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 Familiar as yesterday, fresh as tomorrow ( solo, south africa)

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Barbara Gordon


Barbara Gordon

hero of earth

Messages : 2304
Date d'inscription : 26/02/2017
Face Identity : Evan Rachel Wood
Crédits : tim; starfire
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Age du personnage : 29 ans
Ville : Gotham
Profession : Assistante bibliotéhcaire, pirate informatique et analyste
Affiliation : Bat-Family
Compétences/Capacités : Familiar as yesterday, fresh as tomorrow ( solo, south africa) 05c2208e4a6bca9393496962a957ee4ccc3e1a35

Oracle:

x pirate informatique / hackeuse
x vidéo surveillance
x construction/maintenance des objets informatiques à la tour de l'horloge et à la batcave
x support technique de la Batfamily
x 911 des super-héros
x maniement d'armes de poings
x soins de premier secours
x analyse produits chimiques/toxines

Batgirl

x gymnastique / danse classique
x maniements d'armes propre à la Batfamily (batarangs, escrima sticks, bombes et fumigènes)
x arts martiaux
x soins de premiers secours
x analyse chimique/toxines
x désactivation de bombes
x support informatique et technique
x conduite des moyens de transports de la Batfamily ( batmobile, batjet, moto..)

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- PERHAPS I FINALLY HAVE IT ALL -
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Situation Maritale : Est en couple avec un mi-homme, mi-frigo. Mère adoptive de Damian Wayne. Mère du fur baby appelé Miaou.









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MessageSujet: Familiar as yesterday, fresh as tomorrow ( solo, south africa)   Familiar as yesterday, fresh as tomorrow ( solo, south africa) EmptyDim 16 Déc - 12:55

familiar as yesterday, fresh as tomorrow
barbara, south africa
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ACTE UN

J'étais arrivée. Après plusieurs heures de voyage interminables, j'étais enfin arrivée. J'étais là. Là où je me devais d'être. Malgré mon appréhension et la peur qui vrillait mes entrailles, un sourire s'installa sur ma bouche. Malgré tout cela, je n'arrivais pas à cacher mon excitation. Mon émerveillement même. Je ne devais pour autant pas m'emballer. Je n'avais qu'une étape. La route était encore longue et certainement semée d'embûches. Après tout, rien ne se faisait jamais en un jour. Ma vie n'était pas un roman ou un film. Elle était réelle. Elle allait donc de paire avec la souffrance et la déception. Cette pensée – bien que véridique – suffit à m'assombrir. Mon sourire tomba et mes yeux bleus se glacèrent. Un long soupir fut relâché dans l'air chaud et sec. Pour autant, je ne perdis aucune once de détermination. J'étais là. Et j'allais aller jusqu'au bout. Il n'était plus questions de reculer.  

