Messages : 2801 Date d'inscription : 29/07/2018 Face Identity : Matt Ryan Crédits : dramaclubsandwich (avatar) & anaphore (signa) Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle. Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance. Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire... Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade. Compétences/Capacités :
Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.
This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?
"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."
"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"
"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."
"Be well, John."
"Say it backwards."
"A trickster and an illusionist."
Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.
L’Oblivion Bar. Le refuge de tous les paumés dans son genre, où on ne refoulait personne à l’entrée du moment qu’ils pataugeaient un peu dans le monde lugubre et franchement marteau de l’occulte et la magie – et que le patron, Bobo T. Chimp, ne les avait pas pris en grippe. John se demandait souvent comment il se démerdait pour réussir à revenir à chaque fois, vu la régularité avec laquelle il laissait des ardoises impayées ou tapait allègrement sur les nerfs du meilleur détective du monde (navré Batman, mais il fallait rendre à César ce qui était à César), qui se trouvait aussi être le propriétaire des lieux. Ca l’arrangeait bien, John, que Chimp fasse semblait d’oublier ses déboires. Quand rien n’allait dans sa vie, ce qui arrivait tout de même à intervalles remarquablement réguliers, c’était entre ces murs, accoudé au bar ou vautré sur une banquette bordeaux, qu’il venait noyer son humeur massacrante au fond d’un verre d’une liqueur quelconque que Chimp ou un des copains avait ramené d’une autre dimension. Voire de l’enfer directement, parfois. Et d’habitude, John aimait picoler en compagnie des autres, pour oublier momentanément ses ennuis au gré des plaisanteries plus ou moins fines de Daniel Cassidy, des sermons mystérieux du Phantom Stranger, ou des dernières découvertes de Dr Occult – mais cette fois, c’était tout seul qu’il s’était perché sur un tabouret au comptoir, et après une brève tentative de lui faire la conversation, Bobo s’était bien rendu compte qu’il se heurtait à un mur particulièrement boudeur, et l’avait abandonné à la seule compagnie de la bouteille de whisky qu’il avait commandée. Et ben qu’il l’abandonne, ce maudit macaque. Il n’avait besoin de personne pour se mettre dans un état lamentable, en essayant d’oublier, du mieux qu’il pouvait, que Zatanna s’était laissée posséder par un démon pour sauver sa triste peau, que sa cousine était en état végétatif dans la Maison du Mystère, et qu’il avait un ex infernal (littéralement) en liberté prêt à l’étriper à la première occasion.
John remplit allègrement son verre pour la troisième fois, reposa la bouteille sur le comptoir sans délicatesse aucune, puis porta son verre à ses lèvres pour le vider d’une traite. Si Chas le voyait, il lui arracherait l’alcool des mains – et c’était bien pour ça que John ne l’avait pas invité, il était malin, quand même, le Hellblazer, un peu des fois. Il renifla, l’occultiste de bas étage, et re-remplit son verre, alors qu’une musique de jazz le berçait tranquille, sortant d’aucune enceinte ni système de sono ; pratique, quand même, la magie, sur tellement d’aspects. Peut-être qu’il devrait rester là toute la nuit. Se trouver une banquette inoccupée, et piquer un somme là sans que personne ne vienne l’emmerder, ni les clients, si le staff en la personne de Bobo et Traci. Ouais, bon plan, songea John en croisant ses bras sur le comptoir avant d’y poser la tête. Et il somnolait déjà, l’inconscient, quand une présence se fit soudainement sentir à ses côtés – une énergie familière et franchement pas rassurante qui le poussa à relever promptement la tête et poser les yeux sur l’intrus qui venait perturber sa tranquillité. Ou plutôt, intruse. John maugréa dans sa barbe en reconnaissait ces traits mutins et cette lueur cruelle dans le regard. « Silver Banshee. » grommela-t-il en achevant de se redresser. « Pile ce dont j’avais besoin. » Parce qu’entre Nick et Zatanna, il n’en avait pas encore assez, des amants ou ex-amants qui venaient toquer à sa porte en étant porteurs de mauvaises nouvelles, il fallait qu’elle s’y mette aussi. Ou peut-être qu’elle se contenterait d’abréger ses souffrances en lui arrachant la tête là tout de suite. L’idée était presque tentante.
D’un vague geste de la main, John fit signe à Chimp d’amener un autre verre histoire de partager la bouteille de scotch. Siobhan McDougal était bien trop têtue et vénéneuse pour qu’il puisse espérer se débarrasser d’elle d’une insulte ou d’un tour de passe-passe. Si elle avait décidé de l’enquiquiner ce soir, il n’avait pas d’autre choix que de la subir. Poc, le barman-propriétaire déposa un verre devant la terrible Banshee avec un hochement de tête, puis s’éloigna, bien conscient qu’il valait mieux ne pas rester dans les parages quand quelqu’un débarquait avec l’air de vouloir régler ses comptes avec l’alcoolique le plus célèbre de l’Oblivion Bar. Pas fou, le singe. « Je suppose que t’es pas venue me tenir compagnie, échanger des amabilités, me remonter le moral, ou me défier à une partie de poker, je me trompe ? » demanda-t-il en remplissant son verre. A la tienne, Banshee. Il fouilla dans la poche intérieure de son imperméable, et en tira son paquet de Silk Cuts, coinçant une cigarette entre ses lèvres avant de l’allumer à l’aide d’une des bougies posées sur le comptoir. Là, ça allait mieux, songea-t-il en exhala une bouffée de fumée chargée de nicotine. Maintenant, il était équipé pour affronter la harpie assise à côté de lui. Alors il pivota sur son tabouret pour lui faire face – manquant de perdre l’équilibre au passage, mais gardant toute sa relative dignité quand même. Marrant, ça lui rappelait vachement sa dernière rencontre avec Tefé, tout ça. « Qu’est-ce qui t’amène, chérie ? Je t’ai manqué, c’est ça ? » lança-t-il, feignant sa nonchalante insolence habituelle en n’y croyant qu’à moitié lui-même. Ses rapports avec Banshee avaient toujours été tendus, et à raison. « Ou tu m’en veux encore de cette fois au Pérou où je t’ai chipé cette vieille statuette sous le nez ? Faut que t’avance un peu, Siobhan, c’est de l’histoire ancienne, tout ça. De l’eau a coulé sous les ponts, non ? » demanda-t-il. Absolument pas prêt pour ce qui allait suivre.
Messages : 2801 Date d'inscription : 29/07/2018 Face Identity : Matt Ryan Crédits : dramaclubsandwich (avatar) & anaphore (signa) Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle. Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance. Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire... Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade. Compétences/Capacités :
Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.
This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?
"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."
"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"
"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."
"Be well, John."
"Say it backwards."
"A trickster and an illusionist."
Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.
Non, ça, elle avait décidément raison : il ne la connaîtrait jamais, la célèbre Banshee, et il espérait bien ne jamais avoir à le faire. Leur relation tumultueuse avait commencé sur les chapeaux de roue, et s’était achevée sur une note cacophonique dont il était à peine revenu vivant. Elle était loin d’être commode, Siobhan, et s’il était parfaitement honnête, ce qu’il n’était jamais, sauf pour insulter les gens, il irait même jusqu’à dire qu’elle était complètement fêlée du bocal, borderline psychopathe. Mais ça, c’était les Banshees, jusque dans leur essence, taillées dans le même tissu que les harpies, les sirènes, et toutes ces créatures de légendes qui, à tort ou à raison, semblaient avoir en commun un intérêt certain pour l’éradication du genre masculin via ses instincts les plus bas. Et comment leur en vouloir, quand on voyait à quel point ils tombaient facilement dans le panneau ? John ne s’estimait ni plus coriace ni plus malin que les autres – après tout, il avait cédé aux charmes de la Banshee, lui aussi, avec une facilité déconcertante, mais pas vraiment étonnante, si on écoutait les mauvaises langues, et il le regrettait à chaque fois qu’ils avaient le plaisir de partager le même espace vital. John Constantine avait un problème avec les femmes dangereuses ; et il se demandait parfois si ça n’allait pas finir par lui jouer des très mauvais tours, ces mauvaises habitudes. Et à voir le sourire mutin et franchement peu rassurant que Siobhan lui offrait alors que Chimp lui servait son Chardonnay, il songea que ce jour fatidique était peut-être arrivé. Bloody hell. Il ne pouvait donc vraiment pas passer une soirée tranquille à noyer ses ennuis dans son scotch – d’autres ennuis voulaient s’offrir le plaisir de lui enfoncer la tête dedans et de l’y maintenir. Formidable. Just another day in the jolly life of John Constantine.
Mais au moins, elle était drôle, la Banshee, et sa menace de révéler son intimité à toute leur petite communauté magique lui arracha un rire sec et sans joie. « Comme s’ils avaient besoin d’une raison supplémentaire pour me mépriser, nos petits copains. » commenta-t-il en taisant soigneusement le fait que les circonstances dans lesquelles il avait obtenu ce tatouage étaient bien plus distrayantes que le tatouage en lui-même. Après tout, ce n’était pas tous les jours qu’on se laissait posséder par un élémentaire de la nature pour l’aider à procréer avec sa femme, et qu’on en ressortait avec un arbre sur la fesse droite. Mais ça, il était hors de question que Siobhan l’apprenne. Lui vivant, ce secret-là en resterait un bien caché. Mais au moins, son trait d’humour avant attiré son attention, et John vida un peu plus son scotch avant de croiser les bras sur le comptoir et tourner la tête vers elle, prêt à au moins écouter ce qu’elle avait à dire. Et sitôt qu’elle le dit, son sourire amusé et vaguement insolent s’effaça de son visage. « Oh hell no. » lâcha-t-il le plus spontanément du monde. Ah non hein. Assez de ces conneries. Il avait bien assez à faire avec le retour de cette drama queen de Nick Necro sur le devant de la scène et les marchés que Zatanna passait joyeusement avec les démons des enfers sans avoir en plus à se coltiner les magouilles de la Banshee – il n’était pas le dernier pour se fourrer dans les ennuis, mais cette fois, il allait passer son tour, merci bien. John tira une bouffée de cigarette en cherchant soigneusement ses mots, peu désireux de mourir aussi bêtement pour une pareille broutille, mais bordel de bon sang de bois, ce qu’il en avait marre.
