C’est un peu moins bizarre que ce à quoi je m’attendais. C’est surement plus facile du coup, avec un petit déjeuner pour briser la glace. Il n’empêche que Michael a l’air bien parfait et que je ne sais pas vraiment ce que cela peut cacher. Bien sûr, il reste très mystérieux quant à mon commentaire sur ses défauts cachés. Ce qui semble plutôt normal, il ne va pas tout me déballer comme ça. Enfin, bon, je l’imagine mal me dire : « Ah tient au fait, je suis un serial killer et j’ai plusieurs cadavres dans ma cave, tu veux les voir ? ». Il ajoute ensuite que ne connaissant pas mes goûts il a pris un peu de tout. Je le remercie d’un sourire. En tout cas, le plateau est vraiment complet et donne envie d’être dévoré. Si je n’étais pas aussi pressée, je lézarderais volontiers une ou deux heures de plus à grignoter des viennoiseries. Mais malheureusement, ce n’est pas le cas. Lorsque je l’embrasse, il pose sa main sur la mienne, comme il l’a fait la veille. Je réprime le frisson sournois qui menace de parcourir mon dos en faisant taire toute envie subtile de me faire être encore plus en retard. Puis, je m’excuse de devoir partir, m’enterrant sous un flot de parole qui me fait probablement passer pour une dingue. Michael finit par m’interrompre en posant sa main sur ma joue pour m’embrasser à son tour avant de se reculer et de prendre la parole à son tour.
Je l’écoute avec attention rougissant un peu à l’évocation de la soirée torride que nous avons passée. Il m’explique ne pas être très doué, pourtant, je trouve qu’il se débrouille plutôt bien, au contraire. C’est plutôt rassurant d’entendre qu’il est prêt à attendre. Heureusement d’ailleurs parce qu’en ce qui concerne les relations amoureuses, je marche sur la tête à me submerger de questions et de doutes en tous genres. Il conclut que je peux décider de partir maintenant, ou même de prendre une douche avant de partir, en me promettant de frapper cette fois, sauf si je l’invite à entrer. Je retiens mes yeux de rouler face à cette proposition bien mal camouflée et je souris amusée. Il propose même d’aller manger ce midi avant que je ne reparte si je ne suis pas pressée. J’attrape une tasse e café à mon tour. Bien sûr, l’ensemble de ses propositions sont alléchantes mais il y a un important coût gain/coût à penser. Je ne peux décemment pas louper plus de travail, j’ai bien trop de boulot. Si encore j’avais mes dossiers je pourrais travailler un peu ici avant d’aller manger, mais je ne les ai pas. Alors il faut que je rentre. Cela me donnera aussi l’occasion de réfléchir en me frappant la tête contre mon volant sur la route. Je porte la tasse à mes lèvres pour en boire quelques gorgées, avant de la reposer pour reprendre une viennoiserie. Je suis littéralement affamée. Je la mange en restant perdue dans mes pensées avant de finalement répondre : « Il faut vraiment que j’y aille, je suis désolée » je fais la moue et je dis : « Mais manger avec toi aurait été avec plaisir ». Définitivement, je ne peux pas reporter mes rendez-vous de l’après-midi. C’est dommage, mais je travaille beaucoup trop pour ça. Peut-être si les choses deviennent vraiment sérieuses entre nous, j’allègerais mon emploi du temps quand j’aurais bouclé quelques affaires de façon à pouvoir travailler en partie d’ici. Mais je ne veux pas chambouler toute ma vie trop vite, je sais à quel point cela pourrait être douloureux. Je souris un peu et je dis : « Je vais quand même sauter rapidement sous la douche avant de partir, comme ça j’irais directement à mon bureau ». Je ne me changerais pas, tant pis, cela ne sera pas bien grave pour une fois. Je veillerais à avoir des vêtements de rechange la prochaine fois. Je termine ma tasse de café en quelques gorgées avant de me redresser et de me lever cherchant mes derniers habits des yeux. Je repère mon chemisier et ma jupe, puis je les ramasse et je l’embrasse rapidement avant de courir jusqu’à la salle de bain. S’il n’avait pas encore compris que je suis une pile électrique, je crois qu’il va vite s’en rendre compte. Comme il m’a expliqué la veille où se trouvait tout ce dont je pourrais avoir besoin, je n’ai pas trop de mal à tout trouver et en moins de deux secondes je suis déjà sous la douche. Je me lave rapidement et une fois terminé, je coupe l’eau, m’essore les cheveux grossièrement avant de me sécher. Une fois terminé, j’enroule la serviette sur mes cheveux et je me rhabille rapidement en me disant que définitivement, je ne suis pas une adepte du pseudo-camping et que je devrais toujours avoir un sac de secours sur moi. Je me brosse les dents puis je me sèche les cheveux à la serviette soigneusement avant de les laisser retomber sur mes épaules, sans me soucier plus que ça de les dompter, je le ferais quand ils seront secs. Je range la salle de bain puis mes propres affaires avant de sortir de la pièce. Je vais déposer mon sac dans le couloir de l’entrer avant de chercher Michael du regard.
