Cela faisait moins de 48h que l’Épouvantail avait fait son annonce fracassante et déjà une certaine confusion s'était installée dans Gotham City. Un semblant d'émeute dans un centre commercial : les citoyens qui se cloîtraient chez eux étaient venus razzier des provisions. Les vandalismes s'étaient multipliés par deux depuis que Crane avait promit un nouveau règne de la peur sur la ville. Déjà 8 flics abattus par ses sbires dans les rues. Tout le monde était à cran au commissariat central. La brigade anti-émeute du GCPD avait distribué des masques à gaz dans tous les services de police pour le cas où. Personne ne savait ce qui allait se passer si ces bombes toxiques explosaient. La plupart des flics ne quittaient plus leur masque à gaz. On avait bien allumé le bat-signal sur le toit du commissariat, mais même ça ne les rassurait pas. Tous ceux avec un insigne du GCPD étaient unanimes : cherchez ces bombes à travers toute la ville, c'est comme tenter de s'extirper des sables mouvants. Quand à Harvey Bullock, il se demandait bien ce que pouvait chercher Jonathan Crane. Défier les justiciers masqués qui protègent Gotham ? Imposer le chaos pour montrer sa force ? Engendrer la folie partout en bon psychopathe ? Quelques flics gardaient la tête froide et tentaient de mettre la main sur l’Épouvantail pour mettre fin à tout ça. Le problème c'est que l'autoproclamé maître de la peur semblait être partout et nul part à la fois en ville. Bullock s'était résigné au pire. Selon lui, l'une des bombes finirait bien par sauter, accidentellement ou non. Un des grands quartiers de la ville se retrouverait noyé sous le gaz toxique. Seul un antidote pouvait sauver la situation et désarmer Crane le taré. Or il n'existait à la connaissance de Bullock, qu'une seule personne en ville, dont les talents de chimistes pouvaient concurrencer ceux de Crane : Pamela Isley alias Poison Ivy.
Bullock s'était fait violence et avait entreprit de mettre la main sur l'ancienne criminelle, afin qu'elle leur concocte une parade aux maléfices de l’Épouvantail, avec toute sa panoplie de boisseaux de bulbes de plantes vénéneuses et tout son assortiment de spécimens écolos. Il était notable qu'Ivy ne se planquait de personne et que tout le monde savait où la trouver : les Jardins botaniques Giordano. C'était ici que la sulfureuse Ivy avait établi son repaire, en plus d'en faire un havre pour les orphelins de Gotham. Ce n'était un secret pour personne qu'elle y maternait une dizaine ou une quinzaine de môme et que très peu d'entre eux avaient plus de 10 ans. Bullock était entré tout seul dans l'endroit pour venir solliciter l'aide d'Isley. Aucun de ses collègues n'avaient souhaités l'accompagner et poser un pied chez celle accusée d'eco-terrorisme. Les plantes carnivores qui hantaient les lieux foutaient les jetons à tout le monde, aussi bien gangster que représentants des forces de l'ordre. Bullock marcha à travers les broussailles. Quelques plantes carnivores le suivirent du regard, un peu comme l'auraient fait des alligators avec leur proie. Harvey avait une allure peu commune. Il portait une veste digne d'un détective privé de roman noir, mais arborait en dessous une chemise hawaïenne kitsch du plus mauvais goût qu'il avait ramené de Coast City l’ensoleillé. A ça s'ajoutait son masque à gaz sur le visage qu'il n'avait pas quitté depuis le début de la situation de crise. Et il avançait en brandissant un fusil à pompe Remington de calibre 12 (il se méfiait des plantes vivantes de Poison Ivy).
L'antre de Pamela tenait plus de la jungle que du parc de plaisance. Quand on levait la tête on apercevait juste le feuillage et rien des immeubles de Gotham qui entouraient le parc. Bullock pénétra dans la clairière au milieu de laquelle trônait le grand cabanon qui faisait office d'orphelinat pour tous les petits protégés de l'éco-garce. Une haie de végétal façon Pamela entourait les lieux et des plantes carnivores rôdaient à monter la garde. L'une d'entre elle ouvrit sa bouche pleine de dent et commença à engloutir par surprise le fusil à pompe de Bullock. Le flic lutta avec la chose, à tirer de toute ses forces pour récupérer son arme à feu et l'empêcher de l'avaler. Il hurlait en même temps derrière son masque à gaz :
« Mais tu va lâcher ça mocheté ? Pas touche ! »
La plante boulotta tout son fusil qui disparut dans son gosier. Bullock était prêt à se lancer dans un jeu de poing avec la créature, mais renonça lorsqu'une autre des plantes carnivores à proximité recracha un fémur humain (de la même façon qu'on recrache un chewing-gum) dans sa direction. Bullock paniqua et prit la fuite. Il courut en direction de l'abri de Pamela. Il tambourina à la porte effrayé, de peur qu'on ne le laisse pas rentrer et que les plantes viennent le dévorer. La porte s'ouvrit. Un petit môme dans le genre orphelin lui avait ouvert. Le gosse s'esclaffa juste en voyant le masque à gaz sur la tête du flic.
