Quelques souvenirs diffus dans une marre de sang }. Flashback
Encore une foutue idée qu’il avait eu... Satanée chauve souris… Pourquoi devait-il toujours aller se livrer à la place du monde entier comme si sa vie était moins importante que celle des autres ? Cat ne pourra jamais comprendre comment il fonctionne. Elle n’est pas du tout comme ça, elle pense en premier à elle-même et quand il lui arrive de penser a ceux qu’elle protège comme les enfants et les chats de ses refuges c’est parce que le danger est vraiment imminent et elle va combattre avec les autres. AVEC. Même la chatte solitaire sait que face à ce genre de danger on ne va pas se jeter dans la gueule du loup tout seul, comme un grand. Elle a attendu quelques semaines, pensant que sa mort était encore un de ses tours de magie. Et puis les mines de la batfamily ont commencé à lui faire penser que ce n’était peut être pas ça et elle s’est rendue compte qu’elle a certainement perdu un des hommes les plus importants de sa vie. Alors elle a fait comme d’habitude, elle a disparu, elle est rentrée chez elle pour exploser sous la colère le collier que Batman lui a offert pour la demander en mariage et elle a enfermé ses sentiments naissants au fin fond de son cœur parce qu’ils n’ont plus court. Avant de tenter le tout pour le tout elle a quand même rangé les perles dans une petite pochette de velours, les plaçant sagement dans ses affaires. Après tout c’est à elle maintenant.
Et puis elle a décidé de quand même voir par elle-même ce qui en est et elle a mis son nez dans les affaires du syndicat et de Black Mask. Peut être que les choses ne sont pas ce qu’elle paraissent, peut être qu’elle peut en apprendre plus que leur plan pour savoir si oui ou non il est vraiment mort, pour remonter des informations importantes si elle en trouve mais, l’esprit pas très clair, elle s’est faiet rapidement attrapée, enfermée et frappée pour savoir ce qu’elle peut bien savoir pour venir mettre son nez dans des histoires qui ne la concernent pas. Elle n’a rien dit, elle n’a rien à dire et elle a encaissé sans frémir, elle n’est pas le genre de personnes à donner ce qu’on désire, surtout quand elle ne l’a pas décidé. Un chat reste fier et un chat est malin. Elle n’a donc pas mis longtemps à se mettre dans la poche un des mecs, lui promettant monts et merveilles avant de profiter qu’il pense à totalement autre chose pour l’assommer et se barrer. Les mecs… Tellement facile. Mais le repaire est grand, elle met du temps à partir et fini par le faire non sans s’être fait remarquée, prenant au passage deux balles parce que son costume ne l’a jamais protégé de ce genre de projectiles et qu’elle a beau être souple elle n’est pas dans un assez bon état pour pouvoir s’en sortir sans trop de dégats.
La main posée contre son ventre qui pisse le sang elle arrive quand même à disparaitre dans un conduit des égouts, sachant parfaitement où mène tout ce réseau sous la ville et attend sagement qu’il n’y ait plus de bruits. Mais l’attente prend du temps, le sang coule, elle sent qu’elle perd doucement ses forces, il faut juste qu’elle atteigne la surface et elle sera tranquille, elle pourra demander de l’aide en se laissant aller dans un des multiples endroits qui connait la femme chat. Juste ça… Il ne lui reste plus que ça à faire et elle pourra survivre comme elle le fait toujours. Une main sur les murs, elle essaie de garder conscience de son corps, de l’endroit où elle marche mais soudainement son pied dérape et elle s’étale de tout son long, incapable de se relever, incapable de bouger. Doucement elle sent qu’elle s’efface et ne peut que sourire face à cette situation. Elle reproche à Batman d’aller régler ses affaires tout seul et voici qu’elle vient de faire la même chose. Funeste dernier rire… Elle sent la présence de plusieurs chats qui se mettent à miauler autour d’elle, en se couchant contre elle, la gardant au chaud grâce à leur corps et elle se dit que finalement, c’est pas si mal comme mort, s’endormir aux bruits de ronronnements et enfin perdre conscience doucement...
