C'était la première fois que Cold venait en Afrique, et sans doute la dernière avant très longtemps. Il y faisait une chaleur insupportable, l'air était humide, lourd, et les seuls personnes vivantes qu'il avait croisé durant les deux dernières heures avaient essayé de le buter. Ce n'était pas tant tous ces problèmes somme toutes anodins qui l'ennuyaient, mais plutôt le fait qu'il avait accepté une mission complètement stupide pour la simple et bonne raison qu'on l'avait payé un million de dollars en avance, pour trois autres à l'arrivée.
Sa cupidité le perdrait, un jour... si ce n'était pas déjà fait.
« Okay, regardons un peu cette putain de carte. »
Il la déplia, et l'observa attentivement.
Il y avait, à trois kilomètres au nord de sa position de départ, une croix qui était le lieu où se trouvait le temple antique où il devait aller. Lui, par chance et parce que ça ne pouvait pas se passer parfaitement bien, il s'était fait parachuter trop loin... et il lui restait sans doute pas mal de kilomètres à parcourir avant d'atteindre le bon endroit.
« Ce sera un job facile, monsieur Snart. Nos rivaux ne s'attendront pas à vous voir débarquer. Mon cul, oui. »
Il replia la carte et reprit sa route, crevant de chaud dans sa tenue anti-froid. Car oui, il avait été obligé de l'emporter pour la simple et bonne raison qu'il prévoyait un sacré affrontement avec des locaux peu aimables... et aussi parce qu'une fois entré dans le temple, il risquait de faire sacrément froid. On lui avait dit qu'il y avait une chute drastique de température dans l'enceinte.
Il mit, au final, moins de temps que prévu pour atteindre le temple. Il arriva depuis un sentier presque entièrement recouvert de végétations dans la jungle, restes d'une antique voie qui menait à la structure en ruines. Pas très loin, il entendait le son d'une cascade, et il ressentait clairement l'envie de plonger la tête dedans, là. Mais pas le temps ! Les rivaux de son employeur étaient sûrement déjà là.
« Monsieur Pearson, je suis arrivé. Préparez vos millions. »
« Faites d'abord votre travail, monsieur Snart. »
Il n'échouerait pas. Il avait une réputation à tenir, et il n'avait pas peur d'une bande de voyous venus déterrer des antiquités. De surcroît, la description de l'objet ne laissait pas de place au doute : il ne pourrait jamais le louper, s'il tombait dessus.
Déterminé, il commença à s'avancer en direction de la structure, dont ils distinguaient peine les tours par-dessus les arbres. Foutue jungle, foutue chaleur. Vivement l'intérieur et la fraîcheur ! Et surtout, vivement qu'il mette un peu d'action dans tout ce merdier. Il n'était pas téméraire au point de risquer volontairement la mort, mais il apprécierait grandement de pas s'ennuyer. Et puis, il était tout seul, cette fois. Grodd avait refusé de venir l'aider, et Jane était occupée à bosser ailleurs.
A peine reprenais-tu ton souffle dans l'hélicoptère qui t'emmenait loin du Japon et de tes retrouvailles... explosives... avec Diana, que tu apprenais ta prochaine destination. Rutherford était parti avec sa relique. Et cette relique, il te la fallait, coûte que coûte. Tu n'avais pas fait tous ces efforts, toutes ces expéditions à travers le monde pour rien. Tu avais un but, un objectif, Barbara Ann Minerva. Et rien ni personne ne pourrait t'empêcher d'aller jusqu'au bout. La clé de ta liberté en dépendait. Le Ghana... Tu allais donc retrouver ce bon vieux continent africain que tu aimais tant. Tu esquissais un sourire lorsque Glenn te disait dans ton oreillette que tu allais devoir te rendre là bas pour trouver Rutherford. Tu allais pouvoir allier travail et plaisir. Récupérer la relique et admirer de nouveaux les splendeurs du Ghana. Tu avais beau être qualifiée de bête sauvage par nombre de tes détracteurs, tu n'en restais pas moins une exploratrice qui aimait profondément son métier et parcourir le monde à la recherche de lieux perdus et somptueux dont personne ne soupçonnait plus l'existence. C'était ce qui te faisait le plus vibrer Barbara. Ça et aussi ta moto qui vrombissait entre tes cuisses tandis que tu empruntais un sentier inconnu des touristes pour bénéficier de l'effet de surprise. Rutherford devait déjà être sur place. Tu t'arrêtais donc quelques kilomètres plus tôt pour ne pas attirer son attention avec le bruit de ton splendide engin que tu t'empressais de dissimuler sous des feuillages. Ce n'était pas ce qui manquait par ici. Puis, te glissant par l'entrée d'une petite grotte, tu atterrissais dans un vaste couloir de pierre et de végétations, chaud et humide. Tu savais qu'il t'amènerais tout droit à ton objectif. Le Ghana n'avait aucun secret pour toi. Encore moins depuis que tu partageais l'essence de Cheetah. Pour l'instant, tu n'avais pas besoin d'elle. Elle le savait et restait donc à sa place. Tu étais simplement Barbara Ann Minerva, archéologue de renom et aventurière excentrique. Les cheveux en bataille, tu ne portais qu'un petit short, un débardeur et deux holsters de cuisse avec leurs berettas sagement rangés à l'intérieur. Tu savais la chaleur pesante qui régnait ici, et même si tu y étais quelque peu immunisée grâce à ton alter ego, tu ne prenais pas le risque d'être gênée par un surplus de vêtement qui ne te servirait à rien. « Toujours aucun signe de Rutherford. Tu as découvert ce qu'il fait là?» Demandais-tu à Glenn par le biais de ton oreillette. Malheureusement, la réponse était pour l'instant négative. Peu importait, tu le découvrirais bien assez tôt.