Michael vit la jeune fille rougir lorsqu’il parla de la soirée qu’ils avaient passé. Et roula des yeux quand il dit qu’il pouvait la rejoindre dans la salle de bain si elle y invitait. Elle prit une tasse de café et reprit une viennoiserie qu’elle mangea sans rien dire avant de s’adresser à Michael en lui disant qu’il fallait vraiment quelle parte, même si ses propositions étaient vraiment intéressantes. Elle reposa sa tasse et l’informa qu’elle allait quand même prendre une douche avant de partir comme cela elle irait directement à son bureau au lieu de repasser chez elle. Elle se leva rapidement et parcouru rapidement toute la pièce pour ramasser çà et là ses vêtements qui avaient été éparpillés la veille. Elle embrassa rapidement Michael avant de courir vers la salle de bain. Michael avait fermé les yeux pendant ce baiser furtif et elle avait déjà disparu quand il les rouvrit. Décidément la jeune fille était pleine d’énergie. Il se leva et récupéra le plateau pour aller le poser dans la cuisine. Il mit les tasses dans l’évier avant de retourner dans la chambre pour faire le lit. Il remonta la couette avant de repositionner correctement les oreillers. Il approcha celui que Tracy avait utilisé de son visage et prit une grande inspiration. Une nuit avait suffi à ce que son odeur s’imprègne dans le tissu. Il resta comme ça quelques secondes, les images de leur soirée passant défilant dans sa mémoire : son baiser soudain, l’interruption de Lucy et Tracy qui se déshabille, la bombe de chantilly et la suite. Son cœur s’emballa en repensant à tous les moments où il avait failli la mordre. Quand elle serait partie, il allait falloir qu’il trouve quelque chose à se mettre sous la dent. Encore une victime qui allait se réveiller au milieu de la rue sans savoir comment elle s’était endormie.
Il reposa enfin l’oreiller et ramassa la bombe de chantilly qu’ils avaient dû faire tomber dans leurs ébats. Il la secoua et en conclu qu’ils avaient un peu abusé la veille, elle était vide de chez vide. Il retourna dans la cuisine et entendit l’eau commencer à couler dans la salle de bain. Il mit la bombe dans la poubelle et ouvrit le robinet pour faire la vaisselle. Il espérait que ça ne couperait pas l’eau chaude à la jeune femme mais il n’entendit aucune protestation et en conclut que ça n’avait pas dû influencer la douche. Il finit de laver les deux tasses, perdu dans ses pensées. La jeune femme ne quittait pas son esprit et savoir qu’elle était nue dans la pièce d’à côté ne faisait que lui rappeler de nouveau qu’il avait une sacré soif. Il allait falloir qu’il attende que Tracy s’en aille pour aller tomber une fois de plus sur un innocent. Au fond c’était peut-être mieux qu’elle ne reste pas. Il regarda la tasse qu’il avait dans les mains et se surprit à trembler. Depuis qu’il était devenu un méta-humain il avait pris plus confiance en lui et en ses capacités mais une chose l’effrayait de plus en plus. C’était lui-même. Malgré les recherches qu’il avait faites, il découvrait encore de nouvelles choses qu’il pouvait faire mais n’avait aucune idée des limites de ses capacités et du contrôle qu’il avait dessus. Il expira longuement pour retrouver son calme et songea à son travail pour penser à autre chose. Il coupa enfin l’eau et essuya la vaisselle qu’il rangea dans la foulée. Il allait falloir qu’il y aille aussi, en y pensant, il n’avait même pas