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 this is the world we live in | cheetah

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Layla Cook


Layla Cook

independent soul

Messages : 1154
Date d'inscription : 30/01/2019
Face Identity : Mary Elizabeth Winstead.
Crédits : chataigna & ROGERS.
this is the world we live in | cheetah 51aa5202f4ce776ce2a56fb41733607341c7b5db
Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
Compétences/Capacités : this is the world we live in | cheetah CBSeLos

Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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underwater - somewhere hidden somewhere safe - parliament of waves - so beautiful

US Navy-EOD Veteran
+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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Battered and wrecked, I come to you first.

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Green & Clear, trees and waves rising.

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The Child.

Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









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MessageSujet: this is the world we live in | cheetah   this is the world we live in | cheetah EmptyMar 5 Mar - 20:01

this is the world we live in

Un no man’s land. C’est peu ou prou ce à quoi la plage déserte de Morro Bay lui faisait penser, quelques jours après l’attaque dévastatrice qu’avait subi la paisible petite ville aux griffes des créatures de la Fosse. Si le vent et la marée avaient effacé toute trace de leur présence dans le sable, il suffisait de tourner la tête pour avoir un aperçu des devantures de magasin en ruines, les façades endommagées, les vitrines explosées et la multitude d’établissements et maisons abandonnés ou en reconstruction. En cette fin d’après-midi, les équipes de rénovation et d’assurances finissaient tant bien que mal leur journée, surchargée comme les autres, dans une tentative de ramener à la normale une ville qui venait de subir l’inimaginable. Les mains profondément enfoncées dans les poches de son manteau, Layla laissa son regard errer sur cette zone de guerre inattendue, et poursuivit sa route en laissant rejouer dans son esprit les scènes d’horreur qu’elle avait – qu’ils avaient tous – traversé en ce jour fatidique. Au final, les créatures avaient été défaites, et la population avait pu être évacuée à temps, hélas non sans pertes humaines… mais à quel prix ? Elle revoyait danser dans sa tête les images monstrueuses et sanglantes, son propre tête à tête un peu trop intime avec une de ces créatures tout droit sorties des entrailles des abysses, dont elle portait encore les traces sur les bras et la jambe, ces méta-humains qui avaient embrasé le ciel et leur avaient prouvé à tous, une fois de plus, à quel point ils étaient de petites choses, dans le grand schéma de l’univers.

Et elle, petite chose plus que les autres encore, ne parvenait pas à chasser ce sentiment d’avoir eu une part de responsabilité dans cette catastrophe.

Elle fronça du nez en secoua la tête comme pour se sermonner elle-même, mais elle avait beau chercher une échappatoire à son cas de conscience, les faits ne mentaient pas. On avait voulu imputer cette attaque à Orm, sciemment, faire de lui le bouc émissaire du massacre. Ni lui ni elle n’en avaient eu conscience, évidemment, mais il était indéniable que si elle lui avait fermé sa porte lorsqu’il s’était présenté à elle, à peine plus d’une semaine plus tôt, Morro Bay aurait été épargnée. Et alors quoi, songea-t-elle. Une autre ville aurait été prise pour cible, où qu’il soit allé, qu’importe qui lui aurait ouvert sa porte.

Au final, si quelqu’un devait endosser une telle responsabilité, autant que ce soit elle. Si quelqu’un devait venir lui demander des comptes, elle s’en soucierait en temps voulu.

Ses pas l’entraînèrent, incidemment, sur la route du motel duquel elle avait fait évacué des résidents avec l’assistance d’un certain Captain Boomerang et d’une méta-humaine dont l’étendue des pouvoirs lui avaient échappé. Du bâtiment, il ne restait que des ruines mal ficelées, et il semblait que ni les propriétaires ni la compagnie d’assurance n’ait encore pris le temps de venir estimer l’étendue des dégâts. Face à la façade en lambeaux, elle s’arrêta, prit le temps de contempler l’établissement comme pour en graver les détails dans sa mémoire, un rappel de ce qui était arrivé pour la postérité. Mais, alors qu’elle s’apprêtait à repartir et rentrer chez elle, des éclats de voix étouffés lui parvinrent à l’intérieur des ruines. Layla s’arrêta net, hésita un instant, puis décida de s’aventurer à l’intérieur, enjambant précautionneusement le muret effondré pour entrer dans la bâtisse.

Si le gros de la petite ville s’était rassemblé dans un bel élan de solidarité, les catastrophes naturelles et humaines attiraient toujours leur lot de vautour, et Morro Bay ne faisait pas exception à la règle. Bien vite, cachée derrière ce qui avait un jour ressemblé à une cage d’escalier, Layla avisa deux jeunes hommes, équipés de grands sacs de toiles, qui fourrageaient dans les ruines à la recherche de quoi que ce soit de valeur qui puisse leur tomber sous la main. Des pilleurs. Un éclat de rage passa dans ses yeux bleus, et, obéissant à une impulsion incontrôlée, sortit de sa cachette pour se planter devant eux.

Elle pouvait encore entendre résonner dans son esprit les avertissements de Zatanna, la prévenant de l’influence néfaste de son petit fantôme qui ne perdrait pas une occasion de l’attirer sur le mauvais chemin. Peut-être que ce moment était l’un d’entre eux. Dommage.

« Hey. » les apostropha-t-elle. Sa voix claqua dans l’air comme un coup de fouet, et les deux jeunes hommes se retournèrent d’un bel ensemble. Comme quoi, elle n’avait pas complètement perdu la main, depuis l’armée. « Qu’est-ce que vous pensez faire, là ? Dégagez avant que j’appelle la police. » Les deux pilleurs échangèrent un regard – et Layla songea que s’ils songeaient à la réduire au silence, ils étaient assez peu nombreux pour qu’elle puisse s’en sortir sans assistance. En soi, elle ne prenait finalement pas tant de risques.

Dommage que l’un d’eux siffla, et que trois autres hommes bondirent aussitôt à travers ce qui restait de la porte arrière.

Ca, c’était ce qui s’appelait un mauvais calcul – et si son fantôme personnel était à blâmer, elle avait drôlement bien réussi son coup. Ils furent deux à se jeter sur elle, et si elle réussit à décocher un sérieux uppercut au premier et à faire trébucher le second, les autres furent assez rapidement sur elle pour la maîtriser – malheureusement plus malins que ces méchants de cinéma qui attendaient sagement pour attaquer le héros tour à tour. La vie n’était pas un film, et elle n’avait rien d’une héroïne – juste d’une tête brûlée qui avait apparemment de sérieux problèmes de jugement.

