Think I need a devil to help me get things right || Damian
Zatanna Zatara
hero of earth
Messages : 8494 Date d'inscription : 11/09/2018 Face Identity : Alex Daddario Crédits : jae.d-nguyen.ajay Age du personnage : 35 ans Ville : Gotham et le monde Profession : Mago, coleader flippée de la JLD Affiliation : Justice League Dark Compétences/Capacités :
Homo Magi * Prestidigitation * Hypnose * Projection astrale * Illusions * Magie élémentale * Télékinésie * Télépathie * Téléportation * Manipulation de portails interdimensionnels * Manipulation du temps * Manipulation de la réalité * Bouclier psychique et magique * Manipulation de la météo dans une aire réduite * Attaques d’énergie mystique * Création de pièges magiques * Vol et lévitation * Don de guérison * Transformation d'objets en d’autres objets ou de gens en autre chose * Magie du sang * Combat au corps à corps dans la limite de sa constitution.
Rules of magic to Misty Kilgore
- nothing is what it seems
- learn to fool the experts
- if you can't keep it down, don't bring it up
- always keep at least one card up your sleeve
remember john
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that I love you
Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.
Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas erré dans les rues de Gotham. « Errer », c’était le mot juste dans cette ville, où l’on ne se déplaçait que pour aller d’un point A au point B en temps normal, et quiconque n’était pas dehors la nuit sans une excellente raison devait être tout simplement cinglé, d’où l’errance sans but. En fait, Zee faisait plus que errer, elle volait, mais c’était quasiment la même chose. Elle planait à quelques mètres au-dessus du bitume humide et sale, sans craindre de croiser quiconque, même dans ce quartier ancien et qui n’était pas réputé pour être le pire. Mais le crime s’immisçait partout à Gotham, particulièrement la nuit, quand les ténèbres transformaient tout et faisaient tomber les masques des monstres. Cela dit, elle ne cherchait pas particulièrement à défendre la veuve et l’orphelin. Elle n’aimait pas plus que ça passer du temps dans son manoir et maintenant qu’elle avait rendu les clés de la Maison à son légitime propriétaire, elle s’y retrouvait plus souvent qu’à son goût. Des fois, elle se louait une chambre au dernier étage de l’hôtel le plus huppé de la ville, en mode penthouse avec terrasse panoramique. Et des fois, elle se contentait de sortir prendre l’air, comme cette nuit. De temps en temps, elle captait du coin de l’œil une silhouette sombre aussi rapide à se dissimuler qu’un rongeur des villes, si ce n’était que c’était bel et bien des humains, la population invisible et silencieuse de Gotham, qui la nuit venue reprenait possession des rues. Elle se fichait d’être vue. Ou reconnue. Elle ne s’était jamais cachée.
Elle gardait la vieille cathédrale comme point de mire, une bâtisse ancienne aussi aberrante qu’impressionnante, sa pierre lourde et usée par le temps, ses gargouilles toujours à leur poste, toujours prête aussi à accueillir l’un des nombreux justiciers qui se bousculaient au portillon de Gotham. Elle avait entendu dire qu’une bande de petites frappes avait sévi ici même, s’en prenant aux personnes souvent âgées qui fréquentaient la cathédrale les jours de messe. Elle était certaine que cette rumeur était remontée aux oreilles pointues de Batman – et aux yeux acérés de Barbara. Certaine aussi que toute la petite famille s’était chargée de l’affaire en deux temps trois mouvements. D’habitude, la police récupérait la gloire, mais Zee n’avait rien vu dans les journaux. Cela ne voulait rien dire, évidemment… Mais de toute façon, elle était là pour le simple plaisir qu’elle trouvait à observer l’architecture des lieux de culte, quels qu’ils soient. Bâtiments nés d’esprits fous, qu’on appelait fervents, véritables messages en dur adressé à des dieux qui n’existaient pas, mais les bâtisses en elles-mêmes, massives, fruit du savoir-faire d’artisans cette fois plus doués que ceux d’aujourd’hui, créées pour durer… Qui semblaient même pouvoir survivre à une tornade. Et le calme, aussi, le silence imposé, qu’elle trouvait ridicule et reposant à la fois. Des fois, elle craignait de prendre feu en rentrant dans une église. Et souvent, elle avait envie de choper le premier croyant par le col pour lui raconter la vérité, l’enfer, les démons, l’absence de justice divine, l’absence de dieu lui-même et le seul rôle coercitif de toute cette mascarade au fil des siècles… Et puis elle s’endormait, des fois.
Mais ce soir, elle ne comptait pas entrer dans la cathédrale. Elle en fit simplement le tour, avant de s’arrêter et de se poser alors qu’elle entendit le bruit reconnaissable de chocs contre de la chair. Quelqu’un se faisait tabasser comme il faut. Elle passa l’un des coins du bâtiment pour tomber sur une scène à laquelle elle avait déjà pu assister cent fois, dans cette ville : il faisait sombre, mais impossible de ne pas reconnaître les mouvements vifs et légers de Robin, en train de gentiment taper sur trois types qui, à ce stade, tentaient juste de s’enfuir, qui en rampant, qui en courant, mais Robin était trop rapide pour eux. Elle s’appuya à la pierre pour le regarder faire, en se demandant si elle devait l’arrêter… Mais il n’était pas du genre à cogner pour rien. Damian était beaucoup de choses, mais pas stupide, ni fou. Et il n’était pas du genre à perdre son temps, également. Il y avait bien assez de vrais criminels à tabasser dans cette ville pour perdre son temps en une simple bagarre de rue, alors ces trois pauvres nigauds avaient dû se rendre coupables de quelque chose. Bien sûr, à sa place, Bruce les aurait déjà ligotés et suspendus à un lampadaire à l’intention de la police de Gotham. L’adolescent aurait eu dix fois l’occasion d’en finir, mais là encore, il n’avait rien de commun avec Batman. Finalement, agita la main et murmura un sort. Une réplique d’elle-même, transparente, apparut subitement entre Robin et les trois lascars. « C’est parce que tu es jeune que tu ne fatigues jamais ? On dirait que tu pourrais les cogner jusqu’à ce que le jour se lève. » Au même moment, un coup de Robin traversa son torse pour aller se planter dans la figure d’un des types qui avait gémit à la perspective de se faire taper dessus jusqu’à l’aube. La Zee transparente tremblota un peu, mais ce fut tout. Enfin, à part qu’elle devait gêner un peu, à se mettre au milieu. Mais cet enfant avait une capacité de concentration supérieure à un satellite de la Nasa. Son double illusoire croisa les bras. Un des hommes appela à l’aide et elle baissa les yeux sur lui. « Qu’est-ce que vous avez fait ? Qu’est-ce qu’ils ont fait ? » Elle s’adressait à Robin, cette fois. Oh, bon, elle s’ennuyait, et elle était contente d’avoir trouvé une connaissance. Même si c’était un enfant. Enfin, en apparence, et c’était pour cela qu’elle avait tendance à l’oublier.
Une belle nuit. Une grande lune ronde haute dans le ciel éclairant les rues de sa lumière. Bien souvent à Gotham, il n’y a que la lune qui éclaire le monde, et lorsque celle-ci est voilée alors la ville est plongée dans la pénombre. Abandonnée par toute lumière. Car les habitants de la ville aiment l’ombre, ils y évoluent bien mieux pour commettre leurs crimes et leurs pêchés, alors à chaque fois qu’un nouveau lampadaire est installé, il se trouve toujours quelqu’un pour le détruire. Damian aime l’obscurité. Autant que la plupart des criminels de la ville. Pour s’y fondre, s’y glisser, s’y cacher. Y trouver des âmes perdues, des âmes plus noires que la nuit. Des gens à combattre, à arrêter. Damian a quitté une secte pour tenter de rejoindre la lumière. Mais il ne s’y habitue pas. Le jeune garçon a trop d’habitudes, trop de colère en lui. Trop d’arrogance aussi. La lumière le gêne, le démasque. Il ne se sent pas à l’aise au milieu des idéaux non violents de Batman… Enfin. Batman frappe et il frappe fort. Mais Batman ne prend aucune vie. Damian n’est pas comme ça. Le nouveau Robin – le seul à être digne de porter ce costume – est bien moins magnanime que son père… Cela ne le dérange pas de prendre une vie. S’il faut le faire, alors il le fait. Peut-être un peu trop que pas assez d’ailleurs. Pour lui, la justice n’est pas assez efficace. Surtout ici, à Gotham, où la plupart des flics sont corrompus et ferment trop souvent les yeux. Protéger les faibles ne le dérange pas. Peut-être même qu’il pourrait y trouver une certaine forme d’honneur et de reconnaissance à laquelle il aspire tant. Mais, pour lui, il faut affronter la peur en étant encore plus effrayant. Combattre le mal par le mal. Si chaque fois qu’un homme fait un pas de travers, quelqu’un est là pour lui rappeler que cette ville est protégée, alors les autres ne commenceront pas. Un à un les criminels disparaîtront et au bout d’un moment, il ne s’en trouvera plus d’assez courageux – ou d’assez fou – pour prendre le flambeau. Il ne se rend pas compte que son raisonnement n’est peut-être pas le meilleur. Il y croit, c’est tout. Pendant que son père est occupé ailleurs, Robin se charge de ce petit groupe qui agresse les passants autour de l’Eglise. Damian n’est pas croyant mais il sait que les démons existent. Il a été élevé par l’un d’entre eux. Alors peut-être bien qu’il existe aussi des anges, et que Lucifer a réellement été déchu par un être supérieur. Mais Damian ne croit pas en lui. Parce qu’il laisse ses créations dépérir, s’entre tuer sans rien faire pour les aider. Ce sont des êtres surnaturels, issus d’autres planètes qui viennent à leurs secours. Même Wonder Woman, la fille de Zeus, a quitté l’île sur laquelle se cachaient les Amazones. Elle a fait ce choix en son âme et conscience. Personne ne l’a envoyée. Elle est venue d’elle-même. Puisque les dieux existent, pourquoi ne font-ils pas plus ? Damian est un peu désabusé par tout cela. Un peu en colère aussi, peut-être. Toujours.
Accroupi sur une gargouille, caché dans l’ombre du clocher, dissimulé derrière son masque, le garçon attend. Il n’a pas à attendre longtemps pour que les premiers fanfarons fassent leur entrée. Pas un gang. Pas de vrais criminels. Juste une bande de gamins, décidés à franchir les limites, un peu méchants, un peu violents. Mais pas un réel danger pour lui. Pour les autres, ça oui… surtout les personnes âgées fréquentant cette église. Il les a longuement observés et ils ne représentent pas un risque pour lui. Et ce soir, ils ne semblent pas avoir fait quelque chose qui mérite d’être puni. Est-ce que cela l’empêchera d’intervenir ? Il en doute. Ils ont déjà commis plusieurs crimes et il est temps pour eux de régler l’addition. Mais au fond de lui, Damian espère qu’ils vont passer à l’action. Que quelqu’un va passer et qu’ils vont le tabasser ou le voler, voire même les deux… Quelle douce satisfaction cela serait… Il les observe et c’est là qu’il remarque celui qui n’a pas l’air très contents d’être là. Autour de lui tous font les fiers. Et finalement, l’illusion vole en éclat quand le premier coup est jeté sauvagement dans la direction du plus frêle. L’homme encaisse un puis un autre. Il est poussé contre un mur et beaucoup de cris et d’injures sont jetés dans sa direction. Finalement, l’éclat d’une lame brille sous le reflet de la lune. Alors Damian se laisse tomber, se servant de son grappin pour amortir son atterrissage. Sa cape claque dans l’air et retombe finalement. Surpris, les hommes se tournent vers lui. Le combat commence, presque trop facile. Ils ont beau être plus nombreux, trois pour être exact, Damian n’a aucun mal à les maîtriser et ceux qui tentent de fuir sont bien vite immobilisé par des batarangs qui sectionnent des tendons ou les clouent aux murs de l’église. Les larges pierres sont assemblés par du ciment qui est plus friable et se laisse plus facilement transpercer par les armes de jet. De l’un à l’autre, Damian laisse exploser sa fureur, se déchaînant, comme à son habitude. Vient le moment où ils ne cherchent même plus à se défendre. A ce stade, ils espèrent encore survivre. Peut-être cela sera-t-il le cas, peut-être pas. Même Damian ne le sait pas. A ce stade, il n’a pas encore décidé s’il les tuera pour l’exemple ou s’il les laissera partir. Et parfois, il ne peut pas décider. Parfois, la colère est simplement trop importante et il ne se contrôle pas. Soudainement, une silhouette se matérialise devant lui. Littéralement. A moitié transparente, il n’a pas de mal à reconnaître Zatanna. Longs cheveux bruns, taille fine, voix chantante. Damian la regarde, laissant couler son regard sur ce qu’il pense être une illusion. Un tour de magie. La magicienne excelle dans son art. Ses pouvoirs sont réellement bluffant. L’un d’eux gémit et pour la forme, il lui balance une droite, passant à travers l’illusion. Il se redresse un peu et lui répond : « Peut-être… Ou peut-être que c’est parce que tu es vieille que tu n’en es pas capable ? ». Ce qui revient au même, mais dans une vision plus négative, en quelque sorte. Il sourit en coin mais n’est pas méchant. Un peu piquant, comme à son habitude. L’un d’eux supplie Zatanna pour qu’elle les aide. Alors, elle leur demande ce qu’ils ont fait. Elle se tourne vers moi et me pose la même question. Je roule un peu des yeux : « Ils existent… C’est déjà beaucoup trop… ». Des gémissements de protestations retentissent. Damian roule à nouveau des yeux : « Ils supplient une femme… ». Pas qu’il la méprise, car il sait que Zatanna pourrait lui mettre la misère en utilisant sa magie qu’il ne la toucherait même pas. Mais ces hommes n’ont même pas l’honneur de pouvoir tenir tête à un seul adversaire, et ils supplient pour qu’on les aide. Une femme. C’est à vomir. Un peu fier, il demande rarement de l’aide, encore moins à une femme. Pourtant, entre sa mère et sa tante, il sait à quel point elles peuvent être puissantes et redoutables. Même celle qui lui fait face l’est. Mais quand même. « Ces sales rats s’y sont mis à trois sur un pauvre type qui n’avait rien demandé à personne… » il roule un peu des yeux et se penche traversant à nouveau la version spectrale de la magicienne pour fouiller dans le méli-mélo de corps qui s’entremêlent péniblement. Certains grognent de douleur. Il trouve finalement ce qu’il cherche et sort un couteau d’une cuisse. Le couteau qui aurait dû servir à tuer leur victime. Il se recule et le montre à Zatanna : « L’arme du crime… Enfin. Du futur crime qui n’aura finalement pas lieu ». Il sourit moqueur. Il le fait tourner dans sa main, évaluant l’équilibre de l’arme. Il la fait basculer, n’hésitant pas à attraper la lame entre ses doigts. De facture plus que grossière, le couteau n’est vraiment pas génial. Il aurait du mal à le lancer tellement il n’est pas terrible. Finalement, il demande : « Qu’est-ce qu’on fait d’eux ? ». Il était bien parti pour les tuer. Vu leur état actuel, ils n’auraient probablement pas tenu très longtemps à ce rythme. Une chance pour eux, Zatanna vient d’apparaître. Sera-t-elle de bon ou de mauvais conseil ? Il regarde l’illusion avant de regarder autour de lui. Déjà, il vérifie qu’il n’y a pas de danger embusqué, puis, il essaie de voir si la magicienne est à portée de regard.