« Je viens voir la patronne des lieux p'tit. Gotham City a besoin d'elle. »
Bullock entra à l'intérieur et signala à l'enfant en passant :
« Ah et laisse la porte ouverte p'tit, d'autres pourraient nous rejoindre. »
Expliqua-t-il en songeant aux vigilantes qui selon la rumeur frayaient avec l’empoisonneuse : Catwoman, Huntress, Batman ou encore Red Hood. Bullock soupçonnait que les encapés avaient eut l'idée de venir aussi consulter Ivy en même temps que le GCPD. Il imaginait sans peine que l'ex-criminelle rousse risquait d'être très sollicitée par les justiciers en tout genre, jusqu'à ce qu'on arrête Crane pour de bon.
Fiche codée par NyxBanana
Spoiler:
-Bullock pénètre dans le parc qui sert de repaire à Poison Ivy pour solliciter son aide -Après une lutte épique contre les plantes carnivores, il parvient sur le seuil de la rouquine. -La porte est ouverte, ne vous attardez pas trop dans le jardin d'Ivy, conseil de Bubu
Dernière édition par Harvey Bullock le Dim 29 Avr - 16:08, édité 1 fois
Maintes fois le chevalier noir avait affronter Crane, maintes fois il avait été confronté à son gaz et à ses effets. A vrai dire, la toute première fois avait été son premier vrai combat, le combat du feu. Il portait encore sa tenue rudimentaire, un simple masque avec des oreilles taillées dans la laine noire, un gilet par balle recouvert d’un tissu rudimentaire. Il avait déjà la cape mais elle n’avait rien de l’objet révolutionnaire qu’elle deviendrait. Crane l’avait confronté à ses pires peurs, et lui avait fait prendre conscience de ce qu’il pouvait faire avec cette image de chauve-souris. Mais cette révélation, et ce baptême n’enlevait rien à l’horreur qui l’attendait, qui les attendait tous.
Dans la Bat-cave, soucieux, il avait laissé Alfred se charger de prévenir Jason qu’il valait mieux que sa famille ne passe pas par Gotham. Les relations avec Jason étaient toujours tendues à l’extrême. Damian était fort heureusement parti en vadrouille avec sa nouvelle amie, Personne. Il restait Selina. Mais impossible de la faire quitter Gotham. Ce qu’il pouvait espérer, au mieux, c’est qu’elle soit avec lui au moment du combat. Réfléchir à eux ne l’aidait pas. Il avait besoin de garder la tête froide. C’est pour cela qu’il avait appelé Tim et Batwoman à la rescousse. Ils arrivaient à lui maintenir son sang froid. L’un par son intelligence parfois clinique, l’autre par sa capacité à garder la tête froide.
« Alfred, contactez Lucius Fox si vous le voulez bien. Nous allons avoir besoin de lancer la production en masse d’antidote. »
A chaque affrontement, Bruce avait développé un antidote aux gaz de Crane mais ce dernier conscient de cela faisait évoluer sans cesse son gaz. La solution ne tenait sans doute pas dans une fiole ni dans un laboratoire. Il avait besoin de la plante vénéneuse, de Ivy. Il avait vu de quoi elle était capable lorsqu’ils avait été retenus par le syndicat. Son corps entier était devenu un poison comme un antidote. Contre quasiment tout. Il n’avait pas eu le temps de l’étudier et doutait qu’elle le laisse un jour le faire, mais son corps pourrait être une révolution pour la médecine. Quelque part, elle devait en avoir conscience. Pour le moment, il songeait au fait qu’elle pourrait sauver les milliers d’habitants de Gotham menacés par l’épouvantail.
« Je vais voir Poison Ivy. Je pense qu’elle pourra nous aider. Alfred, restez vigilant, je redoute l’état de panique. »
C’est pour cela qu’il avait fait appel à Batwoman, pendant qu’il serait sorti voir Ivy, il avait besoin que des vigilentes s’assurent que la ville ne sombrerait pas dans le chaos. Tim retiendrait Batwoman, il en était certain. Et puis, ils avaient tous formés une bonne équipe, la dernière fois. Il n’avait pas le temps de s’interroger plus, il devait rejoindre Ivy le plus vite possible. Arrivé sur place, il évita soigneusement les plantes de l’empoisonneuse connaissant après tout assez bien les lieux, à force. Se glissant par la fenêtre, il s’évita ainsi l’épuisant chemin qu’avait prit Bullock et retrouva ce dernier à l’intérieur.
