This is not my reality...••• Il n'y avait guère pas une semaine, voir même un jour, où Aaron était envoyé quelque part dans le pays, pour mettre un terme à des soulèvements. La répression de la milice était sans appel, sans pitié. Il faisait son travail comme le bon soldat qu'il était. Sans poser plus de question que nécessaire. Se donnant pour but de rendre un travail bien fait. Il revenait ensuite toujours à son point de départ. Là où le gouvernement prenait corps. Il avait droit à l'oreille de Savage et ce n'était pas rien. Pourtant, même si ses résultats étaient en général plutôt bon - Gotham en était l'une des dernières preuves, les rebelles qui s'étaient soulevés contre la fermeture de l'hôpital avaient été écrasés et il semblait avoir une piste pour l'un des hommes masqués de la ville - le Président avait donc décidé de durcir sa façon de mettre à terre toute rébellion.
Des bombardements... Aaron avait un problème avec cette façon de faire. Ce qu'il ne comprenait pas d'ailleurs. Finalement, la finalité restait la même. Il détruisait son pays, pour tout rebâtir dessus. Pourtant, quelque chose au fond lui disait que c'était mal, que trop d'innocents allaient mourir et pourquoi? Cette voix, il la faisait taire aussi facilement qu'il faisait taire ceux qui passaient entre ses mains. On ne lui demandait pas d'avoir un cœur ou une conscience, ce n'était pas son boulot.
Le service de sécurité de la Maison Blanche ne prenait plus la peine de le fouiller depuis longtemps, Grant avait ses entrées. Salué avec respect par la quasi-totalité des agents qu'il croisait, sans réellement leur prêter une attention particulière, son pas était sûr sur le parquet du couloir qu'il parcourait vivement pour rejoindre le bureau Oval, il avait été convoqué, une nouvelle mission sans doute. Il retrouvait alors l'espace de bureau qui faisait le sas entre le commun des mortels et la plus haute autorité du pays. Comme toujours, Etta Candy se trouvait là. Une femme un peu comme lui, qui avait finalement dédiée sa vie à ce gouvernement et qui y trouvait, allez savoir pourquoi, une satisfaction.
Le milicien s'approchait du bureau de cette dernière, il avait une certaine appréciation de cette femme, elle faisait son boulot impeccablement et implacablement aussi.
- Quelle est l'humeur générale aujourd'hui? Lâcha-t-il avec un léger sourire, mieux valait savoir comment il allait être reçu, non?
☾☾ « Vraiment ? » C’est la seule chose qui sort de la bouche d’Etta alors qu’elle écoute le compte rendu de son subordonné pour son rendez vous à l’ambassade du Royaume Uni et elle se masse les tempes pour essayer de ne pas s’énerver car cela ne sert à rien et sera totalement contre productif. « Bien » se contente t’elle de rajouter avant que la voix de Savage sorte de son bureau « Etta. » et qu’elle prenne le dossier dans les mains pour pouvoir aller lui expliquer ce qui vient de se passer. Ce sera un moment fort désagréable qu’elle ne conseille à personne, réussissant au moins à convaincre le président de la laisser se charger de ce problème comme Il a largement assez de choses à gérer avec les bombardements en cours. Pourquoi essaie t’elle de résoudre le problème ? Elle s’en sait rien à vrai dire, parce qu’elle trouve que l’homme qu’ils veulent récupérer est trop important pour risquer de le perdre encore une fois si les bombardements ne touchent pas exactement leur cible, parce que c’est un de ses subordonnées qui n’a pas réussit à avoir raison, parce qu’au fond d’elle elle se dit que c’est mieux. Le président accepte à sa requête aussi elle le remercie avant de revenir pour récupérer le dossier mais aussi continuer ceux qui lesquels elle travaille. « Donnes moi les données que tu as puis tu prends tes affaires et disparais ». Elle est sans appel et si l’homme à l’idée d’ouvrir un court instant la bouche il finit par la refermer avant de récupérer ses affaires personnelles, bien heureux déjà de pouvoir partir de toute cette histoire, libre. A peine a-t-il passer la porte qu’elle fait signe à un de miliciens toujours présent ici de s’occuper du cas car elle ne peut pas le laisser sortir avec toutes les informations qu’il a.
