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 Through my veins [Feat. John]

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MessageSujet: Through my veins [Feat. John]   Through my veins [Feat. John] EmptySam 16 Mai - 22:31


through my veins


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Assise sur le bord du lit de ce motel minable, tu observais ton reflet dans le vieux téléviseur cathodique. Ça te ne t'avait coûté qu'une poignée de dollars pour la nuit et tu comprenais mieux pourquoi. Les murs étaient assombris par les tâches d'humidité, une odeur de renfermé et de tabac froid t'avait enveloppé dès ton premier pas sur cette moquette plus que douteuse et le mobilier était plus que dépassé. Depuis combien de siècles ce motel n'avait pas évolué? Une question absolument hors de propos quand tu songeais à ce que tu allais y faire. L'hygiène de l'endroit, son prestige ou même sa beauté n'avaient pas la moindre espèce d'importance. Tu avais tout simplement choisi le motel le plus éloigné de toute civilisation. Le seul vrai critère qui avait eu de l'importance. Un motel endormi où rien ni personne ne viendrait troubler tes projets. Ta décision était prise, la nuit que tu avais passé avec Cain avait terminé de te convaincre. Tu n'avais plus d'autre échappatoire Siobhan. La mort était ton cadeau. Ta seule opportunité te t'opposer à elle, de l'empêcher de reprendre le contrôle et d'instiller le mal à travers tes mains et ton cœur. Tu ne la laisserais plus jamais faire de mal à qui que ce soit, aux autres comme à toi. Le dernier acte avait sonné, fin de la scène, le rideau allait tomber. Alors, telle une grande comédienne se préparant pour son tout dernier spectacle, tu avais pris le temps de préparer ta sortie. Avant de venir t'enterrer entre ces quatre murs sordides, tu t'étais arrêtée dans un petit restaurant au bord de la route. En réalité, tu en avais fait quatre afin de trouver ce que tu cherchais. Tout condamné à mort devait avoir droit de manger son plat préféré avant de mourir non? En tout cas quand il en avait l'occasion. Et cette tarte à la framboise, cette tarte à la framboise tu la voulais. Ce serait ton dernier caprice. Tu l'avais finalement trouvé et tu l'avais dégusté, oh oui, ça tu l'avais dégusté. Tu avais pris tout ton temps pour la savourer, le sourire aux lèvres en repensant aux rares doux souvenirs que tu avais. Pour l'accompagner, tu avais bu un verre de Dr. Pepper, à la paille bien sûr. Puis tu avais laissé l'addition avec un gros pourboire, tu avais sincèrement remercier la serveuse qui avait été adorable avec toi et tu avais disparu dans la nuit. Plusieurs kilomètres plus tard, tu t'étais finalement arrêtée sur le parking de ce petit motel austère et lugubre. Tu avais échangé quelques mots peu agréables avec le gérant, peu rassurant, et tu t'étais réfugiée dans la chambre n°4.

Là, tu avais posé ta valise sur le lit. Tu avais longtemps hésité sur ce que tu porterais. Une chose était sûre, tu ne voulais pas que l'on te retrouve nue. Cela aurait été indigne de toi, tu ne l'aurais pas supporté. Pas de vêtements blancs non plus, tu ne voulais pas que ta nudité se voit à travers. Tu avais donc finalement opté pour une robe légère bleue marine. Elle était très élégante, parfaite pour l'occasion. Avec un peu de chance, sa beauté éclipserait l'horreur pourpre dans laquelle tu flotterais. Tu avais également nettoyer ton visage, tu ne voulais pas que le maquillage coule et te noircisse la peau. Puis soigneusement, avec une grande minutie, tu avais longuement peigné tes cheveux, te laissant bercer par ce geste apaisant et nostalgique que tu aimais tant. Pendant ce temps, l'eau chaude remplissait la baignoire et la pièce d'un fin nuage de vapeur qui te donnait déjà l'impression d'avoir un pied de l'autre côté. Tu ne pouvais alors t'empêcher de te demander comment cela serait, justement, de l'autre côté. Aurais-tu enfin droit au repos que tu espérais? Ou te retrouverais-tu en Enfer à tout jamais? Peu importait finalement, tu y étais déjà ici, sur Terre. Et ce bien avant que la Banshee n'entre dans ta vie. Mais cet Enfer là, tu aurais au moins la satisfaction de te dire que tu  l'avais choisi. Il servirait au moins à quelque chose. Cette pensée aussi morbide que réconfortante t'arrachait un mince sourire et tu t'esclaffais devant le miroir avant de t'effondrais en larmes. Tu avais touché le bonheur de si près Siobhan... Quelle cruauté de t'y avoir fait ainsi goûter avant de te l'arracher. Mais c'était très certainement le prix à payer pour tous tes pêchés, même s'ils n'avaient pas été réellement de ton fait. Ton corps et ton âme avaient été bien trop souillés, impossible de les sauver. Tu avais peur de mourir Siobhan McDougal, pourtant tu avais déjà essayé deux fois par le passé. Alors pourquoi était-ce toujours si difficile? Pourquoi au moment fatidique fallait-il toujours que ce foutu instinct de survie s'en mêle? Tu ne devais pas laisser ce moment de faiblesse compromettre tes plans et lui laissait la moindre chance de revenir. Ta vie n'avait pas d'importance. Pour ceux qu'elle avait fait souffrir, pour tous ceux qu'elle avait privé d'un avenir, et peut être même pour le salue de ton âme, tu devais aller jusqu'au bout. Tu essuyais alors tes larmes et fermais le robinet de la baignoire avant de glisser délicatement ta main sur la surface de l'eau. La température était parfaite. Absolument parfaite.

