Le plus dur quand on faisait des promesses, c’était de s’y tenir. Autant dire que Tim avait été sacrément surpris d’avoir été rapatrié de Coast City directement à Gotham par une Cassandra inquiète qui avait l’aller-retour dans un véhicule volant de la batcave. Elle semblait avoir été lourdement inquiétée lorsque les chaînes de télévisions avaient filmé l’atterrissage en catastrophe du vaisseau de Brainiac et tout ce qui en découla. Sur le coup, il aurait voulu lui demander s’il pouvait aller à Metropolis pour voir et féliciter ses amis qui s’y étaient battus mais il sentait qu’il valait mieux, à cet instant précis, qu’il reste tranquille.
Ainsi, quelques jours plus tard, c’est dans son appartement qu’il avait pris pour se distancer de son père, qu’il avait invité Dick Grayson, le premier Robin qui était aussi probablement celui avec lequel il entretenait une relation fraternelle depuis le plus longtemps. Même si avec Jason, les tensions s’étaient calmées depuis quelques temps maintenant, ce n’était pas encore gagné avec le petit dernier de la bande, mais un miracle pouvait toujours arriver…
Toujours était-il que le jeune homme était en train de boire son café. Quelques jours de repos lui faisaient à la fois du bien et… L’ennuyait profondément. Devoir rester là à reprendre des forces avant de repartir à la charge, ce n’était pas dans son caractère mais il devrait s’y faire. Il avait promis d’un peu plus se reposer sur les autres, de dire si quelque chose le tracassait et de ne pas agir dans le dos de ses camarades. Bon… Techniquement, il n’avait promis cela qu’à une personne et pourtant ce n’était pas à elle dont il devait parler du prochain sujet. Cependant, les preuves et le dossier qu’il avait pu monter allaient intéresser l’ancien acrobate du Haly Circus bien plus qu’ils n’auraient intéressé Black Bat. C’était une affaire qui les touchait tous les deux et à laquelle ils allaient enfin pouvoir mettre un terme après beaucoup trop d’années à être restés dans le flou. Le jeune homme ne pouvait s’empêcher d’imaginer comment la discussion allait se passer, les réactions de Dick aux révélations ou tout simplement par rapport au fait que le jeune homme se soit « amusé » à lui cacher tout cela. Mais il devait passer par là pour être sûr de ne pas faire d’erreur.
De toute façon, Dick pouvait bien s’énerver sur ce qu’il apprendrait aujourd’hui, Tim n’aurait pas été le premier à attendre le « bon moment » pour annoncer les résultats d’une enquête faite seul. Même si maintenant, Red Robin s’était promis de ne pas suivre les mauvaises manies de leur mentor, les mauvaises habitudes avaient la vie dure, autant que ce rituel du matin qui consistait en un café et des entraînements physiques malgré ses blessures pour ne pas perdre en réflexe ou en muscles. Il regarda alors par la fenêtre de son appartement qui donnait sur la ville. Pendant qu’il se reposait, le monde prenait pour cible les meta, peu importe leur âge, peu importe leurs actions. C’était toujours la même chose, chercher des coupables et les accuser de tous les maux même lorsque ces derniers étaient innocents. Les masses ne laissaient jamais de place à la malchance, à la coincidence, elles devaient toujours ranger les gens dans un groupe sur lequel elles plaçaient tous les blâmes, se plaçant de facto en victimes porteuses du « bien » ne méritant pas ce qu’il s’était passé. C’était une folie bien humaine qui rongeait les rues en ce moment et un groupuscule avait utilisé cette faiblesse pour sortir de l’ombre en se donnant le nom de « Le Peuple ». Tim trouvait cela d’une ironie sans borne. Dire qu’ils étaient « le peuple » était bien égocentrique selon lui. Ceux qui ne faisaient pas partie de leur organisation, qui étaient-ils alors ? Les Meta n’étaient pas des membres du peuple ? Et dans un monde où l’on sait que les extra-terrestres existent et vivent parmi nous, cette notion de « Peuple » n’est-elle pas aussi désuète que leurs idées ? Ce simple nom était déjà, selon lui, un avis de la mesquinerie de ceux qui composaient cette assemblée. Un bouclier pour des lâches se pensant au-dessus des autres, se disant que leur répondre et s’opposer à leurs actes odieux était « se rebeller contre le peuple » pour faire passer quiconque avait son mot à dire pour un moins que rien.