Tes pieds ancrés dans le sol, tu étais bien décidée à en découdre une bonne fois pour toute. D'une façon ou d'une autre, Rutherford ne quitterait pas le Ghana avec sa relique. Tu prenais alors une profonde inspiration, l'air était si pur ici. Bien loin de la pollution et de la puanteur des grandes villes. C'était ici, dans ce genre de décors, de paysages, que tu te sentais le mieux. Que tu te sentais libre. Tu étais ici, chez toi. Mais pas une seconde de plus à perdre, tu te lançais dans l'aventure. Tu frissonnais de plaisir à chaque nouveau pas. Tu avais hâte, hâte que la bataille commence. Hâte de tenir enfin la relique entre tes mains. Très vite, tu te retrouvais face à une véritable carte postale, une merveille comme rarement il en existait. Devant toi, se dressait une immense cascade, somptueuse et rafraichissante. Tes yeux bleus océan brillaient de mille feux. Quel spectacle magnifique. Tu ne savais pas ce que Rutherford était venu faire là, mais tu l'en remerciait d'avance, ne serait-ce que pour la vue. Les oiseaux s'envolaient sous tes pas et la nature reprenait ses droits malgré ta présence. L'esprit de la déesse de la chasse te rendait légitime aux yeux de cette nature sauvage où l'Homme n'avait normalement plus sa place. « Si ça tourne mal, je me recycle dans les cartes postales. » Disais-tu pour plaisanter. Rares étaient ceux et celles avec qui tu prenais un ton si léger, Glenn était un ami et surtout un partenaire de longue date. Il avait gagné ce privilège après des années de bons et loyaux services. Il riait d'ailleurs de l'autre côté de l'oreillette. Tu reprenais cependant très vite ton sérieux, le temps était compté. Tu observais le paysage, non plus pour sa beauté désormais, mais bel et bien pour trouver une trace de ta cible. En hauteur, tu crus voir quelque chose, tu sortais donc tes jumelles de ton sac à dos et tu les voyais... les hommes de Rutherford... « Non mais regardez ces petits termites qui abiment tout. Je n'aime pas ces bêtes. »
Tu étais ce que tu étais Cheetah mais toi au moins tu avais le respect des vestiges du passé et du temps qui passe. Tu prenais toujours le temps de trouver les bonnes entrées pour ne rien abimer. Ce n'était pas le cas de Rutherford qui avait sorti l'artillerie lourde pour entrer dans le temple en contre-bas. Glenn te disait alors qu'ils n'étaient certainement pas passés par le même chemin que toi et te demandait ton avis. « On verra. Plonger d'une falaise m'aide à réfléchir. » Tu te rapprochais alors du bord, d'une hauteur vertigineuse, mais il n'y avait pas une once de peur dans ton regard. Tu exécutais alors un parfait saut de l'ange et plongeais sans une seule seconde d'hésitation, tête la première. « L'eau est absolument délicieuse. Le Ghana m'a manqué. » Disais-tu à Glenn tandis que tu montais sur un petit bout de terre où se trouvait un étrange mécanisme, semblant mener tout droit à l'entrée du Temple. Tu gagnerais peut être en vitesse et prendrait de court Ruterford. Tu examinais donc rapidement le mécanisme et cherchais un moyen de l'actionner. Première étape, une corde suspendue, un classique. Tu prenais un peu de hauteur sur un rocher et sautais sur cette fameuse corde qui descendait sous ton poids. Devant toi, une sorte de porte de pierre avec une étrange pierre étincelante, comme une émeraude. Nul doute que la clé était là. Avec ton agilité légendaire, tu te balançais gracieusement d'avant en arrière pour parvenir à atteindre cette pierre d'un léger coup de pied. La porte tombait alors en arrière et la cascade s'ouvrait sous tes yeux ébahis. Le Temple était là, caché sous les eaux, plus beau et plus grandiose qu'il ne le laissait paraitre jusque là. Tu étais émerveillée. Une fois la surprise passée, tu avançais vers l'entrée mais une voix t'arrêtait. « Barbara, vous n'abandonnez donc jamais? » « Tiens, tiens... Vous voilà Rutherford! Et si vous descendiez bavarder un peu? » L'homme était en hauteur sur l'un des pans du Temple. Il devait se sentir supérieur à toi à cet instant précis. Quel insecte misérable qu'il te tardait déjà d'écraser. « Ça dépend de la portée de votre arme. » « Vous savez bien que les relations à distance finissent toujours de manière tragique. » « Je vous souhaiterais bien bonne chance... mais bon... » Tu fronçais les sourcils, quel lâche! Il te tournait le dos et disparaissait. Malheureusement, tu n'aurais pas l'effet de surprise pour toi.
Qu'à cela ne tienne, tu n'allais pas te laisser démonter ainsi et tu pénétrais à ton tour, dans le Temple, par la grande porte et non pas comme ces sauvages préhistoriques qui bossaient pour Rutherford. Tu descendais un petit escalier de pierre et te retrouvais dans l’obscurité. D'une simple pression, tu allumais la lampe torche qui était accrochée à la lanière de ton sac. Lentement, tu progressais à l'intérieur du Temple, te demandant toujours ce que Rutherford était venu faire ici... Que savait-il de plus que toi? Tu n'aimais pas qu'il est un temps d'avance sur toi. Puis soudain, tu entendis des pas, lourds... Tu éteignais ta lampe et te glissais dans l'obscurité. Il s'agissait forcément de l'un des hommes de Rutherford. Tu allais devoir le neutraliser discrètement. Furtivement, tu te glissais derrière lui et lui faisais la prise du sommeil. Il en aurait pour deux bonnes heures de sieste et pourrait s'estimer heureux d'être encore en vie à son réveil. Tu poursuivais ensuite ta progression en rallumant ta lumière. Il y avait un piège sur ton chemin. Un piège ancien qui devait être très efficace à une époque mais, heureusement pour toi, il ne fonctionnait plus aujourd'hui, du moins en apparence, et tu passais comme une lettre à la poste. C'était presque trop facile, tu n'aimais pas ça. C'est alors que ton pied droit se posait sur une dalle à pression. Tu esquissais un sourire malicieux. Tu préférais ça. De l'autre côté d'un second piège inactif, un porte se levait... tu savais très bien ce qu'il se passerait dès lors que tu quitterais la dalle. La porte se refermerais et tu n'aurais que quelques secondes pour passer. Tu examinais bien toutes les possibilités et décidais de te lancer. Quelques cabrioles plus tard, tu passais in-extremis sous la porte. Tu te sentais plus vivante que jamais. C'était pour ça, entre autres, que tu aimais tant ton métier. Mais une fois la porte franchie, tu pouvais voir que les hommes de Rutherford avaient pris possession des lieux, ils étaient à la recherche de quelque chose, mais de quoi... tu étais seule face à une dizaine d'hommes armés... Tu espérais ne pas avoir besoin de Cheetah, ne serait-ce que pas fierté. Mais si elle devait intervenir alors tu la laisserais s'amuser...
Intrigue directement inspirée par le jeu Tomb Raider Legend
Il tomba – littéralement – sur le premier corps au bout de deux minutes.
Il avait réussi à pénétrer dans le temple sans trop de problèmes, passant par une ancienne route qui serpentait le long des murs. Une petite poterne lui avait permis d'entrer, et depuis, il glissait dans ce qui ressemblait à un ancien conduit d'évacuation de l'eau. Et fatalement, arrivé au bout, la pente devint si ardue qu'il trébucha et tomba... avant de finir tête la première dans un corps mou et sans vie. Heureusement, il n'y eut pas de conséquence plus fâcheuse.
Le pauvre gars avait pris un pieu en pierre au travers du torse, récemment.
« Désolé p'tit gars, mais je vais devoir te marcher dessus. J'espère que ça te dérange pas. »
Il enjamba le corps, poursuivant en direction d'une issue.
« Fantastique. »
Il continua sa route. La sortie n'était pas bien loin devant lui, et il profita d'un nouveau coup de chance. En effet, des rivaux, des aventuriers, des types qui ne bossaient pas avec lui, étaient déjà étalés au sol sur ce qui ressemblait à un très gros piège. Il soupira en examinant tout ça, son souffle dessinant de la buée devant lui.
Il remarqua à ce moment-là que la température avait drastiquement chuté, dans le temple.
Et pour cause, les corps étaient là depuis aussi longtemps que le premier, mais ils avaient déjà bien refroidi. Une fine pélicule recouvrait leur peau du visage, et Cold s'abaissa pour les examiner un à un. Il y avait un type avec un gps, une arme de poing, et un béret ; le cliché du type qui commandait ses troupes d'aventuriers en herbe. Les autres portaient quelques armes de plus gros calibres, mais aucun ne semblait avoir eu le temps de s'en servir. Pourtant... tous avaient des blessures visibles.
Des coupures, nettes et précises. Des plaies béantes, propres. Deux portaient les marques distinctes d'un coup contondant. Comment... ah !
