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 One moment in the week - Noa

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MessageSujet: One moment in the week - Noa   One moment in the week - Noa EmptyDim 30 Sep - 17:43


One moment in the week
Médicis and Castelli



La porte de la chevrolet claquait dans un bruit sonore. « Ah nous y voilà. » Déjà tournée en direction de l'entrée Eva lançait le trousseau de clef au voiturier. « Fais attention. Je viens de la faire repeindre. » Lui indiqua-t-elle avec un sourire que son regard autoritaire nuançait. Castelli et sa passion pour les voitures étaient connus dans Washington. Elle avait déjà fait renvoyer le personnel de tout un hôtel qui n'avait pas été capable d'empêcher le vol de son splendide cabriolet. Un splendide bolide, qu'elle avait retrouvé trois jours plus tard, dans un cargo en partance pour Berlin. Peu lui importait. Les incompétents n'avaient pas leur place dans son univers. « Faites-là prévenir Tony. » Déclara la belle en pénétrant dans le hall du building. Elle écarta ses lunettes de soleil dévoilant des yeux clairs pétillaient de malice. Elle était de bonne humeur, ce matin, de très bonne humeur même. La rythmique des talons haut s'estompait alors que le bon Tony annonçait. « Eva Castelli est en chemin madame. »
Eva vérifiait une dernière fois son smartphone avait de le mettre en silencieux. Elle n'aimait pas être interrompue quand elle faisait certaines visites. Celles qui concernaient Noa étaient du lot. Non, le contact Japonais n'avait pas encore répondu à son email. Deux heures depuis la prise de contact. Ça n'était pas encore alarmant. Il fallait le temps de voir avec son comité de direction. Castelli avait suffisamment fait monter la pression. Il n'avait pas le choix. Il les convaincrait. Les portières de l'ascenseur s'ouvraient alors qu'elle achevait de remettre une mèche de cheveux en place dans son chignon. Un sourire félin s'affichait sur son visage. « Gabrielle. Chao. » Soufflait-elle alors joueuse avec la garde du corps personnelle de De Santis. Eva était typiquement dans la catégorie des « éléments perturbateurs » qui dérangeait le travail des agents de sécurité. Elle prévenait une fois sur deux de ses visites. Elle proposait des rendez-vous dans des endroits incongrus et parfois elle tentait même -quand l’intéressée se laisser faire- de faire disparaître la Sicilienne du paysage urbain. « Oh fais moi penser. J'ai un petit cadeau pour toi. » La taquina-t-elle un peu avant de lui passer devant, lui glissant son foulard de soie autour de la nuque en passant. « Tiens, en attendant. Ceux sont tes couleurs. »
Les grandes portes étaient déjà ouvertes. La Castelli entra dans l'antre de la Dona adoptant la nonchalance séductrice qui était la sienne, en présence d'une amante. Si elle conservait l'attitude et l'image d'une femme d'affaires en public. Une palette de visages se dévoilaient une fois les portes refermées sur son intimité. Eva déposait son grand imperméable noir sur le bras d'un fauteuil avant de poursuivre vers le bureau de la trafiquante. Elle portait quasi exclusivement la couleur noire. Symbole de la l'élégance et de la sobriété dont elle ne se départissait jamais. La jupe tailleur dessinait joliment ses hanches rondes dont elle savait si bien faire l'usage pour tourner les tête. « Chao. » Murmurait-elle contre l'oreille de la belle avant de lui saisir le menton pour réclamer un baiser de bienvenue. Elle repassa ensuite dans son dos pour aller chercher un verre à vin. Elle pris la bouteille en main et eu une moue appréciatrice. « Bourgogne aligoté. 1972. Joli. Tu as sentis que j'allais venir ? » Taquina-t-elle en se servant un verre. Castelli ne refusait jamais un plaisir, se moquant comme d'une guigne des conventions, quand elle était dans son espace privé. Verre en main elle venait faire face au bureau. Choisissant un fauteuil elle s'appuyait à moitié contre l'accoudoir. « Le voiturier a changé. Un souci avec le dernier ? » Elle observait son vis-à-vis d'un œil appréciateur, gourmand même. L'attraction physique avait été la première chose qui avait amené Noa et Eva à se jauger. Ensuite, seulement, elles s'étaient découvert des points communs. Dont le principal était cette volonté farouche d'abolir la domination masculine sur la société moderne. Chacune y allant de sa méthode. Eva aimait d'ailleurs voir tous ces hommes imbus ramper devant elle. Elle était impatiente d'ajouter cette clique de Japonais à sa liste déjà bien fournie. Mais pour l'instant son attention se focalisait surtout sur la Dona. Portant le verre à sa bouche, elle s'arrêta en chemin, pour lui demander. « As-tu prévu quelque-chose pour déjeuner ? » Lui demanda-t-elle de cette voix charmeuse et prometteuse. Le vol pour Métropolis n'était qu'en fin d'après-midi. Mais Eva y allait toujours par étape. Les panthères comme Noa devait se laisser séduire, lentement, tranquillement. C'était l'un de ses jeux préféré avec elle. Elle adorait refaire tous le chemin vers ces heures, ces instants, de plaisirs partagés. Enfin, il faudrait aussi qu'elle lui parle travail un peu plus tard.

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MessageSujet: Re: One moment in the week - Noa   One moment in the week - Noa EmptyJeu 4 Oct - 17:53



One moment in the week


Le bureau de Noa de Santis se trouvait au dernier étage d'un building, qui lui appartenait de la base au sommet. Ses appartements étaient quelques étages plus bas, ainsi que ceux de ses employés les plus proches. Le bureau, à proprement parlé, était une pièce immense, une cheminée sur l'un des côtés, dont l'âtre n'arrêtait jamais de brûler, de l'autre côté, une télévision dont le son était coupé pour l'instant, diffusait en continue les informations sur différentes chaînes. Rien n'était laissé au hasard. Un bureau en bois massif, tout aussi long que le bois le permettait. Recouvert de divers papiers, dossiers, que personne n'était autorisé à observer sans la permission de la patronne. Et elle, la Dona, installée posément dans son siège grand luxe, le nez plongé dans des comptes. Cette femme vivait pour son business, elle en oubliait souvent tout le reste et il fallait des distractions pour l'en sortir. Ce qui n'était pas si simple que cela. L'interphone grésilla, on annonçait l'arrivée d'Eva Castelli.

- Et bien... faites-la monter. Lâcha-t-elle avec une voix posée.

Noa savait que de toutes les façons, Eva viendrait, qu'elle en ait le droit ou pas. Cette femme était une vraie tempête. Un tempérament de feu, tout à son inverse plutôt calme et posée. Mais elle appréciait cet état de fait. Elle lui faisait du bien. Sa compagnie lui était agréable, c'était une amante douée, bref, elle savait où était ses intérêts avec elle, pourquoi s'en cacher?

Le temps que cette dernière ne monte tous les étages, elle aurait le temps de terminer encore quelques vérifications. Sa garde du corps devant la porte, ne ferait pas barrage longtemps. D'ailleurs cette dernière se retrouvait bien rapidement prise à partie par la belle voleuse. Cette dernière avait le don de l'agacer. Non pas qu'elle ne l'aimait pas, mais elle mettait assez à mal ses talents de protectrice de la grande patronne. Beaucoup trop imprévisible. Ce qui n'était pas une mince affaire, quand on était payé à protéger la Dona 24 heures sur 24.

Le bruit des talons était étouffé sur le tapis qui recouvrait une partie du sol du bureau, pourtant Noa senti Eva s'approcher sans trop de problème, son parfum bien que léger, était fait pour faire tourner les têtes et envoûter ceux qui se laissaient prendre dans ses filets.

- Ciao. Petit sourire au coin des lèvres, elle offrait donc ce baiser quémander. Léger, sur les lèvres de cette américaine, avant de reprendre la finalisation de sa lecture.

Elle pouvait faire comme chez elle, elle le faisait de toutes les façons. Elle était la bienvenue ici. De Santis écoutait d'une oreille, plus concentrée sur son travail, le temps qu'elle le termine. Et plus vite on la laisserait faire, plus vite elle serait disponible pour autre chose.

- Je ne laisse jamais rien au hasard, Eva, tu devrais le savoir depuis le temps.

Les bouteilles étaient changées régulièrement, il y avait toujours un choix spécifique, dont une bouteille pour chaque invité régulier qui avait ses goûts. Le but était de plaire au tout à chacun, tout en leur faisant croire qu'ils étaient uniques. C'était ainsi qu'on gagnait les meilleures faveurs ou qu'on endormait les plus sceptique.

Jouant avec le stylo entre ses doigts, elle releva alors un instant le regard, pour croiser le turquoise de son vis-à-vis. Pas besoin de s'appeler Einstein pour savoir à quoi pensait Castelli.

- Il a trouvé un travail plus adapté à ses aptitudes, m'a-t-il dit.

Noa ne gardait pas ses employés ad eternam. S'ils voulaient la quitter pour autre chose, grand bien leur fasse. Tant qu'ils ne trahissaient pas sa confiance. Mais un voiturier n'était clairement pas une menace, pourtant, il avait dû, comme tous les autres, signer un contrat de confidentialité qu'il valait mieux ne pas briser. Tant au niveau des avocats de la Dona, que de ses hommes de main. Tous, ici, le savaient.

- Je pensais aller faire un peu de sport, transpirer sur un step ne me fera pas de mal. Fixant la belle en face. A moins que tu n'aies eu quelque chose en tête?

Pour se maintenir en forme, elle n'hésitait jamais à aller faire un tour à la salle de sport. Il y en avait une au pied de l'immeuble. Aucunement privée, elle se mêlait à la masse des femmes qui profitaient, elles aussi, de leur pause pour se dépenser un peu. Comme si la vie dans cette ville ne demandait pas déjà une énergie folle. Surtout pour ces femmes d'affaires. Mais c'était une bonne dépense énergétique.

