magie. Une sensation forte de magie. Je regarde à travers la salle, balayant du regard à gauche puis à droite. Qui peut dégager cela ? C’est alors que je remarque un gars. Grand, fort, roux. Celui-ci fait les poches des clients et je le vois que ça l’amuse. Personne ne semble le remarquer à part moi. Humm, c’est lui. Je l’observe discrètement. Tout doucement, je murmure en chantonnant une petite incantation. Je dessine dans l’air la rune Dagaz, masquant alors son butin. - Rune Dagaz. Gjennom denne runen og mine vikingguders stamkrefter, gjem hans dyrebare skatt for hans øyne. Rune Dagaz. Par le biais de cette rune et les pouvoirs ancestraux de mes Dieux Vikings, cache aux yeux de cet individu son précieux trésor.) Je vois alors ce qui se trouve dans sa main et dans ses poches disparaitre. En réalité, le butin est toujours là, juste dissimulé. Je souris en voyant son expression faciale changé. Il a dû également me sentir quand j’ai utilisé ma magie. Je le vois à son tour chercher d’où cela provient quand son regard croise finalement le mien. Il se dirige alors vers moi d’un pas décidé, zigzagant entre les clients. Il me lança un regard mauvais avant de finalement me sourire, un sourire qui en disait long. Je sens que son regard se pose sur moi, sur un endroit précis quand je me retourne pour prendre une bouteille. Désolé mon coco, je ne suis pas de ce bord-là, pensais-je. Il arrive finalement au comptoir et prends la parole. Mon mignon. D’accord. Mais pas intéressé.
Je l’entends s’exclamer en me disant on est magicien. Je suis un peu plus que ça, je suis un sorcier. Les magiciens font des tours de passe-passe pour la plupart mise à part Miss Zatara qui utilise sa vraie magie en spectacle, moi j’utilise de la vraie magie, de vrais pouvoirs. Il me demande si je m’amuse bien et que je ne laisse pas faire son boulot tranquille. Je le regarde sans émettre un seul mot tout en servant un verre de Vodka à une jolie blonde. Un sourire s’affiche sur mes lèvres. – Effectivement, je m’amuse bien et je passe une bonne soirée. Je pense que toi également… non ? Je n’ai pas saisi ton prénom ? Disons que je n’aime pas trop qu’on dépouille mes clients ou du moins les clients de mon patron. Tu comprends, en leur piquant leurs thunes, ils consomment moins de verres. Puis je n’aime pas trop qu’on empiète sur mon territoire. J’essayais de cerner le type de personnage que j’avais face à moi. Grand, roux. Serait-ce un leprechaun ? Il y a des chances. De grandes chances. – Pour répondre à ta première question, je suis un sorcier mais… posant un doigt sur mes lèvres et mimant un chut … il ne faut pas le dire. Et toi tu dois être un Leprechaun si je ne me trompe pas ? Tiens laisse-moi te servir un verre, c’est la maison qui régale. Pour me faire pardonner de ma petite blague. Je lui sers une pression et le pose devant lui en souriant. Qu’il ne croit pas que je lui fasse du rendre dedans ou quoi que ce soit.
Je m’excuse auprès de mon nouvel ami et m’approche de mon boss. Je lui dis alors que je prends ma pause. Il me dit de la prendre et prends ma place. Je me sers un verre de Whisky que je bois cul sec. Je m’en ressers un autre. Je regarde mon nouveau camarade et passe de l’autre côté du bar. – Alors mon nouvel ami, mise à part voler, qu’est-ce que tu fais d’autre de ta vie ? Je bois une gorgée de mon nouveau verre attendant qu’il me réponde.
Attention à tes poches! Tapie dans un recoin sombre, à l'écart des regards indiscrets, tu observais. Tu avais bien sûr fais en sorte qu'aucun des deux bougres que tu avais voulu réunir ce soir ne puisse ressentir ta présence. Tu t'étais protégée d'un sort, difficile et long à exécuter, mais terriblement efficace. Ça n'avait pas été une partie de plaisir de le concocter et encore moins de le boire ce foutu élixir, mais tu en avais vu d'autres. Il fallait arrêter de faire croire que les potions magiques étaient de délicieux cocktails... Dans la vraie vie, c'était toujours immonde et infecte. Quand on savait les ingrédients les plus fréquemment utilisés, ce n'était pas vraiment étonnant. Mais il en fallait plus, vraiment plus pour t'arrêter. La surprise que tu avais réservé à tes deux gaillards, tu voulais la savourer, alors tu étais prête à tout pour t'assurer qu'aucun d'entre eux ne comprendrait la supercherie avant que tu l'aies décidé. Le roux... tu le connaissais depuis un moment déjà. Votre relation était... compliquée, tumultueuse et intime. Vous vous étiez d'abord cherchés, puis affrontés, et enfin défiés jusqu'à ce que la haine et le dégout ne prennent le dessus pour de bon. Vous aviez alors commencé à vous entretuer, à vous torturer jusqu'à ce qu'une putain de sorcière ne s'en mêle et lie vos vies pour le meilleur et pour le pire. Le meilleur... tu l'avais connu dans ses bras, sur cette maudite falaise, sous cette maudite pluie. Vos ébats avaient littéralement fait frémir le décor et tu t'en souvenais encore. C'était presque devenu une obsession. Rien que d'y penser, ton corps tout entier se mettait en émoi. Tu savais que c'était dangereux de te confronter à lui ce soir. Dangereux car tu ne savais pas si tu saurais retenir tes pulsions et tes envies. Ton désir pour le Leprechaun était si fort, incontrôlable, il hantait tes rêves et tes pensées. Depuis cette unique nuit où il t'avait fait sombrer dans le plaisir le plus intense que tu aies jamais connu, tu étais en manque. En manque de lui, de sa peau, de ses lèvres, de ses mains sur ton corps, de son regard plongé dans le tien. Paradoxalement, cela te mettait dans une rage folle aussi, car tu ne voulais pas ressentir cela, tu ne voulais pas avoir envie de lui ou de ses bras. Il était impossible pour toi d'admettre que tu pouvais ressentir autre chose que de la haine et du dégout pour ce bâtard de rouquin. Alors tu te cachais derrière cette malédiction, celle qui vous liait et expliquait à ta guise le fait que tu aies pu lui céder, que tu aies pu t'offrir comme jamais tu ne t'étais offerte auparavant. Ça t'arrangeait bien qu'il y est cette satanée malédiction car au fond, elle te protégeait peut être de tes réels sentiments. Ceux que tu ne voulais pas admettre, ceux que tu t'étais toujours jurée de ne plus jamais ressentir.
