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 we all have secrets: the ones we keep, and the ones that are kept from us (twins)

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MessageSujet: we all have secrets: the ones we keep, and the ones that are kept from us (twins)   we all have secrets: the ones we keep, and the ones that are kept from us (twins) EmptyMar 11 Avr - 23:23

we all have secrets: the ones we keep, and the ones that are kept from us
THE LOST TWINS OF THEMYSCIRA


Chaque matin, c'est le même rituel. Ou plutôt, le même combat. Diana tente de s'extirper discrètement des draps, et l'échec est toujours total. C'est presque comme si Jason attendait qu'elle essaie de se lever pour se manifester en passant un bras autour de sa taille pour la retenir. Les cinq dernières minutes qu'il réclame deviennent une heure, et Diana est obligée de lutter pour lui échapper. Elle mentirait en prétendant que cela la dérange. Au contraire, c'est même particulièrement plaisant... Mais elle a un millier de choses à faire et à rattraper. Un mois d'absence, quand on est à la fois Wonder Woman et ambassadrice de Themyscira, c'est une éternité. Les membres de la Ligue l'ont mise au courant du plus important, mais il lui reste à gérer tout ce qui touche au domaine de la diplomatie, sans compter les projets parallèles à tout cela. Elle a rendez-vous à l'ambassade à onze heures, et il est déjà neuf heures passées. Tant pis, elle est obligée d'ignorer les regards lourds de sens que Jason lui lance pour pouvoir se préparer et éviter de se mettre vraiment très en retard. Diana est toujours ponctuelle, mais il ne lui rend pas la tâche facile. Elle quitte l'appartement à dix heures trente, et arrive pile à l'heure à l'ambassade. Elle est surprise, elle ne s'était pas attendue à ce que son retour déchaîne de telles vagues d'émotion. Chaque personne qui travaille pour elle est choisie avec soin pour ses qualités personnelles et ses compétences, mais elle ne pensait pas les voir se ruer à son cou pour l'enlacer, soulagées et émues de la savoir saine et sauve, malgré ce que la presse peut raconter depuis plusieurs semaines. Diana est touchée, profondément. Jason a fait de son mieux pour lui éviter de tomber sur ces maudits articles qui content le récit de sa mort – certains s'en réjouissant même – mais elle n'y a pas échappé. Chaque gros titre est comme une gifle qui lui rappelle un peu trop vivement ce qu'elle vient de vivre, la blessure est encore fraîche. Mais la joie de ses amis – parce qu'elle ne les considère pas comme des employés – lui met du baume au cœur.

La majeure partie de sa journée, elle la passe à l'ambassade. Il faut signer ce papier, et puis celui là, approuver ou non telle ou telle demande, accepter une invitation mais pas une autre... Toute cette paperasse la rend folle, elle estime que c'est une perte de temps, mais on lui rappelle que c'est hélas via le biais de l'administration que tout se fait. Merveilleux. Diana est une femme d'action, alors elle a bien du mal à rester assise autour d'une table, quand elle sait qu'elle pourrait agir à l'extérieur. Mais elle prend son mal en patience, elle sait que tout ceci est nécessaire. Beaucoup ont voulu profiter de sa disparition pour mettre à mal la position de Themyscira, et c'est une chose qu'elle ne peut tolérer, que ce soit en tant que princesse ou simple ambassadrice. Une fois n'est pas coutume, on reproche encore à Atlantis et Themyscira de demeurer cachées, comme si révéler leurs localisations respectives ferait autre chose que les mettre en danger. Mais au moins, on ne prétend pas que l'Atlantis est une société de misandres prônant une vie de débauche. De toute évidence, ces gens là n'ont pas la moindre idée de ce qu'est la société des Amazones. Raison de plus pour avancer le voyage prévu de longue date, auquel seront conviées une vingtaine de personnes triées sur le volet pour découvrir Themyscira, et la présenter au monde telle qu'elle est réellement. Diana a déjà choisi quelques représentants du monde, ne restera plus qu'à achever sa liste et à envoyer les invitations. La parité sera même respectée, et personne ne pourra accuser les Amazones d'aucun sexisme, quand bien même Hippolyte n'est guère enchantée à l'idée de laisser une dizaines de mortels fouler ses terres. Cela fait malheureusement partie des démarches à effectuer pour permettre à Themyscira de s'intégrer au monde moderne, et par la même occasion de s'en préserver.

Quand Diana quitte l'ambassade, la soirée est déjà bien avancée. Elle fait la moue quand elle vérifie enfin les messages sur son téléphone laissé en silencieux le temps de la réunion ; Jason la prévient de son départ pour Gotham. Elle soupire, elle a beau savoir  qu'elle ne peut pas réussir à l'empêcher de mener sa croisade contre le crime de sa ville natale, chaque soir qu'il passe à arpenter les rues pour en débarrasser les criminels est un soir où elle s'inquiète. Un peu maussade, elle passe chez un traiteur pour s'éviter d'avoir à cuisiner une fois rentrée, et prend le chemin de son immeuble. Les rues ont déjà commencé à se vider, et avec les seules lumières des lampadaires comme éclairage, Diana passe inaperçu. Un sentiment avec lequel elle n'est pas familière, et par Héra, c'est reposant de ne pas avoir à faire attention au moindre de ses pas. Le fait qu'elle soit encore officiellement morte l'aide probablement, personne ne s'attend plus à la croiser dans le quartier. Alors elle profite de cet anonymat qui sera bref. Bientôt, Wonder Woman reviendra sur le devant de la scène. Oh, que ne donnerait-elle pas pour voir la tête de Lex Luthor quand il la verra, bien vivante et déterminée à en découdre, avec lui comme avec tous les autres. Ses actes, elle les lui fera regretter.