prévenu le cabinet. Cependant avec le nombre d’heure qu’il travaillait depuis quelques temps, ils n’avaient pas grand-chose à dire. Difficile de compter ses heures quand le soleil ne rythmait plus vos journées. Une fois la vaisselle rangée, il étendit le torchon sur la poignée du four, fit le tour du bar en vérifiant qu’il n’avait rien oublié et alla s’asseoir au piano. Au moment où il souleva le couvercle pour découvrir les touches de l’instrument, il entendit la porte de la salle de bain s’ouvrir. Il aperçut la jeune femme à l’autre bout de la pièce, elle avait remis son chemisier et sa jupe de la veille et avait laissé ses cheveux encore humides tomber sur ses épaules. Il se dit qu’il pourrait rester une éternité à regarder ce visage d’ange tombé du ciel. Il sourit avant de lui faire signe pour qu’elle le rejoigne et commença à jouer.
Prendre une douche m’a fait du bien. Même si j’ai remis mes vêtements de la veille, ce que je n’apprécie pas forcément, au moins j’ai pu profiter de l’eau chaude sur ma peau, ce qui m’a fait un bien fou. L’occasion de faire une pause, de me vider l’esprit totalement, me concentrant simplement sur chaque goutte d’eau glissant le long de mon dos et sur l’odeur du gel douche que j’avais mis dans mon sac au cas où. Une odeur subtile de fleur d'oranger remplissant bien vite la salle de bain, ajoutant encore un peu plus de sérénité à l'instant. L’occasion de ne plus penser à rien, de libérer la pression et d’arrêter de me poser des questions de toutes sortes en rapport avec cette soirée et cette relation. Finalement, j'ai coupé l'eau, ce qui m'a ramené dans la réalité. Une salle de bain n'étant pas la mienne, ni celle d'un hôtel. Et très vite, j'ai fait ce que j'avais à faire. Me sécher, m'habiller et tout ranger. Pour finalement sortir de la salle de bain, prête à rejoindre ma voiture pour aller travailler. Alors que je sors de la pièce, il est assis au piano. Mon regard tombe sur lui, et comme il me regarde lui aussi nos regards se croisent. Je frissonne à nouveau, mes lèvres se parant d'un sourire, puis m'avance vers lui puisqu'il m'invite d'un signe de tête.
Je suis vraiment vraiment très en retard. Bien trop pour badiner. Comment expliquer que je ne me sens pas réellement d’humeur romantique. Je ne peux m’empêcher de me dire que la catastrophe finira par arriver et que je ne devrais vraiment pas m’engager sur cette voie. J’ai vraiment du mal à faire confiance et je sais très bien que je ne sais pas les garder. Je ne vois pas pourquoi je m’obstine à faire ce genre de choses. Malgré tout, même si je suis très en retard et que je pense en partie aux dossiers que je vais devoir rapporter chez moi ce soir pour rattraper mon retard, je m’avance jusqu’au piano et je m’y installe à ses côtés. J’ai appris beaucoup de chose dans ma vie : les arts martiaux, le sport, le droit et d’autres choses encore. Mais je n’ai jamais posé mes doigts sur un quelconque instrument. C’est assez mystérieux pour moi. Magnifique souvent, mais totalement inconnu. Alors je regarde ses doigts glisser sur les touches, les pressant alors même qu’il se contente de les effleurer. Et bien malgré moi, je repense à ses doigts sur ma peau, glissant sur mon corps et si plusieurs vagues de chair de poule déferle sur moi, ce n’est pas à cause du froid, bien au contraire. Je réprime le frisson plus violent qui monte pour ne pas qu’il le sente.
