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 Enjoy the Silence ❃ ft. Tula

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MessageSujet: Enjoy the Silence ❃ ft. Tula   Enjoy the Silence ❃ ft. Tula EmptyVen 28 Mai - 20:42

Enjoy the Silence
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Alors que je me tenais là, les yeux fermés au dessus des nuages, laissant le soleil me baigner de sa lumière sans entraves, je pris une grande inspiration, pesant ma décision. J'ai tenté l'isolation, j'ai tenté le contact avec les miens, mais ni l'un ni l'autre ne m'avaient apporté la sérénité d'esprit que je recherchais. Seul avec moi-même le poids de la culpabilité n'avait jamais quitté mon esprit, pire, il s'était alourdi. Auprès des miens c'était plus accablant encore, j'étais pour ainsi dire une coquille vide, un poids pour les autres. J'en étais même parvenu à me disputer avec la seule personne qui pouvait véritablement me comprendre, la seule que je ne voulais absolument pas décevoir. Ca m'avait fait mal, presque autant qu'en ouvrant les yeux sur la dévastation de Coast City, bien qu'il s'agissait là d'une toute autre douleur... En conséquence, que me restait-il à présent? Retourner au près des humains était hors de question, je n'étais pas encore prêt. Je savais ce qui m'attendait là-bas, du moins je l'imaginais aisément. J'avais déjà vu cette situation se produire au cours de l'Histoire, à maintes reprises. La différence étant que cette fois ça allait peut-être me concerner directement et rester sur le côté tel un témoin passif comme je l'ai toujours fait dans le passé, ça n'allait sans doute pas être possible bien longtemps. Non, même si j'allais devoir m'y confronter à un moment ou un autre, ce moment n'était pas maintenant. Je devais d'abord me retrouver, me recentrer, et si l'isolation et les miens ne pouvaient m'aider, la solution devait se trouver ailleurs. Ce qui m'amena à cette décision, à ce lieu qui avait toujours été là, et qu'en cinq millénaires d'existence je n'avais encore jamais daigné explorer...

D'abord je me laissai tomber, comme un poids mort. Le nuage que je traversai me trempa de la tête aux pieds, d'une fraicheur piquante m'alertant presque qu'une fois engagé, le retour en arrière serait impossible. Mais plus que jamais j'étais décidé, résolu. Dans des volutes de lumière divine je m'affublai de l'armure de mon père, usant du pouvoir d'Hermès pour accélérer ma chute. Après quelques instants je brisai le premier mur du son. lorsque je volais je ne le faisais généralement pas aussi souvent que Kal-El mais la sensation était toujours aussi grisante. Ce que je brisai ensuite n'était pas un second mur mais bien la surface de l'eau, dans un fracas qui s'était peut-être ressenti jusqu'aux côtes, mais je m'en moquais. Pourquoi avais-je choisi une telle entrée? Pourquoi ne pas simplement partir en nageant depuis Themyscira et descendre progressivement, sans faire de vagues? Parce que j'en avais besoin. Je voulais ressentir cette claque impitoyable à l'impact, je voulais me réveiller de ma torpeur, me sortir de ma catatonie, relancer la machine de mon esprit. Et ça semblait fonctionner. A l'instant même où je quittai l'air de la surface pour m'immerger dans le sombre environnement des flots, j'oubliai cette insupportable poids qui pesait sur ma psyché depuis Coast City. Il n'y avait plus que le son étouffé de l'eau, l'absence d'oxygène dans mes poumons et la pression grandissante des profondeurs. Pour la première fois depuis longtemps, j'étais on ne pouvait plus loin de mon élément et curieusement, j'en appréciais chaque seconde. Je ne me leurrais cependant pas, je savais que cette sensation de bien être contradictoire était temporaire, qu'elle n'était qu'un baume à l'efficacité toute relative et que bien vite, ses effets sur mon subconscient disparaîtraient. Mais je n'en avais cure, car enfin dans ma tête il n'y avait plus qu'une chose, l'instant présent...

Au fil de ma descente, la pression se faisait de plus en plus pesante. Elle titillait mon oreille interne et ma cage thoracique, tentant en vain de me menacer, de m'avertir que je n'avais pas ma place ici. Malheureusement pour elle je n'étais pas un humain perdu mais bien un demi-dieu et ses menaces, bien que réelles pour un mortel tombaient ici dans l'oreille d'un sourd. Et puisque l'océan lui-même ne parvenait pas à me convaincre de faire machine arrière, il laisserait cette tâche à ses habitants. J'avais à peine eu le temps d'entre-apercevoir les étranges lumières d'Atlantis que trois de ses gardes nagèrent à ma rencontre, lances pointées dans ma direction. Je savais très bien dans quoi je m'engageais après mon entrée fracassante à travers la surface, mais j'étais tout de même admiratif par leur vitesse de réaction. Pourquoi avais-je choisi de m'annoncer ainsi? N'envoyais-je pas le mauvais message? N'allaient-ils pas me prendre pour une ennemi? Bien sûr que si. J'étais parfaitement conscient de mon geste, mais je ne le regrettais pas. Pire, au lieu de dissiper le malentendu, j'accueillis la confrontation. Je n'avais pas levé les bras en signe de reddition, ni même tenté de fuir, simplement m'étais-je avancé vers eux, assez proche et rapidement qu'ils ne pouvaient que me considérer comme une menace. Ca ne me ressemblait pas, je n'étais pas du genre à chercher le conflit pourtant cette fois, juste cette fois, je voulais oublier mon usuel self-contrôle et me laisser aller, au diable les conséquences.

Je n'avais ni leur aisance dans l'eau ni leur expérience au combat sous-marin, mais ma nature divine et mes instincts guerriers comblaient aisément ces lacunes, et je n'avais aucun mal à leur tenir la dragée haute. Leur coordination et esprit d'équipe était remarquable, ils ne parvenaient pas à véritablement me blesser sérieusement de leurs lances mais parvenaient tout de même à placer quelques coups bien sentis, que je leurs rendais avec un plaisir non feint. Sur Themyscira j'avais été incapable de me lâcher ainsi, mon esprit était trop préoccupé par ma culpabilité et même si je ne les connaissais pas personnellement depuis fort longtemps, les Amazones étaient après tout mes "soeurs". Il n'y avait rien de tout ça ici, il s'agissait juste pour moi d'un combat sans arrière pensée, sans réel but, mes adversaires tentaient véritablement de m’abattre et sans pour autant vouloir me moquer d'eux ou de leur sens du devoir, ça me faisait un bien fou. Je n'avais évidemment aucune intention de leur faire véritablement du mal, mais dans le feu de l'action, j'avais involontairement poussé le bouchon un peu trop fort. Avant même que je ne le réalise vraiment, j'avais encastré l'un d'entre eux dans un amas de roche spongieuse et brisé l'armure d'un second, et alors que par instinct j'avais invoqué la lance de ma mère pour faire je ne savais pas encore quoi au dernier d'entre eux, j'aperçus leur renforts au loin, arrivant par douzaine. A cet instant seulement réalisais-je ma bêtise. J'étais allé bien trop loin. Enjaillé par la frénésie du combat j'avais presque manqué de blesser sérieusement ces pauvres soldats qui ne faisaient que leur devoir. La récréation était terminée, après avoir fait disparaître ma lance et mon armure dans la même lumière divine qui les avait invoquées je levai les bras, prêt à me rendre...    
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MessageSujet: Re: Enjoy the Silence ❃ ft. Tula   Enjoy the Silence ❃ ft. Tula EmptySam 29 Mai - 20:01


