Back to good old reality (Diana)

Diana se réveille brusquement, comme si on l'avait secouée par l'épaule pour la tirer d'un sommeil profond. Son cœur tambourine furieusement dans sa poitrine, un sentiment d'urgence et de danger l'habitude toute entière, comme un sixième sens qui la préviendrait d'une catastrophe à venir. Elle cligne des paupières et une fois que sa vision s'est adaptée à la pénombre de la pièce, elle reconnaît cette dernière. D'une façon qu'elle ne s'explique encore pas, ils sont de retour à Themyscira. Jason est déjà réveillé à côté d'elle, et elle entend la respiration calme d'une Ophelia encore profondément endormie. Quand Jason vient l'enlacer elle bouge à peine, peinant à réaliser que quelques minutes plus tôt ils observaient Washington disparaître sous une vague digne du récit biblique du déluge, témoins impuissants de la noyade de centaines de milliers d'individus. Et puis tout avait disparu d'un coup, le paysage cataclysmique happé par un océan de noirceur. Sont-ils réellement de retour chez eux ? Diana en a la certitude, elle le ressent au plus profond d'elle-même. Cette Themyscira est la sienne, celle qu'elle connaît depuis toujours, l'âme et l'essence de l'île sont celles qu'elle aime tant. Mais elle s'abstiendra pour le moment de sauter de joie, trop peu naïve pour accepter de croire que les choses sont rentrées dans l'ordre dans la moindre conséquence. Quand l'on joue avec la trame temporelle, les répercussions sont inévitables. Le cri strident qui résonne longuement dans les couloirs du palais lui donne raison, Diana se dépêche de quitter le lit pour aller rassurer Ophelia qui a été réveillée beaucoup trop brusquement à son goût. Elle la prend dans ses bras pour la bercer tandis que Jason se hâte d'aller découvrir la source de leurs nouveaux problèmes. Ophelia dans un bras, Diana attrape son épée de sa main libre, l'arme laissée stratégiquement près du lit au cas où elle en aurait besoin de façon inattendue. Sa fille serrée contre elle, elle quitte la pièce prête à en découdre avec quiconque viendrait – une fois de plus – menacer leur tranquillité. Mais quand elle croise Jason, elle se détend lorsqu'elle réalise que son visage affiche de la surprise, et non pas de l'angoisse ou de la colère. Ce n'est que lorsqu'elle regarde par dessus son épaule qu'elle comprend, et si elle n'avait pas appris à être complètement maîtresse de ses gestes, elle aurait pu lâcher aussi bien son épée que sa fille. Diana est pétrifiée, elle est pendant un instant incapable de comprendre par quel miracle – bien qu'elle doute qu'il s'agisse réellement de cela – sa mère Hippolyte et sa tante Antiope se trouvent toutes deux devant elle, en vie. Le soulagement indescriptible de retrouver enfin la reine est écrasé par l'incompréhension et la stupéfaction. Ses adieux à Antiope avaient été déchirants, ils lui avaient brisé le cœur... Mais elle se trouve devant elle, vivante et vraisemblablement furieuse d'être une fois de plus traitée comme une marionnette par le destin. Personne ne comprend rien à rien, et Diana est elle-même encore trop perturbée par les événements pour pouvoir tenter de leur offrir un début d'explication. Elle ne cherche pas à retenir Ophelia quand Jason la reprend, puis elle réalise qu'elle doit avoir l'air ridicule avec son épée fermement tenue entre ses doigts, alors elle la lui remet aussi. Libre de ses mouvements, elle ne résiste pas à l'envie d'aller serrer sa mère dans ses bras. « Diana... ? Je ne comprends pas, comment est-ce possible... ? Est-ce que tout va bien ? » Diana se contente de hocher la tête, respirant à fond le parfum d'Hippolyte. Comment pourrait-elle lui dire qu'elle a encore une fois bien failli la perdre, sans qu'elle n'en ait eu conscience ? Quant à Antiope... Elle ne s'explique pas ce retour, alors comment espérer éclairer les deux femmes ? Ce n'est pas d'un miracle divin dont il s'agit, les dieux ne font pas ce genre de cadeau. « Je ne saurais tout vous expliquer, Mère... Mais c'est réel, tout ceci est bien réel, ce n'est pas une mauvaise