« Evidemment ! Bande de crétins... »
Des dalles étaient enfoncées ; les pièges activés. Plusieurs tronceaux de pierres, des petites piques, jonchaient le sol un peu plus loin. Ces idiots avaient voulu avancer en déclenchant les pièges, et ils avaient payé le prix fort en se faisant tous dézinguer. Tout un groupe éliminé en un seul coup, c'était quand même vachement terrible. Mais l'avantage, c'est que ça faisait des concurrents en moins pour ce job. Avec précaution, Leo enjamba aussi leurs corps... et progressa dans un très long couloir bien large.
Il n'alla pas beaucoup plus loin.
Car devant une porte ouvragée et visiblement scellée, il y avait quelqu'un. Quelqu'un qu'il aurait aimé ne pas croiser dans ce genre d'endroits, voir pas du tout tout court en fait, car il ne la connaissait pas, et il n'aimait pas les inconnus.
« Salut, toi. Je crois pas que je te connaisse.. »
Cachée derrière en caisse en bois qui n'avaient absolument rien à faire en ces lieux, tu observais, sagement, la scène. Les hommes de Rutherford étaient nombreux. Mais qu'est-ce qu'ils cherchaient bon sang? Te jeter à corps perdu dans la bataille, face à cette douzaine d'hommes lourdement armés? C'était tout simplement du suicide. Tu n'étais pas dans un jeu vidéo où il suffit de courir et de tirer dans tous les sens pour parvenir à ses fins ou mourir et revenir à la vie quelques secondes après. En tant que Barbara Ann Minerva... tu n'avais aucune chance face aux hommes de Rutherford mais c'était bien pour cela que tu n'avais pas eu peur de t'aventurer seule dans ce Temple... Parce que tu sais que n'es pas simplement Barbara Ann Minerva et que dès lors que ton intégrité physique est mise en péril, ton autre montre toujours le bout de son museau. Tu n'étais pas donc pas inquiète une seule seconde quant au déroulé des futurs évènements. Cheetah ne ferait qu'une bouchée de ces pilleurs de tombes qui n'avaient aucun respect pour l'Histoire de ces lieux et de ses protagonistes. Tu n'aimais pas tuer Barbara, lorsque tu pouvais éviter, tu le faisais. Mais Cheetah, elle aimais le goût du sang, elle aimait cette lueur de terreur lorsque ses victimes comprenaient qu'elles allaient mourir de ses griffes acérées. Voilà pourquoi tu voulais absolument prendre le contrôle de vos deux identités, pour éviter qu'elle ne tue les mauvaises personnes. Mais là... Aucun de ces hommes ne méritait que tu te prennes la tête. Ils avaient souillé cet endroit par le présence désinvolte, ils avaient déjà détruit et abimé nombres de vestiges de ce Temple. Leur châtiment ne serait que mérité. Et puis... ils travaillaient pour cet enfoiré de Rutherford... Rien que cela donnait le feu vert à Cheetah. D'ailleurs, tu la sentais, elle arrivait. Ton instinct de survie s'était enclenché et il n'en fallait pas plus pour réveiller la bête qui ne dormait jamais bien loin.
Tu t'apprêtais alors à passer à l'attaque pour débarrasser ces lieux de ces hôtes pitoyables lorsque tu entendis une voix derrière toi. Il ne semblait pas ni hostile ni offensif. En revanche il se montrait bien trop familier pour toi, tu n'appréciais pas du tout ce genre d'individus qui prenait pour acquise chaque personne qu'il rencontrait sur leur chemin. Déjà... le tutoiement... Certainement pas. Tu ne le connaissais ni d'Eve ni d'Adam. Tu fronçais les sourcils avant de te retourner vers lui et de le tirer par le col de son manteau pour qu'il s'agenouille à tes côtés. Il allait vous faire repérer cet imbécile. Et quel accoutrement! Certes le Temple avait gagné en fraicheur par rapport à la chaleur caniculaire de l'extérieur mais tout de même, tu le trouvais... étrange... Qui était-il? Qu'est-ce qu'il foutait là? Il te suivait ou alors était-il simplement au mauvais endroit au mauvais moment? En tout cas, il ne ressemblait pas aux hommes néandertaliens de Rutherford. « En effet on ne se connait pas, sinon vous seriez que j'ai horreur que l'on me tutoie comme si j'étais une vulgaire prostituée sur le bord d'un trottoir. » Répondais-tu plus que froidement. Tu jetais alors un œil par dessus les caisses pour t'assurer que cet idiot ne vous avez pas fait repérer. Rien. Aucun signe d'hostilité, tant mieux. Tu ne voulais prendre aucun risque, tout était toujours minutieusement calculé avec toi Barbara Ann Minerva. C'était ce qui t'avait permis de survivre à de nombreuses et périlleuses aventures ces dernières années. « Vous avez failli nous faire repérer espèce d'imbécile! Je ne sais pas qui vous êtes ni pourquoi vous êtes là, et pour être franche, j'en ai absolument rien à foutre. Alors bonne chance mon vieux! Et ne vous avisez surtout pas de marcher sur mes plates bandes... » Soudainement tu le laissais en plan et tu disparaissais derrière un autre tas de caisses. Une bonne minute s'écoulait avant qu'un rugissement ne retentisse dans l'enceinte du Temple. Tous les hommes de Rutherford arrêtaient immédiatement ce qu'ils faisaient et braquaient leurs armes dans tous les sens, prêtes à tirer sur tout ce que bougeait. Un large sourire, affublé de deux crocs acérés comme des lames de rasoirs, se dessinait alors sur ton visage, enfin, sur son visage... Elle était là, prête à en découdre. Elle avait faim, très faim.
Dans un silence de cathédrale et avec une minutie digne des plus grands orfèvres... tu éliminais un à un les hommes de Rutherford. Ta vitesse, ta précision, ta discrétion. Tel un vélociraptor se glissant dans les hautes herbes pour attaquer et dévorer sa proie dans la surprise la plus totale, tu agissais vite, tu agissais bien, tu étais redoutable. Déjà trois hommes à terre et aucun des autres n'avaient sur déterminer ta position. Ils se mettaient alors à tirer dans tous les sens... Et c'était toi que l'on insultait de bête sauvage...
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Il haussa les épaules, perplexe devant tant d'hostilité.
« Euh... bah ok. Salut ? Merci de l'avertissement ? Bon courage ? Ah, les femmes de nos jours. Plus moyen de leur parler sans qu'elles prennent la mouche. »
Mais ce n'était pas le temps de tergiverser. Très vite, la vaste salle s'anima de méfiance et de paranoïa ; les hommes, les mercenaires qui étaient déjà là, avaient cessé de fouiller le temple pour tenter de trouver quelque chose, ou quelqu'un, qui avait rugi dans l'ombre. Juste après la disparition de la femme inconnue ? Ouais... c'était un peu beaucoup suspect. Mais tant pis. Cold avait déjà eu affaire à pire.
Alors il avança, d'un pas nonchalant, comme s'il rentrait simplement chez lui et qu'il avait parfaitement le droit de déambuler comme ça parmi ses rivaux. Deux d'entre eux l'observèrent d'un air incrédule, tandis qu'il s'approchait d'un trou béant dans le sol. Un troisième vint à sa rencontre, une main dressée devant lui en signe de halte.
