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 L'amazone et l'atlante (Artemis Grace)

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MessageSujet: L'amazone et l'atlante (Artemis Grace)   L'amazone et l'atlante (Artemis Grace) EmptyDim 2 Déc - 8:48




Prologue
Gotham Confidential


Article du tabloid à scandale « Gotham Confidential »

Des fourrures fuient furtivement au sortir des chambres froides du Fourreur-roi. Vers où?


Vous connaissez tous Douglas Shelby, « le Fourreur-roi et le Roi de la fourrure », hein, vous les gens au parfum ? C'est lui qui fait ses propres annonces publicitaires au cours d'un spectacle télé. Sa dernière pub en date, met en scène une tempête animée qui descend sur le Wayne Building de Gotham, tandis que les Gothamiens pris au dépourvu gèlent en bermudas. Il monte ses annonces publicitaires sur une scène de sonorisation faîte pour ressembler à un igloo, tandis que sa marionnette mascotte Maurizio Mink fournit le choeur aussi peu grec que possible : les savants prédisent une nouvelle ère glaciaire pour les prochains siècles. Achetez votre fourrure Shelby dès à présent à des prix défiant toute concurrence, remboursement par mensualités faciles, et mettez votre fourrure à l'abri quand ce n'est plus la saison dans votre entrepôt à fourrures de Gotham et gratuitement. Vous voyez où nous voulons en venir les amis ? Douglas Shelby sait très bien que la fourrure est un article scandaleusement outré à Gotham la démunie et réservée aux plus riches. Et il se fait passer pour le dindon de la farce en négligent de mentionner l’élément fondamental de son commerce. Les gens achètent les fourrures pour deux raisons : pour avoir l'air chic et pour étaler aux yeux de tous leur fortune. Vous pigez ce qui fait le génie très spécial de Gotham City ? Bien, vous êtes sur notre longueur d'onde. Dîtes vous bien encore que l'appel de Shelby, pour une mise au frais gratis des fourrures de ses clients est une excellente chose pour ses affaires. Frissons ! Frissons ! Brrr ! Vos bien-aimés Charlie Chinchilla, Mindy Mink et Rachel Racoon sont en sécurité chez Doug. Exact ? Eh bien, disons que jusqu'au 25 du mois dernier, vous ne siffliez pas Dixie, c'était sérieux.

En cette nuit funeste, 3 ou 4 diables de desperados, dont on suppose qu'ils étaient maîtres dans l'art de l'outil et experts en électronique, ont furtivement finalisé avec fracas leurs carrières criminelles respectives, en se rendant maître d'un sbire de la sécurité, avant de disparaître du décor avec un butin estimé à un million de dollars en fourrures « hors saison » laissées en gardiennage. Avez-vous lu les petits paragraphes sur vos contrats de gardiennage « gratis » ? Si ce n'est pas le cas, esgourdez bien ce qui suit : en cas de vol, l'assurance des fourrures Shelby vous rembourse au taux de 25 % de la valeur estimée de votre étole ou manteau volés, et qui plus est, le GCPD ne dispose pas du moindre indice quant à l'identité de ces enfoirés furtifs braqueurs de fourrures ! Le capitaine de la Division cambriolage du GCPD, a déclaré aux journalistes au poste de l'East-End : « Nous savons qu'un grand camion à plateau a servi aux voleurs pour pénétrer sur les lieux et emporter la marchandise. Le gardien malencontreusement blessé dans la circonstance nous a déclaré que 3 ou 4 hommes au visage masqué (représentant Superman, Batman, Wonder Woman et Aquaman), l'avaient neutralisé. Les voleurs ont eut accès aux fourrures après avoir démonté le système complexe de verrouillage de la chambre froide. Il est évident que l'un des points forts de ce gang de voleurs est leur maîtrise des problèmes technologiques, et je ne connaîtrais pas le repos tant qu'ils n'auront pas été appréhendés. » Le capitaine a ensuite qualifié le vol de « casse-tête insoluble » en éliminant l'éventualité d'une escroquerie à l'assurance, même si la rumeur veut que ce rapace de Douglas Shelby soit un dégénéré du jeu de dès endetté sur 3 générations.

Comble de fourreur, un groupe de fourrurrieux maîtres-es-fourrures ont manifesté devant le lieux du crime, où se trouve l'entrepôt de stockage de Doug Shelby. Avec les misérables 25 % de remboursement auxquels ils ont droit, ces pauvres parents perplexes ont impatiemment importuné le gardien de leurs petits disparus, Mindy Mink, Rachel Racoon et Charlie Chinchilla en clamant : Revenez à la maison ! C'est bientôt le gala de fin d'année à l'Iceberg Lounge et nous n'avons rien à nous mettre pour l'occasion !

Attendez-vous à de nouveaux développements dans nos numéros à venir et souvenez-vous. C'est ici que vous l'avez lu en premier.


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L'amazone et l'atlante
Artemis Grace • Arthur Curry


Arthur Curry rôdait sur les docks de Gotham. Il était sortit des flots de la baie de ville il y a 3 jours. A déambuler sur les pontons et les quais des gros cargos à investiguer. Il n'avait pas revêtu son armure atlante pour passer inaperçu. Il se tapait un blue jean minable, une veste à capuchon semblable à celle des escrocs et des auteurs de petits larcins qui traînaient sur les docks eux aussi. Les deux seules choses qui ne passaient pas inaperçu chez le roi atlante, c'est que malgré sa capuche sur sa tête, on distinguait facilement son imposante barbe, et en plus il marchait pieds nus…

Arthur fouina du côté des pontons. Des bateaux de fret à gros moteur partout. Quelques cargos de containers Wayne Enterprise aussi. Il interrogea des dockers qui traînaient. Il leur posa des questions, il leur demanda s'ils avaient des infos sur des cambrioleurs qui rôdaient dans le coin. Tout le monde le regarda d'un air méfiant sans reconnaître Aquaman et personne ne lui donna d'infos valables. Un type lui demanda en se marrant : « Où t'as foutus tes chaussures ? » Arthur explora la zone des entrepôts de Gotham. Il aperçut un groupe de malfrats qui gardaient certains d'entre eux. Genre mafieux armés en train de surveiller des opérations de contrebande. Un mafieux se pointa vers Arthur et braqua une arme à feu sur lui.

« Qu'est-ce que tu viens foutre ici ? T'es un type de Black Mask ou du Pingouin ? »

Arthur lui saisit son flingue et le brisa en deux sous les yeux médusés du criminel qui répliqua avec inquiétude :

« Du calme ! Du calme ! Je voulais pas te tuer ! Tu cherches quoi ? »

Arthur s'éloigna en lançant :

« Crois le ou pas abruti, mais quelqu'un m'a dérobé mon trident. »

Et il laissa sur place le mafieux avec un regard intrigué, se demandant de quoi parlait cet inconnu pieds nus avec sa barbe de marin. Arthur continua à rôder. Il s'arrêta devant un groupe de sans-abris qui se réchauffaient devant un baril en tôle dans lequel ils avaient allumé un feu. Arthur posa ses questions : Qui sait si des cambrioleurs se planquent dans le coin ? Qui a vu des criminels avec un trident ? Arthur se fit violence pour le décrire comme une « grande fourchette géante » vu que personne ne comprenait de quoi il s'agissait. Un des clodos annonça : ça continu à pulluler, mais les criminels se font plus discret, y'a quelqu'un qui arrête pas de les harceler et de les défoncer depuis quelques temps dans cette vaste zone de la ville. Arthur demanda qui. Le sans-abris se contenta de dessiner une flèche dans le vide avec ses mains.