enjoy the silence



Les yeux rivés sur tes nouvelles recrues, fraichement engagées au sein de la Dérive, tu étais concentrée. C'était là, à cet instant précis, lors du premier entrainement hors de l'eau, hors de leur zone de confort, que tu pouvais les jauger et prédire tes futurs champions. Tu te trompais rarement Tula Marius. Tu avais peut être obtenu ce don de ton enfoiré de géniteur ou du frère à qui tu devais la vie... Peu importait en réalité, le plus important était que ce don, tu l'avais. Flairer le bon soldat, le bon guerrier, celui qui ne craquera pas, qui ne renoncera devant rien ni personne pour défendre Atlantis. Mais aussi celui qui saura être juste et modéré. Tu ne veux pas d'une armée de sauvage. Atlantis est une Cité faite de poésie et de beauté, reflet de tous les fantasmes des Hommes au sujet de ces eaux troubles et mystérieuses. Cette Cité mérite d'être dignement représentée et tu refuses catégoriquement que des guerriers impitoyables et sans cervelles en soient justement les représentants. Chaque recrue, chaque soldat, chaque homme ou femme à qui tu choisissais d'offrir l'honneur et le privilège d’appartenir à la Dérive, était soigneusement choisi par tes soins, au cas par cas. Tu ne laissais rien au hasard. Il s'agissait de tes Hommes et parfois même de tes sujets lorsque Mera et Arthur n'étaient pas là pour occuper le trône. Tu les respectais toutes et tous mais tu respectais encore plus le prestige de la Dérive. Tu avais, malgré ton parcours chaotique et peu prometteur, réussi à t'imposer et à en devenir la capitaine. Tu devais donc chaque jour prouver que tu méritais réellement ce titre, que tu en étais digne et que le peuple d'Atlantis, ton peuple, pouvait te faire confiance et croire en toi. C'était parfois pesant et tu avais beaucoup de pression sur tes épaules pour un si jeune âge. Mais tu ne t'en plaignais pas, bien au contraire, tu aimais ton rang et tu ne l'aurais échangé contre rien au monde. Tu étais née pour cela, tu étais née pour mener les troupes et tu aimais même à croire que tu étais née pour aider le peuple de la surface et le peuple des profondeurs à s'entendre. Malheureusement, il y avait encore beaucoup de travail à faire sur ce point. Voilà pourquoi, tu t'obstinais à entrainer tes troupes sur terre, là où ils n'ont ni l'avantage, ni leurs repères. Tu ne prévoyais pas de lancer une guerre, tu voulais juste t'assurer que ton armée et toi seraient prêtes au cas où les Hommes en décideraient autrement, ou au cas où vous devriez une nouvelle fois intervenir pour les aider contre une tiers menace.

Vêtue de ton armure d'entrainement, signe que tu n'étais pas engagée d'une réelle bataille, tu marchais sereinement autour du "terrain de jeu". Une petite île inhabitée et discrète, là où rien ni personne ne viendrait vous perturber ou vous interrompre. Tu surveillais chaque geste, chaque attaque, chaque parade, chaque décision. Tu ne laissais rien passer et déjà se dessinait dans ton esprit la liste de ceux et celles qui accèderaient à l'épreuve finale. Mais peu importe leur niveau, peu importe leurs qualités ou leurs défauts au combat, tu avais estime et respect pour chacune de ces personnes qui voulaient s'investir pour votre Cité. Tu trouverais assurément à chacun et à chacune la place qui lui conviendrait. Tout se passait bien jusque là, comme à chaque session d'entrainement. C'était vivifiant, intéressant et puis, en ces temps difficiles pour tous, cela permettait également de changer les idées de nombre d'entre vous, à commencer par toi. Mais bien évidemment, si la vie était un long fleuve tranquille, cela se saurait depuis bien longtemps et ce n'était bien sûr pas le cas. Mais tout de même, tu ne t'attendais absolument pas à ce qui allait te tomber dessus. Chaque Atlante était lié d'une manière ou d'une autre à l'océan. Certains plus que d'autres, c'était ton cas. Ce n'était pas pour rien que tu étais la capitaine de la Dérive. Mais même sans cette connexion exceptionnelle et fusionnelle avec l'océan, tu l'aurais de toute manière senti, tous et toutes l'avaient senti. Cette fluctuation dans les vagues, cette perturbation de la surface des eaux bleues. Quelque chose se passait, quelque chose d'inhabituel... Atlantis! Tu ne pensais qu'à cela à cet instant précis. Tu sentais une force incroyable s'en approcher alors tu étais si loin. Tu savais que l'entrainement devait immédiatement être abandonné pour protéger votre Cité, si celle-ci devait l'être et ça en avait tout l'air. Tu ordonnais alors à tes troupes de retourner à l'eau pour regagner Atlantis au plus vite. Grâce à tes ondes sub-aquatiques, tu faisais parvenir un message à Atlantis. Tous devais se réunir et s'allier contre la possible menace qui venait de s'approcher d'eux. Puis, d'un sifflement, à l'instar des dauphins, tu appelais ton fidèle destrier, une hippocampe géante et ensemble vous filiez à toute vitesse vers Atlantis.

Au fur et à mesure de ta progression, ton armure se métamorphosait en cuirasse de guerre, signe que cette fois, ce n'était pas un exercice. Les sourcils fronçaient, tu espéraient ne pas arriver trop tard. Tu espérais que tu avais assez bien entrainé tes troupes pour qu'elles puissent résister jusqu'à ton arrivée. Oh tu n'étais pas prétentieuse au point de prétendre que sans toi ils ne sauraient rien faire, mais l'on dit toujours que pour remporter la victoire, une armée a besoin de son commandant. Quel soulagement et quelle fierté à ton arrivée de voir que tes hommes avaient su contenir la menace. Il ne semblait pas y avoir de perte. Un soulagement supplémentaire. Mais celui qui avait provoqué tout cela, celui qui se tenait désormais devant toi, les mains levées en signe de reddition... Il n'était pas n'importe qui. Tu ne le connaissais pas. C'était la première fois que tu le voyais mais tu sentais très bien toute la puissance et la singularité qui émanaient de lui. Tu avais déjà croisé des êtres divins, nul doute, il en était un. Mais pourquoi cette attaque? Pourquoi cette provocation? Et pourquoi donc attaque Atlantis seul? Tout un tas de questions auxquelles tu voulais personnellement des réponses. Il t'intriguait beaucoup trop pour que tu délègues la tâche. Toujours sur ta splendide et imposante monture, tu t'approchais lentement de l'homme et tu ordonnais à tes hommes de baisser leurs armes. Ils n'auraient de toute façon pas blessé mortellement l'ennemi isolé, c'était une de tes règles. Être juste, réfléchir avant d'agir. Ce genre de combat n'était ni juste ni équitable. Et à moins d'une véritable menace contre le peuple d'Atlantis, tes troupes avaient pour ordre d'éviter au maximum les blessures mortelles. Vous n'étiez pas des sauvages mais bel et bien des gens civilisés et cela t'importait énormément que cet aspect du peuple Atlante soit reconnu à sa juste valeur. Plongeant néanmoins ton regard implacable et dénué d'empathie dans celui de l'inconnu, tu ordonnais à tes hommes de l'escorter dans la cellule réservée aux humains. Il était peut être divin, mais tu ne savais pas s'il pourrait indéfiniment survivre dans l'eau et surtout communiquer avec toi. Tes hommes s’exécutèrent et l'intrus se laisser faire. Il avait vraiment piqué ta curiosité. Tu haussais alors un sourcil, dubitative, tandis qu'il était conduit en cellule.

Quelques instants plus tard, tu le rejoignais. Seule, pour lui montrer que tu n'avais pas peur de lui et surtout pour imposer de suite le rapport de force. C'était toi qui avait l'avantage sur lui, tu n'étais pas n'importe qui, tu étais Tula Marius, princesse et régente d'Atlantis, capitaine de la célèbre Dérive. Tu avais cependant retiré ton armure pour une tenue beaucoup moins solennelle. Tu avais opté pour une simple combinaison atlante. Après tout, il avait fait un pas vers la discussion, tu en faisant donc de même. Tu n'avais même pas une seule arme sur toi. « Vous êtes fou ou simplement suicidaire? » Demandais-tu simplement pour entamer la conversation, croisant les bras sur ta poitrine, plongeant à nouveau ton regard dans celui de l'inconnu.
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MessageSujet: Re: Enjoy the Silence ❃ ft. Tula   Enjoy the Silence ❃ ft. Tula EmptyJeu 10 Juin - 17:33

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Un hyppocampe géant... Je ne savais pas trop pourquoi ça m'avait autant frappé sur le moment. Ce n'était pourtant pas si choquant ou étonnant, ça avait beau être une première pour moi, j'avais déjà vu des choses bien plus bizarres. Mais là au milieu de cette foule d'Atlantes prêts à m'embrocher au moindre faux mouvement, ça me paraissait presque iréel, allez savoir pourquoi. Mais plus remarquable encore que ce singulier destrier, il y avait sans aucun doute sa cavalière. Sa simple présence inspirait une autorité certaine, même sans un mot je pouvais constater sans mal que nul soldat présent ne prendrait d'initiative sans son accord. Enfin, sauf si j'en venais à prendre un comportement dangereux, j'imagine. A travers son casque, difficile d'apercevoir assez les traits de son visage pour déterminer son âge, néanmoins elle me semblait plutôt jeune. Bien évidemment les apparences pouvaient être trompeuses, après tout moi-même n'affichait pas mes cinq millénaires, mais si elle était aussi jeune qu'elle paraissait, occuper une fonction d'autorité comme elle semblait le faire avec aisance, méritait au moins mon respect. De plus son regard ne trompait pas. Lorsqu'il croisa le mien, je vis l'assurance et l'expérience d'une guerrière, prête à brandir le fer pour défendre les siens. Je n'opposai donc aucune résistance lorsqu'elle ordonna à ses hommes de m'emmener. Du moins j'imaginais que c'était ce qu'elle avait ordonné, car malgré ma résistance au manque d'oxygène et aux fortes pressions des profondeurs, ça ne voulait pas dire pour autant que j'étais capable de comprendre les subtilités de la communication sous-marine...

