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 Our fate isn’t horror and doom ✽ Violet

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MessageSujet: Our fate isn’t horror and doom ✽ Violet   Our fate isn’t horror and doom ✽ Violet EmptyVen 2 Fév - 22:55

Our fate isn’t horror and doom

Depuis que je passe un peu plus de temps sur Gotham, je découvre un peu la ville. Je ne m’éloigne jamais trop du quartier du palais de justice, mais j’ai quand même un peu découvert les environs. C’est comme ça que je l’ai rencontrée. Une jeune femme croisée dans un bar. Fort caractère, regard et aura sombre et probablement une histoire triste ou compliquée. Vivre à Gotham aura fait le reste. Enfin, c’est aller vite en besogne que de dire cela juste en une rencontre bien sûr. Mais je suis curieuse d’en apprendre un peu plus sur elle. Alors bien sûr, j’ai fait ce que je sais faire de mieux : j’ai fouiné. J’ai fini par trouver des informations sur elle, enfin sur les lieux qu’elle fréquente dans Gotham. J’aurais probablement pu aller plus loin, mais je voulais découvrir les choses en apprenant à la connaître. Je ne sais pas pourquoi, j’ai cru voir quelque chose dans son regard, ça m’a rendu curieuse. C’est difficile à expliquer, mais en la regardant ce soir-là, en discutant avec elle, j’ai eu envie d’en savoir plus, de la protéger d’une certaine façon. Même si dans le fond, elle n’a surement pas besoin de moi pour se protéger. Mais une vie à Gotham, ce n’est pas toujours une bonne chose, alors disons que j’ai ressenti l’envie de l’aider à la sortir de ces rues… C’est mon boulot, mais c’est aussi autre chose. Je crois que j’aurais pu finir comme elle, s’il n’y avait pas eu Steve. Enfin, je crois, puisque je ne la connais pas encore.

Après un procès, je me suis donc changée dans les toilettes du palais de justice. J’ai raccroché mon tailleur bien ajusté pour un jean troué, de vieilles bottines et une veste en cuir. Rien de luxueux, rien de tape à l’œil. J’ai retiré mes bijoux et en sortant pour ranger mes affaires dans mon coffre, j’ai glissé un couteau à cran d’arrêt dans la poche intérieur de ma veste et un autre dans la poche arrière de mon jean. Une fois prête, j’ai gagné le métro et je me suis aventurée en territoire hostile. Avant de faire ce genre de choses, j’ai pris le temps de bien jeter un œil aux cartes de Gotham pour savoir m’y orienter un minimum et ne pas me perdre. Alors tout en marchant çà et là à la recherche de cette fille, j’avais l’air plutôt sûre de moi. Et finalement, dans une rue un peu sombre, non loin du bar dans lequel je souhaite me rendre, un bruit attire mon attention. En y regardant de plus près, je discerne deux ombres se profilant à l’horizon. Elles s’avancent et finalement sortent de la brume. Bien sûr, cela aurait été bien trop beau que je puisse passer inaperçue et aller et venir où je le voulais sans me faire remarquer. Ce n’est pas faute d’avoir essayé pourtant. Deux hommes s’avancent. Beaucoup de cicatrices, fringues usagées et je ne doute pas qu’il y ait des armes là-dessous. Mais je ne suis pas sans défense. Moi aussi je suis plutôt bien équipée, quand on y pense. L’un deux me détaille, de haut en bas puis sourit un peu et me demande : « Eh bah ma jolie… Tu t’es perdue ? ». Il sourit puis file un coup de coude à son ami avant de dire : « T’inquiète pas, on va s’occuper de toi… ». Les deux se mettent à rire d’une façon presque malsaine. Je retiens ma grimace et je me contente de dire : « Je pense que ça devrait aller… Mais merci quand même ». J’essaie de poursuivre ma route, mais bien sur l’un d’eux s’avance pour attraper mon bras.

Je me rappelle soudainement pourquoi je déteste cette ville emplie de types pourris et totalement psychopathes. Heureusement, je ne suis pas sans défense et quand il essaie de m’attirer à lui, je pose ma main sur son poignet pour enfoncer mes ongles dans un nerf ce qui le fait grimacer et qui provoque une faiblesse dans ses doigts. Je me dégage et je recule. Les deux types semblent un peu agacés et quand ils essaient de m’attraper à nouveau, je n’ai pas trop de mal à m’en débarrasser. Une chance, ils ont l’air plus idiots et pervers que dangereux. Après quelques instants, ils sont tous les deux au sol, à geindre comme des gamins. Je me redresse, passe une main dans mes cheveux et rajuste un peu ma veste en souriant presque arrogante et fière de moi. Je recommence à avancer vers le bar et c’est là que je la vois. Difficile de dire ce qu’elle a vu, mais j’imagine qu’elle est là depuis un moment. Ça tombe bien, c’est justement c’est elle que je cherchais. Je souris un peu et je lui dis : « Tiens, salut ! ». Je souris un peu et je m’avance elle :  « Violet, c’est ça ? Comment ça va ? ».
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MessageSujet: Re: Our fate isn’t horror and doom ✽ Violet   Our fate isn’t horror and doom ✽ Violet EmptyDim 4 Fév - 21:22

Our fate isn't horror and doom
Ça fait plusieurs jours que je ère aux alentours du palais de justice de Gotham. Je ne sais pas vraiment pourquoi, peut-être dans le mince espoir de la recroiser. Je l'ai rencontrée il y a quelques jours dans mon bar favori. A vrai dire, sa présence m'a sauté aux yeux lorsque j'ai franchis la porte d'entrée. Disons que des jolies blondes aussi pétillantes, ça ne court pas les rues par ici. Je me demande même si elle avait conscience du danger qui régnait autour d'elle ce soir-là. Je veux dire, une jeune femme, seule, dans un bar remplit de gens pas forcément bien intentionnés, ça fini régulièrement dans les faits divers. Toujours est-il que j'avais décidé de l'accompagner, et un verre en enchaînant un autre, nous avions fini par faire connaissance. Sans entrer dans les détails, bien sûr, mais ce qu'il faut pour vous tenir en haleine jusqu'à la prochaine rencontre. Et voilà que je cherchais n'importe quel prétexte pour vadrouiller vers son lieu de travail. Idiote. Quelle serait la probabilité pour que je la revois ? Je ne sais pas si c'est l'attrait de la nouveauté qui me fait penser de cette manière, ou tout simplement la curiosité d'en apprendre plus sur elle. Ne t'accroche pas à elle. Ça finira comme avec les autres. Quand elle apprendra ton passé, elle fuira. C'est avec ce mantra que je me répète tous les jours, et qui m'a bien épargné des situations douloureuses, que je décide de retourner à mon occupation favorite : m’enivrer de whisky. Je fais demi-tour, m'enfonce dans la bouche de métro, passe les portiques sans même acheter un ticket afin de rejoindre ce labyrinthe sous-terrain et retrouver ma seconde maison.

En grimpant les marches pour rejoindre la noirceur de la ville, je décide tout de même de prendre mon temps. Je passe ma capuche sur ma tête, visse mon casque sur mes oreilles et lance la musique au volume maximal, de manière à me couper de ce brouhaha constant qui vous assourdi les tympans. J'emprunte les rues adjacentes, me permettant de réfléchir à la situation et de m'éclaircir les idées. Elle ne vit pas à Gotham, elle était en déplacement pour une affaire à ce que j'ai compris, si ça se trouve elle est tout simplement rentrée chez elle. Et je ne la reverrais sans doute plus jamais. Tant mieux. Ça me fait un souci en moins à penser. Moins j'ai de choses qui interfèrent dans mon esprit, et plus je suis efficace. S'inquiéter pour quelqu'un revient à se mettre en danger, s'affaiblir. Et je n'ai définitivement pas besoin de ça avec la terreur qui règne ici. Alors que je marche doucement en direction du bar, dans une ruelle peu empruntée, j’aperçois deux hommes qui marmonnent à mon passage. Je leur jette mon regard le plus noir, rabaissant ma capuche pour qu'ils sachent de qui ils parlent. De la surprise se lit dans leurs regards, je pense y déceler un peu de peur, mais rien qui ne dure assez longtemps. J'ai réussi à me faire ma petite réputation dans le coin, même si la tâche n'a pas été simple, étant une femme. Les gens me respectent, ou n'osent pas me défier. Dans les deux cas, je ne m'en porte pas plus mal.

