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 Where the wind blows ❃ ft. Rayna

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MessageSujet: Where the wind blows ❃ ft. Rayna   Where the wind blows ❃ ft. Rayna EmptySam 2 Mai - 3:39

Where the wind blows
Rayna & Jason
A breeze will always blow in the direction that it wishes to go.

Le soleil ne devait pas être levé depuis plus que deux ou trois heures lorsque la porte menant au toit du Franklin General, un hôpital mineur de Metropolis, s'ouvrit brusquement. En jaillit une frêle silhouette féminine, affublée des simples pantalon et courte chemise couleur turquoise des médecins d'urgence. Sueur, tâches de sang, traits tirés et cheveux grossièrement attachés, la jeune interne venait de passer une des pires nuits de travail qu'elle ait eu à subir depuis son arrivée dans le modeste établissement. Le responsable, elle pouvait l'apercevoir d'où elle se trouvait. A plusieurs centaines de mètres de là un bloc d'habitation, victime d'une fuite de gaz, avait subi une explosion durant la nuit qui avait ensuite mis le feu à tout le bâtiment. Les victimes furent nombreuses et l'hôpital fut rapidement submergé, avec la jeune femme en première ligne. Depuis le fameux évènement qui avait paralysé tout le monde sur place pendant des mois, les infrastructures de la ville avaient été sévèrement impactées et face à un incident tel que celui-là, les lacunes rendirent le travail du personnel hospitalier plus que difficile. La pauvre jeune femme s'en trouvait maintenant complètement exténuée et avait donc décidé de prendre l'air pour quelques minutes, avant de pouvoir enfin terminer son service, dans deux petites heures. Image plus ou moins rassurante s'il en était, la fumée qui se dégageait encore du bâtiment ou plutôt ce qu'il en restait n'était plus que ça, de la fumée. Le feu était bel et bien maîtrisé, seul un sombre nuage bien moins grand qu'auparavant subsistait encore, allant mourir lentement dans l'immensité du ciel dégagé de Metropolis.
Poussant un lourd soupir de soulagement, la jeune femme sortit un paquet de cigarettes de sa poche. Elle s'était promise d'arrêter il y a des mois déjà, mais après une nuit comme celle-ci elle pouvait bien faire une exception, se disait-elle. Et là, après avoir allumé le petit bâton de mort et en inhaler les premières vapeurs nocives, le drame. Etait-ce de l'inattention, de la fatigue, de la tension? Peut-être bien une combinaison des trois, mais lorsqu'elle voulut poser sa main un peu à l'aveugle sur la rambarde de sécurité pour y prendre appui elle manqua le coche. Lorsqu'elle comprit ce fut déjà trop tard, son corps avait suivi le mouvement de son bras, perdit l'équilibre et l'entraîna vers le bas...  

"Merci encore pour votre aide!" lança l'infirmière de l'accueil à un Jason souriant et sur le départ. Drôle de nuit pour lui qui avait d'abord décidé de juste... Dormir, comme la plupart des gens. Cependant lorsqu'il entendit cette lourde mais lointaine explosion quelques quartiers plus loin, il n'avait plus évidemment été question de fermer l'oeil. Faisant de son mieux pour aider les pompiers à combattre l'incendie, il avait oeuvré sans se faire voir sous sa forme de courant d'air, profitant de ses pouvoirs sur l'élément aérien pour étouffer les foyers importants et créer un accès aux combattants du feu. Cela prit plusieurs heures mais au final tous les habitants encore en vie purent être évacués, en grande partie saufs. Malheureusement les victimes furent tout de même nombreuses, et l'hôpital Franklin General non loin de là eut un reste de nuit bien chargé. Laissant les pompiers s'occuper du bâtiment désormais vide, Jason avait décidé d'aider l'hôpital, à sa manière. Depuis la fin du freeze la ville avait du mal à se remettre debout et face à une nuit comme celle-ci, un établissement mineur comme le Franklin manquait clairement de matériel. Jason avait alors entreprit de contacter d'urgence des fournisseurs privés, certes eux aussi débordés par le freeze mais logistiquement capables d'assurer ce genre de demande. Vu l'heure il avait fait sa demande en Angleterre car de son côté de l'Atlantique, tout le monde dormait encore. Le transport il s'en était lui-même occupé, grâce à la Vitesse d'Hermès, quelques allé-retours rapides n'étaient pas du domaine de l'impossible. Pour les frais, c'était pour sa pomme mais il avait de quoi amortir, les oeuvres d'art étaient après tout une valeur sûre de revenu en tout temps, même dans une situation aussi étrange que le monde en post freeze.
Ce fut donc après une nuit agitée qu'il vint déposer les dernières boîtes de matériel à l'accueil de l'hôpital, non pas en tant que Jason de Themyscira mais bien en tant que Jason Clay... Philanthrope. Prêt à enfin retourner chez lui et sans doute ouvrir boutique (qui a besoin de sommeil, franchement), il franchit les derniers pas l'amenant hors du domaine du Franklin lorsque le cri glaçant d'une jeune femme en chute libre le stoppa net. Fonctionnant plus par instinct qu'autre chose, la première réaction du demi-dieu fut de se changer en courant d'air. Augmentant la pression du courant il forma un véritable petit tourbillon qui vint réceptionner la pauvre interne et amortir rapidement sa chute, jusqu'à la poser délicatement au sol. Soulagée mais surtout confuse, la jeune femme chercha à comprendre ce qu'il venait de lui arriver. Jason de son côté n'allait clairement pas rester dans le coin pour lui expliquer et ce fut donc toujours sous sa forme invisible de courant d'air qu'il s'éclipsa, direction Argo Antiques...

Merde, et si quelqu'un l'avait vu changer de forme dans le parking juste avant de la sauver? Il avait agi par instinct, c'était pas super prudent. Mais au fond, était-ce vraiment important? Et puis quoi si on l'avait vu? Oui mais tout de même, être discret c'était mieux non? Le héros c'était pas lui, c'était sa soeur, pas la peine de s'afficher. Il imaginait déjà les rumeurs et autres légendes urbaines qui pouvaient naître de tout ça. Perdu dans ses pensées, il ne faisait plus vraiment attention au chemin qu'il empruntait. Le courant d'air qu'il était désormais suivait un parcours pour le moins erratique, virevoltant de rue en rue, se mangeant un des quelques camions qui circulait encore, entraîné par son lourd mouvement dans le mauvais sens avant de virevolter à nouveau pour reprendre sa route, sur le trottoir plutôt, cette fois. Pardon monsieur, pardon mademoiselle, un chapeau un journal une jupe, les victimes du carnage furent nombreuses mais heureusement indemnes car après tout, ce n'était que du vent. Puis enfin après quelques minutes il arriva à la maison, ou plutôt au travail. Après être passé par l'aération il effleura le petit carillon de l'entrée, esquissant une douce mélodie avant de finalement reprendre forme humaine au milieu de la boutique et de souffler un bon coup. La grille de la devanture était bien évidemment encore baissée, tout était encore à faire avant d'ouvrir mais premièrement, une bonne douche était de rigueur.
Un petit quart d'heure plus tard Jason amorça la rétraction automatisée de la grille. Ne lui restait plus qu'à ouvrir la porte pour les premiers clients potentiels! D'abord le verrou du bas, puis le verrou du... Pause. Face à lui, de l'autre côté de la porte vitrée, un regard couleur améthyste, qui lui coupa littéralement le souffle.

"Wow."

Figé comme un idiot il resta là à la contempler, complètement subjugué et pour le coup oubliant de continuer à déverrouiller la porte...
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MessageSujet: Re: Where the wind blows ❃ ft. Rayna   Where the wind blows ❃ ft. Rayna EmptySam 2 Mai - 23:06




Where the wind blows - Jason & Rayna

Métropolis, la cité du justicier venu de Krypton. C'était la première fois que tu y mettais les pieds et tu étais subjuguée par la beauté de cette contrée. Plus éclatante que Gotham, plus grandiose que Morro Bay, plus chaleureuse que Los Angeles. C'était de loin la plus belle ville qu'il t'avait été donné de voir depuis que tu étais arrivée sur Midgard. Tu en avais tant d'autres à visiter encore. Tant de contrées inconnues et merveilleuses qui attendaient que tu foules leurs sols. Tu en rêvais déjà. En fait, tu en rêvais depuis que tu étais enfant, depuis que ta grand mère te comptait les merveilles de Midgard. Mais maintenant que tu y étais enfin, tu n'avais malheureusement pas le temps de jouer les touristes, comme le disaient les humains. Tu devais retrouver le voyageur, tu devais arrêter les hommes de ton père, tu devais sauver ton peuple, tu devais te sauver toi. Et c'était en partie pour cela que tu étais là aujourd'hui, à Métropolis. Tu avais besoin d'une herbe très spéciale pour l'un de tes sortilèges, et comme ici tu ne pouvais pas partir vagabonder dans la nature, comme tu avais l'habitude de le faire à Arcadia quand tu avais besoin d'ingrédients spécifiques... Et bien tu faisais comme les humains, tu faisais les boutiques. Bien sûr il existait aussi des échoppes à Arcadia, mais tu pouvais pratiquement tout obtenir dans la nature alors tu n'y mettais quasiment jamais les pieds. Toi tu préférais aller à la source, te salir les mains et te faufiler là où nul n'osait s'aventurer. Tu aimais gagner au mérite ce que tu possédais, c'était une façon de te libérer de ta noble condition que tu exécrais. Une manière de te sentir libre et vivante. Cette herbe était néanmoins très spéciale, il te fallait une boutique ésotérique et rien d'autres. Tu avais d'ailleurs découvert, avec surprise et effroi, qu'il en existait des centaines rien que dans les alentours de Gotham. Zatanna ne mentait pas quand elle disait que la magie était vraiment à portée de tous sur Terre. Tu avais contacté nombre de ces boutiques, grâce au fameux téléphone, une invention incroyable qui t'amusait énormément et se révélait être fort pratique. Tu n'avais trouvé qu'une seule boutique dans les alentours qui possédait en stock cette herbe très spéciale. Elle se trouvait à Métropolis, de l'autre côté de la baie. C'était l'occasion parfaite de faire d'une pierre deux coups. L'herbe et la visite d'une nouvelle cité. Tu ne perdais pas le nord Rayna Brodveldt, exploratrice dans l'âme que tu étais.

Comme toujours, lorsque tu arpentais les rues midgardiennes, tu te parais de vêtements humains. Tu préférais nettement ta garde robe arcadienne mais niveau discrétion, ce n'était vraiment pas l'idéale... Tu enfilais donc un jolie corsage à jabot noire et un jean. Tu aimais beaucoup les jeans, tu devais l'avouer. Tout comme tu adorais ces jolis escarpins noirs.Y'avait pas à dire, niveau chaussures, les humains assuraient vraiment. Tu prenais ensuite un taxi et tu lui demandais de te déposer à quelques rues de la fameuse boutique. Tu avais envie de flâner un peu, de profiter de ces quelques instants de répit qui se faisaient de plus en plus rare ces derniers temps. Et tu n'avais pas été déçue du voyage. Métropolis était absolument somptueuse. Cependant, à un coin de rue, tu croisais un mendiant. Les mendiants ici ne ressemblaient pas à ceux de chez toi, ils étaient beaucoup moins... mendiants? C'était possible ça? Enfin, tu te comprenais. Tu donnais alors quelques pièces à cet homme qui te faisait de la peine. On t'avait dit de ne pas le faire à chaque coin de rue au risque de te ruiner et de te retrouver à leur place mais tu ne pouvais pas t'en empêcher. Déjà à Arcadia tu distribuais tes économies lorsque tu rencontrais un mendiant qui ne sentait pas l'alcool ou la malhonnêteté à plein nez. C'était le cas de cet homme. Il voulait juste quelques pièces pour manger. Tu étais peut être naïve Rayna, sûrement même. Il était peut être déjà dans une épicerie à s'acheter une bouteille de vin bon marché pour l'écouler sous un pont, à l'abri des regards indiscrets. Mais tu espérais au fond de toi que ce n'était pas le cas et que ton geste l'avait aidé, ou du moins réconforté un peu. Personne ne devait se sentir seul ou abandonné. C'était d'une cruauté sans nom et tu savais bien de quoi tu parlais...

Quelques rues plus loin, tu arrivais finalement devant la fameuse boutique. Tu entrais à l'intérieur et te laissais prendre au jeu de la curiosité. Voilà pourquoi tu n'aimais pas les échoppes. Tu y venais toujours avec une idée bien fixe de ce que tu voulais, et tu ressortais toujours avec bien plus que ce que tu désirais. Ils étaient malins ces commerçants. Ils disposaient tout de manière à donner envie aux clients et ça marchait. Tu t'étais faite avoir comme une novice. Dans ton petit sac, la fameuse herbe mais aussi un talisman, pour lequel tu avais craqué, ainsi que des pierres, des cristaux et des minéraux naturels qui pourraient s'avérer être très utiles à l'avenir. Une fois tes emplettes terminées, tu t'apprêtais à appeler à nouveau un taxi, pas le temps de flâner d'avantage, quand soudain... Une brise étrange et envoutante te percutait de plein de fouet, te faisant lâcher subitement ton sac. Elle s'était engouffrée dans tes cheveux avant de poursuivre sa route et de faire d'autres victimes qui ne s'inquiétaient de rien. Pour elles, il ne s'agissait que d'un courant d'air mais pour toi, c'était bien plus que cela. De part ta magie, tu étais reliée aux quatre éléments et ce coup de vent... ce coup de vent était bien plus que cela. Ça avait été court, bref mais intense. Tu étais fascinée. Un être puissant se cachait derrière tout cela et tu pouvais encore sentir sa présence tout autour de toi malgré qu'il ne soit déjà plus là. Tu ramassais alors ton sac et suivais sa trace, tu ne pouvais pas en rester là. La curiosité te dévorait, c'était plus fort que toi. La traque, l'aventure, tu aimais tant cela. C'était terriblement excitant et tu te laissais emporter sans même résister une seule seconde. Tu étais donc fort déçue lorsque tu te retrouvais face à une grille close. Encore une boutique... Décidément, c'était la journée. Mais celle-ci était spéciale, bien plus encore que la boutique de magie. Celui ou celle qui t'avait frôlé de son souffle hypnotisant était ici, tu en mettais ta main à couper.

Mais cette maudite grille, cette maudite grille t'empêchait d'aller plus loin. Tu pestais intérieurement et cherchais déjà un moyen de la contourner quand... un système s'actionnait et la grille se levait. Ton regard s'illuminait d'espoir et d'impatience. Qui possédait donc un tel pouvoir? Tu reculais de quelques pas, juste au cas où... Et tu voyais alors une silhouette s'approcher de la porte. Méfiante, tu reculais encore de quelques pas sur ta gauche pour ne pas qu'il te voit. Tu l'observais un instant et un frisson te parcourait, inexplicable. Tu sentais alors que de cet homme, tu n'avais absolument rien à craindre. C'était une certitude au plus profond de ton être. Et tandis qu'il était abaissé, tu t'approchais à nouveau de la porte, comme si tu ne pouvais t'en empêcher. Tu écoutais ton instinct. L'homme se redressait, vos regards se croisaient... Jamais tu n'avais vu des yeux comme les siens. Tu étais subjuguée, chamboulée. C'était bien lui, cette brise qui t'avait effleuré quelques instants plus tôt, tu en étais persuadée. La puissance qui émanait de lui était incroyable, jamais tu n'avais rencontré un être comme lui. Mais ce n'était pas cela qui t'ensorcelait, non... C'était lui, tout simplement lui... Qui était-il? Tu mourrais d'envie de le savoir. Tu attendais donc qu'il termine d'ouvrir cette satanée porte qui vous séparait, mais il ne semblait pas parvenir à décoller son regard du tien. Et à vrai dire... tu n'avais pas envie qu'il le fasse. Mais vous ne pouviez pas rester indéfiniment ainsi tout de même.

« C'est fermé. »

Lui disais-tu à travers la vitre.

« Et j'aimerais bien entrer. »  

Poursuivais-tu avant d'esquisser un sourire amusé.

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MessageSujet: Re: Where the wind blows ❃ ft. Rayna   Where the wind blows ❃ ft. Rayna EmptyDim 3 Mai - 19:40

Where the wind blows
Rayna & Jason
A breeze will always blow in the direction that it wishes to go.

