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 she only saw darkness, until he showed her the stars (CLARK)

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MessageSujet: she only saw darkness, until he showed her the stars (CLARK)   she only saw darkness, until he showed her the stars (CLARK) EmptyJeu 23 Mar - 21:35

she only saw darkness, until he showed her the stars
CLARK & LOIS

Lois était restée longtemps devant les nouvelles nationales qui tournaient en boucle. Attaque terroriste sur Metropolis. Carnage à Gotham. Déclaration de guerre à Central City. Invasion à Star City. Les autorités débordées. La Ligue de Justice dépassée. Le discours impitoyable du Président. Toutes ces choses s'étaient déroulées si vite que Lois avait eu du mal à tout enregistrer, comme si sa mémoire saturait face à un tel flot d'informations. C'était trop, même pour elle. Tous ces drames simultanés, ces morts par dizaines, les manifestations qui ont suivi, les discours... C'était trop, beaucoup trop. Même Perry n'avait pas su sous quel angle aborder la chose. Ils avaient dû tenir une réunion au Daily Planet pour décider de quels articles devraient être publiés en premier, ce qui était important et ce qui l'était moins. Naturellement le choix s'était porté sur l'événement le plus choquant de cette nuit d'horreur. Wonder Woman était morte. Présumée morte. Personne ne savait ce qu'il en était réellement, et ça n'avait de toute façon pas grande importance pour le moment. Elle avait disparu du devant de la scène, la Ligue n'avait divulgué aucune information à son sujet malgré les centaines de tentatives de la presse visant à obtenir une déclaration. Mais tout le monde avait vu les images, filmées depuis un téléphone, tourner en boucle sur la toile et au journal télévisé. Tout le monde l'avait vue s'effondrer, tout le monde avait vu les héros s'attrouper autour de son corps, tout le monde avait vu Superman l'emmener on ne savait où. Ça avait été un coup dur, la concrétisation de l'impression que quelque chose allait terriblement mal. Et Lois, elle avait l'impression que ces terribles attaques n'étaient que la partie émergée de l'iceberg, le début d'une nouvelle ère d'horreurs. Le Général Lane lui avait un jour dit qu'il ne fallait jamais se reposer sur ses lauriers ; le pire pouvait toujours empirer. Et cette leçon là, Lois l'avait retenue.

Quand son téléphone avait sonné, Lois n'avait pas décroché tout de suite. Elle n'avait même pas regardé qui tentait de la joindre, trop occupée à tenter de rédiger son article sur Wonder Woman, avec la terrible envie d'y éparpiller des miettes d'espoir auxquelles se raccrocher, sans réellement y parvenir. Quand elle répondit, ce fut plus par agacement que par réelle envie d'avoir une conversation. « Perry. Avant que tu ne poses la question, non, je n'ai pas terminé l'article. On parle du potentiel décès de Wonder Woman là, comment est-ce que tu veux que je... Attends, quoi ? » Lois enregistre son brouillon et referme son ordinateur portable. « Tu as approuvé ma demande ? Sérieusement ? Non non non, je ne me plains pas, loin de là, mais je ne pensais pas... Demain soir ? Notre vol part demain soir ? D'accord, super, génial. Mhm. Mhm. Oui, promis, on fera attention. Je ferai attention. » Oh, le vilain mensonge. Même à l'autre bout du combiné, Lois pouvait voir Perry rouler des yeux. « Merci, Perry. Je te jure que ça en vaut la peine. Oui, je t'appellerai dès qu'on sera arrivés, c'est promis. Merci. » A peine avait-elle raccroché qu'elle s'était précipitée dans sa chambre pour faire sa valise. L'Afghanistan. On ne pouvait pas dire que c'était une destination rêvée pour le commun des mortels, mais pour Lois, c'était une aubaine sans pareille. L'occasion parfaite de mettre son nez dans les affaires de Luthor, et avec de la chance, elle trouverait de quoi alimenter son dossier contre lui. Enfin, Clark et elle trouveraient. Elle ne s'y rendait pas seule, pour une raison qui lui échappait encore, Smallville avait accepté de l'y accompagner, si par miracle Perry approuvait leur expédition. Et le miracle avait eu lieu, à croire que les récents événements l'avaient poussé à reconsidérer sa position sur la chose. Lois avait beau posséder un talent inné quand il s'agissait de s'attirer des ennuis, elle était également remarquablement douée lorsqu'il fallait remonter les pistes les mieux couvertes. Sans doute était-ce la raison pour laquelle Perry ne l'avait pas virée du Planet à coups de pied au cul.

Sa valise prête, Lois avait imprimé les billets d'avion que Perry lui avait envoyés par e-mail, elle avait récupéré son passeport et s'était dépêchée de jeter toutes ses affaires dans le coffre de sa voiture. Il fallait à présent qu'elle aille récupérer Clark. Qui, évidemment, n'était pas chez lui ce week-end là. Enfin, pas à Metropolis en tout cas. Comme beaucoup, après l'attaque de l'Horloger – à laquelle il avait miraculeusement échappé – il avait voulu s'aérer l'esprit loin de la ville, ce que Lois comprenait parfaitement. Une chance qu'il n'habite pas dans un coin perdu du Texas, cependant. Smallville n'était qu'à trois heures de route de Metropolis, ils auraient largement le temps de faire l'aller-retour avant leur vol pour Kaboul. Enfin, à condition que Clark n'ait pas changé d'avis et veuille toujours l'accompagner. Ces investigations pourraient beaucoup leur rapporter, mais quelque part, elle comprendrait qu'il n'ait pas envie de sauter à pieds joints dans un conflit armé qui empirait de jour en jour. Mais elle allait tenter sa chance, et s'il ne voulait pas venir avec elle... Eh bien, elle n'aurait plus qu'à prier très fort pour qu'une âme charitable l'aide à éviter de se faire tuer une fois sur place. En attendant, son ange gardien s'appelait Clark Kent, et il s'était réfugié dans une petite ferme du Kansas. Elle culpabilisait presque d'aller troubler son repos, mais il y avait urgence. Vraiment. Ils n'avaient vraisemblablement que vingt-quatre heures avant que Perry n'ait un cas de conscience et ne change d'avis, alors Lois ne voulait pas perdre une minute. Se pointer à l'improviste chez lui, elle n'aurait jamais osé en temps normal, mais la situation était tout sauf ordinaire. Des innocents mouraient, des héros faisaient le sacrifice ultime... Et Luthor devait bien se marrer, bien à l'abri dans sa tour d'ivoire.

Devant la porte des Kent, Lois avait hésité un moment avant de frapper. Ce n'était tout de même pas poli, de s'inviter ainsi. Mais Clark n'avait pas répondu à ses coups de fils, elle n'avait pas pu le prévenir... A moins que Perry ne s'en soit chargé ? Aucune idée, elle avait raccroché avant même de lui demander. Ce que tu peux être conne parfois, Lois. Elle avait fini par cogner à la porte, et avait sursauté quand un chien avait aboyé avant même que quelqu'un ne vienne lui ouvrir. Manquerait plus que ça, qu'elle se fasse bouffer par le molosse des Kent avant d'avoir mis un pied dans l'avion. Ce ne fut pas Clark qui lui ouvrit, mais une femme que Lois reconnut comme étant sa mère – qui d'autre ? « Mme Kent. Bonjour, euh... Je suis vraiment navrée de vous déranger... Lois, Lane Lane, je travaille avec Clark, au Daily Planet. À Metropolis. » Précisions. Au cas où il y aurait un autre Daily Planet, ailleurs dans le pays. Bravo, Lois, tu assures. « Je suis désolée de débarquer comme ça, à l'improviste, mais est-ce que Clark est là ? Nous travaillons sur un gros dossier ensemble, et nous attendions l'aval de Perry pour partir en... » Afghanistan ? Sans doute pas la destination que Martha rêvait d'entendre. « En voyage. Pour continuer nos investigations, et il s'avère qu'il a enfin cédé, parce que notre travail est vraiment bon à ce point là, et... Notre vol part demain soir, je voulais savoir s'il était toujours partant pour m'accompagner et comme je ne parvenais pas à le joindre... Voilà. »

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Dernière édition par Lois Lane le Dim 9 Avr - 12:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: she only saw darkness, until he showed her the stars (CLARK)   she only saw darkness, until he showed her the stars (CLARK) EmptyJeu 30 Mar - 16:58


Clark Kent & Loïs Lane
"Let Metropolis know that Lane and Kent are the greatest writing team since Woodward and Bernstein. Surely they make a hell of a pair, those two. God only knows what they're up to, but I can tell you this, they're a pain in my ass." - Perry White






« Si j'étais toi, je n'approcherais pas davantage. » Le cadran de sa montre s'ouvrit, la lumière verte des radiations de kryptonite en émana dans l'instant, bien visible. L'envie de le congeler sur place à distance, que je dus réprimer avec violence, me tordit l'estomac. Mes iris le foudroyèrent. Mes poings serrés me tiraillaient pour venir se fracasser sur son visage mesquin. Ce sourire qu'il affichait, je voulais le lui enlever. Diana était au bord de la mort. Gotham était en ruines, Metropolis enterrait ses morts dans des tombes où pratiquement aucun corps n'était entier après le passage des bombes. Star City et Central City pansaient leurs blessures avec la même difficulté. Et tout cela était de la faute de cet individu, qui avait l'audace de ne même pas se lever de son bureau face à mon intrusion de force par sa baie vitrée. Il m'attendait. Rien que pour cela, ma rage se ranima plus encore, mes yeux brillèrent d'un rouge sanguinaire, lutant pour en garder le feu à l'intérieur de mes iris. J'aurais pu ne rien retenir et le carboniser jusqu'à ce qu'il ne reste qu'un bout de tissu de sa cravate hors de prix. J'aurais pu. « Voilà pourquoi je vais gagner, Superman. Tu viens de tuer un Dieu et pourtant te voilà impuissant, incapable d'ôter la vie d'un simple humain. C'est d'un pathétique. » « Désormais nous savons que c'est toi, Luthor. Aucun de nous ne te lâchera jusqu'à ce que tu finisses derrière les barreaux, » maugréai-je. Il me regarda, eut un sourire, et consentit enfin à se lever pour contourner son bureau et me faire face, à bonne distance cependant, comme s'il ne souhaitait pas m'atteindre avec la kryptonite. Comme si cette conversation l'amusait. « Tu as fixé tes propres limites, Kal-El. » Ma mâchoire se contracta quand il prononça mon nom. « Elles causeront ta perte, car vois-tu, ce n'est qu'une question de temps avant que je ne découvre sous quelle identité tu te caches. Tu es un Dieu parmi les hommes, qui rampe lamentablement pour devenir l'un des leurs, pour se faire accepter parmi eux, au lieu d'accepter sa destinée supérieure. Pour cette seule raison, tu as forcément une identité terrestre et lorsque je la connaîtrai... tu peux être sûr que l'Amazone ne sera pas la dernière de tes proches à être victime de ta lâcheté. »

En une fraction de seconde je me déplaçai latéralement pour mieux libérer ma vision incandescente droit sur le clapet de plomb de sa montre, le refermant sèchement sur la pierre maudite. Avant qu'il ne réagisse j'étais déjà sur lui, ma main sur son cou, le tenant au-dessus du vide par la fenêtre du dernier étage de son immeuble. De mon autre main j'arrachai sa montre pour la jeter vers le ciel, dans l'espace, de toute ma force colossale. D'abord terrorisé par l'effet de surprise, Luthor reprit peu à peu contenance, et un ricanement s'échappa maladroitement de sa gorge entravée dans ma paume. « Tu vois... Tu vois ! Tu ne peux rien faire ! » Je serrai. Je ne cessais de penser à Diana, mais aussi à ma mère, à Kara, Kon-El, mais aussi Jimmy, Perry, et Loïs... Mais parce que je pensais à ces mêmes personnes, je ne pouvais le tuer. Ma mère, mon père, ils m'avaient élevé comme leur propre fils, inculqué des valeurs, la différence entre le bien et le mal, les tentations pouvant faire basculer de l'un à l'autre, la fine limite entre les deux qui empêchait que les deux ne se brouillent. Ôter une vie n'était pas une décision qui revenait à l'homme. Ôter une vie, c'était utiliser les méthodes de l'ennemi, lui donner raison dans sa violence. C'était donner raison au Diable et à sa malice, et obscurcir plus encore ce monde déjà tourmenté. L'Enfer n'était-il pas pavé de bonnes intentions ? Celles de croire que l'on agissait pour le bien des autres, quand on ne favorisait que leur souffrance. Dans un grondement rauque, je le jetai de nouveau à l'intérieur du bureau, prenant sur moi. De tels pouvoirs impliquaient des responsabilités. Je ne pouvais me permettre d'agir comme bon me semblait. Son rire m'irrita les tympans. Je préférais partir, venir ici était stupide. Coup de tête face à mon impuissance à sauver Diana et toutes ces autres vies.



« Tu pars déjà ? Tu ne veux pas connaître ton avenir ?! Je vais te parler de ma petite prophétie, Kal-El. Je vais te dire comment notre petit jeu va finir. Tuer un Dieu pour en faire un martyr n'a aucun intérêt. Si la Bible, aussi stupide soit-elle, nous a appris quelque chose, c'est bien que le sacrifice de Jesus résonne encore aujourd'hui dans les coeurs et soulève des armées entières en son seul nom. Hors de question qu'il en soit de même pour toi... Non... J'ai prévu bien mieux... Ces hommes que tu aimes tant... ce sont eux qui te tueront... Ou plutôt, ce sont eux qui me demanderont de te tuer... Et je le ferai. En public, devant tous ceux qui tu auras mis tant d'énergie à protéger, tu seras à genoux devant moi, et je te tuerai... et ils ne feront rien... »
Une lueur fanatique brillait dans son regard, persuadé de ses paroles, la scène dansant devant ses pupilles comme un film à venir. « Tu es malade, Luthor. Ta place est dans un asile et je me ferai une joie de t'y mettre, sois-en certain. » « Le seul moyen que tu as de m'arrêter, c'est de briser ta règle d'or... Quand je vois les ravages que tu as fait rien que pour la jolie princesse, qu'est-ce qu'il se passera pour le reste de ta famille ? Personne n'est totalement Bon, Kal-El, et hier soir tu as montré une partie de ton vrai visage... Tu le feras tôt ou tard, tu y seras obligé, je t'y obligerai... sans quoi c'est moi qui te tuerai. Rends-toi à l'évidence, dans tous les cas, je gagne... » « C'est ce que nous verrons... » Un bruissement de cape, un courant d'air, et Luthor se retrouva seul dans sa tour d'ivoire. Il souriait. Moi, j'étais plein de doutes.