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MessageSujet: Re: One moment in the week - Noa   One moment in the week - Noa EmptyMar 9 Oct - 10:59


One moment in the week
Médicis and Castelli



Le sirupeux se déversa dans le verre comme un ruisseau. Eva reposa la bouteille entamée tout en songeant à ce qu'elle venait d'apercevoir sur le bureau de l'Italienne. Une pensée fugitive sur laquelle elle s'attarderait plus tard. Le sourire au coin de sa bouche, se fit plus rieur à la répartie de la Dona.
Au cours de leurs rencontres, de leurs retrouvailles, Castelli voyait les contours de cet esprit machiavélique. Personne n'arrivait à la place où se trouvait Noa sans un don pour l'anticipation et la stratégie. Spécifiquement l'anticipation des désirs d'autrui. C'était également l'une des clefs du travail d'Eva. En cela les dames se retrouvaient aussi. « Je sais aussi, que si je ne viens pas te chercher en haut de ta tour d’Ivoire, tu peux t'y cloîtrer des jours entiers. » Déclara-t-elle, amusée d'imaginer la Sicilienne en Princesse. Dans leurs sphères respectives, il faut être un bourreau de travail. Castelli avait néanmoins appris à doser à la suite d'un cancer.
« Hum. Dommage. » Souligna-t-elle tranquille, en fixant la trafiquante. Eva l'avait eu dans ses filets en peu de temps. Ce qui donnait des facilités pour contourner les règles qui régissait l'Empire de Santis. Certes ne n'est pas ce qui arrête l'Américaine. Elle allait juste revoir ses calculs pour la prochaine folie qu'elle avait en tête. Et à vrai dire, elle aimait ce genre de défi.
La belle acheva son geste. Le blanc sec pétilla sur son palais, lui ouvrant l'appétit. Le dernier repas remontait à plus de six heures. Ajouté à cela les derniers effets du décalage horaire avec Tokyo. Elle avait l'impression d'être sur du coton. « J'ai toujours quelque-chose en tête Noa. … Tu devrais le savoir, depuis le temps. » S'amusa-t-elle alors, le regard taquin. Toujours ravie de venir chambouler le planning, millimétré, de Noa. Naturellement, ces idées étaient exclusivement -ou presque- dédiées aux plaisirs terrestres.
Un bel éclat d'espièglerie vient faire luire sa pupille. Elle laissa planer le double-sens, avant de reprendre l'air de rien sur le thème du sport. « Ils ont enfin rouvert la Parker, sur la 56th. » Eva préférait utiliser les piscines des hôtels dans lesquels se tenaient parfois ses rendez-vous. Elles étaient moins fréquentées. Cela lui permettait de nager dans de bonnes conditions. Elle était une bonne nageuse, même, très bonne. Durant un temps, elle avait même envisagé d'en faire son métier. Une carrière sportive comportait trop de risques financier. Avec un père invalide depuis des années Castelli avait choisi une voie plus porteuse. « On pourrait y aller. Ils ont un excellant espace « bien-être ». » Elle se redressa du fauteuil. Le tissu fluide ondula comme un pelage.
Elle s'approcha pour poser le verre à moitié plein sur le splendide bureau. Ses doigts effleuraient la matière pendant qu'elle en faisait lentement le tour. Tranquille, charmeuse, comme la chatte qui sait qu'elle veut s'amuser. « Invite-moi au Mexicain. » Reprit-elle répondant à la question de la Dona. Elle faisait référence à un restaurant traditionnel où les filles s'étaient retrouvées, par hasard quelques mois plus tôt. Quand Eva s'était mis en tête de lui faire découvrir une sculpture de Tlatilco. Elle l'avait dénichée chez un vieux monsieur implanté dans le quartier Mexicain. Le repas avait été excellant. Castelli ferait ainsi d'une pierre deux coups. Partager un moment avec sa belle amante et reprendre sa chasse du nahuatl. Cela faisait trois mois qu'elle tentait de débusquer une pièce rare. Une déesse debout en terre cuite qui avait appatenue à un rois du XV siècle. Elle avait peut-être une piste.
Elle s’essaya à demi sur le bord du bureau, féline. Elle attrapa le stylo que tenait l'Italienne pour l'empêcher de replonger dans ses chiffres. Imposant sa présence en même temps qu'une autorité joueuse. Leur proximité étant assez forte pour aimanter ces deux corps sans précipiter les choses. « Ce sera une autre façon de transpirer. » Plaisanta-t-elle, en agitant avec l'objet avec sensualité. Chaque geste d'Eva était nimbé d'une élégance quasi érotique. Elle aimait donner aux gestes les plus anodins cette beauté sombre. Voilà aussi pourquoi, elle était aussi douée pour mettre des œuvres d'art en valeur. « Je te ramène dans moins de trois heures. Promis. » Promit-elle d'une voix suave. Une promesse qui ne tiendrait évidement que si De Santis en avait l'envie. Car Eva n'avait aucune difficulté à vivre l'instant présent et à se laisser porter. Elle considérait cela comme la juste rétribution pour toutes les heures, les nuits, données à sa passion professionnelle. « Ça nous fera du bien. » Lui murmura-elle encore plus bas, tout en profitant de la vue qui lui était offerte. Castelli pouvait tout aussi bien repousser ce fauteuil pour une activité sportive à domicile. Elle se redressa et une seconde fois captura le menton de Noa pour un baiser charnel « Met ton manteau. » Lui susurra-t-elle, mordillant son lobe, marquant un petit tempérament possessif, avant de s'écarter pour la laisser se lever. Eva sourie en coin en allant poser le stylo sur le buffet dans leur dos.


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MessageSujet: Re: One moment in the week - Noa   One moment in the week - Noa EmptyVen 12 Oct - 11:20



One moment in the week


Noa ne remettrait pas en cause les paroles de la belle Eva. En effet, elle avait réellement cette fâcheuse tendance à se laisser happer par le boulot, sans voir le temps passer. Mais c'était ainsi que l'on pouvait régir un empire sans qu'il ne s'écroule comme un château de cartes. Il fallait être vigilent, tout le temps. Ne rien laisser au hasard. Pour cela, les divertissements n'étaient pas toujours les bienvenus. Même si elle pouvait accepter, parfois, qu'on lui fasse quitter les rails quelques heures. Elle savait aussi que parfois, son corps et son esprit, avaient besoin de décompressés, décrochées, pour revenir encore plus affutés ensuite. Un simple sourire marquait donc les faits que venait de poser son interlocutrice.

Haussant légèrement un sourcil, sans pour autant relever son regard vers elle, tandis qu'elles parlaient de l'un de ses employés, elle comprenait rapidement qu'il s'était potentiellement passé quelque chose entre eux. Pas obligatoirement charnellement parlant, mais qu'Eva avait sans doute réussi, d'une façon ou d'une autre, en tirer quelque chose.

- Tu veux que je te donne son numéro? Fit-elle presque innocemment, mais c'était sa façon à elle de creuser, pour voir ce qu'il se cachait sous la surface. Castelli devait le savoir, elle la connaissait bien.

En effet, si Noa ne laissait rien au hasard, Eva n'était pas du genre à faire les choses sans but précis. Elles se ressemblaient bien plus qu'on pouvait le croire. Si leurs caractères pouvaient être assez opposés, finalement, elles se rejoignaient sur beaucoup de points. Une main venait remettre les cheveux rebelles en arrière, alors qu'elle relevait la tête vers son vis-à-vis.

- Je le sais, oui. Souriant encore. Hum... nager, pourquoi pas? Je n'ai pas le temps de me détendre aujourd'hui, j'ai une réunion qui va me demander d'avoir l'esprit plus qu'affuté. Le sport lui permettra d'enlever les mauvaises énergies, mais elle ne voulait pas arrivée à son rendez-vous avec l'esprit trop calme. Ce serait pour après. Nous testerons leur coin "bien-être", une autre fois.

Ce n'était pas réellement négociable. Son regard félin, suivait le mouvement de Castelli, jusqu'à ce qu'elle soit à sa hauteur. Elle n'avait aucun problème à se faire regarder de haut ainsi, surtout quand c'était le regard de cette femme. Se calant plus confortablement contre le dossier de son fauteuil, elle jouait tranquillement avec le stylo, amusée.

- Tu as vraiment tout prévu. Se faisant voler son stylo, bien entendu. Mais elle était plus intéressée à regarder la belle américaine bouger, parler, elle savait parfaitement comment la charmer. De Santis ne se lassait jamais de l'observer. Cette séduction, c'était comme une seconde peau chez elle et elle en usait avec une facilité qui pouvait déconcerter. Une arme plus efficace que n'importe quelle autre. Oui, surtout si tu décides de reprendre ce plat si épicé. Avec humour. Se souvenant elle aussi de ce repas en sa compagnie.

Trois heures... ce n'était pas la mort non plus. Si Noa gardait son sourire, sans la quitter du regard, son esprit calculait déjà ce qu'il faudrait qu'elle fasse encore avec le temps qu'il lui resterait au retour de ce déjeuner. Le baiser ne manqua pourtant pas de finir de la convaincre de venir. Elle y répondit même avec une pointe d'envie, avant de se redresser lentement.

- Trois heures, Eva. Pas une minute de plus...

Son temps était précieux, encore plus quand il y avait des enjeux. Elle alla prendre son manteau, noir, fait sur-mesure, comme tout ce qu'elle portait d'ailleurs, replaçant ses cheveux tranquillement, elle se dirigeait vers l'ascenseur. Un regard jeté à sa garde-du-corps.

- Gabrielle, nous serons au Mexicain sur la 72ème.

L'agent de sécurité hochait de la tête, jetant un petit regard à la Castelli qui voulait dire qu'elle ne l'aidait vraiment pas et se préparait donc à les suivre. Elle savait se faire discrète, personne ne remarquerait sa présence, mais elle serait bien là. De Santis ne sortait jamais sans une protection, ce serait faire preuve de négligence et personne ne pouvait se le permettre.

Les femmes entraient dans l'ascenseur.

- Je ne te ferai pas l'affront de te demander d'y aller à pied. Lâcha-t-elle taquine, sachant à quel point Eva aimait rouler, elle voulait sans doute y aller en voiture. Au contraire de la Dona qui appréciait particulièrement de faire ses déplacements à pied quand elle le pouvait. Cela lui permettait de prendre un peu l'air, de penser, d'observer la vie de cette ville.