On pourrait croire qu'après une si longue existence, un être comme Jason était plutôt à l'abri de l'effet coup de foudre ou tout simplement l'émoi de rencontrer quelqu'un de spécial. Qu'il serait doté d'une expérience, d'une sagesse que seuls les êtres millénaires comme lui pouvaient forger comme un art, le rendant imperméable à toute tentative de le sonder, de découvrir ses pensées et désirs les plus profonds. Un véritable roc que rien ni personne ne pourrait briser voir même ébrécher. Après tout il avait dû en croiser des personnalités exceptionnelles dans sa vie, des personnages illustres et au charisme certain, mais qui eux-même devaient pâlir face à la prestance et l'aura de sa seule présence divine. Sauf qu'en réalité... S'il y avait bien une chose que ce bon vieux Jason n'avait jamais eu, c'était ce très pratique petit outil social connu de la plupart des gens aujourd'hui sous le nom de Poker Face. L'honnêteté, c'était genre la première chose que l'on pouvait remarquer chez lui, ce qui avait tendance à parfois le faire passer pour un idiot, un peu comme en ce moment précis, les yeux rivés sur ceux de l’intrigante jeune femme attendant sagement de l'autre côté de la porte vitrée d'Argo Antiques.
Elle aimerait bien entrer disait-elle à travers la vitre... ajoutant un léger sourire. Oui mais si en plus mademoiselle vous vous y preniez de cette manière, vous alliez vraiment nous le casser, le petit Jason. Car évidemment, il n'y avait pas que son regard à cette belle inconnue qui subjuguait le demi-dieu. Sa présence toute entière l'intriguait au plus au point, elle n'était clairement pas quelqu'un d'ordinaire, il pouvait le ressentir. Rien de surnaturel là-dedans, il s'agissait juste là d'une impression au plus profond de ses tripes, rien de plus, mais c'était clairement suffisant pour provoquer en lui une bonne grosse erreur 404. Enfin, c'était surtout le petit sourire qui avait fini de l'achever et de le freezer complètement, ignorant complètement ce qu'il était en train de faire avant tout ça. Entrer avait-elle dit? Difficile à dire à travers la vitre lorsque la grande majorité de son attention était focalisée sur ces yeux, ces traits, ce sourire, cette... Bon il allait se réveiller oui?

"E... Entrer? Oh oui bien sûr! A-attendez."

Plus de cinq mille ans d'âge et le voilà aussi gauche et balbutiant qu'un adolescent face à son premier crush. Avec des gestes à la limite de la maladresse, il défit finalement le dernier verrou de la porte, se débarrassant enfin de la dernière barrière entre eux deux. Tu peux bouger maintenant, Jason, lui martelait son subconscient sans trop d'effet, visiblement. Car il fallut bien quelques longues secondes au demi-dieu pour s'écarter du chemin et permettre à l'inconnue de pénétrer les lieux. S'offrit alors devant elle un décor non pas chargé comme l'on pourrait trouver chez la plupart des antiquaires, mais plutôt bien épuré voir minimaliste, presque à l'image des galeries d'art privées. Seules quelques pièces étaient exposées ci et là, avec plus que suffisamment d'espace  pour circuler autour de chacune d'entre elles. Un oeil avisé pouvait tout de suite comprendre qu'il ne s'agissait là que d'un échantillon de la véritable collection du propriétaire, et que les pièces exposées étaient sans doute les moins rares du lot...
Près d'elle, bien trop près, Jason s'était approché, pourtant sans malice aucune, encore envoûté par ces étonnantes prunelles d'améthyste. On pouvait clairement lire la fascination dans son regard, mais cette fois, sa langue ne resta pas paralysée par ses nerfs, que du contraire.

"Il faut me pardonner, mais j'ai parcouru le monde à plusieurs reprises, rencontré un nombre incalculable de gens, mais encore jamais ne suis-je tombé sur des yeux aussi éblouissants que les vôtres. J'imagine que derrière eux se cachent une histoire, et surtout une personne exceptionnelle..."

Ah bah voyons, de la drague comme ça, d'entrée, cash. Non, ce n'était évidemment pas le genre de Jason. A travers ses paroles et encore une fois son regard, l'on pouvait aisément déceler une curiosité sincère, il désirait clairement faire la connaissance de cette belle inconnue et en apprendre plus, bien plus sur elle. Il ne réalisait d'ailleurs sans doute pas que son approche était légèrement... Désarçonnante? Réalisant un peu tard qu'il avait presque franchi la frontière de son espace vital, il recula d'un pas avant de reprendre, tout à coup un petit peu plus gêné: "Mais j'en oublie mes manières, je suis Jason, Jason Clay... Et ceci est mon humble boutique." Décrochant enfin son regard du sien, il jeta quelques rapides coups d'oeil aux quatre coins de la zone d'exposition, s'assurant que tout était en ordre et présentable, car après tout elle était sans doute venue pour du business, n'est-ce pas, peut-être? Les questions commençaient à s'accumuler dans sa tête, comme s'il souhaitait en réalité que ce ne soit pas le cas, qu'il puisse s'intéresser à elle et non pas ce qu'elle pouvait bien vouloir potentiellement acheter, vendre ou peu importait, vraiment. Oui là tout de suite il devait se faire une raison, il n'avait absolument pas la tête aux affaires. Cette demoiselle le captivait, littéralement, il mourrait juste d'envie de lui poser plus de questions, sur elle et rien que sur elle...

"Et donc... Je peux vous aider?" lâcha-t-il tout de même, sans trop de conviction, tentant tant bien que mal de rester professionnel...
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MessageSujet: Re: Where the wind blows ❃ ft. Rayna   Where the wind blows ❃ ft. Rayna EmptyLun 4 Mai - 16:31




Where the wind blows - Jason & Rayna

Mais que t'arrivait-il Rayna Brodveldt? Tu ne comprenais absolument pas. Jamais aucun homme jusque là ne t'avait chamboulé comme cet inconnu. Aucun homme ne t'avait jamais chamboulé tout court. Pas comme ça. Pourtant... Il n'avait rien fait d'autre que de poser son regard dans le tien. Mais ça avait suffit, ça avait suffit à éveiller en toi des émotions que tu n'avais jamais connu. Ton cœur battait à tout rompre, tu le sentais sous ta poitrine. C'était incontrôlable. Ta respiration s'accélérait légèrement, tes joues commençaient à s'embraser et un frisson des plus agréables te parcourait. Etait-ce un envoûtement qui t'était encore inconnu? Non... la magie n'y était pour rien, tu l'aurais senti. Il s'agissait simplement d'une alchimie entre vous, celle dont on t'avait tant parlé et que tu n'avais jusque là jamais expérimenté. Toute ta vie, l'on n'avait eu de cesse de te répéter que pour être une femme bien et respectable, tu devais trouver un époux. Et ce même si tu n'éprouvais aucun sentiment pour lui. Ton monde vivait à une autre époque, une époque où les mariages d'amour ne valaient rien. Une époque où un père donnait encore, sans hésiter, la main de sa propre fille en échange d'une bonne dot. Et aussi loin que tu t'en souvenais, tu avais toujours eu peur que ce sort ne te soit réservé. Heureusement pour toi, ta mère t'avait toujours protégé. Elle n'avait pas eu cette même chance avec ses parents. Elle avait du épouser ton père alors même qu'elle ne le connaissait que depuis quelques jours. Un mariage arrangé, un mariage dont elle voulait te préserver. Bien qu'elle n'ait jamais osé te l'avouer, tu le voyais dans ses yeux, elle n'avait jamais été heureuse auprès de ton père. Tu avais été sa seule raison de vivre, sa seule source de joie, sa seule force pour continuer. Elle s'était alors toujours jurée que toi, sa fille, tu ne subirais pas le même sort. Que toi, Rayna, tu épouserais un homme que tu aimerais, un homme qui te ferait vibrer, et ce quand tu le voudrais. Ton père était bien évidemment beaucoup moins enclin à une telle clémence. Mais sa quête du pouvoir, son obsession d'être le plus grand mage qu'Arcadia ait jamais connu, l'avaient détourné de toi et de toutes ces futilités diplomatiques. Tu étais donc restée libre de tes choix, libre de ta vie. Cependant, désabusée, tu avais décidé de ne pas t'intéresser ni aux hommes, ni aux choses de l'amour. On t'avait narré nombre de choses à ce sujet, chaque femme ayant sa propre version, plus ou moins édulcorée. Mais tu n'avais jamais eu l'occasion de le découvrir par toi même. Puis tu avais été emprisonnée, enfermée au sommet d'une tour, maltraitée et rabaissée durant de bien trop nombreuses années. Et tout cela n'était devenu qu'un vague souvenir, quelque chose que tu pensais ne jamais pouvoir connaître.

Bien sûr, tu ne prétendais pas que cet inconnu serait un jour ton époux, cet homme que tu aimerais plus que tout. Cela aurait été complètement irrationnel de ne serait-ce que le penser, vous n'aviez échangé qu'un regard. Mais ce que tu ressentais pour lui... Cela ressemblait fortement à ce que l'on t'avait décrit comme un coup de foudre, une attirance incontrôlable et dévorante. Dangereuse et exquise. Jamais tu n'avais éprouvé cela pour un seul homme. En réalité, tu ne savais pas ce que tu éprouvais exactement. Tu étais simplement troublée et désemparée. Chose que tu ne pouvais tolérer, tu aimais garder le contrôle Rayna Brodveldt. Alors, même si c'était délicieusement étrange et envoûtant, même si tu avais envie de prolonger ce moment jusqu'à te perdre dans son regard durant des heures, tu avais décidé de reprendre les choses en main. Ou en tout cas d'essayer. Tu en avais presque oublié la raison de ta venue ici. Et c'était là dessus que tu comptais bien te concentrer pour ne pas le laisser te troubler d'avantage. Tu lui disais alors que tu aimerais bien entrer, il semblait au moins autant chamboulé que toi. Et tu devais l'avouer, tu étais flattée. Il ouvrait le dernier verrou, sans que tu ne parviennes à détacher ton regard de lui, puis il te laissait enfin entrer. Tu le frôlais presque en pénétrant dans l'échoppe et tu t'empressais alors de t'éloigner de lui afin de pouvoir rester concentrée sur ton objectif. Comprendre comment il pouvait être lié à cette brise qui t'avait effleuré. Car jusque là, tu n'avais pas l'ombre d'une piste. Mais même derrière toi, il te troublait. Sentir sa présence, son regard sur toi... C'était très déstabilisant. Tu observais alors les lieux comme pour penser à autre chose et te donner un peu de contenance, tu devais avouer que l'endroit était plutôt raffiné. Tu t'y sentais étrangement bien. Tu avais eu le temps de lire sur la devanture qu'il s'agissait d'une boutique d'antiquités. Des reliques de Midgard. Ça te fascinait, vraiment. Tu avais alors envie de poser tes mains sur tous ces objets, tu avais envie de les caresser, de sentir leur histoire te traverser. Tu connaissais un sortilège qui faisait parler les objets et tu adorais plus que tout les écouter. Le passé, l'histoire, les souvenirs, ça te passionnait depuis toujours. Mais tu avais déjà eu l'occasion de te rendre dans un musée midgardien et tu y avais découvert, avec une certaine véhémence, qu'ici, il ne fallait toucher les choses anciennes qu'avec les yeux. Et tu citais textuellement le gardien, il ne t'appréciait pas beaucoup celui là... Tu ne t'aventurais donc pas à poser les mains sur ces antiquités. Tu te contentais d'admirer avec curiosité et respect. C'est alors que tu le sentais se rapprocher de toi. Le même frisson qu'au premier regard te parcourait. Tu aurais peut être du fuir ou t'éloigner, non pas que tu craignais quelque chose de lui, absolument pas, mais c'était sans doute ce qu'une femme de bonne vertu aurait fait. Pourtant, toi, tu n'en avais pas envie.

Tu te retournais alors vers lui, vos regards se croisaient à nouveau, tu souriais timidement, tu ne pouvais t'en empêcher. Il t'observait avec fascination mais tu n'arrivais pas à déceler si c'était à cause de la couleur particulière de tes yeux ou si c'était parce qu'il ressentait la même émotion que toi. Tu aurais tant voulu pouvoir lire dans son regard mais il était impénétrable. Il était si puissant, si intimidant. De mémoire, tu n'avais jamais croisé un homme aussi puissant. Assurément, il n'était pas humain. Tu le ressentais, tout comme tu l'avais ressenti pour Orm. Mais cet homme là, il n'était pas un Atlante, ce n'était pas la même aura. Tu étais captivée. Qui était-il vraiment? Il te disait alors qu'il n'avait jamais vu des yeux aussi éblouissants que les tiens. Tu avais l'habitude d'entendre ce genre de compliments, déjà à Arcadia. Mais dans sa bouche à lui, dans sa bouche à lui ça n'avait pas le même effet. Ça te percutait de plein fouet. Tu baissais alors timidement la tête en souriant, légèrement gênée, mais dans le bon sens du terme. Puis, tu relevais la tête vers lui, plongeant à nouveau ton regard dans le sien. Lui aussi avait des yeux éblouissants, mais était-ce de bon ton de lui dire? Une femme pouvait-elle dire ouvertement ce genre de choses à un homme? Ou est-ce que cela faisait mauvais genre? Tu ne savais pas, tu n'avais jamais appris. Il était facile de jouer de ses charmes lorsqu'il n'y avait aucun intérêt, simplement pour faire parler. Mais lorsque l'homme en face t'attirait vraiment, tu te rendais compte que ce n'était pas aussi aisé. Tu étais comme une apprentie magicienne face à son tout premier sort. Désarçonnée et hésitante.

« Merci... »

Te contentais-tu alors de souffler, presque dans un murmure. Tu n'osais pas lui retourner le compliment, pourtant, tu en mourrais d'envie. Il reculait alors d'un pas, à la fois pour ton plus grand désarroi et ton plus grand soulagement. Tu ne savais plus ce que tu ressentais ou ce que tu devais ressentir. Tu espérais que ce n'était pas à cause de toi, que ce n'était pas ton comportement ou ton manque d'initiative qui l'avaient fait fuir ainsi. Il se présentait alors à toi, Jason Clay. Tu pouvais enfin mettre un nom sur ce visage. Tu ne l'oublierais assurément jamais, que vos chemins se nouent ou se séparent pour toujours.

« Enchantée Jason Clay. Je m'appelle Rayna Brodveldt. Et, si je puis me permettre, vous avez là une bien jolie boutique. »  

Répondais-tu avec un sourire franc et chaleureux. Il te demandait s'il pouvait t'aider. Tu étais perdue l'espace de quelques secondes. Bien oui, en réalité, tu ne voulais rien ici. Ce n'était qu'un prétexte pour l'approcher et comprendre ce courant d'air mystique. Mais tu ne pouvais décemment pas entrer dans le vif du sujet comme ça et lui demander ce qu'il avait avoir avec une mystérieuse brise qui se baladait dans les rues de la ville. Pourtant, tu en étais certaine, ça venait de lui, ça ne pouvait venir que de lui. Comment aborder la question sans le braquer ou l'effrayer? Tu ne voulais surtout pas qu'il te considère comme une menace, tu étais tout le contraire. Tu te demandais d'ailleurs si lui aussi sentait que tu étais différente, que tu n'étais pas humaine. La couleur des yeux ne suffisait pas, tu avais appris que ce genre de particularité physique n'était pas rare sur Midgard. Plus artificielle que naturelle en générale, elles étaient même très recherchées par ceux et celles qui aimaient les arborer. Vite, tu devais trouver quelque chose à répondre pour ne pas paraître plus suspecte que tu ne l'étais sûrement déjà.

« Et bien, en réalité je ne cherche rien en particulier. Alors, oui, je veux bien de votre aide. Je me suis laissée dire que ce n'était pas le propriétaire qui choisissait l'objet mais l'objet qui choisissait le propriétaire. Alors, c'est vous l'expert. A votre avis, quel objet me conviendrait le plus. Surprenez-moi Jason Clay. »  

Tu lui lançais un sourire et un regard emprunts d'émerveillement et de défi. Tu avais vraiment hâte de voir ce qu'il allait te proposer, s'il acceptait de jouer le jeu bien sûr.