Ace Chemicals. Cette vieille usine n'a pas pris une seule fissure malgré les années depuis sa création, depuis la création du Joker. Depuis que le Batman a créé sa propre Némésis sans le vouloir. Il en sentirait pratiquement encore les produis chimiques lui bouffer la peau et brûler l'intérieur de son corps, alors qu'il s'enfonçait dans cette cuve. La puanteur qui s'en échappait, toutes des douleurs bien trop difficiles à emmagasiner pour un seul homme. La déchirure de sa vie passée et ce bain forcés l'ont changé à jamais. Une seule mauvaise journée...
Si le célèbre clown de Gotham se trouvait non loin de la rivière par-laquelle, il eut jadis la chance de s'échapper, ce n'était pas par soucis de nostalgie. Plus tôt dans la soirée, le Joker avait eu vent qu'un trafic d'armes aurait lieu en cet endroit. C'est là l'avantage de trouver les points faibles de tout à chacun. Une fois fait, ils font absolument tout ce qu'il veut, même trahir leur propre camp. Mais loin d'être un héro désireux de démanteler ce genre de réseau, le Joker s'était déplacé avec des gars – qui n'ont rien à voir avec ceux qui l'accompagnent en règle générale – pour obtenir sa part du marché. Quitte à avoir un passé, autant se servir des moindres détails pour arranger ses souvenirs. En l'occurrence, cette fois, il n'aurait pas besoin de se montrer créatif dans l'histoire de sa vie. Il a travaillé dans cet endroit durant si longtemps, qu'il connaît l'usine sur le bout des doigts. Rien a changé. Ni à l'extérieur, et il en est même sûr qu'à l'intérieur c'est toujours pareil. C'était si facile d'entrer par une porte dérobée, après avoir laissé certains de ses gars régler leurs comptes à ceux qui montaient la garde.
« Ozzie, Ozzie, mon petit Ozzie. Mon vieux copain ! Je savais que tu tirerais à nouveau ton épingle du jeu. Mais tu me surprends sur le choix de l'endroit, ça ne te ressemble pas. »
Le Joker cherchait, comme toujours, à s'approvisionner. L'armement n'est malheureusement pas éternel et il faut savoir avec qui négocier pour ne jamais se trouver à court de balles. Oswald n'est pas connu pour être un homme généreux, l’appât du gain étant simplement le moteur de sa misérable petite existence. Mais le Pingouin a toujours de très bons contacts et même s'il s'agit d'un requin en tant qu'homme d'affaire, ça ne coûte rien de tenter sa chance. Si ce n'est la vie. Marchant de long en large, son regard fila sur les caisses se trouvant en contrebas de la passerelle, juste à côté de la cuve dans laquelle Batman l'avait laissé tomber. S'arrêtant un instant, observant le liquide s'y trouvant, il avait cette sensation de bouillonnement à l'intérieur de ses veines. Mais s'il déposa ses mains gantées sur la passerelle, faisant mine de se pencher pour mieux voir la cargaison d'armes. Sentant quelqu'un s'approcher, il se retourna et tira une balle dans la poitrine du type du Pingouin qui arrivait derrière lui, certainement dans l'optique de lui faire refaire un magnifique plongeon. Certainement avec le secret espoir que la chute ou le liquide, voir les deux réunis, ait à jamais raison de lui. Même si seul le Batman connaît cette partie de l'histoire du Joker, il se doute bien que tout le monde sait à quel point les produits chimiques d'Ace Chemicals peuvent être mortels pour ceux qui l'ingèrent.
« J'ai besoin de garnir ma réserve et je sais que je peux compter sur mon vieux copain de chambrée pour me faire crédit. »
Le rire d'Oswald était communicatif à tous ses gars, alors que le Joker ne souriait que faiblement, s'attendant à un échange de plomb. Quelques bruits d'armes qui se chargent résonnaient dans la bâtisse d'acier. Mais avant que la première balle ne quitte le canon d'un pétard, les flics rentraient déjà dans l'usine. Cette fois, il n'était plus question de se tirer en pleine tête pour savoir qui partirait avec la marchandise, mais de se sauver au plus vite. Un échange de balles avec la police, le Pingouin était déjà loin, abandonnant une partie de la cargaison. Le Joker glissa le long de la rampe, pour descendre plus vite l'escalier métallique, laissant ses hommes de main retenir les flics. Par la porte, largement ouverte, d'un quai sur l'arrière, une vieille camionnette blanche recula. Le conducteur s'empressa de venir aider le Joker a charger les armes, jusqu'à la dernière caisse en bois. Le véhicule fila au plus vite, renversant des policiers sur son passage, défonçant des voitures au gyrophare allumé et à la sirène hurlante. Les coups de feu se dirigeaient maintenant dans leur direction, résonnant sur la carlingue de la camionnette et la perforant de part et d'autres. Le conducteur fut toucher dans le dos et la balle le traversa finissant par briser une partie du pare-brise. Maudits flics, ils n'étaient pas prêts de les lâcher.
