Beginning of the horror ft. Bruce

Beginning of the horror

Alone in darkness, no ally ? What will you do when the night is surrounding you @Bruce Wayne.

C’était avec quelques picotements au niveau des abdominaux que j’arrivais non loin de la terre. J’approchais rapidement, sans non plus être en sur-régime. Les derniers événements étaient pas mal épuisant, et maintenant qu’un conflit avait éclaté dans l’univers, pour ne pas changer, c’était encore une fois l’univers qui reposait dessus. J’avais pris la direction de la tour de garde, histoire d’aller faire un rapport de ce qui se passait, mais aussi de revenir un peu au niveau la planète. John aimait le faire, mais puisque j’étais là, je pouvais tout autant. Peut-être un mois voir plus que je n’avais pas vu la planète bleue. Il y avait bien des étoiles dans l’immensité de l’espace. Mais aucune n’était aussi belle que cette dernière. Je reprenais mon vol alors que j’approchais du sas. J’entrais dedans, le petit bruit sonore me confirmait que tout allait bien, je prenais bien dans la station, et commençais à faire quelques pas lorsque, en une fraction de seconde, je ne reconnaissais plus l’endroit.

Avaient-ils changé la déco ? Sans me prévenir ? C’était impossible. Même Ollie et Nathaniel n’aurait pas eut l’audace de le faire sans m’appeler. Mais l’endroit était chaotique. Plus petit que la salle qui était initialement prévue à cet endroit. C’était plus froid même, bien plus froid que la salle. Là où quelque chose tiquait était que j’étais persuadé de ne pas être à la tour. C’était trop petit pour. Avec un regard en arrière, et le vide intersidéral manquant venait passer mon hypothèse en preuve irréfutable. Où étais-je alors ? La bonne nouvelle était que j’avais toujours mon anneau, et je sentais que ma lanterne était elle aussi présente. J’augmentais ma lumière, me permettant de découvrir un peu plus ce qui m’entoure. Des ruines, beaucoup trop de ruines. Quel était cet endroit ? Je faisais quelques pas, toujours sur mes aguets cherchant des réponses à mes questions. Encore un tour de Docteur Light ? Pas possible, il n’est pas assez puissant pour jouer un tour de ce genre.

Une autre pensée me venait. Étais-je tout seul ? Ma première vision était celle de Carol. Mais je me disais qu’il était peu probable qu’elle soit présente, heureusement. Oliver ? Barry ? La ligue de Justice ? Il aurait été stupide de me mettre à hurler des noms. Je ne savais pas si j’étais en territoire hostile. Le plus utile était de tenter de contacter l’équipe. Je tentais donc de passer un message via le transpondeur, ne sachant pas si l’appareil captait, ou même si quelqu’un écouterais tout simplement. Je passais donc le message audio, à voix basse, presque similaire à un film d’horreur. Une fois le monologue terminé, je pouvais me concentrer un peu plus sur ce charabia. J’étais à l’affût d’une réponse. Mais je commençais à avancer et m’enfoncer dans les ténèbres. Il fallait bien que j’en apprenne plus sur ça. J’avançais en marche normal, tout en étant alerte. Mon poing serré, prêt à dégainer un marteau géant fait d’énergie, ou une gatiling. Le long tunnel que j’ai commencé à prendre ressemblait à un métro. Je marchais sur des rails visiblement. Mais j’avais de grand doute au vu de l’état que des trains étaient encore en circulation. La poussière ambiante donnait un ton presque effrayant à la zone.

Une pièce plus grande, bien plus grande se dévoilait. Si grande que je ne voyais que quelques mètres qui osaient se montrer à moi. Mes iris, dont la couleur était changé par le masque, scrutaient l’ombre. Avant de mettre en avant mon poing, et tirer une boule de lumière, alimentant la pièce d’une couleur que je préférais au noir. La pièce semblait être un arrêt, une sorte de gare. J’augmentais la luminance tout en regardant si j’avais du nouveau sur le canal. Dans quel pétrin m’étais-je encore fourré ? Une chose était sûre, si les ténèbres comptaient me retenir encore longtemps comme ça, il n’était pas prêt à subir la lumière d’Hal Jordan.

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Les débris crissèrent sous les pieds de Batman, alors qu'il avançait d'un pas lourd et prudent en direction de la lueur verte. Il avait une idée assez précise de la raison pour que, dans les décombres des tunnels londoniens, il y ait autant de vert. Un Green Lantern devait se trouver là, et il espérait le connaître, celui-là ; le contraire aurait pu lui poser problème dans un monde qui n'était pas le sien et dont il ne savait que trop bien à quel point cela pouvait être dangereux pour les étrangers. Sa cape déchirée flottait derrière lui, et il portait la même armure que lorsqu'il avait été, soudainement, transporté ici. Cette dernière était par conséquent sale, et cabossée.

Il s'arrêta, immobile, invisible, et observa les environs. Il voyait un homme, assez grand, fort, debout dans les tunnels et scrutant les ténèbres à la recherche d'un signe quelconque d'un être vivant. Peut-être avait-il entendu le crissement produit quelques instants plus tôt ? Peut-être qu'il avait un sixième sens l'avertissant d'un danger ? Ou peut-être était-ce simplement l'instinct, cette capacité propre aux êtres vivants, qui lui dictait de faire attention. Mais en tout cas, pas de doute, il s'agissait certainement d'une réplique parfaite de Hal Jordan.

Il éliminait d'ailleurs d'office une des possibilités de son esprit ; non, il n'était pas tombé sur la Terre parallèle où Clark régnait en maître, ni sur celle du Syndicat du Crime. Brainiac s'était surpassé, cette fois, et il avait frappé lourdement leur Terre en la privant de tout ses héros. Mais quelle était cette Terre, donc ?

Hal aurait peut-être des réponses. Il s'approcha donc, silencieux, attendant d'être dans le dos de son camarade de la Justice League pour parler :

« Pose ta lanterne, Hal, tu vas attirer les lucioles. »

Il se retint de sourire en voyant son allié – et ami ? - sursauter. Le Chevalier Noir avait le don de s'introduire en silence et sans être vu partout où il allait, et personne n'arrivait à véritablement le trouver ; hormis peut-être Cat. Même Clark et sa vision ne parvenait pas à obtenir un résultat aussi bon, car Bruce s'était prémuni depuis longtemps de ce genre de choses. Mais là n'était pas la question.

Il s'avança à la hauteur du Green Lantern, lui dévoilant ainsi son apparence négligée.

« Je suppose que toi aussi, tu as entendu le message de Brainiac ? »

Question rhétorique. Le message avait été formulé de sorte à ce qu'il n'y avait aucun doute ; tout le monde l'avait entendu.

« Il a fait fort, cette fois. Il a réussi à nous transporter tous, sans avertissement, dans une autre réalité. Je sais que Nightwing a été lui aussi envoyé ici, ainsi que Robin et Catwoman. On peut supposer, par ta présence, que ça ne s'étend pas qu'à la Terre... à moins que tu n'ais été dans l'espace à ce moment-là ? »

Il garda pour lui le fait qu'il avait désormais une assez bonne idée d'où ils étaient réellement, et de ce qui avait pu se passer. Il avait passé des mois à étudier le Multiverse, et il était certain que le bon chois se portait entre deux ou trois Terre différentes.

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J’étais sceptique quant à ma tentative dans la radio. Quelqu’un aurait déjà répondu. A moins que je n’étais réellement que tout seul perdu dans ces galeries sombres. Mais alors que mon esprit passait des scénarios tout autant différents les uns des autres, de comment je peux être ici. Une voix venait me faire presque sursauter, un sursaut nerveux qui me faisait retourner. Bruce. Batman. Le petit coup de pression se faisait sentir par l’adrénaline qui monté. Mais elle descendait aussi rapidement qu’elle était monté, la présence d’une tête amicale était bien plus soulagent que je le pensais. Je ne parlais pas tout de suite, je faisais ce que le chevalier demandait. Ainsi, la luminosité verte qui emplissait la zone s’amenuisait, jusqu’à n’être contenu qu’autour de moi-même. « Entendu quoi ? J’ai rien entendu. » Disais-je, fronçant les sourcils, ce qui donnait un pli sur le masque. De quoi parlait-il ? Brainiac ? Celui connu sous le collectionneur de monde ? Il était connu des bases de données Green Lantern. Et par conséquent, j’en avais la connaissance. Vril Dox de son vrai nom. Qu’avait-il à voir avec ça ? « Comment ça, nous transporter ? On est donc bien quelque part qui n’est pas chez nous. » Annonçais-je, en regardant le décor. « Si Nightwing et les autres sont ici, il nous falloir les trouver le plus rapidement possible. Est-ce que tu sais si Superman, Wonder Woman et les autres sont aussi ici ? » Nous étions peut-être sur écoute, balancer nos noms plutôt que nos noms de code pouvait être une erreur fatale.

