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 you are my world (CLOIS)

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MessageSujet: you are my world (CLOIS)   you are my world (CLOIS) EmptyVen 29 Déc - 15:57

you are my world
LOIS & CLARK

S'il y a bien une chose que Lois ne supporte pas, c'est l'absence de repères. Peut-être est-elle un peu maniaque, mais elle a besoin de ces repères. Besoin de savoir de quelle façon sera organisée sa journée. Besoin de savoir où elle devra aller, qui elle devra voir. Cette organisation est la fondation même de sa carrière de journaliste. Certes, il y a toujours eu une part d'improvisation et d'imprévu dans sa vie, mais on ne devient pas journaliste renommée sans un sens presque inné de l'organisation. Sans soleil, plus de repères journaliers. Les heures n'ont plus aucun sens, la nuit est le jour, le jour est la nuit. L'hiver prématuré et agressif avant l'heure est troublant, pour ne pas dire franchement agaçant. La neige, Lois apprécie en général – mais bien moins quand elle doit aider Martha à déneiger l'entrée tous les matins. Et puis – surtout – il y a l'absence de Daily Planet, la distance entre Smallville et Metropolis, le manque de travail... Et la condition de Clark. Ironiquement, son humanité passagère n'est pas aussi facile à supporter qu'ils ne l'auraient cru, et n'a rien à voir avec l'idyllique idée qu'ils s'étaient fait de cette éventualité. Pour Clark, être humain au sens physique du terme, c'est devenir fragile. Faible. Lent. Presque aveugle et sourd. Maladroit, vulnérable. Comme un enfant qui doit tout apprendre et auquel on doit faire attention. Mais la perspective de voir Clark réaliser douloureusement que lorsqu'un orteil humain rencontre le coin d'un meuble ce n'est pas le meuble qui casse est de loin moins effrayante que celle de voir débarquer Ultraman à n'importe quel moment, pour s'assurer qu'il n'ait jamais l'opportunité de retrouver ses pouvoirs. Impossible pour la grande pragmatique qu'est Lois d'ignorer cette Épée de Damoclès qui plane au dessus de leurs têtes. Elle est même surprise qu'il ne soit pas descendu sur eux en vainqueur triomphant – d'un point de vue logique, cela ne fait aucun sens. Quand un ennemi est à terre et impuissant... La logique veut que son adversaire l'achève, non ? Quelque chose cloche avec Ultraman, comme avec le reste du Syndicat.

C'est à ce genre de choses que Lois songe, le regard rivé vers le plafond, le bras de Clark passé autour d'elle, alors qu'elle n'a pas la moindre idée de l'heure qu'il peut être. Deux heures du matin, deux heures de l'après-midi ? Elle n'en sait rien, et son corps non plus. Le contrecoup de cette absence de soleil est violent. Jamais elle n'a eu autant besoin de caféine pour garder les yeux ouverts, et pourtant Dieu sait qu'elle n'a pas ce qu'on pourrait appeler un cycle de sommeil régulier. Son organisme est simplement parfaitement déréglé, comme celui de la plupart des êtres humains, suppose-t-elle. Un soupir lui échappe, et alors qu'elle s'attend naturellement à ce que cela réveille Clark, il ne bouge pas. Parce qu'il n'a pas entendu, pas senti, pas perçu le changement de rythme de sa respiration. Et aussi étrange que cela puisse paraître, c'est déroutant. Ce n'est pas tant que Lois aime Superman davantage qu'elle aime Clark, mais elle avait fini par se faire à ce genre de choses insensées pour le commun des mortels, mais devenues naturelles pour elle. Clark est toujours Clark, mais s'habituer à le voir adopter des comportements ordinaire est... déroutant ? Plus pour lui que pour elle, mais elle se sent impuissante, spectatrice incapable de faire quoi que ce soit pour pouvoir le protéger, comme il l'a toujours fait avec elle. Oh, elle se sait capable de menacer Ultraman et sa bande de dégénérés avec le premier objet qui lui passera sous la main, là n'est pas la question, mais autant dire qu'elle doute franchement de l'efficacité de son entreprise. C'est bien la première fois de toute sa vie que Lois se surprend à espérer que les machinations de Luthor aboutisse, et qu'il trouve comment rendre ses pouvoirs à Clark, même provisoirement, le temps qu'il mette une raclée digne de ce nom à Ultraman et de remettre la lune à sa place.

Après ce qui lui semble avoir été une éternité, Lois finit par échapper à l'étreinte de Clark, incapable de rester plus longtemps à fixer le plafond sans rien faire de plus. Elle attrape la chemise laissée sur le dossier d'une chaise et l'enfile, avant de quitter la pièce en fermant doucement la porte derrière elle. En base, elle aperçoit de la lumière, signe que Martha est elle aussi réveillée. Et à en juger par les odeurs qui montent depuis la cuisine, elle s'est attelée aux fourneaux. « Bonjour, Martha. » Rapidement, elle trouve l'horloge, et soupire quand elle voit l'heure. Onze heures et trente-deux minutes. « Oh bon sang... » « Ne t'en fais pas. J'ai passé la nuit à tourner en rond dans la maison, et avant le milieu de la journée il faudra sans doute que je retourne me coucher. Je crois que personne n'arrive à se faire à ce manque de soleil, c'est simplement affreux. » Lois hoche la tête en guise de réponse, du même avis que sa belle-mère. « A ce rythme, nous n'aurons bientôt plus le moindre arbre à couper pour alimenter les cheminées, et je ne te parle même pas des factures d'électricité... La voisine s'attend à ce que le gouvernement fasse un geste, mais je pense qu'il ne faut pas trop y compter. » « Je ne peux qu'approuver... Il faut aussi s'attendre à ce que les prix des produits les plus basiques grimpent en flèche... C'est bien connu, le malheur des uns fais le bonheur des autres. » Autrement dit, en case de crise, les grosses corporations exploitent sans remords la population dans le besoin. On parle déjà de plusieurs millions de morts à travers le monde, des chiffres qui donnent le vertige à Lois. Dieu merci, lorsque Diana appelle pour donner des nouvelles, elles ne sont pas toujours aussi mauvaises. Par exemple, elle est bien contente de savoir que les Green Lanterns ont foutu une raclée monumentale à Power Ring dernièrement. Ce n'est pas encore la merveilleuse nouvelle attendue, mais c'est mieux que rien, et cela permet de conserver l'espoir de remporter la guerre.

