Forcément, quand on était dans un laboratoire, surtout gouvernementale, il y avait des données sensibles. Plus que sensibles. Même moi j’ignore plus ou moins ce qu’il y a dedans. J’imagine qu’il y a dedans des fichiers nous concernant, ce genre de chose. Et comme je manipulais les ondes électromagnétiques alors c’était à moi de protéger toutes les données… J’avais repoussé l’attaque, je ne savais pas réellement comment j’avais fait, j’avais juste… tout coupé… Tout fait s’arrêter. Mais comment ? Je ne pouvais même pas expliquer moi-même. Quoi faire ? Que faire ? J’avais fait, simplement, je ne savais pas c’était… comme ça. Comment expliquer ? Je ne savais pas. Je l’avais fait…
Je fermais les yeux un instant en regardant mon portable sans rien dire. Je penchais la tête sur le côté, pensive en regardant le mur en face de moi. J’avais besoin de sortir un peu prendre l’air. J’enfilais un pull épais, des baskets, pris mon MP4 et mon casque que je passais autour de mon cou avant de monter demander l’autorisation de sortir. Comme toujours. On était un peu à l’écart de tout, j’avais deux heures de temps libres pour moi. C’était déjà ça… Je remerciais avant de monter, il faisait froid dehors, vraiment. Mais c’était pas grave, il faisait chaud dans le laboratoire. J’observais avec attention autour de moi. C’était calme, désert.
Je m’assis sur un banc à l’écart et posais mon casque sur mes oreilles avant de me mettre à balancer doucement d’avant en arrière au rythme de la musique tout doucement. Je m’arrêtais brusquement et observais autour de moi. C’était quoi ça ?! Une étrange onde. Je fronçais les sourcils avant de regarder autour de moi avec attention, sur le qui-vive. Cela ne venait pas du bâtiment, clairement pas. D’où alors ? Je me redressais légèrement en continuant de chantonner pour moi. Je préférais m’éloigner lentement pour sentir mieux les ondes. J’attrapais le « bout » des ondes et remontais le chemin jusqu’à retrouver la personne. Je fronçais les sourcils en voyant une femme. J’avais encore mon casque et mon portable. Je m’appuyais contre le mur en observant, toujours ma capuche sur mon crâne.
Je fronçais les sourcils en l’observant avec attention. Est-ce que c’était vraiment elle ? Pourquoi est-ce que cela venait d’elle ? D’elle ou de quelque chose qu’elle avait dans les mains ? Je fronçais davantage les sourcils en sentant la tension grimper dans mon corps. Qu’est-ce qu’elle était ? Je penchais la tête sur le côté en continuant d’observer la scène, pourquoi était-elle là ? Je ne savais pas… Est-ce que c’était elle qui avait tenté ? Je serrais le poing. Qu’est-ce que je devais faire. Je repoussais toutes les ondes électromagnétiques loin de moi pour les détourner sur elle, pour voir sa réaction. Est-ce que c’était elle ? Ou pas.
Ça va faire des étincelles. "La technologie peut être utilisée pour le meilleur ou le pire. Elle a transformé notre manière de vivre." Emily Morgan & Analia Jones
[Métropolis, 10h du matin]
Me voilà arrivée dans la ville du grand Superman, de l’homme d’acier. Et il est vrai qu’en regardant autour de moi, cette ville qui est jumelle à Gotham City en est sa totale opposée. L’un est propre et emplie de clarté, l’autre est sale et sombre. Je ne suis pas vraiment ici pour une visite de tourisme, non, si je suis ici c’est pour une affaire. Je recherche la femme d’un client qui a fait appel à mes capacités de détective privée. Affaire classique, celle-ci a mit les voiles. Je vais passé les détails de l’affaire mais toutes mes pistes m’ont conduite ici, à Métropolis. Je vagabonde donc dans les rues de la ville et me retrouve à quelques mètres de ma proie. Elle est assise à la terrasse d’un café, seule pour le moment. Je m’installe à une table à quelques mètres d’elle et l’observe. Elle reçoit un coup de téléphone et sourit. Elle semble heureuse. Une femme s’approche d’elle et elle se lève. Les deux femmes s’embrassent tendrement et amoureusement. Je ne peux qu’esquisser un petit sourire. Je venais de comprendre alors qu’elle ne s’était pas enfuie avec un homme mais une femme et elle semblait amoureuse et heureuse. Mon client souhaitait que je retrouve sa femme c’est chose faite. Je lui passe alors un coup de fil et lui dis que sa femme est là à quelques pas de moi. Je lui précise alors qu’elle n’est pas avec un homme mais avec une femme. Je lui demande alors de virer l’argent comme convenu. Les termes de notre contrat étant de la retrouver, c’est chose faite désormais. L’affaire est close.
