APOLLINE D'HARCOURT ▸ Milady

L'héritière d'une grande famille aristocratique française qui finit par entrer dans les Services Secrets Français, puis par se faire lâcher par sa direction en pleine enquête. Ce parcours relativement atypique digne d'un mauvais roman de gare écrit par Gérard de Villiers est celui de la belle Apolline d'Harcourt née le 29 Février 1983 à l'hôpital américain de Paris et le moins que l'on puisse dire c'est que la vie de cette dernière n'a heureusement pas grand chose à voir avec celle de “Son Altesse Sérénissime” Malko Linge.

Heureusement, car Apolline a toujours détesté ce personnage arrogant, égoïste, misogyne, raciste et homophobe. Et puis de toutes façons ce genre de “littérature” si on peut appeler cela ainsi n'est tout simplement pas fait pour elle. En effet ayant passé toute son enfance, puis son adolescence entre la bibliothèque du domaine d'Harcourt et celle du Lycée Henri IV où elle étudiait, la jolie brune fut très vite initiée aux grands auteurs français et développa ainsi une certaine forme d'exigence littéraire. Ainsi, durant sa jeunesse son coeur battait essentiellement pour Aragon, auteur fantastique qui n'avait pas grand chose à voir avec le papa de S.A.S et qu'elle découvrit à l'âge de dix ans après avoir volé  le livre “Les Yeux d'Elsa” dans la chambre de son père.

Amoureuse précoce de la poésie française, l’héritière des d’Harcourt fut pendant un long moment l’archétype de l’enfant parfaite. Adolescente cultivée, bien élevée et compétitrice, elle eut une jeunesse quasi parfaite, celle-ci ne fut entachée de deux évènements tragiques qui eurent lieux lors de sa quinzième année. La première, la pire, fut la mort de sa mère, qui décéda après avoir lutté pendant plusieurs années contre un cancer du sein, la seconde fut un grave accident d’équitation qui immobilisa Apolline qui resta hospitalisée pendant huit mois. Ce n’est qu’une fois sortie de l’hôpital que son père lui apprit qu’elle ne pourrait plus faire d’équitation et qu’il avait fait piquer “Clair-Obscur”, son cheval, celui qui l’avait fait chuter par accident. Sa relation avec son géniteur commença alors à se dégrader lentement. Bien qu’étant toujours une très bonne élève, Apolline arrêta la course aux bonnes notes et se passionna pour les arts martiaux qu’elle commença à pratiquer avec le meilleur artiste martial de Paris et qu’elle parvint à un bon niveau assez rapidement, puisqu’à dix-neuf ans elle était déjà ceinture noire de Jiu-Jitsu et de Karaté.

C'est à cette même époque qu'elle entra à l'Université de la Sorbonne afin de commencer une licence en Lettres Classiques. Mais son rêve de devenir professeure de littérature, disparu assez rapidement lorsqu'elle fasse la connaissance d'Hassan Abdel-Shafi. Ce dernier était le fils d'un grand homme d'affaire égyptien et était venu à Paris pour étudier le français. Cultivé, taquin et extrêmement social, il tapa rapidement dans l'oeil de la française qui tomba folle amoureuse de lui. Par chance cet amour fut réciproque; ils commencèrent donc à sortir ensemble et après avoir validé son DEUG, la belle Apolline mis tout cela de côté pour s'installer au Caire aux côtés de son compagnon. Cette idylle dura trois ans, trois années de faste et de luxe, à voyager aux quatre coins de l'Orient. Mais alors que son avenir semblait déjà tracé et qu'elle s'imaginait passer le reste de ses jours aux côtés de l'égyptien l'héritière de la famille d'Harcourt fut contactée par Côme de Saint-Just, membre de la DGSE .

Ce dernier expliqua à la jeune femme que la famille Abdel-Shafi entretenait des liens extrêmement étroits avec un groupe terroriste basé au Khandaq. Au départ elle ignora cette proposition qu'elle trouva absolument absurde, mais après s'être renseignée sur les activités illégales de ce groupuscule ses leaders, elle commença à douter et voulant en avoir le coeur net, elle décida de mener sa petite enquête afin de ne pas rester dans l'ignorance, de ne pas vivre dans le mensonge. Et malheureusement ses doutes se confirmèrent et dépitée elle accepta de travailler pour les renseignements français. Alors elle nota les faits et gestes de son compagnon pendant plus d'un an afin de donner le plus de preuves à Côme de Saint-Just qui grâce à toutes ces informations parvinrent à démanteler l'organisation islamiste qui d'après l'espion prévoyait une attaque terroriste sur la capitale française. Après cet impressionnant coup de filet, la DGSE aida Apolline à quitter l'Egypte sous une fausse identité et la fit rentrer en France pour qu'elle continue sa vie normalement.