Le voisinage la regarde encore un peu étrangement, comme s'il était était une apparition, incrédule. Diana sourit et salue les résidents poliment, avec pourtant la certitude qu'ils voient encore les images de la bataille de Gotham quand ils posent les yeux sur elle. Alors elle se dépêche de regagner l'intimité salvatrice de son appartement. Elle referme la porte derrière elle, abandonne ses escarpins et son sac dans un coin, et elle soupire. Le calme de Themyscira lui manque déjà, elle se surprend à se demander si elle n'aurait pas mieux fait de rester sur l'île paradisiaque en compagnie de Jason un peu plus longtemps. Ah, si elle n'était pas aussi altruiste... Déjà perdue dans ses pensées, elle sursaute quand on frappe à la porte. À cette heure-ci, ce doit être un voisin, elle ne voit pas qui d'autre. Jason ne reviendra pas avant le milieu de la nuit, et elle doute qu'un membre de la Ligue vienne frapper à sa porte. Et dans l'éventualité où ce serait un journaliste ayant eu la nouvelle de son retour avant les autres, elle se contentera de lui claquer la porte au nez, elle n'est pas d'humeur à donner une interview, encore moins à expliquer sa résurrection. Elle glisse une main dans ses cheveux détachés, et se décide à aller ouvrir. Ce n'est pas un voisin. Diana hausse les sourcils. « Bonsoir ? » Un parfait inconnu. Qui la regarde avec un drôle d'air, alors elle le dévisage à son tour, en l'observant des pieds à la tête. Un frisson la traverse, accompagné d'un mauvais pressentiment. « Je peux vous aider ? » Elle ne sait pas, Diana, qui se tient devant elle. Et même si Alètheia en personne le lui avait dit, elle ne l'aurait pas cru. Et si elle avait su que son existence toute entière était sur le point d'être remise en question, elle aurait pris une profonde inspiration.

Alètheia = divinité de la vérité.

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MessageSujet: Re: we all have secrets: the ones we keep, and the ones that are kept from us (twins)   we all have secrets: the ones we keep, and the ones that are kept from us (twins) EmptyMer 12 Avr - 17:49

we all have secrets: the ones we keep, and the ones that are kept from us.


Il est bien plus frustrant d’avoir des réponses aux questions que l’on se pose sans pouvoir en faire quoi que ce soit plutôt que de ne rien savoir. Avant mon entretien avec Superman, je ne savais presque rien concernant l’état exact de Diana, ce qui lui était arrivé, où elle était. Puis j’ai su. J’ai su où elle avait été emmenée, j’ai su comment, j’ai su pourquoi, et je n’ai rien pu faire de ça, rien, pour la bonne et simple raison qu’elle m’était inacessible. L’endroit où elle était m’était inacessible. J’ai enragé. Vraiment… J’ai très mal vécu cet éloignement, cette absence de contact ne serait-ce que visuel car même si je n’avais pas encore été lui parler, rien que de pouvoir la voir me faisait un bien fou. La voir lui donnait cette existence réelle dont j’avais besoin. Et plus rien. Il y a eu la douleur de la perdre, le néant que cela a entraîné même brièvement mais même si cela n’a duré que quelques instants, cela n’a pas été moins terrible et intolérable pour autant. Un monde dans lequel Diana n’existerait pas m’est tout simplement inenvisageable. Alors je suis allé chercher les réponses et après, j’ai été forcé d’attendre qu’elle revienne. Je n’ai pas eu d’autre choix puisque je ne peux pas me rendre à Themyscira, c’est ainsi. J’ai guetté le retour de Diana. Chaque jour, je me suis rendu jusque chez elle. Chaque jour, dès que j’en ai la possibilité, j’ai été l’attendre en espérant la voir apparaître au coin d’une rue. Chaque jour a été une déception plus terrible que la déception de la veille encore. C’est ainsi que les semaines ont passé sans elle, sans que je ne puisse la voir, sans que je ne puisse m’assurer des mes propres yeux qu’elle était complètement remise. Je la sentais en vie, la savais en vie malgré ce que les journaux pouvaient écrire à son propos, mais je ne pouvais pas la voir et cela me rendait fou.