Tim jeta alors un œil vers son horloge et remarqua qu’il était bientôt l’heure pour que son invité arrive. La question était de savoir par où allait-il passer cette fois et s’il serait à l’heure exact ou s’il aurait un empêchement de dernière minute.
Messages : 430 Date d'inscription : 29/12/2020 Face Identity : Brenton Thwaites Crédits : chewbi Age du personnage : 33 années Ville : Voyage entre Gotham et Blüdhaven. Profession : Agent pour l'organisation secrète Spyral. Affiliation : Je m'associe encore à la Bat-Family, jamais je ne pourrais faire autrement. Compétences/Capacités :
Situation Maritale : Disons que ce n'est pas la question la plus simple à répondre pour le moment.
Ma main s'écrasa contre le réveil-matin qui venait de faire entendre son bruit désagréable. En temps normal, je n'aurais pas osé mettre une alarme, surtout après une soirée aussi mouvementée que celle que je venais tout juste de passer. Blüdhaven n'était peut-être pas Gotham, mais la ville ne laissait clairement pas sa place lorsqu'il était temps de parler de criminalité. Certes, elle n'avait pas de Joker, de Bane ou encore de Pingouin, mais la ville qui était désormais ma ville d'adoption comptait elle aussi sur une banque assez relevée de criminel notoire. Après les Orca et Blockbuster, hier c'était une nouvelle tête qui s'était ajouté à la liste de mes rivaux. Le Prankster. L'homme n'arborait pas de symbole, mais son masque argenté et métallique c'était très bien imprégner dans ma mémoire. Bien qu'il ne s'était pas prouvé comme l'un des meilleurs combattants au corps-à-corps, ce dernier m'avait tout de même offert un défi très intéressant. Si la plupart de mes ennemis étaient plutôt du genre gros muscles, le petit nouveau faisait plutôt dans les gadgets et la projection d'illusion. Ça m'avait pris un certain temps pour comprendre la petite routine de mon adversaire, mais au final, ce dernier c'était prouvé prédictible. Il voulait faire le gros coup pour son arrivée dans le Blüd, mais Nightwing s'était mis sur son chemin. Le combat m'avait demandé assez d'énergie, surtout après mon affrontement avec l'un des talons de la cour des hiboux.
Les quelques secondes que j'avais mis pour sortir du lit m'avait finalement conduit devant le miroir de la salle de bain de mon appartement de Blüdhaven. Visiblement le Prankster m'avait fait plus de dommages que je l'aurais cru. De nouveaux blues et de nouvelles ecchymoses étaient clairement visibles sur la surface de mon corps. En soi rien qui pourrait me coûter la vie, j'avais survécu bien pire, mais les douleurs étaient bel et bien vive et intense, causant quelques grimaces suite à certains de mes mouvements. Depuis quelques temps, sortir la nuit à la recherche de défi, à la recherche de souffrance, c'était tout ce que je faisais. Probablement qu'une psychothérapeute me dirait que je cherche à me punir, que je me sens coupable des évènements des derniers mois, d'une façon ou d'une autre. Les dernières semaines n'avaient pas été de tout repos, au point que j'avais pensé prendre un pas de recule avec ma vie, accroché une fois de plus le costume, mais il ne m'avait fallu que quelques heures pour me rendre compte que Nightwing n'était pas le problème. Non, le problème était dans la vie de Dick et pour une fois, pour une rare fois, j'acceptai que Nightwing était possiblement la solution.
