JACK THE RIPPER ✸ blind date du rp (james, jimmy)

Jack the Ripper - Blind Date
James & Jimmy

Star City. Il y a bien longtemps que je n’avais pas visité la ville du Green Arrow et des Teen Titans. Depuis le raz-de-marée qui a engloutit Métropolis, le Daily Planet s’est déplacé à Gotham City et il faudra bien longtemps avant que nous puissions retourner dans nos bureaux. Ainsi, tous les journalistes (et même les photographes) travaillent d’arrache-pied pour que nos éditions puissent toujours sortir. C’est pourquoi il m’avait été compliqué de travers le continent pour aller sur la côte Ouest, faire mon travail. Les informations qui devaient divulguer le Daily Planet ne concernaient pas que Métropolis, ne concernaient pas que la côte Est. Le monde entier était à notre portée, la vérité était partout. Et ces derniers temps, la situation à Star City méritait qu’on s’y penche dessus. Perry White m’avait demandé d’aller investiguer sur la vague de crime qui terrassait la ville. Avec la nuit perpétuelle, les criminels ont moins peur de sortir et avec leur lutte face au Syndicat du Crime, les héros ne peuvent pas être partout, ils ne peuvent pas assurer notre défense où qu’ils soient. Les forces de police ne suffisent malheureusement pas toujours à protéger nos concitoyens. Je devais trouver les raisons de cette hausse de la criminalité et, si je le pouvais, prendre un maximum de photo pour sensibiliser les gens. Il ne s’agissait pas de faire dans la presse à scandale et prendre des photos de victime, ce n’était pas mon genre. Mais il fallait tout de même montrer au monde qu’avec le Syndicat du Crime, les choses vont mal et qu’il faut faire front uni face à eux. Quitte à s’allier avec nos ennemis de toujours. Il ne faut pas avoir peur de faire des choix compliqués pour aider ceux dans le besoin. En tant que personne en pleine santé, je ne pouvais qu’essayer d’aide, au moins à ma manière.

J’arpentais les rues de la ville armé de mon précieux appareil photo. Je cherchais la bonne photo à faire. Pour l’instant, tout ce que j’avais vu, c’était un calme effrayant et des forces de police dépassées. On se croirait presque dans ce film où pendant une nuit, tous les crimes sont autorisés. La tension est totale et, avec mon flash, j’arrive à prendre quelques photos qui pourraient garnir un bon article écrit par un de mes collègues. J’étais depuis plus d’une heure dans les Glades – le quartier le plus chaud de la ville – à la recherche d’information, à la recherche de la photo lorsque j’entendis un bruit au loin. Si ma première réaction fut d’avoir peur, la deuxième fut immédiatement de me diriger vers le point d’origine. Plus j’approchais, plus j’entendais les gémissements qui se faisaient puissants. « À l’aide, s’il vous plait ! ». C’était un homme, au fond d’une réelle que j’aurais tendance à éviter. Il pouvait s’agir d’un piège mais je ne pouvais pas risquer la vie d’un homme parce que la mienne était en danger. Je me précipitais vers lui, et découvrait, avec horreur, l’homme allongé, de multiples plaies et du sang de partout. « Ne vous inquiétez pas monsieur, je vais vous aider, vous allez vous en sortir ! ». Je voyais dans ses yeux le mélange d’horreur et d’espoir. Je pouvais l’aider, j’avais été formé à cela. Je pouvais faire quelque chose pour lui. « On va se tutoyer, d’accord ? ». Il acquiesçait d’un signe de tête. « Quel est ton nom ? ». « Michael ». « D’accord Michael, je vais essayer de t’aider en attendant les secours, je ne te veux aucun mal, ais confiance, d’accord ? Tout ce que je te demande c’est de garder les yeux ouverts et de les fixer sur moi. » J’attrapais mon téléphone et composait le numéro des secours. Je callais ce dernier contre mon épaule tandis que j’enlevais les vêtements de l’homme. Je constatais trois plais, une à la poitrine, une au ventre et une autre au niveau du bras. Celle que j’étais sûr de pouvoir traiter était celle du bras.

