Michael avait passé son après-midi à faire les magasins pour trouver un nouveau chapeau, le sien ne suffisant plus à couvrir assez son visage des rayons du soleil de plus en plus désagréables. Se résignant à ne rien trouver, il alla prendre un verre dans un bar où il avait l’habitude d’aller. Bon, habitué était un bien grand mot, c’était surtout celui où il allait quand ça n’allait pas très bien ou quand il voulait juste boire un verre. Lorsqu’il arriva, le soleil se couchait déjà et il y avait pas mal de monde dans le bar. Il se faufila jusqu’au comptoir et demanda une bière avant de se retourner et d’observer les gens qui peuplaient l’établissement. Il y avait une table où un homme en costume bavardait avec un gros barbu à l’air de biker, un vieux bonhomme près du comptoir essayait en vain de draguer une jeune femme d’une vingtaine d’années qui n’en avait rien à faire. Michael aimait bien cet endroit, dans la limite du raisonnable, des gens de tous les horizons venaient y boire, y partager leur joies et leurs déboires. Il se retourna de nouveau lorsque le barman lui apporta sa boisson, sortit son portefeuille et de celui-ci, un billet pour régler sa note. Il prit son temps pour déguster le liquidé ambré, écoutant rapidement les conversations qui lui parvenaient, prêtant attention à certaines, en ignorant d’autres. Lorsqu’il eut fini, il repoussa un peu le verre sur le comptoir, dit au revoir au barman et sortit pour prendre la direction de chez lui. L’air n’était pas très chaud alors il remonta le col de son manteau avec lequel il galéra quelques secondes et mit ses mains dans ses poches. Il se rendit alors compte que son portefeuille ne se trouvait pas à son emplacement habituel. Il vérifia toutes ses poches et se rappela qu’il l’avait posé sur le comptoir du bar. Il refit donc le chemin en sens inverse et rentra de nouveau dans l’établissement. Il avança jusqu’au comptoir pour le seconda fois de la soirée : "Eh Jim ! T’aurai pas vu mon portefeuille, je crois que je l’ai laissé là." et il tapota le bois devant lui. Il lui répondit qu’un gamin était sorti du bar rapidement en passant près du comptoir. Michael avait en effet croisé un gamin habillé en gothique sur le chemin du retour. Il fit demi-tour en remerciant le barman et se pressa dans la rue. Il partit dans la direction dans laquelle allait le petit voyou lorsqu’il l’avait croisé en revenant. Il regarda dans les petites ruelles une à une. Il aurait pu se transformer et faire sa recherche vue du ciel mais il y avait beaucoup trop de monde qui circulait. Il finit par tomber sur l’intéressé au bout de quelques minutes. Il était adossé au mur d’une ruelle sombre et inspectait l’intérieur de la petite pochette de cuir que Michael reconnu rapidement. Il s’approcha silencieusement du petit voleur et lui attrapa le bras pour éviter qu’il ne file. Il tendit sa main libre et le voyou y déposa sa prise sans résister. Michael le rangea dans sa poche avant de tendre une nouvelle fois la main. Le voleur comprit vite et il leva les yeux au ciel avant de plonger la main dans sa propre poche et d’en sortir quelques billets pour les rendre à son propriétaire. Une fois ceci fait, Michael desserra sa prise et le jeune homme se dégagea d’un mouvement sec qui fit tomber sa capuche. Michael recula d’un pas, ce n’était pas un voleur comme il l’avait pensé depuis le début mais une voleuse.
Caught red-handed.Cela faisait quelques heures que je suis attablée au fond de la pièce principale du bar. J'ai une vue panoramique sur les nombreux clients qui sont présents en cette après-midi. Le soleil est de sortie, et les gens en profitent pour faire les magasins, boire un verre en terrasse, retrouver leurs amis. Personnellement, je suis à la recherche de la cible parfaite qui sera victime de ma fabuleuse capacité à voler. Pauvres malheureux insouciants, tellement absorbés par leurs boissons ou leurs conversations, qu'ils ne font même pas attention à moi. En même temps, je me fonds dans la masse au maximum. Habillée tout en noir, capuche sur la tête, de manière à ce qu'on ne voit pas mon visage. Ça me permet de rester discrète. Mon attention est attirée sur un homme qui vient de faire son entrée dans le bar. Grand, une carrure plutôt impressionnante, un chapeau vissé sur le crâne. Il interpelle le barman, qu'il a l'air de connaître, vu l'air familier qu'il emploie pour lui commander sa boisson. Je le vois sortir quelque chose de sa poche, que je suppose être son porte-feuille afin de lui régler son breuvage. Il prend son temps pour déguster ce que je suppose être de la bière, au vu de la couleur. Quand il termine son verre, il le repousse et c'est là que se présente le meilleur moment pour moi. Je le vois quitter l'endroit en oubliant son porte-feuille, à la vue de tous. Je me lève nonchalamment déposant quelques billets sur la table pour payer mes consommations, et m'avance en direction du comptoir où se trouvait l'homme quelques instants plus tôt. Je regarde autour de moi, personne n'a l'air de faire attention à moi. Tant mieux. Je prends l'objet de ma convoitise le plus discrètement possible avant de le glisser dans ma poche. Je sors du bar, regarde à gauche et à droite, avant de prendre la direction du métro.