Après avoir vérifié mon compte, je souris en voyant la petite somme dessus qui vient de s’ajouter. Humm ma mission est accomplie. Du moins une de mes missions. Je suis également ici pour autre chose. Je dois récupérer des infos d’une grande importance pour ma propre enquête personnelle, celle qui me touche direct depuis des années, mes origines et sur l’organisation qui a assassinée ma mère biologique. Je quitte donc la terrasse et me dirige vers le bâtiment où se trouve les informations que je recherche. D’après une de mes sources, c’est dans un certain labo présent dans cette ville qui serait une des entreprises fantôme de Lathnock que je trouvais ce que je recherche. Je me dirige vers ce fameux labo, celui-ci semble bien sécurisé. Enfin pour moi ce ne sera que du gâteau. Du moins en partie. Je dois faire très attention car en connectant mon esprit au réseau, je suis comme un ordinateur, je peux choper des virus informatique. Et puis cela fatigue vite mon esprit c’est pour cela que j’entraine sans cesse mon esprit et mon corps. Je suis dans la ruelle près du bâtiment, me posant contre le mur, dos contre lui, je ferme les yeux et me connecte au réseau du labo. Il faut que je fasse vite avant de me faire repérer. Après avoir passer les différents et nombreux pares-feux de sécurité, j’arrive finalement dans les dossiers que je veux mais étrangement je sens que quelque chose ou quelqu’un m’en empêche. Il faut que j’accélère et vite. J’entre dans les dossiers mais soudainement, mon esprit fut éjecté, m’empêchant de voir plus que je ne l’aurai voulu. J’ouvre les yeux. – Merde, fais chier, hurlais-je dans la ruelle. Qu’est ce qui a pu se passer ? Bon faut que je bouge rapidement d’ici. Je quitte la ruelle et marche pour m’éloigner de là. Quelques temps plus tard, alors que je suis à quelques rues du labo, je sens comme si quelqu’un me regardait. Comme si quelqu’un se trouvait près de moi, derrière moi. Je regardais discrètement par-dessus mon épaule et aperçois une personne, capuche sur la tête me regardait dans ma direction. Puis je sentais des ondes électromagnétiques venir sur moi. Ça provenait d’elle. Mes deux pouvoirs devaient émané de moi c’est comme ça qu’elle a du me repérer. Mais qui est-elle ? Me suis-je fais repérer ? Si c’est le cas, je n’ai pas été assez prudente et j’ai un peu perdu la main. Mais bon si c’est une méta capable de détecter les ondes, je ne pouvais rien faire et je me serai fait repéré. Mais ne sois pas parano, Emi, elle n’a peut-être rien à voir avec le labo. Enfin j’espère.
Réaction du suspect. Je clignais doucement des yeux avant de pencher la tête sur le côté. Je cognais machinalement contre mon casque en entendant un léger grésillement. Il faudrait éventuellement que je demande à ce qu’on me le change… Vu le nombre d’heure par jour que je l’utilisais… Je remuais mon nez sans rien dire pendant un instant. La fille s’éloignait. Qu’est-ce que je devais faire. Ah oui : la bloquer et savoir pour qui elle travaillait… Si vraiment elle avait fait quelque chose. Mais les ondes que je percevais étaient trop proches de ce que j’avais senti pour que ce ne soit pas elle…Je sentis mon cœur cogner plus fort, je ne voulais pas lui faire de mal, juste lui faire comprendre qu’elle n’aurait pas dû faire ça. Sans la tuer… peut-être avec des mots ? J’allais essayer. Je repoussais en arrière ma capuche et ma longue natte glissa dans mon dos. Je baissais aussi mon casque en passant.
« Attendez. »
La politesse, toujours. J’avançais de quelques pas, comme pour lui interdire d’aller plus loin. Mais sans lui couper la route, je penchais la tête sur le côté en avançant d’un pas encore. Je gardais les mains le long du corps, pas de signe d’agressivité, mais j’étais attentive à ses mouvements à elle. Si bien que je me recouvris de mon bouclier d’ondes à même la peau. Pour l’instant, tout le monde semblait calme et ouvert à la discussion… La question était de savoir pour combien de temps. Je fronçais à peine les sourcils.
« On s’est rencontrés non ce matin ? Je reconnais vos ondes. Elles sont trop particulières pour que je ne le remarque pas. Vous cherchiez quoi ce matin ? »
J’attendais sa réponse. Je l’avais bloquée, je ne pouvais pas expliquer comment, mais je l’avais bloqué, mais je l’avais fait. Est-ce qu’elle allait chercher à se venger ou non ? Je me posais la question. Tant pis, si elle attaquait, cela serait sa faute. Est-ce que je devrais la ramener de force ? Je n’étais pas sûre. Je n’espérais pas. Vraiment pas. Mais si c’était comme ça, je n’avais pas le choix !