Je reste là, pendant qu’il joue. Ses notes sont douces, calmes mais vraiment très mélodieuse. Un sourire flotte sur mes lèvres. Je me concentre sur la mélodie pour éviter de penser au reste jusqu’à ce que finalement, ses mains cessent de bouger et que la mélodie s’arrête. Mon sourire s’étire un peu et je lui dis : « C’était magnifique ». Je dois dire que c’est presque de la triche d’utiliser le piano de cette façon. Parce que finalement, je pourrais passer des heures à l’écouter jouer. Je relève finalement le regard sur lui et je dis : « Mais ça ne m’empêchera pas de partir. Ceci dit, c’était bien essayé… ». Je souris un peu amusée puis je glisse mes doigts sur les touches du piano, appuyant sur l’une d’elle avec beaucoup de douceur, avant de finalement me lever. Je vais jusqu’à ma veste et j’en sors une carte ainsi qu’un stylo. Je ne lui avais jamais donnée jusqu’à présent, mais je crois qu’il faut officialiser un peu les choses. Je reviens vers lui m’installant au piano à nouveau. Je tourne la carte pour y ajouter un numéro de portable et une adresse mail. Finalement je la pose sur les touche devant lui en disant : « Je crois qu’il est temps que nous arrêtions de compter sur la chance n’est-ce pas ? J’ai rajouté mon numéro de portable et mon adresse mail persos ». Je viens de lui donner ma carte de visite. Il a donc à présent mes coordonnées professionnelles, auxquelles j’ai ajouté mes coordonnées personnelles à l’exception de mon adresse physique. Je n’en suis pas encore là. « Je regarde assez rarement mon téléphone personnel en journée, mais tu peux toujours me joindre sur l’autre… ». La plupart de mes proches le savent d’ailleurs. Mon portable personnel est presque toujours en silencieux, il ne sonne que pour ce que m’envoie Steve, grâce aux paramétrages de contact. On ne sait jamais, je veux être sûre de ne pas rater de messages importants. Je ne supporterais pas de le perdre lui aussi. Je fais craquer ma nuque et je souris un peu finalement en lui disant : « On pourrait se voir ? A la fin de la semaine ? ». Sachant que je viens de rater une matinée de travail ce n’est clairement pas sérieux de revenir avant vendredi soir. J’appuie sur le petit capuchon de mon stylo pour le refermer et je finalement je me lève pour aller le ranger, attrapant ma veste par la même occasion. Je l’enfile et je reviens jusqu’au piano tout en le regardant. Je suis un peu déçue de partir, mais je crois que c’est la meilleure des choses à faire. Au moins j’aurais l’occasion de réfléchir un peu à tout ça, de savoir où on va, ce que je veux. Je pose mes mains sur ses épaules et je souris un peu, restant là, quelques secondes avant de finalement dire : « Il faut vraiment que j’y aille… ». Je serre un peu ses épaules puis je me décale un peu et je me penche pour l’embrasser à nouveau, longuement, puis je me redresse en le regardant avec un sourire. « Merci pour cette soirée… ». Je recule de quelques pas avant de craquer et de renoncer à l’idée de partir.