Ce qui ne l’empêcha pas de se débattre, jusqu’à ce que l’un d’eux n’ait la bonne idée de lui rendre son coup de poing au visage. Le goût âcre du sang sur la langue, elle se demanda, sincèrement, comment elle allait bien pouvoir assumer de survivre à la Fosse mais pas à une bande de petites frappes du dimanche. Du moins, jusqu’à ce qu’un grondement, guttural, animal, ne résonne tout près d’eux. Layla rouvrit les yeux, et ses iris se fixèrent sur la silhouette féline qui se dessinait dans l’ombre.

Aussitôt, elle arrêta de se débattre, et son cœur chuta très bas dans sa poitrine. Elle avait vu cette silhouette – sur les mêmes avis de recherche que ceux créés pour l‘autre menace alpha qu’elle logeait chez elle. A la différence près, qu’elle doutait que celle-là soit venue lui demander un toit pour passer la nuit.

« Cheetah. » souffla-t-elle.

Et à peine eut-elle laissé échapper le nom fatidique, que l’impitoyable guépard passa à l’attaque.




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MessageSujet: Re: this is the world we live in | cheetah   this is the world we live in | cheetah EmptyMer 13 Mar - 10:40


This is the world we live in
Layla & Barbara Ann


Évoluant dans la ville, Cheetah regardait avec un désintérêt certain la désolation qui était présente partout autour d'elle. Peu importe où pouvait se poser son regard, il y avait les traces du conflit qui venait de saigner à blanc cet endroit. Et plus on se rapprochait de la plage, plus ces traces étaient nombreuses et évidentes. Les maisons dont les fenêtres étaient condamnées par des planches, les magasins fermés pour cause de rénovations, parfois même des dégats bien plus importants et qui allaient mettre bien plus de temps à s'effacer. La guéparde n'avait qu'à humer l'air pour sentir que la ville allait mettre des semaines, des mois même avant de se remettre de ce qu'elle venait de subir. Ici ou là, elle voyait des panneaux « à vendre » planté dans les pelouses, même s'il ne fallait pas se faire trop d'illusions sur le peu de visiteurs qu'ils allaient recevoir. Les gens avaient peur, ils voulaient tourner la page au plus vite et oublier à jamais ce qu'ils venaient de vivre, alors même qu'ils savaient très bien qu'ils ne pourraient jamais oublier une telle chose. Elle ne le savait que trop bien, parce que ce qu'elle avait pu vivre des derniers mois était à jamais gravé dans son esprit et revenait la hanter à chaque fois que c'était possible. Elle qui avait presque tout oublié de son humanité avait eu une piqûre de rappel particulièrement intense et violente dans ce qui avait été cette réalité alternée. Une réalité ou elle n'avait jamais eu le moindre intérêt pour l'histoire et pour l'archéologie, une vie ou elle n'avait jamais fait l'erreur de partir mener une expédition au cœur de la jungle africaine ou elle avait finit par devenir l'avatar d'une déesse sanguinaire. Un rappel particulièrement douloureux de ce qu'elle aurait pu avoir, de ce qu'elle avait perdu et de ce qu'elle ne retrouverait jamais.
Mais c'était malgré tout à cause de cette vie qui la perturbait bien plus qu'elle ne l'admettrait jamais qu'elle était ici. Cheetah n'était pas simplement ici pour du tourisme et pour voir à quel point les humains pouvaient être misérables dès que quelque-chose venait mettre à sac leurs petites vies si bien rangées. Non, elle cherchait quelqu'un. Quelqu'un qui avait eu de l'importance pour elle, et pour qui elle éprouvait un certain... intérêt, même maintenant qu'elle était redevenue la bête sauvage que tout le monde craignait. Il ne fallait pas non plus se méprendre en pensant qu'elle pouvait avoir envie de se lier avec cette femme qu'elle ne connaissait au final qu'à travers des souvenirs qui n'étaient pas vraiment les siens, mais sa curiosité l'emportait sur son aversion pour l'espèce humaine. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour trouver où cette femme pouvait bien se trouver, et une fois en ville elle n'avait eu qu'à laisser son flair et ses instinct de chasseuse pour la trouver. De toute façon, ça n'était pas comme si elle se cachait. Elle la suivait à bonne distance, évoluant parmi les ombres et sur les toits pour éviter d'être vue par les rares personnes dehors. Cheetah aurait très bien pu prendre forme humaine pour passer inaperçue, mais elle ne voyait aucune nécessité à prendre cette forme qu'elle détestait tant. À la place, elle la regardait de loin, alors qu'elle se dirigeait vers un motel qui avait vu de meilleurs jours, restant ou elle était plutôt que de s'aventurer dans une zone ou elle était trop à découvert.
Mais elle quitta bien vite son nid d'aigle, quand elle entendit grâce à son audition sur-développée des cris venant du motel ou sa proie se trouvait. Cheetah ne mit pas plus de quelques secondes pour combler la distance, et vit la jeune femme en train de se faire agresser par cinq hommes qui avaient tout de pillards. De véritables raclures parmi la pourriture de l'humanité. Poussant un profond grognement, la jeune femme put lire la peur apparaître sur leurs visages en une fraction de secondes, et elle n'attendit guère pour passer à l'attaque, sans leur laisser la moindre chance de fuir. Bondissant sur le pillard le plus proche, la prédatrice ne lui offrit même pas l'occasion de se défendre et il tomba à genoux avant de s'effondrer raide mort, la gorge tranchée d'une oreille à l'autre, achevant d'instiller la peur chez le petit groupe. L'un d'entre eux eut l'audace de s'attaquer à elle, mais elle n'était déjà plus là au moment ou il frappa, et il poussa un hurlement de douleur quand les griffes de la féline tranchèrent sans mal au niveau de la cuisse du malheureux, et un simple coup de coude en pleine poitrine qui provoqua un craquement d'os épouvantable fut suffisant pour le laisser se noyer dans son propre sang. Les trois autres comprirent bien vite à quoi ils avaient à faire et tentèrent de fuir, mais c'était déjà trop tard pour eux et ils ne purent rien faire contre la déesse de la chasse, alors le bain de sang se poursuivait sans le moindre mal pour la jeune femme qui multiplia les cadavres jusqu'à se retrouver en train d'étrangler d'une simple prise le dernier pillard, qui suffocait peu à peu. Finissant par croiser le regard de l'autre femme qui semblait totalement figée sur place, Cheetah poussa un nouveau grognement avant de briser la nuque de l'homme, qui s'effondra lui aussi sans vie. Ecartant les cheveux qui lui tombaient sur le visage, Cheetah tourna son regard vers la femme, avant de lancer à voix haute « Bordel, ce que ça peut faire du bien. » La décharge d'adrénaline, l'odeur du sang, le plaisir d'avoir pu mettre à mort cette bande d'enflures. Rien ne valait un petit massacre de temps en temps pour se maintenir en forme et pour se mettre quelque-chose sous la dent. Se tournant vers la demoiselle qui la regardait toujours avec un regard ou la peur se lisait clairement, la britannique se cura les dents avec une de ses griffes comme si de rien n'était, avant de lancer « Relax, si je voulais te tuer, tu serais déjà morte. » Ce qui était bien vrai, vu qu'il ne lui avait pas fallu plus d'une minute pour mettre à mort cinq personnes de sang-froid et que si elle avait voulu en faire six, l'autre femme aurait été morte avant même de s'en rendre compte.
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Layla Cook


