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 game of survival (HOPE)

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MessageSujet: game of survival (HOPE)   game of survival (HOPE) EmptyMar 28 Mar - 18:23

game of survival
HOPE & THOMAS

À chaque fois que Thomas se rend à Gotham, il a l'impression de mettre les pieds dans un film noir des années quarante. Voire même de débarquer carrément à cette époque. Gotham et son architecture gothique... Gotham et sa vieille bourgeoisie... Gotham et ses guerres intestines... Gotham et sa foutue racaille. Taux de criminalité battant des records, corruption omniprésente, mafias plus organisées que les forces de l'ordre... Pas étonnant que Ra's al Ghul ait tenté de la raser, cette ville est à elle seule tout ce qu'il déteste. Et interrogées sur le sujet, toutes les raclures du coin déclarent être la seule, la vraie Némésis du Batman. Le pauvre gars ne sait sans doute plus où donner de la tête, avec tous ces tarés qui se battent pour imposer leur loi dans la rue. Non pas que Thomas en ait réellement quelque chose à faire. Après tout, chacun sa merde. La sienne s'appelle Oliver Queen, ou Lex Luthor, tout dépend du jour. Quand il ne cherche pas à faire regretter à l'un d'être né, c'est le second qui lui tape sur les nerfs avec ses prétendues missions de la plus haute importance. Bosser pour un type pareil, c'est à la limite de la tendance suicidaire. Parce que Luthor, dans le milieu, il a une réputation. Celui d'être un putain de génie, d'avoir toujours dix coups d'avance sur ses adversaires. Luthor, il gagne la partie avant même que vous n'ayez compris les règles du jeu. Alors Thomas sait bien qu'un jour ou l'autre, il tentera de le poignarder dans le dos. Raison suffisante pour ne pas baisser sa garde, et ramasser assez d'informations compromettantes sur lui pour le faire plonger. Que ce soit avant qu'il l'envoie bouffer les pissenlits par la racine, ou après, par pur esprit de vengeance. Thomas le sait bien, quand on le voit comme ça, il n'a pas l'air très impressionnant, et on ne se doute probablement pas qu'il est bien moins impulsif qu'il en a l'air. Ra's, Talia, Malcolm, et bien d'autres encore, lui ont appris suffisamment de choses pour qu'il sache couvrir ses arrières, sans éveiller le moindre soupçon. Avec son ego démesuré, Luthor ne s'attend certainement pas à être emmerdé par un homme comme Thomas. Quel gros con.

Enfin, dans l'immédiat, Luthor est bien le dernier de ses emmerdes. Parce qu'il pisse le sang, comme un abruti. À la base, Thomas n'est pas venu à Gotham pour jouer les héros – plutôt crever. Mais comment résister à l'appel d'une demoiselle en détresse ? C'est plus fort que lui, il voit une adolescente se faire agresser par un vieux pervers, et il se sent obligé de faire quelque chose pour la gosse. Sauf que, dans la précipitation, il oublie que c'est à Gotham qu'il se trouve. Et que les apparences sont plus trompeuses que n'importe où ailleurs. Quand la gamine a sorti un couteau et l'a poignardé à l'abdomen pour ensuite essayer de lui voler son fric, il s'est senti bien bête. Pour ne pas dire carrément con. Et le vieux pervers, son père apparemment, a félicité sa gamine. Quelle ville de dégénérés. Thomas aurait pu leur faire regretter d'être nés à ces deux abrutis, mais ça n'en valait pas la peine. Fallait sans doute être désespérés pour en arriver là. Ou ne pas avoir de cerveau. Quoi qu'il en soit, perdre du sang inutilement pour se contenter de leur briser quelques os, aucune utilité. Et puis Thomas, il n'a pas spécialement envie de mourir bêtement dans une ruelle pourrie de Gotham. Il devine aisément qu'aucun organe n'est touché, mais si l'hémorragie n'est pas endiguée rapidement, il fera moins le malin. La logique veut qu'il aille à l'hôpital, aux urgences. Sauf que, évidemment, l'hôpital n'est plus qu'un tas de débris encore fumants. Et qu'il n'a pas songé à enregistrer les adresses de tous les centres de soin d'appoint qui ont été installés un peu partout en ville. Il se sent tellement idiot qu'il est presque tenté de s'allonger sur le trottoir pour y crever, et éviter de mourir de honte. C'est pas digne de lui, d'être aussi peu attentif. Bon sang, mais à quoi pensait-il ?

Heureusement, entre assassins, on s'entraide. Enfin, pas vraiment, non. Disons que Thomas a simplement la chance d'avoir trouvé au moins une personne sur laquelle compter parmi toutes celles que comptent la Ligue. Autrement dit, un type qui ne le laisserait pas se vider de son sang uniquement parce qu'il avait baissé sa garde une seconde. Coup de chance, l'adresse que lui envoie Jason ne se trouve pas trop loin de l'endroit où il est. Il va pouvoir s'y rendre sans perdre trop de sang, ni attirer l'attention. Encore que, à Gotham, un mec couvert de sang, c'est plus courant que quoi que ce soit d'autre. Thomas serre les dents, comprime la plaie et se traîne jusqu'à l'immeuble en question en se traitant de tous les noms. La porte du hall d'entrée prétend à peine être fermée. Il n'a qu'à mettre un petit coup d'épaule pour qu'elle s'ouvre, et il entre à l'intérieur du bâtiment en levant les yeux au ciel ; à croire que les habitants de Gotham n'essayaient même plus de se protéger contre les criminels, lucides sur leur situation. Quel putain de bordel, cette ville. Thomas doit vérifier le numéro de l'appartement en question, histoire de ne pas frapper par erreur chez une petite vieille, ou un type qui voudra simplement l'achever. À Gotham, c'est tout ou rien, le manichéisme est absolument partout. Il se retrouve à moitié appuyé contre le mur, et s'assure d'avoir le bon nom avant de frapper. Hope Williams. Hope. C'est quand même ironique de s'appeler comme ça, quand on habite à Gotham. Probablement que ça n'a pas échappé à la demoiselle en question.

Thomas attend, patiemment, qu'elle vienne lui ouvrir la porte. Étonnement calme pour un homme en train de se vider de son sang. La force de l'habitude. Quand la porte s'ouvre enfin, il fait en sorte d'afficher un charmant sourire – mais le résultat tient davantage de la grimace. « Hey. Bonsoir. » Si elle ne lui claque pas la porte dans la gueule, ce sera un miracle. « Désolé. Il est tard, et je débarque carrément à l'improviste... Et j'ai taché votre paillasson. Ça fait désordre, je vous en achèterai un autre, promis. » C'est évidemment l'information la plus importante. Pas le fait que ses vêtements soient imbibés de sang, et qu'il donne l'impression d'être à la limite du malaise. Thomas, il a ses priorités bien en ordre. « Je sais bien que quand on se fait poignarder, faut aller à l'hôpital, mais étant donné que ce dernier n'est plus vraiment, comment dire... Debout ? » Euphémisme. Il n'en restait plus que des blocs de béton, avec encore des dizaines de cadavres ensevelis dessous. Foutus Olympiens. « Je sens bien que vous avez envie de me coller une baffe, mais si vous pouviez le faire après m'avoir cousu, je vous en serais vraiment reconnaissant. » Elle est méfiante, il ne s'en étonne pas. Après tout, un inconnu en sang qui se pointe chez elle à une heure tardive, ça n'a rien d'engageant. Thomas s'éclaircit la gorge et prend un peu plus appui contre le mur. Bordel, il a la tête qui tourne. « Thomas. Tommy, pour les intimes. C'est Jason qui a eu la bonté de me donner votre adresse. À voir votre tête, c'était pas consenti... Mais il paraît qu'on peut vous faire confiance, alors... Enfin, si c'est pas le cas, dites-le vite, que j'aille traîner ma carcasse ailleurs, chez un vétérinaire ou je ne sais pas quoi... Ça urge, comme on dit. »

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MessageSujet: Re: game of survival (HOPE)   game of survival (HOPE) EmptyVen 31 Mar - 22:13