Arrivant à la hauteur de la porte du bar, j'enlève mon casque, le range dans ma poche de veste quand un bruit me sort de mes pensées. Je tourne la tête en direction des deux badauds qui se trouvent maintenant à une bonne dizaine de mètres de moi, pour voir qu'ils se rapprochent dangereusement d'une femme. Je n'arrive pas à distinguer le visage de la personne, mais sa démarche prouve qu'elle est totalement sûre d'elle, ou du moins elle essaie de le faire croire. Les deux hommes lui parlent, mais la distance m'empêche d'entendre clairement ce qu'ils lui disent. Je m'apprête à intervenir, même si ce ne sont pas mes plans initiaux, je ne vais pas risquer d'assister à une agression sans rien faire. Quand je vois un des deux hommes lui attraper le poignet, je me décide enfin à bouger, mais je me stoppe immédiatement dans mon ascension quand je vois la jeune femme répliquer. Elle n'a certainement pas besoin de moi. Elle a clairement des notions de combat, puisqu'elle ne fait qu'une pierre de coups de ces abrutis. Eh bah mon vieux, si je m'attendais à ça. C'est lorsqu'elle se recoiffe, dégageant ses cheveux de son visage, et qu'elle se rapproche de moi que je me rends compte que c'est exactement la personne que je cherchais. Un peu sonnée par ce que je viens de voir, je suis sortie de ma torpeur par sa voix douce. « Tiens, salut ! » Elle me sourit, j'aimerais faire de même, mais je suis toujours sous le choc. Finalement, elle est... surprenante. « Violet, c'est ça ? Comment ça va ? ». Je sors de ma léthargie en secouant la tête, puis lui lance enfin un sourire. « Tracy. Je suis ravie de te revoir. Je devrais plutôt te retourner la question vu ce qu'il vient de se passer. » Je désigne les deux hommes qui se tortillent sur le sol d'un mouvement de tête, et ouvre la porte du bar. « J'allais boire un verre, est-ce que la gente dame aurait l'amabilité de m'accompagner pour me conter d'autres de ses prouesses ? » Je courbe l'échine bien trop dramatiquement, pour lui faire comprendre que je la taquine, lui lançant un regard plein de malice. J'espère secrètement qu'elle acceptera, ma curiosité piquée au vif après ce que je viens de voir. Les femmes te perdront Violet.
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Dernière édition par Violet Campbell le Lun 5 Fév - 20:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Our fate isn’t horror and doom ✽ Violet   Our fate isn’t horror and doom ✽ Violet EmptyDim 4 Fév - 21:39

Our fate isn’t horror and doom

Il fallait bien que ça finisse par arriver non ? Je suis souvent à Gotham ces derniers temps, trop souvent pour mon propre bien. Et avec tout ce qui se passe en ce moment dans le monde, je crois que la ville n'a jamais été aussi agitée. Ou peut-être est-ce juste moi qui me fais des idées parce que je n'aime pas spécialement la ville. Oui, dans le fond, elle me fait un peu peur. L'ambiance est trop sombre, trop sordide, c'est un peu flippant. Moi je suis habituée à une ambiance plus simple, plus saine. Je n'ai pas été élevée dans le monde des bisounours loin de là. Mes parents étant tous les deux militaires, ils connaissaient les noirceurs renfermées dans le cœur des hommes, et pendant un certain temps au moins, ils ont essayé de m'y préparer. Mais malgré cela, je n'ai jamais été exposée à ce genre de ville dans laquelle chaque pas expose à un danger différent. Et je ne devrais pas avoir peur, je le sais bien, mais c'est un sentiment difficile à réprimer, cette espèce de frisson qui parcourt ma colonne et mon échine, comme les milliers de petites pattes d'un monstre inconnu. Cependant, pour cette première altercation dans la ville sombre, je ne m'en suis pas si mal sortie. Une chance qu'ils n'aient rien eu de combattants aguerris, les choses auraient été différentes sinon. Je me redresse pour apercevoir la silhouette de Violet.

Celle-ci me répond rapidement. Elle est ravie de me voir, et esquisse ma question d'une certaine façon en la renvoyant sur moi. C'est habile, mais elle a l'air d'aller bien. Physiquement du moins. Je souris un peu amusée en la voyant désigner les deux hommes étendus sur le sol. Nous ne devrions pas trop traîner là, peut-être pourraient-ils avoir envie de se venger. Pour le moment, ils sont toujours au sol, et peut-être que c’est mieux pour eux. Je regarde autour de nous. La brume semble se lever un peu, mais elle a toujours ces mouvements étranges, insufflés par la brise. Il n’y a personne d’autre autour de nous, pour le moment tout semble calme. Quand elle reprend la parole pour m'inviter à aller prendre un verre, je repose mon regard sur elle, un sourire toujours accroché à mes lèvres. Elle le fait d'un ton plutôt taquin qui attise forcément ma curiosité à son propos. Si elle m'a semblée plutôt sombre au premier abord, j'ai assez vite découvert qu'elle n'était pas seulement sombre et torturée. Alors je réponds d'un ton malicieux : « Je vais plutôt bien, vu la situation », puis je m'approche d'elle tout en disant : « Il faudra plus d'un verre pour que je te raconte toutes mes aventures ». Je lui adresse un clin d'œil et un sourire amusé avant de rire de mes propres paroles. Je prends la direction du bar, sans me retourner. Le frisson glacé semble disparaître un peu. Peut-être parce que j'ai déjà maîtrisé une partie du monstre. Peut-être parce que je me rends compte que je peux me faire confiance. Enfin, ça, je le savais déjà, mais comme j’ai tendance à toujours m’attirer des ennuis sans forcément pouvoir tout gérer, je me méfie un peu quand même.

Je marche tranquillement, parcourant la distance qui nous sépare du bar d’un pas décidé mais tranquille, ne voulant pas avoir l’air de la fille qui presse le pas pour entrer vite. Parce qu’au final, ici, il n’est jamais très certain d’être plus en sécurité à l’intérieur qu’à l’extérieur. Une fois à sa hauteur, je la regarde lui adressant un sourire et je rentre comme elle m'y invite : « Merci bien très chère » avec un ton aussi taquin que le sien quelques instants auparavant. Une fois qu’elle est entrée, je rentre dans le bar à sa suite, puis je ferme la porte. Je la suis jusqu’au bar, m’y accoudant et je me tourne vers elle en demandant : « Alors dis-moi tout, qu’étais-tu déterminée à boire avant ce petit imprévu ? ». Quel est ton poison ? Quelle est ta boisson ? C’est une des questions les plus posées dans un bar non ? Mais il n’y a pas que ça que je suis curieuse de savoir sur elle. Oh ça non. Il y a pas mal de monde, mais pour une fois, je passe relativement inaperçu. C’est sûr que je fais un peu moins propre sur moi quand je ne porte pas mon tailleur ou une robe. Ce n’est pas si mal. Bon, il n’y a sûrement pas que ça, après tout arriver avec Violet a sûrement un rôle dans cette relative invisibilité. Je ne vais pas m’en plaindre.
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MessageSujet: Re: Our fate isn’t horror and doom ✽ Violet   Our fate isn’t horror and doom ✽ Violet EmptyLun 5 Fév - 20:42

Our fate isn't horror and doomElle répond d'un ton malicieux à mon invitation, le tout accompagné d'un clin d’œil. Bon, ce n'est clairement pas du flirt, mais elle reste une très belle femme, et je ne suis pas pour autant insensible. En tenant la porte derrière moi pour qu'elle me suive, je pénètre doucement dans le bar. Connaissant la plupart des gens qui viennent régulièrement, j'analyse rapidement la pièce pour voir qui est présent. Je viens ici tous les jours, depuis des années, j'arrive donc à identifier les individus mal intentionnés quand ils sont dans les parages. Heureusement pour nous, aucun d'entre eux n'a encore pointé le bout de son nez. J'entends que Tracy referme la porte, et je me dirige donc vers le comptoir, où Ana, la serveuse qui se trouve derrière m'adresse un large sourire que je lui rends chaleureusement. Il se pourrait qu'on ai eu des rapports... plus que cordiaux pendant un moment. Tracy me demande ce que je m'apprêtais à boire, et je n'ai même pas le temps de lui répondre que ma boisson de prédilection apparaît sous mon nez. Ana a anticipé ma commande, comme d'habitude. Les vieilles habitudes ont la vie dure apparemment. « Whisky sans glaçons, comme tu peux le constater » dis-je tout en lui montrant mon verre, souriant doucement. « Ana, tu veux bien donner une carte à la demoiselle pour qu'elle commande s'il te plaît ? » Elle s'affaire sous le bar pour récupérer un carton et le tend à Tracy. Je ne sais pas si elle a déjà une idée de ce qu'elle souhaite prendre, mais on n'est jamais trop prudents. Je me tourne de nouveau vers elle pour rajouter « Enfin, je dis demoiselle, mais c'est peut-être madame après tout. » En entendant ma réflexion, Ana se tourne vers moi, je croise son regard. Je sais exactement ce qu'elle est en train de se dire. « Encore une nouvelle conquête ? » je fronce des sourcils et lui réponds négativement de la tête. Je n'aimerais pas qu'elle pense que je veux mettre Tracy dans mon lit. Ce n'est absolument pas mon intention. Elle est jolie, douce, pétillante, et elle dégage une joie de vivre contagieuse, mais en aucun cas j'espère plus de sa part. Elle pourrait être comme une grande sœur, une meilleure amie à la limite. Et encore, faudrait-il que j'arrive à m'ouvrir assez à elle pour qu'elle prenne une place plus importante dans ma vie.