* * * * * * * *


Le téléphone vibra. Encore. Pour la septième fois au moins de la journée Loïs tentait de me joindre. Pour la septième fois, je ne décrochai pas et laissai le répondeur faire son office. Je continuai de manger mon assiette en silence à la table de la cuisine. « ...toujours sans nouvelles de Wonder Woman... aucun commentaire des membres de la Ligue de Justice, qui s'emploient à reconstruire les villes ayant subi des attaques simultanées... Beaucoup de dégâts causés par les justiciers... Nightwing... explosé l'hôpital... mystérieuses amazones reparties... l'invasion de Star City par les créatures marines... centaines de morts... speedsters en difficulté face à Grodd et son armée... jaune et noir dont on ignore l'identité... Superman furieux... fait fuir les Dieux... jamais vu aussi en colère... quel rôle des métas ? Quelle justice ? Quelles limites ? Beaucoup de questions... »
Un soupir franchit mes lèvres. Cela recommençait. Cette fois-ci, je n'étais plus le seul concerné. Tous les justiciers qui tentaient de faire au mieux se retrouvaient désormais sous le feu des questionnements de la population quant à leurs agissements illégaux. La télévision s'éteignit brutalement. « Balvernes ! Tous ces médias de masse se délectent de toutes ces catastrophes ! Ils ne font qu'attiser le malheur ! » Ma mère reposa sèchement la télécommande sur la table. Mon tourment ne lui avait en rien échappé. Assister à ces attaques à la télévision, voir mon amie  inerte dans mes bras, et surtout me voir venir tout un weekend ici à la ferme au lieu de profiter des activités  de Metropolis suffisait à lui faire savoir mon état. « Voilà pourquoi ce que tu fais au Daily Planet est si important, Clark ! La vérité, au milieu de tous ces vautours, est plus nécessaire que jamais ! Ils ne connaissent pas mon fils ces gens-là ! Mon fils n'est pas un monstre ! Tu t'es un peu emporté voilà tout, mais en même temps, c'était un Dieu ! Il fallait au moins ça ! » Je lui souris sans grande conviction. Elle essayait de me remonter le moral, comme toujours, mais elle savait très bien à quel point tout ce qui se produisait depuis quelques semaines pouvait m'atteindre moralement.

« Tu en veux encore ? » Elle me désigna la casserole, prête à me nourrir de nouveau comme la maman poule qu'elle était. Plus elle s'inquiétait pour moi, et plus elle cherchait à me faire à manger, comme si elle craignait que je ne dépérisse et ne m'alimente plus. C'était ce qui était arrivé lors de mon procès à cause de Zod, et depuis, elle prenait grand soin de ne plus voir cela se reproduire. « Non merci, maman.  C'était très bon, » dis-je. J'avais passé la matinée de ce samedi à m'occuper des tâches de la ferme pour me vider l'esprit, loin de Metropolis, des ravages de l'Horloger. Loin de Themyscira où j'avais veillé auprès de Diana dès qu'une minute de temps libre m'était accordée au Daily Planet. Mais voilà, la présence de Jason, l'état stationnaire de mon amie, ma fureur face à Arès, mon intrusion chez Luthor, et mon chagrin, tout cela avait achevé de me convaincre de me retirer au moins ces deux jours de week-end afin de faire le point. Je ne parlais même pas du fait que Loïs avait quelqu'un. Non. Ca, c'était juste la cerise sur le gâteau. Pour toutes ces raisons, je ne souhaitais pas répondre à ses appels, je n'en avais pas le coeur ni l'envie. Je n'avais pas envie de me retrouver embarqué sur ces rares jours de temps libre dans une enquête sur les attaques qu'il y avait eu, je les avais assez vécues de l'intérieur. Elle pourrait se passer de moi. J'avais besoin de calme pour réfléchir. « Je vais me doucher. »

Sous l'eau chaude, j'essayai de me détendre. Sans grand succès. Je préférai réfléchir aux travaux à finir dans la ferme. Perdu dans mes songes, je sortis de la douche, attrapai la serviette pour la passer autour de la taille. J'en pris une seconde pour essuyer mes cheveux et laissai cette dernière autour de mon cou. Claquettes aux pieds, je rejoignis le salon, encore partiellement ruisselant d'eau comme d'habitude.
« Maman ? J'ai pensé que je pourrais refaire l'étage de la deuxième grange avant la période des sécheresses, ça évitera que le bois cède comme il y a trois ans, autant en profiter tant que j'ai encore demain de libre, qu'est-ce que t'en dis ? » lançai-je en me dirigeant vers le comptoir de la cuisine pour aller me servir un café. Comme ça, cette nuit, je pourrais retourner voir Diana à Themyscira, et demain, me consacrer au reste des travaux de ce genre. Kara et Kon-El étaient au courant de tout bien sûr, ils étaient en alerte, prêts à gérer les urgences. Cela me libérait pour le reste.
« Hum, Clark ? » Je me tournai vers ma mère. Ma mère qui n'était plus seule dans le salon. Si je fus surpris de la voir avec quelqu'un, ce fut l'identité de cette personne qui acheva de me faire frôler la crise cardiaque. Qu'on se le dise, seule une personne avait ce pouvoir-là sur moi et ma consistance d'ordinaire invincible.  « Loïs ?! » Dans ma surprise, je renversai le café brûlant sur ma main, qui n'eut en soi aucune séquelle. Mais je sursautai et lâchai la cafetière dans l'évier. Loïs Lane était chez moi, à la ferme, à Smallville. Dans mon salon. Où j'étais à moitié nu. Sans mes lunettes. Et je devais garder à l'esprit de sauver les apparences et faire semblant de me brûler, tout ça en quelques secondes. Je m'empressai de feindre un gémissement de douleur en passant rapidement ma main sous l'eau. Merde. Merde. Merde. Je me maudis intérieurement de ne pas avoir été attentif via mes super-sens quant à son arrivée. De dos à elles pour rafraîchir ma "blessure", j'en profitai pour vite remonter la serviette sur ma tête et la laisser pendre sur mon visage. Embarras, mon ami. J'étais honteux que Loïs me voie ainsi au sortir de la douche, et cela m'aida à justifier ce geste. Ne pas me voir sans lunettes, pas assez longtemps en tout cas pour me reconnaître. « Mon dieu mon chéri tu t'es fait mal ? » Ma mère, cette grande actrice de Broadway qui pratiquait l'art de la comédie depuis ma naissance face à un public aussi varié que le voisinage ou encore mes rares copains et copines d'école. « Je reviens ! » Je disparus aussi vite que je pus, serviette sur la tête, l'autre main tenant celle de ma taille pour ne pas la perdre en chemin dans ma précipitation. Je me cognai en chemin contre le coin de l'étagère ainsi que le bout du comptoir de la cuisine. Achevez-moi bon sang.

M'enfermant dans la salle de bain, je me remis à respirer - parce que oui j'étais en apnée depuis - et laissai libre court à la panique qui m'habitait. Loïs Lane était là. Cette femme qui était ma collègue et mon amie, celle qui avait accepté d'aller au cinéma avec moi et avec qui j'avais passé l'une des meilleures soirées de mon existence en toute simplicité, et complicité, à ses côtés.
Celle avec qui je n'avais cessé de converser par textos les jours et soirs suivants tant cette soirée que je n'osais qu'à peine appeler un rencard par pudeur, avait été parfaite. Cette même femme qui avait repoussé mes avances en tant que Superman peu après, pour m'annoncer sans le savoir qu'elle avait quelqu'un d'autre. Cette femme à qui du jour au lendemain j'avais cessé de répondre et avec qui j'avais pris mes distances personnelles, pour rester au maximum professionnel. Oui, cette femme qui sans le savoir m'avait brisé le coeur, était à quelques mètres de là. Je commençais à réaliser que les sept appels n'étaient peut-être finalement pas anodins. Reprends-toi Clark. Ca va aller. C'était pas comme si tout allait déjà de travers depuis des jours.

Je m'empressai de m'habiller et de me bricoler un faux bandage temporaire sur la main pour cacher que justement, elle n'avait rien, pas même une rougeur, puis, prenant mon courage à deux mains, je retrouvai le salon. Ne pas penser au fait qu'elle venait de me voir à moitié nu et que j'en rougissais toujours était compliqué. « Salut Loïs... » fis-je maladroitement. « Je ne m'attendais pas à te voir... ici... ce weekend... » Sans blague. Vu la situation il était clair que je m'étais presque plus attendu à voir Darkseid revenir me taper dessus que de la trouver elle prenant le café avec ma mère en m'attendant.   J'espérais qu'elle n'allait pas trop m'en vouloir de ne pas avoir rappelé après notre premier rendez-vous, qui visiblement n'était qu'une sortie entre amis étant donné qu'elle était casée. Qu'est-ce que j'avais été fou de croire à autre chose. « Et bien... Bienvenue à la ferme des Kent ! » fis-je en tendant les bras pour désigner les lieux avec un sourire en coin. « Comment tu vas ? Est-ce qu'il y a un problème...? » Fly casual, Kal. Fly casual.


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MessageSujet: Re: she only saw darkness, until he showed her the stars (CLARK)   she only saw darkness, until he showed her the stars (CLARK) EmptyDim 9 Avr - 14:04

she only saw darkness, until he showed her the stars
CLARK & LOIS

Lois se sentait un peu bête de débarquer ainsi à l'improviste à la ferme des Kent, mais Clark et elle ne pouvaient pas passer à côté de cette occasion. D'autant plus que la situation en Afghanistan ne cessait de se dégrader, et ce n'était qu'une question de temps avant que les États-Unis n'empêchent leurs ressortissants civils de s'y rendre. Ce qui serait justifié, après tout le pays était en guerre et les populations locales continuaient à être les premières victimes du conflit. Quant aux étrangers, ils étaient régulièrement kidnappés et utilisés afin d'obtenir des sommes d'argent colossales. Quelque part, Lois se disait qu'elle devait vraiment avoir un problème pour accepter de s'y rendre volontairement, et le tout en étant particulièrement enthousiaste. Il fallait dire que la perspective de mettre Luthor dans l'embarras était motivante. Elle ne désirait rien de plus, c'était tout ce que ce mégalo méritait. Sa chute serait aussi spectaculaire que l'avait été son ascension au pouvoir, elle se l'était promis. Mais pour arriver à ses fins, elle avait besoin de l'aide de Clark. Lois était lucide, elle ne parviendrait jamais à rassembler suffisamment de preuves seule, et cela pour plusieurs raisons. D'abord, elle avait la tête dans cette histoire depuis tellement de temps que c'était tout naturellement qu'elle finissait par passer à côté de certaines choses, et c'était là que Clark l'aidait, il voyait tous les détails qui lui échappaient, c'était d'ailleurs remarquable. Ensuite, parce qu'elle était trop tête-brûlée, et le calme prudent du jeune homme lui éviterait probablement de mourir bêtement. Combien de fois lui avait-il sauvé la mise en se contentant de lui expliquer tranquillement que "non, Lois, c'est vraiment une très mauvaise idée" ? Trop de fois pour qu'elle puisse les compter. Et puis, peut-être était-ce la raison principale de sa présence à Smalllville, avec lui elle se sentait bien. En sécurité, même, pour une raison qui lui échappait encore. Le fait qu'il soit charmant et ne laisse pas son sale caractère influencer son opinion d'elle faisait beaucoup également.

Quand Clark débarqua dans le salon, simplement vêtu d'une serviette de bain, Lois sentit le sang quitter son visage d'un coup, avant d'y remonter brusquement – un peu comme s'il avait pris de l'élan. Martha fit mine de ne rien remarquer, dieu merci, tandis que Lois ne pouvait s'empêcher de dévisager son ami des pieds à la tête. Bon sang. Où avait-il caché ce tas de muscles... ? Sous es chemises à carreaux et ses cravates ? Le moins que l'on puisse dire, c'était que Lois était sous le choc, elle ne s'était pas attendue à le découvrir aussi... aussi... Eh bien, séduisant. Et le mot était faible. « Euh... Bonjour, Clark. » Surtout, le regarder dans les yeux. Pas ailleurs. De toute évidence, il ne s'était pas attendu à la trouver dans son salon, puisqu'une fois sa présence remarquée, il renversa le café brûlant sur sa main. Lois fit la grimace pendant que Martha s'inquiétait de son état. Et c'est à ce moment qu'elle remarqua que sans ses lunettes, il lui rappelait drôlement quelqu'un... On lui avait déjà dit qu'il ressemblait à Superman, sans ? Sans doute pas, et Lois éviterait également, même si elle était légèrement perturbée par cette découverte. « Lois, je peux vous offrir un café ? » « Oh, euh, oui, merci. » Martha lui désigna la table du salon, et Lois alla s'y asseoir bien sagement. « Vous savez, Clark m'a souvent parlé de vous... » « Ah bon ? » Les yeux grands ouverts, elle fixait bêtement Martha, sans savoir si elle était réellement prête à avoir cette conversation. Elle, elle n'avait pas parlé de Clark à ses parents, pour une raison évidente... Elle avait tout simplement cessé de les fréquenter. Les mains bien sagement posées sur la table, Lois attendit que Martha refasse du café, en attendant que Clark revienne, habillé cette fois-ci. Elle déposa une tasse devant Lois, qui lui offrit son plus charmant sourire. « Merci beaucoup. » Elle avait la gorge un peu trop serrée pour avaler son café, mais elle allait faire l'effort, par politesse.

Clark revient enfin, et sa tenue est nettement moins perturbante, heureusement pour elle. « Hey. » Le pauvre avait l'air complètement perturbé par sa présence chez lui. « Désolé, j'ai essayé de t'appeler plusieurs fois, mais tu ne répondais pas... » Du coup, elle avait préféré se pointer chez lui, le plus simplement du monde. Du Lois Lane tout craché. Elle lui sourit, tout de même un peu gênée par la situation. C'était ridicule, de se sentir mal à l'aise au milieu de son salon, alors que dans moins de vingt-quatre heures elle serait en chemin pour l'Afghanistan, où ses chances de survie seraient considérablement réduites. « Oh je vais bien, ne t'en fais pas. Il n'y a pas de problème, c'est même tout le contraire. Perry a approuvé notre demande. Il m'a téléphoné tout à l'heure pour me le dire, et il a déjà réservé nos billets d'avion. On part demain soir. » Elle se racla la gorge. Elle avait envie d'éviter d'en dire trop à propos de leur voyage, au cas où Martha ne saurait pas que son fils nageait en eaux troubles et pleines de requins avec elle. « Du coup, je me demandais si tu étais toujours partant pour aller enquêter avec moi sur le terrain. C'est pour ça que je t'ai appelé, et comme je n'ai pas réussi à t'avoir... J'aurais bien appelé directement ici, mais je n'ai pas le numéro. Je n'ai jamais pensé à te de le demander, je ne pensais pas en avoir besoin un jour. » Elle haussa les épaules, un peu embarrassée. Et c'est à ce moment précis qu'elle réalisa qu'elle aurait pu le demander à Perry, au lieu de faire le déplacement. Merde. Avec un peu de chance, Clark n'y penserait pas. « Enfin, tu n'es vraiment pas obligé. Je sais qu'on n'a tous été un peu... Perturbés par tout ce qui est arrivé. » Elle se revoyait encore dans le wagon du train, séparée d'une chute vertigineuse par une simple vitre en train de craqueler sous son poids. Elle avait eu de la chance que Superman soit là pour la sauver, encore une fois.

