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 Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ

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Zatanna Zatara


Zatanna Zatara

hero of earth

Messages : 8494
Date d'inscription : 11/09/2018
Face Identity : Alex Daddario
Crédits : jae.d-nguyen.ajay
Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ Tumblr12
Age du personnage : 35 ans
Ville : Gotham et le monde
Profession : Mago, coleader flippée de la JLD
Affiliation : Justice League Dark
Compétences/Capacités : Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ Tumblr19
Homo Magi * Prestidigitation * Hypnose * Projection astrale * Illusions * Magie élémentale * Télékinésie * Télépathie * Téléportation * Manipulation de portails interdimensionnels * Manipulation du temps * Manipulation de la réalité * Bouclier psychique et magique * Manipulation de la météo dans une aire réduite * Attaques d’énergie mystique * Création de pièges magiques * Vol et lévitation * Don de guérison * Transformation d'objets en d’autres objets ou de gens en autre chose * Magie du sang * Combat au corps à corps dans la limite de sa constitution.

Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ Matteo10

phone + a summary + heaven is beautiful + magic piew piew fingers + magic trick + not magic + teamwork

Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ Tumblr24

MEET THE SQUAD
+ Hellblblblbl
+ Ghost cookie point
+ One chimp to rule us all
+ Voice of Cassandra
+ Gone, gone, the brain of Jason
+ The mom we don't deserve
+ Angel without Buffy
+ I would marry her
+ Organic certified
+ Not Harry Potter
+ Trust her, she knows
+ He's just here to piss John off
+ Nobody likes him. Seriously
+ He left John alone with the box
+ Comic relief. Or not
+ You take him, you take his ex.
+ Cute box of terror
+ The only brain of the family
+ He will hug you to death
+ The one who's never invited

Rules of magic to Misty Kilgore
- nothing is what it seems
- learn to fool the experts
- if you can't keep it down, don't bring it up
- always keep at least one card up your sleeve

remember john
remember what
that I love you
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Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ Sansre10
Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.









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MessageSujet: Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ   Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ EmptyJeu 24 Oct - 7:58

Here stands a man at the bottom of a hole he's made

Nous faisons ce que nous faisons parce que nous le pouvons et que nous le devons. Cette petite phrase prodigieusement superhéroïque dansait dans son esprit depuis un moment déjà. Nous faisons ce que nous faisons parce que nous le pouvons et que nous le devons. Et c’était quoi, la suite ? Les yeux fermés, flottant paresseusement dans l’air, elle prenait un plaisir malsain à se souvenir des paroles prononcées par son père un soir. Il était assis dans un fauteuil au coin du feu et elle était debout devant lui, la tête basse, et elle se rappelait que sa contrition à l'époque était feinte. Tu n’as pas besoin d’une excuse ou d’une raison pour agir. Si tu ne trouves aucun prétexte moral, éthique ou personnel pour t’empêcher d’agir alors que tu en as le pouvoir, alors tu dois agir, et ce n’est plus une obligation, c’est un acte simple. Et gratuit. Qu’avait-elle fait encore, à cette époque, qui lui avait valu ce sermon ? Une bêtise d’adolescente comme elle en avait fait souvent. Si elle n’aimait pas trop penser à celle qu’elle était encore peu de temps auparavant, ce souvenir-là ne la dérangeait pas et elle le décortiquait avec intérêt. Elle se souvenait ne pas avoir accordé grande attention à ce qu’il lui disait alors, et qu’il lui avait déjà dit cent fois, parfois en jetant de brefs coups d’œil vers le seul portrait de sa femme, tout petit, dans un vieux cadre photo, posé dans un coin du salon. Quand elle était petite, elle lui en avait voulu de ne pas avoir été plus affecté qu’il n’aurait dû par la mort de Sindella, et de ne pas afficher de souvenirs d’elle partout dans la maison. Mais elle avait ressenti ensuite le poids de l’absence, insoutenable, le vide constant qui la suivait partout où elle allait, dans toutes les pièces sombres et poussiéreuses du grand manoir, et alors elle avait compris : pas besoin de photos pour se rappeler sa mère. C’était déjà bien assez difficile comme ça. Nous faisons ce que nous faisons… C’était lui qui l’avait rendue aussi craintive, aussi peu confiante en elle. Il méritait un peu de brûler en enfer.

Elle avait tout à fait conscience de l’ironie de sa situation. Avait-elle seulement été seule une minute de sa vie, ou bien en permanence sous l’influence de quelqu’un ? Aussi libre aurait-elle pu se prétendre aujourd’hui, il y avait toujours en démon en enfer qui gardait la main posée sur son épaule et contre lequel elle n’avait pas su se défendre – et aujourd’hui cependant, cela lui était égal. Mais elle se donnait à elle-même l’absolution pour ce péché. Avec le recul, elle sentait encore la violence de ce trou, ce vide absolu que provoquait la mort. Sans son père pour la brider à l’époque, elle aurait peut-être commis déjà à l’époque le genre d’erreur qu’elle avait délibérément commise avec la mort de John. Voilà ce qui arrivait quand on laissait la pauvre petite Zatanna toute seule. Sans papa, sans petit ami, sans mentor… Voilà pourquoi elle avait eu besoin d'un démon, au final. Une odeur de soufre chatouilla ses narines et elle ouvrit les yeux. Autour d’elle, tout n’était que ruines battues par un vent violent qui pourtant ne semblait pas l’affecter. Ce n’était qu’une illusion, après tout. Le ciel, rouge sombre et lourd de nuages menaçant ; la pierre brisée, les rues tortueuses, l’horizon fermé où que porte le regard, et les ombres poisseuses qui ne cessaient de chuchoter, cachées dans les recoins à l’extrémité de son champ de vision… C’était ça, l’enfer. Qui pouvait étendre ses ailes sombres sur le monde des hommes et s’y apposer parfaitement, comme un calque. Ce que le monde des hommes avait de plus, c’étaient des couleurs. Pour le reste, le démon ne voyait pas de différences. Si ce n’était les possibilités infinies d’être enfin plus que ce que son petit bout d’enfer lui offrait. On ne pouvait même plus déchaîner la violence sans se faire rappeler à l'ordre par l’un ou l’autre des démons pompeux qui se prétendaient chacun leur tour selon le jour de la semaine « roi des enfers ». Avec la Terre, tout était possible. Le massacre dans l’indifférence de ses pairs, la domination sans partage, le culte de la personnalité, aussi démoniaque soit-elle. Enfin, avec la bonne Terre, évidemment…

Ce petit contretemps lui arracha un soupir et l’illusion se brisa. Il y avait toujours des ruines. Le ciel était toujours saturé de nuages. Tout était gris, tout était mort – et pas seulement à cause d’elle. Elle arrivait après la bataille, littéralement. Elle y avait d’abord vu une occasion, dans ce monde agonisant, mais à présent, elle en sentait les limites – physique, pour commencer, ce qui était bien là la source de son énervement. L’un des trois cafards étendus à ses pieds remua un peu. C’était un vieillard, et elle attendait patiemment qu’il rende son dernier souffle, mais il apparaissait que les humains pouvaient mettre très longtemps à mourir sans un petit coup de main. « Dark…world… », souffla le vieux, et elle fronça le nez. « Tu te trompes de personne. » Ce n’était pas la première fois qu’on lui faisait le coup, cela dit, et elle avait eu le temps de conclure que son double, ici, avait l’air de jouir d’une jolie réputation. Elle était un peu curieuse. De savoir ce que ça ferait, de lui voler son âme, à elle aussi. Elle se posa sur le toit d’un abribus et tendit la main vers le moribond. Les dessins noirs se tortillèrent sur son bras – ce que c’était moche tais-toi et achève-le ! pas la peine de se demander qui blâmer pour ça. Elle vit l’invisible, l’essence pure et forte, aussi forte que le vieux avait vécu longtemps, avait eu le temps de tout voir, tout faire, tout vivre, aimer et tout le reste, s’arracher de son corps et tournoyer, comme affolée, dans l’air. « Où vas-tu comme ça ? » souffla la magicienne.

Elle attirait la petite âme vaillante dans ses filets quand une pression dans son bras perturba sa magie et fit éclater sa concentration. L’essence humaine voltigea dans les airs et s’évapora, comme elle était probablement censée le faire en temps normal, Zee n’en savait rien et ne voulait pas le savoir, qu’est-ce qui m’arrive ?? Mais elle savait parfaitement ce qui lui arrivait. Elle observa le tatouage que les courbes et les angles de la marque de Nebiros n’avaient pas réussi à recouvrir et de fait, elles semblaient s’écarter comme la Mer Rouge devant Moïse, tout ça parce que s’annonçait l’arrivée de celui dont une partie de l’âme s’était imprimée dans sa chair au fer rouge. Cette réalisation, qui la fit sourire, arracha un hurlement à celui d’en dessous, dont la présence se dilata, lui coupant le souffle. Elle tira les pans de sa cape sur elle comme pour se protéger du froid et rejeta sa capuche en arrière. « Pour qui de nous deux est-il venu... » murmura-t-elle, avant de se retourner. Sur son visage, rien d’autre qu’une expression apaisée. Il lui semblait que cela faisait des siècles qu’elle ne l’avait pas vu. Parce que tu n’as plus besoin de lui. Et elle le gratifia même d’un sourire, un vrai sourire doux et espiègle à la fois. « John ! Je suis tellement contente de te revoir ! » Mais c’était faux. Comme son sourire, comme toute son attitude. Et s’il y avait bien une personne qui ne pouvait pas se laisser prendre, c’était bien le grand John Constantine. N’est-ce pas ? Ou bien était-il du genre à encore et toujours commettre les mêmes erreurs ? Peu lui importait. Qu’il y croit ou pas, même un peu, même en se mentant à lui-même, cela lui ferait mal. Et elle voulait lui faire du mal. Pour la première fois, après toutes ces années, toutes ces épreuves, tous ces mensonges, quand même au plus fort de sa détresse et de sa haine envers lui elle ne lui avait jamais souhaité du mal, pour la première fois oui, elle souhaitait sa mort. C’était bien ainsi qu’elle pourrait se libérer de lui, le dernier maillon de cette très, très lourde chaîne dont elle avait brisé les anneaux un à un grâce à MOI ! Alors, tue-le. Elle tendit les bras vers lui, pas pour l’attaquer mais dans une parodie d’étreinte, comme si elle attendait qu’il vienne et la serre contre lui. « Nous voilà de nouveau dans un rêve, toi et moi. Et regarde, on n’a même plus à se soucier du reste du monde, exactement comme on l'a voulu. Il est déjà ravagé. À croire qu’il a été fait pour nous. Mais je n'étais pas pas certaine que tu viendrais. » Et dans sa voix, dans son attitude, rien ne semblait différent ou presque. C'était à la perfection que le démon portait ce masque.

Codage par Libella sur Graphiorum - Images Sean Gordon Murphy & tumblr
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John Constantine


John Constantine

independent soul

Messages : 2801
Date d'inscription : 29/07/2018
Face Identity : Matt Ryan
Crédits : dramaclubsandwich (avatar) & anaphore (signa)
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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ ESXru4E

"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ 6c11e93a97cae60307dc5669cb069eabed308b6e

"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ   Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ EmptyMar 29 Oct - 23:40


here stands a man at the bottom of a hole he's made


John. Ca fait un mois, tu sais. La Maison du Mystère se faisait porteuse de l’écho de la voix de Chas, dont l’intonation soucieuse pesait encore dans l’air comme un feu-follet invisible. Tout avait une vie, entre les murs de ce manoir, les inquiétudes devenaient des ombres, les souvenirs devenaient les innombrables fantômes qui coexistaient pacifiquement avec les occupants humains des lieux – et tous avaient ce point commun de n’être que des invités au cœur de cette entité dont les raisons d’exister restaient, à ce jour, l’un des plus grands mystères de l’univers. Enfoncé dans un des fauteuils de la pièce principale, un verre de scotch sur la table basse et les yeux fixés sur le miroir suspendu au-dessus de l’antique cheminée, John ruminait, comme il savait si bien le faire, quand tout allait de travers. Baigné dans l’atmosphère magique de la Maison, le propriétaire des lieux s’était isolé dans sa solitude, confinant Chas à la cuisine et le condamnant à se perdre dans le dédale constamment changeant de l’imposante masure si jamais il essayait de le retrouver, heureux de se contenter d’un tête à tête avec sa conscience et ses pensées. Ca fait un mois, tu sais. Non, il ne savait pas – il n’avait pas su, jusqu’à ce que son fidèle acolyte ne l’ait pointé du doigt. Pauvre Chas. Coincé dans ce foutu monde en sa compagnie pendant qu’ils ignoraient ce qu’il était advenu de leur Terre d’origine. A tourner comme un lion en cage, impuissant face à la démesure de ce qui leur arrivait à tous. Au moins avaient-ils pu confirmer, avec quelques rituels de divination qui lui avaient fait perdre deux-trois pintes de sang, que ni Renée ni Geraldine n’avaient été téléportées avec eux, et qu’elles n’étaient pas présentement en train de déambuler dans les ruines d’un monde au bord du précipice, ou pire. Ca fait un mois, John. Sous-entendu, les choses n’ont pas l’air de changer, alors pourquoi tu ne fais rien, toi ? Le pauvre type qui tenait l’Enfer dans le creux de sa main. Le salaud qui avait décidé sur un coup de tête que sa vie pouvait sauver le monde, comme ça, d’un claquement de doigts. Chas avait arrêté de poser la question, mais chaque fois qu’il croisait son regard, John ne pouvait pas la manquer, cette lueur d’espoir ténue dans ses yeux. Cette même foi qui les avait propulsés dans les bas-fonds du Casanova Club sans en soupçonner l’issue, cette même confiance qui poussait parfois John à jouer au héros parce que malgré ce qu’il pouvait en dire, il avait souvent du mal à dire non au seul véritable ami qu’il lui reste. Ce même optimisme désespéré et désespérant qu’il avait si souvent lu dans les yeux de Zatanna, qui n’avait jamais cessé de persister à voir en lui un brave type en devenir, qui avait juste un peu plus de mal que les autres. John Constantine, good man in progress. Et maintenant, le good man in progress restait sagement chez lui pendant que le monde s’effondrait tout autour, que son meilleur ami se morfondait sans rien oser dire, et que l’amour de sa vie avait disparu, sous l’emprise d’un démon auquel elle avait vendu son âme pour le sauver. John laissa échapper un rire sec et sans joie, et s’empara de son scotch, le vidant d’une traite en basculant la tête en arrière d’un geste travaillé trahissant des années de pratique. Good man in progress. Right.

Les paupières closes, son verre vide glissant d’entre ses doigts pour nonchalamment tenter une échappée sur le fauteuil, John laissa ses pensées vagabonder, s’échappant entre les interstices des meubles et des vieux murs de bois. Rosalie était revenue, Zatanna était partie, et il ne restait dans cette Maison immortelle et intemporelle que deux grands perdus qui ne savaient plus quoi faire de leurs dix doigts pour se sortir de ce pétrin. Mais en avaient-ils seulement besoin ? John était persuadé que Chas avait tort. Pour cette fois, ça n’était pas à lui de les sortir de cette impasse. Il avait passé des mois, avant que ce Collectionneur ne les arrache à leur quotidien, à errer dans un labyrinthe de doutes et de perdition, incapable de retrouver sa voie alors qu’il cherchait désespérément à ranimer les morts ; mais depuis que le cœur de Rosalie s’était remis à battre et que celui de Gary avait cessé, un fil d’or était apparu dans le dédale du Minotaure. Et John s’en était saisi, et avait reconnu l’électricité si particulière de cet instinct qu’il pensait perdu. Et maintenant, il espérait qu’au bout, il retrouverait Zatanna. Un fil qui devenait un chemin, une direction, une possibilité – et qui le ramenait enfin sur l’autoroute de la synchronicité, au moment où il désespérait de jamais la retrouver. Une autoroute qui, maintenant qu’il avait enfin toute sa liberté de mouvement, allait pouvoir le mener là où il avait besoin d’être pour sauver Zatanna. Il n’y avait plus que ça qui comptait, maintenant. Le monde pouvait bien partir en fumée, tant qu’il avait la Maison, il y survivrait – Chas était en sécurité, Rosalie avait fait son choix à elle. Ne restait que Zatanna. L’urgence absolue. Celle sans laquelle aucune de ces folies n’avait de sens. Sous les paupières fermées de John, des images défilèrent, aussi fugaces que les volutes de fumée de sa cigarette ; sa nuque offerte la dernière fois qu’ils avaient partagé le même et qu’il n’avait pas su trouver le sommeil, son regard égaré, absent, alors qu’elle déambulait sans but dans la Maison, et ces interminables silences qu’elle et Orchid avaient partagés, avant qu’elle ne décide, finalement, de disparaître sans un mot. Ne laissant derrière elle qu’un vide béant, dans lequel, pourtant, se faisait parfois entendre l’écho distant d’une litanie, ectoplasme éphémère d’un morceau de réconfort qu’elle avait réussi à cristalliser dans les pétales d’une fleur désormais séchée. tuoT ari neib, nhoJ, tuot ari neib. Le cœur de John se serra dans sa poitrine ; et il rouvrit les yeux et s’ébroua, avant de bondir de son fauteuil. Au diable les regrets. Au diable les ‘et si’ qui polluaient la route : il avait retrouvé le chemin de la synchronicité, et s’il n’y avait ne serait-ce qu’une chance infime pour qu’elle le mène jusqu’à elle, il la poursuivrait jusqu’en enfer.