Game of survival
Thomas & Hope

Journée de merde. Semaine de merde. Mois de merde. Hope pouvait remonter loin comme ça, mais il fallait avouer que les derniers jours avaient quand même bien relevé le niveau. Comme si vivre à Gotham, loin de Tessa, n’était déjà pas un fardeau suffisamment lourd à porter, il fallait en plus que son lieu de travail ait été pulvérisé – sous ses yeux – et qu’elle en subisse chaque jour les conséquences. Ils n’avaient plus de moyens, les centres de soins temporaires qui avaient ouvert à travers la ville manquaient autant de personnel que de matériel, et même si Hope ne se plaignait jamais de faire du rab’, elle n’en pouvait plus d’enchaîner les gardes, à courir comme une dératée pour pallier aux manques divers. La fatigue mettait ses nerfs à vif, elle qui n’était déjà pas réputée en temps normal pour avoir le caractère le plus facile parmi les médecins du service. Son supérieur lui avait même fait comprendre qu’elle devrait peut-être prendre quelques jours de repos ‘après l’épreuve qu’elle avait vécue lors de l’attaque de l’hôpital’. Elle l’avait très mal pris. Ils ne pouvaient pas se permettre de se passer d’un médecin, et le fait qu’il le sache aussi bien qu’elle prouvait à quel point il jugeait son état lamentable. Mais elle n’avait pas pris de congé, elle ne pouvait pas. Elle allait se jeter par la fenêtre si elle s’arrêtait de courir ne serait-ce qu’une seule journée. Elle était épuisée et à bout de nerfs, elle détestait travailler dans ces conditions et elle craignait de plus en plus de tomber dans les fautes professionnelles … Mais elle préférait encore courir ce risque. Dès qu’elle rentrait chez elle, elle perdait le contrôle. Sa fille lui manquait plus que jamais et elle n’avait jamais été aussi souvent sujette aux crises de larmes que depuis l’attaque de l’hôpital. Et dès qu’elle essayait de dormir, elle revoyait Superman en train de cracher de la glace et de lancer du feu par les yeux … Une vision qui ne la quittait plus, bien plus persistante que le Minotaure qui la chargeait ou qu’Hercule en train de transpercer Wonder Woman de son épée. Tout dans cette nuit d’horreur était sujet à lui causer des cauchemars, même après avoir travaillé des semaines dans les charniers causés par Darkseid et y avoir vu les pires scènes de désolation. Elle vivait quotidiennement dans la violence, elle y était née, elle savait ce qu’était la mort, elle savait ce qu’étaient la douleur et la peur. Et pourtant elle se réveillait encore en hurlant parce qu’elle croyait avoir vu les yeux luisants de Superman dans le coin de sa chambre, prêt à la réduire en cendres. Alors, oui, c’était vraiment une semaine de merde, un mois de merde, et Hope ne se demandait même plus quand les choses allaient commencer à s’améliorer. Elle prenait chaque jour comme il venait, sans plus rien en attendre.

Elle n’était pas rentrée depuis bien longtemps quand on sonna à sa porte ce soir là. Elle s’était effondrée sur son canapé, bien décidée à profiter de son épuisement pour faire une sieste qui serait, elle l’espérait, dénuée de toute image cauchemardesque. Elle s’était redressée en clignant des yeux en entendant la sonnerie, et avait jeté un coup d’œil à l’horloge. A cette heure-ci, elle ne voyait pas qui pouvait bien lui rendre visite – si on oubliait tous les tarés qui venaient régulièrement élire domicile dans la cage d’escalier, et qui adoraient sonner aux portes à toutes heures du jour et de la nuit. Hope maugréa un juron, qui englobait l’immeuble pourri où elle vivait et toute la faune qui l’habitait, avant de se lever de son canapé. Elle attrapa le revolver qu’elle gardait depuis peu pour ces cas de figure, et elle ouvrit doucement la porte. Ses yeux se plissèrent en voyant devant elle un homme, grand et bien bâti, pas du tout le genre de ses junkies habituel. Un homme poli et courtois. Dont la veste était tachée de sang sur le devant. Ce détail attira immédiatement le regard de Hope, et elle fronça davantage les sourcils. Qu’est-ce qu’il venait foutre chez elle ? « Bonsoir. » Lâcha-t-elle d’un ton froid, avant de river à nouveau ses yeux sur sa blessure. Elle ne comprenait rien à ce qu’il disait. Comment avait-il bien pu savoir qu’elle était médecin ? Parce qu’il devait bien le savoir, personne à Gotham ne venait frapper chez des inconnus en espérant y obtenir de l’aide, et gratuitement par-dessus le marché. Elle releva les yeux vers lui en lui adressant un haussement de sourcils éloquent quand il suggéra qu’elle devait vouloir le frapper – il était lucide, au moins. « Qu’est-ce qui vous dit que je vais vous recoudre ? » Maugréa-t-elle, avant de se figer quand il reprit la parole, lui expliquant enfin comment il avait eu son adresse. Jason. Une expression de surprise apparut sur son visage, vite remplacée par une crispation douloureuse. Jason. Ce nom là revenait régulièrement dans ses cauchemars, lui aussi. Elle ne voulait plus le revoir, comme aucun de ceux qu’elle avait croisés cette fameuse nuit. Pourquoi devait-il refaire surface maintenant, de cette façon tordue ? Il n’était pas censé avoir son adresse ! Et encore moins la refiler à toute la ville. « Je connais pas de Jason. » Cracha-t-elle avant d’ouvrir la porte un peu plus largement. Elle pointa sur l’homme le revolver qu’elle avait tenu hors de sa vue jusque là, et ôta le cran de sûreté. « Vous faites un geste et votre cervelle ira repeindre le paillasson de l’appart’ en face. J’espère que vous avez du liquide sur vous parce que ça en fera deux à remplacer d’un coup. » Sans se soucier de le voir vaciller sur ses jambes, prêt à s’effondrer sur ledit paillasson, elle souleva de sa main libre le pull taché de sang. Elle tâta la blessure, notant sa crispation de douleur quand ses doigts entrèrent en contact avec sa peau lacérée, et elle poussa un soupir exaspéré. Il était vraiment blessé, le bougre ! Elle s’était attendue à beaucoup de scénarios pour la convaincre de le laisser entrer, mais celui de la véritable blessure était le dernier auquel elle croyait. Mais ici, les gens étaient prêts à beaucoup de choses pour arriver à leurs fins. Elle le contempla encore quelques secondes sans bouger, hésitant à tomber dans un piège aussi grossier. Mais en toute logique, il ne pouvait pas vraiment inventer Jason … Même si le prénom était commun … Elle serra les dents et s’écarta légèrement, puis lui fit signe d’entrer sans cesser de pointer son arme sur lui. « Couchez-vous sur le canapé. Et essayez de ne pas le tacher, celui-là. » Elle n’avait pas les moyens de s’en payer un nouveau. Elle attrapa sa trousse d’urgence sous la table basse et regarda l’homme couché sur son canapé. Maintenant, il fallait qu’elle s’occupe de lui, et elle ne pouvait pas le faire en braquant l’arme sur sa tête. Se résignant, elle la redéposa sur le guéridon de l’entrée, loin de leur portée à tous les deux. « Ne me le faites pas regretter, Tommy. » Le mit-elle en garde en insistant sur son surnom, avant de s’asseoir à côté de lui, révélant une nouvelle fois la balafre sanglante. Elle attrapa une compresse et entreprit de nettoyer la blessure, épongeant le sang pour mieux juger de son importance. « C’est profond, mais sans gravité. » Lâcha-t-elle au bout de quelques instants, sans même le regarder. Elle allait le recoudre et le faire déguerpir de son canapé en moins de deux. Et tant pis s’il devait faire un malaise dans les escaliers à cause de la perte considérable de sang.

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MessageSujet: Re: game of survival (HOPE)   game of survival (HOPE) EmptyDim 2 Avr - 19:32

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HOPE & THOMAS

Naturellement, il y a mieux comme façon de se présenter. En règle général, Thomas préfère se présenter aux charmantes demoiselles sous son meilleur jour, et pas blême comme un cadavre, à se vider de son sang sur leur paillasson. Tant pis, dommage, on choisit rarement ce que l'on veut dans la vie. Ce que Thomas aurait voulu, c'était vivre tranquillement sa petite vie d'héritier millionnaire, pavaner aux soirées mondaines, faire des donations généreuses et voyager sans faire attention aux frais. La vie rêvée. Bien loin de celle qui est la sienne depuis qu'Oliver l'a laissé mourir sur son foutu yacht. Non, il ne rêvait pas franchement de devenir un assassin, encore moins d'agir en agent double au sein de la Ligue d'Injustice pour tenter de faire tomber Luthor de son piédestal, le tout si possible sans se faire massacrer en conséquence. Sauf que cette vie là, c'est la sienne, et il a été forcé de s'y faire. D'ordinaire, il évite d'y mêler des innocents, parce que ces histoires là ne se terminent jamais bien. Mais la sienne risque de se terminer prématurément s'il ne trouve pas quelqu'un pour s'occuper de sa plaie. Hope, il aurait préféré ne jamais la déranger, mais puisque d'après Jason elle est digne de confiance, c'est à sa porte qu'il est allé frappé. Probablement qu'elle va avoir envie de les tuer tous les deux après ça, et cette envie meurtrière sera parfaitement justifiée.  S'immiscer dans la vie des gens, quand on est comme eux, ça n'est jamais sans suites, et Thomas le sait. Alors d'un coup, il regrette d'être allé frappé à sa porte. Peut-être aurait-il mieux fait de se contenter d'aller voler la pharmacie au coin de la rue, quitte à faire un sale travail. Après tout, ce ne serait pas sa première cicatrice. Ni la dernière d'ailleurs.