« Vous avez un peu suivi les dernières informations ? Je trouve ça pathétique, cette façon de tout mettre sur le dos de la Ligue, comme s'ils étaient responsables des attaques... C'est fou tout de même ! Quand ils sauvent le monde, on leur reproche d'avoir causé des dégâts, et quand ils ne parviennent pas à arrêter telle ou telle menace, tout est de leur faute... Cette hypocrisie générale me fatigue. » Lois soupira longuement, le regard plongé dans sa tasse de café. « Perry pense que nous sommes sur la bonne piste. C'est pour ça qu'il nous donne l'autorisation de partir. Je crois qu'il espère qu'un bon article du Daily Planet pourrait remettre les pendules à l'heure. » Et elle, elle espérait pouvoir faire chuter Luthor de son piédestal d'un grand coup de pied dans le cul. « Mais vraiment, je comprendrais que tu préfères rester ici. C'est vraiment chouette comme endroit... C'est différent de Metropolis, ça doit être beaucoup plus reposant. » Moins dangereux, aussi. Ce n'était pas en campagne qu'on croisait un super-vilain à tous les coins de rue, et c'est tant mieux. Lois avait beau adorer Metropolis, il fallait bien avouer qu'y vivre n'était pas de tout repos. Et ce n'était rien comparé à Gotham. Cette ville là, c'était carrément un festival de criminels, et c'était sans compter sur les clowns psychopathes. « Hmph, bref. Je suis venue pour de te dire ça, j'espère que je ne dérange pas... Trop. »

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MessageSujet: Re: she only saw darkness, until he showed her the stars (CLARK)   she only saw darkness, until he showed her the stars (CLARK) EmptyLun 17 Avr - 22:31


Clark Kent & Loïs Lane
"Let Metropolis know that Lane and Kent are the greatest writing team since Woodward and Bernstein. Surely they make a hell of a pair, those two. God only knows what they're up to, but I can tell you this, they're a pain in my ass." - Perry White



Partiellement remis de mes émotions, je tentais de paraître naturel face à Loïs, plus encore sous le regard observateur de ma mère. Ce fut précisément au moment où je pensais y être parvenu qu'elle m'annonça que Perry avait accepté "le voyage". Je ne savais que trop bien ce que cela signifiait. Je crus avoir rêvé ses paroles, mais sa seule présence suffisait à confirmer l'importance de la chose, et sa véracité. Misère. Et moi qui avait tablé sur le fait que jamais nous n'aurions l'autorisation et encore moins le financement pour partir dans cette région désertique et guerrière du bout du monde, voilà que nous allions y partir malgré tout. « Demain soir ? Ah oui en effet... quand il dit oui il dit oui... » commentai-je, encaissant la date de départ bien plus tôt que je ne l'aurais imaginée.

« Du coup je me demandais... [...] Enfin, tu n'es vraiment pas obligé. Je sais qu'on n'a tous été un peu... Perturbés par tout ce qui est arrivé.  [...] Mais vraiment, je comprendrais que tu préfères rester ici. C'est vraiment chouette comme endroit... C'est différent de Metropolis, ça doit être beaucoup plus reposant.» « Non non je viens ! Je viens ! » m'empressai-je de la rassurer. Peut-être un peu trop vite et fort d'ailleurs. Rater une occasion d'être au coeur de l'aventure seul avec elle ? Avais-je une seule fois dit non à une telle perspective durant ces dernières années à ses côtés au Planet ? Jamais. Ma mère me regarda avec un petit air qui me mit un peu plus mal-à-l'aise. Entouré des deux femmes qui avaient ma plus grande admiration, j'étais pour le moins coincé. « De toute façon à part le Planet, tous ces médias sont juste bons à laver le cerveau des gens et à suivre le sens du vent ! » Même si je ne pouvais être très objectif, j'estimais qu'elle avait raison. « Vraiment désolé de ne pas avoir pu te répondre, ça t'aurait évité d'avoir à te déplacer... J'étais... enfin quand je suis ici... » « Clark aime venir se ressourcer à la ferme, il a tendance à se couper du monde, et ça passe par l'abandon de son portable au fond de son sac ! » rigola ma mère, qui me sauva quelque peu la mise. J'avais surtout été occupé à sauver des innocents, en plus de m'isoler effectivement en vue d'encaisser les derniers événements concernant Diana, les attentats, mais aussi Loïs elle-même. Je préférai ne pas répondre à ses paroles concernant la Ligue, étant directement concerné. Je me contentai d'acquiescer pour signaler mon accord avec ses propos. Posant une main sur le dossier de la chaise de ma mère, je regardai Loïs, réalisant les implications de la décision de Perry.

« Du coup, si je comprends bien, ça nous laisse seulement cet après-midi et demain pour établir notre plan de route dans le pays et nous organiser ? » Comprendre par là, organiser tout ce qui ne l'était pas encore : le chauffeur à l'arrivée, ou la location d'un véhicule adéquat, préparer le matériel qui ne se résumerait clairement pas à de la crème solaire et un maillot de bain. Et tout le reste. « Je, hum, est-ce que tu veux rester et manger avec nous ce soir ? Ca nous laissera la journée pour faire tout ça... enfin si tu n'as pas prévu autre chose, » proposai-je maladroitement. « On peut s'installer sur la table du salon, je vais ressorti l'imprimante... et contrairement aux apparences, nous avons le wifi, » plaisantai-je avec un sourire, me forçant à avoir l'air normal alors qu'intérieurement je gémissais en silence. J'allais passer plusieurs jours seul avec la femme que j'aimais, et que je savais inaccessible, acquise à un autre. A croire que je n'en souffrais pas déjà assez.

Nous nous installâmes donc dans le salon, sous le regard discrètement amusé de ma mère qui s'employa à nous laisser travailler. Elle ne manqua néanmoins pas de nous réapprovisionner en thé, café, et petits gâteaux maison. Nous imprimâmes cartes sur cartes, topographiques, géographiques, météorologiques, tout ce qui pouvait nous donner le plus de détails sur la zone dans laquelle nous allions nous rendre. Les cartes actualisées des différents conflits qui avaient lieu dans la région étaient également de mise, et nous étudiâmes tout cela avec une grande concentration. Une fois lancés, nous étions d'une efficacité redoutable, et nos brainstorming d'une vivacité tout aussi remarquable. Il n'était pas rare que je me perde à l'observer réfléchir avec une intense expression sur le visage, mordant le bout de son crayon, une habitude qui ne faisait qu'ajouter à son charme de tous les jours. A la fin de la journée, nous avions la liste précise du matériel à emmener, du 4x4 à louer, des contacts auprès de qui nous rendre, des zones à contourner, du temps que cela prendrait, de la direction à suivre. Nous avions également étudié les différents accoutrements des tribus locales afin de pouvoir déterminer celles qui étaient hostiles et celles qui ne le seraient pas, ou qui pourraient être achetées pour nous laisser passer. Avec les images que "Superman" avait rapporté, nous avions enfin la zone finale à atteindre et les différentes entrées de tunnels que nous visions pour notre enquête. Après cette après-midi bien remplie, ma mère insista de nouveau pour que Loïs reste dîner et nous pûmes profiter du repas en toute convivialité. Krypto se joignit à notre petit groupe, jappant gaiement auprès de Loïs, sa nouvelle attraction du moment. Les plats passèrent de main en main, et les anecdotes sur chacun se chargèrent de détendre l'atmosphère. Ma mère était fascinée par les aventures que comptait Loïs, évidemment c'était encore plus palpitant de l'entendre de la principale intéressée. Lorsque Loïs repartit, je lâchai un soupir, suivant du regard sa voiture s'éloignant dans la nuit. Elle allait hanter ma nuit jusqu'à la revoir le lendemain soir pour prendre l'avion.

* * * * * * * * * *

Afghanistan

« Je crois qu'on est bon, tout est chargé, plus qu'à partir, » informai-je Loïs après avoir vérifié la dernière sangle sur le toit du 4x4. Je la laissais payer le propriétaire du véhicule. Nous avions refusé le guide car notre enquête ne devait souffrir d'aucun risque inutile. Les trahisons, nous en avions connues, et souvent dans ces pays appauvris par les guerres et les famines, vendre les informations était une question de survie. D'ailleurs, notre seule présence suffisait à attirer les regards des locaux, habitués à ne voir ici que des militaires étrangers, et effectivement quelques journalistes de guerre.
Mais deux journalistes ne rejoignant aucun camp de l'ONU était bien plus suspect. Préparé, j'étais vêtu d'un treillis marron, d'une chemise en lin beige pour supporter la chaleur sans souffrir d'insolation, d'une écharpe légère pour le sable volant du désert, de solides rangers, d'un chapeau et de lunettes noires. La tenue du parfait Indiana Jones moderne, l'appareil photo autour du cou en supplément étant donné que Jimmy n'était pas avec nous. « Six heures de route avant la nuit, je prends la première moitié, » proposai-je en m'installant au volant. Elle serait ma co-pilote, carte topographique sur les genoux, et nous inverserions les rôles ensuite pour économiser notre énergie et demeurer alertes. Il faisait de plus extrêmement chaud, même si cela ne m'atteignait pas outre mesure comparé à Loïs. Mais ce n'était en rien en mesure d'éroder sa détermination. Nous avions pris des armes à feu au cas où, mais je préférais laisser la mienne dans la boîte à gant. Je n'étais pas un adepte des armes pouvant tuer de manière générale, et Clark Kent encore moins en mesure de savoir s'en servir convenablement. Elle, en revanche, avec son père militaire, savait s'en servait je n'en doutais pas une seconde. Nous prîmes la route, et quittâmes la faible civilisation qui trônait autour de l'aéroport international pour nous perdre dans la nature la plus sauvage du pays. Un long chemin nous attendait. En temps normal,  j'aurais fait la conversation et parlé gaiement avec ma comparse d'aventure,  mais je fus rattrapé par mon inquiétude pour Diana, que j'avais laissée à Themyscira. Ne pas pouvoir aller la voir pendant quelques jours ne me plaisait pas du tout, cela me frustrait même pour ainsi dire. Il y avait ça, et il y avait Loïs, encore et toujours. Si j'avais été convivial à la ferme, ma mère y avait aussi aidé. Mais à présent que j'étais seul avec elle, je peinais à me comporter comme d'habitude. Peut-être que je parviendrais à passer outre cette distance et cette lassitude au bout de quelques temps. Quelque chose me disait que dès lors que nous passerions en zone non-sécurisée et que le danger, aimanté naturellement par elle, reviendrait se montrer, j'allais probablement oublier mon état maussade par la force des choses.


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MessageSujet: Re: she only saw darkness, until he showed her the stars (CLARK)   she only saw darkness, until he showed her the stars (CLARK) EmptyVen 21 Avr - 21:38

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CLARK & LOIS

Allez, Clark, dis oui. Aussi téméraire que puisse être Lois Lane, la perspective de se retrouver seule en Afghanistan pendant plusieurs jours n'avait rien de très rassurant. Elle n'oubliait pas qu'être une femme dans ce genre de pays, ce n'était pas comme l'être aux États-Unis – non pas que les choses y soient parfaites – et c'était sans compter sur les menaces terroristes. Certes, Clark tenait plus du boy-scout que du soldat d'élite, mais sa présence serait rassurante. Et puis, il était aussi bon reporter qu'elle, et allait avoir besoin de ses compétences et surtout de son bon sens. Lui, contrairement à elle, possédait un semblant d'instinct de survie. La preuve, à chaque catastrophe, il était miraculeusement épargné ou loin, c'était à n'y rien comprendre, à croire qu'il avait hérité d'une bonne étoile qui faisait bien son boulot. Lois haussa un sourcil, grand sourire accroché aux lèvres, quand Clark s'empressa de lui assurer qu'il venait avec elle. Elle échangea un regard avec sa mère, le genre de regard dont seules les femmes ont le secret, amusée par le drôle d’enthousiasme du jeune homme. Lois était ravie de constater que sa mère était une femme plein de bon sens qui ne croyait pas bêtement tout ce que la presse à scandale lui servait, ce qui n'était pas le cas de beaucoup trop de monde, que ce soit à Metropolis ou ailleurs. « Oh, ne t'en fais pas. Je comprends, si j'avais moi aussi l'occasion de me couper du monde, surtout en ce moment, je le ferais sans hésiter. Enfin, je crois. » Elle était sans doute un peu trop accro à son travail pour parvenir réellement à s'isoler complètement, mais cela ne l'empêchait pas de trouver l'idée tentante. « Hm, oui, il va falloir qu'on s'organise assez rapidement. C'est le problème avec Perry, c'est tout ou rien... Mais je ne me plains pas, loin de là ! » Si elle avait le malheur de se plaindre, par elle ne savait quel tour de magie, Perry le saurait et annulerait tout. À croire que c'était comme un sixième sens chez lui, savoir tout ce qui se disait dans son dos. « Oh, euh... Ce serait avec plaisir, mais je ne voudrais pas vous déranger davantage... » Elle sourit à Clark, un peu maladroitement, et en faisait son possible pour ne pas croiser le regard amusé de Martha. C'était déjà décidé, évidemment qu'elle allait rester pour dîner. « Le wifi ? Hey, je n'en ai jamais douté ! Je suis même certaine qu'il est plus rapide que celui du Planet. » Parfait, Lois, parfait.

La table du salon des Kent fut transformé en parfait bureau le temps d'un après-midi, pour leur permettre de tout organiser pour le voyage, le plus efficacement possible malgré leur départ à la dernière minute. L’Afghanistan demandait certaines précautions, notamment quant à leurs moyens de transport, leur sécurité (même relative), leur plan de route... Heureusement qu'ils formaient une équipe efficace, faute de quoi ils ne seraient arrivés à rien. Quand vint l'heure du repas, Lois n'aurait pas pu s'échapper même si elle l'avait voulu, Martha insistant vraiment pour qu'elle reste, alors elle resta bien sagement installée sur sa chaise, assise entre les Kent, leur chien juste à côté, à croire que l'animal s'était pris d'affection pour elle instantanément. Cela avait un petit quelque chose de plaisant, de se retrouver autour d'une table pour partager un dîner avec d'autres personnes, cela la changeait de ses plateaux repas tristes, à moitié affalée sur son canapé parce qu'elle n'avait personne avec qui s’attabler. La soirée bien entamée, Lois prit congé afin de laisser Clark se préparer pour leur départ, il allait avoir besoin de toutes les heures de sommeil qu'il pouvait prendre, les prochains jours promettaient d'être particulièrement éprouvant, et cela à tous les niveaux imaginables.

✸✸✸


Bon sang, ce qu'il faisait chaud dans ce pays. En plus d'investir dans des vêtements confortables pour une traversée du désert, Lois s'était munie de plusieurs tubes de crème solaire, ayant retenu sa douloureuse leçon après un séjour en Afrique du Sud qui s'était terminé en expérience du homard jeté dans une casserole d'eau bouillante. « Hein ? Oh, oui, super. En route, alors. » Avant de grimper dans le 4x4, Lois enfila une paire de lunettes de soleil et une écharpe autour de ses cheveux, pour se protéger au maximum des rayons de soleil et du sable soulevé par le vent. Ils prenaient de très gros risques en s'aventurer en terrain inconnu sans guide, mais ils avaient convenu que c'était la meilleure solution, étant données les raisons de leur déplacement. Alors pour éviter de se perdre, ils s'étaient munis de plusieurs cartes, d'un GPS... Et d'armes. Une précaution, Lois espérait ne pas avoir à s'en servir, même si elle savait qu'elle n'hésiterait pas si leurs vies étaient en danger. Ce qui avait une chance sur deux d'arriver, Lois en avait conscience. Après avoir acquiescé silencieusement, elle s'installa aux côtés de Clark, qui prenait le volant pour la première moitié de leur trajet. Le rôle de copilote lui revenait, alors elle étala une carte détaillée sur ses genoux pour pouvoir lui donner les meilleures indications possibles, étant donné qu'ils allaient s'engager en terrain inconnu. Littéralement. Même les habitants de la région prétendaient ne pas avoir connaissance des endroits où ils voulaient se rendre... La terreur marchait partout, celle de Luthor particulièrement. Quoi qu'il ait pu faire, les gens avaient aussi peur de son spectre que des terroristes qui infestaient le pays, ce qui était très, très mauvais signe.