Mortellement touché, le gars finit par tomber la tête sur le volant, que le Joker attrapait pour garder le véhicule un tantinet sur la route. Pour parvenir à l'arrêter, il tira le frein à main, se pencha sur le cadavre encore chaud pour ouvrir la portière et le poussa sur le trottoir. Conduisant à son tour, il s'engouffra dans une petite ruelle où se trouvait stationné un fourgon sombre. Positionnant sa camionnette arrière contre arrière, il n'eut qu'à transférer la marchandise d'un fourgon à l'autre. Bien que les sirènes hurlaient maintenant dans les rues du centre de Gotham, le Joker estimait avoir largement le temps de filer. Mettant le feu à la camionnette criblée de balles, il prit soin de s'assurer de ne rien avoir oublier avant de partir. Son trousseau de clés lui échappa malencontreusement, pour s'écraser à ses pieds, près d'une grille d'égout. C'est lorsqu'il se pencha pour les ramasser, qu'il remarqua une masse en bas. Les flammes dévorantes la carlingue lui donnaient largement assez de lumière pour reconnaître le costume.
« Awh, une petite chatte égarée... »
Le Joker sait parfaitement que Catwoman a une histoire avec le Batman, mais étant la parfaite némésis de la chauve-souris, elle a également un passif avec le clown. Il y a longtemps. Très longtemps, elle l'a sauvé d'une mauvaise passe, mais il n'y a pas eu que cela. La sortir de cet égout serait comme payer sa dette. Une parmi tant d'autres, mais la sombre voleuse sera forcément enclin à l'aider dans sa prochaine quête. Ses doigts s'enroulèrent aux barreaux, tirant fort sur la grille pour l'ouvrir. Par chance, l'échelle ne semblait pas trop abîmée, ce qui lui permettrait de la remonter d'une quelconque façon. Mais avant, Le Joker voulait s'assurer d'une petite chose.
« Crocounet ?! Youhou... Tu es là mon petit ? »
Disons que le Joker a manipulé ce bon vieux Killer Croc en lui faisant espérer une alliance, mais en le lâchant lamentablement à la première occasion. Ce monstre a maintenant une bien trop grosse dent contre le clown. Et le Joker est persuadé que s'il venait par le croiser, Croc n'hésiterait pas à essayer de le manger. A l'occasion, le psychopathe maquillé lui enverra une petite carte amusante pour se faire pardonner. Mais les facteurs ont du mal à trouver la planque du gros gaillard écervelé. Sans rien entendre d'autre que les ronronnements agaçants des chats, il se décida à descendre. Avançant prudemment vers le corps de Catwoman, il plia les genoux pour se baisser et prendre son pouls. Ce dernier était perceptible, même si très lent. Glissant un bras sous ses épaules et un autre sous ses cuisses, il la porta pour la décoller du sol, les chats s'échappant dés qu'il fut debout. Devant l'échelle, le Joker leva la tête pour observer le trou, puis reposa son regard sur la chatte. Comment était-il censé la faire remonter ? Il pouvait toujours tenter de la lancer, mais il faudrait qu'elle soit droite comme un piquet, pour espérer la faire sortir et non l'achever. Il pourrait la pousser à monter à l'échelle, mais si son pied à lui venait par glisser sur l'un des barreaux humides, ils feraient un plongeon en bas et termineraient tous les deux dans une position douteuse, parce qu'elle lui dégringolerait à coup sûr dessus. Sauver des gens, c'est vraiment pas son truc à lui. Le Joker les tue généralement ou les torture ou les terrorise, mais il ne les sauve pas.
