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 gone is the form of man (rp solo, one shot)

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MessageSujet: gone is the form of man (rp solo, one shot)   gone is the form of man (rp solo, one shot) EmptyMar 22 Jan - 12:28

gone is the form of man



Libre, enfin ! Libre, le démon, de sa prison humaine, de son geôlier malgré lui, dont la poigne de fer s’était ces dernières années raffermie autour de son cou comme une laisse dont il ne saurait souffrir plus longtemps l’humiliation. Libre, le démon, de l’emprise de son demi-frère, véritable instigateur de sa déchéance le jour où il le condamna à une éternité lié à un piètre humain dont il avait fait sa marionnette par nécessité, mais surtout par dépit et par ennui. Libre, le démon, des chaînes qu’il partageait avec le pathétique Jason Blood, contraint d’attendre, comme un chien en cage, qu’il daigne prononcer les quelques mots qui signifiaient sa liberté temporaire. Enfin, le poème avait été prononcé – et pour la première fois depuis bien longtemps, pour des raisons qui lui échappaient encore (mais il soupçonnait que son altercation récente avec l’Enchanteresse y était pour quelque chose) et dont il n’avait cure, Etrigan sentait à peine la présence de son hôte dans les tréfonds de son esprit. La deuxième moitié du poème n’avait pas encore été prononcée, et Jason était trop loin pour pouvoir l’y forcer : Etrigan était libre, et le monde était à ses pieds.

Le monde des hommes avait une odeur qu’Etrigan abhorrait, comme tous les démons : les Hommes avaient un parfum de fruit trop mûr, sucré et fermenté jusqu’à l’écœurement, de quoi rendre malade le plus retors des habitants des Enfers. Une odeur qu’il était forcé de supporter tous les instants depuis quinze siècles, pénétrant jusque dans sa peau, entre les écailles et les fêlures de l’épais cuir qui lui servait d’épiderme, s’imprégnant dans sa cape, ses yeux, son nez, sa bouche, parasitant ses sens et saignant jusque dans son odeur à lui. Oh, la punition était cruelle – Merlin avait-il seulement soupçonné le tourment auquel il soumettait son diabolique cadet avec ce châtiment ? Il en avait fait voir de toutes les couleurs à son hôte, par dépit et par vengeance, mais lui ! Lui avait bien senti les regards que lui jetaient ses pairs, la contorsion dégoûtée de leurs nez difformes lorsque les effluves trop douces et trop humaines qui se mêlaient à son odeur se faisait sentir, lui avait bien entendu les murmures moqueurs dans son dos lorsqu’ils étaient trop lâches, et à face quand ils étaient totalement inconscients. Etrigan n’avait jamais été démon à se laisser marcher sur les pieds ou à laisser quiconque, homme ou démon, attaquer sa réputation.

Mais arracher la tête d’un démon irrespectueux était une chose : que faire, alors, lorsque c’était tous les Enfers qui vous tournaient le dos d’un même mouvement, et changeaient son surnom d’Etrigan le Rimeur pour Etrigan les-Hommes-aimant ?

Perché au sommet d’un immeuble de New York City, Etrigan émit un grognement, toutes canines dehors, ses yeux rouges brûlant au souvenir de l’affront – humilié, rejeté, forcé de se retirer dans la honte et sous les rires dans les recoins les plus dissimulés de l’Enfer, à l’abri des regards sentencieux de son père et de son oncle et de leurs sous-fifres. L’enfermement était une chose, être lié de force avec un humain était une chose, mais être un paria en Enfer ?

Nul démon, de quelqu’Enfer qu’il soit, ne pouvait concevoir ou endurer pire châtiment.
Du haut de son perchoir, Etrigan s’absorba dans la contemplation de la ville, bruyante et puante et grouillante de ces vermines avec lesquelles il était devenu bien trop intime au fil des siècles. Mais c’était fini maintenant. Désormais, il était en charge. Un rire, profond et rugueux et venimeux, remonta dans sa poitrine – et d’un bond leste, il se propulsa en plein milieu de Canal Street.