Ça va faire des étincelles. "La technologie peut être utilisée pour le meilleur ou le pire. Elle a transformé notre manière de vivre." Emily Morgan & Analia Jones
[Métropolis, 10h du matin]
Je sentais des ondes électromagnétiques venir sur moi. Ça provenait de cette fille qui se trouvait à quelques mètre de moi. Mes deux pouvoirs devaient émané de moi c’est comme ça qu’elle a dû me repérer. Mais qui est-elle ? Me suis-je fais repérer ? Si c’est le cas, je n’ai pas été assez prudente et j’ai un peu perdu la main. Mais bon si c’est une méta capable de détecter les ondes, je ne pouvais rien faire et je me serai fait repéré. Mais ne sois pas parano, Emi, elle n’a peut-être rien à voir avec le labo. Enfin j’espère. Je commençais à m’éloigner quand je la sentis s’avancer vers moi avant qu’elle ne me parle. Je me retournais alors vers elle et la regarda. Je l’analysais de la tête aux pieds. Elle semblait faire la même chose de son côté, elle observait mes moindres faits et gestes. Je ne voulais pas lui faire le moindre mal mais je devais resté sur mes gardes. Je ne savais rien d’elle après tout. Un silence venait de s’installer avant que la jeune fille ne le brise. Elle me demanda alors si nous nous étions rencontrés ce matin. – Je ne pense pas que nous nous sommes rencontrés. Mes ondes ? lui demandais-je en faisant mine de ne pas comprendre. Elle avait donc ressentie mes ondes, mes pouvoirs. Elle était bien une méta capable de ressentir les pouvoirs des autres. Ou du moins les ondes émis par mes pouvoirs. Je crois que vous m’avez démasqué. C’est donc vous qui m’avez empêché d’accéder aux infos dont j’avais besoin. Je ne voulais que des infos précises pour raison personnelle et rien d’autre. Ces infos sont capitales pour moi.
Je continuais de la regarder dans les yeux. Tout en l’observant et observant le moindre de ses gestes. Ile me les fallait ses infos coute que coute et je pense qu’elle pourrait m’aider à y parvenir. Elle faisait partie de la sécurité de ce bâtiment donc elle avait accès à tout le système. Il fallait que je me serve d’elle, si j’arrive à la convaincre, elle pourrait être mon cheval de Troie. – Si j’ai bien compris les choses, vous faites partie de la sécurité de ce bâtiment ? Alors je sais que c’est beaucoup demander et que vous allez surement refusée mais … j’ai besoin de votre aide. J’ai besoin de ces infos, vraiment. Vous seule pouvez m’aider. Je sais que ce que je vous demande est risquée mais comme je vous l’ai dit, vous seule pouvez m’aider pour cela. Pour vous montrer ma bonne foie et que je ne suis pas contre vous, je vais me présenter. Je ne nomme Emily Morgan. C’était risqué de donner mon véritable nom mais il fallait que j’instaure un lien de confiance au plus vite et le temps était compté.
Je l’observais tranquillement, après tout j’avais toujours mon propre bouclier d’ondes de protection. Elle pouvait tenter d’attaquer, je saurais me défendre. Je n’avais pas peur de combattre. J’étais formée pour ça après tout. Et je l’avais déjà fait en combat singulier ou non. Quelle importance. Mais j’aurais aimé éviter. Si elle pouvait éviter de m’obliger à lui briser les membres, ou lui réduire en miettes d’une onde, cela serait bien. Surtout pour elle. Ce n’était pas rien. Pour moi si je devais faire ça pour malheureusement la ramener comme une prisonnière au laboratoire, je le ferais. Même si bon… Je préférais me tromper ou éviter. Et elle me mentit. Je fronçais les sourcils et bougeais très légèrement mes jambes, prête à taper un sprint pour la chopper au vol. Ah non. Elle se ravisait. Tant mieux. Je l’écoutais en silence avant de faire un sourire très triste. Emily Morgan. Je secouais doucement la tête.