« Eh mec, tu fais quoi ? Arrête-toi ! T'as pas le droit d'être là ! »
Son accent horrible évoquait l'Ecosse, ou l'Irlande. Ou tout autre pays du style qui avait été conquis par les Rosbifs. Leo ne s'arrêta pas ; il poursuivit sa route, tout en répliquant quelque chose de bien senti.
« Votre boss m'a dit de venir vous prêter main-forte, car visiblement, vous avez un problème d'animal. Vous devriez vous retourner, il est juste derrière vous. »
Incrédule, apeuré et parano, le mercenaire fit volte-face en tirant bêtement. La détonation alerta tous ses camarades, et ce fut plus que suffisant pour que Cold puisse sauter dans le trou, attrapant la corde qui pendait, et se laissa descendre tranquillement à l'étage inférieur... lequel était faiblement éclairé. Il prit son arme dans sa main droite, avant d'abaisser la visière de sa capuche. Aussitôt, le monde fut coloré dans un spectre verdâtre.
Un nouveau long couloir s'offrait à lui, dans une légère pente qui s'enfonçait dans les ténèbres de l'Afrique. Il n'entendait déjà presque plus les cris apeurés des mercenaires en train de se faire massacrer au-dessus de lui, mais il s'en foutait complètement. Son objectif était devant.
Il continua d'avancer, avec grande précaution. Pour une raison inconnue, le sol était glissant, froid, et la température ne cessait de chuter au fur et à mesure qu'il progressait dans le corridor. Sa combinaison, d'abord étouffante dans la jungle africaine, s'avérait finalement être un outil parfait pour un endroit aussi exigüe. Car très vite, alors qu'il s'enfonçait toujours plus dans l'obscurité, les murs se resserraient autour de lui. A tel point qu'au bout d'un moment, il retira son masque pour vérifier : le tunnel était en partie bloqué, en fait.
Il finit par déboucher dans une autre salle, qui lui parut immense en comparaison. Cette fois, il y avait un vif éclairage : des torches lugubres aux quatre murs qui formaient un losange, encadrant une sorte de tombeau ouvragé en plein centre de la pièce. Cold se terra dans l'ombre, l'arme brandie, en attente de ce qui allait se passer. Car il y avait déjà deux personnes ici : deux hommes, dont l'un avait un visage balafré.
Le sang, la chair, les os, les hurlements... Tes griffes tranchantes comme des lames de rasoir, tes crocs acérés qui déchiquetaient la chair alors même que tu étais déjà repue. Quel festival, quel massacre, digne de la grande Cheetah. Et pour le coup, tu ne pouvais pas lui en vouloir, bien au contraire, tu la félicitais, tu l'encourageais même. Ces salopards avaient profané ce tombeau de la pire des manières, ils travaillaient pour Rutherford, ils ne méritaient pas que Cheetah les épargne et elle n'en avait pas la moindre intention. En quelques minutes seulement, le silence regagnait les lieux tandis que la bête savourait, telle une tigresse sur son trône, son ouvrage. Ton pelage était recouvert de sang mais tu t'en moquais, c'était un avertissement pour tous ceux et toutes celles qui oseraient s'approcher. Le goût métallique dans ta gueule était un véritable délice pour Cheetah, tu devais avouer que tu appréciais moyennement cela pour ta part, mais ça faisait parti du jeu, ça faisait parti de la cohabitation. Désormais seule et tranquille pour poursuivre tes recherches, Cheetah te rendait les rennes, l'archéologie, les pièges, les fouilles, et cætera... C'était un travail pour toi, l'humaine, le cerveau. Tu retrouvais alors ton apparence humaine, tu étais tout aussi recouverte de sang que ton alter ego mais tu t'en fichais toi aussi. Ce sang là n'avait aucune valeur à tes yeux et Rutherford comprendrait enfin jusque où tu étais capable d'aller. Il jouait avec toi, il ne te prenait pas au sérieux, il allait le regretter... Ça, tu t'en étais faite la promesse. Essuyant tout de même tes lèvres, recouvertes de ce nectar que tu n'appréciais guère, tu observais autour de toi. Dans un premier temps pour savoir où aller et dans un second pour t'assurer que l'intrus, l'homme des neiges, avait bien compris ton avertissement. Ça semblait en tout cas être le cas. Aucun signe de lui. Très bien. Enfin un homme qui comprenait les choses les plus simples, rien que pour cela, il gagnait un point à tes yeux. Et ce n'était pas rien quand on connaissait le peu d'estime que tu pouvais avoir pour les hommes.
Après avoir longuement observé autour de toi, tu comprenais que la pièce était elle aussi d'un énorme mécanisme, bien plus complexe. Un mécanisme qui allait te demander de la patience et de la dextérité. Ça allait très probablement te conduire là où Rutherford voulait aller... Mais la curiosité... la curiosité prenait le dessus. Tu venais de "neutraliser" tous les hommes de Rutherford qui étaient dans le Temple, tu avais donc enfin une longueur d'avance sur lui. Alors tu pouvais t'accorder quelques minutes de curiosité pour voir ce que l'homme des neiges venait faire là... Tu avais vu par où il était parti et tu avais facilement suivi ses traces, excellente traqueuse que tu étais, même sous ta forme humaine. Tu suivais le long couloir, les lieux se rafraichissaient mais tu en avais l'habitude et ça ne te gênait absolument pas. Merci Cheetah pour le coup. C'était grâce à elle que tu avais le sang naturellement si chaud. Très vite, tu ne tardais pas à rejoindre l'inconnu. Etait-il avec Rutherford? Etait-il un indépendant? En tout cas tu ne semblais pas l'intéresser, ce qui t'allait très bien. Mais tu te méfiais tout de même. Cela pouvait être un leurre. Rutherford, lui aussi, était prêt à tout. Discrètement, tu te glissais dans l'ombre et tu observais la scène. Avec un peu de chance, l'inconnu t'aurait amené à ta cible. Qui sait? Malheureusement non, Rutherford n'était pas là, mais nul doute, les deux hommes qui s'apprêtaient à profaner ce tombeau, faisaient bien parti de son équipe. Tu étais alors curieuse, que voulait Rutherford dans ce tombeau? Ca te paraissait étrange... Pourquoi prendre d'assaut une immense salle au mécanisme si complexe qu'il ne pouvait que protéger un grand trésor... et en parallèle venir ici près d'un tout petit tombeau qui ne payait pas de mine et dont les pièges étaient certes redoutables, mais largement contournables pour les connaisseurs. Oui, la curiosité était un vilain défaut Barbara, un défaut dont tu étais affublée depuis ta plus tendre enfance. Mais plus tu y réfléchissais, plus te disais que ces sales types essayaient seulement de se faire un petit complément en douce... C'était dans la nature des hommes, avides de pouvoir et de richesses. Tu esquissais un sourire, tu connaissais ce genre de tombeau. Il était la sépulture d'une figure importante du Temple et contenait forcément quelques trésors. Des trésors qui ne valaient rien à tes yeux. Mais des trésors qui étaient farouchement protégés. Ils allaient douiller ces enfoirés, c'était certain et tu t'en réjouissais d'avance. Rutherford était malin mais à l'évidence, pas assez pour recruter une équipe digne de ce nom. Il avait bien essayé de te débaucher d'ailleurs, c'était comme ça que tout avait commencé entre vous. Mais tu avais refusé, tu travaillais seule et surtout pas pour un sale type comme lui. Ironie non lorsque l'on sait de quoi tu es capable?
