Les invitations ont été envoyées au lendemain de l'annonce. Du gratin de Metropolis jusqu'à celui de Gotham, en passant par les journalistes et d'éminents scientifiques, nombreux sont ceux à avoir reçu le précieux sésame. Le gala, visant à récolter des fonds pour diverses œuvres caritatives, sur fond de politique, se tiendra dans la tour LexCorp et les invités seront reçus à partir de dix-neuf heures. Pour l'occasion, Lex Luthor a dépensé une somme colossale en dispositif et personnel de sécurité. Les télévisions internationales ont également été conviées, afin de pouvoir retranscrire la soirée à travers le monde. La presse parle déjà d'une soirée mémorable, et certains espèrent déjà obtenir davantage de détails quant à la campagne présidentielle du milliardaire, l'annonce de laquelle a secoué le pays. Pour cette soirée, Luthor n'a pas lésiné sur les moyens. Chefs étoilés, organisateurs de soirées prestigieux, alcools millésimés, tout a été choisi afin que le gala laisse une impression mémorable et fasse parler de lui pendant des jours. Bien que triés sur le volet, les invités sont nombreux, Luthor entend bien marquer les esprits et obtenir le soutien d'un maximum de personnalités, le tout en faisons preuve de bénévolence. Les fonds récoltés seront reversés à divers orphelinats, à Gotham pour la reconstruction d'un hôpital, à la recherche contre le cancer, aux organisations de lutte contre les inégalités, aux vétérans... Tout est une question de stratégie, l'obtention de l'affection du public est nécessaire pour déprécier les héros et prouver que les hommes sont encore capable de régler leurs propres problèmes, sans intervention extraordinaire. Tout est une question de contrôle. L'immense salle de conférence de LexCorp a été transformée pour l'occasion. La décoration n'a rien à envier aux palaces, les tables installées dans la pièce ont été ornées avec élégance, argenterie et verres en cristal sont de mises, les centre de tables sont faits de fleurs délicates aux fragrances légères. Les invités ont été placés par table, stratégiquement, leurs noms figurent sur des cartes finement calligraphiées. Luthor lui-même dînera parmi ses invités, avant de rejoindre la scène montée spécialement pour l'occasion, où seront faits les divers discours de la soirée. En attendant que la salle se remplisse, Luthor observe avec attention les premiers arrivants, affiche un sourire de circonstance en sachant pertinemment que ce soir, il joue la première manche de sa nouvelle partie d'échecs.
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quelques précisions :
→ La soirée va se dérouler en plusieurs parties Tout d'abord, on va commencer avec un sujet général pour les arrivées Et puis un peu plus tard, vous serez installés par table pour le diner, avant les "animations" de la soirée → Évitez de faire des posts de plus de 800 mots, pour que le rp aille vite entre 500 et 800 mots, c'est l'idéal. Mais on sait qu'il y a des pavés lovers parmi vous, alors on évitera de vous fouetter si vous faites plus → C'est l'occasion rêvée pour sortir votre plus beau costume ou robe de soirée digne d'une princesse. Faites nous rêver, sortez les photos → Tout le monde est invité à participer. Alors lâchez-vous ! Vous recevrez une petite invitation pour vous dire pourquoi vous intéressez Luthor Mais tout le monde est convié, plus on est de fous, plus on rit (ou pas ). → Avant de poster, merci de poster ici → Have fun, et pas de meurtre à peine arrivé s'il vous plaît (on ne vise personne hein ).
Jason Todd
independent soul
Messages : 5500 Date d'inscription : 29/01/2017 Face Identity : Matthew Daddario. Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage) Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime. Ville : Gotham City. Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer. Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins. Compétences/Capacités :
Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.
Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi. Situation Maritale : Célibataire.
Le retour à la réalité a été rude. Après ce séjour à Themyscira qui a certes été éprouvant au début, mais qui s'est transformé en petit paradis ensuite, il est encore plus difficile de retrouver le quotidien sombre de Gotham. Pénible d'apprendre sur la une des journaux la candidature de Luthor pour la présidentielle. Ce monstre, responsable du carnage dans ta ville et de la presque mort de ta petite-amie. Celui qui s'en est attaqué à vous, aux innocents, plusieurs raids en même temps qui ont mis à mal le pays tout entier. Ta haine est profonde. Ton dégout immense. Sa perfidie n'a absolument aucune limite, et le plus triste dans tout ça, c'est que tu sais qu'ils seront nombreux à voter pour lui. Tous ces gens apeurés par ces héros descendus du ciel, qui se sentent dépassés par l'étendu de leurs pouvoirs. Tu ne les blâmes pas, tu n'en pas le droit, mais tu regrettes qu'ils ne puissent pas voir que le mal se cache parmi eux. Qu'il s'expose aux yeux du grand public, qu'il s'affiche à la télévision, qu'il ose vouloir représenter un peuple qu'il n'a pas hésité à exterminer pour monter au pouvoir. Et comme si cette provocation ne suffisait pas, voilà qu'il a osé inviter Diana à sa soirée de gala. Quand elle t'a montré l'invitation en te proposant de t'y rendre avec elle, t'as hésité à la déchirer. Parce qu'il t'était impossible de concevoir un tel affront. Lui faire du mal pour ensuite la convier à un de ses diners hypocrites, où tout sera contrôlé, minuté, à la seconde près. Luthor est un manipulateur. Probablement le meilleur. Malgré ton aversion pour l'homme, te voilà en train de fermer les boutons de ta chemise. Costume bleu sombre qui te servira de tenue pour ce soir. Diana est à tes côtés, elle enfile sa robe rouge, et t'as beaucoup de mal à détourner ton regard. Elle est si belle que t'en as le souffle coupé. Tu n'entends pas tout de suite quand elle te demande ton aide pour la refermer dans son dos, trop absorbé par ses formes parfaites, rendues encore plus sensuelles sous le tissu du grand couturier. Ce gala sera l'occasion d'officialiser votre relation, d'afficher votre couple aux yeux du monde entier. Tu sais, que les journalistes vont vous scruter, que vous ferez les gros titres des magazines demain matin, et cela serait mentir de prétendre que tu es parfaitement à l'aise avec cette idée. Un peu stressé, mais terriblement fier aussi. Heureux d'arriver avec une telle femme à ton bras. Elle prononce ton prénom à nouveau, te sors de tes pensées plus ou moins chastes. « Oh, excuse-moi. » Tu rougis, pris en flagrant délit. Ce n'est pas la première fois, mais depuis que tu as rencontré ses proches et partagé son univers, t'as l'impression d'être encore plus lié à elle. Et après l'avoir vu si fragile et amaigrie, tu la trouves d'autant plus magnifique. « J'ai hâte de voir leurs têtes. » Le grand retour de Wonder Woman. Tu refermes doucement sa robe, sans la quitter des yeux à travers le miroir, sourire aux lèvres. « Je crois que tu vas devoir essuyer de nombreux regards déplacés. Et que je vais devoir me retenir de planquer leurs cadavres sous les tapis hors de prix de Luthor. » Tu déposes un baiser sur son épaule, ne pouvant t'en empêcher. « T'es magnifique. » Tu sais que ta soirée risque d'être compliquée, entre ton aversion pour Luthor, les invités que tu n'as pas forcément envie de croiser, et tous ces hommes qui vont la dénuder du regard. Maintenant qu'elle est prête, tu cherches à nouer ta cravate, en vain. Faut dire que tu n'as pas pour habitude de porter une tenue aussi classe. Toi l'accoutumé des vestes en cuir et des rangers. « Tu veux bien m'aider à faire ce truc ? » Le truc, c'est le nœud de cravate. Tu ris doucement, avant de la laisser prendre les choses en mains. T'espère que tu seras à la hauteur de son élégance. Et de sa beauté.
Quand tu sors de la voiture, t'es frappé par le parterre de journalistes et photographes qui attendent chaque invité, micros et appareils photos en mains. Le devant de la tour Lexcorp est noire de monde. Tous sont là pour vous voir arriver et recueillir votre avis sur cette nouvelle candidature. Lui qui voulait attirer l'attention ne pourrait pas être mieux servi. Légèrement décontenancé, tu en oublies presque d'aller ouvrir la porte à Diana. Tu ne sais pas trop si c'est à toi de le faire ou au chauffeur, mais dans les films, c'est toujours classe quand c'est l'homme qui le fait. Tu lui souris, et lui tend ton avant bras pour qu'elle s'y accroche. T'as l'impression de jouer une scène, que rien n'est réel, ce n'est pas du tout naturel pour toi tous ces protocoles. Mais tu tiens vraiment à ce que tout se passe bien, et éviter d'être catalogué 'le petit-ami maladroit et paumé' de Wonder Woman dans les journaux demain. T'aimes pas, sentir les regards posés sur toi quand vous avancez vers l'entrée. Tes sourires sont un peu forcés, marqués par ton malaise. « Je me sens un peu stupide. » Beaucoup même. Mais tu finiras par t'adapter, comme à chaque situation compliquée.
Lex Luthor observait de multiples écrans télés. Tous retransmettaient des chaînes d'informations en continue. Interviews des rescapés en pleurs à l'hôpital de Star City. Les pompiers encore à l’œuvre dans les décombres des lieux sinistrés de Gotham. On cherchait encore les cadavres des gens qui n'avaient pas été retrouvés. Débat acharné entre les experts sur un plateau télé des médias à Metropolis. Veillée funéraire à Central City. Une foule clairsemée. Certains avec des pancartes. Certains en train de crier des slogans. Luthor portait son regard, en allant de l'un à l'autre des écrans. Il avait coupé le son. Il s’entraînait à lire sur les lèvres. Un procédé qu'il avait décidé de perfectionner en autodidacte. Le genre de chose qui lui permettait de saisir une conversation qui avait lieu plus loin entre deux personnes qui a 15 mètres de là, pouvaient échanger des paroles entre eux. Sans se douter que Luthor les observait et comprenait leur discussion, juste en lisant leurs lèvres, sans mêmes pouvoir les écouter. Lex avait dans l'idée que ça lui serait très utiles dans les jours à venir. Il n'allait pas cesser de fréquenter les foules dans ses déplacements pour sa campagne.
« Monsieur ? »
Luthor se leva de son siège en cuir de PDG, les lumières des lampes halogènes de la pièce se rallumèrent doucement. Lex avait revêtu un smoking Valentino haute couture pour la soirée. Avec un nœud papillon en soie noir et une chemise Versace.
« Les premiers invités sont arrivés ? »
« Oui Monsieur, j'ai dénombré une cinquantaine de personne dans la salle. »
Lex jeta un dernier regard aux écrans télés avant de saisir la télécommande pour les éteindre. Témoignage d'une femme à Star City : nous étions en paix avant. Nous étions innocents alors. Depuis leur arrivée les malheurs nous accablent. Tout n'est plus que carnage aujourd'hui. Luthor éteignit les écrans. Bien, parfait. Il avait envoyé 300 des employés de Lexcorp pour lancer ce genre de discours aux médias, qui interviewaient n'importe qui dans les rues à proximité des lieux touchés par les attaques. Mais vu l'opinion publique actuelle, qu'il surveillait grâce à des écoutes téléphoniques illégales, et des surveillances internet illicites, il percevait déjà la peur et le sentiment de la population. Pour l'instant ça allait dans le sens qu'il souhaitait. Le tout était de maintenir l'amertume et la désillusion collective sans se démonter.
« Dîtes moi, où est passé notre homme à Gotham ? Celui que j'ai placé dans la rédaction du Gotham Globe ? Je l 'avais chargé de médire sur les justiciers masqués de cette cité. »
« Euh… j'ai apprit qu'il était mort dans les attaques qui ont touché cette ville. »
« Frustrant. Dégotez moi immédiatement un autre journaliste à caser dans leur rédaction. N'oubliez pas que la presse, le 4ème pouvoir, est capable de faire et de défaire les réputations de tous ces clowns. »
« Ce sera fait Monsieur. »
Luthor s'en alla en direction de l'ascenseur. Deux de ses gorilles en costard le rejoignirent instinctivement, en se plaçant à une distance respectable derrière lui. Les deux gorilles avaient des oreillettes et leur étui d'épaule, contenant leur arme à feu, dépassait par les renflements de leurs vestes. Luthor leur fit un geste négligent de la main :
« Non pas ce soir, je dois inspirer confiance... »
Les deux gorilles décampèrent. Luthor s'arrêta en chemin devant l'une de ses vitrines de collection. Un petit fragment de Kryptonite trônait sur un cousin en satin. La vitre était blindée. Luthor posa sa main dessus.
« On touche bientôt au but. »
Il pénétra dans l'ascenseur. Un tâcheron en train de consulter un dossier leva la tête et blêmit en apercevant le grand patron. Luthor réajusta ses manches, le crétin se ratatina. Luthor ajusta son nœud pap. Le crétin sentit sa pomme d'Adam faire un aller retour dans sa gorge. Luthor joua avec sa chevalière. Le crétin se décomposa. Un Luthor au visage impassible, enfermé avec vous dans une cage d'ascenseur. Ça vous tuait dans l'oeuf toutes les conversations possibles. L'ascenseur atteignit sa destination. Luthor avança dans la salle luxueusement aménagée pour son gala, comme s'il avançait en territoire conquis. Lex colla sur son visage une expression débonnaire et un sourire de circonstance dans le style je-vous-aime. Derrière le buffet d'amuses-gueules et de punch planteur on avait affichée une image à vocation présidentielle. Luthor à une tribune, affichant un sourire je-vous-aime-mais-je-vous-méprise. Un gorille avec oreillette et costard de garde du corps trop serré se fraya un chemin dans la foule, dans sa direction. Il brandissait un talkie-walkie. Luthor leva les yeux au ciel.
« Monsieur. On m'informe que le secrétaire d'état à la défense souhaite vous parler. »
« Encore ? Pas ce soir. Je suis occupé. »
Le gorille décampa. Luthor serra des mains. Il donna l'accolade au maire de Metropolis. Le quidam lui baragouina un encouragement pour sa campagne électorale. Luthor asséna une tape dans le dos à un évangéliste noir qui faisait de la réclame à la télé pour des œuvres de bienfaisance. Lex fit la grimace. Le connard portait des bottes de cow-boys avec son complet ecclésiastique. Luthor serra la main au sénateur de l'état du New Jersey. L'abruti insista pour lui raconter une blague : c'est Superman et Batman qui rentrent dans un bar. Lex fit ha-ha-ha juste par politesse. Il arpenta la foule. Il aperçut un couple. Un type en costume bleu sombre, dans le genre boys-scout. Et sa compagne qui…
NON-DE-DIEU-PAR-TOUTE-LA-KRYPTONITE-DU-MONDE.
C'était Wonder Woman. Elle était sensé être morte. Partis les pieds devant dans le train de nuit pour le grand adios. Comment en avait-elle réchappé ? Lex devint livide. Visez un peu son expression du visage. Sur le point de tout paumer, de toutes les façon possibles. Ça changeait la donne. Il allait devoir repenser certains plans et certains mouvements de pion sur l'échiquier. Il reprit contenance. Il s'esquiva pour ne pas avoir à serrer la main de Wonder Woman. Un néfaste serait capable de le prendre en photo avec son portable si ça arrivait. Et il ne voulait surtout pas qu'on le voit côtoyer un super-héros quel qu'il soit. Ça trancherait trop avec son discours officiel anti-surhomme. Luthor alpagua un de ses employés, il le poussa à l'écart. Il désigna l'Amazone du menton et gronda :
« Qu'est-ce qu'elle fout ici ? Pourquoi elle a reçu une invitation ? »
« Et bien elle est ambassadrice de Themyscira à l'ONU. Et vous aviez dit que le personnel diplomatique sur le territoire américain était… euh… ça va Monsieur Luthor ? On dirait que vous avez vu un fantôme. »
Le rouge glisse sur ses lèvres, dernière touche d'un maquillage travaillé pour une occasion bien particulière, à laquelle Diana se serait volontiers dérobée. Quitter le paradis qu'est Themyscira pour retrouver Metropolis et par la même occasion un monde moderne qui n'a rien d'idyllique, personne n'en rêve. Certainement pas alors qu'un homme perfide comme Luthor se lance dans la campagne présidentielle. Quand la Ligue lui a annoncé la nouvelle, Diana s'est emportée, furieuse d'apprendre qu'il était capable d'un tel culot. Et quand son assistante à l'ambassade lui a fait parvenir l'invitation pour son maudit gala, Diana a ri. Pendant de longues minutes, elle a ri, ne sachant si elle devait se contenter de s'y rendre en jouant la carte de la diplomatie, ou si elle ne ferait pas mieux de le jeter directement depuis le haut de sa tour, sans personne pour le rattraper en bas. La première option choisie, une robe choisie pour l'occasion, c'est naturellement qu'elle a demandé à Jason de l'accompagner, peu désireuse de se rendre seule à la réception. S'il n'est pas plus emballé qu'elle à l'idée de se retrouver en présence de Luthor, au moins possède-t-il un charme ravageur dans son costume. Quant à elle, elle a troqué son armure pour une robe de grand couturier, qu'elle ne parviendra pas à fermer sans un coup de main. « Jason ? Tu veux bien m'aider avec la fermeture, s'il te plaît ? » Il ne semble pas l'avoir entendue. Elle ne sait pas trop si c'est elle qu'il regarde, s'il est perdu dans ses pensées, ou les deux. « Jason... ? » Il réalise enfin qu'elle s'adresse à lui, alors elle lui tourne le dos pour qu'il puisse l'aider. « Dis-toi que ces hommes là ne pourrons me toucher qu'avec les yeux... Toi, c'est avec ce que tu veux. » Elle rit doucement, et frissonne quand il dépose un baiser sur son épaule. « Tu n'es pas mal non plus. » A son tour, elle lui vient en aide pour l'aider à faire son nœud de cravate. Diana n'est pas particulièrement emballée à l'idée d'exposer leur relation aux flashs des photographes, mais cela va malheureusement de paire avec son statut de princesse. Parce que c'est ce qu'elle sera ce soir, la princesse de Themyscira, et non pas Wonder Woman. Ça ne changera sans doute rien pour les journalistes, qui vont tout vouloir savoir de sa résurrection, ainsi que son avis sur la candidature de Luthor. Autant dire qu'elle risque d'avoir quelques difficultés à répondre poliment et calmement aux questions.
Quand Diana voit la foule massée devant LexCorp, elle soupire, longuement. C'est tout ce qu'elle déteste, tout ce qu'elle fuit en temps normal. Mais elle doit faire ravaler son ego à Luthor, et elle le fera avec brio, le tout dans une robe d'un rouge flambant et des escarpins vertigineux. Elle sort de la voiture et prend le bras de Jason, son plus beau sourire sur les lèvres. Diana a ces réceptions en horreur, mais elle a appris à y faire forte impression, avec le temps. « Tu n'es pas stupide. C'est tout cela qui l'est, pas toi. Laisse-les prendre leurs photos, évite les questions, souris jusqu'à l'entrée, et tout ira pour le mieux. » Parce qu'il le faut bien, Diana pose pour quelques photographes avant d'entraîner Jason à l'intérieur du bâtiment. Immédiatement, par pur réflexe coléreux, elle cherche Luthor du regard. Elle est si concentrée qu'elle sursaute presque lorsqu'un homme apparaît devant elle, et heureusement pour lui elle n'a aucun mouvement de défense. « Diana. » Elle bat des paupières, surprise. « Steve. » Elle ne s'attendait pas à le trouver à la soirée, encore moins en costard. Légèrement tendue, elle lui sourit, parce qu'elle n'a pas la moindre raison d'être désagréable avec lui. Cependant, ses doigts serrent un peu plus fort le bras de Jason. « Jolie robe. Chanel ? » « Prada. » Steve a la délicatesse de la regarder dans les yeux et de ne pas adopter une attitude de goujat, dieux merci. « Joli costume. Valentino ? » « Bien vu. » Diana s'éclaircit la gorge. C'est toujours troublant, de croiser Steve, même si ses sentiments pour lui sont réduits à une simple amitié. Elle se doute que sa présence ne plaira pas à Jason, oh non. « Qu'est-ce que tu fais là ? Ne me dis pas que... » « Que je suis là pour assurer la sécurité du chauve ? Seigneur, non. Si par bonheur il s'étouffe avec une saucisse de cocktail, je serai le premier à aller danser sur sa tombe. » Diana se mord la lèvre pour ne pas éclater de rire. « Je suis là parce qu'elle est là. » Elle fronce les sourcils. « Hm... » « Comme tu dis. » Steve hausse les épaules. « Je le savais, tu sais. » « Quoi donc... ? » Elle voit son regard se poser sur Jason, un instant, avant qu'il ne la regarde à nouveau. « Que t'étais trop coriace pour laisser un demi-dieu en sandales te faire la peau. » Elle n'a rien à lui répondre. Lui aussi, a cru qu'elle était morte. « Bon, je retourne aux côtés de Sa Majesté, avant qu'elle ne me fasse la peau. Bonne soirée... Ou bon courage. » Diana ne recommence à respirer qu'une fois qu'il s'est éloigné. Et immédiatement, elle entraîne Jason sur le côté, loin du gros de la foule « Amanda Waller est quelque part ici. Je n'aime pas ça, reste prudent. Et... » Et ? On s'agite à l'extérieur. Diana ne comprend pas tout de suite pourquoi, mais les flashs des appareils photos illuminent même l'intérieur du hall. Puis elle entend le noms que les photographes appellent, elle prend une profonde inspiration. Bruce Wayne. Diana affiche un sourire charmeur, et enlace Jason étroitement, avec un air d'amoureuse transie. Pour mieux pouvoir murmurer à son oreille. « Il est là pour la Ligue. Je ne suis pas la seule ici ce soir. Il va payer pour ce qu'il a fait, ce qu'il nous a fait. Je te le promets. » Et ses promesses, elle les tient. Sans exception. Luthor va apprendre que quand on joue avec le feu, on se brûle ; toujours.
Batman laissait place à Bruce Wayne. Le chevalier noir n’était pas utile ce soir, mais au cas où, costume et gadget étaient à portée de main. Bruce Wayne pensait toujours à tout. Paranoïaque au dernier degré aurait estimé un psychiatre mais il n’avait jamais songé à en consulter un. Le milliardaire venait ici avant tout pour mener l’enquête sur l’homme qu’il considérait comme le plus dangereux de la planète. Oui, Joker aurait à redire, mais sa folie mettait en danger uniquement la population de Gotham, et la santé mentale de ceux tentant de s’opposer à lui. Lex Luthor lui avait lâché des dieux sur Gotham. Des DIEUX. Et Batman le pensait coupable de la mort de l’ancien président. Sa candidature n’avait rien d’innocent. Il présumait le pire à venir, et en voyant toutes ces bienfaisances réunies pour ce gala, il s’inquiétait de la manière dont l’homme d’affaire allait manipuler l’opinion publique. Bruce savait parfaitement que s’il figurait dans la liste des invités c’était uniquement parce que Luthor voulait attirer les personnalités en vue réputées pour leurs actions de bienfaisances, les politiciens les plus appréciés, comme Diana, et quelques journalistes pour immortalisés la scène, comme Clark Kent. Bruce s’était assuré que des journalistes intègres soient présent également, laissant quelques cartons d’invitations supplémentaires se répandre, et en avait profiter pour appeler également le commissaire Gordon et sa fille espérant que la vue de Luthor et des méfaits possibles qu’il pourrait déclencher suffisent à éveiller l’héroïsme chez Barbara. Cette dernière ayant de toute façon prévu de venir, il l’avait invité à se joindre à lui dans son jet privé. Dans la Batcave, il avait organisé quasiment tout, achevant ce qui avait été décidé en amont à la tour de guet. Une longue conversation entre les membres de la ligue qu’il avait prolongé par la suite avec la Bat-family. Un être aussi puissant que Lex Luthor devait être contré le plus vite possible. Batman avait mit tout le monde sur le quivive. Y compris Red Hood. Luthor aurait apprécié, un tel travail pour lui, contre lui, son égo surdimensionné du moins.