Et puis il y avait le blond... La première fois que ton regard s'était posé sur lui, tu n'avais pu t'empêcher de faire le lien avec le rouquin. Rag t'avait immédiatement fait penser à une version plus jeune et nordique de Keyvan. Tu avais trouvé cela amusant et prometteur. Car si le Viking possédait la même fougue et la même hargne que le Leprechaun... Si ces deux là étaient du même acabit... Ouh... Tu ne pouvais qu'imaginer l’étendue des dégâts que vous pourriez faire ensemble. Mais l'idée d'une alliance à trois ne t'avait finalement pas sauter aux yeux tout de suite. Les manières de Rag n'étaient absolument pas à ton goût. Et là où tu avais trouvé du plaisir à détester et titiller le Leprechaun, tu n'en avais éprouvé aucun dans ta première confrontation avec le Viking. Tu l'avais trouvé beaucoup trop arrogant, irrespectueux, sûr de lui et misogyne. Oui Keyvan était lui aussi tout cela, mais il avait cette folie, cette folie qui te réchauffait le coeur là où le sérieux de Rag refroidissait toutes tes ardeurs. Tu avais d'ailleurs rapidement songé à le tuer le Viking, à t'en débarrasser comme on balaye un moustique sur le pare-brise en plein été. Tu n'avais pas du tout apprécier ses manières et encore moins sa façon de te dévorer du regard sans que tu l'y aies autorisé. C'était d'ailleurs pour cela que tu n'avais pas été plus loin avec lui. Il avait osé te désirer au delà des limites, au delà de TON contrôle, et tu avais voulu lui faire payer. Tu avais alors fait monter la température comme tu savais si bien le faire. Tu avais inspiré en lui la flamme du désir avant de finalement l'abandonner à son triste sort dans ce Temple poussiéreux. Mais malgré tout cela, tu avais vu le potentiel en lui. Rag était un diamant brut qui ne demandait qu'à être taillé. Tu savais alors que tu jouais à pile ou face. Pile, tu avais vu juste et votre alliance serait un véritable succès. Tu comptais sur Rag pour vous aider à briser la malédiction et s'il y parvenait, pourquoi pas plus encore? Face, tu te trompais et cette alliance se terminerait dans un bain de sang et de magie. Dans les deux cas, tu y gagnais finalement. Tu avais alors décidé de les faire se rencontrer, histoire de voir si l'alchimie fonctionnait. Et comme tu n'étais pas comme tout le monde, tu ne t'étais pas contentée d'un coup de fil et de présentations amicales. Non... Tu t'étais jouée d'eux, les poussant à se rencontrer par "hasard". Un hasard sous ton absolu contrôle. Tu trouvais cela tellement amusant.
De ton poste d'observation, bien à l'écart de tes deux étalons, tu les regardais, tu n'en perdais pas une miette. Oh... il t'en passait des idées par la tête. Tu rêvais de les voir se battre, de les voir déchainer les enfers et tout détruire sur leur passage. Le Viking contre l'Irlandais... Quelles têtes d'affiche. Tu paierais cher pour voir ce match. Et puis tu avais d'autres idées plus... agréables... Tu esquissais un sourire en te mordillant la lèvre, tu ne pouvais pas t'en empêcher. Les deux hommes entraient finalement en contact, ils bavardaient un peu ensemble et tu sentais une certaine animosité entre eux. Deux coqs dans la basse-cour. Deux mâles alphas dans la meute. Tu trouvais cela tellement divertissant. Tu savais à quel point Keyvan n'aimait pas être dérangé dans sa basse besogne et tu savais que Rag voudrait s'imposer en le voyant agir sur son territoire. Les hommes... Voilà pourquoi tu les aimais autant que tu les détestais et pourtant tu ne savais t'en passer. Le Viking passait de l'autre côté du bar, il était temps pour toi de faire ton entrée... Sans que personne dans le bar ne s'en aperçoive vraiment, à cause du brouhaha ambiant, la musique du jukebox s'arrêtait et les lumières se tamisaient. Les uns continuaient à s'esclaffaient, les autres continuaient à parler quand soudain, une voix sortie de nul part, brisant cette quiétude apparente...
« You had plenty of money in 1922... »
Ta voix, enchanteresse et littéralement envoutante. C'était l'un de tes pouvoirs, l'un de tes talents insoupçonnés que tu ne partageais qu'avec parcimonie avec le commun des mortels. Rares étaient ceux et celles à pouvoir se vanter de l'avoir entendu ainsi. Ta voix, délicieusement enivrante de Banshee... Telle une sirène guidant les marins égarés au clair de lune, tu ensorcelais la salle. Ta voix pouvait être aussi bien destructrice que divine, tu le prouvais ce soir. Le silence planait désormais dans le bar et tous les regards étaient braqués sur toi. La tension était palpable, les cœurs s'emballaient, les respirations se coupaient tandis que la contrebasse retentissait derrière toi. Cachée derrière le rideau de la petite scène de jazz qui trônait au fin fond du bar, tu avais longtemps attendu le bon moment pour faire ton entrée et attirait l'attention du seul homme qui ait jamais fait battre ton cœur... Keyvan Doyle. Car si cette rencontre tu l'avais organisé pour vous trois, cette chanson, cette cerise sur le gâteau, elle n'était en réalité destinée qu'à lui. D'ailleurs, chaque mot que tu prononçais, chaque parole, lui était destinée. Il fallait alors savoir lire entre les lignes... "Why don't you do right" de Peggy Lee... La chanson parfaite. Sensuelle, provocatrice, séductrice... Tu avais payé le petit orchestre dans la matinée afin qu'il t'accompagne ce soir. Tu avais également payé le patron pour qu'il te laisse faire ta petite prestation mais aussi pour sa discrétion. L'argent permettait vraiment tout. L'une des plus grandes armes en ce monde. Debout devant le micro, dans ta sompteuse et élégante robe verte, tu chantais, ton regard plongé en direction du Leprechaun. Cette chanson était comme une parade nuptiale, bien que tu savais que vous n'iriez pas plus loin ce soir, en tout cas c'était ce que tu voulais. Mais parviendrais-tu à t'y tenir? C'était une autre affaire. Et tu trouvais cela terriblement excitant. Keyvan était le fruit défendu, celui que tu ne devais en aucun cas croquer au risque de te brûler les ailes... Comment y résister? Pourtant c'était si bon de lutter, de se frustrer dans l'espoir d'être un jour enfin de nouveau comblée. L'attente, le désir, c'était tout ce que tu préférais. Tu aimais te languir, tu aimais te retenir jusqu'à l'inéluctable explosion et la délivrance. Oui... ce nouveau jeu avec Keyvan, tu l'aimais.
Rag ne serait d'ailleurs pas en reste dans toute cette histoire car, même si la passion qui t'animait ne s'embrasait que pour l'Irlandais, tu voulais profiter de ce petit tour pour attiser également le désir du Viking... Oui tu voulais te servir de lui et tu ne t'en cachais pas. Que pouvait-il attendre d'autre de toi? D'ailleurs tu en étais sûre, lui aussi ne souhaitait que se servir de toi. Il n'y avait aucun sentiment, aucune véritable alchimie entre vous, si ce n'était celle des ténèbres qui recouvraient vos deux cœurs meurtris. Tu voulais te servir de sa magie, tu voulais te servir de son corps. Tu espérais que son embrasement à ton égard puisse faire tourner la tête de Keyvan même si tu soupçonnais ce dernier d'aimer voir les autres hommes te désirer et te posséder comme lui. Il était si tordu, bien plus que toi à ce sujet d'ailleurs. Malgré cela, tu voulais voir sa réaction, alors tu plongeais ton regard dans celui de Rag et descendais lentement de la scène, prenant ton micro au passage pour poursuivre ta chanson tout en déambulant entre les tables, telle une véritable chanteuse de cabaret. Tu n'étais alors que douceur et volupté, charme et sensualité. Démarche féline et vile tentatrice. Tous les clients s'étaient assis, tous respectaient ton numéro comme si tu les avais hypnotisé. C'était presque le cas d'ailleurs. Tel était ton pouvoir de Banshee. Pas un seul ivrogne pour gâcher la fête, pas un seul poivrot pour dire ou hurler un commentaire désobligeant. Non. Tous se taisaient et t'écoutaient comme si leurs vies en dépendaient. Tous étaient sous ton charme et pourtant, toi, tu n'avais d'yeux que pour un seul homme. Rapidement, tu replongeais ton regard dans celui de Keyvan et tu t'approchais de lui. Une fois à sa hauteur, tu posais ta main sur son épaule et le forçais à s'asseoir sur un tabouret. Puis, tu te glissais subtilement entre ses cuisses avant de te tourner de l'autre côté pour te retrouver dos à lui. Tu cambrais alors tes reins, frôlant à peine de ton fessier bien galbé son entrejambe. Oui tu aimais ça jouer avec le feu Siobhan McDougal et ce contact... ce contact que tu avais tant fantasmé depuis des semaines, il t'avait embrasé de l'intérieur. Pourtant tu te contenais, tu n'en montrais rien. Tu voulais gagner la partie, tu voulais que ce soit lui qui craque, lui qui fasse le premier pas. Alors, tu t'éloignais subitement de lui et de l'objet de tous tes désirs, caressant le bar du bout de tes doigts, jetant un regard empli de désir et de provocation à Rag. Puis tu retournais lentement sur la scène, tu terminais ta sulfureuse prestation et tu disparaissais dans les coulisses.