Contente de le voir. C’était donc là qu’ils en étaient rendus ? A des faux-semblants pour maintenir une illusion à laquelle personne ne croyait ? Les mains enfoncées dans les poches du trenchcoat qu’il avait volé au troisième larron et grand absent de cette réunion lunaire, John contemplait, le visage fermé, la silhouette de Zatanna, debout triomphante sur les ruines de Londres telle une personnification de la victoire et de la destruction. A quelques mètres d’eux à peine, le cadavre éventré de Big Ben serait le seul témoin de cette confrontation. Comme dans un rêve, comme elle le disait. Un rêve de poussière et de désolation, à leur image – comme s’il avait fallu tout qu’ils l’admettent enfin. Un rêve de poussière, dont elle se faisait reine, coquille vide dont le triomphe n’était que vacuité. Un bref coup d’œil avait suffi, la simple inflexion de sa voix lui révélait tout ce dont il avait besoin de savoir. C’était le corps de Zatanna. C’était sa voix, ses tics de langage, ses mimiques. Mais son essence avait disparu, d’une certaine façon. Ne restait qu’une poupée de porcelaine, manipulée par un démon. Une clope suspendue au coin des lèvres, John se contenta de hausser les épaules, feignant une nonchalance qui constituait encore son meilleur rempart pour retenir le cri de rage et de désarroi qui menaçait de s’extirper de ses poumons encrassés. « Ca manque de pubs, ton rêve, chérie. Un rêve où les honnêtes hommes peuvent pas se détendre autour d’une pinte et d’un jeu de fléchettes, ça ressemble plutôt à un cauchemar, ou un monde sacrément malade. » répondit-il – relâche-la, saloperie. Give her back. Ses bras tendus, piège aussi doux que vénéneux, il les ignora, alors que tous ses instincts le poussaient vers elle ; un déchirement forcé qui lui fendait le cœur et l’âme qu’ils partageaient bon gré mal gré. Le vent froid de l’automne balayait le champ de bataille, mais la guerre, pour eux, ne faisait que commencer. La seule guerre qu’il aurait voulu ne jamais avoir à mener. « On dirait bien qu’il a gagné alors ? Le démon à qui t’as eu la bonne idée de vendre ton âme ? » demanda-t-il en tirant sur sa cigarette, avant d’exhaler la fumée, les yeux fixés sur le fantôme en chair et en os de sa compagne. Il avait ramené une sorcière scandinave d’entre les morts – mais à cet instant précis, ce défi-là semblait presque plus facile que de sauver l’âme de Zatanna. En s’accrochant au fol espoir que, peut-être, il n’était pas encore trop tard. « Il t’a complètement subjuguée. Dark Zee all the way – j’en connais chez nos ennemis qui seraient ravis de voir ça, dis donc. Felix Faust doit danser la zumba rien qu’à l’idée. » Sur son avant-bras, son tatouage se tordait, comme protestant contre les déformations infligées à celui de Zatanna. Trop d’influences contradictoires, qui luttaient encore les unes avec les autres. Est-ce qu’il devait comprendre que tout espoir n’était pas encore tout à fait perdu ? « Je sais ce que c’est, va. Ce sentiment de toute puissance, c’est incroyablement grisant, non ? La sensation de pouvoir conquérir le monde, sans que rien ni personne ne puisse t’arrêter – et surtout, sans avoir envie de t’arrêter toi-même. Au fond, c’est toujours ça le plus grand problème, non ? Les limites qu’on s’impose, par souci de conscience, ou de confiance. Le doute. Tellement humain ça, le doute. » Prudemment, John attrapa le regard de Zatanna. « C’était bien ça non, ton angle d’attaque, avec Zatanna ? Possiblement la sorcière la plus puissante de la planète, un monstre de self-control et bouffée de doutes et d’interrogations – et hop, faire sauter la digue… ça t’a pris combien de temps, pour la convaincre de te laisser le contrôle ? »


 
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Zatanna Zatara


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MessageSujet: Re: Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ   Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ EmptyMer 30 Oct - 23:14

Here stands a man at the bottom of a hole he's made

Un instant, elle le considéra, pesant les mots qu’il prononçait avec l’impression de tout savoir de lui. De le regarder enfin, pour la première fois, ou peut-être de s’avouer pour la première fois tout ce qu’elle refusait d’accepter chez lui. Parce que le démon savait tout ce qu’elle savait, mais qu’il ne s’embarrassait pas de ces choses qu’elle avait ressenties pour John Constantine. Elle voyait la posture prudente, presque déjà en fuite. Avait-il seulement envie d’être là, au fond de lui, ou essayait-il encore de se persuader qu’il tenait un peu plus à elle qu’à tous ceux qu’il avait abandonnés ? Elle voyait l’abysse qu’il trimbalait partout avec lui, monstre dévorant, comme un double de lui-même et qu’il fallait sans cesse nourrir de la vie de n’importe qui tant que ce n’était pas la sienne, comme son ombre primordiale, le reflet cynique du tout premier crime qu’il avait commis ; elle sentait la mort sur lui, voyait son âme dégoûtante que même sa dernière traîtrise en date ne suffisait plus à ternir ; ressentait l’impossibilité qu’il représentait à lui tout seul, impossible de se racheter, impossible d’être sauvé, impossible d’échapper à l’enfer qui l’attendait. Et il se présentait devant elle, comme un ultime mensonge. Elle les avait toujours vus, ses mensonges, elle avait juste décidé, depuis toujours, de les croire, ou pire, de les pardonner. Même maintenant, alors qu’elle avait cessé de croire en lui, de laisser ouverte pour lui cette dernière porte qu’il empruntait parfois pour être quelqu’un de bien, elle n’était pas sûre qu’il était venu pour la sauver. Mais ne plus avoir à se poser cette question allégeait tellement le poids qu’elle ressentait avant dès qu’il était dans les parages… Elle ne lui avait jamais dit que pour elle aussi, il avait été une lumière dans sa vie, parce que c’était trop incongru, parce qu’avant, elle n’en ressentait pas le besoin, et qu’ensuite, c’était trop dur à dire au regard de leur passé commun. Mais il y avait eu un moment, après son entrée fracassante dans son existence, dans ces instants où elle savait déjà, avant Nick, avant John, qu’ils étaient en train de se perdre tous les trois, où John avait été sa lumière, assez forte pour éclipser celle de Nick, qui les attirait vers les ténèbres, et c’était cela qu’elle avait toujours vu en lui, une fragile lueur sans cesse balayée par le vent des conséquences de ses actes mais qui n’avait pas disparu. Pas une seule personne sur cette planète et ailleurs, aujourd’hui, n’aurait eu l’idée de considérer cet homme ainsi.

« Ne fais pas cette tête, John. Je suis en vie, non ? Je sais bien qu’au fond de toi, tu tiens plus à ton âme qu’à la mienne. Ce n’est pas grave si la première ordure venue met la main sur moi en enfer, Faust, Nergal, les trois consanguins, tant que ce n’est pas de toi dont il s’agit. Tu n’as plus besoin de faire semblant, de te raccrocher à moi comme si j’étais le tout dernier rempart entre toi et ton véritable reflet dans le miroir. » Et son prétendu sacrifice pour sauver l’humanité, n’était-ce pas là l’apogée de ce qu’il était ? Une décision égoïste aux conséquences abominables pour tout le monde sauf pour lui. Il ne voulait pas lui donner l’étreinte qu’elle lui réclamait – soit. Elle baissa les bras et afficha un sourire cruel parfaitement à sa place sur son visage, comme si loin de déformer celle qu’elle était, il ne faisait qu’achever celle qu’elle était devenue. « Tu me connais si bien. Oui, j’ai la puissance, et oui, je suis enfin libre de m’en servir. Tu imagines ? Ne plus être impuissante. Ne plus reculer à cause de ce qui est bien ou mal… comme tu l’as toujours fait… Pourquoi est-ce que ça te dérange ? Parce que je ne serai plus là pour te dire que tu n’es pas une abominable ordure ? » Elle le gratifia d’un rire moqueur. Tout cela, c’était trop facile. Et le démon se fichait bien de trier la vérité du mensonge. John Constantine et Zatanna Zatara, à eux deux, offraient tant de possibilités de réécrire la plus hideuse des histoires… Elle balaya ses propres paroles d’un geste, laissant la colère prendre le pas sur tout le reste. « Après tout ce temps, tu n’as toujours pas compris ? Ou bien est-ce que tu fais semblant parce que ça t’arrange ? C’est la souffrance qui m’a fait passer ce pacte. Tu ne l’as jamais vu venir ? Tous ces deuils, toutes ces erreurs, toutes ces fois où tu m’as blessée, toutes ces personnes que tu m’as arrachées, tous ces mensonges avec lesquels tu m’as forcée à vivre, ces attentes, ce rôle que tu m’as forcée à endosser dans ton propre intérêt, parce que ça te permettait de faire toutes les erreurs que tu voulais et d’appeler ça ton destin, tant que moi j’étais là pour te pardonner, et ainsi tout le monde était à sa place et le monde tournait rond… Je n’en pouvais plus. Tu es un trou noir, John. Et ce n’est pas juste que tu t’en sortes toujours. Ce n’est pas juste que tant de gens croisent ta route. Ce n’est pas juste que j’aie croisée la tienne. » Elle pleurait, ses yeux bleus comme deux lacs, et le démon hurlait de rire. Il n’attendait rien de particulier de John Constantine, mais l’enfer savait dans quel état de délabrement émotionnel et physique il était, alors… S’il n’avait pas le droit de le tuer, du moins pouvait-il se faire un plaisir de jouer avec ses faiblesses, connues seulement de ceux qui le connaissaient intimement, lui.

Soudain, elle n’était plus devant lui, si loin, mais dans son dos, et elle passa doucement les bras autour de son torse. « C’est ce qu’elle pensait, en tout cas. Quand je l’ai prise. C’est toi, qu’elle voulait fuir. Tu aimerais que je te dise qu’elle est là, quelque part, à hurler que ce sont des mensonges ? » souffla-t-elle contre sa nuque. Qu’il imagine la suite tout seul. Il était mieux placé que personne pour savoir comment ces choses-là se passaient. Ils étaient nombreux, les apprentis magiciens, les fans, les boulimiques de la télé, ceux qui suivaient la mode, qui se croyaient, au nom de quelques fêlures, de quelques victoires, capable d’appréhender ce que ça était. Ce pendant à la réalité humaine, reflet dégoûtant, fantasmagorique, poisseux, chaudron de chaos, de chair, de sang, de griffes, de dents, de viscères, que les mots seuls ne pouvaient décrire si l’on n’était pas fou ou artiste, qui avait poussé ceux qui avaient eu affaire à lui à inventer des langues rugueuses et infâmes pour ne serait-ce qu’évoquer ses contours gigantesques dans la brume ; on jetait ses cauchemars sur une toile et on se coupait l’oreille pour ne plus l’entendre chuchoter ; on tuait en série en guise d’offrande pour échapper à ses griffes ; on créait des doctrines, des lois, des traités pour tenter de le tenir à distance. Un démon, une entité, un monde conscient, un abyme, une bouche qui dévorait tout. Ceux qui savaient basculaient dans la folie, ou passaient leur vie à essayer de s’en protéger, comme John. Oui, il connaissait la suite. Il n’y avait plus de Zatanna Zatara. « Elle te manque déjà ? Tu regrettes, John ? Jusqu’où faudrait-il aller pour que tes regrets cessent de te torturer ? » Et sans effort, elle se fraya un passage dans l’esprit à sa merci, parce que c’était facile, quand on cessait de croire que c’était mal, sans égard pour la fragilité de l’âme humaine. Autour d’eux, le ciel et le béton qui déjà semblaient se confondre dans ce décor de ruines se diluèrent lentement au profit d’une autre grisaille, d’un brouillard humide et épais, d’un temps pas si lointain et d’un lieu ironiquement à portée de main. Le spectacle pouvait commencer, elle était une Zatara, après tout. The show must go on.

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John Constantine


John Constantine

independent soul

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
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Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ   Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ EmptyLun 4 Nov - 22:13


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Il ne devrait pas l’écouter. C’était le démon qui parlait, pas elle – pas Zatanna, dont le libre-arbitre se résumait maintenant à peau de chagrin, si tant était qu’elle en ait encore un. Les mots qui sortaient de sa bouche étaient transparents comme du verre, calculés, il le savait, précisément pour l’atteindre en plein cœur, et il était convaincu que si le Phantom Stranger, Dr Fate, ou un autre des zozos mystiques blindés de sagesse millénaire avaient été là, ils li auraient dit de se détacher de ce qu’il entendait. De se rappeler que ce n’était probablement pas Zatanna qui parlait – que c’était plus compliqué que ça, que c’était un stratagème, un piège grossier, et après tout, n’avait-il pas utilisé lui-même la même approche un demi-million de fois ? Il aurait dû savoir. Il aurait dû se douter. Mais John n’était pas le Phantom Stranger, il n’était pas Dr Fate. Il était humain, trop humain, comme dirait l’autre. Et les humains, c’était bardé de fêlures et de défauts de fabrication, et c’était remarquablement résistant à toute forme de sagesse, sitôt qu’on appuyait au bon endroit. Plus que quiconque, John ne faisait pas exception à la règle, et il avait beau se répéter de ne pas écouter ces simagrées, chaque mots qui tombait de la bouche de Zatanna l’atteignait comme une balle en plein cœur. Il était malin, le démon. Parce qu’il ne se contentait pas de dire ce qu’il pensait devoir dire pour l’atteindre ; il avait regardé dans les recoins les plus secrets de l’âme de Zatanna, pour trouver exactement ce dont il avait besoin, et exposer à la lumière du jour ce qu’il avait toujours su qu’elle cachait, ce qu’elle ne révélait que de temps en temps, quand vraiment tout allait mal, quand ils s’aboyaient des horreurs à la figure et se rassuraient après en se disant qu’ils ne le pensaient pas vraiment. C’était bien ça toute l’astuce. Bien sûr que si, elle le pensait réellement. Ce n’était pas des pansements qu’elle arrachait brutalement, c’était des pans entiers de son cœur qu’elle lacérait à coups de griffes, déchirant le costume bien commode dans lequel il se drapait pour révéler ce qu’au fond, il n’avait jamais cessé d’être pour elle : un monstre dans le placard, un vampire qui signerait sa perte, un poison qui la tuait à petit feu, fragment d’âme par fragment d’âme. Une gangrène qui se fichait au fond pas mal de tuer son hôte. Voilà comment elle le voyait, alors, dans le fond. Et John avait beau se forcer à conserver une expression impassible, il avait toutes les peines du monde à ne pas laisser ses jambes flancher sous le poids des accusations.

