Tu soupires. Franchement, rien ne va plus. Tu finis par quitter le laboratoire où tu travailles en tant que stagiaire. Tu es épuisée, non pas à cause du boulot, c'est un cumul de tout. On ne peut pas dire que tu sois en pleine possession de tes capacités en ce moment, ni même en possession de tout ton moral. Tu avances jusqu'à ta voiture pourtant quand tu entends une femme hurler pour son enfant. Tu ne peux pas rester là à rien faire, tu n'as plus énormement de réserve d'énergie pour tes pouvoirs mais tu ne peux pas juste rester là en sachant qu'un enfant risque de mourir. Tu as déjà bien trop de mort sur la conscience, tes cauchemars sont déjà bien trop remplit de ses innocents que tu n'as pas pu sauver, de ces corps que tu as vu flotter autour de toi et qui t'ont donné les larmes. Tu ne peux pas, alors rapidement, à l'abris des regards tu finis par devenir Supergirl. Encore une chemise qui finit dans un coin d'une ruelle. Et tu vol, aussi vite que tu peux en direction de ces cris. Un bébé est dans sa poussette mais finalement ce n'est pas lui qui est en danger mais bien la pauvre maman qui est coincée sous une poutre de métal. Non mais q'est-ce que cette poutre fait là ? Bon, y'a des travaux mais t'as pas fait attention. Alors tu interviens sous le regard rassurer de cette femme, tu souleves la poutre et la libère de là. La pauvre va avoir du mal à marcher pendant un moment et tu l'as dépose sur une civière puisque les pompiers viennent juste d'arriver. Tu lui mets son bébé dans les bras et elle te remercie. Tu lui souris, heureuse tout de même d'avoir sauver cette maman mais, ce n'est pas ça qui te fera dormir ce soir. Tu salus tous le monde, et tu t'envoles. Tu finis sur un toit, à l'abris des regard, le plus haut toit de la ville pour etre exact. T'as besoin de respirer, de souffler et de te vider la tête mais c'est bien trop difficile. La cape au vent, tu laisses la brise te souffler dessus alors qu'en bas, toutes les lumières sont allumées. Au final, depuis cette bataille que vous avez perdu, que tu as perdu, les villes sont éclairées pratiquement vingt-quatre heures sur vingt-quatre, il fait nuit même en pleine journée, c'est une eclipse éternelle qui se joue de vous. Et ça t'énerve. Ca réveille en toi tes doutes, tes peurs, tes cauchemars et tes démons intérieurs. C'est vraiment la merde quoi ! Mais même si tu regardes ces personnes au pied de cet immeuble, si petites, tu ne peux pas t'empêcher de t'en vouloir de leur faire vivre ça. Vous etes des Superhéros, et vous vous etes pris une véritable raclée par Ultraman et sa clique. Tu grognes, contre toi même, serrant le poing mais tu tentes de te contenir, de rester calme pour ne pas laisser libre court a tes pulsions. Tu es bien plus sanguine que ton cousin, plus furieuse, quand tu te mets en colère tout pète, mais tu as parfois bien du mal à prendre sur toi. Quand tu penses que t'es normalement plus agée que Kal-El, voilà qu'aujourd'hui c'est toi la gamine dans l'histoire. Et c'est toi qui se trouve être en train d'apprendre et controler tes pulsions de colère. Tu soupires une fois de plus, redressant les yeux vers ce ciel sombre. Et de nouveau tu es frappée par ce vide, et par ses hallucinations, par ces corps flottant, inertes, morts, ces gens que tu n'as pas su sauver, tellement de gens. Et tu pleures, quelques larmes trahissant tes émotions finissent par perler sur tes joues pâles. Tu finis par baisser la tête, tes cheveux blonds venant devant tes yeux comme pour les cacher alors que cette cape rouge continue de flotter. Comment peux-tu encore porter ce symbole sur la poitrine, comment peux-tu encore avoir cette cape, cette tenue, avoir l'audace de te faire appeller Super.. Parce que tu n'as rien de Super aujourd'hui. T'es qu'une gamine qui n'arrive pas à faire l'impasse sur un echec, sur une défaite, sur tous ces morts afin de pouvoir protéger et sauver le reste du monde. Et ce maudit soleil, qui ne peut pas recharger tes batteries. On dirait un iphone qui tente d'économiser ces derniers pourcentages, pourtant on sait tous que les iphones se déchargent bien trop vite. Et puis, des pas, tu te redresses automatiquement, passant une main sous tes yeux alors que tu tentes de cacher tes pleures silencieux. Tu restes pourtant de dos, tu bascules juste un peu la tête pour voir la silouette avant de reposer tes yeux sur le ciel « Salut... Tu as l'air d'aller bien.. » Surtout depuis la dernière fois où vous vous etes vus, quand vous avez pris votre raclée. Tu as pu guerir en quatre mois, même si tes forces sont amoindris. « Qu'est-ce qui t'amène à Star City ? » Tu finis par te tourner vers lui, esperant que les larmes sur tes joues n'ont pas laissé de marques. Tu finis par lui sourire « Je suis contente de te voir Hal. » Tu as toujours apprécier Hal, Green Lantern, même si vous ne vous parlez pas vraiment des masses à vrai dire.