Gnié gnié gnié j'aime pas qu’on dépouille mes clients gnié gnié gnié , faut de tout pour faire un monde connard. Je fais mon boulot, tu fais le tien. On vit dans quel monde la, depuis quand les gens arrêtent les voleurs comme moi.
‘’ Keyvan,Blondinet , et deux, je fais mon boulot comme toi. Tu vends de l’alcool et tu bourres des clients, moi, je suis la pour les dépouiller. Territoire ou pas , c’est la règle du jeu chaqu’un son rôle pour le moment. ‘’
Je m’accoude au bar, mes deux yeux vert fou se portant dans le regard Azur du blond en-face de moi, mon sourire s’élargissant devenant carnassier. Montrant toutes mes dents blanches, mes yeux injectés de fil de sang.
‘’ J’ai jamais caché que j’étais un Leprechaun, de toute façon j’aurai du mal. J’ai tous les putains d’attributs de ma race. Et toi, tu caches que tu es sorcier ? Ou magicien ? Peux-importe, dans l’fond pour moi c’est le même. Tu cacherais quelque chose mon petit Blondinet ? ‘’
Il me paye une bière et prend ça pause, c’est déjà ça. Elle est servis devant moi rien à craindre, je la prends dans la main, avant de le voir ce posé a côté de moi. Je sens que la soirée va être trééééééééééés fun.
‘’ Petite blague qui me coûte la vie Blondinet. C’est ma seule source de revenu, on n'a pas tous la chance de vivre dans un appartement. ‘’
Triste réalité, mais vrai, j’adore vivre dans la crasse des grands boulevards. Le luxe ne me convient pas, ou pour une nuit. Sauf si Siobhan est de la partie et là.. Le luxe, je veux bien en faire une vie de tous les jours, mais avant que ça arrive.. J’ai le temps de dormir quelques années. Ça me fais repenser a la dernière fois, quand j’étais dans ce rad miteux.. J’ai eu des décharges électriques dans mon cerveau, je suis pas fou elle été là. J’aurai pu sentir son odeur. Mais j’étais trop stone pour me lever.. Les putes, je pouvais pas les voir. Je voulais garder la folle nuit qu’on a passé ensemble en tête.
‘’ Je prends des babioles que les mortels ne devrait pas avoir. Comme les nazis et leurs reliques ésotériques qu’ils voulaient utiliser pour conquérir le monde.. Hitler, chic type. Mais j’lui est craché à la gueule. ‘’
Un rire, un rire de hyène. Mon regard balaye la salle, je mate les diverses femmes. Blonde, brune, rousse, rouge ou noir.. Aucune n’arrive à la cheville de Siobhan McDougal. La Reine-Banshee, l’être l’ultime. Que se sois en terme d’intelligence ou de sadisme. Une voix envoûtante, un corps délicieux que j’ai pu goûter.. Mais elle n’est pas que ça. Dans le fond, elle se montre comme une rose épineuse, mais..J’en suis sur, c’est une fleur délicate qui ne demande qu’à être chérir. J’allais boire ma bière fraîche, mais.. Quelque chose. Cette même décharge électrique, son odeur.. De nouveau. Mon cœur se met à battre vite, d’excitation. Elle est la, je le sens.. Je viens poser ma bière, mes yeux se mettent à chercher chaque recoin de la pièce. J’en viens à ignorer le Blond, il n’est plus ma priorité puis… La musique se met à jouer, mes yeux se tournent vers la scène.
Elle apparaît, divine ange avec cœur de diablesse. Sans une once d’hésitation, mon regard se plante dans le sien, les lévres entrouvertes. C’est peut-être un nouveau piège, mais… Je saute dedans, juste pour pouvoir l’admiré encore. J’ai décroché, Rag peut le voir. Je suis pu la, mon esprit et toutes mes pensées sont concentré sur la voix et le corps de Siobhan,je peux pas m’en détourné..
Elle été belle en temps général, nu.. Mais avec des vêtements, tous prenaient son sens. Les vêtements l'ont sublimée, elle est une Reine. Une Reine.. Je veux être à ses côtés pour la fin de mes jours. Même s'ils ne sembleraient que l’immortalité soit une gêne présente chez moi. J’écoute ça voix enchanteresse, belle, somptueuse, attirante, envoûtante.. Les paroles, je les comprends. Elles me sont dirigé, elles veulent dire : Bouge toi, l’amour est à côté de toi. Ne te ruine pas plus que tu ne l’est..
Elle a raison, mais cette facette fait partis de moi. Je me lève, pour mieux l’observé. Mon cœur est en émoi, la plus belles des déclarations qu’on est pu me faire en cent ans de vie. Elle s’approche, plus elle s’approche de moi.. Plus la pièce s’en va, pour ne voir qu’elle. S’avancer, lentement. Son parfum est de plus en plus fort.. Doux et sucrée, mais corsée comme à son image… Pour moi, la salle est blanche juste la musique et elle. Mon sourire se crée rapidement, un sourire a la fois heureux et charmeur. Je reviens à la réalité quand elle me touche, je m’assois avant de la sentir entre mes cuisses.. Ma virilité pointant le bout de son nez contre elles. Mes bras l’espace d’un instant l’entoure aux hanches avant que mes lèvres viennent se perdre dans son cou, lui déposant quelque doux baisé avant de venir lui murmuré pendent qu’elle chante.
‘’ Tu m'as manqué Siobhan. ‘’
Avant de poser mon regard sur le Blond, dévoilant des flammes perverses dans mes yeux. Je sais que tu la désires aussi, je sais qu’elle ne te laisse pas indifférente.. Je te la prête, mais quand elle criera son orgasme, ce n'est pas le tien qu’elle dira.. Sa serra le mien. Mon sourire reprend cet air carnassier qui était partit un instant plutôt. Mon nez vient se perdre, respirant au plus proche son odeur. Je viens pousser un grognement rauque de satisfaction, ça chaleur.. Elle est douce, attrayante. Elle réchauffe mes débris gelée, je ferme les yeux m’abandonnant au peu de douceur que j’ai le droit de prendre avant de la sentir ce décollé, et repartir.. Retrouvant ce froid et le néant.. Je suis qu’une coquille vide sans elle, et mon cœur.. Pâti de cette absence. Sur ça je suis sûr.. Sur ça je suis sûr..
Une fois le show fini, elle se retire dans les coulisses… Greuh. Je reprends conscience avant de me lever et de lancé un billet pour attraper une bouteille de gin et un verre. Ni une ni deux, sans attendre le blond, je fonce. Je glisse entre la masse de personnes qui applaudissent, j’en pousse certain. Je saute sur la scène, avant de me diriger vers l’entrée des coulisses pour découvrir l’envers du décor, les danseuses se préparant et me fusant des grand sourire, une se collant contre moi pour me guider vers un groupe, je la pousse également.
‘’ Casse toi pétasse ‘’
Ma voix fut sévère méchante et violente, j’emboîte le pas. Suivant l’odeur que ma Reine laisse, je renifle l’air tel un fauve instinctif, mes yeux et ma tête bougent dans tous les sens, je parcours les dédales du club, collant une mandale a un vigile qui voulait me faire sortir. Il est assommé contre le mur, j’arpente les couloirs.