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MessageSujet: Re: L'amazone et l'atlante (Artemis Grace)   L'amazone et l'atlante (Artemis Grace) EmptySam 29 Déc - 8:07

❝ I see the bad moon arising. I see trouble on the way. I see earthquakes and lightnin'. I see bad times today ❞ L'amazone et l'AtlanteCertaines choses étaient immuables en ce monde. Cette bonne vieille ville de Gotham ne faisait pas exception à la règle et restait fidèle à sa réputation de cité plus gouvernée par les ambitions de sa population criminelle que par la perspective de fêter la fin d'année. Aussi Artemis ne s'était pas émue de voir les rues se parer d'un semblant de gaieté hivernale qui lui laissait l'étrange impression de n'être qu'une couche de vernis bon marché sur un objet usé par le temps. Dans les rues d'East End c'était pire. Et ce n'étaient pas les sans abris traînant sur les docks qui lui diraient le contraire.

Si ses affaires du jours étaient terminées, Artemis ne s'était pas attendue à ce que l'un d'entre eux lui fasse signe et  s'était approchée, pleine de réserve. Ce n'était pas la première fois qu'elle les croisaient sur le port et certains d'entre eux commençaient à avoir l'habitude de la voir déambuler dans le quartier, à toute heure du jour et de la nuit, l'air fermé de celle qui n'a pas spécialement envie d'être dérangée dans ses projets. Mais elle ne leur avait jamais cherché de noises et il se murmurait tout un tas de rumeurs à son sujet. Toujours dans le coin et quasiment grands habitués des lieux, il pouvait y avoir des avantages à ce qu'ils vous aient à la bonne, aussi avait-elle déjà échangé quelques paroles avec eux, obtenant parfois des renseignements très intéressants. Etait-ce dû à ces commérages où à son air qui n'était pas du genre à faire des plaisanteries, toujours est-il que certains d'entre eux lui dédiaient parfois un signe de la tête en la croisant. Une presque victoire. Et celui qui la héla ce jour là lui souffla sous cap qu'un type vraiment bizarre s'amusait à poser des questions à qui voulait bien l'écouter. L'amazone haussa un sourcil perplexe face à cette nouveauté. Des types étranges ça ne manquait pas dans les parages.

« Fais moi confiance, celui là sortait vraiment du lot, assura le sans-abris, tu d'vrais t'méfier gamine. »

Artemis l'avait quitté sur un signe de tête d'assentiment, se gardant de lui préciser qu'elle était plus vieille que sa cinquantaine d'année bien tassée. Trop tard pour faire marche arrière, cette nouvelle information avait suffit à attiser sa curiosité et elle ne se voyait pas rentrer l'esprit tranquille après ça. Alors elle l'avait cherché, se faufilant entre les allées du port, les sens aux aguêts. C'est dans un bar de marin qu'elle avait pu en savoir plus mais les histoires qu'on lui racontât avaient plus l'air d'un conte pour enfant qu'autre chose. Un géant barbu à la recherche d'une fourchette ? C'était décidément n'importe quoi. Le jeu du chat et de la souris dura deux jours et c'est prêt des entrepôts de frêt qu'elle parvint à lui mettre la main dessus. Après qu'on lui eut soufflé dans un bar voisin qu'il venait tout juste de passer par là. Et pour une fois la rumeur n'était pas si loin de la réalité. Bien plus grand et bien plus charpenté que la moyenne, une sacrée barbe et les pieds nus. Quelque chose ne tenait vraiment pas debout dans cette affaire. Connaissant sa chance, peut-être s'était-elle débrouillée pour remonter la piste d'un énième illuminé pris au piège d'on ne savait quel délire. Elle ne chercha même pas à se dissimuler où à tenter de l'approcher discrètement. Il lui faisait l'impression d'être le genre à préférer la méthode directe.

«  Toujours à la recherche de ta fourchette ? Quand on m'a dit qu'un inconnu amateur d'argenterie traînait dans le coin je ne m'attendais pas à croiser quelqu'un de ta carrure ! » Lança-t-elle sans autre forme de procès

Elle aurait pu rebrousser chemin sans avoir dévoilé sa présence. Après tout ça ne la concernait pas. Il était toujours temps de partir et d'employer son énergie à des choses bien plus utiles. Mais Artemis s'était sentie poussée par un mélange de curiosité et de méfiance. Cet homme avait visiblement posé des questions sur un quartier où on l'avait beaucoup vue ces derniers temps et elle ne tenait pas à voir son terrain de jeu envahi par les curieux. Sans compter quelque chose de bien plus étonnant et inattendu. Artemis s'ennuyait. Terriblement. Et l'immobilisme c'était l'occasion de laisser la place à des images remontées d'une histoire qui n'était pas la sienne. Des bribes de flash-back qui revenaient bien trop souvent depuis son réveil. Mieux valait se lancer dans une énième course sans queue ni tête que de céder la place au désœuvrement.  

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MessageSujet: Re: L'amazone et l'atlante (Artemis Grace)   L'amazone et l'atlante (Artemis Grace) EmptyLun 7 Jan - 15:02




L'amazone et l'atlante
Artemis Grace • Arthur Curry


L'atlante déambulait au milieu des docks. Il observa les entrepôts : tous en ciment vernissé. Tous hauts de deux étages. Il songea qu'il serait bon de fouiller ceux qui avaient une allure douteuse. Dans le style repaire de gang ou de contrebande. Il examina les fenêtres des rez-de-chaussée des bâtiments de stockage. Elles étaient protégées. Treillis métallique par-dessus les vitres. Dispositif anti-cambriolage. Quelqu'un l'interpella, il se retourna subitement. Il aperçut la nouvelle venue. Pendant un instant il crut qu'il s'agissait d'une criminelle. Il était sur ses gardes et les mafieux rôdaient dans le coin, il le savait. En plus elle avait l'air bien informée vu les paroles qu'elle avait prononcée. Sans doutes une gangster qui veillait sur son territoire et cherchait à savoir ce qu'un ahuris comme lui faisait à fouiner partout. Mais très vite, un sourire apparut sur le visage de Curry. Vu son arrivée, elle n'avait pas la lâcheté des criminelles ordinaires. Et vu sa façon de le prendre à partie, elle avait bonne conscience et ne cherchait visiblement pas l'affrontement. Arthur se rappela l'indication que lui avait donné l'un des sans abris : quelqu'un veillait sur les docks. Un justicier masqué sans doutes. Le clochard avait juste fait le signe d'une flèche avec ses doigts. Arthur pensa à Bruce et à tous les membres de sa bat-family. S'il était peu au fait des encapés qui traînaient dans les pattes de Batman, il savait qu'aucun n'utilisait d'arcs et de flèches. Il ne s'agissait pas de Nightwing ou d'un autre. Sans doutes un franc-tireur qui n'avait rien à voir avec les Waynes. Arthur s'esclaffa :

« Laisse moi deviner, c'est toi la « flèche » ? Celle qui dérouille les dangereux du coin ? Tu pourrais me renseigner, oui je cherche bien une « fourchette » un truc grand et métallique avec des pointes au bout, ça ne doit pas passer inaperçu non ? »

Arthur retira sa capuche et s'approcha doucement vers l'inconnue, dans une démarche je-viens-en-paix.