Lois reste un moment à discuter avec Martha autour d'une tasse de café, ni l'une ni l'autre n'osant aller réveiller Clark, qui a visiblement bien besoin de recharger ses batteries après toutes ces sueurs froides. Ce n'est que lorsque sa mère part faire quelques courses qu'elle remonte sans faire de bruit. Elle s'assoit sur le bord du lit et remonte la couverture sur l'épaule de Clark, les sourcils froncés. Elle fait de son mieux, vraiment, pour lui dissimuler ses inquiétudes, mais elle n'est pas certaine que sa poker face soit des plus convaincantes. Elle pose tendrement sa main contre sa joue, et elle ne sait pas si sa peau est réellement plus froide, ou si elle se fait des idées à force de trop s'en faire pour lui. Quand elle sent Clark s'agiter, elle se force à se détendre. « Hey... Désolée, je ne voulais pas te réveiller. Tu fais une sacrée Belle au Bois Dormant, tu sais ? » Lois sourit, puis elle se penche pour déposer un baiser sur ses lèvres. « Ta mère est partie faire quelques courses, elle m'a dit de te dire qu'elle sera vite rentrée. » C'est plaisant de connaître au moins une personne qui s'entend bien avec ses parents. Lois, elle, ne se souvient même pas de la dernière fois où elle a eu sa propre mère au téléphone, et ne parlons même pas du "General Lane". « Comment est-ce que tu te sens ? Mieux, j'espère ? Le café est encore chaud et il reste de la tarte aux pommes, si tu as faim. » Manger pour survivre et non plus par simple plaisir, encore un nouveau concept à apprivoiser.

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MessageSujet: Re: you are my world (CLOIS)   you are my world (CLOIS) EmptySam 13 Jan - 22:28


Clark Kent & Lois Lane
You are my world



« Et voilà, vous devriez avoir de quoi tenir quelques jours, » dis-je en posant le dernier cagot à côté des autres à l'arrière du pick-up des Mason. Un cagot qui était, comme beaucoup trop de choses depuis plusieurs jours, lourd. Légumes, conserves, bûches de bois sec pour la cheminée, produits de première nécessité, voilà de quoi aider ce couple de personnes âgées, qui habitaient deux fermes plus loin de la nôtre. De purs habitants de Smallville qui m'avaient connu tout petit. « Encore merci Clark, vraiment cette initiative est tellement généreuse de votre part à tous, que ferait la ville sans vous. Jonathan serait si fier de l'homme que vous êtes devenu, » dit Mme Mason avec émotion, une main posée affectueusement sur mon épaule. Je lui renvoyai son sourire sincère, touché par ses paroles. « Si on ne s'aide pas dans les moments difficiles, alors quand le peut-on ? » répondis-je avec un sourire.
« Passez le bonjour à votre maman, et à la célébrité que vous hébergez. Je regrette qu'il fasse si froid et si noir ! J'aurais tant aimé rencontrer la Lois Lane ! George et moi lisons tous ses articles assidûment depuis toujours ! Nous sommes si fiers de savoir qu'un petit gars de Smallville a fait sa place dans le meilleur journal du pays auprès de Lois Lane ! » George, 72 ans, semblait embarrassé par l'enthousiasme affiché de sa femme pour ma réussite professionnelle. Ils étaient amusants, car malgré son air bougon, et elle son caractère jovial, ils cumulaient pas loin de cinquante ans de mariage. « D'ailleurs, profitez-en pour lui demander si elle sait où sont passés Superman, Green Lantern et les autres justiciers qu'on a vu tomber durant l'attaque ! On est persuadés qu'ils ne sont pas morts, nous ! Nous croyons en eux ! Mais quelques nouvelles ne feraient pas de mal au moral de tout le monde... » « Je lui demanderai, » souris-je malgré mon léger malaise intérieur. « En tout cas, elle a bien raison de venir ici à Smallville, au moins à la campagne, on est un peu plus épargnés ! On a le temps de voir venir les choses, ce sont toujours les villes qui sont visées ! » « Oui oui, allez Josie, allons-y, tu embêtes Clark, il y a d'autres gens après nous, » bougonna son mari. Je souris de plus belle, amusé par leur petit duo typique. Je les rassurai sur le fait qu'ils ne m'embêtaient pas le moins du monde.