Ton sourire s'agrandissait un peu plus lorsque tu reconnaissais l'homme à la balafre, cette belle cicatrice, c'était à toi qu'il la devait. Tu l'avais épargné pour qu'il transmette un message à son chef, mais tu avais tout de même tenue à laisser ta griffe. Il serait probablement très enchanté de te revoir... « A ta place, je ne ferais pas ça le primate... » Disais-tu en sortant de l'ombre. Tu savais que l'homme des neiges était là lui aussi quelque part tapi dans l'ombre. Il n'avait pu aller ailleurs. C'était donc le moment de savoir de quel côté il était. Rutherford ou sa propre pomme. Une nuance qui aurait un impact radical sur le traitement que tu lui réserverais. Les deux sbires de Rutherford paniquèrent et levèrent leurs armes vers toi. Tu esquissais un sourire en levant les mains, signe que tu ne leur voulais aucun mal... pour l'instant. « Occupe-toi de ton cul la blondasse, recule! » Te répondais avec une impolitesse déconcertante l'associé du balafré. Tu penchais légèrement a tête en haussant un sourcil. « Je... je serais toi, je lui parle... parlerais pas comme ça. » Bredouillait le balafré, il t'avait bien évidemment reconnu. « Me dis pas que t'as peur de cette pétasse! T'es vraiment qu'une couille molle Thompson. Une bonne droite et on en parle plus de Blondie. » « Arrêtes... tu vas... tu vas... l'énerver. » Répondait-il en reculant. Finalement, il était moins con qu'il en avait l'air celui là, il avait bien retenu la leçon. « Tu devrais vraiment écouter ton ami le primate. » Donnais-tu comme simple réponse avec ta dignité légendaire. « Ta gueule toi! Fous le camp ou je t'en colle une en plein dans ta jolie petite tronche. » « Comme vous voudrez...» Disais-tu en reculant de quelques pas, calculant la distance que tu devais prendre pour ne pas être happée par le piège qui allait tuer ces deux imbéciles à l'instant même où ils ouvriraient le tombeau.
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« Je crois qu'on a tous besoin de se calmer un bon coup. »
Sortant de l'ombre, Cold pointait son cryo-gun devant lui... mais pas en direction précisément de quelqu'un. Il avait bien vu que les deux hommes étaient des sous-fifres, et que la femme en terrifiait au moins un des deux. L'autre, visiblement, ne semblait pas réaliser qu'il y avait un truc qui clochait chez cette blonde ; et quelque part, ça lui allait à Leo. Il n'aurait pas besoin de se forcer pour paraître plus intelligent. Mais il voyait bien ce qui allait se passer, aussi.
Le piège, qui allait se déclencher, avant d'ouvrir le tombeau.
Il aurait pu ne rien faire. Il aurait pu décider de ne pas intervenir, n pas tirer, et ça aurait été fini pour les deux bouffons. Ils seraient morts, la tête éclatée par des pieux, mais personne n'aurait alors pu savoir ce qu'ils savaient. Et surtout, Cold n'aurait jamais eu les renseignements dont il avait besoin juste après. Alors il utilisa son arme, et le rayon gelé vint stopper le déclenchement du piège... juste à temps pour que les bouffons s'écartent et que les pieux s'écrasent sans dommage sur le tombeau.
Lequel se fendit, et s'ouvrit alors.
« Putain de m... »
« Un peu de politesse, mon gars. Tu parles devant une dame, qui peut en plus te trancher la gorge. Mais vu que je viens de vous sauver la vie, on va discuter, hein ? Il y a quoi dans cette tombe ? C'est pas l'endroit que vous cherchez. »
Une tentative réussie.
« C'est... c'est un autre. Celui que le patron cherche est en bas, encore plus bas. Et... elle... »
« Ouais, j'me doute qu'elle cherche ça aussi. Tant pis pour elle. C'est aussi mon cas. Mais en attendant, vous avez pas dit ce qu'il y avait dans ce tombeau. Des richesses ? »
Ils lui confirmèrent, et Cold s'approcha pour admirer les pièces de monnaie, les petites sculptures enterrées, et l'espèce de coiffe ouvragée qu'il y avait. Il souriait de toutes ses dents, car il avait là un trésor qui valait extrêmement cher... et il pouvait l'avoir en plus du reste de sa mission. Car personne ne lui en voudrait s'il dérobait tout ça, si ?
Il se tourna vers les trois autres, son arme toujours pointée sur eux.
« Alors, comment ça va se passer ? Je vais prendre ces richesses, et repartir tranquillement. Mais vous ? Je vous invite à vous étriper mutuellement et à pas vous mettre sur ma route, sinon ça va barder. Et sur ce, je vais vous laisser, les gueux. »
Qu'allait-il se passer maintenant ? Les deux hommes n'étaient pas une vraie menace, il aurait tiré avant qu'ils fassent quoi que ce soit. C'était la blonde qui l'emmerdait, dans l'histoire. Il ne la connaissait pas, et il ne savait pas de quoi elle était réellement capable. Il devinait qu'elle pouvait se faufiler aisément dans les ombres, qu'elle était sans doute rapide et féroce, et elle n'avait clairement pas peur de ces singes. Lui, il était différent... mais pouvait-il la stopper ?
C'était difficile à dire.
Il avait connu pas mal de femmes dangereuses, genre Jane. Mais Jane, il savait comment l'arrêter. Il savait ce qu'elle pouvait faire, et ce qu'elle ne pouvait pas faire. Là, c'était le grand flou. La grande inconnue. Impossible de savoir à quoi s'attendre.
Tu avais hâte de voir le résultat Barbara Ann Minerva. Tu te délectais déjà d'avance de voir ce mécanisme ancestrale se mettre en marche pour mettre en charpie ces deux idiots. Tu espérais bien voir un piège inédit, il ne manquait plus qu'un bon fauteuil confortable, du soda et du pop corn. Cela aurait été impeccable. Tu avais essayé de la protéger, de les sauver même. Chose qui n'était pas à prendre à la légère avec toi. Il était rare, tellement rare que tu agisses ainsi. Un restant d'humanité, celui pour lequel tu te battais depuis plusieurs mois, celui là même pour lequel tu étais là, à la recherche de Rutherford et surtout de la relique qu'il possédait et que tu voulais plus que tout. Mais bon... Ces deux ignares avaient refusé de t'écouter et s'apprêter à actionner le piège malgré ton avertissement. Tu croisais les bras, reculais d'un pas, penchais la tête et attendais. Même pas un sourire se dessinait sur visage. Tu attendais, c'était tout. Et c'est là que les choses devinrent beaucoup, beaucoup plus intéressante. Et ce de manière tout à fait inattendu. Tu savais que l'homme des neiges trainait dans les parages et qu'il matait très certainement la scène de sa cachette. Mais jamais tu n'aurais cru qu'il aurait eu le culot, l'idiotie d'intervenir. Il proposait à tout le monde de se calmer un bon coup. Ton regard, s'il avait été remplacé par une quelconque arme à feu, l'homme aurait été fusillé sur le champ. Tu plissais les lieux, de quoi se mêlait-il celui là pour te priver d'un doux et délicieux spectacle sanglant. L'inconnu sortait à son tour de l'ombre. Il possédait une arme étrange, une arme que tu n'avais jamais vu et, tu devais l'avouer, cela t'intriguait. Tu avais bien envie de lui piquer pour faire jou-jou avec. Mais quelque chose dans son regard, dans sa prestance, t'indiquait qu'il n'était pas homme à partager et encore moins son jouet préféré. Ça ne faisait que renforcer alors ton avis de l'obtenir et pourquoi pas de le glisser dans ta collection... L'arme, pas l'homme des neiges... Et puis soudain, comme tu l'avais senti venir, l'homme se servait de son arme et tes yeux brillaient sous son efficacité et sa lueur gelée. Intéressant... Cela te parlait... Oui... Captain Cold! Cela ne pouvait être autrement ou alors il s'agissait d'un usurpateur, il y en avait tellement. Mais s'il s'agissait bien de Captain Cold alors là... les choses prendraient une toute autre tournure. Il n'était plus l'inconnu qui t'agaçait, mais le criminel qui pouvait susciter en toi un certain intérêt.
