(phoebe), running up that hill.

Pluie battante à travers les fenêtres de l'institut. L'orphelinat des petites allumettes était le plus réputé de tout Washington. Réputé car on apprenait aux petites filles à jouer d'un instrument avant même qu'elles n'aient appris à marcher correctement, à se doucher dès leurs quatre ans par elle-même et à s'apprêter comme une petite fille de bonne famille. Il était donc réputé pour l'élite qu'il formait déjà entre ses portes. Adopter une petite fille de cet orphelinat n'était pas donné à tout le monde. Et si, en apparence, les membres donnaient l'impression de faire ça par pure charité, ce n'était absolument pas le cas. L'argent y était pour beaucoup, parce que l'argent était le ticket de sortie. Elle n'était là que depuis deux semaines. Bambin que l'on avait déposé devant l'orphelinat, panier fait en oseille pour simple berceau. Le vent froid avait caressé son visage une nuit entière avant que l'on ne remarque sa présence. Elle n'avait pas pleuré une seule fois, endormie par les pensées heureuses dont ses géniteurs l'avaient bercés, songes dans lesquelles elle s'était envolée.

Elle n'était pas connue pour sa ponctualité, mais elle était actuellement sacrément en retard. Ses parents avaient décidé d'improviser son dîner de fiançailles, et ils étaient censé se retrouver au manoir familiale pour répéter ce dit dîner. Jour important, l'affaire sur laquelle elle avait travaillé lui avait prit tout son temps. Elle s'était douchée rapidement, et avait enfilé une robe d'un blanc immaculé avant d’appeler un taxi pour se rendre au domicile. Elle regarde son téléphone. Douze appels manqués, dix de ses parents, et deux de Yagor. Ils s'étaient rencontrés tout les deux durant leur adolescence, amour de lycée qui s'était transformé en amour passionnel. Un amour passionnel fait pour durer. Son cœur palpitait la chamade à chaque fois qu'elle posait les yeux sur ses pupilles hétéro-chromes.  Son sourire lui faisait rougir son teint basané. Elle aimait tout de lui. De ses pensées à tout ce qu'il dégageait. Il était parfait, et elle en était amoureuse. Le véhicule s'arrête devant l'entrée de la bâtisse. Elle ne pouvait désormais plus reculer. « Merci, gardez la monnaie. » Elle dépose une liasse de billets dans les mains du conducteur. Il commence à bégayer, étonné de la somme considérable de billets qu'il a dans les mains, mais elle est déjà sortie. Elle n'avait pas pu s'empêcher de lire ses pensées. Elle était née télépathe, comme elle était née beaucoup de choses. Don qu'elle ne semblait pas avoir hérité de ses parents. Étrangement pourtant, elle n'avait jamais réussi à percer leur pensées.  Comme si elle s'en était empêchée, comme si elle avait toujours voulu se cacher une vérité qu'elle connaissait parfaitement. Elle inspire profondément. Ses cheveux parfaitement lissés flottent dans les airs, halo brun qui entoure sa tête. Elle appréhendait. Appréhendait de devoir lier sa vie à celle de quelqu'un d'autre. Elle ne savait pas si elle en était prête, si, elle arriverait à être parfaite pour lui. L'être aux yeux de ses parents avait déjà été assez difficile. Elle inspire une dernière fois, regarde la lune bien haute dans le ciel et monte les marches jusqu'à la porte d'entrée. Elle s'étonne de la voir entrouverte, et hésite un instant. Ça n'était pas normal. Son cœur manque un battement. Elle entre. Pénombre, seule la lumière de lune éclaire les lieux. « Je suis là, désolée de vous avoir fait attendre. » Elle s'avance vers le salon à pas léger. « Maman ? » Silence qui titille sa curiosité. « Papa? » Ils étaient obligés de l'avoir attendu. Elle vérifie son téléphone, pensant avoir peut-être manqué un message. Rien. Seuls les appels manqués et la pastille rouge sur l'icon. Elle plisse les lèvres, puis accélère le pas. « Yagor? » Puis elle les voit. Assis à table. Elle passe une main dans ses cheveux. « Vous m'avez fait peur, » Pas de réponses. Silence. Elle fronce les sourcils. Seul le chandelier sur la table éclaire leur visage, ambiance tamisée qui aurait dû se vouloir rassurante. Elle s'arrête. « Non. » Négation qui sort de ses lippes fraîchement maquillée. Tremblements qui s'emparent de son corps, crise qui aplatit ses poumons. « Non. » Ses pas ne sont plus pressants, elle court. Elle court comme si sa vie en dépendait, elle court comme si au bout de sa course se trouvait la lumière. Mais seuls les ténèbres l’accueillirent. Elle plaque une main sur sa bouche, alors que ses yeux parcourent la scène. Ils sont tous assis à table, le cou en sang. Carmin qui noie la table et le sol, qui s'éparpille en une grande flaque uniforme. « Non, Non, Non. » Elle s'approche de ses parents et enlace leur corps. Cadavres qui la font tomber sur le sol. « Non, non, non. » répète t-elle encore et encore. Soufflement dans sa voix, déchirure dans son palpitant. « S'il vous plait, s'il vous plait. » Elle relève les yeux, et tombe nez à nez avec le corps sans vie de Yagor. Si sa gorge est déchirée, son visage est scarifié et ses mains montrent des traces de luttes. Elle lâche ses parents, et se jette sur le corps de son fiancé. « Je ne peux pas, je ne peux pas. » Elle ne pouvait pas supporter ça, elle ne pouvait pas. Son âme se déchirait, se scarifiait. Lourdeur dans son abdomen, elle n'arrive plus à respirer. Cri qu'elle lance. Supplique qu'elle semble adresser aux cieux. Courroux dans son palpitant. Elle ne pouvait pas continuer, elle ne pouvait pas survivre. C'était bien trop dur. Elle pleure, souffre. Son téléphone sonne. Elle n'y répond pas. Il sonne une nouvelle fois. Numéro inconnu. La main tremblante, elle décroche. « J'imagine que vous avez reçu mon message. » Elle tremble, main plaquée contre sa bouche. Les larmes ne cessent de couler sur ses joues au teint halé. « Qui êtes-vous? » Sa voix est froide, dénuée de sentiments. Son cœur pourtant, crie à l'agonie. « Je vous avais prévenu Agent Hale, attaquez-vous à moi, et vous le regretterez. » Voix assurée derrière le téléphone. Elle tremble encore la princesse. Elle n'est plus rien, elle n'a plus rien auquel se raccrocher. Elle perd pied. « Vous avez fait une grave erreur. » Elle entend un petit rire à l'autre bout de la ligne. Ses yeux divergent vers sa bague de fiançailles. Le diamant de 37 carats est immaculé de sang. « Ils sont morts à cause de vous miss Hale, seulement à cause de vous. Vous êtes celle qui avez fait une erreur en voulant vous immiscer dans mes affaires. Se frotter à la Mafia, n'était pas judicieux de votre part. » Elle entend un bip. La conversation est terminée. Elle lâche son téléphone, qui rebondit sur le sol avant de retomber dans la flaque rougeâtre.

