gods among us
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-20%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, 144 Hz, FreeSync ...
399 € 499 €
Voir le deal


Partagez
 

 let me show you how we love in atlantis (stval)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

Anonymous


Invité

Invité










let me show you how we love in atlantis (stval) Empty
MessageSujet: let me show you how we love in atlantis (stval)   let me show you how we love in atlantis (stval) EmptyDim 4 Fév - 21:56

let me show you how we love in atlantis (stval)
cassie & garth
••••

La salle de réception était vide. Je me tenais là, fermement, sur mes deux pieds, attendant l’entrée de Cassandra. Ce n’était pas un rendez-vous ordinaire, en tous points. Tout d’abord, c’était la Saint Valentin, première fois que je célébrais cette fête comme il semble normal de le faire parmi les humains, ensuite, j’avais réussi à faire venir Cassandra à Atlantis pour l’occasion. C’était ainsi plusieurs premières fois qui se mélangeaient. Première St Valentin, première fois que j’amenais une personne à Atlantis, première fois que Cassandra voyait notre cité. Première fois qu’elle pouvait comprendre pourquoi j’avais ce désir de protéger ma cité. Bien sûr, ce n’était pas Themyscira, en tous cas, comme je pouvais l’imaginer. Ce n’était pas un endroit paradisiaque, bordé par le soleil, baigné par le beau temps et la chaleur. Atlantis est une cité sombre, à l’écart et pourtant si lumineuse et belle. Les lumières ici sont bien différentes qu’à la surface, ici, tout est bleu, vert, émeraude, cyan, toutes ces nuances qui donnent une ambiance si particulière et si rassurante pour moi. Atlantis n’est pas une ville comme les autres. Atlantis n’est pas un royaume comme les autres. C’est ma maison, mon foyer. Et le fait que Cassandra vienne n’est pas anodin pour moi. Réunir les deux choses qui me rendent heureux en ce moment, ça n’a rien d’anodin. Je serais à deux doigts de dire que mélanger les deux c’est s’approcher de la perfection. Mais je suppose que ce serait en faire un peu trop.

Le trajet jusqu’à Atlantis avait été calme. Tout d’abord parce que Cassandra ne pouvait pas parler sous l’eau, ça joue. Ensuite parce que j’avais tenté de jouer la surprise jusqu’au bout, lui bandant les yeux jusqu’à ce que la cité soit la plus belle possible à voir. Nous avions du nous arrêter plusieurs en fois en chemin pour que je puisse lui partager de l’air. J’étais un peu sa bouteille d’oxygène vivante. Et ce n’était pas le moyen le plus désagréable pour partager de l’air. Le trajet était long, très long. J’avais pourtant fait au plus rapide, je ne voulais pas que Cassandra subisse quelconque dommage. Je me doutais qu’elle pourrait résister au froid et à la pression mais je ne voulais pas prendre de risque. Je comptais bien utiliser des paliers quand il s’agirait de remonter. Inutile ou pas, je ne prends aucun risque concernant sa vie. Nous avons échappé au Syndicat du Crime, je ne compte pas la tuer parce que je n’ai pas suivi le B.A.BA de la plongée. Lorsque nous étions arrivés à proximité de la cité, j’avais finalement ôté son bandeau pour lui permettre de voir ma maison. Ma vraie maison. Et j’avais pu voir ses yeux qui cherchaient, qui regardaient, qui ne se lassaient clairement pas de voir de nouvelles lumières, de nouveaux endroits. Nous avions éventuellement rejoint le palais royal. Même si Arthur était au courant que j’avais une aventure avec la jeune femme – j’étais bien obligé de lui demander l’autorisation de la faire venir – je préférais éviter de croiser quiconque pourrait la reconnaître de la surface. Mera et Arthur en tête de liste. Je n’avais pas envie de la forcer à discuter avec eux par courtoisie, du moins, pas encore. Je n’étais clairement pas prêt à cela. Un repas de « famille » oui, mais pas maintenant. Ce soir, c’est Cassandra et moi, personne d’autre.

C’est ainsi que je l’attendais, habillé d’un costume typiquement atlante. L’équivalent du costard cravate mais pour les officiels atlantes. Le genre de costume que je ne sors jamais parmi les humains parce qu’il ne va pas mais qui se prête étrangement parfaitement à l’environnement atlante. Il n’était pas ridicule. Il n’était pas horrible. Il allait bien. En tous cas, c’était mon avis. J’avais un bouquet de fleurs entre les mains, le genre de fleurs qui ne poussent qu’à Atlantis – et non, pas des algues. Ce n’était pas des roses mais c’était ce que je pouvais lui offrir de mieux à Atlantis. Ici, je n’étais plus le riche étranger, j’étais un atlante parmi tant d’autres. Ici, je n’étais pas si bien payé que ça pour le travail que je faisais. C’est peut-être une des raisons qui faisait que je restais sur Terre plus souvent qu’avant, d’ailleurs. Enfin. Elle arriva. Je ne pouvais qu’être émerveillé par sa tenue. J’avais toujours eu envie de la voir comme ça, à un vrai rendez-vous. Nos rendez-vous avait été soit partagés dans un lit, soit dans le genre de lieu public où on s’habille normalement : un bar, un café, une librairie etc. Mais là, elle me montrait la total et je ne pouvais qu’être émerveillé. « Tu es somptueuse Cassandra. » Instinctivement, je posais les fleurs sur la table et la serrait dans mes bras puis l’embrassait. Je n’avais jamais vu Cassandra assumer autant sa part féminine. Je connais Cassandra étudiante, Cassandra héroïne, Cassandra nue mais pas Cassandra femme fatale comme ça. Une fois le baiser terminé, je l’aidais à s’installer. « Ce n’est pas un grand restaurant mais je me suis dis que quitte à fêter la Saint-Valentin, autant le faire à ma manière. En te faisant découvrir mon côté atlante. C’est un peu ça mon cadeau… » Je lui adressais un clin d’œil, gêné.

••••

by Wiise


Dernière édition par Garth Tharson le Mer 7 Fév - 16:27, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










let me show you how we love in atlantis (stval) Empty
MessageSujet: Re: let me show you how we love in atlantis (stval)   let me show you how we love in atlantis (stval) EmptyLun 5 Fév - 0:28


let me show you how we love in atlantis.
Cassandra & Garth
(stval)

Il avait simplement dit qu’il était temps d’honorer sa promesse, et qu’il en profiterait pour lui faire goûter des plats atlantes. Le message de trouver une tenue adaptée pour un rendez-vous galant était passé sous le couvert d’un clin d’œil et Cassandra s’était rapidement retrouvée désemparée devant un placard ne contenant que des affaires utiles. Des jeans, surtout, des pantalons, mais pas la moindre robe de soirée. Ce qui allait clairement s’avérer problématique s’ils devaient… Sortir en public. Ce n’était pas la première fois, mais ce jour était très différent des autres. C’était la Saint-Valentin après tout. Le prétendu jour des amoureux commercialisé à outrance. Et si jusque-là, la jeune femme ne l’avait jamais fêté autrement qu’en portant secours à des couples dans les rues ou en dévorant des chocolats devant des comédies à l’eau de rose – quoi ? il n’y avait pas de mal à ça – elle avait aujourd’hui l’occasion de faire autre chose de sa journée. Quelque chose qui la rendait très nerveuse. Alors, comme à chaque fois qu’elle ressentait un doute sur sa vie privée, elle passa deux coups de fils. L’un à sa mère, parce que le son de sa voix l’apaisait toujours. L’autre à Kiran, qui était la mieux placée pour la tâche à laquelle elle faisait face. Trouver une tenue adaptée pour un dîner à Atlantis en une semaine, et déterminer comment elle allait faire pour s’habiller et se préparer rapidement une fois là-bas. Car il n’aurait servi à rien de le faire avant, vu le trajet qu’ils devraient prendre pour rallier la cité submergée.

Et lorsqu’elle poussa enfin les doubles portes, attirant l’attention d’un Garth probablement tout aussi agité qu’elle, elle fut rassurée sur le choix de sa tenue – et de ne pas avoir tenté de faire plus. Un maquillage très léger, tout juste un peu de rose aux lèvres, de noir pour rehausser la courbe de ses yeux. Un rien pour dissimuler, peut-être, la légère fatigue. Un contrecoup naturel d’une vie de justicière. Elle avait ramené ses cheveux encore un peu humides en chignon au-dessus de sa nuque, laissant le champ libre pour que les pierres sur sa robe attirent les éclats bleutés des lueurs d’Atlantis. Le tissu écarlate ressortait encore plus ici. Elle s’immobilisa sur le seuil, laissant à la fois le temps à son compagnon de la détailler, mais aussi l’opportunité de le dévorer également du regard. Parce que c’était la première fois qu’elle le voyait ainsi, en digne Atlante, en ce qu’elle devinait être une tenue d’officier. Armure et costume se mêlaient parfaitement. Elle ne remarqua qu’une seconde après le bouquet de fleurs qu’il tenait et esquissa un sourire. Il était vraiment prêt à jouer le jeu jusqu’au bout. Cassie caressa du bout de l’index sa boucle d’oreille, la tête penchée sur le côté, juste avant de s’avancer dans sa direction. Elle aussi avait envie de se prêter au jeu. Ses pas résonnaient dans la salle, les talons claquant au rythme de sa démarche. Même ainsi, elle devait relever légèrement le menton pour le regarder dans les yeux. « Tu n’es pas mal non plus… » Il passa ses bras autour d’elle et elle en profita pour effleurer sa joue du bout des lèvres en y déposant un bref baiser. « Si j’ai jamais douté de ton côté princier, ce n’est plus le cas. »

Car il était en cet instant très différent de tout ce qu’elle avait vu de lui. Peut-être plus noble en un sens. Et si visuellement, elle était sous le charme, elle avait quelque part l’impression d’être avec une autre personne. Comme si en ces lieux, il n’était plus seulement l’homme qu’elle apprenait tendrement à connaître, mais l’étranger qu’elle apprivoisait encore avec prudence. Un rappel du chemin qu’il leur restait à parcourir avant de parvenir à un équilibre parfait. Elle attrapa doucement sa main en secouant la tête. « C’est parfait comme ça. C’est… Disons que ça aurait été plus stressant s’il y avait eu des tonnes d’autres couples atlantes. » Un rire nerveux lui échappa. Cassie se retourna pour jeter un coup d’œil à la ronde, impressionnée par l’architecture des lieux et la taille de la pièce dans laquelle ils se trouvaient. « Mais puisqu’il n’y a que nous deux, ça me va. » Elle revient à lui, se hissant sur la pointe des pieds pour l’embrasser avant de pointer du doigt, amusée, le bouquet de fleurs marines. « C’est l’équivalent d’un bouquet de roses, j’imagine ? » Elle tenta de se focaliser sur ce sujet, cherchant à réprimer l’excitation de l’instant. Ce n’était jamais une bonne idée de laisser une personne hyperactive s’embourber dans l’attente et l’appréhension. Elle luttait pour rester le plus calme possible, pour ne pas faire les cent pas à travers toute la salle. Elle n’était pas mal à l’aise. Simplement heureuse. Et un peu trop nerveuse, visiblement.