Tu l'observais alors sans rien dire, comme un maître observerait différents esclaves pour savoir lequel pourrait devenir son champion dans l'arène. Tu observais sa façon de bouger, sa dextérité, sa détermination et son sang... froid, sans mauvais jeu de mot. Il te paraissait soudainement beaucoup, beaucoup, plus intéressant. Bon, malheureusement pour toi, cela t'avait privé d'un bon spectacle. Cold avait gelé le piège, tu soupirais avant de lever les yeux ciel. Quel dommage de se priver d'un tel spectacle. Ces abrutis n'étaient là que pour se remplir les poches, ils ne savaient rien, ou en tout cas, rien qui pouvait t'intéresser toi et c'était bien cela le plus intéressant non? Toi? Oui... Sans l'ombre d'un doute. Cependant, ta curiosité l'emportait encore une fois, tu aurais pu faire demi tour et remonter dans cette grande salle, découvrir le fonctionnement du mécanisme et prendre une longueur d'avance sur Rutherford... Mais maintenant que tu savais, tu voulais voir ce qu'allait faire Cold, ce que voulait Cold... La galanterie de ce dernier lorsque le sbire s'était montré vulgaire t'avait... prise de cours. Tu ne t'y attendais pas à celle là et encore une fois, tu devais l'avouer, c'était plutôt une bonne surprise. Tu appréciais les hommes aux bonnes manières, c'était tellement rare de nos jours. Tu regardais alors agréablement surprise Cold, comme si d'un simple regard, tu le remerciais de cette intervention bienvenue. En plus de cela il soulignait l'une de tes plus belles qualités, ta facilité à trancher les gorges. Décidément, il gagnait des points l'homme des neiges. Il commençait à te plaire. Cold voulait ensuite discuter. En temps normal, tu serais intervenu pour lui dire ton point de vue sur le fait qu'il avait osé te priver d'un splendide spectacle pour deux bouffons qui n'en valaient pas la peine. Mais là... Cold avait gagné quelques points dans ton estime alors tu le laissais faire sans intervenir. Estime qui ne faisait que s’agrandir lorsqu'il te défiait clairement, pensant que vous cherchiez la même chose. Tu en doutais. Ce qui t'intéressait était au dessus de vos têtes, et non sous vos pieds. Mais tu aimais le défi, tu esquissais un sourire.
Des richesses? C'était une réponse évidente. Ces vermines n'étaient là que pour cela, trop idiots et ignares pour comprendre la chance et l'honneur qu'ils avaient d'être là, dans ce magnifique tombeau chargé d'histoire et de savoir. Non, eux, ce qui les intéressait c'était seulement les bricoles qui brillaient... Quelle offense, quel blasphème, ça te répugnait. Tu aimais te surnommais la chasseuse aux trésors mais pour toi, les trésors en question n'était rien d'autres que les reliques et les artefacts que pour rien au monde tu n'échangerais contre de l'argent. Rien que de voir les regards de ces deux abrutis se poser sur le trésor qui dormait paisiblement dans ce tombeau depuis des siècles, tu en avais la nausée. Et tu sentais que Cheetah bouillonnait, tu n'avais aucun contrôle sur elle, elle pouvait surgir d'une seconde à l'autre. Tu t'efforçais alors de lutter contre elle pour poursuivre la scène, comme si tu étais devant un bon feuilleton. Bon ou mauvais? Seul l'avenir te le dirait. Cold observait les richesses et tu voyais bien dans son regard qu'elles l'intéressaient beaucoup lui aussi. Quel dommage. Il perdait un point. Mais cela il n'en avait ouvertement rien à foutre et ça, c'était tout à son honneur. Il posait alors une question rhétorique, qu'allaient ils bien pouvoir tous faire? Tu le fixais intensément de ton regard océan, tu savais très bien ce qu'il avait en tête, contrairement à ces deux débiles qui buvaient ses paroles. Il comptait donc s'emparait des richesses, ça t'en avais rien à foutre, avant de prendre la poudre d'escampette et de vous laisser vous étriper... De même, rien à foutre. Surtout, qu'il n'y avait pas de quoi s'étriper, tu les tuerais en une fraction de secondes ces deux là, aucun doute. Il vous invitait ensuite à ne pas vous mettre sur sa route. Tu ne pouvais pas l'en blâmer, tu lui avais fait exactement la même menace... C'était de bonne guerre et tu savais respecter un adversaire quand celui-ci en était digne. Et étonnamment... Cold semblait faire parti désormais de cette catégorie. « Ca me va, marché conclu. » Répondais-tu à Cold avant te t'avancer de ta démarche naturellement féline vers le tombeau. Tu voulais toi aussi admirer les richesses. « Je trouve cela bien dommage de piller un lieu comme celui-ci, empli d'histoire, juste pour quelques babioles. Mais puisqu'elles semblent te plaire autant, je te les laisse volontiers. Ce n'est pas ce que je suis venue chercher. » Plus tu avançais, plus les sbires reculaient, cela t'amuser. Ils n'existaient déjà plus à tes yeux, des steaks sur pattes. Non, toute ton attention était sur Cold. Tu continuais à t'approcher de lui... essayant de jauger jusqu'où il te laisserait aller. Ton regarde ne déviait pas du sien, tu voulais qu'il sache que si lui ne te craignait pas, tu le craignais encore moins. Mais par ce regard, intense, les yeux dans les yeux, tu lui faisais aussi part de ton respect. Une règle tacite dans le monde animal qui voulait dire beaucoup pour toi. Votre avenir relationnelle dépendrait de tout ce qu'il se passerait dans ce Temple... si vous en sortiez tous les deux en vie.
Tu ne calculais donc plus les deux sbires qui étaient pétrifiés par la peur. Ils savaient qu'ils jouaient dans la cour des grands et le balafré dissuadait d'un, ce qui se voulait, discret geste de la main, son comparse de fuir. Il savait de quoi tu étais capable, d'avantage envers les lâches. Tu te rapprochais alors de Cold, espérant pouvoir lui parler de plus près mais le bougre reculait. Il n'avait absolument pas confiance en toi, et il avait raison. Quoi que, sur ce coup-ci, tes intentions n'étaient pas mauvaises, tu voulais juste lui glisser quelques mots bien sentis pour lui faire comprendre que vous pourriez finalement travailler sans crainte aucune puisque finalement vous ne cherchiez pas la même chose. Mais, il s'était montré méfiant et tu avais respecté cela, tu t'étais arrêtée, respectant la distance qu'il voulait préserver avec toi. « Du calme, mon beau, je ne vais pas te faire de mal. Je n'en dirais pas autant de ces deux idiots là bas. » Précisais-tu sans même les regarder mais tu les sentais frissonner de la tête aux pied de là où tu étais. « De toute évidence nous ne cherchons pas la même chose Cold... C'est bien comme cela que tu t'appelles non? Je voulais donc tout simplement te souhaiter bonne chance et peut être que nous nous retrouverons à la sortie en un seul morceau. Je l'espère en tout cas, tu m'intrigues l'homme des neiges. » Sur ces derniers mots, tu tournais les talons et disparaissais à nouveau dans l'ombre...