S'il finit par la sortir des égouts, c'est bien grâce à une corde qui lui avait noué autour du bassin. La remontant de cette façon à la simple force de ses bras et lui évitant de s'éclater le nez contre la parois en la sortant enfin. Les sirènes se rapprochaient de plus en plus et il ne pouvait pas se permettre de tarder trop longtemps. Le corps de la fille prit place côté passager dans le fourgon noir, le Joker au volant. Mais avant même qu'il ne passe la première, la tête de Catwoman tomba sur son épaule. Blasé, le clown s'apprêtait à lui pousser la tête contre la vitre, avec toute la délicatesse dont il soit capable. Demandez donc à Harley à quel point c'est un gars délicat. Mais rien qu'en songeant à son ancienne acolyte, son jouet préféré, son petit chou à la crème, la femme qui partageait ses nuits, ses jours, sa folie et même ses draps. Celle qui lavait son linge et qui avait une part importante dans sa vie, mine de rien. Enfin, cette petite sotte qui a cru qu'elle pouvait le laisser tomber comme une vieille chaussette pour s'amouracher de la plante verte sur pattes. Il sortit son téléphone et glissa son bras autour des épaules de la voleuse tout de noir vêtu.
« Dis bonjour à ma copine Harley, Selina chérie. »
Une petite photo prise de façon pas si innocente du tout. Mais il était difficile de voir que la femme était blessée. Ainsi, sur la prise de vue, c'était un couple de criminels fêtant leur petite victoire d'un câlin très poussé, comme le faisait souvent sa moitié.
Moteur vrombissant, la camionnette s'éloigna dans les rues de Gotham jusqu'à Amusement Miles. Il entra très facilement dans le parc d'attractions, une fois reconnu par ses gars. Son repère n'étant plus bien loin, il s'arrêta d'une marche arrière.
« Aller les gars, déchargez-moi tout ça. Moi je la décharge elle, haha. »
Saisissant Catwoman par un bras, il l'attira vers lui et rentra chez lui, la laissant choir sur le canapé. Un de ses gars s'y connaissant en médecine, s'entêta à la rafistoler pendant que le boss prenait sa douche. Le Joker se demandait si elle avait oublié leur toute première rencontre. Devant la buée qui s'était déposée sur le miroir, il hésitait à remettre son maquillage. Il ne comptait pas ressortir de toute façon, ni de passer du temps avec les types qui bossent pour lui. Sa journée que trop longue s'arrêterait là. Après une courte hésitation, sa peau était à nouveau colorée et il avait changé de costume.
Quelques souvenirs diffus dans une marre de sang }. Flashback
Si le clown s’amuse à son habitude, étant sûr de faire mouche en envoyant ses photos à Harley, Cat n’est pas vraiment consciente de ce qui se passe a part qu’elle est ballotée. Se défendre, riposter voir se rebeller est un luxe qui a coulé avec le sang dans les égouts et elle ne se rend pas compte de ce qui se passe. Une odeur familière s’impose à son esprit alors que le Joker la prend dans ses bras pour l’emmener au cœur de son territoire mais elle n’arrive pas à dire ce qu’elle est, c’est comme un souvenir diffus, un fantôme de son passé qui semble être à la périphérie de son champ de vision comme une ombre qu’on ne voit plus dès qu’on tourne la tête car ce n’est rien d’autre qu’un sentiment, une forme qu’on n’arrive pas à voir parce qu’elle reste là, toujours présente mais pas forcément palpable. Peut être qu’elle est juste morte et qu’elle rejoint quelqu’un qu’elle a connu, qu’elle a aimé dans une autre vie et ce n’est peut être pas si loin que ça... La douleur lui fait ouvrir les yeux alors qu’on fouille sans douceur dans son ventre pour trouver la balle qui n’est pas sortie toute seule et elle ouvre quelques instants les yeux se disant juste qu’elle ne connait pas cette personne mais soit, elle sombre de nouveau, se laissant faire si quelqu’un la soigne. Ce ne serait pas pire que quand elle se soigne elle-même de toute façon et si c’est comme chez elle on trouve toujours un moyen de faire au mieux.