Elle ne connaît pas de Jason. C'est bien, elle est intelligente, c'est la bonne réponse à donner, même si c'est un mensonge. Les gens ne réagissent pas si sèchement quand il y a erreur sur la personne. Il la comprend, si Jason est resté fidèle à lui-même, il n'a pas agi en parfait gentleman avec elle. Pas qu'il émette un quelconque jugement là dessus, lui-même ne possède pas un caractère dont on peut réellement se vanter. Et se pointer chez quelqu'un dans cet état n'aide pas à faire bonne impression. La preuve, quand elle ouvre davantage la porte, ce n'est pas pour l'inviter à entrer, mais pour le menacer. Il esquisse un petit sourire, pas le moins du monde impressionné par son arme, plutôt amusé par la situation. Même dans son état, il peut aisément la désarmer si l'envie lui prend. Mais il ne le fera pas, parce qu'il n'est pas venu pour lui pourrir la vie un peu plus. Et puis c'est lui qui a besoin d'elle, pas le contraire. Au moins, elle est maligne, elle ne prend pas de risques. C'est Gotham après tout, et pour y survivre il faut s'adapter à ses lois, même les plus cruelles. Rien à voir avec Metropolis, ni même Star City. Chez lui, un meurtre est un meurtre. À Gotham, ça peut être un millier de choses, les apparences ne sont jamais aussi trompeuses que dans cette maudite ville. C'est à se demander pour les gens ne déménagent pas par vagues. « Deux paillassons en une soirée, ça fait beaucoup pour un seul homme. » Il sourit, mais ne bouge pas. Il ne veut pas avoir l'air menaçant, quand bien même lui forcer la main aurait été aisé. Mais quand Thomas ne revêt pas son habit d'assassin, il reste un homme décent, qui n'oublie pas son éducation. Et puis, c'est une question de respect, on ne peut pas exiger quoi que ce soit d'autrui si on abandonne toute bienséance. Il grimace et grogne quand Hope examine sa blessure sans trop de délicatesse, certainement pour s'assurer qu'il ne lui ment pas. Elle semble peser le pour et le contre, avant de s'écarter. Quand elle lui ordonne de se coucher sur le canapé, il hoche qui sagement la tête. « Oui chef. »

Comme un con, il fait vraiment attention à ne pas tacher son canapé. Pas évident, mais il essaie. Il se contorsionne bêtement pour s'allonger, coince sa veste entre son corps et le tissu du canapé pour que son sang évite d'y couler. Quand on le voit ainsi, à faire de ridicules efforts alors qu'il se vide lentement de son hémoglobine, difficile d'imaginer qu'il est capable du pire. « Je vous jure que je ne vous veux aucun mal, Hope. Je suis là parce que Jason vous fait confiance, et que je lui fais confiance. Rien du plus. » Il ne fait aucun geste quand elle prend place à côté de lui, et la laisse soulever son vêtement pour dévoiler la plaie. Thomas n'aime pas exposer son corps. Là, le sang empêche encore Hope de comprendre pourquoi il préfère détourner le regard, sans doute même s'imagine-t-elle qu'il n'est rien de plus qu'une petite nature, incapable de supporter la vue du sang. Parfois, il préférerait que ce soit le cas. Au moins, il ne serait pas accompagné de souvenirs aussi nocifs, et ne se trimballerait pas un lourd passé. Là encore, le choix ne lui a pas été laissé. Il serre les dents, habitué à la douleur. C'est profond, sans gravité, merveilleux. Il se remettra vite, il en a vu d'autres, et des pires. « J'ai eu de la chance, alors. Ça m'apprendra à vouloir jouer au héros. Je sais bien que c'est pas mon truc pourtant. » Il ricane, elle est loin de se douter à quel point il est sérieux. Il les admire pourtant, ces porteurs de capes qui sont là pour sauver l'humanité à chaque fois qu'elle en a besoin – à quelques exceptions près. Green Arrow, par exemple, peut s'étouffer avec ses flèches. Les autres, à défaut de tous les apprécier, il les respecte. Sans eux, ils seraient tous tombés entre les mains de Darkseid, et ça n'aurait pas été beau à voir. « Je sais pas comment vous faites pour vivre dans cette ville. Ici, c'est l'agneau qui vous poignarde et le loup qu'on retrouve dans le caniveau. Faut être malade pour vouloir rester. Sans vouloir vous offenser. » Peut-être qu'elle n'a tout simplement pas les moyens de partir, et elle ne doit pas être la seule. Toutes ces histoires de fric le dépassent un peu, il ne comprend pas qu'on puisse laisser les gens crever dans la misère parce que leur compte en banque n'est pas assez garni.

Sa peau nettoyée, elle n'est pas plus agréable à regarder. Son flanc gauche est couvert de cicatrices laissées par ses brûlures, rien qui ne soit bien agréable à regarder, et il le sait. Ça n'est jamais facile d'expliquer leur provenance, encore moins de les assumer, même si Thomas a appris à se faire à leur présence sur son corps. Elles lui rappellent bien trop souvent ce qui lui est arrivé, ce à quoi il a survécu. On lui a répété un millier de fois qu'il devrait faire de son passé et de son expérience ses forces mais pour lui, ce ne sont que des conneries destinées à se donner bonne conscience. Parfois, le laid est juste laid. « Vous n'êtes pas obligée de faire comme si vous n'aviez rien vu, vous savez. Je sais bien que c'est pas très beau à regarder. Mais j'ai pas encore trouvé comment changer de peau, donc... » A défaut de pouvoir hausser les épaules, il hausse les sourcils. Feindre l'indifférence, c'est ce qu'il a appris à faire de mieux. « Longue histoire. Je vous la raconterais bien, mais je pense que vous vous en foutez. » Et elle a bien raison. Il n'est qu'un étranger doublé d'une dose massive d'ennuis. « Promis, je déguerpis dès que vous avez terminé. »

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MessageSujet: Re: game of survival (HOPE)   game of survival (HOPE) EmptyDim 2 Avr - 22:22

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Thomas & Hope

Quelle idée, mais quelle idée avait-elle eu de le laisser entrer ! Pourquoi fallait-il qu’elle se sente obligée d’aider le moindre paumé venu, juste parce qu’il pissait le sang et qu’il avait donné un nom familier ? Elle ne savait pas dans quoi elle s’engageait, encore une fois. Et pourtant, elle en avait soupé, des satanés étrangers qui lui demandaient des trucs impossibles. Avec l’attaque de l’hôpital, elle avait donné, maintenant c’était terminé, au tour de quelqu’un d’autre. Pourtant elle avait ouvert sa porte et elle l’avait laissé entrer. Sa fichue conscience ne l’aurait pas permise de faire quoi que ce soit d’autre, elle avait déjà estimé la quantité de sang qu’il avait perdu, et celle qu’il perdrait encore si elle lui faisait faire demi-tour sans le recoudre. Il allait crever alors que sa blessure n’était même pas mortelle, juste parce qu’il ne pouvait pas stopper lui-même l’hémorragie. Mais au moins … Au moins, ce serait vite terminé. Elle l’espérait. Le seul nom de Jason lui faisait craindre des emmerdes, sans qu’elle ne sache vraiment quelle forme elles prendraient. Et tout un tas de questions défilaient déjà dans sa tête, bien contre son gré. Qui c’était, ce type ? Comment avait-il récolté cette blessure ? Etait-il fait du même bois que Jason ? Cette dernière question était la plus importante, celle qui causait le plus de trouble à Hope. Elle ne voulait pas avoir quoi que ce soit à faire avec les gens comme Red Hood, et si ce type … Mais non. Elle ne devait pas réfléchir à tout ça. Elle allait le recoudre, le ficher dehors, et l’oublier. Et d’une manière ou d’une autre, elle trouverait le moyen de dire à Jason de ne plus jamais envoyer qui que ce soit chez elle. Et tout cela ne serait plus que de mauvais souvenirs.

Il avait au moins la décence d’essayer de ne pas tacher du canapé, put-elle constater avec une moue agacée quand elle se dirigea vers lui. Elle ne se faisait pas beaucoup d’illusions néanmoins, elle allait devoir acheter une couverture pour couvrir les dégâts quand tout serait fini. Il perdait trop d’hémoglobine pour espérer ne pas en mettre partout. Un ricanement s’échappa de sa gorge quand il affirma ne pas vouloir lui faire de mal, en utilisant au passage son prénom, ce qu’elle ne lui avait pas donné la permission de faire. « Il me fait confiance. » Répéta-t-elle à voix basse, d’un ton où se mêlaient incrédulité et colère. « J’ai tellement de chance. Il m’a prise pour qui, Mère Theresa ? » Elle n’était pas à son service, sous prétexte qu’elle l’avait aidé une fois ou deux, et qu’elle s’était mise en quatre pour essayer de le sauver … Lui et sa compagne … Un frisson glacial parcourut Hope à ce souvenir et elle ferma les yeux une seconde, traversée par les images de cette fameuse nuit. Les images, le son, tout. Elle en eut le cœur au bord des lèvres, et elle secoua violemment la tête. « Merde. » Jura-t-elle entre ses dents avant de se remettre au travail, maudissant Red Hood et toute sa clique, sans pourtant réussir à effacer l’image de Wonder Woman dont la vie s’écoulait entre ses doigts. Elle mettait ce moment de faiblesse sur la fatigue, rien de plus. Ca passerait, ça passait toujours.

