LEX LUTHOR ✤ THOMAS MERLYN ✤ HOPE WILLIAMS ✤ OLIVER QUEEN ✤ LAMONT CRANSTON ✤ EOBARD THAWNE
Pour impressionner ses invités, Lex Luthor a mis la barre très haute en s'octroyant les services du meilleur traiteur de Metropolis, qu'il faut réserver plusieurs mois à l'avance sans avoir peur de payer le prix fort. À vingt et une heures tapantes, le personnel invite les convives à prendre place autour des tables, chacun ayant un siège désigné. Le repas a lieu avant le grand discours de campagne de Luthor, ainsi qu'avant les appels aux dons pour les nombreuses organisations caritatives présentes pour l'événement. Sur toutes les tables, des bouteilles de vins et de champagnes hors de prix, des hors d’œuvres appétissants et originaux... Tout est fait pour plaire, en mettre plein la vue avant le dessert... Qui risque de ne pas plaire à tout le monde.
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quelques précisions :
→ Allez, on passe à table Profitez du champagne et des bons petits plats Tout ce qu'on vous demande, c'est de n'assassiner personne entre le plat et le dessert Enfin, vous faites ce que vous voulez hein → Évitez de faire des posts de plus de 800 mots, pour que le rp aille vite entre 500 et 800 mots, c'est l'idéal. On est à table, il faut que ce soit dynamique ! → Pas de panique, personne n'est cloué à son siège Vous pouvez encore poster dans les autres sujets, bouger comme vous le voulez Mais n'abandonnez personne à table, tout de même
« Ma chère, c'est une joie de vous rencontrer enfin. Cette robe vous va à ravir. Je suis heureux que vous ayez accepté de la porter. Gardez le pour vous, mais vous avez fait tourner bien des têtes masculines en rejoignant notre table. Surtout ne vous retournez pas, mais bien des regards s'attardent encore sur vous. »
Luthor le galant leva son verre vers la belle en signe d'hommage. Il le fallait bien. La tablée était complètement masculine en dehors de Williams. Elle ajoutait un élément inusité et bienvenue à cette table de nantis. Visez plutôt : le milliardaire de la Lexcorp était encadré par des individus plutôt aisés. L'héritier de la fortune Merlyn en personne. L'homme qui présidait aux destinées de Queen Industries. Le financier Cranston n'était pas en reste et Harrison Wells était un chercheur de haute responsabilité à STAR Labs. Ses honoraires dépassaient le chèque à 5 zéros, a n'en pas douter. Appelons ça la tablée des richissimes. Appelons ça la tablée des puissants de ce monde. Il ne manquait guère que Bruce Wayne pour faire bon poids. Lex songeait que cette chère Williams devait être complètement effarée intérieurement vu l'assistance. Luthor était satisfait. Finalement le plan de table était selon ses goûts. La présence de deux de ses complices de l'Injustice League le confortait. La compagnie d'un autre milliardaire PDG que lui en la personne d'Oliver Queen était intéressante. Il aurait l'occasion de parler boutique. Le fait que Cranston et Williams étaient directement présent avec lui servaient ses plans. Il aurait l'occasion de charmer le premier et de jauger la seconde. Luthor avait dissimulé son soulagement derrière son expression aussi impassible que bienveillante, lorsqu'un groom service de la Lexcorp l'avait guidé à la table, et qu'il avait apprit quels étaient les différents convives. Pendant un temps, il avait craint d'être à côté d'un de ces foutus méta-humains. Il lui aurait été insupportable de partager tout un repas aux côtés de Wonder Woman et Aquaman. Quoique pour ce dernier… Luthor aurait été tenté de titiller le couple Atlante. A exiger en cuisine qu'on lui serve un poisson rare dans le genre espèce menacé. Il l'aurait dégusté devant les Atlantes, en arrachant sadiquement arrête par arrête en gestes de fourchettes évocateurs. Et tant pis pour l'incident diplomatique. Autre point de soulagement, Loïs Lane, la garce dans toute sa splendeur, avait été placé à une toute autre table. Elle n'aurait pas le loisir de le bombarder de questions pour un énième de ses papiers, qu'elle comptait cracher dans le Daily Planet, à vanter les mérites meta-humains. Luthor joua avec son couteau. Sur son fauteuil, Lex avait tout du monarque sur son trône. Il lança à Williams de son ton le plus débonnaire :
« J'espère bien que vous nous ferez le récit des événements tragiques de Gotham au cours du repas. Vous y étiez et je prends très à cœur ce qui s'est passé la bas. J'ai été touché par ce carnage sans nom. Et le regard qu'a portée sur cette tourmente, une jeune femme qui était présente là-bas, m'intéresse au plus haut point. »
Luthor le courtois joua avec sa chevalière. Il saisit son verre et le brandit.
« Mais parlons de choses plus légères. Les occasions de partager de tels repas conviviaux se font rares en ce moment. A quoi pourrions nous bien trinquer ? Quelqu'un à une idée ? »
Luthor le mondain attarda ensuite son regard sur l'assistance. Là-bas, une table exotique. Un notable de Kahndaq en tenue traditionnelle, taillait le bout de gras avec un shriner qui fréquentait les associations caritatives de Luthor. Le shriner avait foutu son fez sur la tête. Il ne déparait pas avec l'accoutrement du sbire de Black Adam. Là-bas, une table de douairières à caniche. Elles aperçurent Luthor en train de les observer. Elles gloussèrent et firent coucou de la main au grand Lex. Il leur fit un signe gentillet. Là-bas, la table de Loïs Lane. Des grooms-services de la Lexcorp passaient et repassaient à proximité de la journaliste pour épier ses conversations comme l'avait ordonné le grand chef. Luthor fronça les sourcils. Pas si près bande d'abruti ! Elle va comprendre votre petit manège et vous faire décamper avec ses regards furieux! Là-bas, la table des mafieux de Gotham. Quelqu'un à la Lexcorp avait cru bon d'inviter quelques illustres macaronis. Voilà les Falcone et les Maroni. Ils broient du noir. Comme d'habitude. Ils font la tronche. Comme toujours. La chauve-souris a encore du frapper cette semaine.