« La cité est magnifique », ajouta la demi-déesse après s’être emparée du bouquet insolite, redessinant du bout des doigts les corolles. « Je reconnais certaines traces d’autres civilisations, mais je ne sais pas si l’inspiration venait des Atlantes ou d’eux. Mais c’est vraiment stupéfiant… » Elle posa une main sur son cou, nu. « Je suis désolée, je n’ai pas pu mettre ton cadeau ce soir. » Un début de sourire creusa sa joue. Une étincelle malicieuse s’alluma dans ses prunelles. « Je me disais que ça gâcherait un peu la vue. »

(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










let me show you how we love in atlantis (stval) Empty
MessageSujet: Re: let me show you how we love in atlantis (stval)   let me show you how we love in atlantis (stval) EmptyLun 5 Fév - 23:01

let me show you how we love in atlantis (stval)
cassie & garth
••••

Je souriais à Cassandra, bien conscient que ce n’était probablement pas la Saint Valentin qu’elle attendait. Pour ma part, cette fête était relativement obscure. Jusqu’à l’avoir vécu l’année dernière et avoir eu une explication sommaire venant de Kyle, je ne savais rien de cette fête. J’avais alors compris que c’était une fête pour les couples. Un moyen de célébrer son couple, un jour dans l’année. J’avais également compris que cette fête faisait division parmi les humains. Certains la trouvaient romantique, d’autres la trouvaient commerciale. Pour moi, le romantique et le commercial sont souvent liés. Et, dans ma tête, ce n’est pas parce qu’il y a du commerce qui se fait autour d’un évènement qu’il ne peut pas avoir une valeur profonde. Sans parler du fait que ce sont les mêmes humains qui se plaignent qu’il s’agit d’une fête commerciale qui vont le lendemain retourner à leur boulot sans pitié de commercial ou de trader à la noix. Pour moi, c’est donc le fond qui compte, pas la forme. Et puis c’était une occasion à part. C’était ma manière de fêter mon temps passer avec la belle blonde. C’était ma manière de lui montrer aussi d’où je venais. Les portes d’Atlantis ne sont pas facilement ouvertes à tout le monde et c’était avec plaisir que je voyais qu’elle pouvait s’y intégrer. J’avais parfaitement conscience que ses venues à Atlantis seraient des plus… occasionnelles. Elle ne pouvait pas vivre correctement ici, incapable de sortir, incapable de vivre pleinement. Non. Je voulais qu’elle sache se pourquoi je me battais, ce pourquoi mon cœur battait. Arthur n’était pas la seule raison de mon allégeance à la cité. Elle cachait une vraie beauté, une beauté qui méritait d’être défendue. Je l’observais scruter les lieux avec un plaisir non feint. Ça me faisait plaisir de voir qu’elle aimait ou, au moins, qu’elle était impressionnée.

Je regardais les fleurs posées sur la table avant de sourire à Cassandra. « Oui, en quelques sortes. Il s’agit de fleurs qui poussent ici à Atlantis. Ce ne sont pas des algues, rassure-toi, elles poussent dans ses sortes de serres, c’est un peu compliqué. Mais elles sont jolies, non ? » En tous cas, je les trouvais belles. Et pour moi, c’était un peu ça qui comptait. Un bouquet de roses aurait été beaucoup trop humain et pas assez atlante à mon goût. Si je voulais lui montrer ma culture, il fallait le faire correctement. Avec classe et élégance. « Je prends ça comme un compliment pour mon peuple. » Je souriais avant de me retourner vers la table pour y enlever le bouquet de fleurs. « Les atlantes étaient originellement des grecs, une ancienne citée grecs, pour faire simple. Tu retrouveras de tout venant de cette époque. Pour ce qui vient du futur, ça ne peut pas être un copié-collé, les atlantes n’ont presque pas effleuré la surface depuis. » Je rigolais avant de regarder Cassandra dans les yeux et de reporter ma vue légèrement plus bas. Si je n’étais pas un peu habitué, ma mâchoire se décrocherait légèrement. « La vue est somptueuse » dis-je en souriant et en m’approchant lentement d’elle. Elle avait joué le grand jeu concernant le décolleté. J’aurais pu passer des heures à observer sa belle poitrine mise parfaitement en valeur par sa robe. Mais malgré notre relation assumée, ça n’aurait pas été très agréable pour elle, j’en suis sûr. Je relevais lentement l’attention sur Cassie avec un rire. « Dommage… Tu aurais pu voir la pierre dans son environnement naturel mais ça, ça sera pour une prochaine fois. » Je m’approchais lentement d’elle, glissant ma main contre sa joue, jouant légèrement avec ses cheveux et déposant un baiser sur ses lèvres. Mon autre main s’enroulant autour de sa taille pour la rapprocher de moi afin de partager un baiser doux et long.

Un serveur arriva et je compris qu’il était temps pour nous de passer à table. Le repas avait été commandé par mes soins à l’avance. Je savais globalement ce que Cassandra aimait. « Tu découvriras avec plaisir que les cuisiniers du royaume sont bien meilleurs que moi. » Tous les deux assis, le serveur déposa une bouteille de vin atlante ainsi qu’une bouteille d’eau pure que j’avais ramené précieusement de la surface. Il me parla en atlante, m’expliquant dans beaucoup de mots ce que je savais déjà. J’avais prévu cette soirée, inutile de me dire ce qui allait se passer. En partant, je le vis jeter un petit coup d’œil au décolleté de Cassandra, ce qui me fit faire une moue que je n’aimais pas montrer à ma petite copine – ça fait toujours autant bizarre de le dire. Entre l’énervement et la déception, je tentais tant bien que mal de garder mon calme. Je me doutais que cela arriverait. Je tentais pourtant de garder mon calme et la jeune femme m’aida en déposant sa main sur la mienne. Mon regard ne lui avait visiblement pas échappé. Lorsqu’il disparu, je tentais de garder mon calme en me concentrant de nouveau sur la jeune femme. « Tu auras le droit à du poisson. Cuisiné d’une manière inexplicable vu qu’il n’y a pas de mot en anglais pour le dire… Moi, ce sera uniquement l’accompagnement, je n’aime pas le poisson. Je suis probablement le seul atlante à ne pas aimer… » Aussi stupide que cela puisse paraître, c’était bel et bien le cas. D’où mon bonheur de rejoindre la surface pour manger de la bonne viande, de la vraie. Mes yeux restaient plantés dans ceux de Cassandra tandis qu’un de mes pieds alla s’amuser avec la jambe de Cassandra. Sur Atlantis, les chaussures n’existaient pas. Je ne savais si elle s’en était rendue compte d’ailleurs. Je souriais tandis que mon pied caressait lentement son mollet. « Avec une tenue comme ça, je ne suis pas sûr de pouvoir tenir tout le repas, tu sais ? »

••••

by Wiise


Dernière édition par Garth Tharson le Mer 7 Fév - 16:30, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










let me show you how we love in atlantis (stval) Empty
MessageSujet: Re: let me show you how we love in atlantis (stval)   let me show you how we love in atlantis (stval) EmptyMer 7 Fév - 15:56


let me show you how we love in atlantis.
Cassandra & Garth
(stval)

La plaisanterie dura quelques minutes, et curieusement ce rapprochement fit s’évanouir les derniers vestiges de sa nervosité. Cette salle, ces vêtements ne changeaient rien. Ils restaient les mêmes et il ne tenait qu’à elle de ne pas laisser une quelconque appréhension s’immiscer entre eux. Pour sa défense, c’était la première fois… La première fois pour beaucoup de choses. La première fois qu’elle s’autorisait à découvrir une relation sans le moindre secret depuis qu’elle était devenue Wonder Girl. La première fois qu’elle était invitée dans l’équivalent d’un grand restaurant. La première fois qu’elle voyait Atlantis, aussi. Et la première fois que cela se passait avec Garth. Comme quoi, même si la jeune femme estimait qu’ils avaient sans doute brûlé quelques étapes au début, cela n’avait rien ôté à leurs débuts en tant que couple. Malgré leurs obligations respectives, une partie de leur vie leur appartenait et ce qu’ils décidaient d’en faire leur permettait, en un sens, de ne pas oublier qu’ils étaient humains - ou Atlantes - avant le reste. Qu’elle était une jeune femme de vingt-trois ans, bientôt vingt-quatre et qu’elle avait encore, en dépit du reste et de ce qu’elle-même pensait, le droit de penser à son bonheur. Certains arrivaient à concilier leur vie privée et leur vie de justicier, alors pourquoi pas elle ? Pourquoi pas eux ?

Elle enlaçait plus étroitement Garth lorsqu’un serveur entra, l’empêchant d’approfondir ce baiser. Cassandra se recula avec une moue faussement boudeuse, retrouvant néanmoins son sourire dans la seconde en suivant les indications qui lui étaient données, prenant place en face de son compagnon. « Je ne me suis jamais plainte de ta cuisine, au contraire », souffla-t-elle, amusée et sincère, avec un regard appuyé. Pendant quelques minutes, l’homme s’adressa à lui, lui expliquant probablement la suite des événements. Elle regretta de ne pas avoir des notions d’atlante, ou d’avoir la capacité de les acquérir rapidement. Parfois la sonorité des mots ressemblaient à du grec, d’autres fois ils en différaient, et si Cassie tenta au début de suivre le débit du serveur, elle détourna finalement les yeux pour reprendre son observation admirative de l’architecture. L’agencement de la salle lui était familier. Comme il l’avait dit, les racines de la ville submergée remontaient à l’Antiquité, ce qui se retrouvait ici et là. Lorsque l’Atlante à leurs côtés sembla leur souhaiter un bon moment, l’attention de la demi-déesse revint vers lui juste à temps pour apercevoir l’expression ombrageuse qui altéra la bonne humeur de Garth. Si elle n’avait pas assisté à l'œillade du serveur, elle la devina et posa simplement sa main sur la sienne. Elle aurait aimé le rassurer autrement, mais elle commençait également à le connaître pour savoir qu’il devait se reprendre seul. Ses mots l’auraient distrait, et un baiser était malheureusement difficile vu leurs positions respectives. Elle se fit néanmoins la promesse de lui rappeler qu’elle ne portait cette robe que pour lui - elle songea également, de façon très brève, que si elle avait eu l’occasion de faire remarquer son comportement déplacé au serveur elle l’aurait fait. Après tout, Atlante ou humain, le respect de l’autre était de mise, non ? Toutefois, Cassandra savait qu’elle se retiendrait.

Au bout de quelques secondes, Garth reprit la parole, et doucement les doigts de la jeune femme se mirent à caresser le dos de sa main. Une façon, peut-être détournée, de lui apporter de l’apaisement. « Tu n’aimes vraiment pas ? » s’enquit-elle, étonnée, en posant son menton dans son autre main. « Attends, la première fois que tu as découvert de la viande, c’était quand Arthur t’as envoyé sur la terre ferme ? » Ce serait logique. Sauf qu’elle n’y avait pas songé jusqu’à présent. Sans aller jusqu’à dire qu’elle oubliait qu’il était un Atlante, elle ne l’avait jamais pour ainsi dire connu en tant que tel. « La prochaine fois, je t’inviterai dans un endroit à Star City qui fait les meilleures entrecôtes que j’ai eu l’occasion de goûter ! » Son rire résonna un instant. Il y avait presque quelque chose d’étrange à se projeter ainsi dans le futur. Leur futur. Ils n’étaient après tout même pas certains d’être encore en vie - d’être encore ensemble. Et malgré cette pensée pragmatique, Cassie ne revint pas sur ses mots. Elle peinait à le réaliser, mais cela faisait bientôt trois mois qu’ils se fréquentaient : autant dire que c’était plutôt bien parti pour un premier essai. Un frisson parcouru son corps au contact, inattendu, de pied nu de son partenaire contre sa peau. Elle sursauta presque, non pas gênée, seulement surprise. Voilà qui répondait à la question muette de l’Atlante : elle n’avait pas réalisé leur absence de chaussures. Et se sentait, désormais, un peu ridicule dans ses escarpins. Une partie d’elle était même agacée de passer pour une parfaite ignorante des coutumes locales ou du mode de vie sur Atlantis. Ce n’était pas par manque d’intérêt ceci dit. Mais ils étaient un peuple très discret, si ce n’était entièrement secret, au même titre que les Amazones qu’elle avait eu l’occasion de découvrir pendant toute une année. Elle secoua la tête, ses doigts glissant le long de son poignet, sans cesser de se mouvoir. « Ah… Ce serait dommage, non ? Tous ces préparatifs, tout ce temps passé… » Elle pencha la tête, s’appuyant contre le dossier de la chaise. Combien de temps faudrait-il aux cuisines pour leur apporter l’entrée, ou le plat principal ? « Tu veux que je t’occupe l’esprit ? » Le sourire qui souleva ses lèvres était presque trop beau pour être sincère. « On pourrait commencer par quelques mots d’atlante. Tiens, d’ailleurs, ces fleurs… » Elle désigna le bouquet, posé sur la table juste à côté. Puis le vin. « Comment ça se dit en atlante ? J’apprends vite quand ça m’intéresse. » Elle se pencha en avant, la danse de ses doigts finissant aux extrémités de la main de son compagnon. « Tu as prévu quelque chose après le repas ? » Tout en faisant mine d’entretenir la discussion, elle modifia la position de ses jambes jusqu’à poser son escarpin entre les siennes, sur le rebord de sa chaise, retenant un sourire espiègle devant sa surprise.

« Visiblement ça ne sert à rien que j’en porte. » Nonchalamment, Cassandra reposa son menton dans sa main, vrillant ses prunelles pâles dans celles de l’Atlante. « Tu penses que je devrais m’en débarrasser avant que je ne passe encore plus pour une étrangère ignorante ? » Elle lui avait proposé une distraction. Elle n’avait jamais promis qu’elle serait efficace après tout. Et puis ils étaient suffisamment grands pour décider de profiter de la Saint-Valentin comme ils l'entendaient.