Elle reposa ses yeux sur Thomas quand il reprit la parole, et elle haussa les sourcils. Allons bon, il allait lui raconter sa vie maintenant ? Elle ne lui avait pas demandé comment il s’était fait ça et elle ne voulait pas le savoir. Qu’il ait essayé de jouer au héros ou qu’il se soit fait attaquer en sortant de chez sa copine, ça lui était bien égal. S’il voulait l’amadouer, c’était peine perdue. « Ouais, abstenez-vous la prochaine fois. Des prétendus héros, on en a bien assez dans cette ville, et on voit tout le bien qu’on en récolte. Vous avez de la chance de pas être mort, au moins. » C’était souvent le sort de ceux qui voulaient jouer aux héros, justement. Des gars qui se prenaient pour Batman et qui finissaient lynchés, il y en avait beaucoup trop. C’était son lot quotidien, à l’hôpital. C’était la vie à Gotham, une vie que son patient semblait tenir en mépris. Sa réflexion hérissa Hope, qui appuya un peu plus que nécessaire sa compresse sur la blessure, avant de relever des yeux furieux vers lui. De quel droit se permettait-il de juger ? « Et d’où vous êtes, vous ? Il n’y a que les gens de l’extérieur pour dire ce genre de choses : ‘vous pourriez vous barrer au lieu de subir tout cette merde’. Vous croyez que ça nous plaît de rester là ? Si j’avais le choix, je serais loin d’ici. Comme tout le monde. » Elle eut un petit grognement méprisant. « Et le loup que vous êtes pourrait crever dans son caniveau sans personne pour le recoudre. C’est bien ça, non ? » Ajouta-t-elle en le regardant à nouveau et en lui présentant un sourire narquois. Il faisait un loup bien pitoyable, ainsi couché sur son canapé, à faire la conversation pour essayer de la détendre. Ah pour ça, il était à des lieues du comportement de Jason, qui l’avait couverte de menaces pour qu’elle s’occupe de lui – sans parler de l’arme qu’il avait gardé pointée sur elle tout le long. Mais Hope ne ressentait pas plus d’amabilité pour Thomas que pour Red Hood, quoi qu’il dise. Elle voulait qu’il disparaisse au plus vite et n’avait pas l’intention de sympathiser avec lui, pas même un instant.

Elle fronça légèrement les sourcils quand sa compresse révéla la peau entourant la blessure. Il y avait des marques de brûlures sévères, anciennes mais très marquées. Et qui semblaient s’étendre largement au-delà de la zone dont elle s’occupait. Elle eut juste le temps de songer que ça n’avait pas du être agréable, qu’il reprit la parole, s’excusant presque de cette apparence. Elle haussa les sourcils, surprise, avant de reprendre son air revêche. « J’ai déjà vu pire. » Elle était médecin, est-ce qu’il l’avait oublié ? Elle préférait voir ses cicatrices que de devoir soigner de telles brûlures. Elle n’avait eu que très rarement des cas de grands brûlés, et elle en gardait de très mauvais souvenirs. C’était toujours très éprouvant, et la souffrance … C’était pire que tout. Elle inspira profondément, et par curiosité, souleva son pull un peu plus haut, confirmant ce qu’elle avait pensé : ses brûlures s’étendaient sur tout son torse, sans doute également dans son dos. Il avait du déguster. « Ce n’est pas très beau non, mais votre visage y a échappé, c’est déjà pas si mal. Tant que vous n’essayez pas de draguer à la plage, vous devriez vous en sortir. » Elle étira sur ses lèvres un demi-sourire forcé qui s’effaça rapidement quand il reprit la parole. Pitié ! Elle ne voulait pas savoir ce qui lui était arrivé ! Elle voulait retourner se coucher, c’était son seul désir actuellement. « C’est ça. Je m’en fous. » Grogna-t-elle. « Vous vous souvenez qu’on se connaît pas et que j’avais même pas envie de vous aider à la base, hein ? Parce que plus ça va, et moins ça semble clair. » Mais elle tenait à ce que ce soit clair, et il sembla le comprendre en promettant de déguerpir au plus vite. Bien, très bien. Il était intelligent, mine de rien. Hope déposa sur la table les compresses souillées et attrapa de quoi faire les sutures. « Je vous préviens, je n’ai rien à vous donner contre la douleur. Au cas où Jason aurait laissé entendre quoi que ce soit. » Elle ne savait pas ce que Red Hood avait dit sur elle à ce type, sans doute rien de ce genre, mais Hope était très mal à l’aise avec ça. Elle avait déjà volé des médicaments à l’hôpital quand elle était étudiante, plus d’une fois, et si elle se retrouvait coincée à Gotham, c’était en partie à cause de ça. Elle craignait tous les jours que Zach ne révèle son petit trafic, et que sa carrière ne s’effondre. Elle ne s’en relèverait pas … Et le fait d’avoir aidé Red Hood en lui fournissant adrénaline et morphine, directement prélevées des réserves de l’hôpital, avait réveillé cette peur. Elle savait que c’était ridicule, que l’hôpital s’effondrait et que les circonstances étaient exceptionnelles … Mais rien n’y faisait. « Vous avez déjà vécu pire, de toute façon … » Fit-elle à mi-voix sans réellement s’adresser à Thomas, comme pour justifier son absence d’antidouleurs. Elle attaqua ses points, nouvelle cicatrice sur une peau déjà trop marquée, et elle s’y appliqua les lèvres serrées, le front plissé par l’angoisse et la fatigue.  

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MessageSujet: Re: game of survival (HOPE)   game of survival (HOPE) EmptyDim 9 Avr - 0:42

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HOPE & THOMAS

Quel piquant. Hope n'est de toute évidence pas du genre demoiselle en détresse, mais plutôt de celui à foutre des claques au premier à l'emmerder. C'est bien, avoir des griffes et des crocs sert toujours à Gotham. Dans cette ville, la loi de la jungle s'appliquer, c'est manger ou être mangé, tuer ou être tué. Personne n'est à l'abri, c'est la foire au crime. Thomas s'étonne encore de l'état de Gotham, et il a fait son apprentissage au sein de la Ligue des Assassins. Cet endroit... C'est comme le purgatoire, coincé entre le reste du monde et les enfers. Non pas qu'il veuille donner raison à Ra's al Ghul, mais Thomas peut comprendre son envie de raser Gotham, la ville du péché par excellence. Que des gens parviennent à y vivre, à y survivre, le dépasse complètement. Jason a beau avoir tenté de lui faire comprendre que Gotham n'est pas aussi terrible qu'elle y paraît... Il ne parvient même pas à entrevoir ses bons côtés. C'est comme chercher du positif dans quelque chose de dramatique. Quand vous découvrez que vous avez un cancer, vous ne vous dites pas que vous allez enfin pouvoir apprendre à connaître le milieu hospitalier, n'est-ce pas ? « Prétendus héros... ? Vous n'avez pas l'air de les porter dans votre cœur... Enfin, ça, je le comprends. » Peut-être même mieux qu'elle. Parce que lui, sait pertinemment que ces prétendues figures vertueuses ne valent parfois pas mieux que les criminels qu'ils arrêtent. Ah, elle serait belle la réputation de Green Arrow, si on savait ce qu'il avait fait. Quel genre de héros laisse un homme mourir à moitié brûlé vif, à moitié noyé ? Un imposteur, doublé d'un salopard. Il se demande bien quelle tête fera Oliver, quand il le reverra. Bonjour faux frère, devine qui est de retour ? Il risque de ne pas en croire ses yeux, et c'est tant mieux. Quand les morts reviennent à la vie, c'est rarement pour faire preuve de bénévolence.

« J'étais de Star City, avant. » Le reste des paroles de la jeune femme, Thomas les entend à peine, comme un écho lointain. Avant. Il a eu une vie avant le naufrage, et après. Quand il songe au gamin désinvolte qu'il était autrefois, il est incapable de se reconnaître en lui. Son insouciance a été balayée, remplacée par la colère et le besoin viscérale de vengeance. Il était con ce gosse, mais au moins il était heureux. Thomas ne peut pas en dire tant aujourd'hui. « Je sais pas où le loup va crever, mais je peux vous assurer que ce ne sera pas dans un caniveau de Gotham City. » Thomas n'est pas particulièrement optimiste quant à son espérance de vie, il doute qu'elle soit très longue – à moins qu'il ne tienne de Malcolm, et il préfère éviter d'y songer. Quoi qu'il en soit, il sait que sa mort sera forcément sanglante. Les assassins meurent rarement bien tranquilles depuis leur lit une fois leur heure arrivée. Il s'estimera déjà heureux de passer la barre des quarante ans. Sans avoir de tendances suicidaires, Thomas n'est pas un homme particulièrement prudent, comme le démontre son état présent. Il ne peut même pas prétendre que c'est la première fois que ce genre de chose lui arrive, hélas. C'est son quotidien, et ce ne sera qu'une cicatrice de plus ajoutée à sa collection. Pas de Puits de Lazare pour lui, chaque combat perdu restera gravé sur sa peau, souvenir éternel de ses échecs. Heureusement pour lui, Thomas n'est pas du genre narcissique. Mais il ricane bêtement quand Hope lui fait remarquer qu'à moins qu'il ne veuille se la jouer séducteur sur la plage, ses cicatrices de brûlures ne devraient pas lui poser de problème. « Étant donné que Gotham Plage n'est pas encore d'actualité, comme vous dites, ça devrait aller. » Et de toute façon, Thomas est à ce point obsédé par sa vengeance qu'il ne perd pas de temps à chercher la perle rare, il se contente de nuits sans lendemain. Son mode de vie est bien trop particulier pour pouvoir convenir à une femme. Et puis, tomber amoureux, ce serait risquer de voir la concernée être tuée brusquement et brutalement. Être assassin, ce n'est pas une profession qui pardonne.