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MessageSujet: Re: Where the wind blows ❃ ft. Rayna   Where the wind blows ❃ ft. Rayna EmptyMar 5 Mai - 1:55

Where the wind blows
Rayna & Jason
A breeze will always blow in the direction that it wishes to go.

Jason réalisait-il au moins, l'effet qu'il avait sur cette demoiselle? Comprenait-il qu'il la fascinait, la désemparait, lui faisait presque perdre ses moyens tout autant (si pas plus) qu'il était subjugué, limite paralysé par elle? Non, bien évidemment que non. Jason était beaucoup de choses, capable de bien des prouesses et parfois même des miracles, mais comprendre les plus simples expressions, les plus menues intentions de ses interlocuteurs, ça avait toujours été quelque chose qui lui passait souvent par dessus là tête. On ne pouvait pas vraiment dire qu'il était déficient d'un point de vie social, il eut durant toute son existence et avait encore aujourd'hui de nombreux amis; il avait bien évidemment flirté et vécu des choses plus ou moins intenses avec nombre de personnes mais néanmoins, c'était souvent lorsque les choses étaient les plus évidentes que ce cher Jason passait à côté. Cette tête baissée qu'elle avait affiché avec ce petit sourire qu'elle avait du mal à masquer? Cute, mais certainement pas un signe qu'il lui plaisait, N'EST-CE PAS? Non, bien sûr que non, quelle drôle d'idée. La question ne lui avait même pas effleuré l'esprit, il aurait d'abord fallu qu'il sorte de son propre émerveillement pour ça.

"Rayna, c'est très joli..." Bah oui, autant en ajouter une couche, sans s'en rendre compte bien entendu. La preuve, il enchaînait directement sur le compliment qu'elle venait de donner à la boutique. "Merci beaucoup, il y a pas mal d'enseignes spécialisées dans le même domaine dans le quartier de Queensland, du coup j'essaie de me démarquer comme je peux, avec succès je l'espère."

Tout à coup bizarrement, comme si son esprit reprenait enfin les rennes de son attention, il avait remarqué. Sa dernière question, pourtant anodine et somme toute normale en pareille situation, avait semblé prendre la belle par surprise. Durant un court instant elle avait comme cherché une réponse à lui donner, quelque chose d'improvisé histoire peut-être de ne pas dévier d'une certaine narrative. Ne cherchant pas trop à en comprendre la raison, Jason attendit patiemment la fameuse réponse et lorsqu'elle vint il devait bien l'avouer, ce fut à son tour d'être un peu pris au dépourvu. Lui trouver un objet, comme ça, dans sa collection, sans réelle indication? Un objet qui choisirait son propriétaire... "Hmm..." Coude dans une main, menton dans l'autre, Jason scruta les quelques oeuvres exposées ce mois-ci, avant de réaliser qu'il ne regardait pas au bon endroit. Ce n'était pas ses oeuvres qu'il devait observer, c'était surtout et avant tout Rayna. Tentant de passer outre ces traits et ce regard qui lui faisaient toujours un effet certain, il voulut voir au delà de ça. Il voulait mettre le doigt sur une sensation, ce petit quelque chose qui la rendait si particulière à ses yeux sur le moment. Soudain ça lui vint comme une ampoule dans un cartoon, et le doigt tendu il annonça:

"Je pense peut-être avoir trouvé. Installez-vous." Il lui indiqua une petite table basse en retrait au fond de la salle, autour de laquelle étaient disposés des fauteuils design au confort probablement discutable. "Je reviens très vite, avec du thé aussi. Enfin, si vous voulez, vous n'êtes pas obligée. Moi j'en prends en tout cas, j'aime bien... Hm, Vous aimez le thé?" Ah le revoilà le Jason maladroit, jamais parti bien loin. Après ce presque cafouillage, il s'éclipsa dans l'arrière-boutique quelques instants, revenant avec une boîte en bois qu'il posa sur la table et ouvrit immédiatement. A l'intérieur, des compartiments, contenant chacun des petits cylindres étiquetés, annonçant différents types de thé. On était loin des vulgaires sachets de supermarché ou de coffee shop, c'était clairement le niveau au dessus. Il y avait également une petite pince et une boule en acier inoxydable avec des trous, attachées à une petite chaine. En gros il suffisait de prendre les feuilles de thé dans le cylindre de son choix avec la pince et de les mettre dans la boule, qui serait ensuite trempée dans l'eau chaude pour laisser infuser. "Je mets l'eau en route et revient avec le service... Et l'objet! Bien évidemment, je n'allais quand même pas l'oublier." Il avait presque déjà oublié. "Je vous laisse faire votre sélection, je prendrai ce que vous prendrez. Sinon j'ai du café aussi?... Bref." Repassant en arrière-boutique, il remplit la bouilloire et la posa sur le gaz, avant de passer dans sa zone de stockage. Sur le moment, il se demanda si l'objet auquel il avait pensé ne se trouvait pas plutôt dans son entrepôt, où une plus grosse partie de sa collection séjournait, mais rassemblant ses souvenirs, il était presque persuadé qu'il était plutôt ici quelque part, dans une de ces nombreuses étagères. Contrairement à la salle d'exposition, les choses étaient ici beaucoup plus à l'étroit, mais rien n'était entassé ou en désordre pour autant. Mine de rien Jason savait être quelqu'un d'ordonné... Quand il voulait. Malgré tout, il lui fallut bien quelques minutes pour trouver l'objet en question, si bien que lorsqu'il posa enfin la main dessus, la bouilloire finit de pousser son petit cri strident.
Premier trajet, il revint dans la salle d'exposition de la boutique un plateau entre les mains, sur lequel se trouvait un service à thé. Deuxième trajet, il amena enfin l'objet. Le posant sur le côté pour l'instant, Jason prit la petite boule à infuser et la plaça dans la théière, sans même vérifier la sélection qu'avait bien pu faire Rayna, lui faisant entièrement confiance. "Bien, allons-y." enchaîna-t-il sans plus attendre, avant de finalement amener l'objet au centre de la table. Soigneusement emballé dans un tissu ancien mais en bon état, il le déplia avec délicatesse, révélant un petit coffret de nacre, qu'il ouvrit à son tour avec tout autant d'attention. A l'intérieur, un bracelet, probablement d'argent, dont les contours et autres gravures avaient été forgés de sorte à évoquer une corneille, avec en son sein en lieu et place de son abdomen... Une pierre d'améthyste. Comme pour briser le silence, Jason prit les devants.
"Je sais bien que c'est sans doute un peu facile, par rapport à vos yeux et tout ça, mais ce n'est pas la seule raison pour laquelle j'ai choisi cet objet. Ce bracelet a une histoire. Il y a eu au moyen-âge une jeune femme, fille d'une famille noble comme il y en avait beaucoup à l'époque. Elle était belle, élégante et promise sans doute à une vie aisée, si tant était qu'elle se pliait aux règles imposées à elle par une société un peu trop... Rigide. Malheureusement, elle n'aimait pas trop entrer dans les cases que l'on préparait pour elle. Elle aimait plutôt s'instruire, bien plus que ce que la cour et les obligations de l'époque pouvaient exiger d'elle. Toujours curieuse d'apprendre plus sur le monde et ses mystères, elle en vint à toucher un domaine que certains jugeaient interdit, voir malfaisant, la magie. Etait-il question de véritable magie ou de simples disciplines désignées comme païennes ou même impies par l'autorité en place? De nos jours suite aux évènements de ces dernières années on pourrait en venir à se poser la question mais là n'était pas l'important. Ce qui importait c'était que malheureusement pour notre demoiselle, son enthousiasme pour ce genre d'activité finit par attirer l'attention des mauvaises personnes. Rapidement elle fut accusée de sorcellerie et de pacte avec le démon. Se tournant d'abord vers ses parents elle dû se rendre à l'évidence, ces derniers étaient bien trop ancrés dans cette société bigote et puritaine pour lui apporter la moindre aide, pire, ils faillirent la remettre eux-mêmes aux autorités, bien trop effrayés par la menace d'un soi-disant châtiment de leur dieu tout puissant. Seule, effrayée, la jeune femme fit de son mieux pour fuir. Etait-ce durant des jours, des semaines, des mois? Difficile à dire, mais dans tous les cas elle finit par se faire rattraper par ses poursuivants. Ce fut alors qu'intervint un inconnu, sorti de nulle part. De quelques coups d'épée habiles et bien placés il mit les assaillants en fuite, et assura la protection de la demoiselle. Ne pouvant la cacher indéfiniment, l'inconnu lui proposa une alternative, celle de recommencer sa vie, ailleurs, loin de ce monde un peu trop stricte et intolérant. Jamais il ne lui demanda de s'expliquer, ou même de le dédommager. Il s'arrangea juste pour qu'elle puisse prendre le bateau en direction d'un autre continent, et d'une autre vie. Pour le remercier la jeune femme lui donna son bracelet, ce bracelet. L'inconnu voulut refuser mais pour elle un non n'était certainement pas envisageable. Pour le reste... Le reste est une autre histoire."

Il était étonnant de voir le contraste entre le Jason un peu maladroit des conversations usuelles et celui plus posé, qui prenait le temps et exposait son savoir. Bien évidemment ici il trichait un petit peu, cette histoire il la connaissait car il l'avait vécue, l'inconnu en question n'étant autre que lui-même. D'ailleurs, la plupart des pièces de sa collection n'avaient pas été acquises par des tiers mais bien par le demi-dieu en personne, ce qui rendait l'évocation de leurs histoires bien plus aisées, il fallait l'avouer. Néanmoins, ça ne changeait rien à la passion avec laquelle il aimait raconter les choses, un plaisant sourire toujours accroché à ses lèvres et une certaine mélancolie dans le regard...
Le temps de sa petite histoire, le thé avait infusé, il était donc temps de le servir. Toujours avec application il remplit deux tasses, poussa l'une d'entre elle vers Rayna. "Et donc si j'ai choisi ce bracelet, c'est parce que cette demoiselle, qu'elle ait vraiment été magicienne ou non, était un peu hors de son temps. En marge d'une société qui avait trop peur pour chercher à la comprendre, et qui était trop ancrée dans des lois et des traditions absurdes pour lui présenter autre chose que de la haine et du mépris. Evidemment on ne se connaît pas et j'ignore tout de vous. Je n'ose pas assumer quoi que ce soit à votre sujet, mais vous me donnez cette impression un peu hors du temps, unique, magnifique. Et puis je l'ai déjà dit mais... Vos yeux semblent avoir tant de choses à raconter. Peut-être un jour aurais-je la chance de les entendre."

Et voilà, il remettait le couvert. Il ne le faisait même pas exprès, c'était ça le pire. Peut-être qu'avec de la chance cette fois, il remarquerait l'effet que ses paroles pouvaient avoir sur cette pauvre Rayna, mais les chances étaient plutôt maigres...
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MessageSujet: Re: Where the wind blows ❃ ft. Rayna   Where the wind blows ❃ ft. Rayna EmptyMer 6 Mai - 0:56




Where the wind blows - Jason & Rayna

C'était si frustrant... Il était là, juste en face de toi. Tu avais simplement à lui poser la question... Tu voulais tant percer ce mystère, son mystère. Pourquoi les convenances voulaient qu'on ne puisse pas se dire les choses franchement, comme elles venaient? Non, il fallait toujours mettre les formes, prendre garde à ne pas brusquer, à ne pas effrayer. Et c'était encore plus vrai sur Midgard. Tu l'avais déjà repéré. Tu étais bien plus franche et directe dans ton monde. Ici, tu avais bien compris qu'il fallait prendre des pincettes et tourner autour du pot. C'était parfois insupportable comme ça l'était à cet instant précis. Une seule question te brûlait les lèvres. Qui es-tu? Voilà ce que tu avais réellement envie de lui demander. Le petit défi que tu venais de lui lancer était néanmoins très divertissant et te permettrait de patienter jusqu'à ce que tu puisses enfin aborder le vrai sujet de ta venue ici. Mais tu savais déjà que tu n'allais pas savoir résister bien longtemps. Et plus tu étais en sa présence, plus tu ressentais sa puissance. Tu voulais savoir, tu avais besoin de savoir. Qui était cet homme délicieusement envoûtant? Comment faisait-il pour danser avec le vent? Il avait trouvé ton prénom joli... Tu avais rougi. Puis tu avais lancé ce défi. Pourquoi? Tu ne savais pas réellement. Tu avais suivi ton instinct, tu avais dit la première chose qui t'était passée par l'esprit afin de ne pas te faire démasquer. Et ton esprit, actuellement, il était, disons, plus que troublé. Jason réfléchissait un instant face à ta requête, il n'était absolument pas déstabilisé par celle-ci, ce qui te donnait encore plus hâte de découvrir quel objet il allait choisir pour toi. Il te fixait alors durant de longues secondes, tu ne savais plus où te mettre. Tu te demandais alors si tu étais bien coiffée, si ton corsage était bien mis, si tu étais à ton avantage, si tu étais maquillée à son goût, trop ou pas assez... Est-ce qu'il te trouvait séduisante? Le genre de questions que tu ne te posais habituellement jamais. Puis soudain, son regard s'éclairait et il t'annonçait qu'il avait trouvé avant de te proposer de t'installer. Tu te contentais de sourire en guise de réponse, tu allais finir par avoir une crampe à force... puis tu te rendais dans le petit coin très cosy qu'il t'avait indiqué. Il t'avait parlé de thé... Si tu n'avais pas répondu à sa question, si tu l'avais esquivé par un simple sourire poli, c'était parce qu'en réalité, tu ne savais tout simplement pas de quoi il parlait. Tu ne savais pas ce qu'était du thé mais il était bien évidemment délicat de le lui avouer. En tant que prétendue humaine tu étais très certainement censée savoir ce que c'était, sinon il ne te l'aurait pas proposé aussi naturellement. Du moins, tu le supposais.

Jason avait disparu et tu te retrouvais seule au milieu de tous ces objets que tu rêvais de faire parler. Tu te mordillais la lèvre et avançais lentement jusqu'au fauteuil. Tu observais absolument tout ce qui t'enrourait au fur et à mesure que tu progressais. Tu avais envie que Jason te conte chaque histoire de chaque objet. Tu étais fascinée par ce lieu, par cette boutique. Nul doute que tu y reviendrais... Tu y voyais d'ailleurs un tout autre intérêt. Tu t'asseyais finalement dans l'un des deux fauteuils, tu avais connu plus confortable mais c'était amplement suffisant. Tu n'étais pas venue pour te détendre de toute manière. Le temps te parut alors infiniment long en attendant que ton hôte ne revienne. Ta patience était mise à rude épreuve aujourd'hui. S'il n'y avait que ta patience... Jason revenait enfin et ton regard s'illuminait presque malgré toi. Tu avais l'impression terriblement gênante que toutes tes émotions envers lui se lisaient sur ton visage comme dans un livre ouvert. Tu te ressaisissais alors immédiatement, tentant de reprendre un visage stoïque mais c'était dur, très dur. Il posait alors une boite sur la table, tu pensais qu'il s'agissait de l'objet qu'il avait choisi pour toi. Il l'ouvrait, tu regardais à l'intérieur, fascinée. Tu te demandais ce que cela pouvait bien être. Ça pour te surprendre, il t'avait surprise. Néanmoins, tu étais perplexe face à la petite boule en métal qui te rappelait certains objets de torture et tu fronçais les sourcils. Finalement... tu n'étais plus sûre de vouloir être surprise. Il te disait alors qu'il revenait avec l'eau et l'objet... Mais... Oh! Ce n'était pas l'objet mais le fameux thé alors. Heureusement que tu n'avais rien dit. Très vite, Jason repartait en te laissant faire une sélection. Mais tu ne savais pas du tout toi... Du café? Ah ça non, tu connaissais. Tu avais eu l'occasion de goûter et tu n'avais pas du tout aimé. Beaucoup trop amer. Le thé était donc une boisson chaude à l'instar du café. D'accord. Voilà qui était plus clair, tu étais sauvée. Tu choisissais alors parfaitement au hasard un sachet, tu le sentais, c'était plutôt agréable, et tu le posais sur la table.

