It's a trap! [PV Wally West]

It's a trap!

Wally West, on pouvait dire que ce beau salaud avait de la ressource, il n'avait pas utilisé ses pouvoirs quand Klaus était venu le menacer, il les avait limité quand il avait attaqué le convoi, mais l'ADN ne mentait pas ainsi que les relevés. Wally était Kid Flash, un speedster, un être dont la rapidité surpassait l'entendement humain, ses pouvoirs prenaient racine dans une forme d'énergie aussi ancienne que l'univers, une force qui aurait sans doute pétrifié le commun des mortels. N1 n'était pas le commun des mortels, il était projet Alpha, le Berzerker, une arme créée par ARGUS pour apporter la destruction aux ennemis des USA. Si il avait eut des doutes face à Aspen, le laissant a final s'enfuir, il ne ferait pas preuve de la même mansuétude envers l'enfant de salaud qui avait pensé pouvoir voler sa sœur par amour. Pour qui se prenait-il pour penser être meilleur pour Analia que son propre frère? Que savait-il d'elle? Quel respect montrait-il pour les sacrifices de Klaus? Salopard d'égoïste, cancrelat sous forme humaine qu'il était, il lui arracherait les jambes et le tuerait avec, ce soir Wally West allait goûter à son propre sang, au désespoir et à la furie de sa vengeance. Torse-nu dans un combo jean et rangers, il était accroupi dans la forêt bordant la cachette de l'ennemi et Happy Harbor, une gigantesque forêt qui était la cachette parfaite en un lieu d'embuscade rêvé, Waller l'avait autorisé à tous les extrêmes, mais si il ne souhaitait pas attaquer de front la Young Justice pour un des leurs, il ne s'était pas privé pour saboter avec ses hommes de manière irrégulière leurs moyens d'observation, des gadgets impressionnants, très impressionnants même, mais face à une équipe organisée et équipée qui ne prenait pas de risque, c'était insuffisant, le but de Klaus était simple, se faire un idée du mode opératoire de l'équipe, toujours le même, un éclaireur et les autres en support prêt à partir.

Afin de mettre toute les chances de son côté, une tonnes de fausses alertes leur parvenait, des équipes entières de hacker d'ARGUS travaillaient à éparpiller l'équipe qui s'étiolait, jusqu'au moment ou seul Wally et quelques autres membres étaient présents, l'équipe B en somme. Klaus savait que le roulement désignerait Wally pour intervenir, le piège était posé et le chasseur attendait avec calme sa proie devant la caméra habilement intégrée à un arbre, assit tranquillement pendant que la brise marine passait sur son corps et dans ses cheveux coupés en iroquois depuis la nuit fatidique, cadeau d'un membre de son escouade avant qu'ils ne les quitte pour partir à la recherche de sa sœur. N2 était parti dans sa quête personnelle, mais Klaus avait plus d'hommes et de moyens, il allait plus vite, il avait dis coups d'avance et carte blanche. La présence de son frère était un manque difficile à combler, mais Analia était primordiale, plus importante que n'importe lequel d'entre eux, mais quand il le reverrait, lui est son frère discuterait, il lui dirait tout, le bon et le mauvais, et enfin il ne serait plus seul en haut de la colline, face aux fantômes du passé. Il entendit dans son oreillette que Wally venait de quitter la base, ce qui voulait dire que...

Pile à l'heure.

Ses yeux se levèrent sur le speedster pendant que quatre piliers sortaient du sol autour d'eux, une arène de 60m² qui serait leur terrain de jeu ainsi que sa tombe, le protocole zero fut enclenché, provoquant la fermeture complète du mont Justice, Tim était un génie et il avait conçu un bunker impénétrable, et duquel il était quasi impossible de sortir, une forteresse inexpugnable qui serait les gradins de ce match du siècle, sa main se posa sur la caméra de surveillance, la réactivant, il voulait plus que tout voir Wally souffrir, mais il n'était pas égoïste au point de ne pas partager ce moment avec les amis de ce dernier. Son regard froid toisait Wally avec un soupçon de haine impossible à dissimuler. Il imaginait toutes les choses qu'il pouvait lui faire subir, après tout il se soignait vite non? Ce n'en serait que plus excitant. Frappe Wally! Fait mal! Donne tout ce que tu as! Klaus compte bien rendre chaque attaque au centuple.