« Oui, bonjour, ici Jimmy Olsen, je vous appel pour vous signalez une agression. Je suis en train de m’occupez de l’homme en question. ». Pendant que la jeune femme à l’appareil me posait des questions, j’attrapais la sangle de mon appareil photo et l’utilisait pour faire un garrot au niveau du bras de Michael. J’essayais tant bien que mal de refermer les blessures qui saignait le plus et j’apposais la main valide de l’homme sur une d’entre elles pour qu’ils fasse pression. « Nous sommes dans les Glades, au carrefour de Murbery Street. Il est... attendez, j’entends d’autres bruits. Venez vite ! ». Des pas résonnèrent derrière moi tandis que j’entendais un cliquetis que je pourrais reconnaître n’importe où. C’était le bruit d’une arme, probablement pointée sur moi. Je ne lâchais pas la pression exercée sur le jeune homme alors que je laissais tomber mon téléphone sur le côté. En tournant légèrement la tête, je reconnaissais une silhouette féminine, probablement mal en points, je ne voyais, cependant, pas son visage. Ok Jimmy. C’est le moment d’être calme. Tout va bien se passer.

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james & james

Malgré le froid polaire, j'étais de sortie. La chute des températures ne 'empêchait pas de continuer à travailler.  Ni ça ni l'absence de soleil. Avec une nuit perpétuelle, il était plus facile de faire ses méfaits. Et ça c'était quelque chose que toutes les crapules de la planète avaient bien enregistrées. Un peu trop bien même. Ça manquait clairement de tranquillité. Surtout dans mon quartier où la criminalité pullulait.  Tête rentrée dans les épaules, je me pressais le long de la ruelle dans laquelle je m'étais engouffrée afin d'arriver le plus vite possible à ma destination. Le froid avait déjà commencé à me geler les doigts. Je sentais ma peau picoter dans la polaire pourtant chaude de ma doudoune. Sur le coup, le froid me rappela les hivers passés à Seattle. Je n'en avais pas fait beaucoup. Mais je me rappelais très bien de ces derniers.  Un frisson remonta le long de ma colonne vertébrale. Je serrais un peu plus mes bras autour de mon buste. Foutu syndicat du crime.  Je pressais un peu plus le pas. Je me tournais cependant légèrement en m'arrêtant lorsque je crus sentir quelque chose dans mon dos. Je scrutais la ruelle à la recherche d'une ombre. Je ne remarquais rien. Après un dernier coup d’œil, je reprenais ma route. Quelques secondes plus tard, j'eus à nouveau l'impression d'être suivie et surveillée. Je me tournais à nouveau. Il n'y avait toujours rien. Je plissais cependant des yeux en revenant légèrement sur mes pas. Je sursautais lorsque le vent s'engouffra de manière suffisamment fort dans la ruelle pour soulever une des palettes en bois abandonnée qui traînait par là. «  Tu deviens parano ma pauvre ». Cela faisait bien longtemps que je l'étais. On ne pouvait pas faire un métier comme le mien sans le devenir. Généralement, mon instinct était plutôt une arme en ma faveur. Mais il fallait cependant croire qu'aujourd'hui, il me jouait des tours.  Je m'assurais tout de même d'être bel et bien seule avant de me tourner à nouveau prête à reprendre ma route. Je me retrouvais cependant face à face avec un visage caché par une cagoule noir. Mon premier réflexe fut de laisser échapper un hurlement. Ce dernier mourut dans la main que l'inconnu plaqua contre ma bouche.

Bientôt, je me retrouvais plaquer contre un mur. L'homme était fort. Plus fort que moi. Son coude appuyée contre ma gorge me privait d'air. Grâce à la lumière pisseuse d'un lampadaire un peu plus loin, je remarquais le scintillement d'une lame de métal. Un couteau. Un poignard voir même une dague. Dans tous les cas, ce n'était pas très bon pour moi.  Mes yeux bleus s’agrandirent d'horreur. Après ça, mon instinct de survie reprit le dessus. L'homme pensait déjà avoir gagné. Ce fut pour cette raison que le coup de genou que je lui portais à l'entrejambe fut suffisant pour le surprendre.  Son avant bras glissa et libéra ma gorge. La lame placée trop près de mon visage, vint entailler la peau de mes joues. Une vive douleur se propagea le long de mon visage. Je ne m’appesantissais cependant pas dessus et usais de mon propre coude pour venir frapper l'homme dans les côtes. Il se défendit et plus d'une entaille vint s'ajouter à ma nouvelle collection de blessures. Je me dégageais finalement assez pour partir sans demander mon reste. Je courus le long des ruelles, sans réellement savoir où je me dirigeais. A droite. A gauche. Cela n'avait pas d'importance. Je devais juste le semer.  Bientôt je n'entendis plus que le bruit de mes pas sur le sol glacé et ma respiration sifflante. La peur m'empêchait cependant de m'arrêter. Finalement, ce fut à bout de souffle que je me cachais à l'angle d'une nouvelle ruelle. Je me courbais en avant, le souffle court. Je toussais légèrement avant de me redresser. Je ne l'entendais plus.  Par mesure de précaution je sortis tout de même le flingue auparavant glissé à ma ceinture. J'aurais pu lui tirer dessus dès le début mais je savais par expérience qu'une arme à feu dans un combat rapproché était la pire des idées. Je n'avais eu aucune envie qu'il la retourne contre moi.  Je pris un instant pour repérer les lieux et le nom de la rue. Je me rendis compte que je n'étais pas très loin de mon propre chez moi. Il valait mieux retourner à la maison.