C’était vraiment lui alors. Elle lui avait déjà appris la chose, mais bizarrement, c’était comme s’il n’avait jamais vraiment pris la mesure de cet aveu jusqu’à maintenant. C’était pour lui qu’elle avait passé ce pacte avec un démon – mais est-ce que c’était pour le sauver ? Ou est-ce que c’était sa façon, enfin, de se détacher de lui complètement ? Cette pensée lui traversa l’esprit, fulgurante, une locomotive qui le percuta de plein fouet et faillit le faire chanceler sur ses appuis. Ce n’est pas juste que j’aie croisé ta route. Et ce n’était pas juste non plus qu’elle n’ait plus jamais réussi à l’éviter. Victime parfois consentante, parfois non, du fléau Constantine ; et John tressaillit, mais se trouva tout à fait incapable de bouger, lorsque Zatanna se matérialisa dans son dos et passa ses bras autour de lui dans une étreinte désormais vide de sens. Passer un pacte avec un démon, pour se débarrasser d’un autre. Ha. Aurait-elle pu trouver plus approprié, plus familier, comme méthode ? Est-ce que c’était ça, qu’elle avait ressenti, ou espéré ressentir, en passant ce pacte ? Qu’il valait mieux perdre son âme, et se détacher enfin définitivement de lui, que de continuer comme ils l’avaient fait pendant si longtemps ? Est-ce que c’était ça, le degré de souffrance qu’il lui avait infligé ? Tout perdre, plutôt que d’endurer ça une fois de plus. Tout perdre, plutôt que de l’endurer une fois de trop. Imbécile qu’il était. Le souffle de Zatanna – non, ce n’était plus Zatanna, mais c’était Zatanna quand même, ça n’avait jamais cessé d’être Zatanna – sur sa nuque déclencha sur sa peau un frisson qui n’avait d’égal que l’incendie qu’il brassa du même coup à l’intérieur, incendie à l’acide, incendie corrosif qui lui donnait le vertige et la nausée. « La ferme. » fut tout ce qu’il parvint à articuler. « Je vais la récupérer. Je vais… » Mais avant qu’il n’arrive à extraire quoi que ce soit d’autre de sa gorge brisée, une douleur fulgurante lui fendit le crâne en deux, alors qu’elle réussissait, sans effort, à s’immiscer dans son esprit en lambeaux.

Avoir un intrus dans le crâne était une sensation particulièrement désagréable – John aimait à la décrire comme l’impression que quelqu’un chaussé de bottes en métal chauffées à blanc lui marchait sur le cerveau. En vérité, c’était bien pire encore, mais la langue anglaise était par trop limitée pour exprimer son ressenti. Et ceux qui s’y risquaient étaient de moins en moins nombreux, la plupart des inconscients réalisant rapidement que s’aventurer dans l’esprit de John Constantine était comme sauter à cloche-pied sur un champ de mines en Irak. Entre le marasme empoisonné que représentait son psyché et sa blindée de défenses mentales, il aimait à penser qu’il était quasiment imprenable ; mais Zatanna s’y glissa avec une aisance déconcertante, et c’est dans la panique qu’il tenta tant bien que mal de réagir et de repousser son assaut. En vain. Déjà, la réalité de Westminster en ruines disparaissait derrière un voile impénétrable, et il se sentit tomber en arrière, dans un état de semi-conscience que les non-initiés aimaient appeler vulgairement transe. La réalité, cette vaste farce – qui n’était vraiment que ce qu’on voulait bien se donner la peine de percevoir. La réalité, John en fit complètement abstraction sitôt qu’il comprit qu’il était assiégé, et plutôt que de se soucier de son enveloppe corporelle, il partit aussitôt à la recherche de l’essence intruse qui s’était frayée un chemin dans son esprit. Avait-elle réussi à passer outre ses défenses à cause de la connexion entre leurs âmes, tour à tour bénédiction et véritable malédiction, ou le démon qui s’était lié à elle était-il un plus gros morceau qu’il ne l’avait cru ? « Pour qui tu te prends ? Tu crois vraiment que… » Et sa tentative de provocation, ou plutôt, de reprendre le dessus, s’acheva sur sa voix qui se brisa dans un hurlement de douleur alors que l’entité contre-attaquait sans lui laisser le temps d’en placer une. Rabattu, le clapet de Constantine, battu à son propre jeu, pris à son propre piège, et il tenta, désespérément, de lutter, d’en appeler aux dernières murailles qui s’érigeaient en bastions de la dernière chance dans le tumulte de son esprit, mais toutes volèrent en éclats, une à une, avec une facilité déconcertante, comme si Zatanna prenait délibérément son temps pour l’humilier encore un peu plus. Bang, des années d’entraînement, de discipline, de préparations qui partaient en fumée et dont il ne restait que poussière de craie, alors qu’elle avançait encore plus profondément dans les méandres de son esprit tourmenté. A la recherche de quoi ? Qu’espérait-elle trouver qu’elle ne sache pas déjà ? Le cœur tambourinant dans sa poitrine, John assistait, impuissant, à l’impossible. Autour de lui, son psyché se striait de fissures, puis dans un vacarme assourdissant, les hauts miroirs se brisèrent dans une tempête d’éclats qui lui retombèrent droit dessus. Le dos courbé, agenouillé comme un animal menacé, il sentit, enfin, le contrôle lui échapper tout à fait. Zatanna était désormais maîtresse en ces lieux. Et il savait déjà, au fond de lui-même, que ce qui allait suivre allait être très, très désagréable.


 
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Zatanna Zatara


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phone + a summary + heaven is beautiful + magic piew piew fingers + magic trick + not magic + teamwork

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MEET THE SQUAD
+ Hellblblblbl
+ Ghost cookie point
+ One chimp to rule us all
+ Voice of Cassandra
+ Gone, gone, the brain of Jason
+ The mom we don't deserve
+ Angel without Buffy
+ I would marry her
+ Organic certified
+ Not Harry Potter
+ Trust her, she knows
+ He's just here to piss John off
+ Nobody likes him. Seriously
+ He left John alone with the box
+ Comic relief. Or not
+ You take him, you take his ex.
+ Cute box of terror
+ The only brain of the family
+ He will hug you to death
+ The one who's never invited

Rules of magic to Misty Kilgore
- nothing is what it seems
- learn to fool the experts
- if you can't keep it down, don't bring it up
- always keep at least one card up your sleeve

remember john
remember what
that I love you
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Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.









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MessageSujet: Re: Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ   Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ EmptyJeu 7 Nov - 7:39

Here stands a man at the bottom of a hole he's made

Le bar était plein à craquer, comme tous les soirs. Tous les bars étaient pleins, tous les soirs. Dans la salle, l’air était moite de la présence des clients, des pintes mousseuses et de la sueur de ceux qui avaient suivi le match. Peu importait qui avait gagné – on disait ça pour se consoler, voilà. Newcastle, ses banlieues et ses cheminées d’usines en brique rouge qui laissaient échapper jour et nuit des panaches de fumée toxique pour les habitants et qui obscurcissait les nombreuses bretelles d’autoroutes qui encerclaient la ville. Ville quasi morte, quasi zombie le jour, mais qui le soir venu, s’arrachait de sa torpeur populaire, échappait à la fatalité des classes et se retrouvait dans tous les pubs aux bras ouverts, centaines de noyaux durs autour desquels gravitaient les gens, juste « les gens ». Ici, il n’y avait rien de spécial dans la faune éthylique qui s’était réunie. Et lui, il observait son petit groupe, l’œil un peu terni par l’alcool qu’il avait déjà avalé, ses amis, sa famille, ces gens qu’ils ne connaissaient pas plus que ça mais qui s’étaient agrégés à leur petit groupe au fil des années, parce que c’était comme ça. On n’était jamais seul. Il avait enterré sa mère quelques années auparavant mais la solitude qu’il avait ressentie alors n’avait pas tenu le choc face à sa bande de potes, face à sa famille, face à tout le reste. De sa vie, il n’avait jamais été seul. Et ce soir, comme tous les soirs, proches et moins proches s’étaient réunis autour de lui pour s’imbiber, brailler et jouer aux fléchettes. Un peu plus tôt, Cherry était passée pour lui donner son parapluie qu’il avait oublié chez elle, et un baiser de la part de Gemma. Toutes les deux tenaient compagnie à son père, ce soir. D’autres soirs, c’étaient les vieux Bill et Nellie qui passaient le voir. De temps en temps, c’était lui. Cette carne s’accrochait à la vie – oh, il n’était pas si terrible. Il était comme tous les pères, comme tous les hommes, comme tous les Anglais : pas très démonstratif, emprunt d’une retenue qui aurait pu passer pour du mépris mais qui n’était qu’une maladresse émotionnelle dont lui-même avait héritée de son père. C’était plus facile quand sa mère était encore parmi eux – son père avait l’habitude de la laisser dire à sa place ce qu’il ressentait. Mais enfin, le vieux avait ses bons moments – surtout avec Gemma.

Chas lança une fléchette, poussa un hurlement et se tourna vers lui en le pointant du doigt. « 50 livres, wanker, c’est ce que tu me dois ! Lève ton cul de cette chaise et défends-toi ! » Les et Gary derrière lui, titubaient en ricanant, une bière dans chaque main, une clope derrière chaque oreille et une autre au bec. Slarky et sa Majesté toujours couronné de son mulet se bécotaient dans un coin sombre. « C’est avec cette bouche que t’embrasses ta fille, Chandler ? » gueula quelqu’un. Chas se retourna et empoigna Les par le col, et il fallut toute la persuasion et les muscles de Loyd le pilier de bar pour éviter la bataille. Joyeux chaos des dépossédés, ceux qui n’avaient rien et pour qui c’était tout. Assise sur ses genoux, la sublime brune aux cheveux longs et à la peau pâle lui caressa la joue, détournant son attention de ses potes. Il la regarda dans les yeux et la vit qui lui parlait. Il la regardait simplement. « Ne me regarde pas avec cette tête, abruti ! » Il sourit en entendant cet accent irlandais à couper au couteau. « Abruti… » répéta-t-elle tout bas, presque inaudible à cause des hurlements des autres autour d’eux. « Tu es heureux, John Constantine ? » Il plongea son regard dans le sien : elle avait les yeux les plus noirs qu’il ait jamais vus. Elle était la femme de sa vie. Et sa vie n’était pas si horrible. Il n’avait pas grand-chose, mais il avait sa famille et elle était ici. Rien de magique. Le bonheur, pour qui était sans ambition. John les regarda, tous, et la regarda, elle, son visage mutin, son regard sévère, son Irlandaise au tempérament de feu. Oui, oui, il était

« Papa ? »

Les autres continuaient de hurler et de chanter en chœur, et la femme sur ses genoux continuait de le regarder, et lui tourna le regard vers l’entrée du bar dans laquelle se trouvait une enfant, pieds nus, en blouse d'hôpital, les cheveux bruns.

« Papa ? »

Elle s’approcha, et il vit ce qu’elle tenait dans sa main.

Un

oreiller.

Les cris des autres étaient assourdissants désormais, et la femme sur ses genoux semblait peser une tonne.

« Je n’arrive pas à respirer. »

La fillette tendait l’oreiller vers lui et sa crinière échevelée ressemblait à du feu et son visage avait changé, et ce n’était plus un oreiller qu’elle lui tendait, mais un bras. Son bras à elle. Elle brûlait. Dans les flammes de

Il se tourna vers ses amis mais il était seul à la table. Les flammes avaient tout dévoré. Le comptoir, et Loyd derrière. La cible de fléchettes au pied de laquelle ne restait que les corps calcinés de Les et Gary.

« Tu viens me chercher, hein ? »

La fillette approchait toujours, et elle déposa son bras arraché à ses pieds comme un jouet macabre. « Putain, John… T’as vraiment merdé. » Chas le regardait. Par l’énorme trou qu’il avait à la place du cœur, il pouvait voir le mur derrière, auquel étaient épinglées, comme un trophée, des ailes d’ange noircies par les flammes. « T’avais rien d’autre à faire que de te tenir à carreau. C’était trop difficile ? » Il regarda Kit, elle se tenait debout devant lui, se tenait le visage, son visage déformé par plusieurs émotions à la fois, la rage, la tristesse, l’accusation, la peur, la pitié, puis la rage à nouveau, et ses traits mouvants ne cessaient de lui évoquer d’autres trahisons. Des bulles de sang se mirent à traverser les lattes des murs et du plancher et des hurlements, comme une chorale. Là-dessous, ça réclamait son dû. Ça s’impatientait. Ça voulait manger, c’était affamé. Des griffes se frayèrent un passage entre les mondes et s’emparèrent des cadavres, et aussi des corps de ceux qui n’étaient pas morts et

« Toi aussi tu regrettes d'avoir cherché plus que ça, non ? Et d'avoir croisé leur route, à eux. Ta vie aurait été plus simple sans eux. »

Et Chas se débattait contre les démons qui l’entraînaient en enfer, mais les démons étaient dans leur droit, c’était un deal, qui

« Tu ne pouvais pas faire autrement. »

Et les corps de Les et Gary brûlaient toujours, et sa Majesté, réduit à l’état de poussière d’os et de dents, semblait quand même le regarder, parce que

« Ce n’est pas ta faute. »

Assise dans le vide, Zee l’observait.

« Tu existes, c’est tout. Tu n’aurais jamais eu droit à cette vie-là. Ces gens n’étaient pas destinés à te survivre dès le moment où ils ont croisé ta route. Ta seule existence a suffit à tout gâcher avant même que tu sois né. »

Il était là, à ses pieds, dans ce petit théâtre où elle l’avait enfermé, prisonnier de ce petit jeu auquel elle jouait, pour rire, pour le faire souffrir, pour le punir d’être , devant elle, d’être venu avec l’arrogance de croire qu’il allait pouvoir l’aider. Elle observa ses bras quelques secondes : était-ce un rêve où ici, elle avait plus de mal à dissimuler le coupable, le démon ? Oh, quelle importance…

« Tu as décidé de t’accrocher à la vie aux dépens des autres, ce que je respecte. Profite donc des moments qu’il te reste ceux que tu n’as pas encore brisés. Apparemment, même tout ça n’a jamais empêché les gens de t’aimer. »

Cette dernière phrase sonna bizarrement sur la langue du démon. Que savait-il de l’amour, lui ? Il fracassa violemment, douloureusement probablement, l’illusion qu’il avait forcée sans douceur dans son crâne, par jeu, par colère, par dépit. Cela le fit sourire, depuis son trône de désespoir. Les humains faisaient vraiment tout pour qu’on les préfère morts. D’une poussée, il la força à se lever. D’une pichenette, il la força à utiliser de nouveau cette magie psychique qu’elle détestait tant, et qui fondit sur Constantine. Les possibilités étaient infinies. Il était comme un livre de recettes sur les façons de le torturer. Que choisirait-il, cette fois ? Il avait bien envie de faire un tour à Los Angeles. Ou de retourner à Ravenscar. Encore qu’il aurait bien creusé la piste de la sœur et de la nièce. D’ailleurs, il irait dévorer leur âme. La vie de cet homme était faite de ces moments de bonheur absolus ou de possibilités incroyables, qu’il avait de ses mains brisés en mille morceaux. Et le démon voulait briser son âme pour de bon. C’était ça, l’enfer. Constantine en sortait à peine et elle, qui avec la sorcière scandinave avait en avait exfiltré sa carcasse quelques mois plus tôt, l’y renvoyait aussi sec, à cause du pacte qu’elle avait passé justement pour l’en sauver. Cette ironie-là était du miel dans la bouche de Nebiros. Oui c’était ça, l’enfer.

« Idiot. »

Le démon approuva. Bien sûr que Constantine était idiot.

« Ces morts t’appartiennent. »

Le démon agita la main en l’air comme pour chasser un parasite. Oui, certes, il ne connaissait pas John Constantine...

« Il ne peut rien te faire que tu ne t’es pas
déjà fait. »

Le démon se regarda. Des bras pâles et maculés de sa marque, des cheveux noirs, des traits réguliers – mais il se vit malgré tout, lui, comme s’il regardait par une fenêtre donnant sur l’enfer – les griffes, les crocs, les membres difformes – et il poussa un hurlement de rage, et porta les mains à son visage comme pour le cacher. Petite garce ! Sans pitié, il écrasa la petite étincelle qui avait cru, dans son propre esprit, pouvoir se faire entendre. Et en parlant d'étincelle, comment s'appelait-elle, déjà ? Astra ? Astra Logue.

