Across the Multiverse

Invité Invité

« Tout d'abord, merci à vous d'être venu aussi vite. »

Batman, en tenue complète, mais sans masque, se tenait près d'un ordinateur de la Tour de Garde. Il avait, avec l'aide de Cyborg, aménagé toute la pièce où ils se trouvaient pour permettre non seulement l'étude des données, mais également la possibilité de créer des portails vers ailleurs. Il avait, pour cela, repris l'idée des téléporteurs déjà existants ; en les calibrant différemment, grâce notamment aux connaissances de Barry et les capacités de Victor, le groupe allait avoir l'opportunité de voyager à travers le Multivers.

Tout cela, bien sur, c'était la théorie.

« Comme vous le savez, notre tâche est d'identifier de potentiels alliés à travers le Multivers, ou toute source d'informations qui nous permettrait de lutter contre Brainiac. Notre ennemi possède un savoir immense, et des capacités plus grandes encore : retourner sa propre arme contre lui est un choix dangereux, mais nous nous devons d'essayer. Je... »

Il hésita un instant, son regard s'attardant sur Dinah et Oliver, puis sur Barry.

« Vous n'êtes pas sans savoir que je suis contre cette idée, que je juge trop dangereuse. Mais j'aimerais avoir tort, et j'aimerais qu'on trouve de l'aide si nous en sommes capable. Je sais que si nous ne trouvons rien, ou que le danger est trop grand, nous n'insisterons pas. J'espère simplement que nous en sommes tous conscients. »

Il prit des tablettes, et les distribua à ses camarades. Chacun en avait une, avec les mêmes informations à sa disposition. Le dossier conséquent rassemblait toutes les informations que la Ligue possédait concernant le Multivers, en grande partie complété grâce à Cyborg et Flash. Cela incluait une liste des cinquante-deux versions de leur propre Univers.

« Comme vous pouvez le constater, la Justice League a déjà de nombreuses informations sur le Multivers, mais il en manque encore davantage. Plusieurs autres Terres existent, et nous pourrions nous y rendre pour tenter de demander de l'aide et, ou, des informations. Evidemment, certaines ne sont pas accessibles, comme vous pouvez le voir : Terre-3, celle du Syndicat du Crime, et Terre-4, que nous avons récemment visité. Nous sommes, évidemment, Terre-1, et il semblerait que Terre-2 soit inaccessible. »

Il marqua une pause, le temps qu'ils digèrent cette information. Puis, il reprit la parole. Il avait conscience que c'était un peu lui qui, dans le cas présent, donnait beaucoup d'éléments alors que les véritables experts, c'était Barry et Victor. Mais il avait la charge de cette mission, et c'était donc à lui d'introduire au moins tout ce qu'ils savaient, et qu'il pouvait dire.

« Barry, Victor, vous êtes nos deux grands experts sur la question : s'il y a des choses que je n'ai pas donné, je vous laisse le soin de le faire, qu'il s'agisse d'avertissement, d'informations, tout ce qui est bon à savoir. Vous l'aurez deviné, mon idée est de nous faire voyager, par groupe ou un par un, vers d'autres Terres pour identifier de l'aide potentielle. Si vous avez d'autres suggestions, d'autres idées, je vous en prie, donnez-les. Je ne forcerai personne à se mettre autant en danger si vous ne le souhaitez pas. »

Spoiler:

JL &
Barry

across the multiverse

Dans un son costume rouge, Barry avançait doucement dans les couloirs de la tour de Garde. Depuis qu'il s'était découvert infecté, l'homme prenait sur lui pour avancer à la cadence du commun des mortels. Un fait qui ajoutait à sa frustration. Mais qui paradoxalement lui avait donné la chance de pouvoir à nouveau prendre le temps de profiter des choses simples. Bien sur, courir sans perdre haleine lui manquait. Mais, il était bien trop conscient des risques pour se le permettre. Sauf urgence, Barry Allen allait se cantonner à son actuelle vitesse de croisière : celle d'un humain lambda. Arrivé à destination, il salua ses coéquipiers déjà présents et prit place, prêt à commencer cette réunion et la tâche ardue qui allait en découler. Le héros ne doutait pas en effet de la masse de travail à accomplir. Cependant, et seulement pour cette fois, la negative speed force de Thawne allait se révéler une alliée précieuse. Cela lui écorchait la bouche de l'admettre mais cette speed force diabolique était capable de le faire voyager dans le temps et entres les dimensions parallèles sans en compromettre son corus normal. Ainsi, sa seule présence n’altérerait en rien les événements passés, présents ou futurs des réalités dans lesquelles il allait se retrouver. C'était bien le seul point positif à toute cette histoire. Car, le bolide était toujours bien loin d'avoir trouvé une solution et son esprit et son corps n'en étaient que plus fatigués. Par ailleurs, il doutait fortement que puiser dans les pouvoirs de Reverse Flash améliore la situation.

Au fond il savait qu'en acceptant d'utiliser ces capacités qui n'étaient pas les siennes, Flash mettait sa vie en sursis. Il déclarait forfait et la laissait filer entre ses doigts gantés. Mais quel choix avait il ? Il n'était qu'un homme et ses problèmes – aussi importants soient-ils à ses yeux et aux yeux de ses proches – ne faisaient pas le poids face à la survie de l'humanité toute entière. Barry n'avait jamais eu peur d'admettre humblement qu'il était remplaçable. Wally. Bart. Ils ne lui avaient prouvé à maintes reprises. La Terre et l'intégralité de ses espèces en revanche ne l'étaient pas. Face à ce constat, il aurait bien impossible de se montrer égoïste. Et ce même si une petite voix, ressemblant fortement à celle de sa Némésis, lui soufflait qu'il aurait mieux faire de rester dans son lit à s’apitoyer sur son sort. Vraiment, le reliquat de Thawne qu'il entendait grâce à sa nouvelle connexion, prouvait une nouvelle fois à quel point l'homme ne l'avait jamais compris. Un comble lorsqu'on savait que Reverse Flash s'était un jour désigné comme son plus grand fan et admirateur. Mais malgré tout ce qu'il pouvait bien savoir sur lui, Eobard n'avait jamais compris ce qu'il était.

Les mains croisées devant lui sur la table, Barry écouta avec attention les paroles de Bruce. Un léger sourire étira ses lèvres lorsqu'il leur rappela qu'il n'était pas pour une telle expédition. Pour autant, il n'ajouta rien et le laissa continuer. Brièvement, Barry se demanda pourquoi Terre-2 leur été inaccessible mais rien dans ses souvenirs ne lui apporta de réponses. « Barry, Victor, vous êtes nos deux grands experts sur la question (…) ». En toute honnêteté, l'homme ne se considérait pas comme un expert. En savait-il plus que ses collègues ? Oui. Mais cela était loin de faire de lui un expert sur la question. Comme les autres, il avait ses zones de doutes et ses propres questionnements. Sur les cinquante deux terres existantes dans le multivers, il n'en connaissait que très peu. Paradoxalement, il en savait cependant assez pour apporter quelques précisions. « Tu peux éliminer Terre 10 de la liste des planètes à visiter » déclara t-il alors après s'être raclé la gorge. « D'après ce que j'en sais, la planète est sous contrôle .. » commença t-il avant de se stopper, peu sûr de savoir comment expliquer cette Terre étrange, « nazi » souffla t-il finalement. « D'après les notes de Reverse Flash, les Allemands ont gagné la seconde mondiale et on imposé leur vision du monde ». Barry supposait qu'il n'avait pas besoin d'en dire plus. Cette simple information parlait d'elle-même. Du moins à ses yeux. « On ne trouvera aucune aide là- bas. Et même si tel était le cas, je pense qu'ils auraient bien mieux à faire que de nous aider. Qui plus est, je veux bien m'allier avec mes ennemis si nécessaire mais les nazis... très peu pour moi » déclara t-il finalement avec un pointe d'humour un peu noir. Bruce l'avait dit lui-même, demander de l'aide oui mais pas n'importe comment. Et surtout pas à n'importe qui. « Terre-30 est aussi hors limite. D'après ce que j'ai compris, Superman est arrivé sur Terre dans les années 50 et s'est crashé quelque part en URSS. Disons qu'il en est devenu le soldat parfait et par la suite le leader de la nation. L'URSS a prospéré bien au-delà des années 90. Et disons que le Red Son était plus un ignoble tyran qu'un gentil dictateur » rajouta t-il. Comme le disait si bien le dicton, le chemin menant à l'enfer est pavé de bonnes intentions.

Pando

Invité Invité

Batman, Black Canary, Flash, Green Arrow & Cyborg

Across the Multiverse

C'était possiblement l'une des pires idées que j'avais entendu. Ça m'avait pris du temps avant de finalement accepter l'invitation des grands héros. Depuis l'attaque de Darkseid et mon entrée chez les Teen Titans, j'avais rarement aidé ceux qui m'avaient offert la chance de devenir un héros pour les citoyens de cette planète. C'est lors d'une petite réunion avec les Teen Titans que Green Arrow m'a fait part de l'idée. À vrai dire, je n'étais pas réellement un fan de cette idée. Depuis quelques années, nous avions eu la chance de voir quelques exemples des habitants des autres planètes et l'échantillon n'était pas très convaincant. Entre la guerre contre le Syndicat du Crime et les histoires que j'avais entendues à propos de Terre-4, rien ne me permettait de croire qu'une nouvelle tentative serait fructueuse.

Quelques instants après le départ du héros de Star City, Batman m'avait contacté afin de me demander d'arriver un peu plus tôt, histoire de préparer les choses qui pourraient être nécessaire lors de cette nouvelle rencontre. Je n'arrivais pas à croire que j'étais présentement dans la tour de garde de la Justice League. Trop souvent j'avais entendu parler de cette place et de sa technologie, mais je n'avais pas encore vraiment eu la chance encore de la voir de mes yeux. Je regardais un peu partout, comme un enfant un peu trop émerveiller lors d'une visite dans un zoo. Peu de temps c'était écoulé entre mon arrivée et celle des autres. Un petit hochement de tête de ma part suffit afin de leur faire mes salutations. Je pris place rapidement près du célèbre chevalier noir, puis je l'écouta tandis qu'il prit la parole afin de commencer la rencontre.

Visiblement même le grand tacticien n'était pas en faveur de l'idée. Bruce fit son discours avant d'identifier Barry et moi comme étant les experts en terme de Multiverse. Je tournais légèrement la tête de chaque côté pour offrir un léger regard aux autres membres de la ligue qui étaient présents. Barry pris la parole, offrant quelques informations sur deux Terres qui nous étaient tous simplement impossibles de joindre. Hors de question que je travaille avec des nazis. Je n'avais pas vraiment besoin de demander l'avis des autres pour comprendre que je n'étais surement pas le seul dans cette situation. Je laissai le temps à Barry de terminer avant de faire un signe de la main, pointant les tablettes que chaque personne avait reçu, il y a de cela quelques secondes.

« Comme Barry vient de le dire, nous pouvons affirmer avec certitude que la Terre-10, ainsi que la Terre-30 ne sont pas des alliés possibles dans cette guerre face à Brainiac. » Une petite pause me permit de projeter sous forme d'hologramme une carte, tandis que deux x rouges firent leur apparition sur les planètes mentionnées par le speedster. « De mon côté, j'aimerais vous dire avec certitude que nous trouverons de l'aide sur l'une des quarante-neuf planètes restantes, mais ça ne serait pas la vérité. Un peu comme vous je suis dans le néant face à cette situation. Pour tout dire, je ne crois même pas que ça soit une bonne idée, mais si la Ligue veut explorer cette option, qui suis-je pour m'y opposer. » Je pris une brève respiration avant de reprendre, offrant des informations sur une autre planète. « La planète vingt-six sembles très étrange... Ce que je veux dire par là, c'est qu'elle est peuplée par des animaux intelligents. Inutile de dire que nous pourrions également faire une croix sur cette planète, qu'en dites-vous ? » Avec le nombre de planète existante et notre situation face à Brainiac, peut-être valait-il mieux éliminés quelques possibilités, plus tôt que de perdre notre temps.

thanks malin @ adox

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Accross the multiverseTeam MultiverseNous allons explorer le multivers, bien sûr ça comporte des risques, mais ça pourrait nous être une bonne aide. Bien que les opinions diverses, j'espère que la mission va bien se passer.
[Tour de garde de la Justice League]

Nous revoilà à la Tour de garde de la Justice League et je sens déjà que ça va être compliqué de garder son calme. Bien que Bruce c'est ensuite excusé auprès de Dinah, j'ai toujours en travers de la gorge son attitude. Malgré tout, nous devons garder une certaine unité au seins de la ligue, ou du moins donner l'illussion. J'espérais que Bruce aurait compris ça et ne parlera pas forcément de nos divergences d'opinions devant Victor. Les titans n'ont pas besoins de savoir qu'on s'entends pas toujours et que parfois nous nous disputons comme des enfants. Néanmoins, je connaissais assez bien Batman pour savoir qu'il arrivera encore à nous dire qu'il n'est pas d'accord avec notre idée ... enfin surtout mon idée du multivers. J'étais arrivé avec la femme de ma vie, être en sa présence m'apaiser un peu, je savais que tout les deux on avait un tempérement impulsif, mais qu'on arrivait à s'entre calmer, même si nous étions sur le point d'exploser. Nous arrivons les derniers, mais ce n'était pas très important, je pense pas que nous sommes en retard. De toute façon, il faut être sûr que tout est en place avant de partir en expédition. Il allait falloir faire attention à ne pas prendre de risques pendant qu'on allait visiter d'autres Terre. Bruce à raison sur un point, ça peut être dangereux, comme ça peut être bénéfique. Il faut juste prier pour tomber sur les terres où nous auront des infos ou même des alliées. Quand nous fûment tous réunis, Bruce recommença un monologue et je me retiens de soupirer à sa réflexion. Voilà, il était obligé de dire qu'il y avait des désaccord au sein de la ligue. Question unité c'est raté, faudrait lui donner un cours de diplomatie et de sauvetage d'apparence. Je suppose que son côté pragmatique l'aide beaucoup à Gotham, mais au sein de la ligue ça peut être un frein au travail d'équipe. Nous avons tous nos caractères, nous devons tous faire preuve d'humanité et de diplomatie entre nous pour que tout ce passe bien. Malgré tout, je préférais ne pas faire de remarque, je ne voulais pas un énième débat inutile. Je reste donc silencieux et j'écoute calmement l'exposé de Barry et celui de Cyborg. Je pris alors la parole.

- C'est vrai, nous sommes actuellement face à une certaine incertitude face aux multivers. On a eût des mauvaise expérience, mais on a aussi été sauvé par la résistance sur Terre IV. Je ne reviendrais pas sur ce débat, ce n'est pas la peine. Il y a de nombreux univers, nous trouverons très certainements des informations ou au mieux des alliées. Si ça se trouve, nous trouverons une planète qui a déjà vaincu Brainiac et donc qui pourrait nous donner la solution pour le vaincre. Je suis d'accord pour éviter la Terre Nazi et la Terre communiste, ça serait directement se planter une lance dans le pied et s'attirer des problèmes. Je reconnais que la planète animalier pourrait être dangereuse pour nous, après tout s'il n'y a plus d'être humains, en voir soudainement apparaitre pourrait aussi causer des soucis. Pour l'instant, vu qu'on a pas vraiment d'informations sur les autres Terre, je propose qu'on prenne une Terre au hasard. Je propose la Terre 12, c'est un bon nombre et puis il faut bien partir quelques part. Est ce que cette idée vous va ? On pourra toujours explorer d'autres Terre et surtout ça nous permettrait d'avoir des informations supplémentaires. Après tout Bruce, toi qui aime bien être parait à toute éventualité, il vaut mieux connaitre nos potentiels ennemis si on se refait envahir un jour !