Hope a rapidement atteint les limites de sa patience, elle semble à deux doigts de lui coller son poing dans la figure. Merde, et dire qu'il pensait être sur la bonne voie. Il hausse un sourcil. « Il n'a rien dit. De toute façon, ce n'est pas la première fois que je vais devoir serrer les dents. Ce ne sera pas la dernière non plus. » Quelques points de suture sans anesthésie, ce n'est rien comparé à ce qu'il a vécu au sein de la Ligue. Et une aiguille, après avoir été brûlé vif, c'est comme une caresse – ou presque. C'est à peine si son expression change pendant que la jeune femme s’attelle à la tâche.  Il a presque l'air absent, elle pourrait être en train de recoudre une poupée de chiffon que son attitude ne serait pas différente. Il attend, patiemment et silencieusement qu'elle raccommode ses chairs. La douleur est une vieille amie, ils se fréquentent depuis des années sans jamais réellement se quitter ; et ce n'est pas faute d'avoir essayé. L'aiguille entre, l'aiguille sort, les fils referment la plaie, bientôt le sang ne coulera plus. Toutes choses bien considérées, le canapé s'en sort lui aussi plutôt bien, il n'a pas changé de couleur. Hope termine, et Thomas se détend un peu. « Merci. » Elle va probablement lui dire d'aller se faire foutre, mais au moins, c'est dit. Il lui est sincèrement reconnaissant d'avoir bien voulu l'aider en dépit des apparences, ce sont les gens comme elle qui lui redonnent foi en l'humanité. Un peu. À peine. Mais elle est là, cette flammèche d'espoir. Elle vacille souvent, manque d'être étouffée tous les jours, mais elle s'accroche, comme Thomas s'accroche à cette petite voix qui lui souffle qu'il n'est pas fondamentalement quelqu'un de mauvais.

« Bon, chose promise, chose due... Je débarrasse le plancher. » Dents serrées, sourcils froncés, il se redresse. Il n'est pas au mieux de sa forme, mais il parviendra à se traîner jusqu'à l'appartement qu'il loue un peu plus loin dans le quartier. Il se relève, chancelle un peu avant de retrouver son équilibre. « Désolé d'avoir pourri votre soirée, c'était... Involontaire. » Enfin, à moitié. Il s'était bien douté qu'elle ne serrait pas ravie de découvrir un assassin blessé sur le pas de sa porte. Thomas estime qu'il lui en a assez demandé, alors il lui adresse un sourire sincère avant de se diriger vers la sortie. Enfin, il essaie. Parce qu'il sent ses jambes trembler sous son poids, et elles décident de céder quand il arriver à la porte. Il tombe à genoux en grognant, les paumes plaquées au sol. « Putain. » Il ignore s'il s'est levé trop vite, ou s'il a perdu trop de sang, mais il voit des points lumineux danser devant ses yeux, comme un foutu feu d'artifice. Profonde inspiration. Douloureuse, l'inspiration. Son état n'a rien de bien reluisant, il se sent con. « Je vais bien. Parfaitement bien. C'est pas mon premier rodéo, je gère. » C'est lui-même, qu'il essaie de persuader. Les lèvres tordues par un rictus, il se relève péniblement et prend appui sur le mur. « Donnez-moi juste une minute, le temps que tout arrête de tourner autour de moi, et je me tire. Juste une minute. »

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MessageSujet: Re: game of survival (HOPE)   game of survival (HOPE) EmptyLun 10 Avr - 21:37

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Thomas & Hope

Dans un autre contexte, Hope aurait peut-être pu discuter un peu plus ouvertement avec cet homme couché sur son canapé. Peut-être. Si elle n’avait pas sur ses épaules le poids constant de l’épuisement et de la lassitude, sans doute se serait-elle un peu détendue. En des temps meilleurs, elle avait été capable de plaisanter avec ses patients pour les détourner de leur douleur, et le fait qu’il soit chez elle au lieu d’être sur un lit d’hôpital aurait pu n’être qu’un détail. Mais ce n’était pas le cas. Elle était épuisée, depuis trop longtemps poussée à bout, et n’avait aucune envie de faire le moindre effort. Ca valait pour lui et pour beaucoup d’autres de ses infortunés patients – mais lui d’autant plus, parce qu’il s’était invité sans qu’elle ne demande rien. Ses tentatives pour faire la conversation passaient donc largement au-dessus de la tête de Hope, qui bataillait ferme pour ne pas perdre patience. « J’ai aucune raison de les encenser. Entre la pègre et eux, je ne sais pas qui me refourgue le plus de boulot. Le dernier en date a même réussi à faire exploser l’hôpital, je devrais l’applaudir ? » Elle crachait sa colère, et pourtant elle gardait encore les dents serrées pour ne pas laisser le flot de bile se déverser pour de bon. Si elle se laissait aller, elle le savait, elle pouvait littéralement exploser. Elle n’en pouvait plus de cette ville pourrie, de ces justiciers qui se conduisaient comme s’ils étaient au-dessus de toutes les lois, des gens qui ne cessaient de les acclamer comme s’ils ne voyaient vraiment pas toutes les victimes collatérales. Elle n’en pouvait plus mais elle se la fermait pour ne pas qu’on l’enferme pour de bon ou qu’on la congédie avec des remerciements mielleux. Personne ne voulait entendre ce qu’une femme excédée et dépassée avait à dire, et elle n’avait de toute façon pas envie de se confier, à qui que ce soit. Et surtout pas à ce type sorti de nulle part, couvert de cicatrices qui présageaient du pire. D’où il venait encore, celui-là ? Sans parler de sa ville, dont elle ne fit qu’à peine attention et qu’elle oublia aussi vite qu’il l’avait révélée. Est-ce qu’il était réellement une victime malencontreuse, ou est-ce que le bourreau avait vu sa chance tourner l’espace d’une soirée ? Hope n’aurait même pas du se poser ces questions, mais elle ne parvenait pas à faire le vide dans ses pensées. Ca tournait, ça tournait, ça la fatiguait. « Ouais, allez donc crever ailleurs, que je vous retrouve pas dans mes urgences un de ces jours. » Maugréa-t-elle quand il décréta qu’il ne mourrait pas à Gotham. Grand bien lui fasse, elle en aurait d’autres à gérer que lui.

Hope ne releva pas sa remarque sur Gotham Plage – haha, très drôle – ni son comportement de héros courageux qui allait serrer les dents pour la gloire. Elle avait hâte d’en finir, et elle voulait juste terminer ses points en silence. Un coin de son esprit, sans doute le dernier encore lucide, nota tout de même qu’il ne bronchait pas malgré le peu de douceur qu’elle mettait dans ses gestes. Mais pour le reste, elle était trop fatiguée pour noter encore quoi que ce soit. Elle se concentrait pour travailler correctement et cela requérait toute son énergie. Ses mains commençaient à trembler et ses épaules lui faisaient mal, la journée avait été trop longue, la nuit trop courte. Chaque point supplémentaire la faisait plisser des yeux et elle maudissait celui qui avait eu l’idée de lui faire une entaille aussi large. Elle poussa un soupir quand le dernier point fut posé et elle s’assit sur ses talons, fermant les yeux une seconde. Le remerciement de Thomas lui fit rouvrir les paupières et elle haussa les épaules. Sa politesse ne l’atteignait même plus, elle s’en fichait comme d’une guigne. Il aurait pu la braquer qu’elle n’aurait pas eu d’autre réaction – elle ne pensait plus qu’au moment où il se lèverait, sortirait, et la laisserait se blottir sur ce canapé … Elle n’avait rien à faire qu’il soit taché ou non, il y avait un plaid à sa portée et elle s’y pelotonnerait avec délices. La place devait être encore chaude, ce serait bien plus agréable que de rejoindre ses draps glacés. Elle le regarda se lever, absolument indifférente à sa grimace de douleur. « Ouais. C’est ça. » Elle ne voulait pas de ses excuses, elle ne voulait rien de lui. Elle ne se retourna même pas pour le regarder partir, il connaissait le chemin et s’il voulait piquer quelque chose au passage … Elle n’avait rien qui ait de la valeur, mis à part ses photos de famille affichée un peu partout – mais qui voudrait piquer ça ? Elle guetta simplement le bruit de la porte, bruit qui ne vint pas. Et le juron qu’il poussa à la place lui hérissa le poil. Elle se retourna pour le voir se relever difficilement, prendre appui sur le mur pour se soutenir, et elle eut un grognement agacé. « Vous plaisantez ! » Elle se leva, les mains sur les hanches. « Vous gérez comme un chef, je vois ça. » Ainsi Morphée lui échappait au profit d’un homme même pas capable de tenir sur ses jambes, et Hope se pinça l’arête du nez, excédée. Elle lui attrapa le bras d’un geste brusque, puis le soutint jusqu’à son canapé où elle le fit s’asseoir à nouveau, puisqu’il ne pouvait de toute façon pas faire quoi que ce soit d’autre.