Je suis dans mes pensées quand je l'entends passer sa commande à Ana. A vrai dire, je me suis renfrognée à cause de l'attitude de cette dernière. Ce n'est pas parce que j'ai l'habitude d'emmener des femmes, ou hommes, avec moi ici que c'est toujours avec l'objectif de finir ma nuit avec eux. Certes, dans quatre-vingt-dix pour-cent des cas c'est ce qu'il se passe, mais j'ai aussi le droit d'y emmener des connaissances. Je suis sortie de mes pensées lorsque le verre de Tracy est posé sur le comptoir, et je me reprends. J'ai besoin de me rafraîchir, rapidement. « Excuses-moi, je dois aller aux toilettes, j'en ai pour un instant. » Je me lève rapidement et me dirige dans le fond de la salle. Arrivée devant le lavabo, je pose mes mains de part et d'autre de celui-ci avant de me regarder dans le miroir. La rage commence à prendre le dessus sur moi. Foutue impulsivité, un peu plus et je m'en prenais à Ana. Il faut que je me calme. Pourquoi faut-il toujours que je sois si susceptible ? Je respire un bon coup, avant de me passer de l'eau sur le visage. Je referme le robinet, m'essuie les mains et retourne auprès de Tracy.

Lorsque j'ouvre la porte des toilettes, j'aperçois un homme que j'ai déjà vu dans les parages qui se lève, et commence à prendre la direction de la jeune femme qui m'accompagne. Je sais qu'il est marié, parce que je l'ai déjà vu retirer son alliance avant d'entrer dans le bar, et je sais aussi qu'il profite souvent d'avoir quelques verres dans le nez pour aborder les femmes seules. Pas si vite garçon. Je me concentre au maximum, et l'empêche d'avancer plus loin. Surpris, il panique un peu, et commence à s'agiter pour échapper à ces liens invisibles qui le retiennent. Avant que son agitation n'attire le regard curieux de tout le monde, surtout celui de Tracy, j'arrête de m'amuser. Mais avant de le libérer, je donne un petit coup de tête dans le vide afin de le faire chuter. Ça t'apprendra. Je me dirige innocemment vers lui, et lui tends la main « Faites attention, l'alcool ça ne réussi pas à tout le monde. » Alors qu'il attrape ma main, je lui sers plus fort que je ne le devrais et m'approche de son oreille pour que lui seul m'entende « La prochaine fois que tu essaies d'approcher une femme seule, je te démolis. Compris ? » La panique gagne ses yeux. Il hoche rapidement de la tête, et file appeler un taxi. Je me retourne pour enfin rejoindre Tracy, et lui souris doucement. « Désolée, ça arrive souvent, ils n'arrivent pas à contrôler leur débit d'alcool et après ils tiennent à peine debout. » Je rigole nerveusement, j'espère  qu'elle ne se pose pas des questions à mon sujet. Je n'aurais pas du réagir ainsi, mais j'avais vraiment besoin de me défouler. Je lève mon verre dans sa direction dans l'intention de trinquer, quand je sens un liquide chaud sortir de mon nez. Eh merde. Je sors un mouchoir de ma poche, afin de me débarrasser du sang qui coule. Je souris à Tracy, je ne veux pas qu'elle s'inquiète alors je lui dis « Ne t'en fais pas, ça m'arrive depuis que je suis enfant. » avant de finir mon verre en une gorgée. Je fais signe à Ana pour qu'elle m'en serve un autre. « Bien, on en était où ? »
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Dernière édition par Violet Campbell le Mer 14 Fév - 20:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Our fate isn’t horror and doom ✽ Violet   Our fate isn’t horror and doom ✽ Violet EmptyMer 7 Fév - 21:36

Our fate isn’t horror and doom

La serveuse derrière le comptoir adresse un large sourire à Violet ce qui me laisse entendre qu'elles se connaissent sûrement bien. Mais bon, en général, les habitués des bars connaissent bien les employés. Ce n'est pas toujours une bonne chose, en effet cela semble plutôt révélateur du temps qu'elle peut passer ici. Ce qui ne veut pas dire qu'elle passe son temps à boire, bien au contraire. De toute façon, dans cette ville, la plupart des gens passent dans ce genre d'endroits voire même dans des endroits bien pire. Avant qu'elle n'ait eu le temps de répondre, la serveuse commence déjà à servir Violet. Et celle-ci se contente de me dire ce qu'il y a dedans : whisky sans glaçon. Je souris un peu, trouvant ça presque cliché en fait. Une jeune fille, un peu délinquante sur les bords, au caractère dur qui boit du whisky. Si elle savait que la plupart du temps je bois du vin blanc, je pense qu'elle penserait sûrement la même chose : le cliché de la petite fille riche qui n'aime que les choses raffinées. Bien qu'il existe d'excellents whiskys, certains de mes collègues me l'ont prouvé. Je souris un peu et j'attrape la carte qu'Ana, la serveuse, me tend et je jette un œil. Je me tourne à nouveau vers Violet quand je l'entends reprendre la parole pour nuancer sa phrase d'avant en ajoutant que c'est peut-être madame. Je ris un peu avant de dire : « Seulement mademoiselle. Il paraît que je suis une catastrophe pour ce genre de choses... ». Ce n'est pas seulement une rumeur en fait : c'est un fait. Mais bon, ce n'est pas si grave. Je m'y suis habituée. J'assiste à un échange plutôt étrange : un regard de la serveuse auquel Violet répond par un hochement de tête négatif. Je me demande bien ce qu'elles peuvent se dire, mais une chose est sûre, elles se connaissent vraiment bien. Mais je ne relève et me concentre à nouveau sur la carte jetant un œil aux bières qu'ils proposent. Une fois mon choix arrêté, je demande : « Une délirium s'il te plaît ». C'est une bière belge que j'apprécie beaucoup. Je l'ai découverte pendant l'une de mes soirées étudiantes. Depuis, j'en bois régulièrement. Je replie finalement la carte et la rends à Ana en la remerciant d'un sourire.

Je tourne mon regard sur Violet à nouveau que je trouve bien silencieuse d'un seul coup. Elle est un peu ailleurs, perdue dans ses pensées. Ana ne met pas longtemps à revenir avec le verre frappé de l'éléphant ce qui ramène la jeune femme à la raison et je l'entends me dire qu'elle revient dans un instant. Je la suis du regard un peu songeuse. Peut-être bien que c'est quelque chose entre elles, une sorte de code, ou une moquerie qui ne lui a pas plût. Ou une forme de jalousie ? C'est difficile à dire. Quand elle disparaît derrière une porte, je repose mon regard sur la serveuse. Elle est jolie, c'est le moins qu'on puisse dire, même si définitivement ce n'est pas mon genre. J'ai déjà bien assez de Michael pour le moment. Je n'arrive déjà pas à en garder un, je ne vais pas multiplier les essais. Et puis je suis bien trop occupée pour tout ça. Je baisse finalement les yeux sur ma bière, glissant mon index sur le bord de celui-ci. Mais Ana a visiblement senti mon attention et revient vers moi, je profite alors pour faire connaissance, souriant simplement. Je suis du genre sociable, ce n'est pas compliqué pour moi de nouer des liens rapidement. Assez vite, j'arrive même à la faire rire.