Tu retournais alors près du lit, tu retirais tous tes vêtements que tu pliais avec soin dans la valise puis, tu enfilais la longue robe bleu marine. Un petit sac en papier était posé au pied du lit, tu t'asseyais et t'en emparais. Tu en sortais un paquet de lames de rasoir, l'objet de la délivrance. Autrefois, tu avais essayé les cachets et l'inhalation de gaz, tu n'avais pas eu la force ni le courage de souffrir, de t'en prendre à ta propre chair. Tu avais voulu partir sans mal, comme on s'endort au beau milieu de la nuit. Mais lors de ces deux tentatives, tu avais lamentablement échoué. Pour la première, ton corps s'était sauvé lui même, expulsant de ton organisme tout ce qui lui était hostile. La seconde fois, on t'avait retrouvé et arraché aux bras de la mort qui avait pourtant commencé à t'encercler. Cette fois-ci, tu avais donc pris plus de précautions. Un motel douteux où personne ne viendrait te chercher. Un motel bien trop éloigné pour être sauvée. Et une méthode plus radicale qui ne pouvait pas échouer. Dans le paquet, tu prenais une lame et c'est là, là que tu avais aperçu pour la toute dernière fois ton reflet dans ce téléviseur. C'était comme si la Siobhan pleine d'espoir, celle qui voulait vivre, te supplier de ne pas faire ça. Tu étais désolée pour elle mais cette fois-ci, tu ne l'écouterais pas. Tu te levais d'un pas décidé et retournais dans la salle de bain, évitant soigneusement cette fois-ci d'être à nouveau confrontée à ton propre reflet, à ta propre faiblesse. Pieds nus, tu entrais dans l'eau et tu t'allongeais dans ce délicieux bain chaud. Le moment était venu et tu ne prenais pas le temps d'hésiter. Immédiatement, tu entaillais tes poignets, dans la longueur, pas la largeur, il te semblait avoir entendu que cela était plus efficace et plus rapide. C'était marrant de constater que dans ces moments comme celui-ci, c'était ce genre de petits détails qui te revenaient. Tu avais mal Siobhan, ta chair était en feu et ton sang s'échappait de tes veines dénudées. Mais cette douleur, elle te réconfortait car tu savais désormais que tu avais gagné. Pour la première fois de ta vie, c'était toi qui avais le contrôle. Et quoi qu'il puisse se passer après, tu aurais au moins su gagner cette liberté.

Progressivement, tes paupières peinaient à rester ouvertes, ta peau devenait livide, tes pupilles se dilataient, tu te sentais partir. L'eau si pure et transparente du bain était désormais teintée d'un rouge incroyablement vif. Il ne te restait plus qu'une poignée de secondes à vivre Siobhan. La souffrance laissait place au plaisir et dans un dernier sourire, tu lâchais prise...
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Dernière édition par Siobhan McDougal le Dim 24 Mai - 11:28, édité 1 fois
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John Constantine


John Constantine

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Face Identity : Matt Ryan
Crédits : dramaclubsandwich (avatar) & anaphore (signa)
Through my veins [Feat. John] 4yJkA2m
Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : Through my veins [Feat. John] 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: Through my veins [Feat. John]   Through my veins [Feat. John] EmptyVen 22 Mai - 20:40


through my veins


Te voilà. John rouvrit les yeux, le souffle court et saccadé alors que son esprit se retirait un peu brutalement de l’aura de Siobhan, le laissant dans cet état de torpeur angoissée qui suivait inévitablement chaque séance de divination un peu musclée. Et par musclée, il entendait organisée en urgence, parce qu’il avait soudain été poussé par un terrible pressentiment que quelque chose de terrible était en train de se passer, son sang bouillonnant dans ses veines alors que mille alarmes s’étaient mises à résonner dans sa tête et qu’un goût métallique avait envahi son palais ; et il avait su, immédiatement, que quelque chose n’allait pas dans l’équilibre des choses. Il avait l’habitude des rituels de sang, et avait tout de suite reconnu la signature distinctive de celui qui, mis en péril, avait décidé de tiré la sonnette d’alerte. Il n’avait aucune foutre idée de ce que la Silver Banshee avait pu devenir ces derniers mois, mais quoiqu’il soit arrivé, le serment de sang qu’ils avaient conclu dans la forêt de Brocéliance était sur le point d’être rompu sans avoir été honoré. Ce qui signifiait non seulement damner son âme à elle, si tant était qu’elle en ait encore une, mais surtout, la perte ferme et définitive de Cheryl, coincée à jamais dans ce miroir maudit. Alors il n’avait pas attendu une seconde de plus, s’était jeté sur son équipement de divination, s’était enfermé dans une pièce vide de la Maison du Mystère, et à grands renforts de fumée, de tracés de son propre sang sur le sol, et de projection astrale, avait réussi à retrouver la trace de Siobhan et trouver une localisation exacte sur la carte du pays. Aussitôt, il avait ordonné à la Maison de se téléporter à l’endroit indiqué, et s’était rué dehors, imperméable sur le dos et prêt à en découdre avec ce qui pouvait bien menacer l’intégrité de leur serment – et par conséquent, sa sœur.