Dernière édition par Damian Wayne le Jeu 18 Juil - 14:38, édité 2 fois
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Le compromis et Damian, ça faisait deux. Zee savait qu’il pouvait se mettre tout le monde à dos rien qu’avec sa vision des choses, si tranchée, presque manichéenne, ce qui aurait pu être un comble venant de lui, mais c’était là un trait de caractère souvent associé à la jeunesse. Oh, elle n’était pas niaise. Elle savait qu’il avait déjà vécu l’équivalent de mille vies, que chaque personne qui avait fait partie de son existence n’avaient pas été présentes pour simplement le chérir et l’aider à grandir mais parce qu’elles attendaient quelque chose de lui. La force, la rapidité, la perfection, la succession du grand-père, de la mère, du père, de Robin, encore, et encore, et encore… Et lui ne s’en serait jamais plains – la normalité, après tout. Probablement qu’à ses yeux il était le plus normal de tous les gosses que tous les autres n’étaient que des veaux. Pas débile, donc, le petit. Mais malgré tout, une vision de la vie si acérée que, elle en était sûre, il passait parfois à côté de pas mal de subtilités de la vie. Pour survivre, et particulièrement dans les sphères où il évoluait, mieux valait être comme lui que comme elle. Mais parfois, elle se demandait ce que cela donnerait, si on lui ôtait ses armes et qu’on le jetait dans un monde sans horreurs avec beaucoup de temps à tuer. Probablement qu’il serait très malheureux… Trop tard pour faire de lui un adorable petit bambin – et qui est-ce qui aurait voulu se battre contre ce moulin-là ?? Pas elle en tout cas, qui asséna une claque sur le crâne du sale gosse qui venait de la traiter de vieille – mais une claque de la part d’une apparition, ça ne faisait rien. « Oh, oui, respirer, tu parles d’un crime horrible ! » Elle ricanait en voyant le regard suppliant du bonhomme, qui bien sûr touchait une corde sensible en elle. Elle n’appréciait pas plus que cela voir les gens souffrir, quels qu’ils soient. Mais les explications de Damian étaient claires et elle se serait sentie infâme d’avoir de la peine pour eux alors que leur victime aurait pu ne jamais rentrer chez elle ce soir.
Impavide, il passa à travers son corps immatériel pour récupérer un couteau, et ses paroles la firent rire. « Ah, alors tu veux dire que c’est devenu l’arme de ton crime, du coup, vu que ce couteau n’a servi qu’à toi. » Bon, il était un maître dans l’art d’assassiner les gens, alors il ne risquait pas de se faire prendre, mais l’ironie était trop belle, et elle aimait bien le taquiner – parce qu’il réagissait toujours. Mais quand il lui demanda ce qu’ils devaient faire des petites frappes, elle en fut bizarrement émue. Son illusion disparut en même temps qu’elle apparaissait de nulle part à sa place, en chair et en os. « Que faire de vous ? Il a très envie de vous tuer, lui. » Elle montra Damian du menton et les types gémirent de nouveau. « Ou bien je pourrais vous transformer en rats et vous finiriez votre vie dans les égouts de Gotham sans que personne ne sache jamais ce qui vous est arrivé. » Cette fois, ils poussèrent des petits cris terrifiés. Zee se sentit un peu coupable et lança un regard de reproche à Damian. « Cette mauvaise influence que tu as sur moi… » Si elle avait osé, elle aurait tripatouillé l’esprit de ces idiots pour les contraindre à venir tous les jours devant la cathédrale et faire du bénévolat auprès des pauvres et des personnes âgées. Mais elle n’oserait jamais… Avec un soupir, elle claqua dans ses mains et écarta les bras. « eciloP ! » Une voiture de patrouille apparut à quelques centimètres au-dessus du sol et atterrit brutalement. Les deux uniformes en sortirent en titubant, avant de se figer. Elle avait téléporté la voiture la plus proche. Ils devaient savoir qui étaient cette bande d’idiots. Ils devaient savoir qui était Zatanna. Et ils savaient parfaitement qui était Robin, du moins savait quel genre de Robin il était, car tous deux le regardèrent avec la même horreur.
« Laissons-les mettre à bon profit les impôts des habitants de Gotham. Souris, Robin, tu sais bien qu’ils ne feront que quelques mois de prison et que tu les retrouveras dans la rue bientôt, pour le plaisir de les tabasser à nouveau. C’est un bon compromis, non ? » Oui, peut-être qu’elle lui cassait un peu son coup. Mais il fallait bien qu’elle soit l’adulte responsable. Ce n’était pas comme si elle avait le choix – elle était adulte, à ce qu’il paraissait, et elle faisait de gros efforts pour être responsable. Elle s’éleva dans les airs et alla se percher sur une des gargouilles de la cathédrale pour respirer l’air froid, humide et pollué de Gotham City, attendant que Robin le rejoigne, sachant aussi que s’il en avait envie, il partirait dans la direction opposé sans même la prévenir. Ce n’était pas la civisme qui l’étouffait, celui-là.
Il n'est pas calmé. Malgré cette bonne tabassade en cette douce soirée, cela le frustre toujours de voir que des gens veulent s'en prendre à d'autres gens qui ne peuvent pas se défendre. Pas qu'il soit un héros dans l'âme. Au contraire. Il a tué plus que de raison vu son jeune âge et il continue. Mais il ne tue que des gens qui pourraient résister. Il ne s'en prend pas en bande à un pauvre type incapable de survivre. Et maintenant qu'il n'est plus sous les ordres de Ra's, il a plus de liberté dans ce qu'il veut faire. Qui il veut punir ou tuer. Enfin... il y a toujours Batman. Parfois, Damian se demande si en cessant d'être le pantin de Ra's, il n'est pas devenu le pantin de Batman. Peut-être un peu. Mais il ne peut pas s'affranchir de tout cela. Il se plaît à dire qu'il n'a besoin de personne, qu'il n'aime personne. Mais il a tant besoin d'attention. Il a manqué de tant de choses ... et encore aujourd'hui il manque de tout cela. Tout ce qu'il recherche et que personne ne semble réellement en mesure de lui offrir. Pas de figure parentale descente à disposition hormis peut-être Barbara qui n'est pourtant pas sa mère et qui le lui rappelle bien. Et peut-être a-t-elle raison. Mais il n'est pas en mesure de le comprendre ou de l'accepter. Alors tout cela, il l'exorcise par la violence parce qu'en réalité c'est la seule chose qu'il sait faire. Lorsque Zee cherche à lui mettre une claque à l'arrière de la tête, la main fantomatique se contente de le traverser sans même une sensation. Il sourit en coin moqueur. Et même si elle est sans doute bien plus humaine que lui, elle se moque quand même de ceux qui sont au sol. Ou peut-être se moque-t-elle de lui, il a du mal à le discerner. Peu importe. Il ne doute pas que la jeune femme va se ranger de son côté quand elle aura compris.
Les explications ne tardent pas. Elle lui lance une nouvelle pique. Derrière son masque, il la regarde. Pincé. Agacé un peu. Mais il ne peut pas réellement être en colère. Parce que d'une certaine façon, elle a raison. Il se contente d'hausser les épaules en disant : « Ils ne recommenceront pas... Enfin s'ils survivent ». Damian n'hésitera pas à les tuer. Bien sûr, cela semble mal parti. Maintenant qu'elle est là, le petit démon ne peut plus réellement laisser libre court à sa violence. Alors il se contient à nouveau. C'est un peu comme une rivière donc il contient les flots avec un barrage. S'il ne veut pas imploser, il est obligé d'ouvrir les vannes de temps en temps. Et d'une certaine façon, il y prend vraiment plaisir. Il range le couteau. Pas besoin de laisser traîner. Aucune trace. Il vérifie qu'il a d'ailleurs bien tout récupérer. Il n'aime pas gaspiller ses armes. Pendant qu'elle se demande ce qu'ils vont faire d'eux, il croise les bras. Il n'attend qu'une chose. Mais elle ne partira pas. Sa proposition lui tire un sourire et il dit : « Quelle excellente idée... Quelques rats de plus pour nos magnifiques égouts... ». Mais elle semble trouver cela trop horrible. Lui trouve cela presque trop doux. Elle parle d'une mauvaise influence. Il roule un peu des yeux et dit : « Oui quel horrible petit démon je suis... ». Mais avant même qu'il puisse essayer de la convaincre de mettre ses menaces à exécution, elle claque dans ses mains et écarte les bras. Un mot. Une voiture de police qui apparaît dans la rue. Littéralement. Zatanna est capable de merveilles. Transporter une voiture de police jusqu'à eux. Des kilos de métal sans la moindre difficulté. Il se demande bien quelles limites la magicienne peut avoir.
Les policiers se remettent de leur soudaine téléportation en contemplant la scène. Et comme d'habitude ces idiots ne se cachent pas pour juger. Alors même que leurs commissariats regorgent de flics corrompus... L'horreur qui lit dans leurs yeux lui donne la nausée. Et déjà il leur dit : « Si vous étiez plus utiles, je n'aurais pas besoin d'être là... ». Le ton est froid, agressif. Hautain. Damian n'apprécie pas d'être jugé. Personne ne peut réellement comprendre qui il est et d'où il vient. Quand sa propre mère l'a jeté dans un bassin pour savoir s'il serait l'élu ou un simple fils maudit. Quand sa propre mère l'a poignardé. Quand son propre père est incapable de l'aimer. Il retient son soupire et chasse tout cela de son esprit pour réprimer la soudaine pulsion qui lui monte. L'impulsivité, son plus grand défaut. Il se gardera bien de l'avouer à voix haute. Mais son intelligence est parfois bien vaine quand une pulsion si primale le saisit. Zatanna reprend la parole et il tourne un peu la tête pour l'écouter. Il pince un peu les lèvres et demande : « Et combien de personne ils tueront avant que je ne les retrouve ? ». Il regarde Zee. Puis il regarde les policiers. Avec un certain mépris. Il pourrait être compatissant, mais il n'en est pas capable. Il se contente de tourner les talons sans même regarder les policiers menotter ces malfrats. Ils pourraient même les laisser sortir là, faute de preuves. L'incroyable efficacité du système judiciaire. Damian est à nouveau énervé. S'il apprécie Zatanna, il n'aime pas qu'on lui impose certaines choses. Déjà, celle-ci s'élève dans les airs pour monter sur la cathédrale. Lui n'a pas cette chance - voler - et il n'est pas sûr d'avoir envie de la suivre. Il a plutôt envie de suivre la ruelle sombre jusqu'à un autre groupe. Et encore un autre, jusqu'au petit matin. Encore une fois, le gamin atterrira sur les bancs de l'école après une nuit blanche. Mais même avec deux jours complets d'activité dans les jambes, il reste deux fois plus intelligent que tous ces babouins réunis. Il tourne les talons et escalade la façade à l'aide du batgrappin aussi rapidement que souplement jusqu'à passer par-dessus le garde-fou qui borde le toit de la cathédrale. L'espace entre celui-ci et les tuiles n'est pas immense. Une simple gouttière pour l'écoulement des eaux. Debout sur la balustrade, il regarde en bas. Les policiers entre les survivants dans la voiture. Une petite bombe et tout cela serait du passé. Un travail bien fait sans bavure comme il les aime. Mais il ne le peut pas. « J'aurais préféré les rats... ». Il pince les lèvres et lui dit : « A ta place, je ferais attention... A force de jouer des tours aux autres, tu finiras par te transformer en guimauve... ». C'est un peu comme ça qu'il perçoit son nouvel entourage. Tant de bienveillance et de bonté. Parfois, ça lui donne la nausée. A croire qu'ils ne vivent pas dans le même monde. Damian en a vu des choses... et franchement, ça ne lui donne pas envie d'être aussi gentil. Il n'est pas un agneau. Non, lui, il est le loup. Et le loup est affamé. Il gronde et chasse, prêt à se repaître des criminels qui infestent cette ville.
Dernière édition par Damian Wayne le Jeu 18 Juil - 14:39, édité 1 fois
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Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.
La réaction de Damian à l’apparition de la police en disait long sur sa relation avec elle. Et avec le concept de justice en général, encore qu’ici, à Gotham, justice rimait rarement avec police. Il était en colère. Tout le temps. Comme si c’était un état d’esprit et quelque chose de naturel, et comme s’il vivait avec, ou en dépit de ça. Il résumait à lui tout seul aussi tous les dilemmes que la plupart des gens pouvaient avoir face au crime. Jusqu’où aller ? Quand s’arrêter ? À quel moment les actes que l’on commettait pour lutter contre un criminel ne nous menaient pas nous-mêmes sur la route du crime ? Des gens comme Batman ne se posaient pas cette question, et ce devait être divin de vivre avec une telle certitude. Les gens comme Damian non plus ne se posaient pas longtemps la question, et là encore, ce devait être plutôt agréable. Ne pas se prendre la tête. Ne pas essayer de faire le tri, et se rendre compte que rien que ça, décider qui était bon et qui ne l’était pas, c’était odieux. Pour elle, en général, c’était assez simple : elle n’aimait pas plus que ça la violence sans pour autant rechigner à y avoir recourt. Elle n’aimait pas blesser, détester tuer. L’avait fait des fois. Cela la rendait toujours malade, en tout cas. Et il y avait eu des fois où elle n’avait pas pu agir, paralysée par sa conscience. Et il y avait eu des fois où à cause de ses hésitations, des gens avaient été blessés. Pour elle, rien n’était facile, et en même temps, elle voyait bien que son approche à elle était la moins efficace. Batman l’était, parce qu’il se fichait, visiblement, de courir cinq cent fois par ans après la même petite frappe sans cesse relâchée dans la nature. Damian l’était aussi, de façon plus expéditive. Mais pas ce soir. Et si ces types tuaient quelqu’un demain, ce serait sa faute à elle, et pas la sienne. Cela l’empêcherait de dormir, elle, et pas lui. Mais tant qu’elle était là, elle ne le laisserait pas trucider des gens sous ses yeux.