(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










let me show you how we love in atlantis (stval) Empty
MessageSujet: Re: let me show you how we love in atlantis (stval)   let me show you how we love in atlantis (stval) EmptyMer 7 Fév - 21:21

let me show you how we love in atlantis (stval)
cassie & garth
••••

Ses questions étaient volontairement futiles mais elle me permettait de me concentrer sur autre chose que sur le serveur qui venait de jeter un coup d’œil. Est-ce que je pouvais légitimement lui en vouloir ? Non. Clairement pas. J’aurais probablement fait de même à sa place. Une telle vue attire forcément l’œil de la branche masculine de notre espèce, de nos espèces, d’ailleurs. Je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir. Pourtant, je ressentais ce sentiment acerbe qu’il lorgnait quelque chose qui m’appartenait. C’était faux, certes, Cassandra ne m’appartenait pas, sa poitrine encore moins. Mais j’avais ce sentiment que si quelqu’un avait le droit de regarder ailleurs que dans les yeux de la demi-déesse, c’était bien moi. J’étais le seul à pouvoir me le permettre. Car maintenant, c’était officiel, Cassandra et moi étions un couple. Et si nous avions probablement tout les deux autant de mal à mettre des mots sur ce que nous partagions par inexpérience, il n’en restait pas moins que c’était ce que nous étions. Un couple, un vrai. Et le fait que nous ne soyons qu’à l’aube de notre relation n’était qu’un détail dans le calcul. Peut-être que cela ne durerait pas, peut-être que ça durerait toute la vie. Impossible de le savoir. Mais quoiqu’il en soit, je ne supportais pas l’idée de voir quelqu’un lorgner sur Cassandra. Par un respect égoïste pour moi-même et par respect pour la jeune femme également. Je ne doute pas qu’elle ait une certaine habitude mais ce genre de choses ne se font pas par Neptune.

« Non, pas vraiment. Jusqu’à mon arrivée sur la terre ferme, je n’avais jamais gouté à la viande et mon régime alimentaire n’était pas très varié. Tu comprendras donc mon bonheur d’avoir gouter à votre viande à vous. Un mets succulent, si tu veux mon avis. » Et pourtant, ce n’était pas faute d’avoir essayé. J’avais goûté à presque toutes les sortes de poisson possibles et imaginable sans jamais trouver mon bonheur. Je m’étais fais une idée assez jeune. Et je l’avais plutôt bien vécu. Plutôt bien. On ne sait pas ce dont on manque tant qu’on n’en manque pas, après tout. Je souriais à son invitation, me réjouissant à l’idée de pouvoir sortir avec Cassandra une nouvelle fois. Star City était une ville relativement agréable et je m’imaginais bien l’emmener à la Tour des Titans, si cela m’était permis. Le jeu de mes jambes m’amusait beaucoup. La réaction de Cassandra encore plus. Elle avait des jambes magnifiques et je n’avais pas besoin de les voir pour savoir qu’elles me donnaient envie. Elle me donnait envie. Envie d’abandonner la sagesse. Mais nous n’étions pas que cela. Nous étions un couple parfaitement capable de discuter, de partager des choses. Des choses autres que la simple envie de se sauter dessus. Du moins, je l’espère. Et ce jeu était, ma foi, assez anodin. Ce n’est pas parce que je m’amusais avec ses jambes que je comptais la déshabiller et l’emmener dans mes quartiers la seconde d’après. C’était prévu. Juste pas tout de suite. Je rigolais. Sa main n’avait toujours pas quitté la mienne et le contact était aussi agréable qu’apaisant. Je pouvais aisément me concentrer sur ses doigts qui jouaient avec ma main, mon poignet et autre. C’était agréable et apaisant, que demander de plus. Avec mauvaise foi, je m’en foutais des préparatifs. Ce qui comptait, c’était elle. Mais intérieurement, je savais très bien que je ne pouvais pas tout abandonner sur un coup de tête. J’avais organisé tout ce repas pour elle, tout le monde s’était démené pour moi – et pour elle – je leur devais bien ça, à eu aussi.

Sa tentative fonctionna, je me concentrais sur autre chose. Je plongeais mes yeux dans les siens, me perdant dans ses prunelles comme à notre première rencontre. Dans un léger souffle, je prononçais le véritable nom des fleurs qui je lui avais offertes. Ça me faisait bizarre de parler atlante en sa présence, j’avais toujours fais l’effort de parler anglais avec elle. Elle ne m’avait jamais repris sur mon accent plutôt mauvais ou encore sur mes potentielles fautes de grammaire mais je faisais un réel effort. En deux ans, j’étais passé d’une langue totalement inconnue à une langue que je parlais au quotidien. Et j’étais plutôt fier de moi sur ce coup là. Je n’avais jamais été l’intellectuel de la bande, il était agréable de savoir que je n’étais pas non plus complètement stupide. « J’ai prévu bien des choses ma belle, mais je compte surtout profiter de toi, de toutes les manières potentiellement envisageable. » Je lui adressais un nouveau clin d’œil joueur tandis que j’attrapais sa posée sur la mienne pour venir y déposer un petit baiser avec douceur. Il ne me fallu que quelques secondes pour comprendre qu’elle menait un jeu tout autre. Avec discrétion, elle venait de poser son pied sur ma chaise, parfaitement intercalée entre mes jambes. Elle savait donc être aussi joueuse que moi et c’était aussi ça qui me plaisait chez elle. Je l’écoutais avec attention, me concentrant sur ses mots et non sur ses faits, de peur de renverser la table au passage. Sa question posée en parfaite ingénue était loin de l’être et elle le savait. J’aimais chaque partie de son corps et chaque partie de son corps m’aimait, comme j’aimais à le penser. Je glissais mes mains sous la table, attrapant le pied de la jeune femme pour ôter délicatement le magnifique escarpin qu’elle avait enfilé. Sur Terre, celui-ci aurait fait sensation, sur Atlantis, il n’aurait été qu’un étrange objet fait pour entraver les pieds. Les atlantes ne portent pas de chaussures, j’avais oublié de le lui préciser. « Tu as raison, il faut toujours s’intégrer au monde où on vit… » Je laissais tomber l’escarpin sous la table, continuant de jouer avec sa cheville avec un sourire.

Je pouvais me laisser tenter facilement lorsqu’il s’agissait de Cassandra, mais je tentais tant bien que mal de garder mon calme, me concentrant sur elle. « Mais tu n’es pas n’importe quelle étrangère ignorante, tu es mon étrangère ignorante et que celui qui ose dire quelque chose tâte de mon poing. » Je lui faisais un clin d’œil. Je pouvais faire preuve d’humour, même vis-à-vis de mon apparente jalousie. Je ne connaissais pas ce trait de ma personnalité. Il fallait bien un début à tout. Alors que nous continuions de jouer, une serveuse arriva, les deux assiettes à la main. J’aurais pu arrêter de jouer avec la cheville de Cassandra ou laisser tomber ma jambe qui jouait toujours avec la sienne mais je ne le fis point. Il s’agissait de notre Saint Valentin et de notre repas, nous pouvions bien faire ce que nous voulions. Je remerciais amicalement la jeune femme tandis qu’elle s’éloigna doucement. J’observais Cassandra avec un sourire tandis qu’elle arborait toujours son petit sourire joueur. « Tu es une diablesse Cassandra Sandsmark… mais tu es ma diablesse et je t’aime pour ça. » Il me fallu quelques secondes avant de me rendre compte de mes mots. Sans réfléchir je lâchais sa jambe, laissait retomber la mienne et l’observait droit dans les yeux, guettant sa réaction. En attendant, je restais gelé sur place.

••••

by Wiise
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










let me show you how we love in atlantis (stval) Empty
MessageSujet: Re: let me show you how we love in atlantis (stval)   let me show you how we love in atlantis (stval) EmptySam 10 Fév - 4:37


let me show you how we love in atlantis.
Cassandra & Garth
(stval)

Dans certaines formulations, l’atlante ressemblait au themyscirien ou, plus réellement, au grec. En théorie, Cassandra supposait qu’elle n’aurait pas de grandes difficultés à se former sur ce nouveau langage, mais il faudrait plus que quelques mots pour ça. Ceci dit, c’était un excellent moyen pour commencer - et une distraction appréciable, même si elle jonglait avec une diversion moins intellectuelle. Le mouvement qu’elle venait de faire, elle ne se le serait probablement pas permis en d’autres circonstances. Garth lui donnait ce sentiment, grisant, qu’il n’y avait plus aucune limite ou entrave dans leurs vies. Comme si, quelque part, quoi qu’elle puisse faire, il l’accepterait. Peut-être avait-elle simplement cette impression parce qu’ils ne se connaissaient pas suffisamment encore. Sans doute que cela venait aussi du fait qu’elle ne s’imposait pas la même pression auprès de lui qu’avec le reste de son équipe. Il n’était pas un autre justicier. Il était avant tout Garth. Tempest venait finalement en second plan, et ce depuis leur première nuit sur la plage. Les masques étaient partiellement tombés cette fois-là, laissant une saveur douce-amère sur ce souvenir. Cassandra ne regrettait pas forcément d’avoir accepté de partager quelques mots - et baisers - avec l’Atlante, mais la finalité l’avait tellement remuée qu’elle avait été incapable de penser à lui pendant des semaines sans être partagée entre l’incompréhension et la colère, pure et simple. Ils en avaient fait, du chemin, en trois mois. Et quand elle songeait à tout ce qu’il leur restait à voir, à se dire, à ressentir, elle avait une peur étrange qui lui enserrait le cœur. Celle de ne pas avoir le temps. C’était bien la première fois qu’elle craignait réellement de mourir pour les valeurs qu’elle défendait : pas parce que sa vie serait soufflée, mais parce qu’elle n’aurait pas eu le temps de voir tout ce que cette relation avait à lui offrir. Et si les Dieux décidaient qu’ils n’étaient pas faits pour être ensemble, elle voulait quand même en voir le bout. Parce que quoi qu’il se passe à l’avenir, Garth lui avait démontré qu’il y avait toujours la possibilité d’être soi-même - d’être Cassandra Sandsmark, au lieu de la dissimuler sous la force de Wonder Girl.

Elle se mordit les lèvres pour ne pas éclater de rire lorsqu’il sauta sur l’opportunité qu’elle lui offrait de se “distraire” ; ses doigts courant sur la peau sensible de sa cheville éveillaient des sentiments familiers. Ainsi qu’une chaleur loin d’être désagréable. Mais ce n’était qu’un jeu innocent, pour cette fois. Le menton posé dans sa main libre, elle le fixait avec un sourire léger, gardant une expression relativement neutre lorsque la serveuse vint leur apporter leur repas. Son premier réflexe avait été de retirer sa jambe pour prendre une position plus adaptée, ceci dit l’étincelle dans les yeux de l’Atlante, ainsi que sa prise qui s’était brièvement resserrée, firent passer un message bien différent. Il ne comptait pas se priver sous prétexte qu’ils n’étaient plus seuls. Et si cela provoquait chez la demi-déesse une vague coupable de plaisir et de satisfaction, elle lui jeta un regard réprobateur quand la femme se détourna, son devoir accompli. « Tu es vraiment le pire… ! » marmonna-t-elle en lâchant un rire, baissant le visage vers son assiette en piquant un fard, relâchant sa main pour se cacher les yeux. D’un autre côté, elle assumait sa part de responsabilité dans ce qui venait de se passer. Ce n’était pas faute de le savoir, pourtant : Garth se souciait rarement de ce que pensaient les autres. Elle aurait dû se douter qu’il n’allait pas brusquement se reprendre sous prétexte qu’ils étaient sur Atlantis. Ce moment leur appartenait, après tout. Ses yeux s’écarquillèrent quand il osa la taxer de diablesse, un large sourire étirant ses lèvres dans une expression faussement surprise. Peut-être que s’il n’avait pas soudainement changé de ton sur la fin de sa phrase, elle n’aurait pas remarqué ce qui s’était glissé au beau milieu de cette provocation espiègle. Elle mit même quelques secondes à le réaliser, ses pommettes se mettant à la brûler atrocement. « ... » Cassie ouvrit la bouche pour lui demander, naïvement, s’il pensait sincèrement ce qu’il venait de dire. Elle ne le fit pas : toute l’attitude, désormais tendue, du justicier parlait pour lui. Dix secondes. Vingt secondes. Elle secoua brusquement la tête, cessant de fixer. « Pardon, je, j’étais juste surprise. Je ne m’y attendais pas. Je… »