Sa capuche tomba et voyant la tête de Michael elle eut un rire cynique. Elle dit que ça faisait souvent ça au gens et lui demanda si elle pouvait partir sans qu’il ne lui tienne la jambe, après quoi elle prononça son nom. Il eut un moment d’hésitation mais ne répondit rien alors qu’elle se dirigeait vers le bout de la rue. Il ressortit son portefeuille pour y remettre l’argent qu’il compta automatiquement. "Elle a gardé vingt dollars.". Il avait tiré de l’argent avant d’aller au bar et savait donc très bien ce qu’il avait en ressortant. Il ne se lança pas à sa poursuite, même s’il était sûr de la rattraper, il n’était pas à vingt dollars. Il se contenta de crier de l’autre bout de la rue alors qu’elle disparaissait derrière le mur : "Garde la monnaie, ça ne me dérange pas.". Il sourit, fait un peu étrange parce qu’il venait de se faire volé de l’argent mais il avait l’impression de se retrouver dans un film. Puis ce qu’elle avait dit lui revint en tête. Elle avait prononcé son nom, elle n’avait sûrement pas fait que prendre l’argent mais avait très certainement aussi farfouillé dans ses papiers. Elle savait donc probablement où il habitait mais lui ne savait rien d’elle. Il était désavantagé mais il sourit de nouveau, bien mal lui en prendrait si elle venait le cambrioler pendant la nuit. Parce que contrairement à elle, lui y voyait très bien dans le noir et avait une ouïe supérieure à la plupart des gens. "Et puis maintenant que je l’ai prise la main dans le sac, je suis sûr qu’elle voudra se venger. Sans utiliser la violence, elle avait l’air d’une voleuse honnête…". Il réfléchit une seconde et se rappela qu’il venait de perdre vingt dollar. "Mouai, pas sûr ça.". Puis il regarda autour de lui et se souvint qu’il était en train de parler tout seul en plein milieu d’une ruelle alors il réajusta son chapeau avant de mettre ses main dans les poches de son long manteau et de partit en direction de chez lui. Il regardait discrètement les gens qu’il croisait, espérant reconnaitre celle qui venait de l’arnaquer mais elle devait déjà être loin et vivait sûrement en banlieue. Il arriva enfin à son immeuble et poussa la porte. Une fois à l’intérieur il s’arrêta une seconde. Il était tellement préoccupé par cette histoire qu’il n’était même pas rentré en volant. Il en profita pour ouvrir sa boite aux lettres pour y prendre les deux lettres et le catalogue avant de refermer et de se diriger vers les escaliers. Il fit défiler les documents qu’il venait de récupérer : "Super, une facture… Oh, encore une facture… Et… Mais c’est pas possible, il y a écrit « PAS DE PUB » sur la boite aux lettres c’est pas pour faire joli !". Il arriva au troisième étage et farfouilla dans sa poche pour en sortir ses clés quand il entendit : "Salut Michael !". C’était devenu une mauvaise journée. La voix résonnait dans sa tête comme un violon mal accordé et il grimaça. Il releva enfin la tête arborant un sourire très largement exagéré et répondit à la brunette qui attendait devant la porte : "Lucy, quelle surprise...". Il ne lui demanda pas ce qu’elle faisait là car il connaissait très bien la raison de sa présence. Comme diraient les jeunes, elle voulait le pécho. Il s’avança et ouvrit sa porte avant de rentrer et de se retourner vers la brunette. Elle ne lui laissa pas le temps de parler : "Tu fais quelque chose ce soir ? Tu veux aller manger quelque part ?". Vite, il lui fallait une excuse bidon. Il regarda autour de lui en remettant ses clés dans sa poche et repensa à la voleuse dont il ignorait toujours le prénom. Ce serait parfait : "Je suis désolé, je ne peux pas ce soir, j’attends la visite de quelqu’un.". Lucy fit la moue et demanda : "C’est une femme ?". De quoi elle se mêlait encore ?! Il fit un sourire comme s’il n’avait pas vu sa moue et répondit : "Oui, c’est une connaissance, elle doit me rendre un truc.". Il anticipa sa question et enchaina : "Et ça va être très compliqué toute cette semaine, je pars demain très tôt à l’autre bout du pays pour un chantier sur lequel travail mon cabinet.". Elle fit la moue de plus belle et lui sourit, il venait de gagner une semaine de répits. Elle le regarda tristement : "Ah, bon… Je vais te laisser alors, on verra la semaine prochaine." Et elle partit pour monter les escaliers. Il allait refermer la porte et il l’entendit grommeler : "Une connaissance ?! Et elle vient chez lui ?!". Le reste de ses paroles se perdirent dans le bruit de ses hauts talons sur les marches et il ferma la porte. Il retira son manteau et son chapeau, partit dans le salon et balança le courrier sur le plan de travail avant d’aller s’assoir à son bureau. Il laissa tomber sa tête en arrière : "Quelle journée !". Il se redressa, ouvrit son ordinateur et sortit son portefeuille qu’il avait transféré dans son pantalon avant de s’arrêter net : "La clé du tiroir, elle a pris la clé du tiroir. J’ai tous mes documents dedans.". Il se leva en regardant autour de lui, cherchant une solution. "Faut que j’la retrouve !".