Ivy soupire longuement. Les vibrations du sol suffisent à lui indiquer que son parc ne tardera pas à être envahi par une pléthore de gens paniqués par l'annonce théâtrale de l’Épouvantail. Elle s'attend à voir débarquer la moitié du GCPD et Batman et tous ses petits amis. Un sourcil haussé, elle se tourne vers Harley et Selina. « Mes chères, j'ai peur qu'il ne nous faille repousser notre soirée entre amies. » Pour une durée indéterminée, en entendant que le problème pour le moins épineux posé par Crane ne soit réglé... Bien évidemment sa nouvelle toxine est différente de la précédente, elle ne pourra pas se contenter de libérer sur Gotham son premier antidote et appeler cela une affaire réglée. « Soyez sages, nous avons de la visite. » Ivy lâche un ricanement quand elle entend l'inspecteur Bullock invectiver ses plantes ; qui le laissent néanmoins passer après lui avoir fait une petite frayeur. Quand il vient tambouriner à la porte de l'abri de jardin, elle lève les yeux au ciel. N'a-t-il donc pas encore compris qu'elle ne lui ferait aucun mal ? Sinon, voilà déjà longtemps qu'elle l'aurait transformé en engrais... C'est l'un de ses petits protégés qui va lui ouvrir en souriant – le petit garçon se souvient bien de l'officier un peu rondouillard qui leur apporte parfois des donuts. Ivy lève les yeux au ciel lorsque Batman fait à son tour son entrée. « Serais-tu allergique aux portes, par hasard ? Que de théâtralité pour rien... » Elle soupire à nouveau, puis quitte son siège fait de fougères, et croise les bras sous sa poitrine. « Vous pouvez abandonner votre masque, Harvey, vous êtes en sécurité ici. » Du moins, pour le moment. Le problème n'est pas posé uniquement par la toxine de Crane, mais par tout son gang de pantins dont il tire les ficelles. Sans compter le Joker, qui trouvera certainement le moyen de tirer quelques avantages de cette situation si par malheur les bombes devaient exploser. « Pas la peine de me baratiner, je sais pourquoi vous êtes ici. Vous voulez que je vous aide à créer un antidote contre la nouvelle toxine de l’Épouvantail, au cas où vous ne parviendriez pas à désamorcer les bombes. » Des dispositifs éparpillés dans tout Gotham, en faire exploser un reviendrait à tous les faire exploser et à répandre la terreur en ville... Mourir de peur, littéralement, ce n'est souhaitable pour personne. Sauf peut-être pour cette pourriture de Joker, pour lequel n'importe quelle mort serait trop douce. « Je vais vous aider. Simplement parce que j'ai réellement envie d'empailler l’Épouvantail, naturellement. » Elle feint le sérieux, avant de secouer doucement la tête. Harvey Bullock, Bruce Wayne, Harleen Quinzel, Selina Kyle, les enfants... Ils sont parvenus à faire ressurgir son côté humain, et si Poison Ivy n'est pas encore sûre de l'apprécier, elle ne peut nier être attachée à eux, à des degrés plus ou moins importants certes, mais tout de même. « Le problème, si je ne m'abuse, c'est que c'est une nouvelle toxine psychotique que Crane a concocté. Sans un échantillon, je ne sais pas si je parviendrai à créer un antidote à temps... » Et pour récupérer un échantillon, il n'y a que deux solutions, toutes les deux risquée : parvenir à désamorcer l'une des bombes pour en récupérer le contenu, ou s'attaquer directement au laboratoire de Crane. « J'accepte de vous aider, mais je n'irai pas me jeter dans la gueule du loup. » Qu'ils ne se méprennent pas, elle n'en demeure pas moins une marginale n'ayant rien d'une justicière ou d'une héroïne.
Qui dit journée entre copines, dit bonne journée. En tout cas, c’était ce que Harley pensait. Après tout, il n’y avait bien qu’avec Pamela et Selina qu’elle se sentait vraiment bien. Encore plus depuis qu’elle n’était plus sous l’influence du clown. Oui, ce dernier n’avait plus d’influence sur elle. Enfin, en partie. Parce qu’elle savait que malgré tout ce qu’elle pourrait faire dans le futur, une partie d’elle-même aurait envie de le revoir parfois. C’était plus fort qu’elle. Mais ça n’était pas le problème du jour. Non, celui-ci se nommait Crane. Ce type était vraiment bizarre. Venant de la blonde c’était beaucoup dire. Mais ce qui était pratique pour elle, c’était que grâce à Ivy, elle n’avait pas besoin de masque. Elle était immunisée et pouvait donc se balader librement en ville. Le problème actuel pour elle était plutôt ce que venait de dire son amie.
Non, pourquoi ? Les hommes … Ils ruinent toujours tout.
Soupirant dramatiquement, Harley joua avec une mèche de ses cheveux avant de froncer les sourcils aux paroles de la rousse. De la visite ? Qui était là ? En entendant frapper à la porte avec force, elle pouffa de rire. Bullock était donc là et apparemment il n’était pas très à l’aise avec son environnement. Mais la blonde perçut un mouvement vers la fenêtre et remarque Batman qui semblait faire comme chez lui. Secouant la tête, elle devait avouer que ce dernier semblait fier de son entrée. Jetant un regard vers Selina, la psychologue devait avouer qu’elle se demandait toujours ce qui se passait entre ces deux-là. Se concentrant à nouveau quand Pamela invita Harvey à enlever son masque, Harley sourit.
Il devrait le garder, il est plus séduisant comme ça.
Faisant un clin d’œil au policier, elle savait que le moment était grave, mais pour le moment, elle ne voyait pas en quoi elle pouvait aider. Le tout étant que Waller ne décide pas de faire appel à elle. Quoi que cette dernière ne semblait pas particulièrement intéressée par Gotham si elle n’avait pas quelque chose à en retirer, donc elle avait sans doute une chance de ne pas être appelé ou plutôt kidnappée. En entendant la rousse dire qu’elle voulait aider, Harley décida de se taire pour une fois. Quand son amie était aussi sérieuse, elle savait que c’était important. Oui, parfois elle pouvait être raisonnable, mais ça ne durait jamais très longtemps.
