Friends & Alibis | Lois Lane

J'avais fais la connaissance de Pamela il y a déjà quelques années. Ses activités y étaient pour beaucoup, je ne le cache. On ne choisit pas qui on est, ce qu'on est, mais on choisit ce que l'on devient, alors quand j'avais remarqué qu'elle essayait de changer, j'avais décidé de passer outre. Oh, je m'étais montrer fouineuse lors de ma toute première interview, je ne peux pas m'en empêcher, c'est à mes risques et périls, je le sais bien, mais pour écrire un article, je ne recule devant rien, ni personne. Et son identité étant publique, je voulais vraiment en savoir plus sur celle qui se fait appelé Poison Ivy. Je ne saurais dire si au fil du temps nous sommes devenues amies ; ce n'est un secret pour personne que je soutiens la Ligue des Justiciers ; mais malgré une interview assez périlleuse, le ton est devenu plus léger et une certaine confiance c'est instaurée entre nous. C'est un peu comme si j'étais son point d'ancrage, à défaut d'appeler ça autrement. Je suis la simple humaine qui lui permet de garder le contrôle sur sa nature profonde. J'ignore si ça marche à cent pour cent, mais je prends régulièrement de ses nouvelles, en l'appelant au moins une fois par semaine. Je suis toujours en train de courir, il est rare que je me couche avant Minuit, et je suis souvent la dernière à quitté le Daily Planet, je suis un bourreau de travail alors il n'est pas forcément très évident pour moi de trouver du temps pour faire autre chose que mon boulot de journaliste. Travailler m'empêche de penser et c'est qui est le mieux pour moi. Quand je pense, je m'embrouille et je raconte n'importe quoi. Cet après-midi là, je dois justement passé voir Amanda, je lui ai téléphoner ce matin, je savais que j'avais toutes les chances de l'avoir, car elle ne sort pratiquement jamais de chez elle, ce que je comprends. Les pouvoirs qu'elles possèdent sont étonnant, mais je m'estime heureuse de n'être qu'une humaine. Je suis vulnérable certes, mais rendre l'information est un pouvoir en soit et il me suffit amplement. C'est ce que j'ai toujours voulu faire après tout ! Je suis déjà venue quelques fois chez la rousse, j'ai été très surprise de voir autant de "vert" chez elle. Chez moi, il n'y a aucune plante vertes. Je n'aurais pas le temps de m'en occuper, alors plutôt que de prendre le risque de les faire mourir, je n'en prends pas. J'ai déjà du mal à me nourrir moi même, alors nourrir un ficus, n'en parlons pas. On ne peut pas être douée en tout, n'est-ce pas ?! Enfin, après avoir quitté le journal ; pour une fois de bonne heure ; je prends la direction de Gotham pour me rendre chez Pamela. Je suis toujours surprise lorsque j'arrive sur place, tant c'est différent de Métropolis. Beaucoup plus sombre. Mais là ville a quand même une certaine beauté. Cela dit, je m'égare et il est grand tant que j'arrive chez Pam. Après avoir garé mon bolide ; en réalité une petite citadine ; je sonne rapidement chez elle.

Oui, lorsque je pense trop, je finis par m’embrouiller. Et une Lois embrouillée, c'est comme une Lois énervée, ce n'est pas bon signe. Par exemple, j'ai une tâche sur mon chemisier, je ne m'en étais pas rendue compte en quittant mon modeste appartement ce matin, je ne l'ai vu qu'une fois au bureau, lorsque cette Lana Lang à lorgner dessus avec un petit sourire moqueur. Et bien, naturellement, cette tâche idiote m'a turlupiner toute la journée. C'est stupide de se prendre la tête pour une vulgaire tâche, mais je suis comme ça, mes pensées ont vite fait de m'envahir l'esprit et de me rendre nerveuse. J'aurais sans doute du penser à prendre des vêtements de rechange, je prends toujours des vêtements de rechange, mais pas ce matin. Non, ce matin, je n'y ai pas pensé ! Je n'ai pas de super-pouvoirs, je ne suis qu'une modeste humaine. Quand je manque de caféine ou de donuts à la confiture, c'est du pareil au même, mais, là n'est pas le propos. Quoique ... Ce matin, j'ai cru mourir. Plus de café au Daily Planet. Et pas de Jimmy dans le coin. Lui qui est toujours très serviable, je l'attends pour l'envoyer en récupérer au plus vite, mais il était à Central City. Impossible donc. J'ai cru devenir folle. Et puis il y a eut un courant d'air et Clark est arrivé avec du café. J'ai pas compris. Je suis sans doute une grande naïve, à ne pas voir ce que j'ai sous les yeux depuis le début, mais peut importe. En attendant, je l'avoue, lorsque j'arrive chez Pamela, je suis un peu dans mes pensées. Pas énervée, puisque, depuis, j'ai repris ma dose de caféine, mais tout de même ailleurs. Il n'y a pourtant rien qui me tracasse, mais il est vrai que j'ai continuellement la tête au boulot. Je voulais voler de mes propres ailes lorsque j'étais adolescente, quitter le joug du Général parce que c'était devenu impossible de vivre avec quelqu'un toujours absent. Et finalement, je me rends compte que je ressemble bien plus à mon père que ce que je pensais. Certes, je suis pas militaire de carrière, comme ma sœur, mais je suis tout de même sur tout les fronts. La jeune femme m'ouvre rapidement la porte. Elle semble ravie de me voir et moi aussi, je le suis. C'est bête, mais en dehors de Dutch, et des deux comparses du Daily Planet, je n'ai pas des masses d'amis. Il faut dire que je n'ai pas le temps pour ça. Je n'ai même pas le temps pour aimer. J'ai tout juste le temps d'être jalouse, mais ça n'a rien à voir. "Je suis contente de te voir !" lui dis-je, tout sourire, en faisant quelques pas dans l'appartement. "Comment vas-tu ?" Il faut chaud, mais ça tombe bien, je suis frigorifiée. Il pleut sur Gotham aujourd'hui.