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MessageSujet: Re: One moment in the week - Noa   One moment in the week - Noa EmptySam 13 Oct - 10:52


One moment in the week
Médicis and Castelli



« Non merci. » Réfuta- tranquillement la visiteuse, tout en notant mentalement, de soudoyer Tony la prochaine fois qu'elle viendrait. Ce serait plus facile qu'avec la Ki Pour ces choses-là Castelli aimait l'idée de ne pas faire intervenir l'Italienne. Noa avait la main sur tout, ici. Eva voulait garder une marche de manœuvre, un espace de liberté -même illicite- pour apporter de l'imprévu dans leur duo. Le confort de la routine avait tendance à l'ennuyer. Elle était souvent admirative devant les planning répétitif de la Sicilienne. Mais son tempérament impétueux supportait peu d'être enfermé.
D'ailleurs, elle ne fût pas surprise que ses plans aquatiques soient repoussés à plus tard. Eva n'avait qu'à regarder son amante, pour savoir dans quel état d'esprit celle-ci se trouvait. Ce matin, la mafieuse se prépare à un combat. Elle avait cette tension dans les épaules. Celle de la boxeuse qui attendait d'entendre la cloche du ring. « Une autre fois oui. » Marquant ainsi que De Santis aurait un rappel, lors du prochain passage à Star. Car Castelli ne se contentait jamais d'une demie-victoire et ce dans quelque domaine que ce soit.
Ce qu'elle désirait, avant tout, c'était jouir de cette vie. Cela dans tous les sens du terme. En jouir, jusqu'à plus soif et entraîner chacun à le faire avec elle. Car, elle l'avait bien compris, ils n'étaient pas là pour longtemps. « Absolument tout. » Lui confirma-t-elle de sa voix charmeuse. Noa est l'une de ces rares personnes pour qui Eva avait envie de faire des efforts. Parce qu'elle trouvait avec elle quelque-chose qu'elle n'avait avec personne d'autre. « D'ailleurs, j'ai oublié de vérifier le nom de ce plat. » Remarqua-t-elle avec une légère moue de dépie. Mais, elles ne pouvaient pas tout prévoir non  plus. Elles n'étaient pas des sur femmes comme ces Amazones que les médias adoraient. Castelli avait une tête remplie de dizaine et dizaine d'affaires commerciales. Elle avait toujours au moins trois projets caritatif en cours. Elle soutenait plaitore d'associations -majoritairement- ultra féministe. Et oui, malgré tout cela, elle s'arrangeait pour retrouver la compagnie de Noa. Un équilibre qui lui rendait justice.
La pression du baiser de la Dona donna alors sa réponse à la trafiquante. Elle en sourit. Eh bien voilà, elle obtenait ce dont qu'elle avait envie depuis qu'elle était descendue de l'avion. « Met même un chrono si tu veux. » Lui proposa-t-elle un peu moqueuse. Bien que son regard lagon était compréhensif. Elle savait que ce « oui » était la résultante d'un compromis intérieur. Elle était heureuse que de Santis y consente... pour elles et l'en remercia, en allant embrasser sa nuque, pendant qu'elles se préparent à partir.
Eva rencontra le regard accusateur de la jolie Gabrielle. Un sourire enjôleur répondit à son accusation muette. Toutes deux savaient que ce n'était pas elle qui ferait quelque-chose contre la patronne. « Ne fais pas cette tête. » La gronda-t-elle moqueuse. « Tu verras que grâce à cela elle sera encore plus efficace tout à l'heure. » Lui envoya-t-elle dans un rire, tout en passant le seuil.
Faisant un quart de tour,  dans l'habitacle, la belle Américaine souriait. La bonne humeur redoublait à présent qu'elle avait Médicis pour elle. « Je me garerais plus haut. » Lui promit-elle à son tour. Trouvant ainsi le juste milieu entre leurs envies. Castelli pourrait faire ronronner son moteur. De Santis délasserait ses jambes de panthère sous-tension. Les portes de l'habitacle se refermèrent. Eva profita de la descente seule à seule pour étudier son amante avec attention. Elle se demandait qu'elle était la teneur de la réunion évoquée. Noa gravitait dans les sphères les plus dangereuses d'Occident et d'Orient. Son secteur d'activité était probablement la seule chose qui dérangeait Castelli. Ayant des soucis -ponctuels- avec la drogue, elle était consciente de ses ravages. Les filles abordaient rarement ce sujet. Tout comme elle ne parlaient pas des diverses tentatives d'assassinat dont la Sicilienne était l'objet. Une pensée qui poussa la marchandeuse à quitter son retrait pour retenir Noa contre la paroi. Ses yeux vifs imposant un échange silencieux. Elle scruta ce visage parfois si impénétrable. Lentement, un sourire plein de félinité transforma l'inquiétude en jeu de séduction.  Sa main caressa sa taille avec sensualité. Elle résista à l'envie de l'embrasser. « Tu viendra à la maison. Pour Thanksgiving ? » Négocia-t-elle de sa voix suave d'abord.
Le nouveau voiturier avait préparer le bolide d'Eva. Elle le gratifia d'un sourire approbateur et clefs en main alla sur la route. L'intérieur était maintenant en cuire rouge. Le volant et le tableau de bord étaient en métal  d'un style des années 50. Eva quitta son imperméable pour le lancer sur la plage arrière. Elle s'installa, tirant sur le tissu de sa robe qui remontait en haut de ses cuisses, pour plus d'aisance. La structure d'un porte-jarretelles témoignait de son goût pour la lingerie féminine.
Beyonce vient dans les hauts-parleur. «  CNN c'est la 3. » Dit la blonde, en enfilant une paire de lunette de soleil. Elle entrouvrit sa fenêtre avec un petit sourire. Puis attrapa le volant avec assurance. Castelli fit une parfaite sortie et remonta l'avenue. « J'aurais bien aimé qu'on passe prés du parc. Mais il y a encore les travaux. » Elle actionna alors le GPS. Une voix de femme indiqua comment éviter les bouchons, avant que la propriétaire coupe le son. Elle sélectionna itinéraire le plus simple pour rejoindre la 72éme. Non sans faire un clin d’œil dans le rétroviseur pour la voiture à 6 mètres dans leur dos. « J'ai offert un week-end à Barcelone à Jess, pour la remercier. » Informa-elle ensuite en regardant la route. Elle s'arrêta au feu, et cala son dos dans le fond du siège, avec plaisir. La main posée sur le boitier de vitesse repoussa une méche du cheveux. Avant qu'Eva se penche sur la droite, pour attraper une bouteille d'eau au pied des siéges arrières. Elle profita du mouvement de retour pour lancer un regard espiègle et joueur à sa compagne. « Si ça t'intéresse je peux nous avoir  des bonnes offres. » Lui proposa-t-elle avant d'ouvrir la bouteille pour boire au goulot.

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MessageSujet: Re: One moment in the week - Noa   One moment in the week - Noa EmptyJeu 18 Oct - 14:05



One moment in the week


Un petit mouvement de sourcil démontrait que Noa, sans être surprise du refus de son interlocutrice, se demandait bien ce qu'elle pouvait avoir en tête. Elle n'en voulait pas pour autant à son personnel de parfois se laisser avoir par cette belle trafiquante, tant que cela ne concernait que sa personne. Si elle voulait venir la déranger, libre à elle. Quand la mafieuse l'acceptait dans son bureau, c'était bien que cela ne la dérangeait qu'à moitié. Eva s'était déjà réellement retrouvée devant des portes closes et là... personne ne pouvait faire quoi que ce soit pour que cela change. Parce que la seule personne qui pouvait encore potentiellement permettre le passage, était Gabrielle et que Gabrielle, était incorruptible.

De Santis connaissait bien cette femme, elle savait que ce n'était que partie remise. Que cette dernière reviendrait à la charge et que tant qu'elle n'aurait pas eu ce qu'elle voulait, elle reviendrait. Presque inlassablement. Au moins, Eva comprenait quand même les priorités de son amante et ne se montrait pas plus insistante, pour cette fois. Noa la suivrait sans doute un jour, elle finissait toujours par le faire. Même si parfois les choses prenaient du temps. Mais quand on avait un emploi du temps comme le sien, il fallait bien comprendre que l'improvisation ne pouvait guère avoir sa place. Même si elle pouvait faire des efforts et accepter de se laisser détourner - un peu - de son chemin, juste pour quelques heures, comme maintenant.

- Tu le verras bien sur le menu.

Ce genre de chose n'était que des détails auxquels Noa tentait de ne pas trop prêter attention. Elle avait cette fâcheuse de se souvenir de tout. Mais elle avait aussi appris qu'il était impératif de laisser l'esprit se reposer parfois et surtout, de ne pas l'encombrer avec tout ce qui pouvait avoir l'air important, mais qui était inutile. Sans doute que si elle ne s'était pas retrouvée avec son amante, elle aurait pu se souvenir du nom, mais avec cette compagnie, elle n'en avait pas besoin.

- Oh, je serai tentée oui, je sais à quel point tu aimes trouver le moyen de grappiller des minutes, Eva.

Le sérieux de sa réponse démontrait à quel point elle savait à qui elle avait à faire. Castelli aimait brûler la vie par les deux bouts, profiter de l'instant présent, à fond, sans penser au lendemain, ou presque. Tout le contraire de Noa qui minutait tout et avait déjà jusqu'à la fin de l'année planifié sa vie, ou presque. Dans son métier, il fallait pouvoir tout prévoir et c'était ainsi qu'elle réussissait le mieux. Mais... parce que oui, il y avait un mais, cette femme était aussi capable de faire un peu d'humour et même si elle semblait sérieuse, le petit pétillement au fond de sa pupille démontrait qu'elle la taquinait.

Le baiser dans sa nuque tira un petit frisson à sa peau. Elle aimait son contact. Même si elle le montrait peu, qu'elle gardait une certaine distance souvent. Cette présence lui plaisait.

Gabrielle quant à elle, ne répondait pas à la remarque de cette invitée imprévue. Elle se contait de garder un air un peu moins neutre que d'habitude, qui en disait long sur ce qu'elle pensait. Les imprévus pouvaient faire partie de la vie de sa patronne, cela n'empêchait pas que quand ils arrivaient de la vendeuse d'objet d'art, il fallait savoir être aussi prompt à l'improvisation qu'elle. La garde-du-corps était une spécialiste, elle ne serait donc pas déstabilisée par tout cela, surtout qu'elle en avait l'habitude, mais était-ce vraiment le jour pour une pareille chose? De Santis le savait mieux qu'elle.

- Je te remercie, pour faire cet effort. Dans un petit sourire, taquin encore, en coin.

Les compromis, ce n'était pas vraiment ce qui faisait les affaires de ces deux femmes. Mais ensemble, pour elles, elles étaient capables de le faire. Elle observait tranquille sa vis-à-vis, sachant pertinemment ce qu'il pouvait se passer dans son esprit. Se retrouvant coincée contre la paroi de l’ascenseur, elle gardait cette attitude paisible, qui ne démontrait rien de ce qu'il pouvait bien se passer sous son crâne. Bien qu'elle ait repéré cette petite moue soucieuse qu'avait son amante quand quelque chose la tracassait. Depuis le temps que la Sicilienne faisait ce métier, elle avait appris à vivre avec les risques, elle ne prenait plus la peine de s'en inquiéter, elle laissait ce soin à ceux qui l'entouraient et qui étaient payés pour la protéger. Son service était sûr et personne encore n'avait réellement réussi à la faire trembler. Sa main venait doucement caresse le menton de la belle.

- C'est toi qui fais le repas? Sachant combien Eva, comme elle, n'étaient pas faites pour se retrouver en cuisine à faire la popote. Mais l'imaginer avec un tablier, les mains dans les condiments, avait quelque chose d'amusant, voire plus. Je dois contrôler mon agenda.