« Je ne suis pas de la sécurité. Je n’ai accès à rien du tout. Vous avez juste pris au dépourvu les scientifiques et on m’a demandé de protéger. Mais je ne suis qu’une résidente du laboratoire. Alors les informations, les données, je n’y ai pas accès. Dommage. »
Je haussais les épaules. Je ne mentais pas, je n’y avais pas accès, et pourtant je mourrais d’envie de connaître certaines choses sur moi. Mais je ne pouvais pas y aller moi-même. Alors y amener quelqu’un d’étranger au service. Ce n’était même pas la peine. Déjà que N°1 m’arracherait à mains nues la tête, aussi curieux que cela puisse paraître… Je tenais à ce qu’elle reste sur mes épaules. Je penchais la tête sur le côté en l’observant avec attention.
« C’était quoi ces informations ? »
J’étais curieuse de ce qu’elle voulait savoir sur ce laboratoire. Elle voulait mettre Amanda en colère ou quoi ? C’était pas du tout une bonne nouvelle si elle le savait. Enfin, elle le saurait et moi j’étais censée tout dire. Mais soit… pour l’instant je n’avais aucun intérêt à dire : elle n’avait rien réussi à faire, je l’avais bloqué. Pourquoi chercher des informations dans ce type de laboratoire.
« Même si c’est étrange de fouiller les données d’un laboratoire comme le mien ? »
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– Si j’ai bien compris les choses, vous faites partie de la sécurité de ce bâtiment ? Alors je sais que c’est beaucoup demander et que vous allez surement refusée mais … j’ai besoin de votre aide. J’ai besoin de ces infos, vraiment. Vous seule pouvez m’aider. Je sais que ce que je vous demande est risquée mais comme je vous l’ai dit, vous seule pouvez m’aider pour cela. Pour vous montrer ma bonne foie et que je ne suis pas contre vous, je vais me présenter. Je ne nomme Emily Morgan. C’était risqué de donner mon véritable nom mais il fallait que j’instaure un lien de confiance au plus vite et le temps était compté. Je continue de la regarder avant qu’elle ne prenne à nouveau la parole. Elle me dit alors qu’elle n’est pas de la sécurité et qu’elle n’a accès à rien du tout. Je le regarde. Elle continue en me disant que j’ai pris au dépourvu les scientifiques et qu’on lui a demandé de protéger le système. Elle ajoute qu’elle n’est qu’une simple résidente du laboratoire. Elle n’a donc pas accès aux infos. Une résidente du laboratoire. Qu’est-ce que ça veut dire ? Serait-elle un rat de laboratoire ? Si c’est le cas, c’est bien triste. Je ne voudrais pas être à sa place.
Je voyais bien qu’elle était intriguée par les informations que je recherche. Il fallait que je trouve vite un autre moyen. Réfléchis Emi, réfléchis. Même si elle n’a pas accès, elle peut me faire entrer quand même et une fois à l’intérieur, je me débrouillerai. Elle penche sa tête de nouveau et me demande ce qu’est ces informations que je recherche. Je me demande pourquoi elle penche sa tête comme ça. – Des informations sur mes origines. Je recherche l’organisation qui a fait tué ma mère biologique à ma naissance et qui m’a enlevé. De ce que je sais, ils ont enlevés plusieurs bébés pour faire des expériences, c’est ainsi que j’ai eu mes pouvoirs qui se sont manifestés il y a quelques années. Ceux qui gèrent le laboratoire où tu résides ont eu un lien avec eux. Et d’après une de mes sources sûres, il y a des infos dans leur système que je peux récupérer qui me permettrai d’avancer sur leur piste. Mais ce matin, je n’ai pu rien faire car on m’a bloqué, et je pense que c’est toi non ? Ce n’est pas un hasard si on s’est rencontré là dans cette rue. On continue de se regarder avant que je reprenne la parole. – Même si tu n’as pas accès au système, tu peux quand même me faire entrer à l’intérieur, je me débrouillerai une fois à l’intérieur. Et peut-être que je pourrais trouver des infos sur toi. J’ai comme l’impression que tu ne sais pas grand-chose sur toi, je me trompe ?
J’écoutais en silence ce que me disait Emily. Des informations sur ses origines ? Je doutais fortement qu’ARGUs et CADMUS se soit amusé à capturer des bébés. Pourquoi ? Parce qu’on nous avait fabriqué de A à Z. Je ne savais pas réellement à partir de quel bout et quels gènes on m’avait créé, mais je savais que j’étais de loin une créature hybride. Une Métahumaine. Je soupirais longuement face à son insistance. Elle ne comprenait pas grand-chose. Pourquoi c’était si compliqué ? Je passais une main dans mes mèches avec un soupir. Je l’avais bien dit que je l’avais bloqué. Je frottais mon oreille, là où il y avait mon tatouage et balançais machinalement ma tête dans un rythme que je connaissais par cœur. Je haussai les épaules.