Décidée, je lançais mon fauteuil vers l'avant. Mes roues grincèrent sur les graviers, ralentissant ma route. Je fronçais les sourcils et mettais plus de force dans le mouvement de mes bras. Mes biceps, un peu trop développé, se gonflèrent alors que mes jointures se crispèrent sur le métal trop chaud de mon moyen de locomotion. Finalement, la haute porte de l'établissement se dressa devant moi. Cette dernière étant déjà ouverte, je pus pénétrer à l'intérieur sans difficulté. Immédiatement une jeune femme se dirigea à ma rencontre.  «  Bonjour Mademoiselle, bienvenue à la DPRSAC. En quoi puis je vous aider aujourd’hui ? ». La jeune femme était agréable, son sourire bien que professionnel n'était pas surjoué. Il était sincère. Malgré tout, il y avait dans sa joie de vivre quelque chose qui me mettait directement mal à l'aise. Elle était trop … pétillante. Trop pleine de vie. Et dans l'endroit où elle travaillait, je trouvais son comportement limite déplacé. Au fond, je savais qu'elle essayait simplement de se montrer courtoise et de me mettre à l'aise. Elle ne pouvait pas changer sa personnalité en un claquement de doigts. Il fallait croire que le temps et mon handicap m'avaient rendu aigrie et cynique. Ce qui , si je devais être honnête, était probablement le cas. Et puis, je venais de Gotham. Nous n'étions pas non plus connu pour être extrêmement avenant. Après bien sur, il n'y avait pas de généralités. Il y avait des personnes dans ma ville qui se comportaient absolument de la même façon. Facile à vivre et content. Ils étaient rares mais ils existaient. Autant dire que dans la noirceur de Gotham, leur lumière était une anomalie. Mais une anomalie bienvenue. «  Hum Bonjour. Je dois commencer à suivre un traitement à partir d'aujourd'hui » lui répondais je finalement. «  Oh très bien, allons à l'accueil dans ce cas ». Avec un léger sourire, je commençais à la suivre. Silencieusement, je la remerciais de ne pas m'avoir proposé son aide. J'étais certes paraplégique mais je pouvais encore me débrouiller toute seule. Mes bras continuaient de fonctionner. «  Votre nom s'il vous plait ». «  Barbara Gordon ». La jeune femme, Maddie de son prénom, tapa sur quelques touches pour trouver les informations dont elle avait besoin. Lorsqu'elle me trouva, elle releva ses yeux bleus vers moi. «  Ah oui je vois ». Oui je n'étais pas là que pour le cadre sympathique et le repos digne d'un guerrier qu'il promettait. Mon intérêt était ailleurs. «  Vous êtes installée en chambre 3.08 dans l'aile Est du bâtiment D. Est ce que vous avez des bagages ? ». «  Ils sont dans le taxi ». J'avais laissé ce dernier garé dans le parking. Maddie hocha la tête et demanda à l'un de ses collègues de se charger de mes affaires. «  Si vous voulez bien me suivre Mademoiselle, nous allons par là ».

Le trajet jusqu'à ma chambre fut un peu plus long que je ne l'aurais pensé au premier abord. Maddie en profita cependant pour me donner toutes les informations dont j'avais besoin comme les heures d'ouverture de la cafétéria, les heures des sessions de groupes si jamais je voulais y participer, les heures d'ouverture de la piscine et des coachs sportifs si je voulais barboter ou encore les divers chemins accessibles aux fauteuils roulants dans le parc. Toutes ces informations, je les enregistrais sans problème et lui assurais qu'elle n'avait ni besoin de ralentir ni de répéter lorsqu'elle me le demande. Ma mémoire était un outil exceptionnel. Et presque infaillible. Avec mon intelligence, elle était clairement le point fort de ma personne. «  Voilà vos quartiers. Pour ouvrir, il suffit de passer le badge comme ceci » expliqua t-elle en me montrant les gestes à effectuer. La porte s'ouvrit sans bruits sur une chambre assez spacieuse et lumineuse. La vive lumière du soleil qui pénétrait à travers la vitre me fit plisser momentanément des yeux. «  Votre chambre est orientée plein sud. Des stores sont à votre disposition si le soleil devient un peu trop gênant ». Là encore, elle démontra ses propos. Je ne la coupais pas. J'aurais pu trouvé ça toute seule mais elle ne faisait que son métier et je la laissais donc suivre son protocole sans broncher. «  Par ici, votre salle de bain avec wc. Tout est équipé pour subvenir à vos besoins particuliers. Vous avez accès à la wifi depuis votre chambre et à la télé. Le code est sur votre table de chevet. Si vous n'avez pas de questions, je vous laisse vous mettre à l'aise. Brett ne va pas tarder à vous apporter vos affaires. Si jamais vous avez besoin d'aide nous sommes accessible à toutes heures de la nuit et de la journée. Vous n'avez qu'à presser ce bouton pour nous appeler. Sinon, vous pouvez également joindre l’accueil depuis le téléphone fixe de votre chambre. Pressez seulement 0 et attendait le second bip pour composer 99 ». Je la remerciais et Maddie prit finalement congé.