Cassandra bafouillait. Elle se mordit instantanément les lèvres lorsqu’elle le réalisa. Son débit de parole était rapide, sans doute trop, et elle rougissait encore comme une pivoine. Une chaleur, bien différente de celle qui la taraudait plus tôt, l’avait envahie. Machinalement, la jeune femme tenta de s’éclaircir la gorge, finissant par reculer sa chaise pour se lever rapidement. En cet instant précis, le plat ne lui faisait pas le moins du monde envie. Elle aurait eu beau mourir de faim, cette déclaration spontanée et maladroite lui avait retiré tout autre sentiment. Dans le mouvement, elle s’était débarrassé de son second escarpin ; elle s’avança donc pieds nus pour contourner la table, s’arrêtant face à un Garth encore décontenancé. Figé. Craintif, peut-être, d’avoir été trop sincère. Et ironiquement, son aveu n’avait pas paru le moins du monde déplacé aux oreilles de Cassie. Il avait semblé naturel, évident presque. Il y avait une différence entre une confidence d’une telle importance glissée dans une phrase, et le fait de l’avouer directement. « Alors toi… » Un doux sourire. « Tu me prends toujours au dépourvu. » Elle eut un rire, éphémère, pendant qu’elle posait ses mains de part et d’autre de son visage. Même sans ses talons, le fait qu’il soit encore assis lui donnait l’opportunité d’avoir une légère hauteur. Elle pencha son visage vers lui, lui donnant un baiser langoureux, posé. Et souffla, juste contre sa bouche : « Je t’aime aussi, Garth… » Ses doigts se frayèrent un chemin entre les mèches noires de sa nuque, résistant tant bien que mal au besoin de l’enlacer avec une tendresse manifeste. Si elle s’autorisait à approfondir cette étreinte, elle n’était pas certaine de revenir de sitôt au repas. Son cœur tambourinait contre sa cage thoracique. Elle ne savait plus très bien si elle rougissait encore ou si elle était simplement heureuse d’être parvenue à prononcer ces mots. Sans doute un peu des deux - un peu des trois, car ce baiser n’avait rien d’anodin non plus. Cassie se fit violence pour s’écarter, un sourire vissé sur ses traits, reculant même d’un pas. « Pardon, je me suis laissé emporter, on… On devrait sûrement essayer de reprendre le repas. » Oh. Non. Ne pas lui laisser le choix : il avait la fâcheuse tendance à ne pas vouloir réfréner les décisions irréfléchies qu’elle pouvait avoir. Elle ajouta, taquine : « On va reprendre le dîner. Le reste peut attendre. »

(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










let me show you how we love in atlantis (stval) Empty
MessageSujet: Re: let me show you how we love in atlantis (stval)   let me show you how we love in atlantis (stval) EmptySam 10 Fév - 16:07

let me show you how we love in atlantis (stval)
cassie & garth
••••

Mon cœur tambourinait contre ma poitrine, prêt à exploser ma cage thoracique selon la réaction de Cassandra. Je n’avais jamais avoué de sentiments à personne. J’avais pour habitude de les cacher au plus profond de moi de peur de blesser quelqu’un, moi le premier. Je me connaissais suffisamment pour savoir que mes émotions étaient une entrave. D’abord, elles me guidaient d’une manière intolérable pour un sorcier, encore moins pour un atlante maudit de sa magie mais ensuite parce que j’avais trop souvent souffert d’avoir éprouvé à sens unique et je ne voulais pas que cela recommence. Mes mots avaient dépassé ma pensée. Je ne m’étais même pas rendu compte de ce que je disais à Cassandra avant d’avoir fini ma phrase. Je n’étais pas sûr de l’aimer réellement. Je ne savais pas ce qu’était l’amour, l’amour inconditionnel et irréfléchi. Depuis le début de notre relation, je m’étais posé plusieurs fois la question, de peur que le simple fait d’avoir une personne qui s’est attachée à moi suffise à nourrir mon bonheur. Est-ce que j’aimais Cassandra ou est-ce que j’étais heureux de l’avoir avec moi ? Pourtant, si je devais une définition à ce sentiment étrange qu’est l’amour, je pense que beaucoup de choses rentreraient dans les catégories nous concernant. Mais voilà, nous ne sommes ensemble que depuis trois mois. Nous avons beaucoup partagé mais ce n’est presque rien à l’échelle de tout ce que nous aurons à partager dans le futur. Pour faire simple, était-ce tout simplement trop tôt ? Avais-je dis les mots de trop ? J’allais peut-être lui faire peur, la faire paniquer car oui, je savais que cela pouvait arriver. Si elle me l’avait dit avant, peut-être aurais-je paniqué. Si le rouge me montait aux joues, préférant me cacher plutôt que de savoir ce qu’elle avait à dire, je me rendais bien compte que c’était encore pire pour elle. Avouer ses sentiments. Voilà une belle idée.

Elle n’était pas prête à entendre mes mots, je le voyais. Et la peur commença à grandir. Avais-je fais une bêtise ? Est-ce que j’allais la faire fuir ? Avais-je ruiné notre couple naissant en m’étant montré trop rapide, trop présomptueux ? Non. Ce n’était pas possible. Douter de mes mots, c’était douter de leur valeur. Or, je n’avais pas honte de dire que je l’aimais. J’aurais juste préféré le faire autrement, avec plus de cœur, plus de passion, peut-être plus d’intimité aussi. Le dire au détour d’une blague joueuse à sa petite amie, ce n’est pas la meilleure manière d’aborder la chose. Ce n’était pas comme ça que je comptais le lui dire, en tout cas. Si j’avais envisagé le moment, c’était plus en le lui murmurant dans l’oreille lorsqu’elle se réveillait ou alors en la prenant dans mes bras parce qu’elle avait passé une mauvaise journée. Pas en me moquant d’elle et en la traitant de diablesse. Le silence qui s’installait était pesant, mon cœur battait de plus en plus fort. J’avais la quasi-certitude que même Cassandra était capable de l’entendre et que toute personne avait une ouïe surdéveloppée serait en train de se demander si un cataclysme n’allait pas arriver. Ça faisait mal, très mal. Très mal d’attendre, très mal d’avoir peur, très mal de ne pas savoir. Je l’observais alors qu’elle reculait sa chaise et se levait, dévoilant une nouvelle fois sa magnifique robe. Ses escarpins étaient maintenant tous les deux au sol, s’attribuant les coutumes locales. Elle s’arrêta, je me figeais, j’avais peur de la regarder.  J’entendais des mots, qui ne me rassuraient guère. Et je sentais ses mains qui se logeaient de part et d’autre de mon visage. Le baiser qu’elle m’offrit fut tendre, passionné, langoureux, agréable et fort. Trop de sentiments que je n’étais pas capable de définir, des ressentis inimaginables et, dans un souffle, elle m’avoua ses sentiments à elle.

Mon cœur s’arrêta de battre pendant quelques secondes, il fit un tour sur lui-même et reparti de plus belle. Elle m’aimait elle aussi. La chaleur se propagea dans tout mon corps, dans tous mes membres et cette fois-ci, ce n’était pas parce que je rougissais, non, non, cette fois, c’était la chaleur du bonheur, de l’accomplissement, de la plénitude. Ses doigts restaient autour de mon visage, jouaient avec mes cheveux tandis que je la regardais droit dans les yeux. C’était la première fois que j’entendais ces mots. C’était la première fois qu’on m’aimait, réellement. Je n’avais pas eu de parents pour me le dire. Je n’avais pas eu de petite amie pour le dire. En bref, c’était la première fois que j’entendais quelqu’un me dire ça. Dire que je comptais, plus que tout ou presque, que j’étais au-dessus, que j’avais une place importante dans son cœur, une place dont on ne pouvait me déloger. Le sentiment était doux et agréable, fort, certes, mais doux. Je n’avais plus faim, je n’avais plus envie de manger, je n’avais plus envie de la laisser être à un mètre de moi. J’avais envie de l’avoir dans mes bras. Mais en décida autrement, se reculant lentement pour se convaincre qu’il fallait attendre. À quoi bon attendre ? À quoi bon se priver de ce que l’on veut ? Ce n’est pas un moment comme un autre… Mais je l’écoutais, silencieusement tandis qu’elle retournait vers sa place d’origine. Mon cœur ne savait plus où se mettre, il ne savait plus quoi faire. Tout ce que je sentais, c’est qu’il me dirigeait vers la blonde assise en face de moi comme s’il y avait une évidence là-dessous.

« Je ne veux pas attendre » marmonnais-je d’un souffle. C’était égoïste mais je n’avais envie que d’elle, peu importe les réactions des autres. Je payerais le repas jusqu’au dernier denier même si on ne l’utilisait pas. Mais nos assiettes étaient là et il faut l’avouer, il n’y a rien de moins sexy que la faim. Du moins, je suppose. Alors je tentais de retrouver mes esprits en attrapant les couverts pour attaquer de manger. Quelques bouchées sans saveur comparées aux baisers qu’elle m’avait offert. Instinctivement, mon pied retrouva sa place d’origine, logé contre le mollet de Cassandra, effectuant des allers retours joueurs. Je n’essayais pas de la tenter, loin de là. J’avais juste envie de poursuivre le contact physique avec elle. Je ne voulais pas la laisser s’échapper. J’effectuais un petit toussotement comme pour retrouver ma parole tandis que je lui servais un verre de vin. L’alcool était légèrement plus fort sur Atlantis mais elle survivrait. Je plongeais mes yeux dans les siens. Essayant de trouver un sujet de conversation qui pouvait être au moins à moitié aussi intéressant que mes précédant mots. Il n’existait pas. Rien ne pouvait m’intéresser plus. Mais je laissais le repas se dérouler en silence. Le sourire fixé à nos lèvres. Avec un sourire joueur, je la regardais. « Cassandra Sandsmark est amoureuse de moi… et bien. Je suppose qu’étant la demi-sœur de la déesse de l’amour, ça ne veut pas rien dire… » Je lui adressais un clin d’œil joueur. Afin de mieux comprendre Cassandra et sa famille, j’avais travaillé ma mythologie. Il n’était pas facile de comprendre les liens de parentés entre les dieux et si ce n’est le fait que Cassandra était la fille de Zeus et la demi-sœur de Diana, j’avais du mal. Un peu de travail m’avait fait avancer. « Est-ce que ça veut dire que l’amour que tu me portes va me donner des pouvoirs supplémentaires ? Ce serait cool, non ? » Je rigolais. On ne parlait presque pas de sa « famille » mais je sentais qu’avec moi, ça passerait car si elle n’en parlait pas avec moi, avec qui pouvait-elle en parler ? « Et toi, tu es la déesse de quoi ? » dis-je en avalant quelques légumes. « Si ce n’est celle de mon cœur, bien sûr » Phrase kitsch à souhait pour détendre l’atmosphère. Je lui faisais un petit clin d’œil. J’avais peut-être réussi à désamorcer la situation, pour le moment.