« Je sais pas trop, je revenais d’Oa. La situation là-bas, attendra, mais pendant que je passais le sas, au lieu de trouver la tour, je me suis retrouvé ici. Et j’ai pas vu ou entendu ce que tu disais. Peut-être que ma bague ou le fait que j’étais éloigné à joué la dessus ? » Mes yeux passaient sur la bague. Elle était ma ligne de vie, j’avais une confiance totale en elle. Je savais que je pouvais toujours compter dessus. Mais j’étais dépourvu des détails que le chevalier noir possédait. « C’est quoi le speech ? » Demandais-je. En ajoutant tout de suite aussi. « Et où on est du coup ? ». La bague n’arrivait pas à me le dire. Elle indiquait un endroit similaire à Londre, mais sans plus. Ce n’était pas notre Londres, c’était sûr. Comment allons-nous rentrer chez nous ? Carol se trouvait-elle aussi ici ? J’ajoutais finalement. « Il faut que je trouve Star Sapphire, elle est… Différente. Si elle est ici, je peux pas la laisser seule. » Je m’approchais de Bruce d’un pas, avant d’ajouter plus bas. « Tu me connais, mais là, c’est du sérieux. Elle… Elle est pas dans son état normal. Il faut vite la retrouver. » J’en étais presque aveuglé au point où je ne pensais plus aux autres membres. Bien sûr que je voulais trouver mes amis, c’est n’était même pas une question, mais je savais qu’il savait aussi se défendre, ils étaient grands. Carol aussi. Bien plus que la plupart. Mais pas dans son état. Pas avec cette entité. Je regardais donc Batman, pour savoir ce qu’il en pensait, et si le plus grand détective de la terre avait déjà un plan.

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Dans un rare geste de compassion, Bruce posa une main sur l'épaule de Hal, dans l'intention de le calmer. Il pouvait voir, et sentir, la nervosité du Green Lantern. Evidemment qu'il se faisait du souci pour Carol, et il pouvait le comprendre : lui-même s'inquiétait pour Cat, en ce moment-même. Il parvenait à rester calme, toutefois, grâce à l'habitude et au fait qu'il savait parfaitement que ceux qui s'en prendraient à Selina auraient beaucoup plus de problèmes qu'elle.

« Détends-toi, Hal. Je comprends ta frustration, mais on va la retrouver. Les retrouver. »

Il fit quelques pas en avant, sondant les ténèbres. Son masque ne parvenait pas à capter quoi que ce soit qui puisse être connecté à ses appareils. La bat-technologie ne fonctionnait pas ici, mais probablement parce qu'il n'était pas originaire de cet endroit. Et puis, même s'il persistait, il savait que c'était parfaitement inutile car il avait déjà essayé à plusieurs reprises de se connecter. Aucun signal ne lui répondait, et la seule fois où il avait brièvement capté quelque chose, c'était un écho venant de Hal. Donc, autant dire qu'il n'avait rien trouvé.

Toutefois, il se devait de partager avec son camarade ce qu'il savait et soupçonnait déjà.

« Malheureusement, j'ai bien peur que nous ne soyons seuls pour le moment. Je n'arrive ni à contacter d'autres alliés, ni à me connecter à ma propre technologie. Clark et Diana ne répondent pas, pas plus que d'autres. Pour le moment, nous ne sommes que tous les deux. Et nous ne devrions pas traîner ici trop longtemps. C'est dangereux. »

Il avança de quelques pas, espérant que le Green Lantern le suivrait sans trop de problèmes.

« Ce qui me préoccupe surtout, c'est pourquoi Londres ? Il a dû se passer quelque chose ici, pour que nous nous retrouvions dans les tunnels du métro. Mais si on étudie bien ce qui nous entoure, tout est dévasté, humide, et surtout, il y a des résidus clairs d'eau salée. D'une très grande quantité d'eau salée. Je ne serais pas étonné d'apprendre qu'un raz-de-marée a secoué le Royaume-Uni et a inondé la ville. Mais ça doit dater, car il n'y a plus d'eau. A moins qu'elle ne se soit retirée dans les niveaux les plus bas du métro. »

Il parlait à Hal, mais également à lui-même. Il parlait pour réfléchir, car parler à voix haute aidait à la concentration. Son camarade n'avait pas vraiment besoin de lui répondre. Ou plutôt, Bruce n'attendait pas spécialement de réponse.

« Toutefois, il serait bon d'essayer de voir si tu peux contacter d'autres Green Lantern, ailleurs. J'ai comme l'impression que beaucoup de choses ont subitement changé, et nous pourrions apprendre beaucoup de choses si tu parvenais à contacter, ou du moins à localiser, certains de tes confrères. Mais pour cela, il va nous falloir remonter à la surface, si c'est possible toutefois. Si le métro est le même que celui que nous connaissons – ou plutôt, que je connais – alors nous avons de nombreuses heures de marche avant d'atteindre un point à découvert, à l'extérieur. En route. »

Il se mit à ouvrir la voie, marchant de son pas lourd mais vif.

« Et tiens-toi prêt. On ne sait pas ce qui nous attends. »

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Toujours un peu distrait par mes pensées qui allaient vers Carol, j’étais surpris de voir Bruce me poser la main sur l’épaule. C’était assez rare pour m’interpeller. Mais je laissais faire. J’étais plutôt d’accord avec ses paroles, nous devions nous en aller d’ici le plus vite possible, les endroits où la noirceur avait envahit tout l’espace, très peu pour moi. Je préférais les zones plus lumineuses. Ma bague était toujours active, le fait d’avoir changé d’endroit n’avait pas l’air de trop l’affecté. J’espérais que cela resterait comme ça la durée de notre temps ici, sans ça, j’allais vite être réduit. Toujours Jordan, mais sans la bague, je perdais de l’efficacité. Batman commençait à s’avancer dans l’ombre, ça paraissait si simple rien qu’a le regarder. Je suivais donc le pas, mais au lieu de marcher, je prenais un petit envol, et je suivais depuis les airs. Laissant ma lumière guider mon chemin. Bruce faisait du Bruce, montrait des faits, en faisait des déductions, et ainsi de suite. J’ajoutais à sa suite.

« Qu’est-ce qui serait capable de provoquer quelque chose comme ça ? Mera ? Je l’ai déjà vu renvoyer une vague immense il y a longtemps… L’océan ne décide pas d’envahir les terres comme ça. » Le couloir semblait sans fin, et surtout, silencieux. Même pas de bruit de rats. Littéralement mort, trop mort même. Le manque de son dans l’espace faisait que j’en étais habitué, mais c’était tout de même étrange de voir ça sur la planète. Batman devait déjà avoir sa théorie dessus aussi.
« L’anneau envois des appels sur la fréquence du Corps, comme pour la Ligue, aucune réponse. Mais c’est sûrement dû à la profondeur. Tu à reçu l’appel ? Auquel cas, il y a peut-être quelque chose qui brouille les signaux quelque part. Tant que ça ne brouille pas ma bague. » finissais-je en flottant pour être à ses côtés. Après quelques minutes, je commençais à reprendre la parole.