plaisanterie... Antiope est vivante. Elle nous a été rendue. » Diana finit par s'écarter d'Hippolyte, qui pose de nouveau un regard plein d'incompréhension et de peine sur sa cadette. Antiope conserve une expression sévère, mais ses yeux trahissent des sentiments bien moins durs. Menalippe ne tarde pas à arriver elle aussi, et quand elle aperçoit son aînée disparue, son premier réflexe est de plaquer une main contre ses lèvres pour étouffer un cri. Les sourcils froncés, Diana observe les trois Amazones chercher à surmonter leur surprise initiale, mais alors qu'elle aurait aimé être le témoin de ces retrouvailles inespérées, une pensée sournoise fait irruption dans son esprit. Et si... Et si Antiope n'était pas la seule à avoir franchi les mondes ? Son regard cherche celui de Jason et elle pâlit quand elle ose espérer que, peut-être... « Venelia... ? » Elle prononce son prénom comme une question. Une interrogation, une demande d'autorisation avant de se précipiter dans l'aile du palais réservée aux membres de la garde royale pour en avoir le cœur net.

La déception est grande. La douleur l'est tout autant. Diana regrette avoir eu la naïveté de croire que pour une fois, rien qu'une fois, le destin serait juste. Que la justice prévaudrait sur l'injustice. Quand elle trouve la chambre de Venelia vide de sa présence, il n'y a aucun dieu qu'elle puisse maudire. Pour une fois, ils ne sont pas responsables de cette situation, elle ne peut pas s'en prendre à eux, déverser sa colère et sa frustration sur eux. La sagesse d'Athéna ne lui permet pas non plus de comprendre la situation, les règles du paradoxe temporel dont ils ont été les victimes lui échappent et cela nourrit son sentiment d'impuissance. Ce n'est peut-être pas de la faute des dieux, mais c'est forcément celle de quelqu'un. Venelia ne méritait pas de mourir une seconde fois ; elle ne méritait pas de mourir, tout simplement. Poings serrés, Diana doit se retenir de frapper le mur à côté d'elle pour évacuer son exaspération. Elle secoue la tête quand Jason lui dit qu'il est désolé. Elle l'est aussi, bien plus qu'il ne pourrait le comprendre. Diana aurait aimé pouvoir rendre sa mère à Sibylle, cette petite sœur qu'elle se sent obligée de considérer comme sa propre fille après avoir promis à sa mère de prendre soin d'elle pour le restant de ses jours – autrement dit, pour l'éternité. Elle se force à prendre une profonde inspiration, consciente du trouble qui doit agiter Hippolyte, Antiope et Menalippe – pour ne pas dire tout Themyscira. Diana n'est pas certaine de trouver les bons mots pour parvenir à leur expliquer cette situation terriblement confuse. Quelques minutes plus tôt, elle regardait encore l'humanité être englouti par un cataclysme atlante, impuissante face à la fureur de l'océan. Elle secoue encore une fois la tête, songeant déjà qu'elle devra s'entretenir avec les souverain d'Atlantis à ce propos, marquée par la puissance dévastatrice de leur arsenal. « Je veux Ophelia. Je veux ma fille. » Elle ne s'imagine pas disparaître dans les jardins de l'île pour reprendre son souffle, alors que sa famille se noie dans la confusion. Ce n'est pas qu'elle ne soit pas touchée par la prévenance de Jason pour elle, mais elle peine à y répondre, comme anesthésiée par la douleur. « Ce n'est pas terminé, Jason... Ce n'est pas encore terminé. Quelque chose me dit que ce n'est que le début. » Mais le début de quoi, elle l'ignore. Elle enfouit son visage dans ses paumes pendant quelques secondes, le temps de reprendre le contrôle de ses émotions et surtout de ses nerfs. Il a sans doute raison, elle ferait mieux de se concentrer sur ce qu'ils ont gagné au lieu de se lamenter sur ce qu'ils n'ont pas pu retrouver. La résurrection d'Antiope est aussi inespérée qu'inattendue, mais c'est une victoire pour les Amazones. Et pour les trois sœurs, ce sera enfin l'occasion de mettre la rancœur du passé de côté. Cinq millénaires se sont écoulés depuis qu'Antiope a quitté Themyscira pour une région reculée d’Égypte. « Jason... Et si Antiope ne voulait pas rester ? Et si elle