« Pas que je n’apprécie pas ta compagnie, chérie, mais mon agenda est plein, en ce moment. Possessions, nécromants revenus des enfers après dix ans passés à servir de paillasson à Lucifer, résurrections foireuses, tu vois l’idée. » lâcha-t-il en remplissant son verre pour la il-ne-savait-plus-combientième-fois avant de le vider pratiquement d’une traite, parce que pour tenir tête à Silver Banshee, il fallait quand même se lever tôt ou être parfaitement inconscient. Et ils savaient tous les deux de quel côté de la balance il se trouvait. Oh non, elle n’allait pas aimer qu’elle lui refuse ce soi-disant service, mais bordel, il n’avait ni le temps ni l’envie. Et elle était Silver Banshee, par la barbe de Merlin. Quel que soit le pétrin dans lequel elle s’était fourrée, si elle ne pouvait pas s’en sortir toute seule, c’était qu’il y avait vraiment un très gros poisson au bout de la ligne, et John n’était ni assez altruiste, ni assez barjo, ni assez sous le charme pour aller tenter l’aventure. Devinant qu’elle n’allait pas s’arrêter à cette simple réponse, il se leva de son tabouret et attrapa son célèbre trenchcoat, avec un équilibre tout à fait relatif. « Rien de personnel, hein. Et pour future référence, t’as pas besoin de me tripoter pour avoir mon attention… » poursuivit-il, en référence à sa petite approche de tout à l’heure. « – mais là, vraiment, t’as un timing de merde, donc si tu pouvais plutôt aller enquiquiner le Phantom Stranger ou Dr Occult, ça m’arrangerait bien. » conclut-il en enfilant son pardessus. Prêt à déguerpir, prêt à prendre ses jambes à son cou, à écouter son instinct et refuser de jouer au héros ou au larbin. Siobhan était une femme blindée de qualités, mais dangereuse, et en particulier pour les autres, et les tocards comme lui qui avaient un talent surdéveloppé pour attirer l’attention des mauvaises personne. Désolé, Banshee. Une autre fois peut-être. « Bonne chance quand même. La prochaine fois, si tu veux juste boire un verre au calme, tu sais où me trouver. » Et avec ça, il tenta une sortie. De s’éloigner l’air de rien, comme si leur petite conversation était effectivement terminée. Idiot qu’il était. Il aurait dû se douter avec Siobhan McDougal, les choses ne pourraient pas être aussi simples.
Messages : 2801 Date d'inscription : 29/07/2018 Face Identity : Matt Ryan Crédits : dramaclubsandwich (avatar) & anaphore (signa) Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle. Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance. Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire... Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade. Compétences/Capacités :
Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.
This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?
"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."
"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"
"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."
"Be well, John."
"Say it backwards."
"A trickster and an illusionist."
Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.
Si John avait un talent certain qui se confirmait jour après jour, mésaventure après mésaventure, c’était son incomparable capacité à attirer l’attention des mauvaises personnes, pour les mauvaises raisons. Démons, fantômes, esprits frappeurs, vampires et autres joyeusetés avaient beau clamer leur haine pour votre cher serviteur, il n’en restait pas moins qu’au moindre pépin, ils venaient tous gratter à sa porte, l’air de ne pas y toucher, parce que tout le monde savait malgré tout que lorsqu’une situation était désespérée et qu’on avait besoin d’un tocard prêt à accomplir ce que personne d’autre ne voulait accomplir, on appelait John Constantine à la rescousse. Le diction ‘la fin justifie les moyens’ aurait pu avoir visage humain en sa personne, une philosophie de vie qu’on lui reprochait toujours, et dont on profitait souvent, sans pour autant accepter d’en payer le prix. A la longue, John avait appris à être sélectif dans les ennemis qu’il se ferait en acceptant de les aider. Ca n’avait rien de personnel. Stratégie de survie la plus élémentaire. Malheureusement, avec quelqu’un comme Siobhan McDougal, ça devenait forcément personnel, parce qu’il ne connaissait pas grand monde qui prenne un refus aussi mal qu’elle. Maudites banshees. Créatures insaisissables, cruelles, retorses, fascinantes, et infiniment plus dangereuses que même les plus terribles légendes le laissaient entendre. Et celle-là avait décidé de faire de lui son quatre-heures. Et John se demandait bien comment il allait pouvoir s’en sortir en un seul morceau. Bollocks. Mais curieusement, Siobhan n’avait pas l’air de vouloir laisser le poivre lui monter au nez, et son calme, soudainement, inquiéta John plus que tout. Et oh, qu’il avait raison. Le nom de Cheryl retentit dans l’air comme la détonation d’un revolver, et John tourna brusquement la tête vers la Banshee, dix-huit alarmes différentes retentissant dans sa tête. « Quoi ? » Elle n’avait quand même pas osé ? « Siobhan, si t’as osé toucher à un cheveu sur la tête de ma sœur, je te jure que… »
Mais avant qu’il n’ait le temps d’achever sa menace, elle avait déjà disparu, et John lâcha une bordée de jurons et balançant son verre de toutes ses forces à l’endroit même où Siobhan se trouvait un instant plus tôt. Le verre vola en éclats, et Bobo protesta avec véhémence, mais John ne l’entendait déjà plus, lancé en direction de la sortie en endossant son célèbre imperméable, le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine et le sang battant à ses oreilles comme autant de tambours venus des enfers. Il ouvrit la porte de l’Oblivion Bar à la volée, celle qui donnait sur Gotham, et s’enfonça dans la ville du crime bille en tête, en direction de l’appartement de son aînée, tout proche. Impossible que Siobhan ait pu lui faire du mal, pas vrai – il avait collé tellement de protections magiques sur cet immeuble que même Dieu ne serait pas fichu d’y poser le pied. Le bâtiment atteint, il grimpa les escaliers quatre à quatre, marmonna un sortilège qui déverrouilla aussitôt la porte, et entra dans l’appartement, déjà préparé au pire… « Oncle John ! » La voix fluette de Gemma l’accueillit sitôt qu’il entra en trombe dans le salon, le souffle court, et la petite fille se jeta aussitôt sur lui avec un grand sourire réjouit aux lèvres. Soulagé, John laissa échapper un soupir. « Salut la terreur. Dis donc, elle est dans les parages, maman ? » « Non, y a une dame qui est venue, et maman est partie avec et elle est pas revenue. » Et avec ça, le coeur de John chuta dramatiquement dans sa poitrine. Shit. Shit shit shit shit - hâtivement, il se précipita dans la cuisine, puis la salle de bain, puis la chambre de sa soeur ; et là, sur le lit, trônait une pierre qui émettait une énergie occulte bien familière. L'enflure. Elle avait osé.
Un instant plus tard, et après avoir fait enfiler son blouson à Gemma pour la prendre par la main et l'entraîner à sa suite, John disparut à nouveau et dévala les escaliers dans l’autre sens. Gemma allaient bien, mais Siobhan avait Cheryl. Siobhan avait menacé sa famille, et pour cette offense seule, John voyait rouge, guidé par le seul désir, sauvage et brutal, de lui tordre le cou de ses mains. Pire, elle s'en était prise à sa famille, et savoir sa soeur entre les griffes de cette vipère le rendait dingue. Elle n’allait pas s’en tirer comme ça. Elle voulait son attention ? Cette fois, elle l’avait. Moins de deux heures plus tard, John avait regagné la Maison du Mystère, et sans prendre la peine de se fendre de la moindre explication auprès d’Orchid à qui il laissa Gemma (Orchid était bizarre, mais avec elle, Gemma serait plus en sécurité que derrière n'importe quelle forteresse), il fonça sur son étude, avec la pierre laissée par Siobhan, pour improviser un rituel de divination aussi sauvage que radicalement efficace. Aux grands maux les grands remèdes. Et après quelques minutes, particulièrement éprouvantes et douloureuses, son sang traça une empreinte sur la carte. Bingo. Il enjoignit à la Maison de mettre le cap sur le château familial des McDougal. Et sitôt que la célèbre Maison se matérialisa sur leurs terres, John ressentit aussitôt le poids de magie occulte et d’histoire qui irradiait à travers chaque parcelle de terre, et se faisait encore plus vivace à chaque pas qu’il faisait sur l’immense lande brumeuse qui s’étendait à perte de vue. Il frissonna, et avança d’un bon bas dans l’herbe fraîche et humide, en direction de l’imposante masure qui se dessinait à quelques mètres de là. « Ok Siobhan. Tu voulais que je t’écoute. T’as gagné. Je suis là, non ? » lança-t-il, persuadé qu’elle l’entendait, même si elle décidait de jouer à cache-cache. Les yeux rivés sur le château ancestral, il restait à l’affût du moindre piège qu’elle aurait préparé à son intention. Il était furieux – mais elle était vicieuse. Il fallait qu’il reste sur ses gardes. « Je sais pas ce qui t’es passé par la tête pour imaginer pouvoir utiliser ma sœur contre moi, mais c’était une grossière erreur, chérie. Alors, dans quel pétrin tu t’es fourrée pour avoir besoin de mes services, hein ? Et où est Cheryl ? »
Messages : 2801 Date d'inscription : 29/07/2018 Face Identity : Matt Ryan Crédits : dramaclubsandwich (avatar) & anaphore (signa) Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle. Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance. Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire... Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade. Compétences/Capacités :
Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.