Il pesait une ambiance mortifère sur ce motel décrépit – le genre d’endroit où, songea-t-il fort à propos, les abandonnés de ce monde pouvaient venir se laisser mourir, sans que personne ne s’en rende compte avant que le concierge ne vienne réclamer sa pension. Même l’air lui semblait vicié, étouffant, et en d’autres circonstances, il aurait pris le temps de s’attarder un peu dans cet endroit qui respirait le malheur et la misère triste, peut-être en quête d’une âme plus en peine que la sienne pour partager quelques instants de contact humain autour d’un verre et d’une histoire. Mais Cheryl toujours à l’esprit, John se hâta de passer sous le nez du gérant d’un sortilège d’hypnose mal fagoté, et, après s’être emparé du double des clés, mis le cap sur la chambre qu’il avait trouvée au nom de McDougal dans le registre. « Siobhan ? » appela-t-elle en ouvrant la porte de la chambre avec fracas. Personne. Mais toutes ses affaires étaient là, sur le lit. Plic. John tendit l’oreille, guettant l’origine de ce drôle de bruit. Plic. Plic. De l’eau qui goutte dans la salle de bains ? Ses yeux se reportèrent sur la porte fermée de la pièce adjacente – et soudain, pris d’un très mauvais pressentiment, John se rua dessus et l’ouvrit en grand, et ses yeux tombèrent sur la baignoire, remplie à ras bord d’une eau dont la couleur désormais d’un écarlate éclatant tranchait abominablement avec les couleurs ternes et tristes du reste de l’endroit. Et avec la pâleur morbide du corps qui gisait là, inanimé dans ce lit de roses rouges dissoutes. Si pâle, qu’il faillit ne pas reconnaître le visage figé qui dodelinait sur le rebord de la baignoire. « … merde. » souffla-t-il, et il eut un geste de recul, la main toujours cramponnée à la poignée de la porte alors qu’il encaissait le choc de ce spectacle morbide.

Curieux la façon dont, dans ce genre de situation traumatique, le cerveau humain passait aussitôt en pilote automatique, comme pour prouver à son propriétaire qu’il valait mieux pour eux deux qu’il ne soit pas aux commandes. Dépersonnalisation, dissociation mentale avec laquelle John était devenu un peu trop familier, sa façon à lui de supporter l’insupportable auquel il se confrontait tous les jours, et il avait presque l’impression de s’observer à la troisième personne alors que son corps avançait, automatique, en direction de la baignoire, pour s’agenouiller aux côtés de la jeune femme. Et aussitôt, il remarqua son absence à elle. C’était bien les traits de Siobhan, mais l’aura de la Banshee avait complètement disparue. Ou, tout du moins, avait-elle complètement disparue de la surface. Comment c’était possible, il n’en avait pas la moindre idée, mais ce constat suffit à rebooter son cerveau, et son esprit repartit aussitôt dans sa surchauffe frénétique habituelle. Sans perdre une seconde de plus, il plongea les mains dans la baignoire pour faire sortir les bras de Siobhan de l’eau – poignets ouverts, évidemment. « Bordel. » Rapidement, il vérifia sa respiration, son pouls. Faibles, très faibles, si faibles qu’il craignait qu’elle ne lui claque entre les doigts d’une seconde à l’autre. Mais vivante. Et là, tout de suite, outre son inquiétude pour Cheryl et son serment, ce qu’il voyait, c’était une pauvre fille privée de sa Banshee habituelle qui s’était jugée suffisamment au fond du trou pour venir s’enterrer dans un motel moisi et s’ouvrir les veines sans mot dire. Tant pis pour la prudence, tant pis pour les conséquences. « Reste avec moi, Siobhan. »  Mû par des réflexes qu’il aurait préféré ne pas avoir aussi profondément ancrés en lui-même – mais hé, à force de s’attacher aux êtres les plus brisés de la planète, on finissait par acquérir certaines habitudes – il se saisit d’une serviette de bain en fin de vie et la déchira en deux, avant d’enrouler chaque lanière autour des plaies de Siobhan, en serrant le plus fort possible pour stopper l’hémorragie ; avant de plonger les bras dans l’eau pourpre et prendre l’agonisante dans ses bras. « Je sais pas ce que t’as foutu, chérie, mais désolé, c’est pas pour cette fois. » marmonna-t-il dans sa barbe en se redressant, avant de filer vers l’entrée de la chambre.

Après l’atmosphère morbide du motel et le spectacle horrifique de cette salle de bain maculée de sang, la Maison du Mystère lui donnait l’impression d’un petit paradis de sécurité ; écrin confortable et rassurant perdu entre les dimensions. Assis dans un fauteuil à quelques pas du lit d’une des nombreuses chambres de la demeure, John laissait sa cigarette se consumer entre ses doigts, l’esprit trop occupé à rejouer le film de la sinistre découverte, alors qu’un millier de questions se bousculaient dans sa tête. Où était passée la Banshee, pour laisser son hôte en arriver à mettre en péril sa propre vie ? Pourquoi Siobhan en était-elle arrivée à de telles extrémités ? Que s’était-il passé, depuis leur dernière rencontre, pour que s’opère un changement aussi radical dans son attitude ? Encore inconsciente entre les draps frais de la Maison, Siobhan comatait, sujette sans le savoir encore à la maie réparatrice de la Maison. Orchid n’avait pas posé de question lorsqu’il l’avait ramenée à l’intérieur, elle s’était contentée de s’occuper d’elle à l’abri des regards comme elle savait si bien le faire, et si elle était encore bien pâle, au moins Siobhan avait-elle plus l’air endormie qu’aux portes de la mort. Et John attendit, patiemment, qu’elle n’émerge de son sommeil réparateur, pour revenir dans le monde douloureux et sans pitié des vivants. Quant à savoir si c’était une bonne idée, il aurait le temps de le décider plus tard. Lorsque, enfin, elle sembla remuer dans son lit et ouvrir les paupières, John attendit quelques instants qu’elle absorbe ce nouveau décor, avant de manifester sa présence. « Si c’est ton idée d’une blague, chérie, je pense qu’il faut qu’on revoie ton sens de l’humour. » commenta-t-il sobrement, les yeux rivés sur la jeune femme. « Ca, ou t’as une drôle de façon d’essayer d’attirer mon attention, Siobhan. » Qu’est-ce que c’était que ce foutoir ? Encore un de ses tours d’esprit vicieux ? Un piège ? Les suspicions de John étaient légion, et pourtant… il y avait quelque chose de pas net, dans tout ça. Quelque chose d’inhabituel. Un changement, qu’il était encore incapable de s’expliquer – mais maintenant qu’elle était de retour parmi les vivants, peut-être allait-elle pouvoir elle-même jeter la lumière sur cette sombre histoire. Qui qu’elle soit, cette fille à laquelle il tentait de cacher, à l’aide de sa cigarette, que ses mains tremblaient encore un peu, après cette valse avec la mort.