Alors que nous sommes en plein débat sur une série, c'est un bruit sourd qui attire mon attention et lorsque je me tourne pour regarder, j'aperçois Violet aider l'homme qui est tombé. L'alcool probablement. Elle lui parle, mais je n'entends pas tout. Peu importe dans le fond, je m'en fiche pas mal. Un taxi le ramènera sûrement chez lui quand il aura fini de picoler et qu'il sera ivre mort. D'ailleurs, il me donne raison en s'éloignant avec son téléphone. Violet me rejoint en souriant en m'expliquant que ça arrive souvent. Dans un bar, cela n'a rien d'étonnant. D'ailleurs, je réponds : « Ici ou ailleurs, les types dans les bars sont tous les mêmes... Ils descendent les verres, essaient de draguer et rentrent chez eux seuls la plupart du temps encore plus piteux que la veille... C’est presque une animation en fait, on s’ennuierait sans ce genre de scènes ! ». Et je ris un peu. C'est un peu triste, dans le fond, mais qu'est-ce qu'on peut bien y faire ? On ne peut pas changer tout le monde. Les hommes ont des pulsions destructrices certaines, mais ce qui les détruit le plus sont les démons qui les poussent à s'abîmer de la sorte. Elle attrape son verre pour trinquer et moi le mien pour faire la même chose, mais elle se met à saigner du nez. Elle s'essuie puis me conseille de ne pas m'en faire puisque cela lui arrive depuis qu'elle est enfant. Certains disent que c'est la fatigue, d'autres que c'est le stress, certains même disent que c'est la chaleur. Ce n'est pas si rare comme anomalie, donc je ne m'inquiète pas outre mesure. Elle finit son verre puis me demande où nous en étions. Je souris un peu amusée en répondant : « Je crois bien que nous en étions à débattre sur mon état-civil... » je souris toujours aussi amusée en reprenant : « Mais il n'y a pas grand-chose à en dire, nous devrions vraiment trouver quelque chose de plus intéressant, parce que franchement, c’est assez pathétique… ». Je porte mon verre à mes lèvres, en bois une gorgée, puis je le repose. Ana vient resservir un verre à Violet en réponse au signe qu’elle lui a fait, puis s’éloigne à nouveau. Je profite qu’elle soit occupée avec d’autres clients pour demander : « Tu viens souvent ici ? Vous avez l’air de bien vous connaître Ana et toi, il y a quelque chose entre vous ? ». Je suis curieuse, c’est clair. Mais il y a ce sourire malicieux qui flotte sur mes lèvres. Je ne serais pas déçue si c’était le cas. En fait, je ne suis pas douée pour les histoires d’amour, et j’avoue que depuis la mésaventure de mon frère, je me méfie largement. Mais je n’en oublie pas pour autant le magnifique exemple d’amour que nous avons eu tous les deux : nos parents étaient véritablement amoureux et j’espère qu’un jour cela nous arrivera aussi. Alors je serais plus que ravie d’entendre une histoire de ce genre. Ou pas d’ailleurs. Peu importe ce qu’il y a entre elles, j’adore ce genre d’histoire. Même si je ne suis pas de très bons conseils malheureusement.

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MessageSujet: Re: Our fate isn’t horror and doom ✽ Violet   Our fate isn’t horror and doom ✽ Violet EmptyMer 14 Fév - 20:47

Our fate isn't horror and doomJe n'avais pas fait attention jusqu'ici à la boisson que la blonde avait choisie, au vu de mon départ... précipité. De la bière ? Assez surprenant, je l'aurais plutôt imaginée boire un verre de vin ou quelque chose de plus raffiné, comme elle. Elle me répond que dans la plupart des bars se trouvent des individus dans le même genre que celui qui est parti. Certes, mais si je peux éviter que des femmes se fassent aborder par des abrutis pareils, alors je continuerais le même manège qui est arrivé quelques instants plus tôt. Mon nez a arrêté de saigner, et tant mieux. Ça ne dure jamais assez longtemps, mais après je me sens toujours nauséeuse. Je fais ce que je peux pour rester naturelle, et relance la conversation comme si de rien n'était. Ana dépose un nouveau verre devant moi, que je ne boirais pas aussi rapidement que le précédent, alors que la blonde répond à ma question sur son état civil. « Bien sûr que c'est intéressant. » Ça peut en dire long sur le type de personne que tu es. J'évite de rajouter ça, je passerais probablement pour quelqu'un d'intéressé, ce qui n'est pas le cas. Elle élude ma question, pas très discrètement, mais je n'en fais pas fi, j'arriverais à la faire parler plus tard.

Je suis un peu dans mes pensées quand elle me demande si il a quelque chose entre Ana et moi. Merde. Bon, ce n'est un secret pour personne qui me connaît que j'aime beaucoup la présence des femmes. Et Ana n'est pas une exception. Elle reste une belle femme, avec des atouts très convaincants. Oui, je suis faible face aux courbes féminines. Tracy a un sourire malicieux quand elle me pose la question. « Avide de potins ? » Je souris, buvant une gorgée de ma boisson tout en lançant un regard dans la direction de la concernée, me replongeant dans des souvenirs pas si lointains que ça. Je prends du temps avant de lui répondre, je vois bien qu'elle est pendue à mes lèvres, attendant une réponse. « Cela fait quelques années que je viens. Ana a commencé à travailler ici il y a deux ans, alors au fil du temps on a apprit à faire connaissance. Et disons que nous sommes deux adultes consentantes, qui n'ont aucunes attaches sentimentales et qui prennent du bon temps lorsqu'on est en manque de contact physique. » J'aurais tout aussi bien pu dire qu'on était des « sex friends », mais cet adjectif me dérange. « Nous avons couché ensemble de temps en temps, mais... » Mais quoi ? Je suis une coincée des sentiments qui a peur de se lancer dans une relation parce qu'elle ne veut pas souffrir ? Derrière tes airs de grosse dure tu es faible Violet. Et rejeter la faute sur Ana serait une trahison de ma part. C'est moi qui ai instauré ces règles. « … J'ai préféré en rester là. Les relations et moi ça fait deux. » Je suis un peu sèche sur ma dernière réplique mais c'est la triste vérité, et je m'en veux de ne pas réussir à m'investir avec qui que ce soit. Je finis toujours par faire souffrir mon entourage, de quelque manière que ce soit, donc je préfère poser les bases dès le départ, que ce soit amicalement ou amoureusement parlant. Je suis instable, je n'arrive pas à tisser des liens sans tout faire valser au bout d'un moment. Je bois une nouvelle gorgée de ma boisson, laissant l'alcool dans ma bouche quelques instants afin d'en apprécier le goût même si ce n'est pas le meilleur whisky que j'ai pu boire. Je relève la tête, regardant Ana une nouvelle fois. Ana et sa joie de vivre constante, son sourire d'ange et son attitude décontractée dans n'importe quelle situation. Ça aurait pu fonctionner si je n'étais pas aussi dure avec moi-même, mais les événements qui ce sont passé dans ma vie m'ont appris à ne plus m'attacher à qui que ce soit, sous peine de m'en mordre les doigts pendant longtemps.

Je reviens à la charge sur ma première question, qu'elle a voulu éviter, mais comme je me suis un peu confiée à elle, j'espère qu'elle en fera de même. « Assez parlé de moi. Personne n'a vraiment jamais réussi à faire chavirer le cœur de la demoiselle ? » Je fais exprès de ne citer aucun genre, ne sachant pas si elle a une préférence pour les femmes, ou les hommes. Peut-être les deux, qui sait ? Je me demande quel type de personne pourrait lui plaire. Je pense qu'elle n'est pas de ce genre de personnes à avoir quelque chose à faire du physique. Elle a l'air simple, sans se prendre la tête. Je ne dis pas qu'elle tomberait amoureuse de n'importe qui, je dis juste qu'elle ne doit pas être pas avoir de critères particuliers. Le feeling est une valeur sûre.
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MessageSujet: Re: Our fate isn’t horror and doom ✽ Violet   Our fate isn’t horror and doom ✽ Violet EmptyVen 16 Fév - 19:58