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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."
"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"
"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."
"Be well, John."
"Say it backwards."
"A trickster and an illusionist."
Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.
D’habitude, c’était dans ses rêves que John entendait la voix chargée d’angoisse de Cheryl – ou plutôt dans ses cauchemars, où ses fantômes et les vivants se mélangeaient allègrement les uns avec les autres sans qu’il n’y ait plus de distinction entre eux. Et Cheryl, en particulier, avait toujours eu ce don pour se situer exactement à la croisée des chemins. A cheval entre les vivants et les morts, entre ses espoirs et ses regrets, entre ses rares rayons de soleil et ses trop nombreux démons. Jamais elle n’avait été simple, la relation entre le frère et la sœur, le cadet bien trop turbulent et immature pour son aînée qui se retrouvait avec la double-charge ingrate d’élever un sale gosse dans son genre en supportant les maltraitances que leur infligeait leur père. John n’avait pas réalisé, à l’époque, à quel point il avait pu être un poids pour sa grande sœur qu’il adorait et admirait autant qu’il la détestait pour le simple fait d’être plus âgée, plus sage, mieux réussie que lui. Il n’avait pas réalisé, jusqu’à ce qu’elle s’enfuie de la maison en le laissant tout seul avec leur bourreau. La rancœur s’était-elle estompée, avec les années ? Ou s’était-elle contentée de prendre forme et de devenir elle-même un fantôme, jamais bien loin même quand ils se serraient les coudes ? Rancœur de l’abandon. Culpabilité de la séparation. Terreur lorsque Gemma avait été kidnappée. Elle en avait, des raisons, Cheryl, pour appeler son nom avec crainte et angoisse. Depuis toujours, elle sentit bien que quelque chose n’allait pas, avec son petit frère. Depuis toujours, elle flirtait sans vraiment en avoir conscience avec les dangers du monde des Constantine. Et pour la première fois, les frasques de John l’avaient rattrapée ; et lui, bouillonnant de fureur et d’impuissance, se drapait dans sa colère pour ignorer l’anxiété sourde qui lui étreignait le cœur.
Comme un zombie fébrile, il se laissa guider par les voix mêlées de Cheryl et Siobhan jusqu’au château, jusque dans cette pièce qui sentait l’ancien et le noble et le passé chargé de secrets et de drames, et son cœur chuta de plusieurs étages dans sa poitrine sitôt que le miroir lui révéla son terrible reflet – et surtout, sa malheureuse prisonnière. « Cheryl ! » s’exclama-t-il en se précipitant pour tambouriner contre le verre, à son image à elle. Ah, ils étaient fiers, les deux Constantine. Pauvre Cheryl. Même un mariage désastreux et un changement de nom n’avaient pas été prix assez cher payés pour la tenir éloignée des malédictions de sa famille. « John ! John, qu’est-ce qui m’arrive ? Sors-moi de là, je t’en supplie ! » « T’en fais pas Cheryl, je vais trouver un moyen. Il t’arrivera rien, promis… » « John, où est Gemma ? Mon Dieu, ne me dis pas qu’elle a touché à Gemma ! » s’étrangla la pauvre prisonnière, les traits déformés par la panique et l’inquiétude. « Non, non Gemma va bien, je l’ai mise en sécurité. Ecoute-moi, soeurette, je vais te sortir de là, mais faut que tu me promettes de me faire confiance, d’accord ? Je vais… » « Viens me chercher John… s’il te plaît, viens… » Mais avant que Cheryl ne puisse achever sa supplication, son reflet dans le miroir se dissout, arrachant à John une exclamation de rage et de frustration mêlée alors qu’il abattait violemment son poing dans la surface lisse et bleutée. La tête lui tournait. Son cœur tambourinait furieusement dans sa poitrine. Et la voix de Siobhan susurrant soudainement à son oreille n’avait d’autre effet que d’ajouter de l’huile sur le feu.
Si son toucher avait un jour – dans un accès de faiblesse ou un accès de folie, ou les deux, comme souvent dans son cas – su provoquer chez lui des frissons, ceux d’aujourd’hui n’étaient que des frissons de haine mêlés d’appréhension, et son regard, lorsqu’il croisa celui de la Banshee, était aussi incandescent que le feu qui brûlait dans la cheminée. « Va te faire foutre, bitch. » siffla-t-il entre ses dents – mais il était pris au piège, il le savait, et il se plia à ses exigences. Ses bras restèrent le long de son corps, aucun sortilège, aucune incantation ne franchit ses lèvres pour le sortir de ce pétrin. Il était à sa merci. « Qu’on soit bien clairs. Je vais t’écouter, ok, je vais faire ce que tu me demandes, je vais jouer au laquais. Mais si tu touches à un seul de ses cheveux, s’il lui arrive quoi que ce soit, si tu ne la libères pas une fois que j’aurai fait ton sale boulot – je m’assurerai que les seuls sons que ta voix émettra soient des râles de douleur et des suppliques pour le reste de l’éternité. » John Constantine tenait rarement ses promesses. Ses menaces, en revanche, c’était une tout autre histoire. Si tu bouges, elle meurt, avait-elle juré. Alors John ne bougea pas, se contentant de soutenir le regard de Siobhan, les poings serrés, les yeux fiévreux d’une colère qu’il s’efforçait de contenir. Zatanna possédée par un démon. Rosalie morte. Sa sœur prise en otage par une psychopathe mystique. Juste une autre journée dans la vie mouvementée de John Constantine, pas vrai ? « T’as mon attention, Banshee, on peut pas te retirer ça. Alors, pourquoi t’as besoin de mes services, malgré tes nombreux talents ? » Qu’il demande, se retranchant derrière son insolence pour retrouver sa contenance. Au point où il en était, des emmerdes cosmiques en plus ou en moins, qu’est-ce que ça pouvait bien faire. Surtout quand la vie de sa sœur était en jeu.
Messages : 2801 Date d'inscription : 29/07/2018 Face Identity : Matt Ryan Crédits : dramaclubsandwich (avatar) & anaphore (signa) Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle. Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance. Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire... Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade. Compétences/Capacités :
Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.
This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?
"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."
"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"
"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."
"Be well, John."
"Say it backwards."
"A trickster and an illusionist."
Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.
Le sol se déroba sous ses jambes, et avant qu’il n’ait le temps de réagir, un choc brutal en pleine gueule et une douleur fulgurante l’envoyèrent s’écraser sur le dos, complètement sonné par l’attaque surprise de la Banshee. Des étoiles dansaient devant ses yeux alors qu’il essayait de se souvenir où il était, un goût métallique désagréable dans la bouche alors qu’un liquide chaud et poisseux dégoulinait le long de son visage – bordel, du sang, il pissait le sang, et une nouvelle onde de douleur pulsa de son nez cassé au moment où le pied de Siobhan vint s’écraser sur son torse pour s’assurer qu’il reste à terre. Un grognement s’échappa de sa gorge, alors qu’il agrippait sa cheville, prêt à riposter, par réflexe, juste avant de finalement abandonner ce plan. Il ne ferait jamais le poids face à elle. Elle n’avait même pas besoin de le réduire au silence d’un cri, d’un seul. Sur tous les plans, la puissance magique ou la puissance physique, c’était elle, qui menait la danse. Merde. Le coup avait été aussi rapide que pernicieux et brutal, même pour lui qui était habitué à s’en prendre plein la tronche, et il entendait déjà Chas râler d’avance, mais il n’avait pas le choix, Cheryl était coincée dans ce miroir, et il fallait qu’il la libère, et son cerveau s’emballait et tournait en rond et surchauffait. Non, vraiment, cette fois, il était franchement en train de perdre pied. La prise de John sur la cheville de son adversaire se relâcha, et son bras retomba à ses côtés, comme une admission de sa défaite. Une défaite dont elle, s’il en croyait son regard triomphant et chargé d’animosité arrogante, elle était parfaitement consciente, et se délectait comme il se devait. Une nouvelle leçon pour John Constantine. L’enfer devait bien se marrer, s’ils pouvaient voir cette correction en bonne et due forme, les salauds.
Le sang battait à ses tempes, et son cœur, qui battait déjà à tout rompre dans sa poitrine, atteignit de nouveaux pics alors que la perfide s’installait confortablement à califourchon sur lui, se délectant de sa revanche et de sa supériorité alors que lui, misérable perdant, luttait de toutes ses forces pour garder sa contenance et ne pas céder à l’appel pressant d’une crise de panique. Elle était comme ça, Siobhan, à flouter les codes et les limites entre séduction, domination, et écrasement de ses adversaires – et en temps normal, elle aurait trouvé une proie parfaite en lui pour ces petits jeux malsains et pervers. Trop tordu, trop cassé, lui-même, pour songer à se préserver en évitant ces pièges qui ne laissaient jamais personne indemnes. Une fois, déjà, ils avaient transgressé les frontières entre ennemis et amants. C’était normal – naturel, presque. Mais là, cette fois, c’était trop. Pour une fois, John avait le sentiment, confus et inexplicable, d’avoir atteint sa limite. Rosalie morte. Zatanna possédée. Et maintenant sa sœur kidnappée par une créature mystique sociopathe, qui avait bien plus en commun avec lui qu’il ne voulait bien l’admettre. Bravache, il soutint son regard, incapable pourtant de dissimuler l’appréhension dans ses yeux, ou sa respiration hachée alors qu’elle se penchait sur lui, serpent vénéneux, dangereux, et séduisant qui profitait allègrement de la situation. « T’es complètement dingue, Siobhan. » articula-t-il péniblement, chaque syllabe lui arrachant une grimace de douleur alors que son nez lançait terriblement. Complètement dingue, mais elle avait raison. Elle avait gagné. Et bon sang, que cette admission était amère dans sa bouche – plus encore que le sang qui s’y était frayé un passage en forçant la barrière de ses lèvres. Lèvres dont elle s’éloigna, la femme fatale, sans pour autant le libérer de sa dangereuse emprise.