Mes yeux se portèrent sur le cadran que j'avais éteint quelques instant auparavant. Tim m'avait appelé et demandait qu'on se rencontre. Ce n'était pas son genre, mais j'avais pu sentir dans le son de sa voix qu'il avait besoin de parler. La vie n'était peut-être pas tendre avec moi dernièrement, mais le dernier affrontement avec Brainiac avait aussi compliqué grandement les choses pour celui que je considérais comme un petit frère. Celui que j'appelais plus souvent Red Robin m'avait convié à son appartement. En réalité, j'espérais juste qu'il ne voulait pas parler de la perte de Bruce, ou encore pire, l'arrivée d'un nouveau provenant d'un univers parallèle. Tim était peut-être plus rationnel que moi vis-à-vis de cette situation, au final nous en avions jamais parlés. Pour moi, c'était encore trop tôt. Peu importe les difficultés que j'avais eu avec notre Bruce dans ma vie, l'homme restait tout de même celui qui m'avait pris sous son aile et pas juste en tant que justicier, mais en tant qu'homme également.
Rapidement, je pris la route en direction de Gotham. Bien que le trajet n'était pas le plus long, j'avais quand même réussi à me perdre dans mes pensées et plus que je m'enfonçais dans mes pensées, plus je me demandais ce que Tim voulait réellement. Peut-être voulait-il rajouter une autre tragédie à ma longue liste. Une quinzaine de minutes fut nécessaire pour faire le déplacement de mon appartement, jusqu'à celui de Tim ou du moins jusqu'à l'adresse qu'il m'avait donner. Je traînai mes pieds jusqu'à la porte qui nous séparait, puis je cogna en élevant légèrement la voix pour m'assurer que Tim allait m'entendre. « Tim... Tim c'est Dick. » Quelques secondes s'écoulèrent, puis finalement la porte s'ouvrit. « Alors c'est ici que tu vis, ton père est dans le coin également ou ? » Je savais que Tim cherchait à s'éloigner de son père, mais avait-il réussi ? Ça j'en avais aucune idée. Je passai un bras au-dessus de l'épaule gauche de Tim pour le rapprocher de moi. Tim n'était pas officiellement un fils de Bruce, contrairement à Jason, Damian et bien sûr moi, mais à mes yeux il restait un membre de la famille. Bruce avait peut-être mis du temps à lui faire sa place, peut-être à cause de la perte de Jason, mais de mon côté j'avais rapidement compris qu'il n'était pas là pour prendre la place du second Robin. À l'époque, tout ce qu'il voulait c'était aidé, faire une différence, comme chacun d'entre nous. « Content de te voir gamin. » Je relâchai Tim, puis suivit ce dernier à l'intérieur, tirant une chaise dans ma direction, prenant rapidement place sur celle-ci. « Tu avais besoin de parler ? C'est pour une enquête que tu mènes? »
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Rose Wilson
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Messages : 780 Date d'inscription : 26/07/2019 Face Identity : Jung Jinsoul Crédits : Moi-même Age du personnage : 26 ans Ville : Bludhaven Profession : Strip-teaseuse, mercenaire, anti-heroïne Affiliation : Free Spirit / Ex-Titan Situation Maritale : Célibataire
On tapa à la porte et la voix qui s’éleva derrière cette dernière fut celle de Dick. Tim, quant à lui, essaya de remettre un peu d’ordre dans ses idées le temps d’avancer vers la porte et d’enfin ouvrir au premier Robin. Ce dernier lui demanda directement si son père était dans les parages. Ce n’était un secret pour personne que les relations entre le jeune homme et son père étaient assez mauvaises, et Tim faisait souvent en sorte que celui-ci et la batfamily ne se croisent pas, surtout aujourd’hui d’ailleurs.