Ils finirent par reprendre la route jusqu'à leur ferme, et je pus retrouver le stand que nous tenions avec plusieurs autres fermiers de la ville et autres bénévoles. Car avec le froid, mon inutilité absolue sans pouvoirs, il avait bien fallu que je me trouve une autre utilité. Malgré mon état affaibli, je n'avais pas pu rester bien longtemps cloîtré à la ferme sans agir au moins localement malgré les remontrances de ma mère et de Lois. Alors j'avais contacté les fermiers avec qui ma mère et moi avions toujours eu de bonnes relations, pour lancer cette initiative solidaire et collective. Mettre en commun des vivres et du bois et le redistribuer équitablement au sein de la ville en fonction des plus nécessiteux, des personnes âgées notamment qui ne pouvaient se conduire très loin ou manquant d'argent pour faire face aux coûts augmentés de chauffage et autres produits. En plus de nos propres produits, nous avions sillonné les villages alentours pour grossir nos stocks, quitte à faire du troc de nos surplus dans un domaine pour en combler un autre. Bien sûr, les champs périssaient et bientôt les fermes ne donneraient plus rien, nous le savions. Mais nous nous étions concertés avec ma mère et Lois, et étions vite tombés d'accord pour aider. C'était dans notre mentalité naturelle.

Face à la neige et au froid, auxquels j'étais moi aussi vulnérable désormais, j'étais vêtu de plusieurs couches chaudes, écharpe, gants et bonnet compris. Du jamais vu à Smallville. Personne n'était équipé pour faire face à ces températures dans ce coin du Kansas. Seul Krypto gambadait gaiement dans la rue du stand, bien au chaud sous sa fourrure naturelle, jouant avec les enfants qui semblaient, insouciants, bien plus apprécier la situation et les batailles de boules de neige que le reste de la population. Ce tableau et les paroles de Mme Mason venaient ajouter à mes tourments intérieurs, bien malgré eux. Pour la première fois de ma vie, je pouvais vivre simplement avec la femme que j'aimais. Et il fallait que le monde soit mourant. Les premiers jours, j'avais choisi de faire l'autruche. Lâchement. J'avais estimé que j'avais assez donné, que le monde existait avant Superman et existerait après. Mais plus le temps passait, plus je réalisais que je ne pourrais échapper à mes origines, à mes responsabilités, alors que la souffrance gagnait du terrain partout autour de moi. Etait-ce un monde comme celui du Syndicat que je voulais voir perdurer ? Dans lequel je voulais voir la femme que j'aimais évoluer et vieillir avec moi ? Etait-ce un monde propice pour fonder une famille, si un jour elle le souhaitait ? Moi, je le souhaitais, même si cela ne serait que dans quelques années, peu importait. Je voulais faire ma vie avec elle, personne d'autre. J'espérais qu'il en était de même pour elle.
Mais pourrais-je me regarder en face, la regarder elle, regarder notre enfant dans les yeux en sachant que j'avais choisi de me cacher, égoïstement, alors que, peut-être, j'aurais pu aider à renverser la vapeur ? Petit, déjà, je voulais sauver le monde. Et quoi que je fasse, cette volonté ne me quittait jamais vraiment, peu importaient les leurres que je pouvais m'imposer. Tout comme Lois ne pouvait pas ne pas chercher la vérité pour rendre ce monde meilleur, je ne pouvais pas ne pas essayer de le sauver. Avec ou sans pouvoirs. Et le dossier de Luthor sur Jor-El ne pourrait rester indéfiniment planqué au fond d'un tiroir. Bientôt un klaxon me ramena à la réalité : ni ma mère ni Lois ne m'autorisaient à rester dehors plus de quelques heures du fait de mon état. Bien que déterminé, j'étais tout de même encore plus faible et pâle que la normale. Seul face à leur union féminine, j'étais impuissant pour protester, et ce fut avec un hochement de tête souriant que je rejoignis bientôt le pickup familial.

* * * * * * * *

Dormir paisiblement. Voilà quelque chose dont je ne me lassais pas. Plus de bruits pour me réveiller, une fatigue réelle pour me retenir chez Morphée à chaque fin de "journée", la chaleur de son corps entre mes bras, le cocktail parfait. Mon état encore en convalescence, mon obstination à sortir aider la ville, à travailler pour maintenir les animaux de la ferme en bonne santé, ou encore à étudier dossiers sur dossiers avec Lois pour aider la Ligue ou coincer Luthor après la victoire - en laquelle nous nous efforcions de croire - tout cela faisait que je dormais plutôt bien, parce que je fatiguais très vite. Et ce malgré mes doutes intérieurs. Bouger m'évitait de pouvoir y réfléchir trop longtemps. Et je me laissais sans mal emporter par ma passion pour Lois dès que l'occasion nous en était donnée. Nous avions tant à rattraper, surtout après avoir failli nous perdre. Nous vivions en parfaite symbiose au milieu de ce chaos et j'en chérissais chaque seconde.

Je m'éveillai au contact d'une main douce sur ma joue. Je sentis comme un léger courant d'air contre mon torse et compris que mes bras ne tenaient plus que du vide depuis un petit moment déjà. Sa voix acheva de me réveiller alors qu'un sourire naissait instantanément sur mon visage rien qu'à sa présence. Parfois j'avais encore l'impression de rêver. Lois Lane, la femme que j'avais espéré toute ma vie, avec moi. « Hey... Désolée, je ne voulais pas te réveiller. Tu fais une sacrée Belle au Bois Dormant, tu sais ? » Je lâchai un rire amusé en me redressant légèrement contre l'oreiller, accueillant son baiser sans me faire prier. Ce parfum, cette douceur. Je voulais cela chaque matin jusqu'à la fin de mes jours. « Oui, je sais, je suis tellement mignonne quand je dors, » plaisantai-je en faisant un mouvement de tête exagéré, comme si j'étais pourvu des cheveux longs d'une princesse. De quoi rire de bon matin. « Comment est-ce que tu te sens ? Mieux, j'espère ? Le café est encore chaud et il reste de la tarte aux pommes, si tu as faim. » Toujours à s'inquiéter. « Je vais bien, je n'ai vraiment pas à me plaindre, » souris-je en remontant ma main le long de sa cuisse pour venir attraper sa main, et la balancer doucement avec la mienne. Malgré ma chute face à Ultraman, je considérais que j'étais chanceux. J'étais ici avec les gens que j'aimais, tous mes amis étaient encore vivants. Beaucoup n'avaient pas cette chance.