Hope avait survécu au préambule de la soirée, principalement grâce à la présence quasi-miraculeuse de Thomas à ses côtés, la seule personne à qui elle avait adressé la parole depuis son arrivée, pour tout dire. Elle avait aperçu Barbara Gordon parmi la foule et s’était réjouie de voir une autre personne normale, mais elle n’avait pas pu la rejoindre pour discuter un peu avec elle. Elles n’avaient jamais échangé ailleurs qu’à l’hôpital, mais Hope aurait apprécié de la voir dans un cadre aussi différent. Et il fallait avouer que sa curiosité avait été piquée sur la raison de sa présence ici. Mais le personnel avait annoncé la suite, et il fallait maintenant passer aux choses sérieuses. Le repas. Comme lors des banquets donnés par la noblesse au Moyen-âge, Hope s’attendait à être reléguée tout au fond de la salle avec le bas-peuple, planquée à une table derrière une colonne de marbre au milieu d’autres anonymes tout aussi perdus qu’elle. Il devait bien y en avoir parmi les autres invités, non ? Elle ne pouvait pas être la seule qui ne soit ni une politicienne, ni actrice, ni richissime héritière … Passer la soirée avec Barbara Gordon et d’autres personnes normales, par exemple, voilà qui semblait la meilleure perspective qu’elle puisse imaginer pour la suite des réjouissances. Mais non. A sa grande stupéfaction, Hope ne se trouva à aucune table en retrait. Aucune, aucune, aucune … Jusqu’à ce qu’elle trouve son nom. A côté de celui de Thomas. Elle se tourna immédiatement vers lui, le sourire aux lèvres. « Qui est-ce que vous avez soudoyé pour qu’on soit à la même table ? » Lui lança-t-elle à mi-voix, amusée par la coïncidence, avant de se figer en voyant les autres noms. Ca la faisait moins rire, d’un coup. Bien sûr, elle avait déjà entendu parler d’Oliver Queen, ainsi que Lamont Cranston qui lui disait vaguement quelque chose, et jamais elle ne se serait attendue à partager la table avec eux … mais le pire était bien de découvrir le nom de Lex Luthor. Le maître de soirée en personne était assis à la même table qu’elle. Ou plutôt, elle était à la même table que lui ! « Oh bon sang ! Pourquoi est-ce que je suis placée ici ? » Elle jeta un regard presque accusateur à Thomas, comme s’il en était personnellement responsable ou qu’il allait pouvoir se découvrir des talents de maître d’hôtel et lui assurer qu’il y avait une erreur.
Mais elle n’eut pas le temps de déposer une réclamation que Luthor était déjà arrivé à leur table, et qu’il s’adressait directement à elle. Oui, à elle. Elle n’en revenait pas qu’il sache qui elle était. Et qu’il sache pour la robe, elle avait sincèrement cru que c’était un cadeau envoyé par un responsable marketing, ou quelque chose du genre. Elle lui serra la main avec chaleur avant de s’asseoir : à première vue, il était plus facile d’accès qu’elle ne l’avait cru. « Monsieur Luthor, enchantée. Je vous remercie pour la robe, elle est magnifique. » Elle ne daigna pas regarder autour d’elle pour vérifier si qui que ce soit la reluquait, mais acquiesça d’un vague signe de la tête, mal à l’aise. Ce malaise n’était rien pourtant comparé au bloc de glace qui lui tomba dans l’estomac quand Luthor évoqua les évènements de Gotham. Il n’était pas sérieux ? « Je ne pense pas que raconter ce qui s’est passé là-bas soit très approprié pour un repas. » Fit-elle d’un ton cassant. Elle réalisa un peu tard que son ton, adressé à son hôte qui plus est, était absolument déplacé, et elle tenta d’adoucir les choses en reprenant : « C’était un carnage, vous l’avez dit, et le récit risquerait de gâcher la fête. Je n’ai pas de regard éclairé à y apporter, je travaillais sur place quand c’est arrivé et j’ai … fait de mon mieux pour en sortir, c’est tout. » Elle avait eu du mal à terminer sa phrase, mais elle n’avait pas baissé les yeux et avait soutenu le regard de Luthor jusqu’au bout. Quand il leva son verre pour porter un toast, elle se remit à respirer plus librement et elle lâcha la serviette qu’elle avait torturée jusque là. Elle attrapa son verre de champagne hors de prix – encore un qu’elle ne boirait pas – et le leva en même temps que Luthor, mais sans proposer d’idée à quoi trinquer. Elle en profita pour regarder les autres invités à sa table. A quoi donc ces messieurs propres sur eux allaient donc boire ? A la découverte d’un gisement de pétrole sous un village bientôt rayé de la carte ? A la mémoire des victimes des attaques récentes de leurs villes ? Au rétablissement de Wonder Woman ? A Batman et Superman ? Hope s’attendait absolument à tout.
Le petit aparté que m'offrit ce très cher Lex, pour me faire partiellement part de la bienveillance de sa candidature, ne m'avait ni inquiété, ni rassuré. Disons qu'il m'avait laissé entre deux eaux troubles desquelles je ne pouvais encore rien tirer, ni conclure. Mais je n'allais pas crié à la panique pour autant. En tant que financier, je suis bien placé pour savoir que l'on met toujours du temps pour entrer plus longuement sur les raisons d'un pourquoi ou d'un comment. Tout comme la soirée ne faisait que commencer ! Et puis, dans le pire des cas, pourquoi ne pas faire usage de quelques télépathies pour obtenir les réponses que je recherche ? Quoique, vu la réputation de notre hôte, je pense que son esprit doit être encore plus difficile à percer qu'un coffre fort solidement gardé, et garni des dernières technologies de pointe au demeurant inviolable. Qu'à cela ne tienne, je serai fidèle à cette image d'oisiveté que je m'exerce de renforcer jour après jour, au cours de mon existence civile !