« Écoute, je sais que pendant des années, on était pas sur la même longueur d’onde, on se prenait même un peu la tronche, enfin bref, je pense que tu vois. Ce que je veux dire, c’est qu’avec ces années, et aussi ce que j’ai découvert… Il faut que je te montre un gamin. Il s’appelle Simon, je pense qu’il fe- » Un hurlement venait couvrir la fin de ma phrase. Je fronçais les sourcils. Je me posais au sol. Prêt à combattre ce qui venait de crier. Je croyais moyen au fait que ce ne soit pas une menace. Un second, puis un troisième et ainsi de suite venait s’ajouter. Comme une nuée de hurleurs. Toujours la face rivé vers la noirceur. J’ajoutais. « Tu sais ce que ça peut-être ? » Avant de fabriquer une bulle pour nous envelopper. Quoi que ce soit, je ne comptais pas que ça nous attaque sans qu’on sache à quoi nous avions à faire.

De plus en plus de formes semblait bouger dans l’ombre. « On pourra reprendre la discussion après leur avoir botté le cul, je prends ceux de devant. » Je concentrais ma volonté pour la faire sortir sous forme de lumière aveuglante, comme un flash pour ce qui se trouvait devant moi. Le long couloir se dévoilait, et un nid qui semblait organique s’en dévoilait, avec des créatures pour le moins repoussantes. « Qu’est-ce qui se passe ici ? » Sortait de ma bouche presque sans que je puisse le retenir. Le rayon semblait les avoir mis en rage, et une bonne partie commençait à sauter et attaquer le dôme. Je sentais leur coup tenter de rompre ma création, mais elle tenait bon pour le moment. « J’espère que t’as un Bat-plan dans ta Bat-manche, parce que ça risque de vite partir en mode discothèque ici, et pas avec le genre de musique qu’on aime. »

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Il avait vu et entendu les premiers signes avant les hurlements, aussi n'avait-il été qu'à moitié surpris par ces cris inhumains et dévastateurs pour l'oreille. Hal avait réagi promptement, les enveloppant d'une protection qui n'était pas absolument nécessaire, mais qui était tout de même bienvenue ; une précaution qui aurait pu s'avérer judicieuse. Mais la lueur verdâtre révéla autre chose, des créatures à la peau rouge, avec des crêtes dans le dos et des yeux gigantesques et globuleux. En fait, on aurait dit des poissons... si les poissons marchaient à quatre pattes.

Mutation, pensa aussitôt Bruce.

Mais il n'avait pas le temps d'exposer son idée au Green Lantern, car les créatures se mirent à attaquer violemment le dôme. Leur méthode d'attaque était désordonnée, primaire, et témoignait clairement des limites d'une intelligence animale. Et derrière, fait préoccupant, il y avait ce nid, aussi gros qu'une voiture. Pour la centième fois au moins, Batman se demanda ce qu'il s'était passé ici pour que ce qui ressemblait au métro londonien devienne ainsi. Un lieu toujours bondé, même de nuit, désormais à la merci des ténèbres... et des créatures les plus étranges.

« On ne va pas avoir le choix. Aveugle-les ! »

Combattre des animaux, aussi repoussant qu'ils soient, n'était pas dans les habitudes du Chevalier Noir, et il préférait éviter la confrontation avec, car il ne connaissait pas leurs capacités. Alors il attendit que Hal déclenche un puissant rayon, puis il lui fit signe de reculer. Ils se dépêchèrent, profitant d'une opportunité qui pourrait ne pas se répéter, et ils s'éloignèrent aussi loin et aussi vite que possible. Au bout de quelques minutes, le silence était de retour... et les ténèbres avec eux.

« Hmm. De ce côté. »

Il sentait l'envie de Hal de parler, pour se calmer, pour s'assurer qu'il n'était pas seul. Et surtout pour poser cinquante questions sur ce qui venait de se passer. Bruce prit les devants, sans forcément revenir sur ce qu'avait dit son camarade avant.

« Si ces créatures sont nombreuses, j'ai peur que nous ne soyons obligés, à terme, de les affronter. Mais je préférerais éviter, si c'est possible. Elles ont un comportement féroce, territorial, et leur physique ressemble à une mutation entre un chien sauvage et un poisson. Une combinaison que je n'aurais jamais pensé voir de ma vie. »

Il continua d'avancer, guidé aussi bien par la vision nocturne de son masque que par la lueur de la bague de Hal.

« Quant à ce qui a pu provoquer ça... Je ne pense pas que Mera soit la responsable. Elle est colérique, possessive, et émotive comme beaucoup d'Atlantes ; mais sa puissance n'est pas suffisante pour cela. Tout au plus parviendrait-elle à détruire des quartiers, mais une ville entière ? Vu la quantité de résidus, Londres, ou du moins ses souterrains, ont été immergés pendant des années. Non, seul Arthur, ou un autre Atlante du même acabit, a pu faire ça. Ou une magie très puissante. Voir... les deux. »

Ils arrivèrent à un embranchement. Le chemin de droite était celui qui les éloignait le plus du nid.

« J'espère que nous parviendrons à contacter quelqu'un, car si nous ne comprenons pas rapidement ce qu'il se passe, ça risque d'être vite fatal pour nous. »

Il leva alors le bras, forçant son camarade à s'arrêter aussi. Batman bougea légèrement de profil, tendant l'oreille. Pas de doute, il y avait un bruit de courses et des halètements. Les créatures revenaient à la charge. A moins que ce ne soit d'autres, similaires.

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Une fois le coup d’aveuglement effectué, Bruce voulait qu’on fasse demi-tour, qu’on évite un maximum de ce que j’avais compris les créatures. Sûrement pour économiser notre énergie ? Probablement, et il y avait de la logique à ça, je ne savais pas pour combien de temps j’étais ici, autant ne pas faire trop le fou et être à court au bout de quelques heures seulement. Je suivais Bruce dans ce dédale, j’éclairais le chemin alors que lui même le choisissait. Puis, il donnait ses avis. J’étais plutôt d’accord avec le fait qu’il risqué d’y en avoir un paquet et qu’a terme, nous allions peut-être devoir les affronter. Et bien qu’ils viennent, j’allais leur réserver ma meilleure couleur pour illuminer ce bas-fond ténébreux. J’allais ajouter que s’il savait ce qui se trouvait au dessus de lui, dans l’espace, les tonnes et tonnes de créatures et de formes de vie différentes, il repenserait à sa remarque avec légèreté. Mais je restais sérieux, je restais sur mes gardes, on ne savait pas s’ils allaient riposter, alors autant être prêt en cas de conflit, pour pouvoir répondre comme il le fallait. Toujours en flottant, j’ajoutais.

« Tu penses qu’Arthur a pu faire ça ? » Nous n’étions pas chez nous, et souvent, il y avait des doubles de nous lorsque nous changions de terre. Ou du moins, c’était comme ça que je l’imaginais. Un peu comme avec le syndicat du crime, qui était nos doubles de la terre 3. « Si ce n’est pas Arthur, cette personne devait forcément venir de la mer, qui d’autres aurait un quelconque avantage à inonder des villes comme ça ? » Puis, il ajoutait qu’il espérait qu’on contacte rapidement d’autres personnes, au risque d’y passer. L’optimisme légendaire de Batman faisait surface. Je tournais le regard vers lui, le regard fermé. « On va réussir, y’a pas d’autre choix de toute façon. » Avant de faire volte-face. Du bruit revenait d’un des couloirs en face de nous. Je tendais mon bras, pour envoyer une nouvelle fois une boule de lumière. Histoire d’identifier les menaces. Des créatures dans le même style, mais muté différemment. D’autres bruits venaient de notre dos. Entre temps, j’avais reposé mes pieds sur le sol. Quand nous nous étions arrêté. Nous étions encerclé. Je me tournais pour faire face à notre retraite. Pas besoin de lumière, les petits yeux des monstres éclairé assez pour qu’ils soient visibles sans aide extérieure. « Plus le choix maintenant, je m’occupe de l’arrière. » Je n’avais pas le temps de finir ma phrase que je partais en avant, comme une fusée envoyé. Je fabriquais un bus autour de moi pour leur rentrer en pleine face. Lorsque j’arrivais au contact, je me stoppais net, mais j’envoyais le bus continuer son chemin et Je faisais sortir de ma pensée ensuite une gaintling, avant de mitrailler le tunnel. Repoussant tous ceux qui s’approchaient. Pour envie, une fois avoir une zone où personne se trouvait, j’en profiter pour faire effondrer le plafond. Bloquant l’accès. Sans perdre de temps, et avec une confiance totale en Bruce, je me tournais sur ma gauche avant de fabriquer un concasseur géant. « Par ici la sortie ! » Avant de commencer à fabriquer ce nouveau tunnel, je partais tout droit avant de prendre la direction de l’extérieur. Je faisais quelques encoches sur les parois pour que le chevalier noir ait des points où il pouvait s’agripper. J’arrivais à l’extérieur, et sans réellement faire attention autour de moi. Nous verrions où nous sommes une fois sortis d’ici. Je me tenais au-dessus du trou, visant le bas, prêt à tirer sur les poursuivants de Batman. L’anneau pointé prêt à envoyer la gomme.