« Si ça c’est quand t’es de bonne humeur, t’as raison, je veux pas voir la version grincheuse. » Comme d’habitude, il se retranchait derrière son impertinence pour cacher, à Siobhan autant qu’à lui-même, à quel point il était en mauvaise posture, à quel point il le savait, et à quel point il aurait eu les jambes qui flanchent, eusse-t-il été debout et pas allongé par terre dans une position particulièrement compromettante. Instinct de survie, aussi crétin que son arrogance, mais seule stratégie qu’il connaisse. John déglutit. « Tu sais, si tu me voulais encore dans ton lit, suffisait de demander, hein. Le coup du kidnapping, c’est un peu extrême comme technique de séduction. Et franchement pas terrible, pour être honnête. » Qu’est-ce qu’elle voulait, à la fin ? Elle s’entêtait à ne pas lui dire pourquoi elle avait besoin de lui, et il se doutait bien que ça n’était pas seulement l’appel de certains instincts qu’elle le savait assez crétin et incorrigible pour suivre sans se poser trop de questions. Elle avait besoin de ses services de sorcier, pas d’amant. Elle le testait. Elle le mettait à l’épreuve. Elle s’amusait à le torturer pour lui faire payer au centuple le degré auquel elle ne le supportait pas. Et le pire, c’était qu’il y avait déjà cédé, lui aussi, à l’appel irrésistible de la haine et du mépris, et qu’il savait très bien qu’il pourrait y céder, et y cèderait encore, et une partie de lui-même se détestait de s’enfermer dans ce cycle infernal, tandis que l’autre se savait incapable de résister à l’appel des ténèbres et de la noirceur. Tout se mélangeait dans sa tête. Le désespoir de savoir que Zatanna s’était sacrifiée par sa faute, son impuissance à sauver les trois femmes de sa vie, Siobhan qui appuyait délibérément sur les boutons de ses points faibles et cherchait à l’entraîner avec elle dans cette spirale infernale. T’es vraiment foutu, John Constantine. « Ok, tu gagnes. Contente ? Un point pour Silver Banshee, zéro pour John Constantine. Je te l’ai dit, non ? Je ferai ton sale boulot sans râler, et en échange, tu libères ma sœur – sans lui faire de mal. Deal ? » demanda-t-il en soutenant son regard, alors qu'elle le dominait encore de toute a hauteur. « Bloody hell, je t’aurais jamais crue si possessive. » Qu’est-ce qu’elle allait faire de lui ? Avec Siobhan, il fallait se tenir prêt à… à peu près tout. Parfois au meilleur, mais surtout au pire.
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Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.
This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?
"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."
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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."
"Be well, John."
"Say it backwards."
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Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.
Oups. La stratégie de l’insolence ne fonctionnait donc pas – noté. Bon, il fallait bien l’admettre, elle ne fonctionnait que rarement, mais ça valait, à ses yeux, toujours le coup d’essayer, surtout que l’expérience lui avait prouvé que sous le coup de la colère, ses adversaires avaient un peu tendance à se révéler bavards. Manque de chance, ça n’était pas le cas de Siobhan – sûrement qu’elle le connaissait déjà trop bien, à force de se coltiner ses frasques et ses pirouettes. Il allait falloir qu’il l’ajoute à la liste de ses potentiels meurtriers qui ne se laissaient plus avoir par son charme indéniable et son sens de l’humour désopilant, mais à cet instant-là, difficile de penser aux logistiques alors qu’il sentait la furie de la Banshee soudainement prendre le pas sur le reste – et d’un coup, son aura se déchaîna comme un véritable blizzard dans la pièce, glaçant John jusqu’à l’os, de ce même froid tellement glacial qu’il en brûlait la peau, et la main de la Banshee vint s’agripper à sa gorge avec une force redoutable. Son cou coincé entre les serres d’une terrible prédatrice – il en était sûr, elle n’avait sans doute qu’à serrer un peu plus fort pour lui rompre la nuque si elle le voulait. Et vlam, le cri, le fameux cri de la Banshee, strident, qui déchira l’air et lui déchira le crâne en deux si bien que les veines de ses tempes gonflèrent comme si elles étaient prêtes à exploser, et une terrible douleur lui arracha un cri de souffrance. Le monde tanguait autour de lui, et l’espace d’un instant, John vu convaincu qu’il allait perdre connaissance, ou bien crever là la bouche ouverte comme le rat qu’il était. Mais non. Pour cette fois, la Banshee avait décidé de lui laisser la vie sauve, et le relâcha de son emprise.
Avec un râle, John respira enfin, complètement sonné, ne percevant que confusément Siobhan qui se relevait enfin et cessait de peser sur son estomac. Pas un poids qui l’aurait dérangé en temps normal, mais clairement, ce temps-là était tout sauf normal. Et elle devait être rassurée, Cheryl, si à travers ce miroir elle pouvait voir son cher petit frère étalé par terre, à moitié KO, à la merci de sa captive dans un environnement sur lequel il n’avait aucun contrôle. Ah ça, elle avait bien joué son coup, la maline. Ce château, c’était son territoire. Toute la magie que John pourrait y déployer ne servirait sans doute qu’à tirer un millier de sonnettes d’alarme, et signer sa perte ainsi que celle de sa sœur. Confusément, elle l’entendit lui donner rendez-vous pour le lendemain. « Attends, Siobhan… » appela-t-il, déjà prêt à tenter encore de négocier – las, elle se volatilisa avant qu’il n’ait le temps de dire quoi que ce soit. « SIOBHAN ! » Bitch. La frustration et l’impuissance bouillonnaient sous sa peau, alors qu’à son esprit s’imposait l’image dérangeante de Cheryl aux mains de Siobhan – et la Banshee savait être créative quand il s’agissait de faire souffrir ses victimes. Abattu et furieux de s’être laissé avoir comme un bleu, John se redressa, attrapa un vase tout proche, et le jeta de toutes ses forces contre le mur. Pan, l’objet vola en éclats, et John ne se sentait absolument pas mieux. C’était Siobhan qui menait la danse et dictait les règles, cette fois. Et s’il allait s’y plier pour tirer Cheryl de ses griffes assassines, il fit aussi le serment silencieux, d’un jour, lui faire payer cet affront et cette trahison. La vengeance est un plat qui se mange froid – et Constantine n’était ni assez intègre, ni assez héroïque pour ne pas profiter allègrement de l’adage.
Le Miroir aux Fées. Dans la lumière de l’aube naissante, l’étang semblait si calme que ça en devenait irréel et onirique ; mais John avait suffisamment entendu de légendes pour savoir que s’y fier pouvait se révéler dangereux. Surtout si Siobhan était dans les parages. Les mains enfoncées dans les poches de son imperméable, John prit une longue inspiration, laissant l’air forestier et humide du matin lui remplir les poumons, puis il tira une cigarette de sa poche et la coinça entre ses lèvres. C’était presque apaisant, cette atmosphère. Enfin, ça le serait encore plus s’il n’avait pas passé la nuit à tourner comme un lion dans sa cage, infoutu de fermer l’œil parce que trop occuper à imaginer mille scénarios abominables des tortures que pouvait endurer sa grande sœur de l’autre côté de ce maudit miroir. Ou peut-être qu’elle n’endurait rien du tout, allez savoir – avec Banshee, difficile de deviner. Mais quoiqu’il arrive, il fallait qu’il la sorte de là, au plus vite. Elle avait besoin de lui, il avait besoin d’elle, et Gemma avait besoin de sa mère. La présence de Siobhan, il la sentit avant même de poser les yeux sur sa séduisante silhouette, et il tourna le regard pour l’observer approcher à son tour. Okay. Deuxième round, on reprend du début, et sans les incidents diplomatiques de la première fois. « Sympa la vue. C’est là que tu viens méditer quand je t’énerve ? » demanda-t-il, un poil moins insolent que la veille – le chien battu avait au moins momentanément retenu la leçon. De son briquet, il alluma sa clope et en tira une bouffée de nicotine salvatrice. Il allait sûrement en avoir besoin. « On a démarré du mauvais pied hier, j’ai l’impression. Donc on recommence. Chère Siobhan, à part mon aimable compagnie, qu’est-ce qui nous vaut à ma sœur et moi l’insigne honneur de cette invitation ? Et qu’est-ce qu’on fiche ici, si tu veux bien lever le voile sur ce mystère ? »
Spoiler:
J'espère que j'ai bien interprété ce que tu voulais dire par Miroir aux Fées, n'hésite pas si c'est pas le cas
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"Be well, John."
"Say it backwards."
"A trickster and an illusionist."
Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.