voulait aller retourner à Bana-Mighdall ? C'est chez elle, après tout. Elle a fondé ce royaume après avoir renoncé à nos dieux. Elle serait en droit de vouloir savoir ce qui lui est arrivé. » Diana craint même que ce ne soit sa principale préoccupation. Dans cette autre réalité, Bana-Mighdall n'était pas la superbe cité que sa tante avait créée, elle avait tout à envier à Themyscira. Et si les choses sont peut-être – certainement – différentes dans leur monde, cela ne veut pas dire qu'elles soient simples pour autant. Les Amazones Égyptiennes ne semblent pas éprouver beaucoup d'affection pour leurs cousines de Themyscira, une animosité probablement née de siècles d'histoires rapportées avec de moins en moins de véracité une rivalité n'ayant pas lieu d'être. Qui sait quelles souveraines ont succédé à Antiope, après son assassinat ? Les mensonges qu'elles ont peut-être proféré ? Diana n'oublie pas non plus que ces Amazones ont renoncé aux Olympiens, un affront que ces derniers n'ont pas pardonné. Et si elle doute que Zeus se risque à frapper Antiope de sa foudre, elle est convaincue que tous ne feront pas preuve de la même miséricorde que lui. La sienne ne tenant de toute façon qu'à un cheveu, celui de son affection pour Hippolyte et leurs enfants. « J'ai l'impression d'être redevenue une enfant. Je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas quoi leur dire... La vérité ne m'est d'aucun secours ici. Antiope et ma mère se sont quittés en de très mauvais termes, après que Thésée et Hercule aient tenté de soumettre Themyscira à leur volonté... Tu le sais comme moi, le temps ne panse pas toutes les blessures. Je ne sais pas si j'ai ma place entre elles. Que ferais-tu, à ma place ? Dis-moi, mon amour, que ferais-tu ? »

Jason a raison. Bien sûr qu'il a raison. Il ne revient pas à Diana la lourde tâche de résoudre tous les problèmes, et encore moins ceux qui ne la concernent qu'indirectement. Elle n'était encore qu'une très jeune enfant quand le conflit entre Hippolyte et Antiope a éclaté, aujourd'hui encore elle est certaine que des détails continuent à lui échapper. Sa mère a sans doute fait au mieux pour la protéger et lui éviter une séparation plus douloureuse qu'elle ne l'était déjà. Mais le paradoxe temporel terminé, Antiope miraculeusement ressuscitée, ce n'est pas sa responsabilité de les aider à régler leur querelle. Peut-être même qu'il n'y aura rien à régler, le temps ayant fait son œuvre. Mais si ce n'est pas le cas, eh bien... C'est du pareil au même. Diana n'est de toute façon pas certaine d'avoir les épaules assez larges pour supporter une nouvelle épreuve. Les derniers mois ont été éprouvants, et ceux d'avant tout autant. Hasard ou destin, c'est tout juste s'ils peuvent avoir droit à quelques jours de répit avant qu'un nouveau flocon ne déclenche une avalanche. « Je ne pensais pas dire cela un jour, mais Gotham me manque. » Ou plutôt, leur vie à Gotham lui manque. Leur quotidien tranquille, similaire à celui de n'importe quelle autre famille. La leur n'est pas ordinaire, mais ce n'est pas pour autant qu'ils n'ont pas le droit de profiter d'un peu de repos de temps en temps. Plus encore quand il est à ce point mérité. Diana veut qu'Ophelia puisse grandir aussi normalement que leur vie le lui permettra. Elle sera inévitablement confrontée aux dieux, aux monstres et aux criminels en tous genres, mais le plus tard sera le mieux. Quoiqu'il arrive Themyscira sera toujours là, elle. Mais pour le moment, elle n'est peut-être pas l'endroit idéal pour notre famille. Si Hippolyte et Antiope décident de régler leurs comptes avant de se réconcilier, Diana préfère ne pas être dans les parages et épargner un énième conflit à sa fille. Et aussi douloureux que ce soit de l'admettre, depuis que Graal s'est invitée sur l'île, cette dernière  n'est plus le paradis inatteignable que Diana aimait tant. « Récupérons notre fille et rentrons chez nous. Avant qu'une nouvelle catastrophe ne décide de nous tomber dessus. » Ce ne serait, hélas, pas la première fois que le calme annoncerait la tempête.