Assise sur sa gargouille, elle le regarda grimper la façade aussi rapidement et facilement que… En fait elle n’avait aucun point de comparaison pour ce qu’il faisait. Pas un bruit, et à peine visible dans la pénombre… Elle y voyait un talent d’acrobate incroyable, mais nul doute qu’il avait appris ces choses-là pour pouvoir aller égorger quelqu’un par surprise dans des endroits les moins accessibles… En tout cas, il n’était pas content du tout. Mais l’était-il, des fois ? Non, sérieusement, qu’est-ce qui pouvait rendre Damian Wayne heureux ? Savait-il à quel point il ressemblait à son père, dans ces cas-là ? Le genre de remarque qu’il valait mieux garder pour soi… Elle haussa les épaules et laissa pendre ses jambes dans le vide au-dessus de l’odieuse Gotham. « Ce n’est pas la pire chose qui pourrait m’arriver, tu ne crois pas ? Qui a décrété que nous étions responsables de tout et de tout le monde, ici ? » Elle se retourna pour le regarder. Si sérieux. Si frêle, ne lui en déplaise, parce qu’il était un enfant. Un enfant capable de tuer la plupart des adultes à mains nues, évidemment. Mais ce n’était pas marqué sur sa figure. Ou peut-être que si. « Ça te plaît, de parcourir le rues de Gotham à la recherche de criminels ? Tu as l’air de faire ça assidûment, maintenant. » Il devait bien y trouver son compte. Parce que personne ne faisait ça pour la bonne cause – à part quelqu’un comme elle, ou comme Dick probablement. Mais c’était aussi l’excuse parfaite pour se défouler, régler ses comptes ou lutter contre ses traumatismes – suivez son regard. Bien sûr, elle ne lui demanda pas si c’était l’influence de Batman qui le poussait à courir après les criminels, parce qu’elle était sûre qu’il lui ferait une Game of Thrones et la pousserait de sa gargouille dans le vide.
Elle lui avait appris quelques trucs. Ne désespérait pas de lui en apprendre d’autres. Mais lui aussi était un genre de maître, et elle l’élève. Des fois elle se rendait compte qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de lui dire sa façon de penser, mais lui ne se gênait pas non plus pour le faire. Et au milieu de cela, elle se retrouvait souvent à se battre contre lui, au combat au corps à corps. Aussi bizarre que ça puisse paraître. Elle n’avait pas vraiment d’ego et aucun esprit de compétition, et avait parfaitement conscience qu’elle avait encore beaucoup à apprendre sur comment se défendre quand la magie lui faisait défaut. Et quant à elle, elle pouvait aussi encore lui apprendre certaines choses. De la pointe du doigt, elle fit danser les ombres dans le dos du garçon, sans bruit, sans déplacement d’air. Une silhouette en tout point semblable à celle de Damian s’en arracha et se mit à errer sur le sommet de la cathédrale d’un pas félin. Zee posa les yeux sur le vrai Damian. « Où est-ce que tu te vois, dis-moi, dans vingt ans ? Quand on sera tous des vieux croulants et qu’il ne restera que toi pour tenir la barque ? » Elle riait, mais à moitié. S’il voulait faire de cette vie sa vie, grand bien lui fasse, elle, elle s’en fichait. Il ferait ce qu’il voulait. Elle espérait qu’il ferait ce qu’il voulait et pas ce que d’autres voudraient pour lui. Et l’espérance de vie des gens comme eux était courte, après tout.
L’escalade est rapide. Il est souple et sûr, ne fait aucun bruit et est discret comme la nuit. Arrivé en haut, Damian ne peut s'empêcher de lui envoyer une pique agressive. Un peu. Même s'il aime bien Zatanna, il n'apprécie pas d'avoir été roulé dans la farine. La magicienne n'aurait pas dû téléporter ces policiers de la sorte. Il n'apprécie pas non plus d'avoir été jugé par ces foutus policiers complètement empotés et corrompus qui se pensent mieux que tous les autres alors que c'est grâce à des gens comme Damian que les rues de Gotham sont plus sûres... Elle lui pose deux questions. Il se pose non loin d'elle, accroupi sur une balustrade en béton tellement vieille qu'elle pourrait bien céder, même sous le poids plume de Damian. Il n'a pourtant pas peur, même s'il tombait, il pourrait se rattraper. Et s'il ne le pouvait pas, eh bien... il accepterait. Damian accepte son destin quel qu'il puisse être, même si la mort venait le chercher, là, maintenant. Il répond : « Ceux qui ne font rien pour prendre leur responsabilité... ». Les autorités. Les gouvernements. Les gens en général. Tous ceux qui ne font pas leur boulot. Qui ne sont pas bienveillants. Qui n'aident pas leur prochain. Ce sont tous ces gens qui rendent les justiciers responsables de tout et de tout le monde, particulièrement quand les choses tournent mal parce qu'ils sont bien contents d'avoir un coupable qui masque le fait qu'ils sont eux-mêmes inefficace et très égoïstes. Il apprécie le silence qui les entoure. Si haut au-dessus de la rue, ils sont à l'abri d'une grande partie des bruits produits par la ville. Il fait frais, Damian apprécie le contact du vent sur sa peau. Il a toujours apprécié la caresse du vent, c’est léger, agréable, sans condition. C’est enveloppant, contenant. Parfois violent, pour faire écho à sa propre violence. Mais le vent est volage, il porte les secrets à d’autres oreilles, alors si Damian apprécie d’être au milieu d’une brise, il n’y confie aucun de ses secrets. Il se contente d’y rester, de s’y ressourcer, quelques instants avant de revenir au monde réel. La nature est plus simple. Plus facilement compréhensible que le monde des humains.
La question qu'elle pose ensuite attire forcément l'attention de Damian. Il la regarde. Il la sonde, la détaille. Assise sur une gargouille, les pieds suspendus dans le vide, Zatanna défie les lois de la gravité sans aucune peur. Elle pourrait se téléporter n'importe où ailleurs en cas de chute, alors Damian ne s'inquiète même pas pour elle. Il hausse finalement les épaules et dit : « C'est une activité comme une autre quand on a mes talents... Ça me plaît plus que d’aider les autres… ». Il regarde les étoiles, puis baisse à nouveau son regard sur la ville. Il assassinait des gens avant. Des gens puissants, des gens pouvant faire plier le monde dans un sens qui n'arrangeait pas la ligue des assassins. Parfois même des gens insignifiants mais promis à de plus grands destins. Des destins fauchés net par les lames silencieusement meurtrières du petit Damian. Aujourd'hui, il n'assassine plus réellement les gens. La plupart des gens qu'il affronte restent en vie... même si cela le frustre souvent. Bien sûr, il n'a rien contre casser quelques os et fracasser quelques crânes lorsque cela est nécessaire. Mais maintenant, il choisit ses proies. Bien sûr, Batman lui susurre souvent quelques ordres, il fait des missions pour son père, mais Robin choisit parfois de neutraliser quelques gangs mineurs, n'en déplaise à son père si ça lui chante. Damian est libre. Il ne renoncera plus à cette liberté chèrement acquise. Quant à l’entraide… lui préfère s’en prendre aux criminels. Cela aide les autres, mais ce n’est pas forcément son objectif principal. C’est un bénéfice secondaire en quelque sorte. Mais entre poursuivre un criminel et faire une compression sur une hémorragie, Damian choisira la poursuite. Clairement. « Le monde se porte bien mieux sans ces gens... ». Les paroles sont peut-être dures, mais il les pense. Les gens qui rendent le monde plus dangereux ne devraient pas avoir autant de droits que les autres. Ils ne devraient pas pouvoir faire tant de mal impunément. Et ici à Gotham, ils ont un peu trop tendance à s'en sortir sans rien à cause de toute cette corruption qui infecte la ville. Il y a un moment de silence, pendant lequel il ne sait pas quoi dire. Il est toujours en colère. Il se demande ce qu’il se passera pour le prochain innocent sur lequel ces idiots tomberont. La mort ? Probablement. Et il sera responsable. S’il n’avait pas passé aussi longtemps à les frapper, il aurait pu les tuer et déguerpir avant même que Zatanna ne le repère. Et cela aurait été réglé. Sa colère l’aveugle souvent et cela le désarme. Cela lui fait perdre du temps. Trop de temps. C’est autant sa faute que cela de la magicienne au final.
La question qu'elle lui pose ensuite mérite d'être réfléchie. Il y a pas mal de réponses possibles à cette question. Mais dans tous les cas, la première réponse qui lui vient est de s'imaginer aux côtés des jumeaux. Bien sûr, cela, il ne lui dira jamais. La seule personne qui connaîtra leur existence sera Barbara. Parce que Barbara sait tout. Elle ne manque jamais rien en ce qui concerne Gotham. Et faire entrer des orphelins dans la ville attirera forcément son attention. Alors il le sait Damian, il devra s'expliquer auprès d'Oracle. Mais cela ne le dérange pas. Il a confiance en Barbara, elle gardera son secret. Il espère qu'elle comprendra mais si elle ne le pouvait pas, il ne lui en tiendrait pas rigueur. Il l'apprécie et serait prêt à lui pardonner un peu de rigidité, à elle qui est si flexible avec lui et qui supporte tant de ses sautes d'humeurs sans jamais s'en plaindre. Bien sûr, la rouquine n'hésite pas à le remettre à sa place s'il dépasse vraiment les bornes, mais c'est plutôt rare avec elle. Il s'estime chanceux. Au milieu de toute cette incompréhension familiale, Barbare et lui s'entendent bien. Plus intelligents que les autres, ils peuvent au moins s'y retrouver sur un plan plus scientifique. Il sourit un peu et lui dit : « Tu ne seras pas croulante toi... ». Il ne l'imagine pas vieillir, c'est étrange. Zatanna lui donne l'impression d'être ce genre de femme qui restera belle, même en vieillissant. Il l'imagine à peine avec quelques pattes d'oies pour venir trahir le nombre de ses années. Mais la magicienne est tellement belle, tellement puissante, qu'il n'a pas la sensation qu'elle puisse réellement décrépir comme certains humains, hommes ou femmes. Personne n'est épargné par la vieillesse qui gagne progressivement les corps à mesure que les années défilent. Il répond : « Comment pourrais-je savoir où j'en serais dans 20 ans si je ne sais déjà pas où j'en suis aujourd'hui. Pour savoir où l'on va, il faut déjà être au clair sur d'où l'on vient, qui l'on est et qui l'on veut devenir... ». Il y a un moment de silence encore. Il rajoute : « Et il y a un fossé entre ce que l'on veut et ce que l'on peut devenir... J'ai l'impression que je ne serais jamais adapté pour ce monde. Que quoi que je fasse, où que je sois, je resterais celui que je suis. Trop décallé pour m'intégrer... ». Et il ne le veut surement pas, s'intégrer... Il reprend la parole pour demander : « Et toi alors ? ». Il est assez curieux. Il se demande si parmi tous ses pouvoirs, la préscience est de mise ou non. Il ne le pense pas, mais Damian peut se tromper. Parfois. Même s'il ne l'avoue jamais.
Zatanna Zatara
hero of earth
Messages : 8494 Date d'inscription : 11/09/2018 Face Identity : Alex Daddario Crédits : jae.d-nguyen.ajay Age du personnage : 35 ans Ville : Gotham et le monde Profession : Mago, coleader flippée de la JLD Affiliation : Justice League Dark Compétences/Capacités :
Homo Magi * Prestidigitation * Hypnose * Projection astrale * Illusions * Magie élémentale * Télékinésie * Télépathie * Téléportation * Manipulation de portails interdimensionnels * Manipulation du temps * Manipulation de la réalité * Bouclier psychique et magique * Manipulation de la météo dans une aire réduite * Attaques d’énergie mystique * Création de pièges magiques * Vol et lévitation * Don de guérison * Transformation d'objets en d’autres objets ou de gens en autre chose * Magie du sang * Combat au corps à corps dans la limite de sa constitution.
Rules of magic to Misty Kilgore
- nothing is what it seems
- learn to fool the experts
- if you can't keep it down, don't bring it up
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N’était-il pas incroyable, cet enfant ? Elle continuait à l’appeler ainsi, « enfant », mais les mots qu’il prononçait, pas beaucoup d’adultes n’auraient pu les formuler. Il fallait avoir connu la violence. Il fallait avoir connu l’injustice. Il fallait avoir connu la solitude et avoir vu de ses propres yeux l’impuissance des hommes à se contrôler eux-mêmes, à s’empêcher de faire du mal aux autres et au monde. Et une fois que l’on avait fait, vu et entendu tout cela, il fallait encore avoir la tête assez froide pour ne pas devenir fou, pour ne pas devenir une menace pour l’humanité. Le résultat de ce difficile cheminement se tenait devant elle. Zee n’aurait pas su dire si c’était sa mère, ou son père, qui lui avaient inculqué de telles valeurs – des valeurs discutables, mais des valeurs quand même, un axe moral qu’il suivait sans faiblir ni douter. Il ne devait cela probablement qu’à lui-même. Elle se disait qu’il devait être ainsi, malgré la jeunesse, malgré tous ceux qui essayaient de le faire devenir ceci ou cela : à se construire lui-même. Sans jamais hésiter. Elle-même, qui était tout l’inverse, l’exact produit des enseignements et de la volonté de son père, le parfait golem modulable à l’envi, elle ne pouvait que l’admirer, un peu. Et peu importait qu’elle ait trois fois son âge. Et le voilà, qui n’avouait pas qu’aider les gens ne lui déplaisait pas, mais qui préférait affirmer que c’était seulement un bonus. Eh bien, tout à l’heure, au pied de la cathédrale, il avait eu l’air de détester ces trois voyous, pour ce qu’ils étaient, pour ce qu’ils avaient fait. Damian n’était pas fan de la faiblesse, elle était bien placée pour le savoir, mais il n’aimait pas non plus qu’on s’en prenne aux faibles. Et voilà la sentence prononcée. Le monde se porterait mieux dans les criminels. « Tu as probablement raison. » Dans un souffle, elle avait répondu. Bien sûr qu’il avait raison. Mais ces gens-là étaient là, qu’il le veuille ou non. Pourquoi est-ce que ça aurait été à lui, ou à elle, de décider de ce qui était bien pour le monde ?