Le jour où elle est réapparue, j’étais vraiment à la limite de l’implosion. Je ne supportais presque plus rien ni personne, je n’étais plus le même. Et au coin de la rue, j’ai vu sa silhouette et mon cœur a cessé d’être meurtri, mon âme a cessé d’être torturée : elle était là. Pas seule, mais elle était là. Bien en vie et visiblement remise de ce qu’il s’était passé. J’ai savouré cet instant, j’ai apprécié dans toute sa grandeur cette paix à nouveau retrouvée. Puis, j’ai fait face à l’attente, une nouvelle fois, une attente que je me suis moi-même imposé, non pas parce que j’en avais envie ou besoin car c’était bien tout le contraire : je voulais aller la voir, je voulais aller lui parler, je voulais qu’elle sache, je voulais rétablir le lien une bonne fois pour toutes mais j’ai choisi de la laisser tranquille, de la laisser respirer parce que j’ai estimé qu’elle avait droit à ce moment de calme, ce moment de paix. Après tout, j’avais conscience que j’allais tout changer pour elle, que j’allais remettre en cause son existence toute entière. Je savais qu’elle allait souffrir de la situation et elle avait déjà tant souffert... Alors j’ai attendu, encore. C’était la meilleure chose à faire pour elle. Je me suis contenté de l’observer de loin, de savourer les petits moments où il m’était donné de l’apercevoir, balayant avec de plus en plus de difficulté mon envie d’aller la trouver. J’ai combattu contre moi-même pendant cette petite période.

Aujourd’hui, je ne veux plus combattre.

Aujourd’hui, je l’ai vue sortir de chez elle et je l’ai vue aller jusqu’à l’ambassade et je pense que si elle est prête à reprendre totalement son existence en main, elle est prête pour moi, pour ce que j’ai à lui dire. Est-ce que penser qu’elle est prête rend la chose plus facile ? Absolument pas. J’ai passé la journée enfermé chez moi, enchaînant cigarette sur cigarette, imaginant dans mon esprit mille et une façons de me présenter à elle, d’amener la vérité à elle, et rien de ce à quoi j’ai pu penser n’a m’a convaincu. Rien ne m’a fait penser que tout allait bien se passer. Elle ne me connaît pas, n’a aucune raison de me faire confiance ni même de me croire. J’ai beau avoir les informations, je n’ai aucune preuve. A moins… L’idée me vient soudainement. Je me redresse, ouvre le coffre où je range mon amures et mes armes. Des armes que j'observe avec insistance. Si elle les voit, elle me croira, en tout cas, c’est à mon sens la meilleure manière de lui prouver que je dis vrai, que je n’invente pas. Le soleil a déjà disparu quand je glisse mon épée, mon arc, mon carquois et mes flèches dans un grand sac noir. Alors que je m’approche de la porte d’entrée, je croise mon reflet dans un miroir et je fronce les sourcils : là, comme ça, je ne risque pas de lui faire bonne impression. J’hésite un instant puis laisse le sac au sol pour aller me raser, car si j’apprécie porter la barbe au quotidien, je me dis qu’elle appréciera davantage de pouvoir voir mon visage dans son intégralité. Quand je me regarde dans le miroir, mon reflet me dérange moins maintenant. Cela devrait faire l’affaire.  C’est le cœur battant que je quitte l’appartement, et ce sont des mains moites que je pose sur le volant de ma voiture après avoir déposé le sac dans le coffre. Lorsque je me gare dans la rue où vit Diana, je me sens excessivement nerveux. Tellement en fait que c’est le volant qui en prend un coup : mes doigts crispés le déforment et il en faut peu pour qu’il me reste entre les mains. Heureusement, je m’en rends compte avant. Je peste silencieusement contre moi-même, note dans un coin de ma tête que je dois penser à aller le faire changer et c’est là que je vois sa silhouette passer dans la rue.

Cœur qui s’arrête une seconde.

On y est alors, on y est. Hors de question de reculer. Cependant, il me faut encore plusieurs minutes avant de me décider à enfin sortir de ma voiture. C’est d’une main tremblante que je récupère le sac noir et je prends une profonde inspiration avant de me mettre à marcher en direction de l’appartement de Diana. Ce sont maintenant mes jambes qui se mettent à trembler et quand je m’arrête finalement devant la porte de Diana, je reste un instant pétrifié. Tout va changer là. Dès que j’aurai frappé, dès que j’aurai ouvert la bouche, il n’y aura pas de retour en arrière possible ni pour moi, ni pour elle. Est-ce que je le veux vraiment ? Est-ce que je suis prêt ? Je le crois. Alors je prends encore une fois une profonde inspiration et frappe à la porte. J’aimerais croire que tout va bien se passer mais ces quelques secondes qui séparent mon geste et le moment où Diana ouvre la porte suffisent à me rendre encore plus nerveux que je ne l’étais déjà. Et quand la porte s’ouvre enfin… Je croyais être prêt ? Je ne l’étais pas. Etre face à elle de cette façon… Non, je ne l’étais pas… Je n’étais pas prêt à croiser son regard qui me dévisage avec une réelle interrogation car elle ne sait pas qui je suis. Je n’étais pas prêt à la voir se comporter avec moi comme l’étranger que je suis pour elle. Je n’étais pas prêt et ça me brise le cœur.

« Bonsoir… » je réponds en écho à son « bonsoir », dans un souffle, la voix quasiment coupée.