Je n'avais pas vraiment d'idée ou mettre les pieds, mais bon au lieu commencer par du hasard au départ et si ça se trouve on trouvera aussi des informations sur le multivers et donc les planètes où on pourra avoir de l'aide ou non. C'était une mission où nous étions dans le flou, alors autant prendre une direction et voir où ça nous mène. Terre XII me semblait être un bon point de départ, j'espérais que ça sera pareil pour le reste de l'équipe. De plus, pour moi, cette mission a un double objectif, j'espère qu'à travers le multivers nous trouverons aussi une solution pour le problème de Barry. Il ne le montrait pas, mais j'étais sûr que ne pas pouvoir courir le penait beaucoup. J'espérais vraiment que cette mission ne sera pas vaine. Surtout, j'espérais faire avouer à Bruce qu'il avait eût tort ! :copyright: 2981 12289 0

Invité Invité

across the multiverse

Aujourd'hui était une étape importante dans votre guerre contre Brainiac, vous deviez vous réunir, Bruce, Barry, Oliver et toi, pour parler du multiverse. Un sujet épineux qui avait provoqué de vives discussions autour de la table de la Justice League. Tu avais même précipitamment quitté la réunion suite aux propos irrespectueux et insultants de Bruce. Il était venu s'excuser, c'était vrai. Mais c'était trop facile de se comporter comme le pire des connards et de venir s'excuser la bouche en cœur après... Certes tu avais apprécié le geste mais il t'en faudrait beaucoup plus avant que tu ne pardonnes réellement, sincèrement, au Chevalier Noir. Il avait été beaucoup trop loin autour de cette table, il t'avait insulté, il t'avait humilié, il t'avait rabaissé. Toi mais aussi Oliver. La pilule était difficile à avaler, même agrémentée de quelques excuses faites à la volée. S'il pensait t'avoir mis dans sa poche avec ça, il se trompait, lourdement. Il attendait beaucoup de vous, il attendait que vous prouviez des choses, tu avais exactement les mêmes attentes. Ton avenir au sein de la Justice League était plus qu'incertain Dinah Lance. Tu ne mentais pas. Tu étais prête à la quitter si le comportement de Bruce ne changeait pas. Tu sentais une tension et une froideur omniprésentes au sein de la Ligue. Des combats d'égos où chacun voulait asseoir son autorité et tirer son épingle du jeu. Et ce genre d'idioties, ce n'était pas du tout ton genre. Si la Ligue se résumait désormais à cela, alors tu n'y avais décidément plus ta place. Cette mission serait donc très importante pour toi et ce à de nombreux niveaux. Tu en attendais beaucoup, beaucoup plus que ce que les autres pouvaient penser. Car même si tu étais toujours furieuse contre Bruce, les mots qu'il avait osé prononcé tournant en boucle dans ton esprit à chaque fois que tu songeais à lui... tu n'en montrais rien. S'il se montrait respectueux et professionnel, alors tu en ferais de même.

Bruce vous accueillait alors en vous remerciant d'être venu. Tu le saluais d'un simple mouvement de tête, comme tu le faisais pour tous les autres membres présents. Tu étais d'ailleurs ravie de voir que Cyborg avait accepté l'invitation à vous rejoindre. Pour commencer, le Chevalier Noir vous rappelait votre mission. Étudier, analyser et rechercher des informations sur le multiverse et ses alliés potentiels. Honnêtement, tu ne savais pas vraiment dans quoi tu t'embarquais, et tu ne te sentais d'ailleurs pas très à l'aise. Tu n'étais pas la mieux placée pour étudier le multiverse. Mais Diana t'avait assigné à cette mission, alors tu ferais le job. Puis ça serait l'occasion de corriger tes lacunes, d'en apprendre plus. Bruce rappelait qu'il n'aimait pas cette idée... Vraiment? Comme si vous aviez pu oublier après le speech qu'il vous avait fait la dernière fois. Il semblait vouloir renfoncer le couteau dans la plaie, tu le laissais faire. Après tout il avait encore le droit de s'exprimer. Tant qu'il ne s'attaquait pas directement, ou indirectement, à vous. Tant qu'il ne vous manquait pas de respect ou qu'il ne se montrait pas arrogant... Il vous distribuait ensuite des tablettes, tu prenais la tienne sans rien dire, honnêtement, tu n'étais pas d'humeur bavarde aujourd'hui. Alors, tandis que Bruce commençait à vous détailler le dossier, tu parcourais les informations sur la tablette en silence. Tu ne t'étais jamais vraiment attardée sur les infos récoltées par la Ligue au sujet du multiverse, tu ne pensais pas en avoir besoin un jour. Comme quoi... Il ne faut jamais rien laisser de côté. Bruce évoquait alors l'idée de se rendre directement sur ces autres Terres, en effet il s'agissait du meilleur moyen et tu étais terriblement excitait à cette idée. Découvrir d'autres mondes, d'autres réalités. Tu étais bien curieuse d'explorer tout ça. Ça te donnait un peu l'impression d'être Carter dans Stargate... et tu devais l'avouer, tu étais une grande fan de cette série.

Bruce laissait ensuite la parole aux deux vrais experts, Barry et Victor. Tu étais toute ouïe. Barry vous apprenez alors, qu'en plus des quatre premières terres, Terre 10 et Terre 30 étaient elles aussi exclues de votre mission. Victor vous apprenait que Terre 26 ne vous serait, elle, d'aucune utilité. Tu te sentais un peu perdue avec toutes ces Terres mais tu enregistrais bien chaque information. C'était alors à Oliver de prendre la parole. Il ne voulait pas revenir sur le débat, tu étais parfaitement d'accord avec lui. Assez parlé, il fallait agir désormais. Il parlait d'hypothétiquement pourvoir trouver une planète qui aurait vaincu Brainiac mais il te semblait qu'il était plutôt maladroit dans ses termes. Vaincu... non, sinon Brainiac ne serait plus là pour vous menacer. Repousser aurait été un terme plus approprié. Mais ce n'était qu'un mot, tout le monde avait bien compris où il voulait en venir. Toi la première.

« Merci pour toutes ces informations les gars. J'enregistre tout. Je vous avoue que je n'y connais pas grand chose au multiverse et je prends cette mission très à cœur car, non seulement elle pourrait sauver notre monde, mais en plus, elle me permettra de corriger mes lacunes, inacceptables pour un membre de la Ligue. Alors si je pose un peu trop de questions, soyez sympas.»

Disais-tu avec un grand sourire.

« Quant à ton idée de choisir une planète au hasard Ollie... Je ne pense pas que ce soit la meilleure option. Organisation et minutie devraient être les maîtres mots. C'est une mission périlleuse qui pourrait avoir beaucoup de conséquences. Je ne pense vraiment pas qu'il y ait de la place pour le hasard. Je propose plutôt que nous y allions dans l'ordre. Formons deux équipes pour explorer plus de Terres plus vite et commençons peut être par Terre 5 et Terre 6, puisque les quatre premières sont inaccessibles. Qu'en pensez-vous? »

Et oui... tu n'étais pas forcée d'être toujours d'accord avec Oliver, tout comme lui n'était pas toujours forcé d'être d'accord avec toi.

AVENGEDINCHAINS

Invité Invité

Tout le monde semblait mettre aisément la main à la pâte, parfait. Chacun apportait sa touche, sa conception des choses, dans cet événement particulièrement singulier. Explorer le Multivers était un bien grand mot, et surtout, il ne fallait pas le prendre à la légère ou au sens le plus conventionnel. L'intervention d'Oliver, tout comme de Dinah, firent hocher la tête à Bruce. Il appuya sur sa propre tablette, avant de projeter ainsi un hologramme représentant le Multivers : cinquante-deux Terres, dont plusieurs étaient en couleur : la bleue, la leur ; celles en rouge, nommées précédemment comme étant à rejeter. Toutes les autres devaient soient être explorées, soient ignorées... car ils n'auraient sans doute pas le temps de tout faire.

« Cinquante-deux Terres. Si on retire celles que nous venons de nommer, il en reste quarante-cinq à explorer. Cela fait beaucoup, pour le petit groupe que nous sommes, et nous n'avons de surcroît pas énormément de temps devant nous. L'idée d'en choisir une au hasard n'est pas mauvaise, celle de simplement suivre l'ordre numérique non plus. Faire des équipes séparées permettraient d'avancer plus vite, aussi. Mais... »

Il resta songeur un instant, fixant l'hologramme.

« Quitte à nous séparer, nous pourrions peut-être même aller jusqu'à y aller, chacun de notre côté, pour couvrir plus de terrain. C'est un gros risque, j'en conviens, mais chacun de nous est capable d'expliquer les raisons de notre présence, de déterminer rapidement si une Terre est viable ou non. Nous sommes tous capable de le faire sans problèmes. Mais nous devrions peut-être, pour couvrir un maximum de terrain, essayer de fixer un temps limite. Pourquoi pas deux heures, par exemple ? Ou trois maximum, avant de revenir. »

C'était court, mais s'attarder de trop pouvait être tout aussi dangereux. Il réfléchissait à toute vitesse. Il se tourna alors vers Barry et Victor.

« Tous les deux, êtes-vous capable de fabriquer des bracelets pour nous téléporter ? Par là, j'entends qu'ils nous relient au téléporteur de la Tour de Garde, dans cette pièce, et qu'ils nous permettent de faire un unique retour : nous calibrons le téléporteur pour nous envoyer chacun aux destinations prévues, et les bracelets servent à nous ramener ici. Ainsi, si jamais nous débarquons sur une Terre hostile, nous avons le temps de réagir. Ce serait une précaution supplémentaire face à l'inconnu. »

Il écarta l'idée de garder quelqu'un ici pour surveiller. Il n'y avait pas grand risque, et il ne doutait pas un seul instant que Cyborg avait la capacité de revenir sur place plus vite que les autres pour défendre les lieux si besoin.

Il observa de nouveau l'hologramme projeté. Cela faisait qu'en partant maintenant, ils pouvaient explorer la piste des Terres cinq, six, sept, huit et neuf, puis retenter pour les Terres onze, douze, treize, quatorze et quinze avant la fin de la journée. Dix planètes sur quarante-cinq en une journée, ce n'était pas si mal que ça. Mais trouveraient-ils de l'aide là-bas ? Il voulait y crorie, il voulait pouvoir se tourner vers les autres et leur dire que oui, la réponse à leurs maux se trouvait là-bas. Mais il ne pouvait en avoir aucune certitude.

« Si toutefois nous devions opter pour un déploiement au hasard, quelles Terres voulez-vous choisir ? »

Spoiler:

JL &
Barry

across the multiverse

Après Bruce voilà que Victor non plus ne voulait pas vraiment entendre parler du multivers. Si il comprenait leurs réservations, ils allaient bien falloir qu'ils passent outre. Ce qu'heureusement, ils semblaient faire sans qu'on leur rappelle toute l'importance de cette mission – aussi étrange soit-elle. Ah, la peur de l'inconnu. Un sentiment puissant mais qui avait toujours paru étrange aux yeux de l'homme le plus rapide du monde. La vie elle-même était une inconnue et prendre des risques faisaient parti de leurs quotidiens. Barry savait que c'était lorsqu'on sortait de sa zone de confort qu'on réussissait les plus belles choses. L'homme était donc bien décidé à rester positif et même optimiste. Il y avait forcément quelque chose à trouver. Un peu d'aide ou seulement une information capitale. Une opinion qui était largement partagé par son ami de longue date et protecteur de Star City. En silence, il écouta les idées de ce dernier et se tourna vers Dinah lorsqu'elle prit la parole à sa suite. C'est vrai que sans moyen de savoir sur quelle Terre chercher, il fallait bien laisser faire le hasard. Ou la chance. Ou les deux. A ses yeux, aucune des deux propositions n'étaient bonnes ou mauvaises. Elles avaient leurs avantages et leurs inconvénients. Quelque chose que Bruce pointa du doigt avant de proposer lui même une autre alternative. Ou plutôt une autre modalité aux plans proposés. Là aussi avec ses risques et ses avantages.

« Mais nous devrions peut-être, pour couvrir un maximum de terrain, essayer de fixer un temps limite. Pourquoi pas deux heures, par exemple ? Ou trois maximum, avant de revenir ». Face à cette proposition, Barry se devait pourtant d'intervenir. Bruce oubliait quelque chose de très important : la fluctuation du temps. Probablement parce que pour toute son intelligence, les spécificités du multivers ne faisait pas forcément parti de ses domaines d'attributions habituels. « En soit cette idée de durée encadrée n'est pas mauvaise mais le temps – ou plutôt le space continuum comme on dit - est une notion... très capricieuse » déclara t-il alors. « Ce qui équivaut à trois heures ici peut être quelques minutes sur une autre Terre ou au contraire plusieurs décennies. Ou inversement ...et j’exagère juste à peine. Il faut bien comprendre que toutes les Terres ne se trouvent pas sur le même plan spatial et par conséquent répondent à des énergies et équations différentes » continua t-il en espérant faire comprendre à ses collègues que ce pan avait une faille indéniablement. « Il va nous falloir moduler en fonction de là où on atterrit ». Et ça serait laissé à libre interprétation de chacun si ils décidaient de se séparer et d'aller chacun de leurs côtés. « Victor tu me corriges si je me trompes mais d'après mes expériences j'ai pu en venir à cette conclusion ». Non pas que le bolide avait l'habitude de changer de réalité mais cela lui était tout de même arrivé une ou deux fois. Ses expériences couplées avec les diverses recherches de Thawne sur lesquelles il avait pu mettre la main et les susurrements de la speedforce – entité tout à fait vivante – lui avait permis d'arriver à ces conclusions. Par chance, il n'avait jamais eu à expliquer une absence de plus de quelques jours. Il aurait été très embêtant de revenir dans sa réalité pour retrouver une monde vieilli d'une décennie ou pire d'un millénaire.

Sans plus rien à ajouter, il laissa planer les dernières informations entre eux, prêts évidemment à répondre aux questions si le besoin se faisait ressentir. La discussion continua naturellement entre eux après ça. « Pour les bracelets, Cyborg je te laisse faire. Ce genre de technologie … pas mon domaine de prédilection» informa t-il avec un léger sourire. Barry était intelligent oui mais il n'était pas un génie technologie. Sa force était ailleurs. Evidemment, le natif de l'iowa restait à disposition si il avait besoin d'un petit coup de main. Il avait cependant l'impression qu'il serait bien plus un poids qu'autre chose. « Si toutefois nous devions opter pour un déploiement au hasard, quelles Terres voulez-vous choisir ? ». De son côté, Barry haussa les épaules. Vu qu'il n'avait aucune idée de ce qu'il pouvait bien trouver sur les quarante cinq Terres restant à explorer, il était presque tenté de faire la plouf et de choisir la planète sur laquelle son doigt finirait par tomber. Ce n'était pas comme si il y avait un choix réellement stratégique à faire. Comme l'avait dit Bruce, le temps leur était malheureusement compté. Alors ils devaient faire au mieux et espérer que cela serait suffisant. Bien sur, ils pouvaient toujours prendre l'ordre numérique et l'autre alphabétique pour s'enlever une épine du pieds. Barry en bon premier de l'alphabet prendrait alors la planète identifiée numéro 5.

Pando

Invité Invité

Accross the multiverseTeam MultiverseNous allons explorer le multivers, bien sûr ça comporte des risques, mais ça pourrait nous être une bonne aide. Bien que les opinions diverses, j'espère que la mission va bien se passer.
[Tour de garde de la Justice League]

Le multivers est quelques choses qui peut donner le vertige, savoir qu'il y a autant de planète similaire à la notre et différente à la fois, on pourrait se croire dans un film de science fiction. Pourtant, c'était tout de même une réalité, nous allions partir dans une multitude d'univers différents, nous allons être des explorateur du continuum espace temps. Avant de rencontrer Barry et Hal, cela m'aurait fait peur et j'aurai très certainement pas voulu faire une telle mission. Peut être aurais-je été aussi sceptique que Bruce et j'aurai repoussé l'idée du multivers. Pourtant, j'ai vécu de grande chose ici, j'ai visité l'espace avec les Green Lanterns, je me suis même battu sur d'autres planètes pour protéger des peuples que je connaissais pas. Désormais, l'idée de visiter le multivers me plaisait, je voulais rencontrer d'autres versions de moi même, savoir ce que j'aurai pu devenir avec le temps si jamais j'avais fait d'autres choix. Peut être, dans une autre vie je n'aurai même pas été Green Arrow, j'aurai juste été un PDG, ou alors je ne serais peut être jamais revenu de cette fichue île. Dinah avait sa propre opinion pour comment parcourir le multivers, par ordre des nombres. Je la reconnaissais bien là, à vouloir être perfectionniste dans ses choix et partir du début pour arriver à la fin. C'était un choix logique, mais je craignais tout de même qu'on écarte directement des planètes alliées potentielles en faisant ça. Si ça se trouve, la planète 52 sera la plus utile et en partant de Terre V nous aurions de grande chance de ne pas pouvoir les explorer non plus. Bruce proposa qu'on se sépare chacun de notre côté pour couvrir plus de terrain, c'était une bonne idée en soit, mais mon regard se posa sur Barry. Je l'avais senti au plus mal lors de la réunion de la ligue, était-ce une bonne idée pour autant de le laisser partir seul ? Je laissais la discutions se faire. Barry expliqua que le temps s'écouler différemment d'une planète à l'autre et donc que deux heures ici n'était pas forcément deux heures là bas. Bien que ça créer une difficulté supplémentaire, ça pouvait être intéressant. Après tout, on pourrait d'abord ciblé les Terres où le temps file plus vite que chez nous. Dans ce cas là, peut être que 4h là bas donnera deux heures chez nous et nous laissera plus de temps. Surtout que je doute que nous même acceptons d'aider quelqu'un qui ne peut rester que deux heures sur notre Terre. Nous allions forcément devoir réfléchir au meilleur moyen d'optimiser le temps.