‘’ Siobhan… ‘’
Dis-je, alors que mon sourire se contente de devenir mesquin. Plus je m’enfonce dans les coulisses, plus il fait noir. Bientôt, je ne discerne plus rien.. Mais je suis mon instinct. L’odeur me trahis pas, et plus je me rapproche de mon but, de l’être aimé plus les décharges électriques deviennent violente, signe que mon périple va bientôt s’achever
J’arrive devant une ultime porte, mon cœur s’emballe. Mais pensée sont flou, je redeviens un animal un court instant, avant d’ouvrir la porte et d’entrer comme une balle. Découvrant l’objet de mes convoitises assis sur un trône, avec deux chaises en-face d’elle. Je lui fais mon sourire le plus charmeur au possible, avant de prendre une voix qui est entre essoufflement et l'excitation, chaude et mielleuse a souhait.
‘’ Siobhan.. Te voila enfin. J’ai tellement de chose a te dire mais peu de temps a cause de l’autre Blond…. ‘’
Je m’approche d’elle, mes yeux se perdant dans son regard. Je me rapproche lentement, une fois proche d’elle, je m’accroupis. Je me mord la lèvre inférieur, ma main venant se posé sur la sienne et avant d’entrecroisé nos doigts, de nouveau la même chaleur que toute a l’heure m’envahis. Je viens posé mon front contre le sien et mon nez contre le sien, elle s’en va pour parler mais je viens posé mon index sur ses lèvres.
‘’ Ssssh…. ‘’
Je décale mon indexe pour laisser places a mes lévres. Lui offrant un baisé doux et amoureux. Je m’autorise a fermé les yeux, profitant de la douceur de ces divines lèvres. Quelque instant passé comme ça, c’est magique pour moi. Une fois fini, je me décolle d’elle. Un baisé vaux mieux que milles mots. Je sens la présence du Blond, depuis combien de temps il est la ? Je ne sais pas. Je viens posé le verre que je remplis de gin pour Siobhan avant de me lever et venir me coller contre un mur, proche de l’ombre. Avant de boire une gorgée, je penche la tête sur le côté.. Le plus dur étant de rien faire transparaître devant l’autre tête de Blond.
‘’ Alors… Silver Banshee, je suppose que tu est la pour une bonne raison et non pour ton amusement personnelle. Que veux tu ? ‘’
Ma voix étais dur comme de la roche, mais a l’intérieur de moi même.. Mon âme criais et ce déchiré , je veux pouvoir lui parler d’une autre façon mais Rag est la. Je peux pas, bordel ! Je finir part croire que tu viens gâché ma rencontre avec ma Reine, Rag. Je sors une cigarette, avant de l’allumer. Me rappelant la malédiction que la sorcière nous a posé, je peux pas trop boire et les drogues lui donnent de mauvais effet.. Bordel, vivement que je me débarrasse de ça . Que je puisse revivre normalement mais rien n’est si simple avec une sorcière qui parle le latin. Ma vie c’est une grosse blague sur ce coup la, mais je suis le seul a pas en rire.
‘’ Laisse moi deviné.. Je te connais si bien. Tous a été préparé ? En sorte de nous monté l’un contre l’autre et qu’on s’entre-tue ? Fais moi plaisir, dis moi se que je veux entendre. ‘’
Dis-je en grognant pratiquement. Mais de nouveau, son intelligence m’exite fortement.. Si c’est ça, elle est la Reine des stratégies. En sois, ça m’étonnerai. Autant en rajouté une couche non ? Mon regard de fou-furieux se porte sur Rag.
‘’ C’est con si c’est ça.. On est bien devenu pote. Hein Ragounet. ‘’
Désolé, mais si je m’enfonce, tu t’enfonce avec moi. Je te laisserai pas t’en sortir comme ça Blondinet, prend ça pour une vengeance sur le fait que tu as dissimulée mes trésors chérie. Je les est touché, ils sont a moi.. Et uniquement a moi. Ces trésors sont miens et tu n’a pas le droit d’y touché ! Je devrai te couper les phalanges pour ton affront Sorcier. Puis, mon fameux rire de hyène se fais entendre, il vient se percuté contre les différents mur de la pièce.
Je me décolle du mur avant de me dirigé vers la chaise et la tourné pour que le dossier sois vers la Reine. Avant de m’assoir et de la regarder, gardant se sourire qui se montre narquois mais qui dans le fond est regretté. J’ai qu’une envie, c’est de finir chez elle.. Dans ces draps de soie et de lui faire l’amour. Pouvoir l’entendre crié sont extase avant de la gardé dans mes bras pour le reste de la nuit, de la cajolé et d’aller lui préparé le petit déjeuné qu’elle a mérité. Puis de m’endors a ses côté, me lêvé le lendemain matin, et.. Continuer de profité de ça compagnie. L’entendre chanté, la voir dansé et heureuse.
Je me monte une idylle, je viens secoué la tête. Avant de me concentré.
❝ Le pouvoir est toujours dangereux. Il attire le pire. Et corrompt le meilleur. ❞ Attention à tes poches !
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La musique continuait d’ambiancer le bar, les clients étaient bien présents et nombreux. J’ai servi pas mal de verres en tout genre. Je me suis même fait draguer par quelques clientes bien délicieuses au regard. Il y en a même deux qui m’ont glissé leur numéro, je les ai pris en souriant. Vous allez me demander si je vais les appeler ? Certainement, je ne sais pas. Une ou l’autre ou peut-être les deux ensembles. Un plan à trois ça peut être sympathique, non ? Mais très vite, la soirée a changé de ton quand j’ai repéré un petit voleur, enfin pas petit par la taille vue que celui-ci faisait au moins une tête de plus que moi. Après avoir fait une petite incantation pour faire « disparaitre » son butin, celui-ci m’avait repéré et j’ai pu constater dans son regard que mon acte ne lui avait pas vraiment plus. Le grand rouquin s’avança vers moi légèrement énervé. J’ai dit légèrement ? Bon un peu plus quand il prit la parole. Le ton de sa voix ne mentait pas. Je pris alors ma pause en le signalant à mon boss. Je me servis un verre de Whisky que je bus cul sec. Je m’en resservis un autre. Je regardai mon nouveau camarade et passai de l’autre côté du bar. – Alors mon nouvel ami, mise à part voler, qu’est-ce que tu fais d’autre de ta vie ? Je bus une gorgée de mon nouveau verre attendant qu’il me réponde. Keyvan était son prénom. Il me dit alors sur un ton énervé que moi je faisais mon taf en vendant de l’alcool aux clients et lui faisait le sien en les dépouillant. Que territoire ou non, c’était la règle du chacun pour soi. Il n’avait pas tort sur un point, chacun pour soi pour survivre dans ce monde. Mais dirait-il la même chose si c’est moi qui venais empêtrer sur son territoire ? N’aurait-il pas la même réaction ? Je pense que si mais passons. Le rouquin ne me lâche pas du regard, plongeant ses yeux verts dans mon regard Azur. Je ne sais pas s’il voulait montrer qu’il était le mâle alpha mais ça sera peine perdue ici, je suis l’Alpha, c’est mon territoire. Un Leprechaun, il venait de me le confirmer même si j’en étais sûr à 95%. Il me dit alors qu’il aurait du mal à le cacher vu qu’il a toutes les putains d’attributs de sa race. Il me dit alors que moi je cachais le fait que je sois un sorcier. Oui et non. Disons que oui pour mon identité civile, Rag Osmund et non car on connait mon autre nom dans le milieu du crime, Ragnarök. Il me demande si je ne cacherai pas quelque chose.