Sans trop de surprise, la cellule où ils m'amenèrent était pourvue d'oxygène. Cela était tout de même bienvenu, j'avais beau être incapable de mourir par manque d'air, celui-ci restait tout de même mon élément et le retrouver faisait plaisir, malgré les maigres confins de cette élégante geôle. J'exagérais sans doute un petit peu en parlant d'élégance, mais l'architecture atlante était si nouvelle pour moi qu'il m'était difficile, surtout en tant qu'amateur d'art, de ne pas en admirer les détails. Tout était si différent qu'à la surface, aussi bien dans les formes, que les couleurs ou encore même la matière... Si le simple environnement d'une cellule parvenait à m'émerveiller autant, je n'osais imaginer ce que pouvait donner les zones plus hospitalières de ce royaume de légende. Entre moi et l'extérieur, une simple pellicule d'eau, alimentée par ce qui semblait être un savant mélange de magie et de technologie. nul doute que malgré son apparente fragilité, cette barrière était capable de résister à bien des assauts. Mais bon, loin de moi l'idée de tester cette théorie, après tout je n'étais pas là pour faire du grabuge... Certes, il était peut-être un peu trop tard pour se dire ça vu mon entrée. En parlant d'entrée, la jeune femme de tout à l'heure ne tarda pas à faire la sienne, seule cette fois. Elle avait ôté sa magnifique armure, se présentant à moi non pas en tant que soldat, mais visiblement bien plus. Pouvant enfin l'observer avec plus d'attention, je ne me fis pas vraiment prier, la scrutant de la tête aux pieds. Outre l'intense beauté et la jeunesse de ses traits, je remarquai bien évidemment ses cheveux blonds. Du peu qu'Arthur m'avait raconté, la reine était une rousse plutôt flamboyante, je n'avais donc pas à faire à elle. En même temps, pourquoi la reine se serait-elle donné la peine de venir arrêter un simple intrus, aussi particulier pouvait-il être? J'avais beau être un demi-dieu ça ne voulait pas dire que c'était écrit sur mon front. Il y avait néanmoins chez cette jeune femme une prestance certaine en plus de son aura autoritaire, elle n'était clairement pas une atlante ordinaire. Bref, au plus je l'observai et au plus elle m'intriguais. Nous n'avions pas encore échangé mot que j'anticipais si pas une agréable rencontre, au moins une conversation intéressante...

De ce regard toujours aussi confiant et soutenu, elle me demanda si j'étais fou, voir suicidaire. Sur le coup je ne pus retenir un léger sourire en coin. Suicidaire je ne l'étais certainement pas mais clair que l'on pouvait certainement se demander si la folie s'était emparée de moi. Mon arrivée en ces mers tenait presque de l'absurde, qui donc annonçait sa venue avec un impact digne d'une bombe sur la surface de l'eau avant de se fritter avec les premiers atlantes qu'il vint à croiser dans les profondeurs? Déviant rapidement mon regard sur le côté, je ne voulais pas qu'elle pense que je me moque d'elle, ce n'était vraiment pas mon intention. "Comment vont vos hommes? Je pensais avoir suffisamment contrôlé la puissance des mes coups mais c'était mon premier véritable combat sous-marin, j'imagine que la pression de l'eau a quelque peu engourdi mes sens..." Non seulement je ne répondais pas à sa question mais en plus je lui en posais une autre. Mon comportement frôlait l'insolence, ça ne me ressemblait pas, pourtant je continuais sur cette voie. Sentant l'eau ruisseler de mes cheveux et le frisson de l'humidité sur tout mon corps, je fis soudain quelque chose d'assez irréfléchi: le temps d'une fraction de seconde, je me décomposai en courant d'air pour réapparaître immédiatement au même endroit, complètement sec. Visuellement ce fut fort bref, tout au plus une vague d'air chaud semblait m'avoir traversé de bas en haut. Mais pour mon interlocutrice, cela pouvait être interprété de bien des manières, dont plusieurs sans doute assez hostiles. Du coup, réalisant ma bêtise, je levai les mains d'un air désolé. "Oh pardon, je me sentais juste un peu... Mouillé." Et je n'en ajoutai pas plus. Décidemment, je continuais la carte de l'insolence, et j'ignorais pourquoi intérieurement ça m'amusait autant...      
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MessageSujet: Re: Enjoy the Silence ❃ ft. Tula   Enjoy the Silence ❃ ft. Tula EmptySam 12 Juin - 8:37


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Offrir à un tel intrus, d'apparence aussi hostile, un aussi bel abris, une telle chance... Beaucoup n'aurait pas chercher à être aussi pacifiste que toi Tula Marius, et tu le savais déjà, cela devait bien jaser derrière ton dos. Mais tu t'en fichais royalement, sans mauvais jeu de mot, ce n'était pas un caprice de princesse ou une preuve de faiblesse, au contraire, c'était justement ce qui faisait de toi une bonne Capitaine et une bonne régente remplaçante. Car contrairement à certains Atlantes, à certains guerriers, tu réfléchissais avant d'agir, tu voulais comprendre avant de prendre une décision. Et cet homme... il t'intriguait. Venir comme cela, seul, faire un tel affront à l'armée d'Atlantis avant de se rendre sans résistance. C'était vraiment étrange et curieux. Mais aussi intriguant et fascinant. Il y avait une histoire derrière tout ça, un homme derrière l'intrus... Tu aurais pu le jeter dans la pire des cellules avec le plus rustre de tes guerrier, demander à la Ligue de l'envoyer à Belle Reve ou tout simplement ordonner secrètement son exécution mais ce n'était pas toi. Tu ne voulais rien de cela. Déjà parce que tu étais fermement opposée à la justice arbitraire, à l'injustice tout court et puis parce qu'il tenait à coeur de faire honneur à ton rang, à ton royaume. Tu voulais prouver que vous n'étiez pas ce peuple barbare et arriéré que certains dépeignaient à tort. Cet homme tu en faisais une affaire personnelle. C'était lui et toi, en tête à tête, sans arme ni hostilité. Tu voulais simplement dialoguer, comprendre et mesurer la menace. Si menace il y avait.

Certains de tes hommes n'étaient clairement pas d'accord avec ta décision et s'il y avait bien une règle que tu avais instauré, et ce dès le début de ton assignation, c'était que chacun avait droit à la parole. Certes sur le terrain et en général tu commandais et chapeautais le tout mais chacun de tes guerriers, chacune de tes guerrières, avait le droit de donner son avis, qu'il soit en accord ou non avec le tien. Tu trouvais cela juste, normale et surtout très constructif. Tu avais donc écouté tes hommes et leur avais promis que justice serait rendue en fonction du crime et de ses motivations, mais qu'avant de prendre une décision trop hâtive, tu voulais toi même discuter en personne avec l'inconnu. Chaque acte avait une motivation, tu ne voulais pas condamner un homme sans savoir pourquoi, tu ne voulais pas condamner un homme qui ne le méritait peut être pas. Cela avait été le plus grand tort d'Orm mais aussi celui d'Arthur... Tu étais peut être la plus jeune, la cadette, mais parfois, tu savais faire preuve d'un peu plus de retenue et de sagesse que tes frères, cela te faisait toujours sourire lorsque tu y pensais. Avant que la peine de les voir tous deux si éloignés de toi ne t'envahisse. Bref, ce n'était pas le moment de penser à cela. Tu avais un interrogatoire à mener, un secret à percer, un homme à faire parler. Quoi que le terme "homme" te semblait bien réducteur. Tu l'avais vu et surtout, tu l'avais senti. Cet inconnu était plus qu'un homme. Rien que le fait qu'il ait pu plonger aussi profondément et affronter ton armée... Ça ne trompait pas sur sa nature supérieure aux mortels. Mais qui était-il réellement? Voilà bien une question qui te brûlait les lèvres.