C’est cette présence qui s’impose de nouveau à elle alors qu’elle se sent faible… Cette odeur, cette voix a son oreille et elle murmure un prénom, un prénom oublié mais qui lui revient aujourd’hui et qu’elle soupire instant à l’oreille de son sauveur comme si cela peut lui dire quelque chose alors que ce n’est pas possible. Enfin si mais elle est loin de réaliser que l’homme de ses souvenirs est celui sous le maquillage… Le souvenir d’un passé, de quelques jours alors que son cirque était en ville à l’époque où Gotham n’était pas encore sa ville, son refuge, le nid de la chatte. Elle papillonne doucement des yeux avant de capter le visage en face d’elle et ses yeux s’ouvrent soudainement, clairement surprise. « Joker ? » Non elle ne recule pas, elle connait bien trop cet homme pour en avoir peur. Oui généralement on dit le contraire mais pour ça faut avoir un sens particulièrement élevé du danger ou avoir peur de mourir et la chatte n’a ni l’un ni l’autre, se moquant bien de ce qui peut lui arriver et encore plus à ce moment là. Elle essaie de se redresser mais ses blessures l’en empêchent et elle réalise alors son costume rabattu jusqu’à ses hanches et les pansements sur ses ventres, du sang un peu partout. « Ok jte dois un canapé » fait elle comme si c’est vraiment le plus important à ce moment là et elle lâche l’affaire d’essayer de bouger histoire que la douleur n’empiète pas sur le peu de neurones qu’elle arrive à connecter entre eux. Elle ne cherche même pas à remonter son costume, elle n’a jamais eu de soucis avec la nudité et franchement c’est pas comme si son costume laissait de doute sur son corps vu qu'il est moulé sur elle. De toute façon Cat c’est avec ou sans costume mais y’a pas de juste milieu, ce n’est pas Batman ou d’autres supers héros hyper protégés avec des tonnes de couches de vêtements.
Son regard se pose de nouveau sur le joker, réalisant très bien qu’il y a un motif à ce sauvetage parce qu’il n’y a aucune raison pour qu’il la sauve aujourd’hui donc il doit avoir besoin d’elle pour quelque chose et connaissant le clown ça a certainement à voir avec Batman mais… Mais il est mort donc quoi ? « Qu’est ce qui me vaut le plaisir d’avoir été soigné mon chaton clownesque ? D’habitude je sais que tu te serais servi de moi pour emmerder la chauve souris mais là ça sert plus à rien. » Et cette phrase lui coute parce qu’elle en veut a Bruce d’avoir encore été se jeter dans la gueule du loup pour être le grand héro de la ville et y être resté. Elle n’est pas malheureuse elle est plus en colère de tout ça et ça se sent clairement. « T’aurais pas du lait ? » demande t’elle comme si elle est à la maison pendant qu’elle émerge un peu plus même si elle se sent très faible. Elle arrive à trouver un appui pour se redresser histoire de pouvoir discuter au moins assise avec le Joker. Mauvaise idée ça fait un mal de chien -et franchement elle les aime pas- aussi elle s’allonge légèrement, et regarde sous les compresses le travail. Pas trop mal. Pas hyper soigné mais vu toutes les marques sur son corps ce ne serait pas la première ni la dernière.