-C'est drôle...

Ses jambes le levèrent et sa peau se mit à durcir, prenant un aspect rugueux pendant que ses doigts formaient des griffes tordues, des aiguillons terrifiants.

-Tu m'a bien eut espèce de petite fouine. Mais les masques tombent Wally, j'espère que tes parents ont apprécié la petite visite de mes collègues, j'espère que ton mentor as aimé savoir que ta petite intervention à causé la mort de civils et de militaires. Mais ne te laisse pas trop envahir par la tristesse, je suis venu te libérer de tes souffrances.

Un de ses doigts difforme se pointa sur lui dans un geste accusateur.

-Durant les prochaines heures Wally tu es à moi, je vais te rendre la douleur que tu m'infliges chaque jour. Prononce tes derniers mots, la parole est ce que je vais t'ôter en premier.

Codage par Libella sur Graphiorum réarrangé pour usage personnel

It's a trap !

Wally avait passé, comme toujours, sa matinée dans sa chambre. Toutes les dix minutes, un message d’alerte et le Mont Justice se vidait de plus en plus. Allongé sur son lit, son téléphone dans les mains, il regardait sans but et sans réelle envie ses réseaux sociaux. Il n’avait pas eu de nouvelles d’Analia ou de Aspen depuis ce qu’il s’était passé et parfois, il se disait que c’était mieux. Il n’aurait pas la force de leur répondre de toute façon et ils étaient mieux sans lui. Une notification, venant de l’ordinateur du Mont Justice, lui rappelant que selon leurs roulements, à la prochaine alerte il devait y aller. Il jeta un regard à son costume, abandonné sur une pile de vêtements sur une chaise, dans un coin de la pièce. Il avait une sale tête, tout comme Wallace ou comme le reste de sa chambre. Il n’avait jamais été le plus soigneux du monde mais depuis… Depuis ce qu’il s’est passé…

“Tu devrais faire un effort, Wally. Lève-toi et range ta chambre. Passe un coup de balais. Sors de ta chambre, simplement.”

C’est ce qu’il se répétait, encore et encore, sans pourtant réussir à le faire. C’était au dessus de ses forces, honnêtement. Peu importe combien il essayait, il n’y arrivait pas… Pathétique, hein ? Il pensait ça de lui aussi. C’était sûrement simplement de la flemme et il essayait de se trouver des excuses, comme toujours. Alors qu’il regardait, le regard fermé, une énième vidéo sur Tik Tok, une nouvelle alarme retentit. C’était à lui d’intervenir… Mais il n’avait pas envie d’être Kid Flash. Envie ou pas… Il avait des devoirs, en tant que membre de la Young Justice. Alors lève ton derrière, Wally. Il ferma les applications et posa son téléphone sur sa table de chevet. Soupirant, il se leva et enfila son costume. Il sortit de sa chambre, croisant Jinny au détour d’un couloir. Il lui sourit, essayant de cacher tout ce qui le tourmentait, mais il était mauvais menteur et surtout, Jinny n’était pas idiote. Il se dépêcha de fuir avant qu’elle n’est le temps de dire quoique ce soit.

Kid Flash sortit de la base… pour tomber tout droit dans un piège. Fronçant les sourcils, il se retourna pour voir que le Mont Justice venait de se fermer. Plus possible de sortir ni de rentrer… Si tout d’abord il pensa que Jinny était en danger, il entendit une voix… Klaus. Numéro 1. Oh non… Ce n’était pas Jinny qui était en danger. C’était toi, Wally. Il se tourna aussitôt vers la voix, pour observer Klaus, qui changeait de forme à vue d’oeil, se préparant au combat. Au combat ? Non… Plutôt à la mise à mort. Et cette haine dans son regard… C’était amusant, quelque part. Sans avoir l’audace de dire que c’était la même haine, son regard correspondait au sien quand il se regardait dans le miroir. Si les griffes de Klaus étaient terrifiantes, ses paroles l’étaient encore plus. Ses parents… Ses parents ! Ils ont été voir ses parents… Non… Et Oncle Barry… Des tremblements. De peur ? Oui. Pour lui ? Non. Il méritait ce qui allait lui arriver. Mais il avait peur de ce qui était arrivé à ses parents…

Il avait tué des gens et mis ses proches en danger. Alors, honnêtement… Ce qui allait se passer dans les prochaines heures, c’était… Le Karma. Le retour de bâton, un bâton de la taille d’une planète.