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Il fallait avouer une chose, Hal savait maîtriser des créatures étranges. Il en avait certainement affronté plus souvent que Batman dans l'immensité spatiale, et il était même encore plus certain que le Green Lantern avait des capacités immédiates plus efficaces que le Chevalier Noir pour les neutraliser. Mas déjà, son esprit analysait l'intégralité de ce qu'il voyait, alors qu'il grimpait à toute vitesse pour suivre son camarade de la Justice League. Ces créatures étaient étranges, féroces, animées par la faim et la colère d'avoir été dérangées. Il fallait donc s'en éloigner au plus vite, avant qu'une véritable marée ne parvienne à les submerger.

Une fois à l'abri, dans un nouveau tunnel, Bruce épousseta son armure sali puis s'affaire à placer des décombres autour du passage, pour bloquer le chemin. C'était une façon pour lui de se sentir utile alors qu'il n'avait fait qu'observer l'instant d'avant.

« J'ai noté une chose. »

Il se tourna vers son ami, le plus sérieusement du monde.

« Tu as un fétiche pour les bus. Tu as raté ta vocation, Green Lantern. »

Il marcha de quelques pas dans ces nouveaux tunnels, observant tout ce qui les entouraient. Si l'état général était assez similaire, il nota une différence majeure qui échapperait peut-être à son camarade : il n'y avait plus ces résidus d'eau salée, ou du moins, en bien plus inférieure quantité.

« Pour te répondre, Hal, je ne sais pas si Arthur a fait ça. Il en est capable, c'est certain... mais je ne saurais pas te dire si c'est lui. Les Atlantes sont tous assez puissants, mais seule une poignée a les capacités de faire de gros ravages... et notre camarade est le plus désigné pour un tel déchaînement de violence. Néanmoins, l'inondation s'est retirée plus rapidement ici qu'en bas : on peut voir que tout est plus sec, plus poussiéreux, moins dégradé. Nous devrions avancer, puis monter de nouveau. Une fois à la surface, ce sera sûrement plus clair pour nous. Sans mauvais jeu de mot. »

Ils avancèrent, toujours guidés par la lueur verte de Hal et la vision nocturne du masque de Bruce. Ce dernier fit d'ailleurs une analyse complète de ce qu'il voyait, identifiant parfois des composés chimiques qui n'étaient pas sans lui rappeler ce qu'il avait parfois pu observer par le passé. Mais, étant dans l'incapacité présente de se remémorer dans quelles circonstances, il jugea qu'il serait plus prudent de voir ça plus tard, et continua de progresser. Là où ils étaient désormais, un silence pesant et sinistre régnait, menaçant de lâcher sur eux une menace plus grande et plus féroce que celle affrontée plus bas.

Au bout d'une éternité sans prononcer un mot, Batman s'immobilisa, tendant l'oreille. Il fit un signe discret à Hal d'éteindre sa lumière et de se cacher, avant de lui-même se dissimuler dans les ombres, totalement invisible. Et comme il avait pu l'entendre, et son camarade aussi, ils virent arriver un groupe de trois personnes. Des humains, habillés avec des vêtements plus usés que la normalité, et surtout, avec les visages méfiants et hagards de personnes habituées à vivre dans l'obscurité d'un tunnel.

Hal saurait gérer ça. Il n'y avait pas besoin d'intervenir pour le moment.

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J’avais ce coup-ci les pieds au sol, toujours un peu de lumière verte qui emplissait l’espace autour de moi. Je voyais le chevalier noir sortir du trou de fortune avant de me rejoindre. Puis d’ajouter que j’avais un fétichisme avec les bus. Auquel cas je répondais directement. « J’trouve ça marrant d’envoyer un bus dans la gueule des gens, tu devrais essayer, ça détend pas mal. » Ajoutais-je, avant de le laisser reprendre, pendant qu’il finissait de boucher notre sortie. Puis, c’était à mon tour de prendre la parole. « Attends, tu viens de faire un jeu de mot là ? » Je m’arrêtais quelques secondes. Pour reprendre. « Batman vient de faire un jeu de mot ? » Puis enfin réduire la distance qui nous séparait et lui donner une tape sur l’épaule. « Fait gaffe, je crois que ma couleur déteint sur toi ».

La suite n’était qu’une longue marche, similaire à la première. L’idée de creuser un tunnel au dessus de moi m’effleurait la pensée, mais je ne savais pas où j’allais atterrir, si nous étions en territoire ennemi, il valait mieux faire profil bas plutôt que d’attirer l’attention. Carol emplissait toujours mes pensées, je ne pouvais plus la laisser dans son état ici, mais je fus vite sortie de mon idée d’aller la sauver par le bras de Bruce, qui m’ordonnait de m’arrêter. Un peu surpris, je comprenais qu’il voulait qu’on soit discret. D’une simple pensée, mon costume ne brillait plus, le noir complet nous embrassait. Mais très peu de temps, trois lumières approchaient, ainsi que quelques bruits de pas. Je ne voyais pas ce qui m’entourais, mais je savais me positionner de manière à tenter d’entrer en contact avec eux. Mais étaient-ils des ennemis ? Ou de potentiels alliés ? Il n’y avait qu’un moyen de le découvrir, et y aller comme une brute n’allait pas faire partie de mon plan. Sans aucun bruit, Je m’envolais pour être le plus haut possible par rapport à eux, puis, je les laisser approcher jusqu’à ce qu’il soit bientôt assez proche pour me découvrir.

Quand ils atteignaient ce moment, je visais et leur envoyais une lumière verte si intense qu’il ne pouvait que tourner la tête, il ne pouvait pas fixer le point fixe derrière, c’était comme regarder le soleil. J’avais prévu un petit bouclier en cas de riposte, mais aucune venait. De ma voix sérieuse, je commençais. « Qui êtes-vous ? Que faites vous là ? » Une voix surprise par ce qui se produisait répondait. « Qui… Qui… Qui peut faire ça ? » « Arrêtez où je tire ! » « Joe, fait pas ça, si ça se trouve ils sont plusieurs ! » « Qu’est-ce qui te dit qu’il n’est pas là pour vous faire du mal ? » « Il l’aurait déjà fait , baisse ton arme ! ». Je ne leur laissais pas le choix, trois cages tombaient sur eux et les enfermaient dedans. Ma lumière baissait jusqu’à ce qu’elle ne soit normal. Je venais me poser à leurs côtés, eux qui étaient inoffensifs à présent. Je faisais quelques pas doucement avant d’être à côté de la personne qui était la plus pacifiste des trois. D’un regard, je fixais Bruce pour savoir s’il voulait que je fasse l’interrogatoire, ou si la chauve-souris voulait le faire. Je me doutais qu’il voulait faire une entrée en scène convaincante, c’était pourquoi je commençais. « On va recommencer. Qui êtes-vous, et que faites vous ici ? » d’une voix un peu plus calme, la personne s’avérait être une femme. « Je suis Evie, voici Joe et Arslan. On fait tous les trois partis d’un groupe. On s’est juste perdu, vous savez où se trouve la sortie ? » J’arquais un sourcil, peu convaincu de la réponse. J’haussais les épaules. « Dommage, ça aurait pu être beaucoup plus simple. » Avant de laisser ma place à Bruce.