Jason revenait et repartait comme s'il ne tenait plus en place. Et toi, tu restais là, sagement assise. Tu n'osais même plus bouger. Tu l'observais. A son retour, il se servait de cette petite boule qui t'avait tant perturbé à sa découverte. Loin d'être un instrument de torture, elle servait simplement à préparer le thé et tu n'en perdais pas une miette. Tu scrutais et analysais chacun des gestes de Jason. Il t'apprenait sans le savoir une coutume humaine que tu ne connaissais pas. Et c'était, entre bien d'autres choses, pour cela que tu étais justement venue jusqu'à Midgard. Une fois le thé lancé, il glissait devant toi un tissu à l'intérieur duquel se trouvait une boite, à l'intérieur de laquelle se trouvait un bracelet. L'objet. Il était à couper le souffle. Tu esquissais un mince sourire en voyant la pierre améthyste. Tes yeux l'avaient définitivement marqué, c'était amusant et très flatteur. Chez toi... Tes yeux n'avaient pas toujours suscitaient ce genre de réaction. Tu étais la seule dans tout le royaume à posséder une telle couleur d'iris et cela était totalement inédit. Les grands mages du Conseil tremblaient à leur simple évocation. Ta mère te l'avait toujours dit, tu étais différente des autres Rayna. Tu étais promise à faire de grandes choses et cela en effrayait plus d'un. Alors, constater que ton regard pouvait inspirer autre chose que de la méfiance ou de la peur, cela te faisait extrêmement plaisir. Mais penserait-il la même chose s'il savait réellement qui tu étais? Pouvais-tu seulement lui dire qui tu étais? Au fond de toi tu l'espérais. Mais alors que tu t'émerveillais devant le sublime objet qu'il t'avait apporté, Jason brisait le silence pour t'en contait son histoire. Il t'avais captivé dès les premiers mots, il était un conteur exceptionnel. Tu buvais ses paroles, tu aurais pu l'écouter ainsi parler pendant des heures. Sa voix t'apaisait, elle était absolument délicieuse. Cependant, tu étais bouleversée, bouleversée par cette histoire qui te collait si bien à la peau. A croire qu'il savait déjà tout de toi, cela te troublait. Etait-ce une étrange coïncidence ou avait-il d'autres pouvoirs que celui de communier avec le vent? C'était tout de même incroyable, tout y était, à quelques nuances près. Le moyen-âge, la jeune femme noble prédestinée à être ce qu'elle ne voulait pas être et soumise à des règles qui entravaient ses propres désirs. Une jeune femme qui ne voulait pas entrer dans les cases, qui voulait tout simplement vivre sa vie. La magie, la paria, la famille traitresse, la fuite, les poursuivants... Tu avais presque l'impression d'entendre ton histoire, tu étais extrêmement émue. Les larmes te montaient soudainement mais tu les retenais, tu ne voulais pas te montrer faible, encore moins devant lui.

Dans son histoire, Jason évoquait un mystérieux inconnu qui avait combattu les assaillants pour protéger la jeune femme. Voilà ce qui différait le plus avec la tienne. Il n'y avait pas de mystérieux inconnu à l'épée contre les hommes de ton père dans ton histoire. Pas encore... Mais tu n'étais pas ce genre de femmes. Celles qui attendent qu'un preux chevalier prenne leur défense. Tu savais te défendre seule, tu aimais te défendre seule. Bien sûr, l'idée qu'un homme puisse défendre ton honneur et te protéger au péril de sa vie, ce n'était pas déplaisant mais, tu aimais tout de même garder ton indépendance. Tu étais troublée par ce récit Rayna mais tu allais l'être plus encore. Tu avais pris le bracelet dans tes mains pour l'observer de plus près et à l'instant même où ta peau avait frôlé le métal, la magie qui résidait encore en lui avait opéré, sans même que tu n'aies eu à l'invoquer. Tu avais alors une vision, furtive mais très claire. Jason... Il était le même qu'aujourd'hui mais pas exactement. Il était vêtu comme... comme les hommes d'Arcadia. Il était incroyablement séduisant et il tenait une épée. Il se battait contre d'autres hommes. Il était à couper le souffle. Puis tu revenais à la réalité. Tu regardais Jason, interloquée, déboussolée. Lui remplissait les tasses de thé, toi tu comprenais. C'était lui le mystérieux inconnu de son histoire et cette histoire n'en était pas une, c'était la réalité. Mais comment était-ce possible? Il avait donc vécu au moyen-âge... Avait-il voyagé dans le temps? Ou était-il... immortel? Tu frissonnais. Il continuait à parler et tu l'écoutais comme si de rien était mais tu étais déjà prête à bondir. Tu n'y tenais plus, tu voulais cesser cette mascarade. Mais très vite, il t'apaiser à nouveau à travers ses mots. Comment parvenait-il à faire cela? Aucun homme n'avait ce pouvoir là sur toi et ce n'était pas de la magie, encore une fois, c'était simplement lui. Il voulait tout savoir de toi comme tu voulais tout savoir de lui. Tu plongeais alors ton regard dans le sien, tu ne cherchais plus à masquer tes émotions, tu jouais franc jeu.

« Ça va peut être vous paraître audacieux mais, je ressens la même chose pour vous Jason. Vous m'avez intrigué dès la première seconde derrière cette baie vitrée. Votre regard... il est absolument captivant. Et vous, vous tout entier... vous n'êtes pas comme les autres. Je peux le sentir, je peux le voir. »

Tu t'arrêtais quelques instants, tu le fixais droit dans les yeux. Il y avait comme un flottement autour de vous, comme si le temps s'était arrêté.

« L'inconnu de votre histoire... c'était vous n'est-ce pas? Tout comme cette légère brise qui m'a effleuré dans la rue... »

La tension et l'attirance que tu ressentais pour lui étaient palpables. Le moment était décisif, le moment était fort et intense mais... le moment était surtout interrompu.

« S'il vous plait? »

Une charmante vieille dame venait de pénétrer dans la boutique tandis que toi tu ne détachais pas ton regard une seule seconde de Jason.

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MessageSujet: Re: Where the wind blows ❃ ft. Rayna   Where the wind blows ❃ ft. Rayna EmptyMer 6 Mai - 22:07

Where the wind blows
Rayna & Jason
A breeze will always blow in the direction that it wishes to go.

Combien de temps cela faisait-il maintenant? A quand remontait la dernière fois où une banale rencontre l'avait touché de la sorte? Où le simple fait d'apercevoir son regard lui faisait ressentir des choses dont il avait presque oublié l'existence? Une connexion, un sentiment intense, une envie de s'y accrocher et de ne plus jamais lâcher prise... Depuis le début, depuis cet instant presque figé dans le temps où leurs yeux s'étaient croisés derrière cette vitre son esprit n'avait cessé de se focaliser sur elle, rien que sur elle et pourtant à pas un seul moment Jason n'avait véritablement porté attention à ce qu'elle en retour pouvait bien ressentir. Il avait toujours été ainsi, plutôt vif dans les situations tendues et distrait à un niveau presque navrant dans d'autres. Cela était souvent dû à son enthousiasme, son insouciance aussi, mais ici c'était tout autre chose, il avait bel et bien été atteint par ce mythe ancien et puissant qu'était le coup de foudre. Pas même les demi-dieux de son espèce y étaient immunisés. Si ça se trouvait sa famille y était pour quelque chose et lui jouait un tour? Eros ou Aphrodite, lassés par le manque d'action de ce cher Jason dans ce domaine ces dernières années, y allaient peut-être de leur petit coup de pouce? Non, s'il s'agissait de l'intervention d'un pouvoir divin, Jason aurait fini par le ressentir. Il était certes au courant de son ascendance depuis seulement quelques décennies, mais il avait tout de même de l'instinct pour ce genre de chose. Non, ici tout était parfaitement... Naturel, même si le terme n'était sans doute pas super à propos. Après tout on parlait de la rencontre de deux êtres complètement hors du commun.

Lapsang souchong, c'était la variété que Rayna avait choisi (ou plutôt prise au hasard). Un thé noir aux saveurs boisées, que Jason n'avait lui-même plus dégusté depuis bien longtemps. Le temps de l'infusion il avait présenté le bracelet et conté son histoire, et là seulement avait-il enfin commencé à remarquer. Il avait déjà vu des gens fort attentifs à ses monologues, mais ici, la belle étrangère avait affiché un tout autre niveau d'attention. Les paroles du demi-dieu l'avaient littéralement transportée, au point qu'il décida cette fois volontairement de prêter attention à ses réactions. Et là l'évidence commença pour de bon à le frapper. Cette sensation, ces sentiments, cette attirance, ils étaient réciproques. Ca se voyait comme le nez au milieu de la figure, plus encore lorsqu'il lui expliqua pourquoi il avait raconté l'histoire du bracelet et pourquoi il pensait qu'il faisait un objet approprié. Rayna était collée à ses mots, ce n'était pas juste de l'admiration ou même de la fascination, c'était de l'attirance, pure et simple. Limite se sentait-il idiot de ne pas avoir prêté attention plus tôt. Il avait cru remarquer un instant auparavant un changement d'expression chez elle lorsqu'elle prit le bracelet entre ses mains, mais il n'en fit rien. Il voulait continuer à l'observer, à déceler ce qu'elle pensait vraiment. Et lorsqu'elle lui annonça clairement la façon dont il l'intriguait, le doute n'avait évidemment plus la moindre place. A nouveau la scène s'était comme figée, la connexion entre eux semblait plus forte encore... Jusqu'à ce qu'elle reprenne la parole.
Lui l'inconnu et... La brise? La situation venait de passer de irrésistiblement enivrante à étrangement confuse. Comment pouvait-elle être au courant? Qu'était-il en train de se passer? Tout ceci n'était-il qu'une mascarade? Venait-elle de le mener en bateau? De le mettre en position vulnérable pour l'exposer aisément? Au fond de lui il savait que ce n'était pas le cas, il ressentait toujours cette connexion avec elle, ils étaient toujours sur la même longueur d'onde. Il y avait une tension certaine, mais elle n'était pas vraiment négative, du moins n'en avait-il pas l'impression. Rayna pouvait le voir aisément, l'air sur le visage de Jason n'était plus aussi chaleureux, il était clairement confus, un peu sur ses gardes aussi, pour la première fois. Puis vint l'interruption. Une vieille dame avait franchi la porte de la boutique, au son agréable du petit carillon à vent. Une nouvelle cliente, qui allait apporter à Jason le petit instant de répit et de réflexion dont il avait soudain tant besoin.

D'un geste un peu hésitant, il demanda à Rayna de rester là, avant d'aller s'occuper de la vieille dame. Après un un bref échange de bons procédés, celle-ci lui présenta une vieille boîte en carton, contenant un vase de porcelaine. Un Ming selon elle, ramené par son défunt mari il y avait bien longtemps déjà lors d'une sortie militaire. En ces temps difficiles depuis la fin du freeze, il n'était pas rare de tomber sur des gens revendant leurs fonds de grenier, pensant être en possession de l'objet rare qui leur permettrait de traverser plus aisément la crise d'un point de vue financier. Jason n'avait nul besoin de le sortir de sa boîte pour savoir qu'il s'agissait là d'un faux, comme il en était vendu des milliers aux touristes chaque année. Néanmoins, par courtoisie, il le prit en main et se mit à l'observer sous tous les angles, sortant même sa petite loupe, comme le ferait un expert. Il procédait comme pour un véritable examen, appliquant le plus de sérieux possible à l'opération. En réalité, il profita de ce temps pour réfléchir, à propos de Rayna. Comment il devait agir, ce qu'il allait lui dire et surtout ce qu'elle était exactement. Le fil de ses pensées lui fit presque perdre la notion du temps, lui donnant l'impression de s'attarder un peu trop longtemps sur un menu détail du vase. Revenant enfin sur le moment présent, il s'excusa pour l'attente. Il tenta d'être le plus agréable possible mais au fond de lui il appréhendait ce qu'il allait devoir faire. Le plus calmement possible, il annonça à la vieille dame qu'il ne s'agissait pas d'un Ming. Il mentit alors sur le reste, avançant qu'il s'agissait malgré tout de l'oeuvre d'un apprenti artisan de la cour impériale et que donc s'il ne valait certainement pas un Ming, le vase avait tout de même de la valeur. Il proposa quelques centaines de dollars pour l'objet, ce qui sembla amplement satisfaire la vieille dame, qui n'avait clairement pas la moindre idée de la valeur de ce genre d'objet, véritable ou non. Jason y perdait évidemment au change, mais si ça aidait cette dame à surmonter temporairement la crise, cela suffisait à ses yeux.

La raccompagnant vers la sortie, il lui adressa un dernier au revoir avant de fermer gentiment la porte et de tourner le panneau, annonçant désormais la boutique comme fermée. Un dernier soupir de réflexion, un demi-tour et le voilà à nouveau en direction de Rayna. D'abord il resta debout. Il hésitait à à nouveau la regarder dans les yeux. Mais finalement il reprit place sur le fauteuil et plongeant son regard dans le sien il demanda, un peu intense mais pas hostile:

"Qui êtes-vous, Rayna? Qu'attendez-vous de moi?"

Il lui laissait sa chance, il espérait que tout ce qu'il avait ressenti depuis le début était sincère et réel. Cependant il ne pouvait s'empêcher d'être un peu sur la défensive...  
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MessageSujet: Re: Where the wind blows ❃ ft. Rayna   Where the wind blows ❃ ft. Rayna EmptyJeu 7 Mai - 11:48




Where the wind blows - Jason & Rayna

Tu ne contrôlais plus rien Rayna mais, pour la première fois de ta vie, tu te laissais à lâcher prise. Tu abandonnais ce contrôle rassurant que tu aimais tant. Parce que tu sentais que c'était le lieu et le moment. Parce que tu sentais que c'était la personne, que c'était LUI. C'était vertigineux et effrayant, pourtant, c'était comme une évidence. Tu suivais le courant, tu ne te posais plus de question. Tu avais irrésistiblement envie d'aller vers lui et contre cela tu ne désirais pas lutter. Tu voulais voir où tout cela vous mènerait. Tu avais l'intime conviction qu'il ne s'agirait là que de jolies contrées. Tu te trompais peut être, tu fonçais probablement tout droit vers un mur, mais ce risque, ce risque tu avais envie de le prendre. Jason en valait la peine, oh oui, ça il en valait la peine. D'un seul regard tu l'avais compris. Tu n'essayais même plus de camoufler ton attirance inexplicable envers lui. A quoi bon? C'était évident que quelque chose s'était passé entre vous. Vos regards ne trompaient pas, ils ne trompaient plus. L'atmosphère autour de vous, l'électricité entre vous... c'était bien trop puissant pour être ignoré. Bien sûr il ne fallait pas brûler les étapes, ce n'était pas ton genre, surtout que tu étais plus qu'inexpérimentée dans le domaine. Tu n'avais jamais connu un homme en ce sens là. Aucun jusque là n'avait su faire battre ton cœur et frissonner ta peau comme lui. Des sensations enivrantes que tu avais envie d'explorer à ses côtés mais dont tu redoutais cependant de ne pas être à la hauteur. S'il foulait réellement cette Terre depuis tant de siècles, comme tu le croyais, alors, il avait du en voir défiler des femmes. Des femmes plus expérimentées, plus belles et plus intéressantes que toi. Toi qui n'avait jamais connu aucun homme. Tu étais intimidée Rayna Brodveldt mais tu avais soif d'apprendre, soif de découvrir. Peut être serait-ce dans les bras de Jason? Tu ne pouvais pas le nier, tu l'espérais. Mais il était encore bien trop tôt pour le dire, pour l'imaginer. Vous deviez d'abord vous apprivoiser... et pour le moment, on ne pouvait pas dire que tu savais t'y prendre.