« Encore une insomnie ? » Même sans mes sens, j'étais capable de déduire à la froideur du lit ses absences au coeur de la nuit, ne serait-ce que temporairement entre deux phases de sommeil. Je me sentais même coupable de si bien dormir parfois, alors qu'elle non. Et je m'inquiétais pour elle, moi aussi. Son entêtement de femme invincible ne me surprit évidemment pas, raison pour laquelle je l'attira à moi sans sommation au creux des draps. Je les relançai par-dessous nous deux tout en la basculant sous mon torse et en verrouillant mon étreinte pour lui interdire toute fuite. « A force il va falloir que je te retienne prisonnière dans ce lit pour que tu te reposes, » la menaçai-je tout sourire. Mon visage près du sien, je ne cessai une fois de plus de m'attarder sur ses traits si familiers et pourtant si envoûtants, si insaisissables. Plus encore, sur la profondeur de ses yeux bleus qui m'avaient si souvent déstabilisé au Daily Planet au point d'en perdre mes mots, mes moyens, voire mon équilibre.
Et ça n'avait pas forcément changé. Mes doigts effleurèrent sa joue pour repousser une mèche frivole, tandis que je me perdais définitivement dans ses yeux. « Lois Lane, vous êtes tellement belle... et vous me rendez complètement dingue, » soupirai-je presque d'un faux dépit, me penchant vers elle pour capturer ses lèvres. La tarte et le café étaient bien loin de mes préoccupations. Je n'avais jamais faim que d'une chose, elle. Faim de ses regards, faim de ses rires, faim de ses caresses et de ses baisers, faim de chaque attention qu'elle pouvait me donner et qui affolait complètement mon coeur comme en cet instant. Juste la savoir dans la même pièce que moi suffisait à me combler.

« Rends-moi cette chemise... » murmurai-je entre deux baisers plus fiévreux à chaque seconde. A l'abri du monde sous ces quelques draps, ma main effleura sa hanche et son ventre pour mieux descendre agripper sa jambe, la rapprocher de moi. Je voulais sentir sa peau contre la mienne, son souffle contre mon souffle. Mon corps était encore endoloris, bardé de quelques hématomes en phase de guérison, mais rien qui n'était capable de m'empêcher de serrer la femme que j'aimais dans mes bras sans aucune retenue. Ce n'était pas comme si nous n'avions pas déjà rebaptisé toute la ferme au gré des absences de ma mère dès que ma santé me l'avait permis. Ce n'était pas comme si, avec l'épée de Damoclès que représentait le Syndicat, j'avais chaque jour l'impression de vivre le dernier et voulait profiter de chaque minute auprès d'elle. Ce n'était pas comme si cette femme ne me rendait pas véritablement fou amoureux pour peu qu'elle me regardait dans les yeux plus de quelques secondes. Et ce depuis bien des années déjà. Mais ce n'était pas parce qu'elle me rendait dingue, qu'elle s'en tirerait à si bon compte quant à ses insomnies et ses inquiétudes gardées intérieurement. Si rien n'échappait à Lois Lane, peu de choses échappaient aussi à Clark Kent quand ses proches étaient concernés, super-sens ou non. Mais pour l'heure, tout ce qui m'importait, c'était de me perdre dans cet amour fusionnel qui nous unissait désormais plus que jamais.

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MessageSujet: Re: you are my world (CLOIS)   you are my world (CLOIS) EmptyMer 7 Fév - 21:55

you are my world
LOIS & CLARK

Lois soupire doucement. C'était stupide de sa part de s'attendre à ce que Clark se plaigne de quoi que ce soit, même dépossédé de ses pouvoirs. Ça ne l'empêchera cependant pas de continuer à s'inquiéter pour lui. Elle se souvient trop bien de leur petit séjour en Afghanistan, même à deux doigts de mourir empoisonné par la kryptonite, il avait continué à agir comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes. Alors autant dire que sa version du "je vais bien" n'est pas la plus fiable de toutes. Et puis pour Lois, cette normalité est un brusque rappel à la réalité des choses. Ses pouvoirs extraordinaires, Clark les tient uniquement d'un hasard génétique, du fait que les radiations émises par un soleil jaune altèrent ses cellules kryptoniennes pour les renforcer. Contrairement à Wonder Woman il n'est pas littéralement un dieu, et en l'absence de soleil, il devient... humain ? Sans doute est-ce bien cela. Lois serait curieuse de savoir à quel point son ADN originel est proche de celui de l'être humain lorsqu'il n'est pas modifié par les rayons UV. Une expérience impossible à mener, car elle ne connaît absolument aucune personne suffisamment digne de confiance pour se voir remettre un échantillon de l'ADN de Superman en personne. Et à ce sujet, elle ne peut s'empêcher de penser que Luthor a probablement fait son petit marché en profitant de l'inconscience de Clark – son coma, plutôt. Elle a encore du mal à croire qu'ils doivent la survie de Superman à son pire ennemi, le concept la dépasse au moins autant qu'il l'agace. Ironie du sort, le seul type capable de le sauver s'était avéré être celui obsédé par l'idée de le disséquer comme une souris de laboratoire. Aux grands mots, les grands moyens... Toujours est-il que Lois est persuadée que Lex viendra bientôt fanfaronner en leur balançant des conneries du genre "dette de sang" pour que Clark lui rende un quelconque service. Rien ne serait moins étonnant.