Seules les fêtes de famille trouvaient une importance aux yeux de la mafieuse. Thanksgiving n'en était pas une. Enfin, pas dans sa culture en tous les cas, mais ça pouvait s'avérer important pour Eva et elle savait faire des efforts parfois. Elle chercherait à s'arranger, peut-être, si son emploi du temps le lui permettait.

Connaissant le goût pour les belles voitures de sa partenaire, elle ne fût guère étonnée de découvrir le bolide qui était en sa possession. Sans en changer chaque semaine, elle n'hésitait jamais à céder aux tentations d'en acquérir de nouveaux.

- Belle voiture.

S'installant sur le siège passager, une fois que le voiturier lui ouvrit la porte, tirant légèrement sur la jupe qui lui servait de tailleur pour aujourd'hui. Remarquant d'un coup d'oeil ce que pouvait porter la conductrice. Quel dommage qu'elle n'ait pas assez de temps, vraiment... Ne changeant pas la chaîne, elle baissait juste la musique, se laissant conduire sans crainte, elle connaissait les talents d'Eva et lui faisait toute confiance à ce niveau.

Un bras posé sur l'accoudoir de la portière, son regard attentif observait le paysage, les gens de la ville, sa vie.

- Si nous avions été à pied... lâcha-t-elle comme de rien, elles auraient pu passer par le parc même, avant de reporter son attention sur son interlocutrice. Mmmm.... elle a les moyens de le faire elle-même tu sais... une bonne bouteille aurait suffi. Si tu y tenais tant que ça.

Noa estimait qu'il ne fallait pas trop spoiler ceux qui travaillaient pour elle. Enfin, c'était un arrangement entre les deux femmes. Elle n'avait pas son mot à dire, bien qu'elle fasse part de ses pensées.

- Eva... si je n'ai déjà pas le temps de t'offrir plus que quelques heures, tu imagines bien qu'un voyage pour le plaisir, ne fait pas parti de mes prévisions...

Elle voyageait déjà bien assez comme cela. Puis ce n'était pas son genre, non plus, de se décider à disparaître un weekend, voir même une semaine pour prendre du bon temps. Elle ne savait pas le faire ou cela l'ennuyait bien trop rapidement pour qu'elle y trouve un quelconque plaisir. Au grand damne de Castelli. Elle le savait, mais c'était ainsi.

- Mais rien ne t'empêche de me rejoindre la prochaine fois que je me déplace pour mes affaires.

Si l'envie était de se voir dans d'autres endroits que Star City, il suffisait de la suivre dans ses voyages et espérer qu'elle trouve du temps à lui consacrer. La Sicilienne repassait une main dans ses cheveux.

- C'est vert. Tendant une main pour récupérer la bouteille et la ferme, dans des gestes tranquilles et sûrs.

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MessageSujet: Re: One moment in the week - Noa   One moment in the week - Noa EmptyVen 19 Oct - 10:17


One moment in the week
Médicis and Castelli

 
Eva effleura le menton de la Sicilienne avec cette lenteur féline propre à raconter le désir.  «  Tu ne peux pas me reprocher de vouloir abuser de ta présence. » Murmura-elle, « innocemment ». Taquine, tout en appréciant de la voir malicieuse. D'ailleurs elle dit vrai. La négociatrice aimait voir le splendide masque de Mafieuse se lever devant ses yeux. Appréciant présence et esprit de cette Italienne.  « On sera raisonnables. » Plus coquine, que sage de nature, Castelli tiendra néanmoins parole. Gabrielle n'aurait pas à sortir les crocs. Après tout, la trafiquante connaît le prix à payer pour poursuivre une carrière comme celle de De Santis. Elle respectait son travail. Plus, elle admirait la façon dont Noa faisait évoluer le milieu. Femmes, elles étaient liées par cette puissante conviction que la société devait changer. « Tu me diras ce que ça a donné ? » Lui proposa-t-elle. C'est en féministe et en femme d'affaires qu'elle parlait ici. Les détails confidentiels ne la regardait pas. Mais, elle suivait les impacts de la mafia sur ses propres commerces.
« Oui. » Confirma-t-elle sur le même ton que son amante. Glissant dans son regard un soupçon d'érotisme. Parce qu'il n'y avait pas une occasion à manquer dans les plaisirs de la vie. La blonde ne sait pas résister à cette petit voix grave qui lui souffle souvent des idées. « Fais ça... » L'encouragea-t-elle non sans appuyer un sourire au coin de sa bouche. Eva avait déjà acheté la tenue qu'elle porterait sous le tablier, rien que pour elles. Elle attendrait d'avoir la réponse définitive avant parler de l'autre « détail ». Léo Castelli aurait aimé rencontrer la Médicis. Son amante était partagée sur ce point. « Je suis même entrain d'apprendre à faire le dessert. Il me faut un cobaye. » Cela l'avait pris, comme une lubie, une toquade après avoir discuté avec un chef Norvégien. La belle prenait donc des cours de cuisine, à Star City, une fois tous les deux mois. Une expérience qui la divertissait.
Modèle de luxe sorti d'usine en 1962. Un bijou pour les collectionneurs. Castelli avait âprement négocié le prix. Victorieuse à la fin.  « J'aurais bientôt les jantes. Ensuite, je verrais pour le son.   » D'un ton un peu excité. Bien  entendu Eva convoite des choses rares. Elle ne cherche pas n'importe quelle pièce. En authentique marchandeuse elle pouvait prospecter pendant des mois pour un morceau de fer. Une passion qui lui permet de s'évader. Futile peut-être même. Pourtant cette activité allait avec l'ensemble. L'élégance de la Castelli s'appliquait à tous les aspects et les composants de son univers. La Dona y était entré avec aisance.
Derrière les verres teintés se cacha un sourire.  « La prochaine fois on marchera. » Lui concéda--t-elle amusée. La logique aurait été d'éviter les complications. Seulement, même si Noa était moins sensible aux machines, son amante aimait la transporter dans ces beaux engins.  « Jon prendra le chemin le plus long. Comme ça je te montrerais ma dernière trouvaille en Street Art.   »
Eva redressa le frein à main avant de répondre. « Ce n'est pas la même chose. Je lui ais trouvé un endroit qu'elle va aimer. Et puis, elle n'est pas obligée d'accepter. Je suis sûre que Gabrielle  aurait besoin de faire une coupure par exemple. » Quoi que l'agent de sécurité n'apprécierait peut-être pas le trait d'humour. L'entourage de la Dona était constitué de femme de caractères. Keenan était une excellente avocate. Cette rouquine n'avait pas encore perdu une affaire. Elle enchaînait les coups de maître. Castelli tenait à saluer ce talent. Et puis, elle en profitait pour lui confier une petite mission à l'espagnol. Un secret, qui ne prêtait pas à conséquences, pour les affaires de son employeuse habituelle.
Après trois bonnes gorgées l'Américaine libéra sa main. Elle ne répondit pas tout de suite. Le « non » déguisé et néanmoins catégorique la chagrinait un peu. Elles auraient pu passer du bon temps en dehors  du circuit. La remarque de son amante l'adoucie. « Cela me ferait plaisir de retourner à Rome. » Acceptant implicitement la contre-partie de son amante, sachant que celle-ci s'y rendait de temps en temps. Castelli se souvenait d'un petit hôtel mignon sur la piazza Cairoli. Il lui avait bien plut. Tout comme les heures arrachées à l'emploi du temps ministériel de la Sicilienne. Les balades nocturnes avaient été pleines de beauté. Les nuits au creux des draps si agréables. Ce séjour l'avait charmée.
Se délestant de la bouteille Eva réveilla le moteur pour rouler. « Ils n'ont toujours pas fini le chantier. » Souffla-t-elle en avisant les travaux sur leur gauche. Elle suivait les projets architecturaux d'envergure depuis des années. Ayant grandi au milieu des plans et des ouvriers embauchés par son père. Bien qu'elle ne soit pas entrée dans le métier la belle avait de l'affection pour l'architecture. « Je ne comprends pas pourquoi ils ont choisi ce Polonais. Regarde. C'est... grotesque. On dirait de l'art déco  à bas prix.   » L'Appel à projet avait mis deux noms en compétition. Un homme et une femme. Castelli en avait beaucoup parlé à l'époque. Elle croyait énormément au potentiel de la Libanaise en question. D'ailleurs lorsque cette dernière avait été éconduit, la négociante avait fait une contre-attaque. La créatrice travaillait maintenant à Munich.
L'Américaine fixa la route. La porche ondulait avec souplesse entre les flux. En écartant sa main du boité de vitesse, Eva ne résista pas -et pourquoi d'ailleurs?- à poser cette main sur la cuisse de la belle. Une femme tactile, charnelle, qui s'exprimait de mille et un gestes à interpréter. Avec Noa il y en avait des dizaines. « Cette matière te va particulièrement bien. » Effleurant doucement la matière du tailleur, avant de devoir reprendre la conduite. Elle leur évita un ralentissement.  
Une nouvelle chanson de Beyonce commença. La Castelli sourit. Elle avait manqué le dernier concert. Elle aimait le discours de cette artiste internationale. Une femme engagée comme celles qu'elle soutenait de temps en temps sur les réseaux. « Tu as entendu son dernier interview ? » Demanda-t-elle et lui adressa un sourire en coin complice.
La 72 éme est à environ 800 mètres maintenant. La trafiquante scruta les entrées de parking alentour. Elle obliqua pour descendre en sous-terrain. Le véhicule fila avec grâce sur la ligne courbe. Le créneau sembla être une formalité. Le moteur devint silencieux en un clin d’œil. Eva défit la ceinture de sécurité. Elle posa la paire de lunettes devant le pare-brise. Sans crier gare, elle se pencha vers la passagère, pour lui prendre un nouveau baiser. Une main arriva dans les cheveux avec sensualité. La saveur de ce baiser lui donna envie d'en avoir d'autres. Elle se tint, uniquement, parce qu'il y avait cet horaire à respecter. « En route. » Dit-elle en s'écartant lentement du visage de sa belle partenaire, avec le regard espiègle. Eva tendit une main pour ouvrir la portière et sortir de la voiture.

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MessageSujet: Re: One moment in the week - Noa   One moment in the week - Noa EmptyVen 2 Nov - 11:15



One moment in the week


Difficile ne pas se laisser charmer par cette belle blonde. Noa appréciait le petit jeu entre elles, elle avait toujours aimé voir l'éventail de séduction qu'ouvrait Eva quand elle se retrouvait en sa compagnie. Même si la sicilienne ne succombait pas tout le temps, elle restait charmée. Un fin sourire en coin marquait ses lèvres, alors que la belle parlait de rester raisonnable. Quelque part, cela sonnait faux dans sa bouche, parce qu'elle ne l'était pas ou peu, disons. Noa connaissait le professionnalisme de son interlocutrice, mais elle la connaissait aussi dans l'intimité et quand cela les concernait, elles, elle savait à quel point la raison n'avait plus vraiment sa place.