« Non, il ne viendra pas ici et sûrement pas aujourd’hui. Je me suis arrangé pour être sûr qu’il ne nous dérangera pas. Et oui, c’est ici que je vis… Enfin… » C’était bien plus compliqué que ça, maintenant qu’il y réfléchissait. « Quand je ne suis pas à Happy Harbor, au manoir, chez Cass, à la tour de l’horloge… Mais des fois je vis ici oui. » Dit-il avec un léger sourire. Il laissa alors Dick l’approcher de lui pour le prendre dans ses bras comme un frère qu’il n’avait pas vu depuis longtemps, ce qui n’était pas si loin d’être la vérité. Avec toutes les histoires qui avaient pu leur arriver, les deux jeunes hommes s’étaient pas mal perdus de vue. L’un avec sa fille d’une autre terre, l’autre avec ses problèmes personnels et sa manie de vouloir tout gérer seul qui avait été mise à mal par une jeune femme qui avait su lui remettre les idées en place et lui rappeler qu’il n’avait pas à tout faire en solo.
« Content de te voir aussi. Et toi, tout va… Comme tu veux ? » Demanda alors Tim. Ce n’était probablement pas le cas et il le savait. Rien n’allait vraiment toujours comme ils voulaient. Il y avait eu l’affaire Brainiac, la mort de Bruce, Mar’i qui avait débarqué, le passage sur Terre-4… Alors comment penser que tout allait comme sur des roulettes ? Ce serait bien trop optimiste, mais si au moins Dick avait trouvé un peu de stabilité, ce serait déjà un grand pas pour lui. Et pourtant, en posa cette question, Red Robin sentit légèrement son estomac se tordre. Si tout allait bien pour le moment, il était fort possible que ce qu’il allait annoncer d’ici peu risquait fort de changer l’humeur de son ami.
Il laissa alors Dick prendre ses aises sur une chaise de l’appartement. Se dirigeant vers la cuisine, il se fit couler à nouveau un café et proposa à Dick. « Tu en veux un aussi ? Ou tu préfères un thé ? » Perdu légèrement dans ses pensées, il avait oublié de proposer une possible boisson fraîche ou tout simplement de l’eau. Cela faisait déjà quelques jours qu’il tournait à la caféine malgré les conseils d’Alfred et de Leslie Thompson suite à ses blessures, mais certaines habitudes étaient difficiles à perdre. « A vrai dire c’est plutôt suite à une enquête que j’ai mené, mais il fallait que je t’en parle. » Répondit-il alors, s’approchant lui aussi d’une chaise après avoir servi les boissons. Il s’éclaircit un peu la gorge, regardant Dick, puis laissant son regard glisser vers les murs. Ce n’était pas qu’il avait envie de faire durer le suspense, mais il se doutait que son interlocuteur prendrait mal ce qu’il allait dire pour la simple et bonne raison qu’il aurait la même réaction si on venait à lui faire un coup similaire.
« Tu sais que j’aimerai bien t’appeler pour des bonnes nouvelles de temps en temps, mais là… Ca concerne Tony Zucco. Enfin, un de ses associés, le plus proche à vrai dire. Je vais pas t’expliquer comment fonctionne ce genre de groupes, mais bon, celui qui montrait patte blanche et s’occuper de brasser l’argent pour le blanchir et élaborait les « business plan » avec lui… Je l’ai retrouvé. »
Ramenant son ordinateur portable devant lui, Tim fouilla dans les dossiers, entra quelques mots de passe pour être sûr d’avoir bien tout protégé en cas d’intrusion. Certains appelleraient cela de la paranoïa mais au vu de ce qu’ils faisaient, c’était un simple protocole de sécurité.