« Oui, c’est moi. »
Je manquais d’empathie pour sa mère et son passé. Mais au moins elle avait une mère quelque part. Moi. J’étais juste un immense puzzle. C’était déjà pas mal. Je jouais machinalement avec le câble de mon casque audio en la regardant toujours sans bouger. Je fronçais les sourcils en l’écoutant en m’agitant un peu. Ne pas savoir des choses sur moi ? Je penchais machinalement la tête sur le côté en enroulant une mèche autour de mon doigt. Qu’est-ce que c’était savoir quelque chose de soi ? Je voulais dire, je savais qui j’étais, j’ignorais qui étaient mes donneurs de gênes, mais j’avais quelques parts des frères, même s’ils n’étaient pas toujours très gentils avec moi. C’était… ma famille quelque part. Qu’est-ce que cela pouvait faire ? Je soupirais un peu, je n’avais aucun contrôle sur ma vie… Mais c’était aussi comme ça. Il fallait juste que je travaille pour… Je pensais à Wally. Je ne voulais pas qu’il se mette dans le pétrin… Je remuais le nez, cela aurait put être intéressant de savoir ce que potentiellement il m’attendait. Je rouvris la bouche avec calme.
« Non, je ne peux pas. C’est trop risqué. Pour vous et pour moi. Puis peut-être que les forces du gouvernement ont déjà détruit ces personnes et le labo a juste reprit les données. Non, je ne sais rien sur moi, mais on s’y fait. »
J’avais peut-être moins de pression, c’était faux, j’avais les agents de Waller et N°1 sur le dos en permanence. Je devais être parfaite… Ou je ne sais quoi. Mais c’était comme ça. Le laboratoire c’était secret… Et je ne voulais pas risquer des sessions de toxines en plus, c’était déjà assez pénible. Je me grattais la tête avant de soupirer.
« Sinon essayez la voie officielle ? Une demande directe en expliquant vos raisons. Ça ne vous coûte rien. Juste du papier, de l’encre et un peu de temps. »
Je ne pourrais rien faire d’autre pour elle. Est-ce qu’elle oserait m’attaquer pour tenter de me prendre en otage ? J’aimerais voir ça ! Enfin… elle pouvait tenter, elle se prendrait un allé retour. Je haussais les épaules.
« Désolé pour vous et votre mère, mais je ne peux strictement rien pour vous… Ça vous mettrez en danger. »
Moi encore j’étais faîte pour affronter le danger. Mais cela se faisait…
Ça va faire des étincelles. "La technologie peut être utilisée pour le meilleur ou le pire. Elle a transformé notre manière de vivre." Emily Morgan & Analia Jones
Je pense que la situation allait être des plus compliqués. La jeune fille semblait rester sur ses positions et je ne suis pas sure qu’elle m’aidera. Je la vis passé une main dans ses cheveux en soupirant. Elle confirma qu’elle m’avait bien bloqué. Elle jouait machinalement avec le câble de son casque audio en me regardant toujours sans bouger. Je pourrais retenter ma chance mais je sais qu’elle me bloquerai de nouveau et je dois bien avouer que d’habitude je n’ai jamais de soucis avec ça mais là, je suis tombée sur une adversaire de taille. Je dois bien avouer que ce petit défi me plait mais peux aussi vite m’agacer. Elle me dit de nouveau alors qu’elle ne pouvait pas. Que c’était trop risqué pour moi et pour elle. Que les forces du gouvernement ont peut-être déjà détruit ces personnes et le labo a juste reprit les données. Elle ajouta qu’elle ne savait rien sur elle et qu’elle s’y faisait. Mais je suis sure que non. Je suis certaine qu’elle aimerait savoir plus sur elle mais elle a peur. Oui elle a peur de quelque chose, ou plutôt de quelqu’un. Oui je le vois dans son regard, elle a peur des répercussions d’une personne. – Je me pose la question. Tu m’as dit que tu vivais dans le labo et que tu ne sais rien sur toi. Je peux peut-être me tromper mais ne serais-tu pas le fruit des expériences de ce labo ? Je pense que tu as peur de m’aider car tu as peur de quelqu’un, une personne haut placé qui dirige tout. Et crois-moi la voie officielle ne me seras d’aucune aide. A ton avis, pourquoi je suis entré dans le réseau du labo en piratant. Seulement je ne pensais pas que quelqu’un me bloquerai mais je dois bien t’avouer qu’en faisant ça, tu m’as lancé un défi et une difficulté. Donc je vais insisté une nouvelle fois, aide-moi s’il te plait. Je t’apporterai mon aide à mon tour et crois-moi, le danger ne me fait pas peur. Je suis une coriace. Il faut que j’entre dans le serveur et que je trouve ces infos. Suite à ça, je disparaitrais et personne ne sera ce qui s’est passé et personne ne te soupçonnera. Fais moi confiance, Analia.