« Hale, tu ne devrais pas être là. » Elle lève les yeux vers son partenaire. « J'ai besoin de m'occuper l'esprit, Gibbson. » Sa voix est sèche et froide. Impassibilité sur son visage. Elle est encore dans sa robe noire, celle qu'elle portait quelques heures auparavant à l'enterrement. « On comprendrait si tu avais besoin de quelques jours, tu sais que.. » Elle souffle et le coupe. « Je ne peux pas, il faut que je retrouve le bâtard qui a fait ça. » Elle sort un carton plein de dossier, et l'ouvre sur son bureau. Les dossiers tombent un à un. « On sait tous qui a fait ça, Phoebe et.. » « Gibbson. » Il se tait. Elle cherche dans ses dossiers les vieilles adresses que ses indics lui ont donnés. La mafia de Washington était connue pour changer souvent de repaire, afin de ne pas attirer l'attention. Elle avait elle-même trouvé de nombreux lieux, mais ils avaient toujours disparus quelques minutes avant. Elle se devait aujourd'hui de les retrouver, et d'en finir une bonne fois pour toute. « Rentre te reposer Phoebe, je ne peux pas accepter de t'avoir à mes côtés aujourd'hui. » Elle le foudroie de son regard, volcan qui souhaite entrer en éruption. « Bien. » Elle range les dossiers dans le carton, l'enfile sous son bras, et quitte les bureaux du FBI. (…) Elle entre dans le manoir familiale. Elle n'y a pas mit les pieds depuis qu'ils sont tous décédés ici. Elle passe une main dans ses cheveux, et se dirige dans la salle à manger. La pièce a été nettoyée de fond en comble. Aucune preuve n'avait pu être récoltée. L'homme qui s'était chargé de l’abattoir, n'avait pas laissé une seule trace. Elle aurait dû arriver plus tôt. Elle n'aurait jamais dû être en retard. Ses yeux s'emplissent de larmes. Elle inspire profondément, sort une cigarette de son sac à main et l'allume. Mauvaise habitude qu'elle avait pourtant laissé de côté pendant six ans.  