« Je ne voulais pas t’appeler avant d’être sûr de mon coup, te donner de fausses idées et t’ennuyer avec des suspicions, mais certaines choses m’ont toujours semblé bizarre. Pourquoi mon père voulait à tout prix que ma mère m’emmène chercher à boire alors que je disais ne pas avoir soif, pourquoi il avait l’air dérangé qu’on soit là à ce moment précis, comme s’il voulait éviter que je sois présent pour quelque chose. Surtout que je voulais voir le spectacle, c’est pour ça que j’avais forcé la main pour qu’on vienne vous voir au cirque… »
Tim tourna alors l’écran vers Dick, montrant les flux d’argent, des photographies de dossiers manuscrits, de comptes et de documents sur lesquels les noms de Jack Drake et de Tony Zucco revenaient souvent, associés l’un à l’autre. Il tendit aussi une pièce de métal, gravée d’un hibou stylisé. « J’ai aussi trouvé ça en fouillant plus en profondeur dans ses documents. Il fallait déjà que j’ai des suspicions pour trouver ça, sinon je n’aurai jamais pensé à chercher… Mais voilà… » Il laissa un instant de silence, hésitant à dire enfin la phrase qui était implicite depuis qu’il avait montré les preuves. « Mon père était le complice de Tony Zucco. Il devait savoir pour l’assassinat de tes parents et je suis sûr qu’il est aussi impliqué dans la mort de ma mère… Et qu’il a travaillé avec la cour des hiboux du moins à une époque. »
Tim sentait l’atmosphère de la pièce devenir soudainement plus lourde. Ce n’était peut-être qu’une impression mais il s’apprêtait déjà à affronter la tempête d’insultes et de réprobations qu’il allait se prendre. Il avait caché tout ça jusque-là non pas pour protéger son père, mais pour ne pas se précipiter. Il se doutait que Dick allait probablement exploser et il assumait d’en prendre l’entière responsabilité. Il espérait tout simplement que cette tempête soit rapide pour qu’ils puissent enfin passer à la suite du programme : expliquer ce qu’il prévoyait de faire pour faire payer ce criminel répondant au nom de Jack Drake.
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Situation Maritale : Disons que ce n'est pas la question la plus simple à répondre pour le moment.
Je sentis une vague de soulagement lorsque Tim m'informa que son père n'allait pas mettre les pieds ici. Merci mon dieu. Si je considérais Tim comme une bonne personne, je ne pouvais pas en dire autant de son père. Il y a quelques années, une enquête sur lui était sortie, mais elle était retombée aussitôt, par manque de preuve contre lui. Mon regard ce perdis dans l'appartement pendant quelques brèves secondes, le temps que j'arrive jusqu'à Tim. « Quand je ne suis pas à Happy Harbor, au manoir, chez Cass, à la tour de l'horloge... Mais des fois je vis ici oui. » Parfois j'oubliais que Tim était très volatile. Entre la Bat-Family, la Young Justice et ses enquêtes personnelles, Tim n'avait pas vraiment le luxe de se poser réellement les pieds, contrairement à moi. Blüdhaven était devenu ma maison et ça me plaisait. Pas très loin de Gotham, de mes origines, mais juste assez pour ne pas être totalement submergé par l'emblème de la chauve-souris. Certes Batman et Bruce Wayne était connu à Blüdhaven, mais le héros de la ville restait Nightwing et ça me permettait de me sentir en dehors de son ombre, un sentiment que j'avais recherché pendant tant d'années.
Peu importe la raison qui l'avait poussé Tim à m'appeler, je savais que c'était quelques choses qui ne lui faisait pas plaisir d'amenée sur la table, simplement par sa façon d'agir. Il semblait distant et perdu dans sa tête et sa façon de parler ne laissait pas présagé que le meilleur était à venir. « Comme je veux... pas exactement, mais j'essaie tant bien que mal de me sortir la tête de l'eau. Tu sais depuis... » Je pris une bonne respiration. Je n'aimais pas aborder ce sujet, je n'aimais pas parler du fardeau que je ressentais depuis qu'il était parti. « Tu sais depuis Bruce... Tout est différent et il faut ajouter à ça Mar'i et Kory et en fait tu sais quoi, disons que j'essaie, c'est l'important non? » Je n'attendais pas son approbation, en fait je n'attendais pas l'approbation de personnes. Le temps que je prenais pour moi, le temps que je passais sous le masque de Nightwing, c'était présentement ce qui me permettait de continuer à avancer.