- Je ne te le reproche pas, je relève juste un fait. Lui caressant un instant la joue. Raisonnable, oui. Avec ce petit ton amusé qui disait qu'elle attendait de voir pour le croire.

La curiosité de son amante n'était pas si mal placée. Elle voulait rester au fait de ce qu'il se passait dans les sphères qu'elle pouvait elle aussi parcourir. D'un petit mouvement de la tête, la mafieuse lui confirmait qu'elle la mettrait au parfum. Tant que cela ne touchait pas ce qui était confidentiel. Elle pouvait bien lui dire comment les décisions prises lors de ces rencontres allaient impacter le reste du marché. Elle n'y voyait pas d'inconvénient, parce qu'elle lui faisait aussi confiance. Eva, comme d'autres, savait ce qui lui en coûterait si elle venait à bafouer cette confiance.

- Oh, faudra-t-il que j'amène quand même un dessert, en prévention? Lâcha-t-elle pour la taquiner à nouveau. Les efforts que déployait Castelli la faisait sourire et la décidait à faire de son côté, aussi, un petit effort. Elle viendrait donc sans doute partager la dinde à sa table. Je suis curieuse de découvrir tes talents en cuisine.

Et si elle mettait autant d'effort que dans d'autres domaines, Noa se disait qu'elle ne le regretterait sans doute pas. Une petite coupure dans son emploi du temps... elle pouvait bien se le permettre et ce ne serait qu'une soirée. A moins d'un rendez-vous important qui tombait, la soirée serait réservée pour cette femme.

- Tu auras ma réponse d'ici à ce soir.

Elle ne se faisait pas attendre, mais même si sa décision était prise, il lui fallait encore contrôler son agenda et déplacer ce qu'il faudrait être déplacé. De Santis était prévenante, elle préférait ne pas offrir de faux espoirs. Surtout pas aux gens de son entourage qui pouvaient lui être précieux.

Eva surpassait certains hommes avec son amour de la belle mécanique, ce qui amusait bien souvent Noa, qui au contraire, ne s'y intéressait guère. Elle avait des véhicules utilitaires, tant qu'ils roulaient, l'amenaient d'un point A au point B, elle n'en demandait pas plus. Pourtant, elle l'écoutait toujours avec attention, la passion que l'on pouvait avoir pour des morceaux de tôle était curieuse. Même si l'engin était magnifique, car elle savait le reconnaître, ça ne touchait aucune autre corde. Mais l'amour des belles choses faisait partie du caractère d'Eva, ce n'était pas pour rien qu'elle s'était retrouvée à trafiquer des objets d'arts, plutôt qu'autre chose.

- Tu vas la garder longtemps cette fois?

Les voitures passaient et ne se ressemblaient guère au fil des mois, des années, le dévolue de cette femme d'affaire changeait aussi rapidement parfois qu'un battement de cil.

- J'en prends note. Mieux valait toujours se déplacer à pied dans cette ville. Comme toute grande ville, les artères étaient bouchées, les travaux déviaient toujours les voitures dans les coins les plus improbables. Même si la distance pouvait paraître énorme, il était plus rapide de marcher, que de rouler. Faisons cela oui.

Même si de Santis connaissait cette ville comme sa poche, elle était toujours curieuse qu'on lui fasse découvrir des choses qu'elle n'avait pas encore vues. Parfois, le Streetart offrait une nouvelle perspective de cette dernière. Des chemins différents à emprunter pour les voir, une culture plutôt émergente et nouvelle dans le paysage urbain. Elle aimait bien.

- Mmmm... la vie de ses employées ne la regardait pas. Et si un cadeau leur était offert, elle n'avait pas son mot à dire, pourtant, elle continuait d'estimer qu'Eva en faisait sans doute un peu trop pour Jess. Mais elles étaient adultes et vaccinées. Ne t'inquiète pas pour Gabrielle, elle sait parfaitement gérer ses vacances.

Surtout que finalement, ce que pouvait bien faire son garde du corps, ne regardait guère son interlocutrice. Le sous-entendu était clair, ne te mêles pas de ses affaires. Autant elle pouvait venir l'enlever quelques heures à son emplois du temps, autant Kreizler n'était pas approchable, Noa en avait besoin et personne ne devait venir jouer au grain de sable.

- Je dois m'y rendre le mois prochain, je te transmettrai les dates. Avec un ton plus doux.

La mafieuse ne voulait pas blesser son amante ou totalement la refroidir, ce n'était pas le but, mais elle devait pourtant poser les bases et rappeler qu'elle n'était pas aussi libre qu'on pouvait le croire. Elle tentait pourtant de mettre un peu d'eau dans son vin, pour que tous les partis soient finalement satisfaits. Eva était importante à ses yeux, elle faisait donc en sorte de lui offrir ce qu'elle pouvait de son temps. Ce n'était pas pour rien qu'elle avait accepté ce repas aujourd'hui.

Ses yeux détaillaient l'architecture de l'immeuble en construction. Il était vrai que la chose était plutôt disgracieuse, mais est-ce que les architectes avaient seulement un vrai sens de l'esthétique, elle en doutait souvent, quand elle voyait les diverses constructions. Pourtant, elle ne répondit rien, perdue quelque part dans sa contemplation et ses pensées, ce fût la main sur sa cuisse qui la fit revenir à la réalité présente et elle tourna la tête vers la conductrice, un sourire flottant à nouveau sur ses lèvres.

- Merci. Ils essaient de faire quelque chose de nouveau, une matière qui semble fluide et légère, mais qui - parait-il - prévient autant contre le chaud, que le froid. On verra si ça marche.

L'habillement était une chose importante chez la Sicilienne, après tout, c'était la première impression qui faisait souvent beaucoup dans son métier. Et elle n'était jamais contre aider les jeunes couturièrs.ières en portant leurs créations et en faisant circuler leurs noms. Surtout s'ils étaient prometteurs. Elle avait cette âme de mécène, comme si cela pouvait faire la contre part de tout son trafic illégal.

- Pas du tout, qu'a-t-elle dit?

La voiture s'arrêtait, de Santis allait pour défaire sa ceinture, quand ses lèvres furent capturées par celle d'Eva, elle ne s'échappa pas, bien au contraire, elle répondit au baiser. Il était clair que les deux femmes auraient finalement pu sauter le repas, pour tout autre chose. Mais il était important de manger, surtout avant de sauter dans la cage aux lions. Elle reculait son visage toujours avec ce petit sourire flottant, son regard planté dans celui de sa partenaire, caressant sa joue du dos de sa main.

- Quand est-ce que tu repars?

Parce que finalement.... elles pourraient trouver un peu de temps... si elle restait plus longtemps. Avant de sortir à son tour de la voiture et de prendre la direction du restaurant. D'un pas plutôt vif et sûr, elle allait ouvrir la porte, pour laisser entrer Eva. Elles furent accueillies très rapidement et même si aucune réservation n'avait été faite, on trouva à les placer sans difficulté dans un coin tranquille du restaurant, l'avantage d'être ce qu'elles étaient. S'installant alors sur sa chaise après s'être délaissée de sa veste, Noa remis encore une fois ses cheveux en place et commandait déjà l'apéritif, un verre de Martini pour chacune, afin d'ouvrir correctement l'appétit.

- Tu ne m'as pas dit... comment s'est passé ton voyage?

Sans avoir à la surveiller, de Santis savait très souvent où se trouvait Castelli, soit parce qu'elle le lui disait soit parce qu'elle recevait l'information d'une façon ou d'une autre.

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MessageSujet: Re: One moment in the week - Noa   One moment in the week - Noa EmptyDim 4 Nov - 14:29