« Oh tu sais, moi et l'insomnie, c'est une vieille histoire... J'ai bien de rompre avec elle, mais sans grand succès. Elle revient à la charge, la garce ! » Elle rit doucement, avant d'éclater de rire quand Clark la fait basculer sur le lit pour ensuite les recouvrir des draps. « Attention, maintenant avec mes notions de self-defense, je suis sûre que je pourrai m'échapper facilement... ! Quoique non, attends... Non tu gagnes, je n'ai pas envie de savoir ce que t'as appris Diana, je tiens à la vie. Je me rends. » Elle lui sourit. C'est tellement facile d'oublier que le monde est peut-être sur le point de sombrer dans le chaos quand il la regarde de cette façon. Comme si elle était la seule chose qui importait, et tant pis pour tout le reste. Difficile de résister à un tel regard. C'est toujours ça qui la perturbait chez Superman, sans les verres des lunettes de Clark pour en amoindrir l'impact. Les joues roses, elle prend son visage entre ses doigts quand il se penche pour l'embrasser. Oh oui, au diable le monde, tant pis pour le monde et tant pis pour tout le monde. Elle l'enlace étroitement pour le garder au plus près d'elle, et faire durer le baiser. Elle a d'autant plus envie de faire durer le moment, puisqu'elle ignore combien de temps cette paix durera. Pas naïve pour un sou, Lois sait très bien que le Syndicat, et particulièrement Ultraman, pourrait leur tomber dessus n'importe quand pour mettre un point final et définitif à l'existence de Clark et donc, par extension, à la sienne. Ces moments là sont comme des moments volés, n'importe lequel pourrait être le dernier. Mais Lois, comme Clark, ne se plaint pas. Elle savait très bien ce qu'elle risquait en acceptant de continuer leur relation après avoir appris que Clark était aussi Superman. Elle le savait et elle le sait toujours, mais ça n'a rien changé. Elle n'aurait pas été capable de continuer à se regarder dans un miroir si elle avait tourné les talons. Et puis autant l'avouer, Clark qui s'avère être Superman, c'est un peu comme un rêve devenu réalité, et cela malgré tous les dangers.

✸✸✸

Assise sur les genoux de Clark, un bol de céréales devant elle et la cuillère dans la main, Lois lit avec un peu trop d'attention un article de la dernière édition du Daily Planet. « Non mais franchement, qui a écrit ce torchon ? » Elle tourne la page pour trouver le nom du journaliste responsable du massacre. « Ah ! Karen Smith. J'aurais dû m'en douter. Bon sang, cette chose qui passe pour un article me ferait presque regretter d'avoir dit à Perry d'aller se faire voir. » Elle agite sa cuillère sous le nez de Clark. « Presque, j'ai dit. Mais regarde-moi ça ! » Elle attrape le journal et le colle sous les yeux de Clark, comme s'il avait besoin de le voir d'aussi près pour pouvoir le lire. « C'est à peine si les phrases ont un verbe et un sujet, Perry devait vraiment être désespéré pour la laisser rédiger un article central et pas la rubrique beauté. » Elle lâche un juron avant de soupirer en se laissant aller contre Clark. « Même la photo est floue. Tu crois qu'ils ont encore oublié Jimmy quelque part ? » Le plus triste – ou drôle, question de point de vue – c'est que ce ne serait pas la première fois. Lois ronchonne encore un peu avant de replier le Daily Planet pour le faire glisser à l'autre bout de la table. « Tu sais quoi, je vais mettre à profit mes heures d'insomnie pour rédiger quelques articles, et je les enverrai à Perry par e-mail. Metropolis a littéralement pris l'eau, mais je refuse de voir le Planet couler ! » Voilà qui ferait bien trop plaisir à Luthor. Après vingt ans investis dans le journal, pas question de laisser une invasion de psychopathes en cuir coulant tout gâcher.

Et puis d'un coup, c'est le noir total. Pour la quatrième fois en une semaine, le courant vient de sauter. « Oh bordel, mais c'est pas vrai ! » A ce stade, Lois est prête à aller affronter Ultraman elle-même en n'usant que de ses poings, parce que la situation devient parfaitement insupportable. Chutes de neige, froid polaire, pénurie alimentaire... Et les coupures de courant ! Elle se sent stupide – pour ne pas dire carrément conne – avec sa cuillère entre les mains. « Bon alors... En temps normal j'aurais pu trouver ça romantique, sauf que là, si je bouge je risque de me prendre tous les meubles de la cuisine, et je doute que ce soit très séduisant. » Autrement dit, ils sont sans doute partis pour une chasse à la lampe électrique et les bougies en attendant que le courant revienne. Ce n'est même pas un problème de fusible ou de compteur, c'est généralisé à Smallville, et peut-être même dans les petites villes voisines. « Et je crois qu'on va avoir intérêt à alimenter la cheminée et le poêle à bois si on ne veut pas qu'il commence à geler à l'intérieur. » Elle soupire, à la fois agacée et abattue par la situation. Elle manque de frôler la crise cardiaque quand le chat de la ferme lui saute sur les genoux, c'est tout juste si elle n'envoie pas voler le pauvre félin à l'autre bout de la pièce. « J'espère que ta mère n'aura pas de problèmes en ville, tu crois qu'on devrait aller la chercher ? »

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MessageSujet: Re: you are my world (CLOIS)   you are my world (CLOIS) EmptyDim 4 Mar - 17:41


