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 the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra)

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John Constantine


John Constantine

independent soul

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Date d'inscription : 29/07/2018
Face Identity : Matt Ryan
Crédits : dramaclubsandwich (avatar) & anaphore (signa)
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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra)   the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) EmptyMer 3 Avr - 20:42


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La Maison du Mystère. Enfin. Debout, seul, face à l’imposante masure isolée dans une dimension parallèle, John prit le temps de contempler la bâtisse, comme s’il n’osait pas approcher de trop près de peur de la faire fuir. C’est que ça faisait déjà deux mois qu’il l’avait quittée, cette brave baraque – deux mois qu’il avait donné les clés à une autre dans un moment de désespoir juste avant la mort et la damnation, et qu’il n’avait pas eu, ou pas voulu prendre, l’occasion de s’excuser. Du Constantine tout craché, en somme. Mais après être revenu de l’Enfer, arraché à ses griffes par Zatanna et Rosalie, il n’avait pas honte de le dire, il avait voulu fuir. Rejeter tout ce qui l’avait poussé à des telles extrémités, tout ce qui l’avait conduit, inexorablement, vers sa propre chute et offert un avant-goût des horreurs qui l’attendaient dans l’éternité. Il avait blâmé Zatanna. Il avait blâmé Fate. Il avait même blâmé Nick, pour l’avoir formé à tout ça, il en avait voulu à la magie elle-même, à tout ce qu’elle avait de plus pur dans son essence, pour avoir fait de lui un junkie dont l’âme serait damnée jusqu’à la fin des temps. Un destin scellé trop tôt, et personne d’autre à accuser que lui-même et ces connaissances qui, à une autre époque, étaient tout autant de promesses de liberté. Comme cette maison. Une maison hors du temps et de l’espace, qui avait été un sanctuaire, trop de fois où il avait encore et encore touché le fond. Une maison à laquelle il était lié par un fil d’Ariane aussi irréductible que le tatouage qu’il avait au bras – et une maison qu’il avait rejetée quand même, l’enfant prodigue, l’enfant terrible qui avait claqué la porte en prétendant qu’il s’en sortirait très bien tout seul. L’enfant terrible qui, enfin, avait retrouvé le chemin du seul foyer qui ait bien voulu de sa pauvre carcasse, malgré tout ce qu’il était.

Pendant plusieurs semaines, la Maison était restée invisible à ses yeux, même alors qu’il s’était pris à la chercher du coin de l’œil – mais il n’en était plus le propriétaire, il s’était dit qu’elle était passée à autre chose, comme une amante déçue. Etait-ce le retour de Nick Necro et le vol de l’acte de propriété de la Maison des Secrets, qui l’avaient poussée à rappeler son ancien propriétaire à elle, ou est-ce que, d’une certaine façon, il lui avait manqué ? Un peu des deux, il espérait. Dammit. Peut-être qu’il n’aurait pas dû vider l’équivalent de deux bouteilles de gin tonic au bar juste avant de venir. Ca le rendait sentimental.

John se secoua, et remonta dans la nuit le chemin pavé jusqu’à la Maison, gravit les marches du porche, et eut la bonne surprise de trouver la serrure déverrouillée pour lui. Prudemment, il poussa la porte d’entrée, et pénétra le manoir avant de refermer la porte derrière lui. De nouveaux doutes l’assaillirent. Avait-il vraiment le droit d’être là ? Après avoir repoussé Zee, après avoir manqué à tous ses devoirs depuis son retour de l’Enfer ? Mais le peu de scrupules que John pouvait avoir furent rapidement balayés sitôt qu’il fit quelques pas dans le foyer. L’énergie ancienne, antique, mystérieuse de la Maison était plus palpable que jamais, l’enveloppait dans un manteau tellement familier, tellement rassurant, que John sentit une indicible émotion le prendre à la gorge. Oof. Il devrait vraiment être moins sobre qu’il le pensait. John inspira profondément et avança (tituba serait un mot plus juste) jusqu’aux escaliers, la tête dans une épaisse couche de coton, mais pas assez pour ignorer l’autre trace d’énergie magique qu’il détectait se mêlant harmonieusement avec celle de la Maison. Cette énergie qui donnait à l’air plus de fraîcheur, plus de mordant, qui clarifiait l’esprit et les sens. Est-ce qu’elle était là, ce soir ? Ou est-ce qu’il s’agissait seulement de résidus magiques, comme un parfum qui s’éternise un peu, pour le visiteur désemparé à la recherche de réconfort ? John décida de ne pas tenter le diable, de ne pas appeler, pour éviter l’ire ou la déception. De toute façon, il était bien trop loin dans les méandres de l’alcool pour se sentir capable de tenir une conversation un tant soit peu sensée avec la maîtresse des lieux.

Il déambula dans les couloirs de la Maison, dans une drôle de tentative de se refamiliariser avec des lieux plus vivants que n’importe quelle ville de ce monde. A la recherche de sa chambre, il ouvrit plusieurs portes, pour tomber sur un cagibi, une bibliothèque, un laboratoire d’alchimie, une salle de sport – depuis quand ils avaient une salle de sport, dans cette baraque ? John claqua mollement la porte en la refermant, passablement agacé. « Ca vaaaa j’ai compris. Tu te venges. Très drôle. » marmonna-t-il à l’adresse de l’esprit de la Maison. Apparemment plus rancunière qu’elle ne l’avait laissé croire, celle-là. Enfin, il ouvrit une nouvelle porte au hasard, et tomba pratiquement en avant dans ce qui ressemblait à sa chambre. Le lit et la configuration étaient familiers, en tout cas. Et la bouteille vide sur la table de chevet, avec un paquet de Silk Cuts – bingo. « Home sweet home. » soupira-t-il en se débarrassant maladroitement (la troisième tentative fut la bonne) de son imperméable, qui fut abandonné sur le dossier d’une chaise. Il trébucha lamentablement en essayant de retirer ses chaussures et s’écroula par terre avec un ‘AOUCH’ sonore suivi d’une bordée de jurons. Par un quelconque miracle (ou véritable prouesse d’acrobatie, plutôt), il réussit à se débarrasser du reste de ses vêtements abandonnés par terre, avant de se hisser péniblement sur le lit et de s’y effondrer. Bien trop épuisé pour songer à enfiler un quelconque pyjama pour la nuit, bercé par l’énergie régénératrice de la Maison, John Constantine s’endormit là, comme une masse, en l’espace de quelques secondes. Que le reste du monde aille au diable. Que Nick Necro aille au diable. Il avait du sommeil à rattraper et une future gueule de bois à combattre.

Plongé dans un profond sommeil pour une fois sans rêves (la Maison avait-elle décidé de le préserver, pour cette nuit ?), il ne se réveilla que plusieurs heures plus tard, au son d’une planche qui craque sous le poids d’un pas léger. John en tressaillit et tourna péniblement la tête – ooow sa tête – avant de plisser des yeux pour distinguer une silhouette dans l’embrasure de la porte. Floue, la silhouette, dans la lumière  du matin généré par cette dimension parallèle, mais qui se précisa au bout de quelques secondes. « … Zee ? » parvint-il à articuler. Elle avait donc bien passé la nuit dans la Maison ? Est-ce qu’elle avait entendu son vacarme, la veille ? Et où étaient – oh. Par terre. Réalisant l’état du plus simple appareil dans lequel il était, il hésita une solide seconde, avant de décider que se pencher pour ramasser des vêtements était un effort bien trop important pour ce que sa gueule de bois lui permettait : à la place, il se redressa sur le lit en grognant, la tête entre les mains. « ‘mornin’ love. Donne-moi juste une seconde… » John tendit le bras et attrapa le paquet de cigarettes et le briquet sur la table de chevet. Une clope au coin du bec, des volutes de fumée qui s’élevèrent bientôt – enfin, John Constantine était à nouveau dans son élément. La nicotine fit instantanément son effet, acheva de le réveiller malgré la migraine qui persistait, et il put enfin contempler la jeune femme. Deux mois. Deux mois qu’il ne l’avait pas vue, deux mois depuis qu’elle était descendue en Enfer l’arracher aux griffes des pires démons que l’Inferno avait à offrir, deux qu’il s’était effacé de force du paysage. Pour l’épargner, d’une part, par lâcheté, surtout. Par colère, un peu. Quelle ironie que ce soit Nick, d’une certaine façon, qui leur permette de se retrouver à nouveau, un nouvel épisode dans la longue liste de déchirures et de retrouvailles que constituait leur histoire.

« Je t’avais bien dit que je réapparaitrais. » fit-il remarquer. Trois jours pile depuis leur échange paniqué par sms. John Constantine prenait de bonnes résolutions, on dirait. Quelle blague. « Tu m’en veux pas d’être entré sans frapper ? La Maison s’est révélée à moi en sortant d’un bar à New York, je me suis dit que c’était le bon moment pour rentrer… » Rentrer à la maison. Rentrer auprès d’elle. Encore une fois.

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Zatanna Zatara


Zatanna Zatara

hero of earth

Messages : 8494
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Face Identity : Alex Daddario
Crédits : jae.d-nguyen.ajay
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Age du personnage : 35 ans
Ville : Gotham et le monde
Profession : Mago, coleader flippée de la JLD
Affiliation : Justice League Dark
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Homo Magi * Prestidigitation * Hypnose * Projection astrale * Illusions * Magie élémentale * Télékinésie * Télépathie * Téléportation * Manipulation de portails interdimensionnels * Manipulation du temps * Manipulation de la réalité * Bouclier psychique et magique * Manipulation de la météo dans une aire réduite * Attaques d’énergie mystique * Création de pièges magiques * Vol et lévitation * Don de guérison * Transformation d'objets en d’autres objets ou de gens en autre chose * Magie du sang * Combat au corps à corps dans la limite de sa constitution.

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phone + a summary + heaven is beautiful + magic piew piew fingers + magic trick + not magic + teamwork

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MEET THE SQUAD
+ Hellblblblbl
+ Ghost cookie point
+ One chimp to rule us all
+ Voice of Cassandra
+ Gone, gone, the brain of Jason
+ The mom we don't deserve
+ Angel without Buffy
+ I would marry her
+ Organic certified
+ Not Harry Potter
+ Trust her, she knows
+ He's just here to piss John off
+ Nobody likes him. Seriously
+ He left John alone with the box
+ Comic relief. Or not
+ You take him, you take his ex.
+ Cute box of terror
+ The only brain of the family
+ He will hug you to death
+ The one who's never invited

Rules of magic to Misty Kilgore
- nothing is what it seems
- learn to fool the experts
- if you can't keep it down, don't bring it up
- always keep at least one card up your sleeve

remember john
remember what
that I love you
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Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.









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MessageSujet: Re: the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra)   the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) EmptyVen 5 Avr - 16:44

the mirror's image tells me it's home time

Avant

« Insensati isti adorant, et suos homines stulti sunt et suo Deorum. » Ce n’était que le début de l’évocation, et pourtant elle avait déjà l’impression d’avoir avalé une boîte de clous. C’était bien pour ça qu’elle ne faisait pas ça, d’habitude. Zee pinça les lèvres. Prononcer le rituel à l’envers lui aurait permis de mieux le contrôler – mais elle craignait qu’il ne fonctionne pas, alors, et puis, voulait-elle vraiment brider la magie, dans le cas présent ? Son père lui avait appris le truc de la magie à l’envers en lui expliquant que cela lui servirait toujours de focus pour son pouvoir parfois trop grand pour elle, et pour une fois, elle faisait taire la voix de Zatara. Il serait tellement déçu s’il la voyait. Tellement en colère. Mais il était mort – mort à nouveau, à la seconde même où le temps avait repris son cours normal. Mort en même temps que John.

« Super me et ego in vobis. Tuum in ecstasi mea. Gaudium meum ut gaudium vestrum. ». Elle avait l’impression de sentir des mains se poser sur elle. L’air s’alourdissait progressivement dans la chambre où elle s’était installée pour faire le rituel. Isolée dans la Maison du mystère, là où personne ne viendrait la déranger et d’où rien ne pourrait s’enfuir si jamais les choses tournaient mal. Elle avait donné des instructions à Orchid avant de la renvoyer. À genoux par terre sur un tapis épais gorgé d’eau glaciale, entourée d’un pentagramme complexe et de divers objets et substances répugnantes, elle s’était fait une place au milieu de tous les papiers, les livres de goétie anciens et autres ouvrages d’occultisme poussiéreux qu’elle avait trouvés dans la bibliothèque de John. Et ô comme elle s’en fichait, de toucher le fond. C’était libérateur. Une excellente façon d’utiliser les clés de cette Maison et tous les trésors qu’elle contenait.

« Abscondita est splendor gloriae me sol filii noctis semper. » La sensation de ne plus respirer, mais si les mots franchissaient ses lèvres, c’était bien qu’il ne s’agissait que d’une impression. Si on ne peut pas entrer par la porte, il faut passer par la fenêtre. Et essayer de ne pas vomir en le faisant, ce qui risquait d’arriver dans trente secondes. Est-ce que son erreur, c’était de ne pas s’être saoulée avant de faire sa connerie ? Elle acheva le rituel entre ses dents serrées, glissant la lame d’un couteau en travers de sa paume droite, puis de la gauche, avant de poser les mains sur ses cuisses, paumes vers le ciel.

« Sie faciam tibi, Nebiros ! » Elle sentit l’eau frémir sous ses tibias nus et vit qu’elle s’évaporait un peu. Déjà ! C’était sa seule protection contre le démon, ça et le fait qu’il était emprisonné en enfer, évidemment. Elle sentit de nouveau la nausée monter. Une pression glaciale se referma sur sa gorge. Un rire rocailleux, enfin. Elle ne lui permettait pas de s’incarner, l’aurait-elle voulu qu’elle n’en aurait probablement pas été capable de toute façon, enfin, elle ne pensait pas.

Je te dirai où il est si tu me libères.

« Non. » Elle s’était attendue à ça et avait répondu fermement. Elle aimait John. Trop pour son bien. Mais elle ne pouvait pas permettre au démon de marcher à nouveau sur la terre. Un chuintement fit vibrer les vitres de la chambre et elle sentit que l’eau se réchauffait plus vite.

Laisse-moi entrer et tu sauras. Tu verras. Je le vois en ce moment même.

Zee ferma les yeux et se détendit. Elle avait déjà été possédée par des trucs et des bidules. Rien à voir avec un démon de la puissance de Nebiros. Petit à petit, ses membres devenaient durs comme la pierre et la pression dans sa poitrine devenait insupportable. Le laisser faire, c’était aussi le libérer.

« Non. » Backward, même. Elle sentit la pression quitter son corps. C’était vain. Si Nebiros ne se laissait pas appâter, tout ça aurait été inutile, elle n'aurait plus qu'à s'en tenir là et heureusement qu'il n'y aurait qu'elle pour être témoin d'un truc aussi ridicule.

Alors, donne-moi quelque chose. Ta vie.

« Non. » Le tapis humide était brûlant désormais. Il fallait qu’elle le renvoie. xuaE semilbus xuae ud ergiT xuae ed etarhpuE'l iuq tneluoc ne ruel ueil xuae iuq es tnelbmessar snad naécO'l...

Alors, une promesse. Sur chaque tête de la bête.

Enfin. Le mot s’échappa de ses lèvres, à peine un souffle : « Oui… » Pauvre débile…

***

Maintenant

Elle se réveilla en sursaut. Est-ce que quelqu’un criait ? Elle s’assit dans l’immense lit, dans l’immense chambre qu’elle occupait dans l’immense Maison vide de vie. Le silence était total. Alors, c’était un cauchemar, même si elle ne s’en souvenait plus. Cela lui arrivait souvent. Elle sortit du lit, enfilant une veste de kimono noire et fine, et sortit pieds nus sur le bois ancien qui couvrait la majeure partie des pièces. Il était encore tôt, mais elle n’avait plus sommeil. Elle partit en balade dans la Maison plongée dans les ténèbres. Rien n’avait changé, rien ne changeait jamais ici, ou plutôt tout était changeant, mais si on y réfléchissait trop, on finissait par avoir mal au crâne, dans ce lieu. Mais certaines choses ne changeaient pas. Enfer ou pas, John ne donnait pas de nouvelles. Il avait fallu que l’archnémésis-génie du mal-prince de l’antichambre de l’enfer sur Terre se pointe pour qu’enfin il daigne donner un signe de vie… Mais elle ne pouvait pas lui en vouloir. Enfin si. Mais elle pouvait comprendre qu’il noie son humeur dans l’alcool. Mais il avait toujours une bonne raison, en fait ! Et voilà qu’elle se remettait à lui en vouloir. Tant pis, elle préférait ça et le savoir sur Terre et pas là-bas.

Elle traversa une pièce bordélique, pas la pièce aux artefacts magiques, juste du bordel : une guitare sèche, le portrait un peu bizarre d’une enfant avec la signature à moitié effacée – « …ury » –, des livres en vrac – elle préféra ne pas regarder de peur d’y trouver un vieux motif de honte. Sur une étagère, elle vit une fleur posée à même le bois, un peu fanée, et qui sans un sort et si elle la touchait, se serait réduite en poussière. Mauvais souvenir, mais malgré tout, cela la fit sourire.

Fichu crétin alcoolique.

Elle retourna dans sa chambre pour dormir un peu et un chat passa dans ses jambes, manquant de la faire trébucher. Elle ne l’avait jamais vu mais elle n’était plus à une surprise près dans cette Maison, et pourtant un être vivant, ici, d’un coup, comme ça ? Elle se baissa et le caressa, pensive. « Toi aussi tu es perdu ? Tu cherches un foyer ? C’est un peu vide ici, tu serais malheureux… » Son murmure rebondit doucement sur les murs du couloir où elle était, et le petit chat s’échappa de sous ses doigts pour aller se glisser dans sa chambre dont elle avait laissé la porte ouverte. Elle sourit et le suivit, allumant la lumière. Elle vit alors que ce n’était pas sa chambre. Enfin, pas la chambre qu’elle avait quittée tout à l’heure. La Maison l’avait trompée en la menant ici mais pouvait-elle vraiment lui en vouloir ? Car là, dans le lit, se trouvait John. Elle vit le chat sauter sur le lit et s’enrouler au-dessus de sa tête, sans que cela ne le réveille. Détail que tout cela, puisque John était vautré sur le lit à poil. Le choc de le voir là, comme un matin normal pour lui, la fit rester immobile – tout y était, la bouteille quasi vide renversée sur la table de chevet, le paquet de clopes froissés, les fringues dans tous les sens, et lui l’air plus inconscient qu’endormi, et elle crut que d’affreuses images allaient se superposer à cette réalité, des images venues tout droit des enfers, où elle l’avait vu pour la dernière fois, mais non. Non, c’était juste John, à poil, avec un chat. John à poil avec un chat, ses deux bras et ses deux jambes et apparemment pas de bobo et non elle ne put pas s'empêcher de vérifier. Et John, justement, se réveillait.

Oui, il lui avait dit qu’il reviendrait, mais l’aurait-il fait si Nick n’était pas revenu des enfers – ces deux-là, toujours à s’imiter l’un l’autre ? Tétanisée, elle laissa le son de sa voix rebondir sur les murs de la chambre Zee, disait-il, love, disait-il. Un matin ordinaire, mais bien sûr. « nhoJ enitnatsnoC ut sa nioseb nu'd niab ! » Après deux mois de silence radio, c’était tout ce qu’elle pouvait dire. Devant elle, il n’y avait plus que le chat, qui miaulait comme le bébé qu’il était, et Zee le pointa du doigt. « Ou tu me suis, ou tu le suis, c’est toi qui vois. » Elle tourna les talons, direction la cuisine, le chaton sur les talons – il n’était pas bête, celui-là, vu que John devait présentement patauger quelque part dans la Maison, ou dans une fontaine dans le jardin, si présentement il y avait une fontaine, avec Orchid, on ne savait jamais. Dans la cuisine, Zee prépara du café à l’ancienne, sortit deux mugs, ouvrant un placard pour y choper une bouteille d’eau de vie, posant le tout sur la table, et s’assit sur une chaise face à la porte, le chat miaulant toujours planté devant la porte, comme attendant impatiemment. Quand John reparut enfin, elle résista à l’envie de se lever pour se jeter sur lui – pour l’enlacer ou lui taper dessus, elle n’en était pas sûre, de sorte qu’elle préféra ne pas bouger. Elle posa une clé sur la table entre eux. « D’abord, reprends ça. Je n’en ai jamais voulu, et au passage, va te faire voir, toi et ta foutue Mais… » Là-dessus, les murs de la cuisine se mirent à craquer et semblèrent se dilater et elle ravala la fin de sa phrase, bien consciente qu’elle était à deux doigts de se faire éjecter à son tour, mais beaucoup plus loin que les environs. Et un sourire se dessina sur ses lèvres. « Elle aussi attendait ton retour impatiemment. Il faut croire qu’elle t’aime plus qu’elle ne t’en veut. » Comme des tas d’autres gens. Et pas comme d’autres.