One moment in the week
Médicis and Castelli



« On prévoit un plan B à chaque fois. » Répondit la femme d'affaires avec une tranquillité qui est à la limite de la désinvolture. Elle aurait pu « être » le dessert de secours. Prévoir la création d'un grand pâtissier. Elle est curieuse de voir ce que son amante amènera. C'est également une façon de connaître ses goûts. D'autres goûts que ceux qu'elles ont expérimenté. Ainsi la Castelli quitta donc l'immeuble avec une semie-promesse et le sourire.
Le véhicule était passé entre les mains d'une équipe de mécaniciens spécialisés. Le trafic d’œuvre d'art rapporte de l'argent. Femme riche, Eva peut mettre les moyens dans ses envies. Ce dont elle ne se prive pas. Elle surveille les nouveautés technologiques depuis des années. Elle a tout de suite voulu tester les moteurs hybrides. Le pétrole est une matière appelée à disparaître. Autant préparer l'avenir dans le confort. « Hum. Je ne sais pas. Oui ? Peut-être ? On verra cette hiver. » En fait cela dépendra de BMW. La marque allemande travaille sur une nouvelle gamme. Eva était une inconditionnelle. Une cliente très fidèle à qui l'on a déjà fait tester des modèles en avant-première. Une très bonne façon entretenir les plaisirs mécaniques.
La blonde sourit un instant à sa passagère. Les filles n'ont pas le temps, ou les occasions, d'aller vers l'offre culturelle new-yorkaise ensemble. Eva -de part ses obligations professionnelles- est à presque chaque vernissage d'importance. Il lui arrive de prendre un vol vers l'Europe pour être à une réception. Parce qu'il faut être présent devant les acteurs culturels. Ce n'est pas un rythme de vie reposant. C'est même tout l'inverse. Mais à force elle s'est habituée. « Tu me diras ce que tu en as pensé. Le Maire envisage une extension du projet pour 2019. Ça peut être une bonne idée. » Les lieux publics transformés en espace d'exposition étaient moins dégradés. Ce qui allait dans le sens de ce que pensait Castelli à propos du pouvoir de l'Art dans une civilisation.
La réserve de la Sicilienne était perceptible. Son amante sentit la barrière s'élever. Elle recula tranquillement. « Oui. Ce serait idiot de perdre l'offre c'est tout. » Conclut la belle concernant les billets pour Madrid. Castelli n'étant pas issue de la classe haute n'a jamais perdu de vue la valeur de l'argent. Elle n’investit pas sans assurance. Elle n'admettait pas non plus qu'un investissement soit gâché. Quelque serait cette réponse de Jess ce séjour serait utilisé. « Je la laisse tranquille. » Répondit-elle alors tacitement à De Santis. Un sourire amusé flottant sur ses lèvres. Noa n'avait pas besoin de s'exprimer en mots pour se faire entendre. Eva pouvait pousser les limites dans des domaines. Elle savait que d'autres étaient inatteignables. Elle avait appris à respecter les « interdictions ».
De toutes les manières la perspective de parcourir les rues de Rome éloigna Gabrielle très loin de ses pensées. « Oh très bien. Je me chargerais de l'hébergement si tu veux bien. J'ai une idée de ce que je veux te montrer. » Elle pourrait organiser ses rendez-vous sur place. L'Italie était un partenaire de longue date dans les affaires de la Castelli. En plus d'abriter une partie de sa famille. La capitale était, depuis toujours, un trésor international. Et pourtant, un trésor encore modeste en comparaison de sa sœur Florence. Florence était tellement riche d'Art qu'Eva avait failli s'y installer à une époque. « L'été prochain j'irai à Florence. »
Obligée de surveiller la route la belle détourna les yeux. Cependant son attention était toute à la Médicis. « Quel atelier est-ce ? » Lui demanda-t-elle. L'élégance de Noa était chaque fois un plaisir à observer. La Sicilienne aussi connaissait les codes. Elle les utilisait d'une façon différente. Eva imaginait très bien ce qui pouvait passer dans l'esprit des collaborateur de cette panthère.
La formation de Castelli en histoire de l'art avait aiguisé un esprit critique. Elle était une experte sur quelques items très précis. Elle ne se contentait pas de l'Art classique ou antique. Comme le faisaient des antiquaires de renom. Elle est très curieuse concernant leur époque. Toujours au courant de ce qui se passe dans l'actualité artistique. D'ailleurs, elle avait créé un poste pour cela. L'une des employées de la galerie avait pour mission de la tenir au courant. Ce qui lui faisait gagner beaucoup de temps. « Elle soutient une liste électorale avec soixante pour cent de femmes. » Il y a des artistes engagées. Castelli suivait ces femmes avec un vif intérêt. Persuadée que l'évolution des mœurs passe aussi par ce bais. Les personnalités publiques ont beaucoup de pouvoir. Ce qui s'est accentué depuis l’avènement de l'internet et des réseaux sociaux. « Ce qui est bien c'est qu'elle rassemble toutes les générations. » De toute les façons tout serait mieux que Luthor ou Trump au pouvoir.
Le parking était calme. Mise à part la station de radio qui grésillait dans les hauts-parleur. La blonde n'y faisait pas attention. Non. Elle observait sa compagne de déjeuner. La question qu'elle lui posa créa un sourire félin. Voilà qui allumait un peu plus le feu au creux des reins. « Par le direct de 18h30. » Un courant électrique circula dans son dos. Eva posa une main sur la cuisse de Noa. Les doigts remontèrent un chouilla le tissu pour effleurer la peau tendre à l'intérieur de la cuisse. « Sauf si... » Elle ne termina pas la phrase tout de suite. Son nez alla se perdre dans le creux de la gorge. Les lèvres posées sur la carotide remontèrent lentement vers l'oreille. « ... tu veux que je reste ? » Les doigts, dessinèrent des cercles délicats sur la zone, avant de s'aventurer un peu plus haut. Castelli se redressa finalement pour poursuivre le plan de départ.
La marche lui permit d'éteindre le feu en partie. Calée sur le pas de la mafieuse Eva observait le paysage urbain. Le quartier lui paraissait détérioré depuis sa dernière visite dans le coin. Celle-ci remontait à plusieurs mois. Elle reconnu la façade, et sourit à Noa, quant elle lui tint la porte. Elle passa et s'avança avec assurance.
La table qu'on leur proposa lui plût. Eva prit l'autre chaise qu'elle tira avant de se débarrasser des couches superflues avec plaisir. Lorsqu'elle se pencha, l'échancrure du chemisier dévoila pendant un court instant la dentelle d'un soutient-gorge de marque. Comme tout ce qu'elle portait.
« Pas si mal. » Depuis dix ans au moins Castelli cherchait à conquérir le marché de l'Art Asiatique. Ce n'était pas le territoire le plus facile à aborder. Un nouvel accord avec une firme japonaise était en cours. Une opportunité -enfin- de débloquer une situation agaçante pour cet esprit de conquête. « Omura me donne sa réponse aujourd'hui. » « Lui aussi » fût-elle tentée d'ajouter. A la place la belle s'aida de ses pieds pour ôter ses chaussures. Puis elle avança le droit sous la table, pour le frotter contre le jambe de la Sicilienne. « Cette fois je suis optimiste. Je vais enfin avoir accès aux collections impériales. » Appuya-t-elle d'une caresse encore plus sensuelle. Ses yeux brillent. Le sourire est félin. Eva pensait à beaucoup de choses en même temps. « Je vais à Paris dans quinze jours. » Le Louvre venait d'envoyer une invitation pour le gala d'automne annuel. Chaque année le Musée mécénait un artiste méconnu du grand public. Un rendez-vous incontournable pour la Castelli. Elle y faisait beaucoup de de ses nouveaux contrats et y rencontrait pas mal de partenaires. Ce rendez-vous était un Saint Graal pour son métier. De plus, elle adorait la ville de la culture Française. « Je saluerais Ludo de ta part. » Taquina-t-elle sa complice, évoquant un barmen, qui les avaient traité comme des reines pendant une soirée au Marais. Un sourire remercia l'Indien qui servi leurs consommations. Castelli effleura à peine son verre. Sa gourmandise était dirigée ailleurs en cet instant. « Qu'est-ce que tu prends ? » Questionna-t-elle amusée en posant une main sur le menu.

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MessageSujet: Re: One moment in the week - Noa   One moment in the week - Noa EmptyJeu 8 Nov - 0:27



One moment in the week


Bien sûr que de Santis prévoyait un plan B, elle en prévoyait toujours un, voire deux, même trois, dépendamment de la situation. Il fallait toujours avoir un moyen de retomber sur ses pattes. Toujours. C'était un impératif dans son milieu. Surtout pour ne pas se laisser surprendre, c'était aussi ainsi que l'on restait en vie. Une habitude qu'elle avait prise pour tous les pans concernant sa propre vie. Mais Eva ne semblait pas le prendre mal, de plus, c'était surtout une taquinerie, même si elle n'arriverait pas les mains vides. Aucunement besoin de répondre à ses paroles, son interlocutrice devait savoir ce qu'elle pensait à ce niveau, juste un petit sourire au coin de ses lèvres, comme souvent.

Les réponses de la belle ne manquèrent pas de l'amuser. Elle pourrait tenter les paris, voir combien de temps ce petit bijou de mécanique tiendrait entre ses mains, avant qu'elle ne s'en lasse. L'hiver risquait d'être rude pour la voiture, Noa savait combien la conductrice appréciait les changements et combien la routine pouvait finir par lui taper sur le système.

- Je ne pense pas que ce soit une mauvaise idée, quel citoyen ne trouve-t-il pas agréable de tomber sur des pans de murs peint avec talent, plutôt que les graffitis peu élaborés d'un grand nombre de petites frappes du quartier?

En tous les cas, la Dona n'avait rien contre ce genre de projet. Autant pousser les artistes à faire parler leur art, d'une façon ou d'une autre. Ca permettait de mettre un sourire sur de nombreux visages et faire oublier la grisaille qui entourait leurs existences. Et ils oubliaient tout le reste, ce qui l'arrangeait elle, d'ailleurs.

Noa n'avait pas trop d'inquiétude en ce qui concernait les plans de sa belle partenaire, si cette dernière se voyait refuser son cadeau - ce dont elle doutait, connaissant Jessica qui n'était jamais contre un voyage offert - elle saurait comment en prendre parti. Quitte à partir elle-même pour quelques vacances, elle, savait en prendre.

- En effet. Hochant tranquillement de la tête. Il vaut mieux oui.

Même si la mafieuse protégeait son employée, elle protégeait aussi les autres d'elle. Parce que Gabrielle était plutôt du genre cash et n'avait pas peur de renvoyer dans les cordes tous ceux qui lui posaient un problème. Eva ne serait pas une exception si elle se mêlait de sa vie. Mieux valait donc éviter que ces deux femmes ne finissent par ne plus se supporter, la relation entre elles, pourrait s'avérer un peu plus compliquée sinon.

- Parfait. Je te fais confiance pour nous trouver quelque chose de bien.

Ce serait presque comme un voyage à deux, n'est-ce pas? Elles se retrouveraient après leurs rendez-vous, pour passer un peu de temps ensemble. C'était - pour le moment - tout ce que pouvait offrir de Santis à son amante. Et puisque cette dernière semblait s'en contenter et même trouver ses avantages, mieux valait ne pas lui fermer plus de portes. Cela ne coûtait rien, la sécurité serait la même que si elle descendait à son hôtel habituel. Et puis, il était bon de changer ses habitudes, parfois. Rien que pour déstabiliser un peu les adversaires.

- Une expo en particulier qui t'intéresse?

Même si Castelli semblait moins organisée que sa partenaire, c'était loin d'être le cas. Pas dupe pour un sous, la Médicis se demandait ce qui pouvait attirer cette appréciatrice d'art dans l'une des villes phares. Après tout, Florence était réputée depuis longtemps pour contenir sans doute les plus belles collections des chefs d'œuvre de maître en la matière. Il y avait de quoi y faire ses courses, quand on savait comment s'y prendre et c'était bien le cas de son interlocutrice.

- Buddhaful. Il est tenu par un jeune couple, pleins d'ambition. Autant leur laisser leur chance.

Aucunement besoin, à son niveau, de s'habiller dans un seul et unique atelier. Autant profiter des talents de chacun et d'avoir une garde-robe originale. Ecoutant toujours avec une certaine attention les nouvelles du monde artistique que pouvait lui transmettre Eva, elle appréciait le fait d'apprendre que certaines usaient de leur célébrité pour amener sur le devant de la scène des femmes, qui méritaient sans aucun doute que l'on s'intéresse à elles.

- Oh, bien. Oui, il en faut. C'est ainsi que nous aurons de plus en plus de visibilité. Marquant un petit temps. Je vais voir s'il y a moyen de faire un don ou autre, le plus anonymement possible.

De Santis n'avait pas besoin que l'on accole son nom à ce genre de projet. Parce qu'elle préférait rester dans l'ombre et ce, sans rien demander en retour. Pour cette fois en tous les cas. La politique était un domaine que son organisation avait - de toutes les façons - aussi infiltré. Il était important de pouvoir graisser les pattes de toutes les couches. Mais elle ne souhaitait pas mettre ces femmes dans une mauvaise posture, alors un don anonyme ferait l'affaire.

Ses pensées pragmatiques à ce niveau, s'envolèrent finalement loin de l'habitacle du véhicule, quand des intérêts beaucoup plus primaires se faisaient ressentir. Parfois, la Sicilienne était capable de lâcher un peu prise, surtout le temps d'un baiser, d'une pensée à quelques plaisirs de chaire. La caresse de l'américaine ne manquait pas d'éveiller un peu plus cette envie, elle continuait de passer ses doigts sur sa joue, ne la quittant pas du regard. Si une petite moue avait pu être devinée un instant sur ses traits, marquant la contrariété d'apprendre qu'elle partait si tôt, fût rapidement balayée par une petite lueur malicieuse dans son regard. Elle ne pouvait pas faire trop d'accrocs à ses plannings, mais Eva n'était faite de ce bois, ce qui l'arrangeait, parfois.