Parvenant au gala, Bruce paraissait égal à lui-même et son image publique. Arrivée en jet privé, dans lequel il avait convié Barbara, puis en rolls royce fantôme avec chauffeur. Avant de débarquer dans le hall, en costume trois pièce hors de prix avec à ses bras une sublime créature blonde, la petite amie du moment, surtout jolie, mais pas totalement idiote. Il avait sur lui un carnet de chèque prêt à être utilisé dans les actions de bienfaisances. Bruce Wayne ne s’investissait que dans deux choses, sortir avec de jolies filles et aider les associations de Gotham. Même si, certains avaient fini par comprendre qu’il était aussi attaché à la justice, n’était-il pas ami avec le commissaire, n’avait-il pas été très affecté par la disparition d’Harvey Dent ? Le monde continuait à le voir comme un milliardaire superficiel ne sachant comment dépenser son argent. Lex Luthor le voyait indéniablement ainsi. Le costume Hugo Boss qu’il portait, sa montre hors de prix, la voiture de sport qu’il conduisait, le jet privé pour impressionner la galerie, tout ce fric jeté par les fenêtres, ça en ferait vomir la population de Gotham. Mais il fallait au moins cela pour que personne, surtout pas Lex Luthor n’ai le moindre soupçon à son sujet. Il s’avança donc, souriant aux dames, affichant un air un peu idiot travaillé au fil des années, s’approchant du candidat à la maison blanche. Nul ne pouvait voir, l’oreillette enfoncé au creux de son oreille, invisible à l’œil nu, ni le micro subtilement caché dans son pins mettant en avant l’orphelinat dont il était le parrain, et surtout, son smartphone cachait une version miniaturisée de son ordinateur surpuissant de la Batcave. L’avancée technologique était un soutient de taille pour quelqu’un comme lui, ne possédant aucun superpouvoir.
Résumé:
Batman a fait un petit point avec la Ligue puis avec la Bat-family avant de venir ici. Bruce a affrêté un jet privé avec lequel il a embarqué Barbara Gordon en plus de la blonde qu'il a embarqué à son bras. Bruce Wayne débarque donc au gala avec une blonde superbe à son bras, en jouant les milliardaires sans cervelle. Il s'approche de Lex Luthor pour le saluer.
Barbara Gordon
hero of earth
Messages : 2304 Date d'inscription : 26/02/2017 Face Identity : Evan Rachel Wood Crédits : tim; starfire Age du personnage : 29 ans Ville : Gotham Profession : Assistante bibliotéhcaire, pirate informatique et analyste Affiliation : Bat-Family Compétences/Capacités :
Oracle:
x pirate informatique / hackeuse
x vidéo surveillance
x construction/maintenance des objets informatiques à la tour de l'horloge et à la batcave
x support technique de la Batfamily
x 911 des super-héros
x maniement d'armes de poings
x soins de premier secours
x analyse produits chimiques/toxines
Batgirl
x gymnastique / danse classique
x maniements d'armes propre à la Batfamily (batarangs, escrima sticks, bombes et fumigènes)
x arts martiaux
x soins de premiers secours
x analyse chimique/toxines
x désactivation de bombes
x support informatique et technique
x conduite des moyens de transports de la Batfamily ( batmobile, batjet, moto..)
- PERHAPS I FINALLY HAVE IT ALL -
Situation Maritale : Est en couple avec un mi-homme, mi-frigo. Mère adoptive de Damian Wayne. Mère du fur baby appelé Miaou.
L'invitation était arrivée par la poste sans que je ne m'y attende. Mon père et moi étions restés à la contempler sans comprendre. C'était insensé. Nous avions d'abord pensé à une erreur. Cependant, mon nom trônait fièrement sur l'enveloppe, les lettres mordorées reflétant la lumière. Nous en avions discuté et débattu pendant une heure. A bout d'arguments, il avait fallu que l'on s rende à l'évidence. Je venais d'être invité au gala de charité de Lex Luthor. Le pourquoi était un mystère. Je ne connaissais pas cet homme. Pas personnellement du moins. Quant à lui, je ne voyais pas bien ce qu'il me voulait. Je ne comprenais même pas comment il pouvait être au courant de mon existence. Certes j'étais la fille de James Gordon. Mais dans ce cas là, pourquoi ne pas l'inviter lui. J'avais retourné le problème dans tous les sens. Je n'avais trouvé aucune réponse. Du moins aucune satisfaisante. Ma paranoïa avait donc repris le dessus. Pendant des heures, je m'étais cloîtrée dans ma chambre à ressasser les pires scénarios. Peut être connaissait il mes activités extra professionnelle. Peut être avait il eu accès à la conversation que Clark du Daily Planet avait initié entre nous. Je protégeais ma connexion au mieux mais je n'étais à l'abri de rien. Avec du matériel hyper spécialisé et des informaticiens/hackers de qualité, on pouvait faire bien des choses. Sans compter l'argent dont il ne savait que faire. Tout cela ouvrait des portes. Ou alors la réponse était ailleurs. Peut être avait-il réussi à m'identifier comme l'ancienne Batgirl. Dans tous les cas, cela sentait mauvais. Ça sentait le piège.
Un piège dans lequel j'avais finalement décidé de me jeter. J'avais pensé refuser dans un premier temps. Mon père ne pouvait pas m'accompagner. Ce genre d’événement le rendait extrêmement mal à l'aise. Et puis, il avait clairement autre chose à faire. J'avais du m’avouer cependant que c'était le moment rêvé pour essayer de pirater les appareils personnels de Luthor. J'avais promis à Clark de lui fournir des infos. C'était pour moi beaucoup moins dangereux que de pirater ses comptes ou autres à distance. Certes, si je me faisais prendre la main dans le sac, j'aurais du mal à l'expliquer. Mais néanmoins, si il remontait jusqu'à moi, je ne serai qu'un point dans une salle bondée. Difficile alors pour eux de me retrouver. Au besoin, je n'aurais qu'à glisser mon téléphone dans un pot de fleurs. Contenu préalable effacé, bien entendu. Le coup de téléphone de Bruce avait fini de me convaincre. Ou presque. Au moins, je pouvais compter sur un visage familier. Pas celui avec qui je m'entendais le mieux ces dernier temps. Mais c'était déjà ça. Et puis, il fournissait transport et robe pour la soirée. Je n'allais pas m'en plaindre. Tant qu'il ne me demandait rien en retour ça allait. Bruce n'était pas du genre à faire du chantage mais cela faisait plusieurs fois qu'il essayait de me remettre dans le jeu. A présent, je m'attendais à plus ou moins tout. Je ne m'étais pas attendue à la bimbo blonde qui fit le trajet avec nous, néanmoins. Pour moi Bruce n'avait jamais été que l'héritier friqué. Il avait été avant tout mon mentor et plus tard mon ami. Une sorte d'oncle de substitution par moment. J'avais donc tendance à oublier l'autre partie de sa personnalité. Celle qui était faite pour les flashs et les paillettes. Celle que était surfaite et superficielle. Par chance, le trajet n'avait pas été aussi long que ça. Je n'avais donc pas eu à supporter longtemps les tentatives de conversation de l'autre jeune femme. Tentatives auxquelles j'étais restée parfaitement hermétique. Je me fichais de la vie de son coiffeur, du prix de sa manucure ou des dernières nouveautés sur les Kardashians.
Un soupir de satisfaction passa mes lèvres lorsque je les regardais s'éloigner. Je ne comprenais pas comment quelqu'un d'aussi intelligent que Bruce faisait pour supporter ce genre de personne. Ça me dépassait. Je secouais la tête. Mon regard se porta sur les autres invités qui passaient à mes côtés. J'en reconnaissais certains et ignorais l'identité des autres. Pas forcément une mauvaise chose si j'en croyais de défilé de botox. Un sourire amusé se plaça sur mes lèvres alors que je croisais mes mains sur mes genoux. Observer les gens avait toujours été une de mes activités favorites. J'adorais leur inventer des vies parallèles dans l'intimité de mon esprit. Cela ne manquait jamais de m'amuser. Et puis, j'avais un peu de temps à tuer en attendant Kyle. J'avais longuement hésité avant de l'inviter. Au moins, nous pourrions nous amuser de tout cela à deux. Une personne normale de plus dans cette foule ne serait pas de trop. Il ne me restait plus qu'à attendre, placée en retrait de l'entrée dans ma robe haute couture. Et cela en essayant de ne pas prêter plus que ça attention aux regards curieux des autres invités. Je comptais bien faire de ce soir une soirée sans drama. De moins du côté de mon handicap. Pour le reste, ma foi ça ne dépendait pas de moi.
La respiration est haletante. L’heure avance à une allure rapide, époustouflante. L’attention ne s’y apprête pas à cet instant. Les baisers qui s’écoulent, qui s’apposent contre la surface de ma nuque m’empêchent de pouvoir prononcer le moindre mot, comme si mon corps se trouvait complètement et totalement en otage. Il faut que je parvienne à trouver la force nécessaire pour me détacher de la si douce et pourtant, si poignante étreinte buccale de mon futur époux. Il faut que je me mordille quelque peu le bas de ma lèvre inférieure avant que ma main ne se redresse pour se glisser, pour se poser sur la surface de la peau dénudée du torse musclée d’Orin. « Mon amour… Ce n’est pas… » Ma gorge se racle quelque peu. Mon visage s’éloigne de quelques centimètres alors qu’un sourire béat se repose sur mes lèvres. « Je... Hum... Ce n’est pas raisonnable… Ils vont nous attendre… » Mais alors que mon regard recroise les iris ténébreux et si perforants d’Orin, la tentation est si grandissante que je ne résiste nullement à l’envie de me ruer sur lui, de me ruer sur ses lèvres et d’échanger un baiser amoureux, mais sans nul doute très passionné. « Ce n’est que partie remise… mon Roi… » lui murmure-je alors dans un souffle chaud, sous un ton suave à la limite du creux de son oreille. Il a le don de me rendre dingue de sa personnalité, de son corps, de tout ce qui peut le représenter. Et puis, il faut bien que je le remercie de m’avoir offert une si belle surprise avec cette suite de chambre d’hôtel somptueuse et magnifique !
C’est sans avec une certaine envie de le quitter que je me délaisse de son étreinte, de son corps pour pouvoir me diriger vers la salle de bain et ainsi me préparer pour cette soirée qui allait s’annoncer être riche en rebondissements. Grâce à des cours, grâce aux conseils d’Arthur, j’ai finalement réussi à trouver une robe longue et gracieuse pour l’occasion, ainsi qu’une paire d'escarpins à hauts talons de couleur noire. Je n’ai pas pour habitude de m’habiller d’une telle façon, puisque généralement, je ne porte qu’une simple et même tenue qui rappelle autant que je suis la Reine d’Atlantis, que l’acolyte d’Aquaman. Ce n’est pas sans une certaine difficulté que je ferme la fermeture éclair de ma robe en m’appuyant sur l’aide de la glace de la salle de bain et que je finis par enfiler cette paire de chaussures où il m’a fallu plusieurs heures pour savoir bien marcher avec sans risquer de tomber une seule fois. Je veux être parfaitement à la hauteur des espérances d’Orin et je compte bien lui rendre honneur ! Finalisant également ma coupe de cheveux, je parfais mon habillement, ma mise en beauté en laissant le rouge à lèvres glisser sensuellement sur mes lèvres douces. Un dernier coup de mascara et je quitte la pièce pour me présenter face à mon souverain, le sourire aux lèvres et une pose sensuelle bien appropriée : « J’espère que tu es fier de ta Reine… » Je lui offre un clin d’œil et finis par m’éloigner de la porte de la salle de bain, prenant attention de ne pas tomber. « Elle est toute à toi. »
Le sérieux revient sur le devant de la scène. Nous avons quitté l’hôtel. Une voiture diplomatique nous attendait à l’entrée de l’immeuble. Un des avantages d’être souverains, sans doute… A l’intérieur du véhicule, mon esprit se concentre alors sur tout ce qu’Arthur avait bien pu me dévoiler au cours de ces derniers jours. La simple information que j’ai retenue : le « décès » de Diana, ma meilleure amie et l’auteur de ce crime, Lex Luthor. Dès que je l’eus appris, les renseignements sur cette personne ont pris l’étendu de mes recherches au sein de l’école de magie. Et je ne peux dire qu’une chose : il le paiera très amèrement.
Le sourire surgit soudainement dès lors que nous arrivions à destination, dès lors où je me retrouve les minutes suivantes à quitter le moyen de locomotion, à être bras dessus, bras dessous aux côtés de l’amour de mon cœur et à saluer d’un simple regard, d’un simple sourire ceux qui osaient nous photographier. Il faut que je me concentre pour ne rien dire… Je me contente juste de serrer quelque peu avec force le bras d’Arthur. « Vous avez de la chance que je vous aime… » Lui murmurais-je alors en serrant les dents, tout en conservant mon sourire néanmoins !
« C’est qui cet homme ? » Mon regard se pose directement sur le jeune homme qui se trouve juste à côté et qui semble être bien proche de ma meilleure amie, bien trop proche même. Diana est libre d’être avec quelqu’un, je ne lui souhaite que de trouver l’amour et d’être heureuse. Toutefois, je veux bien admettre que je ne parviens pas à cerner la raison pour laquelle elle ne m’avait rien dit. Mais cela s’enfuit assez rapidement de ma mémoire dès lors que je vois la silhouette de Diana, que je vois le sourire qu’elle affiche sur son visage. Elle semble être rayonnante, alors qu’elle avait subi tant… Je ne me précipite pas vers elle. Je reste aux côtés d’Arthur et nous nous avançons vers le dit couple en question. « Diana… » C’est à ce moment précis que je ne peux me retenir de me détacher de l’étreinte d’Arthur et de venir enlacer mon amie contre moi. « Je suis soulagée de te savoir saine et sauve… J’ai eu tellement peur… » Je m’éloigne alors et pose une main sur sa joue. « Tu es resplendissante… » Sentant le regard de celui qui l’accompagne, mon attention se porte sur lui et une main sympathique se tend vers celui-ci. « Mera, femme d’Orin et souveraine d’Atlantis. » Notre identité n’est pas secrète. C’est formel. C’est plus fort que moi. Encore une chose que je dois apprendre à maîtriser, sans doute…
En totale tenue d'Adam, et le corps suant encore du plaisir partagé quelques instants auparavant dans une jouissance passionnée, je ne pouvais me détacher de la saveur de cette peau soyeuse. Cette nuque que j'adorais parcourir de mes lèvres chaudes, gourmandes et dévorantes. Le voile de baisers se perdant sur une merveille que j'avais dans l'âme, dans le coeur et dans la peau. L'envie d'une faim insatiable qu'on ne peut nullement assouvir en sa totalité, tant la férocité de cette attache, de cette relation et de cette passion se voulait aussi forte. Je perdais le temps. Je perdais le nord. J'en oubliais presque la raison de notre présence dans cette chambre d'hôtel. Bon, pas totalement. Mais seule ma sirène, ma reine comptait en cet instant ! Heureusement que sa sagesse légendaire parvint, même à contre coeur, à mettre un halte là à notre appétit commun pour revenir à la réalité des circonstances présentes. « Sache que les personnes les plus importantes se font toujours attendre... » Lui soufflais-je d'un petit rire complice et malicieux avant de céder à ce passionnel baiser amoureux. « Et sache que j'y compte bien ! » Une caresse dans le creux de ses reins vient se conclure par une petite tape, douce et ferme, sur son adorable fessier rebondi.
Alors que j'observe sa silhouette de rêve s'évader jusqu'à la salle de bain, je me redresse en position assise et rassemble mes longues mèches de cheveux vers l'arrière avant de me donner du courage et de me préparer. Si l'apparence semblait au plaisir de partager un moment privilégié entre couple dans une luxueuse chambre d'hôtel, l'heure se voulait surtout sérieuse et importante. Si je n'avais réussi à détacher mes yeux de Mera durant notre moment, je ne pouvais désormais qu'observer les yeux de Métropolis au travers des fenêtres de la chambre. Tel un éclair me frappant en plein thorax, je me rappelle la raison de notre présence. La raison de notre venue. Le Gala. Luthor. Cette ennemi secret de la ligue. Ce maître de la manigance et de la malice cruelle. Un homme que je n'avais jamais personnellement rencontré, mais dont le portrait qu'on m'en avait dépeint me rappelait désagréablement Orm... Rien que sur ce point, il était évident que je ne lui accorderai jamais aucune sympathie. Et sa presque réussite de tentative de mort sur Diana n'arrangerait nullement les choses. La manière dont j'avais du contenir la rage de Mera lorsque je lui évoqua ce fait montrait à quel point nous étions d'accord sur ce point... Et à quel point nous devrions prendre sur nous, l'un comme l'autre, pour ne pas saisir l'envie ou l'occasion de le noyer dans les plus profonds abysses de nos océans. Un geste qui soulagerait les bons espoirs de Dame Justice. Mais qui serait fatal pour nous, pour notre royaume, et pour l'image de la Ligue, qui ne se portait pas au mieux de sa forme dans les sondages populaires. Nous n'étions ni juge, ni bourreau. Mais la simple idée de pouvoir l'être faisait parfois tellement du bien pour évacuer. À défaut, Mera et moi profiterons de cette occasion pour afficher le plus beau visage d'Atlantis en ce gala particulier. Et, tant que possible, nous pourrons appliquer le comportement voulu et décidé par le conseil en urgence de la Ligue.
Je termine de me préparer, tout en laissant ses réflexions animer le fil de mes pensées. Un pantalon serré. Un chemise réajustée. Et je conclus finalement par ce veston que j'enfile d'un geste indirectement vif et élégant. Juste le temps nécessaire avant que la porte de la salle de bain ne s'ouvre et que je sois, à nouveau, conquis par la vision qui apparaît face à moi. Cette robe. Cette tenue. Cette allure. Et cette pose pas totalement innocente qui m'arrache un rictus au coin des lèvres. Je m'avance lentement près de ma reine, les cheveux lâchés et retombant le long de mon visage, alors que mon regard ténébreux détaillait chaque partie de son corps divin. « J'en ai toujours été plus que fier... » Souris-je en arrivant à sa hauteur, glissant une main sur sa taille pour la coller brusquement contre moi. « Tu es tout simplement parfaite ! Et cette déclaration n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd ! »
Après un nouvel échange propre à notre relation, nous finîmes par quitter l'hôtel et à nous rendre à ce gala dans l'un des véhicules spécialement assermentés par l'état. Au moins ce dernier savait-il faire preuve d'un bon geste envers notre couronne. Bien sûr, cela ne pencherait pas dans la balance pour accéder à toutes leurs requêtes. Mais c'était toujours un point positif à prendre en compte dans l'ensemble de la diplomatie en cours entre le monde de la surface et Atlantis. Il était temps d'entrer dans ce jeu de la presse, des médias et des faux-sourires de circonstance. Une occasion d'initier Mera à tout ce qui pouvait m'incomber lorsque je devais m'absenter de notre royaume au profit des contrées terriennes. Je savais que ça lui demandait beaucoup. Et je ne pouvais que l'en remercier que d'avantage, tant pour sa présence que pour tous les enseignements qu'elle prit pour se montrer digne de ce type de réception. Un regard plus complice que jamais. « Allons-y, tout se passera bien. » La réconfortais-je presque naturellement avant de sortir du véhicule et de nous avancer, comme bon nombre d'invités notables, sur le flash et les commentaires incessants des reporters et autres journalistes en présence.
« Je n'en sais rien. Ce gamin ne m'a pas encore été présenté. » Rétorquais-je directement à ma souveraine, après être arrivé à l'intérieur de la salle de réception, avant de voir la silhouette de Diana se dessiner à ses côtés. Nous avançons jusqu'à notre grande et fidèle amie amazone. Même si je n'avais pu le manifester comme je l'aurais voulu durant le conseil de la Ligue, et si je n'avais pas l'occasion de le faire ce soir également, je dois admettre que j'avais été plus que soulager et rassurer de la voir en bonne santé. Bien évidemment, je n'avais pas été informé de tous les détails, les affaires d'Atlantis ayant particulièrement recueilli mon attention, et nous ayant empêché de nous rendre en visite sur Themyscira. Diana était là, c'est tout ce qui comptait. Forte, rayonnante, et offrant sans nul doute un beau pied de nez à celui qui avait essayé d'attenter à son existence. En m'avançant vers elle en compagnie de Mera, j'octroyai un hochement de tête à l'égard de Bruce, que je perçus en conversation avec d'autres convives. « On s'est fait beaucoup d'inquiétude. Mais tu as prouvé une fois de plus qu'il en faut plus que ça pour anéantir la représentante des Amazones. » Offris-je, à la suite de ma sirène, ces quelques mots en guise de salutation à notre très chère amie. Je respectai la même politesse envers ma future épouse, attendant de laisser le compagnon de Diana se présenter avant de lui offrir une poigne très ferme et solide, un regard neutre et perçant. Ce n'était rien de personnel, mais Diana était comme une soeur. Et comme tout grand frère protecteur, je pouvais voir d'un très mauvais oeil tout nouveau compagnon. « Arthur Curry. »
Un caleçon propre. Où je pouvais trouver ça en cinq minutes dans le foutoir qu'était mon studio nouvellement loué à Metropolis depuis quelques jours, et déjà à l'état de champ de bataille. Je n'étais pas très organisé comme garçon. Mon côté artiste, j'imaginais. Le rangement était une sorte d'allergie que j'avais développé dès mon plus jeune âge. Mon bordel était organisé à mon image, et il m'allait très bien. La preuve en fut que je dénichai un boxer propre sous un coussin du clic-clac, derrière lequel d'autres affaires propres étaient en vrac. Il fallait dire que j'étais assez fainéant à chaque retour de la laverie. Embarquant mon costume loué à la va-vite ce matin, je me changeai et me préparai pour le gala de ce soir. J'avais encore du mal à croire que j'allais me retrouver dans ce genre de... de truc mondain. Clairement, si Barbara ne m'avait pas fait la surprise de m'inviter, jamais ça ne me serait venu à l'idée de chercher à m'y incruster. J'allais faire tâche mais tant pis, j'allais m'amuser.
