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 did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine

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MessageSujet: did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine   did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine EmptyMar 5 Mar - 21:52

john & nicolas
La pluie tombe finement sur la ville de Gotham, réputée pour la médiocrité de son climat lourd, sombre, humide… bref, rien d’accueillant sur le papier. L’ambiance urbaine y est maussade depuis plusieurs jours, les anonymes errent dans la rue de leur labeur à leur domicile, animés par une sorte d’automatisme sordide qui semble les priver de libre-arbitre. Triste scène. Et pourtant, la fête bat son plein au même moment dans un des night-clubs les plus prisés de la ville, un club récemment remis au goût du jour et qui, d’une façon assez surprenante, a vite suscité l’emballement dans la société nocturne de Gotham.
A l’intérieur, mon regard se promène ici et là sur la jeunesse dorée qui danse de manière effrontée au rythme d’une musique lascive, sensuelle, un brin obscène à en juger par les déhanchés de certains. « Sale temps, boss. » grogna l’un des videurs qui revenait de l’extérieur, pour prendre une pause, en époussetant son costume trois pièces maculés de gouttes de pluie. Sans même le regarder, je sens un sourire poindre au coin de ma bouche, alors que mes yeux ne peuvent quitter la ravissante demoiselle qui allume toute la piste en se cambrant farouchement sur l’une des tables à proximité, au son de la musique et de la clameur d’encouragement qu’elle provoque. « Ah oui ? Je n’avais pas remarqué. » soufflais-je en remuant un verre de whisky sous mon nez, pour en réveiller les effluves. Le videur fronce les sourcils, et c’est ce silence qui me fait tourner la tête dans sa direction, sans pour autant me défaire de ce sourire à la fois réjoui et énigmatique. « Qu’importe la météo, Jim. La soirée promet d’être intéressante, tu peux me croire. »

Quelques heures plus tôt dans la journée •• « Par ici, M-monsieur… » balbutia le père de famille, en faisant signe à Constantine de le suivre dans la pièce dans laquelle se trouvait le ‘cœur du problème’. La famille avait contacté cet homme à la réputation aussi sulfureuse qu’efficace, connu pour savoir déceler ce que les autres ne veulent parfois tout simplement pas croire. Il s’agissait d’une salle de classe, au beau milieu d’une école. Évacuée par les enseignants responsables, les parents ont été appelés afin de venir récupérer leur enfant… en vain. A l’extérieur de la salle, la mère attendait sur un banc, tétanisée et visiblement blessée à en juger par son épaule sanguinolente bandée à la va-vite. D’une main tremblante, le père actionna la poignée et s’écarta aussitôt en baissant la tête, de peur.
A l’intérieur, une petite fille d’à peine dix ans était assise sur le bureau de l’institutrice, tournant le dos au nouveau venu. Face à elle, une craie bougeait dans le vide pour dessiner sur le tableau vert une multitude de dessins qui pourraient paraître étranges à un œil non habitué à ce genre de motifs. « Salut, John. » La voix qui émanait des lèvres de l’enfant n’avait rien d’un accent fluet et délicat qu’on peut attendre à cet âge. Outre une amabilité soignée, non sans être teintée d’un soupçon d’amusement, le ton était grave, caverneux. Effrayant. Morbide. La craie se stabilisa dans le vide, avant de s’effriter sur elle-même et disparaître dans une volute de fumée blanchâtre. Ce fut l’instant que l’enfant choisit pour tourner la tête vers le célèbre exorciste. Car c’était bien ce qu’il fallait, pour un cas comme celui-ci. Le sourire sinistre de la gamine s’étira un peu plus. « Ca fait si longtemps que je t’attends, Johnny boy. » lâcha-t-elle, sans descendre du bureau. Soudain, la porte se flanqua derrière Constantine et un bruit familier indiqua que le verrou venait d’être enclenché. Immobile, la petite n’avait rien d’inoffensif. Mais le noir profond de ses yeux sans pupille ni blanc laissait clairement comprendre que d’inoffensif, elle n’en avait que l’attitude. Pour l’instant. « Me reconnais-tu ? » demanda-t-elle innocemment, en se mordillant la lèvre inférieure, avec un air faussement chipie.
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John Constantine


John Constantine

independent soul

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Face Identity : Matt Ryan
Crédits : dramaclubsandwich (avatar) & anaphore (signa)
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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine   did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine EmptyMer 6 Mar - 20:22


did you miss me, johnny boy?
nick & john



Good morning Gotham. Ville désolée et désolante, qui visiblement avait décidé de planter ses griffes dans les pans de son trenchcoat, ces derniers temps. Entre ses barres d’immeubles grises et ses banlieues laissées à l’abandon, Gotham semblait tout droit tirée d’un de ces films noirs qui passaient en boucle dans les petits cinémas en perdition où l’on venait s’égarer quand on n’avait nulle part d’autre où aller – et dans lesquels rôdaient les crapules les plus sombres que le septième art ait eu la créativité d’inventer. Autrement dit, la destination la plus indiquée des Etats-Unis, peut-être, pour une fripouille du calibre de John Constantine. Une mallette contenant son attirail d’exorcisme à la main, la mine sombre et l’air du type prêt à en découdre une fois de plus, peut-être une fois de trop, il avalait le bitume à grandes enjambées, trop conscient du temps qui s’écoulait tellement vite depuis qu’il avait cédé la Maison et ses qualités de téléportation à Zee. Non qu’il n’aurait pu conjurer un portail lui-même, mais au vu de l’email alarmé qu’il avait reçu en réponse à son éternelle annonce sur Craigslist (John Constantine, roi des relations publiques et du marketing), il préférait économiser ses forces pour la bataille à venir. Si on ne s’était pas outrageusement foutu de lui, l’affaire s’annonçait corsée, à des lieues des bêtes poltergeists et autres esprits frappeurs mal lotis qui lui permettaient habituellement de payer ses chambres d’hôtel sans trop se fatiguer, et qu’il aurait peut-être préféré pour se remettre en selle après son séjour prolongé en Enfer. Mais il était John Constantine, et quand le destin décidait de le saisir par la nuque pour le jeter dans les affres de l’occulte sans s’embarrasser de son avis, il avait appris depuis longtemps qu’essayer de résister finissait invariablement par lui attirer plus d’ennuis qu’à lui en éviter.

Ca, et le fait qu’encore une fois, on l’appelle à la rescousse d’une gosse.

John avala les marches quatre à quatre et entra dans l’école, saisissant instantanément les résidus d’énergie démoniaque qui le menèrent jusqu’à la salle de classe sans même qu’il n’ait besoin de demander son chemin. La force de l’habitude, la familiarité de cette électricité si particulière, peut-être : John avait l’impression d’avancer en terrain connu et presque conquis. Tout le contraire du père qui, blanc comme un linge et les yeux hagards, n’arrivait même plus à aligner trois mots sans bégayer, sous le choc encore sans doute de ce qu’il avait pu voir à l’intérieur de cette salle de classe. Sans faire le moindre commentaire, Constantine le suivit, et observa brièvement la mère blessée, assise sur un banc dans un état quasi-catatonique. Pauvre femme.

Devant la porte de la salle de classe, John dédia un dernier regard au père et se fendit enfin d’un commentaire. « Ne vous en faites pas. C’est loin d’être mon premier rodéo – mais si je ne suis pas ressorti d’ici vingt minutes, rendez-vous service, quittez cet endroit, et faites votre deuil le plus loin d’ici possible. Bien reçu ? » Et John Constantine, exemplaire de compassion comme toujours, gratifia le pauvre père d’une tape sur l’épaule avant d’entrer, clope au bec et main libre dans la poche de son manteau.

Agneau corrompu qu’on traîne à l’abattoir, droit dans la gueule du loup qui a si savamment tissé sa toile.

Sitôt entré, il fut saisi à la gorge par les relents de magie qu’il aurait juré tout droit vomie des Enfers eux-mêmes, la gosse assise sur le bureau drapée dans une aura noire, poisseuse, révoltante, le mal à l’état pur, dans toute sa réalité inconsistante, qui glissait entre les doigts mais se faufilait dans la gorge et infectait les poumons, les entrailles, le cœur, jusqu’à ce que tout se nécrose et qu’il ne reste plus rien que la désolation et l’horreur. Voilà au moins qui confirmait sans l’ombre d’un doute la possession.

Et visiblement, il était attendu. Il sursauta lorsque la porte claqua derrière lui, mais reprit immédiatement ses esprits et reporta son attention sur le démon ; la flamme du défi et de l’urgence brillant de plus belle au fond de ses yeux sombres.

« On se connaît ? » demanda-t-il en posant sa mallette sur un pupitre sans ménagement – et sans quitter l’enfant des yeux, répondant à son sinistre rictus par un demi-sourire teinté d’insolence désinvolte. « Tu sais, tes petits copains et toi, vous devriez chercher de nouveaux trucs si vous voulez me contacter ou m’attirer dans un piège. La possession, ça commence à être éculé comme astuce – essaye de m’inviter à boire un verre, la prochaine fois. » Nulle trace de la gamine dans cette aura répugnante qui suintait par tous les pores de son âme. Y avait-il seulement encore quelque chose à sauver là-dedans ? Sans attendre, John s’approcha du démon déguisé en petite fille, et d’une main jeta son mégot de cigarette au sol avant de l’écraser de sa semelle. Lorsqu’il releva les yeux sur le démon et croisa son regard, il sentit une décharge électrique lui courir le long de l’échine. Allons Johnny, c’est l’heure de se remettre en selle – rien qu’il n’ait déjà fait mille fois auparavant, rien qu’il ne referait pas mille fois encore.

Shit. Pourquoi fallait-il toujours que ça soit des gosses, hein ? Voilà où il en était rendu, l’inénarrable John Constantine, en face à face mortel et infernal avec une petite fille, et un écho lointain du passé lui rappelait une dette qu’il n’avait toujours pas remboursée, une autre sur son interminable liste. La plus chère payée, sans doute.

Suivie de près par une deuxième qui, curieusement, choisit ce moment pour se rappeler à son bon souvenir. Sciemment, John décida d’ignorer la démangeaison à son avant-bras d’un tatouage trop familier. Zee qui avait des ennuis ? Non, la sensation serait plus vive que ça. Focus, Constantine. Ce n’était sans doute qu’une fausse alerte. Rien de plus important que le démon très réel qui lui faisait face, en tout cas (pourtant, tu savais, John, tu savais que ça n’était pas normal, et que ça n’était jamais, au grand jamais, une fausse alerte, espèce d’imbécile).

« D’accord, sunshine. Fini de jouer : qui es-tu, que me veux-tu, et qu’est-ce que tu veux à cette gamine ? Puisque tu as l’air de me connaître, tu dois aussi savoir de quelle façon je traite les infections dans ton genre. »  John tendit la main, et récita d’une traite le premier vers d’un psaume : « Judica Domine nocentes me expugna impugnantes me. » Aussitôt, il put sentir les chaînes divines chercher à enferrer la bête – pas de quoi l’exorciser encore, mais au moins faire en sorte qu’elle se tienne tranquille quelques instants. « Parle. Avant que je ne perde patience. »

Et à son avant-bras, imperceptiblement, le tatouage de continuer à le titiller. Avertissement subtil, sur lequel il n’avait pas le temps de se concentrer.


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MessageSujet: Re: did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine   did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine EmptyMer 6 Mar - 21:06

john & nicolas
Maintenant qu’il était dans la salle de classe, la petite fille, autrefois muette et violente envers celles et ceux qui avaient tenté de l’approcher, semblait tout à fait ravie et même disposée à s’entretenir avec le célèbre Constantine qui la gratifiait de sa présence. Soudain fascinée par la vision du magicien à la réputation aussi sombre que la fumée qui s’échappait de sa cigarette, elle croisa ses mains dans son dos et se prit à le contempler avec une avide curiosité… mais pas la curiosité de quelqu’un qui ne sait pas à qui il a affaire, bien au contraire. Si on se connaissait ? Elle ne répondit rien, retranchée derrière cette attitude à la fois diabolique et extatique. La tête d’un môme lambda qui aurait découvert les cadeaux de Noël soigneusement cachés par ses parents, à une semaine du jour J. « N’est-ce pas dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures, John ? Puis, au-delà de ça, sois honnête envers toi-même : tu n’as jamais eu besoin d’attendre une invitation pour picoler autour d’un verre. » ajouta l’enfant possédée, non sans un dédain teinté d’amusement. Bien loin du langage d’une gamine de son âge.
Arrogant et sûr de lui, l’exorciste ne manqua pas l’occasion de plonger son regard dans celui de la jeune demoiselle baignée d’une magie noire toxique. Comme pour montrer que les forces infernales ne l’effrayaient pas plus que de s’enfiler un kilomètre de shots dans un bar louche. A son tour, elle lui rendit ce regard. Amusée. Détendue. Sans aucune once d’agressivité, ce qui peut paraître étonnant de la part d’un probable démon à la vue d’un sorcier aussi redoutable que Constantine. « Les infections de mon g… » commença-t-elle en fronçant les sourcils, sans pouvoir finir sa phrase. Une formule jaillit des lèvres du grand blondinet, crachée avec la force d’un homme déterminé à ne pas se laisser marcher dessus. Toutefois, la seule réaction à laquelle il eut droit fut un roulement des yeux de l’écolière. « Sérieusement ? Pourquoi vouloir m’enchaîner, John ? Tu vois bien que je n’ai même pas cherché à te sauter dessus en arrivant… Cela dit, tu as toujours eu un petit côté… » Elle plissa des yeux et l’air se mit soudain à vibrer, et les lumières à clignoter. Les liens sacrés qui s’étaient mis en tête de l’entraver se figèrent avant de se dissoudre sans demander leur reste, oxydés par une décharge de magie sombre et soudaine. « … dominateur. » acheva-t-elle, en penchant la tête sur le côté, avec un air lascif qui ne pouvait que créer le malaise, avec le visage d’une si petite fille.