“Vas-y.”

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It's a trap!

Non. Ce n'était pas la réponse qu'il voulait, ce n'était pas la réaction qu'il méritait, N1 s'était donné beaucoup de mal pour voir Wally implorer le pardon, pour recevoir la juste rétribution de ce qu'il avait osé faire, ce salaud pensait peut-être attirer sa pitié, mais il n'était pas Aspen, ils n'avaient rien en commun, Wally n'était qu'un insecte, un misérable insecte, un voleur, un criminel égoïste avec une tenue de héros, quelle plaisanterie.

-C'est tout ce que ma sœur mérite? C'est tout ce que JE mérite?!

Son regard transperça Wally avec mépris, ce cloporte méritait chacun des châtiments qu'il allait lui infliger, chacun des ennuis dans lesquels il se mettait, après tout N1 était représentant de l'autorité de l'état pour le moment. Il procédait à l'arrestation d'un criminel, si l'un d'entre eux était à ses yeux innocent dut à sa candeur, Wally était d'ici, il avait grandi dans ce pays avec une bonne éducation, quelle était son excuse à lui? Abuser ainsi de ses pouvoirs pour son intérêt personnel au mépris des autres comme les criminels qu'il mettait en prison. Sa réponse prouvait qu'il n'était lâche refusant d'assumer ses responsabilités, pas l'ennemi maléfique dont il avait besoin, ses dents auraient put grincer de rage à la simple vision du salaud dont il souhaitait le plus la mort ici bas. Il s'était préparé au pire, mais si Wally voulait lui simplifier la tâche, il était heureux de le transformer en patchwork.

-Ma soeur...

Il sentait une rage sourde marteler son cerveau à chaque fois que son coeur pompait le sang dans ses veines, il n'y avait que le visage visiblement fatigué de Wally dans son champs de vision.

-Je vais mettre fin à cette plaisanterie. Mais tu va y mettre du tient, sinon ce sera moins satisfaisant.

Son avant-bras forma un pic menaçant, semblable à un stalagmite, irrégulier, monstrueux, Wally allait se battre qu'il le veuille ou non, à chaque pas qui le séparait du speedster, il sentait l'adrénaline monter en lui, l'anticipation de ce qu'il allait faire, c'était proprement grisant après une si longue traque, après tous les efforts déployés, après la frustration d'avoir laissé Aspen fuir. Il le tenait enfin le speedster, et aucun de ses potes ne pourrait lui venir en aide ou le sauver de ce qui allait suivre, s'un mouvement simple et direct il frappa. Un coup ascendant vers la jambe de Wally pour le clouer littéralement au sol, sa main gauche formait des griffes prêtes à lacérer son corps comme si il n'était qu'un kebab sur la broche.

-Tu ne va pas me la faire à l'envers comme la dernière fois en jouant le faible, je sait ce que tu peux faire Wally, alors montre moi!

Les griffes se précipitèrent vers son torse, il voulait l'entendre hurler et supplier, il voulait le voir se battre, il voulait que tout se termine ici et maintenant.

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It's a trap !

Visiblement, la réponse de Wally ne lui suffisait pas. Apparemment, Klaus voulait plus qu’une simple exécution, qu’une simple vengeance. Apparemment, il voulait le voir se battre pour sa vie. Mais est-ce que sa vie en valait toujours le coup ? Est-ce qu’il méritait vraiment que Klaus le laisse se défendre après ce qu’il s’est passé ? Après ce qu’il a fait ? Le “super-héros” ne comprenait pas vraiment pourquoi son bourreau estimait mériter qu’il se batte. Mais ce qui le fit réagir, c’est surtout qu’il mentionnait Analia. Comment ça, ce qu’elle méritait ? Si Wally regrettait beaucoup de choses de cette opération, ce n’était pas vraiment le sauvetage d’Analia. C’était plutôt la forme que le fond qui avait dérapé, qui le rongeait et le hantait. Elle a eu ce qu’elle méritait, à ces yeux : une chance de vivre, de vraiment vivre, de ne pas être un simple jouet, un pion. Il soutenait le regard de Klaus. Même si l’envie de faire un sourire triste le traversait, il ne voulait certainement pas manquer de respect à son bourreau. Alors il ne sourit pas.