Je l’obser… Non, je la fixe en fait. Je la dévisage même sans réellement m’en rendre compte. Au-delà de la douleur de la voir me regarder de cette façon puisque je suis pour elle, encore pour le moment, un parfait inconnu, il y a ce bonheur d’être aussi près d’elle, de la voir bien en vie. Elle est si… Parfaite. J’en ai les larmes aux yeux. J’ai peur. Bien sûr que j’ai peur de ce qu’il va se passer mais elle en vaut tellement la peine… Tout ça, nous, ce que nous sommes, ça en vaut tellement la peine… Lorsqu’elle reprend la parole pour me demander si elle peut m’aider, je cligne des yeux. Le « vous » me fait mal lui aussi bien sûr mais il ne peut en être autrement. Pour le moment en tout cas. Je baisse un instant le visage, essuie de ma main libre le coin de mes yeux pour éviter les larmes et me râcle la gorge avant de relever mon regard vers elle. J’arbore un sourire sincère mais malgré tout crispé : il y a de quoi.

« Plus ou moins. » je lui réponds totalement à côté en fait. « Non, pas vraiment. Ce n’est pas… »

Je ne dois surtout pas perdre mes moyens. Pas maintenant sinon elle va me claquer la porte au nez.

« En fait, je suis venu pour vous parler, si vous pouviez m’accorder quelques minutes. »

Un signal d’alarme s’allume avec vivacité dans mon esprit.

« Je ne suis pas journaliste. » je précise rapidement. C’est peut-être l’air qu’elle arbore qui me fait donner cette précision ou cette pression de sa main sur la porte que j’ai cru apercevoir. « Rien de tout ça, c’est… Personnel en fait. »

Et ça lui fait une belle jambe pas vrai ?

« J’ai hum… J’ai attendu un long moment avant de pouvoir vous parler. Vraiment un long moment. J’ai attendu que vous reveniez… »

Cela sous-entend que je savais qu’elle n’était pas morte. Peut-être va-t-elle percuter, peut-être pas.

« Et c’est très important. S’il vous plaît. »

Je lève le sac noir pour le moment fermé vers elle.

« Je sais que vous n’avez aucune raison de me faire confiance, vous ne me connaissez pas. » Et ça fait mal de l’admettre à voix haute… « Mais j’ai amené ça justement pour vous montrer que vous pouvez avoir confiance et que je ne vous veux aucun mal. On m’a offert ce qu’il y a là-dedans il y a très, très, très longtemps et je crois… Que ça vous parlera… »

Sur quoi je continue de la fixer, le sac tendu vers elle. Qu’elle le prenne… Par pitié qu’elle le prenne, l’ouvre, comprenne d’où viennent les armes et qu’elle me laisse entrer.




(c) sweet.lips
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MessageSujet: Re: we all have secrets: the ones we keep, and the ones that are kept from us (twins)   we all have secrets: the ones we keep, and the ones that are kept from us (twins) EmptySam 15 Avr - 21:38

we all have secrets: the ones we keep, and the ones that are kept from us
THE LOST TWINS OF THEMYSCIRA


On n'entre pas comme ça dans ce building. Quand Diana s'y est installée, un service de sécurité a été mis en place, afin qu'on ne vienne pas l'importuner à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, de même que ses voisins. À moins d'être quelqu'un de particulièrement habile, ou de figurer sur la liste de personnes autorisées sans y vivre, difficile de pénétrer dans le bâtiment. Alors, Diana s'étonne de la présence de cet inconnu sur le pas de sa porte, d'autant plus qu'il a l'air particulièrement mal à l'aise. Pas parce qu'il est face à Wonder Woman, non, c'est... Différent, pour une raison que Diana est encore incapable d'identifier. Malgré son apparence détendue, elle demeure sur ses gardes, au cas où. Il ne serait pas le premier à jouer l'innocent pour tenter de s'en prendre à elle. Elle ne le lui conseille pas, cependant. Elle ne sait pas encore ce qu'il veut, elle attend patiemment qu'il s'explique, quand bien même elle ressent l’irrépressible envie de lui claquer la porte au nez, comme si quelque chose en elle cherchait à la mettre en garde. Mais elle ignore cette petite voix qui s'époumone dans son esprit, et son instinct qui la secoue. Ce n'est qu'un inconnu. Que pourrait-il bien lui dire de si terrible ? Il est venu pour lui parler ? Elle s'en doute bien, pourquoi venir frapper à sa porte sinon ? Il ne l'informe pas beaucoup des raisons de sa venue, de toute évidence il cherche ses mots. Sa nervosité est frappante, alors Diana croise les bras sous sa poitrine, comme pour tenter de paraître moins impressionnante. A-t-elle quelques minutes à lui accorder ? « Tout dépend de ce que vous avez à me dire. » Elle se retient tout juste de lui dire que s'il voulait s'entretenir avec elle à propos d'un sujet important, il aurait pu se contenter d'aller prendre rendez-vous à l'ambassade. Quand bien même ses obligations sont légion, Diana fait en sorte d'être aussi disponible que possible pour ceux qui souhaitent la rencontrer. Parce qu'elle refuse de n'être qu'une figure distante et inatteignable, ce n'est pas ce qu'elle est. Alors elle ne dit rien. Elle attend, patiemment, qu'il retrouve ses moyens et ses mots.