Caught red-handed.Cela faisait quelques minutes que j'étais entrée dans la rame de métro, et je ne pouvais m'empêcher de sourire. Michael s'est rendu compte que je ne lui avais peut-être pas rendu tout son argent et m'a crié du bout de la rue de garder la monnaie. Comme si j'allais me gêner. Je suis perdue dans mes pensées, me demandant ce que je pourrais faire pour finir ma journée. Avec les vingt dollars que j'ai empruntés à Michael, je pourrais peut-être me faire un bon repas pour une fois. Et m'acheter des cigarettes, il ne m'en reste plus beaucoup. Alors que la mélodie de Feelings d'Hayley Kiyoko résonne dans mes oreilles, mes doigts entrent à nouveau en contact avec le métal de la petite clef. Je la sors de ma poche et l'observe un moment, me demandant ce qu'elle peut ouvrir. Quel intérêt de garder une clef sur soi ? Elle ne peut déverrouiller que quelque chose d'important. Je referme le poing sur l'objet et m'avance vers les portes de sortie du wagon. Je décide de sortir avant mon arrêt, bien déterminée à découvrir ce que ce morceau de métal cache. En arrivant en haut des marches qui me relient à la surface de la ville, je me dirige vers un bureau de tabac, parce que sans ma nicotine, je ne peux pas réfléchir correctement. J'ai besoin d'établir un plan qui ne me mettra pas dans de beaux draps.
Une fois que j'ai fait le plein de cigarettes, je me remémore l'adresse que j'ai vue sur la carte d'identité de l'homme et prends la direction de son logement. Je marche tranquillement, parce que même si j'ai hâte de découvrir ce qu'ouvre la clef, je ne suis pas plus pressée que ça. Je change la chanson qui résonne dans mes oreilles pour passer à quelque chose qui m'aidera a tenir une cadence rythmée. Le soleil brille encore dans le ciel, et les passants foulent l'asphalte de Gotham, sans pour autant se bousculer. J'arrive bientôt a destination lorsque j'aperçois le chapeau de l'homme qui m'a prise la main dans le sac s'avancer dans la foule, sur le trottoir d'en face. Je pensais qu'il serait déjà rentré chez lui, mais ça me donne l'occasion de ne pas me tromper dans l'emplacement de son domicile. Je ralentis le pas, restant à une distance raisonnable, pour l'observer alors que je m'allume une cigarette. Je sais que d'ici il ne pourra pas me voir, mais je préfère prendre des précautions. Je le vois sortir son trousseau de clef et se servir de ce que je suppose être un badge magnétique pour déverrouiller la porte. Je prends quelques secondes avant de m'avancer dans la foule pour traverser la route, et l'observe ramasser son courrier dans sa boîte aux lettres. La porte se referme doucement, et j'espère qu'il s'en ira bientôt, que je puisse me faufiler avant que ça ne se verrouille. Il trie ce qu'il a entre les mains alors qu'il commence à gravir les escaliers. Je cours un peu, pour arriver à temps devant la porte avant qu'il ne soit trop tard. Je prends mon temps pour avancer, je jette un œil a mon environnement quand je commence à monter les marches. Je reste collée au mur, pour qu'il ne me voit pas, et écoute ses bruits de pas. Je ne sais pas à quel étage il habite, mais je serais bientôt fixée.