Elle poussa une tasse de café brûlant vers lui. Lui demander comment il allait. Lui dire qu’il lui avait manqué. L’insulter, beaucoup. Parler de Nick. Parler de l’enfer. Des combats à venir. Des conneries qu’elle avait pu faire, et celles qu’il avait forcément faites de son côté. Voilà tout ce qu’ils étaient censés se dire, mais au lieu de quoi, et alors que le chaton fantôme – à ce stade, tout était possible, tournait autour des chevilles de John, tout ce qu’elle put dire fut : « Tu crois qu’on peut rester là un siècle ou deux et laisser tomber ce qui se passe là-dehors ? » Mais sa propre question la fit rire de manière irrépressible. « Je te tuerais dès le deuxième jour. Ce serait dommage, après tout ça. Et aussi, j’ai bien tapé dans tes bouteilles. Et je t’ai piqué des livres. Et je ne sais pas d’où sort ce chat. Et j’ai abîmé quelques tapis. Mais bienvenue chez toi, John. » Oh, allez. Le monde pouvait bien attendre deux minutes.

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John Constantine


John Constantine

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra)   the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) EmptyLun 15 Avr - 17:53


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« Zee, non att – HEY ! » Et comme ça, John Constantine se sentit avalé dans un gouffre spatio-temporel, avant d’être recraché sans autre forme de cérémonie de l’autre côté ; abandonné, le confort de son lit, alors qu’il atterrit nu comme un ver et sans la moindre délicatesse dans la fontaine glacée de la serre de la Maison du Mystère. Un splash humiliant couronné d’une suite de jurons plus fleuris les uns que les autres, à moitié articulés sous l’eau en buvant la tasse avant qu’il ne réussisse à retrouver le sens de la surface et s’accrocher au rebord, trempé de la tête aux pieds, et en recrachant la moitié de l’eau du bassin après ce bain surprise. « Goddammit, Zee. » marmonna-t-il dans sa barbe de trois jours, les cheveux plaqués sur le front et sa cigarette perdue quelque part dans le bassin au milieu des nénuphars qu’il dégagea d’un coup de pied particulièrement vexé. D’accord, ignorer Zatanna et la laisser sans nouvelles pendant deux mois alors qu’elle avait littéralement traversé l’Enfer pour l’en sortir était sans doute une autre décision stupide à ajouter à la longue liste qu’il avait à son actif, et une douche froide (sans mauvais jeu de mot) pour le punir, c’était de bonne guerre. Mais tout de même. Ce n’était pas comme si lui-même avait vécu une promenade de santé ces derniers temps, si ? Comme pour faire écho à ses pensées, les murs de la pièce se mirent à craquer doucement, et John leva les yeux au plafond avant de pointer un doigt accusateur vers la verrière. « Et toi, t’aurais pu me faire atterrir dans une baignoire. » Je vous retiens, toutes les deux, ajouta-t-il pour lui-même avant de s’extirper de son bain improvisé (bon Dieu qu’est-ce qu’elle était froide cette eau) et de s’éclipser dans le couloir à la recherche d’une vraie salle de bains et d’un peignoir, en abandonnant sa dignité blessée au fond de la fontaine en compagnie de son mégot de cigarette. Et si la Maison n’était pas contente, c’était pareil. Non mais.

Enfin John reparut, l’air un peu plus vivant, requinqué par la douche chaude qu’il avait prise pour se remettre de son réveil un tantinet brutal, et poussa la porte de la cuisine, rayonnant de prestance (ou non) dans sa robe de chambre bordeaux et sa serviette autour du cou. En finissant de se sécher les cheveux, il manqua de se prendre les pieds dans la petite boule de poils qui lui signala sa présence d’un miaulement près de la porte : John tressaillit et dévisagea le chaton dans la plus parfaite incrédulité. Qui le lui rendit bien. Mais avec moins d’incrédulité. « … on a un chat, maintenant ? » demanda-t-il en approchant Zatanna – prudent, au cas où elle soit prise d’envie de le téléporter sur le toit. Mais Zatanna avait l’air d’en avoir fini avec ses idées vengeresses, et son regard passa d’elle aux clés qu’elle avait poussées sur la table. Ah oui. Les clés de la Maison – laquelle protestait face aux paroles bien ingrates de la désormais ex-propriétaire, arrachant un sourire amusé à John. Sacrée baraque. Susceptible comme pas deux, en plus de ça. Mais ses commentaires, John les garda sagement pour lui, pour une fois – peu désireux de subir une nouvelle téléportation forcée, une transformation en lapin intempestive, ou tout autre châtiment que sa princesse gothique pourrait avoir l’idée de lui infliger. Il marchait déjà sur un fil particulièrement fragile – et parfois, même l’irrécupérable John Constantine devait apprendre à s’arrêter. Ses yeux glissèrent à nouveau sur elle alors qu’il acceptait silencieusement la tasse de café. Est-ce que c’était lui, ou est-ce qu’elle avait l’air plus fatiguée que la dernière fois qu’ils s’étaient croisés, juste à sa sortie de l’Enfer ? Qu’est-ce que Nick avait bien pu lui dire, ou lui faire, pour lui arracher ce maudit acte de propriété ? Et que diable avait-il pu louper d’autre ces deux derniers mois ? John tira nonchalamment une chaise à lui et se laissa tomber dessus avec un soupir, juste à côté d’elle. Tant à dire, et il ne savait même pas par où commencer.

Peut-être par ce chaton qui lui frôlait encore les chevilles en poussant un miaulement plaintif. Il laissa son café sur la table et se pencha en avant pour ramasser la drôle de bestiole qui traînait à ses pieds, porta le chaton à hauteur de ses yeux, le sondant avec curiosité. Mais c’est Zatanna qui la captait réellement, son attention – Zatanna et sa proposition aussi tentante que déraisonnable et séduisante, et son fou rire qui s’ensuivit, et dans laquelle John croyait déchiffrer toute la détresse, l’épuisement, et la solitude avec lesquels elle se débattait avec tant d’acharnement. Diable. Ca n’était peut-être pas la première fois, mais voir Zatanna être celle qui s’écroulait, qui ne savait plus sur quelles cordes tirer pour maintenir le chapiteau debout, ça avait toujours des airs de fin du monde. De déséquilibre dans l’univers, de chaos là où il n’aurait pas dû y en avoir. Alors qu’elle énumérait tout ce qui avait pu se passer en son absence, il arqua les sourcils de perplexité – ouhlàlà, mais qu’avait-il vraiment loupé, ces dernières semaines ? – puis, après une brève hésitation, posa le chat sur la table en soupirant. « Bah, ça m’a presque l’air d’une semaine normale dans la Maison, tout ça. » L’humour, la nonchalance pour dédramatiser. Puisqu’après tout, ils avaient survécu à l’Enfer, ensemble. Après ça, qu’est-ce qu’il pouvait bien y avoir de si dramatique, hein ? Il gratta la tête du chat avant de s’en désintéresser pour capter le regard azur de Zatanna dans le sien. Que c’était bon de la revoir, mine de rien. Pendant deux mois, elle n’avait été qu’une hantise à l’arrière de son crâne alors qu’il se débattait entre ce qu’il restait de l’Enfer dans son système et les merdes que l’univers s’acharnait à lui faire tomber au coin du bec. Il aurait dû l’appeler plus tôt. Elle lui avait manqué. Comme toujours. Mais John Constantine n’apprenait jamais sa leçon – c’était bien tout le cœur du problème. « T’en fais pas, love. Les livres et les tapis, ça se remplace. Puis ils étaient franchement moches ces tapis, de toute façon. » Un sourire confiant, une rebuffade contre le sort qui s’acharnait contre eux, une promesse qu’on aurait beau leur faire s’écrouler le monde dessus, ils s’adapteraient. Ils survivraient. C’était bien ce qu’ils faisaient depuis toutes ces années, non ? « Moi j’ai pillé la moitié des bars du pays, laissé des impayés dans les motels les plus moisis de Gotham et d’ailleurs, aidé une alien à surmonter une crise existentielle, picolé avec Aquaman, Red Hood et un Blue Lantern, et recruté une apprentie. Encore que, c’est plus elle qui m’a recruté que l’inverse. Tu la connais il me semble – Black Alice, ça te dit quelque chose, non ? » Deux mois catastrophiques, sans queue ni tête, sans autre sens que de se perdre dans un labyrinthe pour mieux se retrouver ensuite, s’il se sentait optimiste dans son interprétation. John marqua une pause le temps d’une brève seconde, puis leva la main pour repousser une mèche de cheveux noirs derrière son oreille – écho d’un autre geste de tendresse, d’affection, qu’il avait eu quelques mois plus tôt, dans l’enfer glacé du nord. A la différence près que cette fois-ci, il ne se volatilisa pas en poussière de cendre brûlée. Elle comptait bien pour quelque chose, cette différence, non ? Perdu dans sa contemplation, John laissa sa paume s’égarer sur la joue de Zatanna. « Faut croire qu’on fait tous les deux de belles conneries dès que plus personne ne nous surveille. C’est pas la première fois, ce sera pas la dernière – mais le monde continue bien de tourner, donc quoi qu’il soit arrivé, ça ne doit rien être de si dramatique. Rien qu’on ne puisse rattraper, d’accord ? Même en catastrophe. » Désolé d’être parti sans rien dire. Désolé d’avoir été lâche. Voilà ce qu’il aurait dû dire, mais en lieu et place d’excuses, Constantine faisait des promesses, comme d’habitude, sans savoir s’il pourrait les tenir ou non. Qu’importe. Pour une fois, il voulait avoir l’impression de faire les choses correctement avec elle. « J’ai réussi à invoquer quelques faveurs de vieilles connaissances qui retarderont les plans de Nick. On a un peu de temps devant nous. Peut-être pas un siècle ou deux mais… au moins, c’est un début. Et puis sois honnête : tu pourrais vraiment disparaître et laisser le reste du monde se dépêtrer avec Nick Necro sans t’en vouloir ? » lui demanda-t-il, un brin moqueur, un brin taquin. Si elle le voulait vraiment, elle n’avait qu’à le souhaiter à voix haute. Avoir Zatanna, sa princesse qui parle à l’envers, pour lui seul, sans avoir à se soucier du reste du monde, pour les siècles à venir, dans un coin hors du temps et de l’espace ? John pouvait penser à des destins bien pires que celui-là.


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Zatanna Zatara


Zatanna Zatara

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Age du personnage : 35 ans
Ville : Gotham et le monde
Profession : Mago, coleader flippée de la JLD
Affiliation : Justice League Dark
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Homo Magi * Prestidigitation * Hypnose * Projection astrale * Illusions * Magie élémentale * Télékinésie * Télépathie * Téléportation * Manipulation de portails interdimensionnels * Manipulation du temps * Manipulation de la réalité * Bouclier psychique et magique * Manipulation de la météo dans une aire réduite * Attaques d’énergie mystique * Création de pièges magiques * Vol et lévitation * Don de guérison * Transformation d'objets en d’autres objets ou de gens en autre chose * Magie du sang * Combat au corps à corps dans la limite de sa constitution.

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phone + a summary + heaven is beautiful + magic piew piew fingers + magic trick + not magic + teamwork

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MEET THE SQUAD
+ Hellblblblbl
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+ One chimp to rule us all
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+ Gone, gone, the brain of Jason
+ The mom we don't deserve
+ Angel without Buffy
+ I would marry her
+ Organic certified
+ Not Harry Potter
+ Trust her, she knows
+ He's just here to piss John off
+ Nobody likes him. Seriously
+ He left John alone with the box
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+ You take him, you take his ex.
+ Cute box of terror
+ The only brain of the family
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Rules of magic to Misty Kilgore
- nothing is what it seems
- learn to fool the experts
- if you can't keep it down, don't bring it up
- always keep at least one card up your sleeve

remember john
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Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.









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MessageSujet: Re: the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra)   the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) EmptyMer 17 Avr - 20:54

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Il était bien, ce chat. Zee ne savait pas d’où il sortait ni ce qu’il faisait là, mais il faisait une transition parfaite entre son regard et John Constantine en robe de chambre debout dans la cuisine. Grâce à lui, elle pouvait ne pas observer John avec une fixité qu’il aurait peut-être trouvée embarrassante, juste parce que pendant ces mois de silence radio elle s’était imaginée tout et n’importe quoi. La seule pensée un peu raisonnable qui lui avait traversé régulièrement l’esprit, c’était qu’il n’était pas mort quelque part dans un caniveau quelconque, pas après être tout juste revenu dans le monde des vivants. Il n’aurait pas osé. Il n’aurait pas eu l’insolence. Même alors qu’il était là, si près qu’elle aurait pu tendre le bras pour le toucher, elle avait pourtant du mal à croire à sa présence. Elle s’était déjà faite avoir, avant, quand cauchemars et souvenirs se mêlaient et généraient des hallucinations sur lesquelles elle n’avait aucun contrôle, et qui étaient sans cesse hantées par les mêmes personnages – comme sa vie tout entière. Il avait l’air fidèle à lui-même. Elle aurait adoré se raccrocher à cette idée. Et peut-être bien que c’était vrai. Mais entre hier et aujourd’hui, il n’y avait rien eu moins que l’enfer. Que Nick en soit revenu des boules à facettes à la place des yeux, elle pouvait le comprendre, vu qu’il était déjà un peu atteint en y allant. Et lui, alors, qu’en était-il de lui ? Elle pouvait toujours tourner autour du pot, à ne pas lui dire les choses importantes et à lui parler de sa cave à vin et de ses tapis persans, ça ne les mènerait pas loin. Mais elle ne voulait pas non plus tout gâcher. Il s’était assis près d’elle et lui racontait les moments les plus anecdotiques de sa vie, comme elle venait de le faire, ou bien les moments importants qu’il préférait dissimuler sous un peu de cet humour où pointait toujours un peu plus son accent. Elle haussa les sourcils en réponse à sa question rhétorique. Il le savait bien, qu’elle connaissait son apprentie – comme quoi, même lui changeait un peu, changeait en bien, ne lui en déplaise. Mais, si elle ne lui racontait pas qu’elle avait affronté Etrigan, invoqué un démon, tué un homme, ou deux, elle ne savait plus, alors lui, que ne lui disait-il pas ?

Elle frémit à son contact. Était-il réel, après tout ? Ou bien n’était-ce encore qu’une cruelle illusion, un rêve fait mille fois, et pas seulement ces derniers temps, et qui devenait toujours un cauchemar quand finalement, elle le voyait s’évaporer sans rien pouvoir y faire ? Mais oui, ce contact était réel, cette fois. Elle y pensait encore – il était allé en enfer. Il aurait pu y rester. Y mourir pour de bon. Il aurait pu fuir si loin après ça qu’il n’aurait même pas voulu retrouver son chemin. Mais il était revenu. Il revenait toujours, et elle n’imaginait pas que cela changerait les choses, et que cette fois, il resterait. Mais en cette seconde, elle n’avait vraiment pas envie qu’il s’en aille. Pas envie de se battre, aussi. Pas envie de lui reprocher ceci ou cela. Tout aurait pu être totalement différent, mais ils étaient là tous les deux et c’était tellement incongru finalement qu’elle préférait en profiter pleinement. Elle posa une main sur la sienne, enfin, éprouvant la chaleur de sa peau, la réalité de sa main. Elle avait passé tellement de jours à le détester, tout ça pour se rappeler encore et toujours que c'était tout l'inverse - bien sûr qu'elle l'aimait. « Rien qu’on puisse rattraper. D’accord. » Elle n’arrivait pas à y croire. Elle se sentait envahie par un sentiment d’inéluctabilité qui lui pesait et l’empêchait de se laisser convaincre, mais quelle importance ? Elle pouvait faire semblant – comme lui. Au moins, ils pouvaient faire semblant à deux. Elle pouvait recommencer à croire qu’il aurait la solution à tous leurs problèmes, comme toujours, et qu’elle saurait trouver un moyen de la mettre en œuvre sans trop de casse pour le reste du monde, pour peu que le reste du monde les intéresse encore.

Disparaître. Nick. L’un aurait réglé le problème de l’autre. S’en détourner et laisser les autres – qu’ARGUS s’amuse donc à courir après Nick – se débrouiller. « Des faveurs, hein ? Tu n’as pas perdu la main, John Constantine. Mais ce n’est que justice, pour ce que tu as fait. » Une explosion d’énergie et de magie dans une grotte au bout du monde et un monde sauvé sans même le savoir. Et ça alors, en parleraient-ils un jour ? En auraient-ils seulement le temps ou l’occasion ? Il y avait toujours des appels à l’aide, des suppliques, des gens à aider, des gens à sauver, ça n’en finissait jamais. Elle se leva, manquant marcher sur le chat qui s’était glissé dans leurs jambes. Elle croisa les bras, l’air buté. « Laissons le monde se débrouiller quelques jours, John. Pour de vrai. J’ai donné sa fichue maison à Nick et il va se faire un plaisir de planifier je ne sais quel plan odieux, et on sait toi et moi que le moment venu, on n’aura pas le choix que de nous en mêler. Alors oui, laissons le monde se débrouiller sans nous quelque temps. Ou bien je vais finir par en avoir ma claque, du monde. » Elle regretta un peu ses paroles. Mais il le savait, non ? Qu’elle ne parlait pas sérieusement. Pas tout à fait. Sauf pour cette respiration qu’il leur avait offert, elle ne savait comment, par rapport à Nick, pour ça, elle était on ne peut plus sérieuse. Et peut-être qu’ils auraient dû mettre ce temps à profit pour fomenter à leur tour une réponse adéquate, mais ils n’étaient pas forcés de faire cela ici. Ici, où tout leur rappelait chacune de leurs foutues erreurs, où n’importe qui d’un peu motivé pouvait les trouver, où le téléphone pouvait sonner et les images du pays en flammes leur sauter à la figure depuis l’autre côté d’un écran.

D’un léger bond et d’un sort inaudible, elle s’assit sur ses genoux, enfin presque, parce qu’elle lévitait à quelques centimètres de ses jambes. Elle s’accrocha aux revers de sa robe de chambre et sourit, en imitant son accent. « Filons à l’anglaise, hun'. Comme tu sais si bien le faire. » C'était une bonne idée, une idée parfaite. « Cette fois, c’est moi qui te le demande. Loin de tout ce que tu ne me dis pas, et loin de toutes les bêtises qu’on a commises ces dernières semaines. Ce sera plus facile d’être responsables si on décide de l’être ailleurs qu’ici. Et plus tard. » Il y avait des choses qu’elle ne pourrait pas fuir, qu’elle emporterait avec elle, mais lui aussi après tout. Et ça ne coûtait rien d’essayer. Et ils y avaient droit. Et le monde pouvait se passer d’eux cinq minutes. Elle était sûre qu’elle n’avait pas besoin d’insister beaucoup. Ou alors, il se serait vraiment assagi, et c’était elle qui se serait franchement relâchée ! Cette idée la fit rire. « Allez, ose me dire qu’après tout ça, tu n’as pas envie de te poser à n’importe quel comptoir du bout de la planète pour boire et profiter d’un moment où il ne se passe rien du tout ? À moins que tu ne sois revenu que pour Nick, rien que pour lui ? » Ses yeux pétillants prouvaient qu’elle n’y croyait pas. Ou qu’elle ne voulait pas y croire. Si c’était le cas, elle préférait encore se réveiller, toute seule dans cette grande maison, sans chat, sans John, et laisser ces trois-là – le chat, John et Nick – régler leurs affaires sans elle. Ce à quoi le chat miaula doucement, comme s'il l'avait entendue penser, et elle eut le pressentiment que lui, la Maison et John allaient s'entendre comme larrons en foire.

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John Constantine


John Constantine

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra)   the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) EmptyDim 21 Avr - 14:59


the mirror's image tells me it's home time
Ce qu’il avait fait. Si son sourire resta bien en place sur ses lèvres avec toute la confiance du baratineur patenté, elle ne pouvait pas de méprendre sur l’ombre qui tressaillit dans son regard, comme le sursaut d’une flamme avant l’extinction complète. Ce qu’il avait fait. Qu’y avait-il encore à dire ? Y avait-il seulement encore quelque chose à en dire ? Ils avaient été en Islande, ils s’étaient aventurés dans l’enfer nordique, ils avaient été avertis, par Charon, que l’un d’eux n’en reviendrait pas, et avec sa poisse légendaire, c’était tombé sur lui. Lui qui avait toujours une porte de sortie, une échappatoire en tête, s’était laissé entraîner dans les griffes d’un piège dont il n’était revenu que par la grâce des deux uniques personnes qui avaient l’air de se soucier de son sort en ce bas monde. Un pari que jamais personne ne se serait attendu à le voir prendre, un pari qui, en réalité n’en était pas un. Un frisson remonta le long de son échine alors que le souvenir de son ultime défaite se rejouait dans les tréfonds de sa mémoire, relâchait les tentacules sombres de la colère, de la peur, et de la révulsion. John Constantine, l’homme qui sacrifiait tout et tout le monde pour son profit personnel, s’était sacrifié pour le reste du monde. Tu parles d’un plot twist. Dès qu’il y réfléchissait, ce qu’il essayait de faire le moins possible, il songeait que ça ressemblait à une mauvaise écriture scénaristique, un arc de rédemption mal rafistolé par un auteur paresseux en mal d’idées pour redorer le blason d’un personnage dont les mésaventures lui auraient échappées. Moins une histoire de réputation, c’était une histoire de choix. On l’avait jeté dans la gueule du loup à l’aveuglette, sans lui donner la possibilité de se préparer. Charon avait su. Fate s’en était douté, il en était sûr. Et John s’était retrouvé acculé au mur avec un choix qui n’en était pas un : mourir pour sauver le monde, ou se téléporter et mourir cinq minutes plus tard, ailleurs, d’autre chose. La seule différence entre les deux voies possibles, c’avait été l’espoir que Zatanna et Rosalie survivent au carnage. Fate l’avait su. Fate savait toujours. C’était ça, les foutues ficelles que Nabu avait tirées quand Nelson lui avait légué le casque. Il lui avait mis le dos au mur, et lui avait laissé une unique possibilité : les sauver, ou passer le reste de l’éternité avec leurs morts à elles sur la conscience. Bien joué, Nabu. Le premier, le seul à avoir réussi à prendre John Constantine à son propre piège, en usant de ses propres stratagèmes.