Diana fronce les sourcils quand il lui annonce finalement qu'il est là pour des raisons personnelles, après avoir précisé ne pas être journaliste. Très bien, elle est intriguée, et de plus en plus méfiante. Quand on vient la voir pour ce motif, les choses se terminent rarement pour le mieux. « Vous avez attendu que je revienne... ? » Le sous-entendu est frappant. Il savait qu'elle n'était pas morte. Il a attendu son retour. Elle ouvre la bouche pour rajouter quelque chose, et se ravise. Il la connaît. Pas comme tout le monde connaît Wonder Woman, autrement. Sa façon de la regarder est troublante, assez pour que Diana se sente perturbée, profondément gênée. Et pourtant, elle est habituée aux regards étranges sur sa personne. Il dit que c'est très important... Doit-elle se contenter de le croire, lui faire confiance ? Elle secoue doucement la tête. « Je vous écoute. » Diana esquisse un mouvement de recul lorsqu'il lève à sa hauteur le sac qu'il tient. Il répond – plus ou moins – à ses questions avant qu'elle n'ait eu le temps de les poser, et elle tend le bras pour attraper le sac et en étudier son contenu. « Ne bougez pas. » Elle recule à l'intérieur de l'appartement, la porte toujours grande ouverte, et pose le sac sur la table du salon. Là où il est, l'inconnu peut la voir, l'observer, mais elle ne l'a pas invité à entrer. Diana prend une profonde inspiration avant d'ouvrir la fermeture éclair et dévoiler le contenu du sac. Son expression se durcit aussitôt qu'elle remarque les armes. Elle lance un regard surpris à l'étranger, avant de prendre le carquois et les flèches qu'il contient. Elle étudie avec attention les pointes de ces dernières, et la compréhension lui fait écarquiller les yeux. Mais elle ne dit rien, pas encore. Elle pose le carquois et les flèches sur la table, et saisit ensuite l'épée. Elle lui est presque familière ; le poids, la lame, la balance, tout lui rappelle sa propre arme, et celles avec lesquelles elle a appris à se battre sur Themyscira. Elle reconnaît facilement la patte du forgeron qui les a créées. Et ce n'est pas un forgeron, c'est le forgeron. « Héphaïstos. Tout le monde n'a pas le privilège de posséder des armes forgées de sa main. Je dirais même qu'en dehors des Olympiens et des Amazones, c'est un honneur réservé à une poignée. » Elle remet le tout dans le sac, qu'elle pose par terre entre les pieds de la table. Hors de portée. La dernière fois qu'une épée forgée par Héphaïstos s'est trouvée près d'elle, elle en est presque morte.

Elle retourne vers l'homme et l'invite à entrer, avant de refermer la porte derrière lui. Si c'est une bonne idée ? Peu importe, Diana est bien loin d'être une demoiselle sans défense. « Asseyez-vous. » Elle lui désigne une chaise à la table, le ton est poli mais n'invite pas à la négociation – c'est un ordre. Elle prend place en face de lui, les bras une fois de plus croisés. Intriguée, Diana l'observe longuement, et questionne son identité. Est-il humain comme son apparence le suggère... Ou différent, comme des dizaines d'autres et elles le sont ? Il n'est pas toujours aisé de le deviner, et c'est rarement une question à laquelle on veut répondre. « Vous dites que ce sont des cadeaux... Admettons que je décide de vous croire, parce que je sais pertinemment qu'on ne vole pas Héphaïstos sans risquer d'y laisser la vie. Ça ne me dit pas qui vous êtes, et ce que vous me voulez. » Il ne lui a même pas dit son prénom, c'est pourtant la première chose que l'on dit quand on se présent à quelqu'un. Ce n'est tout de même pas un secret, que risque-t-il en le lui donnant ? Ses cheveux noirs, ses yeux sombres, sa peau hâlée... On peut aisément supposer qu'ils viennent du même endroit, tous les deux. De la même région, plutôt, étant donné l'interdiction qu'on les hommes de mettre les pieds sur Themyscira. Ou peut-être pas. Les apparences sont trompeuses, dans un monde où voyager est d'une aisance déconcertante. Alors, le mystère est entier. « Qui êtes vous, et pourquoi êtes-vous venu jusqu'à moi ? Je préfère vous prévenir : si vous me mentez, je le saurai. Je n'ai pas envie de devoir utiliser mon lasso sur vous, alors je vous en prie, dites-moi la vérité. » Diana n'a pas besoin de se montrer agressive pour faire passer son message. Il suffit de mots choisis avec soin, et d'un regard perçant qui ne flanche pas. Il en faudra davantage pour la déstabiliser.

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MessageSujet: Re: we all have secrets: the ones we keep, and the ones that are kept from us (twins)   we all have secrets: the ones we keep, and the ones that are kept from us (twins) EmptyVen 5 Mai - 18:35

we all have secrets: the ones we keep, and the ones that are kept from us.