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MessageSujet: Re: Through my veins [Feat. John]   Through my veins [Feat. John] EmptyDim 24 Mai - 15:39


through my veins


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La mort... On la craint autant qu'elle nous fascine. Il y a ceux qui préfèrent l'ignorer jusqu'à la dernière seconde. Ceux qui s'y préparent toute leur vie dans l'espoir de mieux l'accueillir et mieux la comprendre. Il y a ceux qui y voient la fin, l'obscurité et le néant. Ceux qui y voient une renaissance, une seconde vie, un nouveau souffle. Puis il y a ceux qui la désirent tout simplement, sans en attendre d'avantage. Au cours de ta vie, tu étais passée par toutes ces options Siobhan McDougal. La mort a toujours été une de tes préoccupations. Tu l'as longtemps détesté pour t'avoir volé ta mère, tu l'as longtemps appréhendé parce que tu la craignais. Puis tu l'as finalement accepté et même provoqué. Par deux fois déjà elle t'avait esquivé. Certains diraient que ce n'était tout simplement pas ton heure. D'autres que tu n'étais pas douée. Tu devais l'avouer, tu hésitais toi même entre ces deux propositions, ce devait finalement être un savant mélange des deux. Mais aujourd'hui, dans cette salle de bain, dans cette baignoire, tu avais enfin l'espoir d'avoir réussi à la dompter, d'avoir réussi à t'imposer. L'espoir que cette valse incessante entre toi et la mort se termine enfin. Tu te sentais partir et contrairement à ce que l'on pouvait dire, tu ne voyais pas ta vie défiler. Non, toi tu ne voyais rien de tout cela, juste le plafond craquelé et abimé par le temps. Juste cette eau rouge qui recouvrait désormais ton corps qui ne t'appartenait plus. Bientôt, il ne serait plus qu'un sac de chair et d'os. Et ton existence ne serait plus qu'un lointain souvenir. Tu te sentais partir Siobhan et tu étais soudainement apaisée. Tu avais esquissé un dernier sourire et tu t'étais paisiblement endormi, persuadée, soulagée, de ne plus jamais te réveiller. Mais visiblement, tu n'étais pas n'importe qui et on ne semblait pas vouloir te laisser trouver la paix... A croire que tu n'y arriverais jamais.

Comment tu étais sortie de cette baignoire, comment tu étais arrivée dans ces draps propres et rassurants? Tu n'en avais aucune idée, mais dès lors que tu avais pénétré en ces lieux, tu avais été reconnectée au monde des vivants. Tu étais restée inconsciente, perdue dans les limbes entre la vie et la mort, mais tu avais vu, entendu et ressenti tout un tas de choses. Des flashs comme irréels et pourtant si vrais. Il ne semblait pas y avoir d'ordre précis, ni même logique, c'était plus comme une sorte de pêle-mêle incompréhensible avec un seul visage, un seul homme. Et cette sensation, cette sensation étrange d'être reliée à lui comme à personne d'autre. Le sang, il y avait tellement de sang. Il était présent dans chacune de tes visions comme un leitmotiv. C'était la première fois que toi tu le voyais cet homme mais celle que tu avais été le connaissait bien, très bien même. Tantôt elle le couvrait de caresses et de baisers, tantôt elle le couvrait de coups et de mépris. Elle avait meurtri cet homme autant qu'elle l'avait désiré, au sens propre comme au figuré. Elle y avait pris un grand plaisir, elle avait jubilé. Elle avait joué avec sa chair, avec son corps, jusqu'à lui faire mal, jusqu'à le faire hurler de plaisir et de douleur. Comme un jeu, malsain et diabolique qu'ils semblaient tous deux apprécier jouer. Ça n'avait rien à voir avec Cain. C'était fort aussi mais ce n'était pas le même attachement, ça n'avait pas la même signification. Tu étais bouleversée. Combien de relations aussi tordues avais-tu partagé? Etait-ce là les seuls rapports que tu savais entretenir avec les hommes, leur livrer ton corps pour te sentir exister, pour te sentir forte et dominante? C'était ce que tu ressentais. Tu ne comprenais pas mais tu ressentais. Puis les visions s'estompaient au fur et à mesure que tu revenais mais tu étais toujours dans les limbes. Tu étais désormais dans un lac de sang, aussi sombre que la nuit, et lui, cet homme blond, il te rejoignait et tu entendais ta voix murmurer... « Constantine... » Le ciel était était jonché d'étoiles, il faisait frais. Plusieurs silhouettes au loin vous observaient mais tu n'arrivais pas à distinguer leurs visages. Constantine se rapprochait de toi avant de te prendre dans ses bras. C'était agréable mais tu sentais que ce n'était pas sincère, qu'un danger rôdait autour de toi. Tu avais alors envie de le repousser, de t'éloigner du mal qu'il pouvait te faire mais c'était comme si tu en étais incapable. Comme si ton corps ne te répondait plus, comme si une autre le contrôlait. Tu étais irrésistiblement attirée. Tu avais peur Siobhan, ta respiration s'accélérait. Les doigts de Constantine s'enfonçaient alors dans ta chair et tu hurlais tandis que les silhouettes applaudissaient. Toutes sauf une. L'homme blond plongeait alors ta tête dans le lac et tu te noyais dans tout ce sang que tu avais fait couler.

