Slade + Les chemins se croisent encore.

Ernesto Pilar, surnommé "le chupacabra", homme d'affaire mexicain un peu trop ambitieux à la réputation sulfureuse et aux dents plus longues que des baïonnettes, le genre d'homme qui écrase financièrement tout ses ennemis avec une armée d'avocats sortis des universités les plus prestigieuses du globe. En un mot comme en cent : un pourri. Le modèle deluxe, comme on en fait presque plus, qui ne se salit pas les mains et se cache derrière ses multiples sociétés et une bande de gardes du corps qui feraient peur à une escouade des forces spéciales. C'est bien pour ça qu'on l'avait engagé après tout, mettre fin à la vie de cet homme serait un jeu d'enfant pour le mercenaire, cet idiot avait décidé de se payer le dernier étage d'un Hôtel, une suite de luxe et de haut standing aux vitres blindés, mais ça c'était si Slade avait compté attaquer avec une arme à feu longue distance, il avait un bien meilleur plan qui aurait le mérite de lui faire un peu de pub. Un assaut de nature frontale, l'immeuble d'en face était assez haut pour qu'il puisse à l'aide d'un grappin atteindre l'étage du señor Pilar et séparer sa tête de son corps, il improviserait pour les gardes, mais son bâton de combat standard était rempli de projectiles en caoutchoucs. Il était également accompagné de son armure blindé classique, de ses deux sabres dans le dos ainsi que de deux uzis en cas de combat rapproché un peu trop chaud ou si les choses devenaient ingérables. Un équipement des plus standard, mais adapté à sa mission et à ses capacités comme toujours. Positionné sur un toit il n'y avait plus qu'à attendre que Ernesto fasse son retour dans sa chambrée une fois ses diverses affaires courantes réglées, en attendant, mieux valait s'armer de patience.

Voilà deux bonnes heures qu'il se trouvait sur ce toit, selon Wintergreen qui avait fait bouger quelques contacts, l'homme se trouvait au bar de l'hôtel et parlait avec une blonde sulfureuse. Rien de bien grave pour le moment, il avait encore du temps devant lui, demain il devait rejoindre sa fille Rose, cette petite inconsciente s'était attiré des ennuis et il comptait bien les régler avant la fin de la semaine. Observant avec ses jumelles, il n'avait pas conscience qu'il n'était pas le seul prédateur en chasse dans la zone ce soir, les criminels en carton de cette ville ne comptaient évidement pas. Dans l'ombre un force arrivait, vengeresse et furieuse, il fut donc fort surpris quand un bruit d’atterrissage parfait se fit sur sa droite, ses réflexes supérieurs ne prirent pas le temps de se demander ce qui se passait et sa tête se tourna. Nightwing, Dick Grayson, ce salaud avait refusé de lui livrer l'identité de Batman bien évidement, mais eux deux avaient un sacré passif. La mort de Grant, leur brève période professeur élève en compagnie de Rose, la mort des Titans, et là on ne parlait que du principal. Le regard de Slade passa de la surprise à la sévérité en un instant. Un projectile partit de la main de Nightwing, Slade déploya son bâton en se relevant, lâchant la paire de jumelle qui partit s'écraser en contrebas, en une roulade il était hors du rayon d'explosion, position basse, la bâton en protection latérale devant lui.

-Dick Grayson, ça fait une paye. Je vois que Batman te nourri toujours au grain. Attends tu avait pris ton indépendance non? C'était avant ou après ton passage dans mon camps?

En effet, il n'avait rien perdu de sa forme physique le bougre, ni de sa discrétion. Il n'en avait pas attendu moins d'un des disciples du batman. En tout cas, le voir ici était une occasion en or, ses copains n'étaient pas là, sa cible devait bientôt arriver, il avait sans doute le temps pour cette distraction. Il se releva, confiant en sa capacité à se débarrasser du boy wonder. Ce ne serait pas leur premier affrontement et sans ses petits camarades, il savait que Nightwing n'hésiterait pas à se lâcher un peu maintenant qu'aucun risque de se prendre un tir de starfire ne se présentait, il devait avouer que le nombre avait souvent joué à son avantage. Malgré ça, il savait que Dick n'était qu'un homme, il avait dépassé ce stade depuis longtemps.

-Tu compte m'arrêter gamin? Et quel copain est censé t'aider cette fois?

Son commentaire sarcastique s'accompagna d'un geste ample du bras libre désignant les environs. Il décida de commencer par une petite provocation, de quoi énerver un peu son ancien élève en le rabaissant.

-Rentre chez toi petit.