Comme si tes mots avaient brisé la magie entre vous, son regard changeait. Il semblait perplexe, méfiant et inquiet. Des sentiments que tu ne voulais vraiment pas lui inspirer. Tu regrettais alors d'avoir fait preuve de si peu de patience, de t'être laissée emporter, galvanisée par ce que tu ressentais pour lui alors que tu le connaissais à peine. Mais ce lien entre vous, ce lien si puissant qui s'était tissé à une vitesse qui dépassait tout entendement, il t'avait prise au dépourvu, il t'avait fait perdre tous tes moyens, tous tes repères. Tu avais joué de maladresse et désormais tu étais en bien mauvaise posture. Une vieille dame venait alors à ta rescousse, brisant, par le plus grand des hasards, ce malaise qui commençait à s'emparer de toi. Sans même le savoir, elle allait t'octroyer le répit dont tu avais justement besoin pour remettre tes idées en place et trouver un moyen de récupérer Jason. De ne pas le laisser se refermer au risque de le perdre. Tu ne voulais pas le perdre. Il te faisait alors signe de l'attendre, de ne pas bouger. Tu n'avais nullement l'intention de partir, tu ne pouvais le quitter sur une si mauvaise note, c'était impensable. Tu avais encore tant de choses à lui dire, tant de choses à découvrir. Il n'avait pas prononcé un seul mot et pourtant tu redoutais déjà son retour... Tu le redoutais autant que tu l'espérais. C'était là tout le paradoxe avec Jason, tu voulais être auprès de lui et en même temps tu avais peur. Peur de l'inconnu, peur de ne pas être assez bien pour lui. Comme s'il méritait mieux, beaucoup mieux que toi. Comme si tu ne serais jamais à la hauteur. Et tandis qu'il s'occupait de la vieille dame, tu fixais intensément le bracelet. Tu avais envie de le toucher pour qu'il te parle encore, pour qu'il t'en montre plus sur Jason. Finalement, tu y renonçais. Pourtant tu aurais pu, cela aurait été si simple pour toi. Mais si tu devais en découvrir plus sur Jason, tu voulais que cela vienne de lui et pas d'un bracelet. Tu voulais qu'il consente à te révéler qui il était, qu'il ressente ce désir de se dévoiler lui même à toi. Tu te contentais alors de saisir le tissu pour remettre le bracelet dans sa boite sans que ta peau ne le frôle et produise, malgré toi, une nouvelle vision du passé. Tu refermais ensuite cette boite et l'enveloppais à nouveau dans le tissu. Tu la poussais au milieu de la table et tu attendais le retour de Jason en réfléchissant sagement aux mots que tu emploierais pour le rassurer, pour lui prouver que tu n'étais pas un danger, qu'il n'avait pas à se méfier de toi, jamais.

Puis le moment fatidique arrivait, Jason revenait à tes côtés. Tes grands yeux de biche se posaient alors sur lui, avides de retrouver le regard chaleureux et envoutant qu'il posait sur toi avant que tu ne commettes cette satanée erreur. Celle de peut être avoir voulu aller trop vite. Il restait un instant debout sans rien dire, tu n'osais pas ouvrir la bouche. Tu restais silencieuse et interdite. Puis, toujours sans prononcer un seul mot, il s'installait de nouveau dans son fauteuil, t'instillant alors l'espoir de pouvoir reprendre votre discussion sans qu'il ne te fuit. Tu étais soulagée mais la partie était loin d'être gagnée. Il te demandait qui tu étais et ce que tu voulais de lui. Son regard avait changé.

« Non, ne faites pas ça, ne vous braquez pas. Ne me regardez pas comme si j'étais une menace. Je ne vous veux aucun mal Jason, bien au contraire. »  

Tu t'arrêtais quelques seconde, gênée... Tu prenais conscience de ce que tes propos maladroits pouvaient insinuer dans une telle situation, dans une telle tension. Ce n'était pas ce que tu voulais dire, pas encore... Jamais tu n'aurais osé.

« Je savais que j'aurais du attendre, c'était beaucoup trop tôt... Je m'appelle bien Rayna Brodveldt, je n'ai pas menti. Et je ne suis vraiment pas une menace pour vous Jason. Je me rends bien compte que c'est exactement ce que dirait une menace mais, je suis sûre qu'au fond de vous, vous savez. Vous savez que je dis la vérité. Ce bracelet il est bien magique, et je suppose que cette jeune femme l'était aussi. Et si je le sais, c'est tout simplement parce que je suis moi même une magicienne. C'est comme ça que je vous ai vu, à travers le bracelet. C'est comme ça aussi que je vous ai ressenti dans la rue et que je vous ai suivi jusqu'ici. Dit comme ça, ça peut paraitre suspect mais c'était par pur hasard, je vous le promets. Je n'étais pas venue à Métropolis pour cela, je ne soupçonnais même pas votre existence avant de la ressentir à travers ce courant d'air. Comme si... comme si c'était le destin qui avait voulu que nos chemins se croisent. Ne l'avez vous pas ressenti vous aussi? J'aimerais juste savoir qui vous êtes Jason. J'aimerais juste apprendre à vous connaître c'est tout. »  

Tu baissais la tête, fuyant son regard car tu redoutais déjà ce qu'il pourrait répondre à ce que tu allais ajouter...

« Mais je comprendrai que vous me demandiez de partir. Un seul mot et je disparaitrai de votre vie. »  

Ton coeur se serrait à cette simple idée. Toi, tu ne voulais pas qu'il disparaisse de la tienne. Tu relevais alors lentement la tête et plongeais à nouveau ton regard améthyste dans le sien tandis que tu prononçais ces derniers mots. Tu avais vraiment joué cartes sur table, tu ne lui avais rien caché... Tu n'avais pas envie de lui cacher quoi que ce soit.

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MessageSujet: Re: Where the wind blows ❃ ft. Rayna   Where the wind blows ❃ ft. Rayna EmptyVen 8 Mai - 6:45

Where the wind blows
Rayna & Jason
A breeze will always blow in the direction that it wishes to go.

Comme c'était étrange... L'ambiance avait changé du tout au tout, le froid et la tension avaient pris la place du doux et envoûtant manège auquel ils s'étaient tous deux laissé entraîné depuis le départ et pourtant... Pourtant, au plus profond de lui, Jason était heureux. Heureux, car durant tout le temps qu'il avait pris pour s'occuper de la vieille dame, Rayna n'était pas partie. Elle aurait pu aisément prendre la poudre d'escampette, la porte lui était accessible, il n'y avait que quelques mètres à franchir, quelques pas à faire, une longue foulée tout au plus. Jason ne l'en aurait pas empêché, ce n'était pas son genre de priver les gens de leur libre arbitre. Mais non, elle avait décidé de rester, de prolonger encore un peu cette rencontre, de ne pas la laisser finir sur cette note qui avait presque viré à l'amertume mais surtout à l'incompréhension. Bien sûr, ça n'enlevait rien au fait que la sérénade était terminée et qu'il allait falloir passer aux explications. Des explications qu'il appréhendait, mais dont il espérait tout de même qu'elles ne viendraient pas au final gâcher définitivement une scène qui avait pourtant si bien commencé. Car il se pouvait encore que les intentions de la belle soient mauvaises et que tout ça n'avait été qu'un jeu, auquel cas Jason en serait fortement déçu. Mais il voulait croire en elle, il se devait de lui accorder le bénéfice du doute.

Etrangement, il fallait croire que dans des situations un peu plus tendues comme celle-ci, le demi-dieu disposait finalement d'une poker face, car en écoutant Rayna lui répondre, il découvrit qu'elle se méprenait un peu sur sa réaction. Jason était certes légèrement sur ses gardes à cause de la confusion, mais il ne se braquait pas littéralement, et ne prenait certainement pas la jeune femme comme une menace. Il réalisa alors qu'il était limite en train de l'effrayer. L'impressionnait-il à ce point? Etait-il si intimidant à ses yeux maintenant que le ton avait changé? Au plus Rayna parlait, au plus avait-elle l'air de se recroqueviller sur elle-même, se faisant de plus en plus petite. C'était à son tour d'être maladroite, prise d'une gène profonde elle avait du mal à trouver ses mots. Jason la regardait en même temps qu'il l'écoutait et... Il détestait ça. Elle aurait été une manipulatrice qu'elle aurait sans doute l'air d'en faire un peu trop mais lui le sentait, elle était sincère. Son expression son regard, elle tentait tant bien que mal de lui faire comprendre que ses intentions étaient toutes sauf mauvaises, mais tout ce que Jason voyait, c'était à quel point lui l'avait mise dans cet état. Elle était soudain si... Vulnérable, et il en était le responsable. Il avait envie de l'agripper par les épaules et de lui dire de se ressaisir mais s'il faisait cela, elle partirait peut-être cette fois, la peur au ventre et plus jamais il ne la reverrait. Elle était d'ailleurs prête à le faire, elle venait de l'annoncer, il n'avait qu'un mot à dire. Fermant les yeux un court instant, il inspira, lentement. Il se déconnecta du moment présent pour calmer son esprit et repartir plus sereinement. Jetant un regard dans le vide il poussa un discret soupir, allégeant ses traits dans une expression dénuée de toute animosité. Finalement il prit sa tasse de thé et en prit une petite gorgée avant de briser le silence, sans doute devenu bien lourd pour elle.

"Tout d'abord, j'aimerais que vous arrêtiez de paniquer. Je ne vais pas vous manger et je n'ai aucune intention de vous mettre dehors. Je n'ai pas non plus envie que vous partiez, je suis certain que vous voir disparaître de ma vie m'attristerait énormément, même si l'on vient seulement de se rencontrer."

Il remarqua seulement maintenant qu'elle avait rangé le bracelet dans sa boîte et s'était même donné la peine de replier le tissu par dessus. Il ne savait pas trop comment l’interpréter, mais il décida malgré tout de parler de l'objet, histoire sans doute de faire un peu descendre la tension.
"Ainsi donc il y avait encore un peu de magie dans le bracelet... J'aurais dû m'en douter, selon elle la pierre d'améthyste représentait la tempérance mais aussi la force spirituelle, elle devait donc s'en servir comme focus, du moins j'imagine. Ca rend la portée de son cadeau encore plus grande, si elle a continué de pratiquer après son départ pour le nouveau monde, elle a dû se trouver une nouvelle pierre, ça n'a pas dû être évident... Vous n'avez pas encore touché votre thé." annonça-t-il alors, de but en blanc. "C'est meilleur chaud, vous savez..." Il ne savait pas trop pourquoi il s'était donné la peine de préciser. C'était assez évident, puis ce n'était pas comme si elle n'avait jamais touché à un thé de sa vie, n'est-ce pas? Sans doute une façon malhabile de détendre l'atmosphère, visant à remettre Rayna un peu plus à l'aise. Il avait décidé, Rayna disait la vérité. Il n'avait pas besoin de preuve, pas besoin de se demander si elle racontait des bobards, il le sentait, tout simplement. La connexion entre eux n'était définitivement pas rompue, même si l'ambiance avait changé. Tout au plus s'était-elle affaiblie, mais une fois encore au fond de lui, un désir à présent refit surface: celui d'apprendre à la connaître. Il voulait chasser pour de bon la Rayna gênée et effrayée à cause de sa réaction et accueillir à nouveau la belle et fascinante demoiselle capable de faire s'arrêter le monde autour de lui, celle qui l'avait subjugué derrière la baie vitrée.    

"Je ne vous vois pas comme une menace, Rayna." Elle pouvait l'entendre à sa voix, déjà lorsqu'il était revenu sur le bracelet, son ton avait repris ce son serein et rassurant. "Je ne dis pas ça de manière médisante bien au contraire. Vous m'avez juste... Pris au dépourvu. Il n'y a pas mort d'homme, maintenant que nous savons où nous nous situons, on peut repartir sur de meilleurs bases, du moins je l'espère." Il reprit une gorgée de thé, cette fois sans la lâcher du regard. "Ainsi, vous n'êtes pas de Metropolis?" Il le savait très bien, il continuait de lui demander des infos à son sujet alors que de son côté il ne lui avait encore rien donné. Mais il ne pouvait s'en empêcher, il voulait tout savoir à son propos. Petit à petit, cette fois un peu plus consciemment, il relançait le manège qui les avait tous deux déjà fait chavirer. Et là d'un charmant petit sourire en coin, il ponctua: "Faisons comme ça, vous m'en dites un peu plus sur vous et en retour, je vous rend la pareille?" On avait déjà vu plus subtil, mais si ça permettait d'avancer dans la bonne direction...
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MessageSujet: Re: Where the wind blows ❃ ft. Rayna   Where the wind blows ❃ ft. Rayna EmptyVen 8 Mai - 21:49




Where the wind blows - Jason & Rayna

Le silence, parfois il était d'or, parfois il ne l'était pas. Et dans cette situation précise, il ne l'était pas. Rayna était décontenancée et c'était assez rare pour être souligné. Elle qui était d'ordinaire une guerrière, une aventurière affrontant monstres et créatures en tout genre sans rechigner à la tâche, sans sourciller. Voilà qu'elle était décontenancée par cet homme qui l'avait envouté. Elle attendait qu'il parle, qu'il la rassure ou qu'il l'envoie balader mais qu'il soit au moins clair sur ses intentions, qu'il ne la laisse pas ainsi dans le doute le plus complet. Peut être en avait-elle trop fait mais elle venait d'un monde où prouver son appartenance et son camp était bien souvent vitale. Un autre monde que celui de Jason. Un monde beaucoup plus dur et sauvage que la Terre. Lui se contentait de poursuivre la dégustation de sa tasse de thé. Tu étais encore plus décontenancée. Mais à quoi jouait-il? Tu venais de te livrer à lui, de lui avouer qui tu étais et il semblait n'en avoir absolument rien à faire. Tu ne le niais pas, tu étais déçue et blessée par sa réaction. Comme si soudain, tu ne l'intéressais plus. Mais tu n'en montrais rien, tu restais là, assise face à lui, attendant qu'il daigne enfin te parler. Paniquer? Non, il se méprenait, tu ne paniquais pas, tu voulais simplement lui expliquer les choses. Sur un ton un poil dramatique, il était vrai, mais c'était ainsi que l'on s'exprimait chez toi. Tu étais sur Midgard depuis environ un mois mais tu étais loin, très loin d'avoir tous les réflexes et habitudes humaines. Il te disait alors qu'il ne voulait pas te mettre dehors mais aussi qu'il ne voulait pas non plus que toi tu partes. Tu étais rassurée. Ce que tu avais cru percevoir comme de la méfiance n'en était donc visiblement pas. Tu préférais cela. En réalité, tu t'étais mise à sa place. Et si un inconnu était venu vers toi pour te parler de ton histoire, de tes pouvoirs... tu aurais été immédiatement sur la défensive et tu l'aurais immédiatement considéré comme une menace. Tu avais donc pensé que cela devait être le cas pour Jason, à tort, tu le comprenais. Tu te sentais alors encore plus mal à l'aise, tu avais l'impression d'être une sombre idiote à ses yeux et c'était fort déplaisant. Tu ne répondais donc pas, tu te contentais de l'écouter.

Il te parlait alors du bracelet que tu avais rangé pour ne pas t'immiscer dans son histoire, dans sa vie privée, sans son consentement. Tu avais cru bien faire, c'était à tes yeux la meilleure des attitudes, le plus grand des respects. Tu n'aimerais pas qu'un inconnu, aussi charmant soit-il, puisse avoir accès à tes souvenirs avant même que tu n'aies eu l'opportunité de réellement faire sa connaissance. Il parlait d'une pierre, d'une force spirituelle, d'un focus... Mais il t'avait complètement perdu sur ce coup là. Tu ne parvenais pas vraiment à te concentrer sur ce qu'il racontait, tu étais bien trop perplexe sur sa réaction, ou plutôt son manque de réaction face à tes propos. Il terminait par te dire que le thé était meilleur chaud. Il avait sans doute raison mais c'était bien la dernière de tes préoccupations à cet instant précis. Finalement, il revenait sur ce que tu avais dis. Comment pouvait-il aussi aisément et naturellement passer d'un sujet à l'autre comme cela? Il n'y avait aucune cohérence, aucun cheminement et c'était bien ça qui te perturbait le plus. Il ne te considérait pas comme une menace, très bien. Tout ce flou artistique commençait enfin à se dissiper et tu pouvais y voir plus clair. Il n'y avait pas à dire, Jason était vraiment un homme pas comme les autres. C'était... perturbant à bien des niveaux. Surtout pour toi qui étais plus habituée aux flagorneries des sombres manipulateurs de la Cour ou aux rustres manières des pécores que tu rencontrais sur ta route. Dans les deux cas, tu savais très bien à quoi t'en tenir, tu savais gérer et t'adapter. Mais là, tu étais désarmée. Oui, c'était bien le mot, face à Jason Clay, tu étais complètement désarmée. Tu avais encore tant de choses à apprendre sur cette Terre et son peuple Rayna... Tellement de choses. Soudain, tu retrouvais l'homme que tu avais tant apprécié quelques instants plus tôt, avant que tu ne te mêles probablement de choses qui ne te regardaient pas. C'était une de tes compétences principales ça... mettre les pieds dans le plat. Il avait été pris au dépourvu, oui tu voulais bien le croire mais tu ne pensais tout de même pas que tes propos amèneraient à un tel changement de climat. Pourtant, tout avait si bien commencé entre vous... Tu regrettais vraiment d'avoir tout gâcher mais il était trop tard, le mal était fait. Jason avait retrouvé son ton serein et rassurant mais tu n'étais plus si à l'aise que ça désormais.