Au lieu de se défendre, d’attaquer à son tour, ou même de le menacer, elle descendit du bureau puis se mit à marcher doucement dans sa direction. « Je suis une enfant, après tout… normal que j’veuille jouer un peu, non ? » plaisanta-t-elle avec un sourire canaille. Dérangeant. Très dérangeant. « Il est joli, ton manteau. » nota-t-elle en se mettant à tourner autour du puissant magicien, le regard attiré par le tissu beige qui tombait sur ses épaules. Pour l’heure, elle ne lui répondait pas directement, plutôt déterminée à laisser son cheminement faire son œuvre sous sa crinière blonde mal coiffée. « C’est vexant, de ne pas être reconnu par quelqu’un qu’on reconnaît nous-mêmes, tu ne trouves pas ? Après, tu pourrais prendre la grosse tête, dire que c’est plus facile de reconnaître l’Illustre, le Grandiose, le Célèbre John Constantine, plutôt qu’une banale créature maléfique retranchée dans le corps d’une gamine innocente… » Elle continuait de lui tourner autour, rôdant comme un prédateur, mais sans jamais montrer l’intention de vouloir bondir sur sa proie. Mains dans le dos, la petite fille attarda encore son regard sur le manteau de l’exorciste, puis poursuivit, sur un ton lent, détaché. « Pourtant, si tu n’étais pas aussi rentre-dedans qu’un taureau à la corrida, tu saurais déjà qui je suis. Dès que tu es entré dans cette pièce, ton instinct t’a hurlé la réponse. Il y a même des signes que ta fierté de magicien pseudo-supérieur ignore, alors qu’ils pourraient t’être utiles. Dis-moi, Johnny boy… » Elle s’arrêta face à la baie vitrée de la classe, tournant le dos à son interlocuteur. « Si Zee se porte comme un charme… » La gamine pivota lentement et darda ses yeux pleins de noirceur sur Constantine. « … pourquoi diable ce joli tatouage sur ton bras te démange-t-il autant ? » Elle ne le lâchait plus des yeux. Et seconde après seconde, son sourire ne faiblissait pas. Elle attendait sa réaction. Qu’il percute enfin. Elle avait semé des indices dans ses mots, dans ses remarques, dans ses gestes, son vocabulaire… et jusque dans les dessins gravés sur le tableau vert. Qu’enfin, il réalise la portée de sa présence ici, présence qui n’a rien de fortuite.
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MessageSujet: Re: did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine   did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine EmptyJeu 7 Mar - 21:17


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nick & john



Quelque chose n’allait pas. Quelque chose n’allait vraiment pas. John en prit pleinement conscience dès l’instant où la gamine se contenta de lever les yeux au ciel en réaction à son début d’exorcisme, là où n’importe quel autre démon aurait déjà commencé à se débattre comme un beau diable (sans mauvais jeu de mot) ou à le maudire sur dix-huit générations pour son impertinence. Il avait beau se foutre des prêtres du Vatican dès qu’il en avait l’occasion, leurs rituels briguaient les premières places dans tous les classements d’efficacité qu’on aurait pu inventer quand il s’agissait de renvoyer un démon d’où il venait – que celui-là ait l’air de s’en contrecarrer ne lui annonçait rien de bon. John fronça les sourcils – et leva les yeux vers la lampe au-dessus de leurs têtes alors que la lumière commençait son agonie. Dire que l’atmosphère était électrique était été un euphémisme. John la sentait courir sur sa peau, s’infiltrer dans ses pores jusqu’à le geler jusqu’aux os, cette énergie maléfique si familière à laquelle il semblait pourtant qu’il ne s’habituerait jamais. Un frisson courut le long de son échine, et la fillette brisa son sortilège, sa magie contrecarrant la sienne, la corrompant de l’intérieur comme un corrosif. Bientôt, il n’en resta plus que de la poussière mystique, et deux regards qui se soutenaient dans une parfaite attitude de défi. A son commentaire, un peu trop personnel à son goût (mais si bien en phase avec la nature de l’entité qui devait l’habiter), John ne put faire complètement abstraction de la vague impression de nausée qui le secoua brièvement. Parce que plus la créature parlait, plus John réalisait que la gamine était sans doute déjà hors de sa portée – et plus la créature parlait, plus l’accent, l’intonation ô si familière faisait son petit bout de chemin dans le dédale tortueux et torturé de ses souvenirs, déblayait les ruines qu’il n’aurait jamais voulu avoir à explorer, repêchant des images, repêchant une voix qu’il pensait avoir enterrée à tout jamais.

Calme-toi, John.
Au mieux ce n’était qu’une coïncidence, ou le fruit de ton imagination. Au pire, une manipulation. Après tout, ce n’était pas comme s’il avait assez d’ennemis en enfer pour que les rumeurs et les informations à son sujet se propagent comme traînée de poudre. Pourquoi devrait-il en être autrement pour lui ?

Son manteau. Les épaules de John se raidirent, et il suivit la gosse du regard en silence, ne la quittant pas des yeux, prêt à la riposte si elle devait tenter le moindre coup de travers – mais c’était ses mots, le coup bas, chaque parole, chaque petite réflexion faussement innocente qui allumait une nouvelle sonnette d’alarme dans son esprit, qui plantait une nouvelle aiguille dans sa nuque, qui faisait lentement chuter son cœur de plus en plus bas dans sa poitrine.

Bien sûr qu’il connaissait ce ton péremptoire et insolent, cette façon de s’exprimer comme celui qui sait tout, qui a une longueur d’avance sur tout le monde et a en plus l’outrecuidance d’avoir raison – John lui-même l’avait bien appris de quelqu’un, ce ton, pas vrai ? Comme il s’était inspiré de sa magie, de sa passion pour l’occultisme, de ses méthodes, de son imprudence, de sa cupidité, de sa conviction que le monde leur appartenait et qu’ils n’avaient qu’à tendre la main pour s’en saisir – comme il lui avait piqué jusque ce foutu manteau qui avait si bien retenu l’attention de la maudite créature en forme de petite fille.

A son avant-bras, le tatouage ne le démangeait plus : c’était plutôt comme si quelqu’un prenait un plaisir sadique à y planter cent aiguilles encore et encore, jusqu’à tirer les premières gouttes de sang, pour ensuite en remettre une couche. « La ferme. » siffla-t-il à la seule mention du nom de Zatanna – non, de son surnom, de ce surnom duquel seuls ses proches usaient, un d’entre eux en particulier, sans doute celui qui l’avait trouvé le premier et n’aurait pas dû être capable de le prononcer ailleurs que dans les flammes de l’Inferno…

Et ce surnom, pour lui, qui roulait sur la langue du démon suintant de venin. « Je te l’ai dit, ça devient vraiment fatiguant ce gimmick… » Il luttait, oh qu’il luttait, Johnny-boy, contre l’envie soudaine de prendre ses jambes à son cou, contre sa respiration qui s’accélérait au même rythme que son cœur qui tambourinait frénétiquement dans sa poitrine alors même que le sang désertait son visage. Ses yeux quittèrent l’infernale enfant pour se poser sur le tableau toujours orné des nombreux symboles et sceaux tracés à la craie d’un geste expert – seigneur, il aurait reconnu ce tracé runique entre mille. Et ce pentagramme en particulier, au milieu, dont il se souvenait parfaitement avoir assisté à la création, une nuit de décembre dans un appartement de San Francisco encombré par les livres et dont murs et sols n’étaient que l’extension de leur apprentissage, l’un deux penché sur un ouvrage à vérifier chaque signe, l’autre à exécuter les tracés avec un sourire impatient dansant au coin de ses lèvres.

« C’est impossible. » murmura-t-il, incapable, malgré le danger qui rôdait juste dans son dos, de détacher son regard des signes au tableau. Un mot. Un mot, et il serait à mille lieues d’ici, prêt à se faire oublier, à disparaître là où même lui ne pourrait pas venir le trouver. Et pourtant, il resta là, John Constantine : pétrifié face à l’évidence qui prenait si bien des airs de cauchemar que l’espace d’un instant, il se demanda s’il n’était pas toujours en Enfer, finalement.

Là où lui, surtout lui, aurait dû se trouver, sans être capable de l’atteindre. Pas comme ça. Nulle part ailleurs que dans les cauchemars fiévreux où ses fantômes revenaient lui rendre visite, et où il menait invariablement la charge. Et d’un coup, John sentit la colère prendre le dessus, colère de se faire mener en bateau de la sorte, colère de céder aussi facilement à la panique, colère pour remplacer ce sentiment indéfinissable qui lui tordait les tripes et transformait son sang en feu glacé. Colère qui le poussa à pivoter sur ses talons pour faire face à son tourmenteur en costume et le fusiller du regard.

« Tu sais quoi ? T’as raison : arrêtons de faire semblant. Au moins, tu ne pourras pas dire que je ne t’ai pas prévu, pas vrai ? Après tout, la dernière fois que j’ai fermé les yeux sur ta fourberie et failli tomber dans ton piège, c’est plus pour toi que ça s’est mal fini, non ? » A lui de cracher son venin, de sortir les griffes pour se défendre alors qu’il se sentait déjà saigner de l’intérieur.

« Je t’ai pris pour beaucoup de choses au fil des années, mais certainement pas pour un trouillard. Alors pourquoi tu ne laisses pas cette pauvre gosse tranquille pour venir me parler directement, Nick ? »



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MessageSujet: Re: did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine   did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine EmptySam 9 Mar - 17:08

john & nicolas
La ferme. I’m getting under your skin, big boy. A cette sensation, le sourire de la fillette s’élargit un peu plus, de même qu’à tous ces signes qui ne trompent pas. Il commençait enfin à comprendre, ou du moins à concevoir la dure réalité qui s’apprêtait à être la sienne. Ses yeux se détachèrent d’elle pour venir mourir sur un tableau noirci de mille et un symboles que seul un œil aguerri comme le sien pouvait reconnaître. Impossible ? Continue. Continue à laisser cette sensation s’infltrer dans tes veines, jusque dans le moindre recoin de ton être, John. Cela ne prit pas un temps infini, loin s’en faut : troquant son désœuvrement pour une colère sourde qui se voulait impressionnante, l’exorciste chercha à prendre les devants et faire de l’attaque sa meilleure défense. Provocation. Haine jetée à la figure au gré de paroles blessantes pour un ego aussi démesuré que celui de l’être qui, à l’intérieur de cette fillette, se mit à jubiler d’un bonheur malsain qu’il n’avait pas ressenti depuis des années. Au lieu de lui répondre du tac au tac, la fillette s’avança innocemment vers le grand blond, d’un pas lent et parfaitement inoffensif, puis s’arrêta à quelques centimètres de son interlocuteur… mais lorsqu’elle leva enfin la tête vers Constantine, celui-ci se vit couvert d’un regard où dansait une flamme démente, une noirceur nimbée d’un plaisir corrosif. « … parce que les enfants aiment jouer. Et que je trouve ce jeu très drôle, Johnny. » souffla-t-elle dans un murmure, comme un secret qu’elle aurait glissé à un camarade, avant de pousser un rire sardonique.