« Vous faites chier. » Lâcha-t-elle avant de tourner les talons et de se rendre en quelques enjambées furieuses jusqu’à sa cuisine. Elle ouvrit plusieurs placards, sa colère montant par paliers à chaque fois qu’elle faisait claquer une nouvelle porte sans trouver ce qu’elle cherchait. Elle n’avait jamais pris l’habitude de cette cuisine minable, et ce fut soudain un constat insupportable. Elle n’avait pas le temps de cuisiner, et de toute façon personne à qui faire le moindre plat. Elle passait sa vie à l’hôpital de Gotham et maintenant dans les centres de soins pourris. Elle était épuisée, elle était vidée. Elle était furieuse. Quand elle revint dans le salon, elle posa à côté de Thomas un verre et une bouteille de jus d’orange aux trois-quarts pleine. « Finissez la bouteille. » Ordonna-t-elle. S’il ne la finissait pas, il n’arriverait pas en bas de son immeuble, il avait perdu trop de sang. Elle n’avait pas voulu s’en soucier, mais il la forçait à s’en occuper et elle bouillait littéralement de devoir faire la garde-malade. Pour un type qu’elle ne connaissait pas, qui venait de la part d’un autre type qu’elle ne connaissait pas. Un gars qui avait son adresse, qui s’était renseigné sur elle et qui comptait en profiter allègrement. Prise d’une impulsion inspirée par la colère qui faisait trembler tous ses membres, Hope tendit une main qui n’admettait aucune réplique. « Filez moi votre téléphone. Vous l’avez appelé avant de venir, non ? » S’il n’obtempérait pas, elle le fouillerait elle-même pour trouver son portable. « Refaites le numéro. » Elle lui arracha presque l’appareil des doigts et le colla à son oreille dès la première sonnerie. A peine la voix masculine se fit entendre à l’autre bout qu’elle explosa. « Putain, Jason ! De quel droit t’as cherché mon adresse, de quel droit tu la refourgues à tous les tarés de Gotham ? J’ai bien assez d’emmerdes comme ça pour que tu viennes pas en rajouter ! Je t’ai aidé une fois mais je suis pas ouverte à toutes tes propositions, je suis pas la croix rouge, c’est pas open bar chez moi et surtout pas pour les gens comme toi, alors t’oublies où j’habite et tu m’oublies aussi ! J’en ai raz le cul d’être l’infirmière de tous les bras-cassés de Gotham, raz le cul qu’on me prenne pour la bonniche de service ! » Elle était passée tout naturellement du vouvoiement formel du médecin à son patient au tutoiement excédé de celle qui avait l’habitude de se faire emmerder dans la rue. Celle qui en avait assez qu’on vienne l’emmerder jusque chez elle … Et elle pouvait continuer ainsi pendant encore très longtemps, maintenant qu’elle avait commencé elle ne pouvait plus s’arrêter. Quelqu’un devait prendre pour les autres, et c’était Jason qu’elle tiendrait ce soir pour responsable.

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MessageSujet: Re: game of survival (HOPE)   game of survival (HOPE) EmptyMer 12 Avr - 23:24

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HOPE & THOMAS

Tu parles d'un super assassin. Sa crédibilité vient d'en prendre un coup. Son ego aussi. Cette chute parfaitement ridicule, Thomas ne l'a pas anticipée, alors elle est d'autant plus rude. Il pourra s'estimer heureux s'il parvient à quitter l'appartement de Hope avant qu'elle ne cède à l'envie de l'achever. Parce qu'il le sent bien, qu'elle a envie de lui faire la peau. Et il ne peut pas lui en vouloir. Il lui a pourri sa soirée, et accessoirement son canapé. Peut-être même son tapis en plus de son paillasson. Note à lui-même : penser à remplacer tout ça. Pas pour se faire pardonner, mais par politesse. Pour se donner un semblant de bonne conscience. Il se sent con, Thomas. Vraiment con. Il aurait sans doute mieux fait de se traîner jusqu'à l'un des centres de soins de Gotham, probablement que personne ne se serait soucié d'un énième blessé par arme blanche. Après tout, c'est le quotidien dans cette maudite ville... Ce n'est pas souvent que Thomas regrette Star City, mais Gotham remporte haut la main le titre de dernier endroit au monde où il souhaiterait être. Et donc, selon la logique de son existence, celui où il se trouve. Putain. Les étoiles dansent devant ses yeux, c'est un festival de constellations dont il se serait volontiers passé. Il a dû perdre beaucoup plus de sang qu'il ne le pensait, et s'il s'est relevé un peu trop vite, ça a a été la goutte d'eau de trop. Et merde. Il grogne quand Hope s'agace, lui aussi terriblement frustré. La Ligue l'a pourtant entraîné à supporter davantage ; à croire que sa bonne étoile a une fois de plus pris des congés sans prévenir. À supposer qu'il en ait jamais eu une, évidemment. En revanche, si on vient à lui dire qu'il est maudit depuis le jour de sa naissance... Là, tout de suite, Thomas aura plus tendance à le croire. Question de vécu.

Quand Hope l'attrape brusquement pas le bras, il s'entend lâcher un « Putain » sec, furieux d'en être réduit à avoir besoin d'aide pour tenir ses jambes. Encore une fois, il échoue sur le canapé, et il soupire très longuement. La soirée promet d'être plus longue que prévue, pour l'un comme pour l'autre. Pas de quoi les enchanter. La jeune femme disparaît un instant, et Thomas en profite pour prendre son visage entre ses mains. « Quelle merde, putain, quelle merde... » Ça lui donne envie de retrouver les connards qui se sont foutus de sa gueule pour leur donner une leçon qui leur fera passer l'envie d'arnaquer les gens pour mieux les poignarder ensuite. Après tout, qu'est-ce qu'il en a à foutre de leurs raisons ? On ne prend pas les gens en traître comme ça, question de principe. Surtout pas quand ils veulent seulement vous filer un coup de main. Leçon retenue, ne jamais aider personne à Gotham. Déterminer les vrais innocents des faux, il laisse ça à Jason. Lui n'a pas de temps à perdre avec ces conneries. « Pardon ? » Hope vient de poser devant lui une bouteille de jus d'orange, et elle lui demande de la terminer. Il la regarde, un sourcil haussé. Sérieusement ? Sérieusement. Il lève les yeux au ciel avant de remplir le verre une première fois. Elle est presque pleine, cette maudite bouteille. Mais Hope le fusille du regard alors il s'exécute, avant qu'elle ne le fasse au sens propre du terme. Thomas a l'air parfaitement dépité en avalant son verre, il se sent comme un gosse qui aurait fait une connerie. Et peut-être que ce n'est pas loin de la vérité, après tout. Un, deux, trois verres, et ce maudit jus d'orange est avalé. Mais il va se garder de tout commentaire, parce que Hope lui apparaît comme une bombe à retardement. Alors, il la boucle.

Mais quand elle lui demande de lui donner son téléphone, il écarquille les yeux. Là, il a peur de ne pas saisir ce qu'elle... Oh. Oh, la mauvaise idée. D'abord, Thomas secoue la tête. Et puis, il s'imagine lutter et perdre quand elle se mettra à le fouiller pour récupérer l'appareil, et cet échec là serait celui de trop pour son estime personnelle. Alors il soupire et sort le téléphone de sa poche, et fait défiler ses contacts jusqu'à tomber sur Jason et là, il a à peine le temps d'appuyer sur le bouton d'appel qu'elle lui arrache le téléphone des mains. Il soupire encore une fois, s'excusant silencieusement auprès de Jason pour le savon qu'elle allait lui passer. Encore que, le connaissant, ça le ferait sans doute marrer. Taré de Gotham ? Elle l'insulte, là. Il n'est peut-être pas un exemple d'équilibre psychologique, mais dire qu'il vient de Gotham, ça dépasse les bornes ! Thomas croise les bras sur son torse, l'air boudeur. Juste parce qu'elle semble vraiment en avoir besoin, il la laisse se défouler... Et puis, il réalise qu'elle est partie pour ne plus s'arrêter. Et il le sait, la patience de Jason a ses limites, alors il faut mettre fin au carnage, et vite. Il s'attend à prendre une paire de claques, mais tant pis, il récupère le téléphone des mains de la jeune femme, et le colle à son oreille. « Concrètement, le message c'est que tu fais chier. Mhm. On se voit plus tard, ouais. » Il raccroche, avant que Jason n'ait le temps d'ajouter quoi que ce soit, ou que ne Hope revienne à la charge. Ils régleront leurs comptes plus tard s'ils en ont envie, mais ce sera sans lui.

« Je constate que Jason est toujours aussi doué, quand il s'agit de se faire des amis. » Un petit rire secoue Thomas, qui grimace ensuite à cause de la douleur. Combien de fois a-t-il dû empêcher Jason de faire des conneries monumentales quand ils étaient encore au sein de la Ligue ? Il se souvient avoir cessé de compter au bout d'une dizaine de fois. Pas qu'il se soit bien mieux comporté, c'était à se demander pourquoi Ra's ne les avait pas tués, d'une pierre deux coups. « Vous avez vraiment l'air à bout de nerfs. » Il est très sérieux, d'un coup. Plus il la regarde, et plus il remarque ses traits tirés, ses yeux cernés, son teint livide. Thomas réfléchit un instant, les sourcils froncés. « Vous y étiez, cette nuit là. À l'hôpital. » Thomas n'a vu que des images floues filmées le soir-même au journal télévisé. Ça a suffit à lui glacer le sang et pourtant, il a déjà vu la mort de très près, il lui a même serré la main. Mais des dieux, ça donnerait des frissons à n'importe qui. Même Wonder Woman ne s'en est pas sortie. Il était bon, le plan de Luthor. Terrible, mais bon. La Ligue a perdu, sur tous les plans. « C'était pas franchement mieux à Star City. Ces saloperies des profondeurs bouffaient tous ceux qui avaient le malheur de les croiser... Quand je vois que les océans abritent, je ne comprends pas les gens qui se foutent de la gueule d'Aquaman. Faut être malade pour chercher des poux au mec qui contrôle soixante-dix pour cent de la planète. » Ou s'appeler Lex Luthor. Le carnage de Star City, Thomas n'a pu l'observer qu'un moment, avant de tourner les talons. À défaut de pouvoir intervenir, il a refusé d'être le témoin du massacre. Il prend une profonde inspiration. « Si je me lève, je risque de me casser la gueule encore une fois, ou ça ira ? Je préfère demander, avant de passer encore une fois pour un abruti. »