Blondinet. Il aime m’appeler comme ça dis-donc. Allez encore une. La chance de vivre dans un appartement ? Je n’ai pas non plus toujours eu cette chance s’il savait. J’ai passé douze années de ma vie dans un endroit, dans un monde où il n’y avait pas de technologie, pas d’électricité. Un monde sombre où je vivais comme au temps Vikings ou moyen-âge, peuplés de créatures les plus terribles les unes que les autres. Un monde où j’ai passé cinq années, seul, à chasser pour me nourrir pour ne pas crever. Donc oui si aujourd’hui, j’ai la chance de vivre dans un appartement, je pense que je l’ai bien mérité, non ? J’ai enduré tellement de chose qui ont fait de moi l’homme que je suis aujourd’hui. Enfin je ne parle pas du vilain que je suis. Ça ? Le monde d’ici l’a fait pour moi. Oui le Mal de ce monde m’a perverti au côté obscur. Il me sort alors de mes pensées quand il me dit qu’il prend simplement ce que les mortels ne devraient pas avoir. Il enchaine ensuite sur les Nazis et d’Hitler. Il lui a même craché à la gueule, une chose que j’aurais bien fait également à ce nabot moustachu. Je souris en entendant cela et son rire d’hyène avant de porter mon verre à mes lèvres et bu une autre gorgée. – Oh ne crois pas cela mon ami. Je n’ai pas toujours eu la chance de vivre dans le bon confort. Je ne vais pas te déballer mon histoire, trop longue mais maintenant, j’en profite d’avoir un vrai chez moi. Je vois Keyvan scruté l’ensemble de la salle. Serait-il à la recherche d’une ou plusieurs proies pour la nuit ? Il y a des chances si je suivais son regard. J’esquissai un nouveau sourire. Etrangement, on se ressemblait sur certains points et cela m’amusais grandement. Alors qu’on discutait et que l’ambiance régnait toujours autour de nous, la musique du jukebox s’arrêta. Les lumières tamisèrent le bar. Les clients continuèrent malgré tout de parler entre eux quand une voix se fit entendre. Une voix douce et envoûtante.
« You had plenty of money in 1922... »
Je tournais ma tête vers la provenance de la voix, sur la petite scène aménagée au fond du bar. Les premières notes de la contrebasse se firent entendre suivi des notes de piano. Tout accompagné cette délicieuse voix. Mon boss ne m’avait pas dit qu’on avait une chanteuse ce soir. Cette voix avait un effet sur moi, un effet étrange. Je me sentais envouté à chaque mot. Mais qui pouvait être la propriétaire de cette voix angélique ? Dans toute la salle, tout le monde semblait à leur tour envouté. Le silence régnait désormais, du moins du côté des clients. Tout le monde regardait dans la même direction attendant de voir la chanteuse à la voix divine. Une silhouette sortie de derrière le rideau. Elle se tenait devant le micro et continuait de chanter, de nous envouter, de nous séduire. Je reconnu alors qui était cette mystérieuse chanteuse. Siobhan McDougal. Tiens donc. Celle qui m’a laissé dans le foutu temple. Mais ce soir dans sa robe verte, elle était des plus ravissante et ne me laissait pas indifférent. Cette voix, ce charme, cette silhouette. Comment ne pas résister ? Je la regardais suivant chacun de ses mots, de ses gestes. Tout le monde semblait être dans le même état que moi. Un frisson parcourut tout mon dos, tout mon corps. Même mon nouvel ami était absorbé. D’ailleurs, je remarquais vite une chose entre eux. Auraient-ils un lien les deux ? Il y a de grandes chances. Après tout j’ai un leprechaun à côté de moi et ils sont connus pour apporter la chance ou la malchance, tout dépend. En écoutant les mots et voyant leurs regards, je comprenais rapidement qu’elle chantait pour lui. Hum intéressant. La Banshee et le Leprechaun ont une histoire ? Le rouquin serait-il amoureux de cette créature délicieuse ? J’en étais certain. Je souris. Je n’avais jamais eu la chance de ressentir le désir pour une seule femme, un désir des plus forts comme cela semble être le cas entre eux. Mais qui sait ce que le Destin peut me réserver. Siobhan descendit doucement de la petite scène un pas après l’autre dans une démarche des plus félines, des plus sensuelles. Tous les hommes la regardaient, la suivaient du regard. Elle s’avança vers nous. Elle s’approcha de Keyvan sans le lâcher du regard. D’ailleurs, lui non plus ne la lâchait pas du regard. Arrivée à sa hauteur, elle posa une main sur son épaule et le força à s’assoir sur un des tabourets. Elle glissa subtilement entre les cuisses du rouquin avant de se retourner pour se retrouver dos à lui. Cambrant ses reins, elle frôla à peine son fessier bien galbé dans son entrejambe. Je ne suis pas docteur mais je suis certain que le rouquin va avoir sa virilité soumis à une grande épreuve si vous voyez ce que je veux dire ? Elle quitta l’entre-jambe de Keyvan tout en caressant le bar du bout de ses doigts. Elle me lança un regard empli de désir et de provocation. Je ne sais pas vraiment à quoi elle jouait mais j’avoue que même si je ne ressens rien pour elle, cette fois-ci elle m’a envouté comme les autres. Je devrais d’ailleurs faire plus attention à cela, si sa magie peut aussi avoir des effets sur moi, je dois me protéger. Sa magie n’a rien avoir avec la mienne mais pourtant le fait qu’elle envoute tout le monde comme cela, ressemble à mon Galdr. Elle retourna lentement sur la scène pour finir son show avant de disparaitre dans les coulisses.
Les lumières se rallumèrent normalement et la musique du jukebox reprit. Peu à peu, tout le monde sortait de son moment de transe tout comme moi et Keyvan. D’ailleurs, je n’eu pas vraiment le temps de le voir partir. Il quitta son siège et se dirigea vers les coulisses. Il est parti voir celle qui lui a fait chavirer son cœur d’être surnaturel ? Je fini mon verre et le pose sur le comptoir. Je me glisse à mon tour à travers la foule de clients, me faufilant pour rejoindre les coulisses à mon tour. Vu les expressions faciales des danseuses se préparant pour la suite, je pense qu’elles n’apprécient pas vraiment de voir un autre homme débarqué comme cela. Je continue malgré tout d’avancer et de suivre le rouquin bien qu’il a quelques minutes d’avance sur moi, il a du déjà la rejoindre. Et effectivement c’est le cas. Il est avec elle. Tapis dans l’ombre, je les regarde, je les observe. Non il n’y a rien de pervers là-dedans, tout de suite les grands mots. Je ne fais qu’observer leur comportement. Et comprendre ce qu’il y a entre eux. Car au final que ce soit elle ou lui, je ne les connais pas vraiment. Masquant ma présence avec une incantation pour qu’aucun des deux ne sentent que je suis là, j’essai de distinguer ce qu’il lui dit. J’assiste alors à une petite scène touchante entre eux. Bizarrement cela me fait sourire. C’est idiot non ? Proche d’elle, je le vois s’accroupir devant elle alors que celle-ci est assise sur son trône, du moins elle donne cette impression. Je remarque également qu’il y a deux chaises en face d’elle. Je commence à me demander si elle n’a pas manigancé toute cette supercherie pour que je rencontre Keyvan et que je sympathise avec. Et d’ailleurs, je me demande pourquoi je n’ai pas ressenti sa présence tout à l’heure. J’ai ressenti que celle du leprechaun. Etrange. Il est donc accroupi face à elle, leur regard semble se perdre l’un dans l’autre. Les deux ont plus qu’une attirance, c’est bon à savoir ça. Il y a de l’amour entre eux et je pourrais m’en servir à mon avantage si un jour, j’en ai le besoin. De ma place, je ne vois pas grand-chose de ce qui se passe vu. Je peux voir alors qu’il l’embrasse. Un sourire s’affiche sur le coin de mes lèvres. Tous mes dires se confirment. C’est alors que je lève mon incantation, révélant ma présence. Présence que Keyvan ressent certainement au vu de sa nouvelle réaction. Je remarque que Keyvan pose le verre qu’il vient de remplir de gin pour Siobhan et se relève. Il vient alors se coller contre un mur proche de l’ombre. Il boit alors une gorgée de son verre et penche la tête d’un côté. Il doit tenter de rien laisser paraitre devant moi mais j’ai compris tout seul comme un grand qu’ils avaient une liaison tout les deux. Je m’avançais, sortant à mon tour de l’ombre. – Bonsoir Siobhan. Quelle belle prestation que tu nous as donné ce soir. Oui pour une fois, je ne prenais pas un air d’arrogance comme la première fois. Tu as une voix vraiment envoutante. Et tu en as envouté plus d’un dans le bar. Je regardais Keyvan avec un petit sourire machiavélique sur le coin de mes lèvres.