Intrigue directement inspirée par le jeu Tomb Raider Legend
Sitôt la femme partie, les deux mercenaires se consultèrent du regard, avant de se tourner vers Cold. Ce dernier leur adressa un sourire mauvais, car il sentait bien qu'ils reprenaient confiance. Et à leur place, il aurait sans doute eu la même réaction. La blondasse était intimidante, et en plus, elle avait ce côté félin dans sa démarche qui n'était pas du tout de bonne augure. Et désormais, ne restait dans la salle silencieuse qu'un trio qui se regardait en chien de faïence.
Et tout le monde se posait la même question.
« Bon, on dirait que pour la partie s'étriper mutuellement, c'est foutu. Mais le reste tient toujours : je prends les trucs tout joli qui valent très chers, et vous, vous partez. C'est mon jour de bonté, et je tiens pas à vous flinguer juste pour le plaisir. C'est mauvais pour les affaires. »
« Un instant. T'es Captain Cold ?! Mec, tu devrais travailler avec nous ! Cette poufiasse, c'est Cheetah ! »
« Qui ça ? Shita ? C'est une déesse indienne, non ? Enfin, hindoue. »
Les deux mercenaires échangèrent un regard incrédule.
Parfait, ils n'avaient pas capté que Leo accusait sérieusement le coup, intérieurement. Il n'avait entendu parler de cette Cheetah que deux ou trois fois, mais c'était toujours en mal. Elle avait une solide réputation de tueuse d'hommes – et presque exclusivement d'hommes d'ailleurs – ainsi qu'un penchant certain pour le côté félin. C'était une métamorphe magique, ou un truc du genre, et elle était rapide, féroce, puissante, et capable de vous étriper encore plus vite qu'un gosse devant son biberon préféré.
Evidemment, c'était une très mauvaise nouvelle. Il n'avait pas l'intention de se la mettre à dos, et encore moins de faire équipe avec elle. Il se souvenait de Jane, de ses côtés un peu glauques et effrayants, mais il choisissait largement son amie au lieu de cette créature-divine-magique-tigre-machin-griffes. Il ne tenait pas, étrangement, à la croiser dans un mauvais moment.
Ça expliquait la terreur de ces mecs. Et comment elle avait décimé tout le monde tout à l'heure.
« Bon, tu sais quoi ? T'as l'air de pas être un connard. Tu nous as sauvés du piège, et pour ça, j'propose qu'on parte chacun de notre côté. Tu prends les bijoux si tu veux... sauf la statuette. Ça, on garde. »
Hmm.
« Une offre équitable. J'accepte. Dépêchons, avant que votre copine décide de revenir. »
Ils se hâtèrent, pendant que Leo préparait son coup fourré. Il était un gentleman, un mec avec des principes, un homme d'honneur quelque part. Mais là, il n'avait aucune pitié pour ces types, car eux-même n'allaient pas en avoir avec lui. Alors, au moment où ils commençaient à le trahir, à l'instant où l'un des deux prit son arme, il utilisa la sienne. Et les deux mercos finirent congelés.
Cold prit tous ses biens, les mit dans son sac qui devint aussitôt beaucoup plus lourd... et repartit, l'arme toujours en main. Il se jeta dans le couloir le plus proche aussi vite que possible, car il perdait du temps... et il se doutait que sa route recroiserait rapidement celle de Cheetah.
Cold acquiessait, tu n'en attendais pas moins de sa part, il était réputé pour être, non seulement redoutable avec son jouet, mais aussi redoutable avec son intellect. Et cela, c'était ce qui comptait le plus à tes yeux. Il était rare qu'un homme ait la réputation d'avoir un minimum de jugeote alors quand tu entendais parler de l'un d'entre eux, tu ne l'oubliais pas. C'était le cas de l'homme des neiges. Il avait pris la meilleure des décisions, prendre son butin et partir de son côté chercher ce qu'il voulait sans interférer d'avantage avec toi. Néanmoins, tu restais curieuse de le retrouver tout là haut, c'était une évidence que vous alliez vous en sortir tous les deux. Ton instinct félin... dirons nous. Mais lui, en revanche, pour le coup, tu ne lui faisais ni chaud ni froid. Attention, tu ne pensais pas à le séduire ou autre, absolument pas, ce genre de choses étaient fort loin de tes préoccupations. Mais ta présence, ton aura, ta réputation... il avait l'air de s'en foutre royalement, te laissant... légèrement, vexée, tu devais l'admettre. Mais tu n'étais pas femme à s'arrêter sur ce genre de détails, surtout envers une personne qui ne semblait pas plus que cela intéressée d'en savoir plus sur toi. Tu t'éclipsais alors, laissant les deux abrutis aux bons désirs de Cold. Ils pouvaient en faire ce qu'il voulait, ça n'avait aucune sorte d'importance pour toi. Non... toi, ce qui t'importait le plus, c'était cet enfoiré de Rutherford, et tu avais déjà perdu assez de temps comme ça avec toutes ces balivernes. Certes tu avais fais la rencontre du célèbre Captain Cold, mais ça ne valait pas de perdre ta longueur d'avance sur Rutherford. Ni une ni deux, tu crapahutais vers la salle de départ, un peu plus haut, celle où tu... Cheetah... avait fait un véritable carnage. Tu ne regardais pas les cadavres décortiqués, dévorés et démembrés, non pas que cela te dégoutait, mais tu n'avais tout simplement pas de temps à perdre avec cela. Tu avais un mécanisme à observer, un mécanisme à comprendre et surtout, un mécanisme à espionner. Et les Ghanéens n'étaient pas les derniers dans la matière, ils étaient vraiment très doués. Les hommes de Rutherford, brutes comme ils étaient, n'avaient aucune chance de trouver où ce mécanisme menait mais toi... oui... Ca prendrait le temps que ça prendrait mais tu récupérerais avant lui ce que Rutherford voulait et selon ton humeur, selon ce que c'était, tu l'échangerais contre la relique qu'il possédait déjà. Au meilleur des cas bien sûr... Il n'était bien sûr pas exclu que tu repartes avec les deux...