- L'idée de me séparer me va, mais je tiens à accompagner Barry. Ce n'est pas que je n'ai pas confiance en tes capacités, mais si tu ne peux plus utiliser tes pouvoirs, c'est toi qui prend le plus grand risque. Si tu débarques sur une planète hostile, tu seras obligé d'utiliser ta négative speed force et je suis sûr que tu ne le veux pas Ce sera plus une sécurité supplémentaire et tant pis si nous visitions moins de planète à cause de ça. Je trouve l'idée de Dinah intéressante, mais au dire de ce que viens d'évoquer Barry, nous devrions peut être nous concentrer sur les planètes où le temps défile plus vite ou comme notre planète, si jamais on peut cibler celle-ci. Après tout, plus de temps on passe sur une Terre non hostile et plus de chance nous avons d'arriver à trouver de l'aide pour combattre Brainiac. Nous avons peu de temps comme tu l'as dit Bruce, alors le mieux c'est d’essayer de s'en gagner le plus possible. Après c'est peut être pas possible de vérifier ça et alors nous devrions partir à l'aveugle et dans ce cas là, les options de Terre aléatoire comme dans l'ordre sont viable. Je ne suis pas un expert en multivers malheureusement, mais si on peut faire un maximum de tri, ça peut être plus intéressant !

Je sais que mon idée va sûrement aussi enlever certaines Terre de la liste qui pourront être des alliées, mais selon moi, si on peut éliminer en moins de deux heures certaines planètes, ça pourrait nous laisser plus de temps pour étudier les planètes où le temps se déroule plus lentement que la notre. Le but étant d'optimiser notre propre temps et qui sait, faire seulement un point toutes les deux heures pourraient nous permettre de visiter plusieurs Terre avant le premier compte-rendu :copyright: 2981 12289 0

Spoiler:

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across the multiverse

Bruce était le premier à prendre la parole après toi. Visiblement, l'idée de jouer à la roulette du hasard semblait lui plaire. Tu étais étonnée mais tu entendais bien son avis. Si la majorité cédait aux sirènes de l'aléatoire alors tu te rangerais à l'avais général. De toute manière tu n'aurais pas le choix et honnêtement tu n'avais plus envie de te battre. La dernière réunion de la JL t'avait ôté toute envie et toute motivation de te battre. Tu savais que de toute manière, ton avis ne compterait pas. Oui, cette réunion t'avait mis un sacré coup et elle n'était pas sans conséquence. Tu songeais de plus en plus à partir, ou en tout cas à t'investir dans un autre projet. Tu en avais d'ailleurs un en tête... Un que tu avais imaginé avec Barbara. Mais pour le moment, la menace devait être la priorité, ta priorité. Tu faisais donc le job qu'on t'avait demandé même si tu devais l'avouer, le coeur n'y était pas. Bruce proposait d'explorer seul les autres terres, tu n'aimais pas du tout cette idée, cela te paraissait beaucoup dangereux. Il proposait ensuite de se donner un temps imparti sur chaque planète mais très vite, Barry éclairait vos lanternes. Ainsi, tu découvrais, avec effroi, que sur certaines planètes du multiverse, le temps s'écoulait différemment. Cela était vraiment effrayant. Tu imaginais alors partir quelques heures sur une planète et te rendre compte à ton retour sur la tienne que des années s'étaient écoulés... Un sacré risque tout de même. Jamais tu n'aurais imaginé cela possible. Finalement, explorer le multiverse s'avérer bien moins "amusant" que tu ne l'avais pensé.

Le silence de Barry, face à la question de Bruce concernant quelles planètes vous aimeriez choisir si vous partiez sur l'idée d'une exploration aléatoire, laissait sous-entendre que lui aussi était d'accord pour une méthode désorganisée. Tu ne comprenais pas... Vous n'aviez pas beaucoup de temps, certes... Mais tout de même... En vous organisant correctement, en recrutant des bras supplémentaires, vous auriez largement le temps de visiter l'ensemble des planètes. Tu ne comprenais pas le raisonnement de tes collègues qui semblaient vouloir tout bâcler et en finir très vite... Vous cherchiez des alliés contre Brainiac pas une surprise dans un paquet de céréale. Pour toi, le hasard n'avait pas sa place et vous deviez absolument prendre le temps de trouver une organisation afin de pouvoir visiter toutes les planètes. Comme pouvaient-ils envisager une seule seconde de ne pas le faire? De peut être passer à côté d'alliés qui pourraient tout change et sauver votre monde. Non, tu ne comprenais pas tes collègues. Mais ils semblaient tous du même avis et tu n'avais ni la force ni l'envie de te battre. Leur décision était déjà prise de toute manière et tu en avais assez d'avoir le rôle de la rabat-joie. Alors tu ne disais rien, tu restais dans ton coin, les bras croisés. Oliver disait ensuite qu'il tenait à accompagner Barry, sage décision compte tenu des problèmes qu'il devait affronter ces derniers temps. En réalité, à tes yeux, il était nécessaire de faire des équipes, comme tu l'avais proposé quelques instants plus tôt. Ollie enchainait ensuite dans le sens des autres, explorer quelques planètes, en écarter d'autres. Tu ne disais rien mais tu ne pouvais t'empêcher de faire non de la tête. Tu étais consternée qu'ils veulent tous laisser des planètes de côté. Tu avais l'impression qu'ils prenaient le multiverse pour un gros paquet de pochettes surprises. Tu trouvais qu'ils prenaient tout cela trop à la légère. Mais apparemment, ça ne choquait que toi. Finalement, c'était peut être toi qui avais tout simplement tort. Tu t'empêchais alors de rétorquer et de dire le fond de ta pensée. Tu n'avais pas envie que cette réunion tourne aussi mal que la dernière. Vous aviez peu de temps... c'était une supposition ça. Oui vous deviez avoir ça en tête pour vous tenir prêts, pour vous préparer au pire. Mais vous ne saviez en réalité pas du tout combien de temps il vous restait. Un jour, deux semaines, un mois? Vous auriez peut être le temps de visiter toutes ces planètes... Tu ne comprenais pas qu'ils s'entêtent à déjà vouloir en choisir quelques unes. Bref. Tu les laissais parler, toi tu irais dans ton coin visiter les planètes dans l'ordre, en laissant de côté celles choisies par tes comparses. Comme ça tout le monde serait content, pour une fois.

AVENGEDINCHAINS

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Bruce nota clairement la, ou plutôt les, réactions de Dinah. Il prit conscience que si l'ensemble de l'équipe était plutôt d'avis qu'il fallait se préparer au mieux, seule Dinah avait une opinion tranchée, cadrée, sur ce qu'il convenait le mieux de faire. Ce qui était paradoxal, étant celle ayant le moins d'expérience avec toutes ces histoires de Multiverse. Aux yeux de Bruce, c'était peut-être préférable, donc, de l'écouter elle plutôt que de lancer des idées au hasard en attendant qu'ils se mettent tous d'accord. Le temps pressait, chaque seconde pouvait compter, et il fallait agir. Alors le Chevalier Noir prit la décision qu'il jugeait la plus raisonnable pour mettre tout le monde d'accord :

« Le nombre d'emplacements à visiter est vaste, et nous n'avons pas un temps illimité. Nous sommes tous assez incertains quant à la marche à suivre, car nous nous plongeons littéralement dans l'inconnu. C'est pourquoi, je pense, et après mûre réflexion, qu'il vaudra mieux pour tout le monde que nous nous rangions à l'idée de Dinah : des équipes, et un ordre établi pour les voyages. Si personne n'y voit d'inconvénient, je propose également de répartir les équipes ainsi : Barry, avec Oliver et Victor ; Dinah avec moi. »

Il lui jeta un coup d’œil, guettant une réaction. Il ne pouvait évidemment pas juste lui dire que c'était en partie pour se faire pardonner de sa condescendance qu'il voulait faire cela, et travailler avec elle. Une autre raison poussait également Bruce à vouloir faire équipe avec Black Canary : ils étaient plus complémentaires ensemble qu'il ne pourrait l'être avec quelqu'un d'autre de leur petit groupe. Ça, il pouvait le dire. »[/color]

« Cela me paraît être le choix le plus stratégique, pour maximiser la combinaison des atouts de chacun. De plus... »

Il appuya sur un bouton, et l'hologramme représentant le Multivers se modifia, n'affichant plus qu'une dizaine de mondes, avec quelques détails supplémentaires.

« Nos appareils semblent pouvoir, au moins, calculer les différences spatio-temporelles entre notre Univers et les autres ; Cyborg, je te laisse donc calibrer nos téléporteurs et les bracelets. Le groupe de Barry, prenez les Terres en nombre pair ; Dinah et moi prendrons celles en nombre impairs. Commençons par les numéros cinq et six, les premières sur notre liste. »

Il fallut attendre un temps plus long que ce qu'il n'avait pu le penser, avant que Victor ne leur donne enfin de quoi voyager. Presque deux heures après le début des préparatifs, tout le monde était prêt, et en position au niveau des téléporteurs. D'ici quelques instants, ils allaient tous partir, prêts à explorer l'inconnu pour tenter de trouver de l'aide. Bruce était-il nerveux ?

Oui, sans doute.

Rien de ce qu'il possédait ne pouvait le préparer correctement à ce qu'il allait affronter, et il n'aimait pas cela. Il avait l'habitude de partir avec un minimum d'informations, de savoir s'adapter sur le tas en usant de tous les moyens mis à sa disposition. Mais là-bas, il n'aurait aucune aide hormis celle de Black Canary. Une aide considérable, car elle était redoutable... mais encore une fois, ils ne savaient pas ce qu'ils allaient trouver là-bas.

Tout pouvait arriver.

« Trois... deux... un... »

Un flash lumineux les enveloppa tous, et l'espace d'un instant, Bruce eut l'impression qu'un millier de fourmis parcourait son corps. Puis, avant même que sa pensée ne s'achève, il se rematérialisa, avec Dinah à ses côtés.

Et autour d'eux, la même salle que celle qu'ils venaient de quitter... mais vide, et visiblement à l'abandon depuis longtemps.

« Dinah, ça va ? »

Spoiler:

JL &
Barry

across the multiverse

« L'idée de me séparer me va, mais je tiens à accompagner Barry. Ce n'est pas que je n'ai pas confiance en tes capacités, mais si tu ne peux plus utiliser tes pouvoirs, c'est toi qui prend le plus grand risque ». Un peu ému par la sollicitude de son ami, Barry lui offrit un sourire reconnaissant. Il était vrai que pour lui cette mission présenté un certain désavantage. Il espérait cependant que Oliver était conscient des risques que lui-même prenait en voulant l'accompagner. Si Barry devait utiliser ses nouvelles capacités, Oliver serait directement impacté. A moins pour lui de se tenir bien loin du champ d'impact de la négative speed force. Autant dire que ce dernier avait tendance à s'étaler. Bras croisés sur sa poitrine, il écouta attentivement le reste des propositions. De bonne grâce, il se plia à la solution qui fut finalement retenue. Ainsi, il fut décidé par Bruce, après écoute de toutes les opinions – même celle de Dinah qui en disait plus par son silence qu'elle ne devait le penser – qu'ils se déplaceraient en groupe et prendraient les planètes par ordre numérique. Oliver, Victor et lui se virent attribuer les planètes au nombre pair.

Lorsque la réunion toucha à sa fin, le temps seulement que Victor se charge de programmer le téléporteur et les bracelets, Barry annonça qu'il avait se coucher dans la pièce qui lui avait été attribué. D'un pas presque rapide, il se dirigea vers cette dernière et se laissa tomber la tête la première sur le lit qui trônait près de l'entrée. C'était bien la première fois que le le bolide rouge utilisait ses quartiers. Jusqu'à présent, il n'en avait jamais eu besoin. Et jusqu'à présent, il n'en avait pas vu l’intérêt. A ce moment précis, il était cependant bien contant de a folie des grandeurs de certains et de leurs esprits hautement pratiques. Lorsqu'il émergea à nouveau, il se traina vers la salle de conférence et trouva tout le monde sur le départ. Son sens du timing était pour le coup impeccable et personne ne viendrait le taquiner sur sa manie d'être toujours en retard. Un comble pour l'homme le plus rapide du monde vraiment. Cependant, Barry était tout prêt à argumenter la normalité de son comportement. « Trois... deux... un... ». Avant la téléportation, Barry régla tout de même son chronomètre sur deux heures, afin de se faire une idée de la vitesse à laquelle le temps évoluait sur leur planète. Après tout, il y avait rapide et rapide. Et il était bien placé pour le savoir.

Lorsqu'il réapparut, aux cotés de ses collègues d'infortune, il constata avec un certain ennui que ses pieds étaient enfoncés dans l'eau. Il n'y avait que lui et sa malchance légendaire pour atterir dans une flaque. « Super » grommela t-il dans sa barbe de deux jours, « ça commence bien » continua t-il sur le même ton ennuyé. « Une idée de par où commencer? Ou comment contacter nos doubles ou les autres versions de nos collègues ? » demanda t-il finalement, mains sur les hanches à regarder autour de lui. En théorie, il pouvait traverser le globe à la vitesse grand v mais au vu de son état, mieux valait-il pour lui et pour les autres de s’abstenir.

Pando

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across the multiverse

« AAAAAAH ! » Pour une fois, le cri de Black Canary n’était destiné à faire voler des structures en éclat, ni à assourdir leurs adversaires. Cette fois, c’était bien un cri de douleur qui lui était arraché, alors que, à peine téléportée sur cette nouvelle Terre, elle s’effondrait à genoux en se tenant la tête à deux mains, incapable de comprendre ce qui lui arrivait. Est-ce que le processus de téléportation avait des effets secondaires indésirés ? Est-ce que c’était l’atmosphère de cette nouvelle Tour de Garde ? Elle n’en avait aucune idée, mais elle était viscéralement certaine d’une chose : si elle restait, elle allait tourner e l’œil, et si elle tournait de l’œil elle ne savait pas ce qui l’attendait derrière. Tentant tant bien que mal de rassembler ses pensées à travers l’abominable douleur qui menaçait de lui faire exploser le crâne, elle agrippa la cape de Batman. « Putain, je ne sais pas ce qu’il se passe, mais je ne peux pas rester ici ! Je te… je t’envoie du renfort dès que je suis revenue chez nous. Je suis désolée. » Et sans plus attendre, Dinah manoeuvra son bracelet, et l’instant d’après, elle avait disparu.

La téléportation était décidément un processus très désagréable – et Dinah s’écroula par terre, sonnée par sa mésaventure, mais aussitôt soulagée en réalisant que son insupportable migraine avait l’air de se stabiliser. « Dinah ? Dinah, qu’est-ce qui s’est passé ? » Qui, quoi ? Etourdie, Dinah se laissa faire alors que quelqu’un l’aidait à se redresser – et ses traits s’illuminèrent de soulagement et d’urgence en reconnaissant son camarade. « Nate ! Nate, il faut que tu y ailles à ma place. J’ai laissé Batman derrière sur Terre-5, je ne sais pas s’il y a eu un problème avec ma téléportation ou si c’est cette fichue planète, mais tu dois me remplacer. » Nate, qui était resté à la Tour pour s’assurer que rien ne vire au vinaigre entre les diverses équipes, digéra la nouvelle, et hocha la tête en guise d’approbation. « Okay, on échange les places. Je t’emmène à la baie médicale, puis je file. » répondit-il, et Dinah soupira de soulagement. Quelques minutes plus tard, Black Canary laissée entre de bonnes mains et hors de danger, Nate était de retour à son point de départ, le bracelet accroché à son poignet. Il prit une longue inspiration, et déclencha le mécanisme.