Pendant un instant, je restais immobile au centre de la pièce. Mes yeux verts voyagèrent sur les meubles et la couleur crème des murs. La chambre , bien qu'elle ne ressemblait pas forcément à celle d'un hôpital, en avait tout de même les principales caractéristiques. Ce n'était pas un petit studio a proprement parlé. Aucune nourriture n'était d'ailleurs permise dans l'enceinte des quartiers d'habitation. Ce que je comprenais. Arès tout, ce n'était pas un camp de vacances mais un institut pour personnes moralement fatiguées et au psyché instables.  Quelques coups portés contre ma porte me sortirent de ma contemplation. Brett entra et déposa mes valises et la cage de miaou près de mon lit. Le chat miaula et hissa les poils. Il ne supportait plus de rester enfermé. «  Un sacré animal que vous avez là ». «  D'habitude il n'est pas aussi .. agité ». La bouche de l'homme s'étira un en sourire amusé. Il ne tarda pas à prendre congés à son tour, non sans m'annoncer que le docteur Maxwells me verrait demain matin à 10 heures. J’acquiesçais et commençais à mettre de l'ordre dans mes affaires une fois qu'il fut sorti. Avec le soleil qui se couchait déjà à l'horizon, je ne restais guère que quelques heures de plus debout avant de me mettre au lit et de sombrer rapidement dans le sommeil, emporté par la fatigue d'un trajet bien trop long.


ACTE DEUX

«  Ah Mademoiselle Gordon ! Entrez je vous en prie». Sans trop de difficultés, je manœuvrais les roues de mon fauteuil à travers l'ouverture de la porte pour me retrouver dans le bureau du docteur Maxwells. L'homme grisonnant d'une cinquantaine d'années me sourit en posant son regard pétillant cerclé de lunettes sur ma personne. Sourire que j'arrivais à lui rendre malgré ma nervosité. «  Je dois dire que c'est un plaisir de vous rencontrer enfin en chaire et en os. Des coups de téléphones et des e-mails ne peuvent pas remplacer une bonne vieille rencontre physique ». « Le plaisir est partagé docteur ». «  Oh je vous en prie, appelez moi Joshua ». «  Seulement si vous m'appelez Barbara et que vous arrêtez de me vouvoyer ». «  Vu le temps que nous allons passer ensemble, je suppose que c'est une excellente idée ! ». Un sourire plus franc fendit mon minois et amusé je lui tendais une main pour signer notre accord. L'homme serra ma main avec un rire qui secoua tout son être et remonta en léger soubresaut le long de mon bras. Sa personnalité me plaisait. Malgré son statut de pionner dans le monde de la réhabilitation motrice, il avait su resté simple et accessible. Rien de plus pour me mettre à l'aise.

«  Alors Barbara.. »  appuya t-il en me regardant par dessus le cul de bouteille qu'étaient ses verres, « comment vous sentez vous ? ». «  Tout de suite ou de manière générale ? ». «  Comme vous voulez ». «  Tout de suite assez nerveuse. Je ne sais pas à quoi m'attendre. Ou du moins pas vraiment. Et de manière générale, prête à en découdre ». «  J'aime cette attitude et je vous remercie pour votre honnêteté. Beaucoup des patients qui arrivent ici ne sont pas aussi... à l'aise que vous avec leurs émotions. On part sur de très bonnes bases ». J'hochais légèrement la tête pour le remercier et éviter de rire à ses paroles. Il n'y avait rien en moi qui était à l'aise avec les émotions. De près comme de loin. Cependant, j'étais intelligente. J'avais de suite compris que mentir ou cacher la vérité ne servait à rien. Si je voulais réussir et passer avec brio leurs tests, traitements et opérations, j'avais besoin d'être honnête avec eux, en plus de l'être avec moi-même. Je me devais de mettre toutes les chances de mon côté. Après tout, ce que je m’apprêtais à faire n'était pas anodin. Bien loin de là même. Tout était expérimental. Jamais testé. J'étais leurs cobayes. Du moins en quelque sorte. Je ne me jetais pas non plus totalement dans le vide sans parachute de secours. Sur la bases de leurs recherche,s j'étais venue apporter mon grain de sel. Oracle d'abord puis ensuite Barbara Gordon avaient apporté un avis appuyé.  Malgré tout, les chances de succès étaient faibles. Rien n'était jamais sans risques. Celui que je prenais était particulièrement élevé.