Forcément, dans d’autres circonstances, avec un autre interlocuteur, la réponse aurait été un peu plus banale. Il imaginait Sasha, comme un éclat de lumière, que voulait-elle devenir ? Une fée ? Mais ce n’était pas Damian qui allait lui dérouler son cv idéal de « pour quand il serait grand ». Il n’avait pas envie d’aller sur la Lune, de devenir footballeur ou d’écrire des scénarios de séries télé, lui, oh non. En fait, comme un jeune reflet de son père, elle pouvait l’imaginer, s’il était encore en vie – et de ça elle ne doutait pas – sauter de toit en toit sur Gotham pendant toutes ces années. Avec la carrure de son père, les poings aussi durs que son père, et ses propres méthodes, et vu comme le monde évoluait, ce ne serait probablement pas du luxe. Elle sourit à ses mots cependant alors que quelques mots d’enfant franchissaient ses lèvres d’abord. « On le sera tous. Tu vivras dans un monde où il n’y aura plus de Batman, plus de Joker, plus de Lex Luthor, plus de Zatanna Zatara. Mais ils auront probablement été remplacés par d’autres. Peut-être pires, qui sait ? » Des autres comme lui, quoi. Elle se leva, se plantant sur la tête de la gargouille et le pointant du doigt. «Tu sais qui tu es, non ? Et ça ne te pose pas trop de souci d’être Robin. Damian Wayne. Hafid Al Ghul. Pourquoi devrais-tu changer pour le monde ? Le monde ne changera pas pour toi. Contente-toi d’y être heureux, si tu sais faire ça. Même si ce qui te rend heureux, c’est de taper sur des idiots. » Elle avait du mal à imaginer Damian « heureux » mais c’était un simple biais à cause de l’image qu’il renvoyait – elle, elle le voyait plus souvent grognon qu’autre chose, encore que quand ils s’entraînaient et qu’elle se faisait botter les fesses, il était capable de se marrer. Bon, eh bien, c’était peut-être ça le bonheur : envoyer Zatanna au tapis.
« Moi, je n’en vois pas la fin, de tout ça. Je crois que je vais me condamner à faire ce que je fais jusqu’à en mourir ou à ne plus pouvoir me déplacer à cause de l’âge. Ma route est toute tracée. Parce que c’est ce que je peux faire, et ce que je dois faire. » Elle savait qu’il n’avait pas ses doutes ou ce poids des responsabilités qu’elle faisait peser sur ses propres épaules et aussi sur celles des autres. Il fallait le faire. Ils devaient le faire. Qui sinon pour se battre pour les autres ? Elle ne pouvait imaginer les abandonner, ces autres. Elle sauta d’un bond sur le toit et ôta sa veste en cuir malgré le petit vent frisquet qui battait les flèches de la cathédrale. Puis elle leva les poings. « Allez, viens, teste-moi ! Ce soir moi aussi j’ai besoin de me défouler. » D’habitude, ce genre de petite confrontation finissait toujours de la même façon. En parlant de grand âge…
Lorsqu'elle dit qu'il a probablement raison, il ne répond rien de plus. Il se contente de lui sourire, un peu arrogant, approuvant ses paroles d'un signe de tête affirmatif. Il le sait. Il a souvent raison. Pour la plupart des gens il a même tout le temps raison. Rares sont ceux qui savent qu'il a parfois tort. Encore plus rares sont ceux à l'avoir vu reconnaître un tort. Damian préfère encore s'arracher une dent que de reconnaitre qu'il a tort. Parce qu'il est trop arrogant pour ça. Il fait un peu craquer sa nuque avant de reporter son attention sur le monde qui les entoure. Il aime la hauteur et la sécurité des lieux. Il aime le calme qu'il y règne. La proximité si incroyable des étoiles. Loin au-dessus du sol, il est plus aisé de les voir. On dit qu'en ville il est impossible de voir les étoiles. Et dans la plupart des villes, c'est vrai. Mais ici à Gotham, la ville où règne une obscurité quasi permanente, il est plus facile de les voir. Mais d'ici, c'est encore plus facile. Il a l'impression qu'il lui suffirait de tendre le bras pour les toucher. Il trouve ça juste incroyable. Il repose son regard sur elle quand elle recommence à parler. Derrière son masque, ses yeux ne sont pas visibles. Mais pourtant, l'orientation de son visage lui permet de comprendre que bel et bien elle qu'il regarde. Il l'écoute simplement, restant neutre l'espace d'un instant avant de grimacer un peu. Plus de Zatanna. Remplacée par une autre. Et qui pourrait bien avoir assez de panache pour la remplacer ? Ou pour remplacer Barbara ? A part leurs enfants si les deux femmes se décident un jour à en avoir... Damian y songe parfois. Il observe ces deux femmes qu'il apprécie et regrette qu'elles n'aient pas encore pris cette décision alors que d'autres femmes l'ont fait. Que ces deux femmes qui seraient des mères incroyables n’aient pas encore offert à ce monde d'enfants aussi incroyables qu'elles alors que d'autres femmes moins méritantes l'ont fait. Oui, parfois Damian se dit que le monde se porterait mieux s'il n'était pas né. Mais il ne le dira pas, bien évidemment. « Personne ne pourra te remplacer. Y prétendre peut-être... mais c'est tout ». Il hausse les épaules. Quant aux méchants, il ne doute pas que déjà les prochaines se préparent dans l'ombre. Des adolescents qui se forgent avec un trouble psychiatrique et qui deviendront les grands méchants de demain. Il fait craquer sa nuque à nouveau.
La voilà debout, sur la tête d'une gargouille. Damian n'a pas peur pour elle. Ce qu'elle dit ensuite le laisse songeur. Il ne dit pas qu'il veut changer. Quant à son identité, il la connaît. Le fils de Batman et de Talia. Le petit fils de Ra's. Un Wayne aussi bien qu'un Al Ghul. Mais justement. Qui est-il vraiment ? Est-il comme eux ? Est-il différent ? Est-il un justicier ou un meurtrier ? Damian ne sait pas qui il est. Parce que l'identité ne suffit pas pour savoir qui l'on est. Il fait craquer sa nuque et soupire un peu. Etre adapté pour ce monde ça veut dire pouvoir s'y insérer. Et pour y être heureux, c'est un minimum, non ? Parce que si taper sur les idiots le rend heureux, ça finira probablement par l'envoyer derrière les barreaux d'une prison. Ce qui le rendra forcément malheureux. Tout est si compliqué. Parfois, Damian regrette d'être revenu dans cette réalité. Il aurait préféré rester dans l'autre où tout était plus simple. Il aurait préféré rester avec les jumeaux et les autres orphelins. Ils étaient pauvres, mais étaient heureux. Il avait l'avenir qu'ils se traçaient une place de choix dans la ville dans laquelle ils vivaient. Mais le voilà à nouveau dans sa réalité, à Gotham et c'est difficile à supporter. Parce qu'il ne s'y retrouve pas. C'était déjà difficile avant, mais maintenant... il a l'impression que c'est une torture. Et il doit le supporter silencieusement. Il se contente de dire : « Damian Wayne et Hafid Al Ghul sont deux personnes si différentes que je ne suis pas sûr non... de savoir qui je suis ». Il hausse les épaules. Qu'est-ce qu'il y a à dire de plus ? Peut-être le saura-t-il un jour. Peut-être veut-il être le Damian de l'autre réalité. Peut-être le peut-il, même ici. Ou peut-être pas. Il ne peut pas savoir tant qu'il n'a pas essayé, n'est-ce pas ?
Elle répond à la question qu'il lui a renvoyé et il l'écoute. Elle continuera à faire ce qu'elle fait actuellement. Elle se dit condamnée. Comme une sentence. Est-ce que ça lui convient réellement ? Aspirerait-elle à d'autres choses ? Il penche un peu la tête. Sa route est toute tracée. Mais cela lui donne l'impression qu'elle ne s'y retrouve pas totalement. « Ce que tu peux ou dois faire d'accord mais... Est-ce que c'est ce que tu veux réellement ? ». Il est vraiment curieux de savoir ce qu'elle a à répondre. Parce que cela pourrait changer tellement de choses. Il s'en rend bien compte. Même s'ils ne peuvent pas forcément faire ce qu'ils veulent... Ils n'ont pas forcément le choix. C'est un peu dommage. C'est aussi très injuste. Damian aimerait pouvoir être libre. Et même s'il l'est plus aujourd'hui qu'il ne l'a jamais été, il se rend bien compte qu'il ne l'est pas totalement. Il s'étire un peu et elle se tourne et s'agite. Elle lui demande de la tester. Elle a besoin de se défouler. Lui, l'a déjà amplement fait. Alors, effectivement, c'est son tour. Il se redresse un peu et se met en face d'elle. Il conserve son masque et se met en garde : « Pas de magie, la magicienne ». Parfois, il l'y autorise. Parce que cela lui apprend aussi à se battre contre quelqu'un possédant du pouvoir. Mais ce soir, si elle veut vraiment se défouler alors elle doit aller jusqu'au bout sans solution de facilité. Il ne la ménage pas, enchaînant les attaques, les parades, les contre-attaques, encaissant autant qu'il lui fait encaisser, sans jamais se fatiguer.
Zatanna Zatara
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Le savait-il, qu’il pouvait se montrer adorable, des fois ? Peut-être parce qu’il se contentait de dire ce qu’il pensait sans rien enrober d’hypocrisie, lui qui se fichait bien de ce que les autres pensaient de lui. Ou bien c’était un trait propre à tous les adolescents que Zee avait tendance à oublier. Quand il la disait irremplaçable, il ne le disait pas de la même façon que d’autres avaient pu le prétendre, avec des intentions cachées ou dans le simple but de lui faire un compliment. Le prisme de la jeunesse rendait ses mots spontanés et dénués de double-sens, aussi. Elle se disait que pour lui, elle serait irremplaçable au sens littéral du terme, quelqu’un d’unique qu’il n’aurait pas l’occasion de rencontrer à nouveau. C’était plutôt sympa, comme vision des choses. Et, oui, adorable, venant de lui. Elle connaissait des hommes bien moins capables de consoler ainsi une femme. Au moins les choses étaient-elles claires. Il avait la jeunesse pour lui, et un avenir incertain, quand elle, et tous les autres adultes qui gravitaient autour de lui, connaissaient déjà la fin de leur histoire, et devrait se contenter d’espérer que les générations suivantes sauraient se débrouiller avec ce que eux laisseraient derrière eux. C’était sans fin, quoiqu’il arrive. Tant qu’il y aurait des hommes sur cette Terre, il y aurait des bourreaux, et il y aurait des victimes. Elle espérait que d’ici là, Damian aurait trouvé un fil rouge à sa vie, indépendamment de ceux qui gravitaient autour de lui. À moins qu’au contraire, il ne s’attache à quelqu’un, à son père, à sa mère, à ses frères d’armes, peu importait. D’une façon ou d’une autre, il faudrait bien qu’il trouve une réponse à ses questions. C’était trop dur de traverser sa propre existence sans en saisir l’intérêt ou le sens. Qu’il soit une seule de ses parties ou un mélange de toutes, l’important était que cela lui convienne, à lui. Mais elle doutait que quiconque à part lui-même puisse lui montrer la voie. En tout cas, elle ne pouvait pas, elle en aurait été bien en peine.
À ce stade, elle pourrait lui sortir un cliché typique d’adulte, dans la vie on ne faisait pas souvent ce qu’on voulait, mais plutôt ce qu’on devait faire, ou ce qu’on n’avait pas le choix de faire, blablabla. Mais bizarrement, elle avait du mal à s’imaginer dire ça à Damian, lui entre tous. Lui qui personnifiait quelque peu l’exception à la règle. Oui, c’était vrai ça, était-elle vraiment obligée de faire ce qu’elle faisait ? Eh bien, un peu quand même, non ? « Ne pas mener cette vie, ça reviendrait à s’asseoir sur le bord de la route et à regarder les gens se faire tuer, en sachant que je peux l’en empêcher, mais sans bouger le petit doigt, juste parce que des fois, je n’ai pas envie d’être celle qui s’en mêle. Je t’assure que je ne suis pas capable de ça. Mais rassure-toi, si je mène cette vie, c’est bien que j’y trouve mon compte. » Les actes gratuits existaient-ils vraiment ? Il devait bien y avoir de la satisfaction, de la fierté. Dans son cas, savoir qu’elle suivait les enseignements de son père, qu’elle permettait à des gens de continuer leur vie. Ça n’avait pas vraiment besoin de définition, cette sensation : aider les gens. Elle s’était levée, avait fait tomber la veste, décidée à se dérouiller un peu, au sens littéral du terme. Cela faisait bien longtemps qu’elle ne s’était pas confrontée physiquement à un vrai adversaire, et taper dans ses sacs de sable ou enchaîner les katas, ça n’était pas suffisant pour prétendre s’entraîner pour de vrai.