Dégainant mon skate je filai à travers les rues de Metropolis pour rejoindre la Lex Tower, le plus vite possible, mais pas sans style et sans profiter du trajet pour effectuer quelques petites acrobaties en mode Tony Hawk sur les bords de trottoirs et autres rampes d'escaliers. Le tout était de ne pas me vautrer et risquer de déchirer mon costume de location. J'arrivai malgré tout en retard, pour ne pas changer, mais pas assez pour manquer les dernières stars de la soirée qui prenaient la pause devant les journalistes à l'entrée. Bon. Je rentrais par où, moi ? Je n'étais pas un prince atlante ni un justicier, y avait-il une entrée réservée au bas peuple ? « Pardon ! Pardonpardonpardon... Excusez-moi, je peux passer ? Pardon ! J'ai un ticket d'or ! Laissez-moi rentrer chez Willy Wonka, merci, » dis-je, carton d'invitation levé bien haut dans ma main, en me faufilant entre les journalistes et autres invités agglutinés à l'entrée qui profitaient de bronzer sous les flashs. Moi je voulais juste atteindre le buffet et le champagne, et retrouver Barbara. Je réalisai vite qu'il n'y avait bien qu'une seule et même entrée. J'allais devoir passer devant tous ces fanatiques de la photo. Passant en mode ninja, je décidai de tenter de passer incognito derrière les stars, me courbant pour vite marcher à ras le mur avec mon skate sous le bras. Et puis une nouvelle arrivée de célébrité, la foule se compressa de nouveau. J'allais mourir noyé. « Hey ! » On venait de me bousculer, me faisant cogner par inadvertance une autre personne avec mon dos. « WOW. » Wonder Woman. « PARDON MADAME. » Elle était belle. Elle était même très belle. Pfiou ça c'était une femme une vraie. Des flashs retentirent. Sans réfléchir je me penchai auprès d'elle pour sourire face aux journalistes en levant le pouce. Et ouais les gens, pendant trois secondes avant de mourir, Wonder Woman aura été ma cavalière sur environ trois-cent photos simultanées. Best photobomb ever. Seulement à la quatrième seconde je captai l'homme à son autre côté, dont le regard aurait pu me tuer sur place. Okay relax mec, moi pas avoir touché. Moi partir. Très sympa la petite mèche, so in. Je lui adressai un petit sourire du genre sympa mais m'écartai aussitôt. Je fis volte-face pour me précipiter dans l'entrée et survivre à cette audace de jeunesse irréfléchie, et enfin rejoindre la salle de réception. Je confiai mon skate au premier majordome que je croisai. Je remis en place ma veste de costard en me retrouvant subitement au milieu de gens tous mieux habillés les uns que les autres. Non mais vraiment je faisais quoi ici moi ? Je soupirai intérieurement. Mon short de plage et mes débardeurs de Coast City me manquaient tout particulièrement en ce genre d'endroit. Bon, trouver Barbara. Un visage familier. Je me mis à errer dans la salle, cherchant le buffet, et la jolie rousse qui me servait d'amie. A un moment, je frôlai ni plus ni moins que le Roi d'Antlantis. Il était tellement grand que mon visage se retrouva à peine à la hauteur de son épaule. La largeur de son bras faisait ma tête. Belle bête. Beaux cheveux, poil soyeux. Parfum eau de mer de Jean-Paul Gauthier, très rafraîchissant. Et sa femme... Non Kyle, regarde pas, tu vas te faire défoncer la gueule. Si Babs n'arrivait pas vite, je n'allais pas survivre à ma propre connerie, je n'étais clairement pas habitué à ce genre de soirées, moi qui fumait généralement du shit sur la plage avec des potes dans une villa remplie de jeunes du sud en mode spring break toute l'année. Et puis l'hélicoptère privé. Et puis le choc. Non, vraiment, c'était elle ?
« Ca va, on se fait plaisir, mademoiselle arrive avec Bruce fucking Wayne ! » lançai-je en rejoignant Barbara une fois libérée du milliardaire. « Tu m'as jamais dit que tu connaissais le golden boy de Gotham City ! » l'accusai-je presque alors que je suivais ce dernier du regard, fasciné. Galant, je tendis une coupe de champagne à mon amie, récupérée au vol sur un plateau, et en pris une pour moi. « Trop classe ta robe, ça te va bien, » souris-je sincèrement. « Entre nous, j'ai jamais vu un tel rassemblement de balais dans l'cul dans un même lieu. On dirait la migration printanière pour la saison des amours. Certains sont même déjà au stade aspirateur level Dyson. » commentai-je en regardant toute la salle. Bien sûr, j'avais dit ça à voix basse pour qu'elle seule m'entende. Faire de l'humour, c'était ma façon à moi de gérer le stress de me sentir comme une belle tâche de chocolat fondu sur une chemise blanche.
Jason Todd
independent soul
Messages : 5500 Date d'inscription : 29/01/2017 Face Identity : Matthew Daddario. Crédits : labonairs (avatar), Ventium ♥ (les bannières), signature (beylin), & renegade (montage) Age du personnage : trente années à écumer la ville du crime. Ville : Gotham City. Profession : Plus mercenaire que justicier, tu ne te considères pas comme un héros. Toi, tu n'hésites jamais à tuer. Affiliation : Solitaire, tu es malgré tout rattaché à la batfamily. Plus ou moins. Compétences/Capacités :
Tu n'as aucun superpouvoir. Ton talent repose sur une maitrise parfaite des armes, l'apprentissage des meilleurs techniques de combat, l'usage de la stratégie militaire et une aisance innée pour l'acrobatie.
Tu possèdes également un don presque mystique enseigné par l'All Caste, qui consiste à ôter tout pouvoir et immortalité à ton adversaire. Par la force de ta volonté, tu peux matérialiser des épées d'énergie mystique, les All-Blades. Indestructibles, elles sont directement connectées à toi. Situation Maritale : Célibataire.
Tu t'avances dans la fosse aux lions. Les flashs t'abîment les rétines. Les entendre scander son nom pour un peu d'attention provoque chez toi un profond dégout. Tu sais que ça fait partie du jeu, mais cette façon de vouloir arracher une photo, un mot, un avis, tu trouves ça profondément dérangeant. Tu ne sais plus s'ils sont les animaux, en attente d'un bout de viande à mâchouiller, ou si c'est vous, derrière la cage d'un zoo, à voir défiler tous ces gens qui vous mitraillent avec leurs appareils. Peut-être que tu es un peu trop protecteur envers elle, mais après avoir failli la perdre, rien d'anormal. Elle n'a certes pas besoin de ta protection, elle est Wonder Woman après tout, mais tu ne peux pas t'en empêcher. Et c'est avec un regard froid et menaçant que tu observes celui qui vient de la percuter. Il s'impose auprès d'elle, s'amuse de la situation, et ça te donne juste envie de l'attraper par le col pour le faire dégager de là. Dans le meilleur des cas. Dans le pire, tu l'envoies voler sur le parterre de journalistes. Tu le détailles longuement, jeune, désinvolte, agaçant. Il te sourit, tu n'abandonnes pas ton air agressif. Ce gala, c'est tout sauf un jeu pour toi. L'homme qui s'est attaqué à Diana en est l'organisateur, tu vas partager son repas, devoir écouter ses insanités, et tout ça en maitrisant ton envie de lui tirer une balle dans le crane. Alors non, tu n'es pas d'humeur à t'amuser des fourberies de certains. Quand il s'en va, tu te détends. Répit de courte durée, puisque votre route vous conduit tout droit à Steve Trevor. Le fameux ex. Bon sang. Tu te raidis d'autant plus, tentant avec beaucoup de difficulté de masquer ton agacement. Décidément, cette soirée ne pourrait commencer plus mal. Blablabla jolie robe. Blablabla Prada. Blablabla blague pas drôle. Tu jettes un regard à Diana, qui elle semble trouver amusante cette plaisanterie de bas étage, et en plus apprécier son costume. Leur complicité te dérange. Cette sensation qu'ils se connaissent depuis longtemps, que ce qu'ils ont partagé dépasse ce que tu peux imaginer. En vérité, ça te touche. Tu te sens presque de trop. Il ne s'est pas présenté à toi, tu ne le fais pas non plus. Tu le toises, a en horreur cette façon qu'il a de te regarder. Comme un rival. Lui, sur le banc de touche qu'il ne quittera plus jamais. A nouveau, tu contrôles ton tempérament pour ne pas faire de vagues, pour ne pas la décevoir ce soir. Chaque mot qui sort de sa bouche te crispe, t'aimerais que tout ça se termine rapidement. Tu sens bien qu'il a du mal à accepter que tu sois le nouvel homme qui partage sa vie. Il faudrait être aveugle, pour ne pas voir qu'il éprouve encore quelque chose pour elle. Et si tu ne demanderas jamais à Diana de ne plus le fréquenter, t'espères ne plus te retrouver dans une situation comme celle-ci, à écouter leur échange sans avoir l'autorisation d'y participer. D'être celui qu'on ne présente pas, de peur de blesser l'autre. Les secondes s'éternisent. Quand enfin il s'éclipse, tu restes irrité et renfermé. « Qui ça ? » Tu n'as vraiment écouté ce qu'elle vient de te dire, ton esprit est encore perturbé par ce qui vient de se passer. Elle semble s'en être parfaitement remise, pas toi. « Oh, Waller. » Tu t'es repassé ses propos comme une cassette vhs qu'on rembobine. Mais t'es pas capable de mesurer la signification de sa présence ici. Pire, tu t'en fiche. Le petit merdeux. Trevor. Et maintenant Bruce Wayne. Tu savais qu'il viendrait, mais entendre son nom rend la chose particulièrement réelle. Tu ne l'as pas revu depuis qu'il t'a emmené à Themyscira. Depuis qu'il t'a rendu ce service. Et tu ne sais pas comment te comporter avec lui. Elle t'enlace pour pouvoir te susurrer quelques mots secrets à l'oreille. Tu sais que c'est pour la manigance, mais son contact te fait du bien, et tu lui rends son étreinte plus que de raison. « Je sais. » Tu lui fais confiance. Tu sais que ce que tu dois subir ce soir ne sera pas vain. Que l'effort sera récompensé d'une façon ou d'une autre. Luthor ne s'en sortira pas. Tu lui souris, voulant sincèrement faire preuve de bonne volonté malgré les embuches que cette saloperie de destin te met sur le chemin. Tu t'autorises même à déposer un baiser sur sa joue. Pour ton propre courage, et le sien. La voix féminine qui prononce le prénom de l'Amazone t'oblige à te retourner. Qui c'est encore ? Tu t'adoucis, quand tu reconnais la reine et le roi d'Atlantis. Tu parviens même à sourire face à la joie que semble éprouver la souveraine à retrouver Diana. Sourire qui s’agrandit quand elle se présente à toi, ta main se joignant à la sienne avec entrain. « Jason Todd. » Et c'est à peu près tout. Tu préfères éviter de te présenter sous 'Jason Todd, anciennement Robin, massacré par le Joker, et revenu à la vie sous l'identité du Red Hood, assassin de criminels'. « Je suis le compagnon de Diana. » Pas nouveau compagnon, juste compagnon. Et bien que ce soit évident, tu le précises quand même, officiellement. T'ignores s'ils sont au courant de quoi que ce soit, mais à en juger par la poignée de main que t'accorde Arthur, t'es pas certain d'être vu d'un très bon œil. « Enchanté. » Tu lui rends sa poigne avec tout autant de force, sans quitter son regard. Ils sont rares, ceux qui dépassent ta taille, et Arthur en fait partie. Tu ne peux pas mentir, tu es impressionné par son allure. Mais ta fierté masculine mal placée prend le dessus. Voilà deux coqs qui se mesurent en silence. Plus ou moins discrètement. Tu n'en reste pas moins courtois, et adresse un sourire au roi avant de relâcher sa main. Tu ne peux le blâmer de vouloir le bien de Diana. Tu en sais plus sur eux qu'ils n'en savent sur toi, leur méfiance est compréhensible, et tu n'en tiens pas rigueur. « Je suis heureux de pouvoir rencontrer les amis de Diana. » T'es sincère quand tu dis ça. Bien que tu pèses tes mots, réfléchissant toujours deux fois avant de parler. Les murs ont des oreilles, et n'importe qui pourrait analyser chacun de vos propos. Tu préfères donc t'en tenir à de simples banalités.
Cette patte mate écarlate se repend sur ses lèvres. Dernière touche de sa préparation, signe qu'elle était enfin prête. Ce soir, pas de haut de forme ni de vestes en queue de pie. Juste elle, dans cette robe délicieusement gracieuse accompagné de ces escarpins et cette prestance dont elle seule avait le secret. On pourrait penser que la brune se réjouissait de cet événement, mais la réalité était toute autre. Elle avait l'habitude, de sourire devant un public, mais elle détestait quand c'était pour d'autres choses que pour dévoiler à son public des tours de magie les faisant rêver. Pourtant, elle savait parfaitement jouer la comédie, car Zatanna, elle n'avait pas réellement le choix. Elle était réputée pour, on ne la présentait plus, la dîtes Zatanna. C'est probablement pour ça qu'elle avait trouvée, dans sa boite au lettre, cette invitation conviant celle-ci à ce gala de charité. L'envie de s'y rendre n'était pas du tout présente, mais en dépit de ça, s'y rendre pourrait être un moyen de garder un oeil sur ce qui se passait sur Metropolis, de laisser ses oreilles glisser sur les murs afin de percevoir des bribes de conversations intéressante quant aux futurs plans qui pouvaient être mijoté à l'égard de ces villes et des habitants. Voila comment elle avait répondue en faveur de cette invitation, jugeant mieux d'enquêter une fois sur le terrain. Elle savait cependant que cette soirée serait probablement trop dans le paraître, et s'y rendre seule n'était pas vraiment parmi ses objectifs. De plus, elle savait qu'une compagnie agréable serait appréciable. C'est donc naturellement qu'elle avait proposée à Dick de l'accompagner, qui, lui même avait été convié. La présence de l'autre rendrait cette soirée probablement plus agréable qu'elle en avait l'air à première vue. Et dire que Zatanna n'était pas impatiente de revoir le brun serait un merveilleux mensonge.
C'est ainsi que la sonnette retenti dans la résidence. Un dernier regard dans le miroir, et la voila avançant jusqu'à la porte d'entrée. Elle restait parfaitement droite la Zatanna, marchant d'une démarche presque parfaite. Elle n'y pensait pas, à sa jambe meurtrie par balle. Les anti-douleurs semblaient parfaitement faire effet, heureusement d'ailleurs. Car sans eux, se percher sur des talons était mission impossible, la douleur encore bien trop présente, la blessure bien trop récente. Elle comblait alors l'espace jusqu'à la porte. La belle, elle finie par déverrouiller celle-ci et, enfin, elle l'ouvrit. Immédiatement, un sourire sincère vint éclairer son visage lorsqu'elle vit le brun se tenir là, derrière sa porte. "boy wonder." se contentait-elle de déclarer pour le saluer, de cette air légèrement joueur qui naissait de lui même dés qu'elle était en sa compagnie. Zee, elle ne pu s'empêcher de laisser son regard glisser sur lui, admirant sa tenue qui lui sied parfaitement. "Tu es très élégant comme ça." avouait-elle, relevant enfin le regard vers lui. Finalement, elle attrapait ses clés, ainsi que son sac, et elle sortie de son habitation, refermant la porte derrière elle.
Puis après une traversée du pont reliant Gotham à Metropolis, ainsi qu'une discussion bien entamée pendant les vingt dernières minutes, le véhicule se stoppait. Sortant un billet de son sac, elle payait le chauffeur privé qui les avaient escorté jusqu'ici. Parce que oui, si il fallait sortir le grand jeu, elle le sortirait. Zatanna, elle n'était pas spécialement à plaindre financièrement, et elle n'était pas le genre à gaspiller son argent dans des choses futiles. Mais ce soir, cela était nécessaire. "Prêt à affronter ce monde de requin?" demandait-elle tandis que le chauffeur sortait du véhicule pour leur ouvrir la porte. Un dernier sourire, et la voila attrapant la main du conducteur pour qu'il lui permette de s'extirper de la berline noire venant tout juste de se stopper. Immédiatement, les flashs l'aveuglèrent quelques secondes, pour que finalement, ses yeux s'y adaptent, et qu'un sourire naisse sur ses lèvres. Un éternel sourire faux, celui qu'elle ne réservait qu'à un certain type de population. Désormais, la Zatanna connue de tous se présentait, celle dont on murmurait les capacités, celle que l'on admirait, que l'on croyait, ou non. La prestidigitatrice, celle au regard pétillant, bien loin de la solitaire demoiselle qu'elle était d'ordinaire. Du paraître, encore et toujours du paraître. La belle, elle attendit que son cavalier soit à son niveau pour finalement attraper son bras et commencer à fouler ces marches menant jusqu'au centre de LexCorp. Ca spéculait déjà, et elle le savait. Le premier fils adoptif de Bruce Wayne, qui après une longue absence, s'affichait enfin quelque part au bras de la magicienne. Ca faisait probablement déjà parler d'eux, faisait des suppositions ridicules que Zatanna ne prendrait même pas la peine de regarder. La belle, elle souriait presque automatiquement, comme si ce masque de mensonge se greffait automatiquement sur son visage dés qu'elle apparaissait devant les journalistes. Elle les voyait, ces journalistes qui interpellait la magicienne, lui demandant presque de faire un show devant tous le monde. Mais non, elle le évitait, jouant la sourde. Et finalement, ce chemin atrocement agaçant se terminait. C'est au bras du beau brun qu'elle passait les portes de LexCorp, et soudainement, ce sourire figé disparu, laissant place à cet éternel air que Zatanna abordait. Ce visage doux, mais légèrement distant. Enfin, un sourire plus naturel se dessinait sur ses lèvres tandis qu'elle se tournait vers Dick. "C'était un honneur de traverser cette horreur avec vous Grayson." et enfin, elle rit. De manière des plus naturelle, comme elle avait l'habitude de le faire lorsqu'elle était entourée des gens qu'elle appréciait. Enfin, elle observait l'assemblée. Et automatiquement, elle ne pu s'empêcher d'analyser la salle, en l'attente de voir de nouveaux visages familiers, bien qu'en finalité, la seule présence de Dick lui suffisait.
Une soirée ultra privée à Metropolis ? Bien sûr que je suis de la partie ! Si Mister J a mieux à faire ailleurs, c’est son problème, je ne compte pas rester sagement au club à l’attendre (Si elle était là, Ivy serait tellement fière de moi). Que je n’ai pas d’invitation officielle n’est pas un problème, avoir des connaissances bien placées c’est même mieux, et plus polyvalent. Qui a besoin d’être ami avec Lex Luthor après tout ? Il y a tout un tas de gens très intéressants dans mon entourage, très manipulables aussi. D’après puddin’, Luthor ne fait pas partie de ces gens-là et les prochaines semaines vont « s’avérer cruciale pour notre avenir ». Les élections présidentielles ou quelque chose comme ça. Ça ne m’intéresse pas vraiment, tant que je peux faire ce que je veux. Mister J par contre, il a plutôt mal réagi à la nouvelle. J’ai eu droit à une énième crise de colère quelques heures avant son départ, avec en prime un énorme bleu sur l’avant-bras. Heureusement, ma tenue est parfaite pour dissimuler ce genre de petites imperfections. Une bonne épaisseur de fond de teint, un peu de maquillage et une perruque furent nécessaires pour que je retrouve une carnation plus naturelle que ma peau de cire habituelle. Au cours de ma carrière dans le monde de la nuit, j’avais acquis quelques petits tours de passe-passe très avisés, auprès de danseuses et autres corps de métiers, qui me permettaient de me métamorphoser en qui je le souhaitais. Ce soir, je serais une jeune femme d’affaires du gratin de Gotham en visite au très prisé gala de Lex Luthor.
Arrivée seulement une poignée d’heures plus tôt, je n’ai pas eu le loisir de découvrir la ville comme je l’aurais souhaité. Ce n’est donc que partie remise, et j’espère au moins que les choses seront intéressantes à cette fameuse soirée. Mister J prend la nouvelle plutôt bien lorsque je lui annonce ma venue à Metropolis (en réalité, mon arrivée) et il ne perd pas de temps à me demander quelques petits services. Je viens d’ailleurs de recevoir une nouvelle consigne par texto lorsque je décide qu’il est temps de m’approcher du buffet. J’en suis à tenter ma chance avec les petits pains colorés lorsque j’entends deux mots racoleurs prononcés par des journalistes excités. En me retournant, je manque de m’étouffer avec un amuse-gueule « F’onder fouman est en fie ?!!! » J’en ai les larmes aux yeux, je suis tellement contente que je n’ai qu’une envie, celle de lui sauter au cou et exprimer à quel point je suis heureuse de la savoir en un seul morceau. Sauf que t’es censé être là incognito Harley ! Ah oui, c’est pas faux. Je fais passer la nouvelle (et le pain) avec une gorgée de champagne que l’on me tend, avant de m’intéresser aux compagnons de la belle princesse amazone. Un brun et un blond, la demoiselle est bien entourée. Celui au regard de tueur me dit vaguement quelque chose mais je n’arrive pas à mettre le doigt dessus. Le beau gosse, lui, m’est totalement inconnu. J’aime pas ne pas connaître les gens, ça me stresse de ne pas savoir à qui je m’adresse. Pas que j’ai prévu d’entamer une conversation avec lui, mais l’option pourrait être tentante. Trop occupée à suivre le blondinet du regard, j’en ai perdu la trace de mon héroïne préférée. Tant pis, de toutes façons je doute qu’elle soit forcément ravie de me voir après notre dernière rencontre, et puis la petite voix dans ma tête a raison, je ne suis pas censée me faire remarquer ce soir (la bonne blague !)
Je pioche de nouveau dans le buffet et écoute d’une oreille distraite les mots de mon interlocuteur. Mes yeux viennent se poser sur le blondinet a quitté Wonder Woman quelques minutes plus tôt et lorsque je découvre la personne qui l’accompagne, le second round de « Harley vs les amuse-gueules » est lancé. Ou peut-être est-ce la troisième guerre mondiale ? L’alarme incendie, quelqu’un ? Mon preux chevalier me demande si ça va, et ma seule envie est de lui fourrer son verre de champagne là où je pense et son costard avec. Tout compte fait, je le prends ce verre de bulles, et en demande même un second (ou est-ce un troisième). Je respire un grand coup et esquisse un sourire de circonstance pour détourner les quelques regards à présent posés sur moi, canalisant toutes les bonnes ondes que Harleen est en mesure de me confier en cet instant. Grâce à l’arrivée impeccablement chronométrée d’un célèbre milliardaire sachant captiver son audience, la petite scène est quasiment passée inaperçue. En parfaite demoiselle, je profite de l’occasion pour tirer ma révérence vers les toilettes. Amanda Waller fait partie des invités. On est mortes.
Harley s'incruste au gala sous une fausse identité, principalement pour s'amuser mais aussi à la demande du Joker, celui-ci étant occupé ailleurs. Elle a opté pour du fond de teint et une perruque blonde afin de passer inaperçue. Elle fangirl un instant sur le retour de Wonder Woman, avant de se retirer vers les toilettes après avoir croisé le regard d'Amanda Waller.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que la soirée commence en beauté. Entre les admirateurs plus ou moins hystériques, l'entrée en matière de Steve et la présence d'Amanda Waller, Diana a déjà en vie de quitter les lieux ; peut-être après avoir poignardé Luthor avec le talon de son escarpin. Mais elle se contente de prendre une profonde inspiration – elle doit garder le contrôle de ses nerfs, pour le bien de la Ligue et par extension du reste du monde. Mais son sang bouillonne dans ses veines, au moindre faux pas elle ne répondra plus de rien ; et probablement qu'il en ira de même pour Jason. Elle regrette, de lui imposer cette soirée. Steve, Bruce, et même Luthor, c'est beaucoup pour lui. Et l'endroit et la situation ne sont pas idéaux pour rencontrer son ex petit-ami, revoir son père et voir pavaner l'homme responsable du carnage de Gotham. Et par extension, de sa presque mort. Le candidat aux élections, Diana a déjà envie de l'étriper, et elle l'a à peine aperçu. Il doit payer, il va payer. Elle sourit, quand Jason dépose un baiser sur sa joue. Au moins, elle l'a lui pour l'apaiser. Ou l'encourager lorsqu'elle ne pourra plus se retenir de faire la peau à Luthor, elle n'est pas sûre. Quand Diana entend son prénom, prononcé par une voix féminine plus que familière, elle relâche Jason et se retourne pour découvrir la souveraine d'Atlantis. « Mera ! » Elle accueille son étreinte avec bonheur, et l'enlace étroitement. Depuis combien de temps ne se sont-elles pas vues ? Bien trop longtemps, et avec tout ce qui est arrivé, Diana a l'impression que cela fait une éternité. « Je vais bien, ne t'en fais pas... Je suis coriace, difficile à tuer. » Elle sourit quand Mera pose une main sur sa joue, sincèrement touchée par son inquiétude. Si les rôles avaient été inversés, Diana aurait été tout aussi soulagée de la trouver saine et sauve. « Tu es absolument magnifique. Mais je suppose que comme moi, tu te sens un peu étrange, vêtue d'autre chose que de ton armure... » Diana rit de bon cœur, et s'écarte lorsqu'elle se présente à Jason. Mera a cette spontanéité qu'elle apprécié énormément, elle ne s'embarrasse pas plus qu'elle de toutes ces convenances sociales ridicules. Quand Arthur les rejoint, Diana pose une main sur son bras. Ce n'est pas la première fois qu'ils se revoient depuis son retour, mais ils ont encore des milliers de choses à se dire, des choses qui ne regardaient qu'eux, et pas le reste de la Ligue. Elle sent bien on attitude protectrice à son égard, et elle lève les yeux au ciel en souriant. Adorable, mais Jason est déjà au bord de l'implosion et elle préférerait qu'il évite de le torturer au cours de la soirée. Elle fait la moue. « Compagnon... ? Hmph, je déteste ce mot. Il est bien plus que cela... » Elle ne peut pas s'étendre sur le sujet immédiatement, alors elle se raccroche à son bras. « Il est pour moi ce que vous êtes l'un pour l'autre. » Voilà qui devrait les aider à saisir l'ampleur de ses sentiments à son égard. « Arthur, Mera et moi nous connaissons depuis des années, bien avant la formation de la Ligue. Et Arthur et moi nous soutenons mutuellement à chaque conseil diplomatique... » Euphémisme. Ils s'empêchent l'un l'autre de tuer les imbéciles qui exigent qu'ils révèlent les positions de Themyscira et d'Atlantis, le tout en partageant tous leurs secret. Mais bien sûr... Quand elle aperçoit Luthor en train de serrer des mains, elle siffle entre ses dents. « Regardez-le... On dirait presque qu'il n'a rien à se reprocher. » Diana secoue la tête – ce n'est pas encore le moment de lui sauter au cou. Quand elle voit une paire de journalistes s'approcher, elle échange un long regard avec Arthur ; elle anticipe leurs questions. « Aquaman ! Wonder Woman ! Que pense la Ligue de Justice de la candidature de Lex Luthor ? Avez-vous une déclaration à faire ? » Diana affiche son plus beau sourire, mais ses doigts se crispent sur le bras de Jason. « Arthur et moi sommes ici en tant que représentants diplomatiques, rien de plus. » « Themyscira et Atlantis soutiennent-ils Luthor ? » « Nous avons des souverains, pas des présidents... Je crois que ça répond à votre question. Pour le reste, navrée, mais nous avons offert l'exclusivité de nos déclarations au Daily Planet. » Kal-El n'allait pas les assommer de questions stupides, lui. « Mais si vous voulez un scoop, vous devriez aller interroger Bruce Wayne sur l'identité de sa nouvelle conquête... Ce ne serait pas ce nouveau mannequin russe, très en vogue... ? » Allez, du vent. Diana n'attend pas qu'ils cherchent à leur poser davantage de question, elle s'éloigne en entraînant Jason avec elle, le couple d'Atlantes sur les talons. Quand un serveur passe avec un plateau de champagne, elle attrape une coupe. Elle avale une gorgée, regrettant amèrement son insensibilité à l'alcool. « Si je tue quelqu'un ce soir, je ferai usage de mon immunité diplomatique pour m'en sortir. » En attendant, elle va se contenter de regards assassins, le temps que les pions se mettent en place.