Je fais redresser cette fillette, réceptacle d’une fraction de mon esprit et objet d’une possession comme seule ma magie noire peut le permettre. Mise en veilleuse jusqu’à nouvel ordre, elle n’était plus qu’une marionnette contrôlée à une distance on ne peut plus respectable. Bien loin de la portée de Constantine. « Ne prends pas cette mise en scène pour ce qu’elle n’est pas : un moyen de défense. Non… C’est juste une manière de commencer à te rendre la pareille. Après tout, tu n’as pas fait que m’envoyer en Enfer. J’ai connu une autre mort, une douleur affreuse, je dois bien l’avouer. Tu m’as pris pour ton joujou bloqué dans les feux de la damnation, tu as cru qu’on pouvait me drainer sans me demander mon avis… » La fillette haussa les épaules avec un sourire suffisant. « A mon tour d’utiliser des jouets pour te faire du mal. » Je fis lever son bras à la gamine, et aussitôt, l’air devint à nouveau lourd dans la pièce. Les meubles et les tables se mirent à s’enflammer, un brasier pourpre infesté de magie noire bloquant l’accès à la salle. Des cris se mirent d’ailleurs à retentir dans le couloir, les voix des parents terrorisés à l’idée que leur fille soit prise au piège de la fournaise qui venait de se matérialiser soudainement. L’empreinte de mon rire glacé et méprisant retentit dans la pièce, couvrant les bruits environnants. « Tu croyais quoi ? Que j’allais m’abandonner à mon sort ? Que j’accepterai tous ces châtiments qu’on m’a fait subir ? J’ai attendu, John. J’ai attendu plus de dix ans. Et étonnamment, c’est l’espoir qui m’a fait tenir. C’est drôle, non ? Qu’un sentiment aussi naïf soit l’une des seules choses qui me soient restées en Enfer ! » Le rire qui emplissait la pièce était à mi-chemin entre l’hilarité et la folie. Une folie furieuse. « L’espoir que je sortirai pour vous retrouver, Zee et toi. Tu n’as aucune idée, Johnny boy… aucune idée de ce qui t’attend… Et pour commencer, le beige te va bien moins qu’à moi, petit voleur. » Je fis pencher la tête à l’enfant aux yeux orangés, et une petite langue de feu violet chercha à plonger dans le dos de Constantine pour enflammer son trench. Enfin, MON trench. « Ceci dit, ça me touche que tu aies voulu garder mon manteau… c’est presque du fétichisme. » ajoutai-je en faisant s’étirer les lèvres de l’écolière dans un sourire pervers et dérangeant.
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John Constantine


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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine   did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine EmptyLun 11 Mar - 18:57


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nick & john



Le brasier qui se mit à dévorer la salle de classe renvoya instantanément John à son propre séjour en Enfer – ces flammes tellement plus destructrices que n’importe quel feu terrestre, qui attaquaient le corps autant que l’âme, chargées d’une magie plus noire que le cœur même de Lucifer, dansaient autour d’eux sans retenue, rendaient l’air irrespirable, brûlaient ses poumons, et lui rappelaient mieux que n’importe quelle pique l’étendue de la monstruosité de ce qui était en train de se passer. Il était de retour. Nick Necro, dans toute son impossibilité, avait réussi à se frayer un chemin hors des enfers – et il venait le chercher. Il était déjà là. Planqué dans le corps d’une petite fille, peut-être, mais qu’est-ce que cela changeait vraiment, au fond ? Le cœur de John brûlait dans sa poitrine au rythme des flammes qui se rapprochaient, aux prises avec les rafales de haine, de terreur, de colère et de remords qui ravageaient son âme toutes griffes dehors, attisées par la présence de Nick et l’influence que, des années plus tard, il n’avait finalement jamais complètement cessé d’exercer. Leurs âmes liées, pour toujours, à travers toutes les dimensions. Etait-ce de sa faute ? Etait-ce lui qui lui avait ouvert un chemin vers la surface, en l’utilisant pour affaiblir Wotan dans l’enfer nordique, ce jour fatidique où lui, John Constantine, avait eu la bêtise d’écouter Nabu et de se sacrifier pour sauver le monde ? Une lueur de réalisation brilla dans ses yeux alors que les paroles cryptiques de Nick firent leur chemin dans ses souvenirs. Il l’avait utilisé, avait abusé de leur lien qui avait survécu même à l’enfer et un changement de réalité, et Nick n’en souvenait encore malgré le rituel sensé avoir ramené le monde dans l’ordre naturel des choses. Une ardoise qui ne cessait de s’allonger… et que Nick, il le savait, n’allait pas manquer de vouloir lui faire payer. Au centuple.

La langue de feu infernale qui se faufila dans son dos lui arracha un cri de douleur, attaquant tout à la fois le fameux trenchcoat, sa peau, et une partie de son âme, noircissant tout sur son passage. Les flammes léchaient ses omoplates sans même avoir besoin de traverser le tissu, plongeaient dans les tréfonds de sa personne sans merci ; cette fois, plus aucun doute n’était permis. Aucun esprit, aucun démon n’était capable de l’atteindre avec tant d’aisance, de le faire vaciller sur ses appuis aussi rapidement. « Je t’interdis de prononcer son nom, connard. Je ne sais pas si l’enfer t’a rendu la mémoire courte, mais c’est toi qui as essayé de nous tuer, tu te rappelles ? » Il crachait comme un fennec sur la défensive, et se redressa, sentant sa propre énergie magique bouillonner dans ses veines, encouragée par le vieux manteau que des années de mauvaises fréquentations et de séjour répétés auprès des pires démons de ce monde et de l’autre avaient transformé en véritable artefact démoniaque – un artefact qui, visiblement, n’appréciait pas du tout de se faire agresser de la sorte par son précédent propriétaire. Nick avait raison. Parfois, John se demandait pourquoi il l’avait gardé, ce foutu manteau qui lui avait sauvé la mise autant de fois qu’il lui avait valu des déboires. A croire qu’une intuition lui avait soufflé que ce jour arriverait… « Ne te flatte pas trop, va. Je crois que même ton imper’ m’a préféré à toi, au final. » Enfin, John autorisa le manteau à se défendre – et les flammes qui cherchaient à attaquer le tissu se virent repoussées d’un même ensemble, éjectées par une nouvelle force infernale qui brûlait d’envie d’en découdre. Imperceptible à d’autres oreilles qu’aux leurs, un cri furieux rugit dans les flammes ; l’esprit de l’imperméable, peut-être, qui manifestait son mécontentement. Ou les enfers, qui se réjouissaient déjà de cette rencontre tant attendue.

« Tu sais, je me suis presque senti coupable de t’infliger une deuxième mort. Mais quand je te vois là, devant moi, forcé de passer par une gosse pour avoir l’impression de pouvoir m’atteindre, je me dis que tu les as bien mérités finalement, ces dix ans en enfer et cette deuxième damnation. » John persiflait, sa magie à lui se mêlant celle de Nick, aussi noires l’une que l’autre, insoutenables, empoisonnées, inséparables – et les flammes redoublèrent d’intensité autour d’eux, encouragées par l’un et par l’autre, deux fous trop obnubilés par leur duel pour se soucier d’être consumés dans leur propre noirceur et d’entraîner toute une école dans leur folie. Cette fois, John décida d’envoyer la prudence au diable : la menace était trop importante pour reculer. Des flammes dansant dans ses yeux à lui aussi, il attrapa la pauvre marionnette qui s’était approchée par la gorge (ignore la gosse, John, il n’y a plus de gosse, ça n’est que lui maintenant, que Nick, oublie la gamine) et fixa son regard dans le sien, ténèbres contre ténèbres, colère contre rancœur, survie contre vengeance.

« C’est toi qui m’a tout appris, Nick. Je t’admirais plus que n’importe qui… je t'adulais, même. Ne joue pas aux innocents, tu en as bien profité, non ? Mais regardons la vérité en face, veux-tu. Tu t’es tellement noyé dans tes délires de grandeurs, que tu n’as même pas remarqué que l’élève avait dépassé le maître. » Les dents serrées, il plaqua sa main libre sur le front du vaisseau de chair dont Nick avait pris possession. « Tu veux récupérer ton manteau ? Viens le chercher toi-même. Nick Necro de hoc mundo exisse… In nomine Dei iuberis… De hoc mundo exisse in nomine Dei iuberis ! »

A son avant-bras, son tatouage brûlait comme si les flammes autour d’eux s’y étaient faufilées. Nick le sentait-il aussi ? Dans les yeux de John, enivré par leur formidable démonstration de pouvoir, brillait sa résolution – et aussi, peut-être, une supplique muette.

« Révèle-toi, Nick ! » ordonna-t-il comme pour seconder son incantation, certain de sa supériorité, certain de son succès. Trop certain de son succès.


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MessageSujet: Re: did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine   did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine EmptyMer 13 Mar - 16:59

john & nicolas
Des menaces, des insultes, une démonstration de force. Constantine dans toute sa splendeur. Constantine aux abois, plus dépassé qu’il ne saurait l’admettre par une situation qu’il ne veut pas accepter. Par le truchement d’une enfant innocente, je me délecte du tourment dans lequel je viens bercer ses pensées, tout à ma joie de respirer la haine qui s’exhalait des paroles crachées par l’exorciste. En un sens, il avait raison, j’avais essayé de les tuer. J’y serais même probablement parvenu… mais pourquoi ? Car ils m’avaient trahi. Car leur faiblesse dans cette quête d’un pouvoir absolu les a effrayé. Car ce ne sont que des enfants qui jouent à l’apprenti sorcier dans un monde qui regorge d’une magie sauvage ne demandant qu’à être domptée. Car les êtres d’exceptions ne sont pas ceux que l’on croit… et je l’ai payé chèrement. Un rictus s’était dessiné sur le visage de la gamine, déformant ses traits juvéniles dans une expression amère et sinistre. « C’était vous ou moi. » Aussi simple que cela. Même sans ce rituel qu’ils ont interrompu avant de m’envoyer en Enfer, je reste persuadé qu’ils s’étaient alliés en secret dans mon dos. D’aucuns diront que le pouvoir rend paranoïaque, mais je ne connais que trop bien ce duo pour savoir qu’ils m’avaient lâché en coulisse pour ne garder qu’une alliance de façade, trop concentrés pour trouver l’occasion de me faire tomber.
Sourd à sa remarque quant à la loyauté de ce fichu manteau, je fais arquer un sourcil à l’écolière en constatant que mon trench se défend avec une vigueur dont je ne me souvenais pas. Apparemment, lui aussi se complait dans la trahison. « Si même les fringues se mettent à vous planter un couteau dans le dos, maintenant… » Je n’ai pas le temps de tenter une seconde attaque que les invectives du magicien me font soudain l’effet d’un coup de poing en plein estomac. J’aurai mérité ça ? Tout ce calvaire, cet Enfer au sens propre comme au sens figuré ? Je donne tout ce que j’ai à ces moins que rien, et c’est moi qu’on envoie au bûcher… et ce serait mérité ?! A des kilomètres d’ici, mon sang bouillonne, et dans cette salle de classe, l’air devient plus irrespirable autour de la jeune fille dont j’ai fait mon hôte passager. L’atmosphère électrique et brûlante redoubla d’intensité, rejointe par la magie teintée de noirceur de Constantine, et je me retrouvais à serrer les poings avec plus de vigueur… A l’instant où je m’apprêtais à cracher tout mon venin à sa figure, le grand blond n’eut aucun remord à étrangler la gamine, la bloquant d’une main ferme par la gorge pour éviter qu’elle ne se débatte pendant son rituel d’exorcisme. Les yeux exorbités, je le fusillais du regard à travers la gamine, animé par une montée de violence et de soif de destruction dévorante. Était-ce la proximité de nos deux magies ? Ce contact si soudain de sa peau contre la mienne ? Ou la fureur de le sentir si proche dans toute son arrogance ?