Le taxi sur lequel il atterrit s’enfonça sous son poids et sa vélocité, misérable tas de tôle froissée dont les couinements furent à peine audible sous les cris de surprise et d’horreur qui fusèrent autour de lui : sans perdre une seconde, Etrigan prit une grande inspiration, et laissa les flammes infernale remonter dans sa cage thoracique, sa gorge, sa bouche, le goût du soufre et de la damnation dansant comme une friandise sur sa langue. Enfin, il les libéra, un formidable jet de flammes forçant le passage entre ses dents aiguisées pour le carnage.

Oh, leurs cris, leurs cris étaient musique à ses oreilles ! Symphonie de terreur, arrangement en cauchemar mineur accompagné de ses rugissements jubilatoires et du son chantant de la chair qui grille sous ses flammes et des os qui craquent sous ses puissantes griffes – à peine une victime s’effondre-t-elle à terre qu’Etrigan bondit sur la prochaine, comme un lion affamé lâché au milieu de la foule. Et il danse, le démon, dans un ballet mortel avec ses compagnons forcés, ses dents se refermant sur le bras de l’un, sa poigne brisant le cou d’un autre, ses griffes éventrant le troisième au passage et les flammes condamnant le dernier au bûcher. Quatre, cinq, six, sept, dix, quinze… Etrigan avait déjà perdu le compte de ses victimes lorsqu’enfin se firent entendre les sirènes de police.

Plus de jouets pour le démon qui rattrapait le temps perdu.

« Misérables Hommes, insignifiante vermine,
Le dégoût que vous m’inspirez ne saurait s’illustrer en rimes,
Mais n’ayez crainte, car dans les flammes et le sang, je m’en vais vous honorer,
Jason mon hôte est trop faible pour encore interférer,
Le démon, enfin, le démon Etrigan est libéré ! »


Les balles fusèrent pour ponctuer son poème, et si certaines touchèrent juste, il les sentit à peine – puéril chatouilles au regard de sa robuste constitution. Etrigan se retourna, lèvres retroussées, et toutes griffes dehors s’élança sur ses assaillants, en encastrant deux dans le sol sous son poids avant de lacérer dans la chair offerte, si fragile, si faible, si malodorante.

Quelque part, très loin en Enfer, si loin qu'il l'entendit à peine, Etrigan perçut les hurlements impuissants de Jason.

Jubilation.

« Appelez la Justice League, bon sang, appelez la Justice League ! » s’écria un homme en uniforme – une seconde à peine avant que les griffes d’Etrigan ne se referment sur son crâne et le soulèvent du sol pour le jeter contre une cabine téléphonique comme un déchet indésirable. Oui, songea le démon, une grimace qui se voulait, dans le monde des démons, un sourire, se dessinant sur ses lèvres. Qu’ils constatent de leurs yeux ce qu’il ne coûte de sous-estimer un véritable enfant des enfers – qu’ils admirent son œuvre ici, et celle qu’il accomplirait ailleurs, tant que les résidus de magie de l’Enchanteresse continuaient de parasiter son hôte et de le garder enfermé.

Après quelques minutes qui avaient transformé Canal Street en véritable Enfer sur Terre, Etrigan décida qu’il en avait fait assez – et qu’il était temps de s’éclipser pour aller trouver un nouveau terrain de jeu. Si une confrontation avec la Ligue, ou ARGUS, ou une autre forme de méta-humains n’avait rien pour l’effrayer, il avait trop souvent fait l’expérience de leurs talents et savait qu’ils lui donneraient du fil à retordre – et qu’ils ne manqueraient pas de se mêler de ses loisirs en réalisant qui était à l’origine de ces massacres. Autant leur offrir de quoi s’amuser et jouer au jeu du chat et de la souris, non ?

« New York se réveillera dans le sang et les ruines,
Ne vous inquiétez pas, si le deuil vous mine,
Bientôt d’autres vous rejoindront dans votre douleur,
Car Etrigan a d’autres plans, et n’a pas fini son œuvre de terreur ! »
ricana-t-il en contemplant le tableau horrifique à ses pieds ; et enfin, le démon disparut, laissant New York sous le choc, gérant ses morts et ses blessés, et la désolation dans son sillage.

Oh, comme il se sentait vivant !


Codage par Libella sur Graphiorum - Images princes-jasmine & tumblr
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