Venant prendre place à la table à laquelle je me voyais convié, je fus des plus surpris de constater que ma présence avait été choisie auprès du roi de cette réception : Lex lui-même. Un fait qui n'était pas pour me déplaire, bien que j'aurais tout autant apprécié de pouvoir me retrouver auprès de ce très cher Bruce. Un plaisir manqué mais qui, je sais par avance, se verra être corrigé une fois que nous aurons tous deux regagné Gotham. Prenant place, j'observe les visages en présence, les saluant tous d'un hochement de tête soutenu par la politesse d'un sourire de circonstance. Il y avait ce visage connu des médias, l'héritier de la famille Queen en personne, Oliver si je ne m'abuse ? Ainsi qu'un couple de personne sur lesquels je ne parvenais pas à glisser de noms sur leurs visages. Sans compter ce mystérieux personnage aux allures dés plus étrange. Répondant à la politesse inné de ne pas interrompre l'hôte de ce soir prenant parole, je ne peux retenir mon regard de contempler l'ensemble des convives dés lors que tout le monde trouvait place. De quoi y voir plus clair. De quoi y discerner davantage le panel d'invités. Un regard qui glisse et se fond de droite à gauche au travers de la pièce, avant que mon attention ne se porte vers une table que Lex semblait observer également. Je ne sais pas quel était l'objet de son intérêt mais, pour ma part, il s'agissait de cette délicieuse demoiselle aux cheveux châtains clair et à la robe d'un blanc flamboyant. Mon regard s'y arrête et s'y attarde. Je sens des remous dans les tréfonds de mon bas ventre. L'apparition discrètement naissante d'une boule semblant vouloir se former en plein coeur de ma gorge. Et, surtout, un immense pincement dans mon âme... Et une forme de contentement paradoxale. Le plaisir insoutenable d'une douce torture violente. Elle était là, toujours somptueuse, toujours aussi magnifique. Après tant d'années... Ma Jillian.
Je sortis un stylo de l'intérieur de mon veston, ainsi qu'une carte de visite. Laissant Lex et la dénommée Williams terminés leur échange, je pris soin de griffonner quelques mots ('Surprise que de te revoir ici... Je pense qu'une discussion s'impose après le gala') avant de héler un serveur et de lui chuchoter à l'oreille une commission pour que cette carte, ce mot improvisé, soit remis à cette femme que j'avais choisi. « Excusez-moi. » Entonnais-je sous la question de Lex et sur le mouvement entamé par ce dernier et l'unique présence féminine de notre table. « Eh bien, si vous me permettez, je pense que la candidature de Lex serait une excellente occasion pour porter un toast à la détermination. » Soulignais-je d'un sourire, mon verre en main, le tenant encore quelque peu à hauteur de mon torse tout en laissant mes iris s'adresser à chacun des autres convives présents. « La détermination d'agir là où on ne nous attend pas. La détermination de ne pas laisser notre monde aux mains et au bon vouloir de personnes aux pouvoirs surhumains. La détermination de croîre encore à notre nation, et de l'aider à la guider, à se relever, quoiqu'il arrive. Et la détermination d'aller contre les détracteurs et les critiques des insouciants pour agir, non pas comme il le faut, mais tel que nous le devons ! » Ainsi avais-je improvisé. Ainsi avais-je parlé. Sans doute en avais-je quelque peu rajouté concernant les métas humains, en étant un sans l'être à la fois. Mais, et surtout, sentais-je que cela était de bon ton avec le thème et l'ambiance de ce gala !
Quand Thomas découvre le nom d'Oliver Queen à côté du sien sur le plan de table, il devient livide. Putain. Putain, le con. Luthor savait forcément que le placer en face d'Oliver, qu'il n'avait pas encore revu, allait perturber ce dernier au plus haut point. Forcément, c'est ce qui arrive quand on apprend en milieu de soirée que l'ami censé être mort et enterré est en réalité bien vivant, bien en forme, bien tout ce que vous voulez. Bien joué, c'est un coup de maître... Sauf que Thomas aurait apprécié être mis au courant, histoire de pouvoir se préparer psychologiquement. Connard, songe-t-il en apercevant Luthor se frayer un chemin à travers la foule pour rejoindre la table. Il sursaute, quand il entend la voix de Hope. « Pardon ? Oh, ça... Croyez-moi, si j'avais soudoyé quelqu'un pour être à la même table que vous, nous y serions seuls. » Il s'éclaircit la gorge et affiche un sourire qu'il veut charmeur pour dissimuler sa nervosité, et surtout la colère qui commence à bouillir dans ses entrailles. « Vous devriez vous estimer heureuse... Tout le monde ou presque dans cette pièce rêverait d'être à cette table... Asseyez-vous, je vous en prie. » Et comme un parfait gentleman, Thomas tire sa chaise avant de s'installer à côté d'elle. Il fait en sorte d'avoir l'air ravi quand Luthor les rejoint, suivi du reste de leur tablée. C'est plus fort que lui. Quand Oliver prend place en face de lui, il le foudroie du regard. Il n'imagine pas ce qui peut bien lui passer par la tête en croisant son regard. Et il s'en moque parfaitement. Il est tout juste capable de se retenir de lui sauter à la gorge, de le poignarder avec le couteau à pain. Il ne paie rien pour attendre. Thomas se montre particulièrement silencieux tandis que Lex échange avec Hope. C'est à peine s'il entend ce qu'ils se disent, il fixe son verre de vin avec intensité, comme s'il allait lui conter son avenir dans la seconde. Il le fixe pour ne pas avoir à regarder Oliver. Ou Luthor, ou Wells – la Ligue d'Injustice n'a brusquement plus aucune importance à ses yeux. Il se revoit sur ce maudit bateau, à tenter de sauver la vie d'Oliver, et à en payer le prix fort. Tout ça pour qu'il le laisse crever, à moitié noyé, à moitié brûlé vif. Tu parles d'un héros... Thomas lève machinalement son verre pour trinquer, sans grande conviction. Il hausse un sourcil, légèrement sceptique quant au toast de Cranston, mais entrechoque son verre avec ceux de ses voisins, avant d'avaler une longue gorgée de vin. Au moins, ce dernier est de qualité. Il faut au moins lui reconnaître ça, Luthor sait recevoir. Son regard vagabonde un instant dans la pièce, il aperçoit Jason à la même table que Wonder Woman et Aquaman, et songe avec une amertume certaine qu'il aurait préféré être en sa compagnie. Lui, au moins, il n'a pas envie de lui crever les yeux avec sa fourchette. La seule à trouver grâce à ses yeux à cette table est Hope. Qui l'a pourtant giflé magistralement il n'y a pas si longtemps. Comme quoi... « Quoi qu'il en soit, je suis curieux de voir qui aura l'audace de se présenter contre vous, Lex. » Du léchage de bottes des plus élémentaires, essentiel à sa couverture. « La sympathie de la population vous semble acquise, les premiers sondages vous donnent déjà gagnant. » C'est tout juste si Thomas parvient à se retenir de lever les yeux au ciel. « Qu'en penses-tu, Ollie ? » Le tutoiement immédiat. Le surnom qu'il lui a donné quand ils étaient gosses. Montrer qu'ils se connaissent bien. Il est là pour le déstabiliser, pas vrai ? Pour une fois, Thomas va se faire un malin plaisir de suivre le plan de Luthor. « Ça fait longtemps que nous n'avons pas parlé politique, tous les deux... Je suis curieux d'entendre ton avis sur la question. » Il l'observe, sourire aux lèvres. Vas-y, Ollie, ose faire le malin cette fois.