Sur mes gardes, je repris ma route. Je tombais bientôt sur une toute nouvelle scène qui me sembla immédiatement bien familière. Je levais mon arme et la pointais en direction de l'homme accroupi auprès d'un autre. Mon assaillant n'avait pas perdu de temps pour se trouver une autre victime. Cette dernière avait été bien moins chanceuse que moi. «  Eloigne toi ! ». Je n'étais pas un héro mais je n'allais pas laisser cet homme finir de tuer celui qui continuait d'agoniser au sol. Surtout lorsqu'il était en face de moi. Cette fois ci, j'avais l'avantage. «  Je ne me répèterai pas. Laisse le tranquille ». La sécurité de mon arme fut abaissée. Je n'avais jamais tué qui que ce soit. Pourtant en cet instant, j'étais plus que prête à le faire.

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« Si je m’éloigne de lui et que je le laisse tranquille, il meurt, je ne pense pas que ce soit une bonne solution ! ». Je gardais un sang froid à toute épreuve. Dans ce genre de situation, il fallait faire un choix : avoir peur de l’arme pointé sur moi et fuir, ou rester et prendre le risque d’être blessé. Je ne pouvais pas abandonner l’homme au sol, je ne pouvais pas abandonner Michael. Je n’avais rien pour me défendre de toute façon. Mon appareil photo n’allait pas m’être d’une grande utilité face à son pistolet. En bref, ma seule alternative ici était de lui faire comprendre que je n’étais pas quelqu’un de mauvais, que mes intentions étaient bonnes. Seulement voilà, comment faire ? Je n’ai pas la notoriété suffisante pour que l’on puisse me connaître absolument. Et même si c’était le cas, rien ne me disait qu’elle n’était pas elle-même la personne qui avait agressé le pauvre homme. Si c’était le cas, je ne pouvais encore moins le laisser là, seul, démuni. Si ses blessures ne l’achevaient pas, elle en était capable après tout. Donc non, je dois rester là, je dois le protéger, coûte que coûte.

« Je suis actuellement en train d’exercer une pression indispensable à la survie de cet homme. Si j’enlève mes mains, il peut mourir. Je ne pense pas que ce soit ce que l’on souhaite, ici. ». Je gardais les yeux rivés sur lui. Il commençait progressivement à perdre connaissance. Je n’avais aucune idée de comment le maintenir éveiller. Encore plus, je ne savais pas comme faire pour le maintenir en vie si je devais m’éloigner. Car après tout, c’était ça la priorité. Le maintenir en vie. Je me creusais les méninges. Comment faire ? Tout cela se déroulait bien sûr en quelques secondes. Mon esprit pouvait fonctionner à une vitesse particulièrement impressionnante lorsqu’il le voulait. En quelques secondes, la solution me vint. Il faisait effroyablement froid, mais je n’avais pas le choix. « Je vais bouger pendant quelques secondes mais je vous promets que c’est pour le maintenir en vie ! ». Je m’éloignais de Michael, enlevait ma veste puis mon T-Shirt. Je renfilais ma veste aussi vite que je l’avais enlevé. Le froid me frappa à une vitesse impressionnante. La température devait être en négatif, j’en étais persuadé. Mais la vie de cet homme était plus importante que mon inconfort. Le Daily Planet allait pouvoir me titre : un journaliste sauver un inconnu à Star City. L’honneur suprême, non ? J’utilisais mon T-Shirt pour panser correctement les plaies. Mes mains pleines de sang ne m’aidaient pas. L’odeur du sang commençait d’ailleurs à me monter à la tête. Je n’étais pas sûr que la jeune femme voit ce que j’étais en train de faire mais j’espérais qu’elle aurait la patience – et la foi – d’attendre que j’ai finis avant de tirer. S’il pouvait au moins, lui, être indemne. Enfin, je me levais et me dirigeais lentement vers elle.