Cependant, l’envie de lui cracher au visage et lui infliger les 10 plaies de l’Égypte se calma au gré d’un sourire franchement amusé lorsque du latin vint danser aux oreilles de l’enfant, et des miennes par extension. Un sourire large suivi d’un rire franc qui n’avait étonnamment rien de démoniaque. Bien sûr, une forte poussée se fit sentir à l’instant même où son incantation toucha à sa fin, tant et si bien que je fus contraint d’employer une partie de mes forces à résister à sa tentative. « Et c’est avec tes petites phrases toutes faites que tu veux me faire croire que l’élève a dépassé le maître ? Allons bon, Johnny boy, toi qui parlais de gimmicks usés… » Sans crier gare, l’enfant attrapa le poignet de Constantine, serrant l’une de ses mains avec la force d’un aimant, tandis que l’autre se saisit de l’avant-bras du blond, au niveau de son tatouage. Les yeux de l’écolière se révulsèrent et enfin, une ombre se dressa derrière elle. Rien qu’une ombre à peine perceptible à l’œil nu. Preuve s’il en fallait que j’avais lâché un peu de lest, du moins au regard de John : son sort fonctionnait. Ou était-ce l’illusion que je voulais lui laisser croire. Sournoise et d’une lenteur inquiétante, mon ombre déposa ses mains sur l’épaule de l’enfant qui ne lâchait plus sa prise non plus. « Tu n’as jamais été et tu ne seras jamais meilleur que moi. Tu n’étais qu’un déchet quand je t’ai récupéré, un cabot abandonné dans le caniveau, et je t’ai tout donné. Vraiment. Tout. Donné. » répétais-je. Ma silhouette en filigrane s’accroupit jusqu’à avoir la forme de la tête au niveau de la petite fille. « J’ai toujours cherché le pouvoir, et ça vous a profité, à tous les deux… Regarde-toi, John ! Tu te défends avec la vigueur d’un vrai p’tit diable ! » lâchais-je sur un ton laconique, non sans un rire entre l’exaspération et l’amusement. Puis l’ombre se redressa et glissa jusqu’à l’oreille du sorcier, pénétrante et insidieuse. D’une main posée sur son épaule, je forçais le manteau à se calmer. Comme si, soudainement, j’avais apaisé toutes ses tensions… ou canalisé toute sa magie, plutôt. « Tu m’as envoyé en Enfer… si tu veux me trouver, tu sauras où chercher. »

Au tableau, les symboles dessinés à la craie s’animèrent, tournant sur eux même, tout en se mettant à luire. Une aura sombre se dessina sous les mains de l’enfant, inversant soudainement le procédé de John : au lieu d’entraîner un exorcisme, le corps de l’enfant se mit à aspirer l’énergie mystique du rituel déclenché par son assaillant. Elle cessa d’avoir les yeux révulsés, et se mit à psalmodier des phrases dans un sanskrit ancien, barbare, étiolé, hybride. Une langue noire qui, derrière la porte de la classe, fit son œuvre. Des cris de terreur et de douleur retentirent dans le couloir, de longues suppliques, des appels au secours. Et tout du long, l’aspiration de l’énergie du rituel força Constantine à ne pas pouvoir se dégager. En l’espace d’une poignée de secondes, les cris cessèrent, suivis d’un bruit sourd. Les flammes provoquées tout à l’heure disparurent. L’enfant relâcha immédiatement sa prise et tomba sur le sol en convulsant, la bouche grande ouverte mais sans aucun son : une ombre s’échappa de ses lèvres et reprit la forme effacée de ma silhouette, nonchalamment assise sur le bureau exactement comme lorsque John se présenta tout à l’heure. Une illusion, un fragment de ma magie sombre ayant pris une vague forme humaine.
La petite fille ouvrit les yeux en prenant une grande inspiration, comme si elle sortait d’un cauchemar additionné d’apnée. « Maman… Papa… ? » En fronçant les sourcils, elle ne fit même pas attention à Constantine et le contourna pour aller ouvrir la porte. A son tour, elle poussa un cri d’effroi à vous briser le cœur. Dans le couloir, baignés dans une mare de sang, les cadavres des deux parents gisaient. Les yeux grands ouverts, la bouche déformée par un dernier hurlement d’horreur. La plaie de la mère s’était mise à noircir, de même que l’arcade ouverte du père, source d’une malédiction liée à la condition de leur fille. Alors que celle-ci se répandait en larmes en secouant les corps de ses parents, mon ombre se fendit d’un petit soupir de satisfaction. « Tu resteras toujours mon élève, John. Je savais que ta prétention, ta suffisance et ton arrogance te pousseraient à concentrer tous tes efforts pour me faire sortir de cette gamine… sans même faire attention à un sortilège de lien aussi élémentaire et basique que celui-ci. » L’ombre se leva, effaçant d’un geste de la main les symboles au tableau, éteints. « Je veux que tu saches qu’aujourd’hui, tu as laissé ta peur de me voir revenir créer ça. C’est ton énergie qui a permis à ce sort de se déclencher, et ton obstination à m’envoyer en Enfer qui a causé la mort de ces deux anonymes… Aujourd’hui, tu as créé une orpheline, Johnny boy… et seulement parce que mes délires de grandeur sont aussi les tiens. » soufflais-je en reprenant ses termes.
L’ombre sans visage resta devant l’exorciste et pencha la tête sur le côté. « Comme je te l’ai dit : si tu veux me trouver, mon beau… tu sauras où chercher. Après tout, c’est moi qui t’ai enseigné que la magie laisse toujours une trace. Et il va falloir frotter fort, pour enlever celle-ci. » lâchais-je en désignant laconiquement la gamine prostrée dans le sang de ses parents décédés. Dans une volute de fumée, l’ombre disparut. Pas de destruction à grande échelle, mais juste ce qu'il faut pour taper juste.

Quelques heures plus tard, à Gotham •• Je tournais l’alcool dans mon verre, entouré par les gardes du corps et deux splendides jeunes femmes qui s’amusaient avec les boutons de ma chemise blanche. « Je le sens qui approche, Jim… tu peux me croire, quand je te dis que la soirée promet d’être intéressante. » ajoutais-je en me fendant d’un grand sourire confiant, n'ayant aucun doute que John saurait où me retrouver ce soir.

Et le Diable tient toujours parole.
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MessageSujet: Re: did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine   did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine EmptyDim 17 Mar - 13:45


did you miss me, johnny boy?
nick & john



La brûlure sur son avant-bras alors que la gamine possédée s’en saisissait était telle que John en laissa échapper un hurlement de douleur – lui qui s’était pensé endurant, lui qui se targuait de pouvoir l’endurer à toutes les sauces à force de foncer dans les ennuis la tête la première et de jouer avec des magies qui faisaient office de poisons pour les tocards comme lui qui décidaient de les utiliser. John la sentit, l’essence de Nick, qui passait d’un corps à l’autre, qui tirait sur leur lien comme on tire sur la laisse d’un chien qu’on cherche à maîtriser. Son esprit, son âme étaient un brasier à l’image de la salle de classe apocalyptique qui brûlait autour d’eux et menaçait de les engouffrer d’un instant à l’autre – sors de là Johnny, invoque un portail quelconque, casse-toi avant que ça ne dégénère plus encore, lui hurlait la part de lui qui fonctionnait encore correctement, mais il resta cloué sur place, incapable de bouger alors que l’ombre menaçante de Nick obéissait à son sortilège et se retournait contre lui. John avait passé plusieurs semaines en Enfer, à faire face aux pires supplices imaginables : mais à cet instant, il aurait été incapable de citer pire tourment que la présence indéniable, presque palpable de Nick Necro dans son dos, apaisant la fureur du célèbre trenchcoat, comme si rien n’avait changé, comme si c’était toujours lui le maître, et lui l’élève qui ne comprenait rien, qui avait tant encore à apprendre, qui n’avait que son ambition et sa soif de savoir et d’impressionner comme moteur. Comme s’il était encore, quelque part, le cabot que Nick avait daigné ramasser sur le trottoir plus d’une décennie auparavant. Ses yeux restaient fixés sur la gamine, refusant catégoriquement de regarder l’ombre de son ancien mentor (et tellement plus encore), refusant de laisser le poison de ses paroles attiser le feu qui le dévorait de l’intérieur.

Et soudain, l’enfer se déchaîna. John sentit son sortilège se dérober à lui, échapper à son contrôle alors que la possédée se le réappropriait totalement, et avant qu’il n’ait le temps de réagir ou de contrecarrer le processus, une nouvelle déflagration de magie noire lui coupa le souffle – mais cette fois, elle ne venait pas de la salle de classe. Enfin, John parvint à s’arracher à l’emprise de Nick, réussit à tourner la tête et allait se précipiter dans le couloir, mais une nouvelle vague de douleur le submergea, la gosse refusant de lâcher prise, continuant de pomper chaque particule d’énergie mystique qu’il pouvait avoir, et ça criait dehors, ça hurlait à l’agonie d’une horreur insoutenable.

Et quelques secondes plus tard, le silence de mort. Les flammes disparurent, une chape de plomb s’abattit sur l’école et la petite fille s’écroula au sol, relâchant enfin John alors que le reste de l’énergie de Nick la quittait enfin, la libérait de son emprise infernale. Il grimaça, le célèbre exorciste, baissa les yeux sur son tatouage autour duquel la peau avait viré au rouge vif et où du sang commençait à perler. Absorbé dans sa contemplation, il réalisa trop tard qu’elle s’était bien réveillée et lui passa devant avant qu’il ne puisse la retenir. « Attends gamine, n’y va pas ! » appela-t-il – une cassure dans la voix, incontrôlable. Mais tellement moins poignante, tellement moins révoltante que le hurlement déchirant qui s’imprima dans la mémoire de l’école, dans sa mémoire à lui, au fer rouge, au moment où la pauvre enfant découvrait le destin de ses parents. La défaite était cuisante, et John resta là, dans cette salle de classe, en compagnie de son illusion de Nick qui triomphait avec cette insolence qu’ils avaient si bien en commun. John arracha son regard de la porte et se fixa sur l’illusion, encaissant son discours, une part de lui le rejetant en bloc, l’autre acceptant les reproches sans broncher, parce qu’il avait raison. Comme toujours, ou presque, il avait raison. Il le connaissait par cœur, son pantin modelé à son image, chaque fêlure, chaque péché d’orgueil, parce qu’ils étaient taillés dans le même moule, dans la même roche, parce que sans Nick Necro, il n’y aurait jamais eu de John Constantine.

Peut-être que finalement, le monde se serait mieux porté si les plans de Nick avaient été couronnés de succès, dix ans plus tôt.

« N’essaie pas de me faire porter le chapeau de tes délires, Nick. » marmonna-t-il sans y croire lui-même. Une autre souillure sur son âme, une nouvelle culpabilité à emporter dans la tombe. « C’est d’accord. J’accepte ton invitation. Ne viens pas te plaindre quand je te le ferai regretter. » Un dernier trait de bravado avant que l’illusion ne disparaisse, une dernière menace en l’air, trop vaine, trop vide, et la salle de classe fut enfin débarrassée de tout maléfice, comme s’il ne s’était rien passé. Comme s’il avait oublié de respirer depuis le début de cette entrevue, John prit une profonde inspiration, le souffle court, et sortit en titubant de la salle de classe – prit appui dans l’encadrement de la porte en posant les yeux sur la scène horrifique qui s’offrit à ses yeux. Il prit sur lui pour lutter contre le haut-le-cœur qui lui secoua les entrailles, l’image de ces parents inquiets maintenant superposée aux cadavres défigurés qu’il avait sous les yeux, par sa faute, par son arrogance, par son inconscience.

Après la chaleur dévorante des flammes de l’enfer, l’air de l’école était glacé. Du moins, c’était l’excuse qu’il se trouva pour justifier ses tremblements incontrôlables. Get it together, John. Il faillit, faillit dire quelque chose à la gamine, des excuses peut-être, une promesse de vengeance. Il n’eut finalement que le silence à lui offrir, avant de disparaître sans ajouter un mot. Manquerait plus qu’on associe son nom à un double homicide – et John n’avait nullement l’intention d’aller en prison avant de retrouver l’autre responsable de cette horreur. Dix ans plus tard, l’heure des règlements de comptes était arrivée. Et cette fois, John n’était pas certain de pouvoir tricher pour remporter la partie.

**

Il avait hésité. Il aurait tellement plus facile de disparaître, de s’effacer de ce pan de l’existence, de trouver refuge quelque part très loin où personne ne viendrait le chercher, ni Zatanna, ni Nick, ni personne. Après avoir quitté l’école, il était rentré se terrer dans sa chambre de motel en compagnie de plusieurs bouteilles, à jeter de l’alcool sur le feu brûlant du souvenir terrible de la scène qui venait de prendre place. A hésiter à abandonner le monde et le laisser se démerder avec Nick Necro. Il avait assez donné. N’avait plus envie d’être le salaud qu’on envoyait à l’abattoir parce que personne d’autre ne pouvait faire ce qu’il faisait. Personne d’autre ne pouvait renvoyer Nick dans son trou – et alors ? Est-ce que c’était son problème ? Nick sorti des enfers, c’était prendre le risque de laisser un fou furieux toucher à des puissances incendiaires qui n’auraient aucun mal à ravager le monde. Tant pis pour eux. Qu’ils se démerdent, pour une fois.

Mais il ne pouvait pas, pas vrai ? Même s’il décidait de laisser Nick donner libre cours à ses délires de grandeur, il avait juré vengeance, il l’avait dit lui-même. Il pouvait bien disparaître autant qu’il le voudrait. Nick le trouverait toujours. Liés dans la vie, dans la mort, et bien au-delà. Il pouvait retarder l’échéance, et après ? Et après, rien. Cette fois, il n’y avait pas de porte de sortie, aussi égoïste soit-elle.

Et c’est résigné à cette vérité que John se présenta au club, quelques heures plus tard, ses angoisses étouffées par les restes d’alcool et sa résolution ferme d’en finir d’une façon ou d’une autre. Les poings enfoncés dans les poches du manteau de la discorde, il entra dans l’établissement, le feu de l’enfer dansant dans ses yeux à lui, prêt à en découdre comme un animal sauvage pris au piège. Mais aussi sauvage, aussi résolu soit-il, rien n’avait pu le préparer au coup de poing figuratif qu’il reçut dans les tripes alors qu’enfin, un videur l’amenait devant Nick. Nick, roi en son royaume de vice, en chair et en os, la même lueur hypnotisante dans ses yeux de jais, le même sourire en coin qui voulait dire que le monde lui appartenait, et que rien ni personne ne pourrait jamais se dresser sur son chemin. Tout autant de pièges dans lesquels il était tombé, autrefois, à se laisser séduire par cette confiance irrésistible et ces promesses de grandeur.