Elle pénètre dans les lieux, son arme à la main. « Miss Hale, je ne m'attendais pas à votre visite. » Ses yeux sont noirs, aussi noir que l'âme qu'elle possède désormais. Elle ne ressentait plus rien. Pas même de la tristesse, pas même de la haine. C'était comme si elle était vide, animée simplement par un nouveau désir, le désir de tuer. Le désir de venger ceux qu'elle aimait par dessus tout. Elle avait tentée de faire confiance à la loi, elle avait donnée de nombreuses années pour cette dernière. Elle y avait crû. Elle pensait que la rédemption pouvait être acquise, et que la prison pouvait faire réfléchir les gens. Mais c'était faux. C'étaient de simples stratagèmes pour endormir le peuple. La mort était la solution, l’annihilation. « Je vous avais dis, que vous aviez fait une grave erreur. » Il ricane une nouvelle fois. Elle arque un sourcil, avant de sourire à son tour. « Très drôle. » Elle abaisse légèrement son pistolet, et tire dans la jambe de l'un des acolytes du Padre. Il se met à crier et s'écroule au sol. Il crie comme un cochon que l'on égorge. « Faites le taire, ou je tire une nouvelle fois. » Il hausse les épaules, avant de sortir lui-même son pistolet. Il lui tire une balle dans la tête. Le corps émet quelques soubresauts, puis s'arrête. « Si tu veux savoir, tes parents et ton fiancé ont criés bien plus longtemps, et bien plus fort. » Elle charge de nouveau son pistolet. « Ferme-là. » Tutoiement agressif, voix remplie de haine. « Tu veux les entendre par toi-même ? Je dois avoir l'enregistrement dans le coin. » Elle tremble. « J'ai dis, ferme-là. » Sa voix est sans appel. Il lui sourit. « Baisse ton arme, nous savons tous les deux que tu ne me tueras pas. Tu es bien trop, bonne, pour ça. » Elle la sent, cette haine qui monte en elle. Électricité grisante qui parcourt son corps. Le monstre en elle a faim. Elle n'arrivera pas à se contrôler longtemps. « Je ne le répéterai pas. » Elle reçoit alors un coup par derrière et tombe au sol. Elle n'a pas mal, elle ne ressent plus rien. La partie d'elle-même qui lui permettait de ressentir est morte, morte en même temps que ses parents. Son arme a glissé de ses mains, et le mafioso l'attrape. Il joue avec entre ses doigts étonnement délicats. Elle se relève, mais est mise à terre une nouvelle fois. L'armoire à glace qui l'a attaqué, la soulève du sol, et l'entraîne sur une chaise. Il lui attache les mains aux accoudoirs. « Maintenant, où en étions nous. » Elle le regarde, sourit. Elle n'avait pas peur. Elle n'avait plus peur. Émotions futiles dont elle n'avait désormais plus besoin. « Je vais vous tuer. Tous autant que vous êtes. » L'armoire à glace lui donne un coup au visage. Ses lèvres saignent. Elle passe sa langue dessus, puis peint un rictus sur son visage. Elle n'était pas une demoiselle en détresse, bien au contraire. « Je vais décrocher vos membres un à un, je vais vous massacrer comme vous avez massacré les miens. » Il ricane. Elle sourit. « Ne faites pas comme si vous n'aviez pas peur, Alfred. Je lis en vous comme dans un livre ouvert. » Et c'était la vérité. Elle était dans ses pensées, farfouillait dans ses souvenirs. Si elle s'était toujours interdit d'utiliser ses pouvoirs, parce qu'elle les détestait. Parce qu'elle pensait qu'ils faisaient d'elle un monstre, une bête, une étrangeté, elle n'en avait désormais que faire. Ils étaient là pour une raison. Et si elle était la fille du démon, si Lucifer lui-même lui avait octroyé ses pouvoirs, il était temps pour elle de sombrer. En vérité, elle ne savait pas d'où ils lui venaient, mais elle était certaine qu'ils étaient mauvais. Aussi mauvais que son âme. « Pensez-vous que Teresa pleurera sur votre cadavre ? Que vos enfants, Malia et Thomas vous regretteront ? » Il écarquille les yeux. « Je vois que vous avez fait vos recherches, vous pensez me faire peur? » Elle sourit. « Je me posais simplement des questions. Vivre en ayant perdu un être cher demande beaucoup de courage. Je me demandais simplement s'ils me chercheraient, s'ils chercheraient à vous venger. Cependant, vu la manière dont vous les traiter, je pense que je leur fais une fière chandelle ce soir. » Il fronce les sourcils. « Je vais débarrasser la terre d'un meurtrier, homophobe envers son propre fils et qui bat sa femme.  » Un boum sonore retentit. Il venait de tirer dans sa direction. Prêt à l'assassiné froidement. Les doigts de la jeune femme s'étaient élevés juste à temps. Champ de force qui l'englobe et qui arrête la balle. « Qu'est-ce que.. » Elle sourit, ses yeux toujours impassible. « Je vous avais prévenu. » Elle détache ses cordes mal attachées, et se redresse. Elle lève son avant-bras, et l'armoire à glace est éjecté par une force invisible contre le mur. Assommé sur le coup. « Vous avez fait une terrible erreur, Alfred. » Elle relève sa main, et le corps de son interlocuteur s'élève dans les airs. Ses doigts doucement s'écartent, et comme une marionnette, le corps de l'homme se tend. Craquement qu'elle entend, lorsque son épaule se déboîte. Cri sourd qui s'échappe. « Oh, ne vous gênez pas, criez. » Elle lève son autre main, et son autre épaule se déboîte. Elle lui arrache un nouveau cri, plus strident encore que le premier. « Est-ce que ça fait mal? » Elle sourit. « Vous m'avez dit qu'ils avaient criés encore plus fort c'est ça, bien plus fort.. » Elle fait un mouvement brusque avec ses mains, et les bras d'Aflred se détachent de son corps. Il crie. Comme une dizaine de porcelet que l'on emmène à l'abattoir. Comme ses parents ont du criés, et comme Yagor a du crié. Cette pensée bouillonne en elle, et d'un simple mouvement, elle détache sa tête de son corps. Elle fait disparaître son emprise sur sa marionnette, et le corps tombe sur le sol. Lourd. Le sang gicle dans tout les sens. « Au revoir Alfred. »