Qui eut cru qu’une ancienne divinité égyptienne, que le sage ultime, puisse se montrer aussi perfide et manipulateur ?

Son amertume, qui le consumait de l’intérieur dès qu’il avait le malheur de la laisser s’attarder un peu trop longtemps, il la balaya sous le tapis dès que Zatanna se leva de sa chaise – non, ce n’était pas une conversation qu’il avait envie d’avoir, ni maintenant, ni jamais. Il n’était pas encore venu, le temps des lamentations et de l’introspection. Ils avaient d’abord Nick à gérer, mais même ça, John n’en avait pas envie. Qu’ils se démerdent, tous. Qu’ils aillent voir ailleurs s’il y était. Un discours qui, d’habitude, lui valait une avalanche de reproches à propos de son apathie supposée, mais que, pour une fois, elle semblait partager. John arqua un sourcil étonné, soudainement plus attentif que jamais à son discours. Est-ce qu’il était encore en train de rêver, finalement, ou est-ce que Zatanna lui proposait (lui demandait, même) de prendre la tangente ? Zatanna ‘we can’t run away from our problems whenever we feel like it, John’ Zatara ? Que se passait-il ? Est-ce qu’elle était malade ? Une fièvre ? Un sort de contrôle mental qui avait mal tourné ? Tout autant de question qui furent soufflées bien loin de son esprit sitôt qu’elle sauta sur ses genoux (ou à quelques centimètres de là, à sa grande contrariété) et accrocha son regard au sien, avec ce sourire malicieux qui avait le don de lui faire oublier jusqu’à son propre nom en un claquement de doigts. Pas besoin de magie à l’envers quand c’était elle, l’envoûtement. La Terre appelle John Constantine, mais John Constantine est aux abonnés absents. Contagieuse dans sa lumière, même teintée de lassitude et d’une colère sourde dont il ne devinait pas encore la portée, Zatanna se faisait charmant petit démon sur son épaule et lui arracha un sourire facétieux comme il n’en avait pas eu depuis longtemps. « Responsables ? Tu vois, c’est toi qui parles des sujets qui fâchent. Tu m’as eu à ‘filons à l’anglaise’, hun. » se moqua-t-il, bon enfant, en laissant ses doigts courir le long des bras qui s’accrochaient aux pans de sa robe de chambre pour l’empêcher de s’envoler trop haut, trop loin. Loin de tout ce qu’il ne disait pas, loin des conséquences de leurs actions. Il lui plaisait bien, ce programme. Ca arrangerait même bien ses affaires s’ils pouvaient en faire un état de fait permanent, mais si elle lui proposait déjà la version temporaire, il saurait s’en contenter – c’était plus que ce qu’il avait jamais espéré obtenir, et il n’allait certainement pas se transformer en bonne conscience et lui refuser son envie d’escapade. A bas le monde, à bas Nick : il avait enfin la permission de s’accaparer Zatanna sans qu’elle n’ait envie de se soucier des autres. Et il avait bien l’intention d’en profiter. Tant pis si le monde s’embrasait pendant ce temps-là. Ils n’avaient qu’à engager de meilleurs pompiers pour assurer la permanence.

Tout de même, elle prenait un peu trop de hauteur à son goût, sa princesse en lévitation, et d’un geste sournois, John passa un bras autour de sa taille – hors de question qu’elle s’envole plus loin encore, quand il l’avait enfin à portée de main, et que sa dernière tentative de lévitation à lui s’était finie avec un certain nombre d’hématomes et une côte cassée. « Nick peut aller au diable. Si ça n’avait été que lui et moi, j’aurais déjà disparu quelque part où il ne pourrait jamais me trouver. » Prisonnière de son emprise, il la ramena à lui avec une lueur de triomphe dans le regard, contre lui, rompit le sortilège de lévitation mais pas le sortilège du charme, plus pernicieux, plus noble aussi, contre lequel il n’avait aucune envie de lutter. « C’est uniquement pour tes beaux yeux que je suis revenu. » Est-ce que c’était un mensonge ? John aurait été honnête en répondant que non. Mais les mensonges les plus perfides sont ceux dont on se convainc nous-même. Et à cet instant, avec Zatanna enfin dans ses bras, il s’en fichait pas mal, de savoir s’il se mentait à lui-même. Give me a break. Ils l’avaient méritée, cette complicité enfin retrouvée, aussi fragile que du cristal encore, mais retrouvée, entre les quatre murs d’une baraque ensorcelée et sous le regard indulgent d’un chaton et des nombreux fantômes qui hantaient l’endroit, et qui pour une fois la mettaient en veilleuse. « D’accord alors. Un comptoir du bout du monde, et un moment où il ne se passe rien du tout. Je te prends au pied de la lettre, darling. Maison ? » Les murs de la Maison craquèrent en réponse. « T’as entendu la princesse. Trouve-nous un coin tranquille, très loin d’ici, tu veux ? » Et comme si elle avait anticipé sa commande, la Maison se détacha de sa dimension parallèle, un changement de vitesse à peine perceptible pour les habitants, mais bien réel, alors qu’elle s’engageait sur les chemins entre les dimensions et les réalités. Un voyage dont ils ignoraient encore la destination, mais pour une fois, la surprise au bout du chemin serait bonne. Pas besoin de s’inquiéter, donc. Fort de cette certitude, John chercha à nouveau le regard de Zatanna, s’autorisa même à effleurer son visage du bout des doigts, à lui prendre délicatement le menton pour faire passer le double message égoïste ‘laisse-moi te contempler’ et ‘ne regarde que moi’. A la sentir contre lui, pratiquement cœur contre cœur, il se sentait pousser des ailes et devenir plus aventureux. A vouloir plus que cette étreinte sereine, à vouloir se noyer dans ces yeux bleus, à vouloir couvrir de baisers ces lèvres qui s‘étiraient dans un sourire à se damner. Il ne savait pas s’arrêter, Constantine. Il lui en fallait toujours plus. Elle le lui avait bien assez reproché pour qu’il l’assume. « On se planque quelques temps. On fait profil bas. On profite un peu de nos vacances bien méritées. Et ensuite on verra. Ca te va, comme plan d’escapade déraisonnable comme je sais si bien faire ? » Il allait ajouter quelque chose quand la Maison, paisiblement, s’immobilisa. Au travers des fenêtres, une lumière solaire venait baigner la pièce d’une clarté tropicale, et il lui suffit d’une simple vérification télépathique avec la Maison pour vérifier leur point de chute. Il en laissa échapper un rire étouffé. Sacrée baraque. « Sumatra. Ben voyons. » souffla-t-il sans lâcher sa magicienne préférée du regard, et sans la lâcher tout court. « Je crois que la Maison essaye de nous faire passer un message. »  qu’il suggère, le sacripant, le sale gosse, pour enfin céder aux battements de son cœur désordonné et l’embrasser. Un premier baiser de la nouvelle chance, sans savoir si elle allait l’envoyer paître d’une gifle sans doute méritée, mais chez Constantine, on tentait sa chance d’abord, on demandait pardon ensuite. Un parfum tant chéri dont il n’avait même pas osé rêver en enfer, de peur de souiller ses souvenirs de l’empreinte de l’inferno, et qu’il retrouvait sans timidité aucune. La douceur de ses lèvres sur les siennes valait bien tous les enfers du monde, finalement.

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Zatanna Zatara


Zatanna Zatara

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+ He's just here to piss John off
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Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.









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MessageSujet: Re: the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra)   the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) EmptyLun 22 Avr - 15:26

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Il aurait fallu qu’il refuse. Une part d’elle en avait conscience. Il aurait fallu qu’il dise non. Qu’il lui dise qu’elle avait perdu la tête, que ce n’était pas raisonnable, qu’ils ne pouvaient pas faire ça. Parce qu’ils ne pouvaient pas faire ça, pas avec Nick quelque part dans ce monde, libre de ses mouvements. Ils étaient censés faire ce que les gens sensés faisaient, surtout les gens dotés de dons tels que les leurs. Il aurait fallu qu’il soit, pour une fois, sa conscience, plutôt que l’inverse. Elle savait qu’il aurait dû l’être. Et quand au contraire, il abonda dans son sens, sans poser de questions, dans freiner cette folie, elle en ressentit un vertige presque angoissant – il n’y avait plus rien entre elle et l’abîme. Mais elle fut soulagée, aussi. Et bien sûr qu’il avait dit exactement ce qu’elle voulait qu’il dise. Elle parlait à John Constantine. Bien sûr qu’il acceptait de fuir. Il faisait cela bien mieux qu’elle. Et c’était exactement pour cela, aussi, qu’elle voulait fuir avec lui. Le vertige passa et à la place ne resta qu’un calme et une félicité qu’elle n’avait plus ressentis depuis longtemps. Tout allait bien. Elle était exactement là où elle devait être, avec la seule personne auprès de qui elle voulait être, qui avait eu exactement les mots qu’elle avait eu envie d’entendre, et ainsi adoubée dans cette idée incroyablement égoïste, elle n’avait plus qu’à cesser de se ronger pour ce qui aurait dû compter vraiment – les autres, le monde, les appels à l’aide… Elle se laissa attraper, se posa en douceur sur ses genoux, sans le quitter des yeux alors qu’il continuait sur sa lancée, et passa les bras autour de son cou pour mieux river son regard au sien, un sourire rêveur aux lèvres. À cet instant, elle décidait de le croire, décidait de lui accorder une confiance absolue, comme elle ne l’avait plus fait depuis des années, pour toutes ces fois où elle l’avait fait et où il l’avait trahie d’une façon ou d’une autre. Et elle avait fini par se dire que c’était ainsi et que pour avoir un peu de ce passé qui les attachait tant l’un à l’autre, il fallait bien souffrir un peu des perpétuelles déceptions, comme des petits coups de couteau qu’il plantait dans son âme. Mais pas en cette seconde. En cette seconde, tout était simple et tout était parfait – il était revenu pour elle et ils allaient fuir. C’était aussi simple, aussi délirant que cela.

Elle releva la tête quand John ordonna à la Maison d’aller quelque part. Zee s’était contentée de s’y réfugier pendant toutes ces semaines – de hanter ses couloirs et ses pièces, vraiment. John dans cette Maison, c’était une tout autre histoire. A match made in heaven. Elle sentit le léger courant de magie la traverser et vit, à travers la fenêtre de la cuisine, le temps et l’espace se combiner, devenir flou alors que la Maison filait vers une destination inconnue, qui n’était pas le berceau de tous leurs problèmes, et cela lui suffisait. Elle baissa de nouveau les yeux vers lui. Elle croyait toujours à une sorte d’illusion, mais s’en fichait bien désormais. « aÇ em av, nhoJ. » Et la Maison d’arriver à destination, et lui d’émettre un rire bref. Sumatra, et le souvenir d’un autre genre de vacances, une mission en vérité, qui comme toutes les missions qu’ils avaient menées en commun, parfois avec leur groupe de charmants bras cassés, avait failli tourner au désastre, et s’était achevée sur des promesses non tenues. Mais il y avait eu d’autres choses aussi à Sumatra – et pas seulement des singes dans une cage. Des choses qu’elle était toute prête à voir se répéter. Elle scella ses lèvres aux siennes et sentit comme une hésitation. Elle se disait toujours qu’elle ne lui pardonnerait plus, un jour, et il devait toujours penser la même chose, finalement. Ne le savait-il pas, qu’elle lui pardonnerait toujours, au contraire ? Ou bien était-ce pour cela que lui ne pourrait jamais se pardonner ? Who gives a damn, right now ? Elle détacha ses bras de son cou et se serra plus encore contre lui pour poser les mains sur son visage en lui rendant son baiser au centuple, comme pour le retenir, l’embrassant presque avec violence, mais peut-être qu’elle aurait dû appeler ça passion, ou force, ou désespoir. Il fallait qu’elle soit sûre, sûre qu’il soit vivant, sûre qu’il soit présent, sûre qu’il soit réel. Et elle ne voulait pas dire ces choses-là, elle voulait juste qu’il les sache ; elle sentit le dossier de la chaise où il était assis se renverser légèrement, et enfin, leur étreinte se rompit. « Message reçu cinq sur cinq, alors. » Elle posa encore ses lèvres sur les siennes, plus doucement cette fois, plus brièvement. « Merci d’être revenu, John. » Que cela lui serve de leçon. Elle vivante, jamais il ne connaîtrait le tourment éternel – pour cela, il faudrait qu’elle le tue de ses mains.

Elle se détacha enfin de lui, mais seulement parce qu’elle avait la certitude qu’il ne partirait pas dans la minute, cette fois, et alla jusqu’à la porte de la Maison, l’ouvrit en grand, et alors un vent chaud et cuivré balaya son visage et emplit ses poumons. Ce n’était plus Gotham, ce n’était plus le froid de l’Islande ou le soufre des enfers. Face à elle s’étendaient la mer d’un bleu azur, et une plage de sable blanc et fin, déserte, et derrière, la végétation luxuriante et habitée d’êtres inoffensifs. Elle ne savait pas dans quel coin de Sumatra ils étaient, mais bien sûr qu’Orchid avait garé la Maison à l’endroit parfait. Zee en aurait pleuré de voir une telle beauté s’étaler sous ses yeux. Elle s’avança pieds nus sur le sable brûlant, offrant son visage aux rayons du soleil. C’était un rêve. Un rêve éveillé. Qui ne voulait pas s’arrêter, ni se transformer en cauchemar. Elle se tourna vers la Maison, appelant John avec une joie incontrôlable dans la voix. Lui aussi devait voir ça. Il fallait qu’il voie ça, c’était vital. Il fallait qu’il se rappelle que la magie était partout et qu’elle avait parfois du bon – la magie de ce que le monde avait à offrir, en l’absence des hommes, la magie de ce qui était là avant eux et de ce qui resterait, même sans eux, même sans l’un d’eux. Pensée parasite qu’elle chassa aussitôt. « Regarde où elle nous a amenés ! Bon, il n’y a pas une paillote qui vendrait des cuba libre avec de gros parasols en papier dedans à l’horizon, mais c’est déjà pas mal, non ? » De toute façon, ce compas éthylique humain saurait toujours trouver le chemin d’un bar, ou même du 7-Eleven local pour y acheter de l’alcool pas cher bon à briquer le porche de la Maison plutôt qu’à avaler. Franchement, comment imaginer qu’ici, un seul démon puisse les trouver ?

Elle attendit qu’il sorte à son tour, s’attendant à moitié à ce qu’il prenne feu sous toute cette lumière – et se disant que c’était là une image qui pour le meilleur ou pour le pire lui viendrait souvent à l’avenir. Elle pensait toujours à Nick. Elle pensait toujours à ce qu’ils étaient censés faire, à ce qu’ils n’avaient aucune idée de ce qu’ils devaient faire. Elle pensait toujours aux choses terribles dont elle s’était rendu coupable et qui peut-être l’aurait choqué, lui. Ou peut-être pas. Peut-être qu’il ne la voyait plus comme à Ravenscar, quand il avait dépeint d’elle une image qu’elle n’était plus capable de reconnaître. Mais elle y pensait moins, à tout ça. Elle le regarda, dans sa robe de chambre stupide, et éclata de rire. « La Maison fait bien assez de miracles, il va falloir que tu y mettes du tien. Je ne sais pas toi, mais moi, j’ai envie de me baigner, tant qu’on a encore un océan sous la main. » Elle défit le nœud qui maintenait son kimono fermé et le laissa glisser sur le sable à ses pieds. Prends ça, l’enfer. Les sourires, ça ne tenait pas à grand-chose – un peu de malice et une invitation comme épée et comme bouclier contre la réalité, au moins pour quelque temps.

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John Constantine


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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra)   the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) EmptyMar 30 Avr - 0:42


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John Constantine était un imbécile fini. Un enfant capricieux, un vampire qui s’appropriait tout ce qu’il touchait et le vidait de sa substance jusqu’à la moelle, ne laissant derrière lui que des carcasses épuisées et une traînée de regrets sans jamais apprendre sa leçon. Un crétin à qui l’on donnait sans cesse des seconds chances, ou qui forçait les autres à les lui donner, pour mieux les piétiner sans merci la minute d’après, malgré toutes les belles promesses qu’un instant de désespoir pouvait lui arracher, malgré tous les serments dont son incurable solitude le convainquait lui-même de la véracité. Il changerait, John. Il tiendrait, cette fois. Et invariablement, il retombait dans ses travers, partait dans une volute de fumée de cigarette sans se retourner, décevait avec un haussement d’épaules pour seul commentaire. Et de tous, c’était Zatanna, sans le moindre doute, qui en avait le plus souffert. Foutu serpent qui revenait toujours s’enrouler autour de sa jambe et planter ses crocs dans son joli cou sitôt qu’elle baissait la garde et que la vie l’appelait ailleurs. Si elle n’apprenait jamais, lui non plus, visiblement – peu importe le nombre de fois qu’il verrait les larmes couler sur ses joues d’albâtre, peu importe la déception, la rage qu’il lisait dans ses yeux quand elle daignait les poser sur lui, peu importe les et si et les histoires alternatives qu’ils auraient pu écrire à deux s’il avait eu un peu plus de jugeote et un peu moins de squelettes dans son placard. Leur histoire à eux n’était qu’une interminable suite de déceptions plus épuisantes les unes que les autres, de points finaux qui n’en étaient jamais, et pourtant, l’évidence restait invariablement la même. Une évidence qui se ressentait comme une ivresse, alors qu’elle prenait son visage entre ses mains et lui rendait son baiser à presque l’en renverser sa chaise, la seule ivresse qu’il savait salvatrice dans sa triste vie. Zatanna connaissait beaucoup de ses secrets, mais il y en avait un qu’il avait gardé d’elle, presque honteusement, et parfois, dans ces moments de passion amoureuse, John se demandait si elle s’en doutait un peu. De cette façon qu’elle avait eu, depuis toujours, de lui apprendre que tendresse ne rimait pas toujours avec faiblesse, que les caresses ne s’accompagnaient pas toujours de coups, et que s’abandonner dans ses bras n’était pas un risque mais un gage de sécurité. Est-ce que c’était la chaise qui manqua de se dérober sous eux, ou la façon dont elle finit par se dérober à ce baiser prolongé, ou cette énième épiphanie coupable qui lui donna cette drôle de sensation de vertige ? Don’t answer that, se dit-il, en la gratifiant d’un sourire alors qu’elle échappait à son emprise (une fuite réussie, à laquelle il s’opposa d’un grognement de protestation). Certaines questions n’avaient de saveur que si elles restaient sans réponse.

A son tour, John finit par se lever de sa chaise et traîner des pieds jusqu’à l’encadrement de la porte pour mettre les pieds dans le sable, ébloui par la lumière aveuglante en contraste dramatique avec la grise et triste Gotham – en contraste avec tout ce à quoi John était habitué, la chaleur du soleil brûlant sur sa peau comme une erreur à rectifier. Une main enfouie dans la poche de sa robe de chambre, l’autre levée devant ses yeux pour éviter qu’ils ne fondent dans leurs orbites, il absorba, comme une éponge dubitative, le paysage paradisiaque qui s’offrait à eux. Un petit bout d’Eden, que ses instincts pessimistes et nihilistes savaient temporaire. L’Histoire avait déjà prouvé que Constantine et paradis faisaient rarement bon ménage. « Pas mal, pas mal. » concéda-t-il sans pour autant bouger de l’entrée de la Maison. « Mais si on ne trouve pas un bar ou des cocktails d’ici ce soir, je dépose une réclamation auprès du guide touristique. » ajouta-t-il pour faire bonne mesure en donnant une tape amicale sur le bois de l’embrasure. Evidemment, c’était sans compter sur Zatanna – et toutes ses préoccupations d’alcoolique notoire désertèrent instantanément son esprit sitôt qu’elle eut laissé glisser son kimono dans le sable. Sournois stratagème. Mais radical, et qui lui coupa le sifflet avant même qu’il ne songe à continuer de râler. Comme quoi, enfer ou non, Constantine restait un homme simple ; et surtout, incapable de résister à ce sourire qu’elle lui offrait, prometteur d’un peu de félicité, pour peu qu’il baisse les armes et se laisse aller à l’insouciance. Juste un peu. Est-ce qu’ils ne l’avaient pas mérité, tous les deux, pour une fois ? Bon sang, que ce serait beau. Allez John, crois-y, pour une fois. Juste cinq minutes. Juste cinq minutes, à se croire plus John que Constantine. « Qu’est-ce que tu me fais pas faire, love. » soupira-t-il, en se débarrassant de sa robe de chambre alors qu’un sourire malicieux venait creuser des fossettes à la commissure de ses lèvres, et qu’une lueur presque adolescente brillait dans ses yeux tellement chargés de ténèbres. Juste cinq minutes, se promit-il. Le monde et l’enfer pouvait bien les oublier pendant ce temps-là, non ?