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Lorsque j'élude sa question en lui disant que ma situation maritale n'est pas intéressante, elle me répond que si, ça l'est. Et bien sûr, elle a raison. Si les rôles avaient été inversés, j'aurais sûrement insisté aussi. Mais heureusement, elle ne revient pas à la charge et la conversation continue. J'essaie d'en apprendre un peu plus sur sa relation avec Ana, parce qu'elles ont l'air plutôt proches. Et juste après ma question, elle me demande si je suis avide de potins. Peut-être bien oui, et mon sourire s'élargit. J'avoue être vraiment très curieuse, et l'attente entre son commentaire et la réponse est presque interminable. Mais elle finit par reprendre la parole et je l'écoute avec grande attention. Comme elle vient souvent, elles ont fait connaissance et j'imagine bien qu'en deux ans, il a dû s'en passer des choses, surtout si elles étaient sur la même longueur d'onde : pas d'attache sentimentale. Elle me confirme donc qu'elles ont bien eu une relation plus qu'intime, mais que finalement, elle a préféré en rester là en ajoutant que les relations et elle, ça fait deux. Je ne pourrais pas vraiment critiquer... Ces derniers temps, j'ai passé tellement de temps dans mon bureau ou au tribunal qu'il aurait été impossible pour moi de construire quoi que ce soit. Jusqu'à une certaine rencontre, ici même à Gotham. Je la laisse silencieuse un instant, songeant à ce qu’elle vient de me dire, ce qui lui laisse la possibilité de me retourner la question. Je souris un peu amusée, ça ne m’étonne pas vraiment, je me suis permis de mon côté de poser une question plutôt personnelle sur le même sujet, alors pourquoi n’y répondrais-je pas moi-même ? Et ce n’est pas parce que je ne sais pas réellement ce qui se passe dans ma vie en ce moment que ce n’est pas intéressant. « Avant que ça ne prenne une tournure différente hein ? Ça n'existe pas vraiment les relations sans attache sentimentale. Ou seulement au début... Les choses finissent toujours par changer ». C'est un fait. On ne peut pas coucher avec quelqu'un de cette façon, plusieurs fois par mois, par semaine peut-être même sans jamais s'attacher. Il y a forcément quelque chose qui s'établit. Parfois, c’est une bonne chose, parfois pas. Et cela dépend aussi des gens, des histoires passées et des peurs qui peuvent étreindre les cœurs.

Finalement, je souris un peu plus et je réponds : « J’ai enchaîné les désastres sentimentaux ces derniers temps… Enfin, disons que je n’ai jamais réussi à faire fonctionner quoi ce soit, alors j’ai un peu démissionné en m’enfermant dans le boulot ». Je porte ma bière à mes lèvres pour boire une gorgée avant de reprendre : « Mais j’ai rencontré quelqu’un il y a quelque temps, on s’entend bien et je me sens bien quand je suis avec lui. Et puis il y a eu la saint valentin ». Mon sourire ne laisse pas de doute sur ce qui s’est passé. Mais je ne donnerais pas de détail : on ne se connaît pas encore assez pour en arriver là. Peut-être un jour qui sait. « Mais j’avoue qu’on a peut-être brûlé certaines étapes et je ne sais pas trop où j’en suis… ». C’est le moins qu’on puisse dire. Je ne voulais pas rencontrer quelqu’un, j’étais bien dans ma vie de célibataire accroc au boulot. Je pouvais plaider mes affaires, faire du sport et aider la population en fonction des besoins. Mais maintenant les choses sont très différentes, et infiniment plus compliquées. Je soupire un peu, puis je bois à nouveau une gorgée de bière avant de jeter un regard autour de nous. Les gens sont toujours calmes, personne ne semble faire attention à nous et c’est tant mieux. Je ne veux pas d’autres ennuis ce soir. En revenant vers Violet, j’aperçois Ana qui a le sourire et qui semble vraiment très heureuse. Elle dégage quelque chose cette fille, c’est certain, et je peux comprendre ce qui a plu à Violet. Alors avec une certaine curiosité, je demande : « Et pourquoi est-ce que tu fuis tout ça ? ». Ça peut sembler un peu jugeant comme question, mais clairement, vu ce que je viens de lui dire elle a sûrement compris que je ne suis pas forcément mieux. Elle s’est peut-être même rendue compte que nous étions un peu pareilles, enfin au moins sur la question des relations amoureuses.
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MessageSujet: Re: Our fate isn’t horror and doom ✽ Violet   Our fate isn’t horror and doom ✽ Violet EmptyJeu 22 Fév - 19:32

Our fate isn't horror and doomJe m'en veux vraiment de ne pas vouloir m'investir avec Ana. Après tout, je sais que ça fonctionnerait si j'y mettais du mien. Alors que je suis en train de ruminer sur mon incapacité à me lancer dans des relations amoureuses, Tracy me fait partager sa pensée, en me disant que ce genre de relations, où on est souvent amenés à coucher avec quelqu'un, ne tient pas la route bien longtemps sans que quelqu'un ne s'attache. Et elle a parfaitement raison. Il y a toujours une des deux personnes qui souffre sur le long terme. Effectivement, ça peut déboucher sur quelque chose de beau, mais ça peut aussi mal finir. C'est pour cette raison que j'ai préféré en rester là. Je ne voulais pas qu'Ana finisse par développer des sentiments pour moi, alors que j'arrive à garder ce mur érigé autour de mon cœur.

Je vois que ma question fait mouche, et elle sourit avant de me répondre. Elle a enchaîné les mésaventures amoureuses, disant qu'elle n'a jamais réussi à faire fonctionner quoi que ce soit, s'enfermant ainsi dans son travail. Mécanisme de défense habituel dans ce genre de situations. Nous ne sommes pas si différentes finalement, même si ma manière à moi d'oublier tout ça est un peu moins... orthodoxe. Elle boit une gorgée de sa bière, et je fais de même avec ma boisson. Elle continue ensuite en me disant qu'elle a rencontré quelqu'un, et qu'ils ont passé la Saint Valentin ensemble. Au vu de son sourire, ils n'ont pas fait que discuter, mais je ne relève pas, ne voulant pas nous mettre dans une situation gênante. Et nous ne sommes pas proches au point de partager ce genre de choses, alors je me tais. La suite de ce qu'elle me dit confirme ce que je pensais. Malgré le fait qu'elle ne regrette pas, elle a l'air perdu, et ce que je peux comprendre. Je décide quand même de lui dire ce que je pense, même si je ne suis pas fine psychologue. « Je pense qu'il faut que tu penses à toi en premier temps. Tu me dis te sentir bien avec lui mais parfois on ne connaît jamais vraiment quelqu'un, même après des années de relation. » Je ferme les yeux un instant, mes paroles faisant jaillir de mauvais souvenirs. Je respire un bon coup et reprends « Prends ton temps, surtout si tu as passé un moment seule... Ne te précipite pas avec quelqu'un même si tu crois qu'il en vaut la peine. » Je finis mon verre en deux gorgées, alors qu'elle regarde autour de nous. Je ne veux pas lui faire peur, ni lui faire changer d'avis sur cet homme, mais mes expériences passées m'ont marquée, et je n'aimerais pas que quelqu'un comme Tracy se fasse avoir. Je suis certaine qu'elle vaut beaucoup plus que ça. Je lance un regard vers Ana pour lui commander un autre verre d'un signe de tête quand j'entends la voix de la blonde qui me demande pourquoi je fuis tout ça. Lorsque je tourne la tête vers elle, je vois qu'elle observe la même personne que moi. Je comprends rapidement où elle veut en venir et je soupire. Satanée avocate. J'attends qu'Ana dépose mon nouveau verre devant moi avant de lui répondre.