Lois remarqua très vite que Clark n'était pas dans son état normal. Et ça n'avait rien à voir avec le pays, la situation, le danger qui planait au dessus de leurs têtes. Même quand ils étaient partis en Irak deux ans plus tôt, il ne s'était pas départi de sa bonne humeur malgré sa nervosité. Cette fois était différente. Il était étrangement silencieux, c'était à peine s'il lui répondait quand elle lui parlait. Ça l'aurait agacée, si ça ne l'avait pas autant inquiétée. Avait-elle dit ou fait quelque chose... ? Elle préféra attendre qu'ils fassent une pause au milieu de leur trajet pour mettre les pieds dans le plats. Puisqu'ils étaient coincés ensemble pour les prochains jours à suivre, elle préférait crever l’abcès le plus tôt possible. « Clark... Est-ce que ça va ? Je veux dire... Tu vas bien ? » Appuyée contre le capot du véhicule, elle but de longue gorgées d'eau – tiède, hélas – sans le quitter des yeux. « Tu n'as pas l'air... Dans ton assiette ? Est-ce que c'est notre séjour ici qui t'inquiète ? Je sais que c'est dangereux, mais ce n'est rien que nous n'ayons pas déjà fait une dizaine de fois... » Peut-être était-elle trop détendue ? Elle savait qu'elle n'avait pas un sens de l'auto-préservation très développé, mais tout de même... « Si les choses deviennent vraiment trop risquées, on pourra faire demi-tour, au pire... » Avant de se faire tuer, sous-entendu. « Mais si c'est autre chose, tu peux m'en parler. Si tu veux, je veux dire. Tu m'écoutes me plaindre tellement souvent, le moins que je puisse faire c'est te rendre la politesse... Enfin, ce n'est pas une obligation, c'est comme tu veux, vraiment. » Elle soupira, longuement. « Tu ferais mieux de boire un peu. Autant éviter la déshydratation avant l'heure. » Elle lui sourit, avant de prendre place derrière le volant à son tour. « Bon... Dans à peu près deux heures, on devrait arriver au fameux village abandonné, là où en théorie les armes ont été stockées avant d'être déplacées. » Elle démarra le moteur, et s'engagea sur la route – ou ce qui était supposé l'être. « Tu peux me rappeler ce qu'on sait là dessus, s'il te plaît ? J'espère que l'endroit est effectivement abandonné... Sinon il va falloir trouver une excuse pour expliquer notre présence. Et on ne peut pas vraiment prétendre être des touristes perdus... »

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MessageSujet: Re: she only saw darkness, until he showed her the stars (CLARK)   she only saw darkness, until he showed her the stars (CLARK) EmptyLun 8 Mai - 13:32


Clark Kent & Loïs Lane
"Let Metropolis know that Lane and Kent are the greatest writing team since Woodward and Bernstein. Surely they make a hell of a pair, those two. God only knows what they're up to, but I can tell you this, they're a pain in my ass." - Perry White



« Clark... Est-ce que ça va ? Je veux dire... Tu vas bien ? [...] Mais si c'est autre chose, tu peux m'en parler. Si tu veux, je veux dire. Tu m'écoutes me plaindre tellement souvent, le moins que je puisse faire c'est te rendre la politesse... » Je soulevai mon chapeau pour m'en servir comme éventail quelques secondes, feignant de souffrir de la chaleur. J'étais coincé. Je ne pensais pas qu'elle remarquerait mon humeur maussade. Il fallait croire que j'avais un peu trop ruminé la situation dans ma tête ces dernières heures de route pour que ça n'apparaisse pas. « Oh oui, ne t'inquiètes pas, je réfléchissais juste à... tout ça, Luthor, je veux dire. » Non je plaisante Loïs, en fait je me demande si tu aimes cet homme avec qui tu sors et dont tu ne m'as pas parlé alors que je suis supposé être ton ami. Je me demande aussi si je vais tenir longtemps à tes côtés si jamais ça devient très sérieux entre vous. Angoisses que je ne peux partager et qui me rongent en silence. A part ça, tout va bien. « Je n'ai pas peur du danger, je m'y suis habitué depuis que je travaille avec toi, mais j'ai peur qu'on tombe encore sur du vide... qu'il ait... je sais pas, déserté la base avant notre arrivée parce que je ne sais comment il aura été mis au courant de notre présence dans le pays, » soupirai-je. « Excuse-moi, j'espère juste vraiment qu'on aura plus de chance que la dernière fois, c'est tout, » repris-je en forçant un sourire à son attention pour la rassurer. « Sans compter que si on revient bredouilles, Perry va nous clouer au pilori, » plaisantai-je finalement. Changeant de sujet, je pris la bouteille d'eau et suivis son conseil, m'hydratant comme tout être humain normalement constitué se devrait de le faire dans un tel pays.

« Bon... Dans à peu près deux heures, on devrait arriver au fameux village abandonné, là où en théorie les armes ont été stockées avant d'être déplacées. [...] Tu peux me rappeler ce qu'on sait là dessus, s'il te plaît ? [...] peut pas vraiment prétendre être des touristes perdus... » Remontant dans le 4x4, je la laissai au volant comme convenu et entamai mon rôle de co-pilote en dépliant la carte devant moi ainsi que le dossier sur le fameux village. « Mmm, d'après les photos de ton super-indic', un convoi de camions noirs banalisés se trouvait au village, ils ont tenté de les cacher sous des bâches le temps du chargement, mais on voit des hommes armés malgré tout. Il semblait y avoir pas mal de caisses. Rien ne nous dit que c'était bien des armes, mais peu d'autres choses nécessitent une telle discrétion. Apparemment ils sont restés camper deux jours, puis ont quitté le village pendant une tempête de sable, ce qui a couvert leur trajet. Ca sera à nous de découvrir le reste, et surtout où sont situés ces fameux tunnels dont Il t'a notifié l'existence. C'est forcément leur destination. » Bien sûr, le Daily Planet ne pouvait décemment pas publier des articles avec pour seule source les affirmations de Superman. Cela paraîtrait définitivement trop biaisé et Luthor retournerait cela contre la Ligue, en l'accusant de manipuler la presse. Voilà pourquoi je n'avais pas donné toutes les informations à Lois sur son balcon, mais seulement assez pour l'aiguiller et l'aider à orienter ses recherches. Je n'avais pas imaginé que Perry nous accorderait le voyage pour autant. L'avantage, c'était qu'au moins je pouvais veiller sur elle, et que je pourrais aider à retrouver lesdits tunnels si trop peu de traces étaient retrouvées dans le village. Dangereux jeu d'équilibriste que je me devais de jouer en permanence entre mes deux identités. Le trajet se passa sobrement. Nous quittions la zone la moins risquée pour les parties les plus reculées du pays, où les mafias et tribus en tous genres se disputaient les enjeux stratégiques. Nos vies ne vaudraient clairement pas grand chose.

* * * * * * * * *

« Ce sont des impacts de balles... et du sang. » Je fronçai les sourcils, frôlant des doigts le mur criblé de trous et de tâches de sang. Je ne comprenais pas. Quand j'étais venu observer les lieux, il n'y avait que les hommes de Luthor, aucun autre groupe, aucun habitant, qui avaient fui à l'arrivée des camions. J'étais troublé. J'avais manqué quelque chose. Le 4x4 garé au milieu du village, nous nous attelâmes à son inspection de fond en comble. Il y avait une étrange odeur qui régnait dans l'air, et qui guida involontairement mes pas. Je pénétrai dans chaque maisonnette, chaque garage de fortune, chaque cabanon pour animaux, à la recherche d'indices. Je me figeai en voyant le spectacle qui s'étalait devant moi, dans la basse-cour et les enclos situés derrière la rue principale. « Loïs ! » appelai-je, me couvrant grâce à mon écharpe le nez et la bouche face à l'odeur doublement insupportable. « Ils les ont abattus, » commentai-je, choqué. Des dizaines de poules, de cochons, de chevaux, de chiens, gisaient morts, ou du moins ce qu'il restait d'eux, car on avait mis le feu à leurs cadavres. Je pris quelques photos avant de m'éloigner vers le centre du village où l'odeur s'estompait. « Il s'est passé quelque chose ici. Ce n'était pas un simple transport d'armement. » Mon instinct de journaliste sonnait de toutes ses forces, et j'étais convaincu que nous n'avions pas encore dégoté le plus gros. Le reste de la fouille des lieux me donna raison, bien malheureusement. Tout au fond, bien caché dans un jardin, plusieurs mètres carrés de terre avaient été retournés. L'odeur d'essence et de brûlé revint nous piquer le nez. « Il y a un charnier là-dessous... » conclus-je sombrement, tentant de maîtriser les émotions qui m'envahirent. Je n'avais pas besoin de regarder à travers le sol pour savoir que les cadavres des gens exécutés contre le mur en amont du village étaient là. Néanmoins, je le fis malgré tout, et repérai des objets métalliques qui confirmèrent mon intuition. C'était des hommes de Luthor qui étaient là-dessous, et non des villageois.

« Tu sais à quoi ça me fait penser ? Au Rwanda...  » dis-je en regardant Loïs. Je savais qu'elle comprendrait, qu'elle-même avait la même chose en tête. Une de nos anciennes enquêtes à laquelle nous n'avions rien trouvé de probant et qui comptait parmi les mystères que notre duo n'avait jamais pu élucider il y avait de cela environ un an. « Ce ne sont pas des armes à feu qu'ils transportent. Ce sont des armes bactériologiques... » Afin que Loïs puisse constater aussi que c'étaient bien des sbires de Luthor qui gisaient là-dessous, je proposai de creuser pour déterrer le charnier, sans quoi elle ne saurait pas d'où me viendrait cette "idée". De plus, nous aurions des photos en preuves. Le fait qu'ils aient tout brûler laissait à penser que la menace virale avait été contenue et éradiquée, sans quoi tous les autres sbires seraient morts eux aussi. Peut-être que le prototype n'était pas encore au point. En tout cas, cela tenait de l'accident, s'ils s'étaient tués entre eux. Ca n'avait pas dû être au programme. Preuve d'un composé instable aussi. Je n'aimais pas ça. J'avais beau être Superman, je me sentais impuissant face à une bactérie ou un virus pour protéger Loïs. Okay, là je commençais à avoir vraiment peur pour elle. Et le pire était que je savais que ça ne la ferait pas reculer, bien au contraire.« On déterre, on prend des preuves, et ensuite on quitte cet endroit. Les mercenaires peuvent y revenir alors mieux vaut qu'on campe loin d'ici pour la nuit... »


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MessageSujet: Re: she only saw darkness, until he showed her the stars (CLARK)   she only saw darkness, until he showed her the stars (CLARK) EmptyVen 26 Mai - 0:17

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CLARK & LOIS

Lois s'inquiétait pour Clark. Elle l'avait rarement vu aussi préoccupé, et elle pensait le connaître suffisamment bien pour savoir que ce n'était pas leur enquête qui le mettait dans cet état. Il lui cachait quelque chose, elle en était certaine, pourtant elle n'osait pas lui demander explicitement ce qui n'allait pas. Elle n'était pas tout à fait sans tact, et Clark était de toute façon trop introverti pour qu'elle songe à lui faire subir un véritable interrogatoire. Elle ne croyait qu'à moitié à ses explications, mais elle n'allait pas le forcer à cracher le morceau. Si Lois était du genre acharnée pendant ses enquêtes, elle épargnait généralement à ses proches ses techniques légèrement inappropriées. Mal à l'aise malgré tout, elle s'éclaircit la gorge. « Non, non... On ne va pas revenir bredouille. Tu nous connais, on trouve toujours quelque chose. Si Perry n'en avait pas été persuadé lui aussi, il n'aurait pas autorisé ce voyage. » Elle essayait de se montrer rassurante, optimiste, parce qu'ils devaient absolument rester focalisés sur leur mission du jour, faute de quoi ils risqueraient de mettre leurs vies en danger. En Afghanistan, ils n'avaient pas le droit à l'erreur. Ce n'était pas la première fois que Lois mettait les pieds dans le pays, elle était donc plutôt bien placée pour savoir que quelque chose finirait par mal tourner, peu importe qu'ils prennent toutes les précautions nécessaires. Le tout était de ne faire qu'une petite erreur au lieu d'une monumentale qui pourrait peut-être leur coûter la vie. Voilà pourquoi Lois préférait ne pas trop titiller Clark, elle voulait qu'ils soient tous les deux au maximum de leurs capacités respectives.

Comme ils l'avaient convenu au départ de leur expédition, Lois s'installa à son tour au volant, prête à conduire à travers les semblants de route du désert afghan. « Une cargaison mystère, un village isolé et des tunnels qui officiellement n'existent pas... Tout ce que j'aime. » Quelles que puissent être les raisons de la présence de Luthor dans le pays, elles étaient forcément tordues et illégales. Et probablement fatales d'une façon ou d'une autre. « Si les autorités faisaient un peu plus confiance à Superman, nous ne serions pas là, perdus au milieu de l'Afghanistan à faire leur boulot. Enfin, je suppose que ça pimente un peu notre quotidien, pas vrai ? » C'était un bel euphémisme. Ce n'était plus une question de piment, il s'agissait carrément d'explosifs. Et si loin de Metropolis, il y avait peu de chance pour que Superman vienne leur porter secours si les choses tournaient mal. Ils ne pouvaient donc compter que sur eux-mêmes, leurs habitudes, leurs recherches, leurs instincts. C'était déjà beaucoup, mais serait-ce suffisant ? Lois se le demandait, plus angoissée qu'elle n'était prête à l'admettre. Cette enquête était différente des autres, son sixième sens le lui disait, tout comme il lui disait que quelque chose ne tournait vraiment pas rond chez Clark. Mais Lois avait décidé de le laisser en paix pour le moment, elle remettrait peut-être le sujet sur le tapis une fois qu'ils seraient à l'abri de tout danger. Autant dire que Clark avait de bonnes heures de répit devant lui. Si Lois détestait conduire à Metropolis, elle éprouvait une sensation de liberté inégalée quand elle se retrouvait ainsi en pleine nature. Certes, elle risquait de mourir à n'importe quel moment dans une embuscade, mais au moins elle aurait ressenti cette plénitude.