S'il avait su, s'il avait su que c'était la première fois que tu vivais une telle situation. La première fois que tu te trouvais face à un homme qui te plaisait vraiment... Peut être aurait-il mieux compris ta réaction? Mais bien sûr tu ne pouvais pas décemment glisser cela dans la conversation. Tu n'en avais pas envie d'ailleurs, tu n'avais pas envie de crier ton inexpérience sur les toits, ça ne regardait que toi, même si tu n'en avais absolument pas honte. Au contraire, tu avais toujours été très fier d'avoir su garder ta vertu dans ce monde fait de corruptions et de tentations plus nombreuses les unes que les autres. Bien peu de femmes pouvaient se vanter d'un tel exploit. Et c'était bien pire sur Midgard où tu avais découvert que les femmes n'étaient plus du tout ce qu'elles étaient. Certes il y avait de bons points à cela comme les droits des femmes, l'égalité des sexes et toutes ces merveilleuses opportunités qui étaient désormais accessibles aux femmes. Mais tu regrettais de voir à quel point certaines dégradaient grandement votre image. Oh tu n'étais pas une princesse, loin de là mais tout de même, une femme devait garder une certaine prestance, un certain standing. Certaines, vulgaires et dépravées, semblaient l'avoir malheureusement oublié. Mais tu n'étais pas là pour disserter sur les humaines. Tu te reconcentrais sur Jason. En tout cas, tu essayais. Tu avais bien évidemment beaucoup de mal à te remettre dans le petit jeu qui était naturellement né entre vous. Tu devais l'admettre, tu avais été pas mal refroidie par ces dernières minutes. Et encore une fois il te décontenançait avec ses questions. Et encore une fois, tu essayais de ne pas le montrer.

« Non... Non je ne viens pas de Métropolis. »  

Disais-tu sans vraiment être dans ce que tu disais. Si seulement il savait, non seulement tu n'étais pas de Métropolis mais en plus, tu n'étais même pas de cette Terre. Mais une chose à la fois, tu avais voulu aller plus vite que la musique, ça n'avait pas été très fructueux alors tu décidais de ralentir drastiquement la cadence. Le temps au moins d'essayer de retrouver la dynamique précédemment installée entre vous. Il t'avait lancé un petit sourire en coin, voilà qui t'avait légèrement détendu. Tu lui rendais son sourire mais avec moins d'audace que les précédents. Plus discrète, plus réservée, tu avais du mal à te rouvrir complètement. Finalement, c'était peut être bien toi qui t'étais braquée...

« A vous... »

Il avait dit donnant donnant, une information contre une information. Tu ne faisais que respecter la règle du jeu... et ce jeu, tu le connaissais bien. Tu le pratiquais souvent sur Arcadia. Tu étais plutôt douée pour faire sortir les vers du nez. Il ne t'aurait pas comme ça le Jason Clay.

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MessageSujet: Re: Where the wind blows ❃ ft. Rayna   Where the wind blows ❃ ft. Rayna EmptySam 9 Mai - 4:08

Where the wind blows
Rayna & Jason
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Si Jason s'imaginait que son petit numéro allait suffire à remettre la conversation sur les bons rails, il s'était visiblement plus que fourvoyé. Reparler du bracelet, dévier sur le thé, proposer le petit jeu d'échange d'informations, tout ça n'avait qu'un seul but, détendre une atmosphère qui s'était sérieusement tendue, mais là il devait bien l'admettre, il avait lamentablement échoué. Rayna n'était clairement pas réceptive à sa réaction, sans doute attendait-elle autre chose de sa part, quelque chose de plus direct, ou en tout cas moins évasif. Lui avait juste cherché à ne pas la brusquer, mais il le voyait à présent, il venait presque de la blesser. Peut-être avait-elle juste voulu qu'il réagisse directement à ses mots, à son aveu d'être une magicienne, à la nature de leur rencontre, comme une volonté du destin... Le destin il l'avait vu de ses propres yeux chez les Parques, il savait que ça ne fonctionnait pas ainsi, du moins pas de manière aussi évidente. Mais s'il lui avait répondu ça, comment l'aurait-elle pris? Lui qui se voyait déjà repartir dans leur sérénade, il n'entendait déjà plus que le manège rater un rouage et se casser la figure.

A vous qu'elle lui disait, avec autant de conviction qu'un adolescent blasé à qui on demandait de faire un devoir. Comment ça à vous? Elle ne lui avait strictement rien donné. Il savait déjà qu'elle n'était pas de Metropolis puisqu'elle avait elle-même annoncé que sa venue en ville n'avait au départ rien à voir avec lui. C'était donc ainsi que ça allait se dérouler? Un jeu d'échec où celui ou celle qui en disait le moins gagnait la partie? Et puis quoi encore. Le lien qui s'était tissé dès leur premier regard s'étiolait à vue d'oeil et Jason ne pouvait se résoudre à le laisser disparaître. Il y avait rythme lent et rythme mort, et on s'approchait clairement du deuxième. Vidant sa tasse de thé pour masquer la frustration qui était en train de l'envahir, il ne put s'empêcher de la claquer un peu bruyamment en la reposant sur le verre froid de la table basse. Puisque la méthode douce ne fonctionnait pas, peut-être était-il de temps d'envisager une approche un peu plus agressive.

"Okay, ça ne fonctionne pas, on va essayer autre chose. Suivez-moi." Il décolla de son fauteuil presque d'un bon, se dirigeant d'un pas décidé vers un autre bout de la salle. A côté de lui un long mur, drapé d'un élégant rideau couleur pin, sur toute la longueur. Une fois que Rayna l'ait rejoint, il passa sa main derrière le rideau, activant un interrupteur. Lentement et dans un petit son électrique continu, un mécanisme ouvrit le rideau en deux, dévoilant sur le mur derrière lui une sublime mosaïque. Elle devait être terriblement ancienne mais semblait incroyablement conservée. Malgré l'âge ses couleurs étaient vibrantes et l'usure tenait plus de la patine que de véritables dégâts. Une pièce gigantesque qui avait sûrement dû demander de très longues années de travail. "Cette mosaïque conte la légende de Jason, leader des Argonautes, un équipage de héros qu'il réunit afin de l'aider à regagner le royaume d'Iolcos, qui lui avait été dérobé par son oncle. C'est à lui que je dois mon nom." Laissant planer le silence quelques instants, Jason observa Rayna avec attention. Il voulut voir ce qu'elle pensait, essayer de déceler des choses qu'il n'avait pas encore remarqué à son sujet jusqu'à présent. Mais ce n'était pas seulement pour cela qu'il lui montrait cette oeuvre. De la manière la plus posée possible, il lui demanda: "Vous pouvez voir des choses à travers les objets n'est-ce pas? Je vous en prie, allez-y. Commencez par ici." Il lui indiqua le coin inférieur gauche de la fresque et attendit calmement qu'elle vienne y déposer la main.




la première vision qui vint à Rayna fut celle d'un jeune garçon. Il n'avait pas l'air âgé de plus d'une dizaine d'années. Il était dehors, occupé à placer les premiers fragments de la mosaïque sur l'enduit posé à même un sol de terre sèche, sous un soleil de plomb et un ciel bleu dépourvu de nuage. Autour de lui la fine brise salée de l'air marin et au loin, les vagues azurées de la mer Égée. Malgré ses jeunes traits, il n'était pas difficile pour la magicienne d'y reconnaître le regard intense et passionné de Jason. Elle put alors entendre sa voix, chaude, rassurante, hors de la vision. "Je suis né il y a plus de cinq mille ans, sur l'île de Themyscira, terre des Amazones. De par mon sexe, grandir sur l'île auprès de ma mère me fut interdit. Comme tous mes semblables masculins, je fus recueilli par Héphaïstos, dieu grec du feu et de la forge. C'est avec lui et mes autres frères de Themyscira que j'ai grandi..." Délicatement, il vint poser sa main sur celle de Rayna et la guida, lentement le long des fragments de la mosaïque. Chaque fragment contait un souvenir bref et distinct. Progressivement, elle pouvait voir la fresque prendre vie, et l'âge de Jason avancer. Entre les instants d'artisanat, des moments de travail à la forge, Jason et ses frères déplaçant de lourdes charges, bien trop lourdes pour des humains normaux. A d'autres moments, des entraînements au combat, en extérieur. Des prouesses guerrières incroyables, encore plus venant d'adolescents. Tout en continuant de guider sa main, Jason reprit de sa voix captivante. "De par notre ascendance Amazone, mes frères et moi étions des guerriers nés. Plus forts, plus agiles, plus résistants que la plupart des Hommes. Plusieurs grands guerriers de l'époque, pour qui Hephaïstos avait forgé des armes, assurèrent notre entraînement. Parmi eux, certains Argonautes en personne." Un peu plus âgé, Jason parut en conversation avec des hommes, sans doute les fameux Argonautes. Il leur demandait conseil, aussi bien pour le combat que pour l'illustration de sa mosaïque, ne voulant pas se tromper dans sa retranscription du récit. "Parmi eux, Hercule. Fils de Zeus, dieu tout puissant des cieux et des éclairs, dirigeant du Panthéon grec. Un des plus forts guerriers de son temps." Même sans jamais en avoir entendu parler, Rayna put aisément l'identifier à travers les visions. L'homme en imposait comme personne et envoyait voler les pauvres fils de Themyscira comme de simples mouches. Mais plus étrange, il semblait accorder à Jason des entraînements en tête à tête... Au fil de ces entraînements diverses et alors que l'âge de Jason continuait d'avancer, Rayna pouvait constater une chose: Jason était fort, très fort. Progressivement il surpassait tous ses frères et bientôt plus aucun d'entre eux ne put se hisser à son niveau. Les enseignements d'Hercule y étaient sans doute pour quelque chose, mais pas seulement? Jason était clairement spécial, bien plus que ses frères. Et là, alors qu'elle put voir le voir, adulte, en train de poser le dernier fragment de la mosaïque, la vision s'arrêta...

Lorsque le regard de Rayna put revenir sur le présent de la salle d'exposition, la grande et chaude main de Jason était toujours posée sur la sienne. il était si près d'elle, elle pouvait sans doute presque sentir son souffle. A nouveau le regard du demi-dieu était intense, transperçant presque. Et une fois encore, il prit la parole. "Vous pouvez toucher toutes les pièces de ma boutique, elles ont toutes un lien avec moi. Je peux même vous ouvrir ma réserve, il y en a encore plus par là. Mais ils n'évoquent que des lieux que j'ai parcouru, des gens que j'ai rencontré, rien de plus. Ce n'est pas là que se trouve le vrai moi, c'est ici." Il posa alors la main de la belle magicienne sur sa poitrine, au niveau de son coeur. Il se doutait plus que probablement de l'effet qu'il était en train d'avoir sur elle, mais il avait décidé que peu importait, il terminerait ce qu'il avait à dire. "Je suis prêt à vous donner accès à cette partie de moi, le vrai moi. Mais je suis quelqu'un d'égoïste. Je veux pareil de votre part, je veux accès à cette partie de vous aussi." Il lâcha enfin sa main et indiqua à son tour sa poitrine à elle, sans la toucher bien évidemment. "Je veux savoir qui vous êtes au fond de vous, d'où vous venez, ce que vous attendez de la vie, ce que vous aimez, ce que vous détestez... Je veux tout savoir de vous, et plus encore. Mais je ne veux pas de jeu de cour, de faux semblants, de tour autour du pot... Je n'aime pas jouer, du moins pas à ces jeux là. Vous m'intriguez Rayna, me fascinez, au moins autant que je vous fascine. Bien plus je dirais, si j'étais orgueilleux."

Seulement maintenant daignait-il lui accorder un peu d'espace. Il était bien conscient de la nature presque déplacée de son geste, voir de la manoeuvre toute entière. Après tout il ne s'agissait toujours là que d'une première rencontre, mais la façon avec laquelle le ton s'était refroidi entre eux suite aux révélations de Rayna l'avait clairement frustré et en conséquence il avait voulu... Crever l'abcès, en y mettant la manière, espérait-il. Il se permit toutefois de terminer:
"Si je vous intimide ou tout simplement vous mets mal à l'aise, j'en suis terriblement désolé. Dans ce cas c'est à moi de vous proposer de franchir la porte et d'oublier m'avoir jamais rencontré. Mais si ce n'est pas le cas, sachez juste que malgré ce que je viens de faire, vous pouvez imposer le rythme. Nous ne sommes pas obligés de tout se dire maintenant là tout de suite, on peut se revoir une autre fois et discuter, tranquillement, autour d'un dîner, un film, une promenade, ce que vous voulez. Tant que c'est de manière ouverte, tant que nous sommes sur la même longueur d'onde, je suis prêt à suivre votre tempo." Est-ce qu'il s'agissait là d'une demande à sortir? Si ce n'en était pas une, ça y ressemblait quand même très fort...
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MessageSujet: Re: Where the wind blows ❃ ft. Rayna   Where the wind blows ❃ ft. Rayna EmptySam 9 Mai - 19:13




Where the wind blows - Jason & Rayna

Rayna Brodveldt tu étais une idiote, une parfaite idiote. Tu te trouvais face à un homme fort charmant, dans tous les sens du terme. Un homme qui, de toute évidence, ne te voulait que du bien. Et toi, toi tu te braquais comme une vulgaire biche effarouchée. Pourtant, tu n'avais pas l'habitude de jouer ce rôle, bien au contraire. A la belle époque, tu étais du genre téméraire et rentre dedans. Toujours dans la joie et la bonne humeur parce que c'était ainsi que tu voyais la vie. Même dans les moments les plus sombres et les plus difficiles, tu t'acharnais toujours à garder ton sourire car tu savais que le perdre était synonyme de fin. Tu avais vu celui de ton père disparaitre au fil du temps et tu avais vu les conséquences que cela avait eu. Tu ne voulais pas de cela pour toi. Tu ne voulais pas de cela pour personne. Ta lumière, tu ne voulais pas la perdre, jamais. A la belle époque, les hommes ne te faisaient pas peur et tu n'hésitais pas à leur dire leurs quatre vérités quand cela te chantait. Parfois en prenant des gants, parfois en passant par des routes sans détour. Tu n'hésitais pas à aller aux devants des autres, à nouer le contact, à foncer droit à l'aventure. Tu aimais cela. Faire des rencontres, découvrir des histoires, partager des petits bouts de vie... Tu n'étais ni timide ni réservée. Mais aujourd'hui, aujourd'hui, tellement de choses avaient changé. Tu avais connu la souffrance, le chagrin et la trahison. Tu avais été enfermée pendant cinq longues années. Terriblement seule et abandonnée. On avait fait taire ta lumière, on l'avait étouffé. Rongée par la culpabilité tu n'avais plus eu que tes yeux pour pleurer et ton esprit pour regretter. Parfois, tu ne voyais personne pendant des mois. Ils avaient voulu te détruire et pour cela ils avaient tout essayé. Tu avais frôlé à de nombreuses reprises la folie et tu n'étais pas, malgré les apparences, ressortie indemne de tout cela. La femme que tu étais, celle que tu voulais te persuader d'être toujours, n'était plus en réalité. Tu pouvais la retrouver néanmoins, tu en étais certaine. Ta lumière était toujours là. Mais ce qui venait de se passer entre Jason et toi te prouvait, d'une manière fort désagréable, que tu n'étais plus tout à fait vraiment toi. Tout compte fait, ils avaient réussi, ils t'avaient détruite. Tu avais beau le nier, tu avais beau te le cacher, au plus profond de toi, tu le savais. Il te restait tant de choses à reconstruire, tant de parts de toi même à retrouver. Le chemin serait encore long Rayna Brodveldt pour que tu te retrouves toute ta lumière, pour que tu ne sombres pas dans le chaos.