Je la regarde dans les yeux lui faisant comprendre qu’elle pouvait avoir confiance en m’aidant et que rien ne lui arriverait. Si elle m’apporte son aide, alors à mon tour, je lui renverrai l’ascenseur en l’aidant et lui apportant mon aide. Maintenant va-t-elle m’aider à obtenir les informations dont j’ia besoin ou sinon on va y allé à la manière forte. Je sentais de l’électricité sortir de mes doigts et parcourir ma main et mon bras. Je n’ai pas vraiment envie d’en arriver là car je pense que cette petite est une bonne fille. Elle haussa les épaules avant de s’excuser pour moi et ma mère et me dit une nouvelle fois qu’elle ne pouvait rien faire pour moi et que cela me mettrai en danger.
Je restais de marbre face à ses affirmations. Cela m’agaçait même et je fermais les yeux avant de soulever mon casque et de le poser sur mes oreilles avant de le presser contre mon crâne comme pour contenir la colère en moi. Je glissai une main vers mon portable et laissai Powerwolf déferler dans mes oreilles. Je reviens presser mon casque sur mes oreilles pour noyer mes pensées dans une musique assourdissante. Je fermai les yeux et laissai mon esprit divaguer dans les notes. Encore… Encore… encore… j’avais besoin de plus. Je montai encore le son avant de poser une main sur un mur, je pouvais presque sentir les vibrations. J’inspirais profondément, la colère couvait toujours dans mes entrailles. J’inspirais profondément en posant mon regard sur Emily. Je ne pouvais rien dire. Je serrais les lèvres et secouais la tête de gauche à droite avant de glisser en arrière mon casque :
« C’est toujours non. IL ne vaut mieux pas se mettre cette personne à dos. »
Je baissai les yeux sur mon portable avant de le porter à mon oreille. Je restai silencieuse en écoutant la voix du laborantin en hochant la tête. Oui, j’allais rentre. Je raccrochai sans en dire plus. Je baillais un peu, ma sortie était finie… Mmmh… Tant pis je l’avais gâché. J’eus à nouveau une sonnerie et fronçais le nez en lisant la nouvelle sur Wally. C’était une blague ?! Je levai les yeux sur Emily avant de taper un message pour mon ami avec inquiétude. Je rangeais le tout dans ma poche et soupirais en faisant craquer mon dos. Je finis par pencher la tête sur le côté avant de détourner progressivement les ondes lumineuses de mon corps.
« Ne mets pas ton nez dans les affaires du laboratoire… Ça vaut mieux pour toi. Sinon le berserker viendra te chercher. »
Et ce n’était pas moi… Mais bien mon frère. Je finis de m’effacer devant elle avant de pivoter sur mes talons pour me diriger lentement vers le laboratoire. Est-ce qu’elle tenterait de me suivre ? Si c’était le cas, je la repousserais d’une onde dans le ventre et autant de fois qu’il le fallait… Mais j’espérais vraiment qu’elle ne tente rien. Elle avait l’air perdue et toute seule… Waller aurait pas de scrupule à lui envoyer N°1 lui faire peur ou la tuer. Si elle voulait accès aux données elle n’avait qu’à travailler pour nous. C’était pas une bonne idée d’être contre Waller. Non, non, pas du tout… Je ne l’aimais pas… Mais est-ce que vraiment je me fichais de ce que j’étais, de mes donneurs de gêne ? Je ne savais pas vraiment. Je m’arrêtais et reviens en ôtant a couverture d’ondes pour revenir vers Emily en fronçant les sourcils. Je penchai la tête sur le côté.
« Ça fait quoi d’avoir des parents ? Enfin, de savoir qu’on en a eut ou qu’on en a ? »
J’étais curieuse, moi je savais ce que c’était d’avoir des frères, mais pas le reste ! Alors je posais mes questions, au labo je n’avais pas le droit.