Elle n’aurait jamais du accepter. C’était à peu près la seule chose que Hope arrivait à penser alors qu’elle se rendait en taxi jusqu’à la tour LexCorp de Metropolis. Et quand le véhicule ralentit, pour finalement s’arrêter complètement à plusieurs blocs de leur destination à cause d’un embouteillage monstrueux, elle commença à envisager de mettre un terme à cette mascarade pour faire rebrousser chemin – dès que possible – à son chauffeur. Des voitures luxueuses se pressaient de toutes parts, toutes dans la même direction qu’elle. Et bientôt elle serait en vue du tapis rouge qui, elle n’en doutait pas, serait bondé de tous les peoples du coin. Et elle avait l’intention de se mêler à tout ça ? Mais sous quel prétexte, bon sang ? Quelle mouche l’avait donc piquée, quand elle avait reçu le carton d’invitation, pour l’accepter sans y songer à deux fois ? Ce n’était pas le cadeau qui l’avait fait flancher, même si, il fallait l’avouer, la magnifique robe de couturier qui accompagnait l’invitation lui avait donné l’impression d’être Cendrillon à son premier bal. Non, ce n’était pas pour la robe qu’elle avait craqué, elle l’aurait renvoyée sans hésiter si elle avait décidé de ne pas venir. Peut-être, alors, étaient-ce les mots inscrits sur le carton … La justification de cette surprenante invitation, des remerciements pour ses actes lors de l’attaque de l’hôpital. La signature de Lex Luthor en personne griffonnée en bas du carton. Elle avait beau savoir que ce n’était qu’une secrétaire anonyme qui avait rédigé ces quelques mots et pas l’homme d’affaire lui-même, Hope avait été touchée. Elle n’attendait pas de remerciements, sûrement pas, mais qu’ils viennent d’une entreprise telle que LexCorp était un geste assez fort pour la persuader de vêtir cette robe et de faire l’effort de ce rendre à ce gala. Elle avait déniché une paire d’escarpins, une pochette qui pouvait passer pour être assortie à la robe, et elle avait emprunté quelques bijoux afin de faire quelque peu honneur à une tenue aussi merveilleuse. Et voilà où elle se trouvait à présent, assise dans un taxi à se mordiller le coin du pouce – au risque de ruiner son rouge à lèvre – en train de se demander si le plus sage n’était pas encore de faire demi-tour.
La centaine de mètres qui la séparait de la tour lui parut des kilomètres, mais son taxi fini par se garer devant le tapis rouge, et Hope se résigna à en sortir. Elle soupira, soulagée, en voyant les photographes la dédaigner pour un couple bien plus glamour et prestigieux qui venait d’arriver à quelques mètres d’elle, et elle put se glisser à travers la foule sans qu’on ne la remarque – ou presque. Mais si elle ne se souciait pas de se retrouver sur de quelconques photographies : personne ne savait qui elle était et son visage n’apparaîtrait sur aucun média. Et c’était très bien comme ça. Elle dut montrer son invitation pour entrer, mais on lui ouvrit la porte avec autant d’égards que si elle avait été le Pape en personne. Peu habituée à tant de courbettes, elle sentit son visage s’empourprer et elle fit de son mieux pour disparaître à nouveau dans la foule. Plus elle évoluait au milieu des invités et plus elle se demandait ce qu’elle faisait là. Elle n’avait rien à voir avec tous ces gens, qui brillaient par leurs faits médiatiques, militaires ou autres. Ils étaient nés pour frayer avec la haute société ou avaient en tout cas tout mis en œuvre pour en donner l’impression. Elle, elle n’était pas de ce monde et ne désirait absolument pas en être. Elle avait fait partie bien longtemps des gens qu’on écrasait pour pouvoir donner ce type de réception … Mais elle était là. Et elle allait faire semblant d’être de ce monde au moins le temps de quelques heures, jusqu’à ce qu’elle puisse s’éclipser sans que cela ne passe pour une insulte au maître de soirée. Quoi que le maître de soirée ne se rendrait jamais compte de son absence … Elle secoua la tête quand un serveur lui proposa une coupe de champagne, et elle reprit sa lente déambulation à travers les invités. Il allait bientôt falloir qu’elle choisisse entre faire la causette à des snobinards d’un autre monde ou faire le pot de fleur seule dans un coin, et elle ne savait pas quel sort serait le pire. Si seulement elle pouvait rencontrer une connaissance ! La soirée allait être atrocement longue si elle restait seule ainsi, mais elle doutait franchement de croiser qui que ce soit de connu : elle n’avait aucun milliardaire dans son carnet d’adresse.
Son regard fut pourtant attiré par un visage familier, qu’elle ne s’attendait pas à revoir, ni ici ni nulle part … Wonder Woman en personne se tenait à quelques mètres d’elle, rayonnante, bien vivante. Hope la contempla un instant, stupéfaite de cette apparition impossible. La dernière fois qu’elle l’avait vue, elle était morte. Puis ranimée par les coups de Superman, mais son sort lui avait semblé être scellé malgré tout. Pourtant elle était là, par elle ne savait quelle magie, avec à son bras Jason, le regard aussi noir qu’elle le lui avait toujours connu. Voilà qui était rassurant, certaines choses ne changeaient pas … Hope se détourna et s’écarta du couple, revenant au reste de la foule en retenant un soupir.
Pour la quatrième fois – au moins – depuis le début de cette maudite soirée, Thomas soupire et lève les yeux au ciel. Ugh. Pourquoi diable n'a-t-il pas prétexté avoir mieux à faire que se montrer à la petite sauterie du Luthor ? C'est tout ce qu'il déteste. Des politiciens tous plus corrompus les uns que les autres, le gratin de la région, un parterre de journalistes et de photographes... Le tout dans un luxe écœurant, il préfère ne pas imaginer la somme dépensée par le milliardaire pour organiser cette soirée. Tout est stratégique, évidemment, mais Thomas a envie de rendre gorge. Sans compter qu'il se sent con dans son costume trois pièces, peu habituée à si peu de liberté de mouvement. Aurait-il dû faire l'effort de se raser pour l'occasion ? Peut-être bien, mais rien à foutre. Tout ce qu'il veut, c'est qu'on lui foute la paix, qu'on oublie qu'il existe. Faire tapisserie ne le dérangerait pas, bien au contraire. Il veut faire partie du paysage, ne pas se mêler à la foule. Faire acte de présence, et c'est tout. Oh, il se doute bien qu'il n'aura pas cette chance, rien ne se passe jamais comme prévu. Par exemple, il s'attend à voir son paternel débarquer à n'importe quel moment. C'est bien le genre de Malcolm de se pavaner, de rappeler au monde son existence, si possible en signant au hasard quelques chèques pour des associations dont il se moque parfaitement. En y réfléchissant bien, Thomas préférerait voir débarquer Ra's al Ghul. Depuis un coin de la pièce, les bras croisés sur son torse, il observe les invités entrer. Quand il voit Jason, avec à son bras Wonder Woman, il hausse un sourcil en souriant. Putain, le petit con. S'il n'avait pas eu peur de l'humilier, il se serait mis à applaudir. Mais rien qu'aux regards qu'il lance aux gens qui les entourent, il le sent prêt à exploser. Bien, au moins ils sont deux à ne pas supporter ce genre de soirée. Son regard vagabonde, pendant un moment il chercher le visage d'Oliver, sans le trouver dans la foule. Avec un peu de chance, il aura décliné l'invitation. Ne pas l'assassiner entre le plat et le dessert lui demanderait un self-control qu'il craint ne pas posséder. Il jette un coup d'œil à sa montre, soupire. Il sait qu'il sera là une bonne partie de la nuit, et cette perspective n'a rien d'alléchant.
Thomas fronce les sourcils quand il voit une charmante blonde filer vers les toilettes comme si elle venait de voir un fantôme. À moins qu'il ne s'agisse d'un ex embarrassant ? Physionomiste, Thomas enregistre son visage dans un coin de son esprit, et l'oublie vite quand il reconnaît une autre jeune femme dans la foule. À ceci près qu'elle a l'air aussi mal à l'aise dans la foule qu'un poisson hors de l'eau. Hope, ou une drôle de version de la demoiselle en détresse. Pris d'un élan de compassion, Thomas attrape deux coupes de champagnes sur le plateau d'un serveur qui passe devant lui, et zigzague entre les individus pour parvenir jusqu'à elle. Il s'éclaircit la gorge, et quand elle se retourne il lui offre un sourire charmeur. « Très jolie. La robe, je veux dire. » Le reste aussi, mais il préfère éviter d'en faire des tas, des fois qu'elle ait envie de lui coller une paire de claques. Et il la regarde dans les yeux, question de politesse. « Si cette soirée promet d'être particulièrement longue et barbante, au moins le champagne est de qualité. » Il lui tend sa coupe, sans se départir de son sourire. Il ne sait pas pourquoi elle a été invitée, mais il est bien heureux de la trouver dans le coin. Elle vient d'illuminer sa soirée, volontairement ou non. « Besoin d'un cavalier pour la soirée... ? En tout bien tout honneur, je précise. Mais il y a un paquet de vieux pervers dans la foule, et une si belle robe, ça attire les regards... Et puis, si vous avez quelqu'un à martyriser, le temps passera plus vite, je vous le garantis. » Subtil, Thomas. Très subtil.
« T'es sûr que t'as envie de te pointer à cette soirée ? » sonda Diggle, un sourcil arqué, me regardant par l'intermédiaire du rétroviseur de la voiture. Ajustant les manches de mon veston, je laissai échapper un petit sourire en coin. Avec les récents raids à travers le globe, le monde était toujours sous le choc de ses attaques dans les différentes villes et leurs citoyens ne commençait que seulement à se remettre de ses évènements. Et s'il fallait pointer du doigt l'auteur de ses infâmes manigances, personne n'était réellement étonné lorsque les pistes pointait dans la direction de Luthor. Il ne va s'en dire qu'apprendre que celui-ci se lançait dans la course présidentielle ne faisait que renforcer les soupçons à son sujet. Un président meurt, le monde part en déroute et maintenant Luthor veut jouer le sauveur hypocrite ? Jouer le bon samaritain n'a jamais été son genre, soyons honnête. « Ce n'est pas mon premier rodéo Dig, l'aristocratie est mon deuxième prénom. Et puis, je suis persuadé que Luthor sera ravie de me voir débarquer et lui voler la vedette. » Disais-je sous un léger ricanement. Fallait dire que les Luthors et les Queens avaient toujours été des rivaux industriels. Les Luthors avaient toujours été impitoyables avec leur compétiteur, étant prêt à verser sueur et sang pour éradiquer toutes formes de compétition. Et Lex... Il faut croire qu'il a toujours eu du mal à me prendre au sérieux dans ce monde de requins, moi, qui à toujours préférer faire la fête et socialiser avec le peuple, plutôt que de le diriger et de jouer au souverain. Des valeurs divergentes, ce qui provoquait souvent des étincelles. Je n'avais aucun doute à savoir que plusieurs invités de la soirée ne seraient nullement réjouis d'y participer, mais pour moi, c'était ma chance de pouvoir m'y incruster en tant qu'Oliver Queen et animer sa petite fiesta digne du playboy milliardaire et débauché que les médias adoraient tant à m'étiqueter.
Posant un pied à l'extérieur de la voiture, je me fis accueillir par une vague de photographes et de paparazzis. J'affichai à mon visage le plus beau sourire que j'avais dans mon arsenal, posant pour certains et saluant d'un signe de main les différents médias et autres invités qui arriva en même temps que moi. Je remarquai rapidement que la majorité des invités avaient sorti le grand jeu ce soir, avec tous ses costumes et ses robes de la haute couture. J'avais fait le choix d'opter pour un style plus décontracté, muni d'une simple chemise noire ouverte au niveau du col et d'un veston pour accompagner le tout. Typiquement Oliver Queen, diront les journalistes présents sur place. Je finis par me diriger à l'intérieur du bâtiment, légèrement en retard remarquant la foulée de monde déjà présente dans la salle. La ponctualité n'a jamais été mon fort, visiblement. M'engageant dans la gueule du loup, je croise sur mon chemin plusieurs hauts placés de différentes grandes industries de ce monde dont j'échange amicalement une poignée de main, lançant deux-trois blagues pour détendre l'atmosphère. Continuant mon chemin, je m'arrête quelques instants, reconnaissant un visage. « Bruce. Content de te voir ici. » Sachant impertinemment qu'avec ce qui s'était passé à Gotham et du petit briefing que celui-ci m'avait donné dans les derniers jours à la Tour de Garde, m'évoquant ses nombreux soupçons vis-à-vis Luthor, j'étais peu étonné qu'il soit présent ce soir. Mon regard balaya la salle avant de se déposer vers Diana au loin. Avec tous les évènements qu'ils s'étaient produit à Star City, je n'avais jamais eu le temps de prendre des nouvelles de celle-ci. Je me sentis soulagé de la voir saine et sauve, mais parallèlement, je savais qu'elle n'était pas ici ce soir simplement pour se pavaner devant les journalistes avec des intentions bienveillantes envers Luthor.
Interceptant un serveur en mouvement, je lui ramassai un petit cocktail jusqu'à ce que mon attention soit portée vers un homme complètement au fond de la salle. Non, impossible. Tommy ? Je caressai de mes doigts mes paupières assourdis, tentant d'éliminer mes fantômes du passé de ma vision. En ouvrant les yeux, celui-ci avait disparu. La fatigue me jouait-elle de mauvais tours ?
we're shining through the mud, like diamonds in the rough. charity gala
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(robe d'iris) « Depêche toi ! Je ne veux pas être en retard ! » Iris observait avec difficulté son reflet, attelée aux arrangements de dernières minutes sur ses cheveux, tandis que Barry se préparait, bien trop lentement au gout de l'impatiente journaliste. « Je veux y être assez tôt pour rencontrer les personnes importantes, avant qu'elles ne soient toutes envahies de journalistes. » Elle tenait une liste de noms, des regards qu'elle pourra croiser parmi le reste des invités ; du super-héros jusqu'aux politiciens, aucun d'entre eux n'échappera pas à l'oeil observateur de la photojournaliste, ni à l'appareil qu'elle rangea précieusement dans un sac léger ; c'est, après tout, pour ceci qu'elle fera acte de présence au gala organisé par Luthor, la raison de son visage parmi la foule de personnalités renommées. La West ne se sentait que peu à sa place au milieu du jeu bourgeois, mais elle misait sur certaines attentions pour sortir de l'ordinaire des mondanités. Une fois que Barry fut prêt, elle entendit le pas de son petit ami s'approcher, affublé de son costume, éblouissant ; elle s'avouait parfois chanceuse de l'avoir trouvé, au fond de son laboratoire, patient, charmant. Elle se savait téméraire, têtue, inconsciente, et elle le savait inquiet, vouloir qu'elle change ; mais au fond, peut-être pas. Elle aimait à croire qu'il l'aimait pour cela et non par l'espoir qu'elle devienne quelqu'un d'autre. Elle restait Iris, jeune femme distinguée d'une robe au décolleté un tantinet trop échancré pour que Barry n'exprime sa possessivité auprès des quelques invités curieux. Elle attendit néanmoins un signe, un mot, mais voyant que son petit ami ne faisait que regarder sans lâcher un souffle, elle posa ses mains sur sa taille et fit un tour sur elle-même, un air enthousiaste accroché au visage et ses lèvres s'étirant dans un sourire enfantin. « Alors ? Comment je suis ? » Sans doutes, connaissait-elle déjà la réponse, ou du moins, celle qu'elle voulait entendre. Iris s'empara d'une veste noire qu'elle mit aussitôt sur ses épaules, et de ses chaussures qu'elle enfila aux pieds ; des talons hauts qui dissimulent son petit mètre cinquante-sept. Elle s'approcha de Barry, afin d'arranger un peu son col et le noeud papillon noir qui orne ce dernier. « Voilà... » Un sourire illumina de nouveau le visage de la journaliste, avant que celle-ci n'embrasse son cavalier pour la soirée. Un baiser tendre mais non moins significatif de l'effet que faisait le jeune homme à sa compagne. La West se sépara néanmoins, le cliquetis incessant de l'horloge lui rappelant que le temps s'affole, et que le glas sonnera à dix-neuf heures tapantes.
Un véhicule attendait devant l'immeuble ; à l'intérieur, un chauffeur patient, occupé à attendre, inconvénient du métier. La journaliste avait réussi, grâce à quelques une de ses relations, à obtenir un chauffeur, pour une arrivée plus flatteuse que celle en taxi. La voiture les emmena à la tour LexCorp, là où se déroulaient les festivités. Une bâtisse imposante, digne de l'empire battit par Luthor. Une fois le pied posé hors du véhicule, les journalistes et paparazzis tournent aussitôt leurs appareils vers les nouveaux arrivants. Bien que l'arrivée d'Iris West et de Barry Allen n'égalent guère celle d'un politicien célèbre ou d'un super-héros dans sa tenue de civil, ils ne manquent pas d'immortaliser cette minute mémorable où le tapis ne semble s'être déroulé que pour eux, une élite fortunée. Elle s'avance au bras de son compagnon, finalement peu habituée à se trouver de l'autre côté de la caméra. Iris présenta l'invitation, avant de finalement pouvoir pénétrer dans la tour LexCorp. Les invités pullulaient à l'intérieur, les hommes dans de majestueux costumes, les femmes dans des robes plus magnifiques les unes que les autres ; elle se sentit soudain à part, une anomalie dans l'excellence inépuisable de l'hôte et de ses convives. Iris serra nerveusement le bras de Barry, qu'elle n'a jamais cessé de tenir depuis leur arrivée. La journaliste ne savait ni par quoi, ni par où commencer ; des visages familiers s'esquissent mais rien qui ne rassure la demoiselle. Elle n'en reste pas moins persévérante, pas moins déterminée, à obtenir ce qu'elle désire.
Après une invasion de gorilles quelques semaines plus tôt, Allen pensait que les choses se calmeraient un peu avant qu'un autre événement inattendu ne vienne le sortir de son quotidien. Cette fois, la menace semblait moins dangereuse, en apparence tout du moins. La Ligue se méfiait de Luthor maintenant qu'il était suspecté d'avoir causé les catastrophes qui avaient secoué plusieurs villes du pays, dont Central City. Il n'était donc pas impossible que ce dernier leur réserve encore d'autres surprises à l'intérieur de la tour LexCorp, des surprises encore plus grosses que sa participation aux élections présidentielles. Cela ne faisait que le rendre encore plus réticent à l'idée d'accompagner Iris à ce gala de charité. Il allait côtoyer un grand nombre d'individus importants, le temps d'un soir. Il lui fallait donc soigner son apparence, de sorte à ne pas faire tache au milieu des figures célèbres qu'il rencontrerait. Puis, il ne voulait pas faire honte à sa cavalière non plus, elle qui semblait bien plus emballée que lui à l'idée de voyager jusqu'à Metropolis. C'était l'impression qu'elle donnait, en tout cas, quand elle lui intima de s'apprêter plus vite. « Je fais de mon mieux ! » Il venait tout juste de terminer de boutonner sa chemise blanche et la rentra ensuite sous son pantalon noir. Il ne lui restait plus qu'à enfiler sa veste et son nœud papillon qu'il regardait avec la plus grande des attentions. En dehors de la bague qui contenait son super-costume, et qu'il laisserait au fond de sa poche pour la soirée, Barry ne portait jamais d'accessoire, que ce soit un collier, une montre ou une cravate. Ce nœud papillon était la seule exception à la règle. Etant donné qu'il s'agissait d'un cadeau de la part de sa belle journaliste, il ne pouvait en être autrement. Il arborait fièrement ce petit objet à chaque fois que l'occasion de mettre un costume se présentait. Après l'avoir maladroitement serré autour de son cou, il se jugea finalement prêt à partir. Sa bouche forma un " O " parfait quand il rejoignit sa partenaire. Il cligna des yeux à plusieurs reprises pour être sûr que tout ceci n'était pas un rêve. « Wow... » laissa-t-il s'échapper en la voyant dans sa robe noire. « Tu es... » Il marqua une légère pause, les mots n'osaient plus sortir de sa bouche. Comment trouver l'adjectif qui saurait le mieux la définir en ce moment-même ? « Tu es... Magnifique. » Non, elle n'était pas magnifique, elle était bien plus que cela. Il s'en voulait de ne pas avoir un vocabulaire assez élargi pour la décrire. Ses mirettes ne la quittèrent pas une seule seconde, suivant chacun de ses mouvements avec beaucoup d'intérêt. Il lui fallut attendre que les lèvres de la brune intrépide se joignent aux siennes pour qu'il abandonne son air ahuri.