L'heure du repas était arrivée. Oliver se glissa parmi la foulée de monde pour arriver à la table dont il était invité. Il ne fut nullement surpris en se rendant compte qu'il serait assis à la même surface que l'hôte de la soirée, Luthor en question. Lex n'était pas idiot, il savait impertinemment qu'Oliver n'était pas dans son camp, politiquement parlant, et acquérir son vote serait une victoire de plus dans ses poches. Cela fit sourire le blondinet, sachant qu'il désirait grandement confronter le concurrent dans la course présidentielle et que cela allait être le moment idéal pour lui d'agir. Oliver échangea un sourire courtois à chacun des invités de la table, troquant une ou deux poignées de mains sur la route. Il n'avait connaissance de pratiquement personne à cette table, ce qui le fit grimacer intérieurement. Il allait être prisonnier avec Luthor pour une partie de la soirée. Puis allant tirer sa chaise à son côté tout en s'installant tranquillement, il posa son regard sur l'homme assis en face de lui qu'il n'avait pas encore salué. Son cœur s'ancra un instant dans sa poitrine, ce qui fit figer chaque parcelle de son corps. Son sourire laissa place à un regard complètement désorienté. Tommy ? Non, ça ne pouvait être possible, il l'avait vu mourir. Étrangement silencieux - loin de ses habitudes -, Oliver n'entendait que le néant autour de lui, que le son d'un passé douloureux et d'une mer qui engloutissait le bateau de sa famille. Il se souvient de cette tempête qui à ravager sa vie. De l'altercation qu'il eut avec Hackett et de Tommy qui tenta de le protéger. Puis, plus rien. Une tempête qui trouble la nature. L'eau qui embrasse ses poumons. Des cris de douleurs au loin. Et finalement du sable. Des kilomètres de sable qui enflammèrent sa peau, qui le ramena à la vie et qui le maudit à la même occasion. Il se souvient des nombreux jours passés abattus sur cette plage fervente, à simplement fixer l'horizon de la mer en espérant voir un corps se diriger vers lui. De revoir son meilleur ami, son frère. Comment pouvait-il avoir survécu ? Était-ce une manigance de Luthor ? Était-il au courant de son identité secrète de l'Archer Vert ? Était-ce réellement Tommy, son Tommy ? Des questions percutèrent son esprit violemment. Des questions sans réponses et qui ne faisait qu'assécher d'avantage le regard vide d'Oliver. Mécaniquement, par instinct, il trinqua avec le reste la table, malgré que mentalement, il n'était guère présent, complètement perdu au fond de ses pensées, de ses souvenirs. Ce n'est que seulement lorsqu'il entendit son surnom qu'il se réveilla, hors de ses songes. Cette voix. Il reconnaissait cette voix. Cela ne pouvait qu'être Tommy. Oliver leva les yeux vers lui, n'ayant pas réellement écouté ce qu'il avait dit quelques secondes plus tôt.
« Oui... Enfin, on verra. » Une réponse complètement décousu qui posa des interrogations sur le visage de ses convives. Attrapant le verre d'eau tout près de lui d'une main légèrement tremblante, il prit une gorgée prononcée en écoutant les dires de son interlocuteur. Il se sentait complètement déshydrater par cette situation. Puis, Tommy tenta de le piquer ce qui força Oliver à éviter du regard son opposant pour être capable de répondre à la question avec une certaine touche de cohérence. « Pour être franc, je suis loin d'être un adorateur de la politique. Entre la corruption qui ronge notre gouvernement et des nombreux requins qui saignent des innocents simplement pour gagner du pouvoir, je préfère garder la tête hors de l'eau. C'est beaucoup plus sain ainsi. » De l'affirmation à la métaphore, les propos d'Ollie visa particulièrement Luthor et sa campagne. « Et puis, les gens semblent s'intéresser beaucoup plus à mes déboires médiatiques, plutôt qu'à mes opinions politiques. » Continua-t-il pour apaiser l'atmosphère. Malgré qu'Oliver désirait confronter Luthor en cette soirée, la présence de Tommy détourna complètement son attention du candidat présidentiel. Il était beaucoup trop fourvoyé par cette nouvelle. Des questions lui pesaient l'esprit et il devait en récolter des réponses. « Je... Je dois t'avouer que je suis étonné de ta présence, Thomas. » Oliver savait impertinemment que Tommy avait toujours détesté qu'on l'appelle par son prénom. Il cherchait à le faire réagir à son tour. Il cherchait à comprendre et à déceler la vérité. « Si j'avais su que tu étais de retour en ville, je t'aurais aimablement envoyé mes... salutations. »
Comme Eobard passe son tour, je me permet de répondre
Gala de charité
Réception à Lexcorp Tower
Cette Hope Williams était d'excellente compagnie. Luthor devait bien, l'avouer. Quel dommage qu'elle soit destinée à un chantage, à des fins utilitaires dans le domaine biomédical des activités secrètes de la Lexcorp. Mais ce qui pâma d'aise Luthor, fut le toast apporté par Cranston. Le jeune financier tint un discours qui sonnait doux aux oreilles du milliardaire. Lex songeait à donner à Lamont un poste dans son administration, s'il parvenait à gagner les élections présidentielles. Luthor avait prit exemple sur John Kennedy. En son temps, le futur martyr avait nommé secrétaire d'état à la défense McNamara, l'homme d'affaire le plus jeune et le plus séduisant du pays. Ce qui avait contribué à la popularité de son gouvernement. Luthor avait tout de suite repéré Cranston pour être le nouveau jeune premier de son équipe de choc au pouvoir. Il avait envisagé de lui proposer le rôle de chef de cabinet à la Maison Blanche, ou peut-être celui d'attorney général. Mais il songeait de plus en plus à faire de Lamont son vice-président. En plus un colistier pareil pouvait lui permettre d'engranger plus de voix sur le ticket électoral. Si Luthor se faisait fort de convaincre les états du Sud et du Midwest. Il voyait en Lamont un individu capable de séduire les grands centres urbains du pays comme Gotham, Los Angeles, Chicago ou Star City. Lamont avait la jeunesse et le charme pour lui. S'il apparaissait dans les médias, toutes les femmes allaient le vouloir pour époux ou pour gendre. Son aspect de jeune entrepreneur serait apprécié de tous ceux vivant en grand milieu urbain. Pendant que Luthor cogitait à ses futurs avancées en vue du bureau ovale, Merlyn et Queen échangèrent des propos à la tension non dissimulée. A se faire le coup du certain regard. Ce genre d'attitude, c'était typiquement Merlyn. Luthor gloussa poliment en ignorant la pique venimeuse de Queen à propos de ses ambitions. De sa fourchette il désigna Thomas et Oliver avec nonchalance, chacun à leur tour. Lex commenta tout sourire en agitant sa fourchette de l'un à l'autre :