Et bon sang, qu’il détestait les voyages entre les dimensions. Un bref vertige l’étourdit à l’arrivée, et Citizen Steel scruta la pièce du regard – elle ressemblait trait pour trait à leur Tour de Garde à eux, et il se demanda si la téléportation avait fonctionné, avant de réaliser qu’elle était extrêmement vide et vétuste, cette Tour de Garde. Et aucune trace de Batman. « Merde. » souffla-t-il. Ca faisait probablement quelques minutes pour Batman que Dinah avait disparu – sans doute avait-il saisi l’occasion pour se mettre à couvert quelque part. Prudemment, Nate s’approcha de la porte manoeuvra pour l’ouvrir, et découvrit un long corridor en tous points similaire au leur, mais encore une fois, à l’air abandonné depuis bien longtemps. Faisant de son mieux pour être aussi discret que possible, il leva les yeux pour scruter le plafond et les murs à la recherche de caméras de surveillance, et commença à progresser dans le corridor… avant de se hâter de se dissimuler dans un renfoncement lorsque des pas se firent entendre. « Quelqu’un les a vus ? Ils sont forcément encore dans les parages ! » « On ne peut pas les perdre comme ça, grouillez-vous ! » Nate retint son souffle alors qu’un groupe de personnes armées – mais pas exactement jusqu’aux dents, remarqua-t-il, intrigué – passait devant lui sans le remarquer, dissimulé dans l’ombre. Et il soupira lorsqu’ils furent hors de portée, avant de tourner la tête ; et de manquer de faire un arrêt cardiaque en reconnaissant la silhouette à ses côtés. « Oh seigneur. » Hé, au moins, il avait retrouvé Batman. Enfin, Batman l’avait retrouvé. Bref. « Black Canary m’a envoyé la remplacer. Elle va bien. Le Limier s’occupe d’elle. » lui apprit-il, avant de désigner, d’un signe de tête, le groupe qui venait de passer dans le couloir. « Une idée de qui sont ces gens ? Potentiels alliés ou ennemis tellement déclarés qu’on doit fiche le camp tout de suite ? » demanda-t-il à voix basse. C’était Batman, après tout. En dix minutes, allez savoir ce qu’il avait pu être capable de faire ou découvrir.

AVENGEDINCHAINS

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« Ce ne sont pas des ennemis, non. Mais est-ce que ce sont des alliés ? Difficile à dire. Viens. Il y a quelque chose que tu dois voir. »

Bruce retourna vers la salle des téléporteurs, qu'il avait quitté quelques minutes plus tôt pour explorer un peu les lieux. Le fait que Citizen Steel soit à pour remplacer Dinah le soulageait, car être seul dans cet endroit désolé l'inquiétait ; il s'était mis en tête de regarder dans les recoins puis de repartir, car il n'y avait visiblement rien d'intéressant ici. Puis il avait regardé par la baie vitrée... et il avait vu les démons de ses cauchemars prendre vie.

Il avait vu ce qu'il s'apprêtait à montrer à son camarade.

« Je ne l'avais pas remarqué aussitôt, mais c'est une vue assez... dérangeante. J'espère que tu as l'estomac bien accroché. »

Ils arrivèrent devant la vitre. De là, ils pouvaient voir la Terre, ronde, pleine et entière. Les continents, les nuages, l'océan, les orages, le reflet du soleil. Tout y était... mais avec un aspect infiniment différent de celui qu'ils connaissaient. Le bleu et le vert avaient cédé face au rouge, au marron et à l'orange feu. Les orages étaient gigantesques, violents, les continents craquelés, la mer déchaînée. De là où ils étaient, ils pouvaient voir que la surface avait été ravagée, détruite, et que nombre de satellites et d'installations orbitales humaines gisaient en millions de petits morceaux.

La Terre, ravagée et anéantie.

Bruce tourna légèrement le visage de côté, ayant ainsi la réaction de Citizen Steel et le reste de la pièce dans son champ de vision.

« J'ignore ce qu'il s'est passé ici, mais il semblerait que la Terre ne soit plus peuplée. J'ai essayé de redémarrer certains ordinateurs, mais ils semblent tous dater et ne plus avoir de sources d'alimentation. Comme tu as pu le voir, la couche de poussière et de saleté indique que cet endroit est désert, ou inutilisé, depuis un bon moment. Mes appareils ne reçoivent aucune donnée. Toutefois... »

Il se retourna pour faire demi-tour.

« … Nous ne devrions pas nous attarder. Comme tu as pu le voir, nous ne sommes pas seuls. Certains sont des soldats, de toutes origines, et il y avait une poignée de civils avec eux quand Dinah est repartie. Notre arrivée n'est hélas pas passée inaperçue. Je dois également te prévenir : je suis presque certain d'avoir aperçu Barbara – ou du moins la Barbara de cet endroit – mais également Deadshot. »

Treize minutes.

Il avait passé treize minutes ici, et il avait déjà repéré tous ces problèmes. Il avait aussi vu d'autres éléments, d'autres choses qu'il préférait taire pour le moment. Le duo s'avança d'un pas prudent dans un long couloir, constatant au passage la condamnation d'un ascenseur. Tout autour d'eux, cela donnait l'impression que les occupants de la Tour de Garde tentaient d'économiser de l'énergie ; ce qui ne faisait que renforcer les soupçons de Bruce sur leur but ici. Peut-être qu'ils étaient coincés, réfugiés, ici.

« Attends... »

La pièce où ils étaient ressemblait beaucoup à leur salle de réunion habituelle, mais en plus vide. Les lumières étaient bien sur éteintes, mais il y avait du mouvement dans l'obscurité. Bruce le pressentait, et surtout, le voyait grâce à ses appareils.

« A terre ! »

Juste à temps !

Une détonation plus tard, un trou de la taille du poing dans le mur, et les deux compagnons au sol. Sans le réflexe de Bruce, ils auraient probablement été troués sur place. Le Chevalier Noir se releva aussitôt, les bras tendus devant lui en signe d'apaisement.

« Ne tirez pas, nous sommes là en ami. »

« Si vous êtes là en amis... »

La voix lui était terriblement familière, et désagréable. Nate ne manquerait pas de le noter. Les lumières se ravivèrent, et la pièce effectivement vide se remplit alors de plusieurs personnes. Barbara Gordon, une arme dans chaque main ; Deadshot, un fusil pointé sur Batman ; Harley Quinn, l'arme oscillant entre les deux inconnus ; Cyborg, l'oeil rivé sur Citizen Steel.

« ...Alors pourquoi vous cacher dans l'ombre ? »

Et cette voix, c'était celle de leur meneur. Leur Chevalier Noir.

Leur Batman.

Spoiler:

JL &
Barry

across the multiverse

Secouant ses pieds, Barry chassa l'eau sur ses chaussures, sans jamais arrêter de grommeler. Lui qui ne se plaignait jamais, était devenu bien plus grognon depuis qu'il était malade. Une fois qu'il eut finit de s'ébrouer, l'homme regarda autour de lui. Grands immeubles de verre, grand ciel bleu, un soleil de plomb. La ville dans laquelle ils avarient atterrie était moderne, bien entretenue et un peu stérile. Tout ce verre autour de lui rendaient l'endroit trop lisse et trop parfait à son goût. Barry aimait les aspérités, les courbes, une architecture ancienne qui démontrait la vie. Vraiment, cet endroit trop parfait le mettait mal à l'aise. Se détournant du spectacle, Barry reporta son attention sur Victor et sur les images qui flottaient autour de lui. Si il y avait bien quelqu'un capable de leur dit où ils étaient, c'était bien loin.

Et ce fut ce qu'il fit. Ainsi, les trois compères apprirent que ce monde n'était pas aussi parfait qu'il en avait l'air et que le réchauffement climatique était depuis longtemps passé au rouge écarlate – ce qui expliquait la chaleur ambiante et cette impression qu'ils avaient de cuire. Avec une heure ou deux de recherche en plus, Victor leur apprit que si il y avait des héros, ils n'étaient point connu dans leurs mondes. Pire encore, la justice league n'existait pas. En fouillant un peu, Victor découvrit que beaucoup d'entre eux menaient une vie des plus banales. Le Barry de ce monde quant à lui était décédé depuis longtemps. Une nouvelle qui fit tomber du plomb dans l'estomac du speedster et qui remit sur le devant de la scène sa propre vulnérabilité. Sa propre mortalité. L'homme se renfrogna donc et écouta la suite des explications d'une oreille distraite, définitivement morose.

Jetant un coup d’œil à sa montre, Barry nota qu'un quart d'heure seulement s'était écoulé dans leur réalité alors qu'ils étaient là depuis bientôt quatre heures. Le soleil déjà commençait à décroître à l'horizon, illuminant le verre alentours de ses couleurs. Face à ce ballet chatoyant, l'homme fut bien obligé de reconnaître que les gratte-ciel de verre avait au moins un avantage. Finalement avec quelques manipulations technologiques en plus, Cybord réussit à rentrer en communication avec les héros de ce monde. Une rencontre fut organisée à la va vite et ne leur apprit rien d’intéressant. Du moins, rien qui intéressait leur problème le plus pressant. Au moins pouvaient ils se féliciter d'avoir fait la connaissance de nouveaux super-héros, et avoir lier quelques liens précaires. L'homme le plus rapide du monde supposait que c'était déjà ça de pris. « On rentre ? » proposa Allen lorsque leurs hôtes retournèrent vaquer à leurs préoccupations – non sans leur avoir fait promettre de ne pas mettre le bazar. Une promesse que l'homme comptait bien tenir en retournant de là où il venait. « Il nous reste une heure sur nos deux heures, » commença t-il lorsqu'ils réapparurent dans leur propre réalité, à l'endroit même où ils l'avaient quitté « si ça vous dérange pas, je vais manger un morceau ». Car si ici une heure s'était écoulée, ils avaient passé toute une journée dehors. Et cela lui avait creusé l'appétit. Et vu qu'il ne mangeait pas des masses en ce moment, il comptait bien profiter que son estomac soit pour cette fois de son côté.

Pando

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across the multiverse

L’estomac bien accroché, Nate pensait l’avoir. Et puis, il avait regardé par l’immense baie vitrée, comme Batman lui avait dit de le faire, et son estomac et son cœur s’étaient tous les deux décrochés dans sa poitrine. La Terre, il pensait pourvoir la reconnaître à peu près partout, après l’avoir tant contemplée depuis leur Tour de Garde, mais cette Terre-là ? Une abomination. Sous le choc, Nate enregistra à peine le bref exposé de son chef, le suivant machinalement pour repartir en exploration, se forçant à arracher son regard au spectacle de destruction qu’ils laissaient derrière eux. Et c’est en prononçant les noms de Barbara, et de Deadshot, que Batman s’assura à nouveau son attention, et Nate sentit sa gorge se nouer d’appréhension. Barbara et Floyd ici, ça voulait dire qu’ils étaient vivants. Mais qu’avaient-ils bien pu traverser, sa petite amie et son ami d’enfance de cette planète, pour finir cloîtrés dans cette Tour de Garde à l’abandon pendant que leur planète brûlait à feu et à sang ? En silence, Citizen Steel suivit Batman dans les couloirs, soucieux d’avancer avec précaution pour éviter de faire le moindre bruit et attirer l’attention sur eux. Puis ils entrèrent dans une nouvelle pièce, à l’air aussi désuète que le reste de l’étage. Et soudain, tout bascula à la vitesse de l’éclair.

Obéissant à ses instincts les plus primaires, Nate se jeta à terre sur l’injonction de Batman alors qu’une détonation bruyante lui explosait dans les tympans – et en se relevant précipitamment, il constata lui aussi le trou dans le mur. Holy shit. Heureusement qu’il ne s’était pas transformé en acier – il n’était pas sûr que sa constitution aurait complètement résisté à ce truc-là. Par mesure de précaution quand même, Nate activa ses pouvoirs, son épiderme aussitôt recouverte de cet alliage quasi-indestructible qui lui avait rarement fait défaut, prêt à servir de bouclier humain à son camarade s’il le fallait. Mais cette voix. « … dites-moi que je rêve. » souffla Nate, les yeux rivés sur le nouveau venu. Flanqué d’une Babs à l’air plus dure et déterminée que jamais – le cœur de Nate se serra dans sa poitrine – d’un Cyborg et d’une Harley Quinn étrangement similaires aux, et différents des leurs, se dressait une silhouette familière. Bien trop familière. Et il ne put s’empêcher de jeter un œil soucieux à son Batman à lui. Ces derniers temps, ils avaient bien donné, question doppelgängers. Ne restait qu’à espérer que cette rencontre-là aurait une issue moins fatale que la dernière.

« On ne savait pas à quoi s’attendre, c’est tout. » répondit Citizen Steel à la question – fort justifiée – de cet autre Batman. « Je m’appelle Citizen Steel. Et lui… j’imagine que vous savez déjà qui c’est. Nous venons de Terre-1. Nous voyageons à travers le multivers à la recherche d’assistance. Notre monde est en danger. » Impossible de déchiffrer l’expression de l’autre Batman sous son masque, alors Nate resta concentré sur les visages de Barbara et Harley ; et si il vit la surprise traverser leurs regards, elles n’avaient l’air ni confuses, ni sceptiques. Ces gens connaissaient le multivers. Ils savaient de quoi ils parlaient. Les épaules de Nate se détendirent. « Quel danger ? » demanda le Cyborg, sans cesser de pointer son arme sur lui – visiblement perturbé par la présence d’un autre homme métallique. « Brainiac. » lâcha Nate ; et aussitôt, il vit Cyborg jeter un regard à son propre meneur. Ok. Ok, tout n’était peut-être pas encore perdu. Prudemment, le Batman de Terre-5 intima, d’un geste, à sa troupe de baisser leurs armes. Vaguement plus confiant, Nate regarda son Batman, et choisit de le laisser poursuivre les négociations – si quelqu’un pouvait bien convaincre un Batman, c’était un autre Batman. Attentif au reste de leur environnement, Nate fit quelques pas dans la pièce, sentant le regard insistant et méfiant de Cyborg sur lui, et s’approcha de la baie vitrée, à travers laquelle brillait toujours cette Terre à l’agonie. « Flippant, hein ? » La voix enfantine et nasillarde d’Harley Quinn, qui s’était matérialisée à ses côtés, faillit le faire sursauter. « Et c’est peut-être bien ce qui nous attend aussi. » répondit-il en soupirant. Avant de remarquer, au loin, des points lumineux qui semblaient, curieusement, s’approcher d’eux à toute vitesse. Nate plissa des yeux, puis se retourna pour hâtivement fouiller quelques tiroirs remplis de poussière, et – bingo. Il s’empara d’une paire de jumelles haute technologie, semblables à celles qu’ils utilisaient eux aussi pour surveiller l’espace, priant pour qu’elles fonctionnent encore, et régla la mise au point pour tenter de mieux discerner ce qui se tramait au loin. Et aussitôt, il se sentit blêmir. « Batman ? On a un problème. » s’exclama-t-il. « Paradémons. Une vingtaine. Ils seront sur nous d’ici quelques minutes. Cinq, max. »

AVENGEDINCHAINS

Invité Invité

Définitivement, rien n'aurait pu préparer Bruce à parler pendant plusieurs minutes avec son double. Il avait déjà vu des hallucinations, vécu des cauchemars, confronté Thomas Elliot... mais jamais il ne s'était vu, en chair et en os, plus jeune que lui de quelques années, en train de discuter d'un ton froid et distant sur ce qu'il s'était passé. Et à chaque nouvelle déclaration, le Chevalier Noir sentait comme une poigne lui enserrer le cœur. Ce qu'ils avaient vécu ici... à un détail près, ça aurait pu être leur monde, leur Terre.

La première attaque avait été exactement la même que chez eux, à ceci près que la Justice League ne s'était pas formée à sa suite. Superman, Wonder Woman, Flash, Green Lantern et Cyborg avaient préféré rester dans leurs coins, obligeant leur Batman à créer son propre groupe de défenseurs... et ils n'avaient pas été nombreux. Ils avaient tous su que Darkseid reviendrait, qu'il attaquerait violemment et d'un coup sec, brutal et efficace. Et il l'avait fait. Deux ans après, il avait de nouveau frappé... et il avait directement visé là où ça faisait le plus mal. Il avait tué Superman.