C'est drôle comme l'absence d'une seule personne en ce monde, peut rendre les choses tout de suite moins amusantes. Le crime perdant de sa saveur aux yeux du Joker, mais ce n'est pas ça qui dérangerait la plupart des flics de cette ville, bien au contraire. Mais le temps de pause semblait enfin révolue. A présent, le Joker a bien d'autres projets en tête. Des choses grandioses, un avenir tout spécialement spectaculaire qu'il réserve à Gotham. Il sera en tête d'affiche et laissera les autres se disputer ses miettes, s'il venait seulement par en avoir. Ça leur apprendra à tous les autres de ne pas le prendre au sérieux, de se croire plus malin que lui ou juste d'envisager de le tuer. M'enfin, pour ce dernier point, permettez-moi de vous dire que le clown s'en fiche royalement, ils peuvent toujours essayer. Pour l'heure, il venait de faire le plein de flingues, de se mettre le pingouin à dos, voir remettre ou même re-re-re-re-re-remettre. Il a perdu le compte des nombreux sales coups qu'il lui a fait. Mais il faut dire que ce débile profond pense toujours être capable de lui tenir tête alors que...non quoi. Soyons honnête. Il n'y en a pas un pour relever l'autre. Le seul mec capable de lui tenir réellement tête, c'est Batman. Enfin c'était et Catwoman venait également de parler de lui au passé. Léger petit pincement des lèvres lui échappant, prouvant son embarra, voir son désarroi, face à la mort de son pire ami. Le meilleur, celui qui l'amusait tant. Mais très vite, sa langue claqua dans la bouche, avant de venir humecter ses lèvres colorées, alors qu'il se demandait quelle paire de yeux, il devait regarder. C'est que la demoiselle qui fut en détresse, a des atouts qui pourraient très vite déstabiliser un homme. Tout du moins, un homme normalement constitué. Et même si en la fixant, le Joker avait une vue imprenable sur sa poitrine, il ne perdait pas la face pour autant.
"Un chat et un rat volant, je me suis toujours demandé comment ça pouvait coller entre vous."
C'est exact qu'auparavant, le clown aurait pu s'en servir pour rendre chèvre ce défunt Batman. Mais le chevalier noir de Gotham n'est plus et pourtant, la vie doit bien continuer sans lui. Le Joker ne peut pas rester sur la touche, à attendre que son heure n'arrive également. Ça ne serait pas une fin digne de lui. Il faut que ça se termine en beauté. Que ça soit spectaculaire et que le monde s'en souvienne.
"Et ce n'est pas l'autre gringalet d'imitateur qui vaut le coup que je monte un tel plan."
La blague n'a pas amusé le Joker. Lorsqu'il a découvert que le Batman était imité par un idiot de première classe, il a plutôt grincé des dents. Ce rat-volant là, même s'il ne mérite pas le surnom, le clown n'hésitera pas à le tuer à la moindre occasion. Parce qu'il est beaucoup moins amusant que l'était l'original.
"J'ai prévu quelque chose de vraiment spécial. Les riches et les puissants nous écrasent depuis trop longtemps maintenant... Tu n'imagines sûrement pas tout ce que tu pourrais faire de leur fortune. Offrir un meilleur endroit pour tous tes petits orphelins. Faire en sorte que chacun d'eux ait un cadeau sous le sapin de Noël et bien d'autres trucs, comme acheter de la pâtée pour chat..."
Son regard s'était collé au plafond en lui faisant part de son plan, comme le ferait un gosse qui récite une leçon pratiquement. Mais à présent, il planta à nouveau ses yeux dans ceux de Selina, abordant déjà un large sourire. Il la connait, certainement aussi bien que le Batman pouvait la connaître. Il sait comment faire pour attiser sa curiosité ou pour lui donner l'envie d'essayer au moins.
"Tu comprends, maintenant que mon meilleur copain est mort, il faut que je me trouve d'autres centres d'intérêt et pour y parvenir, j'ai besoin de quelqu'un qui ne cherche pas forcément à s'enrichir. Quelqu'un comme toi, d'autant que maintenant tu m'en dois une..."
Il n'allait pas lui dire qu'il fut un temps où c'est elle qui lui avait sauvé les miches et qu'il lui était redevable. De toute façon, le Joker ne paye jamais ses dettes. Puisqu'elle semble avoir oublier ou ne pas le remettre, autant ne pas lui remémorer ce moment. Mais en ce qui concerne la question de la justicière pas si justicière que ça, le clown fit mine de réfléchir, avant de sourire d'un air presque de défi.
"Du lait ? Ah...Harley ne vient même plus remplir le frigo. Je ne peux pas garantir que la dernière bouteille de lait, n'est pas ouverte depuis plus d'un mois...Mais essaye toujours, si une balle n'est pas parvenue à te tuer, ce n'est pas un peu de lait qui y arrivera."
Note pour plus tard : se trouver une nouvelle groupie qui s'occupera des tâches ménagères ET des courses.