Plus maintenant.

« Hello, Nick. » lâcha-t-il en se dégageant de la poigne du videur d’un mouvement de bras agacé. Le revoilà, le Constantine habituel – abattu d’abord, mais si prompt à reprendre du poil de la bête pour revenir dans la bataille jusqu’à ce qu’on trouve un moyen de l’achever. Un exercice auquel beaucoup s’étaient prêtés, auquel ceux qui avaient réussi se comptaient sur les doigts d’une main. Campé sur ses deux jambes, John arqua un sourcil à l’adresse des deux jeunes femmes qui encadraient son ancien mentor et ami. « T’as toujours eu le flair pour le dramatique, mais quand même Nick… le big bad wolf de la pègre entouré de ses gorilles et de ses strippers, c’est pas un peu kitsch pour toi ? » commenta-t-il avec un demi-sourire moquer suspendu au coin des lèvres.

Nonchalamment, John sortit de sa poche son paquet de cigarettes – lança au garde du corps qui sortait déjà son arme un regard mauvais qui le dissuada d’aller plus loin, et s’en alluma une avant de tirer une bouffée et contempler Nick à travers les volutes de fumée. Ils en étaient arrivés là. Enfin. L’heure n’était plus à la fuite ni à l’évitement. « Félicitations pour ta grande évasion, en tout cas. Et t’as fait ça tout seul en plus ? Ou quelqu’un en bas a été assez stupide pour passer un marché avec toi en échange de ta libération ? »


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MessageSujet: Re: did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine   did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine EmptyDim 17 Mar - 17:23

john & nicolas
A l’instant précis où le pied de John se posa sur l’entrebâillement du club, j’avais plissé les yeux. Il va sans dire que si la riche jeunesse décadente de Gotham pouvait se complaire dans les excès sans se poser de questions, je n’avais pour autant pas laissé le moindre détail m’échapper à l’acquisition et la modélisation de ce bâtiment. Imprégné de symboles gravés à même les fondations, il m’obéissait au doigt et à l’œil, capable de bannir le premier intrus que je ne saurais tolérer. Aussi, l’aura caractéristique de l’exorciste se fit sentir, comme si la boîte avait frémi au contact de la magie sombre qui habitait Constantine. Il était le premier sorcier à mettre les pieds ici depuis mon retour sur Terre, et je ne le voyais pas autrement. Un sourire énigmatique et chaleureux pendu aux lèvres, je sirotais tranquillement mon whisky en faisant signe à Jim d’aller à l’accueil pour accompagner le nouveau venu qui se trouvait actuellement face au videur. Quelques minutes plus tard, le voici qui fendait la foule qui se déhanchait lascivement au rythme d’une musique emportée et excessive. Vaincu ? Non. Défaitiste ? Peut-être. Déstabilisé ? Totalement.
Les réflexions ne tardèrent pas à pleuvoir, crachées sur une haleine amère d’alcool et d’une clope qu’il allumait de nouveau. C’est peut-être l’une des qualités – ou défaut ? – qui m’avait toujours fascinées chez lui : sa faculté à toujours se redresser et retourner au casse-pipe malgré l’Apocalypse qui pourrait s’abattre sur ses épaules voutées par la fatalité. Silencieux, je ne répondis à rien, trop occupé à le regarder, à le dévisager de bas en haut comme on observerait un cadeau qu’on a attendu depuis si longtemps. Je ne fis même pas attention à Jim, prêt à dégainer son arme au moindre signe suspect venant de l’exorciste, jusqu’à l’instant où l’index d’une des ravissantes créatures pendues à ma chemise se glissa entre mes boutons, à la rencontre de mon torse. Je clignai des yeux et tournai la tête vers le videur avec un air amusé. « Calme-toi, Jim. De toutes manières, ce n’est pas ton arme à feu qui risque de lui faire peur ou mal. Le feu, ça le connaît, le p’tit John. » ajoutais-je avec condescendance, en appuyant bien cette allusion à l’Enfer. Le gorille bodybuildé obtempéra, mais ne lâcha pas l’exorciste des yeux, pensant peut-être qu’il serait capable de le maîtriser en cas de problème. Sans doute pas, pensais-je. A moins qu’il n’ait déjà écumé toute sa peine et qu’il soit fin bourré. Je promenai alors mon regard sur les deux jeunes femmes qui eurent un air offusqué face aux allusions de Constantine. Bien loin de l’amusement que je semblais éprouver. « Des strippers ? Allons bon, ne confonds pas tes usages avec les miens. Tu es bien placé pour témoigner que je n’ai jamais eu à débourser le moindre centime pour faire cambrer mes conquêtes… » Provocant ? Et comment. Je voulais appuyer précisément là où cela ferait mal. Je ne voulais pas l’attaquer frontalement, déchaîner toute ma magie contre lui, le noyer sous un torrent mystique que même ses connaissances auraient du mal à endiguer, non… C’était autrement plus plaisant de m’installer dans sa tête comme le principal de ses tourments. La Calamité Numéro Un. D’un baiser à chacune du bout des lèvres, je congédiais les jeunes demoiselles qui s’en allèrent, sans demander leur reste. Elles adressèrent un regard dédaigneux à Constantine, dont la dégaine n’était guère en adéquation avec le style vestimentaire. Il était d’ailleurs amusant de se dire qu’en temps normal, il aurait été refoulé à l’entrée sans même le secours du moindre sortilège.

« Une bière pour mon exorciste préféré ! A l’odeur, il en a descendu déjà quelques-unes, mais il a le gosier en pente… » lançais-je joyeusement au barman qui, en retour, fronça les sourcils en me regardant alternativement avec John. Oui, exorciste, quand on n’est pas habitué. Le type fit descendre une bière pression dans un verre et le fit glisser sur le comptoir, à la portée de Constantine, puis il me servit un cocktail à la suite. « Ça s’appelle un mojito. C’était pas tellement à la mode, il y a dix ans, n’est-ce pas ? » demandais-je au barman, en ignorant superbement mon principal invité. Le jeune homme secoua la tête avec un léger sourire et s’en alla servir un nouveau client. « J’en ai raté, des choses, en dix ans… » soupirais-je, sur un ton presque nostalgique, tandis que je buvais une première gorgée en braquant mon regard sombre sur John. Je reposai le verre à côté de moi, puis je me décidai enfin à répondre à ses questions… en partie, du moins. « Comment ? Tu ne sais pas comment j’ai fait ? Ca me vexe, Johnny… Tu y es pourtant allé aussi, en Enfer, et il n’y a pas si longtemps. Je pensais que tu aurais fait un petit détour pour admirer ton œuvre, mais même pas. Enfin bref, si tu as pu t’en sortir, ça ne devrait pas tant te titiller que ça de savoir comment j’ai fait… Au fond, nous savions tous les trois que je finirai par revenir. » J’avais volontairement marqué l’emphase sur notre ancien triumvirat, celui qui avait régné en maître sur les covens à travers le monde… jusqu’à ce fameux soir. Cette nuit qui avait été témoin de ma chute. Cela étant dit, je prenais bien soin de taire la manière dont j’étais sorti, en détournant habilement le sujet.
« Au fait, c’est bon, tout a été épongé, là-bas ? » sortais-je soudainement, avec un air faussement intéressé, en faisant référence à l’école souillée par nos retrouvailles. Avant de pouffer d’un rire étouffé. « Pardon, mais quand on a connu la torture quotidienne au fin fond du pire endroit de la création, on finit par développer un humour assez léger face à l’atrocité dont certains sont capables… » m’excusais-je avec une hypocrisie tout aussi déplacée. Une gorgée de mojito plus tard, je m’assois sur un tabouret et croise les jambes avec toujours ce même petit sourire charmeur aux lèvres. « Tu m’impressionnes, tu sais. Je ne m’attendais pas à ce que tu sois d’humeur à venir dans une boîte pour faire la fête avec tout ce beau monde, ici… Ceci dit, en dix ans, on a le temps de se blinder, j’imagine. Alors, qu’est-ce que j’ai raté ? Raconte-moi, je suis tout ouïe ! » lançais-je en tapotant un tabouret non loin de moi. J’avais une attitude aussi ravie que celle d’un homme extatique à l’idée de retrouver son meilleur ami perdu de vue de longue date. Bien loin de toute la haine qui pouvait couler dans mes veines à la seule vue de la silhouette du grand blond. Psychopathe ? Bipolaire ? Fou à lier ? Ou n’est-ce qu’un autre calcul parmi tant d’autres ? Rien dans ma façon d’être ne laissait penser que quelques heures plus tôt, j’orchestrai un double meurtre sous le nez d’une enfant et à la barbe du plus grand exorciste que la Terre ait porté.
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John Constantine


John Constantine

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Face Identity : Matt Ryan
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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine   did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine EmptySam 23 Mar - 21:51


did you miss me, johnny boy?
nick & john



John ignora royalement les regards condescendants que lui dédièrent les deux jeunes femmes en passant devant lui, son attention entière et exclusive portée sur Nick – c’était bien ce qu’il voulait, n’est-ce pas ? Être le centre de l’attention, le centre du monde, parce qu’il le méritait et qu’il pouvait mener son monde à la baguette pour peu que le désir l’en prenne. Certains avaient imaginé la Terre au centre de l’univers, puis d’autres lui avaient substitué le Soleil, et Nick, enfin, Nick avait décidé que c’était lui qui devrait prendre le rôle-titre de la pièce et recevoir les honneurs. Et il y avait cru, John, oh qu’il y avait cru. Nick avait beau être un être de la nuit, le roi des ombres, il avait toujours eu cette aura solaire qui attirait les cabots perdus dans son genre à la recherche d’un peu de cette chaleur, d’un peu de cette reconnaissance qu’il avait toujours été tellement doué pour prodiguer. Nick avait été tellement plus qu’un mentor, un ami, ou un amant. Il avait été son héros. Son modèle à suivre qui lui avait appris que malgré tout ce que la vie lui avait jeté à la gueule, tous les abus, tous les coups, toutes les chutes plus humiliantes les unes que les autres, il y avait un moyen de s’en sortir, pour peu qu’il se donne du mal, pour peu qu’il soit prêt à aller plus loin que les autres, à repousser les limites du possible. John disait souvent que la magie était simplement l’art de regarder la réalité dans les yeux et de lui dire ‘fuck you’. Ce qu’il omettait sciemment de préciser à chaque fois, c’était que Nick était celui qui lui avait appris cette vérité à laquelle il se raccrochait encore aujourd’hui, et qui lui avait permis de survivre dans ce monde même bien après que Nick ait connu sa propre chute.

John posa un œil désabusé sur la bière que le barman fit glisser à côté de lui, et s’accouda au bar en coinçant sa cigarette entre ses doigts. « T’as loupé l’explosion de la téléréalité et de la pop indé de gamins à la voix nasillarde sur trois pauvres accords de guitare. Franchement t’étais peut-être mieux là-bas, au fond. » se contenta-t-il de répondre avec nonchalance, comme si ce n’était véritablement qu’une conversation de comptoir entre deux vieilles connaissances. Mais Nick, évidemment, se fit un plaisir de très vite lui remettre les points sur les i. John lui rendit son regard – deux coqs qui se regardaient en chiens de faïence, à couteaux tirés, prêts à se jeter l’un sur l’autre toutes griffes dehors pour enfin régler leurs comptes de la façon la plus sanglante qui soit. Et une absente entre eux, la troisième composante de leur triumvirat, la seule qui aurait pu, peut-être, les raisonner et préserver le monde de leur folie furieuse. Mais Zatanna n’était pas là, et s’il était honnête, John admettrait qu’il préférait qu’il en reste ainsi. C’était lui, qui avait retourné le sortilège de Nick contre lui-même, lui qui s’était invité dans leur duo, lui qui avait détourné Zee de son autre moitié, qui aux yeux de Nick avait tout empoisonné comme il empoisonnait tout le reste. Tant qu’il se concentrait sur lui, peut-être qu’il laisserait Zee tranquille. Un espoir vain, il le savait, au fond. Mais un espoir qui lui permettait de rester là et de lui faire la conversation au lieu de les plonger tous les deux enfers, là, maintenant, tout de suite, et le reste de Gotham avec eux.

A la mention de la petite fille abandonnée à l’école avec ses parents assassinés, il contracta la mâchoire, les doigts serrés autour de la pinte qu’il n’avait pas encore touchée. « T’as toujours eu un humour douteux, Nick. La différence, c’est qu’à l’époque, ça faisait partie de ton charme. » rétorqua-t-il – ses yeux allant de Nick au tabouret qu’il lui indiquait, puis à nouveau à Nick. Il jouait avec le feu. Dangereusement. Mais qui était John Constantine, sinon un dangereux pyromane ? Un pauvre type qui détalait au premier danger, mais qui une fois le dos au mur, n’hésitait pas à regarder l’enfer droit dans les yeux et lui cracher à la figure ?