Rien de tout ceci n’est simple. La situation est on ne peut plus délicate et elle va le devenir davantage lorsque je vais me lancer dans les explications même si j’ignore encore la façon dont je vais amener la vérité à elle. Cela va tellement tout remettre en question pour elle… Et puis on n’annonce pas ce genre de chose de but en blanc sans prendre un minimum de gants. Je ne me vois pas tourner autour du pot non plus mais essayer de trouver un juste milieu pour faire les choses bien serait vraiment pas mal. Enfin avant d’en arriver là il faut qu’elle daigne me laisser entrer à l’intérieur et qu’elle daigne me laisser une chance justement de lui parler et de lui expliquer ce que j’aie à lui expliquer. D’où le sac tendu. D’où cette possibilité pour elle d’observer les armes et de se faire une idée de ce que je suis à défaut de savoir qui je suis pour le moment. J’ai sincèrement peur qu’elle n’essaye même pas, qu’elle me renvoie d’où je viens en me claquant la porte au nez. Un échec serait décevant et particulièrement douloureux mais ça ne m’empêcherait pas de revenir à l’attaque plus tard si jamais cela devait se passer de cette façon. Elle finit ceci dit par tendre le bras pour récupérer le sac et c’est déjà une belle victoire. D’ailleurs, mes épaules s’affaissent légèrement sous le coup du soulagement. Elle m’intime de ne pas bouger et je hoche la tête, restant ainsi dans le couloir alors qu’elle recule à l’intérieur de son appartement. Elle prend soin de laisser la porte ouverte pour garder un œil sur moi sans doute. Je salue intérieurement sa prudence. Elle pose le sac sur la table et je crispe les poings, de nouveau tendu quand je la vois ouvrir le sac. Mon cœur s’emballe et je dois prendre de profondes inspirations pour tenter de calmer mon rythme cardiaque et rester le plus calme possible. A l’instant où elle va voir les armes, l’engrenage va se mettre irrémédiablement en marche. Son expression se durcit quand elle les aperçoit et moi je me tends davantage encore, craignant en fait qu’elle m’attaque soudain. Après tout, bien que je lui aie donné les armes, peut-être va-t-elle les voir comme une menace, me voir moi comme une menace. Elle me lance un regard surpris et je me contente de rester le plus impassible et le plus neutre possible, même si c’est un exercice difficile pour moi là tout de suite. Elle détourne son regard de moi pour se saisir de mon carquois et de mes flèches. Quand ses yeux s’écarquillent, mon cœur s’emballe un peu plus : elle a compris d’où ça vient, c’est certain.

Si seulement elle pouvait ainsi faire le rapprochement tout de suite, mais impossible que cela soit si simple. Impossible.

Elle pose le carquois et les flèches sur la table et récupère ensuite mon épée et bien malgré moi, j’esquisse un sourire empreint de fierté : la voir tenir mon épée fait naître tout un tas d’émotions en moi. Lorsqu’elle reprend la parole, c’est pour prononcer un nom, son nom à lui. Je hoche la tête par la positive et elle poursuit en disant que tout le monde n’a pas le privilège de posséder des armes forgées par lui. Je relève un peu le menton quand elle mentionne les Olympiens et les Amazones. Elle se rapproche de la vérité. Elle replace toutes mes armes dans le sac et le pose par terre entre les pieds de sa table. Je saisis aussitôt qu’elle le met hors de ma portée : c’est intelligent et là encore prudent. Elle se retourne vers moi et m’invite à entrer, ce que je fais, non sans avoir pris une profonde inspiration avant. Je referme la porte derrière moi et je m’aperçois soudain que mes mains tremblent. Je me focalise un instant sur ma respiration, sur ma nervosité, et tente au mieux de me calmer. Lorsque je reporte mon attention sur Diana, mes mains ne tremblent presque plus. Elle m’invite à m’asseoir.

« Merci. » je lui dis juste avant de prendre place sur la chaise qu’elle me désigne. Elle s’installe en face de moi et là encore je me concentre intérieurement sur ma respiration pour ne pas me laisser submerger : c’est vraiment le moment où je dois être maître de moi et de mes émotions. La façon dont elle me fixe les bras croisés ne m’aide pas à garder mon calme. Vraiment pas… Je sais qu’elle n’a pas confiance, et j’ai soudain peur que cela ne change pas même après la fameuse révélation. Et si elle ne me croyait pas du tout ?... Je chasse cette idée de mon esprit aussi vite qu’elle est apparue quand Diana reprend la parole pour me dire que je dis de mes armes qu’elles sont des cadeaux. Là encore je hoche la tête. La suite rend mes mains moites et je préfère les croiser sur mes genoux. De cette façon, si elles se remettent à trembler, au moins elle ne le verra pas. Elle ne me croit pas encore, quand je dis que ce sont des cadeaux, mais même si elle me croyait, ça ne lui donne pas d’informations sur qui je suis et ce que je lui veux. Oui, c’est vrai. Lui présenter les armes était simplement un moyen de lui faire comprendre d’où je viens, de lui faire comprendre que je ne suis pas n’importe qui pour qu’elle me laisse au moins une chance de lui parler. J’aurais voulu, c’est vrai, qu’elle fasse un peu plus le rapprochement mais tant pis : ça va être à moi de dire ce qu’il faut et de faire ce qu’il faut. Viennent finalement les questions : qui je suis, pourquoi je suis là… Maintenant que je suis face aux réponses que je dois lui donner, je suis soudain pétrifié. Pétrifié parce que je ne sais absolument pas comment m’y prendre. Par où je commence ? Comment je viens à ce sujet douloureux ? A ce sujet impensable pour elle… Je finis par soupirer en secouant la tête de droite à gauche quand elle mentionne son lasso.