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John Constantine


John Constantine

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ   Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ EmptyDim 10 Nov - 16:31


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Si la cruauté avait un visage, elle n’était jamais plus efficace que lorsqu’elle prenait celui de la familiarité – ces lieux, ces atmosphères, ces voix qu’on chérissait comme de précieux trésors irradiant dans l’obscurité quand rien n’allait plus. Tout autant d’objets dont on souhaiterait qu’ils restent purs et épargnés par la laideur du monde et sa laideur propre, mais qui, parfois, finissaient entre les mauvaises mains et se trouvaient à leur tour tachés, souillés, irrémédiablement salis au-delà de tout espoir. Et on espérait pouvoir blâmer quelqu’un d’autre, quand à la vérité, il suffisait bien souvent de regarder dans un miroir pour savoir qui était en faute. Dans le monde de John Constantine, ces souvenirs, isolés dans un coin de son psyché dans de petites bulles dorées, avaient des allures d’artefacts salvateurs, avaient une matérialité qui, souvent, avait constitué la seule chose entre lui et des mesures infiniment plus drastiques qu’il aurait pu prendre pour mettre fin à ses pathétiques souffrances. Ca ne tenait pas à grand-chose, le bonheur, pour les gens comme ça, et assis sur cette chaise, dans ce pub dont il avait oublié le nom et qui n’était de toute façon sûrement qu’une synthèse de tous les pubs de toutes les villes d’Angleterre qu’il avait bien pu visiter, John contemplait, à la fois là, et à la fois pas là, le spectacle familier et rassurant de sa bande de joyeux lurons, comme au bon vieux temps. Bizarrement dissocié du groupe, et en même temps, cédant progressivement à la tentation de se laisser glisser dans ce confortable bien-être sécurisant, avec la grosse voix de Chas, les éclats de rire rauques de Sa Majesté, et l’odeur enivrante de Kit comme remparts contre – contre quoi d’ailleurs, pourquoi aurait-il eu besoin e se défendre, alors que tout allait bien dans le meilleur des mondes ? Tout allait bien, pas vrai ? « Oh piss off, Chas. » rit-il, d’un rire un peu bête et un peu enivré, en portant son énième pinte à ses lèvres – mais déjà Kit exigeait son attention, et il sourit plus bêtement encore en se noyant, sacrifié volontaire, dans la noirceur envoûtante de ses yeux. Plus tard, quand personne ne ferait attention à eux, ou quand il serait trop entamé pour s’en soucier, il l’embrasserait, puis ils rentreraient ensemble et gagneraient leur modeste chambre qui, tant qu’ils étaient ensemble, valait bien tous les palaces de la planète – et après leurs étreintes amoureuses rituelles, il s’endormirait paisiblement à son côtés, en la serrant contre elle, et le lendemain il appellerait Cheryl, et peut-être même que le vieux accepterait de lui parler, même pour ne rien dire, puisqu’il ne disait jamais grand-chose, le vieux Thomas Constantine, surtout depuis la mort de Mary Anne, mais ça n’était pas grave, ils se comprenaient quand même, un peu, à leur manière, comme Kit le comprenait à demi-mot, ou que Loyd devinait instinctivement ce qui n’allait pas, et ce qui allait bien. Ils n’avaient pas grand-chose, leur petit groupe plus si petit que ça - mais pas grand-chose, c’était trois fois rien, et trois fois rien, c’était mieux que rien. Et John Constantine se sentait bien – et John Constantine était, réellement, un homme heureux.

John Constantine était un homme heureux, et par conséquent, cette réalité-là n’était pas acceptable. Et avant qu’il n’ait le temps de saisir ce qui lui arrivait, ou ce que lui voulait cette petite fille avec son oreiller, non, son bras, ou pourquoi il sentait un frisson d’horreur remonter le long de son échine en la regardait, la paisible scénette tout droit sortie de son imagination et de celle d’un démon se transforma en brasier incandescent. D’un bond, John se leva de sa chaise, mais il n’y avait pas d’issue, dans ce tourbillon de flammes, et de désespoir, et de fatalité. « Chas, je… » Mais les mots moururent sur ses lèvres, en même temps que son meilleur ami, son frère, son ange-gardien, se voyait dévoré par les flammes et les mains crochues et griffues qui sortaient du sol baigné de sang en ébullition, et les autres, et les autres aussi brûlaient, se tordaient dans tous les sens, grotesques marionnettes aux mains d’un maître d’orchestre sans pitié, et tout l’Enfer s’était donné rendez-vous à Newcastle dans ce pub qui n’en était pas un, et ça dansait et criait et s’apprêtait à festoyer et tout était de sa faute, et – John recula en titubant, blême comme un linge, bouscula une table et renversa une pinte désormais remplie de sang noir et putride, et il trébucha par terre. Autour de lui, ça criait, ça hurlait à s’en déchirer la gorge, cacophonie de souffrance innommable, et il sentit son cœur se soulever et son estomac se retourner dans un réflexe de révolte – et alors qu’il vomissait sa terreur sur le parquet maculé de sang, la voix de Zatanna et du démon résonnèrent à nouveau, ignobles, insolentes, insupportables. Les genoux et les mains dans le marasme de sang poisseux qui continuait de suer à travers les pores du pub, il lutta, se cramponna à la table dans une puérile tentative de se redresser, la tête gelée dans un vertige abrutissant. Encaissant les vérités que lui servait son tourmenteur, et qui frappaient en plein cœur maintenant qu’il était venu à bout de toutes ses défenses. Que quelqu’un l’arrête. Que quelqu’un mette un terme à tout ça, pitié. Achève-moi, je t’en supplie. Ca n’a plus d’importance, maintenant. Idiot. Bien sûr qu’il était un idiot. Story of his life. Il ne peut rien faire que tu ne t’aies pas déjà fait. Et comme si une aiguille venait de le piquer en plein cœur, il releva vivement la tête, ses yeux hantés fixés sur le démon-Zatanna. Qui ne ressemblait plus du tout à Zatanna – et n’avait pas l’air du tout d’apprécier ce petit tour de passe-passe. Stupéfait, John l’observa perdre sa contenance. Il s’était révélé ; Il s’était révélé, le salaud. Et maintenant, John connaissait son visage, et ses sceaux, et il ne savait pas qui il devait remercier pour cette intervention divine. Seulement vaguement conscient, peut-être, que quelqu’un, quelque part, lui avait donné un coup de pouce. Quelqu’un qui s’était exprimé à travers son vaisseau – Zatanna ? Ou quelqu’un d’autre encore ?

John déglutit, et prit une profonde inspiration, avant de se hisser sur ses jambes – les genoux qui tremblaient encore, baigné de sang, de sueur, pâle comme un mort en sursis au milieu de tous ses amis carbonisés, piètre spectacle que celui qui s’était un jour fait appeler Hellblazer. Mais moins piètre que celui qu’offrait ce démon désormais incapable d’utiliser Zatanna pour dissimuler son identité. Au creux de sa poitrine, un feu se déchaîna, brûlant, douloureux, revigorant. « Alors, on a du mal à se contenir ? C’est parce que ça te fait bander, de me voir dans cet état, ou y a un truc qui cloche ? » qu’il demandait, la voix brisée et pourtant déterminé à y faire transparaître toute l’insolence dont il était capable. Oh oui, ça y était cette fois. Elles étaient familières, ces déformations, ces marques, et cette peau singulièrement bleue – il n’avait jamais croisé le démon en personne, mais qui, en Enfer ou dans leurs cercles habituels de l’Oblivion Bar, n’avait jamais entendu parler de la légende ? Profitant de l’instant crucial où le démon était déconcerté, il laissa les filaments de son esprit étendre leur toile fulgurante, malgré l’horreur, malgré la douleur, et reprendre possession des marionnettes des souvenirs conjurées par l’ignoble créature. Ses fantômes. Ses morts. Ses armes. Et d’un suprême effort de volonté, il fit voler en éclats le décor tout autour d’eux, et le pub explosa en mille morceaux, éparpillés aux quatre coins de son psyché, avant de ralentir, et revenir se former tout autour d’eux, briques qui se réagençaient, cette fois selon sa volonté à lui. « Tu veux des histoires bien moches ? J’en ai plein à t’offrir. Et je les connais toutes par cœur. Tu crois que j’ai besoin de toi pour me torturer tout seul ? T’en fais pas, tous les fantômes que t’as appelés à la rescousse, ils s’en chargent très bien tous seuls. » Et petit à petit, de nouveaux murs prenaient forme, et ce n’était plus un pub, mais un club, et les accents n’étaient plus de Newcastle, ni même anglais, mais sentaient le soleil et le Nouveau-Monde. « Heureusement, y a pas que moi qui me traîne des fantômes au train. » Le tatouage à son bras brûlait, alors qu’il laissait son esprit et celui de Zatanna, ou ce qu’il en restait, ou son âme, ça n’était pas une science exacte après tout, fusionner le temps de conjurer des souvenirs, parfois douloureux, parfois beaux, souvent les deux. Et le club de San Francisco reprit forme devant eux, ce fameux club où tout avait commencé, et sans lequel ils n’auraient jamais été les mêmes.

Sur la scène, elle tira un lapin de son chapeau haut-de-forme, alors qu’un brouillard argenté strié d’étincelles hypnotisantes cheminait dans toutes la salle, sous les yeux émerveillés de son public. Magnifique Zatanna. Fascinante Zatanna. L’incarnation du véritable sens du mot magie. Au fond de la salle, un homme dans la fleur de l’âge, pattes d’oie au coin des yeux et sourire fier accroché au coin des lèvres, lui aussi coiffé d’un chapeau haut-de-forme, hochait la tête avec approbation dès qu’une formule à l’envers franchissait la barrière de ses lèvres. Un peu plus loin, un homme vêtu d’un imperméable, à la chevelure aussi sombre que son regard ombrageux et fier, l’admirait comme on admire son plus beau triomphe. Et au premier rang, un jeune garçon, tignasse blonde et une étincelle impertinente au fond de ses yeux bleus, sentait déjà que son monde ne serait plus jamais le même après ce spectacle. John, le vrai John, déglutit, et se retourna vers le démon. « Relâche-là. » répéta-t-il, alors que, peu à peu, chaque autre membre du public se retournait, et dévoilait son visage. Madame Xanadu. Jason Blood. Deadman. Ric Shade. Wonder Woman. Bruce Wayne. Dinah Lance. Même Mikey Dowling. Swamp Thing. Detective Chimp. Ils étaient tous là, et plus encore – et d’autres se joindraient à la fête, pour peu qu’il se donne la peine de les imaginer. « Tu les connais pas encore, mais crois-moi, ils se feront un plaisir de te faire ta fête quand ils découvriront ce que tu fais à Zatanna. Alors je te pose encore la question, vieille carne. Tu la laisses tranquille, ou je te lâche la meute sur la tronche ? » John enfonça les mains dans les poches de son pantalon, et s’approcha du démon, rivant ses yeux dans les siens. Derrière eux, Zatara – ou sa projection mentale, plutôt – marmonna un sortilège, et un cercle de protection magique se dessina à leurs pieds. Bon courage pour fiche le camp, maintenant. « Allez, laisse-moi lui parler, Nebiros. Avant que je me fâche pour de bon. » La confiance, il n’avait plus que ça, et le bluff, alors il allait tenter la chose à fond. Il prit une grande inspiration. « Zatanna, ma belle, est-ce que tu m’entends ? »

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Zatanna Zatara


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+ Not Harry Potter
+ Trust her, she knows
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- nothing is what it seems
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MessageSujet: Re: Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ   Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ EmptyMar 12 Nov - 7:39

Here stands a man at the bottom of a hole he's made

Le masque était tombé, ou plutôt s’était figé sur le visage prisonnier. En une seconde, elle avait repris ses esprits, ou plutôt l’avait perdu. C’était si compliqué, en vérité, la possession, et toutes ses variations. Elle se prétendait encore Zatanna Zatara mais elle n’était qu’un reflet derrière lequel se cachait un démon qui tirait toutes les ficelles, voilà. Et le démon, ultime outrage, lui donnait l’impression d’être celle qui décidait, d’être celle qui ressentait, celle qui choisissait ses mots, de vouloir faire du mal à John, mais elle ne décidait de rien. Il portait son visage. Elle était un masque. Un outil, juste assez de chair pour que lui puisse agir sur Terre et s’y frayer un passage. Et cela s’était vu, pendant une fraction de seconde, et si le démon pensait ne pas craindre John Constantine, cet affront le mit en rage. De quoi se nourrissait-il si ce n’était du désespoir des hommes, de leurs souffrances, créatures si facile à torturer tant elles tendaient le bâton pour se faire battre… Ils adoraient creuser leur propre tombe, les humains, parce que même les pires d’entre eux ne pouvaient s’empêcher d’aimer, de s’attacher, ou de désirer, d’ambitionner, même le plus malsain et le plus égoïste de leurs désirs pouvait se transformer en échec, en épreuve, en traumatisme, par la magie du fragile esprit mortel. Et c’était, pour un démon, la routine. Peut-être que ceux qui évoluaient dans leur monde, comme l’exorciste, étaient plus difficiles à atteindre. Ou au contraire, cela rendait les choses plus faciles. Il était fier de son œuvre, le démon. Et cela se voyait sur le sourire cruel qu’elle arborait, un sourire que jamais avant son visage n’avait affiché. Mais le masque était tombé, ou au contraire s’était figé. La seconde de panique passa, remplacée par la rage et l’humiliation : Constantine voulait-il lui faire croire qu’il se fichait de ce qu’elle venait de lui imposer, par la force, par la violence, par la magie ? Sa compréhension des hommes n’allait pas loin. Ils hurlaient en enfer. Ils hurlaient en revivant leurs pires humiliations, leurs pires regrets, leurs pires souffrances. Il savait de source sûre que celui-ci avait hurlé comme les autres. Alors il ne comprit pas pourquoi l’humain se relevait soudain.

Son nom. Il avait prononcé son nom. Et le démon connaissait le pouvoir des noms au point que lui-même prononçait rarement le sien. Et il tremblait pendant une seconde. Et il ne comprit pas ce décor qui apparaissait petit à petit autour d’eux, ne comprit pas ce que cela signifiait pour lui ou pour la chair qu’il possédait. Il fouilla les souvenirs de la viande à toute vitesse et reconnut les lieux, reconnut les visages, mais ne comprit toujours pas. En quoi est-ce que Constantine se réappropriant ses tourments le protégeait-il soudain de son influence à lui, Nebiros ? Pourquoi est-ce que ce lieu mille fois vu et revu dans les souvenirs de la magicienne faisait sans cesse renaître l’étincelle de sa conscience quand bien même il soufflait dessus pour la tuer une bonne fois pour toute ? Des sentiments. Cela ne leur servait jamais à rien. Cela ne les plongeait pas moins dans la solitude. C’était même là la source de leur souffrance. Alors pourquoi ? Encore cette scène, encore ce club, encore ce tour de passe-passe stupide, et encore ces regards qui se croisaient, comme si ça pouvait faire une différence… De nouveau, son visage se déforma de toute la haine profonde, innée, que le démon ressentait pour l’homme, la fondation même de son existence, de leur existence à tous. « Ils peuvent tous venir à moi, Constantine. Cela ne servira à rien. Il n’y a plus rien à sauver. Elle est la dernière de tes victimes. » Et pourtant, en esprit, puisque tout se passait à un niveau indétectable à la conscience humaine, le démon recula, et Zatanna recula d’un pas. Il n’y avait plus rien à sauver. Plus rien. Rien. Mais, trop occupée à fixer cette assistance hétéroclite qui l’observait en retour comme pour la juger, elle ne sentait pas son bras la brûler de plus en plus. Et lorsqu’un homme se leva pour jeter un sort, quelque chose frissonna en elle. Quelque chose qui voulait s’attacher à cette magie toute particulière, même si ce n’était qu’une illusion, un piège de l’exorciste – mais un piège si réel qu’elle pouvait goûter ce sort, goûter ce regard sévère sur elle, et le regard de tous les autres, et pour y échapper, elle se concentra sur Constantine, le véritable adversaire, puis eut un instant de révélation qui arracha un hurlement à Nebiros. Leurs âmes. Leurs âmes mêlées. Il battit l’air de ses griffes et Zatanna, dans un pantomime pitoyable, fit de même, comme un noyé tentant de rester à la surface, mais elle ne put empêcher l’étincelle de prendre vie. Pas en elle. Mais en lui.