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+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
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MessageSujet: Re: this is the world we live in | cheetah   this is the world we live in | cheetah EmptyLun 18 Mar - 15:47

this is the world we live in

Le souvenir de l’attaque de Morro Bay encore frais dans sa mémoire, Layla aurait cru qu’elle était maintenant plus que rôdée au spectacle morbide d’un massacre aussi brutal que soudain. Malheureusement, elle découvrait de la plus directe des façons que ce n’était pas encore le cas. Ce n’était pas tant le sang que les cris d’effroi et de supplice, pas tant la mort elle-même que sa soudaineté – cinq types arrachés à la vie en ce qui ne semblait être qu’un fragment de seconde. A peine Cheetah était-elle apparue que ses assaillants l’avaient lâchée pour faire face à cette menace inattendue, et coincée entre un comptoir à moitié effondré et les pauvres victimes en devenir, elle n’avait pas eu d’autre choix que de reculer et se retrouver le dos plaqué au mur, livrée elle aussi à la merci de la femme-guéparde, témoin involontaire d’une nouvelle aberration aussi mortelle que sanglante. La vitesse à laquelle elle se mouvait, bondissait de l’un à l’autre en ouvrant une gorge ici, une cage thoracique éclatée là – Cheetah était une prédatrice comme elle n’en avait jamais vu, même après avoir été le témoin privilégié de l’invasion de la Fosse. Ces fichues créatures sous-marines étaient redoutables, mais simples : elles trouvaient une proie, se jetaient dessus, déchiquetaient tout sur leur passage sans distinction ni réflexion. Des carnassiers sans esprit ni stratégie. Cheetah évoluait dans une ligue à mille lieues de la leur, et la jeune femme se prit à réaliser avec horreur que si elle le souhaitait, elle pourrait sans doute massacrer ce qu’il restait de Morro Bay et de ses habitants. Un autre des pillards se vit égorgé, à quelques pas d’elle à peine : la jugulaire tranchée fit gicler le sang sur les murs en ruine, dans la poussière – un liquide poisseux et brûlant entra en contact avec sa joue. La gorge nouée, elle porta ses doigts à son visage. Seigneur, qu’elle était heureuse d’avoir l’estomac si bien accroché.

Ce fut le silence soudain, la cessation des cris qui l’arracha à sa contemplation. Les corps gisaient par terre, sans vie, dans un silence de mort, et Layla releva lentement les yeux vers la formidable prédatrice. Ahurissant hybride de femme et de guépard, dont les yeux orange et félins lui retournèrent un regard assuré et, peut-être, teinté d’une pointe de fierté. Elle aurait pu tenter de courir : mais si la célèbre criminelle tenait autant du guépard qu’elle en donnait l’impression, Layla était certaine qu’elle ne ferait pas deux mètres avant de se faire clouer au sol et arracher la trachée d’un coup de dents bien placé. Elle était prise au piège. Elle ne savait juste pas encore quel genre de piège, qui pourrait justifier qu’elle n’ait pas encore subi le même sort que ses malheureux agresseurs.

Il y avait quelque chose de surréaliste à l’entente d’une voix tellement humaine sortir de ce corps tiré tout droit des plus étranges légendes du globe – mais c’était quelque chose d’autre encore, la trace d’un accent, une inflexion dans la voix qui la fit tiquer malgré elle. Comme une familiarité incertaine, un sentiment de déjà-vu absolument inexplicable, qui tirait sur la corde d’un souvenir inaccessible et lui filait entre les doigts dans un brouillard opaque. « … merci ? » réussit-elle enfin à articuler d’une voix plus étranglée qu’elle ne l’aurait voulu. Elle baissa les yeux sur les cadavres étendus par terre – réminiscence de déserts reculés, d’une plage plus récente – et déglutit en se détachant du mur contre lequel elle s’était refugiée. Respire, Cook. Elle n’était pas encore morte. Et bien qu’elle en soit heureuse, elle devait bien admettre que le pourquoi, quel qu’il puisse être, l’inquiétait encore plus que de voir les secours et les autorités débarquer si quelque passant avant entendu les bruits du massacre. Elle fit lentement un pas de côté pour éviter de laisser une superbe empreinte de basket dans une flaque de sang, et releva les yeux sur Cheetah. Sous le choc. Perplexe. A contenir la peur qui lui rongeait les tripes mais ne l’aiderait pas à se sortir de cette situation. Et pourquoi, pourquoi avait-elle tant l’impression de déjà la connaître, alors qu’elle était certaine que leurs chemins ne s’étaient jamais croisés ?

« Tu m’excuseras quand même d’être sur la défensive après avoir vu d’aussi près ce dont tu es capable. » ajouta-t-elle prudemment. D’abord Orm Marius. Puis l’attaque de la Fosse. Maintenant Cheetah. Layla n’aurait pas su dire si elle avait mis le pied dans la Quatrième Dimension ou si quelque chose qui lui échappait encore avait transformé sa paisible petite ville balnéaire en centre névralgique de l’activité méta-humaine du pays. Confusément, elle sentait qu’elle y avait une part de responsabilité – la présence d’un atlante chez elle dans le plus grand secret, les créatures de la Fosse déchaînées dans un complot contre Atlantis, ça avait du sens. Cheetah, criminelle planétaire mi-humaine mi-guéparde ? Un mystère drapé de fourrure et de sauvagerie, dans tous les sens du terme, une rage prédatrice palpable qui irradiait d’elle comme un feu incendiaire. Mais il restait si peu à chasser à Morro Bay, que Layla ne put s’empêcher de lui poser la question directement.