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En fin de compte, leur séjour à Gotham n'aura été que de courte durée. Le besoin de prendre du vrai repos, loin de tout et de tous, avait fini par se faire ressentir. Juste quelques jours, avant que la Ligue de Justice ne doive trouver une explications aux bouleversements temporels. Cela ne fait aucun doute, beaucoup d'entre eux sont bouleversés. Certains sont probablement traumatisés. Héros ou non, même eux ont parfois besoin de temps se reprendre. Si leurs corps sont invincibles, leurs esprits ne le sont pas. Si Diana estime ne pas s'être si mal sortie du paradoxe, ce n'est pas le cas de tous. Plusieurs membres de la Ligue sont encore en silence radio, et cela n'étonne personne. C'est à l'autre bout du monde que sa famille à elle a trouvé refuge. Dans un autre hémisphère, là où l'hiver a fait place a un été brûlant. Au bord de la piscine d'une villa avec une vue plongeante sur un lac somptueux. Assise sur les genoux de sa mère sur la première marche conduisant à l'eau, Ophelia barbote comme une bienheureuse. Elle éclabousse, joue avec son petit dauphin en plastique et babille des syllabes qui ont certainement un sens très clair pour elle. Diana la dévore des yeux, admiratrice de sa capacité d'enfant à s'émerveiller de tout et de rien, sans se soucier du monde qui l'entour. « Tu veux la tortue ? » D'une main, Diana attrape le jouet posé sur le rebord de la piscine et le tend à Ophelia, qui l'attrape avec ses petits doigts pour l'observer avec beaucoup d'attention avant de se mettre à tapoter l'eau avec, déterminée à faire des remous. Après avoir déposé un baiser dans ses boucles brunes, Diana relève la tête vers Jason. « Tu as eu une merveilleuse idée. La Nouvelle-Zélande, je n'y aurai jamais pensé moi-même. Il y a tellement d'endroits somptueux à découvrir sur Terre, j'aimerais avoir plus de temps pour voyager. Enfin, pour profiter des paysages. » Diana voyage beaucoup, indéniablement. Mais rarement pour le plaisir et souvent pour contrer une menace imminente. Difficile d'admirer la vue quand il faut parer et rendre des coups. « Je crois que nous avons donné naissance à une future petite sirène. Tu devrais nager avec elle, je suis curieuse de voir si elle se laissera prendre au jeu. »

C'est pour ces moments de sérénité que Diana se bat. Pour que tous les enfants puissent un jour avoir la chance de profiter de tels moment de joie avec leurs parents. Ophelia n'a pas la moindre idée de ce que le monde vient de traverser, et c'est exactement ainsi que les choses sont censées être. Jouer dans l'eau avec ses parents est la seule chose dont elle doive se préoccuper, comme si rien de grave n'était arrivé. Après la tempête, le calme. Un large sourire étirant ses lèvres, Diana regarde Ophelia apprivoiser son nouvel environnement avec enthousiasme, pas le moins du monde effrayée par l'eau. Elle y est au contraire comme un petit poisson, portée par les encouragements de ses parents. « Ma mère avait pour habitude de dire que je savais nager avant même de savoir marcher. Je sais que c'est très certainement une exagération, mais quand je vois Ophelia, je me dis que je risque de