J’avais juré de ne jamais faire partie de ta galerie des regrets. Un souffle, à peine, et deux bras qui surgissaient de l’obscurité dans le dos de John pour passer par-dessus ses épaules, et un visage translucide, à peine tangible, qui vint se blottir dans sa nuque. Pardonne-moi. Apparition, ectoplasme pâle, tout ce qu’il restait de son âme préservée par John lui-même, ce bout d’âme à elle qu’il avait protégé sans le savoir et qui la rattachait encore un peu, à peine, à celle qu’elle était. Ultime acte d’abnégation, ne lui en déplaise, à John Constantine, même si c’était égoïste, même s’il ne l’aurait pas fait pour l’humanité tout entière, pas deux fois, peut-être, en tout cas, mais ce n’était pas grave, cela suffisait à les sauver tous, cela suffisait à légitimer tout ce qu’il avait vécu. À rattraper ses fautes, au moins de son vivant. Par-dessus son épaule, elle tendit le bras vers la Zee bien réelle qui leur faisait face. Maintenant, il connaissait son nom. Maintenant, il savait quoi faire. Frappe, et frappe fort. Je ne sentirai rien. Et dans l’assemblée des visages alliés, amis, proches ou aimés, tous les regards se posèrent sur John, et toutes les têtes approuvèrent. Et le démon, lui, retrouva le sourire. On pouvait donc faire souffrir un homme au-delà de l’imaginable, et une fois cela fait, le faire souffrir encore plus. Elle écarta les bras et répéta comme une vipère : « Oui, John, frappe et tue-la. Rien de neuf pour toi, n’est-ce pas ? Un mardi ordinaire, Constantine qui sauve le monde, et détruit son univers par la même occasion. Elle n’a pas du tout envie de mourir, crois-moi. Elle se contente d’être l’idiote qu’elle a toujours été. »

Et le petit bout d’âme resserra son étreinte autour de John, parce que c’était vrai, c’était vrai qu’elle ne voulait pas mourir, c’était vrai qu’elle avait peur, qu’elle avait peur de lui en cette seconde, parce qu’il était le seul, ici et maintenant, qui pouvait en finir avec tout ça, et avec elle. Et elle voulait le supplier de trouver une solution, mais elle ne le fit pas. Pas parce qu’elle eut la force de se taire, mais parce qu’il le savait déjà. Elle n’était pas comme lui. Pas comme Nick. Pas assez forte. C’était rassurant, de voir qu’il restait encore autant d’elle dans ce minuscule morceau d’âme. Tu le feras quand même. Parce que c’est toi. Justement parce que c’est toi. Parce qu’il était assez odieux pour le faire ? Parce qu’il avait déjà bien trop souffert pour ne pas pouvoir le faire ? Parce que malgré tout ce que le monde pensait de lui, malgré ce que lui pensait de lui-même, il ferait ce qu’il fallait faire ? Frappe, et frappe fort. Et tout n’irait pas bien. Tout n’irait jamais bien. Mais cela aussi il le savait. Il avait fait semblant de le croire pour lui faire plaisir, peut-être. Mais ça lui avait bel et bien fait plaisir. L’idée que pendant un temps, elle avait été comme une différence dans sa vie, tandis que lui avait changé la sienne, jusqu’à ce moment précis. Au final, il payait. Au final, elle n'était plus une différence pour lui, rien d'autre qu'une horrible, une cruelle répétition de l'histoire de John Constantine. Mais, ultime lâcheté, elle ne serait plus là pour souffrir avec lui. Et déjà, ses contours s’effaçaient, déjà, son poids fantomatique s’évaporait. Il n’y avait rien que Nebiros puisse faire contre cette marque à cause de laquelle la magicienne subsistait, mais John Constantine allait se charger de couper ce lien lui-même. Pour une fois, le démon et la femme désiraient la même chose, même si lui, qui reprenait déjà le contrôle, était prêt à riposter alors qu’elle, elle se contentait de s’effacer lentement derrière le masque en attendant que tout soit fini.

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Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
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Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ   Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ EmptyDim 17 Nov - 12:42


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Parfois, seulement parfois, John se demandait à quoi ressemblerait sa vie, s’il ne cherchait pas constamment à jouer dans la cour des grands. Ou s’il en était vraiment un, de grand. Un type à la Phantom Stranger, ou Spectre, ou Dr Fate, un de ces grands noms de la magie qu’il méprisait sans pourtant pouvoir rester longtemps à distance, comme un papillon attiré par la lumière de leur incommensurable pouvoir. Un pouvoir qu’il avait rejeté, toute sa vie, depuis Newcastle, justement pour éviter de tomber dans le piège du trop-plein. Pour éviter de devenir comme Nick, pour éviter de pécher par orgueil, et parce que franchement, dans le monde de la magie, on n’avait pas besoin de pouvoirs cosmiques pour tirer son épingle du jeu, juste d’être un peu plus malin que les autres. Mais quand même. Parfois, il ne pouvait pas s’empêcher de se poser la question, et de se demander s’il serait un homme pire ou meilleur, s’il était un mage dans les règles de l’art. Plusieurs fois, on lui avait couru après, en radotant à propos d’un supposé héritage. The Laughing Magicians, la lignée des Constantine, tout le charabia typique des dynasties magiques dont John détestait l’idée et le concept, et qu’il avait rejetés en bloc. Pour être son propre homme, pour ne pas se soumettre à une présupposée superstition ou prophétie dont leurs semblables étaient friands. Et il avait réussi, il était devenu l’élément le plus imprévisible de leur petite communauté de rigolos, et avait à peine besoin de recourir à la magie pour se sortir des situations les plus tordues. Sauf celle-là. Au milieu de ses fantômes, perdu dans un recoin obscur de son psyché torturé dont il tentait tant bien que mal de reprendre le contrôle, face à un démon qui avait pris possession de sa magicienne préférée, il avait bien du mal à s’en sortir en se reposant uniquement sur sa légendaire fourberie. Comme ce serait pratique, de pouvoir effacer tout ça, ses illusions, la présence de Nebiros, sauver l’âme de Zee, d’un claquement de doigts qui suffirait à forcer la réalité à se plier à ses désirs. Mais les choses ne marchaient pas comme ça. Pas avec Constantine. Faire plier la réalité à ses désirs, c’était un exercice de routine dans son métier : mais là, c’était trop, trop gros, trop grand, trop dingue pour lui, et il nageait en eaux troubles comme d’habitude, mais cette fois, les enjeux étaient bien plus terribles. Et il espérait, vraiment, désespérément, que son petit tour de passe-passe provoquerait quelque chose, n’importe quoi, qui fasse un tout petit peu pencher la balance en sa faveur. Autrement, il n’avait plus rien. Rien dans les poches. Rien dans les manches. Rien que ses yeux pour pleurer sur le désastre qu’il avait lui-même provoqué sans le savoir, comme d’habitude. C’était toujours comme ça, avec lui. J’ai pas fait exprès. C’est pas ce que je voulais. Mais c’était ce qu’il récoltait quand même, comme une punition incessante d’un châtiment qu’il avait fini par oublier, tellement il y en avait eu.

Que cherchait-il à faire exactement en convoquant là leurs vieilles connaissances communes ? Ces fantômes du passé ou du présent, qui se confondaient dans la mer insondable de leurs erreurs et de leurs regrets ? Il n’en était franchement pas sûr lui-même, mais il espérait quelque chose. Une réaction. Un sursaut. N’importe quoi, qui permette à ce qu’il pouvait bien rester de Zatanna de remonter à la surface et perturber un peu l’emprise que Nebiros exerçait sur elle. Parce qu’il restait forcément un peu d’elle dans cette coquille vide, non ? Une vague d’espoir mêlée de terreur le balaya alors que Zatanna-Nebiros se débattait contre un ennemi invisible – les illusions qu’il avait conjurées ? Ou lui-même ? Et il était presque prêt à espérer, Constantine, presque prêt à espérer que cette fois, juste cette fois, il allait prendre le dessus sans casse dramatique. Jusqu’à ce qu’il ne tressaille, en sentant les bras ectoplasmiques de la projection astrale de Zatanna se nouer autour de ses épaules. Et son souffle à peine perceptible dans sa nuque, aurait suffi à abattre les dernières défenses qu’il lui restait, si une once de fierté ne le forçait pas à maintenir les apparences devant Nebiros. Mais par tous les dieux et leurs contraires, qu’il était difficile de ne pas s’écrouler et éclater en sanglots, quand tout ce qu’il restait de Zatanna, se résumait à une timide apparition fantômatique. « Comment… ? » Et alors seulement, il remarqua la brûlure incandescente à son avant-bras – oh. Evidemment. Comment n’y avait-il pas pensé plus tôt ? Ils en revenaient toujours à ça, au final : à leurs âmes qui ne formaient plus qu’une, ici et au-delà, au-delà de leur mortalité et au-delà de l’Enfer. Un Enfer dans lequel il s’était jeté pour la sauver, elle, et qu’elle avait embrassé pour le sauver, lui. Comme une mauvaise farce où l’égoïsme tentait de se faire passer pour de l’abnégation, et où les bonnes actions n’avaient aucune espèce d’importance. Et eux, comme toujours, continuaient de se planter des couteaux dans le dos avec les meilleures intentions du monde. C’était trop. Il pouvait tout endurer – il avait déjà tout enduré, mais ça, Zatanna, perdre Zatanna de cette façon, c’était le coup de trop. Un trou noir s’était creusé dans ce qui lui restait e cœur pas encore gangrené, et aspirait tout sur son passage, douloureusement, alors qu’il portait une main aux bras enroulés autour de son cou, avide d’un contact qui s’avéra tellement léger, tellement fragile, qu’il n’osa pas chercher à prendre sa main dans la sienne. Pardonne-moi, disait-elle, alors que c’était lui qui avait tout à se faire pardonner. Quand bien même il lui en voulait d’être tombée dans un piège qu’il avait inconsciemment tendu lui-même, quand bien même il projetait sa culpabilité démesurée sur elle puis s’en voulait aussitôt de la blâmer alors qu’il l’avait guidée sur cette voie. You’re a class act bastard, John Constantine. Et il releva les yeux, docile, fixant Nebiros au bout de son bras tendu, à travers les larmes brûlantes qui creusaient des sillons dans son visage fatigué. Frappe, et frappe fort. Même les provocations du démon n’arrivaient pas à passer la barrière qu’elle avait construite de ses bras et de ses mots, cette Zatanna spectrale qui ne survivait qu’à la grâce d’une décision impulsive et stupide de trois magiciens qui avaient cru que le monde leur appartenait. On était peu de choses, quand même.

« … je suis tellement désolé, Zee. » souffla-t-il à l’oreille de ce visage presque intangible, dont il craignait tant qu’il disparaisse d’un instant à l’autre. Désolé pour tout ce que je t’ai infligé. Désolé de t’avoir habituée à tout ça. Désolé de t’avoir fait croire que c’était normal. Désolé de t’avoir traînée dans le désastre sans nom de ma vie. Désolé d’avoir cru que tu serais peut-être l’exception à la règle, celle qui ne finirait pas au bûcher des victimes collatérales de l’existence de John Constantine. Son existence seule était un poison incontrôlable, et tout le monde y passait un jour ou l’autre, la voilà, la seule prophétie à laquelle il croyait. Zatanna n’était que la dernière en date. Péniblement, il riva son regard dans celui de Nebiros et sa coquille vide. Péniblement, il leva le bras, et tout son corps pesait une tonne. Frappe, et frappe fort. Il n’avait pas d’autre choix. Et c’était elle qui le lui demandait. De l’arracher à cette ultime parjure. Cette dernière erreur qu’ils payaient au prix fort. Ca ne lui demanderait pas grand-chose. Il savait exactement comment faire. Puis ce serait terminé. Un dernier effort. Une dernière trahison. Une dernière faveur. Une dernière preuve d’un amour malade et inébranlable.

« … non. » Et pouf, son bras retomba à son flanc, sans que la moindre magie ne s’en échappe. Et il sentit l’étonnement méfiant de Nebiros, et l’étonnement sincère du spectre qui n’avait pas quitté son côté, soutien ultime dans ce qui aurait dû être le dernier sacrifice de leur histoire. « Non. » répéta-t-il obstinément, le souffle court et la poitrine prise dans un étau. Faisait-il plus chaud dans les méandres de son psyché, ou est-ce que c’était juste son imagination ? La tête lui tournait, prise dans un vertige dont il ne s’expliquait pas l’origine, et une colère sourde et révoltée montait en lui, gonflait, enflait, une bulle de magma prête à tous leur exploser au visage, alors que dans ses veines, son sang lui donnait l’impression de bouillonner. Non, nouveau refus, nouveau coup de pied dans la porte alors qu’on essayait de l’acculer, et qu’il refusait de se laisser faire. « Hors de question. Ca te ferait bien trop plaisir, hein Nebiros ? » S’il tuait Zatanna, les plans de Nebiros, quels qu’ils soient, n’en seraient que retardés ; il lui suffirait de trouver un nouvel hôte, et dans ce monde perclus de désespoir, ce ne serait qu’une affaire d’heures. C’était un faux dilemme, que le démon avait essayé de lui présenter. La seule vérité, là-dedans, c’était sûrement que Zatanna était à bout de forces, et à bout de volonté. Et qu’elle ne voulait pas mourir. Il ne connaissait que trop bien cette dichotomie contradictoire – rêver d’en finir, et pourtant, reculer face à l’échéance. Encore, et encore, et encore. Et cette fois, elle lui demandait, à lui, d’appuyer sur la gâchette métaphorique. Et cette fois encore, il allait la décevoir. Cette fois encore, il n’écouterait que lui, et ne respecterait pas sa volonté, parce qu’il y avait encore une autre voie possible. « Je viens la chercher. Ca va pas te plaire, mais je viens la chercher. Tu t’es fait un ennemi du mauvais sorcier de pacotille, mon pote. Tu vas m’avoir collé aux basques jusqu’à ce que je trouve un moyen de te séparer d’elle – et une fois que ce sera fait, je m’assurerai que tu retournes dans ton trou, de la façon la plus douloureuse possible, et que tu y restes jusqu’à ce que l’Enfer lui-même n’implose. » cracha-t-il entre ses dents, alors que dans ses veines, le sang de Nergal bouillonnait, se contorsionnait, relâchait toute l’énergie noire et poisseuse qu’il pouvait contenir. Qu’importe que ce soit la fin du monde, là-dehors. Qu’importe qu’il doive tous les précipiter en Enfer pour la sauver, elle : lorsque l’égoïsme se mêlait d’amour, il n’y avait rien, ni cruauté, ni cataclysme, devant lequel il ne recule. Autour d’eux, les parois du club commençaient à se fissurer, et à saigner d’un sang noir et épais, et tout se mit à trembler dans un séisme qui fit disparaître les fantômes qu’il avait conjurés. Rapidement, John s’extirpa de l’emprise du résidu d’âme de Zatanna, et se retourna pour effleurer son visage translucide des doigts. « Je suis désolé, Zee. Va falloir que tu t’accroches juste encore un peu, d’accord ? Je vais trouver une solution. Je te promets que quoi qu’il en coûte, tu vas sortir de là, et tu vas revenir parmi nous, et tu pourras me haïr autant que tu veux, mais tu vas t’en sortir. Fais-moi confiance juste une dernière fois, je t’en supplie. » C’était trop lui demander. Mais c’était ce qu’il lui demandait quand même. Un petit bout de Zatanna subsistait dans ce tatouage, subsistait en lui, et s’il fallait qu’il retourne Enfer et Paradis pour éviter de la perdre à tout jamais, il était résolu. Autour d’eux, tout s’effondrait, et il ne restait que le néant, et les ténèbres, et les regrets, et elle, et sa lumière, et un serment impossible. « Accroche-toi, mon amour. J’arrive. » répéta-t-il encore, suppliant pour se convaincre lui-même, mais surtout pour la convaincre elle. Et dans son dos, il sentit Nebiros et sa puissance, qui cherchaient à contre-attaquer. Et une lueur passa dans les yeux du Hellblazer, qui, enfin, laissa exploser toute l’énergie que le sang de Nergal venait d’accumuler dans ce moment crucial. « Et toi, DEGAGE DE MON ESPRIT ! » aboya-t-il, et sa voix tonna dans tout l’espace-temps, envoyant voler en éclats tout ce qu’il restait de réalité dans leur petit monde. Et soudain, le silence. Finalement, peut-être qu'il était vraiment déjà trop tard.


 
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Zatanna Zatara


Zatanna Zatara

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MEET THE SQUAD
+ Hellblblblbl
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+ One chimp to rule us all
+ Voice of Cassandra
+ Gone, gone, the brain of Jason
+ The mom we don't deserve
+ Angel without Buffy
+ I would marry her
+ Organic certified
+ Not Harry Potter
+ Trust her, she knows
+ He's just here to piss John off
+ Nobody likes him. Seriously
+ He left John alone with the box
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+ You take him, you take his ex.
+ Cute box of terror
+ The only brain of the family
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- nothing is what it seems
- learn to fool the experts
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Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.









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MessageSujet: Re: Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ   Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ EmptyLun 18 Nov - 7:46

Here stands a man at the bottom of a hole he's made

Épave, lui avait-on dit de cet homme. Coquille vide, ombre de lui-même, l’égoïsme pur comme seul moteur, et rien d’autre à voir que le tourment. Le genre d’être humain répugnant comme les démons s’en délectent, voilà ce qu’on lui avait dit de John Constantine. Et il y avait cru, parce qu’il avait été le témoin des guerres stupides que se menaient ses frères depuis des décennies pour obtenir l’âme de cet ersatz d’homme. Beaucoup d’autres auraient probablement voulu entrer dans la danse si ceux qui se déchiraient pour lui n’avaient pas été les démons les plus puissants des enfers à l’heure actuelle. Lui, Nebiros, avait observé ça de loin, sans comprendre. Et il avait compté sur cette situation pour servir ses plans, car en vérité, même s’il avait envie d’en finir avec ce parasite, il n’osait pas. Quand il avait posé ses griffes sur l’âme lumineuse de la magicienne, il avait senti comme un frisson à la surface d’un lac mort et immobile, là-dessous, dans les royaumes de ses rivaux. Trop près déjà, trop près de leur jouet préféré… Mais Constantine était en enfer, mille fois torturé, et ses frères déjà rassasiés de son âme alors même qu’aucun d’entre eux encore n’avait pu la clamer. Ce petit tour qu’il leur avait joué à tous, ce jour où les deux sorcières étaient venues arracher l’épave du monde souterrain, il en avait calculé les conséquences. Le plan était que grâce à Zatanna Zatara, il s’incarne sur Terre, se créant ainsi son propre royaume de mort et de douleur, et alors, il aurait pu entrer dans la danse. En permettant à la magicienne de quitter les enfers, en permettant indirectement à Constantine de s’enfuir aussi, il s’était délibérément placé sous une épée de Damoclès à laquelle il n’échapperait que s’il parvenait à s’élever au niveau de ses frères, mais voilà que ses plans se retournaient contre lui : d’abord, il était coincé dans ce monde avec la magicienne, et ensuite, Constantine s’avérait être différent de ce que les Nergal, Neron et autre First of the Fallen prétendaient.