“Ce qu’elle mérite ? Car tu crois vraiment qu’elle méritait d’être un pauvre joujou pour le compte d’ARGUS ? Une simple arme dont ils se seraient débarrassés dès qu’elle serait obsolète ? Je mérite de mourir, mais je ne regrette pas de l’avoir sortie de là...”

Peu importe ses regrets ou ses pensées suicidaires. Car maintenant… N°1 passait à l’action. Et bien sûr… Il allait prendre son temps. Wally ne lui en voulait pas vraiment. Cependant, alors qu’il regardait l’avant-bras de son bourreau se transformait doucement en une arme tranchante… Dangereuse… La peur s’insinua toute seule dans la tête et le coeur du speedster. C’était naturel d’avoir peur de mourir, après tout. Surtout mourir d’une manière aussi violente que la mort qui allait bientôt l’accueillir… Mais Wally essaya de se reprendre. De ne pas laisser cette peur prendre le dessus. Il ne devait pas se défendre. Il ne méritait pas de se battre pour sa vie. Et puis avant qu’il ne puisse même penser à réagir, le coup tomba, avec une douleur foudroyante dans la jambe. Wally tomba en arrière, serrant les dents. Il releva les yeux vers Klaus. Il semblait lui en vouloir pour leur première rencontre, où Wally avait joué l’innocent petit étudiant qui ne connaissait rien à rien. Il voulait un vrai combat. Et malgré toute la volonté de mourir de Wallace, l’instinct de survie restait là… Alors par réflexe, il roula pour éviter. Pourquoi ? Pourquoi il a fait ça ? Il veut mourir. Est-il même trop lâche pour se laisser tuer… ? De toute façon, il ne pouvait plus courir, donc plus fuir. Fuir… Franchement, Wally ? “Je suis vraiment pitoyable.” pensa-t-il alors qu’il évitait les coups de Klaus… Mais ce n’était pas de véritables esquives. Car son bourreau touchait sa cible, juste pas assez profondément pour que ce soit trop grave. Les blessures se multipliaient, mais ce n’était pas assez pour le tuer. C’était de toute façon le but de Klaus : le tuer lentement. Le torturer. Wally n’essayerait pas d’y échapper. Même si tout au fond… Mourir faisait quand même peur.

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It's a trap!

Il se réfugiait dans sa colère, sa haine, il se réfugiait dans l'abandon total à un désir impérieux de revanche, il devait vaincre Wally et le faire souffrir. Il le devait pour laver sa faiblesse, son échec, il le devait parce que c'est ce qu'on faisait à ceux qui nous font du mal, on les détruit, la pitié est un sentiment à bannir. Combien de fois le lui avait-on répété à l'entraînement? Une fois? Cent fois? Un millier? Peu importait au final car plus que Wally, 'était aussi lui qu'il haïssait, il avait échoué et ce salaud de héros pensait pouvoir tout régler avec ses bons sentiments et sa jolie vie tranquille. Il n'allait pas mentir, ça lui avait plus de réduire à néant ce que le jeune homme avait construit ici, il n'était pas comme lui où Aspen, on lui avait tout donné, un vrai nom, une vraie famille, de vrais pouvoirs. Il représentait l'avarice du monde extérieur, ce besoin de prendre même à ceux comme lui qui n'ont presque rien. Et qui en plus n'avait aucun regret, aucun remords, comme si c'était son privilège que de décider ce qui était bien ou mal. Il ne savait rien de la situation et venait jouer les héros, qu'il aille sortir les chats des arbres et sauver des mamies de la noyades, mais qu'il ne vienne pas mettre son nez dans ses affaires. Tout était parti en vrille depuis son arrivée dans leurs vies, il l'avait méprisé dès leur premier échange de regard, mais il l'avait sous-estimé et en payait le prix, plus jamais.