Clark Kent & Lois Lane
some kind of love



« Non mais franchement, qui a écrit ce torchon ? » Mes lèvres, qui effleuraient son épaule, s'étirèrent en un sourire amusé. Par-dessus son épaule, je lisais le Daily Planet qu'elle tenait dans ses mains, sans vraiment le lire, pour tout dire. Je savourais plutôt paisiblement l'instant, comme souvent depuis que nous étions ici. Sans mes pouvoirs, j'étais quelque peu désorienté, aussi la tenir dans mes bras était devenu encore plus nécessaire que cela ne l'était déjà auparavant. Ne plus l'entendre ni la percevoir à quelque distance que ce fut exigeait de moi une rééducation silencieuse, mise à mal par le seul fait qu'elle ait failli mourir plusieurs fois lors de l'inondation. J'en étais réduit à une dose supplémentaire de paranoïa et de besoin régulier de m'assurer qu'elle était toujours là, pas trop loin. Et cela, même si j'essayais de ne pas le montrer, pour ne pas paraître paranoïaque, précisément. Difficile équilibre que d'être un être humain "normal". Je l'écoutais rouspéter avec amusement. Elle ne changerait jamais. Toujours aussi passionnée, en particulier lorsque le journalisme était concerné, et visiblement en péril. « A d'autres... » la taquinai-je. Elle était tout sauf du genre à regretter d'envoyer paître les gens, ce n'était pas à moi qui la connaissait si bien depuis dix ans, qu'elle allait faire croire le contraire. Ce qu'elle devina en se rattrapant bien vite. Nouveau sourire. « Presque, j'ai dit. Mais regarde-moi ça ! » Je louchai un instant pour tenter de lire ce qu'elle me montrait sous le nez avec vigueur.  Effectivement, ce n'était pas fameux. En même temps, rares étaient ceux qui avaient une plume aussi incisive et élégante que Lois Lane.

« Même la photo est floue. Tu crois qu'ils ont encore oublié Jimmy quelque part ? » « Je m'inquiète pas tant du fait qu'ils puissent l'oublier quelque part que du fait qu'il se perde lui-même là où il ne devrait pas... mais ce n'est pas toi qui pourra le lui reprocher dans tous les cas, » la taquinai-je. Jimmy, malgré toute sa candeur, était pire que Lois lorsqu'il s'agissait d'obtenir la photo du siècle. Il était capable de se fourrer dans des pétrins pas possibles. C'était aussi cela qui faisait de lui un bon photographe : la passion de son métier. Exactement comme nous. Nous étions le trio infernal du Daily Planet, la task force de Perry, la garantie de scoops que personne ne pouvait déterrer avec autant de panache et de détermination.  Si au départ personne ne nous prenait au sérieux, aujourd'hui il en était tout autre : personne ne souhaitait apparaître sur la liste noire de notre trio de bulldogs, et beaucoup se pliaient plus facilement à nos requêtes qu'auparavant. « J'espère qu'il va bien, » ajoutai-je. Avec al situation compliquée que nous vivions tous, il était devenu plus ardu de pouvoir communiquer comme auparavant. Nous ne pouvions avoir Jimmy tous les jours pour savoir ce qu'il trafiquait à Metropolis et ailleurs, et parfois, au gré des informations sur les combats avec le Syndicat qui faisaient rage un peu partout, cela m'inquiétait. Plus encore à présent que je ne pouvais plus le "surveiller" de loin avec mes super-sens.

« Alors nous serons deux, mademoiselle Lane, » répondis-je à Lois quant à son ambition d'écrire pour rentabiliser ses insomnies. J'avais moi-même bien assez dormi, et l'inaction bien que reposante, me frustrait terriblement. Mais le sort en décida autrement, quand nous fûmes brusquement plongés dans le noir. « Et je crois qu'on va avoir intérêt à alimenter la cheminée et le poêle à bois si on ne veut pas qu'il commence à geler à l'intérieur. » « Je vais aller chercher du bois. » Je me résignai à la libérer de mon étreinte, pour aller m'habiller plus chaudement en vue de sortir dehors. Lois se chargea de mettre des mots sur l'inquiétude qui me traversa rapidement l'esprit.
« Je pense que ça devrait aller. Elle n'est pas plus dans le noir là-bas qu'ici. Et puis, elle est avec Krypto, et au besoin, Conner n'est pas loin, elle devrait vite être de retour, » finis-je par dire après réflexion. Dehors, elle était déjà théoriquement dans le noir et savait se débrouiller depuis toujours, à la dure, ainsi à la campagne. Elever un fils extraterrestre avait aussi eu son lot d'épreuves, et clairement, je savais qu'une coupure de courant même dans toute la ville ne lui ferait pas grand chose comparé à ce qu'elle avait traversé par le passé. Elle avait de plus le fusil de chasse dans le coffre de la voiture. Elle détestait les armes à feu, mais depuis que je n'avais plus mes pouvoirs et que le Syndicat contrôlait le monde, j'avais insisté pour qu'elle prenne celui que Jonathan avait toujours gardé caché sur le haut de la bibliothèque du salon. Et Conner, que je préférais voir en retrait des combats principaux pour préserver sa vie, ne traînait jamais très loin de Smallville. Etrangement, il se baladait souvent hors de la ferme lorsque je m'y trouvais, et ne revenait que pour les repas familiaux du midi et du soir. Je supposais qu'il aidait aussi du mieux qu'il pouvait les gens qui en avaient besoin, en plus de ses obligations au sein de son équipe. Je sous-estimais malheureusement déjà l'effet que mon "ordre", de lui interdire les combats frontaux contre le Syndicat, avait eu sur lui.