Tel le verre dans la pomme, il le sentait, désormais : l’espoir. Il ne savait pas comment elle avait fait, mais elle était encore là, quelque part, et il ne savait pas comment Constantine avait fait, mais il avait réussi à l’atteindre, et maintenant elle se tortillait, il le sentait, la minuscule flammèche de l’espoir, sur laquelle il avait beau souffler en vain. Alors, fallait-il reculer ? Que l’exorciste profite de se trouver face au démon, à nu, pour l’attaquer, et il tuerait son hôte, et lui serait libre de se trouver une autre victime et de recommencer. Bien sûr, elle ne vaudrait pas la magicienne. Et bien sûr, cela reviendrait à se mettre à la merci des grands démons qui se délecteraient de son échec. La vision d’un Etrigan ricanant face à lui suffit à l’écœurer. Alors pendant une seconde, Nebiros hésita, coincé entre deux conclusions qui ne le satisfaisaient pas… Mais alors, Constantine renonça. Et le démon retrouva le sourire, car en même temps qu’il sentit l’exorciste reculer, il sentit le petit espoir vaciller et manquer de s’éteindre. Ces deux-là étaient les pires humains qu’il ait jamais croisé, et pourtant, il ne portait à l’humanité que du mépris. Mais ceux-là en particuliers étaient d’un égoïsme que lui-même trouvait presque choquant, et ça en disait long, puisqu’il était un démon. Il écouta les menaces de l’humain, de nouveau sûr de lui, de nouveau rassasié du désespoir de l’homme et de la femme. « Ce ne sont que des mots, Hellblazer. Je constate que tu n’es pas à la hauteur de la réputation qui t’a valu ce nom. Tu ne peux rien contre moi si tu n’es pas prêt à t’en prendre à elle. On dit de toi, là-dessous, que tu ne recules devant rien pour gagner une bataille, mais on dirait bien que c’était faux. Ou que tu as trouvé ta limite. » Et les mots de l’humain, bien sûr, l’atteignaient bien plus durement que des blessures physiques. L’orgueil, le péché principal des démons, et combien de fois les humains avaient-ils triomphé d’eux en se servant de cette faiblesse ? « Laisse-moi te dire comment les choses vont se passer, Constantine : lorsqu’elle aura récolté assez d’âmes pour forcer le voile entre ton monde et le mien, je m’incarnerai sur ta Terre sous ma forme originelle, sans avoir besoin d’un vaisseau humain. Ma puissance sera pleine et entière et l’humanité deviendra mon terrain de jeu. » Il se fichait bien désormais de se cacher dans les ombres. L’humain connaissait son nom, et connaissait ses intentions, mais il n’y avait rien qu’il pouvait faire car, aussi fragile était la position du démon tant qu’il dépendait encore de Zatanna Zatara, il était évident que personne ne pouvait rien faire contre Zatanna, si ce n’était l’homme qui lui faisait face, et qui lui ne voulait pas faire ce qu’il fallait faire.

Il avait gagné.

Elle, elle se sentait disparaître à nouveau. ... amour... Elle aurait voulu sentir les mains de John sur sa peau, mais elle ne sentait rien. Elle aurait voulu retenir ses paroles, s’y raccrocher, mais les mots se délitaient dans son esprit. ... je t’ai toujours fait confiance... Réussit-elle à prononcer ces mots ? Oui, elle lui faisait toujours confiance – mais c’était justement là l’erreur qu’ils continuaient de faire tous les deux, elle lui faisait confiance, il la trahissait, mais il la laissait le détester sans se plaindre, alors elle le pardonnait, et puis elle l’aimait, oui, voilà pourquoi ça ne marchait jamais, voilà pourquoi ils se plantaient toujours, faisaient toujours les mauvais choix, si seulement, si seulement elle ne l’aimait pas, mais de ça, ils ne pouvaient s’excuser ni l’un ni l’autre, en tout cas elle ne voulait pas s’excuser pour ça, et pour cette seule faute-là, elle ne pourrait pas le pardonner, jamais…

Nebiros écrasa sans pitié la petite présence, la renvoya dans les recoins de son âme brisée dont il prenait totalement le contrôle en dépit de l’énergie que cela lui demandait, au moins le temps de se sortir de cette situation inconfortable, parce qu’il la sentait, soudain : la présence de Nergal. Encore quelque chose qu’il n’avait pas prévu, quelque chose qu’il n’avait pas pris la peine de chercher. Il dépeça à nouveau la mémoire de la magicienne, écrasant tout sur son passage jusqu’à trouver la réponse qu’il cherchait, et alors il comprit un peu mieux pourquoi Nergal tenait tant à ce vermisseau, et avec la compréhension vint un instant qu’il détesta de tout son être : la peur. Car, si Etrigan le mettait hors de lui, Nergal, lui, l’effrayait réellement. Plus de retour en arrière possible. Il fallait qu’il mène son plan à son terme, il fallait qu’il sorte des enfers, que son être s’incarne sur la Terre des hommes et alors, enfin, il serait sur un même pied d’égalité, mais en attendant il y avait cet homme qui soudain le jeta violemment hors de son esprit soi-disant brisé, brisé oui, il l’était, mais tout à fait fonctionnel quand même. Avec un cri de rage, le démon retrouva la réalité, les ruines de ce monde triste à en pleurer tant les survivants étaient si peu nombreux, tant les frontières étaient si étriquées, et…

Il s’envola, se délectant de la facilité que la magie lui apportait, et écarta les bras. Sous Constantine se dessina un ensemble complexe de pentacles, au moins une dizaine, comme aucun magicien humain n’aurait pu en tracer et encore moins en maîtriser la force. « Je n’ai pas à t’épargner, Constantine. Il m’est venu à l’esprit que dans ce monde, les seuls démons qui te poursuivent sont les tiens. Je doute que ceux qui veulent ton âme puissent m’atteindre ici, si je décidais finalement de ne pas t’épargner, même si ton âme ne m’appartient pas. Mais je veux que tu saches que la première chose que je ferai une fois libre, c'est retrouver les derniers poids morts dont tu n'oses pas te débarrasser toi-même. Je saurai où les trouver, grâce à cette idiote. Mais tu seras trop mort pour en profiter. » C'était la loi des choses occultes : chaque acte avait ses conséquences et c'était ce genre de prix-là qu'il fallait payer : se voir arracher ses proches - une sœur, une nièce, un meilleur ami, une cousine. Et oui, finalement, être coincé ici avait ce seul avantage. Il fallait le tuer ici et maintenant. De ses lèvres s’échappèrent des mots en une langue que les humains n’avaient jamais entendue et n’entendraient jamais sous peine de perdre la raison. Seul Crowley avait su écouter l’Aiwass sans devenir fou, mais cet homme-là était bien plus qu’un homme, même s’il avait cru, en entendant les mots imprononçables et innommables, qu’il s’était agi d’une entité, mais à ce niveau d’incompréhension pour l’imagination humaine, entité et langue se chevauchaient car c’était, finalement, la même chose, un simple concentré de pouvoir abominable qu’il fallait bien contenir d’une façon ou d’une autre, et la langue était une des armes favorites des démons. « Olapireta pi i ald, zomdv ascha basgim i basagime, elasa apila paid ! » Voler, déformer, utiliser la langue des êtres suprieures pour la souiller et la faire sienne, retourner les mots d’une bénédiction pour en faire un sort mortel, alors que les symboles du pentacle partaient à l’assaut de Constantine, se plaquant sur sa peau, déchirant et brûlant les habits et la chair, affamés, voraces, et quand la malédiction se serait entièrement gravée dans sa peau, alors elle s’accomplirait et il mourait, c’était aussi simple que cela. Mais il ne voulait laisser nulle place au hasard, Nebiros, du moins en était-il persuadé. Trop heureux d'un dénouement pourtant pas tout à fait arrivé, déjà sûr de sa victoire, niant les pouvoirs de son ennemi pour ne voir en lui que la faiblesse humaine à laquelle il venait d'assister. Il se téléporta face à l’exorciste, une petite dague dans sa main, et avec un sourire d’autant plus pervers qu’il savait parfaitement avec qu’elle main il commettait ce crime, il enfonça la lame dans le torse de l’humain, manquant le cœur de peu. Sentant l'horreur absolue de ce geste, commis de cette main, qui faisait se tordre d'agonie la petite flamme magicienne et comme s'arrêter le temps, mais ils avaient eu leur chance, et si elle avait eu plus de courage, et si Constantine avait eu plus de courage, alors tout aurait pu se terminer autrement, mais c'était lui, Nebiros, qui allait vaincre.

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John Constantine


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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ   Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ EmptyDim 24 Nov - 22:33


here stands a man at the bottom of a hole he's made


Le retour à la réalité avait toujours quelque chose de brutal après un voyage express dans les recoins les plus sombres de ce champ de mines qu’il appelait psyché, mais ce petit tête-à-tête avec Nebiros avait été particulièrement éprouvant, et John dut faire un effort surhumain pour ne pas, à nouveau, laisser son estomac se retourner avant de tourner de l’œil. Au lieu de ça, il tomba à genoux dans les gravats et la poussière, en proie à un vertige plus saisissant que ses plus belles soirées arrosées, son esprit peinant à se souvenir d’où il était exactement, si bien qu’il fut un moment convaincu d’être de retour à Londres, de n’avoir que seize ans, rien dans les poches, rien dans les manches, un foyer honni et quelques mésaventures de route derrière lui. Mais non, lorsqu’il rouvrit les yeux, et que son regard se posa sur le cadavre éventré de Big Ben à quelques dizaines de mètres de là, il comprit bien que cette Londres-là n’était pas celle qu’il connaissait, qu’il n’avait pas seize ans, et qu’il avait bien plus de problèmes que se soucier du banc sur lequel il allait passer la nuit. Les lambeaux de son esprit malmené lui donnaient l’impression de fuir de son crâne en laissant derrière eux un brasier incendiaire, et dans l’air flottait une désagréable odeur de soufre et de sang, ou alors était-ce son imagination ? Du coin de l’œil, John aperçut la silhouette de Zatanna, ou de Nebiros, décoller du sol sans la moindre difficulté, alors que lui avait l’impression que son corps pesait six tonnes. Foutu Nebiros. Et John Constantine, qui payait maintenant le prix de sa démonstration de force, dépensait maintenant ce qui lui restait d’énergie à essayer de fouiller dans les décombres de sa mémoire tout ce qu’il pouvait savoir de ce maudit démon – tout ce que Dan, Etrigan, et n’importe quel autre client de l’Oblivion Bar avait bien pu un jour baragouiner à son sujet, à la recherche d’une faille à exploiter, n’importe laquelle, mais la vérité, c’était qu’il s’agissait là d’un des résidents de l’Enfer qu’il connaissait le moins. Ou alors c’était lui qui débloquait. A ce stade, il ne pouvait plus rien exclure. Son corps endolori l’implorait de se laisser se désagréger sur le pavé, son esprit le suppliait de juste… s’éteindre, mais malheureusement, il fallait encore qu’il trouve de quoi lutter. Nebiros n’allait pas le laisser partir comme ça. Le monde tanguait autour de lui, alors qu’il releva la tête pour dévisager Zatanna. Nebiros. Zatanna. Elle était encore là, quelque part. Et il ne ferait pas à Nebiros le plaisir de s’écrouler alors qu’elle avait encore besoin de lui, et que pour une fois, il n’avait pas l’intention de faillir à sa promesse. Il préférerait encore laisser le monde brûler, et se damner encore et encore aux flammes de l’enfer, que de se savoir responsable de cette damnation-là. Accroche-toi, Zee. J’arrive. En rampant, et en s’accrochant par les dents, mais il allait la tirer de là, quoi qu’il lui en coûte.

« Quoi encore ? »
balbutia-t-il, pris de court par le soudain reflux d’énergie occulte qui émana du sol – merde, les pentacles, il n’avait pas vu les pentacles, et il se demandait où Nébiros trouvait toute son énergie, puis il se souvint qu’il le lui avait dit lui-même. Les âmes qu’il forçait Zatanna à récolter pour lui, combien d’entre elles avait-il déjà absorbées ? Combien de malheureuses victimes avait-il fait, sous les traits de celle qu’on appelait la maîtresse de la magie ? Pauvre Zee. Elle n’allait pas s’en remettre, quand tout reviendrait à la normale, parce que tout allait revenir à la normale, il fallait qu’il s’accroche à cet espoir-là à défaut d’un autre. Elle qui avait toujours tout fait pour restreindre ses extraordinaires pouvoir, qui s’était toujours astreint à une discipline de fer pour éviter, justement, crucialement, de blesser qui que ce soit avec ces talents, et ne pas suivre la voie des Sargon et autres Mordru à qui le pouvoir montait à la tête jusqu’à la folie furieuse – voilà qu’elle avait remis son corps, son esprit, sa magie, entre les mains du pire candidat possible. Un hurlement déchira l’air étouffant de New Themyscira, alors que les symboles se gravaient au fer rouge dans la peau de John, à travers ses vêtements, pulvérisant même les défenses magiques de l’imperméable qui ne put réagir que trop tard ; et les lignes s’entremêlèrent entre elles dans une danse d’encre et de sang et de feu dont le poison se hâtait déjà de se faufiler sous sa chair calcinée. La douleur était insoutenable, et cette fois, il crut bien perdre l’esprit tout à fait, sous la torture de trop. Mais Nebiros avait encore un dernier tour dans sa manche, évidemment. Les démons avaient de nombreux défauts, mais il fallait bien leur reconnaître qu’ils avaient le sens de la théâtralité. Tout était flou, autour de lui. La seule chose qui passait à travers le brouillard de la douleur, des filets de fumée qui s’élevaient de ses chairs calcinées, des flammes qui léchaient les pentacles tout autour d’eux, c’était le regard aigu, haineux, et triomphant de Zatanna, alors qu’elle lui enfonçait une lame dans la poitrine. Le coup de grâce. Le dernier clou planté dans le cercueil. Un monde qui se fissure en deux par le milieu, et plus rien qui compte que deux cris silencieux des deux pauvres hères qui avaient creusé le trou de leur propre dégringolade. Et John s’accrocha, du mieux qu’il put, à ce regard limpide et brûlant de haine, y cherchant la moindre trace de Zatanna alors que le poignard lui déchirait atrocement la chair et perçait dans ses muscles, dans ses nerfs, si près du cœur qu’il l’en aurait presque senti la lame le frôler. Froide et impitoyable, alors que le sang qui se déversait de la blessure était brûlant et poisseux. Quelque part dans l’âme de John, quelque chose se brisa – et quelque part en enfer, quelque chose se brisa aussi, et des éclats de rire rugissaient, célébrant la déchéance de leurs ennemis.