••••

by Wiise
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










let me show you how we love in atlantis (stval) Empty
MessageSujet: Re: let me show you how we love in atlantis (stval)   let me show you how we love in atlantis (stval) EmptyDim 11 Fév - 3:08


let me show you how we love in atlantis.
Cassandra & Garth
(stval)

Son premier “je t’aime” remontait à… L’adolescence, sûrement. En apparence, ce n’était pas si loin, mais elle avait l’impression qu’une vie entière s’était écoulée depuis. C’était bien avant qu’elle ne se lance dans la lutte contre le crime - à sa façon. Bien avant que ses pouvoirs n’apparaissent et ne terminent d’isoler la gamine qu’elle était. Il y avait ce garçon qu’elle pensait bien aimer. Rien d’extraordinaire, c’était presque enfantin. Et en y réfléchissant, elle n’était même pas certaine d’avoir réellement dit ces sept lettres. Pas de la façon dont elle les avait soufflés maintenant. Son cœur n’avait jamais menacé d’imploser jusqu’à présent. Cassandra le sentait ruer dans sa poitrine, frapper si fort contre ses côtes que ç’en était presque douloureux. Seulement, la douleur n’était rien en comparaison du soulagement qu’elle avait ressenti en lui avouant la vérité. Elles en avaient parlé longuement, Kiran et elle, durant leur virée shopping. Solstice avait toujours été douée pour lui faire réaliser les évidences qu’elle s’efforçait d’éviter. Sans elle dans sa vie, peut-être qu’elle se serait entièrement renfermée sur son rôle de justicière. Elle n’avait malheureusement pas la même intimité avec Diana qu’avec l’Indienne qui partageait non seulement son optimisme, mais sa candeur et sa jeunesse. Il semblait à Cassie, de temps à autres, que sa sœur était encore cette figure inaccessible. Tellement différente d’elle. Plus Déesse qu’elle ne le serait jamais, en dépit de leur géniteur en commun. Une icône impossible à effacer, quand bien même la vie de famille la rattrapait doucement. Un instant, elle se demanda si dans quelques années elle serait à la même place que Diana. Enceinte, ou déjà mère. L’idée, si elle n’était pas forcément désagréable, lui semblait terriblement incompatible avec l’existence qu’elle menait actuellement. Jamais Cassandra ne pourrait prendre le risque d’exposer un nouveau-né à ses ennemis, jamais elle ne se sentirait suffisamment puissante pour se permettre de construire quelque chose d’aussi précieux. Avec le temps, cela viendrait peut-être à changer… Après tout, qui savait de quoi leurs lendemains seraient faits ? Et si elle ne pouvait pas affirmer, en cette heure et en ce jour, que son amour pour Garth surpassait tous les autres, elle savait qu’il n’y avait personne d’autre qui aurait pu lui donner ce sentiment de liberté.

Avec un rire, la jeune femme se sépara de lui, résistant à l’appel que son corps exerçait sur le sien. Elle savait parfaitement que s’ils ne s’étaient pas trouvés sur Atlantis, la situation aurait dérapé dès l’instant où elle lui avoué qu’elle partageait ses sentiments. Et si elle le désirait, elle voulait également qu’ils prennent un peu plus leur temps désormais. Parce que s’ils se devaient de saisir chaque opportunité, cela ne voulait pas pour autant dire qu’ils devaient les enchaîner à toute vitesse. Leur vie avait beau être dangereuse, Cassandra ne souhaitait pas prendre le risque de gâcher ce qu’ils partageaient en étant trop hâtive – ou trop prudente. Le rythme restait encore à découvrir. Mais pour le moment, elle prit la décision de se détourner de ses baisers pour s’asseoir à nouveau à table. Elle n’avait plus tellement faim, ceci dit. Il bougonna quelques mots qui la firent rouler des yeux avec exagération. « En anglais, on a une phrase. Where’s the fire ? Je crois qu’ils disent en français quelque chose qui ressemble à il n’y a pas le feu au lac. » Son français, pratiqué pendant des années, s’écoula fluidement entre ses lèvres sans la moindre intonation bancale. « Il n’y a pas de raison de se presser. Cette journée nous appartient, non ? » Était-elle en train de le narguer, du bout des lèvres, s’amusant à la fois de leur situation et de ce repas qui s’annonçait interminable ? Sûrement. Mais pour sa défense, c’était un moyen de ne pas se focaliser sur le rythme effréné de son cœur. Elle avait beau s’être éloignée, son corps restait douloureusement conscient de la proximité et de chaque geste qu’il avait envers elle. Un frisson remonta le long de sa jambe quand il reprit sa position. Machinalement, Cassie porta quelques bouchées à ses lèvres, finissant même par goûter au vin atlante. Les saveurs étaient différentes, et une chaleur enivrante commença à se propager dans sa poitrine. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas senti les effets d’un alcool. Son organisme devenait sûrement trop résistant pour ça. Du moment qu’elle ne finissait pas comme Wally, incapable de profiter d’une soirée à cause d’un métabolisme excessivement performant…

« Tu crois ? Il vaudrait mieux que mes liens de parentés avec elle ne soient pas prédominants. » Elle remua sa fourchette dans l’assiette, sa joue creusée par un sourire moqueur. « Elle n’est pas très réputée pour sa fidélité. » Cela ne la dérangeait pas d’aborder le sujet de son immense – et bordélique – famille avec lui. Après tout, il lui avait déjà dévoilé pas mal de choses le concernant. Et si Cassie n’était pas encore totalement à l’aise avec l’idée de faire partie des Dieux Grecs, même de loin, elle commençait doucement à s’y accoutumer. Cela ne changeait pas ce qu’elle était ou ce qu’elle ferait. « Navrée, je pense qu’il faudra passer pour les super-pouvoirs. Peut-être que tu aurais eu plus de chances avec Diana, mais je suis moins… remarquable qu’elle aux yeux de notre Père. Je pense », fit-elle avec un haussement d’épaules. Cela l’avait rendue plus triste qu’elle ne l’aurait cru quand elle l’avait remarqué. Elle avait eu bien évidemment du temps pour digérer cet état de fait depuis son bref séjour sur le Mont Olympe, mais quelque part elle était encore déçue. A croire que même en s’étant répété pendant deux décennies qu’elle n’avait pas besoin d’un père, une partie d’elle était demeurée cette enfant en quête d’approbation paternelle. Il lui demanda de quel domaine elle était désormais la déesse et un rire manqua de la faire s’étouffer avec un morceau de poisson. Elle fit passer le morceau avec une longue gorgée de vin, secouant la tête. « Avec ce genre de phrases, je vais finir par croire que tu tentes de me faire tomber dans ton lit. » Cassie esquissa un sourire, laissant doucement ses doigts frôler les siens avant de reprendre ses couverts. « Je n’ai vraiment rien de différent tu sais. Je ne suis ni la première, ni la dernière enfant que Zeus aura. Et la plupart de mes autres parents doivent avoir oublié que j’existe aussi rapidement qu’ils l’ont appris. » Seul Arès avait une fascination à toute épreuve pour leur lignée. Et les autres déités bienveillantes à l’égard des Humains se remémoreraient plus facilement Cassandra Sandsmark. En un sens, elle n’était pas « la » fille de Zeus, mais « l’une des » filles de Zeus. « La prochaine réunion de famille sera sûrement dans quelques millénaires, je pourrais poser la question si ça t'intéresse. »

Si elle était encore en vie d’ici là. Si Zeus avait réellement envie de reconnecter avec sa progéniture. Si, et si. Finalement, ce n’était pas forcément très bon pour le moral de songer à tout ça. Elle se sentait bien mieux quelques minutes auparavant, quand ils étaient si proches que son parfum se mêlait au sien. La jeune femme termina son poisson, s’attaquant sans grande conviction aux autres aliments. « Ne le prends pas mal, mais c’est supposé durer longtemps un repas atlante ? » Elle releva les yeux vers lui, le visage baissé vers son plat, feignant une innocence qu’elle savait maladroite. Cassie ne regrettait pas ce rendez-vous, mais elle avait également envie de pouvoir agir plus librement – et dans cette salle, trop grande, trop solennelle, elle avait l’impression d’être perpétuellement épiée. Comme pour donner raison à sa légère paranoïa, la serveuse reparue, s’adressant à Garth dans un atlante mélodieux. Après un hochement de tête, elle débarrassa leurs assiettes désormais vides, rajoutant quelques paroles. Elle comprit le sens plus que les mots en eux-mêmes. Il y avait un dessert de prévu. Cassandra la suivit des yeux lorsqu’elle s’en alla, puis avec une expression sereine, s’installa confortablement sur sa chaise.

Discrètement, ses jambes bougèrent pour échapper au contact de Garth. Elle croisa son regard intrigué et se mit à sourire de plus belle. « J’espère que l’attente ne sera pas trop longue. » Et, à chaque fois qu’il faisait mine de revenir l’effleurer, elle le fuyait. D’abord avec nonchalance, puis avec un amusement perceptible. Ce jeu anodin dura de longues secondes, des minutes qui se figèrent brusquement au retour de la serveuse. Elle déposa au milieu de la table une île flottante – ou en tout cas, ce qui ressemblait à l’équivalent chez eux, à moins que ce ne soit la recette terrienne adaptée pour l’occasion – puis se retira. N’y résistant pas un instant, Cassandra plongea son index dans la crème en le portant à sa bouche pour goûter. « Je vais venir manger ici plus souvent, je crois… » Il tenta de profiter de sa distraction pour rapprocher son pied, mais elle l’évita sans même le regarder. « Je peux faire ça toute la journée, tu sais. » La demi-déesse se recula sur sa chaise, fière de son petit manège qu’elle menait pour l’instant d’une main de maître. Combien de temps parviendrait-elle à se maintenir hors de portée de chaque geste de l’Atlante à son égard ? Aussi longtemps qu’il le faudrait. Il n’était pas le seul à pouvoir se montrer entêté. Et c’était bien plus divertissant qu’un simple repas.

(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










let me show you how we love in atlantis (stval) Empty
MessageSujet: Re: let me show you how we love in atlantis (stval)   let me show you how we love in atlantis (stval) EmptyMar 13 Fév - 16:23

let me show you how we love in atlantis (stval)
cassie & garth
••••

J’écoutais d’une oreille distraite la réponse de Cassandra. Incapable de penser à autre chose qu’à elle, et sous des aspects qu’on ne partage pas. Je croyais comprendre sa famille était compliquée, et pas seulement de l’extérieur. Entre les tromperies et autres mensonges, les déités grecques passaient plus de temps à se battre entre elles qu’à s’importer du sort des humains. Bien sûr, j’avais ma petite préférence. Étant donné qu’il était une des rares choses qui nous empêchaient de suffoquer et de mourir asphyxiés, mon choix se portait plutôt sur l’oncle de Cassandra : Poséidon. Et pourtant, s’il était vénéré par une majorité des atlantes, il nous était aussi inconnu que Zeus pour les humains. Les dieux avaient abandonné les vivants il y a bien longtemps. Et peu importe la venue d’héroïnes leur descendants, nous ne sommes que des mortels pour eux. Et n’était-ce pas là la chose la plus importe ? Ils avaient le pouvoir entre leurs mains et nous, nous n’avions que le droit de mourir à leurs yeux. Cela ne m’avait jamais dérangé, bien incapable de définir ce que je ferais à leur place, j’avais juste une rancœur naissante vis-à-vis d’eux et vis-à-vis de leur roi. S’il avait essayé de renouer le contact avec elle, il n’en restait pas moins qu’il n’avait de père que le nom. L’abandonnant à son triste sort dès la naissance, il n’avait été pour elle qu’une ombre, découvrant sa véritable nature qu’il n’a quelques mois. Je me souviendrais toute ma vie de ce soir. Celui où j’avais sauvé la vie de Cassandra. Celui où elle avait apprit la vérité. Ce regard dans les yeux, cette incompréhension, je ne voulais pas la revoir. Je ne souhaitais qu’une seule chose pour elle : soit il la laissait tranquille, soit il jouait son rôle de père correctement. Il ne mérite pas de l’avoir comme fille. « Si je le remercie de t’avoir donné la vie, ce dieu ne mérite pas de t’avoir comme fille. Tu es mille fois la personne qu’il ne sera jamais. Un parent qui abandonne son enfant, ça ne s’excuse pas. » Et, pour le coup, je savais de quoi je parlais. J’avais moi aussi été abandonné à la naissance. Par mon père qui était mort – est-ce que je pouvais lui en vouloir pour cela ? – et par ma mère quelques jours après ma naissance. En bref, les parents rois, c’est de la connerie.

Je souriais lorsqu’elle m’annonça que le prochain repas sera dans plusieurs millénaires. La question de l’immortalité de Cassandra, je me l’étais déjà posée. Et quelque soit la réponse, je ne savais pas quoi en penser. Incapable d’imaginer Cassandra morte, je n’étais pas sûr de me réjouir pour elle si elle en venait à l’immortalité. Vivre une vie pleine me semble être un bon compromis. Voir ses amis, ses proches, ses amours mourir, je ne pourrais le souhaiter à personne. Encore moins à la femme que j’aime. Si l’immortalité semble être un don du ciel pour certaines personnes, pour moi, il ne s’agit que d’une malédiction. Ou une manière de booster certains égos, à voir. Je ne comptais rien rajouter à ces mots, bien conscient qu’elle n’avait probablement pas envie d’en parler à l’instant. Ceci étant, je ne manquerais pas de remettre le sujet sur la table un jour. Un couple, c’est aussi savoir parler des choses qui font mal.