Derrière la barrière technologique qui le protégeait de la pression et du manque d'oxygène, tu l'observais. Lui ne pouvait pas te voir mais toi tu t'en donnais à coeur joie. Tu décortiquais chacun de ses gestes, chacune de ses expressions. Il avait un regard intense et une prestance qu'il t'avait rarement été donné de voir. Oui, il était imposant l'intrus et tu avais hâte d'en savoir plus sur lui. Quelque chose te disait qu'au fond cette sois-disant attaque était plus un appel à l'aide qu'une déclaration de guerre. Et s'il y avait bien une chose que tu aimais Tula Marius... c'était aider les autres. Qu'ils soient de ton peuple, de ta famille, de ton cercle d'amis ou de simples étrangers, tu aimais savoir que tu pouvais tendre la main et aider une autre personne. Peut être parce que c'était ce que Orm avait fait pour toi. Peut être parce que tu avais bien trop souvent été à la place de victime... Tu ne le saurais probablement jamais. Mais en tout cas, cet inconnu, tu voulais l'aider s'il en avait besoin. Après plusieurs minutes à observer l'homme qui, tu devais l'avouer, n'était par dépourvu d'un certain charme qui te perturbait légèrement, tu entrais finalement dans la cellule. Il te scrutait alors, sans gêne aucune, de la tête aux pieds, ce que tu trouvais d'une insolence et d'une impolitesse incroyable. Tu étais tout de même la Capitaine de la Dérive, la princesse d'Atlantis... Mais au fond, ce comportement cavalier, tu le trouvais rafraichissant et amusant. Tu sentais qu'entre vous, la discussion allait être très intéressante, comme si un jeu s'était déjà installé entre vous avant même que vous n'ayez ouvert la bouche. La partie d'échec venait de commencer. Il voulait jouer, il était tomber sur la bonne personne, tu adorais ça. Et tu étais même plutôt douée.  

« Ça va? Vous vous êtes assez rincé l'oeil ou vous voulez que je fasse un petit tour sur moi même pour mieux voir la marchandise? » Tu n'avais pas pu t'en empêcher. Tu étais difficile avec les hommes Tula. Tu ne leur laissais rien passer. Beaucoup s'étaient servis de toi, beaucoup t'avaient sous-estimé mais très peu t'avaient blessé car tu avais toujours été méfiante envers eux et rares étaient eux à avoir pu se rapprocher de toi et te connaître réellement. L'inconnu prenait donc pour tous ceux qui avaient osé poser les yeux sur toi sans ta permission, bien que... l'idée qu'il puisse te trouver à son goût ne te déplaisait pas au final. Mais cela, tu ne le laisserais pas le deviner. Effrontément, il te demandait simplement comment allaient tes hommes. Tu te mordillais l'intérieur de la joue, amusée et séduite par cette réponse des plus inattendues. Tu te retenais de sourire. Il avait du répondant le Don Juan... Ça, tu ne pouvais pas lui enlever. Ça... tu appréciais. Tu avais plutôt l’habitude des courbettes et des protocoles pompeux, ça faisait du bien de pouvoir échanger simplement sans véritable rapport de force même si tu tenais bien à ce qu'il comprenne que c'était lui l'intrus et toi la maitresse en ces lieux, capable de l'écraser comme un vulgaire insecte si l'envie t'en prenait. Bien sûr tu ne le ferais pas, tu ne fonctionnais pas comme cela, mais ça, il n'avais pas encore besoin de le savoir. Dans tous les cas, ce début de discussion te plaisait Tula Marius, tu devais l'avouer. « Mes hommes vont très bien je vous rassure, ce n'était qu'un échauffement pour eux, un amuse gueule. Croyez moi, s'ils l'avaient vraiment voulu, nous ne serions pas là à discuter. » Bien sûr, ça tu ne pouvais pas encore le savoir, tu n'en savais pas encore assez sur cet homme et ses aptitudes. Mais tu voulais lui faire comprendre qu'il ne devait en aucun cas sous-estimer ou railler tes troupes. Tu défendais l'honneur et la puissance de tes guerriers, rien de plus normal.

Puis soudain, l'homme disparu une fraction de seconde comme un... comme un courant d'air. Tu devais l'avouer princesse d'Atlantis, ton cœur avait fait un bon. Avais-tu fait le bon choix en le gardant tranquillement dans cette cellule pour discuter? Avais-tu bien fait de choisir le dialogue plutôt que la violence. S'agissait-il d'un cheval de Troie que tu n'avais pas vu venir. En une fraction de secondes, tu avais imaginé les pires scénarios et tu avais douté de ta décision, tu avais douté de toi et ça, ça te mettait en colère. Tu avais juste eu le temps de décroiser les bras qu'il réapparaissait aussitôt, entièrement sec... Tu ne savais pas si tu devais te réjouir ou non, qu'avait-il fait durant cette fraction de secondes? Tu savais de quoi Flash était capable, peut être que cet inconnu était du même acabit? Tu étais en droit d'imaginer le pire et de resserrer l'étau. L'homme levait les mains en l'air comme pour te faire comprendre qu'il n'avait rien voulu faire d'autre que se sécher mais trop tard, il avait semé le doute dans ton esprit et avait réveillé la guerrière en toi. Ton regard se faisait alors plus sombre et en une fraction de seconde, c'était à toi de lui montrer de quoi tu étais capable. Utilisant ta super vitesse atlante, tu te précipitais derrière lui, une lame affutée collée contre sa gorge. Tu l'avais bien dissimulé cette lame qui était tienne, une lame qui comptait beaucoup à tes yeux. Une lame dont tu ne te séparais jamais. Tu l'avais dissimulé pour qu'il ne se sente pas menacé et qu'il soit plus enclin à la discussion... mais tu n'avais pas du tout apprécié son petit tour de passe-passe. « Attention bel inconnu, à jouer avec le feu on finit toujours par se brûler. Maintenant vous allez me dire qui vous êtes et pourquoi vous avez fait tout cela ou je tranche cette jolie gorge sur le champ. Mes hommes n'attendent que ça. » Murmurais-tu à son oreille.

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MessageSujet: Re: Enjoy the Silence ❃ ft. Tula   Enjoy the Silence ❃ ft. Tula EmptyMar 15 Juin - 18:04

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Il était clair qu'en pénétrant dans la cellule comme elle l'avait fait, cette belle Atlante avait pour but d'imposer son autorité sur moi. Elle voulait me montrer qu'elle était en contrôle de la situation, que j'étais à sa merci et que rien que je ne puisse tenter ne pourrait l'atteindre. Une question se posait alors: pouvait-elle vraiment se permettre un tel numéro face à un inconnu dont elle ne savait rien? La puissance des Atlantes était-elle si impressionnante, leurs moyens si grands qu'ils pouvaient s'autoriser de pavoiser de la sorte, flirtant aussi près avec le danger? Je devais dire que de mon côté, ma connaissance les concernant était plutôt restreinte, voir presque nulle. Le seul Atlante que j'ai pu voir en action était Arthur, et s'il était certain qu'il pourrait me tenir tête voir me vaincre si les conditions lui étaient favorables, il m'était impossible d'en dire autant du reste des habitants de son royaume. En y repensant, j'en ai vu d'autres à l'action, pas plus tard que tout à l'heure, les trois soldats venus à ma rencontre. Et je devais admettre que s'ils étaient bien plus doués que la moyenne des Hommes, leurs chances de véritablement me mettre au tapis étaient malheureusement quasi nulles. Du coup... Où se situait cette jolie blonde? Etait-elle plus proche du soldat de base ou du roi Atlante? Cachait-elle un pouvoir particulier dont j'ignorais tout? Un gadget? Quelque chose capable de me neutraliser si le besoin s'en faisait sentir? Je n'allais pas mentir, l'insolence qui régnait en moi depuis mon arrivée cherchait clairement à en savoir plus.