Le village afghan était... Fantôme. Abandonné, déserté. Du moins, en apparence. Lois avait vu suffisamment de scènes de ce genre pour savoir que la réalité était bien différente. Il régnait une odeur abominable sur les lieux, une odeur qu'elle détestait reconnaître. Celle des chairs brûlées, celle de la mort. Quoi de moins étonnant quand il s'agissait de Lex Luthor ? Tandis que Clark passait de maisonnée en maisonnée, Lois prenait des photos de tout et n'importe quoi, comme elle avait l'habitude de le faire. Enquêter revenait à faire un puzzle géant, parfois ce n'était qu'une fois toutes les pièces étalées sous ses yeux qu'elle parvenait à obtenir une image plus générale et comprenait mieux la situation. Grimaçant, elle rejoignit Clark quand il l'appela, et le spectacle qu'elle découvrit lui donna la nausée. « Oh bon sang, mais quelle horreur ! Ces pauvres bêtes... » De près, l'odeur était encore plus immonde. Ils ne s'attardèrent pas, et gagnèrent le centre du village. « Pourquoi abattre tout le bétail ? Ça n'a aucun sens... Quand j'étais au Qurac il y a deux ans, je suis passée par un village complètement désert, tous les habitants avaient disparu. Mais les animaux étaient encore là, partout... C'est vraiment étrange, et ça n'annonce rien de bon pour la suite. Tous les villageois... J'espère qu'ils ne sont pas là eux aussi... » Un mince espoir, que Lois abandonna bien rapidement lorsqu'ils trouvèrent un jardin complètement retourné. Certes trop petit pour que les cadavres de tous les habitants s'y trouvent, mais il y en avait probablement déjà trop. Cette violence gratuite dégoûtait Lois. « C'est inhumain... Putain, c'est inhumain de faire ça ! Comment peuvent-ils... Comment peut-il ? C'est juste... » La seule chose qui s'échappa encore de sa bouche fut un chapelet de juron qui aurait fait pâlir d'effroi un prêtre catholique.

« Le Rwanda... ? Oh, merde. » Il n'avait pas besoin d'en dire davantage pour qu'elle comprenne où il voulait en venir. Ils avaient déjà vécu ce genre de situation, Clark venait de lui rafraîchir la mémoire de façon plutôt efficace et angoissante. « On... On déterre ? T'es sûr de ton coup là, Clark ? Non parce que, comment dire... J'ai beau être du genre coriace et tout, je ne suis pas certaine de pouvoir supporter ça... Et s'il s'agissait bien d'armes bactériologiques, j'aime autant ne pas trop remuer la terre, on ne sait jamais... Mon instinct de survie n'est pas très développé, mais là pour le coup il me dit qu'il vaut mieux éviter de prendre des risques inutiles. Avec un équipement adéquat je ne dis pas, mais là... Non, franchement, je passe mon tour. Oui je sais, t'imaginais pas m'entendre dire un truc pareil un jour. Il faut un début à tout. » Elle attrapa Clark par le bras avant de s'éloigner du charnier, peu à l'aise à l'idée d'être en terrain potentiellement contaminé. Quand il le fallait, Lois savait poser des limites, à quoi bon trouver l'indice du siècle si elle ne vivait pas pour en parler ? À la limite, elle aurait préféré attendre que les mercenaires reviennent pour les prendre sur le fait et pouvoir faire des photos. Ils avaient au moins la preuve que Luthor trempait dans un trafic encore plus louche qu'ils ne le pensaient, c'était un bon début. « Il faudra prévenir l'armée. S'il y a un risque d'épidémie, il faudra mettre en place un dispositif de sécurité particulier, pour éviter un carnage... Je doute qu'un petit feu de joie suffise à endiguer les risques, je veux dire je ne suis pas experte en bactériologie mais pas besoin d'avoir un doctorat pour – » Elle était tellement occupée à parler que pendant une minute, elle avait oublié de regarder où elle mettait les pieds, probablement persuadée inconsciemment qu'il n'y avait qu'une épaisse couche de terre sous elle, et rien de creux. Certainement pas une trappe de bois à moitié pourrie recouverte par un tapis miteux qui ne supporterait pas son poids. Encore moins qu'elle passerait à travers en hurlant comme une idiote, et tomberait sur les fesses avec peu de classe dans ce qui s'apparentait à l'entrée d'un tunnel. « Oh, bordel. Aïe... aïe... et encore aïe... » Lois se releva en grognant, époussetant machinalement ses vêtements avant de récupérer la lampe torche dans sa poche. « C'est pas toi qui voulait trouver l'entrée des tunnels ? Eh bah... Tadaaa ! » Lois s'avança de quelques pas, sur ses gardes, mais trop curieuse pour se retenir. « Bizarre... Je rêve, ou on dirait que ça, euh... brille d'une drôle de lumière verte ? »

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MessageSujet: Re: she only saw darkness, until he showed her the stars (CLARK)   she only saw darkness, until he showed her the stars (CLARK) EmptyDim 11 Juin - 1:17


Clark Kent & Loïs Lane
"Let Metropolis know that Lane and Kent are the greatest writing team since Woodward and Bernstein. Surely they make a hell of a pair, those two. God only knows what they're up to, but I can tell you this, they're a pain in my ass." - Perry White



« Il faudra prévenir l'armée. S'il y a un risque d'épidémie [...] je ne suis pas experte en bactériologie mais pas besoin d'avoir un doctorat pour – » Elle ne finit pas sa phrase, et dégringola littéralement dans le sol, ou plutôt dans la trappe qui y était cachée jusqu'alors et sur laquelle elle venait de marcher. J'aurais pu la rattraper avec ma super-vitesse, mais cela aurait été me griller le plus bêtement du monde. J'eus cependant, dès son premier cri, le temps de voir à travers le sol rapidement pour vérifier que ce n'était pas un puits sans fond ou une crevasse, et que sa vie n'était pas en danger. La laisser terminer sa chute fut aussi douloureux pour elle, physiquement, que pour moi, moralement. « Loïs ! Loïs est-ce que tout va bien ?! » m'inquiétai-je aussitôt en me penchant par-dessus le trou désormais bien visible, d'où un nuage de poussière s'éleva en raison de la chute soudaine de ma collègue. Immédiatement je scannai son organisme du regard, à son insu, pour m'assurer qu'elle n'avait pas été blessée. Je fus soulagée de constater qu'il y avait eu plus de peur que de mal. « C'est pas toi qui voulait trouver l'entrée des tunnels ? Eh bah... Tadaaa ! » Je retins à peine le rire qui voulut franchir spontanément mes lèvres, secouant la tête. Décidément, elle ne perdait jamais le nord. « Ton instinct pour trouver la porte d'entrée des ennuis a encore frappé ! » rigolai-je. Je m'accroupis au bord pour tenter de voir le fameux tunnel mais de ma hauteur ma vue était limitée.
« Tiens ! Qu'est-ce que tu vois ? » lui demandai-je après sorti une lampe torche de mon sac à dos pour la lui donner. « Bizarre... Je rêve, ou on dirait que ça, euh... brille d'une drôle de lumière verte ? » Mon sourire amusé par ce coup du sort bienvenu, disparut dans la micro-seconde qui suivit ses paroles. De la kryptonite. Ca ne pouvait être que cela. Il n'y avait pas de mines de joyaux et donc d'émeraudes connues dans cette partie du monde, et nous étions à l'entrée d'un tunnel menant à une base secrète de Lex Luthor. Il n'avait pas pu mettre autre chose sur les parois pour son bon plaisir. Trop paranoïaque obsessionnel de mon alter-égo au point de croire qu'il allait venir jusqu'ici ? S'il savait en cet instant à quel point il avait eu raison. « Okay... Peut-être que la terre est riche en minerais par ici et qu'on va devenir milliardaires nous aussi, » plaisantai-je comme si tout allait bien. « On devrait peut-être vérifier s'il n'y a pas d'autres entrées histoire de s'assurer que... Loïs ? Loïs ?! »

Pas de réponse, hormis une voix lointaine... au fond du tunnel. Et merde. Son intrépidité doublée d'une curiosité maladive avaient encore frappé. Non non non ! Elle ne m'attendait même pas ! Je soupirai, avant de sauter dans la trappe, deuxième lampe torche sortie et allumée à peine atterri. Je m'arrêtai aussitôt en apercevant à mon tour les éclats verdâtre au loin incrustés dans la terre. Ils étaient minuscules, presque des paillettes disposées ça et là en faible quantité. Mais assez pour faire barrage à un kryptonien. La voix de Loïs retentit de nouveau, me pressant de la rejoindre. Raaaah. Mais elle était terrible ! Okay Kal. La femme que tu aimes court tout droit joyeusement vers la base secrète du pire homme qui soit sur terre, vers un danger dont encore une fois elle semble se ficher. Tu risques de crever en traversant ce tunnel, ou, dans le meilleur des cas, d'en émerger en rampant après avoir vomi tes tripes en chemin, mais tu ne peux pas la laisser seule là-bas. Déjà parce que s'il lui arrive malheur, c'est tout l'Afghanistan qui finit dévasté par ta colère, et ensuite parce que ta fierté masculine demeure un minimum. Oui, même si le danger immédiat était pour moi cette fois, c'était tout de même pour elle que je m'inquiétais le plus. Je ne ressentais que rarement la peur du fait de ma condition physique, mais dès lors que Loïs était impliquée, c'était un sentiment qui s'imposait très souvent.

Fixant le tunnel, je respirai plusieurs fois à fond, priant pour que Lex n'ait pas osé disperser une trop grande quantité de la roche nocive. Je comptais sur le fait que cette dernière était rare sur Terre, et qu'il était trop malin pour la "gaspiller"  pour cette seule base, au cas où hypothétiquement Superman y venait. Vu le nombre de bases secrètes qu'il possédait, s'il avait décidé d'en assurer la protection de cette façon, il allait lui falloir beaucoup de kryptonite. Donc oui, je me raccrochai à cet espoir - toujours, l'espoir - que seuls les premiers mètres soient minés de kryptonite, et non pas l'intégralité du tunnel. Je finis par me lancer. En courant. Comme pour mieux en finir au plus vite. Mais à peine deux mètres plus loin je ralentis malgré moi, frappé brutalement par les radiations soudain trop omniprésentes autour. Je finis par marcher péniblement, jusqu'à ce que mon épaule n'aille s'adosser contre la paroi de droite pour tenter de ne pas tomber et poursuivre ma route, ce qui empira les choses. Entrant en contact avec des morceaux de kryptonite, je gémis de douleur et mes jambes se mirent sérieusement à trembler, toute force les quittant à une vitesse folle. Je serrai les dents, les poings, crispé sur moi-même, cherchant à faire un pas, puis un autre. Il ne pouvait pas y en avoir sur tout le tunnel, impossible. Allez Kal, Loïs est devant toi, tu peux pas la laisser débarquer dans la base sûrement remplie de mercenaires impitoyables. « Putain... de merde... » Je ne jurais jamais. J'avais été trop bien élevé pour ça à la ferme des Kent et chaque gros mot avait valu son lot de pièces dans la tirelire du salon dès mon plus jeune âge. Mais bordel, qu'est-ce que ça faisait mal. J'avais l'impression que mon estomac, mon foie, mon intestin, mes poumons, tout se liquéfiait de l'intérieur. Je me traînais contre le mur, priant pour que ce calvaire finisse. Qu'est-ce qu'il ne fallait pas faire pour courir - ou plutôt ramper à moitié - après la femme de sa vie... Je me consolais en me disant que ça ne pouvait pas être pire que lorsque Bruce m'avait gazé plusieurs fois à la kryptonite lors de notre première "rencontre".

Et puis ce fut comme une bouffée d'air venue de nulle part. J'étais à deux doigts de vomir - probablement du sang - mais je parvins juste à temps à sortir de la zone piégée. Je me laissai tomber assis au plus loin de la kryptonite et m'octroyai quelques instants de répit. Je ne voulais pas ressembler à un cadavre en rattrapant Loïs. Le problème était néanmoins que dans ce tunnel, j'étais privé des rayons du soleil jaune. Ma régénération allait être plus lente. « Loïs ! » appelai-je, malgré le peu de souffle que j'avais repris. Je fis bouger le faisceau de la lampe torche dans le tunnel pour essayer de la repérer ou de lui envoyer un signal. Rien. Bon sang. Où était-elle passée ? Vu mon retard, elle devait déjà être en Australie à l'heure qu'il était. Allez, courage Kal. Je repris ma route. Quelques temps plus tard, ma main agrippa la chemise de Loïs pour la tirer en arrière, alors qu'elle regardait par la sortie un groupe de mercenaires passant non loin, transportant des caisses dans un grand hangar. J'étais encore patraque et mon teint pâle en témoignait, mais de voir des hommes armés jusqu'aux dents si près subitement, cela venait de me redonner comme un coup de fouet. Ma peur pour elle, qui pourtant nageait comme un poisson dans l'eau, revint au grand galop.

« Loïs, ça devient trop dangereux... Ca m'étonnerait que l'Habeas Corpus fonctionne dans cette base... qui n'existe pas. Si on nous repère, on va finir comme les types dans le charnier...! Prends tes photos et allons-nous-en ! » murmurai-je à son attention, espérant la raisonner. Les armes à feu étaient une chose, mais les cuves chimiques avec tous les logos biohazard dessus ne m'inspiraient pas plus confiance. Superman était impuissant contre des bactéries tueuses, à moins qu'elles ne craignent le froid absolu. Mais congeler toute la base et Loïs avec pour la sauver de la contamination n'était pas vraiment dans mes projets immédiats. Repasser le tunnel radioactif était moins flippant à mes yeux que la lueur qui scintillait dans le regard de ma collègue. Cette lueur de la chasse au scoop, du but presque atteint après des investigations de longue haleine contre Luthor. Cette lueur de folie, un peu, qui pourtant lui allait si bien et qui forçait depuis toujours mon admiration malgré mes craintes.


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MessageSujet: Re: she only saw darkness, until he showed her the stars (CLARK)   she only saw darkness, until he showed her the stars (CLARK) EmptySam 17 Juin - 23:11

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CLARK & LOIS

Lois : un ; instinct de survie : zéro. Après des mois passés à chercher ces foutus tunnels, ils avaient découvert l'une de leurs entrées par hasard, alors Lois n'allait certainement pas laisser passer cette chance de découvrir quelque chose de concret. Oui, bon, c'était dangereux, mais ils venaient de tomber sur d'éventuelles armes bactériologiques alors franchement, ils n'étaient pas à ça près. Lampe torche en main, elle s'était engouffrée dans le tunnel sans réfléchir, une fois la surprise passée. Elle avait d'ailleurs très vite occulté la drôle de lumière verte dans le tunnel – ce n'était pas le moment de se taper un trip à la Gatsby – de toute façon certaine qu'il ne pouvait pas s'agit d'un minerai précieux, faute de quoi Luthor ne l'aurait pas laisser tapisser les murs de sa petite organisation secrète. Le profit, c'est le profit. « Allez, Clark, bouge-toi un peu ! » Toujours à la traîne, c'était presque à croire qu'il le faisait exprès. Parfois il avait des élans de courage, et parfois il se comportait comme une mauviette, c'était à rien y comprendre. Enfin, il faisait bien comme il voulait, elle n'avait pas de temps à perdre à l'attendre, les indices n'attendaient. Enfin dans ce cas, peut-être que si, mais Lois était bien trop impatiente pour se décider à l'attendre. Et puis au moins comme ça, si elle tombait sur quelque chose – ou quelqu'un de dangereux – elle pourrait le prévenir, et il pourrait sauver sa peau. C'était un point plutôt positif, non ? Toujours voir le bon côté des choses, devise made in Lois Lane. Sans doute la phrase qui allait finir par se retrouver gravée sur sa pierre tombale à vitesse grand v si elle continuait de foncer tête baissée vers l'inconnu. Mais on ne chance pas une équipe qui gagne, en l'occurrence Lois – et Clark – et l'improvisation.