-C'est avec ce genre de mensonges que tu as empoisonné son esprit, les mecs comme toi pensent avoir raison par ce que tous le monde leur donne raison. Vous avez des réseaux sociaux, des fans un peu partout, l'opinion d'une bande de crétins vous est clairement montée à la tête à toi et aux autres.

Il avait esquivé son coup, ce qui voulait dire qu'il lui restait un peu de volonté, Wally voulait vivre même si sa vie avait grandement perdu de son sens. Alors il devait l'exploiter, réveiller le combattant en lui et enfin avoir ce qu'il voulait. Il avait des milliers de raisons de vouloir le faire, alors pourquoi s'en priver? Il sentait toujours en arrière plan son envie de déclencher le Berserk et écraser Wally avec facilité, mais il voulait garder ça pour la fin, ce serait moins satisfaisant de juste le détruire sans se souvenir de rien même si il savait que tout serait bien plus facile, il savait aussi qu'il finirait sans doute par en avoir besoin. Malgré le danger, il voulait que Wally se batte, qu'il réplique, il voulait plus que son sang, il voulait le détruire, inconscient qu'il l'avait déjà sans doute fait. Ce n'était pas assez pour lui, il en voulait plus, dans un sens, il cherchait déjà la mort, car si Wally avait pris cette rencontre comme un combat à mort, il n'aurait eut aucune chance, mais il était incapable de le percevoir ou même de l'envisager. Ses griffes agrippèrent l'épaule de Wally et s'y enfoncèrent pour le garder en place, ses yeux étaient plein de rage et de peine.

-Tu m'a tout pris, par égoïsme.

Son autre poing forma un bloc et percuta son torse, l'arrachant à sa prise en lacérant la chaire qui se régénérait déjà. Il le toisa avec mépris.

-Dit moi, quand tu as fait ton petit plan, tu pensait que tu serait protégé par ton statut? Par la ligue? Tu pensait que Oliver agissait avec le soutient des autres?

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It's a trap !

Si Klaus trouvait refuge dans la colère et la haine, Wally se laissait consumer par la culpabilité et la tristesse. Il s’y abandonnait, ne voyant aucune raison de les combattre : elles n’étaient pas un outil, comme pour Klaus… Elles étaient sa punition, celle qu’il s’infligeait seul, son châtiment pour ne pas avoir assez pensé avant d’agir, son châtiment pour avoir encore une fois foncé sans réfléchir… Il avait atteint son but, mais les dégâts étaient beaucoup trop… Beaucoup trop… Il savait qu’il avait merdé. Mais son erreur n’était pas d’avoir libéré Analia. Et aucun des discours de Numéro 1 ne pourrait le convaincre du contraire. Même son petit discours sur les méchants gars du dehors qui empoisonnent l’esprit de sa petite soeur. Un rire triste et amer lui échappa.

“Tu crois vraiment à ce que tu racontes ? Je lui ai rien mis dans la tête. Elle est capable de penser par elle-même.”

Wally n’avait pas envie de rentrer sur les opinions que cet homme avait sur les super-héros. Il savait très bien qu’il n’avait pas toujours raison, le monde était loin d’être toujours de leur côté. Et de toute façon, il avait bien assez de gens autour de lui pour lui faire comprendre qu’il a merdé.
Une grimace de douleur. Les griffes de Klaus s’étaient refermées sur son épaule, bien déterminées à ne pas en sortir. Le regard de Klaus- il n’y avait pas seulement de la rage. Il y voyait de la peine… Ce qui fut confirmé par cette phrase… Cette simple phrase : “Tu m’as tout pris, par égoisme”. Le jeune homme fronça légèrement les sourcils, mais avant de pouvoir y réfléchir très longtemps, un autre coup l’envoya en arrière, non sans abîmer la chair au passage. Sa supervitesse agissait déjà, alors que Wallace se redressait en tremblant. Il releva le regard vers Klaus, croisant son regard haineux.