« Un café noir m'irait bien. » Je lui fis un sourire et un subtile signe de tête en guise de remerciement. Avec mes récentes soirées, je ne pouvais pas négliger une bonne dose de caféine. De soir en soir, les nuits semblaient juste devenir de plus en plus longues. Depuis l'ascension de Nightwing à Blüdhaven, le taux de criminalité avait légèrement diminué, mais les gros joueurs ne semblaient pas vouloir laisser leur place. « A vrai dire c'est plutôt suite à une enquête que j'ai mené, mais il fallait que je t'en parle. » Le contraire m'aurait grandement étonné. Tim était suffisamment brillant pour régler ses enquêtes tout seul. Il n'avait pas besoin de moi pour le conseiller ou lui ouvrir les yeux. Il avait été assez brillant pour découvrir mon identité et celle de Bruce par lui-même d'ailleurs. Je rapprochai mes lèvres de la tasse, avant de prendre une petite gorgée, reportant la tasse jusqu'à la table par la suite. « Ça sembles grave Tim... »
La tasse refit le chemin inverse, tandis que j'écoutais ce que Tim avait à dire. Mon regard ce remplit de haine de façon instantané lorsqu'il fit mention de Zucco. Qu'avait-il trouvé de plus encore sur l'homme qui avait mis en œuvre le meurtre de mes parents. Je redescendis l'objet que j'avais porté à mes lèvres, portant subitement une attention encore plus particulière à ce qu'il allait dire. J'offris quelques instants à mon frère afin qu'il cherche les documents qu'il avait retrouvés sur son ordinateur. Peu importe ce qu'il allait me montrer je savais d'avance que ça n'allait pas me plaire. Je me devais de rester de marbre, mais le simple fait de savoir que le réseau de Zucco n'était pas totalement démantelé me rendait malade.
Tim recommença à parler et le portrait commençait à se faire dans ma tête. Zucco et son père était complice. Plus il en déballait et plus le résultat pointait dans cette direction. Il avait voulu attendre d'être cent pour cent certains et pourtant tout me semblait bien clair avec les images qu'il venait de me fournir. Le nom de son père était très clair, tout comme celui du meurtrier de mes parents. Mon regard était bien encrée dans les images qu'il me montrait. Il ne pouvait pas y avoir de doutes. Comme si se n'étais pas suffisant, le détective déposa une pièce arborant le symbole de la cour des hiboux sur la table. Il allait avoir des choses à expliquer, mais en même temps, jusqu'où pouvais-je réellement le blâmer ? Je pris la pièce dans mes mains la portant assez haute pour qu'elle soit vis-à-vis de mes yeux. « Tu le sais depuis combien de temps? En fait tu mènes ta petite enquête depuis combien de temps, car sincèrement les preuves sont assez évidentes. » Je plongeai mon regard dans celui de Tim, respirant un bon coup pour reprendre mes esprits. « Zucco et la cour je le savais déjà, mais là ton père. C'est un ajout que je n'avais pas besoin. Clairement tu le sais depuis plusieurs jours. Tu as surement reviré la situation dans ta tête, tu as cherché à imaginer comment j'allais réagir. Je te connais Tim et tu me connais aussi. » Il ne méritait pas ma frustration, tout ce qu'il avait fait c'était mené une enquête et je savais très bien que lui plus que quiconque voulait faire payer son père pour ses crimes. « Ton père devra payer Tim, tout comme Zucco et la Cour des Hiboux. Je suis présentement moi-même sur le dossier des hiboux, mais il est hors de question que tu me laisses en dehors de l'enquête à partir de maintenant. Tu me comprends? » Il n'avait surement pas anticipé cette réaction, tout comme je ne m'attendais pas à celle-ci non plus, mais présentement, nous avions besoin l'un de l'autre que l'inverse. Il me restait à espérer qu'il partage mon avis. « Montre-moi tout ce que tu as. »
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