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L'intimidation avait toujours fait parti des capacités de Batman, et il s'en était servi à maintes reprises depuis ses débuts. Il se rappelait encore la première fois où il s'en était servi pour faire peur à de malheureux policiers, jadis, alors qu'il venait juste de commencer sa croisade. A l'époque, personne ne le connaissait, personne n'était son allié, et il avait longtemps essayé de trouver sa place aux côtés du GCPD. Mais maintenant, non seulement il avait l'expérience, mais en plus, il avait une présence et une force de terreur plus implacables que jamais. En ces lieux désolés, toutefois, avait-il toujours cette capacité ?

Etait-il toujours un symbole de peur ?

Oui. Et il n'allait pas tarder à le montrer, car maintenant que Hal avait essayé de leur faire peur, sans succès, c'était à son tour. Il s'avança donc en silence, droit, ténébreux, imposant, impassible, et il laissa planer son invisibilité apparente jusqu'à ce qu'il soit juste devant les cages. La personne qu'il avait devant les yeux était le plus jeune des trois ; un type maigrichon, sale, et qui n'avait peut-être même pas la vingtaine.

« Putain ! C'est Batman ! »

Aussitôt, l'effet fut décuplé. Sans qu'il n'ait à faire un seul geste, à exercer le moindre mouvement, sans avoir à ouvrir la bouche ni prononcer un son, Bruce obtenait ce qu'il désirait ; la peur la plus totale chez les trois individus, et ils allaient désormais être prêts à parler. Toutefois, il nota la réaction supérieure à ce qu'il avait estimé : si d'ordinaire, le Chevalier Noir provoquait la terreur, ce n'était pas à ce point. Là, les trois prisonniers cherchaient par tous les moyens à sortir de leurs cages.

[color=yellow] « Laissez-nous partir ! On veut pas mourir !

« Ça suffit. »

La voix de Bruce, profonde et résonnant dans le silence des tunnels, avait un effet presque aussi intimidant que sa simple présence.

« J'ai besoin de réponses, et vous allez répondre à mes questions. Si vous répondez correctement, vous partirez. »

« Oui, oui, tout ce vous voulez ! »

Echangeant un regard avec Hal, Bruce réfléchissait. Ils ne devaient pas s'attarder ici, et il fallait sélectionner les questions plus pressantes et les plus importantes. Il fit rapidement le tri dans son esprit, entre ce qui était superflu, ce qui pouvait attendre, ce qui pouvait être supposé ou deviné par lui-même, et ce qu'il convenait de demander maintenant. Et bien sur, ce que des individus comme eux pouvaient savoir.

« Où sommes-nous ? Tout ceci ressemble à une station de métro, mais sans fonctionnalité. Qu'est-ce qui s'est passé pour qu'on en arrive là ? »

Deux questions très simples, qui ne manquèrent pas de provoquer à la fois la surprise et la perplexité chez son interlocuteur. Mais, décidant qu'il valait mieux répondre plutôt que de risquer de prendre un coup, le jeune homme regarda ses deux comparses, puis Hal, avant de revenir vers Bruce avant de parler :

« Ben... on est dans ce qu'il reste de Londres. Enfin, ça s'appelle New Themyscira maintenant, mais voilà. Vous êtes pas au courant ?! Les Atlantes ont attaqué le pays avec un raz de marée de fou, et après ça, ça a été la merde partout. Nous on fait que survivre comme on peut ! On veut pas d'ennuis. Vous pouvez dire à vos copains de la résistance qu'on veut pas être mélés à tout ça ! »

La résistance ?

Beginning of the horror

Alone in darkness, no ally ? What will you do when the night is surrounding you @Bruce Wayne.

Bruce qui était tapi dans l’ombre au début, commençait à se révéler petit à petit. Jusqu’à être assez visible pour que les trois puissent comprendre à qui ils avaient à faire. A savoir au chevalier masqué. Je savais que Batman était redouté chez les vilains. Chez beaucoup de personne. Il était l’une des seules choses que ces individus craignaient. Mais je me doutais pas que c’était à ce point. C’était comme si un démon venait d’entrer dans leur champ de vision. Ils voulaient à tout prix se tirer d’ici. Être loin de lui. Ne plus l’avoir à leurs côtés. Tout, mais ne plus être en sa compagnie. Bruce les faisait taire d’une voix que seul lui était possible de produire. De quelques mètres en arrière, je faisais quelques pas. Tout en gardant l’intensité de mes constructions, ne laissant aucune échappatoire. Laissant le chevalier pouvoir interroger ses proies. J’étais habitué à faire quelques interrogatoires, quand je faisais quelques patrouilles par-ci, par-là. Il m’arrivait de choper quelques maraudeurs ou contrebandier. Et leur tirer des informations étaient nécessaire. Je savais m’y prendre aussi, mais je voulais laisser cette partie à Bruce. Je me doutais qu’il avait lui aussi l’habitude, et qu’il voulait s’occuper de cette partie. Il était le plus grand détective de la Terre. Autant qu’il pose les questions.

Le chevalier demande donc où nous nous trouvons, ainsi que pourquoi. Je me stoppais dans un endroit un peu plus sombre, mais que ma lumière faisait rayonner. Les bras croisés, j’étais attentif à ce qui se passait. J’étais tout autant curieux de connaître la réponse, pour que nous soyons fixés sur l’histoire. J’étais à demi surpris quand l’homme nous évoquait les faits. C’était similaire à l’idée que Bruce avait proposée et à ma théorie petite théorie. Sans la partie avec les amazones. Pourquoi auraient-elle fait ça ? Puis, enfin, l’homme parlait d’une résistance. Un groupe que l’homme nous pensait dedans. Étrange à dire. Je faisais quelques pas en avant, pour ensuite élever la voix.« Dans cette résistance, il y a des personnes comme nous ? Et où se trouve t-elle ? » Sans esquisser un seul sourire. Je voulais leur faire comprendre que je ne rigolais plus non plus. Je voulais la réponse de suite, sans perdre de temps. Je ne posais pas de question par rapport aux deux autres situations. Nous savions grosso modo ce qu’il s’était passé, avoir d’autres détails pour le moment sur ces sujets auraient été de la perte de temps alors que nous avions quelque chose de plus urgent. Surtout si cela nous permettait de trouver des amis. Carol. « Est-ce qu’une femme luisante comme moi mais en rose s’y trouve ? » m’emportais-je un peu plus. J’étais curieux de savoir où se trouvait ma femme. Surpris par la dernière question, le jeune homme se tournait pour reprendre.

« Il y a des personnes en costumes comme vous, c’est pour ça qu’on, enfin je vous aie crû avec eux. Et je sais pas, c’est possible ? » Suite à quoi je me reprochais d’un pas, posant ma main sur la paroi verdâtre. La voix plus forte qu’avant. « Où ? Par où ? Je te préviens, ne me mens pas. » Finissais-je d’un ton autoritaire. L’homme ne répondait pas, pointant juste du doigt un des couloirs. Agissant sous l’impulsivité de cette information. Je regardais Bruce un coup, avant de détruire leurs équipements pouvant être dangereux. Finalement je rompais les bulles avant de commencer à m’envoler dans la direction donnée. Carol se trouvait là-bas. Je devais la rejoindre. Quelques secondes plus tard, probablement un ou deux kilomètres plus loin, une impasse trouvait mon chemin. Mes espoirs de trouver Carol ici s’amenuisaient. Je me posais, les deux pieds au sol, mon regard rivé sur une pierre. Je commençais à me dire que je ne la trouverais pas, qu’elle était seul dans ce monde sans que je puisse la protéger, l’aider à aller mieux. Bruce devait se trouver non loin derrière, c’était Batman. Au vu de la réaction des trois, je doutais qu’ils fussent restés discuter avec lui. Je n’avais aucune crainte sur la mise en danger de Bruce. Je me mordais la lèvre, l’idée qui me répugnait l’esprit prenant de plus en plus de place.