Alors qu’il prononcait les derniers mots, il entendit taper à la porte. Il eut un moment d’arrêt pensant que c’était peut-être sa voisine envahissante qui revenait à la charge puis entendit quelqu’un dévaler les escaliers et il devina immédiatement qui venait lui rendre visite. Il se dépêcha d’ouvrir et allait sauter par-dessus la rambarde pour couper la route à ce visiteur dont l’identité ne faisait aucun doute mais s’arrêta de peu en se disant que s’il y avait quelqu’un d’autre en train de monter ou descendre les escaliers et qui le voyait atterrir quelques étages plus bas sans aucune difficulté, il se douterait certainement de quelque chose. Hors il n’avait pas besoin que le gouvernement vienne le chercher pour faire des expériences sur lui. Autant il pouvait se transformer en chauve-souris géante, autant il n’était pas invincible et encore moins pare-balle. Il fit demi-tour pour retourner dans son appartement en se disant qu’elle n’était surement pas venue uniquement pour frapper chez lui quand il aperçut un billet sur le sol devant la porte. Il le saisit et le déplia pour lire le message inscrit dessus. "QUOI ?! Non mais je rêve, elle me pique des billets pour écrire des petits mots dessus.". Il se rendit compte qu’il venait de crier dans le couloir alors il rentra rapidement dans son appartement et referma la porte. Il retourna s’asseoir à son bureau et y déposa le billet. Il relut plusieurs fois le message comme s’il y cherchait un sens caché. Il savait pourtant qu’il ne trouverait rien de la sorte et que le message était on ne peut plus clair. Pour qui le prenait-elle ? Un milliardaire qui habitait dans un vieil appartement du centre-ville et qui planquait sa fortune dans un petit coffre dont elle avait la clé ? Elle allait être fortement déçue. Puis ses yeux se reportèrent sur le billet et il relut : "à minuit". Non, décidément elle ne savait pas qui il était et oui, elle allait être très déçu du voyage. Il aurait très bien pût forcer la serrure avec un tournevis ou tout simplement forcé le tiroir mais c’était devenu une affaire personnelle. Elle connaissait son nom et son adresse et comme il le pensait elle était même venu jusqu’à son appartement. Il allait récupérer cette clé et ça n’allait pas trainer. Et puis ça ne lui coutait pas grand-chose de voir ce qu’elle voulait, elle avait tout de même sacrifié un billet de dix dollars pour lui donner rendez-vous, il ne pouvait décemment pas refuser. Dans le pire des cas, il n’aurait qu’à la mordre et à récupérer la clé. Elle ferait un petit somme et il pourrait s’en aller tranquillement. Elle se réveillerait quelques minutes plus tard sans savoir ce qu’il s’était passé. Il sourit finalement et regarda l’heure : "Minuit, j’ai largement le temps, j’y suis en deux coup d’ailes." Il se leva et rangea le billet dans sa poche avant de se diriger vers la cuisine. Penser à la nuit qui l’attendait lui avait ouvert l’appétit. Il avait soif aussi mais pour la soif il verrait peut-être plus tard. Il ouvrit le réfrigérateur, y prit un tupperware du repas qui lui restait de la veille au soir et mit le tout dans le micro-ondes. En attendant la fin de la cuisson, il alluma la télé pour regarder les infos.
La ville de Gotham n’allait pas en s’améliorant, les statistiques parlaient d’elles-mêmes et il n’y avait pas de quoi se réjouir. Il haussa les épaules, il le savait et avait été victime de cette ville des années plus tôt. De plus, maintenant qu’il arpentait régulièrement le ciel, il en voyait bien plus que ce que les informations divulguaient au grand public. Il éteignit quand le micro-ondes sonna et mangea en silence, songeant à la stratégie à adopter. Il était en présence d’une petite délinquante qui clairement en avait dans le pantalon pour aller jusqu’à taper chez lui. Elle avait sûrement passé toute son enfance à Gotham et avait basculée du mauvais côté de la force. Cependant, il allait pouvoir voir jusqu’où allait ce courage face à une chauve-souris géante de plusieurs mètres de haut. Non, il ne se servirait de son pouvoir qu’en cas de nécessité, si les négociations venaient à mal se passer.
Une fois son repas terminé et la vaisselle faite, il se mit au piano, et joua pendant presque qu’une heure entière. C’était le seul moyen qu’il avait trouvé pour se calmer et garder le contrôle. Il jeta un œil par la fenêtre et constata qu’il faisait déjà bien sombre à l’extérieur, il ferait bientôt complètement nuit. Il s’installa à son bureau et alluma son ordinateur. "Une guerre bien préparée est une guerre gagnée d’avance." murmura-t-il. Il allait regarder l’organisation des rues aux alentours de leur point de rendez-vous quand il se rappela qu’il pouvait voler et donc très bien faire cette petite exploration par ses propres moyens. Il se leva donc et se dirigea vers le couloir de l’entrée. Il enfila son long manteau et ajusta son chapeau avant de jeter un ultime coup d’œil par la fenêtre. Il faisait maintenant complètement nuit, la ville était à lui. Il ferma sa porte à clé, souriant en voyant les tiges de métal. Pourquoi était-il donc allé mettre cette foutu clé dans son portefeuille ? Il les remit dans sa poche avant de gravir rapidement les marches le menant au toit. Une fois en haut, il prit grande précaution à refermer la porte derrière lui et décolla quelques secondes plus tard. En cinq petites minutes, il fut au-dessus du lieu de leur première rencontre et commença à décrire des cercles de plus en plus grands, analysant l’organisation des rues. Il tomba après quelques temps sur une bouche de métro, ce serait sûrement par-là quelle arriverait, il y avait peu de chance qu’elle s’amuse à voler près de chez elle. Il se posa sur un des immeubles qui formait la ruelle de leur rendez-vous et consultât sa montre, il avait encore une heure à attendre. Il s’assit sur le rebord du bâtiment, observant la ruelle. Quand elle arriverait, il n’aurait qu’à descendre par le côté opposé afin de ne pas être vu et de la rejoindre à pied.