« Je ne suis pas venu ici pour vous mentir, au contraire. Vous n’aurez pas besoin de faire quoi que ce soit pour me faire dire la vérité. » je la rassure, d’une voix assez posée pour le moment.

Je détourne le regard, réfléchis silencieusement quelques instants. Alors ? Qu’est-ce que je lui dis ? Elle m’a demandé mon idendité, je peux la lui donner.

« Je m’appelle Jason Faust. » C’est simple. Vrai. Cependant… « Si on m’a toujours appelé Jason, j’ai utilisé par contre de nombreux noms de famille au cours des siècles. » L’information est dite : je ne suis pas humain. Elle devait s’en douter mais au moins maintenant elle le sait. « Je suis né à  Themyscira il y a près de 5000 ans. » Comme elle. C’est un regard résolu qui est planté dans celui de Diana : elle sait, oui, que je ne mens pas. « J’ai tout de suite été confié à Héphaïstos et je n’ai plus jamais remis les pieds à Themyscira. Cela m’était interdit. » Regard entendu : elle le sait très bien que c’est interdit, je ne lui apprends rien. Mon cœur recommence à s’emballer parce que maintenant que j’ai commencé, je ne peux pas m’arrêter, c’est impossible. Je ne peux pas m’arrêter là et ne pas poursuivre, e pas lui donner davantage d’informations sur mes origines. Elle va les poser de toutes façons les questions alors autant que je lui donne les réponses, non ? Mais c’est difficile. Très difficile. Mon estomac se noue, ma gorge se serre. Les mots restent d’abord bloqués dans ma gorge. Mes mains se crispent sur mes genoux, mes sourcils se froncent. Je sens mon cœur battre dans mes tempes. Il faut le dire. Il faut lui dire. « Je suis le fils de Zeus et Hippolyte. »

Et les mots se meurent après ça. Je suis incapable de lui dire la phrase. Tout bonnement incapable. Il va me falloir quelques instants, peut-être même quelques minutes pour trouver le courage de lui dire qu’elle est ma sœur jumelle.

Quelques minutes oui…





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MessageSujet: Re: we all have secrets: the ones we keep, and the ones that are kept from us (twins)   we all have secrets: the ones we keep, and the ones that are kept from us (twins) EmptyMer 10 Mai - 14:46

we all have secrets: the ones we keep, and the ones that are kept from us
THE LOST TWINS OF THEMYSCIRA


Diana ne parvient pas à se défaire du mauvais pressentiment qui lui serre la gorge. Elle n'est pas devin, ne l'a jamais été et ne le sera jamais, d'ordinaires c'est à l'oracle de Themyscira qu'elle se remet lorsqu'elle a besoin d'éclaircir son avenir. Mais il n'y a pas d'oracles à Metropolis. Peut-être quelques conteuses de bonne aventure, mais rien de plus et rien auquel Diana ne puisse croire aveuglément. Cet homme est étrange. Troublant, pour des raisons qu'elle ne s'explique pas. Il semble perdu, gêné, comme s'il était là pour lui confesser le pire des crimes. Son attitude déborde de sincérité, mais l'est-il réellement ? Diana a très vite appris à se méfier des hommes, de leurs jeux et de leurs manipulations perverses. Trop souvent heurtée, elle n'est plus aussi naïve qu'auparavant, quand bien même elle doit lutter contre son premier instinct qui la pousse toujours à accorder sa confiance. Les choses ne marchent pas ainsi, dans le monde des hommes. On ment, on trompe, on trahit. Diana ne le comprend pas, mais elle s'est adaptée à cette attitude qu'elle juge pourtant terrible. Même après une décennie, elle est encore frappée par les différences entre Themyscira et le reste du monde, toujours étrangère à bien des choses. Par principe, elle va accorder le bénéfice du doute à cet homme, écouter ce qu'il a à lui dire et ne le juger qu'en fonction de ses paroles. Comme Kal-El, Diana préfère penser que la majorité des êtres sont capables d'agir pour le bien, qu'ils ne dissimulent pas tous un couteau dans leur dos. Jason s'arracherait les cheveux s'il la voyait en train de laisser entrer un inconnu chez eux, quand lui se serait contenté de lui claquer la porte au nez.