Il aurait presque été difficile de croire que la veille a peine, John et Siobhan étaient à la gorge l’un de l’autre, prêts à se trucider sur une impulsion mal maitrisée. Ce matin-là, sur les abords du Miroir aux Fées, l’atmosphère paisible de l’endroit effaçait les conflits et les angoisses de la veille sans qu’ils n’aient vraiment à faire le moindre effort – comme si plusieurs semaines, et non quelques heures a peine, les séparaient de leur altercation presque fatale. John n’était pas dupe. Il savait pertinemment que la forêt de Brocéliande et la magie druidique et celte qui imprégnait ces lieux était l’endroit idéal pour favoriser ce genre de changement de disposition : ce dont il n’était pas sûr, c’était si Siobhan avait intentionnellement choisi cet endroit pour favoriser une trêve, ou si elle avait simplement estime que cet apaisement des esprits était un mal nécessaire pour poursuivre leur conversation. La paix et la tranquillité n’avaient jamais été au centre de leur relation pour le moins tumultueuse, alors cette exception a la règle l’interpellait autant qu’elle l’intriguait. Curieux, John l’observa, la Banshee menaçante et dangereuse, complètement décalée dans ce décor harmonieux au possible, et pourtant, en même temps, étrangement a sa place. Peut-être que c’était de ça, dont ils avaient besoin, pour parvenir à un accord. D’être arrachés aux décors habituels de leurs rencontres, de se voir dénués du chaos qui les environnait habituellement tous les deux, toxiques, nocifs, prédateurs chacun a leur façon qui, ensemble, avaient déjà prouve a quel point ils étaient capables d’être incendiaires et de se consumer l’un l’autre en dépit de tout le reste. Un feu dangereux auquel John avait déjà gouté une fois, et auquel il savait pertinemment qu’il aurait bien du mal à résister s’il venait le tenter a nouveau. Mais il fallait qu’il pense à Cheryl, qui avait besoin de lui plus que jamais, il fallait qu’il pense à Zatanna, qu’il sentait proche du point de rupture. Il fallait, surtout, qu’il se souvienne que c’était dans les situations désespérées et solitaires qu’il prenait ses décisions les plus nocives.
Prudent, John approcha à son invitation, refusant tout de même de mettre les pieds dans l’eau – allez savoir quelle magie pouvait trainer là-dedans, et il ne tenait guère à se retrouver à Avalon en un claquement de doigts. Clope au bec et les mains profondément enfoncées dans les poches de son imperméable, il jurait tant avec le paysage qu’en n’importe quelles autres circonstances, la scène en eut été comique. John haussa les épaules. « Disons qu’il m’arrive de temps en temps de savoir être raisonnable. » se contenta-t-il de répondre. Siobhan avait le dessus, c’était indéniable. Peut-être que cet endroit avait une façon bien a lui de le forcer à remettre les choses en perspective et arrêter, au moins pour un temps, de se conduire comme un idiot et un débutant. Suivant son regard, il tourna la tête et avisa l’arbre qu’elle lui indiquait : massif, majestueux, noueux et ancien, un de ces arbres rares qu’on ne trouvait vraiment plus que dans ces forets ou magie et superstitions régnaient en maitre. Il n’avait jamais eu l’occasion de le voir de ses propres yeux, mais même John Constantine, champion incontesté du cynisme et de la mauvaise foi, ne pouvait pas nier l’impression forte qui le prit à la gorge face a cet arbre de légende, ni l’excitation et la curiosité presque enfantines qui piquèrent son imagination particulièrement fertile. Il jeta un nouveau regard mi-impressionné, mi-incrédule à Siobhan, et s’éloigna d’elle de quelques pas pour se rapprocher du célèbre Arbre d’Or et mieux apprécier, dans tous les sens du terme, l’aura magnétique qui s’en dégageait.
« Pas dans les détails. » répondit-il sans chercher à dissimuler son intérêt. « J’ai croisé plusieurs druides qui m’ont tous raconté des histoires plus tarabiscotées les unes que les autres a son sujet. Difficile de faire le tri dans tout ça. » Siobhan toujours dans son dos, John acheva de combler la distance qui le séparait de l’arbre mythique, et, presque timidement, il en approcha la main, survolant l’écorce rêche et imposante du bout des doigts. Il se demandait si Swamp Thing s’était déjà aventure dans les parages, ou si même ce légumineux géant avait décider de ne pas troubler la quiétude de ces lieux. Comme par crainte de se bruler, John rétracta ses doigts et s’arracha a sa rêverie pour reprendre son commentaire la ou il l’avait laissé. Tout a sa curiosité, il en oublierait presque ce pour quoi ils étaient là. « Un druide irlandais m’a dit que Merlin avait enchante cet arbre, mais j’avais trop bu pour me souvenir de pourquoi il avait bien pu juger utile de le faire. Un écossais m’a dit que le tronc servait de maison et d’abri a un peuple de fées – mais je sais pas si c’est le genre sympa comme dans les contes, ou teigneuses comme on en trouve dans les parcs de New York. » admit-il en se tournant a nouveau vers Siobhan. C’était tellement plus facile, quand ils n’étaient pas en train d’essayer de s’étriper, tiens. Dommage qu’ils aient l’air parfaitement incapables de s’en tenir a cette résolution. « Mais j’avoue que j’ai du mal à voir ce que cet arbre a à voir avec moi ou tout ce schmilblick dans lequel tu m’embarques. Je peux te louer mes talents druidiques si tu en as besoin, mais je crois qu’on sait tous les deux qu’il y a au moins dix lascars plus compétents que moi en la matière a l’Oblivion pour peu que tu payes une tournée. » fit-il remarquer, un poil dubitatif. Et sentant, qu’enfin, il allait commencer à avoir des réponses à ses questions.
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"Say it backwards."
"A trickster and an illusionist."
Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.
Un sourire de travers naquit sur les lèvres de John, alors qu’une étincelle de malice passait dans son regard sombre. « Diantre, qu’ouïs-je ? Un compliment ? De toi ? Qui êtes-vous, et qu’avez-vous fait de Siobhan McDougal ? » D’accord, il charriait, mais pas tellement – elle avait plutôt l’habitude de l’engueuler et de l’insulter, et après ces dernières heures, ce changement était le bienvenu, songea-t-il en l’observant resserrer lentement sa cravate débraillée. Ca ne changeait rien à leur situation, elle avait toujours besoin de lui, elle tenait toujours Cheryl en otage, et avait toujours pouvoir de vie ou de mort sur elle, mais ça, ce petit jeu, cette absence de cris et de violence à cœur ouvert, constituait un status quo bienvenu et rassurant. Fragile, sans doute éphémère, mais qui avait au moins le mérite de soulager John d’un infime poids – au point où il en était, tout était bon à prendre. Siobhan se savait en contrôle, et si elle ne relâchait pas sa garde, sournoise qu’elle était, elle avait au moins consenti à relâcher la pression. John avait maintenant les coudées un peu plus franches pour naviguer dans ce merdier, et par la même occasion, tirer sa grande sœur des griffes de sa geôlière. Même si ça voulait dire jouer selon ses règles, faire le sale boulot pour elle, ou quoi que ce soit d’autre, c’était le sacrifice qui valait la peine d’être fait. Il aurait tout le temps de réfléchir aux conséquences plus tard, quand il serait, comme d’habitude, trop tard pour faire demi-tour et qu’il aurait deux fois plus d’ennuis aux basques, mais au moins, Cheryl serait tirée d’affaire. La méthode Constantine dans toute sa splendeur. Il en connaissait un ou deux qui y trouveraient à redire, ou le supplieraient d’y réfléchir à deux fois, mais bah. Ils n’étaient pas là. Tant pis pour eux.
Et enfin, Siobhan lui révéla ses plans – et évidemment John ricana, parce qu’il savait qu’il aurait dû s’y attendre, à un plan foireux du genre. « Aaaaah ces fées-là. Evidemment. » Facétieux, incapable de résister à l’attrait des risques qu’ils encouraient, il jeta un nouveau coup d’œil à l’Arbre d’Or, puis à Siobhan, scrutant les traits séduisants de son visage. Les fées avaient quelque chose qui lui appartenait – qu’est-ce que ça pouvait bien être ? Evidemment qu’elle ne lui en dirait rien, du moins pas tout de suite, mais il fallait qu’il s’agisse de quelque chose d’importance, pour que ces rapaces de sales bestioles s’y intéressent, et pour que Siobhan tienne à ce point à le récupérer. Intéressant. « Chérie, le royaume de Titania et ses copines, c’est comme tout le reste. Y entrer, c’est du gâteau… » Tout en parlant, John retroussa les manches de son trenchcoat et de sa chemise. Ca, pour s’être adressée à la bonne personne, elle s’était adressée à la bonne personne. Comment Wotan l’avait-il appelé, en Islande, déjà ? Ah oui. World-walker. Celui pour qui aucun chemin entre les mondes ne saurait rester caché. Good one, Wotan. « C’est pour en ressortir qu’on va rigoler. » Et sur cette conclusion au comble de l’optimisme, John posa les mains sur le tronc de l’Arbre d’Or, et laissa la magie qui irradiait de son écorce réchauffer ses paumes, se frayer un chemin dans sa peau, jusque dans ses veines ; puis il ferma les yeux, et se laissa envelopper dans la magie féérique qui semblait l’effleurer du bout des doigts, hésitante : cet humain, ami, ou ennemi ? Et avant que l’Arbre n’ait le temps d’en décider avec la magie résiduelle de Merlin, John marmonna une incantation en vieux celte, et sa voix se mêla à la magie ambiante, dans un tourbillon d’énergie ancienne mais encore vigoureuse, et soudain bang ! Comme une explosion de lumière devant eux, alors que le tronc semblait se fendre en deux. Et de l’autre côté, un royaume nouveau les attendait.