« Et pas d’inquiétudes à avoir, crois le ou pas, mais je connais Batman, j'ai fait équipe avec lui même si… »

c'était pour affronter des paradémons et pas des criminels lambdas.

« Enfin je me comprends. Dis-moi, tu connais un peu la faune locale ? Tu n'aurais pas connaissance d'un groupe d'expert en cambriolage qui traînerait ses guêtres dans le coin? Ils m'ont dérobés quelque chose. De rare et précieux. Un truc à ne pas mettre entre toutes les mains et qui n'est pas qu'une arme, mais aussi un symbole pour tout un groupe de gens qui ne sont pas d'un abord commode... »

Un sans-abris sortit sa tête d'un château de planche et les observa. Arthur perçut des mouvements et vit des bicoques aux toits en papier goudronnée et parois en parpaings. A côté, des clochards faisaient cuire quelque chose dans un baril en tôle de 200 litres. Arthur soupira :

« J'adore Gotham... »

Un type gloussa en voyant qu'il était pied nu, un autre lui lança :

« Eh le chevelu ! Où t'as foutus tes pompes ? »

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MessageSujet: Re: L'amazone et l'atlante (Artemis Grace)   L'amazone et l'atlante (Artemis Grace) EmptyMer 16 Jan - 13:32

❝ I see the bad moon arising. I see trouble on the way. I see earthquakes and lightnin'. I see bad times today ❞ L'amazone et l'AtlanteLa suite lui arracha un demi sourire. Une drôle de conversation était en train d'avoir lieu et l'amazone ne pouvait s'empêcher de trouver la situation plutôt cocasse. Loin de se laisser démonter par son apparition, l'inconnu lui emboîta même le pas avec d'autres questions de son cru. La flèche ? Il était vrai qu'elle avait pas mal traîné dans le coin ces derniers temps et que certaines de ses interventions avaient nettoyé les docks d'une partie de sa faune locale. Mais la nature ayant horreur du vide, Artemis ne doutait pas que d'autres viendraient bientôt reprendre la place laissée vacante par ses derniers contrats. Elle n'avait rien d'une justicière et agissait souvent sur commande mais sa présence avait eut pour effet de rendre les lieux un rien plus calme. Les mafieux se faisaient discrets lorsqu'on la savait dans les parages. Mais elle ne se faisait pas d'illusions, ça ne durerait pas.

« Peut-être bien, répondit-elle évasive, quant à ta fourchette, je n'ai pas entendu de rumeur à ce sujet. Mais les voix se taisent de plus en plus souvent quand on sait que je suis dans le coin. »

On devenait de plus en plus méfiant à son sujet. Elle était passée du statut d'inconnue dont personne ne se méfiait à celui d'un visage un peu trop familier. A trop traîner dans le coin les gens avaient fini par parler. Artemis savait bien que ses jours d'anonymat étaient compté et elle espérait bien en profiter avant que quelqu'un ne finisse par découvrir sa véritable identité.

« Pas mal d'entrepôts sur les docks servent de dépôt à des revendeurs d'objets volés et à des contrebandiers, confirma-t-elle, Sans compter la mafia et quelques petits receleurs véreux qui se verraient bien marcher sur les plates-bandes des Falcone. »

L'entendre parler de Batman manqua de lui arracher un pincement de lèvres. Elle avait eut la chance de passer sous les radars du justicier de Gotham et ne tenait pas des masses à ce que ça change. Elle avait le sentiment qu'il ne serait pas particulièrement ravi de ses méthodes même si elle n'avait rien fait pour se retrouver dans son collimateur direct. Mais comme le commun des mortels, elle avait entendu parler de son petit groupe de justiciers et avait été aux premières loges de leurs affrontements avec le syndicat du crime. Ainsi donc il était des leurs ? Impossible de le vérifier mais elle ne perdait rien à lui accorder un semblant de crédit.

« Ainsi tu appartiens à la ligue ? On a entendu des tas de choses sur vous ces derniers mois. »

Si l'inconnu en question recherchait réellement son trident, il y avait toutes les chances pour qu'il s'agisse de l'Atlante. Quel hasard facétieux l'avait mis sur sa route ce soir là ? Artemis devait reconnaître au destin un certain sens de l'humour mais en déduisit que ce n'était qu'une question de temps avant que l'on comprenne ses origines. Elle savait de toute façon que Wonder Woman l'avait percée à jour mais se disait qu'elle avait d'autres chats à fouetter que de s'intéresser à une amazone en exil. Quant à sa rencontre du soir, il semblait plus obnubilé par l'idée de récupérer son bien. Ce qui pouvait se comprendre.

« Le plus évident seraient de chercher du côté des entrepôts de contrebande, conclut-elle, certains de ces petits truands sont spécialisés dans la revente d'armes de valeur, d'art ancien et d'antiquités. Tu penses que se serait une piste fiable ? »

Les voleurs en question avaient-ils conscience de ce qu'ils avaient entre les mains où l'avaient-ils simplement pris pour un quelconque objet de valeur ? Difficile à dire. Elle espérait pour lui que se soit le cas, ils seraient d'autant moins à l'affût d'un propriétaire venu récupérer son bien. Autrement, les mesures de sécurité seraient bien plus draconiennes et la fameuse fourchette risquait d'être gardée dans un lieu bien moins terre à terre qu'un simple entrepôt.

Un petit groupe de sans-abris eut l'air de s'intéresser à leur conversation et Artemis surpris quelques regards curieux dans leur direction.

« Laisse le Walter, rabroua-t-elle gentiment, monsieur est avec moi. »
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MessageSujet: Re: L'amazone et l'atlante (Artemis Grace)   L'amazone et l'atlante (Artemis Grace) EmptyVen 1 Fév - 7:43




L'amazone et l'atlante
Artemis Grace • Arthur Curry


Curry sourit dans sa barbe. Vu ses réponses, la justicière semblait au parfum et bien connaître l'endroit. Une acolyte idéale pour l'aider à retrouver son arme. La description qu'elle lui fit de la faune locale le convainquit qu'il allait devoir rôder en sa compagnie sur les docks, s'il voulait avoir une chance de mettre la main sur ceux qui avaient dérobé son trident. Elle ne mit pas beaucoup de temps à discerner qu'il appartenait à la Justice League. Faut dire : un colosse barbu qui cherchait un trident. Ça ne passait pas inaperçu et on pouvait vite faire le lien. Après tout il était le seul atlante à être vraiment connu de l'opinion publique et des médias en surface. En tout cas elle avait l'air partante pour l'accompagner en lui décrivant la piste la plus probable : les contrebandiers. L'atlante lui tendit sa main et lui dit amusé :

« Au fait, moi c'est Arthur Curry, même si dans cette ville tout le monde m'appelle Aquaman, mais je suppose que tu le sais déjà. »

Inutile de nier. Son identité était publique de toute façon. Il n'avait jamais mit de masque comme Batman. Il l'avait dévoilé depuis le début, contrairement à Superman qui se dissimulait derrière une façade de journaliste anonyme. Il faut dire que contrairement à Bruce qui était vulnérable en tant que simple humain, et à Superman qui vivait essentiellement sur terre et devait donc composer avec les autorités et la population lui aussi, Arthur évoluait principalement sous l'eau ou sur les bords de mer. Il était largement moins sollicité par les médias, les forces de l'ordre ou par les criminels ordinaires. Personne ne s'était jamais risqué à attaquer son phare depuis toute ces années. Alors qu'il ne doutait pas qu'on irait assaillir le manoir Wayne ou la ferme de Smallville si on apprenait l'identité de ses deux comparses. Il faut avouer aussi qu'Arthur était le moins connus des membres de la Justice League et celui auquel les gens et les journaux prêtaient le moins d'attention.