Caught red-handed.Une fois à l'extérieur, je m'arrête, pour reprendre mon souffle. Je ne pense pas qu'il m'ait suivie, sinon je pense qu'il serait déjà derrière moi. Je réfléchis rapidement à ce que je viens de faire et me rends compte que c'est peut-être une énorme erreur. Je ne connais rien de lui, mis à part son identité, et où il vit. Peut-être son métier, et encore, je n'ai pas de certitudes là-dessus. Je réfléchis à la situation un instant, tout en reprenant ma route, direction le métro pour cette-fois rentrer réellement chez moi. Alors que je fraude, pour la seconde fois, en ouvrant mentalement les portiques de sécurité, je remets mon casque sur la tête et me dirige vers le quai, pour attendre mon wagon. Je me pose contre un mur, loin des autres, pour avoir un peu d'espace. Je me remémore les deux dernières heures, et je me sermonne intérieurement. Sérieusement ? Si ça se trouve c'est un psychopathe, et il va te trancher la gorge. Quelle idée de lui donner rendez-vous, aussi tard dans la nuit et qui plus est, dans une ruelle peu empruntée. On devrait inventer une expression qui remplacerait la langue par le cerveau lorsqu'il faut la tourner sept fois dans notre bouche avant de parler. Là, je me suis vraiment mis dans un sacré pétrin.
Je monte dans la rame de métro lorsque les portes arrivent à ma hauteur, et m'assoie sur un strapontin. Il n'y a que trois stations avant que je ne sorte. J'attends donc, battant le rythme de ma musique avec mes doigts sur ma cuise le temps que je sois à destination. Lorsque l'engin arrive là où je descends, je me mets devant les portes, et je vois un homme qui se positionne à côté de moi. Je jette un coup d’œil autour de nous. Personne à moins de trois mètres. Je remarque que son porte-feuille dépasse de la poche arrière de son jean, alors lorsque le métro s'arrête, je m'effondre intentionnellement sur lui et attrape rapidement ce qui a attiré mon attention. Je m'excuse du mieux que je peux, tout en souriant pour qu'il ne se doute de rien. « Pardonnez-moi, j'ai été surprise par le freinage brutal. » Je continue de lui sourire, tout en me redressant avant de fourrer l'objet dans ma poche de veste et sortir. Je gravis les marches deux par deux, et je prends la direction des toilettes. Une fois à l'intérieur d'une cabine, je cherche directement l'argent et tombe sur cinquante dollars. Jackpot. Au moins je n'ai pas tout perdu. C'est contente de ma trouvaille que je sors des toilettes, et ramène le porte-feuille au guichet de la sortie du métro. Je prétexte l'avoir trouvé par terre, et m'en vais, direction mon appartement.
Michael, qui avait du temps à tuer assis sur le rebord de son immeuble, fit un point sur sa vie et plus particulièrement sur la situation, gardant un œil sur la ruelle. Depuis qu’il était devenu une chauve-souris, il avait, on peut le dire, agressé pas mal de personne pour étancher sa soif mais jamais il ne l’avait fait dans le but de faire mal. Cependant il ne savait pas ce que pourrait lui réserver cette entrevue avec cette petite voleuse. Il espérait grandement ne pas avoir à révéler sa véritable nature. Il avait jusqu’aujourd’hui toujours réussi à la cacher au grand public, il espérait que cela durerait encore longtemps. Il fut plongé dans ses pensées pendant un long moment lorsque du mouvement attira son attention. "Ca y est, c’est l’heure.” , il regarda sa montre, "Très ponctuelle la gamine.". Il s’éloigna rapidement du bord pour qu’elle ne l’aperçoive pas et haut du bâtiment et descendit en sautant de balcon en balcon, une main sur son chapeau, plus très utile à cette heure de la journée. Une fois une bas, il réajusta son manteau et son chapeau pour ne pas qu’elle se doute qu’il venait de faire de l’exercice, du moins, plus que de la marche à pied. Il regarda encore sa montre : "Moins cinq, parfait." et il se dirigea dans la rue. Il arriva et se posta aux environs du premier tiers de la ruelle, laissant le reste à son interlocutrice qui ne tarda pas à apparaitre à l’autre bout. Il la laissa approcher, sans rien dire et sans bouger, examinant sa démarche et son expression. Elle affichait un air impassible et avançait d’un pas assuré. Si elle était morte de trouille alors elle n’en laissait rien paraitre ou alors elle était vraiment sûre d’elle. Michael remarqua qu’elle s’était changée depuis l’après-midi. Tiens dons, elle s’était faite toute belle pour son rencart. L’homme sourit intérieurement, il allait devoir la jouer fine. Quand elle fut elle aussi arrivée à son tiers de la ruelle, il engagea la conversation d’une voix calme en retirant son chapeau : "Et bien bonsoir, laisse-moi te dire jeune fille que tu as du courage de donner rendez-vous à un inconnu dans une petite ruelle et qui plus est à cette heure. Il y a pas mal de tordu dans cette ville, tu as de la chance d’être bien tombée.". Il s’arrêta quelques secondes puis repris : "Bon ce n’est pas que je suis pressé mais…" il regarda sa montre, "mais il commence à se faire tôt et j’aimerai bien dormir un peu cette nuit. ". Il s’approcha de quelques pas tout en restant à une distance convenable et reprit : "Tu sais, la clé que tu as ouvre un tiroir dans lequel il n’y a vraiment rien d’important et que je peux très facilement forcer, du coup si tu comptais me faire du chantage et me demander de l’argent, je suis désolé mais c’est raté.". Il afficha un air désolé et il l’était vraiment. Si cette jeune femme était obligée de voler pour se nourrir et pour vivre, elle ne devait pas mener une existence facile. "Alors il y a deux solutions, je peux porter plainte, tu n’as pas fait attention à la pancarte de vidéo surveillance sur la porte de l’immeuble mais je ne vais pas te mentir mais ça m’arrangerai plus si tu me la rendais et que je n’étais pas obligé de casser la serrure.". Il savait pertinemment qu’il était en train de mentir comme un arracheur de dent et espérait qu’elle n’aurait pas fait attention en entrant. Il tenta une dernière phrase avant de la laisser prendre sa décision : "Et pour te prouver ma bonne foi et te montrer que je ne suis pas rancunier, je te propose de t’offrir un verre dans le bar où tu m’as v… pris mon portefeuille et on oublie tout." .