Mais la jolie brune eut beaucoup de mal à retrouver sa vie d’avant, elle ne parvint pas à retrouver sa vie de mondaine et son père, bien qu’extrêmement fatigué et malade n’accepta pas le fait qu’elle ait arrêté ses études pour partir à l’aventure avec un étranger qu’elle connaissait à peine. Quelques mois passèrent, pendant cette période, l’héritière de la maison d’Harcourt fit le vide dans sa tête et le point sur sa vie… et elle décida finalement de tenter d’entrer à la DGSE afin de ressentir de nouveau cette sensation qu’elle avait éprouvé lors de son “enquête” sur Hassan. Au départ, cette requête fit doucement rire Côme de Saint-Just qui finit par céder après avoir vu la détermination de la jeune femme. Il l’aida donc à entrer aux Renseignements ou elle commença une sorte de stage, une formation aussi dense que rapide. Outre l’apprentissage du TIOR et du Tir de Précision, on lui vida (presque) littéralement le cerveau afin qu’elle devienne un brave petit soldat au service de la France. Et paradoxalement ce bourrage de crâne fut un franc succès et moins de deux ans et demi plus tard, la demoiselle quitta la France pour effectuer sa première mission de terrain. Sa bonne maîtrise des langues étrangères et sa grande connaissance de la politique, des us et coutumes du Proche et Moyen Orient lui ayant permis d’accélérer un petit peu sa formation.

En à peine plus de cinq ans, Apolline devint l’un des meilleurs agents de terrain de l’organisation. Durant cette période elle voyagea aux quatre coins du monde. Irak, Iran, Badhnisia, Pakistan, Mali, Qurac, Macédoine, Afghanistan, Centrafrique, Liban, Tropidor, Russies, Corto Maltese… Dès qu’elle mettait le pied dans un nouveau pays elle se donnait à cent pour cent, que ce soit pour démanteler des groupuscules islamistes et d’extrême-droite, arrêter de dangereux criminels ou encore déstabiliser un gouvernement, afin d’en mettre en place un nouveau. Persuadée de servir la bonne cause et l’intérêt général, elle n’hésita pas à kidnapper, torturer et même tuer des personnes, parfois innocentes. Son métier prit une envergure différente en 2012 après l’apparition des kryptoniens menés par le Général Zod, en effet elle fut pour la première fois envoyée aux USA afin d’enquêter sur le dénommé Superman et la technologie extra-terrestre désormais en possession du Gouvernement Américain.

Comme beaucoup Apolline mis beaucoup de temps à réaliser que les terriens n’étaient pas seuls dans l’univers, mais son enquête lui fit rapidement réaliser que les méta-humains étaient bel et bien réels et que la planète allait devoir vivre avec eux. Bien que n’étant pas dans un pays du tiers-monde en pleine guerre civile, elle eut du mal à ne pas attirer l’attention du F.B.I et de la CIA qui à cette époque étaient plus que sur le quivive. Sa découverte aurait déclenché une crise politique sans précédent entre les Etats Unis et la France. Par chance le coup d’état du Maître des Océans et la Révélation de l’Atlantide aux terriens attira tous les regards et cela permis à la d’Harcourt de glaner quelques informations sur le vaisseau kryptonien et Superman. Ce n’est qu’après cette mission qu’elle réalisa, que l’Atlantide, cette contrée qui l’avait tant faite rêvé lorsque l’on était encore qu’une enfant n’était pas une simple légende. Après les aliens, les êtres légendaires… alors âgée de vingt-huit ans, la brunette comprit que malgré son métier et ses missions, elle n’était au final que très peu de choses.

Et l’année de son trentième anniversaire, une armée alien envahit la planète et il ne lui fallut que très peu de temps pour comprendre que cette attaque n’avait rien à voir avec rien à voir avec ce qu’elle avait pu voir au cours des cinq dernières années. Cette fois-ci l’invasion était globale, tous les pays furent confrontés à  ces légions d’aliens qui attaquaient comme des essaims d’abeilles. Apolline alors en repos dans le domaine d’Harcourt resta d’abord cloîtrée dans le grand château familial, puis en voyant les informations sur internet et la résistance exemplaire menée par les super-héros et les véritables héros des forces armées - françaises notamment - elle se fit violence en se répétant qu’elle n’était pas une citoyenne en détresse mais une combattante. Ce n’est qu’après cette remise en question qu’elle partie combattre les paradémons… elle sauva quelques vies et ne fut fort heureusement pas blessée. Elle assista donc à la création de la Justice League et se dit qu’il était finalement de son devoir de mener les combats que les justiciers n’avaient pas le temps de mener. Elle combattit donc les patients de l’asile du Jardin Noir à quelques reprises.