Lorsqu’il lui fit signe de le rejoindre près du piano, elle traversa la pièce et s’assit à ses côtés après quoi il commença à jouer. La présence de la jeune femme l’apaisait et il mettait toute son âme dans chaque touche qu’il pressait. Ses doigts couraient sur le piano, enchainant les notes de cette musique qu’il pouvait dédier à l’être qui le comblait à cet instant. Il savait pertinemment qu’il pourrait ne jamais la revoir mais préférait espérer que cela perdure ne serait-ce que pour un temps. Le morceau qu’il jouait maintenant depuis plus d’une minute s’était imposé à lui, les accords étaient imprimés dans sa mémoire avec de nombreux autres et il aurait pu les jouer les yeux fermés et peut-être même les mains dans le dos. Il jetait donc des regards furtifs à Tracy dont les yeux restaient fixés sur ses doigts qui continuent de presser les touches. Il aperçut un moment les poils de la jeune femme se dresser légèrement. Elle avait des frissons, avait-elle froid ou était-ce la musique qui lui faisait cet effet ? Il continua d’enchainer les notes et les accords jusqu’à ce que ses doigts ne s’arrêtent sur le piano, ses mains ne bougeant plus d’un millimètre. Pendant quelques secondes, le silence emplit la pièce avant que Tracy ne le complimente. Elle lui dit que malgré ça, ça ne l’empêcherait pas de partir mais que c’était bien essayé après quoi elle appuya sur une touche au hasard et se leva. Michael sourit, ce n’était pas pour quelle reste qu’il l’avait fait mais il rentra dans son jeu et répondit en souriant : "Qui ne tente rien à rien.". Il la suivit du regard sans rien dire, plus il la regardait, plus il la trouvait resplendissante. Elle alla prendre un stylo et ce qu’il semblait être une petite carte dans sa veste avant de revenir vers lui. Elle s’assit de nouveau avant de d’écrire une suite ce numéro sur la carte. Michael ne mit pas longtemps à comprendre et il sourit légèrement. Elle posa enfin la carte sur les touches du piano avant de dire qu’ils devraient peut-être arrêter de compter sur la chance et qu’elle avait ajouté son adresse numéro et adresse mail personnels. Le cœur de Michael failli sortir de sa poitrine. Il avait maintenant plus de trente-cinq ans et avait déjà eu pas mal de relations plus ou moins durables mais là il avait l’impression de revenir à l’adolescence. Il attrapa la carte comme s’il s’était agi d’un trésor inestimable et la glissa dans sa poche de jean. Et plongea ses yeux dans ceux de la jeune femme et dit en souriant : "Le hasard c’est sympa mais un numéro c’est quand même vachement mieux.". Elle ajouta qu’elle ne regardait pas beaucoup son téléphone personnel en journée mais qu’il pouvait toujours la joindre sur l’autre. Il nota l’information dans un coin de sa tête et lui répondit qu’il n’y manquerait pas. Elle lui proposa ensuite qu’ils se revoient dans la fin e la semaine, le temps allait être long. Michael acquiesça, et proposa : "Si tu veux je peux aussi faire la route jusqu’à Washington, ce n’est pas si loin et c’est une jolie ville." Il fallait dire que Gotham avait atteint les somment en terme de ville pourrie. Et puis comme il faisait nuit tout le temps il pouvait voyager tranquillement à n’importe quelle heure. Il n’avait pas encore expérimenté de vol très longue distance mais il n’avait jamais ressenti de fatigue due au vol. Il pourrait surement faire le chemin en un temps assez restreint. Le trajet en voiture mettait environ quatre heures trente et celui en train, trois heures. Il pouvait sûrement faire le trajet en trois heures trente. Bref, il était tout excité à l’idée de la revoir. Elle se lève une nouvelle fois pour aller ranger son stylo et enfiler sa veste, le moment était venu. Elle revint vers lui et à en juger à son expression, elle non plus n’était pas ravie de partir. Elle vint se mettre derrière lui et posa ses mains sur les épaules de Michael et ce dernier en profita pour y poser une des siennes. Elle l’informe qu’elle doit vraiment y aller, après quoi elle se penche pour l’embrasser, baiser auquel il répond avec grand plaisir. Elle de redresse après quelques seconde et le regarde avant de sourire et de le remercier pour la soirée. Il ne peut s’empêcher de sourire aussi, les images défilant de nouveau dans sa tête. Elle recule de quelques pas, cette fois il ne la retiendrait pas plus longtemps alors Michael se leva à son tour et lui proposa : "Je te raccompagne jusqu’à ta voiture ?". Il avait posé une question mais il comptait bien profiter de sa présence le plus longtemps possible. Ils allèrent jusqu’au couloir où Michael récupéra sa veste et qu’il enfila et pris le sac de Tracy en parfait gentleman. Il laissa sortir la jeune femme et referma la porte derrière lui et ils descendirent les escaliers ensemble, sortirent de l’immeuble et rejoignirent la petite voiture de sport. Là, Michael rendit son sac à Tracy et lui dit : "Du coup on se dit à ce week-end, de toute façon on s’appelle d’ici là.", après quoi il déposa délicatement un baiser sur les lèvres de la jeune fille.