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« Hal. »

Sans effet, évidemment, sa première tentative pour entamer la conversation avec son ami s'arrêta là. Bruce resta songeur un instant, à fixer le Green Lantern qui semblait plus que désemparé face à l'obstacle devant lui. Il pouvait le comprendre... il le comprenait, même. Si Selina avait été là, à deux ou trois mètres derrière un rocher, il aurait probablement été dans le même état. Mais il ne pouvait rien laisser paraître, car c'était son rôle. D'être stoïque, imperturbable, en toutes circonstances. D'être la froideur incarnée qui ne pouvait pas être atteinte, qui ne pouvait pas être blessée.

Mais en ces circonstances troubles, et face à la détresse de son camarade de la Justice League, il ne pouvait pas rester insensible. Ça lui était tout simplement impossible. Alors il s'approcha petit à petit, jusqu'à pouvoir, de nouveau, poser une main réconfortante sur l'épaule de Hal. Il le connaissait, il le savait impulsif et bon. Et il s'inquiétait souvent pour les autres.

« Hal. Regarde-moi. »

Sans vraiment attendre que ce dernier s'exécute, il le força à bouger, à pivoter, pour qu'ils puissent se faire face. Malgré leurs costumes, Bruce sentit et vit toute la détresse de son ami, et cela lui fit mal au cœur. Sa relation avec Selina lui avait donné plus d'empathie qu'il n'avait jamais réussi à en avoir, et il sentait là tout le poids que cela représentait.

« Regarde autour de toi, maintenant. Nous sommes seuls, toi et moi, mais ce n'est que temporaire. Si nous sommes là, alors d'autres le sont aussi. Nous pouvons nous en sortir, et les retrouver. Et... »

Il hésita, avant de se décider à continuer sur sa pensée.

« Tu ne crois pas que je m'inquiète aussi ? Que moi aussi j'ai peur pour quelqu'un d'autre en ce moment ? C'est probablement son cas à elle aussi, ainsi qu'à Carol. Et toutes les deux, on le sait très bien, savent parfaitement se débrouiller. Elles savent gérer une situation désastreuse, et en sortir en gagnantes. Invaincues et impeccables, comme toujours. Mais pour cela, il faut que nous mettions nos inquiétudes de côté pour les retrouver. Car elles ont probablement peur aussi, pour nous et pour les autres, et il faut que nous réparions tout ça. Maintenant, si ça ne te gêne pas, j'aimerais récupérer le Green Lantern. Je vais avoir besoin de lui pour sortir de ces tunnels. »

Ce n'était pas vrai, bien sur. Mais ils étaient camarades, alliés, amis, et ils devaient se serrer les coudes pour pouvoir s'en sortir. Seuls, ils réduisaient leurs chances ; mais il ne fallait pas y penser. Batman aurait pu continuer seul, mais il préférait largement la compagnie de Hal à celle des charognards et autres pilleurs des tunnels. D'autant qu'à eux deux, ils représentaient une bien plus grande menace, et il était plus facile de les reconnaître.

Cela amena Bruce, alors qu'ils repartaient, à penser de nouveau aux autres membres de la Justice League. Clark, Diana, les autres. Avaient-ils réussi à se rejoindre aussi ? Avaient-ils réussi à faire front commun, à s'en sortir dans cet endroit sordide ? Et avaient-ils, eux aussi, atterri dans les tunnels du métro londonien ?

Au bout d'un long moment de silence, le Chevalier Noir brisa de nouveau le silence :

« Parle-moi un peu de l'Univers, Hal. Comment se passent les choses là-haut ? »

Une façon comme une autre d'entretenir la conversation, histoire qu'ils ne restent pas dans ce silence morbide... et en plus, de détourner les pensées de Hal de son inquiétude pour Carol. En plus d'être un sujet intéressant pour quelqu'un comme Batman.

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Je restais stoïque, commençant à me faire attraper par des pensées que je ne voulais pas, des débuts de visions de choses qui n’étaient pas bonnes, qui me donnait un début de mal de crâne, et presque d’angoisse. J’avais du mal à garder mon calme sachant que Carol était quelque part ici. Bruce venait d’arriver. Commençant par mon prénom. Je ne réagissais pas, trop perdu dans mes pensées, dévoré par ces fausses visions. C’était seulement lorsqu’il insistait que je fixais mon regard sur lui. Je ne craquais pas d’habitude. Même presque jamais. Mais avec toute la tension, les événements d’avant. La perte du bébé suivit de Prédator. Je ne voulais pas qu’une nouvelle chose l’atteigne, elle en avait que trop bavé, et je n’avais pu être que trop spectateur dans cette histoire. Plus jamais. Je voulais que plus rien ne lui arrive, qu’elle soit épargné par tout ça, quitte à être cette personne un peu trop protectrice, quitte aussi à être un peu agaçant, mais tant que ça lui permettait d’être mieux. C’était sans aucun doute mon choix.

Bruce me recadrait d’une façon que je devais avoir. Proche du brutal sur la fin, mais c’était comme ça qu’il fallait. Bruce me connaissait, je n’aimais pas tourner autour du pot, j’aimais quand c’était droit, je n’avais pas de temps à perdre, autant être direct. Il avait raison. J’avais moins de connaissance sur Selina, mais je lui faisais confiance sur le sujet. Pour le cas de Carol, c’était une évidence, elle était la personne la plus forte que je connaissais. Elle tiendra bon. J’essayais de me convaincre de lâcher un peu l’affaire, pas totalement, mais assez pour que je puisse me concentrer sur l’objectif principal. Sans dire un mot, juste en reprenant mes esprits silencieusement, j’arrivais à faire un peu de vide dans ma tête, essayer d’y voir un peu plus clair, avoir une vision d’ensemble qui pourrait me permettre d’être plus lucide quant à mon prochain choix, mais si je n’étais pas connu pour être le meilleur dans ce domaine. J’avançais, la main droite tenant l’anneau fermé commençait à se libérer, montrant que j’arrivais à lâcher un peu.

Puis, Bruce brisait le nouveau silence qui venait de s’installer, il me demandait comment se passer les choses. Je répondais presque instantanément. « C’est étrange. Y’a pas de règle là-bas. Il y a de tout et de rien. Tu peux trouver une espèce pacifique et un peu plus loin une autre qui souhaite annihiler toute forme de vie. » Je soufflais, avant de reprendre. « En ce moment, quelque chose se trame, avant d’être téléporté ici, j’étais en quête pour trouver John, Guy et les autres. Il y a un mois environ, un sommet était fait dans le but que tous les représentants du spectre soient présents, et conclut un paix. C’était idiot, mais soit. Les Gardiens m’ont nommé comme ambassadeur. Mais ça ne s’est pas déroulé comme prévu. Et non, je te coupe tout de suite, c’était pas de ma faute. Une attaque à surgit, dévastant l’endroit en question. Des milliers de morts, sans savoir réellement qui a attaqué. Plus de nouvelle des autres couleurs. » Je me stoppais quelques secondes. « Je pense que c’est soit le corps de Sinestro, ou celui d’Atrocitus. Ils veulent tous les deux prendre une revanche sur mon corps. Et quoi de mieux qu’une guerre de lumière ? » Toujours immobile. Je finissais. « Ca risque de prendre du temps, et beaucoup de bordel. Elle m’a l’air inévitable, et qui sait quel type d’arme secrète dispose ces deux fous. » Je reprenais la marche, à la même allure que lui. « Enfin,une chose est sûre, c’est qu’ils devront me passer dessus s’ils comptent mettre en guerre mon univers. » ajouté d’un petit sourire narquois. « Comment va Gotham ? J’ai pas remis les pieds depuis Light. Toujours autant infecté ? »

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Tout en avançant calmement, Bruce écouta la réponse de son camarade et enregistra toutes ces informations. Il se retint de lui dire que s'il avait besoin, Hal pouvait compter sur Batman pour l'épauler ; parce que de toute façon, il le savait déjà, et qu'en plus de cela, même le Chevalier Noir aurait du mal à intervenir sur une distance aussi vaste et aussi... spatiale. Il avait les moyens d'aller parmi les étoiles, mais s'y battre ? Et surtout, à armes égales avec des Red Lantern ? Pas là-bas. Pas de cette manière.

Il prit néanmoins la peine de répondre :

« Je vois que la situation y est toujours aussi plaisante. J'espère que tes protégés vont bien. Jessica, Simon, et les autres. »

Quant à Gotham... Bruce se retint de sourire. Ce n'était ni le lieu ni le moment.