Mais deux bras forts s'emparaient de toi et t'extirpaient à toute cette souffrance. Tu étais désormais assise dans un champ fleuri, vêtue d'une simple petite robe d'été blanche. Le soleil caressait ta peau et tu te sentais incroyablement bien. Le parfum des fleurs était divin. Derrière toi, un homme qui te serrait dans ses bras. Son souffle chaud sur ta nuque suffisait à amoindrir tous les maux qui te tourmentaient depuis des semaines, non, depuis toujours. C'était lui, l'homme présent dans tes rêves, celui que tu ne croyais issu que de ton imagination. Un grand roux, puissant, énigmatique et envoûtant. Tu étais si bien dans ses bras, tu ne pensais plus à rien d'autre. Tu te demandais alors si tu n'avais pas frôlé l'Enfer pour finalement te retrouver enfin au Paradis. Si c'était cela ta récompense, l'issue de tout ce chaos, alors tu étais enfin en paix. Tu fermais les yeux et te blottissais tendrement dans les bras de cet homme que tu ne connaissais pas et qui pourtant comptait tellement pour toi. Tu aurais presque juré que tu l'aimais. Vraiment. Sincèrement. Plus que n'importe qui sur cette Terre. Mais le sang. Encore une fois le sang. Il revenait, entachant ta robe qui se teintait entièrement de rouge. Le champ fleuri s'enflammait, le ciel s'était assombri, et il n'y avait désormais plus que cendres et désolation autour de toi. Tu te retournais. L'homme à la crinière de feu n'était plus là, il ne restait plus de lui qu'un tas d'os fumants. Tu t'effondrais en larmes et une femme apparaissait devant toi. C'était elle, la Banshee... Elle riait aux éclats. Elle t'attrapait par le cou et te soulevait tandis que l'orage se levait. Vos regards se croisaient, tu suffoquais. « Tu n'es rien sans moi. Je t'ai tout donné, je peux tout reprendre. » Te disait-elle avant de plonger sa main dans ta poitrine et d'en extirper ton cœur encore battant. Tu te réveillais à cet instant précis. Non pas dans un mouvement brusque ou dans un hurlement. Non. Tu te réveillais, plus sereine que jamais. Simplement tes paupières qui s'ouvraient sur un monde que tu avais pourtant tant espéré ne plus revoir.

Tu prenais alors une profonde inspiration. Tu savais, tu savais que tu avais une nouvelle fois échoué. Tu étais malheureuse et désabusée. Puis une voix, familière, t'interpellait. Tu n'avais pas besoin de le voir pour comprendre. C'était lui, l'homme blond de la vision, Constantine. Tu te relevais alors lentement, sans même poser un regard sur lui, et t'asseyais sur le rebord du lit, tournant le dos à cet homme dont tu savais devoir te méfier. C'était donc lui qui t'avait ramené... Mais ce que tu avais vu, ce que tu avais vu dans cette vision, était-ce un avertissement? Une sorte de prophétie ou une simple divagation? Tu plongeais alors ton visage dans tes mains avant de glisser ces dernières sur ta chevelure pour redescendre dans ton cou. Tu étais perdue Siobhan et lasse de jouer à ce petit jeu. Ton passé, ton présent, ton avenir. Non. Tu ne voulais plus d'avenir bordel. Tu voulais juste qu'on te laisse mourir. Tu ne demandais pas la lune. Tu n'en pouvais juste plus. Tes yeux emplis de tristesse et de désespoir se posaient alors sur tes poignets. Ces poignets que tu avais si soigneusement tranché. Il n'y avait plus rien. « Pourquoi... Pourquoi vous avez fait ça? » Demandais-tu presque dans un murmure sans même te retourner vers lui.

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: Through my veins [Feat. John]   Through my veins [Feat. John] EmptyLun 1 Juin - 18:04


through my veins


tw : mention de suicide.

Ce n’était peut-être pas le moment de s’adonner aux joies de la réflexion philosophique, mais John ne pouvait s’empêcher de trouver une certaine ironie à toute cette situation – comme à chaque fois, finalement, qu’il avait été amené à arracher quelqu’un aux griffes d’une mort pourtant désirée. Des épisodes dramatiques et pourtant assez répétitifs pour qu’il en tire une certaine expérience et presque une typologie dont le détachement quasi-scientifique aurait eu de quoi laisser perplexe les pauvres psychologues qui se seraient penchés sur sa caboche fracassée. En trente-huit années d’existence John avait toujours vu deux sortes de suicides : ceux qui se faisaient en fanfare, en se jetant sur une voie ferrée, du haut d’un pont, ou en se faisant sauter le ciboulot après avoir canardé une école, ces suicides dont la finalité, en fait, n’était même pas la mort mais qui servaient à pousser un cri d’alarme, une façon morbide et désespérée de dire hé, regardez-moi, un appel à l’aide quand la voix ne suffisait plus. Et puis il y avait les autres, comme Siobhan. Ceux qui se laissaient mourir dans un coin sans déranger personne, parce qu’ils n’avaient plus l’envie, ou plus l’énergie de continuer. Ces misérables du roman éponyme qu’on oubliait et qu’on chassait du revers de la main à grand renfort de statistiques annoncées avec indifférence au journal du soir. Ceux vers lesquels John avait l’air d’inévitablement graviter, misère appelant la misère, ange-gardien improbable qui parfois, par hasard, souvent sans le faire exprès, réussissait à freiner leur course et parfois n’en était que le témoin impuissant et résigné. On ne pouvait pas empêcher les gens de mourir – et lui, il était le moins bien placé du lot pour donner envie à qui que ce soit de vivre. Ce qu’il avait accompli ce soir, ça n’était rien d’autre qu’un retardement d’échéance.