«  Comme convenu, je m'occuperais essentiellement de votre.. ton  mental. Le professeur Stevens quant à elle sera en charge de la partie physique. Mais elle t'expliquera ça bien mieux que moi. Chacun son domaine après tout ». A nouveau l'homme rigola.  «  Pour ma part, je vais te soumettre à divers tests sur les deux prochaines semaines. Histoire de voir comment tu réagis à certaines situations de stress. A partir de là, j'évaluerais ton psyché pour voir où tu en es. J'ai également pris contact avec ton psychologue sur Gotham pour voir ce qu'il en pensait. On comparera nos résultats et je verrais ou non si tu es apte à subir cette opération. Je ne vais pas te faire l'affront de te rappeler à quel point cette dernière est dangereuse. Si ton mental est trop bas, tu auras du mal à t'en sortir. Le physique cela ne fait pas tout. Pour se relever, au sens propre comme au sens figuré, il faut une grande force de caractère. Une que tu as, je n'en doute pas. Je veux juste voir à quel point ». A tout cela, j'acquiesçais. Je m'étais attendue à ce genre de discours. Premièrement bien sur, parce que nous en avions déjà parlé. Deuxièmement, parce que cela était logique. «  On commence demain. Profite de ta dernière journée de repos car après cela sera trop tard ». Il y avait une certaine finalité dans ces paroles. Cela aurait pu m'effrayer.  Mais il n'en fut rien. J'étais là où je voulais. Et si le résultat était la délivrance, alors je pouvais bien passer toutes les étapes et autres tests qu'ils avaient envie de mettre sur ma route.

ACTE TROIS

Deux semaines et deux jours. Cela faisait deux semaines et deux jours que j'avais pour la première fois mis les pieds dans cet établissement. Les deux dernières semaines avaient été comme vivre l'enfer sur terre.  Les tests de Joshua avait été mentalement plus difficile et horrible les uns que les autres. Plus d'une fois, j'avais été à deux doigts de craquer et de rentrer chez moi. Mes nuits je les avais passé à pleurer à chaude larme au creux de mes draps. La solitude ne m'avait jamais autant frappé. Mon seul réconfort était la chaleur de mon chat qui sentant ma détresse était venu dormir avec moi toutes les nuits. Ses ronronnements avaient été ma seule source de réconfort. Malgré tout, j'avais tenu bon. J'avais séché mes yeux et ravalé l'envie d'abandonner. Aujourd'hui, jour du verdict final, je ne savais pas quoi en penser. J'étais passée par tellement de choses sur les derniers jours que mon cerveau fatigué n'arrivait plus à réfléchir. Pour la première fois depuis bien longtemps il était tellement épuisé qu'il était vide. Presque calme et serein. Malgré tout, je ne pouvais m'empêcher de 'inquiéter. Et si tout cela n'était pas suffisant ? Et si je n'étais pas prête. En arrivant ici, je m'étais crue plus en phase avec les événements traumatisants qui m'avaient touchés. J'avais pensé avoir commencé à guérir. Il n'en avait rien été. Tout le désespoir que j'avais ressenti en me réveillant pour la première dans ma chambre d’hôpital après l'attaque était réapparu avec une force inouïe. Il avait été comme un nouveau coup de fou dans ma colonne vertébrale. Je n'avais rien guérit du tout, j'avais juste enfoui les difficultés et m'étais concentrée sur autre chose. Je vivais à cent à l'heure, jamais alors je n'avais réellement pris le temps de faire face à mes démons. Non, jamais. Dans l'année suivant mon accident, je les avais laissé guider ma vie et après... après je les avais enfermé sans les dissiper.