Oh moi si je veux bien.
Souriant, elle se leva de sa chaise et avança vers le groupe. Quoi ? Harley était toujours la première à se jeter dans la gueule du loup, donc pourquoi pas une nouvelle fois ?
Ca ne doit pas être si compliqué que ça en plus. On est une bonne équipe, on peut y arriver.
Optimiste ? Non plutôt complètement inconsciente du danger que tout cela pourrait représenter. Mais, elle n’allait pas non plus rester les bras croisés. Elle avait décidé de reprendre sa vie en main, donc aider était devenu quelque chose qu’elle faisait un peu plus naturellement qu’avant. Regardant Pamela, puis Harvey, Selina et Batman, elle croisa les bras à son tour sur son poitrine.
Alors, qui annonce le plan qu’on va devoir accomplir ?
Comme Bullock l'avait soupçonné, d'autres noctambules fameux de la ville s'étaient ramené en force chez l'éco-garce pour mendier son aide. Harvey ne fut pas mécontent de voir Batman. Mais il se révulsa rien qu'à la seule vue d'Harley Quinn. POURQUOI ELLE ? Le flic avait tendance à ne pas supporter les espiègleries de la fiancée du foutu clown évadé d'un cirque qui lui donnait régulièrement des migraines depuis des années. Il ignorait pourquoi Isley s'était mise à la colle avec cette piaffeuse attifée en arlequin, mais après tout, lui même avait finis par collaborer avec des justiciers masqués. Alors pourquoi pas.
Un des mômes d'Ivy sautilla devant Harvey pour essayer de lui chopper son masque à gaz des deux mains. Un autre môme fouilla dans les poches de sa veste à la recherche d'un donut. Un dernier môme secoua les pans de sa veste.
Quand Ivy annonça au sergent du GCPD qu'il pouvait retirer son masque. Il rétorqua :
« Non, je préfère le conserver jusqu'à ce que Crane soit renvoyé à coup de pied dans le fondement à Arkham. J'ai déjà donné avec cet animal par le passé. »
Et Harley Quinn qui lança dans la foulée qu'il était plus séduisant ainsi. Bullock leva un majeur obscène dans sa direction en guise de réponse, pour lui montrer son point de vue. La bonne nouvelle, c'est qu'Isley acceptait d'entrée de jeux de leur porter secours. Il n'aurait donc pas à la baratiner et à se mettre à genoux pour obtenir son soutien dans l'affaire.
Un des mômes d'Ivy s'accroupit par terre et entreprit de dénouer les lacets de la chaussure droite de Bullock. Un autre môme lui présenta un dessin coloriage sommaire représentant une plante carnivore en train de bouffer un donut. Un dernier môme agita sa peluche Superman sous ses yeux.
« Donc si j'ai bien comprit, il te faut un extrait de la toxine de Crane pour enrayer son attaque chimique lorsqu'elle commencera ? Ça va être tendue pour mettre la main sur le bouzin. Ses bombes il les as bunkerisé dans les grandes largeurs. Et quand à l'empaillé, il se planque trop bien. Pas la moindre idée de l'endroit où il a placé sa dernière tanière en date. »
Un môme tira sur la cape de Batman pour attirer son attention. Un môme tenta de prendre la batte de baseball d'Harley Quinn. Un môme agita une lampe torche et fit s'envoler tout un essaim de papillon de nuit, qui avait élu domicile dans l'une des plantes d'Ivy dans la pièce.
« T'as vraiment rien qui pourrait nous permettre de tenir en attendant ? Un de tes boisseau de bulbes de belladone ? Un de tes monceau de Ma-Huang ? T'es jamais à court de médication miracle aux nectars naturels de plantes selon les bruits qui court. »
« Visiblement on va devoir former la fine équipe du moment pour affronter la situation. Mais alors par contre je préviens d'avance. »
Le flic pointa un index inquisiteur vers Harley Quinn.
« Miss de la sophistication clownesque 2018 a pas intérêt à me coller de près ou à sortir une vanne sur les donuts, sinon je la fout dans la cellule de dégrisement du commissariat central avec tous les clodos ! »
Un môme tenta de grimper dans les bras de Batman. Un môme secoua sa main en faisant « oh-là-là » devant les paroles de Bullock. Un môme agita devant les autres mômes l'insigne de flic d'Harvey qu'il avait piqué dans les poches de sa veste.
Fiche codée par NyxBanana
Spoiler:
-Bullock se plaint d'Harley Quinn (pour pas changer) -Bullock se plaint de la situation. -Bullock aime se plaindre
Le chevalier noir resta de marbre face aux remarques de l’empoisonneuse sur son entrée tout comme il ne fut surpris par la présence de Harley. Les deux s’entendaient très bien, et le chevalier préférait les voir ensemble que voir Harley avec le Joker. Le moindre des maux, toussa quoi. D’autant que, Ivy pouvait être capable de faire de bonnes choses, comme cet orphelinat qu’elle avait fondé, ou l’aide qu’elle lui avait offert face à Owlman. Là encore, il comptait, lui et Bullock, sur sa capacité à les aider. Batman misait sur le fait que Ivy s’était retrouvée seule récemment, et que les autres super vilains n’avaient pas vraiment été tendre avec elle. Il comptait également sur la trève qu’ils avaient passé lorsque Owlman les retenaient. Il savait que tôt ou tard, Ivy serait reprise par ces vieux démons et que la trève prendrait fin mais pour le moment… Et il n’eut même pas besoin de sortir d’argument pour la convaincre. Cela l’étonnait, en bien. Tant mieux. Ils n’avaient pas de temps à perdre dans d’inutiles débats.