Caught red-handed.Ça fait quelques minutes que je suis arrivée et que j'enchaîne les cigarettes. Quand on me connaît bien, on sait que c'est signe de stress. Je fais tout mon possible pour me calmer et penser à autre chose, mais de savoir que j'ai été aussi inconsciente en faisant cette proposition à cet homme dont je ne connais presque rien commence à m'angoisser sérieusement. J'ai pris mon couteau avant de partir, histoire de me rassurer. Je caresse le métal de la lame dans ma poche, pour me détendre. J'ai pu m'entraîner durant des heures quand je traînais dans Gotham, ou quand je n'avais rien à faire chez moi. Il fait partie de moi, un peu comme une continuité de mon bras lorsque je le tiens entre mes doigts, alors je ne m'inquiète pas sur ma capacité à l'utiliser. Tandis que je fais les cent pas, histoire de me faire penser à autre chose, je sens – plus que je ne vois – du mouvement dans mon dos. Je me retourne alors, apercevant la carrure de celui que j'attends à l'autre bout de la ruelle. Il ne bouge pas, attendant certainement que je m'avance vers lui. J'inspire et j'expire doucement, pour qu'il ne se rende pas compte de la tornade qui se joue en moi. J'essaie de rester impassible, ne laissant aucune émotion me trahir. Je m'arrête à quelques mètres de lui, plus par précaution qu'autre chose. Je sais que si jamais ça tourne mal, je peux m'enfuir en direction de là où je me trouvais quelques instants plus tôt. Il ne se gêne pas pour me détailler, ce qui me fait relever le sourcil gauche. Bon, je dois être tombée sur un énorme pervers finalement.
Pendant qu’il parle, la jeune voleuse s’allume une cigarette l’air totalement détendue et ç en juger par son expression elle ne gobait pas un mot de ce qu’il racontait, pas très bon pour lui. Elle ne décrocha pas un mot tout le temps qu’il parla se contentant de le regarder en fumant sa cigarette. Lorsqu’il termine de parler, elle le regarde quelques seconde sans rien dire avant de jeter son mégot par terre et de l’écraser sous sa chaussure. Elle s’approche ensuite de Michael avec un sourire insolent. Elle commença par le saluer par son nom, et Michael tiqua mais ne dit rien. Elle l’invita ensuite à aller la dénoncer si c’était vraiment son souhait. Comme il l’avait pressentit, elle lui affirma qu’elle avait très bien vérifié qu’il n’y avait pas de caméra dans l’appartement et elle haussa les épaule. Le coup de poker de Michael avait été un échec total mais la question qui vint ensuite, il s’y attendait. Elle lui dit que ça l’intriguait qu’il fut là s’il n’avait pas besoin de sa clé. Il sourit à son tour et répondit calmement malgré la frustration qu’il ressentait après son échec cuisant : "Tu t’es donné la peine de venir jusqu’à la porte de chez moi alors je ne pouvais pas rester chez moi sachant que tu allais attendre seule dans cette rue. Et puis tu as sacrifié un billet de dix dollars pour écrire cette jolie invitation…", et il sortit le billet marqué au khôl. "je ne pouvais décemment pas refusé.". Elle regarda son interlocuteur d’un air dubitatif et s’approcha de lui pour déposer la petite clé du tiroir dans sa main. Michael en resta sans voix, il regarda le bout de métal dans sa main sans comprendre. Pourquoi l’avait-elle invité à la rejoindre ici et à cette heure de la nuit, elle pouvait bien parler de lui. Elle profita de son silence pour lui dire qu’elle acceptait son offre à propos du verre et le prévint qu’elle avait la descente facile. A l'énoncé de la discussion avec Lucy, Michael ne pu s'empêcher de sourire et dit : "Alors tu as entendu ça aussi? Non, je ne pars pas pendant une semaine mais si je suis assez discret, ça m'en donne une de répits.". Elle recula ensuite, toujours face à Michael, elle se méfait de lui et il le comprenait très bien. Il n’essaya pas de la retenir, c’était inutile, il avait ce qu’il voulait mais ne comprendre ce qu’elle faisait là. Elle ne pouvait pas être venue sans but. Une fois assez loin de lui elle lui tourna le dos pour repartir et se retourna de nouveau vers lui pour lui donner son nom et dire qu’elle était enchantée de le rencontré. Il n’essaya pas de la rattraper mais lui demanda de l’autre bout de la rue : "Et toi, Violet, pourquoi es-tu venu ce soir ? As-tu dépensé dix dollars seulement pour me redonner cette clé ? Cela aurait été plus simple de la glisser sous la porte, non ?". Il attendit qu’elle disparaisse au bout de la rue et attendit un peu. Il regarda de nouveau la petite clé dans sa main et la