Dans ces moments là, tu te détestais, parce que tu lui ressemblais à lui. Lui, ton père. L'homme le plus orgueilleux, le plus arrogant et le plus sombre qu'il t'ait été donné de voir. Il te l'avait dit et tu avais frémi. Un jour tu serais comme lui car son sang coulait dans tes veines. Les chiens ne font pas des chats, c'est bien connu. Et c'était cela qui te terrifiait, devenir comme lui. Lui qui autrefois avait été un homme bon comme toi. Lui qui autrefois brillait par sa lumière avant de sombrer dans l'obscurité et de s'y abandonner entièrement. Tu savais que le chemin vers les ténèbres était bien plus facile à emprunter que celui de la lumière, et tu avais peur d'être prédisposée à le faire. Et si ton père avait eu raison, et si finalement ta destinée était de devenir comme lui... La réaction que tu avais eu face à Jason, ce n'était tout simplement pas toi, et tu avais honte, honte qu'il te voit comme cela. Tu le connaissais à peine mais, tu voulais tant déjà qu'il ne voit rien d'autre que le meilleur de toi. On pouvait dire que tu avais tout loupé, et en beauté. C'était exactement l'inverse qui s'était passé. Tu regrettais de t'être conduite comme cela, comme une pauvre fille orgueilleuse et capricieuse que d'ordinaire tu n'étais pas. Tu avais senti le contrôle t'échapper et cela ne t'avait pas plu. Tu te rendais alors compte qu'en réalité c'était cela qui t'avait poussé à te refermer, pas Jason. Parce que la dernière fois que tu avais été aussi vulnérable, la dernière fois que tu avais perdu le contrôle, tu avais littéralement tout perdu. Tu avais tant souffert. Jason te perturbait, Jason te déboussolait. Tu perdais tous tes moyens en sa présence. De toute évidence, ton jugement était faussé. Tu avais vu le mal là où il n'y en avait pas, toi qui pourtant n'avait de cesse de vouloir voir le meilleur. Cette noirceur en toi, on te l'avait imposé, ce n'était pas naturel et ça te bouleversait. Jason prenait clairement l'ascendant sur la situation. Il était plus calme, plus posé. Il était plus sage et plus aguerri que toi. Tu étais encore si jeune et novice dans ces choses là. Ajouter à cela ce que tu ressentais pour lui et que tu n'avais jamais ressenti pour un autre homme jusque là... et on obtenait une Rayna complètement déboussolée et sans repères. Pauvre Jason... Lui qui avait simplement voulu boire le thé. Il avait fallu qu'il tombe sur une âme aussi torturée et alambiquée que la tienne. Tu avais tant de chose à résoudre avant de pouvoir prétendre à des choses aussi simples et agréables. Pourtant... pourtant tu n'avais pas envie de le laisser passer, de le laisser te filer entre les doigts.

Sa réaction n'avait pas été celle que tu avais espéré. Ton orgueil avait été blessée, tu t'étais sentie raillée et rejetée. Comme s'il t'avait balancé son expérience au visage, pointant du doigt l'inexistence de la tienne et ton manque de maturité. Comme s'il avait été totalement indifférent alors que toi tu t'étais dévoilée. Ce sentiment d'infériorité, ce sentiment de vulnérabilité, justifié ou non, tu ne l'avais jamais ressenti avec nul autre que lui, ton père. Jason prenait donc à sa place. C'était bête, c'était insensé, c'était primitif. C'était indigne de toi, c'était indigne de lui. Mais c'était aussi simple que cela. Tu avais tant de colère et de rancœur en toi Rayna. Tu ne voulais pas l'admettre mais c'était bien là. Tu l'avais ressenti face à ton oncle avant que tu ne te résignes à plonger dans la baie de Gotham pour épargner les vies de tous ces humains qui vous entouraient. Tu l'avais aussi ressenti face au Chevalier Noir lorsqu'il t'avait froissé et désappointé. Tes réactions étaient disproportionnées et Jason en avait fait les frais. Il avait fait un pas vers toi et tu avais reculé, tu t'étais refermée. Il te prenait alors soudainement l'envie de fuir, de fuir son regard car tu ne supportais pas qu'il te voit ainsi, sous ton plus mauvais jour. Tu avais été imbuvable, tu le savais. Il avait voulu relancer la partie, reprendre votre jeu là où vous l'aviez laissé... Et toi, bêtement, tu l'avais repoussé. Peut être parce qu'au fond tu ne t'étais pas sentie à la hauteur et que ce sentiment, ce sentiment tu le détestais. Alors tu l'avais puni en quelque sorte et déjà tu le regrettais. Souffler le chaud et le froid était bien souvent une très bonne technique de séduction mais là, tu l'avais littéralement gelé. Tu étais alors persuadée que tout était fini. De toute manière, tu n'avais pas cru un seul instant qu'il ait pu réellement éprouvé les mêmes sentiments que toi. Une simple attirance charnelle tout au plus... Tu le savais, tu n'étais pas repoussante. Tu provoquais chez bien des hommes un sentiment de désir ardent qui s'évanouissait aussi vite qu'une goutte d'eau en été. Parce que bien souvent, tu n'étais que cela à leurs yeux, un physique appétissant et rien d'autre. Aucun, aucun n'avait vu en toi plus que cela, en quoi cela pourrait-il être différent avec Jason? C'est vrai, il t'avait dit de jolies choses mais beaucoup de femmes t'avaient mise en garde, les hommes étaient bien souvent des beaux parleurs. Puis, Jason était un homme qui avait du connaitre beaucoup de femmes. Tu devais être insignifiante pour lui. Peut être pour cela que tu avais tant espéré une autre réponse de sa part. Une réponse qui t'aurait donné un espoir, l'impression d'être unique parmi les autres. Ça avait été tout le contraire. Tu lui en demandais trop, tu le savais. Vous vous connaissiez depuis quoi? Une demi-heure à tout casser? Alors oui ça avait été fort et intense, du moins pour toi, oui tu avais envie de croire que cette rencontre était autre chose que le fruit du hasard, mais cela ne te permettait pas d'exiger quoi que ce soit de lui... Tu t'en rendais compte bien trop tard. Mais il s'agissait là d'un tout nouveau type de relation que tu découvrais. Tu étais donc maladroite et malhabile. Malgré toi tu brulais des étapes parce que tout simplement, ces étapes, tu ne les connaissais pas. Tu ne savais pas comment procéder. Tu te fiais à ton instinct et rien d'autre. Il s'agissait d'une danse aussi gracieuse que périlleuse dont tu ne connaissais malheureusement pas encore les pas. Mais tu allais apprendre Rayna, tu allais apprendre.

Jason buvait alors sa tasse d'une traite avant de la claquer sur la petite table. Ta réaction n'avait pas non plus été celle qu'il avait espéré visiblement, et tu craignais alors d'avoir tout gâché. Qu'il te mette à la porte? Tu l'aurais bien mérité. Mais à l'inverse de cela, il te prenait au dépourvu... et cette fois-ci d'une bien autre manière. Il avait bien compris que tu avais été insatisfaite. Un aveugle l'aurait compris vu le manque de discrétion dont tu avais fait preuve pour camoufler ton amertume, comme une pimbêche capricieuse. Le pauvre... Tu avais vraiment été garce sur ce coup là. Et tu ne comprenais pas alors par quel miracle il pouvait encore accepter et vouloir de ta compagnie. Pourtant, il te demandait de le suivre. Tu le faisais. D'un pas hésitant et timide, il était vrai, mais tu le suivais. Il te dévoilait alors, caché derrière un double rideaux, une sublime fresque mosaïque. Elle était absolument somptueuse, à couper le souffle. Tu ressentais tant de choses rien qu'à l'observer. Elle était ancienne, très ancienne. Cela ne se voyait pas mais toi, encore une fois, tu le ressentais. Tu étais connectée à ce genre de choses, à ce genre de détails.

« Jason, je... »

Tu voulais t'excuser, tu voulais lui montrer la vraie Rayna mais il prenait la parole et tu l'écoutais. Il t'expliquait alors l'histoire représentée par cette fresque et là, là tu retrouvais le Jason passionné qui t'avait envouté. Pourtant, tu n'osais pas encore le regarder, tu étais gênée. Non plus par lui, mais par la réaction idiote et inappropriée que toi tu avais eu. Comme si tu ne méritais plus sa considération ou son intérêt. Il t'invitait alors à voir ce que cette fresque avait d'autre à te raconter et cette invitation, tu l'acceptais. Tu t'avançais lentement vers le coin de la fresque qu'il t'avait indiqué et avant d'y poser ta main, tu le regardais enfin. Ton regard était perplexe et admiratif à la fois. Il te surprenait à chaque instant cet homme, tu ne parvenais décidément pas à le cerner. Puis, tu tournais la tête vers le mur et tu posais délicatement ta main sur la fresque. Une sensation étrange mais agréable t'avait envahi. Tu fermais les yeux comme pour mieux te laisser transporter. Tu voyais alors un petit garçon, tu comprenais immédiatement, sans même avoir besoin de plus d'indications, qu'il s'agissait de Jason... Le paysage était simple mais époustouflant, il en émanait en effet une splendeur que tu avais rarement pu admirer. Tu n'étais pas vraiment là bas bien sûr mais c'était tout comme. Tu pouvais sentir la légère brise dans tes cheveux, le soleil de plomb sur ta peau et l'air marin caresser tes narines. La voix de Jason, celui du présent, l'homme que tu avais rencontré dans cette boutique, se faisait alors entendre. Narrateur chaleureux et rassurant de cette épopée. Il te racontait son histoire, non, il te montrait littéralement son histoire. Jamais tu n'aurais pu en espéré tant, tu étais bouleversée. Tu t'étais totalement trompée sur cet homme. Un frisson te parcourait. Il avait donc cinq mille ans... Bon sang... Que tu te sentais bien petite à côté de lui. Il avait donc été séparé de sa mère sous le simple prétexte qu'il était un garçon. Cela t'avait brisé le cœur pour lui. Aucun enfant ne devait connaître une telle souffrance, celle d'être séparé de la femme qui lui a donné la vie. Les yeux fermés, tu fronçais les sourcils, sincèrement peinée de découvrir cela. Il te parlait alors d'un dieu mais cette notion, ce mot, tu ne le connaissais pas. Il n'y avait pas de dieux à Arcadia. Aucune divinité à vénérer. Le Conseil était la seule figure de pouvoir et d'autorité. C'était donc un concept qui t'échappait totalement. Puis soudain, tu sentais la peau de Jason sur la tienne. Pas dans la vision non, c'était dans le présent, dans cette boutique, dans votre réalité. Votre premier contact. Il venait de poser sa main sur la tienne. Une chaleur, douce et envoutante, t'avait alors envahi tandis que tu avais encore les yeux fermés, tandis que tu vascillée entre deux mondes. Il guidait ta main le long de la fresque et tu le laissais faire. Jamais personne ne s'était autant dévoilé à toi... Tu étais surprise, agréablement surprise. Tu pouvais alors découvrir qu'il semblait avoir bien d'autres capacités que celle de danser avec le vent. Il avait une force surhumaine, l'âme d'un véritable guerrier, puissant et expérimenté. Il était fort, agile, résistant et surentrainé. Il était incroyable. Bien plus que tu n'aurais pu l'imaginer. Il était... légendaire.

La fresque terminée, tu revenais à la réalité et tu prenais une grande inspiration, encore bouleversée, épatée, impressionnée. Ton regard se posait sur sa main qui était toujours sur la tienne. Tu n'étais alors étrangement pas gênée. Au contraire, tu sentais une vague de chaleur et de bien être t'envahir. C'était tout simplement naturel et agréable, rassurant et apaisant. Tu en oublias toutes les mauvaises pensées qui t'avaient éloigné de lui quelques instant plus tôt. Comme si... comme si d'un seul geste, d'un seul contact, il avait pu éloigner les ténèbres de toi pour faire ressortir ta lumière. Tu aimais cela. Tout comme tu aimais son souffle sur ta nuque. Sa présence toute entière en réalité. Tu fermais à nouveau les yeux quelques secondes, comme pour la savourer, sans qu'il ne s'en apercoive. Il était derrière toi, il ne te voyait pas, tu pouvais baisser la garde un instant. Il te disait alors que tu pouvais toucher toutes les objets de la boutique et même de sa réserve, qu'ils avaient tous un lien avec lui mais que ce n'était pas ainsi que tu le connaitrais vraiment. Cela tu le savais, tu avais déjà écouté assez d'objets pour le savoir. Il entrainait alors ta main vers lui et tu te retournais pour lui faire face. Il posait ta main sur son torse, plus précisément au niveau de son cœur, le tien s'emballait. Et encore une fois, cette sensation incroyablement délicieuse et indescriptible qui te submergeait. Il était prêt à te donner accès au vrai lui... Il t'en donnait bien plus que tu n'aurais jamais osé en réclamer. Il t'avait soufflé. Tu ne savais absolument pas quoi répondre. L'émotion te submergeait. Il se disait égoïste parce qu'il en attendait la même chose de toi. Mais il était tout, tout, sauf égoïste. Au contraire, tu n'avais jamais vu une personne aussi ouverte, bienveillante et généreuse que lui. Tu t'étais tellement trompée sur lui, l'obscurité qui rôdait autour de toi à chaque instant ayant assombri ton jugement. Tu ne douterais plus jamais de lui, jamais. Il t'avait prouvé que tu n'avais pas à le faire.

Il t'avait senti t'éloigner et il était venu te récupérer. Tu voulais une preuve de son intérêt, de sa sincérité... il n'aurait pu t'en donner une meilleure. Tu plongeais ton regard, reconnaissant et captivé, dans le sien. Jamais personne ne t'avait tant donné en si peu de temps, jamais personne ne t'avait transporté comme lui venait de le faire. Il voulait tout savoir, il ne voulait pas jouer. Il ne voulait pas de la Rayna qu'il venait de voir, méfiante et renfermée. Tu le comprenais. Toi non plus tu ne voulais plus être celle là. Il te disait qu'il était sincèrement désolé s'il t'intimidait ou s'il te mettait mal à l'aise. Cela avait été vrai, l'espace d'un bref instant où tu avais perdu pied, cela avait été vrai, mais ce n'était plus le cas. Maintenant, sa seule présence suffisait à te rassurer. Un seul regard et tu étais apaisée. Par quel prodige avait-il réussi à faire cela? Comment avait-il pu inverser ainsi la situation. Visiblement, lui savait te cerner. Il poursuivait en te disant que tu pouvais aller à ton rythme, que tu n'étais pas obligée de lui rendre la pareille maintenant. Que vous pouviez vous revoir. Ça oui, assurément tu aurais envie de le revoir, envie de lui faire oublier cette Rayna détestable que tu avais été. Tu valais mieux que cela, tu le savais et tu voulais qu'il le sache aussi. Sans détacher ton regard du sien, tu venais délicatement poser ton index sur ses lèvres. Un frisson t'avait parcouru.

« Chut... »

Avais-tu soufflé. Tu retirais alors ton doigts et t'emparais, à ton tour, de sa main. Tout en douceur, tu la posais au niveau de ton cœur, prenant bien garde à ce que le geste ne soit ni déplacé ni provocateur. Tu serrais ta main contre la sienne et fermais les yeux en prenant une profonde inspiration. Les yeux de Jason se fermaient, sans vraiment qu'il n'ait eu le choix. Cela faisait partie de la magie que tu utilisais à cet instant précis. C'était à son tour de voir qui tu étais, qui tu étais vraiment. Ce sort, tu ne l'utilisais que rarement car il était bien difficile à contrôler. Il n'y avait bien évidemment aucun risque, ni pour toi, ni pour lui, mais... tu ne contrôlais pas toujours ce que tu partageais. Tu pourrais en dévoiler bien plus que ne le souhaiterais, mais il t'avait prouvé que c'était un risque que tu pouvais prendre, pour lui. Les premières images qui lui apparurent furent celles de toi dans les bras de ta mère, tu venais à peine de naître. Ton regard améthyste brillant déjà de mille feux devant elle. Jason pouvait alors ressentir tout l'amour de ta mère pour toi mais aussi celui de ton père. Tu étais très émue de revivre cela... après tout ce que tu avais vécu avec lui ces derniers temps, tu en avais presque oublié qu'un jour, il t'avait véritablement aimé, toi, sa fille. C'était alors à ton tour d'être le narrateur.