Cold était donc en dessous, et toi au dessus. Vos chemins, ne devraient donc pas se croiser. C'était d'ailleurs le cadet de tes soucis. Maintenant ce fichu mécanisme. Tu prenais de la hauteur pour observer la salle. Tu observer chaque pièce, chaque rouage, chaque colonne, tout ce qui pourrait t'aider ou t'entraver dans ton entreprise. « On dirait que cette roue à eau est bloquée. » Disais-tu à Glenn qui était toujours avec toi malgré la distance qui vous séparait. En même, temps tu avais largement les moyens de te payer du matériel assez sophistiquer pour garder la communication via satellite avec ton acolyte. Et c'était très important pour toi. Déjà parce que tu aimais discuter en même temps que tu chassais et ensuite... parce que... et bien parce que, les gens que tu appréciais à leur juste valeur se comptaient sur les doigts d'une main, et Glenn en faisait parti. Il était loyal, fidèle, doué, malin et extrêmement intelligent. Il ne t'avait jamais déçu. Qui d'autre pouvait se vanter d'un tel exploit? Personne ne lève la main? Normal... personne d'autre ne pouvait se vanter d'un tel exploit. A ta façon, tu appréciais Glenn, et il le savait. « Je crois même qu'on sait pourquoi... cette colonne a l'air très lourde. » Et oui, en plus de t'entendre, Glenn pouvait voir absolument tout ce que tu voyais, ou presque, grâce à une petite caméra dissimulée dans la bretelle de ton sac à dos. « Il y a plusieurs manières de faire tourner une roue. » Lui répondais-tu avec une pointe de malice dans la voix. Tu reprenais alors de la hauteur et repérais une des cordes des hommes de Rutherford, qui pourrait t'être bien utile. Tu calculais ton coup, tu avais déjà fait cela des centaines, des milliers de fois, ce n'était qu'une broutille pour toi, et tu sautais sur la corde. Tu te balançais, prenant de plus en plus d'élan jusqu'à donner de virulent coup de pied dans la partie la plus fragile de la colonne qui ne tarda pas à s'effondrer, face à ton sourire satisfait. Ce n'était une petite colonne de rien du tout qui allait t'arrêter tout de même! La roue se mettait alors en route grâce à l'eau qui pouvait désormais s'écouler. Mais sur ta droite, tu entendais un bruit qui était plutôt de mauvaise augure. Tu le reconnaissais aisément... un piège venait de s'actionner. Quoi de plus normale dans une journée lambda pour Barbara Ann Minerva? « La roue à eau a tout remis en marche. Félicitations, tu as ce que tu voulais. C'est un piège mortel. » « Il manquait une touche féminine... » Répondais-tu amusée.
Toujours suspendue à ta corde, tu comprenais rapidement que tu allais en avoir besoin pour la suite des évènements. Parcourue de tiges en métal, la roue était ton seul moyen de te frayer un chemin vers... tu ne savais pas encore quoi mais tu devenais de plus en plus curieuse. Qu'est-ce qui méritait autant de protection, autant de pièges? Tu te balançais à nouveau puis, une fois assez proche de l'une des tiges, tu sautais sur elle et t'y agrippais de toutes tes forces. Tu te mettais alors à tourner lentement avec la roue, l'eau chaude du Ghana ruisselant désormais sur ton corps. C'était fort agréable, mais tu savais que les réjouissances n'allaient pas durer. Autant faire vite, plus vite fait, plus vite terminé. Grâce à cette tige, tu prenais à nouveau de l'élan pour te propulser sur une autre corde qui pendait de l'autre côté. C'était probablement là que les hommes de Rutherford essayaient d'aller, mais sans actionner la roue, ils n'en avaient pas eu le temps grâce à ton intervention... ils n'y étaient pas parvenus. Une fois sur la seconde corde, tu te balançais encore une fois pour sauter sur une corniche de pierre. Une corniche qui menait à un nouveau couloir, bloqué par un piège inactif... « Il faut que ces pierres bougent pour que je puisse passer. » « Il n'y a que toi pour penser à ça, je n'aime pas ça du tout... » « Quitte à vivre, autant le faire dangereusement. » Le piège était coincé, tu ne pouvais pas passer... mais tu avais déjà repéré une deuxième roue, similaire à la première. Celle-ci n'était pas bloquée par une colonne mais elle était immobile. Tu allais devoir te servir de la force de tes bras. La véritable aventure ne faisait que commencer...
Intrigue directement inspirée par le jeu Tomb Raider Legend
« Monsieur Snart, je crains que vous ne soyez pas au bon endroit. »
Et merde. Merde, merde, merde.
Suspendu à une corniche, Leo s'immobilisa. Il n'avait pas beaucoup progressé pour le moment, mais il sentait qu'il n'était pas très loin d'une nouvelle fortune. Il était arrivé beaucoup plus bas qu'il ne l'avait voulu, à travers ce foutu dédale de couloirs et de pièges et de pièces bizarres. IL s'était déjà fait la promesse au moins quatre ou cinq fois, mais c'était la dernière fois qu'il foutait les pieds en Afrique et dans un temple africain. Plus jamais, bordel.
Restait à régler un problème de taille : le type qui commandait les mercenaires.
Car dans son ingéniosité, Cold avait réussi à dénicher un petit passage de fortune en hauteur, lui permettant en théorie de passer inaperçu d'une pièce à l'autre. Il avait pu piller un autre tombeau, et mettre la main sur le fameux objet que son commanditaire avait demandé : une tête en or massif, censée représenter un vieux roi ou une connerie du genre. Mais là, malheureusement, en train d'amorcer son chemin du retour, le super-vilain qui n'en était pas vraiment un s'était fait alpaguer. Et pas de la façon la plus confortable.
Il était perché, en équilibre précaire, au-dessus d'un long couloir. Où se trouvaient une vingtaine de types, dont leur chef.
« Euh... salut ? »
« Monsieur Snart, veuillez descendre. Nous avons à parler, vous et moi. Et... au cas où vous voudriez fuir ou vous en prendre à moi, mes hommes sont déjà prêts à tirer. »
« Ah..euh... bon, ok j'arrive. Mais vous êtes pas obligé de m'attendre, hein ! Je vous rejoindrai. »
Merde, merde.
Arrivé en bas, il constata qu'effectivement, la vingtaine de types patibulaires pointait ses armes contre lui. Certains eurent même l'audace de venir très près de lui, l'empêchant ainsi de faire tout mouvement. Leo avait le sac plein de richesses clinquantes, lesquelles faisaient du bruit à chacun de ses pas, et il ne manqua pas de noter le regard plein de convoitise de certains. Tant pis. C'était sa prise, sa mission, alors pas question de leur laisser.
« Rutherford, je suppose ? Votre accent bien britannique est reconnaissable entre milles. Si vous cherchez Cheetah, elle est pas là, et pas avec moi. Je crois bien l'avoir vue se faire défoncer la troncher par un piège, tout à l'heure. Trop con pour une femme comme elle, hein ? »
Même lui n'y aurait jamais cru, drogué, alcoolisé et débile.
« Bien essayé, monsieur Snart. Mais voyez-vous, même si la présence de cette déesse sauvage m'intrigue et me chiffonne, elle ne contrecarre nullement mes plans. J'ai un atout parfait pour la contrer. »
« Vous avez une Wonder Woman dans la poche ? »
« Non. Je vous ai vous. Vous allez me suivre, et quand le fauve viendra, vous m'aiderez à l'affronter. Et s'il le faut, à la tuer. J'en conviens, cette dernière partie pourrait s'avérer bien plus compliquée que prévu... mais du moment qu'elle est neutralisée, ça me convient. Si vous faites cela, non seulement vous repartez avec votre butin, mais je vous paierai un bon million de dollars. »
Ça donnait matière à réfléchir. Et Cold était plutôt pour calculer correctement les issues de sa mission. Il eut un petit sourire, avant de dégainer son cryo-gun d'un geste théâtral.
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