**

« Je t’avais dit que c’était une mauvaise idée. » Non, il ne l’avait absolument pas dit, mais dans sa tête ça ne faisait aucune espèce de différence. Une grimace de douleur accompagna son grognement mécontent alors qu’il prit à nouveau place sur l’une des deux serviettes étendues sur le sable devant la Maison, en tendant à Zatanna un gin tonic préparé par les bons soins d’Orchid. A l’horizon, le soleil se couchait doucement, embrasant le ciel dans une explosion de rouges et de pourpres violacés – presque assortis aux coups de soleil que John avait eu le bonheur de récolter dans la journée, et qu’il tentait vainement de protéger avec une chemise. Rouler dans les vagues avec Zatanna sous le soleil tropical était, sur le papier, une merveilleuse idée. Quand on était un foutu gosse de Liverpool, un citadin qui voyait habituellement le soleil trois fois par an, ça devenait presque automatiquement une belle bêtise. La piqûre de rappel avait été aussi rude que ce moment dans l’eau avec elle avait été agréable ; mais il avait tout de même insisté pour rapprocher la Maison de la civilisation le temps de re-remplir un peu les réserves d’alcool, en compensation. Il avait l’air malin, tiens, avec son short de plage, sa chemise ouverte, ses lunettes de soleil, et ses épaules et son nez cramoisis. Comme pour répondre à son monologue intérieur, il secoua la tête et porta son verre à ses lèvres alors que le mystérieux chat de la Maison, visiblement fatigué de déambuler dans les couloirs, vint les rejoindre et s’installer à côté de Zatanna sur sa serviette. Hey, that’s my spot, fut-il presque tenté de dire – avant de se rappeler fort à propos qu’il était parfaitement idiot d’être jaloux d’un bête chat. Surtout d’un chat qui lui plaisait autant, et aussi inexplicablement. « Tu n’as donc jamais vu cette boule de poils avant qu’elle n’apparaisse aujourd’hui ? » demanda-t-il au-dessus de ses lunettes de soleil en grattant la tête du chaton, qui ronronna d’aise en s’étirant. En voilà, un troisième larron appréciable. Prends-en de la graine, Nick. « Ce serait bien la première fois qu’un animal réussit à se glisser dans la Maison sans qu’elle ne s’en rende compte. Ou sans qu’elle ne l’empêche. A moins qu’elle n’en ait eu marre des gargouilles et se soit décidée à générer des chats à la place. » Comme si le chaton avait compris qu’on parlait de lui et n’appréciait guère d’être aussi cavalièrement comparé à des gargouilles, il émit un miaulement de protestation. « Susceptible, en plus. » commenta-t-il dans sa barbe, en glissant un regard à Zatanna – éblouissante dans cette lumière de fin du jour. Intérieurement, il se demanda ce qu’il avait pu faire pour mériter ça – ah oui, il s’était condamné à une éternité de tourments pour sauver le monde. Fair enough. « Sting, ça lui irait bien, comme nom. Il a un air de rockeur, et ça manque de noms illustres dans cette baraque. Les grimoires de Nostradamus et les ossements de Saint Antoine, c’est bien joli, mais ça ne vaut pas les vrais classiques. » Sting approuvait-il son nouveau nom ? Allez savoir – John en tout cas choisit d’interpréter son bâillement comme un assentiment. John sourit en portant à nouveau son verre à ses lèvres, les parfums du gin, du tonic, et du citron vert un cocktail parfait pour accompagner cette fin de journée et les souvenirs qui s’y prêtaient. « La dernière fois qu’on était là, on a sauvé les singes de leur foutue cage. Je me demande s’ils sont encore là. Tu te souviens ? » demanda-t-il en tendant la main pour jouer avec une mèche de longs cheveux bruns. Quelques souvenirs devenus amusants avec le temps. Les ennuis à des milliers de kilomètres d'eux. Finalement, ça tenait à peu de choses, le bonheur. Un peu d'insouciance, et beaucoup d'irresponsabilité.

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Zatanna Zatara


Zatanna Zatara

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Age du personnage : 35 ans
Ville : Gotham et le monde
Profession : Mago, coleader flippée de la JLD
Affiliation : Justice League Dark
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Homo Magi * Prestidigitation * Hypnose * Projection astrale * Illusions * Magie élémentale * Télékinésie * Télépathie * Téléportation * Manipulation de portails interdimensionnels * Manipulation du temps * Manipulation de la réalité * Bouclier psychique et magique * Manipulation de la météo dans une aire réduite * Attaques d’énergie mystique * Création de pièges magiques * Vol et lévitation * Don de guérison * Transformation d'objets en d’autres objets ou de gens en autre chose * Magie du sang * Combat au corps à corps dans la limite de sa constitution.

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+ Not Harry Potter
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+ He's just here to piss John off
+ Nobody likes him. Seriously
+ He left John alone with the box
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- nothing is what it seems
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- if you can't keep it down, don't bring it up
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Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.









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MessageSujet: Re: the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra)   the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) EmptySam 4 Mai - 18:07

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« Et moi je t’avais dit de mettre de la crème solaire. » En fait, elle ne le lui avait pas vraiment dit. Ses mots exacts avaient été « allonge-toi, que je te mette de la crème solaire », mais elle avait vite arrêté de l’étaler sur ses épaules pour faire tout autre chose, et ensuite elle avait oublié. Mais lui aussi, alors elle n’était pas la seule coupable. Elle posa le traité de rituels sumériens qu’elle essayait de lire depuis des mois à coup de une page par-ci et de dix lignes par-là, et réceptionna son gin tonic avec un soupir d’aise. Jamais elle n’aurait imaginé qu’Orchid puisse faire ce genre de chose, mais c’était exactement pour ça que cette pause était vitale. L’existence, de façon générale, était trop en train de ressembler à un combat éternel pour sauver des vies ou le monde, au détriment des petits trucs normaux. Jamais elle n’avait demandé à la Maison s’il y avait de quoi faire des cocktails ou de la pâtisserie dans ses placards, tout le temps où elle avait squatté, simplement parce qu’elle n’y avait jamais pensé. Mais en y réfléchissant, il y avait eu des jours, quand elle avait émergé de transes de plusieurs heures ou de nuits vraiment, vraiment pitoyables, où elle avait trouvé du café frais dans la cafetière ou un panier de fruits sur la table et elle ne s’était pas posé la question de savoir d’où ces petites choses venaient. Elle se redressa sur un coude pour jeter un coup d’œil affectueux à la Maison, avant de regarder John, qui avait exactement l’air d’un Anglais sur Miami Beach. Elle-même avait le teint pâle au possible mais elle avait bien pris la peine de se protéger, c’était loin d’être la première fois qu’elle rôtissait sur une plage. Elle se doutait que ce n’était pas l’activité préférée de John. Elle cala son verre dans le sable et s’agenouilla à côté de lui, se saisissant du tube de crème indice maximal. Le petit chat vint se blottir contre sa cuisse. « Ne bouge pas, on va essayer de limiter les dégâts. Et sérieusement. Cette fois, pas de nœud coulant, de phénix dans la joie, d’herboriste, d’union de la pie ou de vol des mouettes. » Oui, elle s’appliqua à ne vraiment que lui mettre de la crème solaire, il en allait de sa santé, tout de même. Et quand il retournera en enfer, tu feras ça aussi pour lui ? Elle se figea une seconde, et regarda le chat de nouveau par-dessus ses lunettes de soleil, avec l’impression que le temps lui filait entre les doigts, passé, présent, futur…

« C’est peut-être bien elle qui l’a laissé entrer. Ou même qui l’a créé, oui. Tu sais mieux que moi de quoi cette Maison est capable. J’imagine que c’est pour ça que tu m’as confiée à elle. » Elle lui adressa un sourire tordu. Oui, maintenant, elle voyait les choses ainsi, plus que l’inverse, elle étant censée prendre soin de la Maison. Et en bonus, elle était capable de parler de cet épisode sans rendre les choses bizarres – enfin, pas trop. C’était ce qu’un peu de temps au calme sur une plage pouvait faire sur sa psyché. Elle frotta ses mains l’une contre l’autre pour en chasser les traces de crème solaire et se rallongea sur sa serviette, jouant avec un des boutons de chemise de John. « Sting. » Le chat miaula doucement entre eux. Apparemment, ça lui plaisait. C’était un point commun de plus qu’elle voyait entre ces deux-là. Elle était sûre qu’il miaulait avec un accent anglais, ce chat. Elle pouvait penser à d’autres choses qui manquaient « dans cette baraque », mais elle préférait encore parler des singes, sujet ramené dans la conversation par John lui-même, ce qui la fit hocher la tête, animée par des souvenirs communs devenus amusants avec le temps mais dont les origines avaient généré entre eux une mémorable mésentente – et avait failli faire échouer leur mission qui était… Quoi déjà ? Il faudrait quand même qu’elle demande à Boston un jour. Parce qu’ils se disputaient sans cesse sur ce sujet mais avaient complètement oublié le cœur de l’affaire. Mais en ce moment, il ne fallait pas dire deux fois les choses à Zee. Elle s’agenouilla sur sa serviette, face à la forêt derrière la maison, et tendit les mains. « gnirB eht syeknom ! »

D’abord, il ne se passa rien, et elle songea que c’était peut-être mieux, que céder à ce genre de caprice, utiliser sa magie pour quelque chose d’aussi trivial était stupide et probablement dangereux, aurait dit son père, mais cette pensée l’agaça et un petit couinement solitaire jaillissant de l’orée de la jungle amena un sourire sur ses lèvres. En quelques minutes, des dizaines de petits singes à crêtes de punk envahirent la plage – à l’époque ils avaient eu le temps d’apprendre qu’il s’agissait de Thomas Leaf Monkeys, avant de les libérer de leur horrible cage où des types les gardaient pour s’en servir d’animation pour les touristes. Plusieurs des bébés lui sautèrent dans les bras et elle éclata de rire en en voyant d’autres escalader John, tandis que Sting s’était figé face à un des singes, semblant hésiter entre défendre son humain ou aller jouer. Zee se leva avec un éclat de rire. Ce n’étaient pas ceux-là même qu’ils avaient libéré, c’est sûr, mais peu lui importait en cette seconde, alors qu’une seconde vague de petits singes se déversait sur le sable blanc en couinant. Elle entendit la porte de la Maison claquer, comme un jugement silencieux de la part d’Orchid, ou alors celle-ci ne voulait simplement pas retrouver des singes en train de fouiller partout dans la cuisine. « Ce dont je me souviens, c’était que tu ne voulais pas prendre une seule minute pour les sortir de leur cage, ces pauvres bébés. » Et qu’elle avait tant insisté que finalement, ils avaient sauvé les singes, et leur vraie mission avait tourné à la catastrophe, mais tout s’était bien terminé, non ? Elle devait bien avouer que ce n’était peut-être pas tout à fait comme ça que cela s’était passé, et que peut-être tout ne s’était pas bien terminé, une espèce de flou l’empêchait de réellement s’en rappeler. Un des petits singes grimpa sur sa tête, enfonçant une petite patte griffue dans son épaule nue au passage, mais ce n’était pas sa faute, évidemment, il ne pouvait pas le savoir. Oui voilà, peut-être que dans son souvenir, ça n’avait pas été si mignon que ça – mais quand même très, très mignon. Ces petits punks étaient juste trop adorables.

Elle en pointa un du doigt, qui restait planté devant sa serviette, les bras en croix sur le torse, comme s’il faisait la gueule, ses billes noires lançant des éclairs. « Celui-là est ton portrait craché, nhoJ, pendant ta grande époque ! On devrait l’adopter et l’appeler John Vicious. » Chas lui avait montré toutes les photos de cette grande époque et lui avait fait écouter toutes les cassettes audio dans son taxi. Cette pensée la fit se figer, et tous les singes se figèrent avec elle. Oh, Chas… Elle avait fini par ne plus avoir le courage de prendre ses appels et était-il seulement au courant que John était sorti des enfers, ou bien  ce dernier avait-il également ignoré son meilleur ami pendant ces dernières semaines ? John Vicious agita ses petites pattes et une voix tout à fait reconnaissable, usée par des années d’insultes lancées dans les airs et à l’accent de Liverpool, sembla émaner de l’air autour de lui, à défaut de lui-même, qui n’aurait pas vraiment pu parler : « Bloody divvy ! » Zee porta une main à sa bouche, ne sachant si elle devait être mortifiée ou éclater de rire. « eb-b-B enog ! » John Vicious partit aussitôt en sautillant, et la plupart des autres singes semblèrent vouloir prendre le même chemin. Zee joignit les mains devant son visage en guise de supplique. « Désolée John. » Mais il le savait bien, que c’était lui qui la rendait ainsi, un peu cinglée, avec l’envie de le secouer et de l’enlacer tout à la fois.

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
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Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra)   the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) EmptyDim 12 Mai - 20:38


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John esquissa un sourire, lui aussi, plus détendu à cet instant qu’il ne l’avait été depuis des années, avec l’océan qui s’étendait à perte de vue devant eux, le sable fin et chaud dans lequel enfoncer les orteils, un chat, et Zatanna dans ses bras – au diable les coups de soleil, s’ils étaient le prix à payer pour profiter de cette félicité éphémère sans qu’une nouvelle apocalypse ne leur tombe au coin du nez. Sous ses lunettes de soleil, il lui adressa un regard entendu. « Disons que j’ai pensé que vous pourriez prendre soin l’une de l’autre. » se contenta-t-il de répondre avec contentement. Il n’osait pas lui dire – mais sans doute le soupçonnait-elle – qu’il y avait bien longtemps qu’il avait fait ce choix-là, de lui léguer la Maison du Mystère si jamais quelque chose devait lui arriver. John Constantine, à vivre en permanence sur le fil du rasoir, avait bien été forcé de prendre certaines dispositions pour le jour où il ne reviendrait pas de sa dernière catastrophe en date. S’assurer que la Maison revienne à sa compagne devant l’éternel constituait l’un des points-clés de son ‘héritage’. Qui d’autre, vraiment, pourrait réellement profiter de cette improbable baraque et de son extraordinaire collection, et le faire à bon escient ? A qui d’autre pouvait-il léguer ce témoignage de confiance, et à qui d’autre que la Maison pouvait-il, en retour, confier sa princesse qui parle à l’envers ? En s’assurant qu’elles se trouvent l’une l’autre, il avait pu se laisser dévorer par les flammes de l’Enfer l’esprit tranquille – enfin, aussi tranquille qu’un esprit puisse l’être face à la damnation éternelle. Certain que Zatanna aurait toujours un endroit où se réfugier chaque fois que le monde deviendrait trop fou ou trop dangereux, tout comme la Maison l’avait accueilli, lui, à chaque fois qu’il était revenu en rampant, battu jusqu’au sang et l’esprit et le cœur au fond du gouffre. Et il avait eu raison. La Maison était toujours là. Zatanna aussi, malgré le retour brutal à la réalité, malgré son passage en Enfer pour le tirer de ce pétrin, malgré… Ses pensées divaguaient, et le regard de John glissa jusqu’à son cou, où il prit note de ce drôle de tatouage à la base de son cou – il l’avait vu, évidemment, leur petite séance de natation puis de gymnastique sur la plage ne laissant guère de place aux secrets, mais n’y avait guère prêté attention jusqu’à cet instant. Curieux. Ce sigle avait quelque chose de vaguement familier, mais il aurait été bien infoutu de mettre le doigt dessus. Plus important encore, il avait l’impression de ressentir une énergie magique, plus sombre que celle de Zatanna, en émaner – mais elle lui échappait, pernicieuse, volatile, discrète. Est-ce que c’était son imagination ? Son séjour en Enfer l’avait rendu paranoïaque et il avait souvent cru voir ou sentir des choses qui n’existaient que dans son imagination, ces deux derniers mois. Peut-être que cet instant était l’un d’entre eux. Peut-être était-il simplement perturbé par un tatouage dont il n’avait pas eu conscience de l’existence. Still. Quelque chose, dans un coin de sa tête, ne pouvait pas s’empêcher e penser que…

Bring the monkeys ? Oh-ho. John se tortilla sur sa serviette pour scruter la forêt dans leur dos sans avoir à se relever, ses yeux par-dessus ses lunettes brillant d’une lueur inquiète. Tout d’abord, rien ne répondit à Zatanna que le silence paisible de l’après-midi, et John en laissa presque échapper un soupir de soulagement. Mais très vite, un bruissement dans les fourrés le fit se redresser sur sa serviette, tendu comme un arc. « Oh bloody hell. » Et avant qu’il ne puisse tenter une fuite désespérée vers la Maison, une véritable vague de petits singes déferla sur la plage, raz-de-marée poilu qui fondit sur eux en une fraction de seconde. Oh seigneur. Impuissant, John sentit de petites griffes s’enfoncer joyeusement dans sa chemise, dans sa peau, alors que pas moins de quatre petits singes l’élurent comme nouveau perchoir – un qui s’agrippait à ses cheveux, un autre qui l’étranglait joyeusement avec sa queue, un autre qui cherchait à se faufiler dans sa chemise, et deux qui se chamaillaient dans ses bras, ah, formidable, ils étaient cinq maintenant. « Descendez de là, sales bêtes ! » gromella-t-il en cherchant tant bien que mal à se débarrasser de ses assaillants – en vain, ils étaient plus agiles, et fichtrement déterminés. Et elle, évidemment, était ravie de son sort. Fichus monkeys. A John Vicious, il ne dédia qu’un regard peu amène et boudeur, et refusa obstinément de voir la moindre ressemblance avec sa propre personne. Enfin. Jusqu’à ce que, par un quelconque miracle de la nature et peut-être de résidus de magie, John Vicious ne s’exprime dans un accent de Liverpool presque plus authentique que le sien. Alors que Zatanna faisait partir le reste en se retenant de s’écrouler de rire, les deux John se défièrent férocement du regard, puis le petit singe s’en alla avec le reste, le véritable John se débattant comme il le pouvait avec sa chemise complètement défaite et les poils de singes restés partout. Sales bestioles. « Soyons bien clairs tout de suite : jamais on n’adoptera de singe. » maugréa-t-il dans sa barbe – et Sting de l’appuyer d’un miaulement, se rappelant du même coup à leur bon souvenir. « Comment ça se fait qu’il parlait celui-là, en plus ? » A la longue liste des choses que John Constantine n’aimait pas, il ajouta les singes. Juste derrière les hôpitaux, les aiguilles, les chiens, Dr Fate, et le soleil. Il releva les yeux sur elle, qui ne cherchait même plus à épargner son égo de son hilarité, et soupira, avant de se hisser sur ses deux jambes et d’épousseter sa chemise. « Est-ce qu’on peut se mettre d’accord tout de suite pour ne jamais parler de ce qu’il vient de se passer à Boston ? On en entendrait parler pour les vingt prochaines années – c’est fou ce que l’état de fantôme rend aussi sénile qu’un vieux décrépit. » marmonna-t-il – incapable pourtant de résister à ce rire qui la secouait malgré elle, qui voulait dire que tout allait bien, ou au moins que tout ne pouvait pas aller mal, si elle trouvait encore la force de se moquer de lui, sans malveillance, juste parce que les mésaventures ne s’arrêtaient jamais complètement quand ils étaient réunis. Il secoua la tête, l’infortuné exorciste, et sortit une cigarette du paquet froissé dans la poche de son short pour la coincer entre ses dents – puis attrapa sa magicienne préférée par la taille pour l’attirer contre lui. Un prix bien léger à payer pour la moquerie dont il avait été l’injuste victime et martyr. « En attendant, la soirée commence à peine, et on a des responsabilités à oublier. Donc pas de sauvetage de singes ce soir, même si le Bat-signal se met à briller dans le ciel, compris ? » Qu’ils n’oublient pas le but premier de ce voyage, quand même. S’éloigner du reste du monde, laisser les ennuis et la fin imminente de l’humanité au placard. En voilà un programme qui lui plaisait – et tellement plus facile à garder en tête quand elle était aussi volontaire que lui dans l’abandon.