Nos assiettes se vidèrent et mon regard se porta sur la belle blonde. Jetant un petit œil discret à son décolleté – ma manière à moi de booster mon égo – je souriais à sa phrase. Je conviens que voir les choses en grand, ce n’est pas toujours une bonne idée. Si j’avais su, il y a bien longtemps que j’aurais terminé ce diner et emmené Cassandra… ailleurs. Les assiettes disparurent et la jeune serveuse me demanda si elle pouvait amener le dessert. J’avais fais l’effort de demander aux cuisines de préparer un dessert humain, j’avais moi-même emmené les ingrédients, je n’allais pas dire non. La serveuse disparu et je reportais mon regard sur celle qui m’aimait – c’est toujours agréable à se dire. Avec une mine satisfaite, je sentis ses jambes se dérober aux miennes. Se demander avec un sourire jusqu’aux oreilles si le repas allait durer longtemps. Par Neptune, qu’elle peut être tendrement agaçante quand elle s’y met. Avec conviction et envie, je tentais de renouer le contact qu’elle rompait à chaque fois, créant un jeu de jambe des plus passionnants, pour elle. J’étais mauvais joueur. Et j’avais envie d’elle. Autant dire que si son petit jeu cherchait à m’agacer, c’était réussi. Je jetais un rapide coup d’œil à la serveuse qui ramenait l’île flottante sans même me concentrer plus que cela. Elle jouait bien. Mais je voulais gagner. Je la voulait elle. Je ne cherchais même pas à lui répondre, ne me concentrant pas une seule seconde sur ses airs de tentatrice alors qu’elle plongeait son doigt dans la crème anglaise. Il n’y avait pas une seule version de l’histoire où je la laissais gagner. N’importe quel devin devait en avoir conscience. Et alors qu’elle reculait encore sur sa chaise, je décidais de passer aux choses sérieuses.

Je ramenais mes jambes sous ma chaise, m’avouant vaincu pour quelques secondes. Je me concentrais alors sur l’île flottante, attrapant la cuillère qui m’était destiné et prenant une bonne portion de ce dernier. « Tu ferais mieux de te dépêcher, sinon je risque de tout manger. » Après quelques bouchées, je faisais un geste pour poser ma main sur celle de Cassandra. Ce geste fit tomber ma cuillère à café que je m’empressais de récupérer. À présent à moitié sous la table, je finissais mon mouvement en m’y glissant totalement, à l’abris des regards indiscrets grâce à la longue nappe qui tombait jusqu’au sol. C’est alors que je me saisis des jambes de la belle blonde pour y déposer un, deux, trois, une multitude de baisers auxquels, je le sais, elle ne pouvait résister. Et elle ne pouvait pas essayer de s’en défaire, je tenais avec force ses chevilles pour garder ses jambes à ma portée. J’embrassais ses chevilles, ses mollets, ses cuisses, tout ce qui me venait à portée tout en restant aussi sage que possible. C’est alors que j’entendis des pas et la voix de la serveuse dans un anglais approximatif, demanda à ma belle où j’étais passé. Cassandra répondit d’une voix peu assurée tandis que je me délectais de ce petit jeu. S’il faut jouer. Je suis toujours partant.

••••

by Wiise
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










let me show you how we love in atlantis (stval) Empty
MessageSujet: Re: let me show you how we love in atlantis (stval)   let me show you how we love in atlantis (stval) EmptySam 3 Mar - 23:35


let me show you how we love in atlantis.
Cassandra & Garth
(stval)

Garth avait raison sur ce point : nul parent ne devrait abandonner, ou délaisser son enfant. Mais peut-être que ce n’était pas un précepte applicable à un Dieu, qui aurait encore une pléthore de rejetons d’ici à ce que l’univers s’effondre sur lui-même. Peut-être même que l’on humanisait bien trop les déités, qui devaient être à des lieux de toute compréhension, y compris la plus basique. Il n’y avait rien de logique chez les panthéons, rien que de l’incroyable, des drames perpétuels, des trahisons, des histoires impossibles, et, il fallait l’avouer, pas mal d’exécutions et de sang versé. Bien évidemment que les exceptions existaient, néanmoins dans la lignée directe de Cassie, il y existait finalement peu de chaleur humaine. Zeus et Héra, bien que mariés, semblaient se haïr un peu plus à chaque millénaire. Aphrodite ne connaissait pas le terme de fidélité, lui préférant sur bien des points la passion et l’amour, la beauté sous toutes ses formes. Quant à Arès et Hadès… Et Poséidon, son “oncle” restait encore une figure bien trop mystérieuse pour être analysée. Découvrir que l’on descend de mythes pousse à remettre en question lesdites légendes. Cronos avait-il réellement avalé toute la fratrie avant que Zeus ne trouve un moyen de le défaire ? Quelle part de vérité se mêlait aux mensonges et à l’exagération ? Après avoir passé sa vie à regarder par-dessus l’épaule de sa mère, Cassandra se demandait s’il ne valait mieux pas, pour une fois, laisser les ombres en place. Plus elle se familiarisait avec les Dieux, plus ce pressentiment s’affirmait : certaines vérités n’étaient pas bonnes à entendre.

Fort heureusement, cette soirée était suffisamment distrayante pour qu’elle ne soit pas tentée de se plonger dans ses pensées. Les questions de Garth sur sa lignée divine laissèrent progressivement place au dessert. Amusée par leur jeu invisible, Cassie fut presque surprise de le voir se retirer de la partie, arguant qu’il n’allait pas lui en laisser une miette. Elle souleva un sourcil, intriguée par son comportement, attrapant elle aussi une cuillère avec une moue. « Si j’avais su que tu préférais les îles flottantes à moi… » Elle bougonnait sans grande conviction, sa joue se creusant d’un sourire espiègle. Après tout, n’étaient-ils pas descendu jusqu’ici pour ce dîner ? Ils avaient tout le temps du monde. Ses propres mots. Concentrée sur le morceau qui venait de lui échapper et qui menaçait de s’évader hors de sa portée, elle ne prêta pas suffisamment attention au mouvement de l’Atlante. La chute de son couvert, l’absence de répartie. Le calme apparent. Tous les signes précurseurs d’un coup en traître. Alors quand les mains de Garth se refermèrent sur ses chevilles, la jeune femme sursauta, tentant dans un réflexe de se libérer avant de réaliser qu’elle ne pourrait pas le faire sans réellement y mettre du sien. « Garth ! » Un mélange de rire et de réprobation fit trembler sa voix. Elle amorçait un mouvement de recul lorsqu’elle aperçu la serveuse revenir. Aussitôt, ses pommettes virèrent à un rouge écarlate parfaitement raccordé à sa robe. Les lèvres de l’Atlante glissèrent sur sa peau. Une injure en themyscirien - quelque chose ayant rapport avec Aphrodite et ses méthodes de séduction - lui échappa. Cassandra se redressa légèrement, plaquant une expression neutre sur son visage à l’arrivée de la serveuse. Oh par tous les Dieux…

Il n’avait visiblement pas apprécié son petit jeu de tout à l’heure. Sauf que Garth faisait toujours dans la démesure lorsqu’il était question d’amusements. Il n’aurait pas pu simplement se contenter de ça, il prolongeait volontairement l’instant. Savait-il qu’elle était morte de honte devant le regard, empli d’incompréhension, de l’autre femme ? Et s’il le savait, pensait-il qu’elle lui pardonnerait dans la seconde simplement parce qu’il ne l’avait fait que pour prolonger leur moment d’espièglerie ? C’était mal la connaître. Ou bien mal estimer son envie de faire bonne impression ici, sur Atlantis. C’était après tout la première fois qu’elle y mettait les pieds. Et ce n’était pas seulement la patrie de son compagnon, mais également celle d’Arthur et de Mera, de Kaldur. Ils étaient les alliés des humains, ou en tout cas voués à l’être au même titre que les Amazones. C’était probablement utopiste de penser qu’ils parviendraient tous à s’entendre miraculeusement bien, mais elle s’autorisait ce brin de naïveté. Les doigts de son compagnon glissèrent sur sa peau, amenant un brusque courant électrique dans ses muscles qui se raidirent. Plaisir et gêne se mêlaient avec une note de malaise presque palpable. Dans un anglais approximatif, la serveuse se renseigna sur la “disparition soudaine” de Garth, ce à quoi la demi-déesse s’empressa de répondre qu’il était allé aux toilettes. Elle le fit un peu trop vite pour que ce soit naturel. Le regard de l’Atlante s’attarda sur elle, avant qu’un sourire poli n’adoucisse ses traits. Elle se retira, laissant sous-entendre qu’elle reviendrait dans quelques minutes pour voir si le dessert leur plaisait. Quand la porte se referma sur sa silhouette gracieuse, Cassandra bondit pratiquement de sa chaise, repoussant son petit-ami avec un mélange d’agacement et de maladresse. « Mais qu’est-ce qui t’as pris ?! » Elle n’était pas énervée, même si sa voix était un peu trop sèche. Elle se mordit même les lèvres, réalisant avec effroi que son éclat n’était absolument pas approprié pour cette situation. Ce n’était qu’un jeu… « Pardon, c’est juste que… » Elle repoussa une mèche blonde, tendit la main pour l’aider à se redresser et se laissa finalement tomber sur la chaise avec un soupir.

« Les Atlantes ont tendance à être suffisamment méfiants pour que je ne leur donne pas d’autres raisons de me détester sans même me connaître. Je veux faire bonne impression. » Pour toi. Et alors que les mots s’échappaient d’entre ses lèvres, elle réalisa à quel point c’était absurde. Bonne impression face à tout un peuple, avec un seul dîner ? « Désolée Garth. » Après un bref silence, elle releva les yeux vers lui, osant un sourire timide. « J’ai… paniqué ; ça faisait longtemps que ce n’était pas arrivé. » Garder son sang-froid était en quelque sorte devenu machinal. Il n’y avait bien que cette situation pour lui faire perdre tous ses moyens, après ce qu’elle avait traversé. Et quelque part, cela en disait bien plus long sur ce qu’elle ressentait pour lui que tous les je t’aime qu’elle pourrait lui dire. Aussi sincères soient-ils, aussi soigneusement choisis puissent-ils être, aucun mot ne pourrait exactement traduire ce qu'elle ressentait. Ce serait même un gâchis que de vouloir réduire ses émotions à une poignée de mots.


Dernière édition par Cassandra Sandsmark le Mar 6 Mar - 20:15, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










let me show you how we love in atlantis (stval) Empty
MessageSujet: Re: let me show you how we love in atlantis (stval)   let me show you how we love in atlantis (stval) EmptyDim 4 Mar - 21:32

let me show you how we love in atlantis (stval)
cassie & garth
••••

La réaction de Cassandra ne me surpris guère et je dois avouer que je m’attendais même à pire. Mais on je joue pas comme cela avec moi, je pensais qu’elle s’en doutait déjà. Je n’aimais pas me sentir laisser et c’est pourquoi je me doutais bien qu’elle n’apprécierait pas, notamment lors de la venue de la jeune atlante, serveuse, que je ne connaissais d’ailleurs pas. Intérieurement, je ne pouvais m’empêcher de me dire qu’on s’en foutait de son avis et que, quand bien-même elle tomberait sur nous, j’assumais parfaitement ce que j’étais en train de faire car, personnellement, je trouvais cela très drôle. Mais elle ne partageait pas mon point de vue et lorsque la serveuse disparue, je m’en rendis bien rapidement compte. Il ne lui fallu que quelques secondes pour sauter de sa chaise et commencer à me réprimander. Sa voix était sèche et ses mots un peu durs pour un simple jeu. Car ce n’était que ça, un jeu, non ? Ne l’avait-elle pas perçu comme tel ? Qu’un jeu n’était qu’un jeu et n’engageait en rien ? Je me relevais lentement, observant la jeune femme s’asseoir sur sa chaise. Moi, je restais de bout, les yeux légèrement levés vers le ciel. Je n’avais rien fait de mal. J’en étais certain. Et le fait qu’elle puisse envisager le contraire me décevait grandement. Nous n’étions que deux jeunes gens qui partageaient un bon repas et qui prenaient un malin plaisir à s’amuser. Arthur ne risquait pas de me conspuer pour cela, ni même de bannir. Il n’y a rien à risquer. Pourtant, elle continuait de parler et ses mots s’obstinaient sur cette lancée. Prenant une tournure à laquelle je ne m’attendais vraiment pas, elle me confia faire ça pour ne pas perdre l’opinion des atlantes. Je ne savais pas si je devais rire ou l’engueuler pour une pensée aussi stupide.