Je n'avais affiché aucune gène ou retenue en la scrutant de la tête au pieds. Certains auraient pu croire que je la reluquais vulgairement, ce n'était pas vraiment le cas, tout au plus cherchais-je à l'évaluer. On pouvait en apprendre beaucoup sur une personne en analysant son physique. Chaque détail, de sa silhouette à sa posture, en passant par son expression, me disait ce que j'avais besoin de savoir. Quand on était aussi âgé que moi, lire les gens du regard tenait presque du réflexe. C'était bien sûr terriblement impoli, mais sur le moment je n'avais pas vraiment envie de prendre des gants. Sa remarque sur "la marchandise" amena pour le coup un sourire involontaire à mes lèvres, qui pouvait une fois encore être mal interprêté. Mon subconscient hurlait d'envie de jouer la taquinerie, de lui répondre "ma foi, c'est si gentiment proposé, qui suis-je pour oser dire non?" mais il y avait une différence entre insolence et être un gros goujat. Je m'abstins donc de dire quoi que ce soit. J'ignorais si c'était volontaire de sa part ou non, mais il y avait quelque chose en cette demoiselle qui me donnait envie d'être joueur avec elle, de continuer le jeu de la provocation, de pousser ses boutons pour voir lequel la ferait tiquer et partir au quart de tour. Sans doute était-ce pour cela que j'avais esquivé sa première question, préférant plutôt lui en poser une autre en retour. Il n'y avait pas de véritable malice derrière mes actions, tout au plus cassais-je un peu mon habituelle image du gentil et discret demi-dieu, qui me collait à la peau depuis sans doute bien trop longtemps. "Ravi de l'apprendre" lui répondis-je à propos de l'état de ses hommes, sans relever le ton presque orgueilleux qu'elle avait employé. Une fois encore je comprenais l'idée, m'imposer un sentiment d'impuissance et de vulnérabilité, mais je commençais tout de même à me demander s'il ne s'agissait au final pas juste de ça, de l'orgueil, probablement un peu mal placé...

Car certes je ne connaissais rien des méthodes atlantes. Certes j'ignorais l'étendue des capacités de mon interlocutrice et des dispositifs qu'elle avait pu mettre en place ou non, mais au plus je l'observais au plus je constatais dans son regard une fougue qui sonnait en moi plus comme une faiblesse qu'un atout. Elle était fière de ses actions, fière de ses hommes, de sa patrie aussi sans doute, mais cette fierté était en train de l'aveugler. Elle avait beau être à domicile, avoir l'avantage du terrain, elle n'en restait pas moins dans le même espace qu'un inconnu qui pourrait très bien être un ennemi et lui vouloir du mal. Mes craintes se confirmèrent alors lorsque par ma propre inadvertance, en usant de mes pouvoirs pour une action anodine, j'avais provoqué sa méfiance. Avec une vitesse et une agilité bien supérieure à celle des soldats de tout à l'heure, elle s'était glissée derrière moi, une lame posée sur ma glotte. Ses paroles trahissaient son comportement, elle pensait avoir l'ascendant sur moi, alors qu'elle venait justement de faire pencher la balance en ma faveur. Je ne pus retenir un fin soupir. Je n'étais pas vraiment déçu, mais on s'en approchait tout de même pas mal. Elle avait une nouvelle fois mentionné ses hommes. Assistaient-ils à tout ça, hors de vue, prêts à intervenir? On allait sans doute pas tarder à le découvrir. "Vous êtes visiblement très douée, mais pénétrer ainsi dans la cage au lion..." A nouveau, le geste fut très bref. Le temps de me changer en air, de reculer ma masse d'une trentaine de centimètres pour me rematérialiser immédiatement après mon torse contre son dos, mes bras autour de son athlétique mais néanmoins frêle silhouette et ma main englobant la sienne, menaçant à présent sa propre gorge avec sa lame, une fraction de seconde à peine s'était écoulée. "... Et en plus lui donner une arme qu'il pourrait user contre vous, ce n'est pas très malin." De mes bras je lui faisais bien comprendre pourquoi j'avais tenu tête aussi facilement à ses hommes. Si elle possédait une force surhumaine, la mienne l'était tout autant, voir plus. "Si j'étais un vilain, vous seriez morte à présent." J'avais susurré cette dernière phrase à son oreille avant de la relâcher, sans violence. Elle avait toujours sa lame en main, elle pouvait tenter une nouvelle manoeuvre si ça lui chantait, mais à moins qu'elle ait effectivement une botte secrète, j'imaginais mal une autre issue que celle que nous venions d'atteindre.

Reculant de quelques pas, je vins m'appuyer sur le mur derrière moi, me laissant glisser jusqu'au sol où je m'installai en position assise et sans doute encore toujours un peu insolente. Cependant j'avais arrêté de sourire, l'envie d'être taquin m'avait passé. "Vous êtes probablement une très bonne meneuse, j'ai pu le voir dans le regard de vos hommes, mais vous êtes sans doute un peu naïve avec vos prisonniers. Néanmoins je vais vous donner ceci: Je ne suis pas un ennemi d'Atlantis. A vrai dire, je suis une connaissance de votre roi... Enfin, s'il est toujours roi, j'avoue ne pas me tenir au courant des actualités atlantes..." Une réponse évasive, je n'avais pas envie de lâcher plus pour l'instant. C'était toujours mieux qu'une esquive, on pouvait considérer ça comme du progrès, plus ou moins.          
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MessageSujet: Re: Enjoy the Silence ❃ ft. Tula   Enjoy the Silence ❃ ft. Tula EmptyDim 20 Juin - 9:20


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Tu devais l'avouer Tula Marius, tu étais quelque peu... désarçonnée face à cet homme dont tu ne savais rien pour l'instant, à part qu'il était fou ou bien extrêmement dangereux et puissant pour oser venir affronter seul la légendaire armée d'Atlantis. La première option était la plus rassurante. Un fou parmi les autres, ça tu connaissais, tu savais gérer et ça ne t'inquiétait pas plus que cela. En revanche, la seconde option te plaisait beaucoup moins. Pourquoi un être surpuissant s'en prendrait-il à vous de cette manière sans crier gare? Tu devrais de toute manière en parler au Conseil, mais avant cela, tu voulais tenter d'élucider seule le mystère. Mais en attendant, tu avais mis tous tes hommes sur le front. La Dérive entière était sur le qui-vive, surveillant à chaque seconde tout le périmètre qui encadrait Atlantis, sous ordre de Tula bien sûr. Peut être que cet inconnu n'était qu'un kamikaze, un cheval de Troie, envoyé pour vous distraire et ainsi laisser le champ libre à ses alliés. Tu restais sur tes gardes Tula, ta priorité était avant tout de protéger et défendre Atlantis. C'était ton rôle, ta mission, ta raison de vivre. Rien d'autre n'avait d'importance à tes yeux. Tu avais longuement hésité... Mener tes hommes sur le terrain, être à leur côté en cas d'attaque surprise, ou bien affronter en face à face l'inconnu pour en découvrir plus. Tu l'avais laissé mijoter quelques heures avant de le rejoindre. Aucun danger ne s'était pointé à l'horizon, tu avais donc choisi la seconde option. Tu voulais toi même résoudre le mystère. Tu étais intriguée... Et puis tu avais confiance en tes hommes, tu savais qu'à la moindre menace, tu serais immédiatement prévenue, prête à te battre et à en découdre avec ceux et celles qui oseraient s'en prendre à vous. Mais pour le moment, l'heure n'était pas au combat. En tout cas pas au sens premier du terme car l'inconnu et toi vous livriez tout de même à un duel psychologique. Un jeu que tu aimais beaucoup pratiquer, surtout quand l'adversaire en face était de cette trempe. Il n'était pas n'importe qui ce beau brun à la peau matte. Tu le ressentais au plus profond de ton être. Tu sentais également qu'il n'était pas là par hasard. Tu croyais au destin Tula Marius, tu y avais toujours cru. Tu avais toujours eu un immense respect pour les Dieux et tu étais persuadée que rien n'arrivait par hasard. Tu ne savais encore pourquoi, mais tu étais certaine que cette rencontre entre vous deux était programmée.

L'homme souriait d'une rare insolence lorsque tu lui suggérais d'admirer un peu plus la marchandise. Tu fronçais les sourcils. Les hommes... La séduction, les choses de l'amour, cela ne faisait absolument pas parti de tes préoccupations et tu détestais que les hommes te prennent pour un objet de plaisir quelconque. Tu n'étais pas là pour satisfaire leurs désirs ou leurs fantasmes. Tu étais une femme avant tout, pas un objet. Tu sentais qu'il te provoquait, qu'en réalité il n'avait nullement l'intention de jouer ce jeu là avec toi. Mais son petit sourire narquois t'avait tout de même agacé. L'homme prétendait ensuite être ravi d'apprendre que tes hommes allaient bien. Insolence encore. Ton sang bouillonnait Tula Marius. Il devait faire attention le bel inconnu, à s'approcher trop près des flammes... on finit toujours par se brûler et c'était exactement ce qui était arrivé. Il t'avait déjà fait sortir de tes gonds. Bien sûr, tu n'avais nullement l'intention de lui trancher la gorge, ni même de lui faire le moindre mal, ce n'était pas du tout ta façon de faire. Mais cela, il n'avait pas à le savoir. Tu bluffais bien sûr. Et tu compris rapidement que tu avais joué la mauvaise carte lorsqu'il avait évoqué la cage au lion. Il t'avait tendu un piège et tu n'avais pas marché, tu avais couru dedans. Orm te l'avait toujours dit, tu étais trop fougueuse et trop impulsive Tula. Tu savais mener une armée, oh ça oui tu savais brillamment le faire, mais parfois, ta jeunesse et ton inexpérience te rattrapaient, c'était le cas face à cet inconnu. Et cela t'énervait doublement. En un claquement de doigts, la situation se retournait contre toi et tu n'avais rien pu faire. Deux de tes hommes observaient la scène derrière la barrière invisible qui protégeait l'inconnu des eaux profondes d'Atlantis. Ils avaient pour ordre de n'intervenir qu'en cas de danger immédiat. Cela devait incroyablement les démanger de venir défendre leur Capitaine mais tu ne donnais pas le signal. Tu voulais voir jusqu'où il pourrait aller, jusqu'où vous pourriez aller.