Le morceau terminé, je reste silencieuse quelques instants, avant de finalement reprendre la parole. J'ai beaucoup de route qui m’attend et je pourrais très bien me dire que je ne pars que ce soir, mais si je pars maintenant je pourrais au moins bosser un peu avant de ramener des dossiers chez moi pour bosser toute la soirée et rattraper mon retard. Il n'est pas impossible que je travaille même directement dans la voiture, au téléphone avec mon assistante. Alors je lui dis que cela ne me fera pas rester et il sourit en me répondant que qui ne tente rien, n'a rien. Il n'a pas tort. Je me lève et vais chercher ma carte pour la lui laisser. Puis, je lui explique que le hasard ne peut plus être la seule condition de nos rencontres. Alors il me répond et cela me tire un nouveau sourire. Je suis d'accord avec lui, un numéro c'est quand même mieux. J'acquiesce donc d'un signe de tête. Lorsque je lui propose de nous voir ce week end, il répond qu'il peut aussi faire la route jusqu'à Washington. Mon sourire s'agrandit un peu et j'acquiesce à nouveau en lui répondant : « Pourquoi pas oui ! ». Je dois dire que ça m'arrangerait un peu, mais bon, il n'est pas obligé. Enfin, pas forcément maintenant. Si cela devait durer entre nous, les choses seraient surement différentes, mais pour le moment, je peux encore faire les allers-retours. Je vais chercher ma veste et en revenant vers lui, je pose mes mains sur ses épaules puis je l'embrasse. En me redressant, j'ajoute : « On a encore un peu de temps pour se décider. Mais il y a pas mal de choses à faire à Washington ». Je lui souris à nouveau puis je recule de quelques pas. Il me propose de me raccompagner alors j'accepte. Il prend mon sac, qui heureusement n'est pas très lourd. Il ne contient que quelques affaires de salle de bain et ma robe. Paix à son âme. J'essaierais de la déposer chez le teinturier pour voir s'il peut la récupérer. Je reste silencieuse et calme dans les escaliers, encore un peu perdue dans mes pensées et dans mes doutes. Tout ça, c'est vraiment étrange. Je souris un peu. Une fois devant ma voiture, Michael me rend mon sac que je récupère pour le mettre derrière le siège passager puis je me redresse. On se dit à ce week-end et on s'appelle d'ici là. Je souris et j'acquiesce tout en le laissant m'embrasser rapidement, puis je lui dis : « Bonne fin de semaine... Envoie-moi un message que je puisse te dire que je suis bien arrivée... ». Bah oui, après tout, je n’ai pas encore son numéro. Je lui souris et finalement je monte dans ma voiture. Après un dernier sourire et un signe de la main je démarre et je m’éloigne de l’immeuble. J’avise mon rétroviseur pour le regarder une dernière fois. Tout ça est allé un peu vite je crois. Même si nous sommes adultes et que nous étions tous les deux consentants, je ne suis pas sûre de vouloir plus. Mais il me plaît quand même beaucoup. Bref, j’ai l’impression de ne jamais avoir quitté le stade de l’adolescence quand on parle des relations amoureuses. Une vraie catastrophe. Et le pire c’est que je ne sais pas très bien à qui je pourrais en parler pour avoir des conseils et m’aider à voir plus clair. Je sais très bien ce que me diront mes amies avocates mais ce ne sera pas très objectif. Je souris un peu en les imaginant me recommander d’en profiter physiquement et de m’amuser mais de ne pas m’attacher. J’imagine très bien Katie me dire : « Quand on est aussi douée que toi en plaidoyer on ne perd pas son temps avec un fiancé ma chérie ». Et dans le fond, elle n’a pas totalement tort. Mais si je veux fonder une famille, il me faudra bien quelqu’un avec qui le faire, non ? Je soupire et finalement, je sors mon portable pour le poser sur mon tableau de bord. A défaut d’avoir des réponses sur ma vie sentimentale, je vais travailler parce qu’en matière de droit, des réponses, j’en ai des tas.
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