« Il y a une histoire là dessous. J'aimerais bien la connaître... »
Luthor songea avec mesquinerie : oups… attendez vous à avoir des bravades et des piques. Attendez vous à avoir un cadavre en plein milieu de la table avant la fin du repas. Lex le subtil observa discrètement Williams. Trouvait-elle l'un de ces deux là séduisant ? Ça pouvait en dire long sur son affectivité et sur la pertinence de son jugement. Il voulait connaître ce genre de détails, après tout il allait bientôt avoir recours à elle. Lex reporta son attention sur Merlyn et Queen. Il ne savait dire lequel pourrait l'emporter contre l'autre dans une partie de poker, d'échec ou même de bras de fer. Il jaugea les deux hommes. Il trouvait que Thomas était le genre d'homme capable de monter dans sa voiture, de déboîter sans se soucier de la circulation. Et si les automobilistes klaxonnent, de sortir son bras par la fenêtre pour brandir un majeur obscène. Quand à Queen, Luthor le soupçonnait d'avoir son chez soi meublé dans le style « club pour hommes » avec encadrés sur ses murs, des documents et objets lui rendant hommage. Genre ses diplômes ou sa plaque de son association d'anciens étudiants. Et au vu de l'échange verbal auquel il avait assisté entre les deux hommes, Luthor songea aussitôt comme un déclic : Ils pensent chacun l'un à l'autre plus qu'ils ne le devraient. Et tout à coup Lex réalisa que c'était la même chose pour lui à propos de Superman. Et il perdit aussitôt toute jubilation dans son regard. Luthor rectifia son nœud pap et souffla à Williams sur un ton taquin:
« Et à votre avis ma chère ? Qui a le plus de répondant de nos jours ? Superman ou Jésus ? »
Et bien non, Hope ne s’estimait pas vraiment heureuse d’être à cette table, et elle ne faisait pas partie de tous ces gens qui rêveraient d’y être. Mais puisqu’elle n’avait pas le choix, et que le maître de soirée lui faisait l’honneur de s’intéresser un tant soit peu à elle … Elle devait s’y faire et se fondre dans cette tablée si hors du commun. Elle se demanderait plus tard ce qu’elle avait fait pour mériter ça. Elle darda son regard sur Lamont Cranston quand celui-ci trouva le sujet de leur toast, agréablement surprise par la teneur de ses propos. Elle se creusa la tête pour se souvenir de son identité – homme politique ou homme d’affaires ? Il parlait en tout cas avec la même aisance que les politiciens, et ses paroles étaient bien tournées, juste ce qu’il fallait pour plaire à son assistance … Ce genre de discours faisait écho à celui que Luthor avait tenu quand il s’était déclaré candidat à la présidentielle, un discours qui avait éveillé l’intérêt de Hope. En voilà un qui savait déjà pour qui il voterait ! Peut-être même qu’il faisait déjà partie de son équipe de campagne, elle n’aurait pas su le dire, elle avait trop peu porté d’attention au battage médiatique autour de tout ça. Elle avait simplement écouté le discours de Luthor quand il s’était dévoilé et tant que candidat, et elle n’était pas restée insensible à certains de ses arguments. Mais elle n’avait pas eu le temps, ni l’envie de s’y pencher plus sérieusement. Et si la discussion continuait ainsi sur la politique et les élections, elle risquait bien d’être très vite perdue … Mais à sa grande surprise, la voix de Thomas vint rompre les discours policés sur les futures élections, et elle lui jeta un regard curieux. Il s’était adressé directement à Oliver Queen avec une familiarité étonnante, et la réaction de son interlocuteur fut encore plus intéressante à observer. Queen semblait mal à l’aise face à Thomas, et elle nota le léger tremblement qui secoua la main qui tenait son verre. Sa réponse sur la politique fut ennuyeuse à souhait, mais la suite vint raviver la curiosité de Hope qui se demanda quel genre de lien pouvait bien exister entre les deux hommes, et pourquoi la présence de Thomas à ce gala était si étonnante pour quelqu’un qui semblait bien le connaître. Etonnamment, ce fut Luthor qui exprima tout haut ce qu’elle se demandait en son for intérieur, sans s’embarrasser des convenances. Hope ne put retenir un sourire amusé devant ce sans-gêne évident, mais Luthor semblait parfaitement à l’aise – il était dans son milieu naturel, visiblement. Poser les questions les plus gênantes aux moments les plus inattendus, c’était peut-être ainsi qu’il parvenait à obtenir ce qu’il voulait, et ainsi il était arrivé là où il était aujourd’hui … Il ne manquait pas de culot. Mais peut-être qu’elle en apprendrait un peu plus sur Thomas par cette occasion. Elle ne savait absolument rien de lui … Si ce n’est que son apparence soignée et ses manières de gentleman cachaient des secrets sans doute peu avouables. Après la soirée où il était venu chez elle, elle l’avait chassé de ses pensées de la même manière qu’elle l’avait chassé de son appartement, mais le revoir ici, dans de bien meilleures conditions que la dernière fois, changeait légèrement la façon dont elle le voyait. Si elle n’avait pas voulu l’écouter quand il était chez elle, elle était curieuse de l’entendre, ce soir. Mais la question que Luthor lui posa soudain fut si déroutante qu’elle détourna son attention de Thomas pour revenir à l’homme d’affaires. Elle éclata de rire, stupéfaite, pas certaine de comprendre comment Superman était entré dans la conversation. Mais la comparaison était bien trouvée, le surhomme était trop souvent comparé à un prophète des temps modernes. « Superman a certainement plus de poids dans les esprits que Jésus ces derniers temps. Il n’aurait aucun mal à monter sa propre religion … Avec un pouvoir pareil, il peut faire ce qu’il veut des foules. Et s’il se mettait en tête de se présenter aux élections, il pourrait vous faire une sacré concurrence. Vous avez de la chance, il n’a sans doute pas la nationalité américaine. » Rétorqua-t-elle légèrement en portant un verre d’eau pétillante à ses lèvres.