« Bien, les entrepôts de contrebande tu disais. Tu connais déjà un lieu douteux ou suspect dans lequel on pourrait aller fouiner ? »

…………………………

L'entrepôt s'étalait en longueur. Il couvrait facilement la surface de deux terrains de sport. Un seul niveau, une porte en acier. Des fenêtres couvertes d'un treillis métallique. Arthur cogna à la porte, avec la force d'un atlante, grondement sourd. Quelqu'un fit coulisser un judas. Une tête antipathique de malfrat observa l'amazone et l'atlante par l'ouverture.

« Quoi ? Qu'est-ce que vous voulez ? C'est le territoire du Pingouin ici, décampez avant qu'on ne vous colle une balle dans la tête ! »

Aquaman cogna contre la porte avec brutalité, il laissa une grosse marque dedans qui la déforma. Après l'avoir bien fragilisé, il l'arracha de ses gonds dans un crissement de métal, au fur et à mesure. Une fois arrachée, il la souleva et la balança vers la jetée. La porte d'acier voltigea en l'air avant de retomber dans la baie de Gotham. Visez la tête du tocard derrière. Il tremblait de partout. Ses yeux étaient exorbités comme un de ces types mort de trouille devant Batman. Ouais, pas les justiciers habituels. Ces qui ces deux là ? Elle est où la chauve-souris ? Arthur fit craquer les phalanges de ses mains devant lui. Une par une. La pomme d'adam du criminel fit un aller retour dans sa gorge. Il décampa en courant. Arthur le galant fit « après-toi » à Artemis d'un geste de la main. Il tapota un mur, il trouva un interrupteur. Les plafonniers s'allumèrent. Sur la surface de deux terrains de sport. Ils virent un espace, un endroit immense. Remplit de marchandises (volées pour la plupart probablement, ou bien entrées illégalement en fraude). Ils virent un énorme butin. Des rangées et des rangées. Ils virent des piles et des piles.

« Une chance sur 1000. Mon trident est peut-être ici. S'il est passé de mains en mains et s'il a été mit de côté pour être vendu au plus offrant. Au travail. »

L'altante explora, toucha, regarda, compta, inventoria. Il vit 60 caisses de montres en or. Jusqu'à la hauteur de la ceinture. Des manteaux de fourrures empilés comme des pelures. 43 piles qui montaient jusqu'aux hanches. Des meubles anciens, 23 rangées qui s'étalaient en largeur. Des voitures neuves, garées flanc contre flanc. 38 rangées. 22 voitures par rangée, qui s'étalaient sur la longueur. Des Bentley, des Porsche, des Ferrari, des Volvo, des Jaguar, des Mercedes. 600 motos japonaises, alignées côte à côte. Arthur gloussa et lança à Artemis :

« Faut que je montre ça à Red Hood, il va en vouloir une. »

Il prit son portable pour prendre les motos en photo et envoyer l'image à Jason Todd, tout en lui indiquant l'adresse de l'entrepôt. Il irait sans doute s'en approprier une avant d'indiquer l'endroit aux flics de Gotham.

« Red Hood tu dois connaître ? Il a beau se planquer des autorités, il a du approcher tous les justiciers de Gotham depuis le temps ? »

Arthur se remit à arpenter les rangées. Il observa le butin. Il vit des documents d'exportations attachés aux véhicules. Le Pingouin comptait écouler sa contrebande de Gotham, direction Central City, Star City, Metropolis et Coast City. Arthur longea les murs. Il les sonda. Il tapota du ciment plein. Pas de panneaux muraux, pas de caches, pas d'endroit secret pour cacher son trident. Il cria depuis l'autre bout de l'entrepôt à Arte :

« Et à part ça, t'es en activité depuis combien de temps ici ? »

Il inspecta le sol, il chercha des traces de peinture écaillée. Il chercha des zones aux couleurs mal accordées. Arthur ne trouva que du ciment. Lisse et uni, d'une seule couleur. Il inspecta le plafond. Ciment brut. Pas de raccords, pas de joints, pas de traînées. Pas de toilettes, pas de remises, pas de placards. 4 murs, Un vaste espace tout en longueur. Grand comme deux terrains de sport. Il y avait forcément quelque chose quelque part. Il y avait quelque chose ici.

« Au fait, pourquoi t'as choisis Gotham et pas une autre ville pour protéger les gens ? Tu es née ici je suppose ? »

Des voitures, des fourrures, des montres, des motos, des antiquités. C'est la rencontre de l'aiguille dans la botte de foin. Aquaman sillonna les rangées. Il plongea le bras dans les piles de montres. Il fouilla les fourrures. Il racla, il palpa. Il alla à la pêche. 43 piles, 60 caisses - bordel ! Il arpenta les allées, il ouvrit des tiroirs de meubles anciens. Il fouilla, il fureta. 23 rangées – et merde ! Il examina les voitures, rangées par rangées. Il ouvrit les coffres. Il regarda tous les sièges. 5 modèles passés en revue. Encore un à sonder : les Mercedes. Il vit la dernière voiture de la rangée. Son capot était mal fermé…

Tiens ?

Arthur souleva le capot. Il tâta le couvercle de culasse. Il palpa le filtre à air. Il frôla le bloc-cylindres. Un instant, il y a un truc… Il sentit un morceaux de ruban adhésif. Il tira dessus, un objet se décolla. Le dit objet était plat et entoilé. Rectangulaires, avec des pages. Un livre tout en longueur. Arthur déchira l'emballage et s'assit par terre contre les phares pour le lire. Il tourna les pages. Plusieurs entrées. Des noms, des dates, des sommes. Tous les trafics du Pingouin, même si le nom de Cobblepott n'était cité nul part par prudence. Mais il y avait tous les paiements de ses sbires, tous les versements mensuels de corruptions des élites, tous les noms des clandestins qu'il faisait rentrer dans le port. Tous les détails de ses opérations dans le quartier de l'East-End et tout le port de Gotham : les bakchichs versés aux flics pourris. Les loyautés achetés chez les notables de la municipalité ou des tribunaux. Arthur se leva. Il renversa plein de feuillets du bouquin. Que des tracts. Il fallait qu'il donne ce livre à Bruce. Oui. Ou bien à Jason. Ou bien…

Il regarda Artemis. Il lui tendit le livre. Il lui dit :

« Oh après tout. J'ai confiance en toi. »

Il baissa les yeux sur les tracts tombés à terre. Ses battements de cœur eurent des ratés. Il saisit l'un des tracts en le ramassant. Là comme ça : une image de son trident avec marqué : VENTE AUX ENCHERES.