Pour l'occasion, Iris avait loué les services d'un chauffeur. Barry ne pouvait qu'approuver cette décision. L'autre solution aurait été de se déplacer à Mach 1 jusqu'à la Ville de Demain, mais il est inutile d'énoncer les raisons qui l'ont poussé à oublier cette idée. La tour LexCorp était encore plus impressionnante quand 'on se trouvait face à celle-ci, elle semblait paraissait encore plus immense que lorsqu'on la voyait dans un magazine ou à la télévision. Allen prit une grande et profonde inspiration avant d'ouvrir la porte de la voiture et d'aider sa compagne à sortir par la suite. Son premier réflexe, une fois hors du véhicule, fut de se frotter nerveusement l'arrière du crâne. Il avait l'impression d'être entré dans un tout autre univers, un monde où il ne se sentait pas réellement à sa place. Si rien que les flashs émis par les appareils photo suffisaient à l'intimider, il n'osait pas imaginer comment ce serait à l'intérieur du bâtiment. Enfin, il devrait prendre sur lui, il n'avait pas le choix de toute façon. Le bras entouré par celui de celle dont il s'était épris, il avançait en essayant de dissimuler le stress qui grimpait en flèche du mieux qu'il le pouvait. Il dissimulait sa gêne derrière un petit sourire lorsqu'il sentait un photographe porter son attention sur son couple et ce fut un soupir de soulagement qui quitta ses lèvres une fois l'invitation à la soirée montrée à la réception. « Jusqu'ici, tout va bien, pas vrai ? » Il ignorait s'il disait plus cela pour la rassurer, elle, ou plutôt pour se rassurer lui-même. Il reconnut facilement le visage de plusieurs invités, ceux que les médias ne faisaient qu'encenser, ceux dont on parlait régulièrement dans les tabloïds ou dans diverses émissions centrées sur la politique. Le plus étrange était sans aucun doute le fait de voir Wonder Woman et Aquaman porter autre chose leur armure. Cela ne les rendait pas moins charismatiques, cependant. Il imaginait que ceux-ci seraient bien trop occupés à converser avec d'autres personnes de leur statut pour qu'il vienne les saluer. De toute façon, seul Flash connaissait les membres de la Ligue des Justiciers, pas Barry Allen. Bruce Wayne ne manqua pas de se faire remarquer, lui aussi. Les photographes et les journalistes présents sur les lieux lui réservèrent un accueil bien différent de celui qu'ils avaient offert au duo de Central City. Il ne savait plus où poser les yeux, chaque nouvel arrivant lui semblait plus étonnant que le précédent. Heureusement, Iris restait à ses côtés, cela lui permettait de ne pas être perdu dans cette foule de célébrités. « J'ai comme qui dirait l'impression que tu vas avoir de la concurrence ce soir. » Par concurrence, il ne faisait pas référence aux autres demoiselles invitées au gala de charité. La plupart étaient bien habillées, sa cavalière était la plus belle à ses yeux. En fait, il faisait plutôt allusion à tous les reporters qui harcelaient les personnes réellement dignes d'intérêt lors de ce rassemblement. « Enfin, déterminée comme tu es, je suppose que ça ne t'empêchera de parvenir à obtenir une petite exclusivité ou deux. »
Un regard tourné vers Orin, je ne peux qu’adresser, qu’étirer un sourire fin sur mes lèvres. Sa présence est réconfortante. Sa présence m’est précieuse. Sans lui, il est inutile de dire que je ne serais absolument pas présente à cette soirée qui semble être de prestige. Sans lui, l’ignorance même de ce qu’adviendrait ma vie est présente. Personne ne pourrait prédire ce que chacun aura comme chemin à parcourir pour allonger sa vie de mille et une aventures. Les efforts. Toujours en faire. Le lot de chacun d’entre nous. Je reste proche d’Orin. Je ne me sépare pas de lui. Nos premiers pas à l’intérieur de cette grande salle de réception attirent quelques regards vers nous. La royauté d’Atlantis. Certains sont intrigués. D’autres sont plus enthousiasmés sans que je ne puisse en comprendre la raison. Mes yeux balayent la grande pièce du regard. Ils se posent et s’arrêtent soudainement sur la posture, sur la silhouette de l’homme ayant orchestré, ayant programmé la perte de ma plus grande amie – peut-être même la seule -, Lex Luthor. Un homme que, si Arthur ne m’accompagnait pas ce soir, il aurait été certain que cet individu n’aurait pas eu un peu de moins d’une minute pour appeler les secours, tant l’eau que possède son corps serait en train de se volatiliser dans les airs. Je pense qu’Orin doit prendre son courage à deux mains pour ne pas exprimer une mimique de douleur tant ma main se serre contre son biceps. Fort heureusement pour l’amour de mon âme, mes yeux se furent déplacés pour découvrir avec une certaine surprise et une grande stupeur l’individu, l’inconnu qui accompagne l’ambassadrice des Amazones. Tout comme moi, Orin est tout aussi étonné. Ne sommes-nous pas en droit de « tout » connaître de la vie de l’autre quand nous sommes des meilleurs amis… ? Autant être là pour aider l’autre, que pour rire, que pour partager des instants d’amusement pur et simple… ? Je chasse toute autre idée incongrue de mon esprit pour simplement me rapprocher de Diana, de la saluer, de m’assurer qu’elle aille effectivement bien. Et toute idée incongrue s’envole dès que je sens l’étreinte débutée de ma propre initiative être saluée grandement par l’intention de Diana. Je ne peux que sourire. Elle est là. Saine et sauve. C’est ce qui importe après tout. Je ne peux que rire, qui plus est, face à cette réplique qui nous résume assez bien dans le cadre vestimentaire. « Je me sens tellement plus libre avec l’armure… » Je détourne les yeux un bref instant et hausse légèrement les épaules, avec un léger soupir qui s’échappe de mes lèvres. « Mais bon, pour Arthur, je ferais n’importe quoi. Pour toi aussi. Si je dois me vêtir d’un tel accoutrement pour tu-sais-quoi, autant se sacrifier. » Pour le geste, pour l’humour de la situation, mon rire se perpétue un peu avant que je ne me sépare de Diana et que je puisse, tout de même, saluer l’homme qui l’accompagne. Un homme qui est bien proche de mon amie. Un homme qui semble rendre heureuse notre Amazone. Pour cela, je ne peux pas me méfier de lui. Hélas, plus facile à dire qu’à faire et cela, bien malgré moi. « Enchantée. » Compagnon ? Je les regarde plus attentivement alors que j’ai délaissé le bras d’Orin pour laisser ma main se glisser vers la sienne. Je regarde Diana. Je les observe tous les deux. Je ne peux pas le croire… « Vous… » La nouvelle est un peu stupéfiante. Une nouvelle de cette ampleur ne se réalise pas dans un lieu tel que celui-ci ! Enfin, à mon humble avis. Mon visage se tourne pour croiser mon regard avec celui de mon fiancé avant de se reposer sur le nouveau couple. « Je… Hum… Je suis ravie pour vous deux. Sincèrement. Et je vois que Diana semble épanouie et heureuse à vos côtés… Juste pour cela, je vous remercie. » Mes yeux se posent sur Jason et je lui adresse un sourire amical. Par contre, concernant Diana, je lui fais dire de par mon regard que nous aurions une conversation plus tard, si le temps nous le permet. Pour le coup, j’ai des tas de questions qui se ruent dans mon esprit et elles auront vivement besoin de réponses attendues. Nous nous déplaçons de quelques centimètres pour avoir une meilleure vue sur l’homme de la soirée. Je dois serrer mes dents. Je me retiens de ne pas faire endurer la même épreuve à Orin. « N’aie crainte. Son heure sera venue et il ne bénéficiera d’aucune aide. Sois convaincue. » Des journalistes se rapprochent. Ils s’approchent et posent des questions. Je prends une grande inspiration. Je lève les yeux au ciel et tourne légèrement la tête vers Orin pour lui murmurer à l’oreille : « Ils ont de la chance que je veux éviter un scandale ici-même… Si tu vois ce que je veux dire… » Un sourire fin amusé sur les lèvres, je repense notamment à la répartie, à l’autorité, à la fermeté que je peux avoir face à nos conseillers. Ça aurait été de même si Diana ne leur avait pas cloué le museau, nous éloignant de cette ruée. Mimant mon amie, je prends deux coupes de champagne et en tends une à Arthur, lui aussi aurait besoin de boire un bon petit coup pour tenir. « Tu penses que ça leur suffira pour éviter que tu n’ailles face à la justice… ? » Je lâche un bref rire. Je secoue légèrement la tête. « La seule personne qui méritera la mort, c’est lui. » Simplement. Je n’ai pas besoin de divulguer le nom de cette dite personne pour qu’ils comprennent, tous les trois. Je bois une longue gorgée de la coupe. Cela ne me fait rien physiquement, mais intérieurement… ça fait du bien.
Lois ne savait pas ce qui l'emmerdait le plus. Que Luthor ait décidé de se la jouer grand seigneur en se présentant aux présidentielles en tant que grand sauveur du peuple ? Qu'elle soit obligée d'aller à son foutu gala pour couvrir l'événement ? Ou que Clark se soit foutu de sa gueule pendant des années en prétendant être un petit reporter tranquille alors qu'il était en réalité Superman ? Hm définitivement la dernière option. Il s'était drôlement bien foutu de sa gueule, le prétendu binoclard. Et dire qu'ils avaient... ! Un sifflement s'échappa entre ses lèvres pincées tandis qu'elle refermait la fermeture de sa robe de soirée. Trop décolletée ? Rien à foutre, de toute façon elle était d'une humeur tellement massacrante que quelques regards insistants n'y changeraient rien. Sa frustration, elle risquait de l'évacuer sur Luthor, qu'elle allait bombarder de questions toutes plus pointues et embarrassantes les unes que les autres, le tout sans aucune pitié. Après tout, il n'en avait pas non plus quand il se rendait responsable de la mort de centaines d'innocents. Ce fut presque par miracle que Lois parvint à faire quelque chose de sa coiffure et de son maquillage. Elle avait tout juste terminé quand on sonna à sa porte, et elle alla ouvrir comme si c'était Judas qui avait frappé. « Tu es en retard. » A peine. En temps normal, elle n'aurait rien dit. Mais rien n'était normal, quand elle regardait Clark elle avait envie de le gifler. Ce qu'elle aurait pu faire, si elle n'avait pas craint de se briser les os de la main. « Je te préviens, si tu me regardes ailleurs que dans les yeux, je te les arrache. Je connais ta faiblesse, tu te souviens ?! » Elle attrapa son son avant de claquer la porte de son appartement, non sans avoir foudroyé Clark du regard. Elle ne lui adressa pas un mot jusqu'à ce qu'ils montent en voiture, où une jeune femme blonde les attendait. Elle lui disait quelque chose... Oh, bordel. « Laisse-moi deviner, Supergirl ? Oh et puis tu sais quoi, ne réponds même pas, je m'en balance. » Elle était tellement, tellement en colère. Frustrée, aussi. Et elle se sentait stupide. Tu parles d'une grande reporter, incapable de voir Superman alors qu'elle l'avait eu sous le nez pendant des années... Échec total. Sur le plan privé et professionnel.
LexCorp grouillait de monde. De quoi rendre Lois folle, ce gala était tout ce qu'elle détestait. À peine sortie de la voiture, elle s'éloigna rapidement de Clark et de la jeune femme, dont elle n'avait même pas demandé le nom – première victime collatérale de leur petite guerre froide. « Je vais faire un tour, on se rejoint plus tard. » Et voilà, Lois s'était envolée vers d'autres horizons. Elle traversa rapidement le hall d'entrée, les photographes étaient tous trop occupés à mitrailler les starlettes pour faire attention à quelqu'un comme elle, dieu merci. Elle fendit la foule, jusqu'à pouvoir pénétrer dans la fameuse salle aménagée pour l'occasion. Le moins que l'on puisse dire, c'était que Lex n'avait pas lésiné sur les moyens. Non pas qu'elle en ait réellement quoi que ce soit à faire. Le regard acéré, elle chercha vite le candidat à la présidentielle au milieu de ses invités. Toujours en train de pavaner, pour ne pas changer. « Ugh. » Il était encore un peu trop tôt pour sortir son carnet de notes, dommage. Elle allait devoir prendre son mal en patience... Vite, une coupe de champagne. Ou de n'importe quel alcool, ça lui ferait du bien. Ou pas, mais franchement, elle s'en moquait bien. Oh, bonne nouvelle, Wonder Woman était en vie. Elle sourit, avant de se souvenir que les rumeurs lui prêtaient une liaison avec Superman. Clark, donc. Mais est-ce qu'un type coincé comme lui, sans oublier menteur, pouvait vraiment séduire mademoiselle ? Elle n'était pas sûre de vouloir le savoir. Et puis, elle était accompagnée, en plus. Bien fait pour Clark. Elle sursauta presque en apercevant une silhouette familière au milieu de la foule. « Iris ! » Une alliée en terre ennemie. Lois se dépêcha de la rejoindre, elle et le charmant blond qui l'accompagnait. « Je suis contente de voir que toi aussi, tu as reçu une invitation ! Demain, toutes les unes du pays ne parleront que de ce gala... A commencer par le Picture News et le Daily Planet. » Enfin, si elle avait encore assez de neurones avant la fin de la nuit pour écrire quoi que ce soit. « J'en oublie mes bonnes manières, désolée. » Elle tend une main à son cavalier. « Lois Lane. Iris et moi avons travaillé ensemble un moment au Daily Planet. Avant que Perry ne décide que c'était trop de problèmes d'un coup pour lui. » Elle sourit. En espérant que son amie n'était pas secrètement Hawkgirl ou quelqu'un d'autre.
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Barbara Gordon
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Messages : 2304 Date d'inscription : 26/02/2017 Face Identity : Evan Rachel Wood Crédits : tim; starfire Age du personnage : 29 ans Ville : Gotham Profession : Assistante bibliotéhcaire, pirate informatique et analyste Affiliation : Bat-Family Compétences/Capacités :
Oracle:
x pirate informatique / hackeuse
x vidéo surveillance
x construction/maintenance des objets informatiques à la tour de l'horloge et à la batcave
x support technique de la Batfamily
x 911 des super-héros
x maniement d'armes de poings
x soins de premier secours
x analyse produits chimiques/toxines
Batgirl
x gymnastique / danse classique
x maniements d'armes propre à la Batfamily (batarangs, escrima sticks, bombes et fumigènes)
x arts martiaux
x soins de premiers secours
x analyse chimique/toxines
x désactivation de bombes
x support informatique et technique
x conduite des moyens de transports de la Batfamily ( batmobile, batjet, moto..)
- PERHAPS I FINALLY HAVE IT ALL -
Situation Maritale : Est en couple avec un mi-homme, mi-frigo. Mère adoptive de Damian Wayne. Mère du fur baby appelé Miaou.
« Ça va, on se fait plaisir, mademoiselle arrive avec Bruce fucking Wayne ! ». Finalement, je n'avais pas eu à attendre. A peine posée dans un coin comme la jolie plante verte que j'étais, qu'il venait me trouver. Un sourire amusé se posa sur mes lèvres. Mes épaules se soulevèrent dans un haussement. Il était vrai que pour le commun des mortels, connaître Bruce Wayne était un privilège dont beaucoup ne pouvait se vanter. J'oubliais ce détail un peu trop facilement. J'étais trop habituée à sa présence. Et puis pour moi Bruce était Bruce, juste Bruce. Pas Bruce Wayne. Pas le Bruce Wayne que le reste du monde connaissait en tout cas. « Tu m'as jamais dit que tu connaissais le golden boy de Gotham City ! ». Nouvel haussement d'épaules. « C'est un ami de mon père ». Ce n'était ni faux, ni vrai. Ce n'était ni un mensonge ni l'entière vérité. Mais c'était la seule vérité que je pouvais sortir sans risquer d'autres questions. Questions auxquelles je devrais alors répondre pour en revenir certainement au fait qu'il était ami avec mon père. Et cela dans le seul but de protéger l'identité de mon alter égo. Certes je n'étais plus elle mais Batgirl n'avait pas cessé d'exister avec ma mise à la retraite anticipée. Hors de question que je mette Stephanie dans le pétrin. J'aimais bien Kyle et nous nous connaissions depuis longtemps mais je ne pouvais pas lui faire confiance avec un secret pareil. Surtout après cinq ans de silence radio entre nous. En outre, je savais très bien que les murs avaient des oreilles.
Mes doigts se refermèrent autour de la coupe qu'il me tendit. Boire l'alcool m'était interdit. Ça n'allait pas avec le cocktail de médicaments que j'étais obligée de prendre. Triste vie que je menais. Je ne lui dis rien d'autre qu'un merci. Pas besoin de le mettre à mal à l'aise. Et puis ça avait le mérite de m'aider à me fondre dans la masse. Je détonais déjà assez avec mon fauteuil. Autant avoir quelque chose qui pouvait me faire ressembler aux autres. En plus de la robe hors de prix bien entendu. Cadeau de Bruce évidemment. Ce n'était pas avec mon salaire d'assistante bibliothécaire que je pouvais m'offrir une telle pièce de luxe. « Trop classe ta robe, ça te va bien ». Un sourire se posa sur mes lèvres. « Pour ta part, t'as l'air un peu coincé. Tu vas pas t'évanouir hein ? ». Je levais un sourcil moqueur dans sa direction. Charier Kyle avait toujours été un passe temps. Enfant, il partait toujours au quart de tour. Adolescent, il ne se gênait jamais pour répliquer. Sa version adulte devait bien être quelque part entre les deux. « T'en fais pas, ça te va bien aussi. Tu devrais en mettre plus souvent ». Il avait assez fier allure, je devais le reconnaître. C'était juste très étrange de le voir dans un tel accoutrement. Kyle pour moi, c'était le mec en sandales , shorts et débardeurs 365 jours par an. Je devais avouer que j'aurais donné cher pour le voir habiller naturellement dans un tel gala. Non pas parce que je voulais me moquer de lui ou le mettre mal à l'aise, mais juste parce que je ne pouvais m'empêcher d'imaginer l'air outré des autres invités. La prochaine fois, j'en ferai un pari. Il ne les refusait jamais après tout. « Entre nous, j'ai jamais vu un tel rassemblement de balais dans l'cul dans un même lieu. On dirait la migration printanière pour la saison des amours. Certains sont même déjà au stade aspirateur level Dyson ». Je m'étranglais sur un rire avec ma salive. C'était tellement vrai.
Comme lui, je laissais mon regard se poser sur les autres invités. Mon regard tomba sur Bruce et sa midinette en premier. Nouveau roulement des yeux. Mes sourcils se froncèrent lorsque j'aperçus la silhouette de Jason. Il était de dos mais je savais que c'était lui. Je détaillais sa cavalière et ouvris de gros yeux en me rendant compte de qui il s'agissait. Encore une que je n'avais pas vu venir. La surprise fut telle que je restais un instant la bouche ouverte. « C'est Wonder Woman ». J'étais hébétée. Jason et Diana. Jason et Diana. C'était tellement surprenant que cela me donna subitement envie de rire. « Oui elle est en vie , n'est ce pas fantastique ». Je sursautais, tirée de mes pensées par la vieille dame qui s'était matérialisée à mes côtés. « Fantastique en effet ». Satisfaite de ma réponse, elle prit congé non sans avoir prix le temps de nous intoxiquer avec son affreuse Cologne. Je parcourus le reste de la salle du regard sans grand intérêt, trop surprise pour faire autre chose. Du moins jusqu'à ce que mes yeux verts se posèrent sur la silhouette de Dick et de … Zatanna. Une grimace déforma mes traits et je me forçais à détourner le regard. Et elle qui s'était dit mon amie. Laissez moi rire. « Viens on va faire un tour. Je suppose que comme moi t'as pas envie de socialiser avec le gratin. Allons explorer un peu. Comme quand on était gamins et qu'on s'est infiltrés dans la maison du directeur du camp. Tu te souviens ? ». Nuit mémorable. Et on avait été viré du camp. Mais ça valait tellement le coup. On avait tellement rit. Et on avait trouvé pas mal de trésors. Je n'osais imaginer ce que je pouvais trouver dans une tour comme celle ci. Après tout, j'avais des mouchards à placer et des données à récupérer. Luthor était occupé. Il fallait juste passer la sécurité.
Je ne sais toujours pas ce qui m'intriguait et me surprenait le plus. Cette invitation de la part de Lex pour ce gala de charité. Ou bien, cette entrée en course en tant que candidat pour la présidence du pays. Il s'agissait là d'un homme surprenant, et de bien des surprises. Mais même si sa réputation d'homme d'affaires obstiné, visionnaire et sans limite était de nature publique, je dois dire qu'il jetait un gros pavé dans la marre pour prouver qu'il n'avait réellement aucune entrave dans ses désires, dans ses lubies... Et dans les moyens qu'il est prêt à mettre en oeuvre pour atteindre ses objectifs. Bien évidemment, cette simple annonce de cet homme d'affaires que je connaissais en partie, avait déjà fait réagir la presse et les internautes. Comme tout candidat je dirais, l'on trouvait autant d'esprit récalcitrants que de réactions vives et positives d'un panel de partisan que ce cher Luthor semblait cacher dans ses manches. Pour ma part, il m'était encore trop tôt pour savoir si cela devait être pris d'une manière plus positive que négative, et inversement. J'avais déjà côtoyé l'homme, mais sans pour autant le connaître réellement. Quant au fond, qu'il puisse avoir des personnes le détestant ou autre ne voudrait pas signifier qu'il serait forcément un mauvais président. Pour une personne comme moi qui se rend compte à quel point l'obscurité cohabite très étroitement avec la lumière, tout ne sera jamais blanc, ni noir. L'important serait surtout de savoir si des sacrifices ou de quelconques malversations resteraient en deçà du bien être et du positif apporté par une telle candidature, ou une telle potentielle présidence. J'aurai tout le temps de me forcer ma propre idée en me retrouvant face à l'hôte de ce gala. Et, surtout, j'avais plus important à penser encore : car, contrairement à ce que l'on pense, même en tant que simple invité, c'était bien la première fois que je me rendais dans une réception telle que celle-ci. Certes, je connaissais les dîners d'affaires, les conseils d'entreprises et autres sorties entre actionnaires. Mais, en dehors de ça, je ne m'affichais que dans peu d'événements festifs. Tant parce que j'accordais extrêmement de temps à Shadow, que parce que je n'avais jamais été approché, ni tenté par ce genre 'd'univers'. Il s'agirait d'une nouvelle expérience. Et, intérieurement, je me réconfortais en me disant que cela devrait sans nul doute n'être qu'une simple formalité face aux entraînements du Tulku !
Invitation à se rendre à un gala dans la ville de demain, j'avais saisi l'occasion pour descendre dans un hôtel de Metropolis, et profiter de quelques jours pour me familiariser d'avantage avec cette immense métropole. Après tout, n'était-il pas des plus enrichissants de partir à la découverte de nouveau lieu ? Nouvel horizon, nouvelles rencontres... Et nouvelles perspectives ! Mais soit ! Après m'être mis d'accord sur le costume que j'allais porter, je fis appeler un chauffeur et une limousine pour me rendre jusqu'au lieu de réception. Un endroit où je finis par arriver après une foule d'invitée. Soit la soirée avait déjà commencée depuis un moment, soit elle s'annonçait d'ores et déjà comme réussite, tout en battant son plein ! Ce qui est certain, c'est que pour la première fois de ma vie, je me retrouvai surtout confronter à une armée de journalistes et de photographes, prêts à détailler les moindres faits et gestes de tout invité, sans se soucier de savoir du qui était qui, en dehors des personnalités les plus connues et les plus plébiscités. Un travail nullement préparer en amont, et se concentrant sur tout événement de l'instant. Ainsi, réajustant les manches de mon veston tout en quittant la limousine, je décide de me prêter au jeu. M'inspirant de ce que j'avais déjà pu voir à la télévision de cérémonies et autres, j'avance en souriant, m'adonnant à deux trois signes de main, dans le vague, dans le vide. Qui sait ? Peut-être me retrouverais-je dans les pages de certains magazines et autres torchons à scandale, se demandant qui est l'invité mystère apparaissant en solitaire, ou bien en citant la marque du costume porté pour me retrouver érégie d'un soir de l'une ou l'autre tendance. Mais je m'en moquais fort bien en soi. Je pris le temps nécessaire à ce petit jeu, avant de finalement passer les portes et me retrouver au coeur même de l'immense salle de réception spécialement prévue pour l'occasion.