Et des griffes déchirèrent le voile des enfers, une présence imposante, terrifiante et hideuse, qui se frayait un chemin à travers les dimensions, et John sentit son sang bouillonner de plus belle alors que sa tête, elle, lui donnait l’impression qu’elle allait tout bêtement éclater. Il arrive. Et il savait qu’il ne fallait pas qu’il résiste, pas trop en tout cas, une juste dose, mais l’équilibre était difficile à conserver quand tout s’écroulait et explosait autour de lui sans qu’il ne sache si c’était réellement le cas ou non. « Si tu voulais pas m’épargner, fallait peut-être apprendre à mieux viser, Nebiros. » cracha-t-il péniblement, alors que le sang qui s’écoulait de sa plaie sembla soudain cesser de dégouliner le long de sa peau ; pour commencer à bouillonner, amas de magma sombre qui se mirent à dessiner d’inquiétants entrelacs sur son épiderme brûlée. Ca, ce qu’il s’apprêtait à faire, c’était ce qu’on appelait la solution du désespoir. L’un des trop rares tabous que John, jusqu’ici, s’était interdit de briser – mais il avait déjà commencé quand Nebiros avait envahi son esprit, et ça avait eu l’air d’avoir de l’effet, alors pourquoi s’arrêter en si bon chemin, hein ? L’enfer était pavé de bonnes intentions ; alors c’était avec les meilleures intentions du monde qu’enfin, pour la première fois, John accepta de libérer, dans son intégralité, la magie sombre, douloureuse, cauchemardesque, et démoniaque, enfermée dans son sang. Il n’avait pas le choix, se répétait-il, alors que la chaleur qui émanait dans ces cercles et ces pentagrammes atteignaient des pics presque inhumains. Depuis Newcastle, il s’était juré de ne plus faire appel à lui. Depuis cette transfusion il s’était juré de n’utiliser ses pouvoirs qu’avec parcimonie. Mais aujourd’hui, il avait besoin de lui. Aujourd’hui, il avait besoin de Nergal.

Un verrou qui saute – et si Nergal lui-même restait bien en Enfer, son aura, ses pouvoirs, eux, éclatèrent au grand jour sous le ciel sombre de New Themyscira, et dans le corps d’un homme déjà à l’agonie qui n’avait plus rien à perdre. Une véritable onde de choc, incendiaire, pulvérisa les ruines tout autour d’eux dans un cercle parfait, pulvérisa les symboles et les pentacles que Nebiros avait attachés à même sa peau, pulvérisa la lame encore plantée dans sa chair. Sous John, le sol se scinda et vomit ses flammes infernales, et le sorcier de pacotille s’abandonna à un ultime hurlement avant de planter son regard incandescent dans celui de Nebiros, et de lui attraper l’avant-bras. « Dommage, t’aurais pu provoquer un sacré bordel en me renvoyant là-bas. Ca, c’est ce qu’on appelle une occasion manquée. » Et de sa main irradiait une telle chaleur, qu’il en brûlait peut-être la peau de l’hôte – et quelque chose au fond de John paniqua à cette idée, et il la repoussa abruptement, alors que l’aura de Nergal, écrasante, insupportable, suintait de toute sa personne. Un dernier coup de poker. Une dernière tentative de reprendre le dessus, mais tellement risquée, tellement dangereuse. C’en était carrément grisant. « Tu t’y attendais pas à celle-là, hein ? » Non, et lui non plus d’ailleurs, mais on avait pas toujours ce qu’on voulait, dans la vie. En titubant sur ses appuis, John se releva tant bien que mal ; tout était atrocement douloureux, mais le rush d’adrénaline et d’énergie démoniaque qui le secoua suffit à le faire tenir debout, et à toiser Nebiros, alors qu’il avait l’impression que ses veines même étaient en feu. « T’as peut-être chopé Zee, mais tu m’auras pas moi. Je suis pas comme elle. Je respecte pas les règles, et si je dois déchaîner l’enfer sur cette foutue planète pour que tu me fiches la paix, j’hésiterai pas une seconde. Tu veux tenter, pour voir ? Un petit aperçu de ce que peut faire un tocard dans mon genre, avec les dons et les malédictions de ton grand pote Nergal ? T’en dis quoi ? Une trêve, ou une bataille épique ? » Et alors qu’il monologuait, tançait le démon Nebiros, John avait déjà commencé, par précaution, parce que les grandes batailles n’étaient pas son genre, à tisser un sortilège à l’arrière de son esprit. Une porte de secours, une issue de dernière minute, si jamais cet ultime coup de bluff ne marchait pas. Allez Nebiros, sois raisonnable, et fous le camp d’ici. Avant que l'influence de Nergal ne le consume, lui, tout à fait, et qu'il ne s'écroule pour ne plus jamais s'en relever.



 
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Zatanna Zatara


Zatanna Zatara

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Face Identity : Alex Daddario
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Age du personnage : 35 ans
Ville : Gotham et le monde
Profession : Mago, coleader flippée de la JLD
Affiliation : Justice League Dark
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Homo Magi * Prestidigitation * Hypnose * Projection astrale * Illusions * Magie élémentale * Télékinésie * Télépathie * Téléportation * Manipulation de portails interdimensionnels * Manipulation du temps * Manipulation de la réalité * Bouclier psychique et magique * Manipulation de la météo dans une aire réduite * Attaques d’énergie mystique * Création de pièges magiques * Vol et lévitation * Don de guérison * Transformation d'objets en d’autres objets ou de gens en autre chose * Magie du sang * Combat au corps à corps dans la limite de sa constitution.

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phone + a summary + heaven is beautiful + magic piew piew fingers + magic trick + not magic + teamwork

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MEET THE SQUAD
+ Hellblblblbl
+ Ghost cookie point
+ One chimp to rule us all
+ Voice of Cassandra
+ Gone, gone, the brain of Jason
+ The mom we don't deserve
+ Angel without Buffy
+ I would marry her
+ Organic certified
+ Not Harry Potter
+ Trust her, she knows
+ He's just here to piss John off
+ Nobody likes him. Seriously
+ He left John alone with the box
+ Comic relief. Or not
+ You take him, you take his ex.
+ Cute box of terror
+ The only brain of the family
+ He will hug you to death
+ The one who's never invited

Rules of magic to Misty Kilgore
- nothing is what it seems
- learn to fool the experts
- if you can't keep it down, don't bring it up
- always keep at least one card up your sleeve

remember john
remember what
that I love you
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Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.









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MessageSujet: Re: Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ   Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ EmptyJeu 28 Nov - 7:48

Here stands a man at the bottom of a hole he's made

C’était son moment, du moins l’introduction du grand spectacle qui porterait son nom dans peu de temps, avec la fin de cette existence-là. Depuis le début, depuis le tout début, Nebiros savait qu’il aurait à s’occuper de John Constantine d’une façon ou d’une autre, sachant très bien les limites qui lui seraient imposées, sachant aussi que la meilleure solution à ce problème-là aurait été que l’exorciste soit la cause de sa propre perte. Il s’était à moitié attendu à ce qu’il soit à la hauteur de sa réputation, à ce qu’il détourne le regard et les talons et à ce qu’il laisse à d’autres la tâche impossible de le chasser, lui, de son trône de chair et de magie. C’était là le sens de la vision qu’il avait enfoncé dans le crâne de cet humain qui, à partir du moment où il décidait de se mêler de quelque chose, signait l’arrêt de mort de la plupart des personnes impliquées. Il avait cru que l’homme ferait ce qu’il faisait de mieux et se protègerait, mais il avait eu tort. Qu’à cela ne tienne. Il se nourrissait de la détresse de ses victimes, et à la seconde où la lame de son couteau déchira la chair de Constantine, il eut un éclair de prescience. Il avait vaincu. Il avait gagné. Car tout était un jeu, un jeu dangereux, infâme, guerrier, mortel, mais un jeu malgré tout, et il avait gagné. Il avait été meilleur que tous les autres, il s’était, à son tour, octroyé le droit de porter la couronne d’épines que tous les autres s’arrachaient en enfer. Il s’était élevé au-dessus de la masse grouillante d’yeux globuleux, de mandibules insatiables, de membres grêles, d’ailes translucides, de chairs pourries, de corps mous, de puanteur, de bave et de sang, de tout ce qui était le commun des enfers, pour en devenir l’un des astres dans le néant qui servait de ciel à cette prison. Mais ce n’était pas de la prescience. Cela ne dura qu’une seconde, et ce fut probablement l’une des secondes les plus jouissives de sa très longue et très opaque existence, mais ce n’était pas de la prescience, seulement un rêve éveillé, son rêve. D’abord, il avait raté le cœur. Sauf qu’il ne l’avait pas raté. Il ne pouvait pas l’avoir raté alors

« On les libère ! » « Euh, t’es sûre ? John était pas super chaud, tout à l’heure. » « Et alors, Boston, c’est qui le chef, lui ou moi ? » « Ben justement, à ce propos… » « Attendez, y a un chef ? Pourquoi on m’a rien dit, j’aurais postulé ! » « La ferme, Asa ! Zee, franchement… Attendons au moins son retour avant de prendre une décision hâtive… » « Il nous rejoindra, il vient toujours. » « C’est bien le grand drame de sa vie, d’ailleurs… » « Toi, Chimp, évidemment, t’es d’accord pour les libérer, ces foutus singes. » « Je ne vois pas pourquoi tu dis ça. » « Il vient toujours. » « Comme si tu lui laissais le choix. Vous êtes pareils, tous les deux. De vrais manipulateurs. »

sa main tressauta autour du manche du couteau et il dut lutter pour repousser cet assaut de bêtises innommables que les humains vomissaient en permanence, qui suintaient par tous les pores de leur peau et de leur âme, des souvenirs, et avec ça des émotions, et avec ça des sentiments, et avec ça les contours d’une personne qui avait existé, et qui existait de nouveau, brièvement, c’était comme tout à l’heure quand Constantine lui avait renvoyé les visages familiers à la figure, ça recommençait, et il ne comprenait pas pourquoi, pourquoi ça lui arrivait à lui, pourquoi il n’était pas aussi puissant qu’il aurait dû l’être – mais il y en avait un déjà qui l’avait prévenu, qui s’était moqué de lui de toutes ses rimes, comme s’il savait déjà, à l’avance, que

« Je t’aime. Pas la peine de faire cette tête, t’y peux pas grand-chose ! Je crois que ça va aller, maintenant. On est tous les deux. Le plus dur est passé, non ? »

lui, Nebiros, n’était pas à la hauteur, et le démon poussa un cri de rage, aveuglé par des images qui l’empêchaient de prêter attention à la vraie menace, qui lui faisait face

« J’ai vu Avengers hier au ciné. On est la honte des super-héros, hein. Enfin je suis contente que vous soyez venus, quand même. On a du, euh, du travail. On doit sauver le monde. Ne ris pas, toi !! Aide-moi, plutôt. L’accent anglais, ça rend toujours les scènes d’exposition moins insupportables. »

et qui s’agitait, il le voyait bien à travers les points lumineux qui éclataient dans son champ de vision, une aura, une présence, il la connaissait, il serra les dents et tenta de cracher sa bile, mais il y avait ces pensées qui n'étaient pas les siennes et se diffusaient à tout-va, qui prenait quasiment corps sous leurs yeux et

« Happy… »

il se débattait

« …birthday… »

empêtré

« …bastard… »

prisonnier

« … et que des nouvelles chorégraphies, c’est la version Wii… »

de mots qu’il ne comprenait même pas, jusqu’à ce que la clarté se fasse.

Debout au milieu des ruines, un environnement familier. Et face à lui, un homme, un simple homme, il suffisait d’un mot encore et si le couteau n’avait pas eu raison de lui alors la fin de l’Aiwass suffirait et nul ne le saurait jamais. Puis, avec un horrible décalage, il se rendit compte que quelque chose s’était passé et que l’homme n’était plus vraiment un homme. Parce que le sang des humains ne bouillonnait pas ainsi pour colmater des blessures et que leur aura n’était en rien similaire à la sienne, qui était le démon – il était le démon, LUI, et pas Constantine ! Mais encore une fois, il était en retard, ou refusait de prendre conscience de sa situation. « Tu ne peux pas ! Tu n’as pas le droit ! » Avec cette réplique geignarde, quasi infantile, Nebiros sut enfin qui se trouvait désormais devant lui, et la peur à l’état pur l’envahit, telle une lame glacée, plus efficace que n’importe laquelle de ses tentative pour faire le ménage dans le crâne de la magicienne. Disparus, les souvenirs encombrants, les images gommeuses, la présence même de l’imbécile, ne restait, hélas ! que Nebiros, et les choix qu’il avait fait, et le pari qu’il avait tenté, seul face à l’indicible, celui-là même qu’il se voyait déjà piétiner quelques minutes auparavant et qui désormais le renvoyait à son état le plus petit et le plus misérable. Nergal se dressait, du moins c’était tout comme, et lui, Nebiros, qui avait touché à son jouet préféré… mais comment Constantine pouvait-il faire une chose pareille ? Chaque mot de l’exorciste faisait trembler les fondations de sa trop grande confiance en lui et, depuis l’enfer où il se terrait désormais, il sut qu’il avait perdu cette bataille-là. « Je me suis trompé sur ton compte, John Constantine. Tu es bien pire que ne le laisse entendre ta réputation. Une vraie abomination. » Venant d’un démon, ça en disait long.

Mais déjà, telle une bête blessée, Nebiros se retirait de la conscience de son vaisseau, fatigué, apeuré, choisissant la retraite pour éviter la destruction, s’humiliant aujourd’hui pour pouvoir mieux mener son plan à son terme plus tard, laissant de nouveau les rênes de leur petit duo à la magicienne, du moins celle qu’elle était devenue grâce à lui. Constantine ne croyait tout de même pas qu’il allait la libérer aussi facilement ? Il savait simplement que lui rendre le semblant de coquille vide qu’elle était devenue suffirait à ce que l’exorciste tienne sa parole : il ne ferait pas ce qu’il aurait dû faire, ne suivrait pas la loi universelle de ceux qui « faisaient le bien ». Il ne s’en prendrait pas à la coquille. Et en secret, voilà ce que songea enfin Nebiros : pour cette fois, ici, maintenant, l’humain repousserait Nergal à sa place, parce que lui, eh bien, il en avait peur.

« John… » C’était comme crever la surface d’un lac après qu’on lui ait enfoncé la tête sous l’eau pendant une éternité. Pendant une seconde, elle ne sut plus qui elle était – Zatanna Zatara la force du bien, la fille de John Zatara, l’idiote du village, la… Non. Non, elle était sa meilleure version d’elle-même, débarrassée de l’éthique et de la morale grâce au démon, mais de nouveau libre de ses mouvements. Elle le sentait, l’autre, en train de lécher ses plaies et de gronder, ivre de rage et de honte, et elle le détesta. Elle détesta Nebiros, et John, et Nergal, et son père, et l’ensemble des gens auxquels elle s’était un jour attachée, et voulut hurler, qu’on la laisse tranquille, juste une fois. Elle vacilla, maudit encore le démon et ses accès de colère qui en demandaient temps à son corps à elle, et trébucha en arrière face à l’image que lui offrait John en cet instant. Elle tomba sur les fesses sans même y prêter attention. Sans le démon qui écumait en elle, elle n’aurait peut-être pas tout de suite compris ce qu’avait fait John. Car pour elle, ancienne ou nouvelle Zee, c’était la première fois qu’elle le voyait ainsi. Il restait encore une partie de lui qui lui était inaccessible et elle se demanda s'il était allée trop loin, et si la situation allait se renverser. Elle n'avait pas peur de lui. Peut-être cette sensation lancinante qui la dérangeait était une sorte d'inquiétude qu'elle ressentait pour lui, mais elle elle ne craignait pas, à tort ou à raison, de se confronter à Nergal.

« Tu n’aurais pas dû faire ça… » Les mots filaient, sans qu’elle sache si c’étaient les siens ou ceux que celle qu’elle était avant aurait prononcés. Les deux, probablement. Si elle se levait, et s’approchait de lui, et tendait la main vers lui, est-ce qu’elle se brûlerait ? En dépit des imprécations de Nebiros, c’est exactement ce qu’elle fit, et en dépit de ce qu’elle aurait dû ne pas ressentir, elle murmura : « Renvoie Nergal d’où tu l’as arraché. Renvoie-le, d’accord ? Tiens ta parole, pour une fois. Fais ce que tu fais de mieux et laisse tomber. Ce n'est pas ta responsabilité. Retourne dans la Maison et restes-y. Tu dis que tu viens me chercher, mais je n'ai pas besoin d'être sauvée et tu n'as pas à être un héros. C'est ce qu'on s'était promis à Sumatra. Tout ce que tu as à faire, c’est de regarder le monde brûler.  » Il n'aimait pas ce genre de responsabilités, non ? Cet été, ils se l'étaient assez dits, qu'ils se ficheraient désormais du monde et des autres. Même si aujourd'hui, cet argument sortait de sa bouche à elle et ça sonnait aussi faux que le démon qui avait dévasté son esprit au bulldozer et continuait de lui souffler les réponses. Oui, ça sonnait faux venant d'elle, mais c'était ce que John voulait entendre, n'est-ce pas ? Au final, c'était la responsabilité dont il ne voulait pas et dont elle pouvait le décharger. Ce n’était pas si grave. Ainsi il n’aurait pas à la tuer. Et elle, elle ne voulait pas qu’il la tue. Mais que le monde brûle, cela ne la dérangeait plus. C’était le meilleur compromis. Pour tout le monde – enfin, pour John s'il survivait à ce qu'il venait de faire et à Nergal, et pour Nebiros, et donc pour elle. Parce que l'autre conclusion, sinon, la seule autre conclusion et la plus ironique qui soit, c'était qu'ils meurent tous les deux, ici et maintenant, sous le regard du pire démon des enfers.