Elle se retourne pour prendre un bon café histoire de s’éclaircir les idées alors que le silence règne dans le bureau, tout le monde bien trop conscient de ce qui vient de se passer pour faire la moindre remarque ou bien pour y redire quoique ce soit. Ici tout le monde sait comment ça fonctionne, on ne déçoit pas le président et certainement pas Etta. Elle passe son index sur ses sinus pour les masser car tout ceci l’a contrarié, oui alors c’est autre chose mais elle repousse cette idée au loin, ne voyant pas ce qui peut la déranger après tout. Elle retourne à son bureau rapidement en entendant qu’on l’appelle et reste un moment au téléphone pour être au courant des derniers morts suite aux bombardements, notant aussi le nombre de soi disant héro qui se réveillent à la suite de ses histoires ou justement dont on n’entend pas du tout parler, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Elle vient de raccrocher quand un des hommes les plus fidèles de Savage pousse la porte et le regard d’Etta se pose tout de suite sur le planning du président pour vérifier qu’il a bien rendez vous. Elle se redresse à son approche, appréciant cet homme loyal qu’elle pourrait qualifier d’ami puisqu’ils ne sont pas beaucoup à être depuis aussi longtemps dans l’ombre du Président sans l’avoir déçu. En fait cela se compte sur les doigts des mains.
Elle contourne son bureau pour aller le saluer, les autres membres du bureau l’ayant salué rapidement, se doutant qu’ils n’auraient aucune réponse. « Bonjour Aaron » L’humeur ? Etta se retourne vers un bureau désormais vide car les collègues du disparu ont récupéré les dossiers en cours et ont tout vidé en quelques secondes, sachant qu’Etta ne supporte pas qu’un bureau soit en désordre. « Je viens de lui annoncer une mauvaise nouvelle donc je pense que ton rendez vous va être un peu repoussé. Tu veux un café en attendant ? » demande t’elle en vérifiant rapidement par la porte mais le Président est en effet au téléphone et fortement mécontent donc autant attendre que la tension redescende avant d’aller le voir. Elle de dirige donc vers le coin du bureau où se trouve le café et le thé. « Ca a été ta dernière mission ? » Etta est celle qui centralise tous les retours de missions aussi elle aime se tenir au courant de ce qui se passe, faisant souvent tampon entre le Président et le reste du monde.
CODAGE PAR AMATIS
Dernière édition par Etta Candy le Mar 2 Oct - 18:44, édité 1 fois
Quand le monde change.Etta & Aaron This is not my reality...••• L'ambiance dans le bureau était tendue, Aaron le sentait parfaitement, mais quand ne l'était-elle pas? Peut-être qu'aujourd'hui, elle l'était un peu plus que d'habitude. Sans doute que quelque chose avait dû contrarier le grand chef. A la vue de la tête d'Etta, il se doutait que tout ne s'était pas déroulé comme sur des roulettes ce matin. Il appréciait, lui, d'être loin d'ici, il était un homme de terrain, pas à coller derrière un bureau. Surtout pour éviter ce genre d'ambiance. Mieux valait se trouver loin des points les plus sensibles. La femme, elle, se trouvait toujours au cœur des tempêtes, c'était intéressant à regarder évoluer.
Il respectait aussi le fait que cette femme avait sû s'imposer face à un homme comme Savage et que ce dernier avait compris ce qu'elle pouvait lui apporter. Tout comme Aaron, Etta pouvait inquiéter le plus grand nombre, rien qu'en les regardant. C'était cela d'avoir un pouvoir entre les mains. Il hochait légèrement de la tête, alors qu'elle lui signalait que les choses ne se passeraient sans doute pas comme prévues. Après s'être salué de façon presque amicale.
- Mmm... est-ce une nouvelle qui pourrait me concerner d'une façon ou d'une autre?
Grant n'était pas curieux, ce n'était pas une question mal placée, mais s'il y avait des répercussions à son niveau, il aimait être mis au courant, pour éviter les mauvaises surprises. Et si cela ne le concernait pas, son interlocutrice saurait parfaitement le lui faire comprendre.