Comme un rappel à l’ordre, ses yeux tombèrent à nouveau sur ce drôle de tatouage, une anomalie inconnue sur sa peau d’albâtre qui réussissait à le mettre inexplicablement, inconsciemment, même, mal à l’aise. Something’s off. Cette fois, John releva les yeux, sonda ceux de Zatanna – est-ce qu’elle avait remarqué l’insistance avec laquelle il avait regardé cette marque ? S’agissait-il d’un simple tatouage, et se faisait-il des idées ? Ou un sceau de protection peut-être ? Ou y avait-il autre chose encore, qui pulsait sous la surface de sa peau, et qu’il échouait à identifier ? Fut une époque où ils étaient incapables d’avoir des secrets l’un pour l’autre, et le tatouage sur leurs avant-bras aurait dû en être la preuve irrévocable, mais force était de constater que les années n’avaient pas été tendres, et que John n’avait sans doute pas montré le bon exemple. Que lui cachait-elle, derrière ses sourires et ses facéties et la promesse de laisser le reste du monde derrière eux, quand bien même le reste du monde pouvait si facilement les rattraper ? Oh for Christ’s sake, remballe ta méfiance, Constantine. Une promesse, il lui avait fait une promesse. Il n’allait quand même pas la briser en moins de 24h, si ? « Tu te souviens de ce bar-restau sur la plage où on avait été la veille de la Grande Libération des Singes de Sumatra ? » demanda-t-il avec un sourire au coin des lèvres. « Les meilleurs cocktails de Sumatra, les spécialités locales, et les groupes de musique du coin. Si tu cherches à te faire pardonner ton invocation de bestioles poilues, t’as juste à accepter mon invitation. » Oui, parce que c’était bien elle qui avait quelque chose à se faire pardonner, dans l’histoire. Continue comme ça, Constantine. Sting avait-il lu dans ses pensées ? En tout cas, le chaton miaula, et leur passa entre les jambes pour se diriger d’un pas agile vers la Maison, qui avait consenti à rouvrir ses portes. John le laissa faire sans s’en soucier, et, poussé par le démon de la mauvaise idée, déposa un baiser dans le cou offert. Et le revoilà, cet effluve d’énergie occulte qui se mêlait subrepticement à son parfum enivrant. Confirmé. T’es un enfoiré, John. Le champion des coups bas. « Et peut-être que tu pourras me parler de ce nouveau tatouage ? » demanda-t-il, innocemment, dans le creux de son oreille. Incapable, évidemment, de ne pas provoquer la bête endormie quand il soupçonne sa présence.


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Age du personnage : 35 ans
Ville : Gotham et le monde
Profession : Mago, coleader flippée de la JLD
Affiliation : Justice League Dark
Compétences/Capacités : the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) Tumblr19
Homo Magi * Prestidigitation * Hypnose * Projection astrale * Illusions * Magie élémentale * Télékinésie * Télépathie * Téléportation * Manipulation de portails interdimensionnels * Manipulation du temps * Manipulation de la réalité * Bouclier psychique et magique * Manipulation de la météo dans une aire réduite * Attaques d’énergie mystique * Création de pièges magiques * Vol et lévitation * Don de guérison * Transformation d'objets en d’autres objets ou de gens en autre chose * Magie du sang * Combat au corps à corps dans la limite de sa constitution.

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phone + a summary + heaven is beautiful + magic piew piew fingers + magic trick + not magic + teamwork

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MEET THE SQUAD
+ Hellblblblbl
+ Ghost cookie point
+ One chimp to rule us all
+ Voice of Cassandra
+ Gone, gone, the brain of Jason
+ The mom we don't deserve
+ Angel without Buffy
+ I would marry her
+ Organic certified
+ Not Harry Potter
+ Trust her, she knows
+ He's just here to piss John off
+ Nobody likes him. Seriously
+ He left John alone with the box
+ Comic relief. Or not
+ You take him, you take his ex.
+ Cute box of terror
+ The only brain of the family
+ He will hug you to death
+ The one who's never invited

Rules of magic to Misty Kilgore
- nothing is what it seems
- learn to fool the experts
- if you can't keep it down, don't bring it up
- always keep at least one card up your sleeve

remember john
remember what
that I love you
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Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.









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MessageSujet: Re: the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra)   the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) EmptyMer 15 Mai - 9:07

the mirror's image tells me it's home time

Elle riait tellement qu’elle avait l’impression d’entendre un son étranger à elle-même. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas rigolé comme ça, elle qui élevait plus souvent la voix pour lancer un sort que pour autre chose, ces derniers temps. Aussi absurde que soit la scène de tous ces petits singes partant à l’assaut d’un John à l’air outré, c’était cela qui en cette seconde l’ancrait dans la réalité – et pas Nick, pas ses mains ensanglantées à elle, pas le souvenir flou de Joshua disparaissant sans un mot, et surtout pas le souvenir de John réduit en cendres après des adieux injustes, ni de la voix basse et ombrageuse d’un démon qui se cachait dans les ombres de son existence. Cet endroit et ce moment tout entiers étaient trop irréels pour ne pas y adhérer complètement, et elle riait, elle riait à en avoir les larmes aux yeux en voyant ce face à face entre le petit John à la crête, et le vrai John, qui depuis leur dernier séjour à Sumatra, n’avait toujours pas développé d’affection particulière pour les singes. Sur un dernier sort, elle les renvoya, effleurant le petit crâne rond et doux de John Vicious une dernière fois au passage. Elle jeta un regard farouche à son compagnon, parce que, si elle avait envie d’adopter un singe, elle adopterait un singe, mais là où il avait l’avantage, c’était que si la Maison n’en voulait pas, alors elle ne pourrait pas le garder. De toute façon, ils étaient bien mieux ici que n’importe où ailleurs, ces petits choux. C’était bien pour ça qu’à l’époque elle avait harcelé toute la bande pour qu’ils viennent en aide aux petits singes en cage. Leur place était dans leur forêt natale, dans leur milieu naturel… Elle baissa les yeux sur Sting qui donnait aussi son avis, puis posa de nouveau le regard sur John. Elle répondit avec un haussement d’épaules amusé à sa question, comme si elle n’en savait rien, comme si elle n’avait rien à voir avec ce qui s’était passé, alors que c’était l’inverse, alors que la grosse voix de Chas avait jailli d’un petit singe simplement parce qu’elle avait, une seconde seulement, laissé son esprit, ses souvenirs et sa magie se rentrer dedans sans plus aucun contrôle.

Elle se laissa attraper par la taille et rit de nouveau en l’entendant évoquer Boston. Elle hocha la tête, décidée à lui accorder cela, passant doucement la paume de ses mains sur les bras de l’Anglais, autant une caresse que pour faire s’évaporer les petites griffures laissées par les singes. « Hmm-hm… Il n’était pas plus ravi que toi d’aider les singes la dernière fois, de toute façon. C’est parce qu’il m’aime plus que toi qu’il s’est laissé convaincre. » Elle le taquinait. Boston aimait tout le monde, il avait un grand cœur et une large tolérance à la folie et aux défauts des autres. Elle savait en revanche qu’il en avait marre d’entendre parler de cette affaire de Sumatra, alors oui, elle était d’accord, autant garder cet épisode pour eux. De toute façon, il n’y avait rien de cet instant qu’elle aurait voulu laisser s’échapper à l’extérieur de leur bulle, ne serait-ce que pour se donner l’impression illusoire que cela pourrait durer éternellement. Elle continuait rêveusement d’effleurer la peau de John, désormais parfumée à l’odeur de crème solaire, et hocha sagement la tête. « Ils sont en sécurité dans cette partie de l’île. » Oui, elle prenait très sérieusement les paroles de l’exorciste. « Je les sens qui font la fête. Tu leur as fait forte impression. John Vicious est déjà en train de raconter comment il a su te mater. Un grand destin l’attend. » Comme elle ne possédait pas le don de parler aux animaux, inutile de préciser où s’arrêtait la vérité et où commençait le mensonge. Et puis l’avantage d’être à l’autre bout de la planète, c’était que d’ici, ils ne distingueraient aucun signal projeté dans le ciel, sauf si Sumatra avait son propre super-héros à cape, Monkeyman ou quelque chose dans le genre – mais il faisait trop beau pour que ça fonctionne de toute façon.

« Je m’en souviens. Je suis sûre qu’ils seront ravis de nous revoir pour qu’on puisse enfin payer notre ardoise. » Et encore, la dernière fois, ils étaient toute une bande. Partir en courant sans payer, ça paraissait un peu vilain pour des « gentils » comme eux, mais ils avaient eu l’excuse d’avoir un combat urgent et mortel à mener contre des forces occultes, et puis ensuite, ils avaient oublié. Bizarrement, quand il parla d’invocation de bêtes poilues, elle ne pensa pas aux singes, et leva les yeux vers le ciel, la tête renversée en arrière alors qu’il l’embrassait dans le cou. Elle avait beaucoup à se faire pardonner. Ils en avaient fait, des bêtises, tous autant qu’ils étaient : la Justice League Dark. Ils se pardonnaient tous sans même avoir à se concerter, parce qu’ils espéraient secrètement ne plus avoir à se réunir à nouveau, et parce qu’aucun d’eux n’était des modèles de vertu, pas un seul d’entre eux n’avait pas ses squelettes dans le placard. Mais personne ne pourrait lui pardonner ça. Surtout parce que c’était elle qui avait commis cette faute. C’était elle qui aurait dû ne jamais, de sa vie, faire une erreur pareille. Et la bulle se fissura un peu, et le ciel sembla s’assombrir, et ses mains se crispèrent sur les épaules de John. Bloody divvy, comme avait dit John Vicious. Foutu salaud. Il fallait toujours qu’il donne un coup de poing dans la réalité, qu’il casse tout quand tout était parfait. Durant cette seconde de silence, elle retint son souffle sans s’en apercevoir, les yeux toujours accrochés au ciel en train de s’assombrir, la colère grondant dans un coin reculé de son âme, cherchant à décider si elle devait mentir ou si elle devait tout lui dire, là, maintenant, et en finir avec cette histoire, avec leurs vacances, avec lui qui serait forcément déçu, forcément choqué, qui aurait disparaîtrait sous ses yeux une fois encore. Elle ne voulait pas tout gâcher quand tout était parfait. Contrairement à lui. « Ne fais pas ça s'il te plaît... » Elle n'était pas sûre de l'avoir dit ou de l'avoir simplement supplié en pensée. Respire… Mais elle ne pouvait pas. Un poids à la naissance de sa gorge l’en empêchait, un simple petit dessin grand comme une pièce de monnaie, mais si rempli de ses péchés qu’il pesait comme une tonne sur elle. Elle ne voulait pas, la marque. Et son propriétaire, soudain dérangé dans sa retraite infernale, leur accordait un peu de son attention, et une pression brûlante faisait siffler ses tympans. Elle sentit sa peau se couvrir de chair de poule et dut lutter contre l’envie de repousser John, loin et violemment, parce qu’il peut tout gâcher, John Constantine, l’ennemi, nous le connaissons tous, il essaiera de s’interposer, c'est à nous qu'il appartient, à nous, et finalement en réponse à sa question, elle l’enlaça, sur la pointe des pieds, luttant contre cet instinct qui ne lui appartenait pas avec une force contraire, plaquant sa peau contre la sienne, serrant sa chemise entre ses doigts, écoutant son cœur battre, jusqu’à ce qu’enfin elle sente l’air devenir plus léger et que le bruit de la mer emplisse de nouveau ses oreilles.

Juste quelques secondes. Elle recula d’un pas, rompant leur étreinte, et lui adressa un regard mutin, puis commença à marcher en direction de la Maison, avant de se retourner. « On verra ! Mais qu’est-ce que ça peut te faire ? C’est ta faute, après tout, si j’ai pris goût aux tatouages ! » Elle brandit son bras tatoué de la marque familière, l’autre main au creux du coude, mais elle lui souriait. « J'accepte ton invitation. Et si je me souviens bien, tu me dois une danse. » Elle garda le sourire en lui tournant le dos pour suivre Sting dans la Maison, même si c’était vrai, que c’était sa faute, même s’il ne le savait pas, et même s’il n’avait rien demandé, en fait. Mais elle s’en rendait compte, à présent, à quel point elle s’était voilé la face. Bien sûr qu’il allait sentir les conséquences de ce qu’elle avait fait – et pourquoi est-ce qu’elle n’arrivait pas à le dire, pourquoi est-ce qu’elle n’arrivait pas à le nommer ? Il était bien plus sensible qu’elle à ce genre d’énergie. Il va tout gâcher. Il faudra l’en empêcher. Pars maintenant. Mais sans pouvoir faire le tri entre ses pensées et celles qui semblaient naître dans son esprit comme des bulles sombres et indépendantes de sa volonté, elle chassa tout cela sous le tapis. Vacances. Sumatra. Cocktails et bar. Et oui, ces seules images suffirent à lui rendre le sourire. Plus tard le reste. Pour le moment, elle allait se doucher et s’habiller pour une petite sortie tranquille – une idée qui la fit sourire, parce qu’aucune soirée n’était tranquille quand elle impliquait John Constantine.

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John Constantine


John Constantine

independent soul

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Face Identity : Matt Ryan
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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra)   the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) EmptyVen 24 Mai - 1:29


the mirror's image tells me it's home time
C’était difficile, de se débarrasser des vieilles habitudes. Dans le monde de John Constantine, rien n’allait jamais bien, et quand tout allait bien, c’était que quelque chose grouillait sous la surface, quelque chose de sombre, poisseux, et empoisonné, prêt à mordre dès l’instant où il baisserait la garde ou se laisserait convaincre que, peut-être, l’univers n’en avait pas après lui. Zatanna le lui avait tellement reproché, ce pessimisme crasseux qui lui collait à la peau aussi sûrement que son célèbre imperméable. Un pessimisme dont il était difficile de dire s’il tenait de fatalisme, d’une réalité inévitable, ou d’une prophétie auto-réalisatrice. A voir le mal partout, de quel droit s’étonnait-il de toujours le voir réapparaître dans son viseur, quand il le cherchait sciemment, quand il jetait ses mégots de cigarettes dans l’ombre à la recherche du prochain monstre qui déciderait de venir hanter ses nuits déjà salement hantées ? Quand il l’appelait de tous ses vœux dans sa plus belle attitude de provocation comme un salopard cherchant la petite bête à un chien enragé et enchaîné, et s’étonne ensuite de le voir lui sauter à la gorge ? Au fond, c’était dans ces moments-là, qu’il était le plus dangereux, Constantine. Quand il n’y avait aucune raison de s’inquiéter, aucune raison de ne pas profiter de l’instant présent, parce qu’il allait forcément, irrémédiablement, trouver un moyen de tout gâcher, volontairement ou non. Il lui suffisait de trouver un prétexte, une excuse, un MacGuffin à suivre, et le tour était joué. Et à cet instant-là, le nez dans le cou de Zatanna, ses lèvres sur sa gorge offerte, il l’avait trouvé, son MacGuffin. Un petit tatouage, une petite marque à la naissance de son cou, et voilà que son imagination s’emballait, que son compas du désastre recommençait à s’affoler. Ca ne faisait même pas vingt-quatre heures qu’ils étaient là, à essayer d’oublier Nick Necro et sa fichue Maison des Secrets, et il retombait déjà dans ses travers, prêt à entraîner sa princesse avec lui. Comme à chaque fois, comme toujours, comme le raté qu’il était, incapable de chuter tout seul, forcé d’entraîner quelqu’un avec lui – de préférence un être cher, histoire de pousser le vice jusqu’au bout. De préférence elle, parce que ça faisait encore plus mal, mais qu’il n’apprenait jamais quand même – et elle non plus, apparemment. Presque sans y penser, John effleura presque la marque du bout des doigts, absorbé dans sa contemplation ; et s’interrompit net lorsqu’il entendit sa voix l’implorer d’arrêter, incapable de dire si elle s’était exprimée à voix haute, ou si elle l’avait pensé si fort que la connexion télépathique s’était faite toute seule, sans qu’ils n’y pensent. John baissa la main, et chercha son regard, soudain sombre, soudain sérieux, soudain certain que son intuition n’était peut-être pas exagérée cette fois, inquisiteur et impitoyable face aux grands yeux bleus de Zatanna, tout aussi implacables, tout aussi bornés dans leur silence. Un secret bien gardé. Un empêcheur de tourner en rond. Recette parfaite pour désastre annoncé.

Mais elle parvint à le réduire au silence, ce maudit curieux qui ne pouvait pas s’empêcher de remuer la vase partout où il passait, d’une embrassade aussi soudaine que quasi-désespérée qui le prit de court, comme si un blizzard l’avait poussée dans ses bras. Décontenancé, John referma les bras sur elle, sa prière résonnant encore dans sa tête, et il ravala toutes les questions et les protestations qu’il aurait pu avoir – fais un effort, John, pour une fois, fais un effort. Respecter ce qu’elle lui demandait, en ne demandant rien, lui. Mais que c’était difficile, quand il la sentait s’accrocher à lui comme si sa vie en dépendait. Qu’est-ce que tu me caches, Zee ? John resserra un peu sa prise autour de sa taille, guettant dans son silence le moindre indice qui le mettrait sur la piste. Mais elle le connaît trop bien, peut-être, et s’arracha à son étreinte en gardant pour elle son secret, et en effaçant toute trace de la tension qu’il avait cru percevoir. A la voir sourire, avec ce regard mutin, il aurait presque pu croire qu’il avait rêvé. Peut-être que ça avait été le cas. Peut-être qu’il cherchait vraiment la petite bête là où il n’y avait, pour une fois, que du sable blanc et de la tranquillité. « Ma faute ? » s’offusqua-t-il en enfonçant les mains dans les poches de son short, cigarette pendue au coin des lèvres, avant de lui emboîter le pas en direction de la Maison. « Si je me souviens bien, je n’ai pas eu à beaucoup insister. » Allez John, respire. Laisse les ténèbres au placard. C’est elle qui te le demande – et tu lui dois bien ça. Un effort. Rien qu’un petit effort, c’est tout ce qu’elle te demande. Il lui adressa un sourire en coin. « Quelle bonne mémoire. On avait dit dans un jazz-club de Louisiane, mais le paradis des îles, c’est tout aussi bien. » conclut-il en entra à son tour dans la Maison. Le voilà, son effort. Se taire, mettre son pessimisme en sourdine, et une danse. Il pouvait bien y arriver, non ?

John regagna sa chambre et sa chère salle de bain avec baignoire, prenant soin de se prélasser sous l’eau douce pour adoucir les coups de soleil, avant de se changer pour enfiler une chemise propre et pressée de frais, un pantalon sombre, et une veste assortie : sa version à lui de son trente-et-un décontracté, en épargnant à sa compagne son éternelle cravate et l’imper’ qui n’auraient pas leur place là où ils allaient ce soir, et encore moins pour danser. Mais avant de sortir de sa chambre, il ne put s’empêcher de sortir son téléphone du tiroir de sa table de chevet, de s’asseoir sur son lit, et d’aller repêcher quelques messages vieux de deux ou trois mois tout en tirant sur sa cigarette. Quelques-uns de ces messages que Zatanna s’était acharnée à lui envoyer alors qu’il pourrissait en Enfer, et dont le contenu ne l’avait pas interpellé jusqu’à maintenant. Une grosse bêtise. Songeur, John contempla la formulation entre les volutes de fumée. Elle avait envoyé ces messages sans attendre de réponse, sous le coup de l’impulsion ; mais qu’est-ce qu’ils laissaient filtrer, exactement ? En silence, John relisait les quelques messages, encore et encore, et chaque relecture plantait un nouveau clou dans sa conviction que quelque chose clochait profondément. Une opinion qu’il n’était apparemment pas le seul à partager, puisque Sting, qu’il n’avait même pas vu entrer, miaula dans son dos avant de se frotter contre lui et de monter sur sa cuisse, les yeux rivés sur le téléphone. « Toi aussi t’as un mauvais pressentiment, hein ? » marmonna John en gratifiant le chaton de quelques caresses. Un ronronnement fut la seule réponse qu’il obtint – et John soupira, et reposa sa nouvelle mascotte sur les draps pour pouvoir se lever. « On traîne la poisse, que veux-tu que je te dise. » soupira-t-il, et il quitta la pièce. Encore quelque chose à remettre au lendemain, encore quelque chose à ignorer s’ils voulaient préserver la sérénité de ce séjour improvisé qui leur faisait croire, un peu cruellement, que cette fois serait peut-être la bonne.