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MessageSujet: Re: game of survival (HOPE)   game of survival (HOPE) EmptyDim 23 Avr - 18:52

Game of survival
Thomas & Hope

Hurler dans ce téléphone avait débloqué quelque chose de coincé depuis longtemps dans la cage thoracique de Hope, et elle aurait pu continuer ainsi pendant un sacré bout de temps. Elle avait besoin de se défouler, elle avait besoin de laisser sortir ce flot qu’elle retenait en elle, de ne plus avoir l’impression de devoir contrôler tout ce qu’elle disait pour ne pas qu’on la montre du doigt ou qu’on se penche d’un peu plus près sur son cas. Mais avec Jason, c’était différent. Elle se fichait bien de ce qu’il allait penser d’elle, et il avait déjà montré bien plus de violence que tout ce dont elle serait capable dans son existence – et bizarrement, cette pensée là n’effleura qu’à peine Hope, et elle n’en tira pas les conclusions qui auraient logiquement du s’imposer à un être sensé. Elle n’avait pas peur, pas du tout, elle savait juste qu’elle avait le droit de l’insulter pour tout ce qu’il avait fait. Il avait dépassé les bornes, et contrairement à ses collègues ou ses patients, il ne pouvait pas la faire virer si elle l’insultait copieusement. Elle ne se gêna donc pas jusqu’à ce que le téléphone lui soit retiré des mains, la coupant au milieu d’un nouveau flot de récriminations bien senties. Thomas venait de lui reprendre l’appareil et il coupa court à la conversation sous ses yeux stupéfaits. Stoppée ainsi dans son élan, Hope faillit l’arracher à nouveau de ses mains et le regard qu’elle lui lança aurait pu le tuer sur place. Une nouvelle vague de furie l’avait submergée devant son culot, et dès qu’il raccrocha, sa main partit toute seule : la gifle qu’elle lui asséna fut retentissante et particulièrement satisfaisante. Pour avoir sonné chez elle à une heure indécente comme s’il la connaissait, pour être un ami de Jason, pour l’empêcher de dormir alors qu’elle en avait tellement besoin, et pour enfin l’avoir contrainte à stopper ce moment si libérateur de diarrhée verbale, il aurait mérité d’en recevoir une paire supplémentaire, mais Hope s’arrêta là et croisa les bras sur sa poitrine pour le mettre au défi de dire quoi que ce soit. C’était contre tous ses principes de frapper ses patients, mais ils n’étaient pas dans le cadre de son travail et elle avait la conscience tranquille. Qu’il essaye de râler, pour voir !

Curieusement, le coup de fil et la gifle avaient légèrement amélioré l’humeur de la jeune femme. La fatigue était toujours bien présente et elle ne se libèrerait pas aussi facilement du poids qui lui pesait toujours dans la poitrine, mais sa frustration avait un peu diminué. Elle leva les yeux à la remarque de Thomas. « C’est même étonnant qu’il ait des amis. » Répliqua-t-elle d’un ton acide en lui adressant un regard sans équivoque : comment réussissait-il à être ami avec Red Hood ? Encore une fois, elle préférait ne pas avoir de réponse à cette question, et ignorer si son patient improvisé était un membre de la mafia ou un petit délinquant à la sauvette. Au moins il était plus discipliné que Jason, c’était tout ce qu’elle lui accordait. Et il avait bu toute la bouteille de jus d’orange, elle ne s’en rendit compte qu’à cet instant. Prise dans sa crise de colère, elle ne l’avait même pas vu faire. Il n’avait pas émis une seule protestation, il avait quand même du comprendre que c’était pour son bien. Elle n’osait pas imaginer la scène qu’elle aurait eue si Jason avait été à sa place – mais elle l’aurait peut-être assommé, elle ne se serait pas contentée d’une seule gifle.

Hope avait commencé à fourrer les compresses souillées dans un sac poubelle quand la voix de Thomas la tira de ses réflexions, et elle émit un petit bruit de gorge ironique pour souligner à quel point il était observateur. A bout de nerfs, vraiment ? C’était la gifle qui lui avait soudainement ouvert les yeux ? « Bien vu, Sherlock. » Lâcha-t-elle avec amertume quand il en déduisit qu’elle avait été là lors de l’attaque de l’hôpital. « J’étais là, oui. J’ai vu les Minotaures et les Dieux de l’Olympe, tous ces trucs qui auraient juste du rester dans les livres de mythologie. J’aurais mieux fait de me planquer dans un coin ou de me casser avec les autres pour pas avoir à … voir tout ça. » Elle n’avait pas été d’une grande utilité, et elle avait eu de la chance de s’en sortir. Mais elle n’en avait récolté que plus d’emmerdes, cauchemars, lassitude, épuisement. Elle avait entendu parler de ce qui s’était passé à Star City, ainsi qu’à Metropolis et à Central City. Toutes ces attaques simultanées, qui avaient fait tant de victimes … Elle avait évité de son mieux de regarder les informations pour ne pas subir les images atroces que les médias passaient en boucle, elle en avait déjà bien trop dans la tête. « Vous voulez vraiment qu’on compare nos morts pour savoir quelle ville était la pire ? » Elle poussa un soupir agacé. Ce n’était même pas ce qu’il avait voulu dire, il avait sans doute juste voulu se montrer compatissant. Mais elle n’était plus vraiment sensible à la compassion. « Il est venu sauver tout le monde Aquaman ? Est-ce qu’il s’est pointé en retard lui aussi ? Nous on a eu droit à Superman. A la fin, quand tout était déjà détruit. En trois secondes, c’était réglé. Et il s’est cassé comme il est venu et il nous a laissé dans notre merde. Avec les morts et les blessés et plus d’hôpital ni de personnel pour s’en occuper. » Elle serra les dents et secoua la tête. « Y’en a encore qui sont assez malades pour leur chercher des poux ouais, mais ça marche à tous les coups. On s’en sort jamais. Eux oui, pas nous. » Il y avait toujours des victimes civiles dans ces guerres pour atteindre les super-héros. Cette fois, ils avaient peut-être perdu Wonder Woman, mais combien d’autres anonymes étaient également tombés à ses côtés sans que cela ne fasse sourciller Superman ? Il ne s’était pas déplacé pour eux, juste pour l’Amazone. « Ca devrait aller, maintenant. » Fit-elle finalement après l’avoir jaugé quelques instants, quand il demanda s’il pouvait se lever. Il avait repris quelques couleurs, le jus d’orange avait finalement fait son effet. « Essayez de vous lever et vous verrez bien. Vous m’avez déjà gâché la soirée, vous ne pourrez de toute façon pas faire pire, même si vous tombez encore. » Ajouta-t-elle avec l’ombre d’un sourire. « Je ne le dirais à personne. Promis. » Elle tendit les mains vers lui pour lui offrir son aide, s’il estimait en avoir besoin.

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MessageSujet: Re: game of survival (HOPE)   game of survival (HOPE) EmptyDim 30 Avr - 16:12

game of survival
HOPE & THOMAS

Ce n'est pas la première claque que Thomas prend, pour et à cause de Jason. À force de le côtoyer, il a pris l'habitude d'encaisser les coups, pour lui éviter de retourner prématurément dans la tombe. Il la sent bien, la frustration de la jeune femme, évacuée dans une claque cinglant. C'est à peine s'il sourcille, un peu trop accoutumé à ce genre de gestes. Peu importe, si cela permet à Hope de se détendre un peu... Il a l'impression d'être assis en face d'une véritable boule de nerfs, quoi qu'il dise ou fasse, rien ne lui plaît. Certes, la situation est particulière, mais tout de même. Thomas n'est pas stupide, il réalise bien que sa présence chez elle est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, alors il ne s'offense pas de son geste. Et puis après tout, sans doute l'a-t-il bien méritée, cette baffe. Il devine qu'elle est au bord de l'implosion alors il obéit bien sagement à ses directives, quand bien même avaler une bouteille de jus d'orange est la dernière chose dont il ait envie. Mais c'est elle le médecin, alors elle a forcément raison, non ? Et même si elle avait eu tort, il aurait avalé cette maudite bouteille pour qu'elle n'ait pas envie de l'achever. « Des amis... ? Oui, on peut voir les choses ainsi, je suppose... » Le moment est mal choisi pour lui expliquer que Jason et lui sont plus frères qu'amis. Pas des frères de sang, des frères par choix, et peut-être que le lien qui les unit n'en est que plus fort. Non seulement elle doit s'en moquer comme de sa première paire de chaussettes, mais en plus il devrait lui expliquer où ils se sont connus et ça, c'est à exclure. On ne parle pas de la Ligue des Assassins à des inconnus, jamais, à moins de vouloir s'attirer leurs foudres. Sans compter que ce n'est pas exactement un sujet de conversation rassurant. Hope doit déjà avoir deviné qu'il trempe dans le même genre d'affaires que Jason, et c'est loin de la ravir. Il ne peut que la comprendre, à une époque il aurait été choqué, lui aussi. Avant de devenir l'exact opposé de ce dont il rêvait dans la vie. De gosse de riche il était passé à assassin sans foi ni loi.