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John Constantine


John Constantine

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
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Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ   Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ EmptyLun 2 Déc - 21:45


here stands a man at the bottom of a hole he's made


« I’m a nasty piece of work, chief. Ask anybody. » ricana l’homme contaminé par le démon, un virus, une maladie rampante qui avait balayé toutes les autres pour une malédiction bien pire et bien plus pernicieuse. Le sang, poisseux, dégoûtant, gouttait de ses lèvres, plic, plic, plic, bouillonnant, mouvant, contorsionniste liquide animé d’une vie propre qui brûlait directement celle de son porteur, mais ça n’était pas vraiment grave. Un bien maigre prix à payer, pour la satisfaction vicieuse qu’il tirait de la tronche dépitée de Nebiros. Oh oui, il était bien pire que sa réputation ne le laissait entendre. Ou même pas. C’était ça le pire : il était exactement ce que sa réputation laissait entendre, mais il n’y avait jamais personne pour le croire jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Il n’y avait jamais personne pour imaginer qu’il existait vraiment un pauvre type tombé assez bas, assez désespéré, et assez monstrueux pour passer des pactes avec tout et n’importe quoi, et ne reculer devant aucune bassesse pour atteindre ses objectifs. Y compris pactiser avec l’infâme démon qui avait scellé son sort, toutes ces années auparavant, en le poussant à condamner à l’enfer une petite fille qui n’avait que voulu se défendre face à l’horreur des adultes. Un violent frisson remonta le long de son échine, secouant sa carcasse prête à entrer en combustion à tout moment. Une fièvre meurtrière, semblable à celle qui l’avait consumé pendant de si longs mois pendant son séjour en enfer, parce que l’enfer, finalement, ne l’avait jamais vraiment quitté. I bore a hell with me that nothing could extinguish – il revoyait encore, avec une précision désarmante, l’expression de Frankestein le jour où il lui avait dit ça, à l’Oblivion Bar, en lui contant les événements qui avaient fait de lui le monstre qu’il était aujourd’hui, et cette phrase qui, bizarrement, était restée gravée dans sa mémoire. Et jamais les paroles de ce brave Frankie n’avaient autant pris de sens et de corps qu’à cet instant-là, où John luttait de toutes ses forces et de toute son âme pour garder un semblant de contrôle sur la magie de Nergal qui irradiait de lui comme des relents radioactifs dévastateur. Oh God, ça brûlait, ça faisait mal, il allait mourir – mais Nebiros reculait, se recroquevillait en feulant, et ça, ça en valait la peine. Qu’il s’en aille, qu’il ait peur, ce parasite infernal, qu’il soit à sa place, pour quelques minutes, quelques secondes, même, et ça suffirait à satisfaire son esprit revanchard, à défaut de sauver Zatanna. Que pour même un instant, ce soit lui, le démon, qui souffre et le supplie d’arrêter. Que ce soit lui, et pas eux, qui morde la poussière et paye pour son ambition et son avarice. Ils avaient défié l’enfer et la mort, mais bon sang, ils n’avaient pas droit à un passe-droit, de temps en temps ? Après tout ce qu’ils avaient fait pour ce fichu monde ? Ils ne faisaient de mal à personne. Ils voulaient juste vivre, comme tout le monde. Et arrêter d’endurer des deuils à n’en plus finir.

John. Sa voix traversa le mur de fumée qui l’écrasait de tout son poids, brûlant de fièvre, comme un jet d’eau glacé sur un brasier meurtrier, un soulagement douloureux et aigu au milieu de la fournaise qu’il s’était bâti lui-même. Tu n’aurais pas dû faire ça. Et malgré la douleur, malgré la difficulté qu’il avait à garder les idées claires, John sourit, soulagé, victorieux. Elle était revenue. C’était donc qu’elle n’était jamais complètement partie, malgré ce que cette saleté de Nebiros avait voulu lui faire croire. Elle était là. Elle était revenue. Avec des reproches à lui servir à toutes les sauces, et à raison, et c’était parfait, c’était très bien, il ne demandait rien d’autre que de se faire remonter les bretelles et traiter de tous les noms, tant que ça sortait de sa bouche et de son cœur à elle et pas de l’autre. Prostré dans la poussière, irradiant de la mauvaiseté de Nergal, maculé de son propre sang noir et dangereux, John sentait bien qu’il avait perdu prise sur la réalité. Qu’il n’avait jamais été aussi proche du bord du précipice. Mais c’était pas grave. Ca valait le coup, si ça lui permettait de confirmer que Zatanna était encore là, quelque part. John, pitoyable John, releva la tête comme le chien battu qu’il était alors qu’elle effleurait sa joue de sa main, se demandant par réflexe s’il devait s’attendre à une caresse ou un nouveau coup bas de Nebiros, mais non, c’était bien elle cette fois. Et pour une fois, il eut l’impression de comprendre. Ce qu’il lui infligeait, à chaque fois, avec son égoïsme et sa volatilité. Cette fois, c’était juste que les rôles étaient inversés, et elle qui prenait le rôle de l’impossible partenaire. Et il se rendait enfin compte à quel point il avait été stupide, à quel point, malgré lui, il l’avait sous-estimée, dans sa résolution, dans sa décision de ne plus supporter ses frasques sans riposter. Zatanna, elle avait toujours été sa lumière dans les ténèbres, son pendant lumineux, mais la vérité, c’était que personne n’était que l’un ou que l’autre, et que même si personne ne voulait l’admettre pour préserver une sorte de mythe qu’ils s’étaient tous construit autour d’elle, l’impeccable Zatanna, l’immaculée Zatanna, elle était aussi retors et imprévisible que le reste d’entre eux. Ils l’avaient juste oublié, parce que c’était plus facile, de se mettre des œillères en faisant semblant d’ignorer le pire. C’était plus facile, de la forcer dans un rôle qu’elle n’avait jamais demandé, parce qu’à l’endroit ou à l’envers, personne n’écoutait assez attentivement pour voir les signes. Lui, il aurait dû les voir. Lui, il les avait vus. Il avait choisi de les ignorer, par facilité, par égoïsme, toujours. C’était plus facile. Et aujourd’hui, il n’avait plus qu’à s’en mordre les doigts, alors qu’elle lui disait, enfin, « assez ». « Je m’en fiche, du monde. » marmonna-t-il. Il était fatigué. Tellement fatigué. « C’est toi que je veux pas voir brûler, love. »

Nergal n’était pas là – ne l’avait jamais été, mais son influence, elle, était prégnante, partout, et lutter contre était un défi de tous les instants que John, cette fois, avait bien failli perdre. Mais les encouragements de Zatanna, aussi défaitistes soient-ils, parvinrent à lui donner l’impulsion nécessaire pour laisser s’écouler la noirceur du démon, et ranger péniblement le monstre dans sa boîte. Peu à peu, les flammes se résorbèrent, les pentacles cessèrent leur danse infernal, le sang noir retrouva sa couleur rouge, l’aura de Nergal se dissipa. Bientôt, il ne resta plus rien sur Westminster, que deux coquilles vides qui avaient épuisés leurs munitions jusqu’à la moelle. Big Ben ne sonnerait pas leur glas. Personne ne serait témoin de leurs adieux qu’un démon furieux et tremblant de peur. Ha. Au moins, ça, c’était une victoire. John releva les yeux pour les plonger dans ceux de Zatanna. Marrant, qu’elle mentionne Sumatra ; c’était vrai, qu’il y avait un peu de ça, maintenant qu’il y repensait. Cette même distance qu’il sentait en elle, ce rôle de vide résolu et indifférent. Ca sonnait faux. Et un peu vrai. Mais surtout faux. Ca, Nebiros ne serait pas capable de le cacher tout à fait. Tant pis s’il se trompait, il était prêt à prendre le risque. « Tu sais que la Maison t’attendra toujours, pas vrai ? » Et moi avec, ajouta-t-il, peut-être à voix haute, peut-être pas, peut-être qu’elle l’avait entendu malgré tout. Dans un sursaut de révolte et de résignation mêlés, il lui attrapa l’avant-bras et se pencha vers elle, et scella leurs lèvres d’un baiser qui avait un terrible goût de dernière fois ; temps suspendu, sur fond d’apocalypse, adieux silencieux. Le dernier moment de félicité, que John étirait, autant qu’il le pouvait, jamais rassasié – et sa paume sur son bras, sur son tatouage, qui profitait de la distraction offerte pour libérer un minuscule, infime sortilège silencieux, tout petit crochet qui s’accrocha à ce qu’il restait de l’âme de Zatanna dans la marionnette de Nebiros. Une assurance, un moyen de renforcer le lien qui n’avait jamais cessé de les unir, mais d’être certain que même l’influence de Nebiros ne réussirait à la masquer à son regard. S’il ne pouvait pas bouter cette saleté hors d’elle maintenant, il fallait qu’il puisse la retrouver plus tard. Maintenant, tout ce qu’il espérait, c’était que Nebiros ne s’en aperçoive pas… tout de suite. Que le temps se suspende le temps d’un baiser – la monde aurait bien le temps de brûler après. « Sumatra, hein… » souffla-t-il contre sa bouche, en rompant le doux contact de leurs lèvres. Puis il se recula lentement, en fouillant dans ses poches pour en tirer une rare Silk Cut pas carbonisée par les efforts combinés de Nebiros et Nergal. « Tiens, je trouve plus mon briquet. J’ai dû le laisser tomber… » marmonna-t-il en regardant à droite et à gauche – pour l’inciter à regarder aussi, ou à lui allumer sa cigarette, tant qu’à faire. « Depuis le temps, tu devrais savoir ce qu’il te suffit de faire pour que je t’obéisse, non ? » Et, chenapan, alors qu’elle était, peut-être, avec un peu de chance, momentanément distraite par ses idioties de fumeur, il lui adressa un sourire chargé de son insolence coutumière. « Say it backwards. »

Et pouf. Profitant du premier moment d’inattention, il disparut.

Bon, certes, il ne disparut pas bien loin, fallait pas pousser mémé dans les orties non plus, et après toutes ces démonstrations de gros bras, il avait les batteries à plat – mais quelques dizaines de mètres, c’était tout ce qu’il lui fallait, il l’espérait, pour échapper à Nebiros, le temps qu’il reprenne possession de Zatanna. Mais batteries à plat ou non, il fallait qu’il détale – alors il courut, aussi vite qu’il le pouvait, le lapin fuyant le chasseur, en priant de toutes ses forces aux milles dieux qu’il avait poignardés dans le dos pour que Nebiros ne réussisse pas à le retrouver. La course contre la montre avait commencé. Et l’autoroute de la synchronicité, tout à coup, ne lui semblait plus aussi sûre qu’elle l’avait été.

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Zatanna Zatara


Zatanna Zatara

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- if you can't keep it down, don't bring it up
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Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.









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MessageSujet: Re: Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ   Here stands a man at the bottom of a hole he's made || nhoJ EmptyLun 2 Déc - 23:50

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Si elle avait été pleinement elle-même, cette situation l’aurait complètement déroutée. Le démon à présent si profondément enfoui en elle qu’elle sentait à peine sa présence, comme un chien battu qui se planquait dans sa niche, et qui comptait sur elle pour le protéger d’un démon plus gros et plus méchant que lui… Mais elle ne ressentait pas grand-chose et l’anormalité de ce moment lui échappait. Elle s’habitait à peine, désormais, coquille quasi vide qui observait une autre coquille, bien trop occupée celle-là, et martyrisée plus que jamais. Tout lui venait de manière objective : la réalisation de ce que John avait fait pour elle alors même qu’elle s’évertuait à l’éloigner d’elle, alors même que le démon à travers elle avait failli le tuer, alors même qu’elle avait voulu, pour de vrai, le voir souffrir, et avait été exaucée, la laissait sans voix, sans plus aucune horreur à lui dire, parce qu’elle n’en avait plus. À un degré profond, elle avait de nouveau vingt-cinq ans et entendait la voix torturée et caverneuse de John qui lui racontait ce qu’il avait fait à cette petite fille, ce qu’elle avait subi à cause de lui, et sous quelle emprise démoniaque il avait définitivement abandonné son âme ce jour-là. Voilà à quoi se mesurait ce qu’il avait fait aujourd’hui pour elle. Aurait-elle était elle-même qu’elle aurait atomisé John Constantine pour ce coup de poker atroce qu’il venait de tenter. Même si comme d’habitude, il avait su trouver une solution, momentanée mais efficace – et que comme d’habitude, c’était une solution de la dernière chance et de l’extrême. Nebiros, dernier filtre entre elle et sa liberté, l’empêchait de lancer le sort de guérison qui lui chatouillait les lèvres, et elle était si proche, si proche d’y arriver, qu’elle sentit ses yeux s’emplir de larmes. Elle n’y arrivait pas. Il ne pouvait que rester là et souffrir à cause d’elle. Leur cher cercle vicieux de douleur et de concours des décisions les plus stupides de la galaxie.

« Mais moi je suis morte », souffla-t-elle simplement. Ce n’était pas vrai. Mais elle aurait voulu qu’il la croie. Même s’il ne la croirait pas. Mais il fallait bien qu’elle essaye. Assez ! Le démon s’impatientait, écœuré comme le reste du monde par leur petite danse. Assez ! Comme un coup de marteau sous son crâne. Le démon reprenait déjà des forces, tandis que face à lui, l’humain dépérissait plus vite que d’habitude. Bientôt, il y verrait une nouvelle occasion. Et à nouveau, en entendant les paroles de John, elle voulut répondre, sourire, n’importe quoi, mais elle n’arrivait à rien. Mais il savait qu’elle savait. Depuis ce temps, il le savait bien, même s’il faisait tout le temps semblant de ne pas savoir. Statufiée, elle suivit des yeux tout ce qu’il faisait, le sang qui goûtait comme un sablier en même temps que sa vie, ses gestes brusques, même sa douleur elle pouvait la voir de ses yeux. Nergal le tuera. Voilà comment se consolait Nebiros et si elle avait pu elle en aurait ri. Mais elle lui appartenait toujours, alors elle ne rit pas. Tout comme elle ne fit pas un geste quand John parla de son briquet, tout comme elle resta figée quand soudain, il plaqua ses lèvres sur les siennes, à la grande fureur du démon. Cela aurait pu suffire à ce qu’il reprenne toute son emprise sur la magicienne et à cause de lui, elle plaqua sa main sur son torse ensanglanté comme pour le repousser, enfonçant ses ongles dans le sang et la chair, mais ce fut tout. Un geste aussi humain, aussi stupide, aussi répugnant, suffisait à faire voir rouge à Nebiros, et elle, elle sentit la prise de l’exorciste sur son bras, et sans savoir ce qu’il faisait, elle sut qu’il faisait quelque chose. Et sut aussi que cacher ce quelque chose à Nebiros à l’avenir allait devenir la mission la plus importante de toute son existence à partir de maintenant, heureusement, elle savait déjà comment elle s’y prendrait. C’était stupide, un baiser. On se demandait vraiment à quoi ça servait, des fois. Et autant dire que pour un démon, c’était complètement inexplicable. Quand John rompit leur étreinte, elle se sentit renvoyée au plus profond d’elle-même, mais il y avait une image qu’elle pouvait convoquer, encore et encore, pour embêter le démon, le rendre fou. Une image aussi stupide et banale qu’un baiser.

Elle eut l’impression de sourire, mais n’en fut pas sûre. Elle crut bien hocher la tête, mais elle avait probablement rêvé. « I evol uoy, nhoJ gnikcuf enitnatsnoC. » Cela non plus, elle ne le dit pas, et même si elle l’avait dit, le cri de rage de Nebiros aurait couvert sa voix, et même si sa voix s’était fait entendre, elle ne se serait adressée qu’au vent et aux cendres, parce que John fucking Constantine n’était plus là. Une part d’elle-même se réjouissait qu’il ait réussi à s’enfuir. Il tentera à nouveau sa chance, et il en crèvera, je n’aurais pas à lever le petit doigt. Le démon n’avait pas tort. Comme une automate, elle tourna les talons et se remit en route, direction elle ne savait pas où, là où le démon voulait aller. Mais la petite partie d’elle revenue à la surface ne pouvait s’empêcher d’exister, désormais, accrochée de toutes ses forces au lien ténu qu’elle gardait secret. À chaque fois que Nebiros s’en approchait, elle se contentait de conjurer son pire cauchemar – un baiser.

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