« J’ai des échantillons de chaque gaz qu’a mis au point Crane. C’est un génie du crime mais question chimie il n’est jamais très original. Jusqu’à présent, ça n’a été que des variations de la même formules basée sur des plantes qu’utilise la Ligue des Assassins. » Batman n’était pas venu les mains vides. Il doutait qu’Ivy ai des échantillons des gaz de l’épouvantail. Même s’ils n’ont jamais été partenaires de crimes, jusqu’à présent, Crane s’était bien gardé d’attaquer frontalement Ivy. Batman disposa plusieurs fioles dans la main d’Ivy. La dernière contenait la plante. C’était une grande marque de confiance qu’il lui faisait. Ivy pourrait bien utiliser ces fioles pour créer un nouveau poison, mortel. Mais Batman était prêt à prendre ce risque. Pour sauver Gotham, il avait besoin d’elle. Il l’avait apprit avec la Bat-family, on ne pouvait pas toujours sauver le monde seul, comme dirait Diana. « Peut-être qu’il nous surprendra cette fois-ci. Honnêtement, j’espère pas. Mais à partir de ces échantillons, tu pourrais déjà avoir une base de travail. Et gagner du temps. » Du moins, il l’espérait. « J’ai déjà contacter Wayne Pharmacology, ils produiront en quantité l’antidote dès que tu l’auras établit. En attendant, Wayne Entreprise a accepté de diffuser gratuitement des masques à gaz à la population. » Bruce avait également commencé la distribution d’un mix de ses précédents antidotes qu’il espérait suffisant pour diminuer l’impact du gaz, mais sans la bonne formule, la ville céderait tout de même à la folie. Les esprits les plus fragiles, antidote quasi bon ou pas, laisseront leurs pulsions céder quand la panique ne faisait déjà pas tout le travail.
Batman se tourna vers Bullock et Harley qui ne pouvait s’empêcher de manifester leur grand amour l’un pour l’autre. Dans d’autres circonstances, Batman aurait profité un peu de ce spectacle, un sourire amusé masqué par l’ombre dans laquelle il se tapissait habituellement. Mais ils n’avaient pas vraiment le loisir de s’amuser pour le moment. « Le problème étant que les populations des quartiers à risques refuseront l’aide de qui que ce soit, et que la ville a déjà commencer à céder à la panique. La bat-family est déjà dans les rues en train d’essayer de calmer le jeu, mais si Crane continue à inspirer l’angoisse par ses effets d’annonce, l’utilisation de son gaz sera inutile si la ville est déjà à feu et à sang. » Un plan ? Il en avait bien un en tête mais doutait qu’ils soient tous partant. « Bullock, le GCPD recevra ma version améliorée de l’antidote des précédents gaz. Ce sera toujours mieux que rien. Veillez à ce que chaque policier accepte le vaccin. » Puis il se tourna vers Harley. « Je sais que par le passé, ça n’a pas été l’entente cordiale entre nous, mais je sais que tu pourrais grandement aider sur le terrain. Tu es un symbole Harley. » En disant cela, il tendit sa dernière fiole à Harley. « C’est le fameux vaccin dont j’ai parlé. Crane aura une nouvelle formule, alors tu sera malgré tout atteinte si les bombes libèrent leur gaz, mais moins atteinte que si tu ne prends pas ceci. » Bien sûr, Ivy avait déjà un exemplaire parmi les fioles qu'il lui avait confié. Comme il était un peu maniaque sur les bords, il avait déjà indiqué soigneusement sur chaque fiole les détails de sa composition.