Personne n'avait rien vu venir, apparemment. Grail, la fille du tyran d'Apokolips, avait mené une seconde offensive pour détruire la Terre. Son armée avait ravagé la moitié du monde, et sans l'aide de Clark, il leur avait été très difficile de repousser leurs ennemis. Dès ce moment-là, il n'y avait plus de super-héros et de super-vilains. Il n'y avait plus que des survivants, des combattants pour défendre leur planète contre Darkseid... qui revint, trois mois auparavant, pour une nouvelle dernière tentative.

Et il avait gagné.

« Et ainsi... tu sais tout. »

Bruce ne savait pas quoi dire. Il se contenta de jeter un coup d’œil à ce groupe si étrange. Voir Deadshot et Batgirl dans le même groupe, soudés comme deux survivants, était une anomalie pour lui. Mais pour autant, il venait d'apprendre que Floyd avait été un des meilleurs éléments dans cette guerre d'extermination, et que c'était grâce à lui que trois cents humains survivaient dans la Tour de Garde.

Deadshot, un héros. Quelle ironie. A l'inverse, Hal avait fui la planète, intégrant pleinement le Sinestro Corps. Flash avait tenté de remonter le temps... et il avait été tué par une Wonder Woman incontrôlable. Leur Diana avait pris le contrôle de Themyscira, pris les pouvoirs des douze Olympiens, et avait tenté de reconquérir la Terre, pour le meilleur comme pour le pire. Sans succès. Son squelette ornait désormais le palais de Darkseid sur Apokolips, ainsi que celui de ceux assez fous pour l'affronter.

Lois Lane était la dirigeante civile de ce groupe d'humains désespérés. Ils attendaient que Supergirl revienne, partie chercher de l'aide ailleurs. Partie chercher de quoi permettre à l'Humanité de trouver un autre foyer. Elle n'était pas revenue depuis.

« C'est donc ces bracelets qui vous ont permis de venir ici ? J'imagine qu'on peut dire que vous n'avez pas eu de chance. »

L'autre Batman eut un sourire amer. C'était terriblement troublant de se voir ainsi.

« Nous ne connaissons pas Brainiac. Nous savons seulement qu'il est responsable de la destruction de Krypton. Superman et Supergirl ne savaient pas s'il serait une menace pour la Terre. Mais bon... »

« Qu'est-il arrivé à... »

Le silence d'hésitation qui précéda la réponse de l'autre porta un nouveau, et fatal, coup au cœur de Bruce. Il savait que ce n'était pas son monde, pas sa Terre, et que tout ceci n'allait pas arriver hez lui. Mais... la douleur, elle, était là. Sincère.

« Tuée par le Joker. Elle... et l'enfant qu'elle portait. »

« Les autres ? »

« Dick est mort en tentant de sauver Jason de l'effondrement d'un immeuble. Timothy s'est sacrifié pour que Barbara et Talia s'enfuient. Talia... a voulu résister à Darkseid avec son père. »

Bruce resta à nouveau silencieux quelques instants, digérant tout ça. Il tenta de se convaincre que rien de tout cela ne pouvait l'affecter car ce n'était pas sa Terre. Mais voir ces trois centaines d'humains, les derniers représentants d'une planète exterminée, réfugiés dans un cercueil géant en attendant de mourir...

[color=steelblue] « Nous pouvons essayer de vous aider. Vous faire venir sur notre Terre, en attendant de vous trouver un foyer.

« Ce ne... »

Le cri d'alerte de Citizen Steel reçut un écho lorsque les lumières s'éteignirent, et que des cris de panique retentirent dans la station spatiale.

« Quarante autres Paradémons en approche. Aucun signe de Grail ou de Steppenwolf, ni des... oh non. Barda mène la charge ! Impact imminent ! »

Bruce, le bras tendu vers Nathaniel, voulut lui crier quelque chose. Il voulut lui dire de se mettre à couvert, d'activer son bracelet pour repartir, d'aider ceux qui ne pourraient pas fuir à temps. Il n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit. Un impact, sourd, gigantesque et implacable, résonna dans toute la Tour de Garde lorsque Barda, générale des Furies de Darkseid, frappa la station de toute sa force. Un trou énorme apparut dans la baie centrale, aspirant tout l'air et ceux qui étaient trop imprudents pour s'éloigner.

Et les Paradémons s'engouffrèrent alors, armes sorties.

Bruce, lui, constata alors deux choses. Le choc, premièrement, l'avait fait basculer loin des autres, avec un Deadshot dont le bras gauche avait été sectionné par un débris métallique. Deuxièmement, il entrevit avec horreur la triste réalité de sa situation : il n'avait plus son bracelet. L'autre Batman l'avait toujours en main après l'avoir examiné.

« Gloire à Darkseid ! Mort aux Terriens ! »

Spoiler:

JL &
Barry

across the multiverse

Une fois la collation prise – ou dans le cas de Barry un repas trois en un – le groupe décida qu'il était plus intelligent de repartir à la découverte des autres réalités sans attendre le retour de leur compatriotes. Après tout, le temps leur était compté et le trois hommes préféraient donc profiter de toutes les minutes qu'ils pouvaient glaner. Ils se mirent d'accord pour dire que cette seconde planète serait la dernière de la journée pour eux. Déjà, il pouvait voir les traits tirés de Oliver pour qui le jetlag interplanétaire allait rudement se faire sentir. Barry contrairement à son comparse avait au moins la chance d'avoir un organisme méta humain. Ce dernier bien qu'endommagé sur le moment lui permettait tout de même de tenir un peu plus longtemps et de résister plus facilement à tous ces décalages horaires. Pour autant, l'homme le plus rapide du monde – ou plutôt l'ancien homme le plus rapide du monde- devait bien reconnaître que même lui pouvait sentir la fatigue pointer le bout de son nez. « Prêts pour la 8 ? demanda Cyborg au milieu de ses hologrammes.

D'un mouvement de la tête, Barry lui signifia qu'il était prêt à partir, sa montre une nouvelle fois réglée pour leur donner une idée du temps qui passe. Aussitôt son geste terminé, l'homme en rouge sentit cette sensation désagréable dans son nombril qu'il associait avec ce moyen de transport. C'était presque comme si son corps voulait se presser autour de cette partie de son corps pour s' engouffrer. Une description qui n'était pas sans lui rappeler l'effet du transplanage dans les romans de JK Rowling. Barry était bien loin de se sentir aussi cool que Harry Potter cependant. Au moins fut-il content de constater que cette fois-ci ses pieds étaient au sec. Comme les deux autres héros, le natif de l'Iowa regarda tout autour de lui. A première vue, ce qu'il voyait semblait familier, pas bien différent de l'architecture qu'il connaissait sur sa propre Terre. « Plus un geste, vous êtes sur le territoire du berger d'Amérique, identifiez vous » cria une voix, suivit du cliquetis caractéristique d'une arme à feu que l'on venait d'armer. Un puis deux. Barry en compta une dizaine. Un fait corroboré par les respirations diverses qu'il percevait dans son dos.

Mains en l'air, il se retourna doucement. Face à lui, un contingent militaire, tout de noir vêtu et avec un casque sur la tête. « Je m'appelle Barry » offrit-il pour montrer qu'il ne voulait pas de mal. Il fallait bien avouer qu'ils n'avaient rien de bergers. C'était bien le mot qu'ils avaient employé n'est ce pas ? « D'où venez vous ? ». « La terre » proposa Victor, son œil plissé pour les analyser à tour de rôle. « C'est ici la Terre. D’où venez vous ? De l'espace ? » les questionna t-on à nouveau. « En quelque sorte.. » continua Cyborg avant de se lancer dans une explication qui sembla faire ni chaud ni froid à leurs nouveaux amis. Du moins ce fut la conclusion à laquelle Barry arriva avant que plusieurs chuchotements chez leurs opposants se fassent entendre. Regroupés, ils parlèrent entre eux. « Prenez les » déclara finalement une voix. « Mettez les dans la matrice ». « La Matrice ? Attendez, attendez, vous n'allez nous mettre nulle part ! » vociféra Barry en se sentant soudainement pris au piège. Ses protestations moururent subitement sur sa langue lorsqu'un coup puissant fut porté à sa nuque et qu'une aiguille transperce sa peau pour y injecter quelque chose. Vacillant, il regarda Oliver tomber au sol. Je ne les ai ni vu ni entendu arriver pensa t-il alors qu'il sombrait lui aussi dans l'inconscience et tomba lourdement sur le sol chaud.

Pando

Invité Invité

across the multiverse

La première fois que Nate était allé où que ce soit en arborant le costume de Citizen Steel dans sa toute première version, avant même d’adopter le moindre nom de superhéros, c’était pour affronter des paradémons. Sa toute première mission en tant que membre à part entière de la Justice League, avait aussi été liée à une invasion de paradémons. Alors peut-être n’était-ce que justice, qu’en ces temps de crise et de désespoir, il se retrouve à nouveau à affronter les créatures de Darkseid. Mais cette fois, il y avait quelque chose de différent. Cette fois, Nate avait beau regarder, fouiller frénétiquement son environnement en se barricadant dans son épiderme d’acier et en repoussant les assauts des infâmes monstres, il ne voyait ni combativité, ni foi, ni la moindre trace d’espoir. Rien que des cris déchirants, des os qui se brisent sous les puissantes mâchoires des paradémons, des derniers souffles qui n’ont même pas le temps d’être exhalés. Pour la première fois depuis très longtemps, Nate ne cherchait pas à brider sa force, allant jusqu’à désactiver l’implant de Barbara pour être certain que chaque coup tue. Autour de lui, alliés improvisés et illustres inconnus tombaient, les uns après les autres, sous les assauts sauvages de leurs ennemis. Les ravages étaient terribles, et bientôt, face au carnage, Nate se sentit passer en autopilote. Autour de lui, de moins en moins de survivants parvenaient à rester debout – mais lui oui. Les dents des paradémons ricochaient sur sa peau, leurs rayons ne parvenaient à percer l’alliage de son épiderme, mais chaque hurlement d’une nouvelle victime s’imprimait au fer rouge dans son esprit. Ils ne faisaient pas le poids. Ils allaient perdre. Sur cette Terre, cette Ligue, ou ce qu’il en restait, n’avait aucune chance.

Son poings perfora l’épaisse armure d’un autre paradémon, avant qu’il ne projette sa carcasse de toutes ses forces sur une nouvelle escouade – puis, Nate, couvert du sang répugnant de leurs adversaires, à bout de souffle, se retourna pour chercher Batman du regard, tout en attrapant Harley Quinn par le bras pour l’aider à se relever. « Va te mettre à l’abri. Je vais les retenir. Cours, emmène un maximum de gens avec toi ! » s’exclama-t-il d’une voix étranglée, en la regardant à peine. Et enfin, il aperçut la silhouette familière de la chauve-souris qui, incidemment, avait le regard tourné vers lui aussi. Et ses yeux tombèrent sur son bras, et son cœur chuta très bas dans sa poitrine. Son bracelet. Fuck. « Il faut qu’on parte ! Il faut qu’on… » Et déjà, Nate faisait un pas vers lui, alors que Batman se battait encore férocement, commençait à retirer son propre bracelet pour le donner à son compagnon – si seulement l’un d’entre eux devait retourner sur Terre, c’était Batman. Evidemment, que ça devait être Batman. La question ne se posait même pas. Et Nate avait presque retiré l’objet de son poignet, lorsqu’un paradémon se matérialisa – il n’y avait pas d’autre mot, il ne l’avait pas vu venir, même Batman n’avait pas l’air de l’avoir vu venir – dans le dos du chevalier noir.
Et plus tard, une fois que tout serait terminé, Nate se dirait que s’il n’avait rien dit, s’il n’avait pas distrait Batman, peut-être que le pire aurait pu être évité.

Les rayons plasma des armes d’Apokolips ne parvenaient pas à entamer son épiderme à lui, mais l’armure de Batman, pratiquement à bout portant ? L’expérience prouva pour la première fois qu’ils le pouvaient parfaitement. Des éclats de plastron volèrent à travers la pièce, en même temps que le sang qui jaillit de la blessure béante en plein milieu de son abdomen. Dans cette Tour de Garde en perdition, il sembla à Nate que le temps s’était arrêté. Ou peut-être que c’était lui, qui avait finalement achevé de se transformer en statue pour de bon. En face de lui, à quelques mètres de là, Batman tomba à genoux sur le sol – son corps refusant, même à cet instant, de s’écrouler tout à fait, si bien que Nate se prit à croire, follement, déraisonnablement, que d’une façon ou d’une autre, il allait se relever, qu’il avait un tour dans sa manche, un gadget, quelque chose, n’importe quoi. Mais, à genoux, Batman avait parfaitement cessé de bouger, la tête inclinée, le menton sur son torse. « Non. » souffla-t-il, alors que l’horreur de la scène le frappait avec la force d’un raz-de-marrée. « Non non non… » Un gouffre s’était ouvert sous ses pieds, et peut-être bien qu’il avait disparu dedans, parce que même les paradémons ne semblaient plus faire attention à lui, le laissant seul face à l’abomination, à l’impossible, et à l’impensable.

Batman est mort.

Batman était mort, et il n’y avait aucun autre témoin de chez eux, qu’un homme d’acier qui attrapa un paradémon par la nuque pour lui arracher le bras, parce que c’était la seule chose qu’il puisse faire pour ne pas rester paralysé d'impuissance et tomber à son tour.

AVENGEDINCHAINS

Invité Invité

Le retour... non l'arrivée... avait été brutale. Citizen Steel avait activé son bracelet, et tout était perdu autour de Bruce. Il avait vu ces étrangers, ces gens venus d'ailleurs, et il avait vu ce qu'il s'était passé. Leur Batman était tombé très vite, très soudainement, et il avait été tué par un des ennemis qui n'était pas de son monde. C'était injuste, c'était terrible, mais personne ne pouvait rien faire pour le sauver. Il l'avait vu, dès l'instant où celui-ci était mort : ils n'auraient rien pu faire. Par la suite, tout s'était enchaîné très vite. Harley était morte, sectionnée en deux par Barda. Grail était apparue aussi, et elle s'était jeté sur Floyd. Ce dernier n'avait eu aucune chance.

Petit à petit, Bruce avait vu le reste de son monde s'effondrer, être tué, anéanti, sans pitié, sans discernement. Femmes, hommes, enfants, jeunes et moins jeunes. Lui et Citizen Steel avaient tenté, tant bien que mal, de rassembler tout ce qui pouvait l'être. Mais ils avaient rapidement été surclassés, et activer les bracelets fut la seule chose capable de leur sauver la vie. Pourquoi le Chevalier Noir l'avait-il fait aussi ? Pourquoi n'était-il pas resté à mourir dans sa réalité ?

Il ignorait la réponse à cette question. Il savait juste que sur l'instant, il s'était aperçu qu'il était le dernier des siens. Et qu'il ne pouvait rien faire à part mourir inutilement. A côté de lui, un homme prêt à rentrer chez lui, sans son camarade... alors il l'avait remplacé. Il le remplacerait. Il ferait ce qu'il fallait.

C'était l'idée qui lui avait traversé la tête.

Et malgré cette idée, aussi farfelue semblait-elle, il était resté presque une journée entière dans la Tour de Garde, seul, à contempler la Terre. La Terre-1, celle d'où venait Nathaniel... et leur Batman. Leur Bruce Wayne. L'autre Chevalier Noir, qui était mort dans une situation des plus injustes loin de chez lui. Ces pensées se bousculaient dans son esprit, ainsi que tout le reste. Il avait tout perdu, pendant des années, petit à petit, jusqu'à ce point d'orgue malheureux. Il n'en voulait pas à Citizen Steel, et il le lui avait dit car ce dernier culpabilisait. Ça serait arrivé, tôt ou tard.

Mais comment ne pas culpabiliser, lui, d'être là à la place d'un autre ? Ils en avaient parlé aussi. Nathaniel lui avait parlé de son monde, de sa Justice League, de ses amis et alliés. De ses difficultés à s'intégrer dans un monde où les super-héros étaient iconiques et immensément puissants. De sa culpabilité de ne pas avoir sauver son Batman, et de rentrer sans vrai résultat dès sa première tentative. Bruce ne savait pas quoi lui dire, alors il s'était contenté de lui presser l'épaule et de rester silencieux.