«  Barbara ? C'est l'heure de ton rendez vous avec le docteur Maxwells ». Brett passa la tête par l'encadrement de la porte. Si je n'avais croisé Maddie qu'à de rares occasions, Brett avait été mon rocher au milieu de la tempête. L'homme avait fait tout son possible pour subvenir à mes besoins. Sans lui, j'aurais été encore plus brisée que je ne l'étais aujourd'hui. Brett était un ange tombé du ciel. «  Tu peux me pousser s'il te plait ? Je suis crevée » demandais je d'une petite voix. Sans faire de commentaires, il ouvrit la porte en grand et m'amena là où je devais aller.  Toujours dans le silence, il me fit entrer dans le bureau de Joshua et s’éclipsa. Le docteur Maxwells resta un moment à me regarder en silence avant d'afficher un léger sourire sur ses lèvres fines. Lèvres qui disparaissaient dans les plis et replis de son visage joufflus. «  Plus dur que tu l'aurais imaginé n'est ce pas ? ». «  Oui » répondais je simplement. «  Je dois t'avouer Barbara que je ne m'attendais pas à ça. J'ai été surpris par le travail qui restait à faire. Mes notes ne correspondent pas vraiment à celles de ton psychologue ». Une grimace passa sur mon visage et je laissais d'ailleurs tomber ce dernier légèrement vers l'avant pour me cacher derrière mes longs cheveux roux. Le souvenir de leur couleur de blé flasha un instant devant mes pupilles. «  Je ne te cacherai pas que j'ai du réfléchir longuement ». Joshua croisa les mains sur son ventre bedonnant et tourna un instant son regard vers l'extérieur. «  Je ne sais pas si tu es vraiment prête » souffla t-il finalement alors que mon estomac se tordait dans mon ventre. Cela avait toujours été une possibilité. «  Mais ..je vais te donner cette chance. Je te donne un certificat d'aptitude pour l'opération ».  A cela, je relevais les yeux, n'osant presque plus y croire. «  Vraiment ? ». «  Vraiment. Tu as su t’accrocher et cela en dit beaucoup sur toi. Mais Barbara.. il te reste beaucoup de travail à faire pour évacuer tout ce que tu as vécu ». Gravement, je le remerciais. Évidemment qu'il me restait du travail. Je n'étais pas assez folle pur penser qu'un jour je guérirais totalement. Cela était impossible. Les traumas que j'avais vécu étaient trop profond et bien trop inscris dans ma chaire. Mais je pouvais faire mieux. Je pouvais même faire beaucoup mieux. Et ma lueur d'espoir, elle était là. Dans cette amélioration. Dans cette possibilité.

ACTE QUATRE

La partie physique de mon évaluation pré opération était bien différente de la partie mentale. Mais elle n'en était pas moins compliquée. Surtout, elle me mettait bien plus mal à l'aise. Un fait que je n'aurais pas pensé possible après avoir été vu en train de pleurer toutes les larmes de mon corps à maintes reprises. L'inconfort que je ressentais était cependant ici du aux diverses petites mains qui me tripotaient en permanence. Et jamais de manière sexy. Tout chez moi était passé au scribe, tout était étudié. Ponction, IRM, scanner … j'avais le droit à la totale. Et c'était évidemment sans compte les divers exercices que je devais effectuer chaque jour, plusieurs fois, pour satisfaire leur curiosité. Ils testaient ma mobilité ou du moins mon absence de mobilité. Ils me tiraient de tous les côtés et me mesuraient sans répit depuis des jours. Plus le ménage avançait et plus je m'échaudais. A force, j'étais à bout de nerfs. Je n'étais pas quelqu'un d'énormément tactile et je détestais que l'on me touche, surtout de manière aussi prolongée. Malgré tout, je serrais les dents et souffrais en silence. Ma mâchoire craqua à plusieurs reprises lorsque des mains aventureuses passèrent plusieurs fois sur la cicatrice laissée par le joker. Dans l'intimité de mon esprit, je priais pour que cela cesse. J'étais à bout. Lorsque enfin je fus conviée dans le bureau du docteur Stevens, j'étais prête à lui dire le fond de ma pensée. Mais vu son air austère, je me ravisais. Le docteur Amely Stevens n'avait absolument rien de très sympathique. Elle était froide et son visage anguleux avait quelque chose de dérangeant. A la place donc, je pris mon mal en patience et la foudroyais du regard. Elle ne s'en formalisa aucunement. J'étais même prête à parier qu'elle s'en amusait. Dans son fort intérieur. «  Tous les testes nécessaires ont été effectué. Physiquement vous êtes apte donc si vous voulez toujours poursuivre, on peut enfin fixer la date de l'opération ». Au moins, j'avais le droit à une bonne nouvelle. «  Quand ? » demandais je peut être un peu brutalement. «  Au plus tôt dans un mois ». «  Un mois ? » m'exclamais je surprise. Je ne m'étais pas attendue à une durée aussi longue, surtout pas après avoir été tripotée dans tous les sens pendant un peu plus d'une semaine. «  Oui, il faut encore renforcer votre résistance physique. Vous allez devoir travailler avec Brett – j'ai cru comprendre que vous vous entendiez bien- pour accroître vos chances de succès. De plus, on doit mettre en place un régime particulier pour vous ». A cela je me renfrognais. Je n'étais clairement pas au bout de mes peines. J'aurais presque eu l'envie de me révolter contre ce traitement que j'étais prête à qualifier d'inhumain. J'avais beau être un cobaye, je restais un être humain et non un animal de foire. Fichus scientifiques. «  Et puis, on doit encore intégrer votre programme aux implants. Certains de nos scientifiques se penchent dessus en ce moment même. Il est … très complexe. ». «  J'ai un gros cerveau » déclarais je un peu froidement en croisant mes bras sur ma poitrine. «  J'ai cru comprendre... en effet ». Un sourire peu aimable trouva son chemin jusqu'à ma bouche. Je n'avais pas son expertise dans la médecine mais l'électronique, l'informatique … tout cela était mon domaine.  Après cela, notre entrevue fut coupée court. Il n'y avait pas grand chose de plus à dire. Maintenant, il ne me restait qu'à attendre. Travailler sur ma résistance physique et ma masse musculaire, manger comme une poule et attendre.