Je prends une gorgée, et me tourne vers Tracy « Je suis sortie avec une fille peu de temps après mon arrivée à Gotham, quand j'avais quatorze ans. Je venais de perdre mes deux parents, j'étais perdue, en deuil et au plus mal. Je l'ai rencontrée dans la rue, elle passait son temps avec des personnes que je fréquentais. On est restées ensemble un peu plus d'un an, quand j'ai découvert qu'elle n'était pas la personne qu'elle prétendait être. Je me suis sentie trahie, sachant toutes les choses que j'avais pu lui confier. » J'avale une gorgée de mon whisky, afin de faire passer le goût de l'amertume qui me ronge avant de reprendre « Je lui ai littéralement tout donné, et en contre partie elle m'a humiliée. A partir de ce moment-là je me suis interdit de retomber amoureuse de qui que ce soit, alors j'enchaîne les relations sans intérêt. » Je m'arrête, me rendant compte que je viens de lui confier une partie de ma vie que peu de personnes connaissent. Je ne sais pas pourquoi, mais je me sens en confiance avec elle, et au fond de moi mon instinct me hurle de lui accorder ce que je ne donne qu'à peu de personnes. Je reprends contenance, lui souriant avant de lui dire « Voilà, tu connais un de mes secrets. » Je fronce les sourcils de manière énigmatique et m'approche d'elle pour lui demander « Et toi ? Pourquoi avoir mis autant de temps à t'ouvrir à quelqu'un ? » Quel secret caches-tu ma chère Tracy ? Je me recule, avant de rire, histoire de détendre l'atmosphère après mon comportement envahissant.
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MessageSujet: Re: Our fate isn’t horror and doom ✽ Violet   Our fate isn’t horror and doom ✽ Violet EmptyVen 23 Fév - 21:44

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Je suis plutôt heureuse d'avoir réussi à la retrouver. J'étais curieuse, je l'avoue, de la rencontrer, de la découvrir, de faire connaissance. Il y a quelque chose qui me touche chez elle. Sous ses airs durs, je pense qu'il y a autre chose, et j'aimerais beaucoup découvrir quoi. Et surtout comprendre un peu ce qui l'a poussée à devenir comme ça. Peut-être bien l'aider. Dans le fond, je crois que d'une certaine façon, je me vois en elle. Enfin, je vois ce que j'aurais pu devenir si je n'avais pas eu Steve. Je suis curieuse de voir ce qu'elle cache sous ses allures, voir s'il y a quelque chose qui en vaut la peine, ou si je dois juste passer mon chemin et continuer ma route. On dit que les gens nous touchent, qu'ils laissent une marque dans nos vies. Alors il vaut mieux prendre garde à ceux qu'on laisse entrer n'est-ce pas ? Je souris un peu et je fais craquer ma nuque par habitude. Quand je lui explique que ma vie romantique est un vrai désastre, mais que j'ai rencontré quelqu'un, elle reprend la parole pour me répondre. Je l'écoute un peu tout en continuant à boire ma bière. Elle me dit qu'il faut que je pense à moi en premier d'autant plus qu'on ne connaît pas vraiment les gens. Et elle me recommande de prendre mon temps et de ne pas me précipiter. Ce ne sont que des conseils un peu bateau qu'on entend partout, que je pourrais moi-même donner à une autre fille. Mais ça me rappelle pourquoi j'ai commencé à m'enfermer dans le boulot, parce que je suis d'accord avec elle. « Tu as raison... Il vaut mieux prendre son temps... ». Ou ne pas le faire du tout. Peut-être bien que je devrais m'en aller maintenant et recommencer à travailler simplement, à me concentrer sur d'autres choses plus sûres que je maîtrise mieux. Ou du moins que j'essaie de maîtriser.

À son tour, elle répond à ma question. Avec un regard très bienveillant, je l'écoute m'expliquer son histoire. Lorsqu'elle me dit qu'elle a perdu ses deux parents, les similitudes entre nous me frappent encore plus, bien évidemment. Nous sommes orphelines toutes les deux. Les choses ont dû diverger à ce moment-là, bien sûr. L'entendre me parler de cette fille qui s'est jouée d'elle et qui lui a fait du mal alors qu'elle était déjà très mal en point me fait serrer les dents. Les gens peuvent réellement être cruels et malveillants dès lors qu'ils sentent des faiblesses chez les autres. Je grimace un peu. Je comprends un peu mieux pourquoi elle est aussi dure et pourquoi elle ne s'investit pas. Je ne réponds rien. Je crois que dans le fond, je pourrais dire des tas de choses, mais cela ne changerait rien. Et puis, je ne sais pas vraiment ce que je pourrais dire. Le fait est que je suis un peu comme elle, même si mon histoire est bien moins tragique.

À présent je connais l'un de ses secrets. Surement le plus important et le plus douloureux. L'un des plus douloureux. Et j'en suis honorée. Même si je ne lui dirais pas, elle peut être sure que je ne répéterais jamais quoi que ce soit. Avec moi, son secret est bien gardé. Et bien sûr, elle me retourne la question. Je souris amusée et je bois quelques gorgées de bière avant de dire : « Rien d'aussi dramatique. Mes parents aussi sont morts. Et je crois que d'une certaine façon, j'ai toujours eu un peu peur de m'attacher encore comme je tenais à eux ». Rien n'est jamais certain avec l'inconscient humain, n'est-ce pas ? Mais si je devais tenir à ce point à quelqu'un de souffrir comme j'ai souffert à leurs morts, je crois que ce serait à celui ou celle qui partagerait ma vie. Bien sûr, il y a Steve, mais comment pourrais-je faire autrement que de l'aimer ? Je la regarde à nouveau et je dis : « Et puis, j'ai fait des mauvaises rencontres : trop arrogant, trop jaloux, trop volage, ... Je crois bien être passée par tous les défauts. Pas de chance ». Ou peut-être que je le cherchais pour être sûre que ça ne marcherait pas. D'après certains scientifiques, les femmes battues choisissent toujours le même type de compagnon. Alors peut-être que je fais un peu ce genre de choses moi aussi. J'hausse les épaules et je lui dis : « Franchement, je m'estime être relativement chanceuse parce que je n'ai pas eu de grosse déception. Mon frère lui a eu un peu moins de chance et je crois que ça n'a pas aidé à me convaincre de faire quelque chose de mieux ». Pourtant, aujourd'hui, il y a Michael.

Je reste silencieuse à nouveau, le temps qu'Ana resserve un verre à Violet puis lorsqu'elle s'éloigne, je regarde à nouveau la jeune femme avec qui je discute. On fait une belle paire d'handicapées sentimentales toutes les deux. Je souris un peu amusée avant de reprendre la parole pour dire : « Mais je sais qu'il y a des tas de gens-là dehors qui valent la peine qu'on entrouvre la porte. Bien sûr, il y a toujours des risques, c'est certain, mais la vie serait un peu moins drôle sans risque, non ? ». Voilà encore mon côté tête brûlée qui parle. L'adrénaline, je crois ne rien connaître d'aussi délicieux. Je bois encore un peu de bière songeuse. Il y a une autre raison qui devrait nous pousser à aller plus loin, à construire quelque chose. Je reprends la parole pour dire : « Et dans le fond, à force de se fermer comme ça, on leur donne raison à tous ces cons, on les laisse gagner. Et c'est moche de leur laisser avoir autant d'emprise... ». Et ça, ça me révolte. Je déteste ça. Parce que je sais bien qu'on vaut mieux que ça. Enfin, qu'ils valent mieux que ça. Moi, je m'en sors bien dans le fond. Mais Violet et Steve, eux, beaucoup moins bien. Même si de mon côté, j'ai toujours cette peur qui ne me quittera jamais, j'espère bien que mon frère pourra trouver quelqu'un qui le rendra heureux. Et que Violet pourra s'ouvrir à nouveau et construire quelque chose qui lui permettra de trouver le bonheur, elle aussi.

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MessageSujet: Re: Our fate isn’t horror and doom ✽ Violet   Our fate isn’t horror and doom ✽ Violet EmptyVen 2 Mar - 12:09

Our fate isn't horror and doomLorsque je lui ai expliqué le pourquoi de mon comportement envers Ana, le fait que je ne veuille pas m'engager sur le long terme, à cause de cette personne qui m'a détruite, elle a un regard bienveillant. Je pensais y lire de la pitié, comme avec le peu de personne avec qui j'ai partagé cette part de moi, mais elle non. Je vois bien qu'elle ne veut pas m'interrompre, qu'elle est attentive, et quand je fini de lui raconter ma mésaventure, elle reste muette. En même temps, après de telles révélations, je ne sais pas ce que je pourrais dire si j'étais à sa place. Je ne lui en veux pas, son attitude corporelle a parlé pour elle, et je sais que mon secret sera gardé. J'ai envie de lui faire confiance, même si je reste réticente. Elle pourrait se servir de ça contre moi, pour me rabaisser, pour me faire du mal. Mais je me convaincs du contraire. Quand je lui pose ma question, elle me répond avec un sourire que son histoire n'est pas aussi dramatique que la mienne. Elle m'avoue que ses parents sont aussi morts, ce qui nous lie un peu plus. Deux orphelines en mal d'amour. Quelle paire de bras cassés on fait. Elle continue en me confiant qu'elle n'est tombée que sur des mecs pas super fréquentables, dans le sens où ils avaient que des défauts. Je ne sais pas si c'est prouvé, mais j'ai l'impression que lorsque nous ne sommes pas bien psychologiquement, on s'entoure de mauvaises personnes. Comme si elles étaient attirées par notre mal-être et qu'elles en profitaient pour nous détruire un peu plus. Ou alors c'est juste moi, et je suis un cas désespéré. Je bois une gorgée de ma boisson, voyant qu'elle se perd dans ses pensées. Si elle doit poursuivre, je ne préfère pas la pousser. Elle prendra le temps qu'il lui faut pour s'ouvrir à moi. Je comprends, lorsqu'elle me dit qu'au vu de la déception de son frère, ça l'a freinée à s'engager. Quand on a des personnes à qui on tient qui souffrent, on ne veut pas reproduire le même schéma, surtout quand il s'agit de la famille. Je ne pourrais pas comparer sa situation à la mienne, puisque moi, il ne me reste plus personne.