Quelques souvenirs diffus dans une marre de sang }. Flashback
Cat laisse Joker regarder ce qu’il veut, elle n’a pas de gêne à se montrer ainsi elle en abuse même généralement, c’est fou ce que les hommes -et les femmes d’ailleurs ne faisons pas de sexisme- ont tendance à oublier ce qu’ils disent quand il voit un corps nu. Elle se doute que cela ne fera pas changer le clown d’idées mais ce n’est pas grave, sur un malentendu... « Rassures toi je me suis toujours demandé comment ça peut coller toi avec quelqu’un en général » lui répond t’elle du tac au tac en lui offrant un grand sourire. C’est de bonne guerre après tout et ce n’est pas la première fois qu’ils sont face a face en se lançant des petits piques en attendant que l’un des deux fasse le premier pas. Sauf que généralement ça finit en blessure des deux côtés et le premier qui dit à l’autre « Bon… Tu l’appelles ou je l’appelle ? » Le nombre de fois qu’elle avait pris une balle, qu’il avait pris un coup de griffes bien placé et qu’ils avaient manqué de s’entretuer tous les deux avant de se retrouver tous les deux, côte à côte, sans pouvoir bouger, rigolant de la situation et se demandant lequel appelle la chauve souris en premier histoire de lui dire qu’il faut venir. Une longue histoire tous les trois de toute façon et c’est bien dommage que cela se termine aujourd’hui mais c’est la vie, une vie nulle de justicier qui préfère largement sauver le monde entier que de protéger ses petites fesses. Dommage… Cat y tenait… Et elle ne parle pas du monde…
Elle se met à sourire en entendant la réflexion sur Dick mais ne relève pas, la batfamily fait bien ce qu’elle veut, elle n’est pas sûre d’y avoir encore une place de toute façon. Pourquoi ? Parce que Bruce n’est plus là et qu’on la tolère plus qu’on l’apprécie, à part Jason parce qu’ils se retrouvent dans leur façon d’agir mais les autres sont bien trop justiciers pour elle. Enfin elle verra bien. Elle s’allonge comme elle n’arrive à se redresser et attend que Jo’ lui explique son magnifique plan. « Oh si j’imagine très bien ce que je pourrais faire avec beaucoup d’argents tu sais » corrige t’elle parce qu’il ne faut pas croire qu’elle ne rêverait pas d’avoir de l’argent pour pouvoir enfin prendre soin des gens et des animaux dans le besoin mais de là à écraser les gens ce n’est pas trop dans ses idées et les méthodes du Joker n’ont jamais été ce qu’elle préférait mais elle est curieuse et il le sait. Elle ne va pas partir sans avoir écouté ce qu’il a à lui dire. Déjà parce qu’elle est bien infoutu de bouger de ce canapé mais aussi parce qu’elle aime bien savoir ce qui se passe dans sa ville et surtout elle a tendance à toujours prendre ce qui l’intéresse dans une transaction.
« Viens en au fait chaton. J’ai bien compris que tu avais besoin de moi et que tu comptais pas partager honnêtement » va-t-elle faire parce qu’elle le connait bien et elle va lui envoyer un baiser après cette phrase avant de rigoler légèrement. Mauvaise idée. Elle porte la main à son ventre parce que c’est une fort mauvaise idée de faire ça en fait puis va souffler un bon coup pour pouvoir reprendre ses esprits et essayer de reléguer la douleur au loin. « C’est vrai qu’Harley est partie… Ca va, tu le vis bien ? » demande t’elle un petit sourire sur les lèvres parce qu’elle sait très bien où est partie son amie et où elle vit. Elle trouve ça même très bien qu’elle soit partie du giron du joker parce qu’elle est capable de faire bien mieux que ce qu’il lui demandait. Certes elle est tout à fait consciente que son amie tient au clown même si elle ne l’avouera jamais mais c’est de l’amour autant que de la haine de l’avoir rendu ainsi et elle est plutôt heureuse de la voir prendre enfin des décisions par elle-même. Ce ne serait peut être pas les bonnes mais au moins ce sera les siennes. Et puis récupérer enfin son amie c’est le bonheur. Les sirènes sont toujours mieux quand elles sont ensemble. « Et oublies le lait » Parce qu’elle va éviter l’intoxication là tout de suite, elle se dit que vu les trous dans son ventre ça risquait de mal finir.
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