J'attrape une coupe de champagne sur l'un des nombreux plateaux valsant de droite à gauche parmi les convives. Un excellent choix, et un somptueux cru. Lex avait opté pour de la qualité, je n'en n'avais aucun doute. D'ailleurs, en parlant de ce dernier, je scrute l'ensemble de la salle et de ce que mes yeux peuvent percevoir. Plusieurs personnalités, certaines plus médiatisées que d'autres. Il me semble d'ailleurs, parmi lesdites personnalités, percevoir la silhouette de ce très cher Bruce. J'en suis sûr à 99%. Mais ce dernier semble en assez galante compagnie et, pour la peine, je préfère d'abord aller saluer mon hôte avant de retrouver cet autre compère du monde des affaires. Une fois l'individu de mon attention trouvé et localisé, je m'avance vers ce dernier tout en redéposant mécaniquement ma coupe vide sur un autre plateau voyageur. Mains libérées, démarches assurées, c'est en me parant d'un sourire de circonstance que je viens à la rencontre du bienfaiteur de ce soir et du, sait-on jamais, futur président du pays ! « Lex ! » Me manifestais-je en arrivant face à lui, venant le saluer d'une poigne neutre et amicale à la fois. « Merci pour l'invitation. Et, félicitations pour votre annonce surprise ! » Repris-je ma main après l'échange traditionnelle de salutation. « On peut dire que vous avez le chic pour prendre les actionnaires par surprise... Et lancer des projets pour le moins inattendus ! » Me permis-je de commenter, avec une certaine franchise, et m'octroyant presque un rôle d'actionnaire à la LexCorp alors qu'il n'en n'était pas encore le cas. « Ceci dit, connaissant votre réputation et votre ténacité, je ne sais pas encore si je dois vous souhaitez bonne chance, ou considérer qu'il s'agira d'une simple formalité pour vous ! » Plaisantais-je tout simplement, avec bonne humeur et courtoisie.
Lex Luthor circulait entre les convives, à serrer des mains. Il observait les petites coteries se rassembler puis se dissoudre au grès des discussions. Le maire de Central City était là, en compagnie de ses filles. Le maire de Gotham City présidait un groupe, uniquement des hommes. Le maire de Star City piquait des crevettes de cocktail au buffet en compagnie du maire de Metropolis. Ces 4 villes, il fallait les soigner dans la campagne électorale. A elles seules elles représentaient des millions et des millions d'électeurs. Et elles avaient été toutes les 4 touchés par les exactions méta-humaines. Mûres pour entrer dans « l’ère Luthor » par amertume. Le district attorney de Metropolis jouait les prophètes dans la foule. Il voyait déjà Luthor élu. Il composait déjà le gouvernement de l'administration Luthor avec ses prédictions. Il prédisait avec certitude qu'Amanda Waller serait secrétaire d'état à la défense. Lex passa à côté au même moment et l'entendit. Il faillit s'étrangler. Il préférait encore remettre la Medal of Honor à Superman que de devoir travailler au quotidien avec la grande inquisitrice (c'est vous dire). Lex passa au buffet et se sirota un lait de poule. Quelques notables et autres illustres invités coincèrent Luthor. Il les baratina, il leur promit tout et n'importe quoi, ça ne mangeait pas de pain : oui oui, si j'entre à la Maison Blanche j'ouvrirai un bureau de lutte contre le cancer à Washington. Bien sûr, si j'ai le mandat présidentiel, j'investirai 100 millions de dollar par an dans la protection des forêts tropicales. Et comment ! Si je suis élu, j'irai personnellement assister au premier match de la saison au Yankee Stadium, afin de rendre hommage au baseball et autre sport national.
Bruce Wayne s'approcha de lui. Luthor le salua au passage. Il se piqua une petite jalousie, modèle poid lourd. En constatant que la tenue de soirée du milliardaire de Gotham était plus élégante que la sienne. Note : porter un smoking mohair taillé sur mesure, muni d'un nœud papillon cousue main, avec des pompes brooks brother à 3000 dollars la prochaine fois. Juste pour démontrer à Wayne qu'à Metropolis aussi on a du répondant. Luthor circula. Il tentait de saisir les conversations. Il observait les gens parler de loin en essayant de lire sur leurs lèvres. Il parvint à déchiffrer un échange de parole entre deux jeunes gens. Une parente du commissaire de Gotham (Sa fille ? Luthor ne se souvenait plus) avec un quidam qui lâchait : « Entre nous j'ai jamais vu un tel rassemblement de balais dans l'cul dans un même lieu. » Luthor ne pouvait qu'approuver un tel propos, mais il s'agaçait quand même dans son orgueil, de voir un des invités commenter ainsi une soirée qu'il avait organisé à grand frais dans son antre, l'immeuble qu'il avait fait bâtir. Lex le sournois s'approcha du couple. Lex le beau parleur lança à Barbara Gordon :
« Ma chère, c'est une joie de vous compter parmi nous. Je suis ravit que vous ayez pu venir. C'est avec un plaisir certain que je vous accueille à cette réception. »
Lex l'obséquieux saisit doucement le poignet de Barbara Gordon, il lui fit un baise-main dans les règles de l'art. Lex le glamour se tourna ensuite vers Kyle Rayner (car c'était lui) et lui confia suave, en affichant un sourire d'avaleur de couleuvres et fier de l'être :
« J'espère que vous vous plaisez parmi nous ce soir mon bon. Allez donc au buffet et tapez dedans sans hésitation. Mon cuisinier a fait des miracles. Goûtez les hors d’œuvres farcis au saumon, vous m'en direz des nouvelles. »
Lex le bienveillant fouilla dans sa poche et en sortit un badge électoral « Luthor for president » avec sa trombine souriante. Il l'épingla sur la veste de Kyle le fâcheux et lui dit :
« Et n'oubliez pas mon petit, votez bien, votez Luthor. Faîtes passer le mots. »
Luthor s'esquiva. Il continua à circuler. Il aperçut le couple d'Atlantis. Il fulmina intérieurement. Encore un qui avait reçu une invitation à titre de représentant diplomatique, comme cette foutue amazone. Lex se promit intérieurement qu'il ferait virer le gestionnaire qui avait conçut les invitations au gala. Il prit prétexte d'aller saluer une douairière à caniche pour s'éloigner le plus possible des Atlantes. Il ne voulait surtout pas qu'on le voit saluer le héros des mers, et être prit en photo juste à côté de lui. Ça ferait mauvais genre. Luthor était un nain en comparaison d'Aquaman. Il serait contraint de lever la tête pour lui parler. Son image de sauveur présidentiel en prendrait un coup si une telle photo était diffusée. Il songea tout à coup avec horreur, qu'il avait laissé la charge de l'organisation du plan de table à un autre pour les agapes. Et qu'il pouvait très bien se retrouver placé entre Wonder Woman et Aquaman pendant tout le repas qui allait suivre. Lamont Cranston interrompit ses pensées en l'interpellant. Luthor s'illumina, enfin quelqu'un d'intéressant.
« Lamont ! Merci d'être venu. »
Après les paroles d'encouragements, Luthor dirigea Cranston plus à l'écart, loin des oreilles indiscrètes. Il lui confia au passage :
« Je ne sais pas si ça sera une formalité. La campagne est encore longue. Pour un homme comme moi, il faut raison garder, et sa bouche point trop n'ouvrir... »
Lex lâcha ce dernier mots en jetant un certain regard à Loïs Lane qu'il avait aperçut plus loin. Lex s'arrêta devant les vestiaires. Il dit à Cranston alors que les manteaux de fourrure et les capes de soirée les encadraient de toutes parts :
« Vous vous doutez bien que ce n'est pas par ambition personnelle que je me présente à la Maison Blanche. J'ai déjà une fortune considérable et bien assez de pouvoir, à gérer la destinée de milliers d'employés rien que pour la côte Est des USA. Mon initiative électorale est purement désintéressée. »
Pieu mensonge, mais Luthor semblait au plus fort de ses convictions.
« Étrange candidature que la mienne je vous l'accorde, mais après tout l'époque est étrange. »
Une femme traînait son vison dans les vestiaires. Un homme faillit trébucher dedans. Elle demanda au maître d'hôtel de câliner son vison. Elle insista pour qu'il l'essaya. Lex leva les yeux au ciel. Une invitée était déjà ivre.
« Lamont, vous savez pourquoi je brigue le mandat présidentiel ? Parce que les politiciens ont échoués. C'est à nous les entrepreneurs et les gens issus de la société civile, de prendre les choses en main. Nous sommes étrangers à la carrière, contrairement aux bureaucrates de Washington, et c'est justement pour ça que les gens font confiance à des gens comme nous quand on se propose aux plus hautes responsabilités. Mais nous aurons le temps plus tard, de parler de tout ceci plus avant. Profitez bien de la soirée l'ami. »
Luthor s'éloigna, il claqua des doigts bien en évidence. Une tapée de groom-service se rua vers lui. Il leur ordonna :
« Vous allez coller aux basques de Loïs Lane. Ne la lâchez pas, épiez toutes ses conversations. Je veux tout savoir. En piste, et ne lambinez pas. »
Les grooms en livrée aux couleurs de la Lexcorp décampèrent. Luthor croisa un invité. Il plaisanta avec, il lui épingla un badge « Luthor for president ».
« Désolé, j'ai eu une urgence en chemin... » soupirai-je face à son agressivité bien sentie alors que je venais à peine d'arriver chez elle pour passer la prendre. Par urgence, il s'agissait bien sûr d'un sauvetage de plusieurs dizaines de vies au large des côtes américaines. Si les naufragés avaient été mis à l'eau par la tempête bien réelle qui sévissait, j'avais tout autant à faire à une tempête bien que d'un autre genre. Elle était rousse, et son regard était aussi perçant qu'une panthère prête à bondir pour tuer. Une panthère encore plus élégante que d'ordinaire. « Je te préviens, si tu me regardes ailleurs que dans les yeux, je te les arrache. Je connais ta faiblesse, tu te souviens ?! » Mes yeux remontèrent en express droit dans les siens pour ne plus les quitter, non sans mal car elle me terrifiait littéralement tant chaque parcelle de son être transpirait la rancoeur et la colère à mon égard. « Loïs... Si tu me laissais au moins le temps de t'expliquer... » tentai-je pour la énième fois depuis plusieurs jours. Au Planet ou en-dehors, je ne cessais de chercher à ce qu'elle écoute mes raisons. Je ne lui avais pas caché la vérité pour m'amuser, loin de là. Mais elle ne voulait rien entendre. Et je savais tout comme Perry et chacun de ses proches à quel point Loïs Lane était un diamant d'entêtement, incassable, éternel, capable de vous avoir à l'usure. Mais elle partit vers la voiture, coupant court à mes paroles. Elle devina instantanément que Kara, ma cousine, avec qui j'allais à la soirée, n'était autre que Supergirl. Je croisai le regard de cette dernière avec un air contrit. Désolée cousine, mais Loïs n'allait pas être une passagère très agréable...
La rue qui menait au building de Luthor était bondée. Je patientai derrière la file d'autres voitures qui se faisaient contrôler pour pénétrer dans le parking souterrain dédié aux invités, ce qui me permit malheureusement d'apercevoir de l'autre côté de la rue plusieurs affiches taguées de la Ligue de Justice. Menteurs, voleurs, destructeurs, envahisseurs, tyrans, faux dieux, les mots doux ne manquaient pas... Je soupirai de nouveau. Et dire que j'allais à une soirée de mon pire ennemi. Rien qu'en regardant la Tour, j'avais envie de la pulvériser à mains nues pour ensevelir son propriétaire sous ses décombres de manière définitive. Mais non. Au lieu de cela, je prenais sur moi, tout comme je prenais sur moi avec Loïs. Un jour, il allait falloir que je trouve un punching-ball digne de ma super-force pour expurger ces trop récurrentes nécessités de tout intérioriser. Quand ce fut notre tour, nous nous soumîmes à la procédure en montrant nos invitations et nos cartes de presse. Je me réconfortai en me rappelant que depuis les attentats, je n'avais cessé de redoubler d'efforts sous Superman, agissant partout dès que je le pouvais, passant régulièrement en volant devant les fenêtres de la LexTower afin de lui faire savoir que la Ligue était là. Qu'elle savait. Maintenir la pression était crucial.
Une fois au coeur de la soirée, Loïs nous abandonna, sans grande surprise. Tournant les talons, je ne pus empêcher mon regard quelque peu hypnotisé de l'accompagner. Elle était tellement belle. Et je la perdais. Tout ça à cause de ma double vie. Pourquoi ne voulait-elle pas comprendre que je l'avais fait pour son bien ? Rien qu'en ayant vu Diana manquer de mourir, alors qu'elle était pratiquement invincible, cela aurait dû lui faire entendre raison sur le fait que je ne lui avais pas menti par luxe mais bien parce que le danger était réel. Nos ennemis étaient puissants et rusés. La dernière chose que je voulais était de la voir en payer le prix. Cependant, le moins de temps elle passait en ma compagnie, le mieux elle se sentait visiblement, ce qui me brisait le coeur. Après toutes ces années de complicité sur le terrain comme en-dehors, à enquêter plus loin que quiconque peu importait le sujet, en particulier la vaste toile d'araignée du crime de Luthor à laquelle peu croyaient, après ces dernières semaines à nous rapprocher enfin comme je l'espérais, voilà que tout était brisé. Si j'étais le symbole d'Espoir aux yeux du monde en tant que Superman, Clark Kent lui, avait tout perdu en la matière concernant celle qui avait ravi son coeur et le broyait à chaque regard froid.
Décidant de faire comme elle, sans autre choix, j'attrapai un verre et me mis à déambuler parmi les convives en laissant à Kara le loisir de s'amuser de son côté. Il fallait que je "travaille", mais le coeur n'y était pas vraiment. Ce fut pire encore en apercevant l'hôte de la soirée qui sautillait d'invité en invité en distribuant ses badges de campagne. Je dus me faire violence pour ne pas briser le verre dans ma main rien qu'en sentant la colère me prendre à sa vue. Dire qu'il avait failli tuer Diana, et avait tué des milliers de gens simultanément dans plusieurs villes quelques jours auparavant. Et pourtant il se pavanait parmi sa cour comme si de rien n'était. Je m'éloignai pour échapper à l'épinglage électoral et entrepris de repérer les caméras, les micros et autres gorilles de sécurité visibles et camouflés parmi les invités. Avec mes super-sens, il était plutôt aisé de détecter les oreillettes qui grésillaient discrètement, le son des batteries ou des pivotements de micro-caméras, et plus encore de capter les ordres donnés. Tel une antenne sensorielle humaine, je restai ainsi à l'affût, tout en me résignant à jouer les journalistes. « Monsieur Cruise ? Clark Kent du Daily Planet, juste une question, est-il vrai que vous serez à Paris dès demain pour tourner le prochain Mission Impossible ? » demandai-je carnet de notes en main, après avoir repéré la star de cinéma entouré de mannequins. Je me fichai pas mal de sa réponse, hochant la tête pour faire mine de prendre en compte ses dires. En vérité, j'étais concentré ailleurs. Je surveillai les dires de Luthor, qui venait d'évoquer Loïs. Ma mâchoire se crispa. Je remerciai et quittai l'acteur pour revenir vers Loïs qui se trouvait avec Iris et Barry. En chemin, je croisai Bruce, Diana, puis Arthur et Mera. Comme nous l'avions convenu pour passer inaperçu, je ne les regardai pas, jouant les inconnus réciproques. Nous savions tous pourquoi nous étions réellement là. « Bonjour Iris, » souris-je à la jeune journaliste que je connaissais plutôt bien. « Clark Kent, je travaille avec Loïs, enchanté, » fis-je en tendant la main à Barry qui l'accompagnait, jouant la première rencontre. Sans m'attarder, je me tournai vers ma collègue qui avait retrouvé son air courroucé rien qu'à ma présence. Mais pour le coup je n'avais pas le choix.
« Excusez-moi juste quelques secondes, et je vous la rends. » dis-je poliment à l'attention du couple. « Hum, histoire qu'on coordonne nos interviews, tu préfères t'occuper d'interroger Lex Luthor ou tu veux que je m'en charge ? » Tout en parlant l'air de rien comme deux journalistes se mettant d'accord sur leur travail pour la soirée, nous sachant parfaitement écoutés et surveillés, je lui montrai les notes sur mon carnet, toujours en bon acteur. Je fis mine de lui désigner plusieurs noms d'invités du stylo, sauf qu'en tout petit dans le coin était écrit : "2 serveurs chargés de te surveiller." Bien sûr, j'avais fait en sorte de repérer les principales caméras pour lui montrer le carnet dans un angle mort, ma large carrure obstruant la visée volontairement. Je savais aussi que Bruce avait dû capter les ordres des oreillettes grâce à l'un de ses gadgets, comme il aimait tant le faire tout en jouant les playboys ignorants. Puis je la laissai à ses amis, errant de nouveau, sachant ma présence à ses côtés des plus indésirables, avisant Oliver et autres "connaissances" sans m'en approcher. La soirée allait être longue, et je ne pouvais même pas me rendre ivre pour la supporter plus aisément. Misère.
Hope n’avait jamais frayé au milieu de tant de luxe ostentatoire. Elle déambulait à travers la foule et ses sourcils ne cessaient de se hausser à chaque fois qu’elle croisait de nouveaux groupes. Elle devait d’ailleurs se faire violence pour ne pas rester bouche bée et garder un visage à peu près neutre. Elle ne se faisait pas d’illusions, elle devait bien avoir l’air d’une étrangère catapultée ici par hasard, mais elle préférait ne pas donner trop de matière à ceux qui auraient pu le remarquer. Mais tout était si différent de ce qu’elle croisait quotidiennement ! Les femmes portaient toutes des bijoux qui chacun auraient pu permettre de reconstruire à neuf l’hôpital de Gotham, elle en était persuadée. Difficile de croire que de telles richesses s’affichaient aussi nonchalamment quand des quartiers entiers crevaient la bouche ouverte, pas si loin d’ici. Metropolis avait beau être bien moins sinistrée que Gotham ou Bludhaven, le constat restait le même. Ils se cachaient tous derrière le prétexte caritatif de cette soirée, mais Hope se demandait bien combien d’argent arriverait vraiment à ceux qui en avaient besoin. Enfin, ce genre de questions était à proscrire au moins le temps de la soirée si elle ne voulait pas se mettre à vomir devant tout le monde, écœurée par ce qu’elle voyait. Elle n’avait qu’à s’en prendre à elle-même, personne ne l’avait forcée à venir et elle ne s’était jamais fait d’illusions sur ce qu’elle y verrait.
De loin, elle vit Lex Luthor en personne qui serrait des mains, sans doute déjà en train de travailler à sa future campagne électorale, et Hope veilla à rester éloignée. Il y avait d’autres visages connus qu’elle croisa fugacement, personnalités politiques ou autres, mais il n’y avait décidemment personne qu’elle connaissait personnellement. Elle avait déjà croisé Bruce Wayne une fois, pendant son internat à Gotham, alors qu’il était venu faire une donation à l’hôpital et qu’il avait visité quelques services, mais on ne pouvait pas dire qu’elle le connaissait, n’est-ce pas ? Au moins, elle le tenait en une un peu plus haute estime que les autres pour ses efforts dans sa ville. Hope soupirait discrètement, une énième fois, quand quelqu’un se racla la gorge derrière elle. Allons bon. Devait-elle se décaler pour laisser la place aux journalistes devant une nouvelle star qu’elle n’avait pas remarquée ? Elle se retourna et tomba nez à nez avec le premier visage véritablement connu – pas seulement par télévision interposée – de la soirée. Et bien malgré elle, son expression s’éclaira de cette étonnante coïncidence. Elle avait souhaité voir quelqu’un qu’elle aurait déjà rencontré pour de vrai, et bien voilà, elle était exaucée. « Thomas ? » Son ton était surpris, mais bien différent de celui avec lequel elle l’avait accueilli la dernière fois. C’était bien le dernier endroit où elle se serait attendue à le revoir, après leur rencontre assez houleuse. Encore qu’elle ne s’était pas attendue à le revoir où que ce soit, il fallait l’avouer. « Mh, merci. » Elle appréciait son compliment malgré tout, comme elle appréciait le fait qu’il n’ait pas plongé le regard directement dans sa poitrine comme l’avaient fait bon nombre d’autres convives. « Vous semblez aller mieux. Je ne vous ai pas tué. » Constata-t-elle avec un sourire. Elle l’avait soigné dans un état de fatigue et d’énervement tel qu’elle s’était demandé, après coup, si elle avait vraiment été rigoureuse dans son travail. Apparemment oui. Il semblait en pleine forme, et il était un tout autre homme dans ce costume trois pièces impeccable. Elle prit par politesse la coupe de champagne qu’il lui tendit, sans avoir l’intention d’y toucher. « C’est généreux de votre part. Est-ce que j’ai l’air si désespérée que ça ? » Répliqua-t-elle, moqueuse, quand il se proposa pour être son cavalier. « Mais j’accepte, restez avec moi, parce qu’au fond je suis vraiment désespérée et je vais finir par me jeter d’une fenêtre avant même qu’on n’arrive au repas tellement je m’ennuie. C’est la première fois de ma vie que je me rends à une soirée de ce genre et j’ai l’impression d’être sur une autre planète. » Ses flatteries auraient pu agacer la jeune femme en d’autres circonstances, mais elle ne mentait pas en disant qu’elle était désespérée et elle trouvait ça finalement bien plus agréable que de rester seule dans un coin. Entre la compagnie des vieux pervers et celle de Thomas, son choix était vite fait. « Comment avez-vous atterri ici alors, si vous êtes aussi emballé que moi à la perspective de cette merveilleuse soirée à venir ? Et qu’en plus vous veniez vous proposer de vous-même pour tenir compagnie à quelqu’un qui vous a si bien martyrisé une fois déjà … Je pensais que ça vous aurait suffit. » Elle était assez surprise qu’il veuille de sa compagnie, elle se souvenait nettement d’avoir montré les crocs avec lui. « Si vous venez uniquement pour faire une b-a, vous n’êtes pas obligé de vous forcer, je ne suis pas sur la liste des œuvres caritatives. » Elle ne voulait pas de sa pitié, elle se sentait bien assez déplacée comme ça.