« Par toutes les mauvaises humeurs de Mera ! La bande de salopards. Ils organisent une vente aux enchères clandestine. Tous les criminels de Gotham vont venir entre eux pour miser gros et espérer l'avoir. »

Visez le regard mauvais d'Arthur le colérique.

« Bon, on se dégotte un criminel dehors. On le choppe, on le fait parler. On trouve où ça à lieu et on le récupère. »

Il chiffonna le tract dans sa main en serrant le poing. Il ajouta à Artemis :

« Juste un détails. Le type qui m'a volé mon trident. C'est pas la première fois qu'il dérobe des trésors d'Atlantis. Il est plutôt… dangereux. Alors quand on tombera sur lui, tu me le laisses. Il a assez de super-force pour t'envoyer à travers ce mur, ou soulever une voiture pour te la balancer dans la figure. »

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MessageSujet: Re: L'amazone et l'atlante (Artemis Grace)   L'amazone et l'atlante (Artemis Grace) EmptyMer 20 Fév - 16:06

❝ I see the bad moon arising. I see trouble on the way. I see earthquakes and lightnin'. I see bad times today ❞ L'amazone et l'AtlanteOn lui avait souvent dit qu'elle ne faisait pas dans la dentelle. Et si Artemis l'avouait assez facilement, force était de constater qu'elle était tombé sur un spécimen de la même espèce qu'elle. Aussi, lorsqu'ils se retrouvèrent devant l'entrepôt et que son compère se mit à attaquer la porte d'entrée à coup de poing, l'Amazone se permit un petit sifflement admiratif. Si les mortels étaient moitié aussi efficaces qu'eux, nul doute qu'ils arriveraient à leurs fins de façon beaucoup plus rapide. Au lieu de quoi ils préféraient se perdre en bavardages sans queue ni tête et tergiversations inutiles. Le garde en faction décampa sans demander son reste et elle se permit un ricanement moqueur devant sa face déconfite. Une fois n'était pas coutume, elle s'était mise en retrait, satisfaite de jouer les seconds couteaux pour profiter du spectacle. Aussi lorsqu'ils se retrouvèrent devant un entrepôt entier à fouiller, ses poings sur les hanches, Artemis siffla discrètement entre ses dents serrées. Plus facile à dire qu'à faire. Des rangées interminables de caisses s'empilant les unes sur les autres comme dans un jeu de construction géant.

Des vêtements, des objets de luxe, Artemis ouvrait les caisses les unes après les autres dans une débauche presque décadente. D'où venaient tous ces objets ? De cargaisons volées ? De la contrebande ? Les manteaux en fourrure s'empilaient les uns sur les autres, les contrefaçons de tableaux s'entassaient dans des caisses et les voitures de luxe s'alignaient les unes contre les autres, comme si de rien n'était. L'amazone laissa tomber une boite estampillée Longines dans un carton qui en contenait des centaines d'autres. Le coffret relié de cuir s'ouvrit et un bracelet en or se répandit au fond de la caisse, le cadrant de la montre se fissurant au passage. Tant de possessions matérielles qu'on aurait pu nourrir avec tout un quartier de Gotham pendant une année au moins.

« Les mortels sont vraiment trop attachés à toutes ces choses. » ronchonna-t-elle en ouvrant une énième caisse emplie de boites à chaussure de designer

Qui voulait-elle tromper ? Mortels ou pas, ils étaient tous pareils. Attachés aux possessions comme s'il ne resterait de leur existence que ces héritages fait de luxe et d'or. Que ça soit l'argent ou la gloire ils couraient tous après quelque chose. Mais l'idée qu'une de ces montres auraient suffit à la faire vivre pendant deux ou trois mois lui effleura l'esprit. Tous ces hommes de mains devaient s'en mettre plein les poches quand leur chef avait le dos tourné.

Un micro-sourire lui échappa quand il évoqua Red Hood. Quoi qu'elle fasse, les mêmes noms revenaient toujours. Malgré la grandeur du territoire Américain, leur monde restait désespérément petit et leurs cercles de connaissances restreints. Elle n'était qu'à demi étonnée d'entendre parler de lui en ces circonstances.

« Disons qu'on a eut l'occasion de se croiser. Ca a donné lieu à des histoires intéressantes, répondit-elle, et disons que je cherche quelqu'un. Je ne suis pas vraiment du coin. »

C'était le cas de le dire. Cette mémorable expédition en bateau n'était pas bien loin dans sa mémoire.  Aussi improbable soit-elle car qui aurait eut l'idée de voler un porte-conteneur pour partir à la traque aux trafiquants ? Il n'y avait pratiquement qu'à Gotham qu'on pouvait vivre ce genre d'histoires. On arrivait pas par hasard ici. Si vous n'aviez pas une vraie bonne raison de vous trouver là, vous passiez votre chemin pour retrouver des cieux plus propices.

Artemis ne chercha même pas à maquiller sa surprise lorsqu'il lui tendit le registre. Cette main-courante était une mine d'or et valait plus qu'un porte-feuille bien rempli. Combien d 'affaires allai-t-elle pouvoir faire tomber avec ? Et si ces pages noircies à l'encre détenaient la clé pour retrouver Asma ? Elle n'avait jamais mis le nez dans les affaires du Pingouin, persuadée que ses intérêts étaient ailleurs. Et si elle avait eut tort ?

« J'en ferai bon usage. » répondit-elle pour une fois sans faire de vague

L'éclat de voix qui suivit brisa l'échange et elle pouvait comprendre. La perspective de devoir jouer les trouble-fêtes à une vente aux enchères était autrement plus contrariante que de s'introduire incognito dans un entrepôt. Ca allait immanquablement faire plus d'histoires. Son avertissement lui arracha un haussement de sourcil perplexe. De qui parlait-il donc ?

« Si tu le dis. » répondit-elle de bonne grâce quoiqu'un peu curieuse

Après tout, il devait savoir de quoi il parlait non ? Elle réalisa que Walter les avait suivit et attendait à la sorti de l'entrepôt, l'air curieux. Et si l'idée d'être espionnée ne lui plaisait guère, il fallait avouer que le sans-abris allait pouvoir leur être utile, il suffisait d'y mettre les conditions .

« Dis moi l'ami ! Lança-t-elle, on cherche le type qui vient de se carapater d'ici en courant ? Si tu te rappelles où il est allé je pourrais me montrer généreuse pour te remercier !
- Un repas au Archie's ? Ca fait un paie que j'rêve de remanger un de leurs burgers !
- Ton prix sera le mien, répondit-elle de bonne grâce, tu n'aura qu'à passer me voir demain soir.
- Il est parti vers les bassins de stockage, du côté du port est. »


Le vieil homme lui décocha un sourire plein de dents noircies avant de s'en aller en trottinant. Et le duo d'un soir suivi la direction indiquée. Sans plus attendre, leurs ombres filèrent à travers les allées, fantômes silencieux fendant la nuit.
Leur cible ne tarda pas à se faire découvrir et l'homme laissa échapper un couinement plein d'élégance lorsqu'elle lui tomba dessus pour l'empoigner par le col de sa chemise fatiguée.