Alors il la comprenait, sa déception apparente, inscrite dans ces épaules qui s’affaissaient sous le poids de regrets bien trop lourd pour qu’elle puisse tenir debout sans s’effondrer – mais il ne pouvait pas s’excuser, ni demander pardon, ni chercher à se racheter, pas quand la vie de sa sœur était encore en jeu. Et alors qu’elle se redressait, elle lui fit penser à un pantin désarticulé, perdu sans les fils qui le contrôlent habituellement. L’aura de la Banshee s’était bel et bien effacée. Comment, pourquoi, il n’en savait rien encore, mais il savait que ça ne présageait rien de bon. Sans la Banshee, sortir Cheryl de son miroir allait s’avérer bien plus compliqué que prévu – et sans la Banshee, que restait-il de Siobhan McDougal, après autant d’années à partager son âme avec la créature ? Patient, attentif, et non sans une certaine circonspection, John tenta de lire dans cette voix fébrile et épuisée qui s’adressait à lui en demandant pourquoi ; et cette formule de politesse qui lui confirma, mieux que n’importe quoi d’autre, que la Banshee était aux abonnées absentes. « Parce que j’étais au bon endroit au bon moment. » Enfin. Question de point de vue. Elle observait ses poignets, redevenus lisses et intacts grâce aux soins d’Orchid et de la Maison du Mystère, et John sentit la Maison grincer comme pour manifester son mécontentement face à autant d’ingratitude. La brave baraque avait beau avoir eu son lot de propriétaires plus ou moins humains, elle avait encore du mal à saisir les nuances des contradictions de l’humanité. En cela, elle était peut-être comme la vie : impitoyable, continuant d’exister sans se soucier de la souffrance des uns et des autres. Sans se soucier de comprendre la souffrance de Siobhan, redevenue humaine, trop humaine, pour l’antique fantôme qui l’avait prise sous son aile sans discrimination.

John se leva de son fauteuil, enfonça les mains dans les poches de son pantalon et, à pas lents, contourna le lit en s’arrêtant devant la fenêtre qui offrait une vue imprenable sur le néant absolu entourant la Maison dans cette dimension de poche dans laquelle ils étaient, pour le moment, savamment dissimulés. « Si je comprends bien, la Banshee s’est fait la malle ? » demanda-t-il en détachant son regard de l’extérieur pour se retourner vers Siobhan. Bras croisés sur le torse, John se laissa aller à s’adosser à la fenêtre pour faire face à son interlocutrice. Incroyable comme une possession résolue peut changer quelqu’un. Elles avaient beau se ressembler comme deux gouttes d’eau, la Siobhan qu’il connaissait, et celle-ci, il avait la nette impression d’être face à une parfaite étrangère. Et il était de toute façon bien placé pour savoir que c’était probablement le cas. « Est-ce que tu te souviens seulement de qui je suis, Siobhan ? Je t’ai entendue prononcer mon nom, mais on doit savoir tous les deux que dans ces situations, c’est un peu compliqué de faire la différence entre délire et réalité. » Elle était lasse, elle était perdue, ça se voyait dans son regard. Alors, après un instant d’hésitation, tiraillé entre l’impatience excitée par la peur qui lui tordait le ventre quant au sort de sa sœur, et l’envie d’en apprendre plus, il décida de prendre son mal en patience, et soupira. « Tu es présentement dans la Maison du Mystère. Une maison infusée de magie et dotée d’une conscience un poil têtue – c’est elle qui s’est occupée de te maintenir en vie et de réparer le carnage que tu t’es infligé, et je crois qu’elle serait vexée que tu recommences sous sa surveillance. » Bon d’accord, peut-être un peu cru comme façon de parler, mais au moins, honnête. Pour une fois dans sa vie. « Est-ce que tu veux me raconter ce qu’il s’est passé pour que je te laisse dans la forêt de Brocéliande pour te retrouver quelques mois plus tard dans une baignoire de motel ? »


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MessageSujet: Re: Through my veins [Feat. John]   Through my veins [Feat. John] EmptyMer 3 Juin - 21:44


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Pourquoi? C'était la seule chose qui t'avait traversé l'esprit à cet instant précis. Tu n'avais ni reconnaissance, ni rancœur. Pas de colère, tu n'en avais tout simplement plus la force. Tu voulais juste savoir pourquoi. L'homme te répondait que c'était parce qu'il avait été au bon endroit au bon moment... Mensonge, pur mensonge effronté. S'il avait été là au bon endroit au bon moment, tu serais morte à l'heure qu'il est. Tu soupirais une nouvelle fois. Puis, tu l'entendais se lever, tu ne bougeais même pas, tu ne sursautais pas. Tu avais l'impression de ne plus savoir ressentir autre chose que la fatigue et le désenchantement. Tu ne savais même pas où vous étiez et tu n'en avais absolument plus rien à faire. De toute manière, cet instant que vous viviez ensemble, dans cet endroit étrange qui ne t'inspirait aucune confiance, n'était qu'un sursis, une simple supercherie à laquelle tu mettrais rapidement fin comme tu l'avais décidé. Constantine, si tu ne te trompais pas, te demandait alors s'il avait bien compris, si la Banshee s'était bien fait la malle. « Et oui... » Soufflais-tu sans argumenter davantage, à quoi bon? L'homme était désormais devant toi, mais tu ne daignais toujours pas le regarder. Pourquoi? Tout simplement parce que tu avais peur en le regardant d'avoir d’autres souvenirs. Des souvenirs qui pourraient te faire revenir sur ta décision et ça, ça tu ne voulais pas. Ton cheminement jusqu'à cette baignoire avait été long et douloureux. Tu avais enfin trouvé ta porte de sortie, tu avais enfin trouvé la force et le courage de prendre le contrôle de ta vie. Hors de question d'y renoncer maintenant. Rien ni personne ne devait interférer dans ta décision.