glissa dans sa poche avant de redécoller et prendre la direction de son appartement. Il hésita quelque secondes à essayer de la retrouver mais abandonna l’idée. Il ne saurait même pas quoi lui dire et il était sûr qu’ils allaient bientôt se revoir. Il ne mit pas longtemps à rejoindre le toit de son immeuble et rejoignit son appartement discrètement. Il referma la porte derrière lui, retira sa veste et son manteau avant de se diriger directement vers son bureau en sortant la clé. Il l’inséra dans la serrure et tourna. Un clic se fit entendre et la pression retombât. Il n’avait pas menti à Violet sur le fait qu’il aurait pu forcer le tiroir mais il préférait largement avoir la clé avec lui et ses documents toujours en sécurité. Il referma le tiroir à clé sans même l’avoir ouvert et posa la clé sur le bureau. Après quoi il se dirigea ver la salle de bain pour prendre une bonne douche et alla se coucher. Il avait hâte de recroiser cette Violet et en apprendre plus sur elle, les voleurs, ou voleuses dans son cas se font rares.
Dernière édition par Michael Toos le Dim 15 Avr - 16:49, édité 1 fois
Caught red-handed.Lorsque je lui demande pourquoi il se trouve là alors qu'il est capable d'ouvrir le tiroir seul, il me répond qu'il ne pouvait pas refuser mon invitation après toute la peine que je m'étais donné. Il soulève le fait que j'ai sacrifié un billet de dix dollars pour écrire dessus, il doit donc se douter que je ne roule pas sur l'or et que ce n'était pas une décision facile à prendre pour moi. J'avoue que sur ce coup-là, j'aurais pu mieux faire. Même si derrière j'ai récupéré cinq fois le montant de ce qu'il tient entre les mains, j'aurais pu m'abstenir de gâcher un billet aussi inutilement. Quand je m'avance pour lui rendre la clef, il reste sans voix. Je me surprends moi-même de lui rendre aussi aisément ce qu'il attendait de moi. Mais je me rappelle que je ne suis pas une criminelle à proprement parler. Je vole les gens certes, mais c'est pour mon bien, pour ma survie. Je me doute que cette clef doit avoir de l'importance pour lui. J'aurais tout aussi bien pu lui mettre à l'envers en le faisant venir ici et en demandant à un de mes contacts d'aller braquer son logement tandis qu'il se tenait ici avec moi. Après tout, même si il n'est pas riche à millions, il doit bien y avoir quelques objets de valeur chez lui. Mais non, j'ai une dignité, et piller les gens ne fait pas partie de mon quotidien. Il y a beaucoup trop de pauvreté ici à Gotham pour que je sois responsable de celle de quelqu'un d'autre.
Au moment où je mentionne son départ pour la semaine il me fait remarquer qu'il a inventé cette excuse pour fuir sa voisine. Du peu que j'ai entendu, si elle est aussi envahissante que je l'imagine, il a vraiment intérêt à ne pas sortir de chez lui pour qu'elle ne le voit pas. « Dans ce cas, je te ferais signe quand je serais prête à boire un verre avec toi. » Je trouverais bien un moyen pour lui faire comprendre que je suis disponible. Après tout, on pourrait devenir amis. Même si ce n'est pas forcément bien parti. Lorsque je prends la direction opposée à la sienne, et que j'arrive à l'autre bout de la rue, je l'entends me crier quelque chose. Décidément, il va faire ça à chaque fois qu'on se voit rencontre? Il me demande pourquoi je suis venue ce soir. Moi même je ne le sais pas. Il me fait remarquer que ça aurait été plus simple si j'avais glissé cette fichue clef sous sa porte et sous entend que je n'ai pas dépensé dix dollars juste pour la lui redonner. Je m'arrête et me retourne lentement pour lui faire face au loin. « Tu penses que puisque je t'ai volé ton porte-feuille, je suis quelqu'un de malhonnête ? » Un rire sans joie m'échappe. C'est le jugement que je mérite après avoir fait ce genre de choses après tout. « Je t'avouerais même que l'idée de demander à quelqu'un que je connais de cambrioler ton appartement tandis que tu te trouves ici avec moi m'a traversé l'esprit. Mais il faut croire que j'ai un peu de pitié pour toi. » Mon côté insolent ressort, comme toujours. La provocation reste mon activité favorite, même si elle m'a souvent apporté des ennuis. « J'avoue que ça aurait été plus facile de te la rendre de cette manière, mais que serait la vie sans un peu d'adrénaline ? » Je m'ennuie un peu ces derniers temps, alors cette rencontre est l'occasion parfaite de me distraire un peu. « Sur ce, passes une bonne soirée. À la prochaine, Michael. » Je lance alors que je lève le bras pour le saluer.