« Hola camarade ! Lança-t-elle pleine de fausse bonhomie, désolée de te rattraper mais on a oublié de te demander quelque chose ! »

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MessageSujet: Re: L'amazone et l'atlante (Artemis Grace)   L'amazone et l'atlante (Artemis Grace) EmptyMar 26 Fév - 11:42




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Artemis Grace • Arthur Curry


Son acolyte avait visiblement des yeux et des oreilles partout sur les docks grâce aux bons offices de ces sans-abris qui lui refilaient les infos. Ils retrouvèrent le malfrat qui servait de chien de garde à l'entrepôt de recel et qui avait prit la fuite. Artemis s'empara de lui. Et Arthur s'approcha pour lui coller devant le visage le tract annonçant la vente aux enchères :

« ça va se tenir où ? »

Pas de réponse. Le criminel enfermé dans son mutisme. Arthur lui saisit le bras pendant que son alliée le tenait toujours. Et il lui comprima le poignet. Gouttes de sueurs, une veine qui palpite sur le front sous la pression, sa figure qui passe au pourpre, mais pas un grognement de douleur. Pas mal pour un vulgaire sbire.

« Tu as un seuil de déplaisir très élevé. Crache le morceaux, sinon on va mettre ce seuil à l'épreuve. »

…………………………

Voilà le nouvel entrepôt. L'amazone et l'atlante était tous les deux dissimulés à observer l'endroit. Un malfrat (le plus costaud qu'ils aient jamais vu) était en train de s'affairer sur le parking. Il avait un fusil à pompe calibre 12, avec un canon de 30 cm. Il le chargeait avec de la chevrotine. Les 5 cartouches dans la chambre de l'arme étaient suffisantes pour transformer en chair à pâté un escadron entier de flics. Il venait de sortir l'arme du coffre de sa voiture. Il la posa sur le capot. Sortit un emballage de stores vénitiens, mit son fusil dedans et emballa le tout dans du papier cadeau de Noël. Arthur souffla à Artemis :

« On dirait qu'il prévoit d'aller assassiner quelqu'un plus tard dans la nuit... »

Il y avait une autre sentinelle près de la porte d'entrée de l’entrepôt. Il avait l'air mort d'ennui, installé dans un fauteuil à côté de la porte. Sur une petite table à côté de lui, il avait mit un journal, une édition du Gotham Globe. Pour recouvrir un très gros calibre et le dissimuler. Le parking à côté était remplie de voitures. Tous les criminels venus assister à la vente aux enchères étaient déjà là.

« Bon je me fais le livreur de cadeaux, je te laisse le faignant. On se retrouve à l'intérieur. »

Arthur se faufila en douce dans le parking. La sentinelle qu'il visait se retourna à la dernière seconde. Arthur tendit ses mains vivement, s'empara de son cadeau de Noël et lui balança à la figure. Il l'envoya contre le capot d'une Continental 2017. Le type essaya de reprendre son paquet cadeau. Arthur lui colla un genoux dans les joyeuses. Il lui explosa le nez de la paume de la main. Le criminel se retrouva au sol à gémir sa mélopée.  Arthur arracha le carton d'emballage et utilisa la crosse du fusil à pompe pour le cogner et le faire taire en un seul coup. Il brisa le fusil en deux sur son genoux et le jeta négligemment sur le chien de garde tombé au pays des rêves.

…………………………

Ils se retrouvèrent à l'intérieur. Dissimulés parmi les multiples caisses, ils pouvaient entendre des rires, des saluts et des dialogues à la : « ça va les affaires ? La chauve-souris a encore frappé la semaine dernière. » Les plaintes contre Batman et la bat-family en général fusaient de partout. Arthur s'approcha avec précaution du lourd rideau en velours, qui avait été installé là pour l'occasion, et l'écarta un tout petit peu, pour permettre à Artemis et lui de contempler le spectacle.

« Oulah... »

Le sommet battait son plein. Les criminels se saluaient à bras ouverts. Debout près d'une table où s'alignaient buffet de viande froide et bouteilles de champagne. Visez l'assemblée. Umberto et Pino Maroni, les deux fils de l'homme qui avait défiguré Harvey Dent, faisant de lui Double-Face. Le comptable de la famille Falcone avec aux basques deux gros gardes du corps. The Great White Shark, le fortuné magnat des finances du crime, qui même pendant son séjour à Arkham, avait su mener ses affaires depuis sa cellule par un tour de force. Le Terrible Trio, les 3 héritiers de grandes fortunes qui aimaient à mettre des masques pour jouer les as du braquage à Gotham. Un type à la tronche scarifié de cicatrices (le plus notable des assassins de Black Mask) se tenait là à discuter avec un type aux allures de groom service, qui était habillé en livrée blanche de l'Iceberg Lounge. Il n'était pas le seul homme du gang du Pingouin présent. Un dealer de l'épouvantail était là. Un assistant du Dr Hugo Strange échangeait une accolade avec le mafieux Ruper Thorne. Le corrompue chef de la Gothcorp, la bête noire de Mister Freeze, discutait pognon avec le roi du temps. Les deux femmes acolytes du Sphinx plaisantaient avec le milliardaire Maxie Zeus.

Arthur songea que si Red Hood avait été là, il aurait fait un carton plein… Jusqu'à ce qu'il ne reste plus une seule pierre l'une sur l'autre et les 4 murs de l'entrepôt effondré. Puis l'assistance se tourna vers une estrade improvisée. Deux sbires en tenue de plongée amenèrent une sorte de coffre maritime. Ils l'ouvrirent, sortirent le trident de Poséidon et le placèrent sur un coussin en velours. Arthur grogna en silence vers sa complice :

« Voilà des sbires du type qui m'a volé mon arme. Et voilà mon trident. T'arriveras à gérer toute cette foule de salopard finis ? Le temps que je me fraye un chemin jusqu'à ce qui m'appartient ? »

Puis celui qui avait dérobé le trident du roi d'Atlantis apparut sur l'estrade. Le Scavenger. Il était massif, il dégageait une aura de puissance. Il portait un scaphandre monumental. Il devait faire au moins deux têtes de plus qu'Arthur, alors qu'Aquaman était déjà un type plutôt grand… Toute l'assemblée de criminels se fit silencieuse pour écouter le Scavenger commencer son office :

« Merci à tous d'être venu. Voici la pièce. Le trident immémorial d'Atlantis. L'arme tenue par le roi de ce peuple à travers les âges. Servant aussi bien de sceptre, que d'arme de guerre. L'enchère de départ est de 3 millions de dollars. Je vous écoute. »

Des mains s'agitèrent. Des propositions suivirent. Le Scavenger commenta :

« 3 millions cinq cent mille à ma gauche, 4 million à ma droite ? Qui dit mieux ? »

L'enchère grimpa jusqu'à 9 millions. La plupart des criminels renoncèrent. Le milliardaire Maxie Zeus semblait prêt à emporter le morceaux. Arthur donna un dernier conseil à Artemis à propos du Scavenger :

« Méfie toi. Ce type a tué plus de 100 atlantes à lui tout seul en combat. Faut qu'on parvienne à l'arracher de son scaphandre. En vrai il est paraplégique et peut même pas se déplacer sans son fauteuil roulant. »

Puis il souleva le rideau et applaudit dans ses mains pour s'attirer quelques attentions, comme pour féliciter ironiquement l'enchère qui venait d'atteindre 11 millions de dollars. La plupart des criminels de Gotham se figèrent à la seule vue d'Aquaman. Leurs regards ne cessaient d'aller d'Arthur au Scavenger et du Scavenger à Arthur.