« Que fais-tu à Morro Bay ? » demanda-t-elle en fronçant les sourcils. « Il ne reste quasiment plus rien dans cette partie de la ville. J’ai du mal à saisir ce que quelqu’un de ton envergure peut chercher par ici. » Seigneur, qu’il était difficile d’essayer de faire abstraction des cinq corps sanguinolents à leurs pieds. Et de la certitude que la seule raison pour laquelle la police n’était pas encore sur les lieux, était que le voisinage était quasiment complètement désert depuis l’attaque. « On a reçu pas mal de visite ces derniers temps… » Oh le bel euphémisme. « Mais il ne me semblait pas que la Fosse avait aussi attiré la chasseresse la plus recherchée de la planète. » Sa phrase se conclut presque sur un point d’interrogation, cette incertitude défiant toute raison, raison qui aurait poussé n’importe qui d’un tant soit peu sensé à implorer sa merci et partir.

Mais après tout ce qui s’était passé récemment, elle s’était vue confortée dans son idée, plus que jamais, que tourner les talons et partir n’était pas une option qu’elle voulait considérer. Pas quand Cheetah soulevait tant de questions, sans qu’elle ne sache pourquoi.




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MessageSujet: Re: this is the world we live in | cheetah   this is the world we live in | cheetah EmptyMar 23 Avr - 9:34


This is the world we live in
Layla & Barbara Ann


Même si c'était totalement inutile de sa part, Layla continuait d'être sur la défensive, craignant évidemment de voir son corps s'ajouter à la pile de cadavres qui se trouvaient déjà dans la pièce. C'était le genre de chose qui ne pouvait que brosser l'ego de la criminelle dans le sens du poil, de voir à quel point les gens pouvaient la craindre. Avec le temps, elle avait appris à adorer lire la peur qu'elle pouvait lire dans leurs yeux alors qu'ils la voyaient, la terreur qui les saisissait alors qu'ils se savaient condamnés et qu'ils ne pourraient en aucun cas fuir ce qui les attendaient. Mais Layla était bien la seule à des dizaines de kilomètres à la ronde qui ne risquait rien de Cheetah. Elle n'aurait pas eu le moindre scrupules à massacrer tout les gens qui se trouvaient encore dans cette ville s'il l'avait fallu, mais la part d'elle qui l'avait poussée à venir ici se refusait à poser une griffe sur la rousse qui se trouvait en face d'elle « Ça? Ils devraient s'estimer heureux d'avoir eu une mort rapide. » D'habitude, elle aimait jouer avec sa nourriture avant de la manger. Elle n'était pas la déesse de la chasse pour rien après tout. Leur laisser un peu d'avance, leur laisser l'illusion qu'ils avaient la moindre chance de survivre à ce qui pouvait bien les attendre. Si la mise à mort restait une étape essentielle, surtout pour un prédateur carnivore, c'était clairement la traque qui lui plaisait le plus. L'anticipation, le fait de savoir prévoir à l'avance le comportement de ses proies... on pouvait dire ce qu'on voulait sur les humains, dans le fond ils étaient tous semblables. Un tas de chair et d'os qui avait les mêmes envies et les mêmes besoins qu'un autre tas de chair et d'os quasi-semblables. Ils avaient beau se croire tellement supérieurs parce qu'ils se déplaçaient sur deux pattes et qu'ils étaient capable de s'entretuer bien plus efficacement que n'importe quel autre espèce au monde, ils ne restaient pas moins qu'une bande d'animaux comme les autres aux yeux de Barbara Ann. Un immense cheptel dans lequel elle piochait selon son bon vouloir.
Puis la jeune femme finit par poser la question à laquelle l'anglaise n'avait surtout pas envie de répondre. Comment pouvait-elle bien dire à quelqu'un qu'ils s'étaient connus dans un autre monde? Dans un univers ou elle n'avait jamais été une créature qui semait la mort et le chaos partout sur son passage, ou elles avaient pu faire tout ce que deux personnes normales qui s'appréciaient pouvaient faire ensemble? On la prenait déjà pour un monstre, elle n'avait pas envie qu'on lui rajoute en plus l'étiquette de cinglée. Parce qu'elle n'avait rien d'une folle, peu importe ce que tous ces abrutis d'humains pouvaient penser d'elle « J'étais de passage. » Menti-t-elle « J'ai appris ce qu'il s'était passé dans le coin, et j'étais curieuse. J'ai toujours eu une grande passion pour ce genre de... sauteries. » Visiblement les êtres humains, qu'ils vivent sur la terre ferme ou sur le plancher océanique, avaient toujours eu une passion pour la mort et les massacres, qui remontait à la nuit des temps. Ils se battaient pour un lopin de terre, pour une couronne, pour imposer leurs idées aux autres. L'historienne qu'elle avait été jadis ne savait que trop bien que la guerre était inscrite dans l'ADN des humains, et la déesse qu'elle était devenue prenait un malin plaisir à voir à chaque fois qu'elle était presque plus humaine que toute cette bande de macaques sanguinaires que Diana aimait tant « D'après les rumeurs, quelques-uns des mes... collègues de travail se trouvaient dans le coin. Je venais voir s'il y avait un fond de vérité dans tout ça. » Bien que connaissant les deux super-vilains dont il était question, Cheetah se doutait bien qu'ils avaient foutu le camp dès qu'ils avaient pu. Ocean Master était un criminel évadé que son cher frère aurait adoré balancer au fond d'une cellule avant d'en perdre la clé, et Black Manta... ce type était sûrement le seul être véritablement humain pour qui Barbara Ann pouvait avoir un semblant de considération, car il savait aussi bien qu'elle ce que ça pouvait faire que de tout perdre à cause d'un héros. Lui comme elle vivaient pour la vengeance, et ils avaient finit par élever la traque au rang d'art. Même si c'était une chose parfaitement naturelle pour Barbara Ann compte tenu de son statut.
Tournant le dos à Layla, l'ex-archéologue avança de quelques pas, les yeux rivés vers le sol. C'était un splendide ramassis de conneries tout ça. Rien de plus que des prétextes pour cacher la véritable raison de sa présence à Morro Bay « Tu ne te souviens de rien je parie. » Finit-elle par lâcher alors qu'elle tournait la tête vers la rousse. S'approchant à nouveau de Layla, elle ne se priva pas pour entrer dans son espace vital, la forçant à se coller au mur « Ce monde est peut-être complètement dingue, mais il y en a eu un encore plus dingue encore. Un monde... ou j'étais humaine. » C'était la première fois qu'elle le disait à quelqu'un, ou même qu'elle le disait à voix haute. Et si elle n'avait pas eu tout ces souvenirs en tête, elle aurait trouvé ça totalement stupide et aurait sûrement éventré celui ou celle qui lui aurait raconté un truc pareil « Toi et moi, on était amies. On a même passé quelques moments sympas toutes les deux. » Dans ce monde, c'était Layla qui avait prit la place de Diana, qui avait été sa meilleure amie, sa confidente, celle qui lui avait rappelé qu'il y avait un monde à l'extérieur de son bureau et de son boulot. Ici, elle était... elle ne savait pas vraiment ce que Layla pouvait être pour elle, mais elle était certaine d'une chose, c'est qu'elle était l'un des rares êtres vivants dont elle pouvait bien se soucier.
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Layla Cook