John descendit les marches du grand escalier de la Maison, et attendit sa magicienne préférée en allumant sa troisième clope de la soirée et en faisant les cent pas dans le vestibule incapable de tenir en place comme d’habitude, à moins d’avoir un grimoire ou un verre entre les mains. Et lorsqu’elle arriva à son tour, il arrêta de tourner comme un lion en cage, prenant le temps de l’admirer comme l’idiot amoureux qu’il était. Il y avait un mot dans la langue anglaise qu’il affectionnait, ‘awe-struck’. C’était toujours ça, l’état dans lequel Zatanna le laissait, frappé d’émerveillement, knocked-out sur un ring dont elle dictait les règles quand bien même il essayait d’y résister ou de la repousser. Oh, il savait comme c’était risqué, de laisser le confort s’installer, ce bonheur éphémère qui leur faisait presque oublier toutes les fois où ils avaient déjà échoué. Mais le sort qu’elle lui avait jeté malgré elle, toutes ces années auparavant, dans un club de San Francisco, n’avait jamais pu s’évanouir avec le temps. Son ancre de bonté en enfer. Sa lumière dans les ténèbres. « Si mademoiselle veut bien se donner la peine… » lança-t-il nonchalamment en lui offrant son bras, un sourire en coin. Quelque part en enfer, Zatara grimaçait sans aucun doute. D’un claquement de doigt parfaitement inutile et inutilement théâtral (elle déteignait sur lui, peut-être, la star du showbusiness), il fit comprendre à la Maison qu’il était temps de bouger, et le temps qu’ils avancent jusqu’à la porte non pas d’entrée mais d’une pièce qui n’était peut-être même pas là il y a deux heures, la Maison s’était déjà immobilisée. « J’ai pensé qu’on serait plus discrets si on évitait de garer la Maison devant un bar. » se contenta-t-il de dire en guise d’explications, avant de la laisser passer devant. Et lorsqu’ils débouchèrent de l’autre côté, ce fut exactement comme s’ils venaient de passer les portes d’une petite hutte donnant directement sur la plage, et le fameux bar-restaurant où ils passeraient leur soirée. Déjà la musique était de mise, accompagnant les conversations feutrées des clients alors que cocktails et plateaux circulaient, réglés comme du papier à musique. John écrasa sa cigarette dans le sable et l’invita à se joindre aux festivités en pressant furtivement une main dans le bas de son dos. « Evidemment je refuse la moindre danse tant qu’on n’a pas assez bu pour oublier qu’ils seront sans doute tous meilleurs que nous. Ou qu’il y a qui que ce soit autour de nous, alors que la piste nous appartient. » glissa-t-il à son oreille, taquin – mais aussi tout à fait sérieux. Zatanna et lui, c’était tout ce qui comptait. Le reste n’était que surplus sans importance.

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Zatanna Zatara

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MessageSujet: Re: the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra)   the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) EmptySam 25 Mai - 14:32

the mirror's image tells me it's home time

Tout était parfait, et tout ne l’était plus. Tout était parfait, et tout ne l’était plus. Chaque pas qu’elle faisait scandait ce rythme infernal, une ode au grain de sable dans la machine – et quelle meilleure définition pour cet Anglais aux yeux trop perçants. Elle savait bien qu’il le verrait, ce fichu tatouage. Elle n’avait même pas essayé de le cacher. Il y avait toujours cette frêle lueur d’espoir – elle avait voulu qu’il le voit. Et elle avait voulu qu’il lui pose la question. Et en vérité, elle espérait qu’il insiste. Qu’il devine, même, sans qu’elle n’ait à prononcer un mot, parce qu’elle était lâche comme ça. Elle entra dans sa chambre, laissa tomber son paréo par terre et fila sous la douche brûlante en essayant de ne penser à rien et en se repassant en fait toutes ses pensées de ces derniers jours. Elle n’avait pas cru qu’il réapparaîtrait ainsi. Elle avait cru que peut-être, l’enfer était sa limite – et à sa décharge, c’était l’extrême limite. Elle avait cru, parce qu’il ne répondait pas à ses appels, puis à ses insultes, puis à ses silences, que cette fois, c’était une vraie fracture, pire que la mort de Zatara, pire que Ravenscar, pire que les mots avec lesquels elle l’avait chassé de sa vie une toute première fois. Elle s’était habituée à le voir réapparaître malgré tout. C’était un confort, voilà, le paradoxe d'un être vacant devenu une constante de sa vie, et elle s’était appuyée là-dessus de tout son poids, parce qu’elle était stupide, et parce qu’elle y trouvait son compte. Parce que malgré tout elle choisissait d'y croire, à ses excuses, à ses promesses, à ses absences qu’il finissait par briser en apparaissant devant elle avec son éternel sourire narquois et toute sa solitude dans le regard. Et puis après l’enfer, il avait disparu pour de bon, et alors cela ne lui semblait pas si grave que ça, d’avoir appelé Nebiros et de porter sa marque. Cela ne ferait de mal qu’à elle. Et le jour où elle aurait trop peur, où elle regarderait enfin la vérité en face, elle appellerait à l’aide – mais pas lui. C’était ça, le plan.

Elle se regarda dans le miroir, passant la main dessus pour chasser la buée, et sursauta en voyant une forme macabre se superposer à son reflet. Dis-lui. Dis-lui. Lui plus que quiconque, il comprendra. Il t’aidera. Pauvre idiote. La main tremblante, elle entreprit de se maquiller, un trait noir sur les yeux évidemment, un rouge à lèvre vibrant, lui donnant l’air plus pâle que jamais, et le souffle, court, lui manquait à chaque geste qu’elle faisait. Elle avait peur. Elle se prit cette réalité dans la figure d’un coup, elle avait peur, maintenant. Il était revenu, comme toujours, son petit grain de sable, et le plan était foutu en l’air. Elle s’agrippa au lavabo et le miroir se fendilla ; et de nouveau elle sursauta en voyant, derrière elle dans le reflet du miroir, Orchid qui l’observait en silence. « Tu ne lui diras rien, n’est-ce pas ? Promets-moi. » Elle n’osait même pas se retourner pour lui faire face. Orchid hocha la tête lentement et Zee ne savait pas si elle promettait vraiment. Sa fidélité allait à John. Elle ne savait pas pour qui Orchid promettait – pour elle ou pour lui. Elle avait simplement l’impression que la Maison était en colère. Zee sortit de la salle de bains et enfila une robe courte, noire et fluide, avec une taille empire. Le modèle était tout à fait exotique, mais pas la couleur. Elle se regarda de nouveau dans le miroir en se demandant si elle devait mettre un foulard autour de son cou avant de laisser échapper un rire. C’était un peu trop tard. Et alors, elle se souvint de ce qu’elle avait ressenti quand il avait effleuré la marque – elle avait cru qu’elle brûlait de l’intérieur, elle s’était entendue hurler, elle avait voulu mourir pendant une seconde dans une atroce agonie qui pourtant semblait sans fin et sans échappatoire et qu’elle était seule, et qu’elle le serait toujours, et c’était sa faute, sa faute, si les gens qu’elle essayait d’aimer la fuyait ou mourait sous ses yeux parce qu’elle voulait vivre, elle, elle voulait vivre, et mourir en même temps, elle brûlait encore et encore, éternellement, déchirée, éclatée, terrifiée, et le pire, le pire dans tout ça c’était qu’il y avait encore en elle une toute petite étincelle d’espoir, et c’était ce qui la faisait souffrir le plus, tout ça parce qu’il avait à peine touché cette fichue marque… Et maintenant qu’elle se regardait dans le miroir, elle savait que tout ce qu’elle avait ressenti ne lui appartenait pas.

À nous. À nous.
Il est à nous.

Vision de l'avenir, ou vision du présent dissimulé derrière un petit air moqueur, ou c’était lui bien avant qu’ils ne se retrouvent, ou bien avant qu’ils ne se rencontrent, peut-être même bien avant qu’il n’apparaisse dans ce monde. Elle n’en savait plus rien. Elle se pinça les joues pour leur donner un peu de couleur, puis retourna dans le salon, descendant chaque marche du grand escalier aisément malgré ses talons hauts. Il l’attendait, bien habillé, l’air tout sauf sage. Une vision suffisait à chasser les cauchemars. Quand elle était petite, c’était la voix de son père, et avant ça, la main de sa mère au visage flou qui se posait sur son front. Et maintenant qu’elle était adulte et irrémédiablement amoureuse de cet homme, il lui suffisait de le voir lui faire ce sourire inimitable, et cela chassait les voix, les démons, les promesses à tenir. Elle crut avoir un accès de prescience soudain, alors qu’elle n’était pas dotée de ce don – elle ne pourrait jamais le retenir. Mais il reviendrait toujours. Et si c’était ça, se consumer éternellement, alors ce n’était pas si grave. Elle se saisit de son bras avec un sourire. « C’est donc cela, les bonnes manières anglaises. Il me semblait bien que Chas m’en avait un peu parlé. » Une bouffée de tendresse l’envahit et alors qu’ils se dirigeaient vers la porte de la Maison, elle ajouta : « Pauvre Chas, j’espère que tu l’as appelé à la minute où tu es sorti des enfers, parce qu’il était prêt à venir t’y chercher, lui aussi. » Voilà, ce n’était plus si dur de le dire. C’était la stricte vérité : John était en enfer. Le dire, ce n’était rien d’autre que le dire. Et Chas avait été la victime collatérale de ces semaines qu’elle avait passé à pédaler dans le plat de semoule.

Ils débouchèrent sur la plage, et cette fois la nuit était tombée. Le bar consistait en une hutte ou se trouvaient les consommations, puis des dizaines de tables sur le sable, le tout éclairé par des torches. Un groupe jouait de la musique locale dans un coin et les gens allaient et venaient, buvaient et dansaient, parlaient tout bas ou éclataient de rire bien haut. Elle s’avança vers le bar sous l’impulsion de John, puis se saisit de la main qu’il avait posée dans son dos et la leva au-dessus de sa tête en tournant sur elle-même. « Quoi, tu n’as pas confiance en tes capacités ? J’ai des souvenirs bien précis de toi devant un certain jeu vidéo… » Et en vérité, l’image qui lui sauta aux yeux était tellement incongrue et drôle qu’elle éclata de rire avant d’avoir pu finir sa phrase. Ils rejoignirent le bar et elle se percha sur un tabouret avant de commander une tequila fizz, laissant John demander à son tour ce qu’il souhaitait boire. La musique, en sourdine, était juste assez forte pour couvrir leur conversation sans pour autant qu’ils doivent élever la voix pour se faire entendre. Une fois qu’ils furent armés de leurs verres, elle cogna doucement le sien contre celui de John et ancra son regard dans le sien. « À nous... » À nous. À nous. « ... et à cet endroit. Je garderai ce moment à jamais dans ma mémoire. Merci d’avoir cédé à mon caprice. » Elle se sentait stupide de parler ainsi, mais elle connaissait la musique – viendrait un moment où tout allait partir en sucette et alors ils se hurleraient dessus pour des conneries et ils feraient des conneries et elle se promettrait de ne plus jamais lui pardonner et lui disparaîtrait sauf que cette fois, cette fois ce serait peut-être vraiment la dernière fois.

Elle porta son verre à ses lèvres, et ainsi requinquée, elle lança les hostilités, juste un peu. « Je ne plaisantais pas à propos de Chas tu sais. Comment va-t-il ? Je n’ai pas pu lui dire où tu étais, après cette histoire, et il avait l’air encore plus énervé de te savoir quelque part sur cette Terre à ignorer ses appels qu’en enfer. Peut-être qu’il faudrait le prévenir, pour Nick. Je ne sais pas ce qu’il sait de lui… » Elle s’en voulait d’inviter Méphistophélès dans ce fragile instant qui se rapprocherait probablement le plus de la perfection pour eux, mais la pensée de savoir Nick en train de courir après Chas pour la seule raison qu’il connaissait John… « Comment est-ce qu’il a fait ça, John ? Et comment est-ce qu’on a pu croire que ça n’arriverait jamais ? » Machinalement, elle effleura le tatouage sur son bras, reflet de ceux que portaient John et Nick. Elle avait entendu dire qu’après le retour à la normale, après l’Islande… – cela, c’était encore difficile de s’en souvenir sans en ressentir de la colère – certaines choses avaient changé. Kory avait ramené sa fille de son autre vie. Et Zee savait bien que Nick était vivant, là-bas. Mais le Nick qui s’était pointé au Golden Gate Bridge était bel et bien le leur, celui qu’ils avaient envoyé en enfer. Avait-il lui aussi les souvenirs de cet autre lui-même qui avait vécu la vie qu’il avait toujours voulu vivre, et qu’il aurait vécu si deux gamins ne l’avaient pas poussé en enfer ? Elle goba son cocktail et enjoignit d’un geste au barman de remplir à nouveau leurs verres. « C’était quoi, ce foutu bouquin ? Celui que je lui ai donné ? » Qu’elle avait volé à John, n’ayons pas peur des mots. Cela la ramena à ce moment atroce où la vie de ces gens dépendait de ce geste qu’elle avait commis, ce livre qui peut-être provoquerait la mort de plus de personnes encore… Cela lui rappela aussi que dans sa caverne d’Ali Baba, John avait conservé cette fleur, et elle s’apaisa de nouveau. « Ne me cache rien. Il est venu te voir, toi aussi. Qu’est-ce qu’il te voulait ? » Oh, la vilaine égoïste, qui lui demandait de ne rien lui cacher. À ce jeu-là après tout, elle avait toujours su rivaliser avec lui, même si au final il gagnait toujours. Mais, comme pour maintenir une certaine distance entre eux et le monde qui les attendait avec tous ses problèmes à régler, elle s’était saisi de sa main et avait entremêlé ses doigts aux siens sans y réfléchir. Comme le pacte silencieux et implicite qu'à tout moment, ils pouvaient choisir de se lever et de fuir cette conversation.

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John Constantine


John Constantine

independent soul

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra)   the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) EmptyJeu 30 Mai - 23:55


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« Je croyais qu’on s’était juré de plus en parler, de ce foutu jeu ? » grommela-t-il en se laissant traîner par la main jusqu’au bar, grimaçant au souvenir peu glorieux (et très alcoolisé) d’une de ses excessivement rares tentatives de s’intégrer au monde moderne et sa technologie. Mais puisque ça lui faisait plaisir – et puis, danser était bien une de leurs petites traditions, depuis ces quelques dix, quinze ans qu’ils s’étaient rencontrés dans un club californien. Non qu’ils ne soient très bons ni l’un ni l’autre, mais ils avaient essayé d’apprendre, à grands renforts d’impatience et de fous rires, et à force, quelques pas avaient fini par rentrer, que ce soit des pas volés à une tradition ou une autre, ou leurs pas à eux, inventés sur le moment parce que respecter les règles, ça n’intéressait au fond personne. Elle l’entraîna jusqu’au bar où il se percha à son tour sur un tabouret et commanda un gin tonic – on ne change pas une équipe qui gagne, même à l’autre bout du monde – avant de se retourner pour confortablement s’accouder au comptoir, les yeux balayant la piste sur danse sur le sable encore déserte, les danseurs attendant que le groupe n’abandonne sa musique traditionnelle pour entamer des morceaux plus dansants plus tard dans la nuit, tandis que les autres restaient confortablement attablés avec leurs cocktails et leurs plateaux. Un luxe tranquille, un hédonisme auxquels il était si peu habitué qu’il se serait presque senti complètement étranger à la scène, si Zatanna n’avait pas été là à ses côtés, détonnant dans le paysage elle aussi, toute de noir vêtue. Et pourtant, qu’elle était factice, cette tranquillité. Promettre de ne pas poser de questions, quand on s’appelait John Constantine, était un pari perdu d’avance. Malgré tout, leurs commandes arrivèrent, et à son tour John leva son verre et le cogna doucement contre celui de Zatanna, sans se départir de son sourire en coin. « Tout le plaisir est pour moi, princesse. » Et il le pensait. Retrouver sa Zatanna, fuir les Etats-Unis et leurs innombrables problèmes, mettre les vieilles rancunes et les reproches en sourdines pour un temps indéterminé, il pouvait penser à un destin bien plus sévère, qu’il aurait sans doute plus mérité, après ses dernières stupidités en date. A commencer par la laisser sans nouvelles pendant deux mois, elle qui avait tout risqué pour l’arracher à une sentence pourtant mille fois justifiée.

Justifiée, par exemple, par le silence non moins excusable qu’il avait infligé à son meilleur ami. John laissa son gin tonic descendre dans son gosier et grimaça sans qu’il ne soit évident s’il le faisait à cause du fort ratio d’alcool dans son verre, ou la pensée de Chas lui en voulant (encore) d’avoir disparu sans laisser de nouvelles. « Probablement pas grand-chose, mais je doute que ça dure. » admit-il sans joie. « Je l’appellerai dès qu’on aura une minute. » Et qu’est-ce qu’ils faisaient, là, à part avoir des minutes ? John porta à nouveau son gin tonic ses lèvres – qui est-ce qu’il essayait de leurrer, évidemment qu’après cette conversation, il irait trouver Chas à la première occasion, et il se ferait engueuler comme du poisson pourri pour ne pas avoir donné de nouvelles, et pour débarquer comme ça alors qu’il essayait de bosser, et ils se réconcilieraient autour d’un verre parce que John ne lui laisserait, encore une fois, pas le choix. Et parce que Chas s’inquiéterait pour Renée et Geraldine, évidemment, et qu’il faudrait se prémunir contre ça aussi, les protéger de Nick, et – il soupira, passa une main dans sa tignasse, et dès que Zatanna décida d’enchaîner avec l’interrogatoire au lieu de profiter du paysage et de son verre, il fouilla la poche intérieure de sa veste pour en tirer son paquet de Silk Cuts. Une nouvelle clope au bec, il se retourna sur son tabouret et jeta le paquet devant lui sur le comptoir. « Le ‘comment’ n’a plus beaucoup d’importance, ma belle. Il l’a fait, un point c’est tout. » Et il n’aurait jamais dû en être capable. On ne sortait pas de l’Enfer comme ça – lui-même, avec toutes les ressources à sa disposition, n’aurait jamais pu y arriver sans l’intervention de deux des sorcières les plus puissantes de la planète. Mais Nick… « Mais si je devais parier, je dirais qu’on a dérangé un truc entre les Enfers quand on a bouté Wotan hors de l’existence et qu’on a trafiqué les pans de la réalité. Je ne sais pas s’il a eu de l’aide ou non, mais nos exploits ont dû causer suffisamment d’interférences pour permettre à un expert dans son genre de trouver l’issue de secours. Le timing est trop parfait. » Est-ce que Nick avait purement joué de chance, ou est-ce qu’ils lui avaient seulement fourni l’occasion de mettre un plan de longue haleine à exécution ? Est-ce qu’il avait des complices ? Autant de questions auxquelles John n’avait pas de réponses, quand bien même il aimerait les avoir. Qu’importe. La question du comment était-il sorti ne comptait pas. L’important, c’était comment le renvoyer, alors même qu’il se jouait d’eux avec une aisance insolente qui le faisait vibrer de rage et de frustration. Tout à ses pensées, John entendit à peine la question de Zee, et ne cessa de fusiller son verre du regard qu’au moment où elle glissa sa main dans la sienne. Il releva le regard sur elle, ce fut comme si quelqu’un étouffait le brasier qui le consumait de l’intérieur. Ils avaient merdé tous les deux, ça ne servait à rien de le nier. Mais pour une fois, personne ne jouait au jeu de qui a fauté en premier. Presque sans s’en apercevoir, John serra un peu plus fort les doigts de Zatanna dans les siens. Puis il prit une inspiration.

« C’était pas le bouquin, qu’il voulait. C’était ce qu’il y a à l’intérieur. » Il avait été plus que clair lors de leur dernière rencontre. Un frisson remonta le long de son échine à la seule pensée de cette rencontre. Reprends-toi, John. « Je t’ai déjà raconté l’histoire de la Maison du Mystère ? Une entité magique, un fantôme pour parler en termes simples, qui a pris l’apparence d’une maison, et probablement l’une des créatures mystiques les plus puissantes de la création. Crois-le ou non, la Maison du Mystère a une sœur. Une jumelle. La Maison des Secrets. » Tout aussi énigmatique, tout aussi dangereuse, tout autant remplie de potentiels infinies qui la transformeraient en arme redoutable si elle venait à tomber entre les bonnes mains. « La Maison des Secrets est restée planquée pendant des lustres, contrairement à la Maison du Mystère qui a connu plusieurs propriétaires avant que je ne la gagne au poker contre Dr Occult et Father Time. Mais à force de recherches, et sûrement parce que la Maison a su me mettre sur la bonne voie, j’ai fini par dégotter l’acte de propriété de la petite sœur. Autant dire que pour une fois, j’ai voulu jouer de prudence, et j’ai planqué le papier pour que personne ne tombe dessus. Entre les pages d’un grimoire, bien à l’abri à l’intérieur de la Maison du Mystère. Et maintenant… » John haussa les épaules et esquissa un geste d’impuissance. Maintenant, l’autre Maison était peut-être entre les mains de Nick. Il avait pris ses précautions pour retarder sa découverte, mais avec lui, pouvait-il être vraiment sûr ? « Maintenant il ne lui reste qu’à trouver où se planque la baraque, et elle sera à lui. » Zatanna connaissait la Maison du Mystère aussi bien que lui – il n’avait pas besoin de lui peindre un tableau pour qu’elle réalise la portée catastrophique de cette hypothèse. Avec un artefact pareil en sa possession, Nick serait virtuellement impossible à atteindre. Et les dieux seuls savaient quelles reliques, quelles créatures se planquaient dans la Maison des Secrets, à attendre patiemment un nouveau propriétaire. Quel imbécile il avait été. Il aurait dû essayer de le détruire, ce fichu acte. John tira une bouffée de nicotine et souffla la fumée en secouant lentement la tête de droite à gauche.