Allant chercher la hache dans la grange, je vérifiai que les petits protégés qui avaient trouvé refuge dès la chute des température allaient toujours à peu près bien. Des hérissons aux lapins en passant par toutes sortes d'oiseaux, la grange était devenue une véritable arche de Noé locale pour survivre au froid. Je n'avais pas eu le coeur à les déloger lors de leurs premières arrivées. Ils se cachèrent à mon entrée, mais je vis leurs petits yeux m'observer de partout. J'en souris. Je ressortis avec mon outil pour aller couper des bûches aussi vite que possible et les mettre dans la brouette gelée, tant il faisait froid. Je repensai à la photo épinglée sur le frigo, où j'exposai mon tas de bûches fraîchement coupées, une hache dans la main pour sauver les apparences et ne pas montrer qu'en vérité, je les avais toutes coupées avec la tranche de la main. Tant de ruses pour avoir des souvenirs sans éveiller l'attention des invités pouvant admirer nos photos de famille. Aujourd'hui, j'utilisais la hache pour de vrai, ça avait le mérite de me réchauffer malgré le froid.
Au loin, de soudains coups de feu retentirent. Je m'arrêtai net. Ils venaient du centre ville. D'autres se firent entendre. Même si nous étions excentrés entourés de champs, l'écho des tirs se propageait facilement. Je lâchai la hache et revins en courant dans la ferme. « Lois ! » appelai-je. Je m'empressai de dévaler l'escalier en bois menant au sous-sol où visiblement elle bidouillait le disjoncteur et cherchait de nouvelles bougies à allumer en haut. « Je reviens sur ce que j'ai dit : je vais aller chercher ma mère. Je crois qu'il y a de nouveau des pillages en ville, » expliquai-je en contenant tant bien que mal mon angoisse nouvelle.

Je remontai dans le salon, et allai chercher le deuxième fusil de chasse. Il était plus vieux que celui qu'avait pris ma mère, car ayant appartenu à grand-père Kent. Il ferait l'affaire au moins pour intimider, au besoin, car clairement, je ne comptais pas tirer sur qui que ce soit. Hormis en cas d'extrême danger. Embarquant dans la voiture, nous fonçâmes vers le centre-ville car bien sûr Lois avait refusé de rester à la ferme. La dernière fois qu'il y avait eu une coupure généralisée, il y avait déjà eu des pillages, mais non violents. Là, l'ampleur des tirs était bien plus inquiétante. Effectivement, en parvenant dans les rues principales, les gens étaient en proie à une certaine panique et la police ne savait plus où donner de la tête. Je crus tout d'abord qu'un gang nomade était venu de l'Etat voisin pour piller la petite bourgade, comme il y en avait depuis l'arrivée de cette nuit sans fin, mais je réalisai bien vite en me garant sur le bas côté, qu'il s'agissait d'autre chose. Je descendis du véhicule en trombe pour observer ce qu'il se passait à l'abri derrière le confinement policier. Ils n'étaient pas nombreux d'ailleurs les flics d'ici, habitués au calme. « Que se passe-t-il, Hogan ? » « Reculez Kent, c'est vraiment pas le moment de venir jouer les journalistes, la famille Humphrey a littéralement perdu la raison. Ils ont pris le personnel bénévole de l'infirmerie en otage et demandent qu'on fasse livrer des médicaments depuis Metropolis ou ailleurs. Apparemment le cadet de la famille est gravement malade et ils sont à court de leurs produits pharmaceutiques, qui sont rares par-dessus le marché, plus encore avec le bordel actuel. On essaie de gagner du temps pour voir ce qu'on peut faire, mais clairement, on pourra pas faire venir ces produits avant des heures, » expliqua le capitaine de police, que je connaissais bien sûr depuis mon enfance. Encore des innocents poussés à bout par une situation tragique. Pas de vrais criminels, juste des gens désespérés par la mise en danger d'un enfant.  Foutu Syndicat. Les conséquences de leur tyrannie étaient légion, et je me sentais terriblement impuissant. Je devais les aider, trouver un moyen de calmer les Humphrey, dont je connaissais Douglas pour avoir été à l'école avec lui. C'était lui le père désemparé, qui venait d'embarquer sa femme, son fils aîné et même son père dans cette prise d'otage familiale pour la survie du plus jeune. Les liens familiaux au plus fort de leur existence. Pouvait-on les blâmer, au fond. « Est-ce que vous savez où est Martha ? » demandai-je. Il hocha la tête, négatif. Je me retournai vers Lois pour établir un plan d'action. « Lois ? Lois ?! » Disparue du périmètre. Misère. Dans quoi était-elle encore partie se fourrer ! J'espérais qu'elle avait juste repérer Martha et qu'elle était partie la chercher, et non qu'elle était partie se mêler de la prise d'otage ou quoi que ce soit de dangereux du genre...


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MessageSujet: Re: you are my world (CLOIS)   you are my world (CLOIS) EmptyMer 11 Avr - 10:44