J'étais en retard, et pas qu'un peu. Un paradoxe absolu quand on savait que j'étais l'homme le plus rapide de cette réalité et de bien d'autres encore. A vrai dire, toutes celles où Flash n'était pas encore devenu le meilleur speedster, et où Hunter Zolomon n'existait pas encore. Car oui, Hunter était plus rapide, à peu près autant qu'il était plus instable et imprévisible, peu réfléchi dans ses actions contrairement à moi. Flash quant à lui, ne devenait plus fort qu'à partir d'un certain âge et d'une certaine expérience, et en ce monde, il n'y était pas encore parvenu. Il était d'ailleurs de mon devoir de l'aider à atteindre ce stade, le plus subtilement possible. En boostant sa motivation ponctuellement par mes apparitions diaboliques et sournoises. Mais pas ce soir. Ce soir, c'était Harrison Wells, directeur de STAR Labs, scientifique de renom, qui était de la partie. Je laissai ma voiture de collection au voiturier, sortis mon carton d'invitation, passai les portiques de sécurité, le tout avec une grande patience. Bras tendus en attendant que la gardienne scanne mon corps avec son appareil, j'en profitais même pour plaisanter avec elle, charmant sourire aux lèvres. A force de venir à la Lex Tower, je finissais par bien connaître le personnel. Le partenariat industriel et novateur entre Lexcorp et STAR Labs faisait régulièrement la une des magasines scientifiques depuis un peu plus de deux ans désormais. Beaucoup de progrès médicaux entre autres avaient été atteint grâce à nos génies combinés, permettant à nos deux images de prospérer dans le mécénat international et la vertu. Ironie. Cela animait nombre de mes sourires régulièrement, que l'on mettait sur le compte de mon air enjoué quasi permanent.
Après une ascension rapide dans l'ascenseur high-tech dernier cri de la Tour, j'atteignis enfin l'étage où avait lieu le fameux gala. Une dernière fois, je me fis fouiller, et avançai ensuite vers les tables tout en remettant élégamment ma veste et mes manches en place. Soucieux du détail, perfectionniste dans mon travail comme dans mon apparence, cela frôlait presque la maniaquerie. Traversant les lieux, je repérai sans mal chaque membre de la Justice League, à l'identité publique comme privée. Ah, mon cher Barry, bien accompagné par sa belle et douce Iris. Je leur adressai un signe de tête discret en guise de salut lointain. Ces chers collègues du CCPD. Ces chers ennemis qui s'ignoraient. Mon sourire perdura sur mon visage, jamais lassé de cette situation tellement cocasse. « Nationalité américaine ou pas, je ne crois pas que le monde soit encore prêt à voir un méta-humain à la tête de la première puissance mondiale, fut-il Superman, » déclarai-je, m'immisçant avec tact dans la conversation entendue à mon arrivée à la table où j'avais donc ma place. La table du grand manitou de la soirée, évidemment. Une main contre ma cravate, je m'inclinai brièvement poliment face à chaque convive attablé avant de prendre moi-même place. « Toutes mes excuses pour ce retard impardonnable. Une urgence au laboratoire a requis mon attention au dernier moment. Vous comprenez que je préfère éviter une deuxième explosion du générateur à Central City, nous avons je pense assez de méta-humains pour la décennie, » plaisantai-je avec un sourire. Je plaisantais de "l'erreur" - en vérité volontaire - que j'avais commise, et qui avait créé une flopée de méta-humains dans la ville du speedster écarlate, et surtout qui l'avait créé lui-même. Fut un temps je n'en plaisantais pas, mais il y avait prescription depuis des années et la population avait fini par ne plus m'en tenir vraiment rancoeur, grâce à des années de charité et de mea culpa bien agencés. Oh, tiens, je me retrouvais à la table de mon autre collègue du mal, Thomas Merlyn. Qui ne savait pas qui j'étais, d'ailleurs, pour le moment. Mais qui était cette ravissante jeune femme à ses côtés ? Intéressant. Flirtait-il pour jouer et passer la soirée sans s'ennuyer, ou la lueur de malice dans leurs regards cachait-elle autre chose ? Mon cher Archer Noir, prends garde aux femmes, elles ont le don de nous détourner de nos objectifs avec une aisance déconcertante. Or, l'Injustice League a besoin de membres inbranlables. Et ce cher archer, vert cette fois, visiblement ravi de la présence de son pendant noir. Trop d'ironie en une seule soirée, vraiment. Qu'est-ce que j'aimais être un touriste temporel, me délectant de ces spectacles en connaissance de cause à l'insu de tous. Mais j'avais bon espoir d'avoir quelques surprises à présent que j'avais bien enclenché le changement de l'Histoire. Bientôt, je ne serais plus en mesure de connaître le futur, et cela m'excitait au plus haut point autant que cela me faisait peur. Mais le second n'allait pas sans l'autre de toute façon.