Mes deux mains fixées dans le ciel, je m’arrêtais quelques secondes, à un peu moins de dix mètres d’elle. « Mon nom est Jimmy Olsen, je suis photographe pour le Daily Planet. J’ai ma carte de presse si vous voulez vérifier. Je ne représente aucun danger pour vous, pour cet homme ou pour quiconque. Au pire, je peux prendre une photo de vous, mais mes mains sont bien trop pleines de sang tacheraient sûrement l’objectif. ». Est-ce vraiment le moment de faire des traits d’humour, Jimmy Olsen ? Constatant que la jeune femme ne m’avait toujours pas tiré dessus, je continuais lentement d’avancer. Progressivement, j’apercevais ses formes, je voyais le bras tendu dans ma direction. Je n’étais plus qu’à quelques mètres d’elle. Dans la pénombre, elle semblait plus attirante, plutôt agréable à regarder. Enfin, je la voyais clairement. « James… » Son prénom m’échappa dans un souffle. Je la connaissais, je l’avais déjà rencontré. Mais si la peur aurait du me monter au visage – après tout, je l’avais bien entubé la dernière fois que je l’avais rencontré – je ne pu que porter mon attention ailleurs. « Mon dieu ! Vous êtes blessée ! » Arrête d’être gentil Jimmy Olsen, ça te perdra.

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Je ne savais pas vraiment si je devais le croire. Je n'étais pas d'une nature très confiante. J'en étais même tout l'inverse. Ma confiance était extrêmement dure à gagné et très facile à perdre. Pourquoi aurait il du en être différemment aujourd’hui ? Après tout, il n'y avait pas cinq minutes, je m'étais faite agressée dans une ruelle. Et voilà que je le retrouvais penché au dessus d'un corps inanimé. Peut être essayait il vraiment de le sauver. Ou peut être continuait il de l'assassiner. Dans la pénombre, je ne voyais rien. Ni ses gestes. Ni même son visage. De toute façon, cela ne m'aurait servi à rien. Les pires tueurs en série avaient souvent des visages d'ange. Pour ça qu'il pouvait faire autant de victimes. Les gens leurs faisaient confiance puisqu'ils avaient l'air sympa. La nature humaine était vraiment mal faite. Hors de question que je tombe dans ce piège là. Je n'étais pas née de la dernière pluie et j'avais l'expérience nécessaire pour combattre mes instincts premiers. « Je vais bouger pendant quelques secondes mais je vous promets que c’est pour le maintenir en vie ! ». Mes yeux se plissèrent. Je gardais toujours mon arme pointée dans sa direction.  Je le regardais se lever. L'homme n'était pas très grand. De loin, je dirais même qu'il était plus petit que moi de plusieurs centimètres.  Ce léger détail lui accorda le bénéfice du doute quant à ses intentions. L'homme qui m'avait attaqué avait été bien plus grand que je ne l'étais. Bien plus gros aussi. Celui qui se tenait devant moi n'avait pas la même physionomie. Après cela ne voulait rien dire. Ils n'étaient pas les mêmes personnes. Mais ils pouvaient très bien travailler de concert ou être tous les deux fous à lier.  Avec un sourcil levé, je le regardais enlever son tee-shirt. Définitivement fou à lier. Avec des températures aussi glaciales, il allait y passer. Ça en revanche, ce n'était pas mon problème. « Mon nom est Jimmy Olsen, je suis photographe pour le Daily Planet. ». Immédiatement, mon expression se fit bien plus sombre. Ce nom ne m'était que bien trop familier. Je ne l'avais pas oublié. Ni lui; ni ce qu'il m'avait fait. Il m'avait exposé. Pour la première fois de ma vie. Il m'avait eu. Il avait bien failli m'attirer de très graves ennuis. Par chance, l'affaire n'avait que peu fait de bruit. Quoiqu'il en soit, c'était le genre de publicité dont je me serais bien passé. «  Au pire, je peux prendre une photo de vous, mais mes mains sont bien trop pleines de sang tacheraient sûrement l’objectif ». Mes lèvres se plissèrent, mes dents se serrèrent. Son trait d'humour très malvenu lui portait préjudice.  Surtout au regard du passif qui nous unissait. Il n'avait pas intérêt à s'approche trop de moi avec son objectif. Il y avait de grande chance que cela lui serve de repas si il osait.