Pour le coup, elle avait complètement laissé son pauvre binôme derrière elle, en se convaincant qu'il finirait bien par la rejoindre. Mais force était de constater que Clark semblait loin derrière, suffisamment en tout cas pour exaspérer Lois. « Non mais merde, il a peur du noir ou quoi ? » Elle leva les yeux au ciel, exaspérée, avant de poursuivre sa route, sa curiosité piquée au vif lorsqu'elle entend de l'agitation plus loin. Pas non plus – totalement – suicidaire, elle éteignit sa lampe en se rapprochant de la source des bruits. Elle ne tarda pas à découvrir le cœur de réseau, grouillant de mercenaires occupés à charger des caisses de marchandise sur des camions vierges de tout logo. Mais Lois connaissait le modèle, c'est le préféré de la LexCorp. Ce genre de preuve ne serait qu'une supposition aux yeux de la loi, mais au moins elle était sûre d'être sur la bonne piste. Tellement sûre qu'elle allait tenter de se rapprocher quand elle sentit une main l'attraper par la chemise pour la tirer en arrière. Si elle avait été du genre nerveuse, elle aurait pu hurler et alerter toute la base. Au lieu de cela, elle se contenta de laisser échapper un juron entre ses lèvres, et de faire volte-face, poings sur les hanches. « Mais enfin, ça va pas bien ou quoi ? J'ai failli faire une crise cardiaque ! Merde, Clark, va falloir travailler sur ta technique d'approche ! » Bon, n'est pas Superman qui veut, après tout (plus tard, Lois songera à ce détail de sa réflexion personnelle et fera une crise de nerfs après avoir ri toute seule pendant une bonne demie heure). « D'accord, d'accord, panique pas, je prends mes photos et on se tire... Euh, Clark ? T'as vraiment une drôle de tête, ça va pas ? » Question stupide, la réponse était assez évidente. Il avait carrément changé de couleur et n'était pas beau à regarder. « Je pensais pas que traverser ce tunnel te ferait cet effet là... T'es claustrophobe, c'est ça ? T'aurais pu m'attendre dehors, tu sais. » Il avait vraiment mauvaise mine. Autant dire qu'elle avait tout intérêt à se dépêcher avant qu'il ne fasse un malaise... « Merde. On tenait le bon bout, merde... » Elle ne put s'empêcher de soupirer longuement. Mais il avait raison, il fallait qu'elle se mette dans le crâne qu'elle n'était pas Wonder Woman, si ces hommes leur tombaient dessus ou qu'il y avait un problème avec les armes bactériologiques ou chimiques, ils étaient morts. Elle n'avait pas envie d'avoir ça sur la conscience avant de passer l'arme à gauche.

« Bon, ne bouge pas. » Sur la pointe des pieds – réflexe stupide – Lois s'approcha le plus discrètement possible d'une large caisse en bois, derrière laquelle elle s'agenouilla pour être au plus près. Là, elle mitrailla la base et les mercenaires avec son appareil photo, zoomant le plus possible pour capter un maximum de détails. Ils analyseraient tout plus tard, et rien que d'y penser, Lois était frustrée. Parce que le temps qu'ils rassemblent suffisamment de preuves pour motiver les autorités à agir, Luthor aurait déjà effacé toute trace de son passage en Afghanistan. Et ils retourneraient à la case départ, comme de foutus pions sur un plateau de jeu. « Bordel... » Sa frustration était évidente, mais Lois ne pouvait pas la laisser exploser immédiatement. Ça allait devoir attendre qu'ils aient quitté la zone... C'était à se demander pourquoi ils étaient venus risquer leurs vies dans un pays en conflit. C'était presque ridicule, quand elle y songeait ainsi. Cet enfoiré avait toujours au moins un coup d'avance. Mais Lois refusait de se laisser abattre ou d'abandonner l'affaire, c'était exactement ce qu'il attendait d'elle. Donc, le contraire de ce qu'elle allait faire. Elle, agir par pur esprit de contradiction et pour le plaisir de le mettre hors de lui ? Si peu... Toujours le plus furtivement possible, Lois recula pour rejoindre Clark. Ce qu'elle n'avait pas prévu, c'était qu'une paire de gros bras choisissent exactement ce moment là pour choisir de déplacer la caisse qui dissimulait plus ou moins correctement leur duo. « Oh oh. » Ah bah, oui, Lois. OH OH. Pas le moins du monde perturbée, Lois prit une profonde inspiration avant de se tourner vers Clark. « Bon, je ne t'apprends rien, t'as l'habitude, mais là c'est le moment où on doit se mettre à courir. »

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MessageSujet: Re: she only saw darkness, until he showed her the stars (CLARK)   she only saw darkness, until he showed her the stars (CLARK) EmptyDim 18 Juin - 21:18


Clark Kent & Loïs Lane
"Let Metropolis know that Lane and Kent are the greatest writing team since Woodward and Bernstein. Surely they make a hell of a pair, those two. God only knows what they're up to, but I can tell you this, they're a pain in my ass." - Perry White



« Mais enfin, ça va pas bien ou quoi ? [...] Euh, Clark ? T'as vraiment une drôle de tête, ça va pas ? [...] T'es claustrophobe, c'est ça ? »  L'art et la manière de rentrer dans le tas, par Loïs Lane. « Y a un peu de ça... beaucoup de ça en fait oui... » reconnus-je. Je mentais, encore. Et je détestais ça à peu près autant que la kryptonite, mais le choix ne m'était pas laissé. Il était aussi douloureux de passer pour une mauviette devant la femme que j'aimais et que j'essayais d'impressionner depuis des années, avec ou sans cape. Mais impressionner Loïs Lane autrement que sous l'aspect d'un scoop était à peu près aussi compliqué que de faire sourire Bruce. Ce n'arrivait pas tous les matins.

« T'aurais pu m'attendre dehors, tu sais. » Je haussais un sourcil - maintenant que j'étais loin des radiations j'avais de nouveau assez de force pour ce type de mouvements - qui exprima clairement mon scepticisme sur le sujet. Depuis le temps que nous travaillions ensemble, et depuis le temps qu'elle me disait ce genre de choses, n'avait-elle pas compris que ma réponse ne changerait jamais ?Que quoi qu'il arrive, je comptais bien lui coller aux talons jusqu'à ce que ce soit ce même talon qui me repousse pour me dire de lâcher du leste ? Même si je resterais malgré tout dans ce cas-là, pour veiller sur elle à son insu, certes. Hors de question de l'attendre ailleurs que dans les un mètre de périmètre autour de sa personne, en particulier après avoir trouvé un charnier. Elle en avait de bonnes ! « Sérieusement, Loïs ? » fis-je en guise de conclusion. Avec mon teint pâle, ma paume contre la caisse pour tenir debout, j'essayais d'être le plus déterminé possible malgré mon état à peine en cours de guérison. « Tu veux que Perry me tue c'est ça ? Non mais dis-le ! » ajoutai-je en murmurant, avec un geste de main faussement exaspéré. J'étais un peu sur les nerfs principalement parce qu'elle ne m'avait pas attendu et qu'à présent nous étions au coeur du danger. Je ne lui en voulais pas tant de m'avoir laissé agoniser derrière elle, ce qui m'arrangeait bien en vérité pour ne pas être vu dans cet état, mais bien d'avoir encore une fois foncé tête baissée sans que je ne puisse la retenir. J'avais tellement peur pour elle dans ce genre de moments que je pouvais en perdre ma sérénité légendaire. Bon, ceci dit, l'excuse de Perry me servait à cacher le fait que je ne comptais pas la lâcher parce que j'éprouvais bien plus que de l'amitié à son égard. Cependant, je devais me reprendre.

« Bon, ne bouge pas. » « Non mais non... reviens ici ! » m'essoufflai-je en me retenant de justesse de trop hausser la voix. Ma main tendu se referma cette fois sur du vide, alors qu'elle avait rejoint une caisse un peu plus loin. Cette même main finit sa course contre ma cuisse dans un léger claquement de désespoir. J'attrapai un instant mes cheveux, prêt à me les arracher en la voyant s'accroupir au loin pour prendre des photos. Elle se fichait de moi. Seigneur, aidez-moi, cette femme était ingérable. Pour le self-control et le retour à la sérénité, j'allais donc repasser un peu plus tard car madame Rambo en avait décidé autrement. Aussitôt je regardai tout autour pour faire le guet, m'assurer que personne ne venait. Puis elle se retourna vers moi, ayant visiblement terminé son safari photo. Elle voulut revenir. Ce fut là que je le vis, le molosse qui s'approcha pour bouger la caisse. Trop tard. Trop affaibli, je n'avais pas utilisé ma vision X, ni ma super-ouie, pour anticiper. Elle se chargea de décrire très subtilement la nouvelle situation. « Bon, je ne t'apprends rien, t'as l'habitude, mais là c'est le moment où on doit se mettre à courir. »

« Bon sang Loïs...! » Dans ces moments-là, je pourrais la tuer. La première chose qui me vint à l'esprit fut littéralement de l'attraper dans mes bras et de bondir pour traverser le plafond et les dizaines de mètres de couches terrestre pour la sortir de là sans autre forme de procès, retour direct à Metropolis par la voie des airs. Dans un monde idéal, j'aurais aimé pouvoir réagir comme ça. Mais je ne pouvais pas, déjà physiquement, et encore moins pour des questions clairement évidentes, mon identité secrète en première lieu. Alors, docile malgré moi, mais non sans un regard agacé levé au ciel, je lui attrapai la main et ma mis à courir en sens inverse droit dans le tunnel. Le tunnel qui à son terme allait me mettre à terre encore une fois, voire plus violemment encore étant donné que je n'avais pas récupéré entièrement de mon premier passage sans l'aide du soleil jaune. Evidemment, ça ne loupa pas. J'eus beau prendre le plus d'élan possible pour tenter de passer au plus vite avec le moins de conséquences, cela ne fit que pousser mes jambes à flancher totalement dans ma course lorsque je me retrouvai brutalement exposé aux rayons verdâtres. Je lâchai la main de Loïs juste à temps pour ne pas l'entraîner dans ma chute, alors que les gardes aboyaient leurs ordres derrière nous, tirant à l'aveuglette dans le tunnel. Pris par la peur - la vraie - je trouvai la force de la suivre malgré tout. Sauf que le bout du tunnel posait un problème de taille : il n'y avait pas eu d'échelle à l'allée, il n'y en avait donc pas au retour. Il fallait se hisser à la force des bras à la surface, ce que n'importe lequel de ces mercenaires était capable de faire, et moi aussi en temps normal. En l’occurrence, je tenais à peine debout, exténué.

« Vite... Grimpe ! Mets-toi à l'abri ! Va-t-en ou trouve une cachette j'arrive ! » dis-je en aidant Loïs à monter plus vite, même si dans sa forme physique elle n'eut aucun mal. Je posai les bras à mon tour sur le bord pour me hisser. Je crus y arriver. Je crus. Une main agrippa ma cheville et me happa dans l'obscurité dans la même seconde. Je retombai lourdement dans la terre, toussant fortement. Les radiations étaient proches. Ma tête tourna plus violemment. « J'en tiens un ! » « Le tue pas ! Faut trouver la nana ! Si on le tue elle va se casser ! Il nous faut l'appareil photo ! » J'étais en passe de m'évanouir quand je sentis une main m'attraper par les cheveux et une autre par le col pour me relever de force. On me lia les mains avec une corde. Le mal des radiations s'éloigna. Je réalisai qu'on venait de me sortir du tunnel. Mieux encore, qu'on était en train de me traîner dans la terre jusqu'à la rue dehors. Pourquoi était-ce mieux ? Parce que dehors, en Afghanistan, il y avait un soleil de feu. Un soleil. Mon soleil. A peine les premiers rayons flirtèrent-ils avec ma peau que je sentis comme un verre d'eau se reverser le long de mon échine, véritable sensation de fraîcheur. Si j'avais pu, j'aurais littéralement arraché ma propre chemise rien que pour plonger dans ces rayons salvateurs et les ressentir sur tout mon dos et tout mon torse, comme un assoiffé désireux d'expurger le poison de ses veines. Mais j'étais encore faible et les mercenaires me firent m'agenouiller brutalement au milieu du village. Le cliquetis du fusil mitrailleur braqué contre ma tempe se fit clairement entendre.

« Je sais pas qui t'es pétasse, mais si tu sors pas de ta cachette pour me donner l'appareil photo, je fais un trou dans la tête de ton ami ! Tu as dix secondes ! 10, 9, 8,...» « NE SORS PAS NE LEUR DONNE RIEN VA-T-EN D'ICI ! » hurlai-je soudainement. Sans surprise, la crosse de la mitraillette vint s'abattre sur ma tempe pour me faire taire, brisant la branche de mes lunettes, les envoyant à terre. Je courbai la tête aussitôt pour ne pas que l'on puisse voir mon visage nettement. Ce fut là que je réalisai à quelle vitesse le soleil jaune me permettait de régénérer mon organisme. Parce que j'entendis distinctement le frottement de ses vêtements, le geste entamé, le frottement de l'air contre le mouvement de l'arme. Parce que je sentis le métal plier légèrement à l'impact. Et merde. Prochaine frappe j'allais devoir accompagner le coup, sous peine de me faire repérer totalement si le fusil se brisait. Et puis, un bruit. A peine distinct. Loïs. J'entendis son coeur. Mon ouie revenait. Bon sang elle ne partait pas, elle était cachée non loin. Ne me dites pas qu'elle cherchait un moyen de me sortir de là... Toujours à faire l'inverse de la logique ! Non non non, la situation m'échappait totalement. Seule face à cinq hommes armés jusqu'aux dents, elle n'avait aucune chance. Quand bien même en neutralisait-elle un ou deux que je n'aurais pas d'autre choix que de me révéler pour la protéger et la sauver des balles.
Mon regard figé dans le sable face à moi, je réalisai que c'était peut-être la fin de mon mensonge. Qu'il était peut-être temps qu'elle sache. Dans tous les cas, je ne pouvais rester inactif juste pour protéger ma vie privée. Il était hors de question qu'elle risque de mourir par ma faute, et pour me sauver qui plus est. Je me mis à respirer plus fortement, dans un duel intérieur, encaissant l'idée de briser mon camouflage. Je n'avais peut-être pas récupéré entièrement, mais bien assez pour être plus rapide que ces hommes. Okay Kal, c'était le moment du saut de la foi comme on disait. Avoir foi dans le fait que Loïs le garderait pour elle, et que cela ne mettrait ainsi pas ma mère en danger. Saut de la foi pour espérer qu'elle ne m'en veuille pas de lui avoir menti tout ce temps. Dans une seconde, avant que Loïs ne fasse une bêtise en se dévoilant, j'allais briser la corde comme de la paille et envoyer ce gars dans le mur le plus proche, bondir sur les quatre autres à plusieurs dizaines de kilomètres heure de vitesse à défaut d'avoir toutes mes capacités. L'effet de surprise suffirait.