Elle s'arrête un instant, lorsqu'Ana me ressert un verre. Déjà trois. Je commence à sentir les effets de l'alcool dans mon corps, ajouté au fait que je n'ai pas mangé de la journée. Elle reprend la parole, en souriant, pour me partager son avis sur le fait que tout le monde n'est pas mauvais. Et je la rejoins sur ce point. Je pense que les gens sont intrinsèquement bons, qu'ils naissent bons, mais qu'ils deviennent mauvais, manipulateurs, profiteurs et j'en passe, à cause de mauvaises fréquentations, de mauvais choix, ou d'événements qui les ont fait devenir comme ça. J'aurais pu devenir quelqu'un de méchant, avec ce que j'ai traversé, mais je suis restée dans le droit chemin, malgré le fait que je ne sois pas toute blanche non plus... Je ne suis pas un monstre. Elle continue, disant que sans risques, la vie serait moins drôle. Certes. Mon problème est qu'aujourd'hui je me plaît dans ma vie. Même si elle n'est pas glorieuse, je n'ai pas envie de la bousculer. J'ai réussi à me reconstruire, à aller de l'avant et à m'épanouir un minimum. Si je me relance avec quelqu'un, et que ça finit de nouveau mal, je ne pourrais pas m'en remettre. Je serais totalement anéantie. Je me sermonne intérieurement. Bon sang, fais des efforts. Tu ne vas pas vivre dans la peur toute ta vie. Elle finit par me dire, d'un ton déterminé que laisser les gens gagner, ceux qui font du mal, c'est injuste. J’acquiesce. Je me doute que quelqu'un, là dehors est peut-être en train de m'attendre, que cette personne est prête à gagner ma confiance, me prouver que non, tout le monde n'est pas mal intentionné. Il me faudra beaucoup d'efforts, mais j'arriverais à m'ouvrir une nouvelle fois. J'ai réussi à le faire avec Tracy qui m'est presque inconnue. Je bois une gorgée de mon whisky, et réponds à Tracy « Et quels risques prendrait une femme comme toi alors ? » J'ai envie d'en savoir plus sur elle, elle m'intrigue. C'est peut-être une tueuse à gages, qui sait ? Peut-être que son hobby c'est de torturer des enfants ? Je secoue la tête vivement, me rendant compte qu'abuser sur le whisky sans rien avoir dans le ventre me fait complètement délirer. Je souris, parce que je suis tout de même heureuse d'être tombée sur elle. Je sais que nous n'en resterons pas là. On se reverra, c'est sûr.
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MessageSujet: Re: Our fate isn’t horror and doom ✽ Violet   Our fate isn’t horror and doom ✽ Violet EmptyMar 6 Mar - 21:44

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Déjà trois verres de whisky pour Violet alors que je n’ai bu que les trois quart de ma bière au fil de la conversation. Il faut dire que je reprends la route pour rentrer à Washington alors je ne peux pas me permettre d’être ivre. Mieux vaut être raisonnable et ne prendre aucun risque. Je me mets déjà bien assez en danger naturellement, pas besoin d’en rajouter avec de l’alcool au volant. La conversation est plutôt intéressante et très intense émotionnellement. Il y a une réelle implication de notre part à toutes les deux. Et je trouve ça encore plus fort sachant que visiblement, nous avons toutes les deux du mal à nous investir. Quoique de mon côté, je n’ai pas tellement de mal à me faire des amis en général. C’est plutôt du côté de l’amour que ça pêche vraiment. Le bar est plutôt calme, c’est étonnant mais agréable. Il plane évidemment une étrange ambiance, sombre, comme si quelque chose pouvait se passer n’importe quand. Mais Gotham voit son lot de malheur au quotidien, alors j’imagine qu’à la longue, les habitants se sont habitués à ce qui pourrait arriver. Une porte qui s’ouvre sur l’un des truands de la ville qui vient chercher un quelconque dû ou même requêter les gens présent par pure cupidité ; un méta-humain qui pousse la porte pour semer la discorde. Ou même un être extraterrestre qui arrive pour prendre possession des lieux. Finalement, elle me demande quels genres de risques une fille comme moi peut prendre. J’imagine que je ne paie pas de mine, n’est-ce pas ? La petite avocate toujours bien habillée, tirée à quatre épingles. Je souris un peu amusée et je commence par lui dire : « Eh bien... cela dépend essentiellement de ce dont on parle... » avec un sourire mystérieux.

Je fais une pause quelques secondes, pour boire une gorgée de bière. J’aime vraiment celle-ci. Du nom du syndrome de sevrage d’alcool. C’est une drôle d’ironie qui a poussé les brasseurs à nommer leur bière de cette façon. Mais leur savoir-faire est indéniable. Finalement, je repose mon verre et je me tourne un peu vers Violet tout en reprenant la parole pour dire : « Je suis du genre à entrer dans une épicerie en plein braquage pour donner un coup de main à de parfaits inconnus ». Oui, clairement, je suis totalement suicidaire parfois. Il faut bien le dire, je suis dérangée. Je crois que grandir au côté de héros de la nation ne m’a surement pas aidée à être quelqu’un de calme aimant une vie bien rangée. Non, moi j’aime l’adrénaline. Mais comme ce n’est pas réellement de ce genre de sujet que nous parlions, je reprends : « Mais quand on parle de relations intimes, les choses sont bien différentes ». Je reste songeuse un instant, avant de finalement émettre une objection à ma phrase précédente : « Enfin bon, je n'ai pas hésité à éconduire une voisine trop entreprenante en me promenant à moitié nue dans un appartement qui n'était pas le mien alors... ». J'imagine que je suis folle. Vraiment folle. Personne ne pourra le contester. Mais j’aime bien ma vie, ce grain de folie rend les choses tellement intéressantes pour moi. Je ne m’ennuie jamais. Parfois, je déprime un peu parce que je dois affronter les conséquences de mes actes, mais je me jette à nouveau dans la danse à corps perdu à la vitesse de la lumière. Le temps d’un battement de cœur. Je ne laisse jamais le chagrin l’emporter. Je souris un peu pour ajouter finalement : « Alors imagine quand on parle d'amitié... Je peux prendre tous les risques sans aucune peur... ». Oh bien sûr, il y a parfois des ratés. Mais quand je suis réellement proche de quelqu’un je pourrais faire n’importe quoi pour cette personne. Je souris à nouveau, terminant mon verre de bière avant de finalement lui demander : « Et toi alors, est-ce qu’il t’arrive de prendre des risques ? ». En général et en amour, bien évidemment.

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MessageSujet: Re: Our fate isn’t horror and doom ✽ Violet   Our fate isn’t horror and doom ✽ Violet EmptyJeu 15 Mar - 23:04

Our fate isn't horror and doomJ'attends patiemment qu'elle me réponde, alors pour m'occuper, je joue avec mon verre. Je le fais passer de ma main gauche à ma main droite, donnant une petite impulsion avec mes doigts à chaque fois. En réalité, j'essaie de le contrôler à l'aide de ma pensée, et je sais que ce genre de chose ne va pas me fatiguer plus que ça. C'est avec ce genre d'actions que j'arrive à apprivoiser mes capacités. En me donnant des petits défis au quotidien comme celui-ci. Elle commence à me répondre, puis s'arrête pour boire une gorgée de sa bière. Elle se tourne enfin vers moi, et m'avoue qu'elle serait du genre à entrer dans une banque en plein braquage pour aider des innocents. Instinctivement je la regarde de haut en bas, pour la jauger. Je rigole en me rendant compte que je l'avais mal jugée la première fois qu'on s'est vues. Sa démonstration de force dans la rue tout à l'heure me prouve que finalement, elle cache bien son jeu. Alors je ne doute pas une seule seconde de sa parole. Je ne m'attendais pas à de telles révélations, surtout que ma question n'avait pas pour but de lui faire dire ce genre de choses. Elle reprend en me disant qu'elle ne s'est pas gênée pour renvoyer une voisine envahissante chez elle alors qu'elle était à moitié nue. Je suppose qu'elle parle de son rendez-vous de Saint-Valentin, et l'imaginer faire quelque chose comme ça alors qu'elle n'a pas l'air de le connaître parfaitement fait redoubler mon rire. Elle est vraiment surprenante.