« Désolé mais je crois que ceci m'appartient. »

Le Scavenger se mit devant le trident sur son coussin. Lui cachant la vue.

« Tu ne vivras pas assez vieux pour voir ça. »

Il sauta de l'estrade. Il se mit à courir. Arthur l'imita en lui fonçant dessus pour se porter à sa rencontre. La moitié des gens présents se taillèrent en courant avant le premier choc. Ils se heurtèrent avec une rare violence. Le Scavenger le souleva et le balança. Il le cogna contre le plafond. Il le cogna contre un mur. Il l'envoya valser à travers la pièce. Arthur retomba au sol du fond en emportant avec lui le rideaux qui les avait dissimulé, lui et Artemis.

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MessageSujet: Re: L'amazone et l'atlante (Artemis Grace)   L'amazone et l'atlante (Artemis Grace) EmptyLun 25 Mar - 8:22

❝ I see the bad moon arising. I see trouble on the way. I see earthquakes and lightnin'. I see bad times today ❞ L'amazone et l'Atlante
Lorsque le garde en faction tomba sans bruit au sol, Artemis se dit que finalement, le plus difficile dans cette affaire ne serait pas d'entrer dans cet entrepôt mais d'en sortir. Vision prophétique ou pas, elle n'avait même pas cherché à faire dans la finesse avec ce pauvre bougre, lui tombant dessus avant qu'il ait vraiment le temps de comprendre ce qui lui arrivait. Il n'avait pas touché le sol qu'il était déjà en train de voir trente-six chandelles. A voir le peu de précautions qui avait été mis en place pour protéger l'entrepôt, elle craignait que le plus gros du danger ne se trouve plutôt à l'intérieur.

Et elle ne croyait pas si bien dire. On se serait cru au grand rassemblement annuel de tous les supers-vilains de la côte est et de Gotham en particulier. Plus de doute à avoir, tous ces malfrats savaient parfaitement que la vente sur le point de se conclure ce soir était d'importance capitale. Même l'amazone qui ne fréquentait les rues de la ville que depuis quelques années, reconnaissait quelques uns des illustres visages du crime organisé de la région. Certains étaient venu d'eux-même et facilement reconnaissables à l'instar du Great white shark ou de cet huluberlu aux lunettes en forme d'horloge. D'autres n'étaient manifestement que des sous-fifre mais à l'image des maîtres et de leurs animaux de compagnie, impossible de ne pas reconnaître un employé de ce sacré Cobblepot ou des Maroni. Ils avaient tous la même tête. A croire qu'on les fabriquait en série. Comme dans un immense loto géant ayant pour thème la mafia Gothamite, ils étaient tous réunis pour la vente aux enchères.

Les choses se mirent en place rapidement et Artemis s'arracha à sa contemplation alors que son acolyte d'un soir proposait déjà de passer à l'action. Une fois n'était pas coutume, elle ne pu s'empêcher de penser qu'il était un tantinet optimiste alors qu'ils se retrouvaient à deux pour affronter cette petite réunion annuelle des leaders du grand banditisme. Il se murmurait de drôles de choses à propos de certains d'entre eux et elle ne tenait même pas à savoir si les sbires de l'Epouvantail étaient affublés du même attirail que leur triste employeur.

« Ils n'imaginent pas ce qui va bientôt leur tomber dessus. » répondit-elle pince sans rire

En vérité, rien n'était moins sûr. Mais elle allait devoir s'en remettre à ses capacités hors norme et compter sur le fait que la plupart de ces types n'étaient que des mortels sans envergure et équipés de ces bonnes vieilles armes bien prévisibles. Mieux valait ça qu'un de ces super-vilains aux poches pleines de gadgets improbables.

« Je ne te demande pas comment tu vas réussir ce prodige ? Ricana-t-elle, je fais place nette et on en reparle, tu ne pourra pas le jeter de sa machine si tous ces abrutis te tombent dessus. »

Et après ça, le chaos. La situation dégénéra dans les grandes largeurs et si elle pouvait saluer son côté débonnaire et plutôt rentre-dedans, il fallait avouer que ça avait le mérite de ne pas passer par quatre chemin. A la première déflagration, une bonne partie des têtes couronnées de la bonne société mafieuse se carapata en quatrième vitesse, ne laissant que les sbires et quelques noms suffisamment armés pour ne pas avoir peur d'un petit peu de grabuge. Concert de récriminations dans l'assistance alors que son binôme se heurtait à son adversaire dans un fracas terrible. Pas du genre à faire de la figuration, l'amazone se déploya de toute sa hauteur, Mistress se matérialisant sur son épaule.

« Allons donc messieurs dames, laissons les s'expliquer entre eux un instant, je m'en voudrais que vous vous interposiez. Vous pourriez vous faire mal. »

Quelques secondes de silence avant que les premiers tirs nourris ne brisent la stupéfaction générale. Artemis réprima un pincement de lèvre. Vous pouviez faire confiance au petit personnel pour avoir la gâchette facile. Louvoyant entre les silhouettes, elle fit tomber l'auteur des tirs et son attaque fut comme un signal pour l'ouverture de la chasse. Ils se ruèrent tous. Elle avait beau être très rapide, ils compensaient la force par le nombre et elle ne dû d'échapper à quelques tirs perdus, qu'à sa rapidité hors norme. Nouvelle salve de tir. Qu'elle évita cette fois en tirant à elle l'employé de Cobblepot qui s'effondra contre elle dans un gargouillement indistinct.

Nouveau fracas au loin. Le rideau qui dissimulait la scène s'effondra dans un bruit de tissus qui se déchire. Sa première réaction fut d'esquisser un geste dans sa direction mais il lui avait bien spécifié de ne pas intervenir et il restait encore trop de sbires dans les parages. Plus tard. L'assassin de Black Mask en avait profité pour s'approcher et elle sentit ses doigts filer entre les mèches de sa queue de cheval alors qu'il tentait de s'en emparer. Mal lui en prit puisque d'un coup de tête, il perdit l'équilibre alors qu'elle le projetait au sol dans un grognement indigné.

« Mortels que vous êtes, gronda-t-elle sur le ton de la réprimande, aucun honneur au combat ! »

Son poing s'écrasa sur son visage et elle réprima un soupir vexé alors qu'elle évitait de justesse le coup qui ne fit que l'effleurer de trop près à son goût. En représailles, la garde de Mistress lui brisa ce qui restait de son nez et il tomba à genou, sonné.  Les salves de tirs se faisaient plus rares à présent qu'elle avait fait le ménage, certains s'étant mis à couverts pour mieux observer les hostilités. Le clou du spectacle se déroulait entre l'Atlante et l'homme au Scaphandre, il fallait l'avouer.