Sauf que je n'en eus pas le temps. Loïs "Yolo" Lane venait de passer à l'action. Sans même réfléchir, au premier coup de feu, je bondis sur mes pieds en percutant le mercenaire de mon épaule, lui coupant le souffle net et l'envoyant au tapis. Fallait pas traiter Loïs de pétasse. J'écartai les poignets pour casser la corde sans - trop - besoin de forcer et me mis immédiatement à chercher Loïs du regard dans la confusion qu'elle venait nouvellement de créer, littéralement rongé par la peur...


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MessageSujet: Re: she only saw darkness, until he showed her the stars (CLARK)   she only saw darkness, until he showed her the stars (CLARK) EmptyJeu 22 Juin - 16:40

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CLARK & LOIS

Bon... En toute logique, les choses étaient vouées à mal tourner à un moment ou à un autre, non ? Leur situation, celle du pays, l'implication de Luthor dans des affaires louches... C'était la recette parfaite pour un désastre, non ? Évidemment, Lois aurait préféré s'en passer, Clark aussi, mais ce n'était pas la première fois que ce genre de chose leur arrivait. C'était même dans leurs habitudes, que serait un bon reportage sans une petite course et un danger de mort ? Reposant, sans doute. Elle ne chercha cette fois pas à discuter quand Clark lui attrapa la main pour qu'ils traversent le tunnel en sens inverse, cette fois à vive allure. À force, Lois s'était habituée et pouvait courir sans menacer de cracher ses poumons, ce qui de toute évidence n'était pas le cas de Clark. Elle pouvait clairement voir qu'il avait du mal, et quelque chose lui disait que ça n'avait rien à voir avec la claustrophobie, qui aux dernières nouvelles n'avait jamais empêché personne de courir. Il y avait autre chose, de plus inquiétant. Et ça tombait vraiment mal, parce que non seulement ils n'avaient pas le temps de s'attarder sur le problème, et parce que le problème en question les ralentissait. Pas question pour Lois de l'abandonner cependant, alors quand les jambes de Clark cédèrent, elle se précipite pour l'aider à se relever, et le petit bout de femme se découvre une force d'Amazone quand elle l'attrape par le col pour le décoller du sol. « Cours, Clark ! » Tout était de sa faute, entièrement de sa faute. La culpabilité, voilà ce qui brûlait ses poumons. Encore une fois, elle avait agi sans réfléchir et elle les avait mis en danger. Son attitude de tête brûlée risquait encore une fois de leur coûter cher, très cher. Elle était tellement habituée à voir Clark la suivre sans discuter qu'elle en avait oublié de prendre les précautions d'usage, celles qu'elle respectait toujours avec Jimmy. Pour une raison qu'elle ne s'expliquait pas, malgré ses lunettes, sa timidité maladive et tout le reste, il lui paraissait comme invincible. Ridicule, parfaitement ridicule, et elle s'en rendait compte au mauvais moment.

La lumière au bout du tunnel, pour une fois ce n'était pas une image. Sauf qu'il y avait un problème de taille, qui leur avait complètement échappé quand ils étaient entrés. Il n'y avait pas eu d'échelle pour descendre, il n'y en aurait donc pas pour remonter. « Merde, merde, merde... ! » Les mercenaires les talonnaient de près, très près. « Quoi ?! Non mais tu as perdu l'esprit, il n'est pas question que je t'abandonnes, si on doit y passer ce sera tous les deux... ! » Lois était beaucoup de choses, mais elle n'était pas lâche. Avec son aide, elle sortit du tunnel, et au lieu de prendre la fuite comme il le lui avait suggéré, elle l'attrapa par les poignets pour l'aider à sortir – trop tard, les sbires de Luthor étaient là. « NON ! » La peur avait accéléré son rythme cardiaque, elle pouvait sentir le sang battre contre ses tempes comme un tambour furieux. S'il arrivait quoi que ce soit à Clark par sa faute, elle ne se le pardonnerait pas. « ENFOIRÉS ! » Prise par la panique, Lois ne put que les regarder éloigner son ami, elle devina qu'ils allaient le sortir du tunnel. « Si vous faites ne serait-ce qu'une rayure sur ses lunettes, je vous arrache les yeux, connards !! » Un sifflement furieux lui échappa, elle savait qu'elle allait devoir agir vite. Elle se releva et recommença à courir. Son premier réflexe fut de cacher l'appareil photo dans une corbeille en osier, au cas où, avant d'aller se cacher dans une maison, depuis laquelle elle pourrait facilement observer les mercenaires, et surtout Clark. Elle se força à prendre de profondes inspirations pour se calmer, paniquée, elle n'arriverait à rien et le mettrait davantage en danger. Enfin, s'il pouvait l'être, étant donné qu'il avait le canon d'un fusil braqué contre sa tempe. Une seconde, elle pensa à Martha Kent. Que lui dirait-elle, si son fils mourait par sa faute ? C'était inconcevable. Il fallait qu'elle fasse quelque chose, Clark pourrait bien lui dire de partir autant de fois qu'il le voudrait, il n'était pas question qu'elle lui obéisse. Réfléchis, Lois, réfléchis... Elle promena son regard dans la pièce unique qui avait fait office de maison à une famille, à la recherche de quoi que ce soit pouvant l'aider.

Bingo. Quand les mercenaires avaient, hm, évacué le village, ils avaient employé la manière forte. Presque à ses pieds se trouvait une grenade fumigène, intacte, même pas dégoupillée. De toute évidence, Luthor avait engagé de véritables pointures... Lois n'avait qu'un début de plan, mais ça allait devoir suffire, au moins le temps qu'elle arrive jusqu'à Clark. Et puis sinon, tant pis, ils mourraient ensemble et pas séparément. Elle se consolait comme elle le pouvait. Lois prit une profonde inspiration avant de dégoupiller la grenade, et elle sortit de la maison pour la faire rouler jusqu'aux pieds du petit groupe. Elle avait observé assez longtemps pour pouvoir arriver jusqu'à Clark à l'aveugle et à partir de là, elle improviserait. La fumée colorée commença à aveugler les hommes, qui réagirent au quart de tour et se mirent à tirer n'importe où, sans aucune visibilité. Abrutis. Lois se précipita vers Clark, espérant pouvoir profiter de la confusion pour mettre la main sur lui et l'entraîner à l'abri. Ils avaient juste besoin d'une ou deux minutes pour rejoindre le 4x4 et déguerpir en vitesse. Sauf que, problème de taille, Clark n'était plus là où il avait été seulement quelques secondes plus tôt. « Clark ? Clark ?! » Les balles continuaient à fuser dans tous les sens, et les mercenaires hurlaient des paroles incompréhensibles. Dans la fumée, Lois suffoquait à moitié et elle n'y voyait pas grand chose. Elle hurla quand elle heurta un homme, avant de reconnaître Clark. « Vite, on déguerpit avant que la fumée ne se dissipe ! » Elle attrapa sa main et fonça, usant de ses souvenirs et de son instinct pour les tirer du nuage coloré. Elle ignora la douleur vive qui traversa brusquement son épaule, quand elle repassa à côté de la corbeille elle y récupéra son appareil photo, qu'elle balança dans le 4x4 en même temps qu'elle y poussa Clark.

Lois démarra le véhicule en trombe, l'adrénaline aidant, et ils déguerpirent à toute vitesse. Les mercenaires – à pied – tentèrent de les suivre, mais ils parvinrent à les semer rapidement. Tant pis pour la carte, Lois ne chercha pas à rejoindre un coin connu ou inconnu, simplement à mettre autant de distance que possible entre eux et ces psychopathes. Elle ne sut pas combien de temps elle conduisit avant d'arrêter le moteur, loin et à l'abri. Elle respirait vite et de façon saccadée, les mains fermement accrochées au volant. « Oh mon dieu. Mon dieu, Clark, je suis sincèrement désolée. Tu as failli te faire tuer à cause de moi. Je ne sais pas ce qui m'est passé par la tête, je suis désolée. Bon sang, je suis complètement conne. Tout ça pour quelques photos. Mon dieu... » Elle était tellement occupée à s'excuser qu'elle faisait totale abstraction de la douleur lancinante de son épaule, causée par une balle perdue qui n'avait pourtant pas manqué sa cible. Sa chemise en lin s'imbibait lentement de sang, mais elle ne remarqua même pas qu'elle était passée du blanc à l'écarlate. Elle passait complètement à côté, assommée par sa propre inconscience.

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MessageSujet: Re: she only saw darkness, until he showed her the stars (CLARK)   she only saw darkness, until he showed her the stars (CLARK) EmptyVen 14 Juil - 21:30


Clark Kent & Lois Lane
"Let Metropolis know that Lane and Kent are the greatest writing team since Woodward and Bernstein. Surely they make a hell of a pair, those two. God only knows what they're up to, but I can tell you this, they're a pain in my ass." - Perry White



Une bombe fumigène. Je ne savais pas comment elle avait fait pour dégoter ça, mais pour le coup, cela tenait du génie. De quoi réduire le désavantage numérique à peu de chose. Bon sang, quelle femme. Voilà quelle pensée traversa mon esprit au moment même où je m'écroulai lourdement sur l'homme que j'avais percuté de mon épaule. D'un coup de tête je frappai son front pour l'assommer sans attendre. Je grognai légèrement, sentant un soupçon de douleur. Je n'avais pas encore bien récupéré. Mais loin de m'attarder sur le sujet, je me relevai pour bondir sur les autres hommes, profitant de la confusion et de la fumée. Je les entendais nettement à défaut de pouvoir encore user de ma vision x. Cela m'aida à me repérer, et fondis sur eux tour à tour pour les assommer avec leurs propres armes. « Clark ? Clark ! » « Lois ! » Où était-elle ?! Mon coeur battait à toute vitesse, terrifié par la profusion de balles qui sifflaient dans tous les sens et pouvaient à tout moment frapper mortellement la femme que j'aimais. Je me maudissais de ne pas pouvoir user de ma vision. Je tentai de la localiser par les sons, mais n'en eus pas le temps, elle me trouva d'elle-même involontairement en me percutant. Soulagement furtif. « Vite, on déguerpit avant que la fumée ne se dissipe ! » Je ne discutai pas et la suivis, tenant fermement sa main cette fois. Nous récupérâmes l'appareil photo en vitesse avant de fuir vers le 4x4. Dans notre course j'usai de ma paume libre pour dévier les balles que je perçus venant vers elle. Je serrai les dents pour contenir la douleur. J'avais récupéré assez de résistance pour qu'elles ne traversent pas ma peau, mais pas assez pour ne pas la marquer de jolis hématomes.

Je grimpai en vitesse dans le véhicule. Les pneus crissèrent et nous filâmes en trombe à travers le désert sans demander notre reste. Les mercenaires ne purent nous suivre sans véhicules, ce qui ne nous fit pas ralentir pour autant. Pendant plus d'une heure nous roulâmes à toute allure jusqu'à trouver un coin isolé hors des chemins généralement usités. A peine descendus du camion que Lois déversa tout un flot de paroles, paniquée, se confondant en mille excuses alors qu'il n'y avait pas lieu d'être à mes yeux. C'était moi qui avait merdé, moi qui avait flanché au moment où il n'aurait vraiment pas fallu flancher. J'étais Superman, c'était moi qui devait la protéger, moi qui était invulnérable, pas elle. Et pourtant, j'avais manqué d'y passer, et elle m'avait sauvé la vie. J'étais à la fois reconnaissant, admiratif, et totalement honteux et furieux envers moi-même. « Loïs, ça va... Calme-toi, c'est fini ! » dis-je pour tenter de l'apaiser alors qu'elle ne cessait de s'excuser et de s'insulter elle-même, ce qui ne me plut pas. Voyant qu'elle subissait le contre-coup de l'adrénaline, je descendis pour contourner le devant du véhicule et venir lui ouvrir la porte. Je comptais l'aider à descendre à son tour pour espérer la calmer. « Lois ce n'est pas de ta faute, j'ai accepté de te suivre je suis adulte j'ai fait mon choix tu n'es pas responsable ! C'est moi qui n'ait pas été à la hau... Lois ?! Ton bras ! » La panique me reprit instantanément, nouant ma gorge et mon estomac dans la seconde alors que je la voyais pâlir à vitesse grand v, une marre de sang imbibant la moitié de sa chemise en partant de son épaule. Elle avait été touchée ! Malgré tous mes efforts pour dévier les balles, l'une d'elle l'avait atteinte. La culpabilité redoubla. En cet instant, je me hais plus que jamais, mais la peur pour sa vie fut plus prenante, a fortiori en la voyant chanceler en voulant descendre du siège conducteur. « Lois ! Lois ! Non non non pas ça reste avec moi ! » l'interpellai-je en la rattrapant dans mes bras avant qu'elle ne tombe. Aucune réaction, elle venait de s'évanouir. Elle avait perdu trop de sang et d'énergie.

Sans perdre de temps je m'empressai de la déposer délicatement pour user de ma super-vitesse. En quelques secondes je déballai toutes les affaires du 4x4 pour monter la tente et surtout trouver au plus vite trousse de secours et autres affaires utiles en situation critique. Par chance nous avions pris beaucoup de choses en cas de problème, ce qui était notre routine. En l'occurrence nous ne dérogions pas à cette règle qui animait - malheureusement - notre duo. Une fois le tout préparé je me dépêchai de faire bouillir l'eau chaude avec ma vision laser, afin de désinfecter tous les ustensiles. Je l'allongeai sur le lit et entrepris d'ôter sa chemise - non sans une certaine gêne - pour mieux ausculter sa plaie. Merde merde merde. Elle perdait trop de sang et la balle n'avait pas traversé.
Il allait falloir que je la retire. Prenant mon courage à deux mains, je maudis une fois de plus Lex et sa kryptonite. Je tentai de me concentrer pour user de ma vison à rayon X, mais celle-ci était toujours en rémission, ne se manifestant que quelques secondes avant de disparaître. Mon coeur battait à tout rompre, couvrant les battements affaiblis de celui de Lois, ce qui ne m'aidait pas à me calmer. En plus, je crevais de chaleur, pour ne rien arranger. Mais ma détermination à la sauver eut raison de ces difficultés, et après de longues minutes, je pus enfin m'employer à bander sa blessure. Soupir de soulagement. Je ressortis de la tente juste assez pour être au soleil, puis me laissai tomber assis et finalement sur le dos, genoux plié, à contempler un bon quart d'heure le ciel bleu infini. Que mon organisme finisse de se régénérer une bonne fois pour toutes. Ma peur pour elle était véritablement quelque chose qui ne me réussissait pas. Je n'étais pas habitué à avoir peur, aussi lorsque des angoisses spontanées et sincères m'attrapaient, elles s'avéraient des plus virulentes. Passer de la toute puissance à l'impuissance était une expérience violente.