Ce qu’elle avait tendance à oublier quand son maître d’armes n’était pas dans les environs lui revenait naturellement dès qu’il était face à elle. Un peu comme une ado flemmarde qui n’appliquerait ce qu’elle avait appris qu’en présence du professeur histoire de ne pas se faire engueuler. Et aussi parce que, si elle n’y allait pas à fond avec lui, il n’aurait aucune pitié. Se tenir bas sur ses appuis, surveiller ses jambes plutôt que ses poings, ajuster sa posture au millimètre près… « saP ed eigam. » Elle frappait sans retenue, sachant qu’elle le touchait rarement, et quand un de ses coups l’atteignait, il bronchait à peine. C’était dans ces moments-là qu’elle hésitait, alors. Une petite voix lui hurlait qu’elle tapait sur un enfant, que ce n’était absolument pas normal qu’elle demande à un enfant de se battre contre elle, que c’était anormal qu’il ait vécu une telle vie… Et souvent, elle payait cette seconde de flottement au centuple. Non, ce n’était pas normal, mais c’était ainsi. On ne pouvait rien changer à cette situation, il ne risquait pas d’aller gentiment au collège avec un petit cartable Transformers et mener son adolescence normalement. Habitée par toujours les mêmes hésitations, elle finissait indéniablement ce genre de séance par terre sur le dos avec le poing de Damian à un millimètre de son visage.
Une fois encore, jetée au sol par une balayette qu’elle n’avait pas vue venir, trop occupée à chercher sur son jeune visage la trace du coup de poing qu’elle avait réussi à lui coller, elle vit le coup arriver leva une main par réflexe, un sort sur les lèvres, qu’elle ravala à la dernière seconde. Plutôt que d’user de magie, plutôt que de chercher comment parer, comment contre-attaquer, elle se contenta de rester là, la main tendue, comme si le coup était inévitable, puisque de toute façon il l’était. « Dans un vrai combat, j’espère que tu ne comptes pas sur les promesses des autres. » Elle lui avait dit : pas de magie, et elle s’y tenait. Mais elle aurait pu mentir – et ça, hein, ce n’était pas un bon entraînement pour lui, peut-être ? Peut-être que pour son bien, elle aurait dû se montrer aussi fourbe !
Ce qu'elle dit le laisse silencieux. Il ne répond rien se contentant de réfléchir à ce qu'elle vient de lui dire. « Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ». Avoir tout ce pouvoir, implique de s'en servir. En bien ou en mal. Pour aider ou pour profiter. Et à l'évidence, Zatanna souhaite s'en servir pour faire le bien, sans pouvoir se dire qu'elle pourrait juste fermer les yeux. Savoir que des choses se passent dehors semble suffisant pour elle, lui donner une raison d'agir selon sa conscience. Parce qu'elle ne supporterait pas de fermer les yeux, de laisser couler et de mener une existence égoïste. Oui mais... « On demandera beaucoup à qui l’on a beaucoup donné ». Est-il possible de donner, encore et encore, pour les autres, sans jamais rien recevoir en retour ? Tout en les regardant continuer à s'entretuer pour le plaisir et le profit ? De tenter de changer les choses, sans que personne ne suive réellement le mouvement et ne soit capable de donner rien qu'un peu en retour ? Pas forcément à Zatanna, plutôt au reste du monde. Rendre un sourire à un sourire offert pour illuminer la journée de quelqu'un, quelque chose dans ce goût là. Damian reste avec ses réflexions. Il n'est pas sûr que le jeune en vaille la chandelle. Elle y trouve son compte, tout comme lui. Tabasser des voyous lui permet d'évacuer tout ce qui tourne en lui perpétuellement, ne le laissant jamais en paix. L'espace de quelques instants, pendant qu'il les frappe, le silence s'installe. Il ne pense à rien d'autres. Puis, le raz de marée le frappe à nouveau de plein fouet. Mais pendant quelques instants, il s'est senti mieux. Bien sûr, cela ne pourra pas durer indéfiniment... Mais que trouvera-t-il de mieux pour apaiser la tempête ? Il se contente d'acquiescer simplement, comprenant ce qu'elle veut dire. Il trouver cela cohérent, censé, même s'il n'est pas sûr de pouvoir y trouver son compte. Il n'est pas sûr de vouloir aider les gens, car la plupart de ceux qui ont besoin d'aide ne la mérite pas car ils n'apporteront jamais leur aide en retour. Si seulement il était possible de créer un effet domino. Aider une personne, qui en aidera une autre, ainsi de suite, jusqu'à créer une chaîne si longue que la positivité toucherait vraiment beaucoup de gens. Mais Damian sait que cela n'existera probablement. Biaisé par toutes ces années passées dans les ombres de Ra's et sa pensée tordue.
Finalement, Zatanna se met en position et réclame un entraînement. Damian répond à la demande sans broncher, profitant de l'opportunité pour se venger un peu de son sale tour de magie. Téléporter des policiers... Il frappe sans retenue, notant quand même les efforts notables qu'elle fait et les progrès qu'elle réalise. Ses parades sont plus sûres à certains moments même si elle a encore des défauts de postures. La magicienne ne s'en sort pas si mal pour une trentenaire qui apprend un sport de combat. Le gamin encaisse quelques coups sans broncher, sans rien dire, se contentant de se redresser pour attaquer encore plus fort, plus violemment. Une façon de la valoriser. Plus il la pousse, plus elle repousse ses propres limites et dépasse les compétences d'hier. Et malgré le fait que cela fasse longtemps qu'ils ne se soient pas entraînés ensemble, Zatanna ne s'en sort pas si mal. Ceci dit, Damian réussit à la mettre au sol plusieurs fois, de façon différente, pour la surprendre un peu plus à chaque et lui rappeler qu'il est également important de gérer la posture de ses jambes et la prise d'appuis. Et l'attention également. Parce que parfois, il le sent, son attention est filante. Il se redresse un peu, glissant une main sur sa mâchoire. Damian a encaissé un bon coup de poing. Zatanna a une force raisonnable, suffisante pour lui faire mal. Mais il s'en moque. Il en a vu d'autres. Lorsqu'elle reprend la parole, il répond : « En fait je n'y comptais pas... » avant de rire un peu. Il la regarde et reprend : « Pas de magie, la magicienne ». Il sourit un peu amusé et lui dit : « Affronter la magie est un bon entraînement pour moi, mais là, c'était toi qui avait besoin de te défouler. Et le faire sans magie est un bon entraînement pour toi... ». Il s'accroupit en la regardant : « Et comme c'est toi qui a réclamé... Pas de magie ». Il sourit un peu en coin. Avant de se redresser et de lui tendre la main pour l'aider à se relever. Bien sûr, il prend garde à son attitude et si d'aventure, elle tente de le faire tomber en se relevant pour lui faire une nouvelle leçon de morale sur la confiance, alors il est assez prudent pour l'anticiper et ne pas se laisser avoir. Il fait craquer sa nuque et la regarde, un instant silencieusement.
Il ne remet pas en garde immédiatement. Non à la place, il lui dit : « Ce n'est pas si mal... Cela serait mieux si on se voyait plus souvent mais... ». Il hausse un peu les épaules. Pour des entraînements assez irréguliers, c'est plutôt bien. D'autant plus qu'il ne lui fait pas de cadeau. Et qu'elle encaisse sans broncher la plupart du temps. Sans même user de magie lorsqu'elle pourrait clairement s'épargner quelques douleurs et courbatures. Il la regarde, puis regarde autour d'eux, s'assurant que le toit est toujours désert, puis en contrebas pour voir s'il y a du monde aux alentours. Toujours personne. Il lève les yeux sur le ciel un instant avant de demander : « Tu as des moments d'inattention... A quoi tu penses ? ». Il repose son regard sur elle. Il est à la fois vraiment curieux de connaître la réponse et inquisiteur. Presque sévère. Après tout, ce n'est pas le moment de se laisser aller à rêvasser. Ce n'est qu'un entraînement, mais en situation réellement, si la magicienne n'est pas capable de se concentrer, il pourrait lui arriver des ennuis bien plus graves. Pas qu'il l'en pense incapable, mais il sait que certaines personnes pensent si vite que parfois leur esprit est parasité et les laisse fragile quelques secondes. Une fenêtre assez courte qui peut néanmoins être exploitée à de mauvaises fins. Autant savoir si elle pense à quelque chose qui les concerne tous les deux ou si c'est autre chose. Car la concentration cela s'apprend aussi. Même si tout le monde n'est pas réceptif à la méditation.
Dernière édition par Damian Wayne le Jeu 18 Juil - 14:40, édité 1 fois
Zatanna Zatara
hero of earth
Messages : 8494 Date d'inscription : 11/09/2018 Face Identity : Alex Daddario Crédits : jae.d-nguyen.ajay Age du personnage : 35 ans Ville : Gotham et le monde Profession : Mago, coleader flippée de la JLD Affiliation : Justice League Dark Compétences/Capacités :
Homo Magi * Prestidigitation * Hypnose * Projection astrale * Illusions * Magie élémentale * Télékinésie * Télépathie * Téléportation * Manipulation de portails interdimensionnels * Manipulation du temps * Manipulation de la réalité * Bouclier psychique et magique * Manipulation de la météo dans une aire réduite * Attaques d’énergie mystique * Création de pièges magiques * Vol et lévitation * Don de guérison * Transformation d'objets en d’autres objets ou de gens en autre chose * Magie du sang * Combat au corps à corps dans la limite de sa constitution.
Rules of magic to Misty Kilgore
- nothing is what it seems
- learn to fool the experts
- if you can't keep it down, don't bring it up
- always keep at least one card up your sleeve
remember john
remember what
that I love you
Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.
Bien sûr qu’elle tenait sa promesse, même si cela voulait dire aller à l’encontre de tous ses instincts. Mais elle avait appris cela aux côtés de son père, lutter contre l’envie d’user de magie, une envie qui était même parfois un réflexe dont elle n’avait pas confiance tant c’était aussi facile pour elle que de respirer. Mais après la mort de Zatara, elle avait eu tendance à moins faire d’efforts de ce côté-là. C’était lui qui l’avait forcée à apprendre les bases de différents arts martiaux, lui qui la mettait sans cesse en garde contre une utilisation de la magie pour tout et n’importe quoi. Et elle s’était déjà retrouvée dans des situations où elle n’avait pas pu s’en servir, et alors dans ces moments-là elle se rendait compte à quel point elle était vulnérable. Et pourtant elle s’était plutôt laissée aller de ce côté-là, d’où l’intérêt de ses séances d’entraînement avec Damian. D’où aussi le fait qu’elle ne brillait pas, loin de là. Mais rien que de se retenir d’user de la magie, était un effort en soi, car c’était, pour elle, lutter contre quelque chose de naturel. Mais elle tenait sa promesse. Elle aurait été du genre à faire l’inverse de ce qu’elle lui disait, à avoir un genre d’éthique en pleine bataille avec l’ennemi, elle. Il ne lui venait jamais à l’esprit de planter un couteau dans le dos de l’ennemi, tout comme, quand Damian finit par lui tendre la main pour l’aider à se relever, il ne lui vint pas à l’idée de le mettre à terre. Ce qui était ironique car il aurait probablement apprécié ça de sa part, d’une certaine façon, en tant que maître d’armes. N’empêche que ce n’était « pas si mal », ce qu’elle choisit d’interpréter, comme ça venait de Damian, comme un réel compliment. Encore qu’il n’était pas du genre à en dire plu ou moins que les mots qui franchissaient ses lèvres, lui. Honnêteté totale, franchise directe, même quand elle faisait bobo. Elle savait bien qu’elle aurait dû s’entraîner plus souvent, cela dit. « C’est toi comme moi, nous, les héros, on a des emplois du temps de ministre. » Non mais blague à part, elle n’avait même pas le temps de faire son yoga ou ses séances de méditation ailleurs que dans sa chambre et n’avait pas vu la couleur d’un salon de massage depuis des mois, alors…
Elle ne put pas s’empêcher de vérifier qu’elle ne lui avait pas éclaté la lèvre ou donné des bleus au menton, même si dans la pénombre elle n’y voyait pas grand-chose. Ce monde était fou, qui la forçait à lutter contre un enfant, tout de même. Elle laissa échapper un petit rire cependant alors qu’il lui faisait remarquer qu’elle avait la tête ailleurs. Elle ne pouvait pas et s’entraîner et se servir de lui comme du coussin dans lequel elle pleurnichait quand la vie devenait dure, tout de même. Ça aurait vraiment été lâche et moche de sa part – l’adulte, la personne censée être le roc. Et d’abord, comment est-ce qu’il faisait, lui, pour rester concentré, avec la vie qu’il avait ? Elle pensait la même chose de Batman, cela dit, alors peut-être que ce n’était pas un hasard. « Tu sais, les soucis habituels, les gens qui ont des ennuis, ceux qui m’en causent, les timelines qui changent, les voyages en enfer, les amis, les amours, la vie quoi. Et toi, du haut de tes treize ans et de ta longue expérience de la vie, comment est-ce que tu fais pour rester aussi calme ? Vu ton univers, je suis sûre que toi aussi tu as une foule d’emmerdements… » Oh, elle savait. Il y avait un moment où c’était aussi une question de personnalité. Elle était une éponge et puis voilà, lui n’était certainement pas du genre à pleurer quand il marchait sur un escargot sans faire exprès – véridique, mais elle était très fatiguée, ce jour-là. Il y avait aussi un moment où on ne pouvait pas lutter contre sa nature, sa sensibilité, non ? Du moins le pensait-elle, et peut-être que c’était juste un genre de fuite de voir les choses ainsi. « Pourtant je t’assure que je fais un tas d’exercices de méditation, ne serait-ce que parce que je dois faire attention à chaque fois que j’utilise la magie. Mais j’imagine qu’on ne peut pas être bon en tout. » Enfin, pas bonne en maîtrise de soi et moyennement bonne en combat au corps à corps, ça commençait à faire beaucoup de complexes par rapport à lui qui lui arrivait à l’épaule, tout de même.