« Gotham se porte plutôt bien. Comme d'habitude, devrais-je dire. La ville est toujours aussi pourrie, ses habitants toujours aussi terrifiés, mais le taux de criminalité diminue chaque année. Les gens restent, car c'est chez eux. Ils ne veulent pas aller ailleurs, ils sont attachés à ces petits bouts de terrain qui leur appartiennent. Je ne peux pas leur en vouloir, étant donné que je suis pareil. »

Il décida de livrer lui aussi quelques informations récentes, pour la conversation. Discuter avec Hal, juste discuter, était une chose somme toute rare mais qui n'était pas déplaisante. Si leur relation avait été conflictuelle au début, elle s'était muée en une camaraderie solide : ce qui était relativement plaisant. Mais surtout, ils pouvaient se faire confiance pour savoir se parler quand il le fallait, et se battre ensemble, ce qui était tout ce qui importait.

« Et de toute façon, je ne crois pas que ça puisse ne plus être infecté. Je ne dis pas que mon combat est vain, bien sur. Mais Gotham a une aura, une âme, profondément noire, profondément ancrée dans le crime et dans les pires actions des êtres humains. Il serait idiot de croire qu'une seule personne pourrait changer cela. La société gothamite, dans sa moyenne, aimerait ce changement, mais les autres refusent catégoriquement ce changement. Car malgré ma présence, ils se plaisent dans ces ténèbres, et surtout, ils aiment ces ténèbres. Ils les créent presque eux-mêmes. »

Oui, il y avait des monstres à Gotham. Des humains, des inhumains, et d'autres encore venus d'ailleurs. Batman avait réussi à en affronter une bonne partie, et il avait survécu à tout ce qu'ils avaient fait à sa ville. Mais peut-être qu'un jour, il tomberait sur plus fort que lui, définitivement, et ce serait alors la fin de sa croisade. Mais il ne voulait pas y penser, car ça ne servait à rien ; et d'autant plus qu'il avait une raison de vivre plus longtemps que ce qu'il aurait pu espérer avant. Autrefois... oui, autrefois, il aurait accueilli avec fierté la mort au combat. Il aurait eu le sentiment d'inachevé, certes, mais il aurait su qu'il mourrait en laissant derrière lui une ville meilleure.

Aujourd'hui, il aurait surtout le regret de laisser Selina seule.

Et il ne pouvait pas se permettre d'y penser.

« J'espère que c'est toi qui respires aussi fort, Hal, et non pas une bête sauvage qui nous épierait. »

Il craignait néanmoins la réponse de son ami, et se prépara donc à devoir se battre sous peu.

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Toujours aux côtés du chevalier noir, j’avançais alors qu’il espérait que les deux plus jeunes recrues allaient bien. Un petit rictus se montrait sur mon visage. J’étais fier d’eux. Ils n’étaient pas encore parfaits, ils avaient encore beaucoup à apprendre, mais ils avaient quelque chose de plus. De plus que nous. Comme la nouvelle génération qui venait prendre la relève. La suite du combat. J’avais totalement confiance en eux. J’étais prêt à mettre ma vie entre leur main. J’avais peut-être trop de confiance en eux. Mais j’étais persuadé sur leur sujet. Et dans un futur proche, ils seront à ma place, à leur place. Il fallait que plus tard, dans un contexte plus calme, je puisse parler calmement avec Bruce de ces deux là. Qu’il puisse les connaître, et savoir à qui se rallier si jamais la terre en avait besoin. Puis Bruce me donnait l’état de Gotham. J’étais heureux d’apprendre que la criminalité baissait. C’était un des problèmes de cette ville. Lorsqu’il évoquait que les gens restaient, et les raisons, je reconnaissais les habitants de ma ville. Les habitants de la ville sans peur. Une des caractéristiques qui me rendait fier d’être de cette ville.

Bruce continuait, avec des paroles plutôt sombre. Je partageais son avis sur le fait que je ne pensais pas que Gotham puisse être purgé de tout ce mal. Qu’il pouvait être endigué mais difficilement éteint. Il y avait beaucoup d’héros dans cette ville, ce n’était pas pour rien non plus. J’avais de la chance de ce côté-ci. Coast était beaucoup plus calme, il y avait ses quelques remous de temps à autre, mais pas plus. C’était soft même. Puis, une interrogation qui me fessait froncer les sourcils. Avant de sentir quelque chose de couper me griffer le haut de l’épaule.

Surpris, je faisais un petit saut en arrière, histoire de prendre un peu de distance avec ce qui venait de me toucher. À quelques mètres de l’endroit, je regardais et inspecter l’endroit de ma blessure, une petite seconde. Il n’y avait pas de sang, juste une petite trace de griffe. Trois fois rien me disais-je sur le moment. Mais il y avait quelque chose de gluant dessus. Quelque chose de pâteux, d’une couleur grisâtre. Je sentais ma vision baisser, tout devenant flou. Mais mes autres sens n’étaient pas impactés. J’étendais toujours bien, je ne me sentais pas emplis de vertige. Juste la vue était devenue floue. Alors que je me mettais à hurler à Bruce. « Ne te laisse pas toucher, cette chose brume la vision si elle te griffe. Vu que j’y vois rien pour l’instant, je reste sur la défensive. » A peine la phrase se finissait, que je faisais apparaître tout autour de moi une armure digne d’un des plus grands chevaliers de l’époque. Ne laissant aucun point faible, prêt à encaisser si besoin. Seul un tout petit espace se trouvait au niveau de la visière. Je n’avais pas perdu la vue, je voyais juste flou. Je plaçais mes points levés, prêt à combattre à l’aveugle. Si Bruce avait besoin de mon aide, il allait devoir me diriger. Je pouvais fabriquer ce qu’il voulait, il n’avait qu’à demander si besoin était. Finalement, je lui envoyais. « Je peux encore construire, mais je sais pas où elle est exactement. Juste la direction. » J’étais pilote, recevoir des instructions précises pour un tir d’élite était mon quotidien, presque à l’aveugle. Je n’avais que mes instruments, je ne voyais pas la cible même quelques fois. La situation était un peu différente, mais pas tant que ça, je pouvais tout autant faire la même chose, Bruce était d’une précision chirurgicale, alors ce n’était pas un problème.

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Bruce s'immobilisa avec son comparse, percevant bien la détresse dans sa voix et le sentiment d'urgence qu'il voulait instaurer. Certes, la créature qui les épiait et avait tenté d'attaquer Hal n'était pas la plus discrète qui soit, mais elle semblait être capable de se fondre correctement dans les ombres pour ne pas être vue. L'inquiétude du Green Lantern monta visiblement d'un cran alors qu'il informait avoir une vision troublée par la blessure ; ce qui était une chose assez problématique dans un espace aussi dangereux : le peu de visions qu'ils avaient était encore plus réduit.

Mais Batman n'était pas Batman pour rien.

Et surtout, il savait comment faire pour vaincre un ennemi qui se pensait plus malin. Il passa son masque par plusieurs filtres, avant d'enfin trouver le bon qui lui permettrait de guider Hal malgré son handicap passager. Son regard scruta l'obscurité, s'efforçant de respirer le plus calmement possible pour ne pas faire de bruit dans le silence oppressant des tunnels.

Là... elle était là, la créature.

Hideuse, avec un aspect plutôt anodin. De longs bras filiformes, de longues jambes du même acabit, avec un corps maigre... et une tête rappelant celle d'un poisson vivant dans les fonds marins les plus obscurs. Mais qu'est-ce qu'il s'était passé ici pour en arriver ? Bruce craignait que la réponse ne soit que trop, et dramatiquement, simple. Un raz-de-marée atlante, imprégné de magie et de leur force brute, avait pu créer des effets secondaires indésirables. Mais dans tous les cas, la bave qui s'échappait de la bouche de la créature était responsable d'une perte de la vue.