Ça va faire des étincelles. "La technologie peut être utilisée pour le meilleur ou le pire. Elle a transformé notre manière de vivre." Emily Morgan & Analia Jones
Je la regarde dans les yeux lui faisant comprendre qu’elle pouvait avoir confiance en m’aidant et que rien ne lui arriverait. Si elle m’apporte son aide, alors à mon tour, je lui renverrai l’ascenseur en l’aidant et lui apportant mon aide. Maintenant va-t-elle m’aider à obtenir les informations dont j’ai besoin ou sinon on va y aller à la manière forte. Je sentais de l’électricité sortir de mes doigts et parcourir ma main et mon bras. Je n’ai pas vraiment envie d’en arriver là car je pense que cette petite est une bonne fille. Elle haussa les épaules avant de s’excuser pour moi et ma mère et me dit une nouvelle fois qu’elle ne pouvait rien faire pour moi et que cela me mettra en danger. Je la regardais toujours, celle-ci baissa les yeux sur son portable avant de porter à son oreille. Elle semblait écouter quelqu’un de l’autre côté puis elle hocha la tête. Elle raccrocha sans rien dire de plus. Elle reçu un message, j’aurais pu le lire facilement en me connectant mentalement à son téléphone mais je n’allais pas le faire, je voulais vraiment instaurer un lien de confiance entre elle et moi. Je ne fis que la regarder. Elle me regarda après répondu au message et mit son téléphone dans sa poche, soupira avant de craquer son dos. Elle prit à nouveau la parole en me disant de ne pas mettre mon nez dans les affaires du laboratoire et que ça valait mieux pour moi sinon le berserker viendrait me chercher. C’est quoi ça un berserker ou plutôt qui est ce berserker. Elle pivota sur ses talons et commença à partir certainement pour rentrer au labo. Je ne bougeais pas de ma position. Et je n’allais rien tenter pour autant.
Si cette façon n’avait pas fonctionner comme je l’espérais, il me restait plus qu’à trouver un autre moyen de récupérer les infos et y rentrer. Mais je me demandais bien de qui elle pouvait avoir tellement peur. Et surtout ce nom, ce berserker qu’est-ce que ça pouvait être ? Bon pour la deuxième question, personnellement je n’ai pas vraiment envie de savoir. La jeune rousse commença à s’éloigner de moi quand je la vis s’arrêter quelques secondes avant qu’elle ne se retourne. Elle s’approcha de nouveau de moi avant de me demander ce que cela faisait d’avoir des parents, enfin savoir qu’on en a eu ou qu’on en a. Je voyais dans son regard une multitude de questions auxquels elle n’avait aucune réponse. C’était le moment, le signe pour moi, d’exploiter cela et créer un lien entre elle et moi. Elle était la seule capable de m’aider pour mon affaire. – C’est magnifique même si des fois ce n’est pas la grande entente. J’ai eu des parents adoptifs géniaux, ils m’ont donné une enfance des plus merveilleuses même si …. Même si quand mes pouvoirs se sont manifestés, ils ont … ont eu peur et c’est ce jour-là que j’ai … j’ai fugué, que j’ai quitté mon ancienne vie pour devenir Emily Morgan. Mais je dois bien te l’avouer, ils me manquent parfois, même souvent. Et je n’ose pas retourner les voir par peur de les décevoir une nouvelle fois. Et je … j’aurais bien aimé connaitre ma véritable mère mais on … on me l’a arraché à ma naissance en l’assassinant. Je sais ce que tu ressens, les questions que tu te poses sur toi, sur tes origines. Qui tu es ? D’où tu viens ? Qui sont tes parents ? Je peux t’aider à y répondre tout comme toi tu peux m’aider à répondre aux miennes. Je la regarde dans les yeux en prenant une voix douce et de confiance.
J’écoutai en silence sa réponse sur les parents en penchant la tête sur le côté. Oui bon… des parents ou des frères ça ne changeait pas grand-chose au final. Des frères c’était comme des parents. J’étais quelques peu déçue… Je croyais que c’était plus différent que ça. Moi je n’avais connu que les laborantins et mes frères. Même si N°1 n’était pas toujours le plus gentil je passais des bons moments avec lui et N°2 et N°3… C’était donc comme-ci, donc j’avais trois papas ? Soit… Pourquoi pas, c’était étrange, mais vu que je ne connaissais pas trop le monde dehors… Je savais que d’habitude c’était un couple, parfois un seul parent, mais moi j’en avais trois… Soit, chacun son truc. Je ne jugeais pas. J’observai Emily qui semblait vouloir être dans ma tête. Je pouffais, c’était compliqué, mais je savais que je n’étais pas seule. N°1 et les autres étaient là. Je haussai tendrement les épaules.
« Je sais qui je suis et d’où je viens. J’ai peut-être pas de parents… mais j’ai de quoi les remplacer. Et je ne peux pas t’aider. Passe par la voie officielle. Tu auras sans doute des réponses. »
C’était comme ça. Je ne risquerais pas tous les autres juste pour un plaisir égoïste. Je ne comprenais pas totalement, mais soit. C’était égoïste aussi de penser à sa personne. N°1 avait raison sur ce monde, mais c’était comme ça. Je lui souris gentiment.