Volontairement, il choisit de ne pas réagir lorsqu’elle les inclut tous les deux en parlant de héros. Il ne se perçoit pas réellement comme cela. Pas encore. A la place, il préfère dire autre chose. Parce qu'il est comme ça, il lui adresse un compliment qui est plus une remarque qu'un réel compliment. Et parce qu'il est curieux, il lui pose une question. Et bien sûr, il écoute la réponse. Pourquoi la poser sinon. Il l'écoute lui parler de problèmes habituels : les gens qui ont ou causent des ennuis, de l'enfer, des timelines changeantes, et d'autres choses encore. Timeline. L'image de Lilia s'impose à lui. La jeune blonde au sourire malicieux. L'orphelinat en Russie et cette langue qu'il sait parler dont il ne connaissait que quelques bases avant. Un retour à la réalité douloureux. Cette vie qui était la sienne là-bas était meilleure. Plus précaire, pauvre, mais heureuse. Il faisait partie d'une famille. Réellement. Il était aimé et accepté. Les choses sont tellement différentes ici. Alors il comprend ce qu'elle veut dire lorsqu'elle parle de cela. De tout cela. Les amours. Il penche la tête. La curiosité est forcément très forte n'est-ce pas ? Elle lui demande comment il fait pour rester aussi calme. Calme ? Oh... Il ne l'est qu'en apparence. « Il y a une époque où ma vie était plus simple. Je ne pensais pas, il n'y avait pas de problème, seulement des solutions. Définitive, souvent ». Il marque une pause. Il s'avance vers le bord, regardant en contrebas. Evidemment, il parle des gens qu’il a tués. Ceux qui représentaient un problème pour R’as et dont Damian prenait la vie sans sourciller. Une solution pour chaque problème. Définitive et efficace. Froid et détaché, encore aujourd’hui, Damian ne s'attarde pas sur les vies qu’il a prises. Le sol en contrebas semble si loin. Et si attirant. Il n'est pas du genre à laisser tomber, mais une fois il s'est dit qu'il allait le faire. Perché sur une gargouille, après la mort annoncée de Bruce. L'espace d'un instant, il s'est senti faible, vide de toute vie, de toute envie de poursuivre la lutte. Car oui, sa vie est une lutte constante. Contre le monde entier. Mais bien sûr, il a fini par s'y faire. Même s'il y a encore des choses qu'il n'accepte pas. « Les choses sont plus compliquées maintenant... Mais mes principaux problèmes sont centrés sur la famille. Et puis… je ne suis pas si calme. Je régule par des biais plus que discutables. Il paraît que tabasser les gens ça ne se fait pas. Mais je ne suis plus à ça près… J’ai déjà fait pire. Comment est l’enfer ? ». Il demande à dessein. Vu son passé et l’avenir qui se dessine pour lui, il n’ira clairement pas au paradis. Et cela lui convient bien. Mais autant se préparer, non ? Un jour, l’enfer sera sa demeure, il le sait. Et il sera la pire des terreurs. Il s’y prépare.
Il reprend la parole pour finalement dire : « Le reste va bien ». Principalement parce qu'il s'en moque n'est-ce pas ? Il se moque des autres jeunes, de l'école car il sait déjà tout ce qu'il a à savoir sur le plan scolaire pour un enfant de son âge. Bien sûr, ce n'est pas si simple. Un enfant de treize ans devrait avoir des disputes avec ses copains, des peines de cœur, des jeux préférés et des interrogations sur son avenir. Mais non. Alors oui, bien sûr, d'autres choses sont compliquées, mais ce ne sont pas ces choses-là qui le bousculent le plus. Il ne s’attarde pas. Il ne parlera pas de ses doutes sur les deux réalités, de l’envie de ramener les orphelins, de ces dossiers qu’il constitue pour peut-être retrouver ce sentiment de paix. Il ne s’étendra pas. Il reste silencieux un moment. Elle lui a assuré faire de la méditation et avancé qu'on ne peut pas être bon partout. Zatanna est tellement impliquée, tellement investie émotionnellement que forcément cela la ronge. Lui n'est pas comme ça. Il n'aime pas s'investir. Il a cette carapace si épaisse, comme une seconde peau qu'il ne quitte jamais. Avec le temps, il a fini par se dire qu'avoir été élevé à la ligue des assassins lui aura forgé cette carapace à même la peau, tellement durement qu'elle ne pourra tomber. Elle fait partie de lui. Et les déceptions familiales s'enchaînent tellement qu'elles ne font que renforcer cet exosquelette qui l'habille et le rend si inaccessible. Les gens ne le comprennent pas. On le prend pour un gamin arrogant et capricieux, violent et impulsif. Comment survivre autrement ? Impossible. Mais Damian ne sait pas encore comment lâcher prise sur certaines choses. Peut-être le saura-t-il un jour ? Il dit : « Parfois, il faut accepter de lâcher prise et d'être égoïste ». Il ne parle pas de méditation, il parle simplement d'arrêter de se soucier des autres de temps en temps. Ils sont capables de se gérer. Et s'ils ne le sont pas, alors ils doivent apprendre à le faire, Zatanna ne pourra pas toujours être là pour eux. Elle doit aussi penser à elle et à son propre bien être. Il la regarde simplement et revient vers elle. Il lui demande : « Et à propos de l’amour ? Tu vois quelqu’un ? ». Il est trop direct, comme toujours. Et bien trop jeune pour ce genre de question. Mais il la regarde presque inquisiteur, attendant une réponse de sa part.
Dernière édition par Damian Wayne le Jeu 18 Juil - 14:40, édité 1 fois
Zatanna Zatara
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Messages : 8494 Date d'inscription : 11/09/2018 Face Identity : Alex Daddario Crédits : jae.d-nguyen.ajay Age du personnage : 35 ans Ville : Gotham et le monde Profession : Mago, coleader flippée de la JLD Affiliation : Justice League Dark Compétences/Capacités :
Homo Magi * Prestidigitation * Hypnose * Projection astrale * Illusions * Magie élémentale * Télékinésie * Télépathie * Téléportation * Manipulation de portails interdimensionnels * Manipulation du temps * Manipulation de la réalité * Bouclier psychique et magique * Manipulation de la météo dans une aire réduite * Attaques d’énergie mystique * Création de pièges magiques * Vol et lévitation * Don de guérison * Transformation d'objets en d’autres objets ou de gens en autre chose * Magie du sang * Combat au corps à corps dans la limite de sa constitution.
Rules of magic to Misty Kilgore
- nothing is what it seems
- learn to fool the experts
- if you can't keep it down, don't bring it up
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remember john
remember what
that I love you
Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.
Elle savait que Damian n’était pas une machine à tuer sans conscience. Machine à tuer, oui, peut-être. Sans émotions, elle n’y croyait pas. Même dans son autre vie, avant qu’il n’arrive à Gotham. On ne se faisait pas pousser une conscience comme ça d’un coup. Elle était là, il y avait juste pas mal de façons de l’étouffer. Alors elle ne s’effraya pas de la réponse légèrement sociopathe, au sens clinique du terme, et pas grand public façon Hannibal Lecter, qu’il lui fit. Eh bien oui, bien sûr, la vie était toujours plus simple quand on n’avait pas à s’embarrasser de sentiments, de conséquences et de réflexion sur chacune des décisions qu’il fallait prendre. Bien sûr que comme ça, on devait avoir l’impression d’être plus heureux que ceux qui se prenaient la tête sur tout et se laissaient atteindre par tout et se préoccupaient de tous et de tout le monde. Mais « simple », ça ne voulait pas dire facile. Pour Zee, ce n’était qu’un gros mensonge, le plus gros de tous, qui devait bien se voir de temps en temps quand Damian se regardait dans un miroir. Et elle n’avait même pas besoin de lui livrer le fond de sa pensée sur ce sujet, il lui en livrait lui-même les grandes lignes. Là encore il avait raison, maintenant, c’était plus compliqué. Indéniablement. Mais à ses yeux, il y avait quand même une certaine amélioration. Même s’il n’aurait peut-être pas été d’accord avec elle. Elle ne put s’empêcher de sourire légèrement, alors qu’il n’y avait rien de drôle. Mais les gens qui croyaient avoir des « problèmes » ne savaient pas réellement ce qu’étaient que les ennuis tant qu’ils n’avaient pas observé l’adorable petite famille dysfonctionnelle et largement abusive de Bruce Wayne. « Je ne te lancerai pas la pierre. Finalement, comparé à ce que font d’autres imbéciles pour se détendre durant leur temps libre, tabasser des criminels, ça n’est pas si horrible. » Il y en avait, qu’elle ne citerait pas, qui invoquaient des rendez-vous Tinder par la magie et finissaient en sortie romantique avec des démons.
Elle agita la main comme pour chasser cette image. « L’enfer, ce n’est pas fréquentable. Ne t’en approche jamais, même si ton sergent-chef de père te l’ordonne. Il n’aura qu’à y aller, lui. » Mais sérieusement, si un jour ils devaient avoir affaire à l’enfer, elle comptait sur Bruce pour faire appel à elle, et elle savait, d’une manière un peu rassurante, qu’il le ferait. Qu’il n’était pas du genre à foncer tête baissée dans une situation qu’il ne maîtrisait pas, qu’il n’était pas pollué par ce genre de d’ego kamikaze. Elle espérait que Damian avait hérité de ce trait de caractère mais elle n’en était pas sûre. Il y avait de la fierté en lui. Ce qu’elle ne voyait pas en Bruce. Et à part ça, le reste allait bien. Disait-il. Venant d’un ado à peu près normal, elle aurait pu y croire. Mais la suite, eh bien, cela la heurta un peu avec la violence d’un train. Oui, ces derniers temps, elle s’était montrée égoïste et elle avait eu l’impression d’aller un peu mieux, mais elle se sentait coupable et elle tentait de se convaincre qu’elle y avait droit, à cet égoïsme, et Damian l’adoubait, d’une certaine façon, voilà qu’elle avait sa bénédiction. Comme ça venait d’un gamin lui-même assez peu porté sur les états d’âme, elle n’aurait pas dû se sentir aussi soulagée, mais elle ne put s’en empêcher. « C’est un des meilleurs conseils qu’on m’ait donné récemment », murmura-t-elle. Et c’était mal. Elle aurait dû le lui dire, mais elle ne le fit pas. Quelle étrangeté que ce petit adulte miniature aux traits d’enfant.
Dont la question suivante la laissa bouche bée. Que répondre à ça ? Il entretenait toujours cette illusion, qu’elle aurait pu absolument tout lui raconter, qu’il aurait compris et n’aurait pas été choqué, mais par Hécate, non ! « Je vais dire non. Et oui. Disons que c’est une complication de plus dans ma vie. Je suis sûre que tu sais ce que c’est. Je pense que c’est une donnée qui échappe totalement à cet égoïsme dont tu parlais plus tôt. Et toi, à qui est-ce que tu parles de tes peines de cœur ? » Parce qu’il en avait forcément, non ? Sinon, il ne lui aurait pas posé cette question. Mais si Zee était entourée de gens qui pouvaient, avec beaucoup de patience, l’écouter pleurnicher sur la vacuité totale de sa vie amoureuse quand l’ouragan Constantine n’était nulle part en vue, elle imaginait mal Damian s’épancher sur ce sujet. Et auprès de qui ? Batman ? Dick ? « Tu t’entends bien avec Barbara, n’est-ce pas ? Et tes frères ? Je sais qu’on ne te changera plus et que ce serait même moche d’essayer, mais j’espère que tu as d’autres personnes dans la vie que tes parents dysfonctionnels et ton grand-père. On peut aimer sa famille, ou même se contenter de la respecter, mais garder quand même ses distances. Je ne peux parler que pour ton père, mais, si c’est un homme bien, c’est aussi un homme dont l’influence peut faire beaucoup de mal, tu es bien placé pour le savoir. » Elle imaginait que les Robin successifs auraient pu en parler. Elle aimait Bruce, mais n’était pas toujours d’accord avec ses points de vue.
L’entendre dire que tabasser des criminels n’est pas si horrible le parasite. Tous les membres de la Bat-family (ou presque) passent leur temps à lui répéter qu'il ne peut pas tuer des gens parce qu'il estime qu'ils sont mauvais, qu'il ne peut pas tuer des gens pour son avantage personnel et que les frapper n'est pas non plus une option. Enfin, plus que de raison, bien évidemment. Il y a des coups qui doivent être portés, et ceux qui n'ont pas besoin d'être portés. Les membres de sa famille - l'exception de Jason dont la morale est encore plus douteuse que la sienne - ne cessent de lui répéter cela : ne pas dépasser les limites du raisonnable. Que peuvent bien faire les autres ? De quelles autres échappatoires parle-t-elle ? Meurtres ? Drogues ? Autres agressions ? Il se passe tellement de choses ici à Gotham. Les gens laissent libre court à leurs pulsions, régulent leurs émotions en laissant sortir le pire en eux. Et souvent, c'est plutôt... très mauvais. Cruautés en tous genres et sadismes divers. Il retient son soupire. Il n'est pas sûr qu'elle ait raison. Quelques mois auparavant, peut-être l'aurait-elle plussoyé, mais maintenant il n'en est plus réellement sûr. Il ne sait plus ce qui est bien ou mal. Les limites telles qu'ils les connaissaient s'effacent et les nouvelles peinent à se mettre en place. Pour lui tout était acceptable. Maintenant, il se rend compte que ce n'est pas forcément le cas. Et cela le perturbe autant que ça le frustre. Il hausse simplement les épaules. Peut-être que oui. Peut-être que non. Il imagine que cela dépend de la tolérance des gens. La sienne est plutôt flexible. Il tolère beaucoup d'entorse aux moralités diverses qui ne sont pas vraiment les siennes. Et quand elle lui répond concernant l'enfer, il sourit un peu amusé. Elle ne comprend peut-être pas vraiment l'implicite derrière cette question, mais ce n'est pas très grave. Damian le sait, il lui faudra bien y aller un jour ou l'autre. Qu'il le veuille ou non. Mais il l'accepte. C'est le prix à payer pour être né dans cette famille, avoir suivi leurs traces docilement. Encore un prix qu'il doit payer sans vraiment le vouloir. Comment aurait-il pu le comprendre alors qu'il n'était qu'un enfant en quête de reconnaissance auprès d'une famille si néfaste. Il répond : « Difficile de contester les ordres du sergent-chef… ». Il en rigole sur l'instant, mais il sait très bien que c'est vrai. Même s'il ose espérer que jamais Bruce ne souhaitera l'envoyer en enfer. Il dispose de ressources diverses autour de lui qui lui permettrait de dépêcher quelqu'un plus adapté à ce genre de mission. Damian peut faire beaucoup de chose. Il est doué. Il est l'est vraiment compte tenu de son âge, mais il sait reconnaître certaines de ses limites et particulièrement celle-ci. Bien sûr, s'il le devait, il trouverait bien le moyen de survivre en enfer. Damian se sait être plus résistant qu'une mauvaise herbe. Mais il ne dit rien de plus.