Alors il s’assit, sur ce tabouret, juste à côté de l’homme qui avait fait de lui ce qu’il était, et qui maintenant avait juré sa perte plus sûrement que tous les démons de l’enfer réunis. Et qui avait infiniment plus de chances d’y parvenir qu’eux tous combinés.

« On grandit, on mûrit, et on apprend qu’il n’est jamais justifié de refuser un verre quand tout va mal. C’est une forme de sagesse, à mon humble avis. » Il haussa les épaules, puis céda à la tentation et porta sa bière à ses lèvres – Zatanna l’aurait sans doute brûlé sur place pour accepter un verre de l‘homme qui voulait sa mort et plus encore, mais puisque Zatanna n’était pas là, il n’allait pas s’en priver. Il prit son temps, reposa le verre sur le comptoir, braqua à son tour son regard sombre et ombrageux dans celui de son rival et ennemi mortel. Comme s’il le mettait encore au défi de lui prouver qu’il était réel, alors qu’il sentait sa présence comme s’ils se touchaient, alors qu’il n’avait plus aucun doute, parce que le doute n’était plus permis même pour le roi de la fuite. « Qu’est-ce que tu espères que je te dise, Nicky ? Qu’on a été perdus sans toi ? Qu’on ne s’en est pas tirés ? Qu’on a prié pour que tu reviennes, qu’on a désespérément essayé de te faire revenir, qu’on a regretté ce qu’on a fait parce que deux sans trois, c’était impossible ? » John porta à nouveau sa cigarette à ses lèvres, ses yeux brillants d’une lueur où se mêlaient trop d’émotions contradictoires pour en tirer une seule claire du lot. Non, ils ne s’en étaient pas tirés sans lui. Oui, ils avaient regretté, parfois. S’étaient demandé s’ils avaient eu tort, s’ils n’auraient pas dû chercher une autre solution, s’ils n’auraient pas pu trouver un moyen, n’importe lequel, de tirer Nick de son délire de grandeur. Il n'avait pas besoin qu'il le lui dise pour le réaliser. Il les connaissait trop bien. « Ca nous est arrivé, oui. » admit-il, comme s’il lâchait un aveu savamment calculé. Mais. Il y avait toujours un mais. « Mais à chaque fois, on s’est souvenu de ce que tu as essayé de faire. De ce que tu aurais pu faire, si tu en avais eu la liberté. Tu nous aurais sacrifiés et consommés dans ta folie, Nick, et tu le sais très bien. » Il n’y avait même pas de reproche dans sa voix. Juste un constat résigné, teinté d’amertume. « Si ça peut te consoler, dis-toi au moins qu’on l’a payé. T’as jamais pu te venger directement, mais d’autres s’en sont chargés à ta place. »

Astra. Zatara. Il n’avait ni le besoin ni l’envie de s’étendre sur le sujet. Nick n’avait pas eu la chance de les faire brûler au brasier de son ambition, mais John avait eu l’amabilité de le faire à sa place. Et il en payait encore le prix aujourd’hui. John tira une autre bouffée de sa cigarette et pivota sur son tabouret pour faire face à la foule qui se déchaînait sur la piste.

« Et maintenant ? » demanda-t-il abruptement. « Ne me dis pas que tu m’as juste fait venir pour échanger les dernières nouvelles. Tu vas me libérer les limbes à la tronche, ou tu vas me faire danser en me promettant mille et une vagues tortures pour ta vengeance à venir ? »



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MessageSujet: Re: did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine   did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine EmptyMer 27 Mar - 18:18

john & nicolas
Le regard de l’un braqué sur l’autre, nous savions tous deux qu’au-delà d’apparences maintenues, il en faudrait peu pour que ce club se change en un bain de sang souillé par des magies aussi impures et pleines de haine que les nôtres. Plus tôt dans la journée, une école et une famille innocente en avaient d’ailleurs fait les frais… Contrairement à une rencontre avec Zatanna, l’ego masculin entrait cette fois en jeu. Tout aurait sans doute été plus simple et plus « malléable » si Constantine ne s’était pas invité dans nos vies. Non, si je devais être honnête, je devrais plutôt dire si je ne l’avais pas invité dans nos vies. J’ai beau leur imputer les pires raisons pour lesquelles j’envisage de les démolir pièce par pièce, je dois bien admettre que c’est ma mégalomanie qui a recueilli l’exorciste, ce ressenti impérieux d’avoir rencontré un égal, un élève, un digne successeur à tous points de vue… Comment peut-on se prétendre maître sans avoir un apprenti à la hauteur de ses ambitions, après tout ? Mais cette erreur ne sera plus à l’ordre du jour, désormais. Bientôt, je réécrirai l’histoire pour en faire disparaître ces deux ombres au tableau. Des ombres. C’est assez amusant, quand on y pense. J’avais plissé les yeux, en l’entendant insinuer que j’étais mieux en Enfer, susceptible à l’idée qu’on s’imagine que ma place puisse être là-bas. Pourquoi pas… à ceci près que je me voyais plutôt y régner, pas en être l’un des joujous préférés des démons. « Il n’y a pas que mon humour qui t’a fait craquer… enfin je l’espère. » narguais-je en flirtant avec le col de ma chemise du bout de l’index, dévisageant lascivement le grand blond comme une proie potentielle pour une nuit endiablée. Il paraît que le sexe est l’une des meilleures façons de régler les conflits de couple… malheureusement pour John, il n’y a pas d’orgie assez excessive pour contrebalancer la haine qu’il m’inspire désormais.
Le voir s’asseoir finalement sur ce tabouret me fit néanmoins sourire d’une façon plus timorée. Voilà ce que j’avais toujours apprécié chez lui : il sait jouer le jeu. En maniaque obsessionnel du contrôle, je ne supporte pas qu’on ne suive pas les ordres, qu’on ne m’écoute pas comme le messie. Un psy ferait fortune pour ma thérapie, s’il n’y laissait pas sa propre santé mentale. « A ton humble avis… » repris-je, amusé, en buvant une autre gorgée de ce cocktail, tandis qu’il entamait sa bière. Non, je ne l’avais pas ensorcelée, ou empoisonnée. D’une part, il s’en serait aperçu. Et d’autre part, il n’y a rien de plus appréciable que de partager un verre avec un homme dont les jours sont comptés. Puis soudain, le ton changea. Plus alerte, plus direct. John savait tout autant comment capter mon attention, et c’est en cela que je me méfiais de lui plus que de Zee. Elle avait la force, cette force brute et positive capable de rivaliser avec la mienne. Mais lui… lui, il avait la manière. Et c’est ce qui le rendait probablement encore plus dangereux. Alors, patient, je l’écoutais. Avec une attention plus que soutenue. Tel un serpent dardant sa proie, je ne le lâchais pas des yeux, occultant le bruit ambiant de ces jeunes déchaînés par l’alcool et la voracité d’une nuit pleine de promesses.

Ma fierté de paon se mit à ronronner à l’idée de les savoir envahis par le remord, par la perte de leur phare, par le désarroi. Oui, en Enfer, j’avais espéré qu’ils soient en proie à la folie de l’abandon et livrés à eux-mêmes dans un monde qu’ils avaient failli avoir à leurs pieds. Pendant un temps, j’avais même cru que ces regrets les forceraient à inverser le processus, à supplier mon pardon, à s’en remettre entièrement à mon bon vouloir… J’avais été stupide. Gourmand. Aveugle. Idiot. Et c’est cela qui, à cet instant précis, dans ce club, face au grand Constantine, me faisait serrer le verre de mon cocktail avec une dangereuse poigne. Mon visage avait beau avoir l’air serein et plein de self control, une rage bouillait dans mes veines lorsqu’il m’accusa d’être victime de folie. Je n’étais pas fou. J’étais visionnaire. J’étais ambitieux. Et je n’avais pas peur d’employer tous les moyens nécessaires pour accomplir ma vision. Tourné vers lui, j’arquais alors un sourcil en l’entendant avancer que j’avais tout de même un lot de consolation : l’après-bannissement aux Enfers. Je n’écoutais même plus ses paroles à suivre, trop obnubilé par ce que je venais d’entendre. D’ailleurs, les lumières commençaient tout doucement à clignoter, passant d’un flash aveuglant à une atmosphère tamisée sur la piste. Un œil naïf de fêtard n’y verrait qu’un énième artifice d’ambianceur, rien d’anormal… un sorcier saurait qu’un de ses comparses commençait gentiment à se faire dévorer par une colère qu’il tente par tous les moyens de contenir.
Alors, je décidais de calmer le jeu en soufflant dans un rire amer. Froid. Les feuilles de menthe fraiche dans mon cocktail s’étaient soudainement noircies, fanées par une vague de magie noire et contre-nature. « Si ça peut me consoler ? » répétais-je en secouant la tête, comme si les paroles de John n’avaient été qu’une hallucination. Histoire de me changer les idées, je bus d’une traite le reste du mojito. Le rhum me réchauffa la gorge, libérant une sensation très agréable qui me procura un sentiment d’apaisement. Un soupir de soulagement plus tard, je fis un bref geste de l’index et fit s’approcher le tabouret de John juste à côté du mien, afin de poser mes lèvres au creux de son oreille. Mon ton se fit doux, tendre… effrayant de calme et de plénitude. « Pendant plus de dix ans, on m’a torturé sans relâche, me noyant dans le souffre et la chaleur des Enfers, victime des pires maux que je n’arriverai même pas à souhaiter à mon pire ennemi, abusé par des démons que même toi, Johnny boy, tu serais incapable d’exorciser. Pendant plus de dix ans, j’ai été la proie des immondices et des tourments les plus atroces, tout ça parce qu’un minable et sa midinette convertie à ses bonnes grâces ont jugé bon de retourner leur veste en me désignant comme le grand méchant loup après m’avoir pris jusqu’à la dernière goutte de savoir… » Je fis une pause, les yeux glissant de ses boucles blondes à son cou. « … et tu penses peut-être que vous avez déjà payé pour ça ? »

Je me redressai en poussant un long soupir, libérant Constantine de cette proximité. Le jeu des lumières de la boîte redevint normal. Comme si rien ne s’était passé. Je tirai légèrement sur les bords de mon costume pour en chasser les plis, puis reprit une attitude on ne peut plus cordiale et souriante. « Si je t’ai invité à venir, c’est seulement en souvenir du bon vieux temps. Après tout, la courtoisie m’oblige à venir vous voir tous les deux, pas d’exception. » lâchais-je avec un ton innocent, sachant pertinemment qu’il ferait le lien avec Zatanna. J’en retirai un visage mesquin au possible. « Non, je ne vais pas te noyer sous les limbes, je ne te ferai même pas payer ta consommation. Et de grâce, je ne veux pas te voir danser… it’s a win for both of us, dear. » ajoutais-je dans un clin d’œil. « En réalité, je voulais te parler de ta maison… mais j’ai vite compris que tu n’en étais plus le propriétaire, à présent. Sale histoire, j’espère au moins que tu as récupéré ta caution. » Aux oreilles d’un étranger ou même de mon garde du corps, cela passerait pour une conversation on ne peut plus normale. Mais John, lui, ferait tout de suite le rapprochement avec la Maison à laquelle je faisais allusion. « Par conséquent, j’ai pris quelques dispositions pour m’arranger autrement. Puisque je ne pourrai pas te proposer de colocation, j’ai obtenu l’acte de propriété d’une maison tout à fait similaire. » Je regardais mes ongles et ma chevalière avec un sourire satisfait pendu au coin des lèvres. « Il était caché dans un grimoire chez toi, tu le crois, ça ? Tu m’as fait des cachoteries… c’est moche de garder le savoir pour soi. T’es vraiment comme un coucou. Tu prends ce que tu as à prendre, tu ne laisses rien aux autres, et tu vires les autres du nid. Vilain garçon. » lançais-je, en tournant à mon tour les yeux vers la foule. « Une chance que l’actuelle propriétaire de ta maison ait été un peu plus… coopérative que toi. Quoique… je pense qu’en réalité, elle n’avait pas tellement idée de ce qu’elle me donnait. » Maintenant, ça allait percuter. Maintenant, il comprendrait pourquoi je ne l’avais pas fait venir ici par hasard, ce soir. Seul. Et mon sourire en disait long.
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John Constantine


John Constantine

independent soul

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Face Identity : Matt Ryan
Crédits : dramaclubsandwich (avatar) & anaphore (signa)
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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine   did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine EmptyDim 31 Mar - 17:09