« Ca va ? Lança-t-elle dans la direction de son compagnon de galère, t'as besoin de rien ? »

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MessageSujet: Re: L'amazone et l'atlante (Artemis Grace)   L'amazone et l'atlante (Artemis Grace) EmptyJeu 2 Mai - 13:04




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Artemis Grace • Arthur Curry


Après cette entrée en matière brutale, Arthur se releva. Il se dirigea vers son ennemi, l'atlante était ramassé sur lui même. Conscient que pour une fois, la carrure de son adversaire dépassait la sienne pour un corps à corps. Il balança un lourd direct du droit. Le Scavenger le reçut en pleine progression mais protégé par son armure scaphandre, il continua d'avancer quand même. Arthur l'orgueilleux refusa de battre en retraite. Le seul résultat pour lui fut de se manger une droite amorcée comme un bombe. Arthur s'écrasa à nouveau contre le mur. Il se releva en titubant. Il jeta un œil hagard aux alentours. Visez la cohue générale. A part le Scavenger, ça détale dans tous les sens. La moitié des présents cherchaient à se tailler. Ils avaient tous cet air effaré des petits criminels à échelle humaine, qui veulent juste grappiller du fric et qui paniquent comme tout un chacun, dès qu'ils se retrouvent au milieu d'une baston entre méta-humain. Ils avaient tous le regard affolé qui disait « c'était-pas-prévu-ça ». L'autre moitié des présents, celle qui avait un tant soit peu de courage et qui ne réfléchissait pas, se confrontait à l'amazone archère. Arthur vit fuser une des flèches de l'Amazone vers Maxie Zeus. Le milliardaire fou brandit ses deux mains et pulvérisa le projectile avec ses rayons électriques. Le tueur fétiche de Black Mask eut moins de chance. Il se trouva rétamé à terre sur un coup de tête bien placé de l'amazone. Elle poussa la sollicitude jusqu'à demander à Aquaman : « T'as besoin de rien ? »

Arthur le fier, encore tout secoué, agita sa main vers elle comme pour dire « ça va, ça va. » Le Scavenger marchait droit sur lui. Le roi d'Atlantis et le pire pilleur de la civilisation atlante s'empoignèrent sans ménagement. Coup de coudes et uppercut bien rageurs s'ensuivirent. On aurait dit une bataille de tranchée entre deux types qui s'étaient déjà affrontés souvent sous l'eau et qui pour la première fois faisait ça à l'air libre. Arthur valsa à nouveau contre un mur (décidément). Il tourna la tête. A côté de lui se matérialisa l'un des membres de la bande du terrible trio. Celui avec le masque de renard. Il était carrément planté dans le mur. Une des flèches d'Artemis l'avait épinglé à l'épaule et le maintenait suspendu et cloué là. Le renard cracha du sang tout en fouillant dans sa poche de veste Armani de son seul bras valide. Il en retira une liasse de billet de 100 dollars qu'il tendit de loin vers l'amazone. Il lui cria en se gargarisant avec son hémoglobine, le masque glissant sur son visage en sueur plein de trouille :

« Laisse moi partir ! Ton prix sera le mien ! Je suis riche ! Mon père est riche ! Ma famille est riche ! Dis moi juste ton prix ! »

Arthur l'ignora et repartit à l'assaut du colosse en scaphandre. Il perça sa garde. Ils heurtèrent ensemble la scène où se tenait le trident de Poséidon. Arthur s'en empara en renversant le coussin en velours sur lequel il trônait. Arthur balança son trident comme un javelot. Il heurta le Scavenger. L'onde de choc fut assez forte pour faire trembler tout le monde dans l'entrepôt. Le Scavenger vacilla mais garda l'équilibre. Arthur sauta et récupéra son arme. Maintenant les deux hommes jouaient à armes égales. Mais l'autre semblait prêt à se ruer sur lui à la moindre ouverture. Aquaman lança à Artemis :

« Bon ok j'ai rien dis, je veux bien un coup de main. Faut retirer ce connard de son armure. Sans elle il sait même plus marcher. »

Il ne restait plus qu'eux trois encore debout sur les vestiges du champ de bataille. La seule 4éme personne encore consciente avec eux, était le renard épinglé au mur qui continuait à glapir en direction d'Artemis :

« Pitié ! Décroche moi de là avant que les flics n'arrivent ! J'ai une villa à Metropolis ! Elle est à toi si tu veux ! »

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MessageSujet: Re: L'amazone et l'atlante (Artemis Grace)   L'amazone et l'atlante (Artemis Grace) EmptyLun 1 Juil - 12:47

❝ I see the bad moon arising. I see trouble on the way. I see earthquakes and lightnin'. I see bad times today ❞ L'amazone et l'Atlante
L'agitation qui avait régné quelques minutes auparavant était bizarrement retombée, brisée ça et là par la rumeur des gémissements et le sauve qui peut général. La mine renfrognée, l'amazone toisa le Renard qui lui faisait face tout en rejetant vers l'arrière une mèche rousse rebelle. L'observant cloué au mur comme on observerait une œuvre d'art, elle piocha la liasse de billet qu'il agitait pour la glisser d'office dans un recoin du harnais qui ceignait sa taille. Puis agrippant la flèche qui lui transperçait l'épaule, elle l'arracha brutalement pour venir la pointer sur la carotide du pauvre type qui glissa contre le mur avec un gémissement.

« Je saurais me souvenir de ce que tu viens de dire, gronda-t-elle, tu as deux jours pour débarrasser le plancher. Les meubles restent. Allez maintenant décampe. Si tu as menti, tu me le paiera. »

Une claque vigoureuse sur la tempe se chargea de le réveiller, un peu comme on réprimanderait un chiot désobéissant. Puis le gangster semblant retrouver toute son énergie, se leva avant de détaler comme une proie mise en fuite par le clairon du chasseur. Bien. Cette soirée ne serait pas totalement infructueuse. Mais se désintéressant de la scène, l'amazone reporta son attention vers son coéquipier qui semblait avoir finalement changé d'avis. Il fallait dire que son adversaire restait plutôt coriace grâce à cette armure étrange qui semblait l'engloutir des pieds à la tête. Les mortels avaient décidément de bien étranges inventions à leur actif.

« Entendu ! » répondit-elle avec entrain

Avisant les lieux à la recherche d'une alternative, les rouages de son esprit s'enclenchèrent. La scène reposait désormais sous la lourde tenture rouge qui faisait quelques minutes avant office de rideau. Tous les sièges avaient été renversés pendant la fuite des occupants et les lieux à présent déserts ne semblaient pas lui offrir d'idée réellement intéressante. Puis son regard tomba sur l'estrade où se tenait à présent le Scavenger qui avait suivit Arthur alors qu'il récupérait son trident.

« Cette chose est trop imposante pour lui permettre de faire des acrobaties. Je vais te le servir sur un plateau. »

Puis sans prévenir et faisant appel à sa vitesse et à sa force, la guerrière se jeta sur l'homme en armure, faisant mine de l'attaquer. Mais son bond ne l'amena pas sur sa cible présumée bien qu'elle enclenchait déjà un mouvement de riposte. Brandissant sa hache, elle la planta brutalement dans le plancher en bois de l'estrade qui devait surplomber le sol d'au moins un mètre. Les planches craquèrent sous le choc et la surface chancela, grinça, les lattes se désolidarisant dans un fracas sinistre avant de s'effondrer sous son poids. Derrière elle, surpris, le Scavanger perdit l'équilibre, offrant de précieuses secondes à son camarade du soir. Faisant demi-tour d'un bond, elle se jeta sur sa cible par l'arrière, agrippant la carapace de métal à pleine main. Un mortel n'aurait pas été capable d'une telle action mais sous sa force prodigieuse, l'alliage se tordit dans un gémissement de ferraille, le hublot se fissurant sous le choc.

« Il est à toi ! »
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