C’est ainsi qu’en 2016 on lui confia une mission d’une très grande importance. Celle d’enquêter sur Narodnaïa Volia (« Volonté du Peuple ») une organisation terroriste aux ramifications internationales ayant pour but de créer des meta-humains afin de semer le chaos aux quatre coins du monde et renverser le système. Ces derniers étant aidés par le dangereux criminel français Belphegor et utilisant des technologies inconnues et bien souvent extra-terrestres pour commettre leurs dangereux méfaits. Cette mission - sans doute la plus risquée de sa jeune carrière -  débuta à Mossoul où elle captura avec l’aide de quelques militaires des forces spéciales françaises, Yaser Abdul-Zahra le leader de la branche irakienne de  Narodnaïa Volia. Cette arrestation ne fut pas facile, puisqu’en plus de ses gardes du corps, le terroriste s’était injecté plusieurs drogues de synthèses qui le transformèrent en surhomme insensible à la douleur pendant quelques instants, mais elle permis cependant à la d’Harcourt de se rapprocher du groupe terroriste. Apolline utilisa en effet la capture de ce dernier pour intégrer « Volonté du Peuple » et pour faire croire au reste de l’organisation qu’elle avait renversée le leadership d’Abdul-Zahra et qu’elle souhaitait en savoir plus sur ses missions. Au départ le plan sembla marcher comme sur ses roulettes, elle rencontra d’autres terroristes et on lui présenta plusieurs équipements technologiques et autres produits dopants comme ceux qu’avait utilisé l’ancien leader. Mais elle commit une très grosse erreur en transmettant le noms des entreprises à l’origine de ces drogues et de ces gadgets à son état-major.

Certaines des entreprises étant françaises et très proches du pouvoir, la DGSE décida finalement de lâcher Apolline afin d’étouffer l’affaire, l’Histoire ne devant pas être ébruité. Et la trentenaire fut alors arrêtée au Kahndaq par Narodnaïa Volia qui l’emprisonna et la tortura pendant trois longs mois pour qu’elle donne des informations sur ses complices et ses indics, mais malgré cette trahison la jeune femme ne dévoila pas la moindre information. Elle parvint même à s’échapper alors qu’on était en train de la transférer d’une geôle à une autre. La belle profita de la peur déclenchée par ce qu’elle prit pour une éclipse de lune, pour tuer ses bourreaux et fuir en direction de la ville la plus proche. Bien qu’épuisée, elle se rendit chez une de ses collègues de la DGSE alors que les habitants étaient en train d’hurler à la fin du monde. Ce n’est que là qu’elle réalisa que quelque chose d’extrêmement étrange était en train de se passer. Mais fin du monde, ou pas, elle ne pensa pas à cela  et elle égorgea froidement son ancienne camarade, qui était en train de regarder les informations avant de voler ses effets personnels et de revenir en France une fois que l’attaque du Syndicat du Crime fut repoussée. Ce n’est d’ailleurs encore une fois qu’assise dans l’avion qui la ramenait à la maison qu’elle se rendit compte qu’elle avait fait tout cela pendant que des super-héros se battaient pour les terriens. Mais cette fois-ci elle ne les avaient pas aidé. De toutes façons l’Apolline d’autrefois n’existait plus. Elle n’était plus en âge de rêver de super-pouvoirs etc.

Se doutant que sa tête devait sans doute être mis à prix, elle se rendit discrètement en Normandie, où elle encaissa l’argent de l’héritage de son père, en se faisant passer pour une lointaine cousine afin de ne pas éveiller les soupçons de la DGSE… Plutôt que de tenter le diable et de prendre le risque de se faire tuer sur son sol natale, elle utilisa ensuite cet argent pour partir aux USA, alors que Lex Luthor venait tout juste d’être élu quarante-sixième président des Etats Unis d’Amérique. D’abord installée à New-York elle commença à gagner sa vie en tant que tueuse à gage.

Au départ cette décision ne fut pas facile à prendre, mais il comprit rapidement qu’elle ne pourrait rien faire pour l’immense majorité des terriens, tant que ces derniers seraient dirigés par des hypocrites avides d’argent. C’est cette analyse qui la poussa donc à faire de la mort son métier et qui l’amena jusqu’à la plus sombre et la plus cupide de toutes les villes : Gotham. Là-bas elle travailla pendant quelques semaines pour la famille Falcone afin de se faire un nom, puis elle décida de voler de ses propres ailes en se mettant “à son compte” et en travaillant pour le plus offrant. Depuis les autorités de la ville, adeptes de petits surnoms, la baptisèrent “Milady” en référence au célèbre personnage des Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas.

Depuis que la continuité temporelle a été perturbée, Apolline n’est plus une tueuse à gage solitaire, si elle a bien quitter la DGSE après avoir été trahie par sa direction et qu’on la connait toujours sous le pseudonyme de “Milady” elle est dans cette réalité là l’une des membres fondatrices des “Blood Brigades” une petite organisation terroriste ayant pour but de déstabiliser les différents Gouvernements et plus particulièrement celui de Vandal Savage. Cela fait donc d’elle - encore une fois - une hors-la-loi obligée de changer constamment de localisation pour éviter de tomber entre les mains de l’ennemi.

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