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Age du personnage : 33 ans.
Ville : Ermite en cavale.
Profession : Aventurière, chasseuse de trésors, et activiste environnementale énervée. Vétéran de l'US Navy et de l'US Coast Guard.
Affiliation : Voix incarnée des océans et des eaux du globe, émissaire ni humaine, ni élémentaire du Clear, son âme repose quelque part dans les mystérieuses et changeantes ténèbres du Parlement des Vagues. Elle répond à la nature dans son essence la plus élémentaire.
Compétences/Capacités : this is the world we live in | cheetah CBSeLos

Avatar of the Clear
+ à moitié élémentaire aquatique, ultra-sensible à l'eau sous toutes ses formes. 'connectée' spirituellement à toutes les eaux naturelles de la planète, leur faune, et leur flore. une fois immergée dans une surface d'eau, il n'est rien qui échappe à son attention : naufrages, pollution, sa conscience se propage partout, pour le meilleur et pour le pire.
+ contrôle et manipulation des courants aquatiques.
+ connexion télépathique permanente au Parlement des Vagues, l'esprit unifié du Clear et de la mer.
+ capable de se rendre au Parlement des Vagues, et de voyager instantanément à travers les eaux de la planète en passant par le Clear.
+ aura purificatrice du Clear.
+ immunisée aux températures océaniques extrêmes et à la pression sous-marine, mais a toujours besoin d'oxygène.
+ sa santé se dégrade considérablement si elle passe trop de temps loin de la mer.
+ l'état des eaux du globe l'affectent physiquement et mentalement - se trouver près d'une nappe de pollution la rend réellement malade.

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+ déminage sur terre et sous mer, connaissances poussées en explosifs
+ parachutage
+ armes à feu et combat à mains nues
+ apnéiste, plongeuse sous-marine professionnelle

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Situation Maritale : En couple avec Floyd, après une trop longue errance, la paix après les champs de bataille, la lumière du phare auquel elle retournera toujours.









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MessageSujet: Re: this is the world we live in | cheetah   this is the world we live in | cheetah EmptyJeu 2 Mai - 14:06

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Elle aurait dû courir dès que Cheetah avait eu le dos tourné. C’aurait été la réaction la plus naturelle à avoir, et si elle s’aventurait à raconter cette histoire à qui que ce soit, elle était certaine que l’unique question qu’on lui martèlerait serait ‘pourquoi n’as-tu pas essayé de t’enfuir ?’. Elle-même pouvait sentir cette réaction instinctive dans ses jambes, un instinct de survie qui tirait sur ses tendons au quel seul un formidable effort de volonté parvint à faire taire pour lui permettre de rester exactement là où elle était. Layla ne savait que trop bien à quel point les hommes avaient perdu les réflexes qui leur avaient un jour permis de rester en vie en milieu hostile, et à quel point se mettre à courir face à une prédatrice du calibre d’une guéparde, moitié humaine ou non, pourrait signifier son arrêt de mort, là où visiblement, Cheetah avait pour le moment décidé de l’épargner. Son envie de décamper était viscérale, mais elle résista. S’accrocha, bon gré mal gré, aux explications de la guéparde sur deux pattes qui lui tournait le dos. Songeuse. La sentant absorbée dans sa contemplation, Layla en profita pour s’éloigner du mur d’encore un pas, et détailler sa surprenante interlocutrice du regard. Maintes fois elle avait entendu parler de la célèbre criminelle, et plusieurs fois elle avait eu l’occasion de voir ses avis de recherches ou des vidéos mal cadrées de ses exploits. A la vérité, Cheetah était mille fois plus impressionnante qu’elle n’aurait jamais pu l’imaginer. Indubitablement humaine, à en juger par sa morphologie (longue queue exceptée), par son visage, mais dotée de cette incomparable fourrure dorée tachetée de noir propre au félin dont elle s’était approprié le nom. Mais c’était sa posture, son attitude, avant tout, qui trahissait la prédatrice : Layla aurait reconnu entre mille cette démarche souple et prudente, ces omoplates particulièrement saillantes, ces muscles tendus prêts à la faire bondir sur sa proie en une fraction de seconde. Un mariage parfait entre humanité et animalité. Layla n’avait jamais rien vu de tel. Et elle avait un atlante dans l’abri de son jardin.