« James… ». Un de mes sourcils atteignit mes cheveux. Comme ça, il se souvenait de moi. « Mon dieu ! Vous êtes blessée ! ». «  Reste où tu es ! ». Il avait fait un geste dans ma direction. Certainement dans le but de me venir en aide. Sauf que de son aide je n'en voulais pas. Je ne voulais rien de lui. Et puis, j'allais survivre. Mes plaies bien que nombreuses étaient pour la plupart superficielles. De toute façon, le froid ambiant se chargeait de ralentir ma circulation sanguine et donc l'afflux de sang qui s'écoulait de mes blessures. «  Tu es bien loin de chez toi Jimmy Olsen ». Je ne prenais pas la peine de le vouvoyer. Il ne le méritait pas. Je n'avais pas ce genre de respect pour lui. Je n'avais pas non plus besoin de prétendre.  Je le gardais en joug mais jetais quand même un regard furtif à l'homme allongé par terre. Aucune chance qu'il survive. Le froid se chargerait de faire exploser ses poumons. C'était le problème d'une terre sans soleil. Au moment où je comptais lui demander ce qu'il comptait faire de son patient du moment, un cri s’éleva dans la nuit. Le bruit de terreur me glaça le sang. Je me retournais prestement vers les autres rues, arme braquée devant moi. Les Glades étaient un véritable enchevêtrement de ruelles. Ainsi le son semblait venir de partout et nulle part à la fois. Impossible d'en discerner clairement l'origine. Ce qui n'était vraiment pas pour me rassurer. J'avouais n'avoir qu'une envie : celle de fuir.

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Ses mots étaient aussi froids que l’environnement actuel. Je ressentais d’ailleurs à présent l’impact du froid. Enlever mon T-Shirt était peut-être une bonne idée pour l’homme à mes pieds, ça ne l’était pas autant pour moi. Ma veste ferait l’affaire. Je survivrais bien à un peu de froid résultant d’une absence trop prolongée de Soleil. Heureusement, il n’y a pas d’air. Je sens bien que ça me glacerait sur place. Tout autant que ses mots viennent de le faire. Je décidais avec sagesse de ne pas m’approcher d’elle. À sa manière, James était dangereuse. Et si nous partagions le même prénom, c’était bien là que s’arrêtait la ressemblance. Ses occupations professionnelles étaient loin d’être aussi louable que les miennes. Si je cherchais la vérité, si je cherchais le bien commun, elle ne s’intéressait qu’à elle-même. Un point de vue que je ne partage pas. Un point de vue que je ne conçois pas, d’ailleurs. J’avais toujours fais passer le bien-être des autres avant le mien, bien conscient que c’était la manière pour vivre dans une société civilisée. Si tout le monde faisait comme moi, je suis persuadé que nous irions bien mieux. Pourtant, elle n’avait pas fait le même choix. Elle arnaquait, volait, détruisait des vies pour son propre confort. Ce n’était pas concevable pour moi. Et si elle ne voulait pas que je l’aide avec ses blessures, je n’allais pas me faire prier. Je ne comptais pas prendre une balle en pleine tête pour le simple plaisir d’aider quelqu’un qui ne le veut pas. Fait intéressant, je n’aurais jamais cru que James était le genre de femme à tirer la détente, je l’avais toujours imaginé avec plus de… classe ? Je m’étais sûrement trompé. On ne cesse jamais d’être étonné avec les criminels. « Mon métier me fait traverser le monde. Je suis sûr que le votre aussi. » Je ne m’agaçais pas de son tutoiement. C’était inutile. Je comptais bien rester sur le vouvoiement, même si elle ne semblait pas partager ma courtoisie. Quelle surprise.

Le cri qui s’éleva me terrassa autant qu’elle. La personne qui avait attaqué Michael, qui l’avait vraisemblablement attaqué, rodait toujours. Je m’étais sorti cette idée de la tête. J’étais incapable de dire d’où venait le bruit. Pourtant, je savais qu’il y avait quelque part, quelqu’un, qui avait besoin d’aide. Je ne voulais pas avoir un mort sur la conscience parce que j’avais été lâche. Ce n’était pas une option. J’observais la jeune femme tendre son arme en l’air, dans le vide, comme si le cri était à côté de nous, comme si le dangereux criminel était à côté de nous. Je fus d’abord surpris de voir qu’elle avait peur, avant de me rendre compte que quelque soit le genre de criminelle qu’elle était, la personne qui avait fait tout ça devait être bien pire. En comptant Michael, elle et la personne qui a poussé ce cri, il avait déjà attaqué trois personnes aujourd’hui dont on pouvait être sûr. Il représentait un réel danger. Un danger qu’il fallait arrêter. Il ne s’agissait pas ici d’un simple acte d’héroïsme stupide dont je pouvais souvent faire preuve mais de l’instinct de survie. Avec lui dans les rues, je pouvais moi aussi y passer. Si j’arrivais à le mettre hors d’état de nuire, les secours pourraient arriver et nous sauver. C’était bel et bien mon seul espoir, maintenant.