- Volontiers, je n'ai que cela à faire, prendre un café.
Cela aurait pu être pris comme une pique, mais ça n'en était pas une. Pour cette fois en tous les cas. Il n'avait en effet, pas grand-chose à faire. Les bombardements mâchaient très - trop - sérieusement son travail. Faisant fi de qui cela pouvait bien toucher. Ce qui lui faisait se demander s'il ne risquait pas de devoir pointer au chômage, si les choses continuaient ainsi.
Suivant la dame de son pas tranquille, il observait les employés le nez planté dans leurs dossiers. Préférant garder les yeux rivés sur leur boulot, plutôt que de croiser le sien. Il savait, aussi, que personne ne moufetterait de ce qui pouvait être dit dans les parages. Tout le monde connaissait les risques.
- Sans fausse note. Les Gothamites aiment jeter des pierres, montré qu'ils ne se laissent pas faire, mais au final, comme tous les autres, ils finissent à genoux, quand ce n'est pas la tête dans le caniveau. Et il ne parlait pas d'une bonne cuite... l'hôpital n'est plus utilisable. Je serai curieux de voir pendant combien de temps encore, ils tiendront.
S'adossant contre la fenêtre qui se trouvait dans le coin de la pièce, croisant les bras, les jambes, tout en observant de son regard scrutateur celle qui lui faisait face. C'était une simple habitude. Il ne cherchait pas à voir si elle pouvait potentiellement trahir un jour, Savage.
- Et ici, ça se passe comment? Est-ce que les bombardements permettent réellement de mettre un terme à nos problèmes?
☾☾ « Je tente une dernière option et ce dossier te reviendra en effet. » se contente de répondre Etta parce qu’elle va tenter une dernière conciliation avec l’ambassade du Royaume Uni mais elle va forcément y aller avec du monde en back up pour pouvoir régler le problème si jamais sa conversation avec la diplomate ne fonctionne pas. Elle aurait pu aussi proposé d’envoyer directement Aaron régler le problème mais elle reconnait le travail de cette femme et a envie de voir a qui elle a affaire avant d’envoyer une autre équipe qui se posera moins de questions. Elle a tendance à respecter les femmes de pouvoir et clairement celle-ci a à de la poigne, ce qui ne manque pas d’intéresser le secrétaire de Savage. En tout cas, qu’elle soit une femme de tête ou pas, qu’elle résiste ou pas a cette dernière entrevue, Etta ne compte pas y aller sans rien avoir prévu et se doute que la diplomate aura prévu une sortie rapide si jamais ça se passe mal, auquel cas elle aura besoin d’une équipe pour intercepter cette fuite. Savage ayant brisé les liens avec les autres pays, même si les britanniques se sentent en sécurité sur leur petit territoire, ce n’est plus le cas et rien ne peut les protéger d’une attaque une fois qu’ils seront dans les rues. Le Président n’en est clairement plus à prendre des pincettes avec ce genre de choses et il faut absolument que le traitre meurt, même si l’ambassade y passe aussi. Déjà Etta est étonnée qu’une bombe ne soit pas encore tombée dessus mais soit.
Elle va préparer un café et un thé sans faire attention à la remarque qu’elle prend comme tel : il n’a rien à faire donc autant boire un café. « Les gothamites sont têtus mais bon le problème va être vite résolu, prochaine cible. » se contente de répondre Etta en tendant un café à Aaron. « Après ils sont pires que des cafards donc il y aura certainement plusieurs frappes tout simplement. » confesse t’elle sans vraiment s’inquiéter des réactions de son équipe comme tout le monde sait très bien ce qui les attend si jamais ils vont répéter ce qu’ils entendent ou qu’ils partent en courant. Il n’y a qu’un seul traitre qui a réussit à leur faire ça et il n’était pas dans l’équipe d’Etta. Elle souffle sur son thé en observant Aaron aussi, n’ayant absolument aucune inquiétude devant son regard qu’elle sait très douée pour découvrir ce que les gens cachent mais elle n’a rien a caché elle, elle est au service de Savage depuis des années et ne compte pas partir en courant. Elle a beau trouvé les bombardements un peu extrêmes et n’ayant pas forcément le but escompté, elle ne compte pas le dire et essaie de faire pour que cela touche le plus de personnes. Après tout c’est le but même si elle ne comprend pas forcément cette croisade contre les supers héros. Mais soit.