« Qu’est-ce qu’on s’en balance des atlantes ? » disais-je d’une voix calme et plate. J’entendais ses excuses mais prenait Je ne sous-entendais pas qu’il n’était pas important de s’excuser mais bel et bien qu’il fallait réfléchir à ce qu’on pensait, à ce qu’on disait, surtout quand cela concernait un peuple qui n’était pas le sien. Je ne prenais même pas la remarque désobligeante pour moi car je savais qu’elle était vraie. Atlantis était connu pour juger. Ceci étant, le monde entier était connu pour cela. Il n’y a pas de civilisation meilleure qu’une autre là-dessus, c’est certain. Je ne comptais pas rentrer dans un débat inutile là-dessus, évitant de lui rappeler que mon peuple, lui, acceptait des étrangers sans regarder leur sexe. Et me concentrait sur le point important. « Il n’y a pas de bonne impression à faire ici. S’ils ont décidé de ne pas t’aimer parce que tu n’es pas une des leurs, rien de ce que tu feras ne pourra changer quoique ce soit. Ceci étant, je suis sensiblement persuadé qu’ils s’en foutent royalement. Tu ne feras pas meilleure impression en restant guindée, gentille et serviable. » Les atlantes ont pour habitude d’être eux-mêmes, c’est inutile de vouloir se donner un rôle lorsqu’il n’y a clairement aucune raison de le faire. Je m’asseyais lentement sur ma chaise, retrouvant ma place initiale face à elle. Seulement cette fois, mes jambes restèrent bien sagement entre les pieds de ma chaise. « C’est à croire que tu es d’avantage ici pour plaire aux atlantes que pour me plaire à moi… » Je ne souriais même pas, synonyme d’un parfait jeu d’acteur. Je savais parfaitement que les gens importants d’Atlantis se contre-fichaient royalement de mes relations personnelles et tant que j’étais heureux, Arthur, Mera, Tula ou autres n’iraient pas se mêler de ces affaires là. Il ne fallait pas s’inquiéter pour si peu.

Je me penchais lentement sur l’île flottante, terminant les restes du dessert humain avec une fausse envie. Il fallait finir le dessert, voilà tout. Je n’en n’avais pas vraiment envie mais je me pliais à l’idée qu’un plat devait être terminé par respect pour celui qui l’avait préparé. Je n’avais pas forcément prévu quoique ce soit pour la fin du diner, je savais seulement que nous ne rentrerions pas sur la terre ferme ce soir. Je me sentais incapable de tenir un tel trajet pour deux, une nouvelle fois. Cela était particulièrement éprouvant et, malgré les capacités hors du commun de Cassandra, il s’agissait d’un réel défi pour moi. Le premier serveur apparu, me demandant si le repas c’était bien passé, j’avais répondu par l’affirmative lui demandant de me donner la note qu’Arthur avait demandé à préparer. J’avais refusé de manger sur le compte du contribuable et insisté pour que je paye chaque aliment du repas organisé par la cuisine officielle. « Bon, on fait quoi maintenant ? Tu veux te promener un peu ou rejoindre mes quartiers ? Je te préviens, hormis un ou deux couloirs, tu ne pourras pas voir grand chose à l'air libre. »

••••

by Wiise
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










let me show you how we love in atlantis (stval) Empty
MessageSujet: Re: let me show you how we love in atlantis (stval)   let me show you how we love in atlantis (stval) EmptyDim 11 Mar - 11:49


let me show you how we love in atlantis.
Cassandra & Garth
(stval)

Cassandra était prête à avouer qu’elle avait mal réagi à cette blague inoffensive. Elle l’aurait probablement fait, si la froideur de l’Atlante n’avait pas douché sa propre nervosité. En dépit de toute sa bonne volonté, le visage inexpressif qu’il arborait lui rappelait douloureusement cette soirée sur la plage ; elle serra les poings sur sa robe, détournant les yeux pendant qu’il finissait le dessert. Guindée, vraiment ? Était-ce faire preuve d’hypocrisie que d’essayer de ne pas offusquer le peuple de l’homme qu’elle avait admit aimer, quelques minutes auparavant ? Cela démontrait-il, comme il le disait, son envie de leur plaire davantage à eux qu’à lui ? Une dizaine de remarques venaient présentement à l’esprit de la demi-déesse, mais elle les gardait pour elle, consciente qu’il suffirait d’un rien pour terminer de ruiner cette journée si spéciale. C’était la première fois depuis qu’ils étaient officiellement ensemble qu’ils passaient aussi près d’une dispute… Or, elle ne voulait pas être celle qui l’aurait débutée. D’un autre côté, elle n’était pas très douée pour feindre que tout allait miraculeusement mieux, alors elle se contenta de rester silencieuse et de reprendre son observation des lieux. Lorsque le serveur revint, Cassie attrapa ses chaussures sous la table, s’occupant les mains à défaut de l’esprit. Finalement, l’attention de Garth revint sur elle. Bon, on fait quoi maintenant ? Elle passa sa main libre sur sa nuque. « Je suis fatiguée. » Ce n’était qu’une partie de la vérité. « Et je suppose que j’aurai l’occasion de visiter un ou deux couloirs avant qu’on ne reparte. » Fuyant toujours son regard, elle se leva, les lanières de ses escarpins suspendues au bout de son index. « Je te suis… »

Il ne comprenait pas ce qu’elle éprouvait. Naïvement, Cassandra avait espéré le contraire, elle avait cru que même s’il n’appréciait guère son propre peuple, il aurait accepté son point de vue. Si les rôles avaient été inversés, si elle avait pu l’inviter sur Themyscira, elle se disait qu’elle aurait compris qu’il se sente stressé à l’idée de ce premier contact. Mais elle n’était pas Garth, et il était loin d’avoir le même cheminement de pensée qu’elle. Leurs différences s’imposaient. Et s’il avait réagi ainsi parmi les Amazones, ce n’aurait pas été par crainte de les vexer elles, mais parce qu’il aurait voulu éviter un incident diplomatique. Peut-être que si elle lui avait présenté cela différemment, il aurait été moins cassant dans sa réaction ? Ou peut-être pas. C’était encore difficile de prévoir les réactions de l’Atlante. Ils rejoignirent les quartiers de Tempest en peu de temps, et elle prit une profonde inspiration, tâchant de mettre derrière elle l’amertume de leur dernier échange. Malgré son envie de rendre à cette journée son dynamisme, il semblait évident qu’ils avaient perdu le rythme. « Hmm… »  Cassie déposa ses chaussures à l’entrée, relevant légèrement sa robe pour éviter de marcher dessus. « C’est différent de ce que j’imaginais », fit-elle doucement, ses prunelles s’accrochant à chaque détail. N’ayant connu Garth que sur la terre ferme, et majoritairement dans un appartement qu’il partageait avec Kyle, il y avait quelque de chose de presque intime à découvrir l’endroit où il vivait avant… avant tout ça. Avant qu’Arthur ne lui ordonne de se mêler aux humains, avant qu’elle ne tombe amoureuse de lui. Avant. Quand il n’avait pas d’équipe pour le soutenir, aussi. Ses doigts frôlèrent un objet décoratif avant qu’elle ne s’arrête devant une large surface vitrée. Un court instant, son cœur sembla se figer. L’océan était partout autour d’eux. Et nulle lumière n’était visible depuis les profondeurs d’Atlantis.

« C’est… » Beau. Étouffant. Mystérieux. Angoissant. « Impressionnant. » Était-ce ce sentiment, cette crainte mêlée de curiosité qui avait envahi le premier Atlante à voir le ciel ? Ou peut-être que c’était simplement chez elle, que cela se manifestait. Ce n’était pas comme si les humains, mortels ou divins, avaient le privilège de visiter la cité engloutie. Difficile de faire des comparaisons dans ce cas-là. Elle s’avança d’un pas supplémentaire, plaçant ses paumes sur la surface lisse, se laissant entièrement engloutir par l’environnement sombre et infini. Ses pensées dérivèrent, se perdirent, se noyèrent. « Est-ce que ça te manque, parfois ? » murmura la jeune femme à son encontre, ses iris rivés vers le néant. Comment pouvait-on se lasser d’une telle vue ?
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










let me show you how we love in atlantis (stval) Empty
MessageSujet: Re: let me show you how we love in atlantis (stval)   let me show you how we love in atlantis (stval) EmptyDim 11 Mar - 21:15

let me show you how we love in atlantis (stval)
cassie & garth
••••

La situation ne semblait pas évoluer de la manière prévue. Ma petite blague n’avait pas été prise de la manière estompée. Bien au contraire, Cassandra avait d’avantage l’air de croire qu’il s’agissait d’une mauvaise blague, d’une manière de la faire mal paraître face à mon peuple. Seulement moi, je ne m’en souciais guère. L’avis de peuple atlante pouvait importer de temps en temps, il ne comptait pas dans le choix de la personne que je choisissais à mes côtés. Et, d’ailleurs, il n’y avait aucune raison pour qu’ils soient au courant de cela. J’avais choisis de faire venir Cassandra à Atlantis pour la Saint Valentin pour qu’elle voit d’où je venais pas, pour qu’ils décident de si oui ou non elle était une bonne personne. Il n’y avait d’ailleurs aucune version de l’histoire où l’avis de qui que ce soit pouvait compter. Ce qui comptait le plus, dans l’absolu, c’était l’avis de Arthur ou de Mera, et ils seraient bien loin de croire que Cassandra n’est pas digne de quoique ce soir par le fait d’une petite blague que je pouvais faire. Car, en soit, c’était moi en tord – s’il devait y avoir un tord – ce n’était pas elle. Elle n’allait pas se lever et me baffer juste pour le plaisir de leur faire plaisir d’ailleurs. Quoiqu’il en soit, je ne prenais pas leur avis en conséquence. En revanche, je prenais celui de Cassandra. Si elle n’aimait pas ce genre de petits jeux, j’y mettrais un terme rapidement et je redeviendrais plus sage. Même si cela ne me plait pas vraiment. Il faut savoir faire des sacrifices. C’est la base d’un couple, il paraît. S’il y a des vérités, celle-là doit en faire partie. Finalement, la conversation fut détournée et elle m’invita à me diriger vers mes quartiers. Même si elle le cachait à merveille, il y avait une froideur chez la blonde. Elle me suivait, en silence, sans aucun contact entre nous.

Ce n’était pas agréable et, innocemment, je ne comprenais pas réellement pourquoi. J’avais essayé d’être réconfortant, peut-être un peu taquin, mais jamais méchant. Malgré tout, je gardais moi aussi le silence jusqu’à ce que nous arrivions dans mes quartiers, dernier endroit qu’elle pouvait visiter en toute tranquillité. Elle pénétra mon lieu de vie avec peu de retenue et je la laissais observer le lieu où je vivais depuis que j’étais arrivé à Atlantis. Ce lui particulier qui n’appartient qu’à moi. Ses chaussures restèrent à l’entrée tandis qu’elle me confia trouver cela différent de ce qu’elle imaginait. Je suppose qu’il est difficile d’imaginer un endroit comme Atlantis. Encore plus mon lieu de vie. Nous ne répondons pas aux mêmes règles que les humains ou que les habitants de la surface. Lorsque nous vivions dans un endroit comme le notre, il n’y a pas de manière logique d’appréhender le reste du monde. J’avais probablement eu la même réaction la première fois que j’avais mis un pied à la surface et que j’avais ressenti le poids de la gravité sous mes pieds. Nos mondes sont différents, très différents, et il est impensable d’imaginer une quelconque similarité. Je ne pouvais vraiment m’étonner de sa réaction. Je n’avais même pas de quoi la commenter. C’était normal, après tout. Je lui laissais le loisir de visiter, me faisant discret, dans un coin de la pièce. La vue depuis ma chambre n’était pas particulièrement belle, je ne n’avais jamais eu une quelconque fierté. Encore plus depuis que je vis une majorité du temps à la surface, mon temps sur Atlantis est clairement devenu uniquement professionnel. Et mes quartiers ne sont utilisés que pour dormir. Je n’avais pas vraiment d’autres choses à y faire. Ce n’est plus vraiment mon monde, même si j’y porte un attachement tout particulier, évidemment.