ACTE CINQ

«  Est ce que c'est bizarre d'avoir envie de tout abandonner ? Alors que je suis si près du but ? ». Brett secoua légèrement la tête. «  Non. A ta place, j'aurais décampé d'ici il y a bien longtemps ». Face à son léger sourire en coin, je le poussais. L'homme ria de bon cœur en faisant semblant de tomebr au sol. Je roulais des yeux en le regardant faire. «  Non mais t'as vu cette bande de dingues quand même ? » continua t-il  avec un sourire collé au visage. «  Les scientifiques sont de drôles de bêtes. Bon sauf le docteur Stevens... elle est juste affreuse ». Face à l’hilarité de mon nouvel ami, je ne pus me retenir de rire. Ces derniers moururent après quelques minutes pour se transformer en léger hoquet et finalement en silence. Brett retrouva sa place normale sur le banc et resta à mes côtés. Il ne me bouscula pas, il ne me força pas. Il se contenta d'apporter un réconfort implicite. Et pour cela je le remerciais grandement. « C'est l'heure » m'informa t-il finalement. «  Okay, alors allons y ». Je n'étais pas prête. Mais il était vraiment trop tard pour reculer. Le trajet jusqu'au bloc opératoire fut tendu. Je laissais d'ailleurs Brett me pousser sans rechigner. Mes doigts tremblaient bien trop pour me permettre d'attraper mes roues en toute sécurité. Je préférais éviter de perdre un doigt dans la bataille. «  On se voit tout à l'heure» me murmura t-il en me laissant entre les mains capables des infirmières du bloc. Trop nerveuse, je ne pus lui sourire et il disparut derrière les portes à battants. «  Respirez tout va bien se passer ». La vieille dame qui s'occupait de me poser le cathéter, posa une main rassurante sur mon épaule. Là encore, je ne pus lui répondre. Mon cœur était dans ma gorge et mon estomac se tordait violemment sur lui même. Une fois prête, je fus conduite dans la salle elle-même et placée sur le l'étrange lit médicalisé. «  Est ce vraiment nécessaire ? » arrivais je à demander lorsque je les regardais placer des liens restrictifs sur mes bras et jambes. «  J'en ai bien peur, hélas ». Je doutais de cette affirmation mais n'étant pas en position de faire la difficile, je me tus. Finalement le produit anesthésiant fut poussé dans mes veines. A trois, l’inconscience médicalisée m'emporta.