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nick & john



John jouait avec le feu – et bien vite réalisa qu’il allait finir par se brûler à force d’aller trop loin. Il faillit s’étrangler avec sa bière et lamentablement tomber de son tabouret lorsque celui-ci se rapprocha brusquement de Nick, et en temps normal, il aurait protesté, l’aurait abreuvé d’insultes et aurait maugréé dans sa barbe de trois jours. En temps normal. Mais la normalité avait foutu le camp dès qu’il avait posé le pied dans cette maudite école, dès qu’il avait senti son tatouage le démanger sur l’avant-bras. Les lumières clignotèrent au-dessus de leurs têtes, et John la sentit immédiatement, cette rage noire qui suintait par tous les pores de Nick, donnait vie à cette magie mortelle et poisseuse qui l’étouffait plus sûrement que s’il lui avait fichu la tête sous l’eau et l’avait maintenu là. Il regrettait d’être venu. Toute sa bravado foutait le camp par la fenêtre – il aurait couru s’il avait pu, si son corps avait bien voulu obéir à son infaillible instinct de survie qui lui hurlait dans la tête de déguerpir et de ne plus jamais se retourner, comme dans cette école plus tôt dans la journée, mais il resta là, John. Tétanisé, alors que Nick susurrait à son oreille, bien plus proche qu’il ne l’aurait voulu ; John frissonna, en sentant ce souffle contre son cou (c’était réel, nouvelle preuve indéniable, irréfutable, que ce n’était pas un subterfuge ni une illusion, ni juste une partie de Nick – tout son être était revenu des Enfers, envers et contre tout, c’était bien là le drame), cette colère, cette rage qui le serrait à la gorge comme si Nick y avait placé sa main et serrait déjà de toutes ses forces. Des reproches qui se gravèrent à même son âme, le récit d’un calvaire interminable dont John, avec sa propre expérience, ne pouvait que comprendre les horreurs que la langue anglaise échouait en tout point à illustrer. Devant ses yeux dansèrent les flammes de l’Inferno, ses propres tortionnaires, qui se superposaient à ceux de Nick. Et la promesse d’une vengeance, qui faisait acte de serment dans la bouche de son ancien mentor. Clic. Quelque part sur les voies impénétrables du destin, quelque chose venait de se verrouiller. Irrévocable.

Et ce n’était qu’une question de temps avant que leur folie enfiévrée ne fasse partir le monde dans une spirale infernale.

John respira à nouveau, lorsque Nick consentit enfin à s’éloigner de lui, que l’ouragan d’énergie noire se résorba peu à peu, toujours présent, mais au moins contenu. Pour se donner contenance, John rajusta sa cravate lâche, et porta à nouveau sa pinte à ses lèvres comme si de rien n’était. Ne rien lâcher. Ne rien lui accorder, à ce monstre sorti tout droit de leurs pires cauchemars. Mais Nick savait appuyer là où ça faisait mal, et Nick savait exactement quelles informations lâcher pour le faire sortir de ses gonds. Son geste se suspendit dans l’air dès l’instant où il mentionna Zatanna, même en sous-entendu, même à demi-mot ; il reposa lentement son verre sur le comptoir, ses yeux braqués sur Nick à l’affût de la moindre confession de sa part, et c’est les esquisses d’un plan qu’il lui présenta, d’un plan dont les rouages avaient déjà été enclenchés, malgré lui, malgré les précautions qu’il avait prises, et à cause de son imprudence et de sa lâcheté. De glacé, son sang se mit à bouillonner dans ses veines – et John céda à la colère, bondit de son tabouret, attrapa Nick par le col de sa chemise en le repoussant contre son propre comptoir, et lui asséna un crochet du droit dans la mâchoire. Oh qu’il crevait d’envie de lui faire ravaler ce sourire suffisant ; et encore une fois leurs deux magies entraient en collision en même temps que son poing avec son visage, et dès le coup porté, John raffermit sa prise en le tenant de ses deux mains par le col, son visage furieux à quelques centimètres du sien, ses yeux vrillant dans les siens en lançant des éclairs.

Seigneur, que ça soulageait.

Dans son dos, il perçut vaguement le déclic d’armes de poing dont on venait de faire sauter la sécurité. Mais dans l’esprit de John, il n’y avait de place que pour Nick. « Fuck you, Nick. » lui cracha-t-il au visage, rottweiler enfin lâché sur l’ennemi, toute prudence et toute peur balancées au placard. « Si tu as touché un seul des cheveux sur sa tête, je te jure que tous les démons de l’Enfer auront l’air d’enfants de chœur à côté de ce que moi, je te ferai subir. » Sa voix vibrait de rage, comme l’air autour d’eux. Il aurait dû disparaître tout de suite, trouver un moyen de rejoindre Zatanna, s’assurer qu’elle allait bien, mais comme toujours, la route qu’il suit est celle sur laquelle personne de sensé n’irait ou ne devrait s’aventurer. Dans sa tête, les informations s’entrechoquaient, les conclusions fusaient, plus folles les unes que les autres. Zatanna. La Maison. Une autre Maison, tout aussi terrible que la sienne qu’il avait laissée échapper à sa terrible emprise. Merde. Ses doigts se crispèrent sur le col de Nick alors qu’il cherchait dans son regard goguenard et triomphant les réponses à ses questions. « C’est toi qui m’a appris que ce genre de chose ne se partage pas, mon vieux. Certainement pas avec quelqu’un comme toi. » Oh oui, il avait très bien saisi le message qu’essayait de lui faire passer Nick. La Maison des Secrets, terrible jumelle de la Maison du Mystère – un fantôme en forme de manoir, caché dans les recoins du temps et de l’espace, hors de portée de tous à part son propriétaire. Une maison qui n’en était pas une, et dont la puissance vertigineuse égalait celle de sa sœur. Une maison qu’il fallait à tout prix éviter de mettre entre de mauvaises mains. Zatanna aurait dû le savoir mieux que quiconque. Quelles menaces Nick avait-il pu brandir pour la convaincre de lui remette l’acte de propriété ? Comment avait-il seulement su où le trouver ? Jamais John n’en avait soufflé mot à qui que ce soit. Même pas à elle.

Sur son avant-bras, son tatouage pulsait, comme un avertissement, comme une protestation à ce contact physique aussi brutal que soudain et prolongé.

« C’est donc ça ce que tu voulais ? Te vanter de ton dernier triomphe ? Me narguer en prouvant que tu pouvais nous prendre quelque chose, si tu t’en donnais la peine ? » Ca ne servait à rien de lui demander le comment, le pourquoi. Le comment ne lui serait d’aucune utilité – et le pourquoi, il le connaissait déjà. Derrière lui, un des gardes du corps de Nick parut réussir à se défaire de l’influence paralysante de la magie de John et lui braqua son arme sur la tête – le canon froid du pistolet contre son crâne. John ne bougea pas. Un flingue d’un côté. Nick de l’autre. Lui pris entre deux feux, au corps à corps avec son ennemi juré, avec la mort qui dansait au-dessus de sa tête. C’en aurait presque été une journée normale, tiens. La réflexion était d’une absurdité telle que sa bouche se tordit dans un rictus. Pourquoi – pourquoi fallait-il le retour de Nick Necro pour que, pour la première fois depuis son propre retour des enfers, il se sente enfin dangereusement vivant ? « Félicitations, Nick. T’as réussi ton premier coup de poker, mais t’es loin d’avoir gagné la partie, pas vrai ? L’acte de propriété, c’est une chose – encore faut-il que tu la trouves, cette baraque. Elle porte bien son nom, la Maison des Secrets. Alors dis-moi, Nick… » C’était lui maintenant, qui se laissait prendre au jeu, dont la voix se faisait assurée, pleine de cette confiance qui séduisait, à leurs risques et périls à tous. Il dansait sur le fil du rasoir, et Nick tenait la lame de l’épée sur sa gorge. Parfait. « … toi qui aimes tant te vanter d’être plus malin que nous tous, tu dois bien déjà avoir un plan pour la récupérer, cette Maison ?  Je ne t’imagine pas te donner tout ce mal pour te contenter d’improviser derrière. » John relâcha sa prise autour du cou de son mentor déchu, un sourire provocateur au coin des lèvres, refusant obstinément de le lâcher des yeux. Ce n’était pas un jeu qu’il avait voulu jouer – mais le fait était qu’il n’avait plus le choix, maintenant, pas vrai ? Qu’il le veuille ou non, les rouages étaient en marche. « Allez Nick. Dis-moi à quelle sauce tu comptes nous manger, à quel point nous n’avons aucune chance. Et dis à ton gorille derrière moi de baisser son arme avant que je ne le transforme en hachis pour démon, tu veux ? »

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MessageSujet: Re: did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine   did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine EmptyDim 31 Mar - 19:44

john & nicolas
Le pathos. Bien qu’il se plaise à faire croire à l’inverse, John Constantine n’était qu’un sentimental qui s’ignore. Ou qui désire ardemment s’ignorer. L’attaquer lui ne rime à rien : pire que la mauvaise herbe, il finira par repousser. Se relever, même battu à mort, avant de retourner au combat en claudiquant comme une pauvre chose fragile prête à cracher quelques sorts entre deux gerbes de sang. Au mieux, il accepterait dignement son sort et serait prêt à sacrifier sa carcasse sans trop de remords, trop heureux d’être libéré d’une vie hantée par la misère des pertes et des revers endurés. Alors, il fallait s’attaquer à autre chose pour faire sortir le loup de sa grotte : autrui. Et pas n’importe qui. La démonstration dans cette école primaire n’était qu’une mise en bouche, une façon d’appuyer précisément sur sa culpabilité pathologique, mais aussi de mettre en scène un cauchemar qu’il a sans doute toujours souhaité ne pas voir se réaliser. A présent, il s’agissait de lui faire comprendre qu’un autrui bien plus personnel était dans ma ligne de mire et avait eu le plaisir de recevoir une petite visite au préalable de cette soirée riche en rebondissements.
J’avais senti l’odeur de la peur palpiter dans ses veines, si près de sa nuque, sans même avoir à le toucher. Mais maintenant, c’est autre chose qui se réveillait. Une fureur incontrôlable. Il ne faudrait pas plus de quelques secondes. C’était amusant, j’avais l’impression de vivre cette scène hors du temps, comme si tout se mettait en place à la manière d’un casse-tête se résolvant de lui-même, sans que je n’aie d’autre chose à faire que de pousser deux ou trois boutons du bout de l’index. Sans surprise, l’exorciste se changea en un fauve d’une violence à la fois soudaine et implacable. Saisi au col et le dos plaqué contre le comptoir, ma mâchoire eut de douloureuses retrouvailles avec le poing du grand blond, s’écrasant contre mon visage avec la vigueur d’un boxeur mis à bout de nerfs. L’inflammation avait toutefois beau se diffuser rapidement, aussi vite que le filet de sang qui coulait maintenant de la commissure de mes lèvres jusqu’à mon menton, mon sourire ne faiblissait pas. Mieux : alors que Constantine se trouvait presque le front collé au mien, vociférant des menaces à quelques centimètres de mes lèvres, je pouffais d’un rire hautement déplacé. Subtil. Bien plus fin que toute la vulgaire colère primitive qu’il exprimait à cet instant. « Tout ce que tu comptes me faire, on me l’a déjà fait au centuple, sweetie. » soufflais-je dans un murmure qui n’était destiné qu’à lui. Il allait devoir ingérer cette information : si j’avais pu endurer dix années d’un continuel supplice renouvelé au fin fond des Enfers, aux mains des démons les plus coriaces, alors j’étais maintenant capable de tout encaisser. Et c’était précisément ce qui me rendait encore plus dangereux qu’avant cet exil forcé. John et Zatanna avaient créé ce Nick Necro rendu insensible à toute forme de douleur, quelque soit sa nature.