L'inconnu s'était glissé derrière toi avec une telle rapidité, une telle maitrise, tu ne pouvais qu'admirer la technique. Tu serrais les dents lorsque tu sentais son torse plaqué contre ton dos et sa main empoigner la tienne pour retourner ton arme contre toi. Tu soupirais, déçue de ton manque de jugeote et de tactique. Mais tu te disais que c'était en faisant des erreurs que l'on apprenait et cette erreur ci, on ne t'y reprendrait plus. Ce n'était pas très malin disait-il, tu ne pouvais pas le nier. Tu ne pouvais que garder le silence en signe de respect face à l'habilité et la ruse de ton adversaire. Cela faisait parti de ton code d'honneur Tula Marius. Toujours respecter son adversaire. Ne jamais le sous-estimer ou le mépriser. Très vite, tu comprenais que ce code s'appliquait totalement à l'inconnu. Il te serrait d'une telle force... il était visiblement très puissant mais cela tu le savais déjà, tu avais vu les dégâts qu'il avait provoqué dans tes rangs. Mais si tu en avais douté, il te le confirmait, il n'avait pas à rougir face à la force surhumaine des Atlantes. Il soulignait ensuite le fait que s'il était véritablement une menace, tu serais déjà morte. Il prêchait un converti. Tu l'avais tout de suite compris. Il ne voulait pas te tuer. Mais pourquoi donc jouer à ce jeu alors. Il t'intriguait de plus en plus. Puis il relâchait son emprise sur toi et tu ne te faisais pas prier pour prendre tes distances avec lui, lui faisant de nouveau face, plongeant à nouveau ton regard empli de détermination dans le sien. S'il était si subtile qu'il le prétendait alors il avait pu y voir également une lueur d'admiration et de respect le traverser. Mais tu n'étais pas là pour cirer les pompes de monsieur, comme les humains avaient coutume de le dire. L'homme reculait de quelques pas lui aussi et se laissait glisser le long du mur pour se retrouver au sol, position d'infériorité mais ici ce n'était pas le cas. Tu le prenais plutôt comme un affront. Il te montrait à quel point il ne te craignait pas et tu devais l'avouer, tu n'aimais pas cela du tout. Ton regard devenait plus sombre, il n'avait plus envie de jouer? Ça tombait bien, toi non plus.

Un peu naïve avec tes prisonniers... bel euphémisme. Tu levais les yeux au ciel, agacée par cette vérité. Il t'affirmait alors qu'il n'était pas un ennemi d'Atlantis. Tu ne savais pas pourquoi mais tu avais envie de le croire. Il avait quelque chose dans son regard, dans sa voix, qui t'inspirait naturellement confiance. Mais avec le retournement de situation qui venait d'avoir lieu, tu décidais de ne plus te fier à ton intuition. Tu avais envie de le croire, mais tu luttais contre cette envie et gardais donc en tête qu'il était encore et toujours possiblement une menace. Il prétendait ensuite être une connaissance de ton Roi... Parlait-il de ton père, d'Orm ou d'Arthur? Ce n'était pas clair et surtout, était-ce vrai ou bluffait-il lui aussi? Tu devrais en parler à tes frères au plus vite pour percer le mystère. « Je vois ça, sinon vous n'auriez jamais tenté une telle manœuvre contre nous. Certes vous avez su retourner la situation et je vous suis grès de ne pas avoir pris ma vie, mais vous restez une menace à mes yeux. Je dois éclaircir tout cela et savoir qui vous êtes. Vous être bien trop évasif à mon goût et je sens que vous n'êtes pas du genre à vous confier aussi facilement. Aussi, je vais vous laisser le temps de la réflexion. Le temps nécessaire pour réfléchir à votre erreur et m'en expliquer la cause. » Tu te rapprochais alors de lui, rangeant ta lame en signe de paix. Tu t'agenouillais pour être à sa hauteur, tu n'avais pas le besoin de te sentir supérieur, c'était pour les faibles ça. Tu t'approchais au plus près de son visage pour lui montrer que malgré sa petite démonstration de force, tu n'étais pas femme à te laisser démonter aussi facilement. « Mais soyez convaincant très cher, je saurais si vous mentez et j'agirai en conséquence. Ne me croyez pas plus naïve que je ne le suis même si j'ai effectivement commis un impair en vous sous-estimant, cela ne se reproduira plus. » Disais-tu simplement avant de te relever et de quitter la pièce avec toute la dignité et l'élégance qui te caractérisaient.

L'homme ne te vit plus durant les jours qui suivirent. Tu lui avais imposé une isolation totale. Tu venais parfois l'observer en secret, tu veiller à ce qu'il soit bien nourrit et bien traité. Parfois même, tu glissais quelques distractions dans son dos. Quelques ouvrages atlantes, histoire de voir l’intérêt qu'il vous portait mais aussi histoire de jauger son intellect. Le langage et l'histoire Atlantes étaient très complexes... Tu lui glissais aussi parfois quelques ouvrages de la surface que tu appréciais lire, histoire qu'il occupe ses longues journées. Et tu lui avais même fait parvenir quelques casse-têtes Atlantes. C'était un cérébrale, tu le sentais. A la surface, les humains appelaient ce genre de distractions des rubik's cube ou encore des casse-têtes chinois. Mais les vôtres, ceux qui étaient fabriqués à Atlantis, étaient d'un tout autre niveau. Extrêmement complexes, tout bonnement impossible d'être résolu par un humain lambda. Et chaque jour tu l'observais les résoudre avec une facilité déconcertante. Mais qui était-il bon sang? Tu n'avais pas réussi à joindre Orm, Mera ou Arthur. Toujours aux abonnés absents... tu n'avais donc pas pu vérifier les dires de ton prisonnier alors, tu décidais d'attendre encore un peu, de le laisser mijoter encore quelques jours. Tu continuais donc à vaquer à tes occupations mais tu ne parvenais par à le sortir de tes pensées. Tu mourrais d'envie de le rejoindre, de le questionner, d'en apprendre plus sur lui, sur ses intentions, sur la raison de sa présence ici, mais tu devais marquer le coup Tula Marius. Tu devais lui montrer ta détermination. Sauf que... ta bienveillance et ton intégrité légendaires n'étaient pas partagés par tous tes hommes. Et certains s'impatientaient. Rares étaient ceux et celles qui osaient défier ton autorité et contre-carrer tes ordres. Mais il fallait toujours des outsiders, des rebelles. Et bien sûr, comme tout bon capitaine, tu avais ton quota. Deux hommes en particulier, deux hommes qui n'avaient jamais caché leur mépris d'être sous les ordres d'une femme, pire, d'une bâtarde. Ils n'avaient jamais caché leur hostilité envers toi mais tu avais pour principe de laisser tes hommes s'exprimer et à partir du moment où ils ne commettaient ni crimes, ni trahison... tu les laissais libres de dire ou penser ce qu'ils voulaient. Tu étais très appréciée pour cela d'ailleurs. Tu étais une Capitaine redoutable, autoritaire mais juste. Malheureusement, tous ne partageaient pas ces qualités. C'était le cas d'Adonis et Erwann, qui, comme le reste de ta garnison, avaient pris un tour de garde pour surveiller le prisonnier. Un tour de garde qui avait pris un tournant très particulier, un tournant qui t'avait mise dans une colère noire lorsque tu étais venue rendre visite à ton prisonnier préféré.