- Mmmmm... ça serait tentant oui. Approchant à nouveau ses lèvres des siennes. Tu as quelque chose de prévu demain matin?

Si la marchande avait un rendez-vous ou quoi que ce soit de ce style, jamais elle ne lui demanderait de le déplacer pour elle, mais si elle n'avait rien... elle aurait droit à la clé de son appartement, le temps qu'elle termine ce qu'elle avait à faire. La réunion n'allait pas s'éterniser non plus jusqu'à des heures impossibles de la nuit. Ce qui permettrait ensuite... une bonne pause détente.

Une petite promesse d'un plaisir non atteint pour le moment, ainsi. Alors qu'elles s'installaient toutes les deux, finalement, à la table du restaurant. Elle secouait légèrement la tête en sentant le pied de son vis-à-vis venir caresser sa jambe. Cette femme n'en manquait jamais une, mais cela ne la dérangeait pas, bien au contraire, il y avait une certaine appréciation de la part de la panthère à se faire courtiser ainsi.

- Qu'est-ce que tu lui as promis en échange? Levant les yeux vers la serveuse qui leur amenait déjà l'apéritif. Elle prenait le verre avec un sourire de remerciement, avant de reporter toute son attention sur Eva. Enfin, si ce n'est pas un secret.

Tout comme elle, Castelli avait elle aussi ses petits secrets d'affaires et Noa ne tenait pas à y mettre son nez, si elle estimait qu'elle n'avait pas à le faire. Mais rien n'empêchait de poser la question, comme sa comparse le faisait si bien aussi.

- Au gala du Louvres? Un petit pétillement marquait un instant ses pupilles au prénom masculin. N'y manque surtout pas. D'un ton plus taquin. En effet, ce barman avait été plus qu'agréable et charmant. Les filles avaient plutôt été satisfaites de leur soirée à ce bar, et le mec avait eu droit à un pourboire plutôt généreux. S'il n'avait pas été du mauvais bord, peut-être aurait-il eu droit à plus, allez savoir. Je vais rester à ce que je connais le mieux, tacos, carne asada. Avec un petit sourire. Tu retrouves ton fameux plat? Trempant alors ses lèvres dans le Martini, après l'avoir lever pour un petit toast. Elle ferma les yeux un instant, en se laissant aller lentement contre le dossier de sa chaise. Finalement, une pause n'était pas si désagréable.

Surtout en si bonne compagnie, compagnie avec laquelle Noa pouvait se lâcher un peu plus, même si cette femme gardait toujours bien trop le contrôle sur tout, que ce soit ce qui l'entourait ou elle-même. Difficile de faire relâcher tous les muscles de cette Dona.

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MessageSujet: Re: One moment in the week - Noa   One moment in the week - Noa EmptyLun 12 Nov - 12:22


One moment in the week
Médicis and Castelli



« Qu'est-ce que tu fais des arts primitifs ? » Demanda Castelli à la suite de sa passagère. L'expression « peu élaboré » ayant immédiatement amené des images à son esprit. L’Ère paléolithique est en cela fascinante. Les peintures murales des tribus primaires. Eva avait certainement un bouquin sur le sujet quelque part, dans l'un de ses appartements. Peut-être celui qu'elle a ici. Elle ajouta en tournant le volant. « Ils sont toujours à la recherche de bonnes âmes pour les soutenir. » Financièrement, bien entendu. New-York a beau être l'une des plus importantes mégalopole mondiale -pour ne pas dire là plus importante-, ici aussi, la culture souffrait -encore- des effets de la crise. Sans compter les effets des dernières élections.
La trafiquante hocha imperceptiblement de la tête. Dans un premier temps elle avait cherché à créer un lien avec la garde-du-corps au service de Noa. Elle tente encore parfois. Mais, elle savait voir la ligne. Celle qu'on ne peut franchir sans avoir une mauvaise récolte. C'est dommage à ses yeux d'amante. Il y aurait beau jeu à avoir un minimum de complicité entre elles deux.
« Parfait ! » Se réjouie la belle blonde à propos de leurs « vacances ». Jusqu'ici les suggestions plaisaient à la Mafieuse. Connaissant comme elle connaissant l'empois du temps, Eva créait des moments différents. Des moments qui sortaient du cadre minutés. Des bulles de liberté dans des séjours millimétrées. Tout un art à vrai dire. « Si tu as des envies particulières fait les moi savoir. » Suggéra-t-elle avec un sourire en coin. Toutes sortes d'envies d'ailleurs, culinaires, culturelles, festives, érotiques, toutes.
Une fois, leur deal fait, ce furent les trésors de guerre, que Castelli se mit à valoriser. « Oui ! Une cachette de Templiers a été retrouvée cette été sous la citée. Visiblement en très bon état de conservation. » La clientèle est très diverse. Eva contente riches et moins riches. Elle charme les simples amateurs comme des experts pointilleux. Personnes de hautes opinions avec lesquelles elle se plaît à discuter de véracité historique, de politisation de l'art, d'émancipation du pouvoir. Bien entendu cela demeure dans un cadre bien cerné. « Les Francs-Maçons vont adorer. » En effet, dans ce panel d'adorateurs ceux-ci sont d'une rare fidélité. Quelques uns ont même fini par faire une tentative d'approche spirituelle avec leur charmante antiquaire. Ils n'ont rencontré qu'une politesse neutre. Si Eva Castelli est d'une quelconque confession elle ne s'en vante pas.
La mode plaît beaucoup à l'Américaine. Elle aime même assister à des défiler lorsque le planning est allégé. Une grande couturière lui avait même demandé d'être modèle pour une collection de prêt-à-porté. Castelli c'était plié au jeu avec beaucoup d'amusement. Elle observe énormément la façon dont les gens se présentent se vétient. Ceux sont pour elle des indicateurs précieux. « Je regarderais. Le nom ne me dit rien. » Ces derniers temps Castelli était plus allée sur Sars City pour ses achats. Une question de praticité. « Ce qui me donne une idée pour Rome. Enfin tu verras. »
Il y a le paraître et l'être. La sphère musicale actuelle avait très bien saisi ce double-enjeux. Certains artistes se retrouvent engagés dans des combats politiques. « Ce serait bien oui. Si c'est plus simple tu peux passer par l'un de mes réseaux privés. Ça ne me gêne pas.. » Eva n'a pas à dissimulé ce type de transaction aux yeux du fisc. Son positionnement politique n'est pas un secret. Il lui a autant valu d’inimitié que de soutient. Pour autant, elle n'envisage pas de dissimuler ce genre d'informations.
Un moment d'intimité se fit à l’abri du morceau de taule stylisé. Les filles entamaient alors une toute autre sorte de négociation. La Castelli caressa -en plus du corps de sa belle- l'idée d'une soirée en sa compagnie. Une magnifique cerise sur le gâteau. Elle la regarda s'approcher, distraite par le désir qu’annuellement ces regards félins. Eva chercha de tête ce qui était prévu pour le lendemain. « Je travaillerais de chez toi. » Faisant intérieurement le compte des rendez-vous. Un coup de téléphone pour inter changer les plus complexes d'entre eux pour le lendemain soir. Jenny ferait ce qu'il faut. Elle la paye pour cela. « Comme ça je m'occuperais de toi. » Lui promit-elle d'une voix qui ne laissa aucune place au doute.
La chaleur du restaurant dérangeait légèrement la trafiquante. Elle éventa lentement son chemisier. « Non. Ça ça ne l'est pas. » Répondit-elle à sa compagne, pendant que la serveuse repartait. « Il adore l'art contemporain... et les vieilles pièces d'armureries américaines. » Parfois les lubies les plus extravagantes devenaient un avantage pour cette négociatrice. Les niches sont moins exploitées par les autres concurrents. Ce qui fait qu'elle a le dessus et la main mise sur des contrats inattendus. Les demandes ne sont pas toutes de son goût. Son nom est-elle à présent qu'Eva refuse quand elle n'est pas en accord avec les parties.
« Je le ferais. » Dit-elle en partageant un sourire entendu. Toutes deux ont eu des nuits de folies douces tout à fait appréciable. Dommage que Noa ne soit pas libre pour venir avec elle en France. « J'essayerais de passer voir Eliott aussi. Tu sais qu'il me demande de tes nouvelles chaque fois que je l'ai au téléphone. Appelle-le quand tu auras le temps. » Conseilla alors la belle. Une proposition pas aussi innocente qu'elle peut le paraître. Il lui arrive de faire la messagère sans plus s'impliquer. Le reste ne la regarde pas. Ou seulement si la Sicilienne en a envie. Celui qui se fait appeler le Nordique est un homme d'affaires qui ne perd pas le nord. Les affaires de De Santis ont son intérêt de par leur résonances sur les flux mondiaux.
Elle tira le menu jusqu'à elle. Un sourire s'étira doucement à la réponse de la Médicis. Sans doute Eva aurait pus faire la commande à la place de sa compagne de tablée. Noa avait des habitudes, des familiarités, qu'elle aimait retrouver. « Non. Mais ils ont lancé un nouveau plat. Je vais tester. » Répondit-elle tranquillement tout en refermant le document. Elle leva son verre à l'adresse de la Sicilienne lui offrant un sourire joueur.
La saveur sucré du Martini lui fit du bien et raviva sa gourmandise. Eva observa son vis-à-vis du coin de l’œil. Elle aurait volontiers perdu ses lèvres le long de sa gorge détendue. Respirer son parfum le long de sa carotide également. Son pied se fit plus sensuel. « Comment vont les De Santis ? » Cet entre deux permettait aussi d'aller vers des sujets plus personnels... intimes.

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MessageSujet: Re: One moment in the week - Noa   One moment in the week - Noa EmptyVen 16 Nov - 13:28



One moment in the week


- Je m'en passe parfaitement. Sur le ton de la conversation.

Noa ne voyait pas pourquoi l'on donnerait un quelconque intérêt à des petites frappes qui tentaient tant bien que mal de se faire un nom dans la ville en posant leur signature tous les deux mètres sur des murs de béton. Il n'y avait rien à étudier, à part de la stupidité. Elle aimait quand ces graffitis devenaient plus élaborés. Même si certains restait le simple surnom de celui qui l'avait fait.

Elle notait mentalement l'information, mais ne répondit rien de plus. Tout le monde avait besoin d'argent pour soutenir les projets. Mais il y avait tellement de projets, que les choix devaient finir par se faire. Elle verrait bien. Ce n'était pas parce qu'elle avait un empire et suffisamment de liquidité qu'elle devait le jeter par les fenêtres pour autant. Ce n'était pas ainsi que l'on gérait une fortune. Surtout si on tenait à la garder encore quelques années.