Bruissement. Léger, comme des pas de danseuse. Et puis un éclat de voix, cristallin ; « Mademoiselle Kyle ? Si je peux me permettre, vous allez être en retard. Il serait peut-être temps de sortir de votre bain. » Derrière la porte, l'assistante tendait l'oreille, dans l'espoir d'entendre une réponse rapidement. Elle ne connaissait que trop bien la flemmardise de sa patronne, et surtout son aversion pour les galas de charité. « Mmmh, Maven. Tu ne veux pas y aller à ma place ? Ces galas me donnent la nausée. Tout ce fric, toute cette bouffe, tous ces bourgeois... » Soupire. Le corps couvert de mousse, Selina Kyle ne semblait pas décidée à quitter sa baignoire. Non, la température y était bien trop bonne. « Je sais Mademoiselle. Mais j'ai déjà appelé la voiture, et j'ai été cherché votre robe au pressing, et j'ai... » La petite brune n'avait pas eu le temps de finir sa phrase que déjà, sa patronne était sortie de la pièce habillée d'une simple serviette. Un sourire narquois s'était dessiné sur ses lèvres, amusée de l'étonnement de son employée. « Mademoiselle, vous allez tomber malade ! » Sous les yeux rieurs du chat, Maven s'était précipitée pour fermer les fenêtres de son appartement. « Pourquoi n'es-tu pas chez toi, mmh ? Ce n'est plus une heure pour travailler, Maven. Appelle une voiture et rentre chez toi, tu veux ? » Le ton était doux, presque maternel. Selina connaissait sa chance ; son assistante était parfaite en tout point. Elle avait risqué gros, pour la couvrir. « C'est que je voulais attendre que vous... » Pause. Et puis un sourire. « Merci Mademoiselle. À lundi matin. » Elle avait à peine entendu la porte se fermer derrière son passage. Assise devant sa coiffeuse, Selina attachait avec attention ses cheveux qu'elle n'avait pas pris la peine de sécher en un chignon bas. « Il faut en faire, pour bien se faire voir. Tu n'aurais jamais ce problème, toi. » En guise d'acquiescement, Iris le chat avait miaulé plusieurs fois, avant de se frotter contre les longues jambes de sa maîtresse. « Tout ça pour faire des courbettes à tout le gratin de Metropolis et de Gotham. Plutôt finir à Arkham que de passer la vie à faire de faux sourires. » Les yeux verts s'étaient posés sur le chat noir, qui semblait hypnotisé par sa propriétaire. « Mais c'est pour les enfants et pour tes congénères. Ça devrait être surmontable, n'est-ce pas? » Réponse du félin, qui était venu se lover sur les genoux de sa maîtresse. « On ira faire une balade nocturne, à mon retour. On devrait pouvoir te trouver un nouveau collier en diamant. »
À sa surprise, elle n'était pas la dernière arrivée. Après avoir glissé un pourboire généreux au chauffeur, Selina Kyle se décidait enfin à passer les portes de la Lexcorp Tower. Déjà, ses yeux programmés pour les belles choses se posaient sur divers colliers, épingles et boutons de chemise hors de prix ; un supermarché vivant où elle n'avait qu'à se servir. Quelques regards suivaient la silhouette sportive drapée d'une robe noire qui épousait parfaitement ses courbes affolantes. « Hey, Sel ! » Putain, c'est pas possible. Elle avait stoppé son avancée, tournant la tête vers l'homme qui s'approchait d'elle. Sourire ultra-white, peau sur-exposée aux UV, accent exagéré et démarche trop assurée ; le parfait stéréotype de l'idiot à deux balles dont elle avait horreur. « Comment tu vas ? Tu ne pas m'as rappelé, la dernière fois... » Reste calme. Reste calme Selina putain, reste putain de calme. « Oh, Frederic... Je suis navrée, j'ai été tellement occupée dernièrement... » Figure d'actrice parfaite : l'air désolé, sourire timide aux coins de ses lèvres rouges et une main posée sur son avant-bras. « Toujours avec tes animaux ? Selina, enfin... » Ricanement insupportable. Sa main était venue se placer sur sa hanche, alors qu'elle se contenait pour ne pas l'envoyer valser dans le décor. Ses yeux fardés ne quittaient plus le sol; ce type lui filait la nausée. Souvenir de ses années sombres, certainement. « Ce ne sont que des bêtes, tu sais. C'est désolant que tu te fatigues pour ça... » Enfoiré. Son doux visage s'était renfermé, et ses yeux devenus des éclairs. Sa main, quant à elle, avait quitté son bras. Lourd soupire alors qu'elle retirait avec lenteur et un signe évident de dégoût la main du rustre de son corps, suivit d'un sourire moqueur. « Tu sais ce que je trouve désolant ? C'est que ce sont les mauvais animaux que l'on enferme en cage. » D'un regard critique, elle était venue jauger l'homme débordant d'arrogance qui se trouvait devant elle. « Bonne soirée, Frederic. » Sans même lui laisser un droit de réponse, la brune avait continué son chemin. La démarche féline, un doux sourire collé aux lèvres et le regard alerte, Selina avait la parfaite image de bienfaitrice. Quelques signes de tête à des connaissances, avant de rejoindre le maître de soirée pour le saluer. « Monsieur Luthor. Quelle belle soirée vous nous avez organisés. J'espère que les donneurs seront généreux, ce soir. Oh, et félicitations pour votre présentation à l'élection. » Elle avait glissé son sourire le plus charmeur, avant de poser le regard sur des visages familiers. Wayne. Forcément. Et la ligue, omniprésente, donnait l'étrange impression à la chatte que quelque chose se tramait. Bien sûr, elle savait que tous avaient un intérêt à venir ici ; elle la première. Elle se devait d'être prudente, sans quoi elle risquait gros. Aucun chapardage, ce soir... « Veuillez m'excuser, Monsieur Luthor. Je ne vous monopolise pas plus. On m'a dit que vos serveuses offraient un champagne tout à fait exquis. Je ne voudrais pas rater ça. » Un clin d’œil amical, avant de quitter l'hôte et filer attraper une coupe de champagne. Tout ce monde la rendait malade. Cette vie, elle ne la connaissait qu'à moitié et avait de plus en plus de mal à la supporter. Alors elle s'était éloignée, comme pour respirer un peu. Elle avait finalement trouvé un peu de calme devant de spectaculaires peintures qui décoraient les murs, tout en laissant le nectar couler dans sa gorge. La soirée s'annonçait horriblement longue.
La lumière générale baissa, elle fut plus tamisée. Des projecteurs se braquèrent sur la table où se situait Luthor, il se leva en saluant des deux mains. Lex le charmeur marcha vers une estrade faisant face à toute l'assemblée. Les projecteurs le suivirent. Luthor rejoignit un pupitre installé pour lui. Il était encadré par le drapeau fédéral et par l'inévitable bannière étoilée. Au dessus de lui un vaste portrait de sa trombine accolé aux couleurs de l'Amérique. A mi-chemin entre Big Brother et une star d'Hollywood. Lex le souriant salua à nouveau la foule une fois face au pupitre. Tous les différents employés de la Lexcorp aux 4 coins de la salle, aussi bien serveurs que groom-services se mirent à applaudir frénétiquement. Ils en avaient reçu la consigne avant la réception. On avait espéré que s'ils réservaient une standing ovation à Luthor, tous les convives allaient faire de même. Manque de bol, le stratagème manquait de subtilité. C'était comme afficher à un public un panneau « APPLAUDISSEZ » lors d'une émission télé. Certains dans la foule répartie aux différentes tables applaudirent moins de 5 secondes juste pour la forme. La plupart applaudirent du bout des doigts sans trop de conviction, se lassant déjà avant même qu'il n'ait commencé, du petit speech qu'on vous servait à chaque réception mondaine comme passage obligé. Beaucoup refusèrent ostensiblement d'applaudir. Luthor affecta de ne rien voir et continuait d'afficher un laaaaaarge sourire. Son allocution allait être filmé, il nota à lui même : ne pas oublier de dire aux techniciens du son, de rajouter des applaudissements factices pour la diffusion au grand public. Luthor se pencha vers le micro et fixa ses invités avec son air de commercial qui est en train de faire l'article pour une nouvelle gamme de voiture.
« Mes amis ! C'est un plaisir de voir tant de visages rassemblés ici. Je tient d'abord a exprimer toute ma tristesse et tout mon effarement suite aux terribles événements qui ont endeuillés nos villes martyres. Ce qui est survenu est ignoble, sachez que si les américains portent leur choix sur moi aux prochaines échéances électorales, je n'aurais de cesse de traquer les responsables de cette abomination et de les mener devant les tribunaux. Une justice implacable et impitoyable s'abattra sur eux ! »
Lex l'émouvant, une main sur le coeur.
« Mais il nous faut désormais penser à l'avenir. J'ambitionne une Amérique plus sûr. Une Amérique libéré de l'emprise néfaste de ces individus dangereux qu'on nomme communément : les métas-humains. »
Quelques regards gênés dans la foule, en direction d'Aquaman et de Wonder Woman.
« Il nous faut aujourd'hui repenser la sécurité mondiale. Redéfinir notre stratégie, revoir nos priorité, réorganiser notre défense. Bref remettre en question nos acquit, car il faut bien le dire, nous nous sommes reposés avec tort, sur cette Justice League qui a montré toutes ses insuffisances. »
Les employés de Luthor se mirent à applaudir mécaniquement, Luthor mécontent tapa du poing sur le pupitre. Il ne leur avait pas donné le signal pour l'applaudir. Les employés de la Lexcorp se ratatinèrent aussitôt. Lex poursuivi :
« Oh bien sûr la Justice League n'a pas déméritée. Ils ont affronté avec courage l'adversité lors des invasions manqués de Zod et de Darkseid. Mais les médias... »
Lex le médisant jeta un certain regard vers la table où se trouvait les deux journalistes du Daily Planet.
« ...ont inventé un mythe et l'ont entretenu, comme quoi ce serait la Justice League qui aurait sauvé le monde à ces deux occasions. On se rendra compte avec le temps que leur rôle a été très exagéré, qu'ils ont surtout donné un coup de main à nos forces armés, mais que ce sont avant tout les braves soldats de l'US Army qui ont repoussé la menace. Des hommes, des vrais, pas des ahuris muni de capes et de collants d'un goût douteux. »
Lex leva un doigt en l'air, les employés de la Lexcorp s'empressèrent d'applaudir, le patron leur avait donné le signal. Mais à vrai dire, leurs applaudissements étaient un peu moins frénétiques. Ils avaient comprit que la ruse avait été éventé et que le public présent ne se faisait pas d'illusions.
« Je me présente à vous dans une démarche totalement désintéressée. Chacun ici connaît mon parcours de philanthrope. Chacun connaît l'honnêteté et la rigueur morale avec laquelle j'ai mené mes affaires depuis la fondation de mon entreprise. Chacun sait que j'ai été l'un des premiers à prédire la nocivité des méta-humains et le danger qu'ils représentent pour nos cités. Chacun connaît ma combativité face aux épreuves que traverse notre société, et mon engagement pour faire en sorte que plus jamais nous ne connaissions les carnages sans noms, que ces êtres aux pouvoirs horrifiques nous ont infligés. Je me battrais avec acharnement contre les ennemis du genre humain. »
Pour appuyer ses arguments Lex avait donné des coup de poings dans le vide, comme le faisait John Kennedy autrefois dans ses discours. Si ça avait marché pour cet ancien président en terme d'image, Luthor espérait que ça marcherait pour lui. Effet manqué, les coups de poing de Lex étaient faiblard, ça se voyait qu'il n'avait jamais frappé personne de toute sa vie. Certains convives s'esclaffèrent. Des agents de sécu en smoking firent craquer leurs phalanges en gestes menaçants. Certains convives cessèrent de se marrer aussitôt. Lex l'imperturbable fit comme s'il n'avait rien remarqué.
« J'exprimerai plus avant mes différentes idées sur tout ceci dans les jours à venir, en attendant, je ne peux que vous remercier pour votre présence ce soir et pour vos nombreux dons. Sachez que toutes les sommes récoltés en cette occasion, iront aux victimes des terribles attaques ayant frappés nos villes dernièrement. Soyez en remercié. Je m'engage personnellement à reconstruire la totalité des quartiers détruits avec les compliments de Lexcorp, et ça gratuitement. Il ne sera pas dit que Lex Luthor n'est pas un humaniste bienveillant. »
Le Gala.Oh boy... I am bored already.Il paraît qu'il y a une petite sauterie dans les locaux de Lexcorp. Mister Luthor aurait convié le gratin des environs pour annoncer sa candidature à la gouvernance des Etats-Unis. Mais vous pensez qu'il aurait pensé à inviter son vieux poto? Ce bon vieux Joky a encore été laissé sur la touche. Ouais ouais ouais... Ca pue le déjà-vu hin? Mais que voulez-vous? Les habitudes ont la vie dure. Parc'que pour fomenter un plan contre Supertruc, là il sait où me trouver, mais quand il s'agit de s'amuser, on a un peu trop tendance à l'oublier. Enfin moi j'dis ça, mais j'dis rien.
Mais vous savez ce qui se passe quand on évite le Joker? Vous savez ce qui arrive quand on décide de ne pas inviter le clown à la fête? Eh bien il se pointe par ses propres moyens. Héhéhé!
Au volant d'un camion poubelles chargé au maximum de son poids, il file à travers Metropolis en sifflotant gaiement. Autour du véhicule, ses motos suivent le rythme, des voitures aussi défoncent les obstacles sur le passage. Une petite troupe de clowns suivent leur dérangé meneur. Ils suivent par conviction, ils suivent cet agent du chaos qui leur rend la vie meilleur, qui les inonde de cash et qui leur donne un pouvoir réel dans les rues sombres de Gotham. Ils croient en lui plus qu'ils ne croient en eux et malgré la folie de ses projets, ils iraient en enfer pour lui. Un large sourire aux lèvres, et les portes du hall se présentent au bout de la rue. Sans même lâcher l'accélérateur, il passe au travers en envoyant les gardiens voler au passage. C'est sans trop de bobos que votre serviteur s'extirpe du camion, une mitrailleuse à l'ancienne au poing. « Haaaah... Ca sent bon par ici. On dirait que ça sent... Le Chaos! HA HA HA!!! » D'un geste de la main, il envoie ses hommes dans la salle principales où l'effervescence bat son plein. Il semblerait qu'il soit intervenu juste à la fin du discours de monsieur le Futur Président. Ca tombe bien. Il n'aurait pas voulu lui couper la chique quand même. Ni une ni deux, les coups de feu tirés au plafond par les hommes de main du Joker font leur effet. Les gens crient, pleurent, se jettent au sol certains restent aussi assis complètement hébété par la situation. Deux, trois, quatre otages sont rapidement fait et éparpillés dans toute la salle. A son tour le maitre cérémonie est rapidement prit au milieu de six clowns masqués qui ont rapidement mis à mal sa garde rapprochée. La surprise aura donné un gros avantage à notre ami, il en est conscient, c'est un peu sa marque de fabrique me direz-vous. Faisant enfin son entrée, le Joker lance un sourire carnassier à toute l'audience qui reste là à le regarder. Rapidement il se rend compte que dans la foule se trouvent quelques super héros. Et ils sont même potentiellement dangereux d'ailleurs. Mais prendront-ils le risque de jouer la vie de nombreux innocents pour lui sauter dessus? Il en doute.
« Mesdames et messieurs, bien le bonsoir! Vous ne m'attendiez pas, j'en conviens bien. Et pourtant, me voilà! Hahaha! Je sais que ça peut en froisser certain, Lexou ne fait pas cette tête voyons... Mais je ne pouvais pas manquer une fiesta pareille quand même! Tout le gratin de la ville est là. Quand on a un message à passer, c'est le meilleur moyen d'être entendu. »
Il envoie sa sulfateuse dans les bras d'un de ses gros bras non loin. Il fait ensuite quelques pas vers l'assemblée, les mains dans les poches, et là il lève la tête avec nonchalance pour reprendre la parole :
Ces mondanités et ce jeu hypocrite lui donne la nausée. S'échapper de la table pour une danse est pour Diana le moyen de prendre une profonde inspiration avant de replonger. Elle n'a qu'une hâte, que cela se termine, et que Jason et elle puissent rentrer chez eux. « Il n'y aura pas de prochaine fois. Plutôt aller cirer les bottes d'Hadès que nous imposer une autre soirée de ce genre. » Diana soupire longuement, essayant vainement de profiter de ce moment d'intimité volé en compagnie de Jason. Elle est distraite, un mauvais pressentiment lui serre la gorge. Même les baisers qu'il dépose sur sa joue ne parviennent pas à la réconforter et elle secoue la tête. « Je vais bien, Luthor m'importe peu. C'est juste... Cette mascarade, tous ces mensonges, c'est contre ma nature. Et je ne peux pas m'empêcher de me dire que la soirée se passe trop bien. Trop bien, tu vois ce que je veux dire ? » Elle est sur ses gardes, son regard cherche souvent celui des autres membres de la Ligue. Kal-El n'est pas loin, à la même table que Steve et Barry. Et derrière eux se trouvent Arthur et Bruce. Mais comme la Ligue de Justice est présente incognito, elle suppose que Lex en a fait de même avec sa Ligue d'Injustice. Combien d'ennemis se cachent derrière ces francs sourires et ces costumes hors de prix, prêts à leur sauter à la gorge ? Diana déteste avoir à se méfier de tout et de tout le monde, elle préfère lorsque les choses sont claires et sans appel. Un rictus déforme ses lèvres quand leur hôte prend la parole pour faire son grand discours. Tous s'immobilisent sur la piste de danse, et l'Amazone fronce les sourcils. Son discours xénophobe et intolérant à l'égard de la Ligue et des méta-humains ne l'étonne pas, mais il la met en colère. Elle serre les poings, tellement fort que ses ongles mordent sa chair. Elle est d'autant plus agacée par tous ces hommes qui l'applaudissent, galvanisés par ses paroles. Un sifflement furieux lui échappe. « Ils me dégoûtent... » De toute évidence, elle n'a rien à faire ici, la petite sauterie de Luthor est réservée aux hommes – blancs – d'âge moyen, fortunés et Républicains. Diana secoue la tête et lance un regard profondément peiné à Jason. Est-ce donc pour cela qu'ils se battent ? Pour être traités comme des monstres, des citoyens de seconde zone, une menace ? Elle en a mal au cœur, elle qui lutte jour après jour pour protéger les innocents. Elle ne le fait pas pour récolter des lauriers, ou gagner leur affection, mais elle est néanmoins peinée par leurs réactions.
Comme tout le monde dans la salle, Diana sursaute lorsque ce semble être une explosion fait trembler tout trembler, des murs au plafond. Pendant quelques instants, c'est le chaos... Et puis un rire résonne. Diana devient blême, plus pâle qu'une morte, mais elle n'a pas le temps de s'attarder sur ce qu'elle ressent que déjà des coups de feu retentissent. Instinctivement, elle protège Jason de son corps ; une balle ricoche sur son épaule. « Par Héra... » Lui. LUI. Il ose... ? Elle croise le regard de Jason, et ce qu'elle y lit lui crève le cœur. Le Joker. Voilà donc celui contre lequel son instinct a désespérément tenté de la mettre en garde. Elle fronce les sourcils, son sang bouillonne déjà de rage. Elle se souvient de sa conversation avec Bruce, de la promesse qu'elle lui a faite. Elle avise rapidement les otages dans la salle, et réalise qu'Arthur et elle sont les seuls héros à découvert. Les seuls à pouvoir faire diversion. Elle prend une profonde inspiration et d'un geste sec déchire le bas de sa robe, pour révéler son lasso qu'elle avait pris soin d'enrouler autour de sa cuisse, dans l'éventualité d'une attaque de ce genre. Elle ne s'était pas attendue au Joker, mais peu importe. Il va lui donner l'occasion de se défouler, et de lui faire payer ses mille et une atrocités. « Il ne te touchera pas », promet-elle à Jason avant de s'élancer. Réflexes et rapidité surhumaines entrent en scène, Diana est sur le Joker avant que quiconque dans la salle n'ait eu le temps de la voir venir. Barry est plus rapide, mais Diana a l'avantage de la rage. Son lasso s'enroule autour de la gorge du Joker, elle tire sèchement dessus, le clown est précipité au sol et bientôt, le talon de son escarpin se retrouve appuyé contre sa jugulaire. « La plaisanterie n'est pas drôle. » Elle accentue la pression sur sa gorge. « Tu vas ordonner à tes hommes de relâcher leurs otages. Sinon, je repeins les murs de LexCorp avec ton sang et ta cervelle de dégénéré. Je vais compter jusqu'à dix. » Elle se doute qu'il ne leur ordonnera rien. Qu'il va probablement penser à une solution tordue pour lui échapper. Ce que Diana fait, c'est détourner l'attention. Si les regards sont braqués sur eux, cela va permettre aux autres d'agir. À Barry et Clark d'user de leur super vitesse pour sauver les otages. À Bruce de s'éclipser pour revêtir le costume de Batman. À Jason de reprendre ses esprits. Elle se met à compter.
Bruce assiste au débarquement du Joker ressentant un étrange mélange d’émotions. Le soulagement de quitter ce costume si inconfortable, celui du milliardaire excentrique, de quitter la compagnie mondaine, et surtout d’échapper aux sarcasmes piquant de Jason parce que l’action l’appel. Et un sentiment d’inquiétude en sachant que Jason et le Joker dans la même pièce cela ne peut qu’amener un chaos plus inquiétant encore. Une part de lui voit d’un oeil suspicieux la prise d’otage du Joker. Sérieusement ? Le Joker prenant en otage Lex Luthor ? On aurait rarement vu mieux comme publicité pour un candidat. A coup sûr son discourt sécuritaire serait mieux entendu une fois les caméras braqués sur lui alors que le Joker menace sa vie. Il pouvait déjà imaginer les raccourcis médiatique faisant de Lex Luthor le parangon de la démocratie et des libertés, de la sécurité du peuple américain. Bin voyons !
Il pose sa main sur le bras de Jason, et l’entraine discrètement hors des regards. S’il ne peut empêcher Jason d’enfiler le costume de Red Hood et de s’en prendre au Joker, il peut au moins tenter de le raisonner. « Je sais ce que tu penses, mais n’oubli pas qu’il y a beaucoup d’innocents présents ici, dont Diana. N’oubli pas non plus que le Joker tient l’assassin de Diana en joue. Je parie que tout cela est une mascarade mais jouons selon les règles. Ne donnons surtout pas à Luthor de quoi détruire la ligue. Les caméras sont braqués sur nous. Si tu ne le fais pas pour moi, fais le pour Diana. » Bruce ne le suppliait pas, au fond, il savait que derrière sa rage et sa colère Jason restait un Robin, restait un héros, restait son fils. Il connaissait son coeur, même s’il était embrumé par les vapeurs du puit de lazare et sa haine du Joker, il restait bon. Diana lui avait dit de parler à Jason avec son coeur, de lui faire confiance, c’est ce qu’il faisait à ce moment même en lui tendant une ceinture remplie de fioles dont antidote, gaz paralysant, taser et tous les gadgets utiles. Lui-même avait déjà quasiment enfilé son costume.
Quelques minutes après, il réapparu. Jason allait peut-être le suivre et se ranger aux côtés de la ligue ou alors choisirait-il de profiter de cet instant pour achever sa vendetta et tuer le Joker. Le choix lui appartenait. Bruce savait qu’il n’était plus en charge de son éducation, il pouvait être là comme un père pour son fils devenu adulte mais il ne pouvait plus lui imposer ses lois et ses règles. Profitant du chaos, il s’insinua près de la bande de clown et commença à les mettre K.O. les uns après les autres, se rapprochant inexorablement du Joker que Diana tenait grâce à son lasso. Il avait déjà sa main sur sa ceinture prêt à réagir à toute attaque de toxine, l’arme préféré du Joker. Ce dernier se jette rarement dans la gueule du loup sans avoir un plan élaboré visant à répandre le chaos, tuer le plus de gens et s’éclipser discrètement avant que Batman ne lui mette la main dessus.
Accueil 
).
Le retour à la réalité a été rude. Après ce séjour à Themyscira qui a certes été éprouvant au début, mais qui s'est transformé en petit paradis ensuite, il est encore plus difficile de retrouver le quotidien sombre de Gotham. Pénible d'apprendre sur la une des journaux la candidature de Luthor pour la présidentielle. Ce monstre, responsable du carnage dans ta ville et de la presque mort de ta petite-amie. Celui qui s'en est attaqué à vous, aux innocents, plusieurs raids en même temps qui ont mis à mal le pays tout entier. Ta haine est profonde. Ton dégout immense. Sa perfidie n'a absolument aucune limite, et le plus triste dans tout ça, c'est que tu sais qu'ils seront nombreux à voter pour lui. Tous ces gens apeurés par ces héros descendus du ciel, qui se sentent dépassés par l'étendu de leurs pouvoirs. Tu ne les blâmes pas, tu n'en pas le droit, mais tu regrettes qu'ils ne puissent pas voir que le mal se cache parmi eux. Qu'il s'expose aux yeux du grand public, qu'il s'affiche à la télévision, qu'il ose vouloir représenter un peuple qu'il n'a pas hésité à exterminer pour monter au pouvoir. Et comme si cette provocation ne suffisait pas, voilà qu'il a osé inviter Diana à sa soirée de gala. Quand elle t'a montré l'invitation en te proposant de t'y rendre avec elle, t'as hésité à la déchirer. Parce qu'il t'était impossible de concevoir un tel affront. Lui faire du mal pour ensuite la convier à un de ses diners hypocrites, où tout sera contrôlé, minuté, à la seconde près. Luthor est un manipulateur. Probablement le meilleur. Malgré ton aversion pour l'homme, te voilà en train de fermer les boutons de ta chemise. 