Plus Thomas observe Hope, et plus il s'interroge sur son état. Ne souffre-t-elle pas purement et simplement de stress post-traumatique ? Ce serait normal, après avoir vécu ce qu'elle a vécu. Les gens normaux ne sont pas faits pour traverser ce genre de choses et en ressortir indemnes. Des dieux, bon sang, des dieux... Ces êtres extraordinaires qui auraient dû rester des mythes et légendes, ou des statues de marbre dans les grands musées. « Comparer nos morts ? Non, ce n'est pas ce que je voulais dire, je... » Quoi qu'il dise, elle le prendra de travers. Pourquoi s'acharne-t-il à essayer de faire la conversation ? De toute évidence, c'est peine perdue, elle n'est pas le moins du monde réceptive. « Je pense... Je pense que la Ligue a fait ce qu'elle a pu, avec ces quatre attaques coordonnées, Superman était à Metropolis et... Et je vais la fermer, maintenant. » C'est bien la première fois que Thomas se surprend à défendre la Ligue de Justice à voix haute. Mais mieux que Hope, il sait que la précision de ces attaques avait été chirurgicale, orchestrée d'une main de maître par Luthor en personne. Comment Superman aurait-il pu s'occuper de Gotham quand des bombes explosaient partout à Metropolis ? Comment Aquaman aurait-il pu sauver les vies de Star City quand tout avait été fait pour l'en empêcher ? Et Flash, Wonder Woman, Batman, tous autant qu'ils étaient... Luthor s'était fait un malin plaisir de jouer sur toutes les faiblesses des membre de la Ligue. Thomas lui même était censé empêcher Green Arrow d'intervenir à Star City. Mais face au carnage, il en avait été incapable et s'était contenté de tourner les talons. Le sujet est épineux, particulièrement pour les civils.

Thomas soupire, et rassemble son courage pour se remettre debout. Il a encore la tête lourde, un vertige léger, mais il n'a plus l'impression que la terre tourne sous ses pieds. C'est un bon début. Oh, seigneur, est-ce une pointe d'humour qu'il décèle dans les paroles de la jeune femme ? « Merci de vous soucier de ma réputation. » Une chose est certaine, Jason va se foutre de lui quand il apprendra qu'il s'est étalé lamentablement sur le tapis de Hope. Peut-être que ça lui fera du bien, de rire un peu. Il a vu les dégâts causés par la disparition brusque et inattendue de Wonder Woman sur lui, et si se moquer de lui peut lui redonner le sourire, au moins une minute... Thomas fait un premier pas, et constate avec soulagement qu'il ne menace pas de s'effondrer une fois de plus. « Je suppose que je vais réussir à tenir debout, maintenant. » Et donc, sous-entendu, il va pouvoir débarrasser le plancher et la laisser en paix. « Un dernier mot... Ou insulte, avant que je ne disparaisse ? » Il lui adresse un petit sourire, charmeur jusqu'au bout. Et il soupire une fois encore, ses épaules s'affaissent. « Merci, vraiment. Je vous jure que je vais le remplacer, votre paillasson. Et même le canapé si vous voulez. »

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MessageSujet: Re: game of survival (HOPE)   game of survival (HOPE) EmptyLun 1 Mai - 11:33

Game of survival
Thomas & Hope

Pas un son n’avait franchi les lèvres de Thomas après qu’elle l’ait giflé. Pas une protestation, ni même de geste pour lui rendre la pareille, ce qu’elle aurait pu attendre de n’importe quelle personne lambda à Gotham. Œil pour œil, dent pour dent … Ils étaient rares, ceux qui acceptaient d’être frappés sans broncher. Encore plus rares dans cette ville où la violence était devenue trop banale. Thomas n’était pas de Gotham, mais il n’allait pas lui faire croire qu’il était étranger à tout ça – sans quoi il ne serait pas venu frapper à sa porte en se vidant de son sang. Ce dont il était capable, elle n’en savait rien. Elle constatait simplement qu’il n’en ferait pas usage pour répondre à sa gifle. Impassible et immobile, comme s’il acceptait son geste. Parce qu’il le méritait ! Mais même s’il le reconnaissait, cela n’apaisa pas Hope pour autant. Au contraire, elle en ressentit une nouvelle vague d’agacement, tout autant qu’une certaine perplexité face à tant de … calme. Il n’avait pas à être aussi calme ! Elle aurait voulu pouvoir hurler sur lui également, puisqu’il l’avait privée de hurler sur Jason. Mais c’était passé, il ne voulait pas entrer en conflit avec elle. Après tout, c’était parfaitement clair depuis le début, même si toutes ses tentatives pour la mettre à l’aise et éviter de l’énerver étaient tombées à plat … Elle allait laisser couler, elle aussi. Cette gifle l’avait aidée, malgré tout, à extérioriser un peu ses émotions. Cela ne suffirait pas, mais c’était mieux que rien.

Mais avec cette gifle, Hope aurait pensé qu’il se la fermerait pour de bon et qu’il éviterait de discuter pour ne pas risquer d’en récolter une seconde. Il semblait bien avoir compris qu’elle était à bout, que la fatigue et l’énervement pesaient trop pour qu’elle soit dans son état normal. Elle ne voulait pas discuter avec lui. Depuis le début, elle le lui avait dit. Mais il continuait à parler, à faire des efforts – et clairement, il ne faisait que la fatiguer davantage. Elle ne saisissait pas sa sollicitude, elle n’en voulait pas de toute façon. Elle s’était un peu trop lâchée quand il avait évoqué les évènements de Gotham, exprimant tout haut ce qu’elle avait gardé pour elle depuis l’explosion de l’hôpital, et elle le regretta immédiatement. Elle n’aurait pas du dire tout ça à cet homme, un inconnu sorti de nulle part. Surtout s’il essayait de prendre la défense de ceux qui avaient échoué à empêcher tout ça … Elle le fusilla du regard, vraiment pas d’humeur à entendre qui que ce soit défendre Superman et la Ligue de Justice. Parce qu’elle savait tout ça, on le lui avait asséné des dizaines de fois. Les médias le répétaient sur tous les tons. Ses collègues également. Tout le monde tenait le même discours ! Elle eut un petit rictus narquois quand il réalisa que se taire était encore la meilleure option qu’il lui restait plutôt que de défendre ceux qu’elle ne portait pas dans son cœur, surtout pas ces dernières semaines. S’il ne voulait pas descendre encore davantage dans son estime, mieux valait qu’il ne lui montre pas trop son admiration pour les justiciers de la Ligue. « Bonne idée. » Lâcha-t-elle en levant les yeux au ciel. Il finissait par comprendre, mine de rien ! Bientôt il allait arrêter complètement de parler, et ce ne serait pas plus mal …

Mais il y avait encore mieux : bientôt il allait partir ! Elle le regarda se lever sans qu’il n’ait besoin de son aide, restant tout de même sur ses gardes pour le soutenir au cas où il flancherait à nouveau. Vu la quantité de sang qu’il avait perdue, le jus d’orange avait à peine du le réhydrater, et il lui faudrait du repos avant qu’il ne retrouve ses forces. Elle n’aurait pas du le jeter dehors ainsi, sans savoir jusqu’où il devrait aller avant de pouvoir se coucher et dormir en sécurité … Mais elle ne pouvait pas s’en inquiéter. Elle avait déjà beaucoup fait pour lui et il était hors de question de lui offrir le gîte pour la nuit. Il tenait debout, c’était le principal. Elle, elle allait bientôt tomber, et elle ne pouvait pas s’occuper de lui et d’elle-même. « Victoire. » Souffla-t-elle quand il déclara pouvoir tenir debout. « Un petit pas pour l’homme … » Un gigantesque pas pour elle vers sa nuit de sommeil. Elle secoua la tête quand il lui proposa aimablement de l’insulter une dernière fois, et ses lèvres s’étirèrent malgré elle en un sourire fatigué. « Vous êtes trop près du but pour que je cède à la tentation de vous insulter. Regardez, plus que quelques pas et vous serez dehors. Allez, courage, vous pouvez le faire. » Elle l’aurait presque poussé dehors si elle ne s’était pas retenue. Sa posture le signifiait d’ailleurs assez bien, elle semblait tendue vers ce seul but, l’entraîner vers la porte et le voir disparaître. Elle poussa un grognement quand il reprit la parole et elle soupira. Bon, d’accord, il était poli … Mais vraiment, elle s’en fichait, là ! « Oui oui, vous n’aurez qu’à m’envoyer un chèque, vous connaissez mon adresse. » Répondit-elle d’un ton las, mais elle fronça soudain les sourcils en saisissant ce qu’il venait de dire. « Pas le canapé ! Vous n’avez pas besoin de remplacer mon canapé, il n’est même pas taché, vous avez été obéissant. Allez, filez maintenant, pitié, je veux dormir … » Cette fois elle le poussa vraiment vers la sortie, lui adressa un vague signe de la main et referma la porte à clé derrière elle. Elle poussa alors un long soupir et se traîna jusqu’au canapé, où elle se coucha à la place qu’il venait de quitter. Elle se lova confortablement dans la chaleur laissée par Thomas, tira le plaid sur ses épaules, et sombra dans le sommeil.


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