« Elles auront senti ça. Dépêche avant que la garde ne rapplique ! » lui intima-t-il en lui tendant la main – et ils passèrent le portail, qui se referma derrière eux, laissant dans leur dos le monde des hommes, et devant eux le royaume féérique, palpitant, et terriblement dangereux des fées de Brocéliande. A l’intérieur de l’Arbre, le décor lui était parfaitement étranger : ils se tenaient debout dans un couloir entièrement boisé, comme s’il avait été taillé et creusé directement à l’intérieur d’un tronc gigantesque fait d’un bois riche et chaleureux, mais l’air était chargé d’une énergie magique électrique, instable, presque malsaine. Sur les arches de bois et le long du parquet, des gravures en langue féérique et en druidique couraient devant eux comme autant de serments qu’ils n’avaient pas le temps de déchiffrer. « J’ai l’impression que le portail menait droit dans le palais. Quand on parle de tomber droit dans la gueule du loup… suis-moi. » Il fallait qu’ils localisent ce que Siobhan recherchait, et pour ça, il leur fallait avant tout un coin tranquille où la garde ne viendrait pas les déranger tout de suite. Siobhan sur ses talons, John partit au hasard dans une des deux directions offertes – et non loin de là, encore hors de vue mais pas hors de portée de leur ouïe, ils purent entendre des exclamations féroces. « On est repérés. » marmonna-t-il dans sa barbe, avant d’aviser une tenture qu’il repoussa pour révéler une alcôve étroite à l’abri des regards. Attrapant Siobhan par le bras pour l’entraîner à sa suite, il referma aussitôt la tenture derrière eux, au moment même où des battements d’ailes furieux passaient en trombe dans le couloir. Vicieuses, mais pas très futées, ces créatures. « Elles vont finir par nous trouver. On doit aller où, pour reprendre ce que tu cherches ? » demanda-t-il à voix basse à sa tourmenteuse et compagne d’armes. Plus tôt ils s’extirperaient de cette planque exigüe et peu résistante aux potentielles attaques de fées, mieux ils s’en porteraient – et plus vite ils pourraient repartir d’ici.
Messages : 2801 Date d'inscription : 29/07/2018 Face Identity : Matt Ryan Crédits : dramaclubsandwich (avatar) & anaphore (signa) Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle. Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance. Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire... Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade. Compétences/Capacités :
Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.
This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?
"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."
"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"
"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."
"Be well, John."
"Say it backwards."
"A trickster and an illusionist."
Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.
Sur l’échelle de la poisse surnaturelle, John Constantine s’étonnait toujours de découvrir qu’il ne semblait toujours pas avoir touché le fond, même après trente-sept longues années à tenter de prouver à tous les dieux et démons de l’existence que c’était lui, le champion en la matière. Mais de temps en temps, même lui n’était pas à l’abri d’une surprise désagréable, comme par exemple, être forcé d’infiltrer le palais de la reine Titania par une Banshee siphonnée tenant sa sœur en otage – et de découvrir au passage que ladite Banshee avait visiblement du mal à tenir la route, au final. Concentré sur leur tâche, John ignora, pendant un instant, la drôle de réaction de Siobhan – avant de tourner la tête vers elle, vaguement exaspéré par le ton de sa voix… et de se prendre en pleine poire la réalisation que peut-être, juste peut-être, elle digérait mal le soudain afflux de magie féérique. O-ho. Stupéfait, John dévisagea la Banshee, pas tout à fait sûr de la façon dont il était censé réagir : horrifié parce que ces âneries allaient sans aucun doute signer leur perte, amusé parce que c’était quand même très drôle, une Banshee planant sur de la poudre de fée, ou revanchard parce que c’était bien fait pour sa pomme ? Quelque part dans le lointain, néanmoins, des battements d’ailes et des exclamations aussi aigues que furieuses se firent entendre. D’accord, horrifié, donc. John jura entre ses dents. Qu’est-ce qu’il était censé faire, lui, maintenant ? Qu’est-ce qu’on faisait d’une Banshee en plein trip magique ? La raison lui soufflait évidemment de la planter là – c’aurait été la réponse la plus logique de qui que ce soit doté d’un minimum d’instinct de survie. Surtout de John-bastard-Contantine. Malheureusement, il y avait encore Cheryl au bout du fil d’Ariane – Cheryl dont la survie reposait maintenant sur son crétin de frère et une Banshee complètement shootée.
« Un livre ? Tu nous envoies en mission suicide pour un foutu bouquin ? » répéta-t-il en la fusillant du regard – mais sa frustration et sa colère ne trouvèrent guère leur cible, Siobhan s’effondrant tout à coup à terre, en proie à ce que John ne put qu’identifier comme une attaque, ou une crise, ou une migraine, il n’en avait pas la moindre idée. « Siobhan ? » articula-t-il, largué, en s’agenouillant à ses côtés ; son joli visage était déformé par la douleur, et prudemment, il effleura son front du revers de la main. Fiévreuse. « Putain de saloperies. » marmonna-t-il entre ses dents. La situation venait de passer de franchement déprimante à franchement désespérée ; mais dans quelles circonstances John Constantine brillait-il le plus, si ce n’était les circonstances désespérées ? Il soupira, contemplant son infortunée compagne. Et nota, non sans une certaine perplexité, que c’était bien la première fois qu’il l’entendait dire ‘s’il te plaît’. A quel point ce livre était-il important, pour elle ? Il aurait pu tenter quelque chose pour la débarrasser de ce sortilège, ou de l’influence sous laquelle elle se trouvait, mais ça signifiait perdre du temps à déterminer ce qui lui arrivait exactement, temps pendant lequel ils avaient le temps de se faire débusquer quinze fois. « Ok chérie. Accroche-toi à tes basques, on part en chasse. » Et, sans lui demander sa permission ni son avis, il lui arracha un long cheveux auburn, sortit son briquet de sa poche, et en fit briller la flamme avant de brûler délicatement le cheveu – si les cheveux, pour le bête scientifique, contenaient l’ADN de leur détenteur, pour un sorcier expérimenté, ils contenaient bien plus encore. Résidus de pensées, résidus d’âme – tout ce qu’il fallait pour une petite session de divination improvisée. Si le bouquin de Siobhan était dans le palais, il sentirait sa trace.
Certes, le procédé n’était guère plus élégant que lancer un chien policier sur la trace d’un stock de cocaïne, mais tout ce qui comptait, c’était que ça fonctionne, et très vite, John perçut un filet d’aura qui, dans ce palais féérique au possible, ne pouvait qu’être celle de la Banshee. Parfait. Sans perdre un instant de plus, il passa le bras de Siobhan par-dessus son épaule, noua son bras à lui autour de sa taille pour soutenir son poids, et, chargé de son drôle de fardeau, lui souffla à l’oreille : « Essaye de tenir debout, ne fais pas trop de bruit, et suis le rythme. On récupère ton livre, et on sort d’ici fissa. » Précautionneusement, John jeta un œil hors de l’alcôve. La voie avait l’air libre. « Une fois dehors, je te rafistole, et tu libères ma sœur. » Impossible de dire si la magie des fées poursuivrait son effet une fois qu’ils seraient sortis – mais s’il devait jouer les infirmières pour s’assurer qu’elle soit en forme pour libérer Cheryl, qu’il en soit ainsi. Rapidement, ils s’engagèrent dans le couloir désert, et si John n’avait aucune idée de l’architecture de l’endroit, il songea qu’il lui rappelait drôlement le fonctionnement d’une ruche – tout en dédales interminables et alambiqués, un labyrinthe organique pourtant taillé à même le bois, spectacle extraordinaire dans lequel John se serait volontiers perdu, s’il n’avait pas senti l’urgence de la situation, et la tête brûlante de Siobhan qui roulait sur son épaule. Ils avançaient silencieusement, mais il était à peu près sûr que leurs énergies combinées envoyaient déjà toute la ruche en panique. Intrus, intrus, répétaient-elles sans doute dans leur langage simpliste, mort aux intrus, tuer les intrus, martelaient-elles peut-être, et John s’étonna de la vivacité de son imagination, peut-être un effet secondaire de la magie des lieux, et intrus, intrus, ils sont là, tuer, tuer ! Minute, papillon. ‘Ils sont là ?’ Vivement, John se retourna. « Merde ! » s’exclama-t-il, alors qu’au fond du corridor, derrière eux, une unité d’infanterie ailée et sacrément griffue leur fonçait dessus. Et avec Siobhan en poids mort, impossible de courir. Improvise, Constantine ! Serrant les dents, John continua d’avancer aussi vite qu’ils le pouvaient, puis avisa un embranchement. Parfait. Puisqu’ils ne pouvaient pas répliquer sans s’attirer l’ire de toute la garde en moins de temps qu’il n’en fallait pour dire ‘saletés’, il allait leur falloir une diversion : libérant une de ses mains, il conjura une étincelle, puis une boule de feu dans son poing, et la relâcha furieusement dans leur sillon. Aussitôt, le bois s’embrasa, une épaisse fumée noire masquant leur fuite ; mais ça ne suffirait pas à arrêter ces insectes géants et particulièrement persistants. Profitant de la fumée, il entraîna Siobhan dans un couloir sur leur gauche et les plaqua dos au mur ; puis, invoquant un sortilège un peu bancal qu’il avait appris il y a fort longtemps pour échapper à il ne savait plus qui, marmotta une invocation dans sa barbe. A peine une seconde plus tard, les fées en furie traversèrent le mur de fumée – et s’engagèrent dans le couloir de droite, à la poursuite des deux silhouettes intangibles qu’elles virent disparaître dans un nouveau dédale. Stupides créatures. Pas foutues de faire la différence entre une illusion et la réalité. « Ca va nous gagner quelques minutes. On bouge ! » intima-t-il à Siobhan à voix basse, avant de reprendre leur route. Ils n’étaient pas sortis de l’auberge – mais si l’espoir faisait vivre, il avait bien l’intention de s’y accrocher avec les ongles, s’il le fallait.