Je commençais naturellement à me diriger vers le bout de la ruelle, cherchant l’origine du son. Malgré la configuration de ces dernières et l’acoustique qu’elles offraient, j’étais persuadé que le cri ne venait pas de si loin que ça. J’étais même persuadé que l’origine était proche, d’où le danger présent. La montée d’adrénaline me secoua. Une nouvelle montée d’adrénaline après celle qui m’avait agité lorsque je devais aider Michael. Si mes connaissances en anatomie étaient limitées, je savais que je ne pourrais pas en avoir beaucoup, ça demandait beaucoup d’énergie à mon corps et, à un moment ou à un autre, j’allais tomber de fatigue. Logique. Avant de franchir le seuil de la ruelle, je me retournais vers James, toujours immobile dans le vide. Je ne comprenais pas pourquoi elle ne bougeait pas. Elle avait l’arme en main et je n’avais rien, pourtant, j’étais celui qui était visiblement le plus apte à aller se défendre. « Vous allez m’aider ou vous allez rester là ? À deux, on a nos chances. Si vous voulez vous en sortir, vous n’avez que deux choix : fuir ou combattre. Moi, je me bats, et vous, qu’allez vous faire ? » Sans réfléchir, je me retournais et m’aventurait dans la nuit sombre.

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Yeux plissés, j'essayais de savoir d'où le bruit venait. Où il était. Mon cœur tambourinait trop fortement dans ma poitrine pour qui j'arrive à me concentrer. Je n'étais pas faite pour ce genre de situation. Je vivais dans le danger. Mais pas dans ce genre de danger. Pas celui où je risquais de perdre la vie aussi facilement. « Vous allez m’aider ou vous allez rester là ? À deux, on a nos chances. Si vous voulez vous en sortir, vous n’avez que deux choix : fuir ou combattre. Moi, je me bats, et vous, qu’allez vous faire ? ». Je me tournais vers Olsen. Sans que je ne m'en rende compte, il avait bougé pour se rendre  à l'autre bout de la ruelle. Je le considérais un instant. «  Je rentre chez moi ». Hors de question de le suivre . J'avais beau être blonde, je n'étais pas stupide. Du moins clairement pas assez pour aller me jeter  tout droit dans la gueule du loup. Je tenais à mon existence. Lui ne devait pas beaucoup la valoriser. Si il voulait jouer au héro, il pouvait très bien le faire tout seul. Il n'avait pas besoin de mes services. Moi, j'allais écouter mon instinct de survie. C'était bien tout. Tout de suite, ce dernier me hurlait de sortir de là. D'aller me mettre à l'abri. De mettre autant de distance possible entre le fou à lier qui rôdait dans les rues et ma personne. Mon squat n'était pas un endroit luxueux mais je savais que j'y serai en sécurité.

Après ça, je n'ajoutais rien de plus et me détournait de lui et de l'homme encore allongé a sol. Il était déjà condamné de toute façon. Autant dire que mon élan d'héroïsme était parti aussi vite qu'il était venu. Cela ne me fit pas sourciller. Je savais ce que j'étais. Et qui j'étais. Je n'étais pas altruiste. C'était un fait. Il n'y avait pas de quoi en pleurer.  Mon arme toujours fermement maintenue entre mes doigts, je commençais mon court chemin jusqu'à ma résidence. Je progressais lentement, à l’affût du moindre bruit. Je me relâchais progressivement en avançant. J'étais bientôt arrivée. Je semblais être dans le clair. Il ne me restait plus que quelques mètres et deux ruelles à franchir pour aller m'enfermer entre les murs qui composaient mon chez moi. J'aurais cependant du me douter que cela ne serait pas aussi simple. Ma vie n'avait jamais été aisée. Cela n'allait certainement pas commencé aujourd'hui. Je n'avais fait que e battre depuis ma naissance. Cette journée n'allait pas déroger à la règle. «  Sérieusement ? ». Je l'avais soufflé à voix basse, en sentant la caresse d'une respiration sur la peau laissée nue de ma nuque.  Je me retournais prestement. L'arme dans ma main fut dévié. La pression de l'attaque me fit relâcher l'objet qui tomba au sol dans un fracas. Une balle partit du canon et vint déchirer le silence relatif de l'espace.  Une main me saisit à la gorge. Je suffoquais presque instantanément. Je tentais de lui mettre les doigts dans l'oeil mais l'homme me gardait à bonne distance. Finalement, j'aurais du suivre Olsen. C'était trop tard pour regretter à présent.