Et c'était précisément ce que Bruce préférait éviter pour l moment. Dos à dos avec Hal, il se plaça de sorte à faire face à la créature. Ainsi, il pourrait guider son ami plus facilement. C'était un ancien pilote de chasse, il avait l'habitude de ce genre de situation où il n'avait, au final, qu'à appuyer sur un bouton. Et en tant que Green Lantern, il avait la possibilité d'éliminer cette bête avant qu'elle ne fasse des dégâts supplémentaires. Le Chevalier Noir attendit alors, parfaitement immobile, donnant des instructions à voix basse :

« A mon signal, tu pivotes de 180 degrés. Par-dessus mon épaule gauche, tu pourras ajuster un tir droit devant toi. Ça devrait neutraliser, voir éliminer, cette chose avant qu'on ne la laisse nous toucher. »

Il attendit, patientant, alors que la créature semblait hésiter entre se rapprocher et reculer. Puis, alors que Bruce s'apprêtait à donner le signal, il vit du mouvement sur son scanner : deux autres créatures, les même, apparurent et se joignirent à la première. A trois, elles étaient probablement bien plus dangereuses, et en éliminer une seule était un risque redoutable. Il suffisait d'agiter les deux autres, et elles leur sauteraient dessus... pouvant causer ainsi leur mort en un clin d'oeil.

« Changement de plan. A mon signal, je me baisse, et tu balayes la zone devant moi. »

Les créatures firent quelques pas dans leur direction. Elles étaient vraiment ignobles, en plus d'avoir visiblement des atouts indéniables pour pouvoir chasser des adversaires dangereux.

« Maintenant ! »

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Je sentais la présence de Bruce dans mon dos, Même si je voyais flou, quelques grosses ombres me permettaient de comprendre vaguement ce qu’il se produisait face à moi. J’essayais de donner du sens à tout ça alors que je m’apprêtais à recevoir les indications du chevalier noir. Lorsque que j’entendais son plan, je me voyais déjà l’exécuter dans ma tête. Je n’attendais plus que son go, mes muscles étaient prêt à se contracter pour me permettre de faire le demi-tour, et d’envoyer un tir de précision là où Bruce le voulait, tel un pointeur laser et moi le tir d’artillerie. Mais l’ordre ne venait pas, sachant pertinemment que Batman ne laissait rien au hasard, je ne le déconcentrais pas avec une question futile, je continuais juste d’attendre l’opportunité. Mais lorsque j’entendais finalement sa voix, ce n’était plus pour m’ordonner de tirer, mais de modifier le plan. Très bien, quelque chose devait avoir fait changer le jugement du chevalier, mais je me pliais à sa décision. Et lorsqu’il l’ordonnait, tout pouvait commencer.

A son ordre, je faisais demi-tour, je venais braquer mon poignet droit, là où se trouvait l’anneau, alors que je sentais Bruce s’accroupir. Mon poing venait allonger mon bras alors que mon autre poignet venait s’ajouter comme en soutient au premier. Comme pour venir l’aider à contenir le recul du choc qui allait se produire. Il voulait que je balaye la zone, j’allais libérer la zone tout comme je le faisais dans le ciel, être le seul prédateur du ciel et que le reste n’était que mes proies. Position prête, ma bague se chargeait alors que je commençais à sentir la débauche d’énergie. Alors que le rayon partait, je sentais que j’avais envoyé une grosse dose, si puissante qu’elle me décoiffait. Ajouté avec le tir, j’hurlais. « Green Lantern’s light ! » Le tir était semblable à un tir de mitraille venant d’un canon, un peu comme un fusil à pompe à bout portant. Je ne visais pas, je tirais au jugé, mais j’infligeais de lourds dégâts. Je maintenais le tir pendant plusieurs secondes avant de laisser faiblir la lumière pour nous replonger dans une ambiance ténébreuse. Sans réellement bouger, je venais lui demander. « C’est bon ? J’arrive pas à savoir s’ils sont encore là. Vu qu’on s’est pas encore fait attaquer, je doute de leur présence. » Ajoutais-je alors que je me frottais les yeux. Le flou toujours présent mais qui se dissipait petit à petit. Je laissais une petite lueur apparaître de ma bague pour me permettre d’avoir un peu de lumière, et comprendre ce que je faisais alors que je clignais des yeux pour retrouver ma vue. « C’est que temporaire, heureusement. Ça commence à se dissiper » Je passais mon doigt au niveau de mon œil. « Mais c’est quand même bien emmerdant ce truc, tu penses que c’est le même principe qu’avec le gaz moutarde ? » Bien que ce n’était pas un gaz, mais une substance qui venait se mêler au sang si j’en croyais la griffure. « Quoi qu’il en soit, traînons pas, il y a peut-être tout une meute de ces horreurs. » Disais-je alors que je réussissais enfin à retrouver une vue normale. Comme un courant d’air venait chatouiller mon visage, je me tournais, un peu surpris. Et regardais un embranchement. « Je pense qu’on devrait continuer notre chemin part là-bas, il y a un courant d’air, donc probablement la sortie pas loin aussi. » Annonçais-je à Bruce alors que je venais croiser mes bras, prêt à partir dans la direction, ou écouter s’il avait une autre idée en tête.

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« Hmm. »

Bruce marqua une pause dans son mouvement, alors qu'il s'apprêtait à suivre Hal dans la direction du courant d'air. Son intuition le poussait à aller plutôt voir en détail les créatures, à les analyser, et si possible, à récolter un échantillon de leurs tissus. Il s'approcha donc du corps inanimé de l'une d'entre elles, et la souleva légèrement pour révéler une carcasse osseuse et visiblement mal nourrie.

« Monte la garde. »

Hal lui obéirait. Anxieux comme il était, le Green Lantern n'allait pas abandonner le Chevalier Noir comme ça.

Ce dernier continua d'examiner, à l'aide de ses gadgets, le corps de la bestiole. Aussi grande qu'un loup, et à peine plus grosse, elle possédait néanmoins une sorte de liquide pâteux qui s'échappait de sa bouche, semblable à de la bave. Après un examen rapide, il comprit qu'il ne s'agissait pas tant d'une salive épaisse que d'un fluide gastrique qui ressortait. Dégoûtant. Les crocs étaient petits, mais acérés, à l'instar des griffes dont les pointes luisaient. Avec une extrême précaution, Bruce en dégagea une.

Il l'examina aussi, la soumettant à différents petits tests rapides... avant de la reposer. La griffe suintait, et c'était probablement cette couche qui permettait d'attaquer le système sanguin de la victime. Pire encore, il semblait y avoir un aspect corrosif, en témoignait les marques noires sur le sol et sur la peau, là où il l'avait appliquée.

Se redressant, Batman pivota et retourna auprès de son allié de la Justice League.

« Allons-y, il n'y plus rien à voir. »

Il ne jugea pas utile d'observer la blessure de Hal, car il avait recouvert la vue : et sa tenue l'avait protégé des effets corrosifs. Néanmoins, il allait devoir étudier soigneusement l'échantillon qu'il avait réussi à prélever... dès qu'il en aurait l'occasion. Il y avait peut-être un moyen de se protéger de cet effet, ou au contraire, d'en extraire quelque chose d'utile ? Seul le bat-ordinateur pourrait lui donner une réponse... bien qu'il ait l'impression qu'il n'aurait pas de sitôt la possibilité de l'utiliser.

L'avancée du duo ne fut plus interrompue pendant un bon moment. Le courant d'air, frais et humide, se faisait de plus en plus sentir au fur et à mesure qu'ils avançaient. Très vite, la clarté rejoignit les odeurs et la sensation du vent, et ils purent voir qu'il y avait un escalier de service menant vers la surface. La lumière grise du jour filtrait par les trous dans l'amas de pierre qui bloquait le chemin.

« On dirait que la voie est bloquée... mais on peut peut-être la dégager. »

Il se tourna vers son camarade, lequel possédait en effet les capacités de dégager toutes ces pierres assez facilement. Ça, ou tout simplement de réussir à bouger assez l'amas pour qu'ils puissent se faufiler tous les deux à travers une ouverture.

« C'est risqué de tout bouger, mais si tu pouvais te servir de ton anneau pour nous frayer un passage, ce serait bien. Je n'aime pas l'idée de rester plus longtemps que nécessaire dans ces tunnels infects et dangereux. »

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