Ouais, Nathaniel avait parlé. Il avait écouté.

Ensuite vint le temps d'expliquer toute la situation de cette Terre. La menace de Brainiac – un nom qui ne disait rien à Bruce, hormis son lien avec Krypton – et les tentatives de chercher de l'aide ailleurs dans ce Multivers si vaste. Tant d'informations à enregistrer, et il se devait de le faire. Il se devait de tout savoir, pour pouvoir assumer ce rôle qui allait devenir le sien. Il avait fini par poser, de lui-même, des questions pour en savoir davantage sur ce vaste monde si proche et pourtant si éloigné du sien.

Alors il était retourné devant la baie vitrée.

En bas, quelque part sur la planète, il y avait des personnes qu'il n'avait pas vu depuis des années. Des personnes qu'il pensait ne jamais revoir. Alfred. Dick. Jason. Selina. Tant d'autres. Comment est-ce qu'ils allaient réagir en le voyant ? Avec hostilité ? Désarroi ? Peur ? Un peu des trois peut-être. Mais pour le moment, il fallait qu'il pense à autre chose. A une mission difficile et périlleuse, qu'il allait devoir reprendre à la place d'un autre. D'après Citizen Steel, Barry Allen avait besoin d'aide. Si leur Flash était le même que celui de son monde, alors il valait mieux se dépêcher. Nathaniel était inquiet de pas les voir de retour.

« Je tâcherai de me montrer digne. »

C'était la promesse qu'il avait faite à son camarade. Peu après, ils se téléportèrent à travers les dimensions, pour se retrouver là où les amis de Citizen Steel étaient partis. Pour Bruce, c'était forcément un voyage inédit et compliqué, car il devait faire tout son possible pour ne pas laisser l'émotion le submerger. En l'espace d'une journée, tant de choses s'étaient passées...

Il jeta un œil à son camarade.

« Bon, trouvons Flash. As-tu un moyen de le localiser ? »

Il s'efforça de mettre autant d'autorité qu'il le pouvait dans sa voix. S'il devait remplacer leur Batman, autant qu'il prenne dès le début l'habitude de se comporter comme lui, d'entrer dans le rôle.

Spoiler:

JL &
Barry

across the multiverse

Migraineux, la bouche pâteuse, Barry émergea de l'inconscience dans laquelle il avait été plongé. Dans sa nuque, le point d'entrée de l'aiguille picotait. La vision encore floue, l'homme tenta de se relever, et de bouger sans y arriver. Son corps était entravé. Positionné dans une chaise dont l'inclination n'était pas sans lui rappeler le fauteuil du dentiste, il était coincé. Lorsque sa vision fut plus claire, il bougea les yeux afin de comprendre où il se trouvait. Ses iris embrassèrent les murs blancs et inhospitaliers. Surtout, il fixa l'étrange structure qui pendait juste au-dessus de lui. Vu du bas, l'appareil semblait être prêt à le lobotomiser. Et sur le moment, il n'était vraiment pas loin de penser que c'était tout à fait ce que cette chose était censée faire. Ses esprits repris, le natif de l'Iowa tenta de se dégager. Avec la force de l'habitude, il accéléra les molécules de son corps pour espérer passer au travers de ses liens. Ou du moins il essaya. Sans succès. Malgré ses efforts répétés, rien ne se produisit et son corps resta figé dans la chaise. Barry paniqua et utilisa tout ce qu'il avait en lui avant de finalement laisser retomber sa tête contre l'appui-tête légèrement rembourré, le souffle court et des perles de sueurs aux tempes. Cela ne servait à rien. La speed force l'avait abandonné. Un effet, il en était sûr, de la mixture qu'ils avaient réussi à lui administrer. Maintenant qu'il y repensait, il n'arrivait toujours pas à comprendre comment ils avaient pu passer sans son dos et le mettre hors d'état de nuire aussi rapidement. Bien sur, Barry n'était pas au top de sa forme mais tout de même. Il gardait tout de même ses facultés. Et quid de Oliver et de Cyborg ? Eux aussi étaient tombés, terrassés par un ennemi qui leur avait été invisible. Barry ne les voyait nul part et estima qu'ils étaient probablement dans une pièce identique à la sienne quelque part. « Je cesserai de m'agiter si j'étais vous ». Barry, surpris, sursauta et lâcha un cri – quelque chose qu'il n'hésiterait pas à nier jusqu'à sa mort, cette dernière semblant se dessiner plus rapidement que prévue. « Mais vous sortez d’où ? » trouva t-il tout de même le courage de demander.

Pour toute réponse, l'homme lui tourna le dos, et pianota sur quelque chose que l'homme ne pouvait pas voir. Excédé, Barry essaya d'attirer son attention mais l'ennemi resta sourd et muet. Se sentant finalement un peu trop pris au piège, Barry recommença à s'agiter dans son fauteuil et grogna sous l'effort. A nouveau, il retomba épuisé contre le dossier. L'homme alerté par le bruit s'était simplement retourné pour le regarder faire un air ennuyé au visage. Une expression qui amena Barry à le détester un peu plus. Qu'importe qui ils étaient, ces gens n'avaient aucun respect pour la vie humaine. « Vous savez, la procédure sera beaucoup moins douloureuse si vous coopérez ». « Oh oui ? Peut être y serais-je un peu plus enclin si vous disiez qui vous êtes, ce que vous me voulez et quelle est cette procédure dont vous parlez » rétorqua Flash entre ses dents serrées. Haussant les épaules, l'autre homme lui donna quelques explications. Qui ils étaient ? Les enfants du berger. Ou il était ? A Bardo, capitale de cette planète. Quant à la procédure, elle était destinée à lui faire cracher tout ce qu'il savait. Et pour ça, pas besoin de parler car ils allaient prélever ce qui les intéressaient – autrement dit toute sa vie et ses secrets – directement à la source, à savoir dans sa tête.

Évidemment, Barry refusa de lui offrir son existence entière sur un plateau et résista. S'en suivit de très longues heures de torture mentale qui le laissèrent plus affaiblit que jamais. Si au début il retint les cris qui voulurent passer ses lèvres en les mordant jusqu'au sang, il fut obligé de revoir ses ambitions à la baisse au bout de ce qu'il estimait être une demi-journée. Pour les garder aussi loin de ses souvenirs que possible – et ce après revécu au moins dix fois la découverte du cadavre de sa mère, épisode traumatique de sa vie qu'il aurait préféré ne pas avoir à revisiter – il commença à chanter un mantra. Un vieux dicton en hébreu qui lui permit de bloquer l'accès à son cerveau.

Agacé l'homme arriva à sa hauteur pour le secouer. Ce fut ce moment que Barry choisit pour attaquer, et ce malgré son cerveau embrumé et ses muscles raidis. Avec une sauvagerie que personne ne lui connaissait et qui faillit bien le surprendre , il attaqua de ses dents l'oreille qui passa trop près de sa bouche. Malheureusement, d'autres gardes se révélèrent à ses yeux. Il les écarquilla comprenant immédiatement que ces gens pouvaient se rendre invisibles et qu'ils étaient probablement là depuis le début. Merde ne put-il s'empêcher de penser avant de recevoir un bâton électrique dans les côtes. Après ce petit incident, la session reprit et Barry fut placé sous tranquillisants. Sous l'effet des drogues, le speedster ne put que leur livrer ses secrets. « Préparez le transporteur, on va aller voir tout cela de plus près et récupérer ce ..cet alien » susurra une voix. Désolé Clark pensa t-il cette fois, botte leur bien les fesses pour moi.

Pando

Invité Invité

Accross the multiverseTeam MultiverseNous allons explorer le multivers, bien sûr ça comporte des risques, mais ça pourrait nous être une bonne aide. Bien que les opinions diverses, j'espère que la mission va bien se passer.
[Tour de garde de la Justice League]

Parcourir le multivers, cela ressemblait plus à une oeuvre de science fiction qu'à la réalité. Pourtant, c'était notre dur réalité aujourd'hui. Enfin, surtout pour Dinah, la situation ne semblait pas lui plaire. Je suppose que cela faisait partie de notre nouvelle vie ensemble. Bruce fit lui même les équipes et j'étais assez surpris qu'il se mette dans la même équipe que Dinah. Néanmoins, je ne fit aucun commentaire là dessus. J'étais avec Barry et j'allais pouvoir l'aider. Nous partions donc ensemble sur une autre Terre avec Cyborg. La première planète n'était pas vraiment des plus intéressante. C'était qu'un long désert et aucun signe de vie malgré notre temps de marche. Retour sur notre Terre bredouille, mais pas pour autant démotivé. Plutôt débousollé par tout ces voyages. Mon estomac n'est vraiment pas fait pour ça. Je peux voir que Barry à remarquer mon déssaroi, mais je lui assure d'un signe de tête que je vais bien. La suite est tout de même un peu plus compliqué sur notre prochaine destination, Terre VIII. On se fait rapidement accueillir. Je n'aimais pas vraiment la situation, avoir des armes pointés sur moi n'était pas vraiment ce que j'appréciais le plus. Je laisse Barry parler en premier, après tout, c'est sûrement le plus diplomate de l'équipe. Cyborg essaye lui aussi d'expliquer la situation sans grand succès. On fût juger très vite et à peine j'ai eu le temps de sentir la présence derrière moi qu'une piqure se planta dans mon cou. Me voilà donc inconscient.

Je me réveille dans une salle qui ressemblerait presque à une salle pour dentiste futuriste. Ce que je n'appréciais guère. Un scientifique semblait m'étudier comme si j'étais un sujet de test. J'avais cette désagréable impression qu'on était pas seul dans dans la pièce. L'homme n'était pas très enclin à la conversation. A part m'expliquer qu'il allait tout extraire de mon cerveau par la force, ce fût à peu près tout ce qu'il me dit.

- Vous pouvez toujours essayer !

J'avais entrainé mon esprit, je ne laisse aucune faille, je leur montre seulement ce que j'ai envie de leur montrer. Tant pis si je dois revivre Lian Yu des millier et des millier de fois. Jamais je ne leur dévoilerai aucune information. Le temps s'écoula pendant ce qu'il sembla être une éternité. Sûrement plus d'une demi-journée. Le scientifique semblait être de plus en plus agacé. Il vient me passer un coup de matraque électique pour me briser physiquement. Mauvaise idée, ma main se détacha de la lanière et ma main frappa sa gorge pour l'empêcher de crier. Je récupère son arme et détache mon autre main, mais je suis entouré. Des gardes invisibles, voilà pourquoi j'ai été surpris. Je met peu de temps pour les neutraliser. J'ai vécu bien pire sur Lian Yu. Je détache mes jambes et je remarque mes affaires posés sur le côté. Seul mon bracelet est manquant. Retourner sur Terre ne va pas être une mince affaire. Il fallait que je trouve un moyen de retrouver Barry et Cyborg. Je prend une grande inspiration pour mettre tout mes sens en éveil. Si les ennemis étaient invisible, je n'avais pas besoin de la vue. J'utilise la main du scientifique pour me mettre de sortir dans le couloir. Toute les portes semblent se ressembler, mes amis ne doivent pas être très loin. :copyright: 2981 12289 0

Invité Invité

across the multiverse

« J’ai bien peur qu’on ne doive improviser. » répondit Nate à son nouveau camarade – sans réelle trace d’humour ni de légèreté dans la voix, un simple constat pas franchement réjouissant qui venait s’ajouter à la longue liste de leurs problèmes actuels. Problèmes auxquels il aurait préféré ne pas avoir à penser, mais pour cette fois, le choix, il ne l’avait guère ; et pour la première fois depuis qu’il avait rejoint la Ligue de Justice, c’était lui, Citizen Steel, qui sentait le terrible poids des responsabilités peser sur ses épaules. Lui qui avait dû informer le reste de la Ligue du décès de leur Batman, lui qui avait dû leur apprendre l’existence d’un autre Batman, lui qui avait dû s’assurer que ce dernier ne se transformerait pas en adversaire et lui qui avait dû rapidement l’aider à rattraper les derniers événements de leur Terre à eux. Dieu merci, ce Batman lui avait considérablement facilité la tâche, en se montrant bien plus coopératif que ce à quoi il se serait attendu. Ca ne résolvait pas tout, évidemment. Ca ne leur rendait pas leur Batman. Mais qu’il était soulagé, finalement, de ne pas se lancer seul dans le multivers pour partir à la recherche de Flash, Cyborg et Green Arrow.

Soulagé, mais bien conscient que pour la première fois, sans doute, Batman comptait sur lui au moins autant que lui comptait sur Batman. Et quelque part sur cette nouvelle Terre sur laquelle ils avaient débarqué, leurs camarades comptaient sur eux aussi. Ils n’avaient pas vraiment le choix, pas vrai ? Alors, dans ces grands dédales qui lui faisaient penser à un gigantesque laboratoire, Nate laissa son cerveau – ce même cerveau que ce druide sur Terre-4 avait endommagé, ce même cerveau qui parfois l’effrayait quand il le sentait changer de fréquence sans qu’il ne le contrôle – s’ajuster sur les échos des multiples tuyaux de plomberie, circuits électriques, composants métalliques, tout ce qui était fait d’alliage dans cet endroit qui pouvait peut-être le guider vers leurs compagnons. Pendant une dizaine de minutes, ils déambulèrent, prudemment, sans réel but. Jusqu’à ce que soudainement Nate ne s’immobilise. L’écho d’une voix portée par la ferraille, imperceptible à l’oreille humaine, mais à celle d’une boîte de conserve ambulante ? You bet. « J’entends Flash. Il a des ennuis – par ici ! » Et d’un même élan, les deux comparses s’élancèrent au secours de leur speedster. La Ligue avait déjà perdu quelqu’un hier. Foi de Steel, il ne laisserait personne leur prendre qui ce soit d’autre aujourd’hui.

Citizen Steel, l’épiderme recouvert de son gris caractéristique, chercha à peine à contenir la force qu’il mit dans le coup qu’il porta à la porte blindée du laboratoire : le panel d’acier massif fut expulsé de ses gonds, et s’effondra au sol dans un véritable tintamarre. Et dès qu’il entra dans la pièce sous l’œil stupéfait de gens qui ressemblaient à des scientifiques sans scrupules, il avisa, aussi, Barry attaché à un fauteuil médical – ou quelque chose d’approchant. Seigneur. Que lui ont-ils infligé ? Un ‘gong’ sonore résonna au moment où il sentit quelqu’un l’attaquer avec ce qui ressemblait à une matraque particulièrement lourde – manque de chance, le pauvre garde était tombé sur le mauvais adversaire pour ça. Profitant de sa confusion, Nate répliqua en lui envoyant un coup de pied dans le ventre, avant de sentir des bras s’enrouler autour de son cou, comme si quelqu’un dans son dos essayait de l’étrangler. Invisibilité ? Super. « Je m’occupe d’eux, Batman ! Occupe-toi de sauver Flash ! » aboya Nate, avant de faire basculer son assaillant par-dessus son épaule pour le mettre brutalement à terre – rompant visiblement le mécanisme d’invisibilité qui l’avait dissimulé à sa vue. Sauver Flash, puis trouver les deux autres, et se tirer d’ici, c’était bien comme plan ça, non ?

Spoiler:

AVENGEDINCHAINS

Invité Invité

Sauver Flash, secourir Green Arrow et Cyborg.

N'avait-il pas déjà entendu ces mots, longtemps auparavant ? Pas si longtemps que ça, en vérité, mais tout cela trouvait en lui un écho désagréable. A l'heure de la défaite, les héros de sa Terre avaient décidé de s'unir, de faire front commun, mais il était déjà trop tard quand c'était arrivé. Personne n'aurait pu rien faire pour sauver l'ensemble à cette époque : mais pas aujourd'hui. Batman était toujours en vie, et même s'il se sentait l'effet d'un imposteur dans la peau d'un autre, il remplirait son rôle. Peu importe comment.

Car il avait bien vu des failles se créer la veille. C'était ainsi qu'il était, qu'avait été leur Bruce Wayne : observateur, stratège, sournois, calculateur. Il y avait des problèmes, et il allait falloir les résoudre.