Ivy secoue la tête. Elle apprécie l'optimisme dont fait preuve Harley, mais face à Crane et à sa toxine modifiée, elle craint que ce ne soit pas suffisant. Rien n'est jamais simple dans cette maudite ville, et rien ne se fait jamais sans que quelqu'un y laisse sa peau. Et encore une fois, Ivy préférerait éviter que ce soit elle. « J'ai déjà des échantillons de toutes les toxines précédentes de Crane. Pour qui me prends-tu, Batman ? Peu importe qu'il soit original ou non dans son utilisation des plantes. Changer le dosage d'un milligramme d'une plante ou d'une autre peut tout changer, de même que s'il a utilisé d'autres d'autres poisons, comme par exemple le venin de Bane ou des produits entièrement chimiques... Il n'est pas aussi fou qu'il essaie de nous le faire croire, ses plans sont bien pensés et ses toxines le sont tout autant. Si j'avais pu préparer un antidote seulement à moitié efficace contre son nouveau gaz, je doute qu'il m'aurait laissée tranquille. Or, cela fait des semaines qu'il n'est pas venu me narguer. » Ce qui la laisse penser qu'il veut qu'elle assiste au carnage et se sente impuissante. Sinon, il aurait cherché à se débarrasser d'elle ou à l'empêcher de nuire à ses projets. « C'est fort aimable de la part de ce cher Bruce Wayne, mais j'ai bien peur que des masques à gaz ne suffise pas. Sa dernière toxine en date faisait effet par simple contact avec la peau, et je doute que nous puissions couvrir des millions de personnes de la tête au pieds. Quand bien même Crane n'a certainement pas pu produire de quoi affecter la population totale de Gotham, il suffit d'instaurer le chaos dans les quartiers principaux de la ville pour qu'elle tombe sous son contrôle. » Ivy soupire longuement. Cette histoire promet d'être un véritable casse-tête chinois, et ce n'est que le début de leurs problèmes. Avec un sifflement agacé, elle saisit la fiole d'antidote que Batman tendait à Harley. « Je prends soin de mes amis. Elle est immunisée contre toutes les toxines et les poisons du mondes, comme moi. Hélas, ce n'est pas quelque chose que je puisse faire à grande échelle. Non pas que j'en ai envie... » Elle fait tourner la fiole entre ses doigts en observant l'étiquette, songeuse. « Quel dommage que notre cher Red Hood ne soit pas dans le coin... Où est mon mercenaire préféré lorsque j'ai besoin qu'il colle une balle entre les deux yeux de l’Épouvantail ? » Elle ricane, parce qu'elle sait très bien où il est et avec qui. Si elle n'avait pas d'yeux que pour Harley, elle aurait pu être jalouse... « Batman a raison sur un point, le problème principal pour le moment n'est pas le gaz, mais la population. Beaucoup vont paniquer, et d'autres chercher à profiter du chaos. Falcone, Black Mask, le Joker, Bane... Cela ne m'étonnerait même pas que la Cour des Hiboux et la Ligue des Assassins essaient de saisir cette opportunité d'asservir Gotham une bonne fois pour toutes. Il va forcément y avoir des affrontements, et j'ai bien peur que ce soient ces derniers qui finissent par déclencher les bombes. C'est une véritable course contre la montre, nous allons devoir gagner du temps. Je suppose que le GCPD pourrait au moins essayer de maintenir un semblant d'ordre en ville ? Il faudrait imposer un couvre-feu, réduire le trafic... » Ce ne sera pas facile. Gotham est comme un nid de frelons, et Crane vient de donner un grand coup de pied dedans. « Si une bombe explose, elles explosent toutes. Obtenir un échantillon de la nouvelle toxine ne sera pas facile, et quand elle sera diffusée, ce sera trop tard, je ne pourrai pas empêcher le carnage. » Elle lève les yeux au ciel. « Je suppose que le reste de la Ligue de Justice est trop occupée pour venir nous aider ? »
Au levage de doigt d’Harvey vers elle, Harley pris un air choqué.
Harvey ! Il y a des enfants ici !
Mais évidemment, elle ne pû s’empêcher de rire face à la réaction du policier. Ce dernier était au moins franc dans ses actes et paroles. Ecoutant tout le monde parler, la blonde devait avouer qu’elle serait partante pour mettre la main sur l’épouvantail. Après tout, il était du même genre que le Joker. Bon il y avait de grandes différences, mais question de faire du mal, ils étaient assez similaires. Donc, comme elle n’avait pas pû en découdre avec le clown, elle était prête à le faire avec Crane. Voyant un des enfants mettre la main sur sa batte, elle le laissa faire. Depuis le temps qu’elle était ici, elle savait que ces derniers n’étaient pas méchants. Pas fondamentalement en tout cas. De plus, il faisait partit des enfants qu’elle avait gardé quand Pamela avait disparu des mois plus tôt. Elle connaissait un grand nombre d’entre eux et elle acceptait qu’ils touchent à ses affaires, en grande partie. Surtout que parfois, certains ramenaient des chewing-gums qui étaient clairement un plus aux yeux de la blonde. Se concentrant à nouveau sur la conversation, elle vit Batman tendre des échantillons à Ivy. Cette dernière était douée avec tout ça. La science et tous ces trucs que Harley ne comprenait pas. Pam était le cerveau, Harley les muscles. Enfin quoi que parfois, Ivy était aussi les muscles. Malheureusement, Harley n’aimait pas utiliser son cerveau. C’était trop compliqué, il y avait trop de choses là-dedans et trop de problèmes à devoir régler avant qu’il soit vraiment utile. Donc, pas de cerveau pour elle, juste les muscles et les armes.
Entendre parler de la Ligue des Assassins n’était pas quelque chose que Harley appréciait. Elle les avaient déjà vu en action, mais était resté en retrait. Ces derniers étaient vraiment dangereux et elle n’avait pas envie de se mesurer à eux. Heureusement, ils n’étaient pas là. Enfin, elle l’espérait en tout cas. Jetant un eux sur les échantillons, elle devait avouer qu’elle ne savait pas du tout ce que son amie pourrait en faire et son attention alla donc vers Harvey qui ne semblait pas du tout à l’aise. Ca l’amusait de la voir ainsi, mais elle décida de ne pas faire de commentaires pour une fois. Entendant alors parler de Wayne, la blonde fronça les sourcils et tourna la tête vers Batman. Ce type riche et le justicier se connaissaient vraiment beaucoup visiblement. A chaque fois, Wayne était le premier à agir. Sans doute comme Gordon. Ce dernier devait sans aucun doute connaître l’identité de la chauve-souris, Harley en était persuadée, mais elle n’avait pas envie de savoir elle. Un peu de mystère ne faisait jamais de mal. Seulement, Harley fronça les sourcils aux propos du policier qui apparemment ne voulait pas qu’elle le colle.