Tu gardais donc tes yeux rivés sur le sol, même lorsque tu avais senti son regard à lui se poser sur toi avec insistance. Qui était donc t-il pour toi? Tu l'avais vu quand tu étais entre la vie et la mort. Vous aviez partagé beaucoup de choses tous les deux. Mais est-ce que tout cela était bien vrai ou avais-tu tout simplement divagué? La douleur, le plaisir, la haine, l'admiration, le dédain, la fureur, l'horreur... Oui, d'après tes souvenirs cabossés, vous en aviez connu des choses ensemble. Il te demandait d'ailleurs si tu te souvenais de qui il était, tu avais l'impression que oui mais ce songe que tu avais fait, ce songe ou plutôt ce cauchemar, avait tout chamboulé. Tu ne savais plus. Tu ne savais plus discerner le vrai du faux. Etais-tu seulement dans cette chambre avec lui? Tu sentais que oui, tu te sentais encore accrochée à cette satané vie mais il y avait aussi quelque chose d'étrange, quelque chose de surnaturel. Tu étais comme dans un flottement, un lieu en dehors de l'espace et du temps, cela te perturbait grandement aussi. Constantine semblait le comprendre et il t'offrait un semblant d'explication tandis que tu restais assise comme un vulgaire pantin sur le lit. L'ombre misérable de toi même. Tu étais donc dans la Maison du mystère. Elle portait bien son nom celle-là, n'avais-tu pas pu t’empêcher de penser. C'était cette maison qui t'avait guéri. Invraisemblable, incroyable, mais pour maintenant, tu n'étais plus à ça près. Plus rien ne t'étonnait. Il ajoutait que la maison serait très probablement vexée si tu tentais ici d'en finir à nouveau alors qu'elle t'avait réparé. Mais tu lui avais rien demandé à cette garce. Ce n'était donc pas ces paroles qui pouvaient te faire peur ou t'inquiéter.

En revanche, les paroles suivantes eurent beaucoup plus d'impact. A peine avait-il prononcé le nom de la foret de Brocéliande que tu étais submergée de nouvelles visions. Exactement ce que tu n'avais pas voulu. Mais il était trop tard, tu ne contrôlais plus rien. Tu voyais bien cette foret, tu voyais John, c'est comme ça qu'elle l'avait appelé. John Constantine. Vous discutiez avant de disparaitre dans un arbre. Ce qui s'était passé à l'intérieur, c'était comme si un trou noir l'avait remplacé. Tu ne voyais rien. Puis vous étiez de nouveau dans la foret, heureux, satisfaits. Il y avait ensuite un baiser, du sang, un pacte, Cheryl... Cheryl... Le manoir, le miroir, sa soeur. Bon sang! Tout te revenait. Cette pauvre femme, seule, terrifiée, prisonnière. Depuis quand? Voilà pourquoi il t'avait ramené, pourquoi il ne t'avait pas laissé en paix. Il voulait récupérer sa sœur. Mais ton coeur se serrait et les larmes te montaient parce que tu prenais conscience que tu ne savais pas comment la sauver. Cet homme là, il avait mis tous ses espoirs en toi, il était venu aux portes de l'Enfer te chercher, pour rien... Seule la Banshee connaissait les réponses à ses questions, seule la Banshee pouvait libérer Cheryl et tu n'étais plus la Banshee. Tes visions terminées, tu prenais une grande inspiration, tu étais comme essoufflée. Tu relevais alors la tête vers John, posant enfin ton regard sur lui. Tu ressentis comme une décharge électrique te parcourir lorsque vos yeux se croisaient. Les tiens s'embuaient de larmes, tu étais sincèrement désolée. Pour tout le mal que tu avais fais subir à cet homme et pour cette soeur que tu n'étais plus en mesure de sauver. Tu te levais alors pour t'approcher lentement de lui. « Je me souviens de toi John... Je ne me souviens pas de tout mais je me souviens. Je me souviens du pacte, je me souviens d'elle. C'est pour elle que tu m'as ramené n'est-ce pas? » Une larme coulait sur ta joue et tu t'arrêtais à quelques centimètres de lui. « Je suis tellement désolée. Pour tout le mal que je t'ai fait, que je vous ai fait... Mais tu as fait tout cela pour rien. Je ne sais pas comment la ramener. Je ne suis plus celle que tu as connu. C'est pour ça que j'ai fait ce que j'ai fait. C'est pour ça que je dois finir ce que j'ai commencé. J'aimerais pouvoir t'aider et te la ramener mais j'en suis incapable. Pardonne moi. »

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
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Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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MessageSujet: Re: Through my veins [Feat. John]   Through my veins [Feat. John] EmptyMar 9 Juin - 22:08


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Quel calvaire ça devait être, pour elle, de faire face à la réalisation qu’un sale type avait contrarié ses plans de repos éternel – parce que ça demandait un certain courage, quoi qu’en disent les ignorants, de choisir de se donner la mort, de se la donner pour de vrai, alors voir ses efforts ruinés par le premier clampin moralisateur venu ? Il avait presque envie de lui dire qu’il était désolé. Peut-être qu’il devrait, d’ailleurs, pour l’attendrir, pour l’amadouer, et peut-être qu’elle le croirait ou peut-être qu’elle dirait qu’elle y voir clair dans son jeu, mais en vérité, John lui-même n’aurait su dire s’il aurait été sincère ou non. Probablement un peu des deux, cocktail imbuvable et illogique de compassion et d’égoïsme tout à la fois, compassion impossible à réprimer, égoïsme inévitable complètement assumé. Paradoxe insoluble, si l’on refusait d’accepter qu’autrui pouvait être impossiblement contradictoire. Et qu’est-ce qu’il était, lui, sinon qu’une vaste contradiction sur pattes. Le genre de type à s’attarder sur une pauvre fille assez malheureuse pour décider d’en finir dans un motel miteux, le genre de type qui aurait pu se rendre sur sa tombe et y déposer des fleurs en parfait anonyme, juste parce qu’il n’aurait pas voulu qu’elle passe de l’autre coté en pensant que personne n’avait rien remarqué ; et aussi le genre de type prêt à froidement mettre un frein à ses plans parce qu’il avait encore besoin d’elle. Comme s’il en avait le droit. Ce droit, il se l’arrogeait, sans son accord. Comme toujours, les besoins de John Constantine surpassaient ceux des autres, et la pauvre Siobhan avait eu le malheur de frayer avec une créature qui s’en était prise à cette grande sœur pour qui il aurait brûlé le monde entier, malgré les innombrables blessures qui n’avaient jamais cicatrisé dans la famille Constantine. Au fond, Cheryl et Siobhan souffraient du même mal : être des dégâts collatéraux, sacrifiées au feu de la folie destructrice de ces proches incontrôlables auxquels elles n’avaient jamais pu échapper.