✸ La première étape a été accomplie avec succès! Te voilà maintenant validé et cela te donnera un accès complet au reste du forum! S'ti pas beau tout ça hein?    

✸ Si jamais ce n'est pas déjà fait, nous t'invitons vivement à lire le règlement, ainsi qu'à prendre connaissance du contexte (mais nous savons que tu l'as déjà fait), tout comme à lire les différentes annexes que nous avons concocté minutieusement et avec amour!

✸ Présentation terminée, il te reste une fiche générale à présenter: celle des liens et des rps! Cela reste facile, car en plus tu disposes d'un modèle tout beau et tout propre! Et si cela s'allie à ton personnage, tu auras même le privilège de le faire entrer dans le vaste monde des réseaux sociaux! Tout comme il pourra avoir son répertoire téléphonique! Ah, on te facilite tellement la vie, jeune padawan...

✸ Qui n'aime pas les profils tout beau et tout propre? Personne! C'est pour ça que nous t'invitons vivement à remplir les champs de ton profil pour que chaque membre puisse en connaître plus sur toi en un rien de temps!

✸ Les Etats-Unis sont tellement vastes et la population si variée... C'est pour cela que si tu envisages de créer un scénarios pour ton personnage, n'hésite pas à le faire et à engager le maximum d'informations pour que nous en sachions davantage sur lui!

✸ Tu vas sans doute penser que c'est pire qu'à l'école (tu ne peux pas savoir à quel point  ), mais il est nécessaire que tu passes par nos registres afin que nous puissions les tenir à jour!

✸ Nous te souhaitons de bien t'amuser parmi nous! N'hésite surtout pas à participer à nos jeux et à la partie  flood pour encore plus de folie!