Absorbée dans sa contemplation, Layla réagit avec un battement de retard à sa question, et au soudain changement de posture de Cheetah, et faillit trébucher sur un cadavre en reculant, repoussée dans ses retranchements jusqu’à avoir le dos au mur, prise au piège telle la proie que, finalement, elle était toujours. Dammit. Plaquée contre la paroi autant que pouvait se faire, comme si elle allait simplement passer au travers, elle retint son souffle, le visage de Cheetah à quelques centimètres du sien, ses crocs, ses griffes à un battement de cils de sa jugulaire. Cheetah avait beau avoir vaguement tenté de la rassurer, elle s’y prenait remarquablement mal pour maintenir la consistance de son message. Tu ne te souviens de rien, je parie. Les yeux rivés dans ceux de la chasseuse, elle fronça les sourcils. Sa question s’accrochait dans un coin de son esprit sans qu’elle ne s’explique pourquoi – comme si quelque chose, en elle, savait très bien de quoi elle parlait, alors qu’elle aurait été foutrement incapable de le dire à cet instant précis. Heureusement, Cheetah avait l’air ravie d’éclaircir la situation pour elle. Et dès que les mots passèrent les lèvres de la prédatrice, la réalisation lui tomba dessus avec la force d’un six-tonnes sur le crâne. « … toi et moi ? » répéta-t-elle, incrédule, alors que dans son esprit s’entrechoquaient mille pensées contradictoires. Cet autre monde qui lui échappait encore presque totalement, qui ne lui avait réellement révélé que grâce à Tracy et ses confessions, les rêves, les cauchemars, les bribes de souvenirs qui la hantaient quand elle s’y attendait le moins – cette autre réalité qui lui filait entre les doigts depuis des mois, venait enfin de prendre corps devant elle. Et aux paroles de Cheetah, se superposèrent des images enterrées tellement loin dans son subconscient qu’elle ne réalisa que maintenant leur existence : comme le flash puissant d’un appareil photo, un visage s’imprima dans sa rétine, par-dessus la fourrure qu’elle avait sous les yeux, et d’autres scènes défilèrent dans son esprit comme une suite de voitures en plein carambolage. Layla grimaça sous l’impact. Du calme. Respire. « … je savais bien que ton visage me disait quelque chose. » articula-t-elle en rouvrant les yeux, sondant Cheetah comme si elle la voyait, à nouveau, pour la première fois. La peur toujours là, mais sa conscience ancrée dans la certitude qu’elle devait, absolument, par tous les moyens, s’accrocher à ce moment et se souvenir de ce que Cheetah essayait de lui rappeler. « Tu t’en souviens alors, de cet autre monde ? Ca fait des mois que je me débats avec des flashs et à me demander si je suis en train de devenir dingue. C’est la première fois que… » Elle marqua une pause, le visage de l’humaine se dessinant avec tellement plus de netteté, maintenant, sous la fourrure. Tellement familière. Connue. Et jamais complètement oublié, finalement. « … que je me souviens vraiment de quelque chose. » Une amie, des soirées autour d’un verre, des fous rires partagés, et un nom qu’elle avait sur le bout de la langue. Oubliés, les cadavres étalés à leurs pieds, la police qui pouvait arriver à tout moment, les griffes ou les crocs qui pouvaient signer la fin pour elle en un instant. Rien ne comptait plus de mettre enfin la main sur ce pan de vie qui était finalement à sa portée. Au loin, derrière elle, les remous de l’océan ronronnaient, et un autre souvenir cryptique se fraya un chemin vers la surface. Une inondation – non, une vague gigantesque, qui balayait tout sur son passage. Une sensation de mort imminente. Le besoin urgent et irrépressible d’envoyer un dernier message, un dernier appel. La compréhension illumina les yeux clairs de Layla alors qu’elle réalisait enfin la portée de cette vision. « C’était toi. C’était toi que j’essayais de contacter avant que tout ne s’arrête. Je m’en souviens maintenant – c’était toi que j’avais en tête tapant le numéro. » Les détails exacts de leur amitié, de leur relation lui échappaient complètement, mais elle savait que c’était elle, Cheetah, qu’elle avait eu en tête avant que le monde ne s’effondre sur leurs têtes. Un nom, il y avait eu un nom sur l’écran du téléphone. Si seulement elle pouvait s’en souvenir. « … Barbara ? » Non, pas tout à fait. « … Barbara Ann ? C’est ça, pas vrai ? » Enfin. Enfin quelque chose de concret, de tangible. Et évidemment, que ça n’avait pas pu se manifester autrement qu’en la personne d’une des criminelles les plus recherchées de la planète. Les épaules de Layla se détendirent, malgré tout, et elle sonda à nouveau le regard ambré de Cheetah – de Barbara Ann. Les deux. « Que t’est-il arrivé ? »



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MessageSujet: Re: this is the world we live in | cheetah   this is the world we live in | cheetah EmptyMer 26 Juin - 17:21