Elle ouvre une des fenêtres du bureau, celle la plus éloignée de ses collègues histoire d’être tranquille pour discuter avec Aaron et de prendre l’air un peu comme elle ne bouge presque jamais d’ici, elle ne rentre même pas certains soirs pour pouvoir organiser les dossiers du lendemain et faire en sorte que tout soit toujours à jour pour le Président, devançant même ses demandes comme elle finit par connaitre par cœur ce qu’il désire faire. « Pas vraiment. Nous avons en effet le cas de plusieurs « héros » décédés mais cela en fait surgir aussi certains comme si les bombardements leur donnaient finalement envie de combattre. Les idiots. Cela ne fait que pleuvoir plus de bombes mais peut être qu’ils réaliseront un jour qu’à chaque mouvement héroïque, il y a plus de morts que d’applaudissements. Enfin je l’espère car le pays sera rasé sinon. » Et Etta apprécie son pays, préférant largement les méthodes moins expéditives mais ce n’est pas elle qui décide et elle n’a pas son mot à dire, elle peut gérer quelques dossiers qu’on accepte de lui confier mais cela fait des années qu’elle laisse les dossiers concernant les héros au Président qui a clairement un gros soucis avec eux. Etta pense que c’est leur donner trop d’importance mais elle n’est pas à la place de Savage aussi elle se contente de faire son travail, se demandant ce qu’elle fera quand il n’y aura plus personne. « Enfin c’est un dossier que le Président a à cœur donc attendons que cela passe » fait elle avec sagesse.
Quand le monde change.Etta & Aaron This is not my reality...••• Comme souvent, il était le dernier maillon de la chaîne, celui qu'on envoyait en dernier recours, quand le reste des négociations ne marchaient pas. Il s'en moquait, il faisait son boulot et c'était tout. Si les choses pouvaient se passer autrement et bien tant mieux pour tous les partis. La milice, quand elle s'en mêlait, ne permettait pas que l'histoire se termine réellement bien. En tous les cas, pas pour celui sur qui on l'envoyait. Etta était au courant, comme tous les autres, et elle prenait parfois à cœur, de s'en sortir sans lui. Ce qui ne le dérangeait pas.
- Très bien.
Hum, donc des bombes aussi sur Gotham. Il aurait été surprenant de voir cette ville s'en sortir sans, mais pourquoi l'avoir envoyé mater la rébellion si de toutes les façons, ils allaient tous se prendre des explosions sur la tête? Parfois, la logique de Savage laissait à désirer. Il ne se permettait pourtant pas de le dire à haute voix, il tenait à sa tête quand même. Prenant une gorgée de son café, il hochait tranquillement de la tête.
- Bien, je n'aurai donc pas l'occasion de voir comment ils s'en sortiront. C'est presque dommage. Comme tu dis, les gothamites sont pires que des cafards, j'aurai voulu voir leur survie, pour les étudier un moment. Haussant les épaules. On fera sans.
Même s'ils ne le disaient pas vraiment de vive voix, Etta et Aaron devaient sans doute penser pareil en ce qui concernait ces frappes aériennes. Ils ne voyaient pas où cela aller mener le pays, si ce n'est à le rasé complètement. Pas que cela pose vraiment un problème à l'homme, puisque l'on pouvait bâtir sur des ruines, sans doute quelque chose de mieux mais... il y avait sans doute d'autres moyens pour se débarrasser de la vermine après laquelle courrait le Président. Surtout que son interlocutrice avait raison, plus il y avait de morts, plus les rebelles trouvaient des bras pour les aider, plus les héros insufflaient cet espoir dont toute la population avait besoin pour prendre les armes et se dresser contre le pouvoir.
Utilisaient-ils vraiment la bonne manière de faire? La question méritait de se poser. Mais qui prendrait le risque de l'exposer au chef suprême? Personne. Personne ne voulait contredire Savage. Alors tout le monde se taisait et observait.