Lorsqu’elle arrive au bout de la rue et qu’il lui demande les raisons de cette rencontre, cette fois elle se retourne pour répondre. Elle lui demande tout d’abord si, étant donné qu’elle lui a volé son portefeuille, il la prenait pour quelqu’un de malhonnête. Michael ne répondit pas et il n’en eut pas besoin car elle se mit à rire presque tristement. Elle l’informa que l’idée d’envoyer quelqu’un cambrioler son appartement pendant qu’ils discutaient lui avait traversé l’esprit mais elle n’en avait rien fait. Pendant une seconde, Violet avait failli se retrouver en face d’une chauve-souris géante pas contente mais Michael réussit à se contrôler et ne bougea pas. Elle ajouta que ça aurait en effet été plus facile de glisser la clé sous la porte mais que la vie était bien plus amusante avec un peu d’adrénaline, après quoi elle lui souhaita une bonne soirée et partit pour de bon. Il fit de même sans être sûr qu’elle l’ait entendu et repartit.
Plusieurs jours s’écoulèrent et l’évènement s’effaça peu à peu dans la routine de tous les jours. Il faisait attention tous les jours à ne pas faire de bruit chez lui et en sortant pour ne pas que sa voisine envahissante ne se rende compte qu’il lui avait raconté n’importe quoi. Il repassait de temps en temps dans le bar où il avait oublié son portefeuille, scrutant la salle à la recherche de la voleuse. Ce fut à chaque fois sans succès et Michael se dit qu’il ne la recroiserait sûrement jamais et que c’était peut-être mieux ainsi. Au final, qu’avaient-ils à se dire ? Rien du tout. L’histoire était close.
Mais alors qu’il rentrait dans son bar habituel, pourquoi pas dans le but de croiser quelqu’un, ce n’est pas sur cette personne qu’il tomba mais il aperçut Violet au fond de l’établissement, un verre vide face à elle qu’elle fixait. Michael resta à la regarder quelques temps en se demandant ce qui la préoccupait tant avant de renoncer, une jeune fille qui a vécu toute sa vie dans cette ville et dans sa condition doit avoir bien plus d’un sujet de préoccupation. Alors il saisit son propre verre et traversa le bar pour aller s’asseoir en face d’elle. Il évita de juste l’armoire à glace qui s’était levé au moment où il était passé et qu’il avait failli bousculer. Le malabar l’avait regardé comme s’il allait lui faire la peau et était sorti de l’établissement en bougonnant. Il ne devait pas être de très bonne humeur. Michael remarqua avec étonnement que son cœur était resté tout à fait calme face à la brute. Il avait gagné énormément de confiance en lui depuis qu’il était devenu ce qu’ils appellent un méta-humain. Il aurait largement pu tenir tête au malabar mais il ne préférait pas attirer l’attention sur lui, beaucoup de personnes dans des cas similaires au sien avaient mystérieusement disparus bien que les médias n’en parlent quasiment pas. Arrivé à la hauteur de Violet, il posa doucement son verre sur la table avant de prendre place face à elle. Il resta quelque secondes sans rien dire jusqu’à ce qu’elle relève la tête. Là, il lui sourit avant de dire : " Bien le bonsoir, je vois que ton verre est vide, puis-je remédier à ça ?".
Caught red-handed.Depuis ma rencontre avec Michael, je n'ai pas vraiment mis le nez dehors. Je suis restée enfermée, à essayer de trouver des informations sur cette forme que j'avais vue dans le ciel, mais toutes mes recherches menaient à la même chose : rien. Pas d'explications sur cette chose, aucun forum n'évoquait un phénomène similaire. Alors je me suis vite rendu à l'évidence que c'était mon esprit qui m'avait joué un tour. Après tout il était tard, le ciel était sombre, et je venais de parler à un presque inconnu au milieu d'une rue déserte. L'adrénaline m'était certainement montée à la tête et rien d'autre. Pour me changer les idées, je décide de me rendre au bar où j'ai fauché le porte-feuille de Michael quelques jours plus tôt. J'espère le croiser, pour me faire payer le fameux verre qu'il me doit. Quand je rentre dans l'établissement, il n'y a pas grand monde. Je fais le tour des environs d'un coup d’œil, et pas de signes de l'homme. Je me dirige alors vers le comptoir, et commande un verre de whisky avant de m'installer à une table dans le fond de la salle. De cette manière, j'ai une vue d'ensemble sur les allées et venue des clients.