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Layla & Barbara Ann


Barbara Ann devait lutter contre ses instincts de prédatrice pour ne pas bondir sur la jeune femme en face d'elle et planter ses crocs dans la gorge de cette dernière et sentir son sang chaud couler dans sa bouche alors que la vie l'abandonnait pas à pas. Mais elle arrivait à résister à cette envie, alors même que l'odeur de la mort lui montait au nez et que les cadavres des hommes qu'elle avait pu massacrer sans le moindre scrupules se trouvaient juste là, à quelques pas d'elles. Tous les instincts qu'elle avait depuis le jour ou elle avait été maudite et qu'elle avait passé des années à peaufiner lui hurlaient de la tuer, et pourtant Cheetah arrivait à les tenir en respect. Même avec ses prétendus « collègues » de l'Injustice League elle n'était pas capable de faire preuve d'une telle patience et d'un  tel self-control, et elle manquait plus d'une fois de leur sauter à la gorge et de tous les massacrer juste pour avoir enfin la paix. Mais avec Layla, faire preuve de retenue était presque... naturel, bien qu'elle était totalement rouillée par rapport à ce genre d'exercice. C'était le genre de comportement que la jeune femme aurait sans mal pu avoir alors qu'elle n'était encore qu'une vulgaire humaine, qui se contentait de sa petite vie simple, le nez plongé dans les livres et les vieilles babioles ramenées d'un quelconque chantier de fouilles quelque-part sur la planète. Les rares fois ou elle se laissait aller à de la nostalgie et qu'elle repensait à sa vie d'avant sa malédiction elle finissait toujours par maudire sa nourrice à un moment ou à un autre pour lui avoir lu L'Odyssée et pas le Monde Perdu quand elle était gamine. Parce qu'elle aurait sûrement eu beaucoup moins d'emmerdes en cherchant à déterrer des squelettes de dinosaures au milieu du désert.
Devant elle, la lumière se fit peu à peu dans l'esprit de Layla, alors que les souvenirs de ce qui s'était déroulé dans cette autre réalité semblaient s'imposer dans son esprit. Preuve qu'elle n'avait définitivement pas inventé tout ça et qu'elle n'était donc pas folle. Savoir que Layla pouvait se souvenir d'elle lui faisait chaud au cœur, bien plus qu'elle ne serait jamais prête à l'admettre à qui que ce soit « Oui, je m'en souviens. De tout. » Barbara Ann avait toujours eu une excellente mémoire. C'était ça qui lui avait permit de boucler ses études bien plus vite que n'importe qui, et qui faisait d'elle une si bonne prédatrice. Parce qu'elle n'oubliait rien et qu'elle savait à parfaitement tirer le meilleur de chacun de ses souvenirs pour l'aider dans ce qu'elle pouvait faire. Lorsque la rousse lui dit qu'elle avait tenté de la contacter juste avant que la vague n'engloutisse absolument tout, Cheetah laissa échapper un rire qui avait tout du ronronnement « Si tu le dit. Je n'avais pas vraiment mon téléphone à portée de main à ce moment-là. » Les hommes de Savage le lui avaient confisqué, et même si elle l'avait eu en main, elle aurait sûrement été trop occupée à sauver sa peau pour répondre à un coup de téléphone. Quand la fin du monde vous tombait sur le coin du nez sans prévenir, on avait souvent tendance à essayer d'éviter d'y passer pour penser aux autres.
L'ex-archéologue ne put cependant s'empêcher de faire la moue lorsque Layla prononça son nom. Son vrai nom. Le symbole de cette humanité perdue à laquelle elle avait renoncée parce qu'elle savait très bien qu'elle ne pourrait jamais la retrouver. Elle détestait quand Diana se permettait de l'appeler comme ça, crachant au visage de ce qu'elle était devenue à cause d'elle et de sa prétendue bonté. Et c'était peut-être encore plus douloureux avec Layla, qui elle ne connaissait que l'humaine qui s'était jadis tenue à la place du monstre. Lorsque la rousse lui demanda ce qui lui était arrivé, Barbara Ann attrapa une chaise qui avait miraculeusement survécu à ce qui avait dévasté la pièce avant de s'asseoir dessus, ses bras reposant sur le dossier « Tu connais l'histoire d'Icare? Ce gamin stupide qui a cru pouvoir voler trop près du soleil et qui a terminé au fond de la mer? Hé bien dans mon histoire, je suis ce gamin stupide. » À l'époque elle était jeune, elle manquait tellement d'expérience. Si elle avait su ce qu'elle savait aujourd'hui, jamais elle n'aurait quitté son bureau pour assouvir sa curiosité maladive « J'ai fait confiance à la mauvaise personne, et elle m'a farci le crâne de mensonges. M'a fait croire qu'elle était bienveillante, généreuse et attentionnée. Mais quand j'ai eu besoin d'elle, elle ne s'est jamais montrée. » Pas de Diana à l'horizon quand elle avait été capturée par les fidèles d'Urzkartaga. Pas plus que quand elle avait été traînée de force sur l'autel pour y être offerte en sacrifice. Et toujours pas de Wonder Woman quand Cheetah s'était emparée de son corps pour en faire son jouet personnel « Non, elle était bien trop occupée à vendre ses foutaises à d'autres. À se dresser en protectrice de l'humanité, la grande Wonder Woman là-haut sur son piédestal. Ça va faire neuf ans. Neuf longues années que c'est arrivé. Et tu veux savoir combien de fois est-ce qu'elle a tenté d'inverser le tir? De défaire ma malédiction? De me rendre cette humanité qu'elle affectionne tant chez les autres? Aucune! » Le peu de patience et de calme que Cheetah pouvait avoir avaient fondus comme neige au soleil, et la guéparde se leva, attrapa la chaise avant de l'envoyer se fracasser contre le mur. Puis elle tourna à nouveau son regard vers Layla, la rage brûlant dans son regard « Elle n'a rien d'une déesse. Diana n'est qu'un vulgaire docteur Frankenstein de plus, et c'est moi son Monstre. Sa parfaite petite création qu'elle peut malmener à loisir pour que la plèbe continue à l'aduler. » Parce que c'était ça, la vérité. Même si ça lui faisait mal de l'admettre, Luthor avait raison quand il disait que les démons ne venaient pas d'un quelconque enfer souterrain, mais bien du ciel. Superman, Wonder Woman et tous les autres, ils n'étaient que des despotes qui maquillaient leur tyrannie en prétendue protection, tout en collant un flingue sur la tempe de chaque être humain avec une règle très simple: vénérez-nous, ou personne ne vous sauvera. Arès était certes le dieu de la Guerre, mais des deux c'était lui qui était le plus dans le vrai. Les êtres vivants n'avaient rien de bon, et ils étaient incapable de vivre sans guerres et sans violence. Mais la vérité leur faisait tellement peur qu'ils se cachaient derrière des principes illusoires tels que la justice et la paix. Barbara Ann avait au moins la franchise d'afficher qui elle était réellement, sans le moindre artifices. Finissant enfin par se calmer, Cheetah repoussa les quelques mèches de cheveux qui pouvaient lui tomber en travers du visage, avant de lancer presque avec nonchalance « Et toi alors, toujours sur ton bateau à essayer de sauver les baleines et de trouver l'Atlantide? » Difficile de croire que quelques instants plus tôt, elle était en train de déverser toute la haine qu'elle pouvait exprimer à l'encontre de celle qui avait jadis été son amie.
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MessageSujet: Re: this is the world we live in | cheetah   this is the world we live in | cheetah EmptyMer 10 Juil - 21:43

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Layla dut faire appel à toute sa maîtrise d’elle-même pour ne pas laisser échapper un soupir de soulagement à l’instant où le visage de Cheetah – et les crocs qui y étaient résolument attachés – s’éloigna du sien, la prédatrice lui tournant le dos en constatant qu’elle avait atteint son but, quel qu’il soit. Si elle avait peur, elle ne s’en rendait même plus compte. Son esprit était passé en mode automatique, attentivement piloté par un instinct qui lui avait rarement fait défaut et lui commandait de rester en place alors que sa mémoire était assiégée de toute part par les assauts répétés de fragments de souvenirs qui n’avaient ni queue ni tête. Parfois, Barbara Ann en faisait partie, parfois non – parfois elle percevait confusément des impressions de joie ou de peine, parfois ce n’était que des images, comme les images d’un film dont il manquerait des scènes au montage. Rien n’avait de contexte, rien n’avait de sens, si ce n’était cette certitude floue que Barbara Ann, d’une manière ou d’une autre, avait suffisamment compté pour résister aux ravages du retour au monde réel, et pour que, à quelques minutes d’une mort certaine, c’eut été elle qu’elle choisisse d’appeler. Pas ses parents, dont elle ignorait encore le sort dans cette autre réalité. Pas Floyd, dont elle ne gardait aucun souvenir – l’avait-elle seulement connu dans cette autre dimension ? Personne, si ce n’était Barbara Ann, devenue Cheetah. Si Layla avait besoin d’une ultime preuve qu’elle était devenue un aimant à bizarreries plus ou moins dangereuses, elle l’avait juste sous ses yeux. Encore que le danger semblait tout à fait relatif avec elle – comme Orm, Cheetah faisait preuve de prudence, mais ne dénotait pas plus d’animosité que nécessaire. Nettement moins que ce à quoi elle se serait attendue, en tout cas. Ce qui l’amenait à la question suivante : qu’attendait-elle d’elle ? Si elle déchiffrait bien ses paroles – Layla n’avait jamais prétendu être fine psychologue, ni particulièrement futée, mais elle comprenait encore l’anglais, tout de même – c’était bien elle que la prédatrice était venue chercher, au nom de souvenirs communs d’une autre vie ? Ses yeux scrutaient Cheetah avec nettement moins de gêne et de crainte que quelques minutes plus tôt. Sans doute présomptueux, mais elle commençait doucement à en avoir assez, de se sentir poussée dans un coin comme une bête traquée, alors qu’à une époque pas si lointaine, elle en avait fait son métier, d’aller là où personne ne voulait aller, et faire face à ce que personne ne voulait affronter.