- Un pays rasé, n'appelle qu'à une renaissance, Etta. La gangrène sera enfin enlevée et nous pourrons mieux respirer. Si tous les héros finissent six pieds sous terre... enfin, si comme pour Gotham, chaque ville se prend plusieurs frappes, j'imagine que le gouvernement finira par arriver à ses fins... marquant une petite pause. Est-ce que je vais bientôt toucher ma retraite? Lâcha-t-il peut-être avec un poil plus d'humour. C'était rare qu'il en fasse mais... il fallait bien détendre un peu l'atmosphère, non?
Attendre que cela passe, c'était une bonne façon de voir les choses. Il sortait une clope de sa poche et la prenait entre ses lèvres pour l'allumer. L'interdiction de fumée ne le concernait pas. Ou il estimait qu'il pouvait s'en moquer, surtout que la fenêtre était ouverte et que par conséquent, il y fumait.
- Mmm... oui attendons de voir... il y a autre chose que je devrai savoir avant de rentrer dans l'arène du lion?
☾☾ Etta apprécie de pouvoir s’occuper de temps en temps d’un dossier qui lui tient à cœur et celui-ci en est un. Elle sait qu’Aaron se moque de toute façon de tout ça, il se contente d’aller régler le souci avec les milices et fait toujours son travail à la perfection, ce que le président apprécie énormément. La secrétaire a juste du mal à comprendre pourquoi soudainement il faut en venir aux bombes... Enfin c’est faux, elle sait très bien la haine que Savage a contre les héros de ce monde et c’est tout simplement ça qui créé cette colère soudaine. Après avoir envoyé la milice gérer le « peuple » un peu partout dans le pays, il n’en peut plus de voir apparaitre les héros et a décidé d’utiliser une méthode bien plus directe et expéditive. Pourquoi pas. Etta doute de son efficacité et elle sait qu’Aaron aussi mais ce n’est pas à eux de décider aussi elle se contente de tout organiser pour que les frappes tombent exactement là où le président le désire et voila. « Je pense que tu vas être envoyé sur les décombres encore fumants des villes pour finir de nettoyer donc tu devrais pouvoir observer leur disparition » Etta serait très surprise que le président n’envoie pas ses milices pour profiter justement de l’état d’urgence des villes pour finir de nettoyer.
Etta se met à rire à la remarque d’Aaron. « Et que voudrais-tu faire pendant ta retraite mon cher ami ? Moi je reviendrais peut être chez moi, un bon ranch avec les rares bêtes qui seront encore vivantes me plairait bien » fait-elle en rigolant, ne cachant pas ses origines texanes. Elle ne répond pas a la première phrase parce qu’elle a un doute que cela fonctionne, elle ne sait pas pourquoi mais une petite voix dans sa tête ne cesse de lui répéter que cela va faire exactement la contraire de ce que le président veut mais elle la fait taire. Un renouveau ? Peut être. Ou peut être pas… Mais comme il est plutôt dangereux de faire remarquer à haute voix ses doutes, elle évite de répondre. Après tout elle tient à sa tête. « T’en aurais pas une pour moi ? » demande t’elle en voyait Aaron sortir une clope pour fumer. Elle ne fume pas énormément mais là ça lui occuperait quelques instants les mains et les idées. Elle se penche pour profiter du feu du briquet avant de s’appuyer contre la rambarde de la fenêtre, pas vraiment inquiète sur le fait que quelqu’un leur fasse une remarque.