Concentration. Flash était ligoté, Citizen Steel aux prises avec d'autres, et plusieurs personnes armées s'approchaient d'eux. Bruce se précipita, la cape virevoltant, les poings en avant. Il laissa ses émotions contradictoires prendre le dessus, se mêler en une bouillie de colère et de fureur. Ces gardes n'avaient aucune chance, et quelques instants plus tard, ils gisaient au sol, incapable de continuer de se battre. Batman se dirigea donc vers Flash, et le libéra de ses entraves.

« Allons-y. »

Il ne perdit pas de temps à essayer de lui expliquer pourquoi sa tenue était différente, pourquoi il avait l'air différent tout simplement. Il préféra laisser sa voix, qui elle n'était pas changée, convaincre son camarade qu'il fallait bouger. Toutefois, il restait deux camarades à secourir, et il fallait les retrouver. C'était une tâche pour lui. Il se tourna vers Citizen Steel :

« Prends Flash et emmène-le. Je te rejoins dès que j'ai Green Arrow et Cyborg. »

Il s'efforça de mettre autant d'autorité que possible dans sa voix, ce qui n'était pas aussi difficile qu'il l'aurait pensé. Il avait toujours eu ce ton-là, et même sur la fin, chez lui, il avait su se faire obéir. Sans laisser le temps à son compagnon de rétorquer, il se précipita dans un couloir, conscient que les deux autres prisonniers n'étaient sûrement pas très loin. Pour un peu, on aurait pu croire que les ravisseurs avaient seulement cherché à rassembler leurs prisonniers dans un seul endroit, car Cyborg était attaché dans une pièce adjacente.

Il le libéra en quelques secondes, les deux scientifiques s'occupant de lui trop occupés pour le remarquer.

« Merci, Batman. Mais... tu as l'air différent. Où sont les autres ? »

« Plus loin. Citizen Steel et moi avons libéré Flash, et il nous reste à retrouver Green Arrow. »

« A tout le personnel, les prisonniers métahumains s'échappent ! Veuillez vous rendre au bloc C pour les intercepter. Autorisation de tirer à vue. Présence de deux intrus, probablement armés. L'archer se trouve dans le bloc D. L'armurerie a été bloquée. »

Sans tenir compte de la voix désincarnée qui alertait l'ensemble des lieux de la situation, Batman continua de marcher en direction de la sortie. Il espérait ardemment que Citizen Steel et Flash avaient réussi à repartir, et que Green Arrow saurait les retrouver. Ils n'avaient sans doute aucun moyen de le contacter comme ça, mais peut-être qu'il aurait la présence d'esprit de chercher ses camarades près des cellules.

Spoiler:

JL &
Barry

across the multiverse

Depuis combien de temps gisait-il là ? Cette question Barry ne pouvait s'empêcher de se la poser. Elle était aux premières loges de son esprit. Elle tournait en boucle dans son crâne comme l'écho d'une sentence. Des jours ? Ou seulement quelques heures ? Il ne savait plus. Mais plus que tout, ce qui l'inquiétait vraiment était le temps qui passait chez lui. Et immanquablement, il pensait à Iris. Sa Iris , même si elle ne lui appartenait pas. Pas encore du moins car dans un coin de son esprit il se promit de remédier à cette situation dès qu'il sortait d'ici. Si il sortait d'ici. Il ne pouvait pas concevoir mourir sans avoir pu, au moins une fois, lui avouer tout ce qu'il ressentait pour elle. Une pensée évidemment en contradiction avec son comportement avec elle sur ces dernières semaines. Mais tant pis, il avait assez perdu de temps et l'idée de la perdre au profit d'un autre lui retournait l'estomac. Tous ses doutes, toutes ses bonnes raisons... avaient, sur le coup, perdu toute leur logique.

Le bruit sourd d'une porte qui vole en éclat le ramena au présent et le visage d'Iris disparut de devant ses yeux bleus fatigués et dont la couleur semblait pâle, délavée. Dans son fauteuil, l'homme sursauta à peine. De sa positon, le natif de l'Iowa ne voyait pas grand chose. Il devinait les formes et entendait parfaitement les cris, les bruits et les diverses injonctions qui étaient aboyées de droite à gauche. Tout à coup, les liens autour de son corps s'envolèrent et l'homme retrouva sa mobilité. « Allons-y ». Cette voix, il la connaissait. Sur le moment, Barry fut presque tenté de pleurer de soulagement. Il allait pouvoir rentrer à la maison. Batman était venu le sauver. Le rêve, il en était sur, de toutes les femmes penchée mauvais garçon. Un rôle qu'il endossait , là tout de suite, sans s'en formaliser. Il était bien content de le voir. L'esprit brumeux, il ne remarqua pas les quelques différences qui dans d'autres circonstances lui auraient sauté aux yeux. Toute sa concentration était focalisée sur l'énergie qu'il lui fallait pour tenir debout et actionner ses jambes flageolantes.

En deux-deux, il se retrouva néanmoins suspendu aux bras de Citizen Steel. De manière presque absente, il tapota son biceps de métal et utilisa son camarade comme cane. Dans son esprit, le speedster trouva quand même le moyen de râler. Il n'aimait que peu avoir l'impression d'être un nouveau né faisant ses premiers pas. Alors comme un mantra, il implora son organisme de se réveiller. La negative speed force encore dans ses veines l'empêchait cependant de retrouver ses forces normalement. « Je ne sais pas où est la sortie » trouva t-il tout de même la force de déclarer. Leur progression fut de toute façon rapidement stoppée nette par l'annonce qui se répercuta sur les murs. Ollie était en danger. Et cette simple constatation suffit à lui redonner ce petit regain d'il ne savait quoi. Son pote était en danger et Barry ne pouvait pas le laisser à la merci de ces dingues.

Dans ses yeux se réveilla la haine et bientôt la peau fine noirci au même titre que ses iris. « Tu devrais reculer » souffla t-il à l'intention de Nate. Et sans ajouter un mot de plus pour son compagnon, il déchargea toute la puissance du cadeau empoissonné de Thawne. A vitesse grand V, il passa du bloc C au bloc D. Les murs craquèrent, les ampoules explosèrent et toutes les âmes ennemies qui croisèrent sa route furent neutralisées – morts ou vivants, Barry ne s'attarda pas pour vérifier. Green Arrow, il le retrouva encerclé au beau milieu d'un couloir. Le fait qu'il se soit délivré tout seul ne l'étonna même pas. Oliver avait bien plus d'esprit que les autres le pensaient. Armé de toute sa rage et d'une aura noire destructrice, Barry joua aux quilles avec ses ennemis et les fis débarrasser le plancher. Alors que Barry s'arrêtait en face de son ami, le corps vibrant de toutes ses molécules, Batman fit son apparition. « Trop tard » plaisanta t-il légèrement, la voix distordue par les vibrations. « Je crois que je vais m'évanouir » trouva t-il cependant bon de rajouter, soudainement trop épuisé pour se sentir honteux. Et s'évanouir, il le fit. Directement dans les bras d'Oliver.

Pando

Invité Invité

Accross the multiverseTeam MultiverseNous allons explorer le multivers, bien sûr ça comporte des risques, mais ça pourrait nous être une bonne aide. Bien que les opinions diverses, j'espère que la mission va bien se passer.
[Terre VIII - Bloc D]

Je suis dans un couloir qui semble être désert au premier regard, malgré tout, je reste sur mes gardes. Après tout, mes ennemis peuvent devenir invisible et dieu sait ce qu'ils peuvent faire d'autre. Enfin, j'ai remarqué un détail intéressant, ils semblent être obligé d'apparaitre pour attaquer. Peut être que leur invisibilité n'est que temporaire ou alors l'électricité de leur matraque détraque leurs capteur. Dans tout les cas, je devais être prudent et je devais trouver Barry et Cyborg pour partir d'ici. Je n'ai pas le temps de faire un pas qu'un groupe débarque et un message se fait entendre.

- A tout le personnel, les prisonniers métahumains s'échappent ! Veuillez vous rendre au bloc C pour les intercepter. Autorisation de tirer à vue. Présence de deux intrus, probablement armés. L'archer se trouve dans le bloc D. L'armurerie a été bloquée.

Plusieurs informations importante venait de m'apparaitre. Tout d'abord, Cyborg et Barry sont aussi en train de s'évader. Ils ne sont pas dans le même bloc que moi, ce qui veut dire que je dois changer de bloc. L'armurerie doit se trouver elle aussi dans le bloc D, c'est pour ça qu'ils l'ont bloqué et les deux intrus ça doit être Dinah et Bruce qui sont venus nous chercher. Bon la mauvaise nouvelle c'est qu'ils ont l'autorisation de tirer à vue. Je prends une flèche, essayant de réfléchir vite à la meilleur tactique utilisée. En parlant de vitesse, Barry arriva en utilisant sa "nouvelle" vitesse et neutralisa les ennemis avec violence. Je vis un batman rejoindre la pièce, ce n'était pas le Bruce que je connais. Avaient ils trouver de l'aide ? Je n'avais pas le temps de m'attarder sur ça que Barry s'évanouit dans mes bras. Je le rattrappe et je le soulève pour le porter sur mon épaule.

- T'inquiète pas vieux frère, je te tiens. Merci de m'avoir sauvé !

Les renforts allaient vite arriver et tenir Barry sur mon épaule pourrait poser vite problème. Je rejoins rapidement le Batman inconnu. Je n'avais pas envie de trainer ici plus que de raison.

- On fera les présentations plus tard, partons d'ici au plus vite. Je n'ai pas envie de mourir ici ! Regroupons nous et quittons cette Terre !

Bon, cette planète était un échec, mais si il y avait un nouveau Batman, Dinah et Bruce ont peut être eut plus de chance de leur côté. En tout cas, je ne pensais pas cette Terre foncièrement mauvaise, je pensais plutôt qu'elle était plus foncièrement raciste. Après tout, ils semblaient souhaiter la mort des non-humains. Peut être avec tout ce qu'ils ont vécu, les extra-terrestres ne sont pas les biens venus. Ce que je peux comprendre, bien que je ne l'accepte pas. Je décide de suivre Batman en espérant qu'il me ramène au reste de l'équipe. :copyright: 2981 12289 0

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across the multiverse

« T’inquiète, on va la trouver ensemble. Et on repartira, tous ensemble. » répondit Nate à la complainte de son camarade, désormais accroché à lui comme une moule à son rocher – hors de question qu’ils ne repartent pas au complet, hors de question qu’ils en laissent encore un derrière. Sur ses épaules, Barry était un véritable poids plume, et la seule chose qui empêchait Nate de le charger dans ses bras comme une princesse ou sur son épaule comme un sac à patates, c’était la certitude que Flash ne lui pardonnerait jamais cet affront-là. Hélas, il y avait aussi d’autres choses dont ils devaient se soucier. En particulier, Green Arrow, lui aussi en difficulté quelque part. Détail qui n’avait évidemment pas échappé au speedster – et à sa décharge, si Nate fut la victime accidentelle de ce qui s’ensuivit, il ne pouvait décemment lui en vouloir de réagir au quart de tour pour voler au secours de son meilleur ami. « Flash, attends ! » Mais avant que Nate n’ait le temps de finir sa phrase, Flash était déjà parti, puisant dans ses dernières réserves de force ; et Citizen Steel laissa échapper une exclamation de surprise et de douleur – oui, de douleur, contre toute attente – alors que ce qu’il ne pouvait que décrire comme une décharge électrique mêlée d’acide se propageait brièvement dans son bras. Avec une grimace, il baissa les yeux sur la blessure : sa manche était brûlée, même son épiderme prétendument indestructible avait été entamé, porteur désormais de marques noires zigzaguantes comme s’il avait été frappé par la foudre. La negative speed force. C’était forcément ça, non ? Il serra les dents, rabaissa sa manche foutue, et, ignorant la douleur, s’élança à la suite de Flash. Pas le temps de ralentir. Ils récupéraient leurs camarades, et ils se tiraient d’ici. Le plus vite possible.

Laissant sa main glisser sur le mur de métal alors qu’il remontait le corridor, Nate se laissa guider par les vibrations qui se réverbéraient sur la surface, repoussant très loin dans son esprit la possibilité qu’il pourrait si facilement s’y perdre, s’il ne faisait pas attention, et localisa ses quatre camarades, qu’il rejoignit en quelques lourdes enjambées dont l’écho s’entendait probablement des mètres à l’avance. Tant pis pour la discrétion. Rapidement, il retrouva le reste du groupe, tous en un seul morceau – Dieu soit loué – juste à temps pour attraper les dernières paroles de Green Arrow. « Je seconde le plan de Green Arrow ! Par ici ! » s’écria-t-il en faisant irruption dans le corridor où tous les quatre se tenaient. Le couloir était encore encombré – il fallait qu’ils se débarrassent de ceux qui cherchaient à leur bloquer la route. Et c’est bien volontiers que Citizen Steel se dévoua pour cogner dans le tas, lui qui d’habitude préférait encaisser plutôt que distribuer les coups. Disons que la journée avait été remarquablement longue.

Après avoir encastré un dernier garde dans le plafond, il s’arrêta devant une lourde porte de métal scellée, qu’il arracha de ses gonds comme si elle n’avait été faite que de papier, et il intima à ses camarades de se réfugier à l’intérieur. « Cyborg ? » « Je recalibre nos transporteurs. Tenez-vous prêts ! » « Magne-toi ! » s’exclama Nate en projetant la porte sur une nouvelle escouade, qui accusa le coup avec un ‘bonk’ métallique sonore. Mais Cyborg, évidemment, était le Flash de la technologie. Et à peine Nate eut-il terminé sa phrase, qu’il sentit l’atmosphère changer autour de lui, et son corps disparaître, aspiré dans une autre dimension.

L’atterrissage était toujours un peu rude, mais comme toujours, et plus parce que son corps ne lui laissait pas le choix que par réelle démonstration de volonté, Citizen Steel resta debout, sonné, accusant le coup alors que ses sens se re-familiarisaient avec le décor de leur Tour de Garde à eux. Hâtivement, Nate jeta un regard autour de lui. Green Arrow, Cyborg, et Flash étaient bien là. Et Batman-5 aussi. Dieu merci, ils n’avaient perdu personne, cette fois. « On est revenus… » soupira-t-il de soulagement, avant de fixer son regard sur Barry. « Faut qu’on amène Flash à la baie médicale. Et… » Nate jeta un œil à Batman. Ses trois camarades avaient-ils reçu sa transmission ? Pas sûr. « Je vous présente le Batman de Terre-5. » Au diable la diplomatie. Il n’avait plus le courage ni l’énergie d’y mettre les formes. « Le nôtre n’a pas pu en revenir. Paradémons. » annonça-t-il, la voix aussi lourde que l’acier qui coulait dans tout son système.

AVENGEDINCHAINS

Invité Invité

Posant une main qui se voulait réconfortante sur l'épaule de Citizen Steel, Batman s'avança d'un pas. Il savait qu'il avait l'air nettement moins stoïque et plus ouvert que son prédécesseur, et que ça allait être un véritable choc pour les autres. Mais il avait déjà réfléchi à ce qu'il pouvait leur dire... et ils n'avaient pas le temps de tergiverser. Tout le monde portait déjà des séquelles de ce qu'il s'était passé, et clairement, les premières tentatives de trouver de l'aide dans le Multivers n'avaient pas été très fructueuses.

« Je ne vais pas prétendre que cela ne nous affecte pas. »

Il commençait par une vérité simple, mais tout le monde ici savait ce que ça impliquait. Et tout le monde connaissait les enjeux de la mission, même pour lui qui devait en permanence lutter contre le désespoir dans ses pensées.

« Vous avez perdu un ami, un camarade, et moi, j'ai perdu ma réalité. Chacun d'entre nous aura largement le temps de pleurer et de faire son deuil lorsque le temps viendra. Mais pour le moment, nous devons rester concentrés. Citizen Steel m'a parlé de votre mission, de ce que vous cherchez à accomplir. Je ne peux pas apporter des réponses, et je ne peux pas non plus garantir que ça ira mieux sur les autres Terres. Mais nous devons continuer. »

Il laissa son regard s'attarder sur chacun d'entre eux.