« C’est ça qui me tue, Zee. Il nous a roulés comme des débutants. Grâce à toi, il a l’acte de propriété, et grâce à moi, il a une signature magique à suivre pour trouver la baraque. » John se mordit la lèvre inférieure. Sumatra lui paraissait bien loin, tout à coup. « Je suis même pas sûr qu’il en ait vraiment eu besoin. Il est venu me voir pour fanfaronner. Il a tué deux personnes – deux parents, alors qu’il possédait leur gosse, juste pour me montrer de quoi il était capable, juste pour me donner un avant-goût de ce qui nous attend. » Il s’y accrochait, aux doigts de Zee, pour ne pas perdre pied alors que devant ses yeux dansaient les images abominables de ces retrouvailles infernales. Puis il sembla respirer à nouveau, ses épaules semblèrent se détendre, et il porta à nouveau sa clope de ses doigts à ses lèvres. « Enfin, il peut encore courir un moment. J’ai pris mes précautions pour qu’il ne puisse pas trouver la Maison si facilement. On a un peu de répit devant nous pour nous préparer et pour profiter de Sumatra et de ses plages. » ajouta-t-il avec un demi-sourire ; un peu forcé peut-être, le demi-sourire. Bollocks. Des journées aux airs de fin du monde, ils en avaient connu suffisamment pour espérer se sortir de justesse d’une dernière encore, non ?



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phone + a summary + heaven is beautiful + magic piew piew fingers + magic trick + not magic + teamwork

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MEET THE SQUAD
+ Hellblblblbl
+ Ghost cookie point
+ One chimp to rule us all
+ Voice of Cassandra
+ Gone, gone, the brain of Jason
+ The mom we don't deserve
+ Angel without Buffy
+ I would marry her
+ Organic certified
+ Not Harry Potter
+ Trust her, she knows
+ He's just here to piss John off
+ Nobody likes him. Seriously
+ He left John alone with the box
+ Comic relief. Or not
+ You take him, you take his ex.
+ Cute box of terror
+ The only brain of the family
+ He will hug you to death
+ The one who's never invited

Rules of magic to Misty Kilgore
- nothing is what it seems
- learn to fool the experts
- if you can't keep it down, don't bring it up
- always keep at least one card up your sleeve

remember john
remember what
that I love you
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Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.









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MessageSujet: Re: the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra)   the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) EmptySam 1 Juin - 23:55

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Ah, ils les connaissaient bien, ces fausses promesses, ces professions de foi dont ils usaient et abusaient quand ils étaient ensemble. Il appellerait Chas dès qu’il aurait une minute. Ce qu’il ne ferait pas, probablement, ce qui ne l’empêcha pas, elle, de hocher sagement la tête et de se contenter de ça. C’était plus facile ainsi, et c’était plus familier. Le terrain connu, même s’il avait été abandonné tant de fois, restait toujours mieux que le vertige de comportements nouveaux. Non, elle n’avait pas envie, ce soir, de voir John être quelqu’un d’autre que John. Elle voulait qu’il soit égal à lui-même, c’est-à-dire qu’il se fiche, de toute façon, de ce qu’elle voulait de lui, et c’est pour ça que tout était parfait, que tout était à sa place et qu'elle pouvait si bien se raccrocher à cette illusion qu’ils bâtissaient ensemble. Et puis, la meilleure façon de protéger Chas était de se débarrasser eux-mêmes, et le plus vite possible, de la menace que représentait Nick. Et voilà qu’ils étaient là, à siroter leur alcool dans la pénombre percée uniquement par la lumière des torches et des guirlandes de lumière qui décoraient le bar sur cette plage à l’autre bout du monde, et à avoir une conversation d’adultes responsables. Alors, oui, Nick était sorti des enfers. Le comment, pour Zee, était une façon de toujours plus retarder le moment d’aborder les choses sérieuses : à savoir comment le renvoyer en enfer. Ou sur la Lune, ou sur Terre-24, peu lui importait, à elle. Mais les enfers lui convenaient plutôt bien. Automatiquement, ses yeux se posèrent sur le bras de John, où elle savait que se trouvait son propre tatouage, alors qu’il évoquait de nouveau l’Islande. Quelle injustice cela avait été, décidément. Perdre John et gagner Nick. Par ce rituel, nous lions nos âmes à jamais. Ses souvenirs l’emmenaient beaucoup plus loin que cette vie parallèle odieuse. Quelle sensation d’accomplissement et de plénitude elle avait ressentie alors, comme si enfin, elle s’était sue complète. Aujourd’hui, elle n’aurait pas voulu se débarrasser de ce tatouage, parce qu’elle aurait plus souffert de sa perte qu’elle n’en aurait ressenti du soulagement.

Elle releva les yeux sur John, détaillant son visage alors qu’il parlait, les lignes de sa mâchoire, ses joues, et sa cravate déjà desserrée, comme si elle le voyait pour la première fois, ou comme si quelqu’un d’autre l’observait à travers ses yeux. Elle dut lutter pour se raccrocher aux mots qu’il prononçait, et le doux brouhaha ambiant redevint audible. Elle posa son coude sur la table et appuya son menton dans sa main, les yeux dans le vague. « Alors elle était en ta possession pendant tout ce temps. Et tu l’avais mise à l’abri, par un étrange accès de bon sens. Et c’est pour ça qu’il a pu mettre la main dessus. » Légendaires Maisons que tout le monde aurait tenté de s’arracher si un certain exorciste anglais n’avait pas mis la main dessus avant et par des biais que lui seul utilisait, et l’ironie de cette conclusion ne lui échappait pas, évidemment. Elle ne put s’empêcher de rire, un rire nerveux. « Et Orchid savait très bien ce que je volais à ce moment-là, mais elle m’a laissée faire. Elle aurait pu m’en empêcher, pourtant. » Comme si l’esprit de la Maison avait su qu’il y avait de nombreuses vies en jeu. Ou peut-être que Zee interprétait la situation du travers. Elle n’en saurait jamais rien parce qu’Orchid n’en parlerait jamais. Mais peut-être comptait-elle simplement sur John pour récupérer la Maison des secrets. « Il sort des enfers et nous voilà redevenus jeunes et idiots. » En tout cas, c’était ainsi que Nicolas Nolan la faisait se sentir – et à bien y réfléchir, c’était toujours ainsi qu’elle se sentait à ses côtés. Et ça ne lui avait pas paru choquant, du temps où elle l’admirait. Des débutants, oui, voilà ce qu’ils étaient à côté de Nick.

Captant la détresse de John dans son bref résumé de sa rencontre avec Nick, elle le considéra, elle, pourtant, avec fierté, et répondit à la pression de ses doigts. « Il sait exactement comment te blesser, hein ? » Une enfant possédée, évidemment. Les nouvelles allaient vite, en enfer, apparemment. Mais malgré tout, elle retrouvait John ici, à peu près en bon état, et pas dans un caniveau, entre deux poubelles, à délirer en compagnie des milliers de fantômes qui le hantaient. Pas si jeunes et débutants que ça, alors. « Il a fait la même chose avec moi. Ça n’a rien eu de compliqué, pour lui. C’était le livre, ou la vie de dizaines d’innocents. » Il y en avait eu un qui ne s’en était pas sorti. Comme si elle ne s’en souvenait que maintenant. Elle retira sa main de celle de John et, ne sachant qu’en faire ensuite, de cette main qui avait tué, elle se saisit de son verre pour en boire le contenu d’une traite. « Tu les aurais laissés mourir, toi ? » Et dans son ton, c’était tout l’inverse d’un reproche, c’était une supplique, comme si elle avait conscience d’avoir fait le mauvais choix, d’être faible en quelque sorte par rapport à lui qui se serait montré fort. Parce qu’il en aurait tiré un même sentiment d’épouvante mais aurait quand même sacrifié ces gens ? Pensée parasite, étrangère, et elle, par quelles voies détournées en était-elle arrivée là, était-ce à force de fréquenter ses gens préférés, qu’elle aimait mais dont la boussole éthique était quand même sacrement fissurée, qu’elle en venait douter de son choix ? Quand le seul possible était toujours, toujours de sauver les innocents. Elle se retourna vers lui, arrivée toute seule comme une grande à cette conclusion. C’était loin d’être une victoire, mais ça n’était pas tout à fait une défaite. Ils pouvaient aussi trinquer à ça.

Elle comprenait pourquoi il buvait tout le temps. C’était facile, de se laisser anesthésier par ce léger vertige. « Est-ce que je peux te demander ce que tu as fait pour nous offrir ce répit ? Je suis presque sûre que ça ne va pas me plaire, mais ce soir, tu peux avoir tous les passe-droits que tu veux, je m’en fiche… » Sa voix mourut sur ses lèvres alors qu’elle regardait rêveusement la clientèle du bar s’échauffer peu à peu, rire plus fort, boire plus, se serrer plus près les uns des autres. Tout le monde peut-être avait conscience que l’apocalypse était proche, d’une façon ou d’une autre. Si ce n’était pas Nick, ce serait quelqu’un d’autre, ils mourront tous de toute façon, il y a des combats qui sont inutiles, dis-le-lui. Elle observa sa main avec dans la tête les échos de hurlements qui n’avaient pas encore été poussés et elle chercha la voix de John dans ce mirage avant de se rappeler qu’il était là en chair et en os. « Au moins on sait où l’attendre. On tient l’appât parfait, même s’il n’y aura pas d’élément de surprise. Hey, regarde, si ça, ce n’est pas un début de plan ! Et ça devrait suffire pour ce soir, non ? » Pourquoi essayer de fuir le sujet subtilement, hein ? Elle savait parfaitement à qui elle parlait, et elle ne comptait pas être la voix de la raison, pas ce soir, ni ces jours-ci, et il s’en était déjà rendu compte, et ça ne semblait pas le déranger. Sans plus s’embêter à passer commande au barman, elle remplit leurs verres du même alcool qu’ils contenaient avant – elle le lui avait dit, non ? qu’elle paierait sa tournée.

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John Constantine


John Constantine

independent soul

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra)   the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) EmptyMer 5 Juin - 20:18


the mirror's image tells me it's home time
Oh oui, il savait exactement comment s’y prendre, Nick. Il avait beau avoir été en enfer quand John avait sécurisé sa propre place au royaume de Lucifer lors des événements de Newcastle, les rumeurs voyageaient vite là-bas. Il n’avait sans doute eu qu’à tendre un peu l’oreille pour capter les récits des exploits de Nergal et l’état lamentable dans lequel il avait laissé ce jeune sorcier présomptueux qui leur avait causé tant de souci, à tous, à force de les rouler dans la farine et de danser sur le fil du rasoir. Et si encore il n’y avait que les commérages de l’enfer. C’était de Nick, qu’ils parlaient, le type qui avait pratiquement écrit les règles de la magie telles que lui les pratiquaient, le type qui le connaissait aussi bien que lui-même, mieux peut-être, parce qu’il avait été assez crétin, un jour, pour le laisser ouvrir la boîte de Pandore de son esprit. Parce que de trois, ils étaient devenus un, parce que garder des secrets de Nick revenait à tenter une séance d’hypnose contre lui-même. Une nouvelle vague de colère le submergea avec la force d’une nausée, et n’eusse été pour les doigts de Zatanna entrelacés avec les siens, il se serait déjà levé pour aller chercher la bagarre ailleurs. Mais au lieu de ça, il releva les yeux sur elle, sur ses traits fatigués, pour sonder ses yeux bleus assombris d’une colère sourde et indicible – oh oui, Nick savait exactement sur quels boutons appuyer pour les blesser, tous les deux. Pauvre Zatanna. Elle qui n’avait jamais tant voulu qu’utiliser la magie pour le bien commun, pour apporter un peu d’enchantement dans la vie d’un paquet de désillusionnés, qui n’aurait jamais fait de mal à une mouche si le monde et les enfoirés dans leur genre ne s’évertuaient pas à lui forcer la main. Evidemment qu’elle avait choisi de lui donner le livre. Evidemment qu’elle avait fait l’inverse de ce qu’il aurait fait lui – et qu’au fond, c’était sans doute la bonne décision, dans une configuration où il n’y en avait pas, de bonne décision. « Tu t’en serais voulu toute ta vie si tu ne lui avais pas donné ce bouquin. » se contenta-t-il de répondre en tirant une bouffée de sa cigarette. « Dans les deux cas il gagnait. Ce qui est fait est fait. » Une bien maigre philosophie, mais au moins, c’était pragmatique. C’était une bataille perdue d’avance. Et quand il croisa son regard, il crut deviner qu’elle le savait parfaitement, elle aussi.

Ca devait être drôle, pour un spectateur extérieur, de les voir là tout le deux à deviser comme les adultes responsables qu’ils n’avaient jamais réussi à être quand ils étaient ensemble. Au milieu de tous ces gens qui profitaient, eux, réellement de leurs vacances, dans la chaleur confortable d’un début de soirée indonésien. De ces soirées tropicales qu’on imagine pleines de promesses et sans conséquences, suspendues dans une bulle onirique qui avait si peu à voir avec la réalité que tout devenait possible. Même un passe-droit pour ses conneries habituelles – un rire léger passa la barrière de ses lèvres, et il se prit même à lui adresser un regard qui pouvait se traduire par ‘sérieux ?’, avant de coincer à nouveau sa cigarette entre ses doigts, le temps de rassembler ses pensées. S’il avait un passe-droit alors, peut-être qu’il n’aurait pas besoin de lui cacher quoi que ce soit, cette fois. « J’en ai appelé à des vieux copains. Les gars de la Trenchcoat Brigade. » expliqua-t-il avec un ricanement. « Ils n’étaient pas super ravis de me voir, mais en tirant les bonnes ficelles, j’ai réussi à tous les convaincre. Mister E a prêté ses dons de voyageur temporel à Doctor Occult, qui a mis ses talents à profit pour brouiller les pistes de la Maison des Secrets à travers plusieurs dimensions. Il a profité de l’occasion pour semer quelques pièges et fausses pistes qui devraient tenir Nick occupé un moment. » Nouvelle bouffée de cigarette, puis il reprit en soufflant. « Le Phantom Stranger a été plus difficile à convaincre, évidemment, avec son petit numéro de snobinard trop bien pour se mêler des affaires de l’univers directement, mais il a accepté de me servir d’alarme. Quand Nick approchera de la Maison, il le sentira, et me fera prévenir. Swamp Thing est de la partie aussi. Il a planté quelques pousses dans la pelouse pour surveiller l’arrivée d’un potentiel intrus. » C’était bien pratique quand même, d’avoir des copains infiniment plus puissant qu’il ne le serait jamais. Avec un sourire en coin, il la regarda remplir à nouveau leurs verres. Elle n’avait pas besoin de connaître le détail des marchés et autres chantages qu’il avait eu à exercer pour obtenir ces faveurs – et comme elle le disait si bien elle-même, la princesse de la magie à l’envers, c’était bien assez pour ce soir. « Un peu, que ça suffit pour ce soir. S’il la veut, cette baraque, il va devoir se battre pour l’avoir. A la tienne, ma belle. » déclara-t-il en faisant tinter son verre contre le sien. Assez d’efforts pour la journée. L’apocalypse pouvait être remise à demain – surtout si ça devait se conclure sur une énième dispute à cause de leurs divergences d’opinion à propos de ses ‘méthodes’.

Bah, plus tard, les disputes. Cul sec, il vida son verre, attendit qu’elle eut fait de même, et remplit à son tour leurs verres, et tant pis pour la raison – d’un bref geste de la main il prévint le barman qu’ils s’appropriaient la bouteille, ce à quoi le brave jeune homme n’eut pas l’air d’objecter le moins du monde, habitué qu’il devait être à ces touristes qui se laissaient bercer par les vapeurs de l’alcool, le parfum des hibiscus, et les embruns de l’océan. S’il savait. En attendant, ces deux touristes-là, qui n’avaient rien de commun mais avaient bien l’intention de faire semblant, avaient des ennuis à oublier et un dîner à célébrer. Au diable, le Phantom Stranger et son refus d’interférer avec le cours des choses. Au diable ce fanatique de Mister E et ses références bibliques à tout bout de champ. Presque au diable, Doctor Occult, qui était quand même le plus fréquentable et sympathique de leur petite brigade. Et triplement au diable Nick Necro qui avait peut-être l’acte propriété de son nouveau pied-à-terre, mais qui, lui, ne profitait d’une plage indonésienne. Il n’avait jamais su ce qui était bon, celui-là, de toute manière. La bouteille dans une main, la main de Zee dans l’autre, il se leva de son tabouret et l’entraîna de sa plus belle démarche nonchalante à travers les quelques groupes de convives pour gagner la plage où étaient éparpillées tables et chaises de plage sous des parasols colorés au goût local. C’était si bon, ce dépaysement total, malgré ses protestations – il avait presque l’impression qu’il pouvait se réinventer, là, tout de suite, avec Zatanna comme seul repère, le seul dont il ait jamais eu vraiment besoin (avec Chas peut-être, sorry Chas, encore un truc au sujet duquel il devrait s’excuser plus tard). Ils zigzaguèrent entre les tables, et il lâcha brièvement sa main le temps d’intercepter un serveur pour lui demander de leur amener deux gin tonics et les menus – repas et boissons, évidemment. Le serveur parti accomplir sa cruciale mission, il offrit à Zatanna son sourire le plus charmeur et passa un bras autour de ses épaules pour achever leur pèlerinage jusqu’à une table libre, sertie de fauteuil semi-allongés qu’on aurait pu imaginer dans un antique palais romain aussi bien que sous une pagode chinoise ; ils seraient comme des rois. Boum, la bouteille fut posée sur la table, boum, la veste abandonnée sur son fauteuil, et boum, il attrapa le regard que Zatanna lui lançait. Il haussa les épaules, pas honteux le moins du monde, et lui attrapa le poignet pour l’attirer à lui. « Hé, tu sais comment ça se passe avec moi, chérie. Si on vient pour boire et noyer nos malheurs d’âmes tourmentées, on ne fait pas semblant. » Le clair de lune commençait à pointer le bout de son nez, se disputait la primauté de la lumière avec les flammes virevoltantes des torches, et du bout des doigts John dégagea quelques mèches de cheveux d’ébène du visage de Zee pour mieux contempler la danse de ce ballet de lumière dans ses yeux bleus. « C’est pratiquement la fin du monde, et j’ai deux-trois choses à me faire pardonner, je crois. Donc, je te propose le programme suivant : on commande, on danse, on profite de la bouffe locale, on boit à en perdre la tête, et on danse encore jusqu’à s’écrouler dans le sable. » Ca lui avait manqué, ces moments de grâce sous le signe de l’insouciance. Comme s’ils étaient encore jeunes et amoureux, jeunes et cons, ou jeunes et pas si cons, comme s’il persistait encore quelque chose de cette époque où tout était si simple, et où le monde leur appartenait depuis leurs toits de San Francisco. Jeune, il ne l’était plus tellement, con, de plus en plus – amoureux, indubitablement. Sacrée Zatanna. Il n’y avait bien qu’elle pour le faire sombrer dans ce même sentimentalisme qui, chez les autres, ne lui inspirait que moqueries. Chez les autres. Avec elle, c’était pas pareil – et ça repartait chaque fois de plus belle, même avec les années qui passaient, même avec le temps qui leur filait sans merci entre les doigts. « Tu sais à quel moment j’ai compris que vous m’aviez vraiment ramené de l’enfer, toutes les deux ? » demanda-t-il en essayant de faire abstraction de l’alcool qui commençait déjà son travail de désinhibant. Avec un succès mitigé, puisqu’il esquissa un sourire, ses pattes d’oie creusées au coin des yeux, et déposa un chaste baiser sur son front. Sen-ti-men-ta-lisme, John. « C’est quand j’étais dans un parc à Las Vegas, et qu’en fouillant dans les poches du trench, j’ai retrouvé la fleur que tu m’avais laissée à Ravenscar. » Fleur qui avait depuis retrouvé sa place à la Maison, fleur qui n’avait pas existé en Enfer, fleur qui lui avait servi de phare dans a pénombre, à l’époque et maintenant. Sa Zatanna. Son synonyme d’espoir quand tout allait au plus mal. L’unique raison de son sourire alors que chenapan, il se permit encore le vol d’un baiser – jusqu’à ce que le serveur, revenu avec les menus, ne les interrompe d’une légère quinte de toux. Woops. Sorry, not sorry, mate.« ... alors, cette danse ? »

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MEET THE SQUAD
+ Hellblblblbl
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+ One chimp to rule us all
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+ Gone, gone, the brain of Jason
+ The mom we don't deserve
+ Angel without Buffy
+ I would marry her
+ Organic certified
+ Not Harry Potter
+ Trust her, she knows
+ He's just here to piss John off
+ Nobody likes him. Seriously
+ He left John alone with the box
+ Comic relief. Or not
+ You take him, you take his ex.
+ Cute box of terror
+ The only brain of the family
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+ The one who's never invited

Rules of magic to Misty Kilgore
- nothing is what it seems
- learn to fool the experts
- if you can't keep it down, don't bring it up
- always keep at least one card up your sleeve

remember john
remember what
that I love you
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Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.