Le rouquin prit la parole en supposant à Silver Banshee qu’elle était là pour une raison et non pour son amusement personnel. Il lui demanda ce qu’elle voulait ? Il n’était d’ailleurs pas le seul à vouloir connaitre les raisons de tout ceci. Cela m’amusait en fait de voir le comportement de Keyvan. Il avait pris une voix dure comme la roche pour montrer que c’est un mâle, un vrai. Mais je l’avais percé à jour et cela m’amusais. C’était une réaction humaine d’aimer mais je vois que même les Leprechauns pouvaient avoir des sentiments amoureux et montrer de l’amour. Le roux sort alors une cigarette qu’il allume. Il regarde de nouveau la Banshee et lui dit qu’elle le laisse deviné, qu’il la connait trop bien et que tout ceci a été préparé, orchestré par la sorcière d’argent, qu’elle avait fait en sorte que lui et moi, on soit l’un contre l’autre et qu’on s’entre-tue. Il voulait l’entendre de sa propre bouche. Je ressentais une légère colère dans sa voix avant qu’il ne me lance un regard noir dans ma direction. Je n’y pouvais rien si elle avait manigancé cela, tout comme lui j’étais une victime de son talent de vilaine et son intelligence. Après blondinet, voilà qu’il m’appelle Ragounet. Tiens donc je suis son pote maintenant. Soit. Bon il est vrai qu’on avait commencer à sympathiser avant son entrée remarquée. – Oui c’est vrai Kévin, lui dis-je, en lui donnant un nom des plus humains pour l’emmerder. Mais Siobhan est venue nous mettre des paillettes dans nos vies après cela. Keyvan me lança de nouveau un regard avant qu’il ne se dirige vers les deux chaises. Il prit place sur une en la retournant pour que le dossier soit vers Sio. Il s’assit et la regarda. A mon tour, je viens prendre place sur ma chaise en la décalant pour les voir tous les deux. – Alors Siobhan, nous t’écoutons… Une nouvelle fois. Pourquoi toute cette mise en scène ? Bien que je t’avoue que c’était très tentant durant ta prestation. Pourquoi avoir fait que Keyvan et moi nous nous parlions maintenant ? Que désires-tu vraiment ? lui dis-je en la regardant dans le blanc des yeux. Non non, je n’imite pas Lucifer avec sa phrase mythique. Quoi que. Je savais que tout ceci l’amuser au plus haut point. Tout cela se voyait sur son visage. J’avais qu’une hâte connaitre ses intentions, ses véritables intentions. Et je ne pense pas que ce soit pour un plan à trois, bien que je suis certain, il y en a un ça ne le dérangerai pas du tout, mais vraiment pas du tout.
Attention à tes poches! Ton show avait fait sensation et tu en étais très satisfaite. Les tonnerres d'applaudissements, les acclamations, les demandes de rappel, cela te galvanisait et t’enivrait. Tous ces hommes à tes pieds et pourtant un seul envahissait tes pensées. Un seul te donnait envie de retourner dans cette salle, sur cette scène. Tu le voulais LUI et personne d'autre. Voilà ce qui te poussait à ne pas revenir. Tu avais déjà été trop loin, tu avais déjà bien trop joué avec le feu et tu commençais à te dire que tout cela avait finalement été une mauvaise idée. Il était trop tôt pour que tu te rapproches de lui, tu devais d'abord trouver un moyen de briser la malédiction car cela t'était insupportable de ne pas savoir si ces sentiments, inédits et délicieux, étaient sincères ou non. Tu ne pouvais pas prendre le risque de te laisser guider par la magie. Ton désir de le voir, de le sentir avait été si fort que tu avais pris le risque de cette rencontre, de cette entrée magistrale mais maintenant tu étais prise à ton propre piège. Le voir, le toucher, le sentir... tout cela avait éveillé en toi un ardent désir que tu ne parvenais plus à contrôler. Tu devais t'isoler, tu devais t'éloigner. Tu avançais alors d'un pas sûr mais rapide jusqu'à la petite loge où tu avais un peu plus tôt préparé trois chaises. Tu n'avais pas envisagé une seule seconde que tu serais dans un tel état après ton show. Mais ce trio que tu espérais tant réunir n'était désormais plus d'actualité. Tu allais vite récupérer tes affaires et déguerpir d'ici. Mais pourquoi ni parvenais-tu pas alors? Pourquoi étais-tu encore là. Tu avais tes affaires en main, il te suffisait de te téléporter. Mais non... tu restais là, penchais contre la coiffeuse. Au fond de toi tu n'espérais qu'une seule chose, qu'IL arrive, qu'IL te retienne. Tu voulais le fuir et pourtant tu voulais plus que tout qu'il t'en empêche. C'était comme si sa présence en ces lieux t'y maintenait prisonnière que tu le veuilles ou non. Terrassée par tes propres sentiments que tu ne parvenais plus à contrôler, tu te laissais tomber sur cette chaise. Qui aurait pu croire que ta plus grande faiblesse serait finalement l'amour? Au fond, peut être que toi tu l'avais toujours su. Oui, en fait, il n'y avait pas de doute, tu l'avais toujours su et c'était pour cela que tu ne t'attachais jamais à un seul homme. C'était la règle d'or, du plaisir, du plaisir et seulement du plaisir. Mais avec Keyvan, avec lui... c'était différent. Tu n'avais jamais ressenti cela. Tu aimais ce sentiment autant que tu le redoutais.
Soudain, il débarquait dans la loge et tu sentais un poids se délester de tout ton être. Tu étais si heureuse et soulagée de le voir. Ton visage n'en montrait rien, tu avais appris à ne plus rien laisser paraitre avec le temps, mais ton regard, ton regard t'avait trahi. Cela n'avait duré qu'une fraction de secondes... C'était presque imperceptible. Mais c'était déjà beaucoup trop pour toi. Tu ne supportais pas que l'on puisse faire tomber ta carapace et c'était bel et bien ce que Keyvan parvenait à faire. Ta joie était alors mêlée de colère, contre lui, contre toi, contre vous. Ce "vous" que tu t'étais pourtant promise de ne jamais laisser exister. Il parlait mais tu n'écoutais pas, tu n'avais qu'une envie, te lever et tout envoyer balader. C'était comme ça que tu répondais aux choses que tu ne comprenais pas et qui te menaçaient. Car oui, Keyvan Doyle était une menace pour toi, tu en étais intimement persuadée. Tu t'apprêtais d'ailleurs à exploser lorsqu'il s'agenouillait devant toi avant de poser sa main sur la tienne. Quel délice. Quel apaisement. Il entrecroisait à nouveau vos doigts, comme cette nuit là et tu ressentais exactement la même chose. Une osmose, une fusion, comme si vous aviez toujours été destinés à vous trouver, comme si vous aviez toujours été destinés à ne jamais plus vous quitter. Cela t'effrayait et pourtant tu ne pouvais t'en détacher. Tu aimais ce contact pur et simple. Tu n'étais pas habituée à cela avec les hommes. Soit ils te dévoraient du regard, soit ils se ruaient sur toi, soit ils te méprisaient pour avoir su les faire succomber à tes charmes diaboliques. Mais ça... ce que Keyvan t'offrait à cet instant précis. Cette douceur, cette pureté, cette simplicité, cette tendresse... C'était la première fois que tu y goutais. Tu étais complètement séduite et envoutée. Tu ne pourrais jamais plus t'en passer. Tu aimais sentir ce regard dénué de mauvaises pensées et d'attentes lubriques. Il ne te regardait plus ainsi, tu étais désormais plus qu'une vulgaire paire de cuisses à ses yeux. Il te respectait. Il te regardait comme une femme, pas comme la Banshee, la garce ou la vile tentatrice que tu pouvais être. Non. Il te regardait simplement comme une femme. Mais pas n'importe laquelle. LA femme. Celle pour qui il pourrait soulever des montagnes, celle pour qui il pourrait tuer le monde entier ou donner sa propre vie. Un frisson te parcourait. Tu ressentais la même chose pour lui.