ACTE SIX

Le regard perdu au loin par delà l'horizon visible depuis ma fenêtre, je me laissais tomber sur le dossier de mon fauteuil roulant. Une grimace déchira mon visage face à la douleur qui se propagea dans mon dos. pratiquement un mois que l'opération avait eu lieu, pratiquement un mois que je souffrais. En silence, la plupart du temps. Même la morphine ne me faisait plus grand chose. J'étais arrivée à un tel stade de douleur que seule la mort elle-même aurait pu me soulager. «  Tu devrais être dans ton lit ». Mes yeux bleus vides se posèrent sur Brett. « J'en ai marre d'être allongée » lui signalais je simplement. «  On ne peut pas aller faire un tour ? ». «  Tu es encore très faible Barbara, je ne sais pas si c'est une excellente idée. Je ne voudrais pas que tu attrapes un coup de froid ». «  Il fait au moins 40 degrés dehors ». «  Et ton organisme est tellement déboussolé qu'il ne sait plus où donner de la tête ». «  S'il te plaît. J'ai besoin d'air ». Face à son regard, je sus que j'avais gagné cette bataille. Comme pour me donner raison, il soupira et leva les bras avant de les laisser retomber le long de son corps. En grommelant dans sa barbe de quelques jours, il empoigna mon fauteuil et me poussa hors de ma chambre. Sans me plaindre, je le laissais faire. Jamais, je ne m'étais autant fait pousser de toute ma vie. Jamais je n'avais été aussi faible ceci dit. L'air chaud de l'extérieur me fit un bien fou. Je fermais les yeux pour en profiter au maximum. Miaou, autrefois sur mes genoux, sauta de ces derniers pour profiter de la sensation du sol sous ses pattes.

«  Tu repars quand ? ». «  Dans deux jours. Pourquoi ? ». «  Déjà ? ». «  Oui, mais tu pourras venir me voir sur Gotham quand tu veux ! ». « On verra ça ». «  Pourquoi ? ». «  Pourquoi quoi ? ». « Pourquoi tu m'as demandé ça ? ». «  Oh il y a ce parc national pas très loin d'ici où l'on peut rentrer dans un enclos avec des lionceaux pour les caresser. Je me disais que cela pouvait peut être te plaire ». L'idée me brancha instantanément. Ce fut pour cette raison que le lendemain matin, j'étais prête à l'aurore. Brett, encore à moitié endormi me retrouva près de la porte d'entrée. Je montais à l'avant de sa voiture et le laissais de débrouiller avec mon fauteuil roulant récalcitrant. Un léger rire monta le long de ma gorge lorsque je l'entendis pester de manière plus ou moins discrète contre l'objet. Il allait grandement me manquer. Sur le trajet, nous parlâmes d'un peu tout et de rien comme nous avions pris l'habitude de le faire. Les propriétaires du parc furent ravis de nous accueillir et firent tout leur possible pour accommoder mon handicap au maximum de leurs capacités. Maintenant, il ne me restait qu'à caresser les lionceaux. Rien qu'à leurs petites bouilles de peluche – à grandes dents – je décidais d'en faire mon animal totem. Désolée Eva la chauve souris, mais ces petits lionceaux venaient de conquérir mon cœur. Pour le moment du moins. Au fond, j'étais une chauve souris. A la vie, à la mort.

x x x x

Après pratiquement trois mois, il était enfin l'heure pour moi de plier bagage. Une certaine nostalgie emplit mon cœur. Malgré toute la souffrance, j'avais réussi à m'adapter à cet endroit. Et a la vie de la jungle. J'y avais fait des rencontres étonnantes. J'y avais connu des gens qui m'avaient marqué pour le restant de mes jours. Maddie avec sa bonne humeur à toute épreuve. Le docteur Joshua Maxwells avec sa douceur et son honnêteté. Le docteur Amely Stevens  avec sa froideur professionnelle et sa rigueur maladive. Et surtout Brett, le seul véritable ami que j'avais réussi à me faire pendant ce derniers mois. Le quitter me faisait mal a cœur. Pour autant, j'étais prête. Je savais qu'il était l'heure de partir. Il n'y avait plus rien pour moi ici. Alors comme je l'avais répété et travaillais pendant ce mois de récupération et de réhabilitation j'appuyais mes mains sur les rebords de mon fauteuil et me soulevais. Un pied après l'autre, j'avançais, délaissant mon fauteuil vide dans l'entrée.  Il me restait bien des choses à accomplir pour retrouver toutes mes capacités. Beaucoup de rééducation. Mais pour la première fois depuis des années, l'avenir me paraissait brillant. Resplendissant. Il était tout à moi. Et j'étais bien décidée à en vivre chaque seconde. Chaque seconde jusqu'à ma mort.

THE END

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by Wiise
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