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Ce serait probablement mentir que de dire que je ne m’y attendais pas, pourtant, je ne pouvais qu’éprouver une certaine déception. Je savais bien des choses au sujet de la jeune femme, je savais qu’elle était une femme forte, je savais qu’elle allait au bon de ses convictions – pas toujours de la bonne manière – et qu’elle ne fléchissait pas. Je m’étais fait à l’idée que nous fonctionnions bien différemment, cependant, je ne l’imaginais pas lâche. Et stupide, aussi. Peut-être que mon courage pouvait être défini comme de la bêtise, probablement même, mais je n’étais pas stupide au point de me séparer. Lorsque l’on est deux, on reste ensemble, on a bien plus de chance de s’en sortir que seul. C’est le B.A.BA. Peut-être n’avons nous pas les mêmes ambitions. Et si je pouvais comprendre qu’elle ne veuille pas rester avec moi – je partage d’ailleurs sentiment – je sais qu’il faut rester grouper. Tant pis. Je la voyais fuir, c’est le mot, en direction de chez elle. J’espère pour elle que ce n’est pas très loin car si je ne trouve pas le fou, peut-être la trouvera-t-il en premier. Je tournais la tête, un dernier regret, et la voyait partir. Je me dirigeais vers l’origine du son que nous avions entendu. En tous cas, vers l’endroit que j’identifiais comme tel, peut-être bien que ce n’est pas le cas. Le silence était retombé aussi vite qu’il avait été brisé. Seul le bruit de mes pas créait une mélodie harmonieuse et enivrante. Une pédale, un ostinato peut-être, incessant. Le sol légèrement mouillé accentuait le bruit. J’aurais pu essayé d’être plus discret mais ça ne servait à rien. S’il voulait me retrouver il y arriverait sans mal. Sans parler du fait que je ne savais toujours pas ce que j’allais faire si je le trouvais en premier. Je n’étais pas ce qu’on peut appeler un héros, je n’avais pas des capacités hors-normes. En soit, je n’étais qu’un photographe incapable de se battre mais parfaitement capable de prendre son courage à deux mains pour essayer. On me l’avait d’ailleurs souvent reproché.

Me rendant compte de mon erreur, j’avais rebroussé chemin. Je n’avais trouvé personne, pas une âme, pas un son. L’acoustique ici était des plus étranges, peut-être que je pourrais faire un article sur ces rues si je m’en sors. Si je m’en sors. Je repassais devant la ruelle initiale mais ne m’y arrêtait pas. Je n’avais même pas envie de voir si Michael était toujours envie, probablement incapable de bouger si j’apprenais l’inverse, je continuais ma route. Il faisait toujours aussi sombre, toujours aussi froid. Je sentais l’adrénaline redescendre progressivement. Cette ressource fabuleuse d’énergie n’était pas illimitée. Et rien ici ne poussait mon corps à taper dedans, ainsi, je sentais la fatigue et la douce caresse du froid sur ma peau. Il avait falloir rapidement finir cette « mission » car si je ne devais pas mourir aux mains d’un lunatique, ça me ferait chier de mourir d’hypothermie.

Une nouvelle fois, j’entendais un son, plus léger cette fois-ci. Comme un murmure au loin. Si c’était lui, je ne pouvais pas le laisser s’échapper, donc je courrais, de toute mes forces, en direction du point. Rien ne laissait entendre le contraire. D’ailleurs, avec ma course, je n’entendais plus grand chose, simplement concentré sur ma foulée, ma gestion d’énergie qui était pourtant bien faible. J’avais besoin d’un bon thé et d’une bonne nuit de sommeil. J’entendis une balle et j’accélérais, plus de gestion de l’énergie, il fallait que j’arrive et vite. Je n’avais pas entendu le moindre coup de feu ce soir, j’en avais supposé que le fou prenait un malin plaisir à finir ses victimes à la main. Or, je n’avais croisé qu’une seule personne avec une arme aujourd’hui, mon homonyme féminin. Elle était probablement attaquée et si une balle était partie, c’était soit elle qui avait « gagné » (est-ce que tuer est vraiment gagner ?) ou alors lui qui l’avait désarmé. Quoiqu’il en soit, ce n’était pas bon signe. J’entendais des gémissements de plus en plus proches, je ralentissais ma foulée. Je ne voulais pas être remarqué. Ce ne serait pas constructif. Enfin, au loin, dans la pénombre, je voyais une silhouette massive portant une belle blonde à bout de bras. C’était bien James. Et si je n’avais qu’une envie de lui sauter dessus, je serais probablement bien inutile. Alors j’avançais progressivement, observant l’arme au sol, à quelques mètres d’eux. Et bien, c’était peut-être ma chance. Lentement, j’attrapais l’arme, la prenait entre mes mains. Et si le réflexe initial de toute personne aurait été de presser sur la détente, ce n’était pas le mien. J’attrapais l’arme par le canon et avec toute la force que j’avais, j’abattais la crosse sur le crane de l’homme. J’avais accompagné cela d’un petit saut loin d’être gracieux vu notre différence de taille. Je ne savais pas si cela avait été suffisant, mais il fléchit suffisamment pour lâcher la jeune femme. Je me précipitais vers elle pour la soutenir alors qu’elle vacillait également. D’une voix étonnamment calme, je lui soufflais quelques mots. « Si vous voulez fuir, c’est le moment. » Je lui laissais une porte de sortie, pas par héroïsme mais par respect. J’avais appris à respecter l’avis des gens. Je braquais l’arme sur l’homme, bien conscient qu’il pourrait aisément me désarmer. « Mais je vous l’avais dit que c’était stupide de se séparer. » Faire de l’humour à ce moment-là, était-ce la meilleure des idées, Jimmy ?