Messages : 2801 Date d'inscription : 29/07/2018 Face Identity : Matt Ryan Crédits : dramaclubsandwich (avatar) & anaphore (signa) Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle. Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance. Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire... Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade. Compétences/Capacités :
Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.
This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?
"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."
"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"
"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."
"Be well, John."
"Say it backwards."
"A trickster and an illusionist."
Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.
Il en avait affronté, des bestioles louches, John. Et même plus que ça. Démons, anges et divinités de tout poil, il était allé au coude-à-coude avec eux, et il en était sorti victorieux à chaque fois, à défaut d’en sortir indemne. Et, tel un chien échaudé, il avait aussi appris à les éviter et ne pas leur chercher de noises quand ça n’était pas nécessaire. On le taxait de beaucoup de choses, Constantine, d’être un salaud arrogant et un escroc patenté, on doutait de l’étendue réelle de ses talents, mais s’il y avait bien une chose qu’on ne pouvait pas lui enlever, c’est qu’il savait toujours à quoi il se confrontait, et comment s’y confronter. Qu’il ait un plan détaillé ou qu’il improvise au grand désarroi des quelques personnes qui avaient le malheur de l’accompagner sur sa route, il avait toujours une conscience accrue de ce qu’il avait en face de lui. Et ni les fées, ni Silver Banshee, ne faisaient exception. Alors quand il sentit cette vague soudaine émanant de Siobhan, cette aura qui était toujours avec elle, mais qui prenait soudainement toute la place, John sentit son sang se glacer dans ses veines. Oh shit. Lui et la Banshee n’avaient jamais été en très bons termes, mais là – avait-elle seulement conscience de ce qu’il se passait, ou allait-elle réagir à l’instinct, à l’image d’une bête sauvage menacée et particulièrement mortelle ? Sentant la posture de la Banshee se raffermir sous son emprise, s’extirper de l’état second dans lequel la magie féérique l’avait mise, John la libéra de son bras et s’écarta rapidement, hésitant franchement à prendre la fuite.
Et il crut sincèrement sa dernière heure arrivée, lorsque son Death Wail déchira l’air ; un cri abominable et indescriptible d’une violence telle que John n’en avait, même au plus profond de l’Enfer, rarement fait l’expérience. Par réflexe, il se couvrit les oreilles en grimaçant, alors que ça ne servait à rien, mais le cri de la Banshee lui transperçait les tympans, le cerveau, et jusqu’à l’âme ; et pourtant, quelque chose était différent. Désagréable, ça, pour l’être, il l’était, ce cri. Mais il aurait aussi dû être mortel. Ca, ce moment, aurait dû être la fin (encore) de John Constantine. Et pourtant, il était encore debout ? Stupéfait, John baissa doucement les mains, fixant un regard ahuri sur la Banshee, puis sur le tapis de cadavres de fées étalé devant eux. Elle l’avait épargné. Bloody hell. Lentement, John se redressa, contempla l’œuvre de sa dangereuse partenaire. « … beau timing, Banshee. » marmonna-t-il dans sa barbe, en poussa du bout du pied la carcasse d’une malheureuse fée – ouais, bel et bien morte. Et quelle mort douloureuse. Il frissonna, et remonta le col de son imperméable pour se donner une contenance. Focus, John. Il restait encore Cheryl au bout du fil – mais maintenant que Silver Banshee avait fait son apparition, ils avaient un nouvel avantage. Décidant de le mettre à profit, John se concentra, rattrapa la trace de l’aura de Siobhan et du livre, et réaffirma son compas intérieur. « On est tout proche. On y va. »
Enjambant la marée de cadavres, il entraîna Banshee à sa suite, filant à travers les immense corridors de bois à l’intérieur de l’Arbre d’Or. Tel un chien de chasse lancé sur sa piste, il courut sans s’arrêter, conscient que les fées, maintenant averties du danger qui les attendait, y réfléchiraient à deux fois avant de s’en prendre à eux – et plus ils avançaient, plus il senrait l’aura du livre se rapprocher, se faire insistance et prégnante. Banshee sur ses talons, il s’aventura dans un nouveau dédale de couloirs, et, après ce qui lui avait semblé être une éternité, il s’arrêta, enfin, devant une large porte toute de bois faite, ornée d’un millier de gravures élaborées et délicates – dont une, au milieu du panneau, circulaire et marquée d’une infinité d’inscriptions. « Un sceau de protection. Recule un instant et assure-toi que personne ne vienne nous déranger, tu veux ? » intima-t-il à la Banshee, en remontant les manches de son imper’ et de sa chemise. Puis il plaqua ses mains sur le sceau, et récita, à son tour, une incantation en sumérien. Un premier sortilège pour identifier le sceau – dont la magie l’envahit soudainement, une vague puissante d’informations qu’il s’efforça de digérer sans craquer. Bingo. Puis, passant à un ancien dialecte druidique, il se faufila dans le tissu même du sortilège de protection, et le fit sauter de l’intérieur. Le dessin gravé sur la lourde porte de bois explosa, et la barrière, elle, disparut tout à fait. « Monte la garde. » aboya-t-il avant de s’élancer dans la pièce sans attendre son assentiment. Ils n’avaient pas le temps de tergiverser. Et lui seul savait exactement où trouver ce fichu bouquin. Cette pièce, visiblement, constituait une sorte de trésorerie – une salle dans laquelle la reine Titania entassait ses possessions les plus précieuses. En d’autres circonstances, sans doute John aurait-il pris son temps pour l’inspecter de long en large et en travers. Mais cette fois, il fallait qu’il se presse. « Bouquin, bouquin, t’es où foutu bouquin… » marmonnait en fouillant dans les étagères, les piles de trésors, sentant l’objet de sa recherche de plus en plus proche… et enfin, la victoire. Il sut dès qu’il vit la tranche du grimoire – et arracha le précieux volume de la pile de livres sous laquelle il était coincé, avant de partir au galop, le bouquin sous le bras, en direction de là où il était venu. « Je l’ai ! Tirons-nous avant d’avoir tout le royaume aux trousses ! On se tire ! »
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Cours, Constantine, cours. L’histoire de sa vie. Avec son fichu grimoire – enfin, celui de Siobhan, ou de la Banshee, à ce stade il ne savait plus bien et il n’en avait franchement rien à fiche – sous le bras, il détalait, la Banshee sur ses talons, repartant en sens inverse en remontant le corridor de cadavres qu’ils avaient laissés derrière eux, et songeant que la reine Titania n’allait vraiment, mais vraiment pas être contente. L’espace d’un instant, il se demanda si elle allait chercher à se venger, ou si seulement elle en avait les moyens, et puis des cris furieux se firent entendre dans leurs dos, et il décida que ce n’était pas le moment d’y réfléchir. Il y avait un temps pour penser aux conséquences, et un temps pour courir – le temps présent était décidément pour courir. Et il faillit rire, en se disant que si Richard Occult le voyait, il lui foutrait sûrement la correction du siècle, en le traitant d’inconscient, en aboyant qu’il menaçait l’équilibre entre les mondes, patati patata – boring. L’équilibre entre les mondes, John n’en avait à peu près rien à carrer. Tout ce qui l’intéressait, c’était la libération de sa sœur. Elle ne méritait pas ça – de se retrouver encore embarquée dans ses sombres histoires, de subir encore la noirceur et la poisse des Constantine, alors qu’elle et Gemma avaient quitté leur Liverpool natal précisément pour échapper à la toxicité qui avait jusque-là régné dans leurs vies. Tiens le coup, Cheryl, ton petit frère arrive à la rescousse. Enfin. Si tant était qu’il arrivait à sortir de cet Arbre d’Or maudit sans se faire découper en petits morceaux par la garde féérique royale, ou sans finir en esclave de la reine Titania pour l’éternité. Banshee sur ses talons repoussant leurs attaquants, John se hâta de formuler un nouveau sortilège, alors qu’ils arrivaient enfin à leur point de départ. Pas de temps à perdre. C’était maintenant ou jamais, et John posa sa main contre la paroi de bois, et laissa la magie contenue dans son sang l’envahir, et…
Et soudain, la magie féérique étouffante et oppressante tout autour d’eux disparut complètement, et la claustrophobie des longs couloirs du palais de la reine Titania se volatilisa pour laisser la place à l’immensité de la forêt, de la clairière, et du lac qu’ils avaient laissé derrière eux… combien de temps plus tôt ? Désorienté, John scruta le paysage, désormais nocturne. Combien de temps étaient-ils partis ? Plusieurs heures au moins, plusieurs jours peut-être – le temps s’écoulait différemment dans le royaume des fées. Le souffle court, la tignasse quelque peu ébouriffée par le voyage, John baissa les yeux sur l’objet qu’il tenait à la main. Le grimoire était toujours là, intact. Bordel. Ils avaient réussi. « Wooooo ! » s’exclama-t-il en soupirant longuement, l’adrénaline courant encore dans ses veines en même temps qu’une décharge de soulagement lui électrifiait tout le système. Ils avaient réussi ! Et c’est un grand sourire triomphant et un poil arrogant qu’il se tourna vers Siobhan – bel et bien redevenue elle-même – visiblement aussi surprise que lui. « Et ça t’étonne ? Tu vas me vexer, chérie. » commenta-t-il, encore hilare et stupéfait de leur réussite. Parce qu’autant être honnête, ça n’avait pas tenu à grand-chose. Sans l’intervention de la Banshee, et sans une bonne grosse dose de chance du débutant, sans doute, ils n’en seraient pas ressortis en un seul morceau. Pour peu, il l’aurait presque prise dans ses bras pour fêter ça – puis il se souvint de qui il avait en face de lui, et décida qu’il tenait quand même à sa tête, et qu’il n’allait donc pas tenter le diable.
