Le petit show de l’Épouvantail n'est pas passé inaperçu. Nulle part. Tout le monde connait sa toxine, tout le monde sait ce qu'elle peut faire à la ville. Le Joker, comme tous les autres, en est parfaitement conscient. Mais, cela vous étonnera-t-il, il s'en moque un peu. Il n'a pas peur, rien ou presque ne doit lui faire peur. Il est même plutôt amusé. Crane a su se faire remarquer, son idée - sans être remarquable, il l'a eue aussi - est bonne, car elle sème le chaos dans la ville.
Les flics, les habitants, les justiciers, qui pensaient avoir enfin une minute de répit, en sont privés et ça, ça c'est parfait. Encore plus s'ils ne réussissent pas à désamorcer toutes les bombes en même temps. Si cette toxine se répond, Gotham va devenir invivable, plus rien ne sera sous contrôle et ça, c'est tout ce qui lui plaît.
Mais aucun plan n'est infaillible, surtout quand la chauve-souris se met sur le coup. Alors le clown estime qu'il ne serait pas mal qu'ils soient deux. Pas aux commandes, mais qu'au moins, il lui donne un coup de main. Bon certes, ils n'ont clairement pas un passif positif, mais le Joker a cet avantage d'oublier rapidement, surtout qu'il estime ne pas être responsable, que c'est bien l’Épouvantail qui a décidé de retourner sa veste. Lui est un grand seigneur, il pardonne.
Mais le rat se terre quand même. Sans doute ne veut-il pas être dérangé trop vite. C'est compréhensible, intelligent même, pas du tout son style. Mais chacun fait comme il le sent, n'est-ce pas?
C'est plus compliqué pour obtenir un rendez-vous, mais il y a toujours des hommes de mains un peu trop bavardes, ou qui ont suffisamment la trouille pour dévoiler les plans de leurs supérieurs. De ça, notre protagoniste en est parfaitement conscient, puisque c'est - parfois - ce qui a pu le perdre. Voilà pourquoi il ne s'entoure plus que d'hommes de confiance, qu'il change régulièrement.
Il est d'ailleurs en pleine "conversation" avec l'un d'entre eux. Accompagné de quelques-uns des membres de son groupe, tous portant un masque à gaz, il n'est pas idiot pour leur faire prendre un tel risque et manquer une tuerie au sein même de son gang, il chercher à ce que son interlocuteur lui dise ce qu'il veut savoir. Comment trouvé l'empaillé. Ou alors, qu'il le fasse venir à lui, c'est à son choix, mais une chose est sûre, il ne quittera pas les lieux, tant qu'il n'aura pas vu le roi de la fête.