En effet, alors que tu venais une nouvelle fois lui glisser une petite distraction pour occuper ses futures journées, tu découvrais une cellule remplie d'eau, le corps du prisonnier flottant au milieu. Tu ne savais pas s'il était encore en vie, s'il avait le pouvoir de survivre à cela, au manque d'oxygène, à la pression sous-marine, si longtemps. D'ailleurs, depuis combien de temps était-il ainsi, en souffrance, en détresse? Ton cœur avait fait un bon et ton sang un tour. Immédiatement, tu maitrisais tes deux hommes sans ménagement aucun et ordonnais leur emprisonnement immédiat pour trahison et rébellion. Tu faisais baisser le niveau d'eau et tu traversais le champ de force invisible pour rejoindre l'inconnu. Tu le prenais délicatement dans tes bras, t'assurant que ses voix respiratoires soient enfin dégagées. Et une fois posés au sol, tu l'inspectais de la tête aux pieds. Tu n'arrivais pas à déterminer s'il était en danger, s'il était toujours en vie. Tu étais furieuse. Les larmes te montaient aux yeux. Jamais, ô grand jamais, tu n'aurais supporter qu'un prisonnier soit torturé et achevé ainsi sans aucune forme de procès, sous ton commandement. Tu n'étais pas ce genre de Capitaine. Tu n'étais pas comme Orm... La violence, la souffrance, la cruauté. Ce n'était pas toi. Tu posais timidement tes mains sur le corps trempé du prisonnier. Tu essayais de sentir quelque chose, un soupçon de vie, un soupçon d'énergie. Tu essayais de le réveiller. Tu posais ensuite ton oreille contre son torse, il semblait respirer encore, tu étais soulagée. Mais tu étais tellement désolée. Tu culpabilisais tellement qu'il ait du endurer cela par ta faute, par ton imprudence et ton inattention. Tu passais alors délicatement ta main sur son visage puis dans ses cheveux tout en lui murmurant... « Réveillez vous, je vous en prie. Je suis désolée. Réveillez vous... »

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MessageSujet: Re: Enjoy the Silence ❃ ft. Tula   Enjoy the Silence ❃ ft. Tula EmptyMar 22 Juin - 18:58

Enjoy the Silence
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Sans trop de surprise, mon action l'avait un peu blessée dans son orgueil. Tant mieux, laisser la fierté prendre le dessus alors qu'on était doté d'un talent certain il n'y avait rien de mieux pour commettre des erreurs irréparables. Par chance celle qu'elle avait commise ne lui a pas été fatale et elle allait pouvoir en tirer de l'expérience, ce qui était visiblement déjà le cas. Il y avait ce petit air dans son regard qui m'indiquait qu'on ne l'y reprendrais plus, que la leçon aussi dure fut-elle avait été utile. Elle garda néanmoins un petit soupçon de fierté malgré tout, rien de bien grave cette fois, revenant à "mon" erreur et le temps que je devais pondérer dessus. Et alors que je m'apprêtais à lui sourire, de manière bienveillante cette fois, elle s'approcha de moi pour me confirmer qu'elle avait retenu la leçon. J'avais été un peu pris au dépourvu, non pas par son action mais plutôt l'effet qu'elle avait sur moi. J'avais bien sûr déjà constaté la beauté de ses traits, mais la voir soudain se poser à mon niveau, son visage aussi proche du mien, le tout avec une assurance nouvelle, pour la première fois depuis notre rencontre je ne la trouvais pas seulement jolie, je la trouvais tout simplement charmante. Ce fut avec cette pensée en tête que je la vis quitter la cellule, me laissant seul avec moi-même, entre quatre murs, comme... Je le voulais.

Cette conversation avait été une bonne distraction mais dès l'instant où je me retrouvai isolé avec le silence de la pièce, les raisons de mes actions me revinrent en pleine figure. Tout ça avait été très amusant. De mon plongeon à pleine vitesse dans l'océan à ma confrontation avec la garde atlante, de l'adrénaline et l'excitation que ça avait causé en moi jusqu'à l'euphorie certes contenue mais bien réelle que j'avais ressenti par après, toutes ces choses n'avaient été qu'un masque, des excuses pour me faire oublier, pour nier le véritable sens de ma venue jusqu'ici. Et c'était très bien ainsi, car même au plus profond de moi, je refusais encore de l'admettre, je voulais profiter encore ne serait-ce qu'un petit peu de cette espèce de gaieté, très discrète, mais bel et bien présente. Dans le renfoncement d'un des murs une banquette servait de lit, je m'y posai et fermai les yeux, préférant plutôt repenser à ma charmante geôlière qu'à mes circonstances. Sur le coup je réalisai, tout comme je ne lui avais pas donné le mien, je n'avais pas entendu son nom...
Les jours suivant furent plutôt calmes, mais non sans surprises. Alors qu'on me laissait "mariner" (sans mauvais jeu de mot, quoi que) je fus surpris par quelques petites attentions que je pouvais deviner comme venant de ma geôlière. Des ouvrages, d'abord historiques en atlante mais également plus tard des romans venant de la surface: du fantastique ancien comme des recueils sur les légendes arthuriennes, mais aussi du progressivement plus moderne avec des contes des frères Grimm ou encore du Bram Stocker voir même du bien plus récent avec Stephen King ou encore Dan Brown. Les romans étaient clairement pour passer le temps tandis que les ouvrages atlantes, au passage visiblement faits pour pouvoir être lus aussi bien sous que hors de l'eau tenaient plus de l'éducatif. Comprendre les écrits n'était pas mince affaire au départ, mais heureusement pour moi je pus rapidement trouver des similitudes entre ce langage et mon grec ancien natal. Ce n'était pas non plus magique, je n'avais pas soudainement la clé pour comprendre tout ce qui se trouvait devant moi, mais je parvenais néanmoins à saisir le sens des choses, du moins c'était l'impression que j'en avais. Et ainsi j'en appris un peu sur le passé du royaume et ses coutumes ancestrales. J'avais sans doute fait une erreur de traduction ça et là et ne tenterait certainement pas d'appliquer directement ce que je pensais saisir de tout ça, mais ça restait néanmoins une lecture fort intéressante.
Vint ensuite les casse-têtes. De curieux petits gadgets fort différents de ce que l'on pouvait trouver à la surface, maiiiis... Pas si différents de ceux qu'Héphaïstos avait pu fabriquer pour mes frères et moi sur son île. Ce n'était évidemment pas tout à fait identique et avait un aspect définitivement "atlante", mais ça me faisait tout de même un petit effet madeleine de Proust qui m'arracha un petit sourire à plus d'une reprise en tentant de les élucider. Bien sûr, j'imaginais que d'un point de vue extérieur je devais avoir l'air d'un cobaye dans sa cage mais je n'en avais cure, toutes ces distractions étaient bienvenues, bien qu'allant à l'encontre de ce pourquoi j'étais venu au départ. Après plusieurs jours j'avais beau ne pas encore vouloir y songer, ces pensées s'invitaient tout de même dans mon subconscient...

Et là après plusieurs jours de cette routine, alors que je m'apprêtais à poursuivre ma lecture de la Ligne Verte, de l'eau vint soudain se déverser dans ma cellule. La pellicule servant de voile vers l'extérieur m'empêchait de voir qui ou quoi était responsable de cette situation mais il était certain que le niveau monta rapidement, me submergeant complètement au bout de quelques dizaines de secondes à peine. S'agissait-il d'un nouveau test? Etait-ce une idée de ma geôlière? J'avais comme un doute là dessus, elle m'avait vu à l'action, de plus ça ne correspondait pas à l'impression qu'elle m'avait donné jusqu'à présent. Je n'en étais pas certain, mais je ressentais une forme de malice derrière tout ça, quelqu'un cherchait à me faire du mal. Pas de quoi s'inquiéter pour autant, je pouvais facilement produire de l'air dans mes poumons je ne risquais donc pas l’asphyxie. La pression par contre pouvait potentiellement me poser problème, si elle persistait. Mes prédispositions naturelles me donnaient de quoi facilement lui résister un moment, mais pas éternellement. Et la sensation d'éternité, on allait s'en approcher, doucement. J'avais fini par perdre le compte, au bout d'un moment j'ignorais combien de temps s'écoulait. Pour me sortir de là je pouvais probablement briser la membrane technomagique de ma cellule mais je ne voulais pas créer de nouvel incident, je n'étais pas là pour ça. De toute façon mon hésitation jeta les dés à ma place et lentement mais surement, ma résistance à la pression devint de plus en plus faible. Je ne risquais pas vraiment la noyade, je restais un demi-dieu immortel, mais la perte de conscience me guettait tout de même dangereusement et dans ces derniers instants, mon subconscient me lança une dernière pique. C'est cela que tu voulais n'est-ce pas? Trop lâche pour affronter tes responsabilités à la surface, tu es venu chercher punition ici, affronter ta culpabilité, ou plutôt la laisser t'infliger rétribution... Et bien voilà, tu es servi... Alors, heureux?