Silencieux, je le laissais s’exprimer, commencer à mettre les informations en ordre dans son cerveau noyé d’alcool et d’adrénaline, afin d’y trouver du sens. Et surtout imaginer ce que j’avais pu faire à sa si précieuse petite sorcière. Dire qu’à une époque, j’aurais également pu réagir de cette façon pour elle… Sa poigne ne faiblissait pas d’un iota, trop resserrée pour que le tissu de ma chemise en ressorte indemne, et ses yeux plongeaient dans les miens en quête de réponse. Voilà exactement ce que je cherchais. Un John Constantine affairé à la compréhension de ce qui se jouait dans son dos depuis mon retour du monde souterrain. Un John Constantine focalisé sur la recherche désespérée d’explications, d’une sortie de la toile qui s’était tissée autour de lui depuis qu’il avait mis les pieds dans cette salle de classe. Loin de m’abaisser à lui fournir d’emblée ce qu’il cherchait, je me contentais de lui opposer un regard à la fois énigmatique, insondable et supérieur. Il avait le potentiel, il avait la force, il avait la niaque… mais penser comme un général conquérant, c’est précisément l’une des seules choses qui nous différenciaient. J’avais mis un temps à l’admettre, mais au lieu de chercher à l’enfoncer par simple ego, j’avais compris qu’il me faudrait jouer avec lui en appuyant sur ses points faibles détachés de ses talents magiques. Certes, je m’étais taillé la réputation d’un sorcier aux pouvoirs aussi terribles qu’extraordinaires, dotés d’une puissance hors du commun… mais ces années d’impuissance face à mes geôliers m’ont appris une chose : la puissance magique n’est rien s’il n’y a pas un intellect derrière aussi affûté que la lame d’un rasoir. Inutile de se fatiguer en de vaines incantations ou dans un combat brut comme celui que Constantine avait engagé en me plaquant contre mon propre comptoir. La vraie supériorité se trouve ici. Son regard contre le mien, je m’emmurais dans un mutisme profond qui laissait entendre que mon esprit n’était pas préoccupé par sa tentative d’intimidation, mais par tout autre chose : le défi de le mettre au pied du mur.
Alors, lorsqu’il se décida à relâcher sa prise, le canon du pistolet de Jim sur l’arrière de son crâne, je ne me formalisai pas de son sourire provocateur. Pourquoi ? Parce qu’il me faudrait quelques mots bien placés pour le faire disparaître aussi rapidement qu’il s’était formé. Je me redressai enfin en prenant le temps de remettre le col de ma chemise correctement, ainsi que les manches dépassant légèrement de ma veste de costume. Les apparences, toujours. Un regard de ma part suffit à Jim pour consentir à abaisser son arme, après une petite hésitation justifiée par l’attitude encore hautement explosive de l’exorciste. « Laisse-le, Jim. Il est aussi inoffensif qu’un petit chiot. Après tout, ces bestioles n’attaquent que ce qu’elles ne peuvent pas comprendre. » ajoutais-je avec une arrogance à peine voilée derrière un écran de politesse écœurante. Je saisis le tissu de ma pochette de costume pour essuyer le sang qui avait coulé le long de ma bouche, puis le tendit au barman qui le récupéra sans même poser de question. Enfin, je me plaçai face à mon interlocuteur, les mains dans les poches. Détendu comme si je ne m’étais pas pris un crochet en pleine mâchoire à peine deux minutes auparavant. Souriant, comme toujours. «Tu vois, Johnny boy, c’est pour ça que tu resteras toujours l’élève et moi le maître. Tu n’es bon qu’à poser des questions face à un problème. Et moi, à imaginer des réponses en amont de la création même dudit problème. » Je le dévisageais de haut en bas avec le dédain d’un professionnel qui lorgnerait un amateur fraîchement sorti des bancs de l’école. « Le problème, c’était justement de trouver cette Maison. Alors, au lieu de gaspiller mon temps et mon énergie, il me fallait faire venir la réponse jusqu’à moi. Première étape. » lâchais-je en le regardant droit dans les yeux. J’attrapais ensuite le verre de whisky que me tendait le barman, sans jamais accorder la moindre attention à Constantine. « Un autre problème allait se poser… L’acte de propriété, c’était une chose. Mais la seule personne capable de mettre la main dessus sans grandes difficultés, c’était celui qui avait la connaissance de la première Maison. Et cette personne n’allait pas lâcher l’information si facilement. Alors, il allait falloir analyser sa magie dans un endroit neutre pour cette personne… pourquoi pas… une école, par exemple ? Prélever un échantillon de sa signature magique pour venir en infuser un lieu de rendez-vous défini, et en amoindrir très sensiblement les effets par la même occasion. Deuxième étape. » Subtilement, mon regard quitta Constantine pour s’attarder sur quelques moulures ici et là dans l’immense boîte… des moulures ornées de symboles signés Nick Necro, luisant très faiblement d’une aura vert émeraude depuis que l’exorciste avait mis les pieds ici. Enfin, je penchai la tête sur le côté, l’air faussement animé de réflexion. « Mais, encore une fois, il faudrait un peu plus que quelques petits subterfuges… Rien de mieux qu’un Cheval de Troie pour mettre à mal les défenses trop prétentieuses d’un ennemi mal informé. Que fait-on face à un esprit présumé impénétrable ? Lui donner ce qu’il faut pour le focaliser sur tout à fait autre chose. Comme le laisser s’imaginer les pires choses à propos d’une ravissante sorcière, et laisser la rage l’envahir, saisir chaque fibre de son être… et pénétrer enfin des défenses mal gardées. Prendre l’information. Puis partir, sans laisser de trace. Dernière étape. »

Une inspiration plus tard, j’haussai les épaules avec un petit air satisfait. « C’est ce qui est le plus drôle, avec toi. Tu as toujours posé des questions sans jamais te soucier de savoir si tu en connaissais déjà la réponse. C’est vrai, je n’aurais pas su mettre la main sur la Maison des Secrets seul, ou alors j’aurais mis beaucoup de temps et j’y aurai perdu beaucoup d’énergie. Mais tout ce dont j’avais besoin, c’était l’acte de propriété pour entrer sans me faire jeter, et l’empreinte magique des deux propriétaires successifs de la Maison des Mystères, et sa localisation. Elles ont une signature similaire, les Maisons, John… et comme je te l’ai dit, toute magie laisse une trace. » Si je mettais la main sur la Maison des Mystères grâce à l’intervention de John et suite à mon entrevue avec Zatanna, conjuguer l’acte de propriété avec l’empreinte magique résiduelle de la Maison des Mystères me permettrait sans grande difficulté de localiser et m’emparer de la Maison des Secrets. Et je pouvais remercier John d’avoir répondu à l’invitation ce soir.
« Tu as raison, j’ai toujours aimé dévoiler mes plans… mais maintenant, je ne le ferai que lorsqu’ils auront été menés à bien. Oh, bien sûr, tu pourrais tenter de me barrer la route pour m’empêcher d’entrer dans ce sanctuaire… et au fond, je crois que ça m’amuserait. » Je plissai légèrement les yeux en buvant une gorgée de whisky, avant de déposer le verre vide dans un claquement sec contre le comptoir verni. « Mais je pense en toute sincérité que tu ferais mieux d’aller voir notre charmante Zee… je crois que nos retrouvailles l’ont émue un peu plus que de raison. » ajoutais-je dans un rire sarcastique, sachant qu’il raviverait sans mal le sentiment de haine de Constantine. « Maintenant, je ne te retiens pas plus longtemps, j’ai deux jolies jeunes femmes et leur ami qui m’attendent dans mon penthouse. Au besoin, Jim pourra te raccompagner. » A ces mots, l’agent de sécurité décroisa les bras et fixa John avec un air de bouledogue mal luné. Pour ma part, je gardais mon regard sombre plongé dans le sien, luisant d’une noirceur amusée et supérieure. « Much to learn, you still have, my old padawan. » murmurais-je, avec un air complice. Citer du Yoda avec un air moqueur, c’était ma façon de mettre un terme à notre rendez-vous. Et si au passage, je pouvais souiller la réputation d’un personnage de fiction dévoué au côté lumineux de la Force et des Jedis, c’était cadeau.
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John Constantine


John Constantine

independent soul

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Date d'inscription : 29/07/2018
Face Identity : Matt Ryan
Crédits : dramaclubsandwich (avatar) & anaphore (signa)
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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine   did you miss me, Johnny boy ? ‡ constantine EmptyMer 3 Avr - 18:24


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nick & john



Erreur de débutant. C’était bien ça, ce sur quoi Nick comptait depuis le début, pas vrai ? Qu’il panique. Qu’il perde pied. Qu’il en perde tous ses moyens, et que dans son désir de garder le contrôle, il en oublie toutes les règles les plus élémentaires de la prudence, qu’il en oublie que tout ce qu’il a pu apprendre de la magie comme de la manipulation, il l’a en grande partie appris de lui. Si John avait nombre de tours de son propre cru à sa disposition, il était tellement plus difficile de tromper celui qui, avec lui, avait inventé les règles du jeu. Et John avait perdu pied – il l’avait perdu dès l’instant où il avait compris, et réalisé, que c’était bien Nick qui s’était tenu avec lui dans cette salle de classe maudite. Une réalité alternative, l’Enfer, un retour brutal au monde normal… rien de tout ça ne semblait avoir réussi à le préparer ça ce scénario. Un scénario que même dans ses pires cauchemars il n’avait jamais réussi à complètement envisager. Depuis dix ans, Nick hantait ses nuits comme un rappel de ce qu’ils avaient perdu, tous les trois, comme un fantôme qui faisait office d’avertissement. Est-ce que c’était Nick, qu’il voyait brûler dans ses nuits noyées de culpabilité ? Ou lui-même ? Quels péchés s’imprimaient au fer rouge dans son psyché, par ce tatouage ? Est-ce que c’était là son âme qui lui soufflait, de la plus pernicieuse des façons, ce qu’il risquait s’il faisait encore le moindre faux pas, trop tôt ? Qu’importait : Nick faisait partie du passé, Nick n’était jamais supposé revenir, Nick ne reviendrait jamais. Wrong. So wrong, Johnny-boy. Dix ans qu’il remettait ses craintes au lendemain. Dix ans que Nick, lui, avait eu tout le temps du monde pour peaufiner ses plans de vengeance. Et aujourd’hui, John payait le prix de son inconséquence. Il n’était pas prêt. Et Nick avait su trouver exactement comment exploiter cette faiblesse dans son armure de malice.

L’arrogance de Nick ne l’atteignait guère (mais seigneur, certaines choses ne changeaient pas, pas vrai ?), mais à mesure que son ancien mentor lui dévoilait les mécanismes invisibles de son plans, plus John sentait toute son assurance à lui se fissurer, la froide réalisation qu’il avait été joué depuis le début rampant le long de son échine. Oubliée, l’atmosphère moite de la boîte de nuit, oubliée, la musique imbuvable et tonitruante – n’existaient plus que John, Nick, et les fils d’une machination qu’il n’apercevait que trop tard. Il avait lâché Nick et laissé retomber ses bras le long de son corps, mais ses poings serraient, en faire blanchir ses phalanges. La Maison du Mystère. La Maison des Secrets. Et lui, et Zatanna, qui faisaient le lien entre les deux. Zee, pauvre Zee qui n’avait eu aucune idée de ce qu’elle donnait à Nick en lui donnant accès à ce grimoire – et lui l’imbécile qui avait marché droit dans un piège en étant persuadé qu’il saurait tous les détecter à des kilomètres à la ronde. Fut un temps où l’élève avait dépassé le maître, c’était vrai. Mais aujourd’hui, il semblerait qu’une décennie en Enfer ait permis au maître d’à nouveau se mettre au niveau. Et de loin. Deux parents et une petite fille avaient payé le prix de son arrogance et de son imprudence. Combien encore ? Combien d’autres, jusqu’à ce qu’il apprenne enfin sa foutue leçon ?

L’humiliation était cuisante. Mais moins que la haine dévorante et implacable qui le consumait de l’intérieur alors qu’il foudroyait Nick du regard. « On t’a arrêté une fois, Nick. On le fera encore. Tu peux compter là-dessus. » C’était une promesse, silencieuse, alors qu’il soutenait son regard, noirceur contre noirceur. Un serment, sur le tatouage qui liait leurs âmes par-delà le paradis, l’enfer, et la fin des temps. Nick remportait haut la main la première bataille – mais s’il voulait la guerre, il n’avait encore aucune idée de ce que John serait prêt à faire pour la gagner.

En dix ans, le padawan avait bien appris, lui aussi.

Le dénommé Jim posa une main autoritaire sur l’épaule de John qui s’en dégagea vivement, jeta un dernier regard noir à son ancien maître, et tourna les talons pour quitter le club – besoin d’air frais, besoin de silence, besoin d’une bouteille ou deux pour noyer cette journée désastreuse au goût amer de fin du monde. Et Zatanna – seigneur, Zatanna. Enfin ressorti dans la rue grise et froide de Gotham, John se laissa aller contre le mur du club et leva la tête en fermant les yeux. La pluie commençait à tomber à grosses gouttes, glaçante sur son visage. Bon sang. A quel moment avaient-ils autant perdu le contrôle ? A quel moment avaient-ils raté quelque chose, pour que Nick Necro puisse revenir des enfers sans qu’ils ne se rendent compte de rien ? « Zee… » Un nom, un seul, auquel il se raccrochait pour ne pas céder tout de suite à la panique. Nick avait été la voir – il fallait qu’il la contacte, qu’il sache si elle allait bien. Qu’importe si elle l’envoyait bouler, qu’importe si elle l’engueulait et lui intimait de ne plus jamais la contacter. Ce serait toujours mieux que l’autre alternative. John prit une longue inspiration pour calmer son cœur qui tambourinait douloureusement dans sa poitrine, son souffle affolé, son esprit qui s’emballait dans un cercle vicieux d’une attaque de panique (merde, depuis combien de temps il n’en avait pas eu, de ces trucs-là ?), et se détacha de son mur pour s’éloigner et disparaître dans les rues de Gotham. Une catastrophe à empêcher, et un nouvel ennemi à abattre… s’ils le pouvaient encore.

FIN.

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