Il posait alors son front contre le tien, vos nez se caressant tendrement comme pour illustrer ce besoin viscérale et incontrôlable que vous aviez d'être l'un contre l'autre. Ta raison voulait lui hurler dessus, le repousser, lui faire mal... mais ton cœur l'en empêchait et lorsqu'il posait son doigt sur tes lèvres, tu restais interdite. Tu ne disais rien. Tu le laissais faire car au fond, tu n'avais pas du tout envie de lutter, tu voulais simplement t'abandonner à lui, encore et encore et encore. Ssssssh... soufflait-il. Tu tremblais. Il t'embrassait alors passionnément, tendrement, comme jamais vous ne vous étiez embrassés auparavant. En fait, tu n'avais jamais partagé un tel baiser avec qui que ce soit d'autre. C'était complètement inédit et tu découvrais alors un tout nouveau royaume de plaisirs que tu rêvais instantanément d'explorer dans ses bras. Tu oubliais alors tes angoisses, ta retenue et tes réticences. Tu l'embrassais toi aussi avec une douceur et un amour infini. Aucun autre homme sur cette Terre ou ailleurs ne pouvait se vanter d'avoir connu cela auprès de toi. Aucun à part Keyvan. Tu ne savais pas si tu avais fait le bon choix et pour être honnête, sur le coup, tu t'en fichais complètement. Pour rien au monde tu n'aurais voulu être ailleurs ou dans les bras d'un autre. Tu étais avec ton Roi et c'était tout ce qui importait. Tes mains, fines et délicates, vinrent alors se perdre dans sa chevelure de feu tandis que tu te rapprochais de lui, son corps appelant irrésistiblement le tien. Tes gestes étaient d'une telle douceur, d'une telle tendresse. Tu en étais toi même étonnée mais c'était cela que t'inspirait Keyvan à cet instant précis. Vos étreintes pouvaient être explosives, sauvages et primitives comme elles pouvaient être suaves, sensuelles et poétiques.
Tu aurais voulu que cet instant dure toujours, non, en fait tu aurais voulu qu'il évolue en une nuit inoubliable où tu lui aurais fait découvrir la vraie Siobhan, celle que personne ne connaissait, celle qu'aucun homme n'avait encore eu le loisir d'explorer. Tu voulais l'emmener avec toi et te perdre dans ses bras durant des journées et des nuits entières. Mais ton propre piège se refermait contre toi... Tu avais organisé une rencontre et elle aurait bien lieu, ici et maintenant. La frustration s'emparait de toi tandis que Keyvan brisait votre étreinte. Ce n'était que le retour du bâton finalement, tu ne pouvais t'en prendre qu'à toi même. La silhouette de Rag se dessinait alors devant toi et ton dernier espoir de goûter une nouvelle fois aux talents du Leprechaun s'évanouissait en fumée. Un mal pour un bien peut être? Le Viking venait de te sauver de ta plus grande faiblesse et rapidement tu te ressaisissais. Oui c'était mieux ainsi. Tu ne devais pas succomber à ces prétendus sentiments pour le rouquin. Tu t'emparais alors du verre de gin que t'avait servi Keyvan et tu en buvais une gorgée. Comme pour te donner une contenance, juste le temps que tu redescendes complètement sur Terre. Tu écoutais ensuite ces messieurs, l'un après l'autre et attendais qu'ils soient tous les deux installées pour leur répondre. Tu aimais susciter les interrogations, peut être même plus que les convoitises. Voir ces deux mâles se titillaient devant toi en se demandant ce que tu leur avais réservé, c'était follement amusant. Voilà qui était bien mieux que toute cette histoire d'amour et de sentiments qui te retournait le cerveau. En tout cas, tu essayais de t'en persuader. Ces messieurs voulaient des réponses et tu allais donc te concentrer là dessus. Tu prenais alors une nouvelle gorgée, avant de te lever, de poser ton verre sur la coiffeuse et de te diriger derrière tes deux étalons. Tu glissais une main sur l'épaule de Rag, l'autre sur l'épaule de Keyvan et tu te penchais légèrement afin d'être à la hauteur de leurs oreilles.
« Messieurs, effectivement, cette rencontre a été méticuleusement organisée par mes soins. Heureuse de voir que votre sang irrigue de nouveau votre cerveau. »
Tu esquissais un sourire amusé. Tu avais bien senti tout l'effet que tu avais provoqué à Keyvan et tu avais bien vu le regard empli de désir de Rag pendant ta prestation. Tu aurais pu les manger tous les deux dans la seconde si tu l'avais voulu. D'une subtile caresse, tu t'éloignais d'eux pour aller fermer la porte de la loge. Tu t'adossais alors contre elle, posant ton regard sur le Leprechaun et le Viking.
« Je suis donc ravie de t'entendre dire, Keyvan, que vous avez su sympathiser. Bien que j'aurais trouvé cela terriblement amusant de vous voir vous entre-déchirer. Je me demande bien lequel de vous deux gagnerait d'ailleurs... et quelle récompense pourrait vous motiver. »
Tu te mordillais la lèvre inférieure en penchant légèrement la tête sur le côté. Tu les imaginais, vêtus comme des gladiateurs, luttant dans l'arène pour obtenir tes faveurs. Un fantasme des plus enivrants.
« Mais là n'est pas le sujet. »
Tu revenais sur tes pas pour venir te rasseoir sur ta chaise.
« Messieurs, je crois que nous pouvons faire de grandes choses ensemble. Le destin vous a mis l'un après l'autre sur mon chemin et je doute que ce soit le hasard. Un Leprechaun, un Mage et une Banshee. On croirait le début d'une mauvaise blague et pourtant, nous pourrions causer de sérieux dégâts à nous trois, non? »
Tu n'ajoutais rien, tu ne développais pas plus tes plans, tes ambitions ou tes idées. Tu voulais d'abord tâter le terrain et voir ce qu'ils en pensaient. Tu voulais d'abord observer leur réaction et voir ce que ça leur inspirait.
Ces petites et douces mains dans mes cheveux, un frisson m’envahirent.. Vous savez, ce frisson que j’aime pas trop. Ce frisson de bien-être.. Elle seul me le procuré en y pensant. Même les putes n’y arrivaient pas, mais la question que je me pose…
Est-ce j’y suis accroc ? Est-ce que je vais en devenir dépendant…
Mais pour le coup je ne calcule plus ça, je veux juste profiter. Alors que l’embrassade et les caresses se passaient je fermé les yeux. Appréciant grandement, mais plus important : je me sens sécurité. Pourquoi ? Je sais pas, mon corps ne me fait plus mal. Mes os gelé en temps normal ce réchauffe, la main glacée de la mort ne me touche plus l’épaule. La Mort… Parlons-en de cette salope ! Qui s’amuse de mon sort d’immortel ! AAH ! Ça me rend fou..
Mais la folie s’éteint au contact de Siobhan. La mort s’éloigne et râle. Je souris contre les lèvres de mon tendre drame. Mes bras passent autour de ça taille pour venir la rapprocher de moi.
Je veux sentir son odeur, son parfum… Je veux sentir sa présence, ça chaleur… Je veux sentir son cœur battre, son être..
Je la veux ardemment.