« Fabuleuse soirée que vous avez organisée, mon cher Lex, » commentai-je. « Monsieur Cranston ! Lex m'a tant parlé de vous et de votre prometteuse carrière, nous n'avons jamais eu l'occasion de nous rencontrer, voilà qui est enfin chose faite, je suis Harrison Wells, » fis-je en me présentant à l'intéressé. Alors que la soirée se poursuivait, un garde du corps de Lex vint à sa rencontre pour lui remettre un petit papier plié en quatre, sur lequel était très finement imprimée une série de caractères incompréhensibles. Du moins, pour n'importe qui, sauf pour Lex. Et moi. J'avais donné l'ordre à ce garde, par des biais indirects, de remettre ce mot à son patron à une heure précise, ce qu'il venait de faire. Ce langage codé extrêmement complexe avait été élaboré par Lex et moi-même pour communiquer. Sans les clefs de déchiffrement, rien ne pouvait craquer ce code personnalisé. Ce mot-là disait : "Ai trouvé l'Expérience. ARGUS. Waller." Lex comprendrait. Bizarro était détenu par Waller, qui se trouvait en cet instant même dans cette soirée de gala avec son bras-droit Steve Trevor. D'où le fait que j'en avais profité, en tant que Reverse-Flash, pour aller jeter un oeil en super-vitesse à divers complexes secrets d'ARGUS, loin de la dragonne et de son super-soldat. Cela faisait des jours que je recherchais la créature pour Lex, et voilà que le mystère était levé. Ce n'était ni la pègre, ni la Ligue des Ombres, ni d'autres organisations malfaisantes qui l'avaient, mais bien le gouvernement. Néanmoins, Bizarro était trop bien gardé pour pouvoir le récupérer. Pas sans être repérés par Waller et Trevor, pas sans être suivis, pas sans que la Ligue de Justice n'intervienne pour nous en empêcher. Il allait falloir attendre le moment propice. Quand Lex serait à la tête dudit gouvernement, et donc d'ARGUS, par exemple.
Hors-jeu:
Désolé pour le retard énorme Je m'incruste Si y a un problème n'hésitez pas à me dire j'éditerai !
Accueil 
Profitez du champagne et des bons petits plats 
Tout ce qu'on vous demande, c'est de n'assassiner personne entre le plat et le dessert 
Enfin, vous faites ce que vous voulez hein 
Mais n'abandonnez personne à table, tout de même 
Hope avait survécu au préambule de la soirée, principalement grâce à la présence quasi-miraculeuse de Thomas à ses côtés, la seule personne à qui elle avait adressé la parole depuis son arrivée, pour tout dire. Elle avait aperçu Barbara Gordon parmi la foule et s’était réjouie de voir une autre personne normale, mais elle n’avait pas pu la rejoindre pour discuter un peu avec elle. Elles n’avaient jamais échangé ailleurs qu’à l’hôpital, mais Hope aurait apprécié de la voir dans un cadre aussi différent. Et il fallait avouer que sa curiosité avait été piquée sur la raison de sa présence ici. Mais le personnel avait annoncé la suite, et il fallait maintenant passer aux choses sérieuses. Le repas. Comme lors des banquets donnés par la noblesse au Moyen-âge, Hope s’attendait à être reléguée tout au fond de la salle avec le bas-peuple, planquée à une table derrière une colonne de marbre au milieu d’autres anonymes tout aussi perdus qu’elle. Il devait bien y en avoir parmi les autres invités, non ? Elle ne pouvait pas être la seule qui ne soit ni une politicienne, ni actrice, ni richissime héritière … Passer la soirée avec Barbara Gordon et d’autres personnes normales, par exemple, voilà qui semblait la meilleure perspective qu’elle puisse imaginer pour la suite des réjouissances. Mais non. A sa grande stupéfaction, Hope ne se trouva à aucune table en retrait. Aucune, aucune, aucune … Jusqu’à ce qu’elle trouve son nom. A côté de celui de Thomas. Elle se tourna immédiatement vers lui, le sourire aux lèvres. « Qui est-ce que vous avez soudoyé pour qu’on soit à la même table ? » Lui lança-t-elle à mi-voix, amusée par la coïncidence, avant de se figer en voyant les autres noms. Ca la faisait moins rire, d’un coup. Bien sûr, elle avait déjà entendu parler d’Oliver Queen, ainsi que Lamont Cranston qui lui disait vaguement quelque chose, et jamais elle ne se serait attendue à partager la table avec eux … mais le pire était bien de découvrir le nom de Lex Luthor. Le maître de soirée en personne était assis à la même table qu’elle. Ou plutôt, elle était à la même table que lui ! « Oh bon sang ! Pourquoi est-ce que je suis placée ici ? » Elle jeta un regard presque accusateur à Thomas, comme s’il en était personnellement responsable ou qu’il allait pouvoir se découvrir des talents de maître d’hôtel et lui assurer qu’il y avait une erreur. 
Le petit aparté que m'offrit ce très cher Lex, pour me faire partiellement part de la bienveillance de sa candidature, ne m'avait ni inquiété, ni rassuré. Disons qu'il m'avait laissé entre deux eaux troubles desquelles je ne pouvais encore rien tirer, ni conclure. Mais je n'allais pas crié à la panique pour autant. En tant que financier, je suis bien placé pour savoir que l'on met toujours du temps pour entrer plus longuement sur les raisons d'un pourquoi ou d'un comment. Tout comme la soirée ne faisait que commencer ! Et puis, dans le pire des cas, pourquoi ne pas faire usage de quelques télépathies pour obtenir les réponses que je recherche ? Quoique, vu la réputation de notre hôte, je pense que son esprit doit être encore plus difficile à percer qu'un coffre fort solidement gardé, et garni des dernières technologies de pointe au demeurant inviolable. Qu'à cela ne tienne, je serai fidèle à cette image d'oisiveté que je m'exerce de renforcer jour après jour, au cours de mon existence civile !