« Je suis née et j'ai grandi à Arcadia, un royaume d'une autre dimension que la votre. Un royaume où mon présent est votre passé. Je viens pourtant bien de chez vous, mon peuple a fuit Midgard il y a bien longtemps pour se réfugier dans le Dark World, loin des humains et de leur malveillance. Je suis la fille de Varn et Melleah Brodveldt, homo magis de génération en génération. Dès mon plus jeune âge, j'étais destinée à développer et à maitriser de grands pouvoirs. »

Jason pouvait voir ensuite une petite fille aux cheveux noirs corbeaux et au regard violet courir au cœur d'un village dans un éclat de rire. Puis, elle se faisait alpaguée et rouspétée par son père parce qu'elle n'avait rien à faire là. Parce que sa place était parmi les grands de ce monde et non pas parmi les gens du peuple. Il avait alors pu ressentir tout le chagrin de cette petite fille qui n'aspirait qu'à être heureuse, qu'à être comme les autres. Puis il avait pu te voir, adolescente, suivre les enseignements de magie du haut Conseil des mages. Tu étais déjà puissante, bien plus puissante que tu n'aurais dû l'être. Il pouvait alors ressentir la peur de tes pairs envers toi et ton inquiétude face à cette peur.

« Mon père avait de grands projets pour moi mais je n'avais pas les mêmes ambitions que lui. La magie me fascinait mais le pouvoir, lui, me repoussait. Atteindre les hautes sphères, dominer, diriger, je n'en avais pas envie. Je ne voulais pas que ma magie devienne une arme, alors j'en ai caché sa puissance. »

Il te voyait alors, toujours adolescente, seule au bord d'un ruisseau où tu t'entrainais en secret, loin des regards indiscrets. Puis il te voyait dans la grande cour du château où tu t'exerçais à l'épée avec le fils du maitre d'armes. Tu étais déjà douée, rapide, habile et téméraire. Une vraie force de la nature, une vraie guerrière. Puis, tu étais vêtue d'une longue robe au tissu noble et tu apprenais les pas d'une danse traditionnelle, endimanchée comme une reine. Jason pouvait ressentir que cela te barbait mais que tu t'y pliais pour lui faire plaisir à elle, ta mère qui t'observait avec un sourire empli de fierté.

« J'ai longtemps essayé d'être celle que l'on attendait que je sois, tout en continuant à être celle que je voulais être... »

Tu étais désormais une jeune femme, vêtue comme une paysanne, te battant courageusement contre un monstre aux abords d'une vaste forêt. Tu protégeais un vieillard blessé. Un panier de pommes renversé à tes pieds. Ton sang coulait mais tu te relevais et avec courage tu affrontais la bête, tu la terrassais. Puis, tu rassemblais les pommes et tu tendais le panier au vieillard qui te remerciait. Jason pouvait alors sentir ta satisfaction pure et désintéressée, celle de l'avoir sauvé, de l'avoir protégé du mal. Tu n'attendais rien d'autre en échange.

« ... mais il y avait des choses que je ne pouvais tolérer. »

Le Conseil annonçait que la chasse était ouverte pour traquer, capturer et tuer le voyageur venu de Midgard. Un humain qui s'était perdu dans votre dimension, dans votre royaume. Un humain que tu observais de loin depuis des années car il était interdit de l'approcher. Il avait toujours été considéré et présenté comme une menace. Il ne méritait pas la mort et tu avais voulu, lui aussi le protéger. Tu avais alors utilisais tes pouvoirs pour ouvrir un portail vers la Terre et lui permettre de rentrer chez lui, sans même lui parler, sans même le rencontrer. Tu avais transgressé là une des premières règles de ton royaume. Ouvrir un portail entre les dimensions était en effet strictement interdit.

« J'ai aidé ce voyageur à rentrer chez lui, j'ai voulu combattre et abroger la tyrannie de mon père, mais le Conseil a fait de moi une paria. Ils m'ont traqué à mon tour, ils ont détruit tout ce que j'aimais et tout ce que j'étais... Parce que je n'ai pas obéis à leurs règles, parce que je me suis battue pour ce que je croyais être juste. »

Jason voyait alors les images de ta traque. Tu avais passé des semaines à te terrer dans les bois et dans la foret, luttant pour survivre, refusant d'utiliser ta magie pour ne blesser personne. Refusant de sombrer dans le chaos que tu combattais. Tu avais été trahi et abandonné. Tu sentais alors l'émotion te submergeait, revoir et revivre ces terribles images... C'était extrèmement éprouvant pour toi. Tu sentais que tu allais perdre le contrôle des visions. Il était temps de rompre le charme. Tu reprendrais une autre fois. Après tout, tu ne pouvais pas tout lui dévoiler maintenant. Tu devais entretenir un peu le mystère et lui donner encore plus envie de te revoir. Sa main toujours sur ton cœur, tu rouvrais les yeux, lui aussi. Tu étais alors différente. Tes cheveux, précédemment attachés en queue de cheval, tombaient désormais en cascade sur tes épaules. Ton corsage et ton jean avaient laissé place à l'une de tes robes arcadiennes. Il ne voulait plus de faux semblants, toi non plus... Tu te dévoilais alors à lui tel que tu étais vraiment. La vraie Rayna Brodveldt. Vos regards tombaient une nouvelle fois l'un dans l'autre et tu libérais sa main.

« Plus de jeu de cour, plus de faux semblants. Moi aussi je veux tout savoir de vous, le vrai vous. »

Précisais-tu en fixant son torse, là où il avait posé ta main quelques instants plus tôt.

« Vous ne me mettez pas mal à l'aise... Vous ne me mettez plus... mal à l'aise. Je n'aurais jamais dû l'être d'ailleurs. J'ai été idiote, je me suis trompée. Je vous ai mal jugé parce que... Parce que je ne suis pas habituée à ce qu'un homme me regarde comme vous le faites. Parce que je ne sais pas comment gérer ce genre de situation... Il y aussi d'autres raisons, bien plus complexes, mais je n'ai pas envie de vous faire fuir tout de suite. »

Terminais-tu sur le ton de la plaisanterie. Signe que tu étais vraiment passée à autre chose.

« Vous êtes incroyable Jason Clay, bien plus que je ne pouvais l'imaginer... Votre histoire est... époustoufflante. Je n'en ai jamais connu de tel, je n'ai jamais rencontré un homme comme vous et j'aimerais vraiment en savoir plus. Alors... j'accepte, et cette fois sans fourberie aucune, votre marché. Vous m'en dites plus et je vous en dis plus. Sans hypocrisie, ni détour, ni mièvrerie. Juste vous, moi et la vérité. »

Tu lui souriais le plus sincèrement du monde avant d'ajouter...

« Je rêve ou c'est un rencard que vous m'avez proposé? »

Demandais-tu avec malice. Jason avait su briser la glace, il avait su trouver les bons gestes et les bons mots pour te rassurer, pour te ramener à lui. Maintenant que tu avais baissé ta carapace, tu pouvais sentir à quel point il t'apaisait, à quel point il te permettait de te resaisir et de t'accrocher à ta lumière. Tu avais envie de prolonger cela.

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MessageSujet: Re: Where the wind blows ❃ ft. Rayna   Where the wind blows ❃ ft. Rayna EmptyLun 11 Mai - 5:42

Where the wind blows
Rayna & Jason
A breeze will always blow in the direction that it wishes to go.

Enfin Jason y était arrivé. Après une manière douce qui avait presque failli éloigner la belle magicienne pour de bon, la voie plus agressive fut finalement celle qui la ramena à nouveau dans le jeu, qui la connecta à nouveau avec lui, sur la même longueur d'onde.  Le pari avait tout de même été risqué, pour Jason il n'y avait que son instinct qui lui disait qu'il pouvait faire confiance à Rayna avec des informations aussi personnelles à son sujet, mais heureusement pour lui son instinct ne s'était pas trompé. Une fois encore il y avait mis les moyens: après le coup du bracelet, la mosaïque était d'un tout autre niveau. Pièce maîtresse de sa collection qu'il ne montrait qu'en de très rares occasions, elle était surtout celle qui avait un lien très intime avec lui, puisqu'il l'avait construite, de bout en bout. La toute première oeuvre de son existence, qui l'eut suivi tout au long de sa jeunesse jusqu'à ses premières années de jeune adulte. Malgré leur âge éloigné les souvenirs liés à cette pièce restaient aujourd'hui encore gravés dans sa mémoire. Et il ne s'agissait pas seulement de souvenirs, il avait insufflé son coeur et son âme à cette mosaïque, sans doute était-ce pour cela qu'il avait pensé que quelqu'un comme Rayna pourrait en ressentir toute l'étendue. Avant même qu'elle ne touche la fresque Jason savait qu'il avait fait le bon choix. Le regard qu'elle avait posé dessus, c'était de l'émotion pure, une sincérité impossible à dissimuler. Lorsqu'il vit cette expression sur son visage, lui proposer d'aller plus loin et "vivre" la mosaïque apparut comme une évidence.

Il le voyait bien, à nouveau il était parvenu à la toucher, à la replonger plein pieds dans cette connexion qui les avait tous les deux subjugués avant que tout ne dérape. Narrer son histoire par dessus ses visions, poser sa main sur la sienne pour la guider à travers les fragments, ça n'avait pas vraiment été des décisions conscientes mais plus une impulsion, une suite naturelle d'actions synchronisant presque son esprit avec le sien. Concrètement il ne savait pas ce qu'elle voyait mais il le sentait presque, il était certain de ne pas se tromper dans sa narration, il l'avait guidé comme s'il se trouvait encore bel et bien là avec elle, en témoin silencieux de ces souvenirs si lointains et pourtant si vifs dans sa mémoire... Et sur la fin, lorsqu'il comprit que la vision s'était terminée il le savait, sans le moindre doute, il avait regagné sa confiance. Il sentait donc qu'il pouvait aller plus avant, lui annoncer qu'il était prêt à lui raconter ce que les pièces de sa collection ne pouvaient pas, le tout en y mettant le geste. Etant le maladroit qu'il était après tout ça il avait tout de même voulu jouer la prudence et lui annoncer qu'elle pouvait s'en aller si elle était mal à l'aise, mais il le lisait dans son regard, ce n'était clairement pas le cas, plus le cas. Elle avait posé son index sur ses lèvres, comme pour balayer la futilité de sa prudence et par la même occasion lui envoyer un ensorcelant courant le long de l'échine. C'était à son tour d'être à envoûté et la magie n'avait rien à voir là-dedans. Enfin, pour la suite si mais on se comprend. Cette fois c'était elle qui avait pris sa main et l'avait posée sur son coeur, marrant comme inverser les rôles changeait la dynamique du tout au tout, Jason n'était maintenant plus que de la guimauve entre ses mains et il l'acceptait pleinement.

Sans qu'il ne le choisisse les yeux de Jason se fermèrent en même temps que ceux de Rayna et bien vite une vision s'offrit à lui. Voilà donc ce que ça faisait, se dit-il sur le moment avant de se focaliser sur ce bébé aux fameux yeux améthystes qui l'avaient tant fasciné jusqu'à présent. Ce dont à quoi Jason ne s'attendait pas, c'était de ne pas seulement assister à la vision mais bien de la ressentir, presque viscéralement. Chaque scène était accompagnée d'une émotion, intime, puissante, bouleversante. Tout comme il l'avait fait quelques instants plus tôt, Rayna accompagna la vision de sa voix envoûtante, contant son histoire. Jason entendit quelques mots qui lui étaient inconnus, comme Arcadia et Dark World, et d'autres un peu plus familiers comme Midgard et Homo-magi. Midgard était l’appellation donnée à la Terre selon la mythologie nordique, tandis qu'Homo-magi désignait les gens capable d'utiliser la magie, un terme qu'il avait déjà entendu notamment auprès de son amie Zatanna. Ainsi donc Rayna n'était pas de ce monde, du moins n'y était-elle pas née, puisque selon elle son peuple était bien au départ originaire de Midgard. Est-ce qu'appeler la Terre ainsi voulait-il dire qu'Arcadia faisait partie des diverses dimensions de l'Arbre-Monde, Yggdrasil? Jason ne connaissait que la théorie à ce sujet, après tout ce n'était pas "sa" mythologie, mais là n'était pas l'important, il pourrait poser la question à Rayna plus tard, ou une autre fois. De toute façon les visions continuaient, et avec elle leur lot d'émotions, touchant Jason au plus profond de son être. Découvrir que l'histoire de Rayna était fort similaire à celle de la magicienne au bracelet le décontenança un petit peu, et sur le coup il ne put s'empêcher d'imaginer ce qu'elle avait dû ressentir en l’entendant la conter, quelques instants auparavant. Il y avait néanmoins des différences et voir la vie de Rayna tourner pour le pire, à chaque fois accompagné des émotions qui s'y attachaient, Jason put sentir sa gorge se serrer, sa glotte trembler, son poing se crisper. Il vivait littéralement les diverses scènes se présentant à lui comme s'il avait été présent, voulant presque intervenir pour protéger la belle de ses malheurs. Il l'avait pourtant bien vu à travers ces visions, elle savait se défendre mais ça ne l'avait pas empêchée de vivre une tragédie, ce qui mit presque le demi-dieu en colère.

Une colère qui disparut au moment même où ses yeux se rouvrirent, ramenant son esprit à l'instant présent. Face à lui Rayna était telle qu'elle était vraiment, et non plus habillée de vêtements "midgardiens"... Cela avait suffit à calmer Jason sur le champ, à nouveau il était tout simplement subjugué. "Wow... Et moi qui vous trouvait déjà éblouissante lorsque nos regards se sont croisés... J'aurais dû savoir que vous pouviez l'être encore d'avantage." Comme à son habitude, il lâchait des mots distraitement sans réaliser leur portée. Cependant, les émotions ressenties lors des visions étaient encore assez vivaces dans son esprit, et il reprit rapidement. "Je suis désolé... Que vous ayez eu à vivre de si sombres moments." Ce fut seulement à cet instant qu'il réalisa sa main toujours posée sur sa poitrine. Il la retira alors, masquant sa gène derrière un léger sourire. Le ton de Rayna lui, était désormais bien plus léger. Elle non plus ne voulait pas des faux semblants (au cas où l'échange de visions n'était pas assez clair). Elle disait avoir mal jugé Jason et qu'en gros il la déstabilisait, sans pour autant la mettre mal à l'aise. Bien, au moins ce point là était résolu. Elle avança également d'autres raisons qu'elle ne souhaitait pas encore révéler, sous risque de le faire fuir. Le sourire du demi-dieu s'élargit. "Je n'ai pas pour habitude de fuir, et je n'ai aucune intention de commencer à m'y mettre. Ne vous en faites pas pour ça."

Rayna accepta donc de s'ouvrir, complètement, comme Jason comptait le faire pour elle. Il en était ravi, le belle n'était pas seulement... Belle, elle était tout aussi intéressante et captivante qu'il l'avait ressenti, son instinct ne l'avait pas trompé. Elle revint alors sur sa proposition de sorties futures, lui demandant s'il s'agissait de demandes en rencard. Un air espiègle s'empara du sourire de Jason. "C'est à ça que ressemblait mes mots, une proposition de rencard? Et bien dans ce cas je suppose que c'en est, oui... Et donc qu'est-ce que se sera? Dîner? Film? Promenade? On n'est pas obligé de s'en tenir qu'à un seul. Mais surtout plus important la question c'est... Où? "Midgard" vous est encore fort inconnu n'est-ce pas? Je serais ravi d'être votre guide, autant de fois, aussi loin et aussi longtemps que vous le souhaitez..."
Et ainsi, d'une intense rencontre naquit une relation, et le début d'un rapprochement certain...      
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