Elle continue à l'observer avec attention, à présent silencieuse. Elle va l'écouter parler sans l'interrompre, lui donner une chance de lui exposer les raisons de sa présence dans leur intégralité. Son prénom l'étonne, elle hausse les sourcils. Jason ? Drôle de coïncidence... Mais après tout, personne n'a l'exclusivité de son prénom, il y a des milliers de Jason, de Diana, de Clark et de Bruce à travers le pays. Cependant, elle ne peut s'empêcher de se demander s'il s'agit réellement d'un malheureux hasard. Dans sa vie, dans leurs vies, il y a peu de place pour ce genre de choses. Son nom de famille est un faux, un pseudonyme adopté récemment et ayant varié au cours des... siècles ? La première impression semble donc se confirmer et est en adéquation avec ce qu'elle pensait, il n'est pas plus humain qu'elle. Son expression change quand il lui parle de Themyscira, il y a cinq mille ans de cela. En soit, l'histoire est plausible, réaliste. Les Amazones n'échappent pas aux lois de la nature, elles donnent parfois naissance à des garçons. Garçons qui sont confiés à Héphaïstos et sont élevés par le dieu dans ses forges. Fut un temps, où ces enfants étaient tués à peine leur premier cri poussé. Une époque barbare et révolue, les lois ayant changé avec la montée d'Hippolyte sur le trône de Themyscira. Bien avant sa propre naissance, sa mère avait fait en sorte que plus aucun enfant innocent ne souffre de traditions nées de la haine. Une vie passée auprès d'Héphaïstos vaut mieux qu'une éternité dans les enfers d'Hadès, du moins c'est ce que Diana suppose. Le forgeron fait partie des quelques divinités qui n'ont pas un ego démesuré, et qui se contente de ses tâches sans chercher à renverser l'ordre établi de l'Olympe – ou du monde.

Cette partie de son histoire, Diana peut la croire. Il n'est pas le premier à être né d'une mère Amazone et à avoir été confié à Héphaïstos, probablement pas le premier non plus à avoir été libéré de ses forges après des siècles de loyaux services. Le dieu sait être généreux, Diana le sait. Mais cela n'enlève rien au fait qu'elle ne comprend pas ce que ce Jason lui veut. Certes, elle est la princesse des Amazones, mais elle n'a aucun pouvoir sur le sort des hommes nés sur Themyscira... Les derniers mots la frappent de plein fouet, elle écarquille les yeux et devient pâle. Le sang a quitté son visage d'un coup, brusquement. Diana reste muette une longue minute, stupéfaite, son regard sombre braqué sur l'homme. Et puis son expression change petit à petit, une rage sourde prend le pas sur le choc. Elle se lève si vite qu'elle manque d'emporter la table avec elle, et un sifflement furieux lui échappe. « Que vous prétendiez être le fils de Zeus, c'est une chose. Le roi de l'Olympe n'est pas réputé pour sa fidélité, et il n'est certainement pas à un enfant illégitime de plus ou de moins, étant donné qu'il passe son temps à batifoler dans des draps qui ne sont pas ceux de sa femme. » Des bâtards, Zeus en a une ribambelle, certains sont même devenus de grands dieux, comme Apollon et Artémis, Athéna... Sans compter tous les autres. Diana songe un instant à Cassandra, Wonder Girl, qui ignore toujours être sa fille, sa mère n'ayant pas trouvé le courage de le lui dire. « Mais que vous osiez accuser ma mère d'avoir trompé la confiance d'Héra et de s'être vautrée dans son lit... Cela, je ne peux le tolérer ! Comment osez-vous ?! » Hippolyte est un modèle de droiture et de prestance, elle n'aurait jamais accepté de céder aux avances de Zeus, aussi insistant soit-il, et peu importe qu'il soit le dieu des dieux. « Pour qui vous prenez-vous ?! J'ai accepté de vous écouter par politesse, et j'aurais pu vous croire si vous n'aviez pas osé accuser Hippolyte d'une telle bassesse ! Croyez-vous pouvoir insulter ma reine et mère sans en payer les conséquences ? » Diana perd rarement son sang froid. Mais Hippolyte fait partie des personnes que l'on ne peut dénigrer gratuitement, sans risquer de s'attirer ses foudres.

« Jason, est-ce seulement votre vrai prénom ? Ou bien m'avez-vous suivie et observée, et ensuite décidé d'adopter le même prénom que mon compagnon en espérant vous attirer ma compassion ? » Et Jason est aussi sur cette même liste de personnes auxquelles il ne faut pas toucher, de près ou de loin. « Je ne sais pas ce que vous me voulez, mais vous n'êtes pas le premier à venir me voir pour me cracher des mensonges au visage. Cela fait dix ans que j'endure ce genre de comportement, ne croyez pas avoir plus de chance de me convaincre que d'autres... Vous avez cinq mille ans, n'est-ce pas ? Devrais-je peut-être penser que vous êtes mon jumeau perdu ? » Elle ricane. « Vous ne connaissez pas l'histoire ? Je suis née de l'argile et bénie par Zeus. Je ne suis même pas née à proprement parler, alors à moins que Mère ait modelé un fils dans le simple but de l'abandonner ensuite, inutile de dire que votre histoire ne tient pas la route une seule seconde... Vous auriez dû faire de meilleures recherches. » Elle serre les poings, c'est tout juste si elle parvient à se retenir de fendre la table en deux d'un grand coup de poing. « Allez-vous en. Vous n'avez plus rien à faire chez moi. Sortez. »

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