jack the ripper
james & james

L'homme avait une force colossale. Presque inhumaine. Il était probablement bien aidé par sa grande taille et son poids que je devinais conséquent. Ma trachée n'avait donc aucune chance de s'en sortir indemne. Du moins pas sans l'intervention d'une tierce personne. Ses dents blanches brillaient dans la nuit perpétuelle alors qu'il montait son bras. Je sentis mes pieds décoller du sol. Bientôt, je n'étais plus qu'en équilibre précaire sur le bout de mes orteils et donc de mes chaussures. Ces dernières dérapaient d'ailleurs sur le sol humide et glacé par endroits. C'était franchement une bien piètre façon de mourir. Déjà mieux que de mourir noyée. Pour dire vrai, ce n'était pas la première fois que je m'étais retrouvée dans cette position.. prise au piège d'un homme que je ne connaissais pas et prête à y laisser la vie. Leurs folies meurtrières étaient toujours les mêmes. Ils avaient tous besoin d'assouvir ce sentiment de supériorité sur le sexe féminin. J'aurais pu en rire si j'avais pu. Lorsque j'étais bien plus jeune, l'un des amis de ma mère en était venue aux me^mes extrémités que cet homme là. La seule différence ? Cet homme ne semblait pas avoir vu l'intégralité d'un bar pour en arriver là. Mais cela importait peu. Le résultat était le même. Je me retrouvais dans la même position.

L'air entra brutalement dans mes poumons lorsque la poigne de mon agresseur se desserra brutalement. J'émis un bruit peu gracieux et toussais , une main sur ma gorge pour la masser légèrement. Je savais que ma peau n'allait pas tarder à être bleue, voir rouge ou noire. Je sentis déjà l'hématome se formait sous la pulpe de mes doigts. La marque allait rester plusieurs semaines avant de complètement disparaître et ce pour de bon.  Ma vision fut d'abord floue avant de finalement s'éclaircir alors qu des mains encerclaient mes bras.  Je posais mes iris sur le visage de Jimmy Olsen. J'aurais presque pu en grogner si je n'avais pas autant la gorge en feu. « Si vous voulez fuir, c’est le moment ». Avec l'assaillant aussi près de nous, cela allait être impossible. Je courrais vite mais je n'avais pas la prétention de courir aussi vite que l'ours qui se dressait face à moi. Surtout pas on ne pouvait pas correctement respirer. « Mais je vous l’avais dit que c’était stupide de se séparer ». «  Oh la ferme ». Contrairement à ce que l'on pouvait penser, je n'utilisais que peu de genre de mots ou d'expressions. J'avais assez rarement un langage châtié, résultat d'une éducation à laquelle je m'étais moi-même soumise. On n'infiltrait pas les riches en parlant comme une poissonnière. Mais là, il l'avait bien mérité. Sa morale a deux balles me tapait sur le système. «  Et maintenant quoi ? ». Franchement, on n'allait pas faire long feu. Je n'étais pas une combattante et lui n'avait pas l'air d'être très doué non plus. Surtout cet homme faisait au moins le double de notre taille, enfin de la mienne vu que Olsen était encore plus petit que moi.  Le club des nains.  Notre attaquant finit de reprendre ses esprits et posa ses yeux de corbeau sur nous. Je pouvais affirmer sans trop me tromper qu'il était en colère. «  Si vous avancez, je tire » énonçais je en arrachant mon arme des mains de mon acolyte d'infortune. Lui ne savait pas s'en servir, du moins je l'imaginais. Ou alors il ne voulait pas le tuer. Moi je n'avais pas les mêmes réservations.  Mais soit, si il fallait se battre pour assurer notre survie, j'allais le faire. Après tout, depuis mon jeune âge je n'avais fait que ça. C'était donc le moment de prouver à quel point j'étais une battante.