- Je te laisserai me surprendre.

Après tout, c'était aussi pour cela qu'elle acceptait de la voir alors qu'elle sera en voyage d'affaire. Qu'Eva la sorte des sentiers battus, sans qu'elle ne sache où elles iraient. Bien sûr, Noa avec des envies, se faire surprendre en était une. Tout en sachant qu'elle ne serait pas déçue, avec une telle amante passionnée, elle aurait de quoi se faire dépaysée, elle le savait.

Un simple sourire marquait les traits de la Dona, bien entendu, Castelli voyait les affaires en plus des découvertes. Elle serait curieuse d'apprendre quels objets auront disparus de cette exposition, une fois qu'elle aura fait ses emplettes. Mais elle attendrait de l'apprendre aux nouvelles. Tout le monde avait besoin de ses services, même des organisations plus secrètes, finalement, sa liste de contacts était tout aussi impressionnante que la sienne et parfois... elles se croisaient, parce que le monde était finalement suffisamment petit pour que l'on finisse par connaître les mêmes personnes.

Comme prévu, Eva trouvait déjà des idées pour Rome, voilà pourquoi se faire surprendre était plaisant. Mais seulement en sa compagnie. Sinon, la sicilienne ne laissait jamais rien au hasard. Cela démontrait toute la confiance qu'elle avait en son amante, cette dernière pouvait se targuer d'être bien la seule qui pouvait ainsi agir à sa guise avec sa personne.

- Merci, je vais y réfléchir.

Utiliser les réseaux des autres était, en effet, une bonne façon de passer sous les radars. La discrétion était tout un art, un art que notre protagoniste travaillait depuis longtemps.

Bien entendu, l'envie de rester était plus forte que le travail. Eva était une femme qui se laissait souvent portée par ses envies. Ce qui n'était pas déplaisant, surtout pour cette fois. Noa hochait un peu de la tête, sans la quitter un instant du regard.

- Très bien. Tu connais la maison. Je dirai à Gabrielle de t'ouvrir. Puisqu'elle ne sera pas présente pour la suite de la journée. Je n'en doute pas une seule seconde.

Et sans doute que ce ne serait pas un mal que l'on s'occupe d'elle après la réunion qui l'attendait. Même si pour le moment, elle arrivait à mettre tout cela de côté, pour rester concentrée sur sa partenaire. Son regard félin ne la quittait d'ailleurs que peu, observant tous ses gestes, ne manquant pas les fois où ses mouvements lui permettait d'apercevoir ce qu'elle cachait sous son chemisier. Ce petit jeu était agréable et plutôt amusant, alors qu'elles continuaient de parler affaire.

- Rien d'impossible pour toi, en effet.

Qu'Eva parle d'Eliott ne manqua pas de faire hausser un sourcil à de Santis. Que ce dernier souhaite lui parler était presque surprenant. Ils ne faisaient guère affaire ensemble tous les deux, si ce n'est ce qui concernait les protections qu'offrait ses "gîtes".

- Mmm... je ne savais pas qu'il était aussi intéressé par ma personne.

Ce qui pouvait attiser la curiosité de la dame, qui ne manquerait donc pas de passer un appel à son collègue nordique, une fois qu'elle aurait un peu de temps. Elle remerciait d'un sourire son vis-à-vis d'avoir fait passer le message, avant de tremper ses lèvres dans la boisson alcoolisée. Amusée, encore, par ce côté aventurier qu'avait la marchande d'art, à vouloir tester toutes les nouveautés.

- Ils vont bien et ton père?

Noa ne parlait guère de sa famille. Même à ceux qui pouvait lui être proche. Pas qu'elle avait des secrets à garder, mais elle n'était juste pas bavarde à ce sujet. Sans doute pour éviter que des informations qui ne devaient pas sortir, finissent par s'ébruiter. Bon ok, elle protégeait encore beaucoup ce côté le plus intime de sa vie. C'était ainsi.

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MessageSujet: Re: One moment in the week - Noa   One moment in the week - Noa EmptyLun 19 Nov - 11:06


One moment in the week
Médicis and Castelli



Eva sourit. La fermeté de la Sicilienne la charmait tant celle-ci lui était étrangère. Tant qu'on ne parlait pas de balance comptable, de rentrée d'argents, de contraintes monastères... Tout le reste pouvait influencer la Castelli. Elle adore d'ailleurs quand quelqu'un réussissait à lui faire revoir ses opinions. Cela arrivait plus ou moins facilement selon le thème.
Surprendre est autant un plaisir qu'un exercice de style pour elle. La Castelli aime être où on ne l'attend pas. C'est un peu comme pour cette affaire sur Gotham qui avait mal tournée. Finalement l'improvisation s'était avérée productive. Eh bien c'est ainsi que la vie est plus intéressante à ses yeux.
« Voilà. » Taquine elle l'encouragea d'une courte phrase dans le creux de son oreille. « Laisse aller ton imagination. » Les rêveries, les fantasmes de toute sorte, tout ceci était excellant pour l'esprit humain. Voyant comment la belle De Santis se faisait absorbé par son travail, son alliée redoutait parfois qu'il n'y ait pas assez de place pour le reste. Quoiqu'elle n'était pas non plus l'exemple le plus équilibré qui soit. Quand, elle pouvait se le permettre, il n'était pas si rare que la Castelli se volatilise pour quelques jours vers une destination inconnue. Ce n'était jamais uniquement pour le plaisir de voyager. Il y avait un trésor à chaque destination choisie. N'empêche que cela pouvait rendre la vie compliquée à ses chères employées.
D'ailleurs, l'emploi du temps se retrouva bouleversé en cinq minutes. Mais enfin Eva a une prodigieuse façon de composer avec les imprévus. Si tout le monde avait été aussi flexible dans son milieu tant de choses seraient possibles. Bien souvent elle regrettait d'être ralentie par des états de fait. Le plus souvent des inepties qui appartenaient à une époque révolue. Le monde des antiquaires et des archéologues était poussiéreux. « J'en profiterais pour regarder où placer le Guttuso. » Renato, un peintre du début du siècle dernier. Eva a eu la chance de le rencontrer à la fin de ses études universitaires. L'homme et l'artiste l'avait séduite. Tant et si bien qu'elle s'était ainsi intéressée à l'île méditerranéenne. Elle avait retrouvé l'un de ses derniers tableaux. Un cadeau pour la Médicis qui attendait depuis des mois de trouver une place dans la tours d'ivoire.
Un éclat de malice alluma la topaze de son regard. Un adage s'était rependue dans le milieu du trafic d'Art. Il disait : « Impossible n'est pas Castelli. » Eva ne s'en glorifiait pas. Mais cette reconnaissance lui offrait la seule victoire qu'elle recherchait. Elle voulait que son nom, son héritage, inspire respect et admiration. « Non en effet. Ce qui sera plus dur c'est le marché Chinois. » Les réfractaires sont plus nombreux derrière la grande Muraille. Ils lui tenait tête depuis prés de quinze ans. L'Américaine n'a pourtant pas encore renoncé. En fait, plus le défi est grand et plus elle aime ça. C'est une façon de rester stimulée.
Elle haussa tranquillement des épaules à la remarque de la mafieuse. « Moi non plus. » Lui dit-elle avec un regard qui disait : mais ça ne me surprend pas plus que cela. Le marché et la renommée de Noa sont -depuis longtemps- arrivé jusqu'aux oreilles du loup blanc. Il avait certainement une proposition à faire. Castelli n'avait pas posé de question. Elle est curieuse. Mais elle sait que certains n'aiment pas du tout se faire questionner. « C'est un excellant partenaire de travail quoiqu'il en soit. »
Une énième tentative d'approche s'acheva de la même façon que les précédentes. Bien que ces dames se voyaient, depuis quelques temps déjà, la Sicilienne restait fermée -à double tour- dés qu'elles approchaient le sujet. Ce qui paraissait dommage à sa complice. D'autant qu'elle avait déjà eu l'occasion de rencontrer certains des membres en public, dans des cadres officiels. La Castelli accepta la pudeur protectrice d'un sourire. « Tant mieux. » Elle s'écarta du bouclier. Alors qu'on lu dans son regard bleu : Me laisseras-tu entrer dans ton monde un jour ? Peut-être arriverait-elle à en savoir plus sur la belle... plus tard.
De son côté Eva est plus ouverte. En tous les cas pour parler de Léo son père. « Il est en France. Il fait une cure quelque part en Bretagne. L'air marin fait des miracles ! » Cela fait des années que cet homme souffre de douleurs. Des traumatismes se sont fait à la suite de l'accident. Pour le moment aucune médecine n'est capable de l'en soulager totalement. Comme l'homme refuse les opiacés forts. Ce n'est pas évident de le soigner. Il faut trouver des chemins détournés. « Je vais le chercher à la fin de la cure. » Bien entendu, son épouse Maria, aurait pu s'en charger. Mais Madame Castelli a depuis longtemps oublié ses devoirs conjugaux. Elle préférait rester dans son atelier à peindre et coucher avec des jeunes garçons. C'était d'ailleurs la seule artiste que la marchande n'a pas porté au grand jour. Puis qu’Eva était une fille unique, il n'y avait plus que son père et elle, pour faire une famille. « Il t'a vu en photo dans le journal. Il m'a dit : Eva cette femme a l'allure d'une Dona ! » Apprit-elle à son amante dans un rire.
On vint prendre leur commande. La Castelli confirma son désir de découverte gustative au serveur. Elle lui demanda également d'amener de quoi boire, un bon vin rouge et une carafe d'eau fraîche. Un sourire naquit tranquille et heureux à l'idée du plat. Elle vérifia ensuite autour d'elles. Il n'y avait pas de cendrier en vue. Ce n'était pas l'espace fumeur. Un détail que cette fumeuse avait oublié de préciser en entrant. La dose de nicotine sera pour après. Eva se réinstalla sur son siège. Elle porta une main vers sa joue, pour écarter une mèche de cheveux, dans un geste coquet. Elle observa son vis-à-vis. Il y a de nombreuses choses qu'elle a envie de partager avec elle. Elle choisit le sujet le plus neutre, avec une prudence, qu'elle réserve seulement à cette panthère. « On m'a encore proposé de mettre les collections d'armes en vente. Je ne sais pas quoi faire. J'hésite. » Il est vrai que le stock dont dispose Castelli attire de la convoitise. Une expression féline chasse alors le doute de la blonde. « Il y en a quelques unes qui vaille le coup d'oeil. » Un peu comme les voitures, les objets historiques, la rendait fébrile. Elle bu encore un peu. Sa main remonta caresser sa gorge.

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