En revanche, il avait un autre compte à régler avec elle. Le grimoire en main, il prit le temps de le soupeser, avant de reporter son regard inquisiteur sur elle. Le voilà, le truc pour lequel ils avaient failli finir en brochette pour fées, et pour lequel Cheryl était coincée dans un foutu miroir. Elle y tenait, Siobhan, et il avait réussi à le récupérer pour elle, comme promis. Maintenant, à elle de tenir sa part du contrat. « Mission accomplie, miss. J’ai fait tout ce que tu m’as demandé. Je t’ai emmenée dans l’Arbre d’Or, j’ai trouvé ton bouquin, et je nous ai ramenés ici. Le job est fini il me semble, non ? » déclara-t-il en s’approchant d’elle pas à pas, le livre en main, jusqu’à n’être plus qu’à quelques centimètres de la dangereuse créature – et lorsqu’elle tendit la main pour s’en emparer, lui recula la sienne. Provocation délibérée, et nécessaire. « A-ha. » lâcha-t-il, rivant ses yeux dans les siens, sourire carnassier suspendu au coin des lèvres. C’était maintenant que tout se jouait. Il avait les cartes en main. A elle de faire preuve de bonne volonté. « A ton tour maintenant, ma belle. On a passé un marché. Mes services contre ma sœur. Quelle garantie j’ai que, si je te donne le livre, tu la libèreras comme promis ? » Il jouait à un jeu un peu dangereux, peut-être, grisé par leur succès, mais que c’était tentant. Surtout avec elle. Après tout, le danger avait toujours eu un charme indéniable sur l’inénarrable John Constantine ; mais lorsqu’il prenait la forme de Siobhan McDougal, il fallait bien avouer qu’il était très difficile de résister à la tentation de s’y brûler les ailes. Juste un peu. Ou peut-être qu’il était juste bien trop arrogant. « On a fait une belle équipe toi et moi, mine de rien. Ca ferait presque se demander pourquoi on ne s’entend pas mieux, non ? » ajouta-t-il, les yeux rivés dans les siens – serpent qu’il était. Oh, il se doutait bien qu’elle n’allait pas le laisser s’en tirer si facilement – mais qu’étaient les Constantine, sinon des charmeurs invétérés qui comptaient sur leur charisme pour se tirer de toutes les situations ?
Messages : 2801 Date d'inscription : 29/07/2018 Face Identity : Matt Ryan Crédits : dramaclubsandwich (avatar) & anaphore (signa) Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle. Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance. Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire... Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade. Compétences/Capacités :
Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.
This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?
"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."
"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"
"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."
"Be well, John."
"Say it backwards."
"A trickster and an illusionist."
Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.
Les désastres ambulants dans leur genre avaient toujours un talent certain pour se trouver les uns les autres – et dans le cas de John et Siobhan, la magie manquait rarement d’opérer. Une attitude qui lui coûterait cher, un jour, une attitude dont il devrait avoir honte, sans doute, lui qui était censé se battre becs et ongles pour sauver sa sœur, et à sa façon, tordue, alambiquée et égoïste, c’était exactement ce qu’il faisait. Parce qu’avec Siobhan, tout n’était que lutte de pouvoir, et que ni l’un ni l’autre n’acceptait jamais de céder du terrain, trop fiers, trop ivres de leurs propres puissances, si radicalement différentes en substance, si semblables dans leur façon de les consumer de concert. Et le délire de grandeur appelait au délire de grandeur, et c’était à qui prendrait le dessus sur l’autre ou signerait le premier chapitre d’une trêve qui n’avait d’armistice que le nom. Le grimoire en main, John savait bien qu’il ne dictait finalement que les règles d’un jeu auquel elle acceptait volontiers de jouer. D’une façon ou d’une autre, volontairement ou par la force, elle l’aurait, son foutu recueil. La grande inconnue, c’était Cheryl. Et même s’il prenait des risques, même si une petite voix dans sa tête lui soufflait que plus de fermeté et de distance lui garantirait plus de chances de succès, John persistait sur sa trajectoire. Il n’était pas Richard Occult. Il n’était pas le Phantom Stranger. Dans son monde à lui, on manigançait, on marchandait, on jouait au plus près du gouffre parce que c’était la seule façon de s’en tirer avec la victoire et un peu plus encore. Peut-être que Siobhan libérerait Cheryl s’il se contentait de lui imposer ce marché ; mais elle était si imprévisible, qu’à ses yeux, il fallait jouer le jeu différemment. Et tant pis si, dans un coin de sa tête, la voix d’Occult le sermonnait, accusateur. Arrête de te chercher des excuses, Constantine.
Accro à la magie, accro au danger, junkie en bout de course qui s’accrochait encore pour un dernier rush – ce succès, c’était la dose dont il avait besoin après sa dernière rencontre avec Zatanna, dont la seule pensée suffit à lui enfoncer un clou dans le cœur. Siobhan avait-elle saisi ce bref instant où les fondations avaient vacillé ? Heureusement non, apparemment, à en croire son attitude désormais bien plus conciliante – qu’elle semblait loin, la veille au soir, où ils en étaient à se battre sur le sol du manoir, quand elle n’était maintenant que séduction doucereuse et dangereuse, un vaccin empoisonné auquel il se raccrocha pour chasser de son esprit l’angoisse qui était désormais synonyme du nom de Zatanna. T’es qu’un connard, Constantine. Mais hé, qui ça étonnait encore, ça ? D’abord, sortir Cheryl de son pétrin. Ensuite, se soucier de Zatanna et du mal qui semblait avait décidé de l’habiter. Voilà, une chose à la fois, un problème après l’autre, et il s’en sortirait avec le même panache que d’habitude. Même si, pour une fois, le panache s’était empoisonné de doute. « A croire qu’on s’amuse beaucoup plus quand on se complique la vie. » rétorqua-t-il, sourire en coin pour masquer le tourbillon qui faisait rage dans son esprit agité. Baissant le regard sur ces mains sur son torse – aussi douées pour les caresses que pour l’écorcher vif, imprévisible Siobhan – il releva les yeux dans les siens. Séduit, alors qu’il n’aurait pas dû l’être. Envoûté, alors qu’il aurait dû résister. Prêt à jouer le jeu, alors qu’il aurait dû s’enfuir en courant. Pour lui, pour Cheryl, pour Zatanna. Mais Zatanna était partie, Cheryl était perdue, et lui, il suivait dans la dégringolade en étant persuadé qu’il s’en relèverait intact. L’idiot.
Un pacte de sang. La garantie ultime qu’il récupèrerait sa sœur, saine et sauve. Et il ricana, évidemment qu’elle avait sa façon bien à elle de vouloir conclure l’affaire. Et bon sang, qu’elle était tentante, sa façon à elle. Hypnotisé par ces yeux verts perçants et pleins de promesses, il sentait sa volonté déjà fragile vaciller un peu plus. Il était là le danger, en réalité. Quand deux addicts étaient réunis, résister à l’idée du jeu devenait pratiquement impossible ; et lui, il avait de plus en plus de mal à résister à l’appel de ces lèvres sur lesquelles perlait une unique goutte de sang. « Tu prends un risque, Siobhan. Un pacte de sang, c’est sacré. » l’avertit-il, sans pour autant faire le moindre geste pour reculer. C’était son idée à elle. Son risque à elle. Lui, il ne faisait que jouer le jeu. « A tes risques et périls, chérie. » conclut-il, sourire prédateur aux lèvres, avant de suivre son exemple et percer sa lèvre inférieur de sa canine. Et, à peine le sang eut-il perlé, qu’il abandonna tout à fait toute idée de résistance, et clôt l’espace entre eux du baiser qu’elle avait si bien exigé. Une décharge d’adrénaline dans tout son corps, alors que le goût métallique du sang se mêlait à celui des lèvres de Siobhan, et John s’empara de ses hanches pour rapprocher au plus près leurs deux corps, ne cherchant plus à faire semblant d’ignorer ce désir qui savait si bien lui faire perdre la tête et prendre les mauvaises décisions. Désir redoublé par la certitude, sans doute erronée, d’avoir remporté la victoire, une victoire, qu’importe laquelle, et par l’onde de magie qui scella leur pacte de sang alors qu’il approfondissait ce baiser passionné, comme l’affamé qu’il était. Qu’on le laisse savourer ce triomphe en paix, quand tout ce qui l’attendait dehors, n’était encore que des tragédies en attente de devenir. Pardon Cheryl, pardon Zee, promis, il arrive. Mais qu’on le laisse oublier, juste un instant, dans les bras d’une ennemie, rivale, amante, qu’il n’y a que les ténèbres et le désespoir à l’horizon.
Spoiler:
N'hésite pas à me dire si on avait d'autres choses à explorer, mais sinon, je pense qu'on a fait à peu près le tour ? et qu'on peut bientôt conclure tranquillement ?