« Pas vraiment » disais-je d’une voix calme. Bien sûr, il m’arrivait de me dire que la vie à Atlantis était plus intéressantes, qu’ici, les gens me comprendraient mieux, que je serais moins un étranger. Mais, en fait, c’était plus ou moins la même chose. Le peuple atlante méritait d’être protégé, mais il n’était peut-être plus totalement de mon devoir de le faire. Atlantis était, en effet, de moins en moins ma maison. J’y venais de moins en moins souvent, je n’avais plus vraiment de raison d’y passer du temps. Hormis quelques rares personnes, la majorité des gens importants dans ma vie vivent sur Terre aujourd’hui. « Au début, c’était dur, maintenant, j’ai trouvé des raisons de rester à la surface, de très bonnes raisons » je m’avançais lentement vers elle, glissant une main dans la sienne, observant la baie vitrée avec le regard voilé. « Il n’y a que quelques personnes qui me sont chères ici et une majorité d’entre elles vivent à la surface, tu sais. La vue, quant à elle, est bien différente de ce que tu pourrais voir. » En effet, mes yeux voyaient bien plus qu’elle ne pouvait voir. Et si Atlantis était une cité magnifique, elle avait ses défauts comme toutes les autres. Je souriais, me remémorant certains souvenirs de ma vie ici. Puis, dans le calme, je m’approchais de Cassandra, déposant un baiser dans son cou. « Il y a des vues plus belles que celle dehors » Je souriais, glissant ma main dans le dos de la jeune femme pour la coller contre moi, la soulevant lentement, amenant son visage à portée du mien et déposant un doux baiser sur ses lèvres. « Je t’aime Cassandra » Ma main se promenait dans ses cheveux tandis que je plongeais mes yeux dans les siens. « Tu es une des raisons qui me fait aimer la surface. Tu es peut-être la plus belle des raisons, même. »

••••

by Wiise
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










let me show you how we love in atlantis (stval) Empty
MessageSujet: Re: let me show you how we love in atlantis (stval)   let me show you how we love in atlantis (stval) EmptyMar 13 Mar - 22:09


let me show you how we love in atlantis.
Cassandra & Garth
(stval)

Les doigts de la jeune femme se refermèrent autour des siens, effectuant une légère pression alors qu’un sourire se dessinait sur ses lèvres. Il disait que la vue était finalement bien différente de ce qu’elle apercevait actuellement, et quelque part, Cassandra se fit la réflexion que c’était sans doute mieux qu’elle reste dans l’ignorance. Il y avait parfois plus de beautés dans les ombres que dans la lumière. De là, elle pouvait laisser son imagination esquisser mille et un détails fantastiques, alors que Garth était en finalement condamné à ne voir que la dure réalité. Des écueils, le néant. A cette profondeur, il y avait moins de vie qu’on aurait pu le croire. Ou en tout cas, plus de prédateurs que de poissons joueurs et colorés. L’Atlante se rapprocha à ses côtés, et si elle était encore remuée par leur échange un peu abrupt, son malaise laissa rapidement place à un sentiment moins désagréable. Avec un dernier regard pour l’océan, la demi-déesse s’abandonna à son étreinte. « Je t’aime aussi… » murmura Cassie en reposant sa tête contre son torse, savourant les attentions qu’il avait envers elle. Sa main dans ses cheveux. Simplement sa présence. Sa chaleur, les battements de son cœur. Étaient-ils passés si proches de tout perdre, avec le Syndicat ? Elle n’y avait jamais réellement songé, focalisée sur toutes les manœuvres pour remporter la victoire, mais maintenant qu’il ne fallait plus courir – ou dans son cas, voler – d’un bout à l’autre de la planète pour livrer combat, elle réalisait peut-être un peu trop tout ce qu’elle avait failli perdre. Garth, en premier lieu. Sa nouvelle famille chez la Young Justice. Diana, son bébé, Jason. Sa mère, quand bien même elles peinaient encore à retrouver leurs marques après la découverte de son mensonge.

« Quelles sont les autres raisons ? » demanda-t-elle après un bref silence, se réfugiant une nouvelle fois dans ses bras. Parler l’aidait à ne pas se concentrer sur le reste. Et puis, elle avait encore beaucoup de choses à apprendre, à comprendre surtout, chez l’Atlante. « Laisse-moi deviner… les steaks ? » Un rire lui échappa malgré elle. « Ça ne peut pas être Kyle quand même. » Elle roula des yeux de façon excessive, feignant d’éprouver de l’antipathie pour le Green Lantern alors qu’ils savaient tous les deux qu’elle l’appréciait tout autant. « Tu n’avais pas quelqu’un d’aussi fêtard ici ? » Ou d’aussi enthousiaste. Déterminé à faire tout ce qui lui passait par la tête. Et, oh, par tous les Dieux : bien trop curieux à son goût lorsqu’il s’agissait de leur relation. Mais elle ne pouvait guère lui en vouloir de poser ces questions, ou d’être tout simplement lui-même. C’était pour ça que Cassandra l’appréciait. C’était ça qui l’avait poussée, à l’époque, à faire une entorse ou deux à son quotidien de justicière pour essayer de vivre comme une jeune femme lambda. Certes, avec un peu plus d’adrénaline – s’attaquer aux pistes noires, s’essayer au snowboard dans les endroits les plus reculés et autres activités bien trop dangereuses pour le bien d’un mortel – mais quelqu’un de normal malgré tout.

« Ceci dit, je préfère le vin atlante au vin de la surface », admit Cassie après avoir écouté Tempest. « On pourrait peut-être en prendre une autre, et continuer la soirée juste tous les deux ? » Un sourire. « Je crois que je suis plus à l’aise comme ça. » La jeune femme se redressa, se hissant sur la pointe des pieds pour dérober un baiser à son amant. Il avait raison sur ce point : il y avait effectivement des vues plus belles que celle de l’océan. Et après tout, c’était la Saint-Valentin, non ?
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité










let me show you how we love in atlantis (stval) Empty
MessageSujet: Re: let me show you how we love in atlantis (stval)   let me show you how we love in atlantis (stval) EmptyDim 8 Avr - 16:14

let me show you how we love in atlantis (stval)
cassie & garth
••••

Il était profondément difficile d’expliquer pourquoi la surface me plaisait plus qu’avant. Toutes les raisons logiques me porteraient vers Atlantis mais pourtant, j’avais un attrait certain pour l’air libre. Je commençais peut-être à comprendre ce que Arthur voulait dire quand il parlait des humains et de leur manière de fonctionner. Je commençais également à voir que si les humains étaient pleins de défauts, ces derniers n’étaient pas si différents de ceux des atlantes. Tout ce que les atlantes avaient pu reprocher aux humains alors que je n’avais pas découvert la surface, je pouvais probablement imaginer que c’était réciproque. Certes les humains avaient du mal avec ceux qu’ils ne connaissent pas, ils ont du mal à s’ouvrir et peuvent parfois sembler violent. Mais c’est une généralité qui est faite et elle peut probablement s’appliquer aux atlantes. Les atlantes se galvanisent d’être coupés du monde. Ils n’aiment pas les humains parce qu’ils ne les connaissent pas, qu’ils ne comprennent pas comment ils fonctionnent. Il m’aura fallu du temps pour moi-même me défaire de mes idées reçues. Tous les humains ne sont pas mauvais. Tous les atlantes ne le sont pas. Mais comme les humains disent : il y a des cons partout. Avec le temps, j’espère ne plus trop en faire partie. Je n’en suis pas au point d’Arthur, je n’ai pas une foi inébranlable en l’humanité. Pour autant, je commence à percevoir ses bons côtés. L’humanité ne se limite pas à la guerre mais également à des gens qui tentent de faire la différence. Et je ne parle pas des héros uniquement. Il y a toute ces personnes qui s’investissent au quotidien pour aider les autres. Toutes ses personnes qui donnent de leur vie pour cela. Il y a, d’ailleurs, bien des humains qui rejoignent les positions atlantes sur la pollution. Malheureusement, ils semblent rester une minorité.

« Les steaks sont probablement dans le haut de la liste oui » Je laissais apparaître un petit sourire malicieux. « Kyle n’est pas très loin non plus ». Pourtant, il était évident que cela ne se limitait pas à ça. Elle le savait et son regard joueur ne pouvait qu’en témoigner. Je pourrais lui faire un listing complet mais ce ne serait probablement pas probant. Les côtés positifs de la surface sont légions, du plus futile détail au point le plus important, beaucoup de choses me font apprécier la surface. « Les couchers de Soleil, le Soleil en général d’ailleurs. Il est difficile de retrouver l’obscurité lorsque l’on a apprit à apprécier la chaleur de l’astre solaire. » Je souriais, me rappelant des journées entières, assis sur une falaise, à attendre que le Soleil se couche pour pouvoir apprécier les teintes qu’il donnait au monde et à l’océan. Ce n’est pas un petit détail pour moi. N’ayant vu le Soleil pour la première fois que lorsque j’avais plus de vingt-cinq ans, je me rends bien compte de l’importance qu’il peut avoir sur un métabolisme. Dire que la majorité des atlantes n’auront jamais la chance de l’apercevoir. Je souriais, attrapant le visage de la belle blonde. « Bien sûr qu’il y a des fêtards. Mais ici, je n’aurais jamais pu trouver l’amour en sauvant une aussi belle femme de la noyade. C’est un point non négligeable, tu vois. » Je rigolais, me remémorant cette soirée douloureuse mais qui pourtant avait tant apporté dans ma vie. C’était la première fois que j’avais embrassé Cassandra. Ce n’était pas la dernière, loin de là. Mais si cette soirée avait été catastrophique, elle m’avait apporté un bonheur. Ainsi, je ne pouvais regretter cette soirée, d’aucune manière. Je ne pouvais envisager les choses autrement maintenant. Je ne me voyais pas sans Cassandra à mes côtés. Alors même que nous n’étions ensemble que depuis quelques mois.

La laissant m’embrasser d’un baiser court, je souriais à Cassandra, approuvant son idée. Je n’avais plus vraiment envie de lui montrer Atlantis, ni même de partager un quelconque repas avec elle en public. Je préférais rester ici, en privé, juste avec elle. Ici, nos jeux n’étaient pas dangereux mais normaux. Je la lâchais pour quelques secondes, partant à la rechercher d’un petit placard non loin de mon lit. « Je dois bien avoir une bouteille cachée quelque part. Même ici, l’alcool a toujours été mon principal vice. » Je haussais les épaules, bien conscient qu’il n’y avait pas de quoi être fier. Finalement, je la trouvais, bien cachée, probablement de moi-même d’ailleurs. En me relevant, j’attrapais deux verres et me rapprochait de Cassandra. J’ouvrais la bouteille et lui servait un verre pour le lui tendre. Une fois le mien rempli, je le levais au ciel avec un sourire : « À nous ». Nos verres s’entrechoquèrent avant d’en boire une gorgée. J’attrapais la main libre de la jeune femme pour l’emmener avec moi sur un canapé afin de nous asseoir, l’un à côté de l’autre. Sans réellement lui demander son avis, j’attrapais ses jambes pour les placers sur les miennes. Ma main libre naviguait sur le tissu de la robe. Bien évidemment, elle avait envie de se glisser dessous mais je faisais preuve d’un réel self-control, regardant la blonde dans les yeux. « Ça me fait bizarre de réunir mes deux mondes au même endroit. Bizarre mais agréable. J’aime te voir ici, avec moi. Je pourrais m’y habituer. » Le sous-entendu était flagrant. Bien qu’il soit trop tôt pour l’envisager, l’idée d’emménager avec Cassandra n’était pas désagréable. J’avais envie de passer du temps avec elle. Peut-être que dans quelques mois, lorsque nous nous connaîtrons encore mieux, la question se posera d’elle-même. Vivre à Washington avec elle, c’est bien la meilleure chose qui puisse m’arriver. Enfin vivre une vie d’humain, n’est-ce pas là ce que Arthur souhaite ? Peut-être que c’est d’ailleurs ce que je souhaite également d’ailleurs. « Je t’aime. Je sais, je le dis beaucoup aujourd’hui, mais c’est agréable à dire. » Je me penchais lentement vers elle, déposant mon verre sur la table basse et me logeant lentement dans son cou. Mes lèvres se délectaient de sa peau tandis que mes doigts s’entremêlaient dans les siens.

••••

by Wiise
Revenir en haut Aller en bas



Contenu sponsorisé












let me show you how we love in atlantis (stval) Empty
MessageSujet: Re: let me show you how we love in atlantis (stval)   let me show you how we love in atlantis (stval) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
let me show you how we love in atlantis (stval)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» i'd love to enjoy the sun with you (stval)
» love conquers all (JASON, stval)
» Truman Show [Klarion]
» The show must go on (Zatanna Zatara)
» show them the light, my son ☼ (clark)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
gods among us :: limbo :: archives :: les rps terminés-