Un main sur mon visage, dans mes cheveux, une voix, triste, si triste... Lorsque j'ouvrai lentement les yeux elle se tenait là au dessus de moi, les yeux emplis de larmes. Durant combien de temps avais-je perdu connaissance? Avais-je vraiment effleuré la mort? Dans un geste presque inconscient je vins à mon tour poser ma main sur sa joue, écrasant une larme de mon pouce. "D'abord vous me permettez de vous mettre en danger et maintenant... Maintenant vous vous inquiétez pour moi... Vous n'êtes définitivement pas douée avec vos prisonniers..." La réplique se voulait boutade mais mon sourire et mon regard eux étaient sincères, et surtout emplis de gratitude. De chagrin aussi un peu, car je n'aimais pas voir ses magnifiques traits déformés par la tristesse. Je me gardai cependant bien de lui dire. Ce que je me retins de lui dire également c'était que malgré les circonstances, je ne regrettais pas ma position là tout de suite, par terre, fort près d'elle.
"Mon nom est Jason... de Themyscira. Et j'ai bien peur... d'avoir ruiné vos bouquins. Je suis désolé." C'était... Une façon comme une autre de repatir sur de meilleures bases.                
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MessageSujet: Re: Enjoy the Silence ❃ ft. Tula   Enjoy the Silence ❃ ft. Tula EmptySam 26 Juin - 14:17


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Malgré tes efforts, l'homme ne semblait pas vouloir ou pouvoir se réveiller. Ton visage se décomposait laissant place à une sincère et profonde tristesse. Tu l'observais alors, attendant, espérant à chaque seconde, qu'il ouvre un oeil, qu'il prononce un mot. Il semblait comme endormi et tu te surprenais, malgré la situation à prendre le temps de détailler chaque trait de son visage. Des hommes beaux tu en avais vu, les Atlantes étaient célèbres pour ça. Mais jamais aucun d'entre eux n'avait su se dénoter des autres, attirer plus que cela ton attention. Alors que lui, cet inconnu, cette possible menace pour ton peuple, bien que tu en doutais de plus en plus après l'avoir observé toutes ces journées, il émanait de lui quelque chose... Quelque chose qui te bouleversait à l'intérieur. Quelque chose que tu ne savais réellement expliquer mais surtout quelque chose à quoi tu ne devais pas penser, surtout en cet instant. Mais tu n'avais pu, l'espace d'une seconde, t'empêcher d'admirer les traits de son visage. Il était d'une beauté que tu n'avais jamais eu l'occasion de croiser jusque là. Tu n'étais pas femme à t'arrêter à ce genre de choses, mais en plus de son physique incroyablement avantageux, il dégageait un je ne sais quoi qui te perturbait. Mais très vite, tu chassais ces pensées futiles de ton esprit. Tu voulais surtout qu'il se réveille, tu voulais qu'il aille bien, tu voulais qu'il sache que ce n'était pas toi derrière tout ça. Jamais tu ne lui aurais fait du mal. Face à l'absence de réaction, tu fermais quelques secondes les yeux, une larme coulait sur ta joue. Tu étais une grande sensible Tula Marius derrière tes grands airs de princesse et de Capitaine. Tu essayais de garder ce trait de caractère pour toi mais en voyant cet inconnu en mauvaise posture, par ta faute... tu laissais tomber la carapace. De toute façon, ses yeux étaient clos, il ne pouvait pas te voir... Personne ne pouvait te voir à cet instant précis. Tu avais privatiser l'évènement en bloquant la transparence du mur qui vous séparait de tonnes d'eau. D'abord par respect pour l'homme qui se était au sol et qui ne méritait pas qu'on le voit en un tel état de faiblesse. Ensuite parce que tu ne voulais pas que tes hommes voient ta réaction. Tu ne voulais pas qu'ils te prennent pour un tyran, sans âme, sans coeur. Mais tu ne voulais pas non plus qu'ils te voient à nue. Cet instant entre l'inconnu et toi n'appartenait qu'à vous deux.

Puis soudain, tu sentis sa main, chaude et douce, se presser contre ta joue. Tu avais l'impression de retrouver, non, de découvrir, tous tes sens. Ce simple contact avait éveillé en toi des sensations que tu n'avais jamais ressenti jusque là. Tu rouvrais les yeux en esquissant un sourire de soulagement, oubliant même au passage de repousser la main de l'inconnu comme la Capitaine de la Dérive que tu étais aurait du le faire immédiatement... Tu le laissais faire, comme si c'était naturel, comme si c'était dans l'ordre des choses. Son regard, tu étais si heureuse de pouvoir le contempler à nouveau et tu étais aussi ébahi... Mais qui était-il bon sang pour survivre à tout cela. Il était d'une beauté exceptionnelle, d'une intelligence rarissime, d'un raffinement certain et d'une résistance à défier toute logique. Tu commençais à te demander si tu n'avais pas à faire à un Dieu en personne tel Poséidon ou Aphrodite. Tu te sentais idiote, qu'est-ce qu'un Dieu serait venu faire par ici. Et pourquoi serait-il entré dans ton jeu? L'homme te disait alors que tu n'étais pas douée avec tes prisonniers, tu n'avais pu t'empêcher d'esquisser un sourire amusée et étrangement complice. Il n'avait vraiment pas tort. Ce genre de situation ne t'était jamais arrivé, tu étais totalement prise au dépourvu et tu étais certainement aussi surprise que lui de ta réaction. « Il est vrai que j'ai encore beaucoup à apprendre à ce niveau là. » Admettais-tu volontiers. C'était là l'une de tes plus grandes qualités Tula Marius, tu savais reconnaître tes torts. C'est alors que l'homme se présentait à toi. Enfin, il parlait, il te donnait des réponses. Jason de... Themyscira... Immédiatement tu faisais le lien avec Diana. Bon sang, il était bel et bien un Dieu ou en tout cas un demi-dieu, il te semblait avoir vaguement entendu parler de lui mais tu n'étais pas sûre. Mais en tout cas, il était divin c'était certain. Tu l'avais ressenti au plus profond de ton âme Tula Marius et tu te sentais soudain toute petite. Tu avais toujours eu un énorme respect envers les divinités et à cet instant précis tu n'avais qu'une envie, tout savoir de lui.

Tu oubliais qu'il était ton prisonnier, tu oubliais qu'il avait fait une entrée tonitruante dans ton Royaume, tu oubliais même qu'il t'avait menacé avec ta propre lame. Il t'avait simplement coupé le souffle rien qu'en prononçant son nom ou était-ce cette main encore su ta joue qui te troublait. Délicatement, tu venais t'en emparer, avec une douceur qu'il t'était bien rare de démontrer. « Tenais, je vous la rends. » Disais-tu amusée avant de l'aider à se relever. « Ce ne sont que des livres, je préfère les perdre eux que vous... » Tu te stoppais net, tu te rendais compte de l'audacieuse et inconvenante remarque que tu venais de faire à ce parfait inconnu qui était à la base ton prisonnier. « Je veux dire... maintenant que je sais qui vous êtes... Je m'en voudrais de causer du tort au peuple des Amazones... A Diana... » Tu perdais tes moyens Tula, tu devais te resaisir. Tu avais balbutié ces quelques mots qui étaient sincères mais qui étaient surtout une excuse pour la familiarité déplacée dont tu avais fait preuve à l'égard de Jason. « Jason de Themyscira donc. Enchantée de faire votre connaissance. Je me présente. Tula Marius. Princesse d'Atlantis et Capitaine de son armée, la Dérive. Vous devez avant tout savoir que je ne suis en rien responsable de tout cela. Les coupables viennent d'être arrêtés et emprisonnés sous mon ordre. » Tu avais su te resaisir Tula, tu étais fière de toi. Mais tu avais désormais un peu de mal à soutenir son regard, néanmoins tu n'en montrais rien. Par preuve de respect et puis parce que tu ne voulais pas qu'il voit la moindre faille. « Jason de Themyscira... Vous ne pensez pas que vous auriez pu commencer par cela plutôt que par votre entrée... des plus fracassantes? Pourquoi avoir fait cela? » Tu étais sincèrement curieuse Tula, tu voulais savoir pourquoi un homme de sa trempe, un homme de son statut et de son envergure avait choisi une tel entrée pour établir le contact avec ton peuple.

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