Est-ce qu’elle se souvenait enfin ? Il lui semblait bien, alors qu’elle levait des yeux humides et épuisés sur lui, consentant enfin à croiser son regard. Que venait-il de se passer exactement, se demanda-t-il en observant attentivement les traits fatigués de son visage, familier et pourtant si étranger sans la présence de la Banshee pour lui donner son air assuré et intraitable habituel. Difficile à dire, mais il aurait mis sa main au feu qu’elle s’était souvenue de quelque chose, qu’elle avait fait le lien entre lui et autre chose, et John attendit, retenant presque son souffle alors qu’il voyait ses yeux s’embuer de larmes. Quel salaud tu fais, Constantine. Sans rien dire, sans bouger de son poste, John l’observa se lever, mal assurée sur ses deux jambes, plus que l’ombre d’elle-même, tellement fragilisée qu’elle se serait peut-être effondrée au moindre courant d’air dans cette vieille maison. Et il se retint de soupirer de soulagement, alors qu’elle confessait se souvenir. De lui, de Cheryl, du pacte de sang, et quelque chose ressemblant à de l’espoir vint gonfler la poitrine de John qui ne se dérobait pas à son regard larmoyant. D’habitude, quand Siobhan se tenait si près de lui, il ne savait jamais dire si elle allait chercher à le frapper ou l’embrasser. Cette fois, tout était limpide. Pas de haine. Pas de menaces. Pas de jeux tordus. Rien d’autre que des regrets, persuadée d’être à la fois coupable et bourreau. La pauvre. Et le renoncement, immédiat, parce qu’un combat de plus, ce serait un combat de trop, un constat supplémentaire de la suprématie de cette Banshee toute-puissante. Et pour elle, c’était assez. On baisse les armes. On abandonne la lutte. A quoi bon continuer à se battre face à un adversaire aussi formidable, de toute façon.

Lentement, John hocha la tête ; puis, plus lentement encore, comme l’on tenterait d’approcher un animal blessé, il leva la main, sans se hâter, pour venir chasser cette larme qui roulait sur sa roue encore blême, lui laissant le temps de se rétracter s’il se montrait trop présomptueux. « C’est pour elle, oui. » répondit-il enfin sans chercher à se dérober à son regard désespéré et avide de réponses qu’elle savait douloureuses. S’attendait-elle à ce qu’il se rebiffe ? A ce qu’il tape des pieds, à ce qu’il fonde en larmes ? Ou avait-elle renoncé à s’attendre à quoi que ce soit ? Ses repères avaient tous volé en éclats – mais peut-être que dans sa malchance, elle n’avait pas été si malchanceuse d’atterrir dans le seul endroit de l’univers où les repères ne comptaient de toute façon pas. « Je sais bien que tu n’as aucune idée de comment t’y prendre. Hé, il y a encore deux minutes, tu ne savais même pas qui j’étais. Ne te mets pas tant de pression sur les épaules, va. » Qu’il était périlleux, cet exercice d’équilibriste entre compassion et urgence de la situation. Un travail de joaillier minutieux et prudent, alors que les aiguilles de l’horloge continuaient de tourner, rythmant le calvaire de sa grande sœur. Mais elle était sous le choc, Siobhan, elle était en détresse, et il savait, intimement, douloureusement, que ça n’était qu’une question de temps avant qu’elle ne cède à nouveau à l’appel du vide. Ca se voyait dans ses yeux. Ca suintait dans sa voix. Cette fatigue existentielle qui transformait la vie en simple sursis en attendant la délivrance. Même si la délivrance pouvait s’annoncer bien, bien pire que la vie, finalement. Et c’était bien ça, la carte qu’il était temps de lui révéler. « Malheureusement j’ai bien peur de devoir insister. Pas seulement pour ma sœur, mais aussi pour toi. » reprit-il sans cesser de soutenir son regard. « Tu te souviens du pacte, mais peut-être que tu ne te souviens pas de ce qu’il signifie, pas vrai ? Une promesse faite dans le sang, un service rendu contre la libération de ma sœur. Un serment comme celui-là est ce qu’on appelle un serment inviolable, Siobhan. Si l’un des deux partis échoue à remplir sa part du contrat, son âme devient marquée… et son propriétaire, à sa mort, est envoyé en Enfer. Pour une éternité de tourments. » Est-ce qu’elle allait seulement le croire ? Est-ce qu’elle avait encore la moindre notion de ce dont il était en train de lui parler ? Décidé à en avoir le cœur net, il poursuivit, presque à voix basse : « Est-ce que tu t’en souviens, de l’Enfer ? Si des souvenirs de la Banshee persistent, si tu t’es souvenue de moi et de Cheryl, peut-être que tu te souviens aussi du monde d’en-bas. De ce qui t’attend, et de ce qui attend peut-être ma sœur, si on ne trouve pas un moyen de remplir le pacte. Essaye de te souvenir, Siobhan. » Parce que personne, personne ne choisirait jamais l’Enfer à la vie, aussi misérable soit-elle, en sachant de quoi était fait le royaume de Lucifer. Il parlait d’expérience. Et elle aussi, peut-être, le pouvait-elle ; à moins qu’elle n’ait besoin d’un petit coup de pouce pour s’en souvenir. Et, comme pour répondre à son monologue intérieur, les murs de la Maison craquèrent ; et dans les reflets des miroirs, et des vitres, pour qui s'y penchait avec un peu d'attention, onduleraient peut-être, furtifs, les souvenirs traumatiques d'innombrables calvaires d'innombrables âmes damnées.

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