Ca ne me dérange pas, eux au moins sont de bonnes compagnies.
Elle allait tirer la langue au policier, mais à la place, tourna la tête vers son amie en l’entendant être agacée. Visiblement c’était quelque chose qui lui prenait vraiment la tête. Devant à nouveau tourner la tête, elle vit Batman lui parler directement et haussa les sourcils.
Un symbole ?
Vraiment ? En quoi ? Elle devait avouer qu’elle n’y avait jamais songé. Alors qu’elle était prête à prendre son échantillon, son amie fut plus rapide. Que se passait-il ? Evidemment, la blonde appréciait grandement la façon dont Ivy prenait soin d’elle, c’était aussi ça qui lui plaisait chez la rousse, mais le fait que cette dernière parle de la sorte à Batman était étrange à ses yeux. Quelques mois plus tôt, elle semblait bien plus agréable vis-à-vis du justicier. Hum … Harley avait encore dû louper un chapitre. En même temps ça n’était pas nouveau. Elle écouta donc son amie continuer de parler. Souriant fièrement en sachant que Ivy l’avait immunisé pour tout, elle devait avouer qu’elle se sentait spéciale. Entendant le nom du Joker, la blonde se crispa. Sa dernière rencontre avec lui c’était très mal passé et elle n’avait pas envie de tomber nez à nez avec lui dans la ville maintenant.
Je sais que je n’y connais rien, mais Crane aime attirer l’attention. C’est pour ça tout son spectacle du jour, donc il ne doit pas être loin. Il doit forcément vouloir assister au chaos en étant au premier rang. Il y a forcément des bâtiments assez grands qui pourraient contenir ses équipements et lui permettre d’être aux premières loges des affrontements en ville non ?
Est-ce que la police ou Batman n’avait pas ce genre d’informations sous la main ? Elle espérait que c’était le cas sinon ça allait être compliqué.
La Ligue, ils sont bien gentils, mais on ne peut pas compter sur eux. Gotham est notre ville, c’est à nous de l’aider.
Même si c’était ici qu’elle avait été poussée dans une cuve d’acide et qu’elle avait changé à cause du Joker, c’était aussi sa ville. Elle ne pouvait pas rester les bras croisés.
Par où on commence ? Lui mettre la main dessus ou tous les trucs chimiques et tout ça ?
« Oh non » râla Kitty en s’étirant de tout son long, elle n’avait pas envie de changer ses plans, c’était tellement bien les journées entre copines, ça faisait quelques temps qu’elles n’avaient pas eu le temps d’en faire en plus entre la disparition d’Ivy, la sienne et le temps de se remettre de ses blessures. Elle avait donc accueilli cette journée comme il se doit : en apportant de quoi s’enivrer de sucres jusqu’au bout de la nuit et c’est avec une moue boudeuse enfantine qu’elle se redressa alors que Bullock débarquait comme s’il avait vu le loup et que Batman arrivait par les fenêtres. Elle ricana en entendant la réponse de sa copine face à l’entrée de la chauve souris et se contenta d'adresser à Batman un sourire plein de sous entendus avant de retourner à la conversation présente. Elle laissa parler tous ceux qui avaient quelque chose à dire, de toute façon elle préférait largement jouer avec les enfants pendant ce temps là et commença à brosser les cheveux d’une petite fille qu’elle adorait et qui commençait à ronronner comme elle. Cependant elle écoutait quand même ce qui se passait, la situation de Gotham lui importait et elle s’était toujours battue aux côtés de ceux qui voulaient protéger la ville qui l’avait vu naître et qui avait vu la naissance de Catwoman.
Ce que voulait faire Crane était ingénieux, elle aimait bien, elle trouvait même que cette idée de toxine était très très amusante mais elle n’appréciait pas qu’il s’en prenne à sa ville et puis cela allait toucher tout le monde, les rendant totalement fous et hors de contrôle. Les gens allaient s’entretuer car qui pouvait dire ici qu’il n’avait aucune peur ? Personne. Son regard se posa sur les enfants qui courraient dans tous les sens, ayant piqué les affaires des uns et des autres -brave petits, mais il fallait vraiment qu’elle les forme pour qu’ils soient plus discrets par contre- et n’avait pas envie qu’il leur arrive quelque chose. Tiens elle allait ramener plus de chats ici, tout le monde savait que les chats protégeaient des cauchemars après tout donc ils pourraient au moins veiller sur les gens qu’elle aimait. Bonne idée ! Elle en parlerait plus tard avec ses copines tiens.