Alors que Cheetah prenait place sur une chaise et commençait son récit, Layla croisa les bras sur sa poitrine et lui prêta une oreille attentive, faisait fi, au moins temporairement, des cadavres à leurs pieds et du risque de voir la police leur tomber dessus à tout instant. C’était drôle, comme le monde changeait bien peu, finalement. Pour peu, elle aurait presque pu entendre le sifflement du vent dans les fenêtres effondrées, sentir l’odeur du sable brûlant, la pulsation des mitraillettes dans le lointain comme autant de battements de cœur désordonnés. Soldats, fripouilles, ou guépard, au fond, quelle était la différence, quand le résultat était le même ? Alors que Cheetah égrenait ses confessions, Layla fronçait les sourcils, tentant de déchiffrer l’histoire sous ces semi-explications, un conte de tromperie et de trahison dont l’issue, pensait-elle deviner, n’avait rien d’un happy ending. Et elle arqua un sourcil, interloquée, alors que tombait le nom de Wonder Woman – un nom qu’elle n’associait qu’à un visage célèbre, souvent vu dans les journaux et à la télévision, qui ne lui inspirait au mieux qu’indifférence polie et vaguement méfiante, comme la plupart de ces superhéros qui s’étaient imposés en protecteurs du monde. Et elle prenait cher, Wonder Woman. Elle avait presque l’impression s’assister à la révélation des coulisses, celles bien moches et décevantes, qu’on cachait derrière mille artifices scintillants pour dissimuler la réalité forcément décevante. Comme quoi, même les Amazones, ou quoi que soit cette femme, n’étaient pas infaillibles. Layla nota soigneusement dans un coin de sa tête de faire quelques recherches plus tard, ses connaissances en mythologie non-sous-marine avoisinant le trente-sixième sous-sol, et parvint à conserver son masque stoïque alors que Cheetah, elle, perdait toute patience et réduisait sa chaise en morceaux. Tout de même, elle déglutit. C’était rare, d’être spectateur d’une telle démonstration de rage, mot qui prenait un tout autre sens, lui semblait-il, dès qu’il était appliqué à Cheetah. Un mot qui devenait synonyme de destruction, de vengeance, et, peut-être, sans qu’elle ne le sache elle-même, de désespoir. Et quelque part, ça lui faisait de la peine. Quelqu’un d’autre qui avait été trahi par celle ou ceux qui auraient dû la protéger, visiblement. Quelqu’un d’autre qui n’avait plus personne vers qui se tourner, si ce n’était l’espoir prometteur d’une revanche, si ce n’est salvatrice, au moins cathartique. « Hm. Je me suis souvent dit sur ces superhéros était surcotés. » se contenta-t-elle de commenter, assimilant cette foule d’informations qu’elle devinait incomplètes. Une malédiction – celle qui lui avait valu de devenir Cheetah ? Est-ce que c’était comme ça qu’elle était devenue ce qu’elle était ? Et qu’est-ce que Wonder Woman avait à voir dans cette histoire ? Une foule de questions se bousculaient dans sa tête, que Cheetah ne lui laissa même pas le temps de poser, lui coupant l’herbe sous le pied avec ses propres interrogations. Layla marqua un silence, observant son interlocutrice avant de hausser les épaules et désigner d’un geste vague les ruines autour d’elles. « On dirait plutôt que c’est l’Atlantide qui m’a trouvée. » fit-elle remarquer, avant de se rebeller contre toutes les règles de sécurité, et de faire à son tour un pas, puis deux, vers la célèbre prédatrice. This is a bad idea, Cook, pouvait-elle entendre dans un coin de sa tête. Au diable la prudence. Elle avait des questions, Cheetah avait des réponses. « C’était ça que je faisais, dans cet autre monde ? Chercher l’Atlantide en protégeant des baleines ? Ou tu t’es renseignée à mon sujet avant de venir ? » demanda-t-elle. Cheetah était son seul lien avec cet autre monde, le seul témoin d’une époque révolue – et elle s’affirmait son amie, mais aujourd’hui ? Qu’en était-il maintenant que les pendules avaient été remises à l’heure ? Que restait-il exactement de Barbara Ann Minerva, en Cheetah ? Et que restait-il de la Layla Cook de l’autre monde, en elle ? Que venait-elle faire dans cette histoire de trahisons et de déesses tombées en désamour les unes avec les autres ? Circonspecte, Layla cherchait les réponses dans les yeux félins de son interlocutrice, cherchait à démêler le vrai du faux, l’amie du danger, la sûreté de la menace. « J’essaye de comprendre ce que tu attends de moi, exactement. » avoua-t-elle en repoussant un fragment de chaise du bout du pied. Elle n’était pas une superhéroïne, elle. Face à Wonder Woman, face à Cheetah, elle n’était qu’une insignifiante bestiole à deux pattes et sans pouvoir aucun. Impuissante, oubliable. « Je ne sais pas ce que j’ai pu être dans l’autre monde, mais ici, je ne suis qu’une soldate retraitée qui vit avec des poules et va emmerder les baleiniers en haute mer. » Et pas foutue de rester le nez hors des ennuis, avec ça. « Pas exactement du même calibre que Cheetah, criminelle internationale et chasseresse prodigieuse. » lâcha-t-elle presque avec un rire. Jesus. Cheetah n’avait pas menti. Elle sentait, dans ces fragments de souvenirs qui lui revenaient, ce lien ténu entre elle qui brisait la glace alors qu’elles auraient dû ne plus se connaître, qui les poussait à se reconnaître alors qu’elles n’auraient dû être que des étrangères dans deux mondes qui ne se croiseraient jamais. Elle s’arrêta devant Cheetah et la contempla un instant – avec au fond des yeux, cette lueur qui témoignait plus sûrement que ses paroles qu’elle l’acceptait, ce lien qui avait survécu à un voyage envers les dimensions. Même si elle n’avait foutrement aucune idée de ce qu’elles allaient bien pouvoir en faire. « Ca craint ce que t’a fait Wonder Woman. Ou ce qu’elle n’a pas fait. » Elle hésita un instant, avant de s’aventurer à poser la question qui lui brûlait les lèvres : « C’est ça que tu veux ? Inverser ce qui t’a rendue comme ça ? No offense, mais t’avais l’air tellement heureuse en égorgeant ces types-là… » fit-elle en accompagnant sa question d’un mouvement de la tête vers les cadavres. Après avoir été témoin d’une telle démonstration de cruauté jouissive, elle était en droit de se poser la question.



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