“Je me fichais de ce qui m’arriverait. Je voulais juste- je voulais juste qu’elle puisse décider de sa propre vie. Tout le monde le mérite, même toi. Est-ce que tu es libre de faire tes choix, Klaus ? Ou tu te laisses manipuler et contrôler par ARGUS ? Est-ce que tu crois que Analia aurait été heureuse ?”

Le brun se releva lentement, se tenant l’épaule. Il tremblait sous la douleur. Bon sang que c’était douloureux. Mais il ne s’en plaignait pas ; il le méritait, pour tous ces gens qui étaient morts par sa faute.

“J’ai merdé. J’ai merdé, putain. Je voulais pas que ces gens meurent, tu sais ? Je ne voulais pas que mes proches soient en danger. Je voulais rien te prendre. Je voulais aider mon amie, c'est tout...”

Il passa une main dans ses cheveux, les larmes aux yeux. Un nouveau rire triste traversa ses lèvres. Il n’avait pas envie de se battre. Il n’avait plus envie de se battre. Qu’est-ce qui le retenait ? Il avait tué des gens. Il avait mis ses parents en danger, son Oncle Barry aussi… Analia était maintenant libre. Il ne serait plus jamais Kid Flash. Il voulait juste partir. Cela ne réparerait rien, mais ces personnes méritaient d’être vengées.

“Fais ce que tu as à faire. Tue-moi. C’est tout ce que je mérite, on le sait tous les deux. Alors tue-moi, N°1. Vas-y. Tue. Moi.”

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It's a trap!

Wally avait raison, quelque chose le disait à N1, toute sa vie il avait douté, toute sa vie il pensait faire preuve de faiblesse et d'égoïsme à chaque fois qu'il écoutait son cœur et ses tripes. Quand il faisait quelque chose de bien, il n'arrivait à se sentir vraiment bien, Waller s'était insinué dans son esprit, avait manipulé son amour de sa famille et sa mauvaise expérience du monde extérieur pour faire de lui un agent froid et obéissant, un chien qu'elle tenait en laisse et à son pied à l'aide de son collier électrique personnel, une bombe enfoncée dans sa nuque, la mort instantanée dont il ne se relèverait pas. Il avait tué des gens, il avait détruit des installations ennemies, il avait semé le carnage et la mort avec une redoutable efficacité aux quatre coins du monde, il avait frôlé lui même la mort de nombreuses fois. Wally n'était qu'un insecte pour lui, il ne lui vouait aucun sympathie contrairement à Aspen, il le détestait des plus grands tréfonds de son âme, mais son refus de mettre fin à ce qu'il considérait comme un cancrelat pathétique n'était pas de la pitié, ce n'était pas l'envie de lui arracher ce qu'il voulait, de le faire ramper à ses pieds suppliant comme il le faisait désormais, de lui faire dire les mots qu'il avait rêvé d'entendre, de lui apporter satisfaction et réparation. Non, il ne voulait pas le tuer par ce qu'il savait que c'était mal, que Wally ne le méritait pas, qu'il n'y avait qu'un seul responsable à toute cette merde. Qu'il n'y avait qu'un seul coupable de tous le mal qui les avait frappé tous depuis que Wally et Analia s'étaient rapprochés, un mal plus ancien, l'ennemi qu'il devait vaincre.

Le visage de cet adversaire était le sien. Il avait causé tout ça. La réalisation le frappa comme un train lancé à pleine vitesse, il serra les poings de frustration et poussa un hurlement qui résonna contre les murs de leur prison, il changeât ses deux bras en masse pleine de pointes et frappa le sol devant lui dans une démonstration de pure frustration, son souffle se fit cours, difficile.

-Ne m'appelle plus jamais Klaus. C'est N1. On as ce qu'il nous faut, coupez les caméras.

Il entendit la réponse dans son oreillette et poussa un soupir de soulagement.

-Je sait vraiment pas ce que ma sœur te trouve Wally.

Son ton était parfaitement calme, presque atone, il n'y avait plus de trace d'agressivité dans sa posture, il tendit une main parfaitement normale à Wally pour l'aider à se relever.

-En tout cas je vais pas te tuer, on doit parler et on as pas toute la journée. Je... je suis désolé pour ce que je viens de te faire vivre, mais tu as... raison.

Des mots qui avaient été difficiles à prononcer.

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