Quelque chose à savoir. « Nous avons commandé des masques pour aller sur les décombres, fais lui valider d’en prendre, le dossier est sur son bureau. » Parce qu’Etta a un doute sur le fait qu’il pense réellement a l’état de sa milice mais vu toutes les bombes qu’il fait envoyer, il vaut mieux se protéger quand les milices vont descendre dans les villes les plus touchées. Surtout que les bombes vont faire sauter des endroits à risque et créer des nuages toxiques. C’est un peu le but. Elle en rajoutera une couche aussi mais ça fonctionne toujours mieux quand ils appuient sur un dossier tous les deux. « Surtout ne parles pas des « héros » tu ne pourras plus rien obtenir ensuite » prévient elle parce que si cela a toujours été un sujet sensible c’est encore plus le cas aujourd’hui et si Aaron veut pouvoir savoir exactement ses ordres, vaut mieux éviter quelques sujets. « Sinon c‘est comme d’habitude » Le laisser parler, prendre les ordres et repartir. Ne pas chercher beaucoup plus. Cela a toujours été direct avec le président et c’est aussi ce qu’elle apprécie, il n’y a pas besoin de réunions qui durent des heures pour savoir ce qu’il faut faire. Après si on veut pouvoir donner son avis, faut savoir jouer plus finement, ce que tout le monde ne sait pas faire.
Quand le monde change.Etta & Aaron This is not my reality...••• Un petit sourire marqua le coin de ses lèvres un instant aux paroles d'Etta. Elle n'avait pas tort, il serait sans doute envoyé sur les décombres pour achever ceux qui seraient encore vivant. Mais ce n'était pas tellement ainsi qu'il était curieux de voir la disparition de cafards. Quel intérêt? Les bombes mâchaient le travail, il n'y avait plus rien de méticuleux. Il n'y avait plus rien à observer vraiment. Il ferait un travail de ménage, avec les déchets qui pourraient rester, mais il doutait sincèrement qu'il y ait quoi que ce soit à vraiment nettoyer, mis à part les morceaux de corps éparpillés un peu partout.
- ...
Aaron ne prenait pas vraiment la peine de répondre, il ne voyait pas quoi dire, honnêtement. Le rire de sa comparse de crime lui fit garder son petit sourire. Même ces deux pouvaient parfois avoir l'air d'être légers, même si la discussion n'avait rien de tout cela.
- Bonne question, à vrai dire, je n'y ai jamais réellement réfléchis. Prenant alors une taffe de sa cigarette. Je crois que je m'ennuierai bien trop vite si je ne suis pas occupé par un travail prenant.
Le milicien était connu pour être un bourreau de travail. On ne lui connaissait aucun hobby, aucune compagne voir compagnon pour partager ses temps libres. Il était un mystère pour beaucoup et on se demandait seulement s'il avait réellement une vie hors de la milice.
- Et qu'est-ce que tu ferais de ce ranch? Et de ces bêtes? Tu tenterais de monter un petit commerce?
Sa curiosité était réelle, finalement il ne connaissait Etta qu'à travers ce qu'elle faisait pour Savage. Elle était un peu comme lui, une femme que l'on voyait peu faire autre chose qu'être l'ombre du Président. Alors l'imaginer à la tête d'un ranch... il y avait de quoi sourire, au moins un peu.
Son paquet de cigarette était tendu rapidement vers la dame, ouvert, un bâton de nicotine prêt à être pris. Elle n'avait qu'à se servir, il en avait suffisamment et sans être un homme partageur, il n'avait rien contre en donner une de temps en temps. Avec ceux qui le méritaient, bien entendu.
- Quelle prévention, Etta. Tu penses à tout. Hochant de la tête. Je ne manquerai pas à lui en faire la remarque.
Qui y aurait réellement pensé sinon? Peu de monde sans doute. Elle était la tête pensante de bien des choses, une logisticienne hors pair. Grant n'avait jamais remis en cause sa place et sa fonction. Quoi qu'on en dise, il avait beaucoup de respect pour Etta Candy.
- Je ne suis pas suicidaire... là, il mettait vraiment un peu d'humour.
Il savait à quel point ce sujet pouvait être tabou avec Savage et ce n'était pas le moment de le mettre encore plus sur les nerfs. Il allait donc éviter le sujet, tant que son interlocuteur ne le mettrait pas sur la table. Même si chasser ces héros était aussi dans son cahier des charges, il garderait profil bas. Ce n'était pas parce que ses chiffres étaient bons, qu'il était conseillé de s'en vanter. Surtout que le Président voulait les voir éradiquer et qu'Aaron ne savait pas encore comment faire une telle chose... d'où les bombes, entre autre, il le savait.
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