Le rouge glisse sur ses lèvres, dernière touche d'un maquillage travaillé pour une occasion bien particulière, à laquelle Diana se serait volontiers dérobée. Quitter le paradis qu'est Themyscira pour retrouver Metropolis et par la même occasion un monde moderne qui n'a rien d'idyllique, personne n'en rêve. Certainement pas alors qu'un homme perfide comme Luthor se lance dans la campagne présidentielle. Quand la Ligue lui a annoncé la nouvelle, Diana s'est emportée, furieuse d'apprendre qu'il était capable d'un tel culot. Et quand son assistante à l'ambassade lui a fait parvenir l'invitation pour son maudit gala, Diana a ri. Pendant de longues minutes, elle a ri, ne sachant si elle devait se contenter de s'y rendre en jouant la carte de la diplomatie, ou si elle ne ferait pas mieux de le jeter directement depuis le haut de sa tour, sans personne pour le rattraper en bas. La première option choisie, une robe choisie pour l'occasion, c'est naturellement qu'elle a demandé à Jason de l'accompagner, peu désireuse de se rendre seule à la réception. S'il n'est pas plus emballé qu'elle à l'idée de se retrouver en présence de Luthor, au moins possède-t-il un charme ravageur dans son costume. Quant à elle, elle a troqué son armure pour une robe de grand couturier, qu'elle ne parviendra pas à fermer sans un coup de main. « Jason ? Tu veux bien m'aider avec la fermeture, s'il te plaît ? » Il ne semble pas l'avoir entendue. Elle ne sait pas trop si c'est elle qu'il regarde, s'il est perdu dans ses pensées, ou les deux. « Jason... ? » Il réalise enfin qu'elle s'adresse à lui, alors elle lui tourne le dos pour qu'il puisse l'aider. « Dis-toi que ces hommes là ne pourrons me toucher qu'avec les yeux... Toi, c'est avec ce que tu veux. » Elle rit doucement, et frissonne quand il dépose un baiser sur son épaule. « Tu n'es pas mal non plus. » A son tour, elle lui vient en aide pour l'aider à faire son nœud de cravate. Diana n'est pas particulièrement emballée à l'idée d'exposer leur relation aux flashs des photographes, mais cela va malheureusement de paire avec son statut de princesse. Parce que c'est ce qu'elle sera ce soir, la princesse de Themyscira, et non pas Wonder Woman. Ça ne changera sans doute rien pour les journalistes, qui vont tout vouloir savoir de sa résurrection, ainsi que son avis sur la candidature de Luthor. Autant dire qu'elle risque d'avoir quelques difficultés à répondre poliment et calmement aux questions. 
Elle était belle. Elle était même très belle. Pfiou ça c'était une femme une vraie. Des flashs retentirent. Sans réfléchir je me penchai auprès d'elle pour sourire face aux journalistes en levant le pouce. Et ouais les gens, pendant trois secondes avant de mourir, Wonder Woman aura été ma cavalière sur environ trois-cent photos simultanées. Best photobomb ever. Seulement à la quatrième seconde je captai l'homme à son autre côté, dont le regard aurait pu me tuer sur place. Okay relax mec, moi pas avoir touché. Moi partir. Très sympa la petite mèche, so in. Je lui adressai un petit sourire du genre sympa mais m'écartai aussitôt. Je fis volte-face pour me précipiter dans l'entrée et survivre à cette audace de jeunesse irréfléchie, et enfin rejoindre la salle de réception. Je confiai mon skate au premier majordome que je croisai. Je remis en place ma veste de costard en me retrouvant subitement au milieu de gens tous mieux habillés les uns que les autres. Non mais vraiment je faisais quoi ici moi ? Je soupirai intérieurement. Mon short de plage et mes débardeurs de Coast City me manquaient tout particulièrement en ce genre d'endroit. Bon, trouver Barbara. Un visage familier. Je me mis à errer dans la salle, cherchant le buffet, et la jolie rousse qui me servait d'amie. A un moment, je frôlai ni plus ni moins que le Roi d'Antlantis. Il était tellement grand que mon visage se retrouva à peine à la hauteur de son épaule. La largeur de son bras faisait ma tête. Belle bête. Beaux cheveux, poil soyeux. Parfum eau de mer de Jean-Paul Gauthier, très rafraîchissant. Et sa femme... Non Kyle, regarde pas, tu vas te faire défoncer la gueule. Si Babs n'arrivait pas vite, je n'allais pas survivre à ma propre connerie, je n'étais clairement pas habitué à ce genre de soirées, moi qui fumait généralement du shit sur la plage avec des potes dans une villa remplie de jeunes du sud en mode spring break toute l'année. Et puis l'hélicoptère privé. Et puis le choc. Non, vraiment, c'était elle ?
Arrivée seulement une poignée d’heures plus tôt, je n’ai pas eu le loisir de découvrir la ville comme je l’aurais souhaité. Ce n’est donc que partie remise, et j’espère au moins que les choses seront intéressantes à cette fameuse soirée. Mister J prend la nouvelle plutôt bien lorsque je lui annonce ma venue à Metropolis (en réalité, mon arrivée) et il ne perd pas de temps à me demander quelques petits services. Je viens d’ailleurs de recevoir une nouvelle consigne par texto lorsque je décide qu’il est temps de m’approcher du buffet. J’en suis à tenter ma chance avec les petits pains colorés lorsque j’entends deux mots racoleurs prononcés par des journalistes excités. En me retournant, je manque de m’étouffer avec un amuse-gueule « F’onder fouman est en fie ?!!! » J’en ai les larmes aux yeux, je suis tellement contente que je n’ai qu’une envie, celle de lui sauter au cou et exprimer à quel point je suis heureuse de la savoir en un seul morceau. Sauf que t’es censé être là incognito Harley ! Ah oui, c’est pas faux. Je fais passer la nouvelle (et le pain) avec une gorgée de champagne que l’on me tend, avant de m’intéresser aux compagnons de la belle princesse amazone. Un brun et un blond, la demoiselle est bien entourée. Celui au regard de tueur me dit vaguement quelque chose mais je n’arrive pas à mettre le doigt dessus. Le beau gosse, lui, m’est totalement inconnu. J’aime pas ne pas connaître les gens, ça me stresse de ne pas savoir à qui je m’adresse. Pas que j’ai prévu d’entamer une conversation avec lui, mais l’option pourrait être tentante. Trop occupée à suivre le blondinet du regard, j’en ai perdu la trace de mon héroïne préférée. Tant pis, de toutes façons je doute qu’elle soit forcément ravie de me voir après notre dernière rencontre, et puis la petite voix dans ma tête a raison, je ne suis pas censée me faire remarquer ce soir (la bonne blague !) 
Elle n’aurait jamais du accepter. C’était à peu près la seule chose que Hope arrivait à penser alors qu’elle se rendait en taxi jusqu’à la tour LexCorp de Metropolis. Et quand le véhicule ralentit, pour finalement s’arrêter complètement à plusieurs blocs de leur destination à cause d’un embouteillage monstrueux, elle commença à envisager de mettre un terme à cette mascarade pour faire rebrousser chemin – dès que possible – à son chauffeur. Des voitures luxueuses se pressaient de toutes parts, toutes dans la même direction qu’elle. Et bientôt elle serait en vue du tapis rouge qui, elle n’en doutait pas, serait bondé de tous les peoples du coin. Et elle avait l’intention de se mêler à tout ça ? Mais sous quel prétexte, bon sang ? Quelle mouche l’avait donc piquée, quand elle avait reçu le carton d’invitation, pour l’accepter sans y songer à deux fois ? Ce n’était pas le cadeau qui l’avait fait flancher, même si, il fallait l’avouer, la magnifique robe de couturier qui accompagnait l’invitation lui avait donné l’impression d’être Cendrillon à son premier bal. Non, ce n’était pas pour la robe qu’elle avait craqué, elle l’aurait renvoyée sans hésiter si elle avait décidé de ne pas venir. Peut-être, alors, étaient-ce les mots inscrits sur le carton … La justification de cette surprenante invitation, des remerciements pour ses actes lors de l’attaque de l’hôpital. La signature de Lex Luthor en personne griffonnée en bas du carton. Elle avait beau savoir que ce n’était qu’une secrétaire anonyme qui avait rédigé ces quelques mots et pas l’homme d’affaire lui-même, Hope avait été touchée. Elle n’attendait pas de remerciements, sûrement pas, mais qu’ils viennent d’une entreprise telle que LexCorp était un geste assez fort pour la persuader de vêtir cette robe et de faire l’effort de ce rendre à ce gala. Elle avait déniché une paire d’escarpins, une pochette qui pouvait passer pour être assortie à la robe, et elle avait emprunté quelques bijoux afin de faire quelque peu honneur à une tenue aussi merveilleuse. Et voilà où elle se trouvait à présent, assise dans un taxi à se mordiller le coin du pouce – au risque de ruiner son rouge à lèvre – en train de se demander si le plus sage n’était pas encore de faire demi-tour.
Pour la quatrième fois – au moins – depuis le début de cette maudite soirée, Thomas soupire et lève les yeux au ciel. Ugh. Pourquoi diable n'a-t-il pas prétexté avoir mieux à faire que se montrer à la petite sauterie du Luthor ? C'est tout ce qu'il déteste. Des politiciens tous plus corrompus les uns que les autres, le gratin de la région, un parterre de journalistes et de photographes... Le tout dans un luxe écœurant, il préfère ne pas imaginer la somme dépensée par le milliardaire pour organiser cette soirée. Tout est stratégique, évidemment, mais Thomas a envie de rendre gorge. Sans compter qu'il se sent con dans son 
Un regard tourné vers Orin, je ne peux qu’adresser, qu’étirer un sourire fin sur mes lèvres. Sa présence est réconfortante. Sa présence m’est précieuse. Sans lui, il est inutile de dire que je ne serais absolument pas présente à cette soirée qui semble être de prestige. Sans lui, l’ignorance même de ce qu’adviendrait ma vie est présente. Personne ne pourrait prédire ce que chacun aura comme chemin à parcourir pour allonger sa vie de mille et une aventures. Les efforts. Toujours en faire. Le lot de chacun d’entre nous. Je reste proche d’Orin. Je ne me sépare pas de lui. Nos premiers pas à l’intérieur de cette grande salle de réception attirent quelques regards vers nous. La royauté d’Atlantis. Certains sont intrigués. D’autres sont plus enthousiasmés sans que je ne puisse en comprendre la raison. Mes yeux balayent la grande pièce du regard. Ils se posent et s’arrêtent soudainement sur la posture, sur la silhouette de l’homme ayant orchestré, ayant programmé la perte de ma plus grande amie – peut-être même la seule -, Lex Luthor. Un homme que, si Arthur ne m’accompagnait pas ce soir, il aurait été certain que cet individu n’aurait pas eu un peu de moins d’une minute pour appeler les secours, tant l’eau que possède son corps serait en train de se volatiliser dans les airs. Je pense qu’Orin doit prendre son courage à deux mains pour ne pas exprimer une mimique de douleur tant ma main se serre contre son biceps. Fort heureusement pour l’amour de mon âme, mes yeux se furent déplacés pour découvrir avec une certaine surprise et une grande stupeur l’individu, l’inconnu qui accompagne l’ambassadrice des Amazones. Tout comme moi, Orin est tout aussi étonné. Ne sommes-nous pas en droit de « tout » connaître de la vie de l’autre quand nous sommes des meilleurs amis… ? Autant être là pour aider l’autre, que pour rire, que pour partager des instants d’amusement pur et simple… ? Je chasse toute autre idée incongrue de mon esprit pour simplement me rapprocher de Diana, de la saluer, de m’assurer qu’elle aille effectivement bien. Et toute idée incongrue s’envole dès que je sens l’étreinte débutée de ma propre initiative être saluée grandement par l’intention de Diana. Je ne peux que sourire. Elle est là. Saine et sauve. C’est ce qui importe après tout. Je ne peux que rire, qui plus est, face à cette réplique qui nous résume assez bien dans le cadre vestimentaire. « Je me sens tellement plus libre avec l’armure… » Je détourne les yeux un bref instant et hausse légèrement les épaules, avec un léger soupir qui s’échappe de mes lèvres. « Mais bon, pour Arthur, je ferais n’importe quoi. Pour toi aussi. Si je dois me vêtir d’un tel accoutrement pour tu-sais-quoi, autant se sacrifier. » Pour le geste, pour l’humour de la situation, mon rire se perpétue un peu avant que je ne me sépare de Diana et que je puisse, tout de même, saluer l’homme qui l’accompagne. Un homme qui est bien proche de mon amie. Un homme qui semble rendre heureuse notre Amazone. Pour cela, je ne peux pas me méfier de lui. Hélas, plus facile à dire qu’à faire et cela, bien malgré moi. « Enchantée. » Compagnon ? Je les regarde plus attentivement alors que j’ai délaissé le bras d’Orin pour laisser ma main se glisser vers la sienne. Je regarde Diana. Je les observe tous les deux. Je ne peux pas le croire… « Vous… » La nouvelle est un peu stupéfiante. Une nouvelle de cette ampleur ne se réalise pas dans un lieu tel que celui-ci ! Enfin, à mon humble avis. Mon visage se tourne pour croiser mon regard avec celui de mon fiancé avant de se reposer sur le nouveau couple. « Je… Hum… Je suis ravie pour vous deux. Sincèrement. Et je vois que Diana semble épanouie et heureuse à vos côtés… Juste pour cela, je vous remercie. » Mes yeux se posent sur Jason et je lui adresse un sourire amical. Par contre, concernant Diana, je lui fais dire de par mon regard que nous aurions une conversation plus tard, si le temps nous le permet. Pour le coup, j’ai des tas de questions qui se ruent dans mon esprit et elles auront vivement besoin de réponses attendues. Nous nous déplaçons de quelques centimètres pour avoir une meilleure vue sur l’homme de la soirée. Je dois serrer mes dents. Je me retiens de ne pas faire endurer la même épreuve à Orin. « N’aie crainte. Son heure sera venue et il ne bénéficiera d’aucune aide. Sois convaincue. » Des journalistes se rapprochent. Ils s’approchent et posent des questions. Je prends une grande inspiration. Je lève les yeux au ciel et tourne légèrement la tête vers Orin pour lui murmurer à l’oreille : « Ils ont de la chance que je veux éviter un scandale ici-même… Si tu vois ce que je veux dire… » Un sourire fin amusé sur les lèvres, je repense notamment à la répartie, à l’autorité, à la fermeté que je peux avoir face à nos conseillers. Ça aurait été de même si Diana ne leur avait pas cloué le museau, nous éloignant de cette ruée. Mimant mon amie, je prends deux coupes de champagne et en tends une à Arthur, lui aussi aurait besoin de boire un bon petit coup pour tenir. « Tu penses que ça leur suffira pour éviter que tu n’ailles face à la justice… ? » Je lâche un bref rire. Je secoue légèrement la tête. « La seule personne qui méritera la mort, c’est lui. » Simplement. Je n’ai pas besoin de divulguer le nom de cette dite personne pour qu’ils comprennent, tous les trois. Je bois une longue gorgée de la coupe. Cela ne me fait rien physiquement, mais intérieurement… ça fait du bien.
Lois ne savait pas ce qui l'emmerdait le plus. Que Luthor ait décidé de se la jouer grand seigneur en se présentant aux présidentielles en tant que grand sauveur du peuple ? Qu'elle soit obligée d'aller à son foutu gala pour couvrir l'événement ? Ou que Clark se soit foutu de sa gueule pendant des années en prétendant être un petit reporter tranquille alors qu'il était en réalité Superman ? Hm définitivement la dernière option. Il s'était drôlement bien foutu de sa gueule, le prétendu binoclard. Et dire qu'ils avaient... ! Un sifflement s'échappa entre ses lèvres pincées tandis qu'elle refermait la fermeture de 
Je ne sais toujours pas ce qui m'intriguait et me surprenait le plus. Cette invitation de la part de Lex pour ce gala de charité. Ou bien, cette entrée en course en tant que candidat pour la présidence du pays. Il s'agissait là d'un homme surprenant, et de bien des surprises. Mais même si sa réputation d'homme d'affaires obstiné, visionnaire et sans limite était de nature publique, je dois dire qu'il jetait un gros pavé dans la marre pour prouver qu'il n'avait réellement aucune entrave dans ses désires, dans ses lubies... Et dans les moyens qu'il est prêt à mettre en oeuvre pour atteindre ses objectifs. Bien évidemment, cette simple annonce de cet homme d'affaires que je connaissais en partie, avait déjà fait réagir la presse et les internautes. Comme tout candidat je dirais, l'on trouvait autant d'esprit récalcitrants que de réactions vives et positives d'un panel de partisan que ce cher Luthor semblait cacher dans ses manches. Pour ma part, il m'était encore trop tôt pour savoir si cela devait être pris d'une manière plus positive que négative, et inversement. J'avais déjà côtoyé l'homme, mais sans pour autant le connaître réellement. Quant au fond, qu'il puisse avoir des personnes le détestant ou autre ne voudrait pas signifier qu'il serait forcément un mauvais président. Pour une personne comme moi qui se rend compte à quel point l'obscurité cohabite très étroitement avec la lumière, tout ne sera jamais blanc, ni noir. L'important serait surtout de savoir si des sacrifices ou de quelconques malversations resteraient en deçà du bien être et du positif apporté par une telle candidature, ou une telle potentielle présidence. J'aurai tout le temps de me forcer ma propre idée en me retrouvant face à l'hôte de ce gala. Et, surtout, j'avais plus important à penser encore : car, contrairement à ce que l'on pense, même en tant que simple invité, c'était bien la première fois que je me rendais dans une réception telle que celle-ci. Certes, je connaissais les dîners d'affaires, les conseils d'entreprises et autres sorties entre actionnaires. Mais, en dehors de ça, je ne m'affichais que dans peu d'événements festifs. Tant parce que j'accordais extrêmement de temps à Shadow, que parce que je n'avais jamais été approché, ni tenté par ce genre 'd'univers'. Il s'agirait d'une nouvelle expérience. Et, intérieurement, je me réconfortais en me disant que cela devrait sans nul doute n'être qu'une simple formalité face aux entraînements du Tulku !
Je ne lui avais pas caché la vérité pour m'amuser, loin de là. Mais elle ne voulait rien entendre. Et je savais tout comme Perry et chacun de ses proches à quel point Loïs Lane était un diamant d'entêtement, incassable, éternel, capable de vous avoir à l'usure. Mais elle partit vers la voiture, coupant court à mes paroles. Elle devina instantanément que Kara, ma cousine, avec qui j'allais à la soirée, n'était autre que Supergirl. Je croisai le regard de cette dernière avec un air contrit. Désolée cousine, mais Loïs n'allait pas être une passagère très agréable...
La rue qui menait au building de Luthor était bondée. Je patientai derrière la file d'autres voitures qui se faisaient contrôler pour pénétrer dans le parking souterrain dédié aux invités, ce qui me permit malheureusement d'apercevoir de l'autre côté de la rue plusieurs affiches taguées de la Ligue de Justice. Menteurs, voleurs, destructeurs, envahisseurs, tyrans, faux dieux, les mots doux ne manquaient pas... Je soupirai de nouveau. Et dire que j'allais à une soirée de mon pire ennemi. Rien qu'en regardant la Tour, j'avais envie de la pulvériser à mains nues pour ensevelir son propriétaire sous ses décombres de manière définitive. Mais non. Au lieu de cela, je prenais sur moi, tout comme je prenais sur moi avec Loïs. Un jour, il allait falloir que je trouve un punching-ball digne de ma super-force pour expurger ces trop récurrentes nécessités de tout intérioriser. Quand ce fut notre tour, nous nous soumîmes à la procédure en montrant nos invitations et nos cartes de presse. Je me réconfortai en me rappelant que depuis les attentats, je n'avais cessé de redoubler d'efforts sous Superman, agissant partout dès que je le pouvais, passant régulièrement en volant devant les fenêtres de la LexTower afin de lui faire savoir que la Ligue était là. Qu'elle savait. Maintenir la pression était crucial.
Une fois au coeur de la soirée, Loïs nous abandonna, sans grande surprise. Tournant les talons, je ne pus empêcher mon regard quelque peu hypnotisé de l'accompagner. Elle était tellement belle. Et je la perdais. Tout ça à cause de ma double vie. Pourquoi ne voulait-elle pas comprendre que je l'avais fait pour son bien ? Rien qu'en ayant vu Diana manquer de mourir, alors qu'elle était pratiquement invincible, cela aurait dû lui faire entendre raison sur le fait que je ne lui avais pas menti par luxe mais bien parce que le danger était réel. Nos ennemis étaient puissants et rusés. La dernière chose que je voulais était de la voir en payer le prix. Cependant, le moins de temps elle passait en ma compagnie, le mieux elle se sentait visiblement, ce qui me brisait le coeur. Après toutes ces années de complicité sur le terrain comme en-dehors, à enquêter plus loin que quiconque peu importait le sujet, en particulier la vaste toile d'araignée du crime de Luthor à laquelle peu croyaient, après ces dernières semaines à nous rapprocher enfin comme je l'espérais, voilà que tout était brisé. Si j'étais le symbole d'Espoir aux yeux du monde en tant que Superman, Clark Kent lui, avait tout perdu en la matière concernant celle qui avait ravi son coeur et le broyait à chaque regard froid. 
Décidant de faire comme elle, sans autre choix, j'attrapai un verre et me mis à déambuler parmi les convives en laissant à Kara le loisir de s'amuser de son côté. Il fallait que je "travaille", mais le coeur n'y était pas vraiment. Ce fut pire encore en apercevant l'hôte de la soirée qui sautillait d'invité en invité en distribuant ses badges de campagne. Je dus me faire violence pour ne pas briser le verre dans ma main rien qu'en sentant la colère me prendre à sa vue. Dire qu'il avait failli tuer Diana, et avait tué des milliers de gens simultanément dans plusieurs villes quelques jours auparavant. Et pourtant il se pavanait parmi sa cour comme si de rien n'était. Je m'éloignai pour échapper à l'épinglage électoral et entrepris de repérer les caméras, les micros et autres gorilles de sécurité visibles et camouflés parmi les invités. Avec mes super-sens, il était plutôt aisé de détecter les oreillettes qui grésillaient discrètement, le son des batteries ou des pivotements de micro-caméras, et plus encore de capter les ordres donnés. Tel une antenne sensorielle humaine, je restai ainsi à l'affût, tout en me résignant à jouer les journalistes. « Monsieur Cruise ? Clark Kent du Daily Planet, juste une question, est-il vrai que vous serez à Paris dès demain pour tourner le prochain Mission Impossible ? » demandai-je carnet de notes en main, après avoir repéré la star de cinéma entouré de mannequins. 
Je me fichai pas mal de sa réponse, hochant la tête pour faire mine de prendre en compte ses dires. En vérité, j'étais concentré ailleurs. Je surveillai les dires de Luthor, qui venait d'évoquer Loïs. Ma mâchoire se crispa. Je remerciai et quittai l'acteur pour revenir vers Loïs qui se trouvait avec Iris et Barry. En chemin, je croisai Bruce, Diana, puis Arthur et Mera. Comme nous l'avions convenu pour passer inaperçu, je ne les regardai pas, jouant les inconnus réciproques. Nous savions tous pourquoi nous étions réellement là. « Bonjour Iris, » souris-je à la jeune journaliste que je connaissais plutôt bien. « Clark Kent, je travaille avec Loïs, enchanté, » fis-je en tendant la main à Barry qui l'accompagnait, jouant la première rencontre. Sans m'attarder, je me tournai vers ma collègue qui avait retrouvé son air courroucé rien qu'à ma présence. Mais pour le coup je n'avais pas le choix. 