Elle se lança dans une coiffeur des plus compliquée pour la petite fille, se rappelant de tout ce qu’elle faisait pour sa propre sœur, avant de relever les yeux de son occupation pour écouter ce qui était en train de se décider, elle ferait bien entendu partie des équipes qui étaient en train de se composer, toujours dans l’action comme Quinny mais elle n’avait absolument pas envie de se mêler de toute l’organisation. Les autres pensaient, elle agissait… Parfois avec les autres, parfois juste selon sa propre volonté car c’était chiant de se conformer a ses ordres. Et puis les plans de Batman… Il était capable de lui faire une liste des choses à faire avec l’ordre et le timing. Chiant quoi. « Quinny a raison, il a forcément trouvé un endroit bien central mais je pense assez haut pour pouvoir regarder la ville à feu et à sang. C’est tellement plus amusant de regarder ce qui est en train de se passer dehors quand on a semé le chaos » va-t-elle faire avec un grand sourire car c’est clairement ce qu’elle ferait à sa place. « Lors de mes « balades » nocturnes…. » va-t-elle rajouter en regardant Batman avec malice. « … j’ai remarqué quelques bâtiments qui semblaient plus animés que d’habitude, je peux aller les vérifier et voir si je trouve une piste pour sa cachette. Je ne peux pas aider à calmer la population mais fouiner ça je sais faire… » se contenta t’elle de proposer en faisant un bisou à la petite fille sur ses genoux qui était toute contente de sa nouvelle coiffure de princesse : le plus important pour elle. Elle se redressa ensuite et s’étira de nouveau félinement puis passa ses bras autour du cou d’Ivy, sa tête posée sur son épaule pour regarder les autres. Elle attendait de voir ce qui se décide pour choisir qui suivre...
Accueil 
Ivy soupire longuement. Les vibrations du sol suffisent à lui indiquer que son parc ne tardera pas à être envahi par une pléthore de gens paniqués par l'annonce théâtrale de l’Épouvantail. Elle s'attend à voir débarquer la moitié du GCPD et Batman et tous ses petits amis. Un sourcil haussé, elle se tourne vers Harley et Selina. « Mes chères, j'ai peur qu'il ne nous faille repousser notre soirée entre amies. » Pour une durée indéterminée, en entendant que le problème pour le moins épineux posé par Crane ne soit réglé... Bien évidemment sa nouvelle toxine est différente de la précédente, elle ne pourra pas se contenter de libérer sur Gotham son premier antidote et appeler cela une affaire réglée. « Soyez sages, nous avons de la visite. » Ivy lâche un ricanement quand elle entend l'inspecteur Bullock invectiver ses plantes ; qui le laissent néanmoins passer après lui avoir fait une petite frayeur. Quand il vient tambouriner à la porte de l'abri de jardin, elle lève les yeux au ciel. N'a-t-il donc pas encore compris qu'elle ne lui ferait aucun mal ? Sinon, voilà déjà longtemps qu'elle l'aurait transformé en engrais... C'est l'un de ses petits protégés qui va lui ouvrir en souriant – le petit garçon se souvient bien de l'officier un peu rondouillard qui leur apporte parfois des donuts. Ivy lève les yeux au ciel lorsque Batman fait à son tour son entrée. « Serais-tu allergique aux portes, par hasard ? Que de théâtralité pour rien... » Elle soupire à nouveau, puis quitte son siège fait de fougères, et croise les bras sous sa poitrine. « Vous pouvez abandonner votre masque, Harvey, vous êtes en sécurité ici. » Du moins, pour le moment. Le problème n'est pas posé uniquement par la toxine de Crane, mais par tout son gang de pantins dont il tire les ficelles. Sans compter le Joker, qui trouvera certainement le moyen de tirer quelques avantages de cette situation si par malheur les bombes devaient exploser. « Pas la peine de me baratiner, je sais pourquoi vous êtes ici. Vous voulez que je vous aide à créer un antidote contre la nouvelle toxine de l’Épouvantail, au cas où vous ne parviendriez pas à désamorcer les bombes. » Des dispositifs éparpillés dans tout Gotham, en faire exploser un reviendrait à tous les faire exploser et à répandre la terreur en ville... Mourir de peur, littéralement, ce n'est souhaitable pour personne. Sauf peut-être pour cette pourriture de Joker, pour lequel n'importe quelle mort serait trop douce. « Je vais vous aider. Simplement parce que j'ai réellement envie d'empailler l’Épouvantail, naturellement. » Elle feint le sérieux, avant de secouer doucement la tête. Harvey Bullock, Bruce Wayne, Harleen Quinzel, Selina Kyle, les enfants... Ils sont parvenus à faire ressurgir son côté humain, et si Poison Ivy n'est pas encore sûre de l'apprécier, elle ne peut nier être attachée à eux, à des degrés plus ou moins importants certes, mais tout de même. « Le problème, si je ne m'abuse, c'est que c'est une nouvelle toxine psychotique que Crane a concocté. Sans un échantillon, je ne sais pas si je parviendrai à créer un antidote à temps... » Et pour récupérer un échantillon, il n'y a que deux solutions, toutes les deux risquée : parvenir à désamorcer l'une des bombes pour en récupérer le contenu, ou s'attaquer directement au laboratoire de Crane. « J'accepte de vous aider, mais je n'irai pas me jeter dans la gueule du loup. » Qu'ils ne se méprennent pas, elle n'en demeure pas moins une marginale n'ayant rien d'une justicière ou d'une héroïne. 