Une fois remis de mes émotions, et sentant que la totalité de mes forces m'avait été rendue, je retournai dans la tente m'assurer que Lois dormait et récupérait sans autre problème de santé. La voir si paisible acheva de me calmer moi aussi. Je me perdis à la regarder dormir ainsi de longues secondes. Bien sûr, j'avais pris soin de la rhabiller un minimum pour ne pas qu'elle se réveille en imaginant des choses. Prévenant, je vins m'accroupir auprès d'elle pour tremper un linge dans la bassine d'eau et ensuite éponger doucement son visage afin de la rafraîchir. Elle était si belle. Par chance, la nuit ne tarderait pas, et la température deviendrait bientôt plus supportable. La laissant dormir, je ressortis et pris le temps d'explorer les alentours. Derrière la petite falaise contre laquelle j'avais monté le camp, se trouvait un tout petit cours d'eau. Il suffirait pour prendre une douche, chose dont j'avais grandement besoin après cette course-poursuite. Une fois lavé avec les moyens du bord (un grand rocher derrière lequel trouver un peu d'intimité), je me rhabillai. J'usai de mes sens en quasi permanence de nouveau afin de vérifier que personne ne s'approchait de notre zone. La nuit tomba rapidement alors que je m'attelais à installer le feu de camp, trichant pour l'allumer. Je mis les casseroles par-dessus et préparai le repas du soir. Attendant que cela cuise, je m'assis sur un petit rocher à côté et me perdis dans mes pensées en fixant le ciel nocturne se tapissant progressivement d'étoiles. Repenser à ma faiblesse dans ce tunnel me rendait fou. J'avais mis Lois en danger bien plus que l'inverse à cause de cela. Qu'allait-elle penser de moi ? J'essayai de me concentrer sur la voûte céleste, mais cela ne fit que me rappeler que je venais de là-haut, un là-haut qui n'existait plus. Je soupirai. Dure journée. Trop de stress auquel j'étais peu habitué en temps normal du fait de ma condition.

Après quelques temps, je décidai de retourner voir comment allait Lois, incapable de me départir de mon inquiétude à son égard. Je m'assis à ses côtés, et entrepris de scanner sa blessure à travers les couches de tissu. Bien. Rien n'avait empiré au niveau musculaire comme osseux. Néanmoins, ma vision x ne me permettait pas pour autant de réellement pouvoir tout prendre en compte en termes de médecine. Afin de m'assurer que tout allait vraiment bien dans sa rémission, je défis lentement son bandage en prenant soin de ne pas la réveiller. L'hémorragie avait cessé. Je nettoyai sa plaie avec précaution. Mais visiblement pas assez, car elle se réveilla soudain. « Hey... Doucement, doucement... Tout va bien, on est en sécurité... » fis-je en voyant son regard interrogateur. Je posai une main sur son épaule valide pour lui intimer de rester allongée encore quelques minutes au moins le temps de retrouver ses esprits. Et aussi pour que je puisse terminer de nettoyer sa plaie et refaire son bandage. « Comment tu te sens ? » Je relevai mes yeux vers les siens. J'étais tellement soulagé de la savoir en vie. Cette balle qui avait touché son épaule, aurait pu échouer dans un endroit bien plus vital. J'aurais pu être en cet instant accroupi auprès de son corps inerte, une balle fichée dans sa tête ou dans son coeur. Il s'en était au final fallu de si peu que j'en avais des vertiges. « Tu m'as fichu une de ces peurs, me refais jamais ça... vraiment... » ajoutai-je avec une terrible sincérité, mêlée d'une affection qui, pour qui savait lire dans un regard, dépassait très largement le cadre de la seule amitié, aussi soudée puisse-t-elle avoir été toutes ces années passées. Mon ton frôlait presque l'ordre autant que la supplique tant j'avais eu peur pour elle, plus que jamais dans aucune autre de nos aventures.


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MessageSujet: Re: she only saw darkness, until he showed her the stars (CLARK)   she only saw darkness, until he showed her the stars (CLARK) EmptyMar 1 Aoû - 14:06

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CLARK & LOIS

Écran noir. L'adrénaline retombe, et avec elle, Lois. Elle n'avait pas fait attention à sa blessure, focalisée sur le besoin de fuir, elle l'avait royalement ignorée et elle en payait à présent le prix. Tiré de rideau, son corps cède, le malaise était inévitable. Elle eut à peine le temps de sentir Clark la rattraper avant de totalement perdre connaissance. Cette fois, elle payait cher le prix de son inconscience. Les risques pris en valaient-ils la peine ? Probablement pas. À cause d'elle, ils avaient failli mourir, parce qu'elle n'avait pas été foutue de respecter les principes de précaution les plus élémentaires. Prendre des risques à Metropolis, c'était une chose, le faire au beau milieu du désert afghan en était une autre. Plus que tout, Lois s'en voulait d'avoir mis la vie de Clark en danger. Oui, il était adulte et responsable de ses choix, mais à chaque fois c'était lui qui acceptait de la suivre dans ses aventures, et elle qui prenait des risques inconsidérés. C'était elle qui avait pris la balle, mais si les choses avaient été différentes ? Si Clark avait été blessé, ou pire, par sa faute ? La culpabilité l'aurait rongée pour le restant de ses jours. C'est drôle, comme rien n'est plus efficace qu'une énorme frayeur pour vous faire réaliser que vous tenez à quelqu'un. En l'occurrence, Clark Joseph Kent. Le grand reporter à lunettes auquel personne ne faisait réellement attention et dont la timidité maladive était risible pour certains. Mais pour Lois, il était beaucoup plus que ça. Il était celui qui n'essayait jamais de la dompter ou de la changer, celui qui composait avec son caractère difficile sans jamais s'en plaindre. Celui qui lui faisait confiance aveuglément quand elle lui parlait de ses pistes, celui qui lui donnait un coup de main quand personne d'autre ne le voulait. Celui qui pensait à laisser une tasse de café sur le coin de son bureau sans qu'elle n'ait rien à demander après l'avoir vue travailler pendant des heures. Clark comptait réellement pour elle. Mais elle avait été trop idiote pour le réaliser avant, obsédée par ses enquêtes et le besoin de faire tomber Luthor.

Ce fut une sensation pour le moins désagréable qui la tira brusquement de son inconscience. Une douleur vive, l'instinct de survie qui monte en flèche, et elle ouvrit les yeux et se redressa comme si elle avait été piquée au vif. Sa poitrine se soulevait rapidement, sa respiration était légèrement sifflante et la panique bien présente au fond de ses yeux. Fort heureusement, elle trouva rapidement le regard de Clark, qui s'empressa de la rassurer. Bien, très bien, enregistre toutes ces informations, Lois. Tout allait bien, ils étaient en sécurité, ils avaient échappé aux mercenaires de Luthor, ils s'en étaient sortis vivants. Pas tout à fait entière dans son cas, mais le plus difficile était passé. Pour une fois docile, Lois se rallongea comme il l'incitait à le faire, se retenant de porter une main à son épaule blessée. En vingt ans de journalisme, ce n'était pas la première fois qu'elle se faisait tirer dessus, mais la première où la balle l'atteignait. Elle pouvait sans doute s'estimer chanceuse de n'avoir été touchée qu'à l'épaule. Et de toute évidence, Clark était parvenu à arrêter le saignement en plus de retirer la balle. « Je ne savais pas que tu avais des talents de médecin... » Tentative peu fructueuse de faire de l'humour. « Ça va... Je crois. C'est douloureux, mais c'est ce qui arrive quand on joue avec le feu. C'est mérité... » Une piqûre de rappel qu'elle n'était pas prête d'oublier. Enfin, de là à dire que c'était un mal nécessaire, peut-être était-ce un peu exagéré... Mais sur le moment, Lois était dans l'auto-flagellation. « Je suis désolée, Clark. Sincèrement désolée. J'ai été stupide, j'ai pris des risques inconsidérés. Ça me servira de leçon. » Elle y réfléchirait à deux fois avant de jouer la tête brûlée, à plus forte raison avec quelqu'un à ses côtés.

Malgré les avertissements de Clark, elle finit par se redresser, ne supportant plus de rester ainsi allongée. « Combien de temps est-ce que je suis restée inconsciente ? Je vois que tu as eu le temps de monter le campement... Et de préparer le dîner, apparemment. » Si elle en jugeait par l'odeur qui flottait dans l'air. Mais elle n'avait pas faim, elle se sentait encore beaucoup trop retournée. Jeûner n'étant cependant pas très intelligent étant donné qu'elle devait reprendre des forces, elle allait devoir se forcer un peu. « Après tout ça, je te jure que je vais aller étrangler Lex moi-même... » Les preuves récoltées étaient-elles suffisantes ? Probablement pas, et c'était bien là tout le problème. Quoi qu'ils fassent, Luthor semblait toujours avoir un coup d'avance. « Tu veux bien m'aider à me relever, s'il te plaît ? Il faut que j'avale quelque chose, et je refuse de le faire en étant complètement avachie sous la tente. J'ai encore un minimum de dignité. » Elle ne laissa finalement pas le choix à Clark puisqu'elle commença à se lever d'elle-même, bornée, et il fut bien obligée de l'aider quand elle commença à chanceler. Assise auprès du feu, Lois mangea sans grande conviction, plus par nécessité que par envie, sous l'œil soucieux de Clark, auquel elle murmurait un "je vais bien" plein de conviction entre deux bouchées. Son repas terminé, elle reposa son assiette à côté d'elle, et ramena ses jambes contre sa poitrine. « Je te dois des excuses. Et surtout, des remerciements. Sans toi, je ne serais probablement plus de ce monde. » Elle pesait ses mots, consciente de la gravité de la situation. Le problème, c'était que Lois n'avait jamais été très douée pour les excuses, habituée à assumer les conséquences de ses actions jusqu'au bout. Frôler la mort, ça ouvrait un tas de perspective sur la vie. C'était un fait indéniable, que n'importe qui ayant salué de la main la Faucheuse pouvait confirmer. Est-ce que cela donnait des ailes ? Peut-être un peu... Clark était assis juste à côté d'elle, et elle le connaissait suffisamment bien pour savoir que jamais, mais alors jamais, il n'oserait faire le premier pas vers elle. Alors elle se rapproche, d'abord un peu hésitante, avant de se jeter à l'eau. Elle cède à son envie de l'embrasser pour la première fois, boostée par les dangers de l'après-midi et l'impression que c'est maintenant ou jamais. L'impression d'avoir enfin le droit de céder à ce désir refoulé depuis un bon moment déjà. Restait à savoir si l'envie était réciproque, ou si cette sensation était née de son esprit encore retournée par leur mésaventure.

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MessageSujet: Re: she only saw darkness, until he showed her the stars (CLARK)   she only saw darkness, until he showed her the stars (CLARK) EmptyMer 13 Sep - 21:03


Clark Kent & Lois Lane
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« Je ne savais pas que tu avais des talents de médecin... » Vivante. Vivante et réveillée. Une vague de soulagement me parcourut comme un agréable frisson. Mon inquiétude pour sa santé ne disparut pas pour autant entièrement. J'étais parti pour vérifier toutes les minutes son état par mes pouvoirs et ce pendant les prochaines semaines, jusqu'à rémission complète de sa blessure. « Quand on n'a plus le choix on se rend compte qu'on est capable de faire beaucoup de choses, » répondis-je en tentant à mon tour, comme elle, de faire un peu d'humour. Mais mon regard soucieux rivé sur elle trahissait mon état réel, et elle ne m'aida pas en allant finalement contre mon indication en se relevant. Je soupirai de désarroi. « Quatre ou cinq heures environ... Mais tu devrais rester tranquille... » Un cailloux aurait été plus docile. Autant parler dans le vent. Elle maugréa sur Lex, ce qui me fit sourire finalement. Elle ne perdait jamais le nord. Véritablement, cet être était maléfique. Même à distance et sans le savoir, il parvenait à nous causer de graves ennuis. Si Lois avait été tuée... cette base serait en cet instant même un tas de cendres et de corps calcinés, et la Tour Lexcorp en passe de subir le même sort, avec son propriétaire dedans.

Quand elle me demanda de l'aider à se lever, mon opposition première fondit comme neige au soleil face à son regard déterminé et ses premiers mouvements en ce sens. Encore une fois, résigné, je pliai et m'employai à la porter partiellement contre moi pour l'aider à marcher, et se fatiguer le moins possible. Son argument de manger pour reprendre des forces était en soi pertinent. J'étalai préalablement la bâche du 4x4 sur le sol ainsi que quelques vêtements pour qu'elle puisse s'asseoir sur quelque chose d'un peu plus confortable, avec les moyens du bord. Puis nous pûmes manger enfin dans le calme de la nuit bien entamée à présent. « Je te dois des excuses. Et surtout, des remerciements. Sans toi, je ne serais probablement plus de ce monde. »
« Lois, stop, » lui ordonnai-je immédiatement. Sans violence ceci dit, car envers elle j'en étais incapable. « Premièrement, je vais bien, plus de peur que de mal, et c'est toi qui a été touchée. Ensuite, je te l'ai dit, j'ai pris la décision de te suivre, tu n'es en rien fautive, je pensais que ma claustrophobie était du passé mais il faut croire que non. La prochaine fois, je ferai plus attention et je courrai plus vite, voilà tout, » dis-je en tentant un petit sourire en coin. J'étais un peu nerveux, ainsi assis si près d'elle face à ce feu de camp improvisé au milieu du désert. J'étais surtout inquiet de sa blessure, même si elle semblait aller mieux qu'il y avait quelques heures. Un silence s'installa, je détournai le regard pour fixer le sol entre mes genoux.

« Je... J'ai vraiment eu peur de te perdre tu sais. » Les mots m'échappèrent, trop sincères et oppressants pour être contenus. Le stress de l'avoir vue touchée par la balle m'avait fait l'effet d'avoir moi-même reçu cette dernière avec elle. Depuis toutes ces années, même si elle savait combien notre amitié était forte et complice, je n'avais jamais vraiment pu lui dire à quel point elle était importante dans ma vie. Elle aurait pu mourir ce soir. Mes regrets auraient été dévastateurs. Je ne sus comment, ses yeux accrochèrent les miens. Plus il se rapprochèrent et plus je percevais la subtilité colorée de ses iris. Je sentis la chaleur de ses lèvres contre les miennes. Et tout bascula. A l'instant même, un frisson remonta ma colonne et électrisa tous mes sens. Ce fut un véritable blackout cérébral, submergé par une vague d'émotions incontrôlables. J'avais l'impression d'avoir attendu ce moment toute ma vie, et mes rêves étaient déjà loin de la réalité que je vivais enfin.

Sans réfléchir je répondis passionnément à son baiser, avant de m'écarter brusquement. Mon regard scintillant se mêla au sien le temps d'une seconde, le temps de réaliser l'un l'autre à quel point cet instant était finalement le plus naturel et évident du monde après toutes ces années. Son visage à peine éclairé par les flammes dansant tout près, elle était d'une beauté indescriptible. Ma main trouva l'angle de sa nuque pour l'attirer à moi et capturer définitivement ses lèvres. Mon coeur explosa, mon souffle percuta sa peau à mesure que mes baisers se perdaient dans son cou sous le couvert de sa chevelure de feu. Tout mon être, toute mon âme la désirait. Sous le couvert d'une nuit étoilée, à l'insu du monde, nos deux corps, et surtout nos deux coeurs, se mêlèrent enfin après tant d'années. Alors que mes doigts se refermaient entre les siens, pour la première fois de ma vie, je pus librement laisser mon amour et ma tendresse pour elle s'exprimer sans plus aucune retenue.

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