« Mais Brainiac est une menace qui nous demande d'aller chercher toujours plus loin. Restons soudés, nous pourrons en discuter après. Et... je ne veux pas donner l'impression de reprendre le commandement, je laisse ça à Citizen Steel. Je propose une pause, le temps de vérifier que Flash se sente mieux. Par ailleurs... »

Il ne termina pas sa phrase, car Cyborg intervint alors :

« Inutile d'en rajouter, Batman. Je vais emmener Flash à la baie médicale. »

Le Chevalier Noir resta un moment immobile, ne sachant pas trop quoi faire ou quoi dire de plus. Les autres n'avaient pas besoin qu'on leur dise quoi faire, et il préféra donc s'éclipser, histoire de rester seul un moment. Il avait ses propres pensées avec lesquelles il ne se sentait pas à l'aise, malgré ce qu'il montrait aux autres. Citizen Steel l'ayant déjà côtoyé un peu, lui seul pouvait probablement comprendre la portée de tout ce qu'il s'était passé. Perdre un Batman pour le remplacer par un autre, qui se trouvait simplement au mauvais endroit au mauvais moment ? Par un simple concours de circonstances, un étranger était mort à sa place là-bas, et lui... lui se retrouvait plongé dans une mission désespérée qui n'était pas la sienne.

Il avait déjà noté la réaction de Citizen Steel et des autres. Comment le reste de leur Justice League allait-elle réagir ? Comment les proches de l'ancien Batman allaient réagir ? Il avait beau essayer d'y penser, aucun hypothèse ne tenait : car ce n'était pas son monde, et tout était différent ici. Comment savoir ce qu'Alfred penserait de lui ? Ce que Barbara penserait de lui ? Et d'après Citizen Steel, il avait d'autres personnes avec lui ; un certain Timothy Drake, et un fils naturel, Damian, conçu avec Talia.

Il ne se souvenait pas de Talia, ou très peu. Elle ne l'avait pas marqué, et il savait seulement qu'elle était morte avec Ra's Al'Ghul en refusant de plier le genou face à Darkseid. De ça, en tout cas, il pouvait être certain. Sur cette Terre, héros et vilains se différenciaient bien, car ils n'avaient pas eu à affronter l'extinction ensemble. Peut-être qu'il pourrait œuvrer à ça, à l'avenir.

En attendant, il décida de prendre un peu de repos, avant de retourner dans le Multivers.

Spoiler:

JL &
Barry

across the multiverse

Doucement, il cligna des yeux. Une fois puis deux. Au bout de la troisième, l'homme réussit à les garder ouvert. Devant sa vue floue se dessina une forme. Une forme qui devint un visage. Un peu à l'ouest, le blondinet fronça les sourcils, forçant ses yeux à passer outre le voile de sa vision. Lorsque le visage s'éclaircit, Barry sursauta violemment. La doctoresse en chef de la base était bien trop près de lui. « Ouch » laissa t-il échapper tout en se massant l'arrière de la tête. Au dessus de lui, la femme se retira, secouant la tête, exaspérée. « Il n'y a rien que je ne puis faire pour vous , donc vous pouvez y aller ». Flash ne demanda pas son reste et encore fatigué retrouva ses quartiers – pour la seconde fois. Sans se poser trop de questions, il avança mécaniquement jusqu'au lit défait et se laissa tomber dessus, sa grâce perdue et abandonnée depuis longtemps.

Lorsqu'il se réveilla pour la deuxième fois, ce fut avec un esprit plus clair et plus reposé. Il grimaça tout de même en se remettant debout et prit quelques minutes pour étirer ses muscles endoloris – à la fois par sa position et par l'utilisation intensive d'une speed force qui ne cherchait qu'à lui nuire. A trente cinq ans, Barry avait l'impression d'en avoir le double. Et si c'était ça la vision anticipée de son futur, il n'était pas bien sûr d'avoir envie d'y arriver. Assoupli, il fit glisser le panneau de sa chambre et s'engouffra dans les couloirs avec une seule destination à l'esprit : la salle de restauration. Ce ne fut que lorsqu'il se sentit rassasié, qu'il consentit à retrouver le reste de ses coéquipiers, sans savoir si ils étaient encore là. Ou si ils étaient rentrés depuis longtemps ou reparti à l'aventure sans lui. A sa grande surprise, il les trouva tous attablés dans la salle de la réunion, penchés au-dessus de ce qu'il imaginait être leurs prochaines destinations. Bien sur, jusque là, ils n'avaient pas eu beaucoup de chance. Et Barry était bien loin de se douter à quel point ils étaient tombés bas. Un fait qu'il n'allait pas tarder à découvrir. Pour autant, l'homme ne comptait pas abandonner. Il y avait forcément quelque chose à trouver ailleurs. Toutes les réalités ne pouvaient pas être mauvaises. Il y avait forcément du bon quelque part. Une main tendue prête à les aider. Barry se devait d'y croire, ne pouvant laisser son optimisme presque maladif le quitter à cet instant. La tâche et les conséquences étaient trop importantes pour qu'ils échouent. Au moins se devait il d'aller jusqu'au bout. Et si il ne le faisait pas pour eux, il devait le faire pour le reste de la planète. Pour tous ses innocents qui vivaient leurs vies du mieux qu'il pouvait. Si eux n'abandonnaient pas malgré toutes les épreuves qu'ils avaient traversé, alors eux n'en avaient pas le droit non plus. « Qu'est ce que j'ai loupé ? » interrogea t-il, un sourire plaqué sur sa bouche malgré la fatigue qui continuait de courir dans ses muscles.

D'une main, il tourna l'un des fauteuils et s'assit à l'envers sur ce dernier, ses bras reposant sur le dossier. De ses yeux bleus clairs, il embrassa l'assemblée et se figea sur Batman. Critique, il l'observa. Il y avait quelque chose d'étrange dans sa posture. Dans son apparence aussi. C'était comme si il avait rajeunit de quelques années, les rides d'expression autour de sa bouche manquantes. Non pas qu'elles furent très prononcées mais à moins de faire un lifting, elles n'auraient pas pu disparaître aussi rapidement. Voir du tout. « Euh... je crois que j'ai loupé quelque chose » souffla t-il, répondant lui-même à sa propre question. Que diable s'était il passé entre son premier saut dans le multivers et maintenant ? Perdu, il lança quelques regards à la dérobée vers ses autres collègues. Quelqu'un allait bien finir par lui dire quelque chose non ?

Pando

Invité Invité

across the multiverse

Les vingt-quatre heures qui avaient suivi leur retour dans leur Tour de Garde avaient été… lunaires. Baignées d’un irréel comme ces lendemains de catastrophes qui laissent l’esprit complètement abruti, sous le choc d’un désastre si intense que le psyché humain n’arrivait pas à encaisser le choc d’un seul coup. Ces dernières vingt-quatre heures, Nate avait l’impression d’avoir flotté au travers, et qu’elles avaient disparu, comme ça, englouties par une faille temporelle. Pourtant, il n’avait pas chômé, pendant ce temps-là, Nate. Barry avait passé la majorité de ce temps-là à l’infirmerie, Oliver lui-même se remettait de ses mésaventures et se souciait de son pote speedster, alors Nate était régulièrement passé s’assurer que ni l’un ni l’autre ne manquait de rien, et il s’était activé aux côtés de Cyborg pour relancer la cartographie du multivers, et il avait pris soin de contacter le reste de la Ligue de Justice pour leur annoncer la terrible nouvelle, et il avait même tenté de retourner sur Terre-5, seul, sans avertir personne, pour tenter le tout pour le tour et retrouver leur Batman – en vain. Et évidemment, il avait passé du temps avec Batman. Enfin, l’autre Batman. Celui qui était revenu, qui avait débarqué sur une Terre qui lui était totalement inconnue, à la place d’un autre. Ils avaient parlé, longuement. Être professeur, ça n’était pas un superpouvoir, mais c’était sûrement ça qui avait permis à Nate, malgré le désarroi, malgré la fatigue, d’expliquer, patiemment, à Batman tout ce qu’il devrait savoir, de répondre à ses questions du mieux qu’il pouvait, de reconnaître quand il n’avait pas les réponses. Ce qu’ils traversaient, c’était une tempête, un ouragan abrutissant. Ou ses prémices. Et Nate, même s’il ne l’avait pas demandé, même s’il n’en avait pas voulu, était un homme d’acier. Alors peut-être que ça devait être ça, la marche à suivre. Se faire statue, immobile et inamovible dans la tempête, et attendre que ça passe.

Le lendemain, leur petite bande était à nouveau réunie autour de la table de réunion, Cyborg planchant sur les données du multivers, Batman et Oliver non loin de là. Nate, lui, était assis dans son fauteuil, près de Cyborg, songeur, et si parfaitement immobile avec sa peau qui lançait toujours des reflets sous ces lumières éclatantes, qu’on eut vraiment cru à une statue de métal, s’il n’avait pas tourné la tête en entendant la voix de Barry. Barry qui avait l’air d’aller mieux, malgré son air fatigué, ce qui était la première bonne nouvelle de cette entreprise. Sa veste à lui portait encore la marque de la brûlure de la negative speed force, même si sa peau d’acier commençait déjà à largement s’en remettre. Alors quel effet ce poison pouvait avoir sur Barry, il n’osait même pas l’imaginer. Son début de sourire disparut à nouveau lorsque Barry prit conscience du nouveau Batman. Oh merde. C’est vrai qu’il était dans les vapes quand Nate avait fait les présentations ; alors, s’éclaircissant la gorge, Nate se tourna légèrement dans son fauteuil, remuant à peine le reste de son corps. « T’étais dans les pommes à ce moment-là, Flash. On… La Ligue… On a perdu Batman. Notre Batman. » annonça-t-il, et constata par la même occasion que l’aveu ne devenait pas plus simple avec le temps. Nate prit une inspiration. « Notre Batman a été tué par des paradémons pendant que j’étais avec lui sur Terre-5. Ce Batman est celui de Terre-5. Notre Batman lui avait confié son téléporteur juste avant l’attaque, et… » Et voilà. Que pouvait-il dire de plus, vraiment ?

Nate soupira longuement, et pendant un bref instant, parut même se perdre dans ses pensées ; alors qu’en réalité, c’était dans les vibrations de la Tour de Garde, qu’il se perdait, plus sensible que jamais au métal qui l’entourait depuis Terre-4, plus que jamais prompt à s’y égarer s’il ne faisait pas montre d’une vigilance de tous les instants. Puis Cyborg le gratifia d’une légère pression sur l’épaule, l’arrachant à sa contemplation, et Nate s’éclaircit à nouveau la gorge et se redressa, croisant les mains devant lui sur la table avant de chercher le regard de chacun de ses camarades. « Nous avons perdu l’un de nos fondateurs. Nous avons failli perdre Flash aussi. Cette mission est… soyons honnêtes avec nous-mêmes. C’est un désastre total. » Un échec complet, le pire possible. Quelqu’un n’était pas rentré. Quelqu’un ne rentrerait plus jamais. « Je n’ai pas pu sauver notre Batman. Nous n’avons pas réussi à trouver quoi que ce soit sur Terre-6, à part des ennuis. Autant dire qu’on commence très mal. Cyborg ? » Sans mot dire, Victor fit surgir une carte holographique du multivers connu – autant dire qu’elle n’était pas très fournie – au-dessus de la table de réunion. « Pendant que Flash était inconscient, j’ai continué mon analyse des données disponibles du multivers. J’ai identifié une autre planète que nous pourrions tenter d’explorer. Terre-23. Une Terre hautement radioactive, mais où l’humanité a l’air d’avoir survécu grâce à ses héros. Ou au moins l’un d’entre eux, difficile à dire sans se rendre sur place. » Une fois Victor arrivé au bout de son bref exposé, Nate se tourna à nouveau vers ses camarades. « On peut essayer. Ou on peut renoncer. Reconnaître qu’on ne joue plus avec les mêmes cartes. Se regrouper avec le reste de la Ligue, re-répartir nos ressources. Apprendre de cet échec. Nous relever sans le soutien du multivers, mais renforcés. Qu’on renonce à cette mission-là ou non, il n’est évidemment pas question d’abandonner. Mais peut-être devons-nous nous recalibrer, avant de perdre quelqu’un d’autre. Je ne sais pas. C’est une décision qu’on devrait prendre ensemble. » Parce qu’ils n’avaient plus de leader ; mais s’ils arrivaient à faire front unis, alors, quelle que soit leur décision, Nate savait qu’elle serait la bonne.

AVENGEDINCHAINS

Invité Invité

Il fut long, ce temps de s'adapter et d'être aux côtés de Flash, Citizen Steel, Cyborg et Green Arrow. Pendant des jours, ils avaient cartographié et étudié le Multivers, tenté d'établir des observations et des contacts grâce à des instruments de plus en plus performants à la Tour de Garde. Pour Bruce, c'était à la fois difficile et inédit : il ne savait pas à quel point il pouvait avoir confiance dans ses nouveaux camarades, et il ne savait pas s'ils lui faisaient confiance également. Le temps d'adaptation fut long, terriblement long, et même alors qu'en ce matin, le groupe allait se réunir dans la salle de réunion, il était impossible de savoir qui menait désormais les choses.

Leur Batman l'aurait fait, il eut été logique que ce rôle lui revienne donc. Mais il ne les connaissait pas, et ils avaient essayé d'occulter autant que possible ce fait durant leurs explorations. Lui le premier, d'ailleurs, car il ne pouvait s'empêcher de repenser au fait que sur sa planète, sur sa Terre, il n'avait pas eu la chance de connaître autant de mondes et d'alliés qu'eux. Il ne pouvait pas sortir de son esprit qu'il était peut-être un élément de trop ici. Mais au fond, est-ce que cela la gênait ?

Non, pas vraiment, pensait-il alors qu'il voyait la projection holographique de la Terre-21. Il avait l'habitude d'être à part des autres, car dès ses premières années à Gotham, il avait été mis à l'écart de lui-même. Il était en marge des autres, car il n'était pas un preux chevalier ou un grand héros. Il était Batman, le Chevalier Noir.

« Tout le monde est là ? Parfait, on va pouvoir commencer. »

Bruce laisse son regard parcourir la table. A leurs places, Citizen Steel, Flash, Green Arrow. Debout à côté, Cyborg, affichant tout un tas d'informations et prenant presque aussitôt le commandement de cette conversation. Du moins, de sa présentation. Tant mieux, car Batman avait du mal à trouver les mots pour le faire ces derniers jours. Donner des ordres, des directives, lui rappelait douloureusement ce qu'il avait perdu tout récemment.

« Grâce à nos observations et à notre voyage, il y a deux jours, sur Terre-21, nous avons peut-être enfin trouvé l'aide que nous recherchions depuis le début. La perte... que nous avons subi, elle est terrible, mais elle n'aura pas été vaine. Batman est toujours parmi nous, et grâce à son sacrifice, nous avons pu trouver un moyen, potentiel en tout cas, de vaincre Brainiac. »

Cyborg adressa un regard à chaque membre de l'équipe, avant de poursuivre :

« Grâce aux informations données par nos amis de Terre-21, nous savons désormais deux choses : la date à laquelle Brainiac compte attaquer la Terre, et plus important encore, le lieu où se dissimule son vaisseau. Ces deux informations, que je juge fiables, peuvent nous permettre non seulement d'avoir une chance, mais surtout de prendre l'ascendant sur le destructeur de mondes. »

L'hologramme changea, montrant la Terre dégrossissant, puis le système solaire, le secteur galactique, puis la galaxie elle-même... avant de dézoomer de plus en plus avant de se pencher vers un champs d'astéroïdes à l'autre bout de l'Univers. Green Arrow ne put retenir un sifflement de surprise.

« Okay, c'est... loin. »

« Trop loin pour y accéder avec le téléporteur ? »

« Oui. Brainiac se terre dans un secteur anéanti suite à une catastrophe naturelle, si j'en crois les instruments, mais ce n'est pas l'important. Le vrai problème, c'est ce lieu, qui nous est impossible d'accès pour le moment. Si nous devions décider de nous y rendre pour une frappe préventive... il faut trouver un moyen de se rendre là-bas rapidement, et discrètement. Et nous n'avons évidemment qu'un temps extrêmement limité pour y parvenir. Des suggestions ? »

Bruce regarda les autres, préférant se taire. Il ne connaissait pas assez cet univers pour se prononcer, et même s'il était pleinement partisan d'une attaque préventive pour neutraliser ce Brainiac, il ne savait pas si c'était réalisable.

Spoiler:

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