Quand Thomas découvre le nom d'Oliver Queen à côté du sien sur le plan de table, il devient livide. Putain. Putain, le con. Luthor savait forcément que le placer en face d'Oliver, qu'il n'avait pas encore revu, allait perturber ce dernier au plus haut point. Forcément, c'est ce qui arrive quand on apprend en milieu de soirée que l'ami censé être mort et enterré est en réalité bien vivant, bien en forme, bien tout ce que vous voulez. Bien joué, c'est un coup de maître... Sauf que Thomas aurait apprécié être mis au courant, histoire de pouvoir se préparer psychologiquement. Connard, songe-t-il en apercevant Luthor se frayer un chemin à travers la foule pour rejoindre la table. Il sursaute, quand il entend la voix de Hope. « Pardon ? Oh, ça... Croyez-moi, si j'avais soudoyé quelqu'un pour être à la même table que vous, nous y serions seuls. » Il s'éclaircit la gorge et affiche un sourire qu'il veut charmeur pour dissimuler sa nervosité, et surtout la colère qui commence à bouillir dans ses entrailles. « Vous devriez vous estimer heureuse... Tout le monde ou presque dans cette pièce rêverait d'être à cette table... Asseyez-vous, je vous en prie. » Et comme un parfait gentleman, Thomas tire sa chaise avant de s'installer à côté d'elle. Il fait en sorte d'avoir l'air ravi quand Luthor les rejoint, suivi du reste de leur tablée. C'est plus fort que lui. Quand Oliver prend place en face de lui, il le foudroie du regard. Il n'imagine pas ce qui peut bien lui passer par la tête en croisant son regard. Et il s'en moque parfaitement. Il est tout juste capable de se retenir de lui sauter à la gorge, de le poignarder avec le couteau à pain. Il ne paie rien pour attendre. Thomas se montre particulièrement silencieux tandis que Lex échange avec Hope. C'est à peine s'il entend ce qu'ils se disent, il fixe son verre de vin avec intensité, comme s'il allait lui conter son avenir dans la seconde. Il le fixe pour ne pas avoir à regarder Oliver. Ou Luthor, ou Wells – la Ligue d'Injustice n'a brusquement plus aucune importance à ses yeux. Il se revoit sur ce maudit bateau, à tenter de sauver la vie d'Oliver, et à en payer le prix fort. Tout ça pour qu'il le laisse crever, à moitié noyé, à moitié brûlé vif. Tu parles d'un héros... Thomas lève machinalement son verre pour trinquer, sans grande conviction. Il hausse un sourcil, légèrement sceptique quant au toast de Cranston, mais entrechoque son verre avec ceux de ses voisins, avant d'avaler une longue gorgée de vin. Au moins, ce dernier est de qualité. Il faut au moins lui reconnaître ça, Luthor sait recevoir. Son regard vagabonde un instant dans la pièce, il aperçoit Jason à la même table que Wonder Woman et Aquaman, et songe avec une amertume certaine qu'il aurait préféré être en sa compagnie. Lui, au moins, il n'a pas envie de lui crever les yeux avec sa fourchette. La seule à trouver grâce à ses yeux à cette table est Hope. Qui l'a pourtant giflé magistralement il n'y a pas si longtemps. Comme quoi... « Quoi qu'il en soit, je suis curieux de voir qui aura l'audace de se présenter contre vous, Lex. » Du léchage de bottes des plus élémentaires, essentiel à sa couverture. « La sympathie de la population vous semble acquise, les premiers sondages vous donnent déjà gagnant. » C'est tout juste si Thomas parvient à se retenir de lever les yeux au ciel. « Qu'en penses-tu, Ollie ? » Le tutoiement immédiat. Le surnom qu'il lui a donné quand ils étaient gosses. Montrer qu'ils se connaissent bien. Il est là pour le déstabiliser, pas vrai ? Pour une fois, Thomas va se faire un malin plaisir de suivre le plan de Luthor. « Ça fait longtemps que nous n'avons pas parlé politique, tous les deux... Je suis curieux d'entendre ton avis sur la question. » Il l'observe, sourire aux lèvres. Vas-y, Ollie, ose faire le malin cette fois.
« Fabuleuse soirée que vous avez organisée, mon cher Lex, » commentai-je. « Monsieur Cranston ! Lex m'a tant parlé de vous et de votre prometteuse carrière, nous n'avons jamais eu l'occasion de nous rencontrer, voilà qui est enfin chose faite, je suis Harrison Wells, » fis-je en me présentant à l'intéressé. Alors que la soirée se poursuivait, un garde du corps de Lex vint à sa rencontre pour lui remettre un petit papier plié en quatre, sur lequel était très finement imprimée une série de caractères incompréhensibles. Du moins, pour n'importe qui, sauf pour Lex. Et moi. J'avais donné l'ordre à ce garde, par des biais indirects, de remettre ce mot à son patron à une heure précise, ce qu'il venait de faire. Ce langage codé extrêmement complexe avait été élaboré par Lex et moi-même pour communiquer. Sans les clefs de déchiffrement, rien ne pouvait craquer ce code personnalisé. Ce mot-là disait : "Ai trouvé l'Expérience. ARGUS. Waller." Lex comprendrait. Bizarro était détenu par Waller, qui se trouvait en cet instant même dans cette soirée de gala avec son bras-droit Steve Trevor. D'où le fait que j'en avais profité, en tant que Reverse-Flash, pour aller jeter un oeil en super-vitesse à divers complexes secrets d'ARGUS, loin de la dragonne et de son super-soldat. Cela faisait des jours que je recherchais la créature pour Lex, et voilà que le mystère était levé. Ce n'était ni la pègre, ni la Ligue des Ombres, ni d'autres organisations malfaisantes qui l'avaient, mais bien le gouvernement. Néanmoins, Bizarro était trop bien gardé pour pouvoir le récupérer. Pas sans être repérés par Waller et Trevor, pas sans être suivis, pas sans que la Ligue de Justice n'intervienne pour nous en empêcher. Il allait falloir attendre le moment propice. Quand Lex serait à la tête dudit gouvernement, et donc d'ARGUS, par exemple.