Lorsqu'il lui conseille de prendre du recul, de s'autoriser des moments d'égoïsme, elle lui répond que c'est le meilleur conseil qu'on lui ait donné. Il n'est pas sûr qu'elle le pense réellement. Il la connait trop bien. Elle qui passe son temps à aider les autres, à faire le bien autour d'elle, comment pourrait-elle vraiment se sentir bien à être égoïste. Pourtant, parfois, c'est une façon de se protéger pour mieux encaisser. De se ressourcer pour mieux reprendre son travail. Il la regarde simplement et dit : « Même les meilleurs des sportifs ont parfois besoin de reprendre leur souffle ». C'est une image simple, presque trop décalé mais il hausse un peu les épaules en disant : « Si tu te sens bien, tu seras meilleure dans tout ce que tu feras ». Et parfois, cela nécessite de prendre une pause. De prendre un peu de distance. De ne pas toujours être celle qui se dévoue corps et âme à la justice et à l'aide. Parfois, cela demande 5 minutes de pause, pour fermer les yeux et juste oublier le reste, oublier le monde extérieur. Reculer pour mieux sauter. Bien sûr, il est persuadé d'avoir raison. Mais ce n'est pas forcément le cas. Même si pour lui, ne jamais s'arrêter conduit forcément à quelque chose de mauvais pour la personne qui est toujours à fond. Et la question suivant intéresse particulièrement Damian qui écoute avec attention les réponses qu'elle lui fournit. Et pour elle, cela échappe à l'égoïsme dont il parle. Alors qu'en réalité, l'amour est égoïste. Etre amoureux, se consacrer à une personne requiert forcément de l'égoïsme car ce temps que l'on consacre à une personne spécifique, cette attention particulière dont elle bénéficie dans un esprit pousse forcément à passer moins de temps à s'enquérir des autres. Alors Damian sourit amusé. La question retournée l'amuse elle aussi. Damian n'a pas de peine de cœur. Les filles de son âge l'ennuient. Les filles plus vieilles ne s'intéressent pas forcément à lui pour ce qu'il est, plus pour son nom. Et la plupart des filles le trouvent trop jeune. Sa malédiction n'est-ce pas ? Il écoute la suite sans réagir pour le moment. Elle lui parle de Barbara et de ses frères. Dick est le plus supportable d'entre eux. Les autres sont trop agaçants ou trop occupés pour vraiment entrer en ligne de compte. Et ce qu'elle dit que l'amour de sa famille est plutôt juste. Même s'il n'est pas réellement sûr d'aimer son grand-père et sa mère qui lui ont tellement pris. Ils sont de sa famille, mais y'a-t-il vraiment plus ? Il semble y revenir en permanence. Encore et encore. Mais cela le pousse au plus mal à chaque fois. Il hausse les épaules à nouveau, comme pour se protéger de certaines choses. « Alfred est toujours de bons conseils ». Qui d'autre ? Damian est un enfant solitaire qui n'a pas réellement d'entourage si ce n'est Zatanna. Kate est plutôt cool mais il ne se sent pas encore assez en confiance avec elle. Pas réellement d'amis de son âge. Les profs ne voient en lui que le fils de Bruce Wayne. Il soupire cette fois et dit sans vraiment s'en rendre compte : « Il y aurait bien quelqu'un mais... ». Et tout ce qui passe dans son esprit est tourné sur le paradoxe temporel et sur l'amnésie de la plupart des gens. Ils l'ont surement oublié. Voilà tout ce qu'il se dit. Il redresse un peu les épaules et dit : « Enfin bref… Je ne suis pas d'accord avec toi... L'amour est égoïste » il la regarde et ajoute : « Toute cette énergie que tu dépenses à lutter contre cette complexité, toutes ces pensées tournées vers l'être aimé, tout ce temps passé à penser à lui, à être avec lui, à te battre pour lui... C'est autant de temps que tu ne consacres pas à autre chose... ». Il la regarde simplement. C’est encore une fois son idée. Mais qu'est-ce qu'il y connait au fond à l'amour ?
Dernière édition par Damian Wayne le Jeu 18 Juil - 14:41, édité 1 fois
Zatanna Zatara
hero of earth
Messages : 8494 Date d'inscription : 11/09/2018 Face Identity : Alex Daddario Crédits : jae.d-nguyen.ajay Age du personnage : 35 ans Ville : Gotham et le monde Profession : Mago, coleader flippée de la JLD Affiliation : Justice League Dark Compétences/Capacités :
Homo Magi * Prestidigitation * Hypnose * Projection astrale * Illusions * Magie élémentale * Télékinésie * Télépathie * Téléportation * Manipulation de portails interdimensionnels * Manipulation du temps * Manipulation de la réalité * Bouclier psychique et magique * Manipulation de la météo dans une aire réduite * Attaques d’énergie mystique * Création de pièges magiques * Vol et lévitation * Don de guérison * Transformation d'objets en d’autres objets ou de gens en autre chose * Magie du sang * Combat au corps à corps dans la limite de sa constitution.
Rules of magic to Misty Kilgore
- nothing is what it seems
- learn to fool the experts
- if you can't keep it down, don't bring it up
- always keep at least one card up your sleeve
remember john
remember what
that I love you
Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.
Elle était un peu plus jeune que Damian quand elle avait rencontré Bruce pour la première fois. Elle se rappelait alors que la fascination qu’elle avait ressentie face à ce très jeune homme à l’air trop sérieux devenu l’élève de son père. Elle avait bénéficié de l’entraînement que Zatara lui avait prodigué elle aussi, devenant souvent la partenaire d’exercice de Bruce. Lui se fichait bien de la gamine qu’elle était alors. Et elle avait bien compris que c’était plus que du simple dédain d’adulte qui le rendait ainsi. Quelque chose l’habitait et le portait en avant, qui le rendait sourd et aveugle au reste du monde. Même de son point de vue d’enfant elle avait trouvé ça triste. De son point de vue d’adulte, elle ressentait parfois les mêmes sentiments à l’égard de Damian, qui n’était parfois pas si différent de son père. Quant à ce dernier, elle avait eu le temps d’apprendre à le connaître et à accepter tous ses défauts. Elle le comprenait, tout comme beaucoup de ses proches le comprenaient plus qu’il ne le pensait. Ou qu’il s’y intéressait. Elle se disait de temps en temps qu’il était l’homme le plus chanceux du monde, à refuser en permanence son attachement aux gens et à pourtant s’être retrouvé entouré des meilleures personnes possibles. Comme Alfred, par exemple. Lui s’occupait d’elle, quand elle était enfant. Pendant que son père et Bruce devisaient d’un air sombre et important, Alfred lui faisait des tours de magie qu’elle avait appris avant même d’apprendre à savoir marcher, et cela la faisait rire. Il lui faisait des biscuits dans la brande cuisine vide et froide du manoir, depuis que sa mère était morte des années plus tôt. Pour la petite Zatanna, Alfred était un peu comme son père, mais plus attentionné, alors il n’était pas étonnant qu’elle ait eu un petit crush d’enfant sur lui.
Elle était plutôt contente aussi de savoir que toute cette bande de mômes dont Bruce s’était entouré avait également Alfred à leurs côtés, à commencer par Damian. En la matière, qui plus est, Alfred devait en revenir aux origines. Ce n’était probablement pas un petit démon qui pouvait lui faire peur. En fait c’était Damian qui aurait dû craindre Alfred. Mais Zatanna ne fut pas étonnée encore une fois de sa réponse d’adulte. De bon conseil. Elle dut se retenir pour ne pas rire, parce qu’elle les imagina tous les deux, l’adulte adoptant les manières sur matures de l’enfant, puisque c’était ainsi que l’enfant entendait être traité – lui qui n’était plus vraiment un enfant. Ce cher Alfred… Qui donc veillait sur lui ? Et puis, Damian laissa échapper une parole, et Zee n’osa pas le couper dans son élan. Mais le moment passa, du moins le croyait-il peut-être, lui, mais c’était mal connaître la magicienne. Et puis, elle le regardait parler d’amour et d’égoïsme et elle ne pouvait pas s’en empêcher, son regard se faisait plus tendre à mesure que les mots lui échapper. « Ta définition de l’amour est un peu générique, à mes yeux. Remplace l’amour par la vengeance, et tu obtiendras le même résultat. » Ou la colère. Ou le besoin de violence. « Pour moi, l’amour est à l’opposé de l’égoïsme. C’est un genre d’abnégation. Tu n’es pas censé tout accepter par amour mais pourtant souvent tu le fais. Les luttes prennent du sens, même si ça n’en a que pour toi. Le temps passé n’est pas perdu. On peut s’aveugler jusqu’au bout par amour. Et en souffrir, et ne pas obtenir ce qu’on croit vouloir en retour malgré tout. J’avoue, ça ressemble à une arnaque. Remplace abnégation par stupidité et ça marche aussi ! » Et cette fois elle retint pas le rire qui fleurit sur ses lèvres. Zee n’avait rien d’une sage en la matière, en fait c’était tout l’inverse. Elle avait une longue liste de catastrophes sentimentales derrière elle, croyait toujours au prince charmant à son âge canonique tout en ayant une conscience aiguë qu’aucun homme ne serait assez sain d’esprit pour elle. Elle était du genre à suivre les inconnus dans un bar, à s’inscrire sur Tinder et même à invoquer le petit ami parfait par magie – ce qui avait très mal fini. Et peut-être que tout cela n’avait pour but que de se saborder elle-même parce que son véritable amour était venu et avait passé et qu’elle ne s’en remettrait jamais.
Du coup, elle aurait mieux fait de se taire sur ce sujet. De toute façon, y avait-il quelque chose de plus subjectif, intimiste et personne que l’amour ? Avec la foi – qu’elle n’avait pas, du moins pas de manière traditionnelle. Elle adressa un sourire lumineux à Damian, un de ceux dont il pouvait se débarrasser d’un vague geste de la main ou d’un mouvement du menton, quand elle lui disait des choses qui ne lui plaisaient pas. « Et cette mystérieuse personne dont tu parlais… Est-ce que pour elle l’égoïsme ne deviendrait-il pas tout à fait justifiable ? Je la connais ? » Est-ce qu’il avait un crush sur une petite camarade d’école ou quelque chose comme ça ? Cette idée lui donnait la chair de poule, bizarrement. Elle l’imagina au bras d’une des bimbos de son père, ce qui était presque plus facile à visualiser, quoiqu’absolument dérangeant et horrifique. Maintenant, s’il lui disait « Alfred », elle comprendrait tout à fait. Qui n’avait pas été in love d’Alfred à un moment ou à un autre ?
Tout est toujours très confus dans l'esprit de Damian quand il s'agit d'émotions et de sentiments. Cette attention qu'il accorde aux autres, cette attention qu'il aimerait recevoir des autres, tout ce qu'il souhaite, ce qu'il essaie de faire, ce qu'il essaie de comprendre, cela le parasite. Et tout ce temps qu'il passe à se battre contre ses propres ressentis, ses propres pensées, ses propres attentes, il ne le passe pas à autre chose. Et parfois même cela le rend plus faible parce que cela le perturbe et l'empêche de se concentrer d'une certaine façon. Peut-être s'il avait été élevé dans cet environnement, y serait-il plus habitué, mais là, aujourd'hui, il se contente d'essayer de garder la tête hors de l'eau. Oh bien sûr, il fait bien semblant Damian à se montre arrogant, agressif. Et s'il est en partie ce qu'il montre, une autre partie n'est qu'une simple protection. Une façon de ne pas trop s'impliquer, juste au cas où il serait à nouveau déçu. Mais malgré lui, il voudrait plus sans jamais rien recevoir. Et peut-il seulement les blâmer quand lui-même déploie tous les efforts du monde pour se faire détester. D'une façon partiellement contrôlée et partiellement innée. Alors bien sûr, ses perceptions et ses définitions sont un peu faussées même s'il ne s'en rend pas compte. Zatanna recommence à parler alors Damian écoute. Elle lui signale qu'il se fourvoie, sans vraiment le dire comme ça, et donne ce qui semble pour elle une meilleure définition. Il écoute. Il ne partage pas entièrement son avis mais il reste neutre. Ce qu'elle dit est effrayant. Comment peut-on renoncer à son libre arbitre comme ça, Tolérer autant de choses. Il grimace. Il ne veut pas de ça. Elle termine son discours par quelque chose de plus léger. Il reste silencieux un moment. « Et en souffrir, et ne pas obtenir ce qu'on croit couloir en retour malgré tout ». Cette simple phrase résonne beaucoup en lui. Il reste là, à repenser à tout ce qu'il a vécu depuis son arrivée ici. Ce moment de silence et de réflexion laisse à Zatanna le temps de poser une autre question qui lui fait tourner un peu la tête. Est-ce que pour elle l'égoïsme ne deviendrait-il pas justifiable ? Oh bien sûr, pour Damian, l'égoïsme l'est déjà. Il se moque bien d'être égoïste ou généreux, de ne penser qu'à lui ou de finalement penser aux autres. Il ne prend que ce qui peut avoir un intérêt pour lui. Alors pour elle ou simplement pour lui, bien sûr il peut l'être sans hésitation. « Probablement. Mais je le suis déjà, égoïste, donc cela ne changerait pas grand-chose pour moi... ». S'il se contente de sa définition de l'amour. Mais le partage, la confiance, pour lui c'est une autre histoire. Mais avec elle, dans le paradoxe, la confiance était si simple... Il regarde Zatanna et dit : « Tu ne la connais pas non ». Peut-être un jour. Il reste persuadé que les pouvoirs des jumeaux dans l'autre réalité étaient similaires à ceux de Zatanna. Alors s'il réussit à les ramener ici, à Gotham, alors il tentera de les mettre en contact. Pour tester sa théorie. Si Zatanna peut aider les jumeaux, alors tant mieux. Il la regarde un moment, toujours un peu perdu au milieu des paroles de Zatanna. C'est tellement confus dans son esprit... Il a du mal à tout mettre bout à bout, il a du mal à tout comprendre. Alors il remarque : « Même si c’est une forme d’abnégation, ce n’est que pour une seule personne ». Il est tout de même curieux de mieux saisir ce dont elle lui parle réellement. De comprendre le fonctionnement des choses, les limites. Il soupire et dit : « Si l'amour rend aveugle, alors c'est forcément une faiblesse... ». Même si c'est une expression, il ne peut pas se résoudre à suivre aveuglément quelqu'un comme ça. Il perdrait forcément une partie de sa vigilance, non ? Et la confiance... Faire confiance au point d'en remettre sa vie entre les mains de l'autre ? Est-ce réellement possible ? Il regarde la magicienne et demande : « Comment peut-on tout accepter ? Enfin... Il y a des choses qui restent intolérable même par amour... ». Il la regarde simplement, espérant qu’elle développe un peu plus autour de cette notion si étrange et si difficile à décrypter pour lui.