Si elle est capable de prendre des risques pareils pour un homme qu'elle connaît à peine, qu'est-ce qu'elle pourrait faire pour son frère ? Ou même pour ses amis ? Si elle est aussi loyale que moi, alors on est vraiment faites pour s'entendre. J'en doute de moins en moins plus la conversation avance. On a énormément de points communs, et je pense qu'elle n'a pas fini de me surprendre. Forcément, elle me retourne la question. En même temps, on s'est renvoyé la balle toute la soirée, alors ça ne m'étonne plus. Je finis mon verre d'une traite, avant de l'écarter de moi. S'en est fini pour ce soir, je dois encore rentrer chez moi, et j'aimerais être au meilleur de mes capacités si il m'arrive quoi que ce soit. Je me tourne dans sa direction et je réponds en souriant « Dans le genre inconscient, j'ai déjà donné rendez-vous à un parfait inconnu pour lui rendre une clef qu'il avait... perdue, en plein milieu d'une ruelle, à minuit. Je m'en suis bien sorti, mais à l'époque j'étais pas tellement rassurée. » Je repense à ma rencontre, il y a un peu plus d'un an avec Michael, et je me rends compte que ma réaction à ce moment-là avait été plus que stupide. Je secoue la tête de droite à gauche, en souriant, parce qu'au final, maintenant, il fait partie de mon entourage le plus proche. « Sinon, disons que je suis très loyale envers mes proches, même si ils ne sont pas nombreux. On m'a toujours dit qu'on pouvait compter ses vrais amis sur les cinq doigts de la main, alors ceux en qui j'ai confiance, et auquel je tiens, je les garde près de moi malgré mon caractère... changeant. » Je souris tristement, me rendant compte que j'ai quand même une vie sociale assez réduite. « Donc je suis prête à prendre tous les risques imaginables pour les aider quand ils ont besoin de moi. En ce qui concerne ma vie sentimentale, je suis capable de tout quand je m'investis. » J'insiste sur le mot « tout » parce que c'est la vérité. Je pourrais tuer pour la personne que j'aime. Je ferais tout pour la protéger, et la rendre heureuse. Quitte à forcer l'entrée d'un musée en pleine nuit si c'est pour lui remonter le moral. « Le problème avec moi, c'est que c'est tout ou rien. Soit je suis très renfermée et distante, soit j'offre tout. Je ne fais pas dans la demi-mesure... » Je me rends compte que le whisky commence à vraiment délier ma langue et que je m'ouvre un peu trop à Tracy. Même si je sais que je peux lui faire confiance, je n'ai pas l'habitude de parler autant. Et pour ne pas changer, je fais la seule chose que j'arrive à entreprendre correctement : fuir. Je regarde l'heure sur mon téléphone, me rendant compte qu'il commence aussi à se faire tard. « Eh bien je suppose que je vais devoir m'en aller. Tu dois avoir de la route pour rentrer ? Je ne veux pas te retenir plus longtemps, mais saches que ça a été un plaisir de te revoir. » Je lui dis dans un sourire doux. Même si j'ai une réaction on ne peut plus lâche, j'aimerais qu'elle sache que j'ai vraiment été contente de passer du temps avec elle. Je prends un mouchoir qui traîne sur le comptoir et sors le stylo que j'ai dans ma poche. Depuis mon incident avec Michael, je prends soin de toujours en avoir un sur moi. « Je te laisse mon numéro de téléphone. Tu en fais ce que tu veux, mais ça me ferais plaisir qu'on se revoit. Peut-être que tu pourrais me faire visiter Washington ? » Je lui propose, parce que c'est un coin que je ne connais pas du tout. Je fais un signe de la main à Ana, pour lui faire comprendre que je laisse de l'argent pour régler le tout. « Celle-ci est pour moi. » Je lui lance, en lui faisant un clin d’œil, avant d'enfiler ma veste. Je lui fais un signe de la main, et m’éclipse par la porte où on est rentrées plus tôt dans la soirée.
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MessageSujet: Re: Our fate isn’t horror and doom ✽ Violet   Our fate isn’t horror and doom ✽ Violet EmptySam 17 Mar - 23:08

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Et nous voilà à parler de risques. Bien sûr, la question concernait les relations amoureuses, mais je dois avouer que cela ne représente pas forcément ce que l'on est ni l'une ni l'autre n'est-ce pas ? Avec nos histoires et nos façons de ne pas nous ouvrir aux autres, il y a probablement une part de nous qui n'est pas encore prête à prendre des risques dans ce domaine. Alors je réponds aussi par rapport aux autres domaines. Parce que très clairement, c'est ce qui nous définit à mes yeux : les risques que l'on peut prendre pour des inconnus, pour nos amis, pour notre famille. Et enfin pour l'être aimé si tant est qu'il existe. Cela définit jusqu'où nous pourrions aller dans les différentes sphères de notre existence. Notre capacité à protéger les autres, à faire passer les autres avant nous même ou au contraire à nous protéger nous avant le reste. Même si cela peut dépendre du contexte dans lequel on se trouve n'est-ce pas ? Il y a une différence entre être bénévole dans une association et se jeter sur un champ de bataille pour protéger une ville. Après lui avoir parlé des risques que je pourrais prendre, je lui retourne la question. A son tour, elle me répond.

Elle me raconte qu'elle a rencontré un inconnu dans une rue tard dans la nuit pour lui rendre une clé. Je souris amusée quand elle me dit qu'elle n'était pas très rassurée. Je veux bien la croire, cela devait être terrifiant. Surtout dans une ville comme Gotham. Elle reprend ensuite la parole pour dire qu'elle est loyale à ses proches et qu'elle les garde toujours près d'elle, même si elle n'en a pas beaucoup. Je souris un peu, trouvant que c'est une bonne chose. Le fait de pouvoir compter sur elle montre qu'elle est quelqu'un de bien, enfin, cela le laisse supposer. Elle poursuit en me disant qu'elle peut prendre tous les risques. Et qu'elle peut prendre tous les risques en matière de relations sentimentales. Je la regarde simplement. D'une certaine façon, je la trouve touchante. Brute et un peu rebelle, mais touchante. Elle me dit finalement que son problème est de ne pas avoir de demi-mesure. Je comprends un peu, dans le fond, nous sommes un peu pareilles. Quand on voit quelque chose, on fonce, on ne réfléchit pas forcément aux répercussions que cela pourrait avoir sur nous et sur les autres. On pense quelque chose et on le fait, juste parce que sur le moment c'est ce qui nous paraît être la bonne chose. A ce moment-là, je lui dis : « Pour moi, ce n'est pas un problème. Il s'agit juste d'apprendre à se réserver par moment et ne pas foncer tête baissée à tort et à travers... ». Mais je lui concède, c'est bien plus facile à dire qu'à faire.

Finalement, elle me dit qu'elle va devoir s'en aller et me demande si j'ai de la route à faire pour rentrer. J'acquiesce positivement. Quatre heures et demie. Mais je suis habituée à les faire maintenant. Et il n'est pas rare que je travaille un peu en même temps, en utilisant le mémo vocal de mon téléphone. Je lui réponds : « Pour moi aussi Violet ». Après tout, c'est exactement ce que j'étais venue faire, non ? Et je ne suis pas mécontente. Elle me laisse son numéro en me disant que j'en fais ce que j'en veux. Je ris un peu et je prends le mouchoir sur lequel elle a inscrit les chiffres puis, je le glisse dans ma poche tout en lui répondant : « Je pense que je m'en servirais... Je viens souvent à Gotham. Mais je t'accueillerais à Washington avec plaisir. Nous aussi nous avons de super bars ». Et je lui fais un clin d'œil amusée. Elle m'invite même sans que je ne puisse protester. Mais ce n'est rien, j'aurais l'occasion de lui rendre la pareille, je n'en doute pas une seconde. Je la regarde enfiler sa veste puis s'éclipser après un dernier signe de la main. De mon côté j'en fais de même. J'enfile ma veste puis je quitte le bar pour retourner à ma voiture d'un pas vif, pour ne pas traîner trop longtemps dans les rues de la ville.

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