me laisser aller aux mêmes excès de fierté... » Elle tend les bras pour prendre Ophelia, mais Jason la récupère pour la convaincre de les rejoindre de l'autre côté de la piscine. Elle plonge et traverse le bassin en quelques brasses gracieuses, et émerge juste à côté d'eux. « Bouh ! » Ophelia éclate de rire et tapant ses petites mains sur l'eau pour les éclabousser. Diana la prend dans ses bras et dépose plusieurs baisers sur ses joues roses et rebondies, puis elle la fait doucement tourner autour d'eux, avec juste ses petites jambes dans l'eau. Ophelia rit si fort qu'elle finit par en avoir le hoquet. « Regarde-toi, une vraie petite sirène ! Bientôt, tu rendras même les Atlantes jaloux ! » Ophelia n'a pas la moindre idée de ce dont elle parle, mais elle sourit comme si c'était le cas. Et quel sourire... Diana ne sait pas si son cœur de mère y est particulièrement sensible, ou si c'est bel et bien un sourire qui pourrait un jour l'aider à conquérir le monde. Mais en attendant, son monde ne se résume qu'à ses parents et c'est très bien ainsi. Appuyée sur le rebord de la piscine, Diana désigne à sa fille l'immense étendue bleue en contrebas, le lac Wakatipu. « C'est beau, tu ne trouves pas ? » Ophelia acquiesce comme si elle comprenait, puis se retourne pour pouvoir attraper les cheveux trempés de sa mère entre ses doigts. Tout l'intéresse, elle est sans cesse à la recherche de nouvelles choses à découvrir. Elle est déjà tellement curieuse et éveillée que Diana s'en étonne tous les jours. Sa fille contre sa poitrine, elle se laisse flotter jusqu'à Jason. « Que dirais-tu d'une balade au bord de ce merveilleux lac ? Je sais qu'il y a de petites plages un peu partout autour, des coins tranquilles où nous aurons la paix. Ne pas en profiter serait sacrilège, après tout ce n'est pas pour rester reclus dans une maison de location, pas vrai ? Et puis ensuite, nous pourrons aller dîner dans un restaurant en bordure du lac, et après... Tout dépendra du sommeil de la princesse. » Diana sourit, sans faire le moindre effort pour cacher ce qu'elle a derrière la tête. Car après tout, ces vacances bien méritées sont aussi pour Jason et elle l'occasion de se retrouver. Ils ne peuvent hélas pas dire que leur première année de mariage a été de tout repos, c'est hélas tout le contraire. Les dernières semaines écoulées ont sans doute été les plus dangereuses et les plus intenses, et cette accalmie ne durera pas éternellement. Même si Diana refuse de penser à ce qui les attend, aux ennemis qui patientent tapis dans l'ombre, il serait naïf de sa part de croire qu'ils sont parfaitement en sécurité simplement parce qu'ils sont quelque part à l'autre bout du monde. Même s'il faudrait être fou pour déranger leur tranquillité, ce n'est pas le goût du danger qui manque chez leurs nombreux adversaires. « Il y a tellement d'endroits que j'aimerais voir, ici. Il faudrait que nous restions des mois ici pour pouvoir tout découvrir. » Une ombre de tristesse semble passer sur son visage. Ce luxe, ils ne l'ont pas et ne l'auront probablement jamais. Mais qu'importe, ces quelques jours de paix sont un miracle dont ils vont profiter jusqu'à la dernière seconde.