Zatanna Zatara
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Si elle oubliait souvent, avec lui, qu’elle parlait à un enfant, ce genre de discussion particulièrement sensible le lui rappelait de manière aiguë. L’amour, de toute façon, était bien le concept le plus relatif, le plus personnel, le plus intime qui soit, somme des multiples expériences, attentes, utopies, désirs, mensonges ou simples constats des uns et des autres. L’amour pour elle ne serait jamais tel qu’il le concevait, lui. Mais surtout, et c’était là son propos, il ne serait pas non plus demain celui qu’il concevait aujourd’hui. Ce n’était pas pour rien que les humains écrivaient, peignaient, dansaient, chantaient, composaient au sujet de l’amour depuis la nuit des temps. Inexplicable, indéfinissable et aussi changeant qu’il y avait de gens sur Terre. Vu comme ça, c’était assez fou que la plupart du temps, les gens arrivent à trouver l’amour. Zee en était arrivée à cette conclusion très tôt. Plus jeune, elle avait cru avoir trouvé l’amour parfait. Avec le recul et l’expérience, elle y croyait toujours, tout en se disant qu’elle ne pourrait jamais le vivre pleinement. Et toutes ses tentatives, ses sorties, ses rencontres d’un soir, de plus en plus pathétiques à mesure qu’elle prenait de l’âge, ne servaient qu’à lui occuper l’esprit. Face à elle, Damian. Que savait-il de l’amour à son âge ? Que savait-il de l’amour seulement ? Quand déjà, il avait connu des formes d’amour maternel et paternel à se taper la tête contre les murs… L’amour était complexe et intime, c’était la seule vérité. Pour le reste, peut-être vivrait-il toujours avec l’idée que l’amour était égoïste – et alors ? Si malgré tout cela le rendait heureux… Ce qui était sûr, c’était que l’amour, ce n’était pas tel que la télé le montrait. Elle se contenta de sa réponse – elle le croyait, quand il lui disait qu’elle ne la connaissait pas. Lui au moins ne mentait pas.
« Pourquoi devrais-tu aimer une seule personne à la fois ? » Elle lui adressa un sourire énigmatique, et elle n’allait certainement pas continuer sur cette pente-là ! Il y avait des choses qu’elle ne pouvait tout simplement pas raconter à un adolescent – encore que le connaissant il l’écouterait très sérieusement et très objectivement, sans jugement aucun, non pas qu’elle se souciait d’être jugée sur ce sujet précis. « L’amour, ce n’est pas que pour ta compagne, ou ta femme, ou ta petite copine, d’ailleurs. Combien de fois ce monde a failli être détruit… Et combien de fois quelqu’un a donné sa vie pour le sauver ? Si ça, ce n’est pas de l’amour et de l’abnégation… » Mais bien sûr, John Constantine n’aimait personne, n’est-ce pas ? Alors ce qu’elle disait là, c’était du vent… Mais peut-être pas. En tout cas, elle savait qu’elle aurait été capable de faire la même chose, et qu’elle l’aurait fait à sa place si elle avait pu. Par amour pour tous ses proches. Que si un type apparaissait devant eux là tout de suite en lui demandant de choisir qui devait mourir et qui devait vivre, elle se porterait volontaire pour mourir, par amour – même si entretemps Damian lui aurait probablement fracassé le crâne. Cela dit, elle fut forcée de hocher la tête quand Damian parla de faiblesse. « Oui c’en est une. Une parmi d’autres. Ce n’est pas grave, non ? Tu n’es pas une machine. Tu apprends à palier tes faiblesses. L'égoïsme, ça peut aider. Mais je te l’accorde, celle-ci est une sacrée faiblesse, du genre à te faire faire n’importe quoi. » Eh bien, ils étaient faits comme ça, eux les humains, n’en déplaise à ce petit démon.
Même si, une fois encore, il tapait pile dans le mille. Zee devait bien reconnaître qu’il ne cessait de l’impressionner. Il trouvait toujours la vérité sous le vernis, il n’hésitait pas à l’exposer, sans méchanceté aucune évidemment. Elle le regarda longuement et ressentit soudain une bouffée de tendresse pour lui. « Oui, il y a des choses intolérables. Je n’ai pas de réponse pour toi, mais je sais qu’un jour tu seras confronté à ce genre de situation et alors tu sauras. Je ne suis pas plus idiote qu’une autre, mais par amour, j’ai accepté des choses inacceptables et, l’expérience aidant, il est évident que je recommencerais encore. » Peut-être parce qu’à un moment, on se disait qu’on aimait l’autre plus que soi-même. Ce qui aurait pu être la parfaite définition d’une relation abusive, et totalement pathétique. Mais c’était plus que cela en vérité. Mais pourquoi donc est-ce qu’elle s’était lancée dans cette conversation avec Damian ?? Elle avait conscience de donner des infos erronées et personnelles à un gosse, qui, pour le coup, lui semblait réagir de manière beaucoup plus mature qu’elle-même. Au secours ! « Je crois que la seule vérité en la matière, c’est que tu ne peux rien définir, rien anticiper, aussi horripilant que ça puisse te paraître. Et ne va pas croire que tu pourras passer ta vie sans amour. Tu ne pourras pas lutter le jour où ça t’arrivera, et tu ne pourras pas empêcher les autres de t’aimer. » Et elle lui adressa un sourire malicieux, se tapotant la poitrine de l’index pour bien lui faire comprendre ce qu’elle voulait dire, la grosse lourdingue. C’est que c’était facile, pour elle, d’aimer les autres, avec toutes les conséquences horrifiques que ça impliquait, évidemment.
La question qu'elle lui pose le parasite. Il la regarde, penchant un peu la tête sous le coup de la surprise. Intrigué et perturbé. Comment ça ? Est-il vraiment possible d'aimer plusieurs personnes à la fois ? Du même amour ? D'un amour différent ? Qu'est-ce qu'elle dit exactement ? Damian est perdu à nouveau. Il n'a plus aucune certitude. Il ne sait pas. Il ne sait plus. Et finalement, il se rend compte qu'il n'a jamais su. Et ça, c'est encore plus perturbant. Ce qu'elle lui dit ensuite le fait tiquer ici. Donner sa vie pour sauver le monde, il n'est pas convaincu que cela soit de l'amour. Même quelqu'un de bienveillant, de gentil, peut ne pas aimer tout le monde, mais il est suffisamment courageux et bon pour se sacrifier pour une plus grande cause. Mais cela fait-il de lui quelqu'un qui donne sa vie par amour ? Non, il n'en est pas convaincu. D'ailleurs il lui dit : « Du courage, de la bonté, de la bienveillance, oui... Mais donner sa vie pour sauver le monde, ne signifie pas que l'on aime l'ensemble du monde. Donc... l'abnégation ne signifie pas forcément amour, non ? ». Il penche la tête un peu, encore plus perdu qu'avant. Vraiment, c'est étrange. Il soupire un peu. Tout ça, ça le dépasse. Lui il voudrait bien que les choses redeviennent comme avant : simples et aseptisées. Il n'avait pas à se poser de questions de ce genre. Elle lui répond sur la faiblesse. Et il écoute. Effectivement, lorsqu'on identifie une faiblesse on apprend à la pallier, mais peut-on vraiment pallier toutes les faiblesses, particulièrement lorsqu'elle est si grande ? Elle lui répond même que parfois dans certaines situations, oui, on peut faire des hoses inacceptables, accepter l'intolérable. Damian a du mal à l'imaginer. Mais bon, peut-être qu'il est encore trop jeune. Ceci par curiosité, il demande : « Qu'est-ce que tu as accepté ? ». Oui, il est curieux. Il aimerait bien savoir. Il se doute qu'elle ne répondra pas, mais bon, après tout, qui ne tente rien à n'a rien ? Il la regarde toujours neutre, toujours un peu perdu. Il l'écoute à nouveau lorsqu'elle reprend la parole. Pas d'anticipation, pas de contrôle. Juste... quoi ? Laisser les choses venir comme ça ? Ce qu'elle lui dit ensuite le fait sourire avec une certaine arrogance. Il dit : « J'y arrive plutôt bien pourtant... » puis il ajoute : « J'ai beaucoup de talent lorsqu'il s'agit de me faire détester ». Il sourit à nouveau en coin. Après tout, la seule raison pour laquelle ils sont là c'est qu'il le veut bien, n'est-ce pas ? Il pourrait être si détestable, si arrogant, si horrible qu'elle le détesterait. Même elle et sa profonde gentillesse, il serait bien capable de la faire fuir. Elle, Barbara, Dick... Il pourrait les repousser sans difficulté. Il lui suffirait de recommencer à tuer, de recommencer à faire ce qu'il sait faire le mieux. Il lui suffirait d'être lui-même. Parce que dans le fond, ce qu'ils apprécient tous c'est cet enfant perdu, qui cherche sa voie. Et si en réalité il l'avait déjà trouvé ? Et si cela ne leur correspondait pas ? Il a l'impression de prendre ça pour un défi vu le sourire malicieux qu'elle vient d'afficher. « Ne me provoque pas. Tu pourrais bien le regretter… ». Il hausse les épaules. Il ne comprend pas toutes ces histoires et finalement se contente de dire : « M’enfin… Tout ça, c’est trop compliqué pour moi. Les choses étaient plus simples avant. Peut-être que je pourrais retrouver une partie de la simplicité que je connaissais ». Il s’avance vers une gargouille et saute dessus d’un bond souple et habile. Il regarde le vide. Arrêter de se poser autant de questions. Arrêter de vouloir à tout prix appartenir à quelque chose. Juste vivre sa vie pour lui, quoi que les gens en pensent. Il se tourne vers elle et lui dit : « Je suis sûr qu’il y a encore des tas de criminels qui attendent mon passage ce soir… Alors, rentre bien et sois prudente ». Il lui adresse un sourire simple et se laisse basculer dans le vide, retombant sur une gargouille en contrebas et utilise les reliefs de la cathédrale pour finalement arriver en bas et s’éloigner tranquillement, non sans se retourner pour regarder vers le haut. Cette conversation le laisse perplexe. Vraiment trop perplexe. Il n’aime pas cet état et comme à chaque qu’il se sent mal, il préfère se replier et panser ses blessures dans son coin.
Zatanna Zatara
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Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.
Elle aurait mieux fait de se taire au lieu d’exposer ses grandes théories sur un sujet à propos duquel elle était aussi douée qu’en cuisine ou en saut à l’élastique. Comme souvent elle oubliait qu’elle parlait à un esprit malléable – il aurait réfuté à grands cris mais sur le sujet de l’amour, elle était relativement certaine qu’il avait exactement treize ans, et encore, elle doutait que c’était une matière enseignée à l’école des petits assassins qu’il avait fréquentée. Il avait beau s’en défendre, le seul fait qu’il semble s’intéresser à ça et qu’il lui pose des questions prouvait bien qu’il était déjà confronté à ce genre de problématique, et qu’en plus, ça ne le laissait pas de marbre, ce qui donnait un peu d’espoir à Zee par rapport à l’avenir de cet enfant. Pour elle, dans l’abnégation il y avait une part d’amour, pour son prochain, un peu, et pour la vie elle-même, complètement, mais elle préférait ne pas trop continuer sur cette pente glissante. Une petite voix stridente en elle ne cessait de lui hurler d’arrêter d’alimenter les réflexions de Damian. Il ferait bien comme il voudrait, après tout. Mais à part ça, elle était tellement mal placée pour donner des leçons, d’ailleurs sa question, quasi automatique, la fit brièvement fermer les yeux. Et voilà, elle avait tout gagné, avec ses histoires. Il n’était pas question qu’elle raconte des trucs horribles au jeune homme, qui de toute façon devait bien dealer avec ses propres cauchemars sociaux et émotionnels de son côté. Et en plus, quoi ? elle était censé lui prouver par l’exemple que l’amour, c’était être assez stupide pour se faire mentir en permanence à la figure, se faire abandonner, rouvrir sans cesse sa porte, passer des pactes avec des démons, être désespérée à en accepter des rendez-vous louches, des relations minables, et à invoquer son propre petit-ami idéal – une histoire qui s’était mal finie, évidemment ?
Noooooooon. Jamais de la vie, même sous la torture, elle ne ferait subir à Damian ce previously in the terrible, horrible, miserable love life of Zatanna Zatara. Elle secoua la tête en riant et chassa le sujet d’un geste de la main, et heureusement, il n’insista pas. Au lieu de quoi, il lui annonçait fièrement qu’il savait se faire détester à la perfection, et cela la fit rire et secouer la tête à nouveau. « Je sais que tu sais faire ça. Mais tu pourras y mettre tous les efforts du monde, il y aura toujours des idiots plein d’abnégation pour t’aimer. » Comme son père. Un jour ces deux-là s’en rendraient compte, qu’ils s’aimaient. Comme elle, aussi. Ce n’était pas le genre d’amour auquel Damian pensait, mais elle l’aimait, ce petit diablotin. Et probablement que la guimauve qui venait de lui remplir le crâne devait se voir sur son visage, car il sembla en prendre ombrage, lui rappelant encore et toujours quel être complexe il était. Elle accueillit sa menace à peine voilée et tout à fait sérieuse par un nouveau sourire, mais plus tranquille, plus mature, pas pour se moquer de lui mais pour reconnaître son propre tort. Elle l’observa, reflet vivant de son père, scruter la nuit à ses pieds, la tête déjà ailleurs, sur les pas des criminels de Gotham qui s’étaient vu offrir un répit inopiné grâce à leur petite conversation. Puis il la salua et disparut, aussi vif que l’éclair. Elle laissa échapper un soupir d’aise, répondant à la nuit et au silence : « Toi aussi, sois prudent. » Même si c’était un vœu pieu, pour elle comme pour lui. Ils étaient faits ainsi.
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