« Tu devrais aller retrouver tes parents, ils seraient heureux de te voir, ou leur donner des nouvelles. Ce n’est pas bien ce que tu fais de laisser les gens que tu aimes sans savoir si tu les aimes encore ou si tu es vivante… »
C’était mieux si elle pouvait rentrer chez elle. Je me reculai avant de lui tourner le dos et de retourner vers le laboratoire à pas lents en remettant ma musique sur mes oreilles pour oublier le monde dehors. Je me glissai dans le bâtiment en refermant la porte derrière moi. Je m’arrêtais un instant pour montrer que c’était bien moi avant d’attraper ma carte magnétique pour me glisser dans les zones interdites au public. En passant dans les couloirs de notre zone à nous j’attrapais le chat de N°1 dans le couloir. Je le pris dans mes bras.
« Coucou toi ! Qu’est-ce que tu fais là ? »
Je caressai sa fourrure douce avant de vérifier le moniteur de la chambre de mon frère. Vide. Le chat avait dû sortir et il était bloqué dehors. Je passai ma carte avant d’entrer dans la pièce pour déposer son chat sur le lit où il s’installa. Je souris en caressant sa fourrure douce avant de m’étirer un peu. J’aurais aimé voir N°1 pour lui parler de ce qu’il s’était passé… Mais en même temps je craignais qu’il me gronde… Je quittais sa chambre avant de retourner dans ma chambre pour passer une tenue de laboratoire et me diriger vers la salle où on m’attendait pour des tests….
Ça va faire des étincelles. "La technologie peut être utilisée pour le meilleur ou le pire. Elle a transformé notre manière de vivre." Emily Morgan & Analia Jones
Je le sentais bien que tout ce que je dirais ne servira strictement à rien. J’aurais beau remuer ciel et terre, elle ne changera pas d’avis. Tant pis. Je me débrouillerai autrement mais j’aurais ces infos d’une manière ou un autre. Je voyais qu’elle était déçue de ce que j’avais dit sur les parents. Elle haussa les épaules avant de me dire qu’elle savait qui elle était et d’où elle venait. Mais pourtant j’avais senti dans sa voix qu’elle avait des questions, des doutes. Elle me dit alors qu’elle avait de quoi les remplacer et qu’elle ne pouvait pas m’aider, que je devais passer par la voie officielle et que j’aurais sans doute mes réponses. Mais ça j’en doute très fortement. Elle me précise que je devrais aller retrouver mes parents, qu’ils seraient heureux de me voir ou que je leur donne de mes nouvelles. Elle ajoute que ce n’est pas bien de les laisser les gens que j’aime sans nouvelles. Cinq années sont passées depuis que je suis partie de Chicago.
[Chicago, Maison des Hale, 2015]
Une énième dispute venait d’éclater avec mes parents, j’ai alors découvert une chose irréelle. J’ai découvert que j’avais des pouvoirs. Comment je m’en suis rendu compte ? Quand tous les appareils présents dans la cuisine et la maison se sont mis en route. Télévision, micro-ondes, cafetière, mixeur, lampes. Je dois bien vous l’avouez, ça m’a fait un peu peur et surtout je ne comprenais pas ce qu’il se passait. Mais je n’étais pas la seule à avoir peur, mes parents également. Je vis alors de l’incompréhension et de la peur dans leur regard quand j’ai voulu m’approcher d’eux. Je quittai alors la pièce, les larmes aux yeux, courant en direction de ma chambre. Je pris quelques vêtements et mon ordinateur portable que j’enfouis dans un sac à dos. J’abandonnais tout ce que je possédais, mes papiers, mon téléphone, ma famille, ma vie. Je venais de fuguer de chez moi. Mais il me fallait un endroit où dormir et la seule personne qui pourrait m'héberger c’était ma petite amie. C’est chez elle que je me dirigeais les yeux remplie de larmes, et la pluie diluvienne qui tombait. Un orage venait d’éclater dans cette nuit des plus sombres. J’arrivais devant chez elle, complètement trempée. Elle me fit vite rentrée chez elle. Elle me prit dans ses bras même si j’avais les vêtements mouillés. Je lui expliquai alors tout ce qu’il venait de se passer et contrairement à mes parents, elle n’eut pas la même réaction. Je laissais échapper un soupir de soulagement.
Je revins à moi quand je vis Analia reculer et me tourner le dos et me quitta, me laissant seule. Je la regardais partir jusqu’à ce que je ne la vois plus. Je quittai à mon tour les lieux en réfléchissant au meilleur moyen d’avoir ce que je voulais obtenir. Je regagnais ma voiture avant de démarrer pour me reprendre la route vers ma ville. Si je n’obtiens pas mes informations aujourd’hui, je les aurais un autre jour, le laboratoire ne bougera pas de là. Enfin j’espère.
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