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LOIS & CLARK

Ce n'est pas franchement ainsi que Lois envisageait sa vie de campagne, mais au moins l'expérience est... dépaysante. Avec un peu de chance, la prochaine fois – en supposant que le Syndicat du Crime ne les ait pas tous désintégrés – l'occasion du séjour sera plus joyeuse et surtout, plus chaleureuse. Pendant que Clark retourne couper du bois, elle fait en sorte d'entretenir les feux et vérifie que les fenêtres soient toutes bien fermées pour éviter que la chaleur ne s'échappe, lampe torche à la main en attendant que le courant ne soit rétabli. Heureusement, en bonne fille de militaire, Lois est habituée à ce genre de situations. Samuel Lane n'était pas le plus tendre des pères, mais au moins il a fait en sorte de préparer ses filles à affronter tout et n'importe quoi. Elle soupire en songeant à Lucy. Elle espère qu'elle va bien, qu'elle ne s'est pas fourrée dans des ennuis plus gros qu'elle... Puis elle se souvient que c'est parce qu'elles ont toutes les deux le même tempérament qu'elles ont toujours eu du mal à s'entendre. Quant à ses parents, elle s'est contenté d'un bref coup de téléphone à sa mère pour avoir de leurs nouvelles. Non, les Lane ne sont définitivement pas au même niveau que les Kent en matière d'affection mutuelle. Martha lui a donné à elle seule plus d'attention que ses propres parents en trente-cinq ans. De quoi ne vraiment pas regretter intégrer cette famille, c'est Clark qui perd au change... A supposer qu'il rencontre un autre Lane qu'elle un jour, et autant dire que ce n'est pas gagné étant donné les relations qu'ils entretiennent. Lois est à peu près certaine que son père frôle la crise cardiaque à chaque fois qu'elle écrit un article sur Superman, lui qui ne porte pas les héros dans son cœur et ne jure que par sa sacro-sainte armée.

Elle sursaute quand Clark hurle son prénom, manquant au passage de lâcher la boite de bougies trouvées dans la cave. « Des pillages ? » Il ne manquait plus que ça. Des abrutis profitant du malheur des autres pour agir comme des caïds, c'est partout pareil. « La vache, vous avez un sacré stock de fusils de chasse. » Attention, fermier armé. Cliché, mais drôle. Lois attrape sa veste avant d’emboîter le pas à Clark, pas question de rester seule à la ferme – d'autant plus qu'elle est à peu près certaine que tout Superman qu'il soit, Clark serait incapable de se servir efficacement de son arme à feu étant donné son aversion pour ces dernières en général. En ville, il y a déjà un petit attroupement, un mélange de curieux et de représentants des forces de l'ordre, il s'agit d'une prise d'otages dans la pharmacie de Smallville. Lois fronce les sourcils en écoutant le capitaine de police faire un résumé rapide de la situation à Clark. Bon, un père de famille désespéré... Pas un tueur ni un véritable criminel, juste un type qui ne sait plus quoi faire pour protéger son enfant. Donc les choses peuvent tourner de deux façons différentes. Soit ils parviennent à le convaincre de se rendre sans heurts, soit il risque de péter les plombs et de faire un massacre. Des gens comme ça, Lois en a croisé des dizaines dans sa vie, il suffit parfois d'une seule seconde et d'une mauvaise décision prise à cause du désespoir pour faire basculer une ou plusieurs vies. Des morts, il y en a eu déjà bien assez par la faute du Syndicat du Crime. Discrètement, Lois s'éclipse et va récupérer le fusil dans la voiture, avant de faire le tour du bâtiment pour voir s'il y a une autre entrée. De toute évidence, la police de Smallville n'a pas l'habitude de faire face à ce genre de situations – tant mieux – puisque aucun policier ne garde la sortie de secours de la pharmacie. Lois hésite une seconde, mais si Martha se trouve bel et bien à l'intérieur... Au diable la prudence, elle entre.

Dans la pharmacie, elle peut entendre une femme sangloter, elle tente apparemment de calmer son mari. Il y a plusieurs personnes assises par terre, le personnel et quelques clients, dont Martha. Et Krypto, dans tout ça ? Tu parles d'un super chien... Lois ne voit qu'une arme dans la main du preneur d'otages, elle n'est même pas pointée vers qui que ce soit. De toute évidence, il ne sait pas ce qu'il fait. Lois profite donc de cette toute petite ouverture pour se faire connaître en se raclant la gorge, et elle, elle n'hésite pas à pointer le canon de son fusil vers lui. « Bon alors, écoutez-moi bien. Il va falloir quelques heures pour que les médicaments pour votre fils arrivent. Votre fils pourrait avoir été pris en charge par le médecin en attendant, mais au lieu de ça vous le forcez à grelotter dans cette pharmacie, et s'il est aussi malade que vous le dites, c'est peut-être pas l'idée du siècle. Personne dehors n'a envie de vous descendre, mais si vous faites quelque chose de travers, ils n'hésiteront pas. C'est ce que vous voulez ? » Le type bégaie. Il ne sait pas quoi dire. Il n'a pas réfléchi. « Tout le monde est à cran. Je suis sûre que n'importe qui ici comprend votre désespoir, pas vrai ? » Tout le monde acquiesce en cœur. « Rendez-vous, votre fils sera rapidement pris en charge et étant donné la situation, vous vous en sortirez peut-être sans trop de dégâts. Ne faites pas quelque chose que vous regretterez toute votre vie. Regardez le petit, il est mort de peur. » Et voilà, comme Lois s'y attendait, il fond en larmes. Sa femme profite de cette distraction pour lui retirer son arme et la décharger. Lois soupire de soulagement ; c'était un pari risqué, mais elle l'a gagné. L'homme se rend en bégayant des excuses, confus, et sa femme se dépêche de conduire leur fils jusqu'à l'ambulance appelée en cas de blessés. Les pauvres. Lois comprend leur désespoir, elle se dit qu'avec tous ses contacts à Metropolis, il y a peut-être moyen qu'elle leur fasse parvenir un bon stock de médicaments pour leur enfant. Mais en attendant, elle ressort par où elle est entrée, cette fois-ci avec Martha. Elles rejoignent Clark, et Lois affiche un petit air satisfait. « En fait, mon père avait peut-être raison. J'aurais dû m'engager dans l'armée ou la police, j'aurais fait une flic d'enfer. »

RP TERMINÉ.

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