Même, si son regard l’a trahi. Nous sommes liées, je sens tout ce qu’elle ressent.. Je dirai même que je ressens le quadruple. Les décharges d’émotions me brûlerai limite le cerveau tellement que je suis… Joyeux ? Heureux… Non, ce n’est pas les mots.
Amoureux. Oui. C’est ça ce mot… Ce mot qui provoque la lumière et ténèbres a la fois. Mais.. Je dois arrêter maintenant, le Blond est là.
Quand je me décolle d’elle, de nouveau.. La main glacée de la mort attrape mes os. Je l’entends rire, cette satanée mort. Vile salope, j’aurai ma vengeance sur toi un jour ou l’autre, dans une vie comme une autre. Mais… Bordel, ça fait mal. Horriblement mal, pourquoi.. Pourquoi ! Mon cœur se déchire, pourquoi ce foutu blond devait être là ! Il gâche mes retrouvailles avec la meilleur femme que j’ai pu avoir, et que je mérite pas d’ailleurs.
Je suis un putains de SDF et elle, c’est une reine En gros pour ceux qui suivent pas : je suis une trottinette sans roulette, elle, c’est un avion de chasse sur-boostée. Tu me le payeras Rag, fort, très fort. De m’avoir privé de chaleur ! Vraiment, t’es pas sympa mec. T’avais remonté dans mon estime , mais tu viens d’y baisser à l’instant ! Tu ne pouvais pas aller dragué les autres pendent que je fessai mes affaires avec Siobhan…
‘’ Exactement mon petit Ragounet, je préférai qu’elle mettent de la weed ou de la cocaïne dans ma vie… Mais chaqu’un ton kiff. ‘’
Mais si Siobhan nous a réunis, c’est qu’elle a quelque chose à nous faire… Elle est trop intelligente, elle prépare un truc dans son coin. Mais la raison, je m’en branle un peux… Ma raison elle, s’éloigne quand elle pose sa douce main sur mon épaule, un peut de chaleur… Qui redis-parait,
Ô frustration, ô douce frustration ~
Je crois que j’ai ma réponse… Oui, j’y suis accroc, j’en suis dépendant… Oui d’Elle. Ça me fais mal de l’avoué, mais oui elle est une nouvelle drogue… Bien plus attirante et séduisante que les autres.
Moins destructrices que les autres ? Largement, sauf quand on se bat et que le sang coule… Encore.. Je ne considère pas ça comme de la violence, mais comme de la poésie d’une retrouvaille tant attendu, de nouveau ça main quitte mon épaule… Mes os se gèlent.
‘’ J’ai trop de sang pour ne pas privilégier qu’une partie de mon corps Siobhan. Mais ouais, le petit Ragounet et moi-même on a fait pote-pote, on chercher un moyen d’entente entre son boulot et le mien.. On n’a pas eux le temps de trouver, on va dire qu’en pleine négociation une voix angélique nous a distrait un instant. ‘’
Je me lève en la voyant bougé, je ne veux pas la laisser dans mon dos. Je viens m’accroupir sur le mur d’en-face, pour pouvoir l’avoir dans le blanc des yeux. Mon sourire est comme mon pétard, toujours perché. J’ai du bol de ne jamais avoir mal aux joues a force de sourire, toujours là quand il le faut.. Ou pas. Mes dents étonnamment blanche se font voir, et là… C’est le drame.
Mon rire de hyène, bah alors ma coquine.. Deux bel hommes te donne des envies de plans à trois ? J’aime ça… J’imagine Rag entrain de faire son affaire alors que Siobhan hurle mon nom pendant son orgasme, ah… Cette simple pensé provoque chez moi un frisson de plaisir et de satisfaction dans tout mon être. C’est ci bon de pouvoir y penser librement, surtout avec elle. Tout avec elle, avoir une vie rangée et posé avec doit être quelque chose d’agréable.. Mais je m’enlève cette idée de la tête rapidement, je suis pas fait pour les espaces confiné… Je suis fait pour la crasse des grands boulevards et la pauvreté des grandes villes.
‘’ Je suis suuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuur que ça nous arrangerai bien de partager les mêmes draps pour une nuit.. Mais vous êtes bien plus intelligents que moi. Allez… Dit le , qu’est ce que tu veux Silver Banshee ?
De quoi as-tu besoin ? Que veux-tu ? Quelle babiole il te faut ce coup-ci ? Qu’elle, idée a tu en tête ?
J’ai horreur d’attendre… Je crois que tu le sais que trop bien. ‘’
Dis-je l’air taquin, oh… Je vois. Une belle et bonne brochette de branleur dans la même pièce.. Une entraide ? AHAHAHAHAHAHAH ! Que c’est drôle, très drôle.. Elle est d’une intelligence diabolique. Mais d’une sournoiserie angélique. Où est la putain de couille dans le pâté ?
‘’ Ouais et ? On est juste là pour se raconter des blagues ? Perso’ pas besoin, ma vie est une blague auquel je suis le seul a ne pas rire. Tu veux remuer le monde entier… ? ‘’
De nouveau, mon rire de hyène se fait entendre, j’enquille d’une longue traite le restant de la bouteille de gin avant de pousser un grognement rauque de plaisir en sentent l’alcool couler dans mon gosier, irigant mon sang sale. Puis, je viens lancer cette même bouteille au sol, cette dernière s’éclatant. La folie me monte au crâne, trop de manques.. Achève Keyvan. Je viens passer une main dans ma crinière de feu, commencer à suer et avoir mes yeux emplis de fil de sang.
Par moments, ça fait du bien de craquer.
‘’ Cessons de parler avec de grands mots… ‘’
Une lumière dorée, des bruits de pièces d’or tombant au sol… Je m’étais téléporté d’abord vers le blond, me retrouvant tête a tête avec.
‘’ Je crois que notre ami Blond s’impatiente lui aussi. ‘’
Je dis ça, d’une voix tellement monotone pour ceux qui me connaissent que ça en deviens flippant. Le temps que je parle, je m’étais amusé a lui entortillé une mèche de ça barbichette aussi claire que ces cheveux, et il n’eut rien le temps de faire que de nouveau, ce même bruit d’or tombant au sol et cette même lumière dorée m’avais enveloppé pour disparaître et me retrouver devant Siobhan.
Si avec Rag le geste de l’entortillage été purement provocateur, le fait que j’entortille doucement une mèche de cheveux de Siobhan est purement un geste de douceur. Puis de nouveau, je ne vous la fais pas…. Les bruits de pièces tombant, la lumière dorée.. La j’étais ré apparu à ma place de tout a l’heure, mais pas adossé contre le mur.. J’avais les pieds contre le plafond tête à l’envers.. Spider-man style. Bras croisé et regard caché part l’ombre. Seul mon sourire et mes dents étaient visible.
Dans ma tête, les voix hurlent.. Vos gueules ! Vos gueules ! Je suis le seul maître ici ! J’avais beau leur répété, mes les fragments de ma mémoire se recollent.. Pas dans le bonne ordre. Est-ce que mon véritable nom est Keyvan Doyle ? Où est-ce Vankey ? Oydle ? Est-ce que je suis irlandais ? Qui-suis-je ? Qu’est ce que je fais là ? … Horrible mal de tête.
Non… C’est le moment de ce souvenir….
Autrefois.. J’étais un roi-voleur, puis un barbare… Maintenant un clodo. Retour des méandres de mes mémoires brisées retour a la réalité. La sueur coulée de mon front, sur le sol. Des ploc régulier.
Mais la nouvelle question que je me pose.. Est-ce qu’elle a ressentit ? Est-ce qu’elle a vu ?
Hurgh ! Vivement que tous ça sois fini, j’ai besoin d’aller m’assommer a l’alcool. Je serre les poings, ma voix prenant cette fameuse tinte rauque et froide.
‘’ Aller, abrégé… J’ai d’autres choses à foutre. ‘’
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