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MessageSujet: Re: the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra)   the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) EmptyVen 7 Juin - 21:57

the mirror's image tells me it's home time

Elle avait bien assez bu pour se laisser aller à faire des raccourcis faciles. Ou comment, contrairement à des années de cela, quand elle l’avait trouvé recroquevillé sur un banc du parc en jachère de Ravenscar, c’était elle aujourd’hui qui se laissait ronger par la culpabilité et par l’immuabilité de ses actes, le caractère impardonnable des décisions qu’elle avait prises et des erreurs qu’elle avait commises. Lui, cigarette au bec, était l’image même de l’indifférence, même si ce n’était jamais que cela : une image. Elle les connaissait bien, cette nonchalance, ces haussements d’épaules, ce regard vague, comme si le passé n’était que le passé, cette attitude qui lui valait, à tort et à raison, d’être peu apprécié. Depuis le temps, elle se disait que ça devait être bon pour le business – et aussi pour se protéger. Elle les avait vus, elle, sous le masque fissuré, ces yeux en forme d’abîme, cette détresse quasi enfantine de celui qui sait pertinemment que ce qui est cassé l’est à jamais. Des années avaient passé. Elle voulait croire que ce qui avait changé, c’était cela, elle voulait le regarder avec fierté et satisfaction, parce qu’il n’était pas allé se faire enfermer dans un asile, cette fois, alors il y avait du progrès, non ? Mais non. Il était bien en train de fuir encore une fois, et elle avec lui, et c’était cela qu’elle voulait, et en enfer les causes justes, les paroles de réconfort – ses propres paroles, à elle, qu’elle avait prononcées à l’époque, et qu’elle pensait, la pauvre, même si c’était naïf, même si aujourd’hui elle comprenait pourquoi lui y avait été aussi hermétique. Elle voulait qu’il soit lui-même, parce qu’alors elle se sentirait moins seule dans sa détresse, parce que le malheur se nourrissait du malheur, et c’était odieux de penser ainsi. Ou bien était-ce juste une pensée humaine, avec tous ses défauts, le genre de pensée qu’elle ne s’autorisait jamais d’habitude, dans son monde où il fallait toujours vaincre, toujours gagner, toujours être parfait, toujours sauver tout le monde et ne pas faire d’erreurs et ne pas faiblir, ne pas vaciller, tenir la pose du super-héros…

Dans les deux cas, il gagnait. Voilà, le vrai constat. Voilà la vérité. Se voiler la face, c’était se faire encore plus de mal. Accepter la défaite. Accepter les erreurs. Elle n’était pas sûre d’y arriver, pas si ça impliquait d’accepter les morts qui allaient avec. Mais voilà, c’était lui cette fois qui l’absolvait de ses crimes, et elle ne savait pas si c’était ce dont elle avait besoin, et si c’était bien, mais c’était ce dont elle avait envie. Le paradoxe, alors qu’elle l’avait rabroué pour moins que ça, alors qu’elle avait douté de lui, et fait une croix sur eux définitivement – des tas de fois – pour moins que ça, ce soir, c’était en le voyant ainsi ce soir qu’elle se sentait plus que jamais amoureuse de lui. Ne pas l’accuser d’être de mauvaise influence – elle n’était pas irréprochable, loin de là. Elle supportait moins bien de l’assumer et s’obligeait sans cesse à être meilleure. Parce que, aussi, si elle ne s’y astreignait pas, les conséquences pouvaient être désastreuses. Mais pas maintenant. Pas ce soir. Rien à faire. Comme au bon vieux temps. Un temps où, coïncidence-je-ne-pense-pas, ils étaient plus heureux. Elle écouta ses explications, souriant en même temps que lui, même quand ce n’était pas drôle, et soufflant sur la fumée de sa cigarette pour créer de nouvelles volutes, avec une pensée pour sa bande de gentlemen. Au-delà du nom qui prêtait à rire, elle savait que ces êtres-là comptaient parmi les magiciens les plus puissants de ce monde. Leurs pouvoirs dépassaient l’entendement, et par une conjonction des astres frustrante, aucun d’eux n’appréciait de se mêler des affaires du commun des mortels. Comme Fate, comme Swamp Thing. Aucun d’eux n’appréciait John, non plus, et pourtant ils avaient tous répondu à son appel. C’était beau. Et des conneries, aussi. La magie a toujours un coût, Zatanna. Blablabla, Zatanna. Elle se retint de le lui demander, à lui, ce prix qu’il paierait un jour, avec des conséquences probablement terribles pour lui et pour tous ceux qui se tiendraient à proximité physique ou émotionnelle de lui à ce moment-là. Demande-lui des précisions. Traits-le d’imbécile. Dis-lui de faire attention. Mais non. Non, même pas.

L’avantage, dans tout ça, c’était qu’elle n’avait plus vraiment envie de faire de la résistance, après ce qu’ils venaient déjà de boire. Plus envie de jouer aux gens responsables, ils venaient de donner au moins un quart d’heure de leur précieux temps à Sumatra à se regarder dans les yeux et à décider sagement de remettre les choses sérieuses à plus tard. Pas de résistance non plus quand il la fit glisser de son tabouret, sa main serrant la sienne. En bon Anglais qui se respecte, en bon maître des arts occultes ou quel que soit le titre qu’il se donnait en ce moment, il semblait revivre à mesure que la pénombre se renforçait – et aussi, l’alcool, pour les mêmes raisons, enfin surtout la partie anglaise, probablement, et des années de thérapie économisées en bouteilles pas chère. Une fois à leur table, elle ôta ses chaussures pour enfoncer ses pieds dans le sable avec délice, puis se glissa sur le même transat que lui, se retenant d’une main à sa chemise pour ne pas tomber des cinquante centimètres qui la séparaient de la plage. Elle planta ses yeux dans les siens ; elle savait bien ce qu’ils lui faisaient, ses yeux. Il fallait bien qu’elle ait une arme ou deux contre lui. Même si elle se retournait toujours contre elle. Ce qu’elle lisait dans son regard… Elle avait l’impression, même en vivant l’instant présent de toutes ses forces, qu’elle l’avait déjà perdu à nouveau. Elle pensait déjà à l'après. C’était inévitable. Perpétuel. « Tu crois, hein ? Voyons voir… Mourir, ça fait un. Tu vas devoir sortir les rames, pour celle-là. Disparaître sans donner de nouvelles, ça fait deux. Tu me diras que ça n’est pas nouveau mais les circonstances étaient quand même différentes. Ignorer mes appels et mes messages, ça fait trois. » Est-ce qu’il fallait qu’elle continue ? Elle déposa un baiser au coin de ses lèvres – on fait la paix. « Je décrète que pour ce soir, boire, manger et danser suffira largement à racheter tes péchés. » Et pour sceller cet accord qui tiendrait probablement quelques jours maximum, elle trinqua de nouveau avec lui.

Et puis, l’enfer. Par le passé, plus jeune, elle s’était dit, en le voyant à Ravenscar : Voilà ce que c’est que l’enfer, pour John Constantine. Son corps enfermé, son esprit enfermé. Mais ça n’avait été qu’un avant-goût. Le souvenir de cette escapade santé avec Rosie la fit frissonner – le souvenir de ce qu’elles avaient trouvé une fois leur but atteint, souvenir insupportable et, ironie infâme, vision du futur qui attendait John. Elle aurait voulu se boucher les oreilles. Mais la mémoire qu’il invoqua alors était tellement inattendue, incongrue, que cela la fit rire. « Je l’ai vue dans tes affaires. Je ne pensais pas que tu l’avais gardée. J’étais sentimentale, à l’époque. Mais il faut croire que toi aussi, un peu. » Elle le savait, de toute façon. Toutes ces choses qu’il avait en lui qu’il estimait vital de cacher, quitte à passer pour le salaud de service dont tout le monde avait besoin. Une vraie profession de foi. « Je reviendrai t’y chercher autant de fois qu’il le faudra. Jusqu’à la dernière fois. J’espère qu’ils le savent, là, en bas. » Mais qu’est-ce qu’elle racontait comme horreur ? Qui savait à quoi ressemblait Zatanna Zatara quand elle commençait – et commençait seulement – à avoir trop bu ? D’abord, elle faisait des promesses qui s’entendaient jusqu’en enfer. Eh bien, la question était : est-ce qu’ils pourraient aussi voir le geste vulgaire dont elle les gratifiait dans sa tête ? Le serveur réapparut à ce moment-là avec des menus. Dilemme : manger ou danser ? Elle passa commande de quelques plats à partager, nasi campur, lontong, krupuk et autres délices locaux. Comme par magie – ah ah ! – le groupe avait entonné des mélodies un peu plus remuantes.

D’un coup, elle s’était levée, le fit se lever aussi. Déjà, d’autres clients du bar s’agitaient sur la piste de danse improvisée entre les tables, à même le sable, au milieu des torches. Plus de feu ! Plus de feu ! Elle regarda les flammes grandir de quelques millimètres, avec une adoration béate, comme si ce n’était pas elle qui venait de faire ça. Il lui devait bel et bien une danse. Entre autres millions de choses. Sans prendre la peine de remettre ses chaussures, elle l’entraîna au milieu des autres danseurs, comme s’ils n’étaient rien d’autre que des gens comme eux, sans lendemains angoissants. Le secret, quand on n’était pas forcément bon danseur et qu’en plus on avait un coup dans le nez, c’était d’oublier totalement qu’on était en train de se ridiculiser. Yeux fermés, quelques mèches de cheveux en vrac, et de temps en temps, lui saisir la main pour le faire tournoyer, à moins que ce ne soit lui qui faisait ça. C’était là tout l’attrait qu’elle trouvait à aller dans des clubs la nuit quand elle s’adonnait à ce genre de hobby : l’abandon total des gens autour d’elle, qui ne venaient que pour danser et rien d’autre, et qui la faisait s’abandonner à son tour. À un moment, elle se rendit compte qu’elle mourait de soif, et tendit la main vers leur table où attendaient encore leurs consommations. « erreV ! » Mais, l’alcool aidant, cela ressemblait trop à « rêve » et au lieu de se retrouver avec son verre dans la main, des formes éthérées et un peu étranges apparurent petit à petit entre les danseurs, sans que cela ne semble en chagriner beaucoup, personnification lyrique de ce que son cerveau de magicienne éthylique avait compris quand elle avait lancé son sort. Elle chassa les illusions en pouffant. Oopsy. Et puis finalement elle se rendit compte que la musique était devenue plus calme et que seuls les couples profitaient de l’intermède. « C’est celle-là ! C’est celle-là que tu me dois. Avec ça, ta dette sera payée. » Aussi facilement que ça. Sans horrible paiement à la caisse, sans drame, sans sang, juste une danse. Elle ferait un démon super sympa. Elle ne passerait que des pactes gentils. Elle aurait un familier mignon – un lapin. Elle regarda John. Un lapin avec une cravate.

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John Constantine


John Constantine

independent soul

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra)   the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) EmptyVen 14 Juin - 0:15


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« Moi, sentimental ? Ce serait tellement pas mon genre. » Tu parles. Pipeau que cela, et John n’allait pas lui faire l’affront de faire semblant de ne pas savoir qu’elle le connaissait par cœur, son sentimentalisme rampant, qui le poussait à s’accrocher à de vieilles bicoques magiques, un imper’ plus maudit que le Triangle des Bermundes, et une pâquerette enchantée dans le jardin de l’asile le plus déprimant de Grande-Bretagne. Et alors ? avait-il envie de demander à ses détracteurs, dont il entendait les moqueries fantômes à l’arrière de son crâne. Ils pouvaient bien se le permettre, tous les deux, quand les souvenirs et les petits riens étaient trop souvent tout ce qu’il restait dans leur sillage, à la façon de tristes petits poucets que ces petits riens rattachaient à ce qui comptait d’un fil ténu et fragile, mais toujours là, caché dans les fourrés envers et contre tout. Caché dans ces yeux bleus qu’elle savait si bien utiliser contre lui – pour la fourberie de la tactique, elle avait été à bonne école. C’est pas comme s’il cherchait à lutter, de toute façon. A ce jeu-là, il se faisait volontiers perdant, lui qui n’aimait rien tant qu’avoir le dernier mot. Et Zatanna aussi, elle aimait bien avoir le dernier mot : contre Nick, contre lui, contre tous les démons de l’enfer à qui elle l’avait arraché et lui jurait de le refaire jusqu’à ce que l’inéluctable ne se produise enfin, et s’il n’avait pas été un crétin pas foutu de se départir de sa nonchalance qu’il arborait comme une armure, il aurait admis être touché, ému même, plus que de raison, par cette promesse impossible à tenir. L’alcool déliait les langues et ils s’enhardissaient, l’un et l’autre, alors que si ces dernières semaines avaient bien prouvé quelque chose, c’est qu’il suffisait d’un rien pour leur rappeler qu’ils n’étaient encore que des enfants perdus dans les rouages d’un monde dont ils s’étaient arrogés la maîtrise dans leur arrogance. Ils avaient vaincus l’enfer, et Nick les avait ridiculisés en moins de temps qu’il n’en fallait pour dire ‘démon’. Quel rodéo. Mais tout ça, John le rangea soigneusement sous le tapis, et se contenta de presser un baiser dans ses cheveux alors qu’elle passait commande – plus tard les sujets qui fâchent, ils avaient dit. Même si les sujets qui fâchent n’était jamais loin, et leurs blessures respectives toujours là à la fleur de peau, frémissant au moindre contact. Des blessures qu’il avait la fâcheuse habitude de sans cesse raviver, au point qu’il n’en savait plus s’il le faisait exprès ou non.

Mais avant qu’il ne puisse sombrer dans les méandres de l’introspection, Zatanna sauta de leur transat (peut-être bien que c’était elle le petit diable sur son épaule, finalement) et le força à se relever à son tour (non sans protestations, il n’avait pas eu le temps de finir son énième verre de la journée !) pour l’entraîner d’autorité sur la piste de danse. Incroyable tout de même, ce talent pour se fondre dans la masse, pour deux des sorciers les plus connus et les plus recherchés de leur milieu – qui, au milieu de ces danseurs lambda, aurait pu deviner quelles calamités s’étaient invités parmi eux sous prétexte de se délasser entre deux cataclysmes ? S’ils avaient su, ces pauvres gens, les auraient-ils brûlés au bûcher sans autre forme de sommation ? Aucune importance. Comme leurs supposés talents de danseurs : à ce stade, aucune espèce d’importance. C’était formidable quand même, ce pacte social tacite, qui voulait que tout le monde soit en réalité assez mauvais danseur pour se convaincre de ne jamais le faire remarquer aux autres, quand eux l’étaient aussi. Formidable passe-droit qui ne s’appliquait qu’à la fête. Dans le monde de la magie, les erreurs se pardonnaient beaucoup moins facilement. Et si vous lui demandiez son avis, John était convaincu que leur petit club des ratés de Poudlard aurait beaucoup à apprendre des danseurs complètement éméchés de Sumatra, en termes d’indulgence facile. Et ils dansaient, et ils riaient comme des enfants, manquant de bousculer et de se faire bousculer, noyés dans la petite marée humaine et les fantômes hallucinés que Zatanna avait réussi à conjurer – qu’est-ce qu’on s’en fichaiiiit que les moldus voient des espèces de formes ectoplasmiques flotter dans l’air, ils n’avaient même pas l’air de s’en rendre compte, bénis soient-ils dans leur ignorance, à moins qu’ils ne s’imaginent faire face à des effets spéciaux quelconques, qu’importe, c’était pas leur problème. John en ricanait encore dans sa barbe, quand Zee l’alpagua, démone angélique réclamant enfin son dû. Une danse, celle-là précisément, qu’elle exigeait, alors que le groupe et un nouveau venu équipé d’un saxophone venaient d’entamer les premières notes plus lentes et faussement intimistes d’un slow destiné à les prendre par surprise dès la fin du premier couplet. Frankie Valli avait toujours eu le chic pour tromper les attentes de son public.

« Tes désirs sont des ordres, princesse. » répondit-il sur un ton de faux chevalier qui aurait fait rouler des yeux ce cher vieux Jason, avant de passer un bras autour de sa taille et de lui offrir son autre main – on faisait les choses bien, avec eux, même quand on les faisait mal. « J’espère qu’on n’est pas trop rouillés, depuis le temps. » ajouta-t-il avec une étincelle de malice dans le regard, alors qu’ils se laissaient doucement porter par les notes doucereuses du Valli-Sinatra-wannabe sur l’estrade. Voilà, c’était bien, ça. Enfin un peu de lenteur, un peu de sérénité, dans ce monde qui leur en offrait si peu. Au moins on ne pouvait pas leur reprocher de ne pas savoir en profiter. Avec un peu de nostalgie, c’était vrai, avec ce petit pincement au cœur pour leur rappeler ce qui aurait pu être, et qui n’était que temporaire, mais la nostalgie, John décida égoïstement et naïvement qu’elle n’avait pas sa place cette nuit : et il la balaya sans merci, du revers du pied, alors que la musique s’envolait dans toute sa superbe jazz-pop et qu’il entraînait sa Zee dans une pirouette sans peur et sans reproche. Elle voulait de la danse – ils voulaient de la danse, tous les deux. Alors ils allaient se l’offrir, a dance to remember. En espérant qu’ils se souviennent encore des leçons de foxtrot qu’ils avaient pris il y a des années, il ne savait même plus pourquoi. Mais c’était comme le vélo, ou la magie, ça ne s’oubliait pas ces choses-là, surtout quand on s’amusait, et qu’on se perdait dans l’hilarité du moment. Le chanteur appuyait avec énergie l’enchaînement des quarts de tours, I love you baby, et les pas de côté, and if it’s quite allright, et les pirouettes de Zee, I need you baby, to warm the lonely nights, elle n’aurait pas pu choisir meilleure danse pour rembourser sa dette, tiens. Miracle providentiel ou intervention inconsciente de la synchronicité, ils ne renversèrent personne alors que John l’emmenait dans une promenade, les improvisait Fred Astaire et Ginger Rogers au rabais – non, screw that, c’était ce bon vieux Fred et cette brave Ginger qui étaient au rabais face à eux, en toute modestie bien entendu. Oh pretty baby, don’t bring me down I pray, oh pretty baby, now that I’ve found you stay, et pour la première fois depuis des siècles, John oublia tout à fait qu’ils n’avaient plus vingt ans, qu’ils n’avaient pas la vie et le monde devant eux, pour peu qu’ils veuillent tendre la main pour s’en saisir. Deux mois plus tôt, il était en enfer, aujourd’hui, il dansait le foxtrot avec son grand amour sur une plage à Sumatra. Prends ça, Nergal, prends ça, Nick. Nom d’un chien, ça faisait du bien, de rire à la face du destin, même s’ils n’étaient que deux pour voir ce petit miracle. De quels autres témoins auraient-ils eu besoin, hein ?

Il avait le souffle court, lorsque le morceau toucha à sa fin, et offrit à Zatanna ce sourire un peu tordu du mec satisfait de lui-même, et d’eux, et de leur performance indiscutablement remarquables à leurs yeux sans doute un peu trop alcoolisés – mais la musique reprit, et John n’avait aucune idée de ce que c’était ce nouveau morceau, mais il ne lui plaisait, alors il décida le plus naturellement du monde qu’il fallait absolument en changer, comme si le groupe était leur jukebox personnel. Jetant un regard de connivence à sa complice, il s’approcha de l’estrade et fit signe au meneur d’approcher, sans se soucier un instant de déranger leur performance. « Hé, hé, mon vieux, mon pote, mon ami – c’mon, c’est pas sérieux tout ça. T’as rien de mieux à nous donner – hey, regarde-moi quand je te parle. » Boum, la magie qui opère, l’attention du pauvre chanteur qui se focalise à nouveau sur lui comme un magnet. Et le pire, c’est qu’il faisait même pas exprès. Dammit, Constantine. « Va nous chercher des vrais classiques, tu veux ? Du Sinatra, du Ray Charles, du Gene Kelly, du Elvis même, si tu veux, mets-nous en plein la vue ! Met le feu, mon pote ! » Et hop, la suggestion arriva au cerveau, poussée par les petits talents de persuasion et d’hypnose que John avait développés au fil des ans et que, sous l’effet de l’alcool et de la fièvre du samedi soir, il avait un chouïa oublié de restreindre – et le leader du groupe de commencer un joyeux mashup d’une demi-douzaine de titres différents, tant et si bien que ses confrères, complètement perdus, se rattrapaient aux branches comme ils pouvaient alors que leur chef s’improvisait soudainement le plus bizarre hybride musical que l’île (et le monde, sans doute), ait connu. Oops. John grimaça face à cette drôle de cacophonie et jugea bon de s’éclipser pour retrouver Zatanna. « J’ai pas fait exprès. Parole de scout. » annonça-t-il d’emblée, juste au cas où, sans paraître désolé le moins du monde pour la foule de danseurs extrêmement confus, quoique certains trouvèrent encore de quoi danser dans ce capharnaüm. Un cri de surprise derrière lui le fit pivoter (et vaciller) sur ses talons, juste à temps pour assister au spectacle invraisemblable du chanteur qui venait de donner un coup de pied dans une torche et la précipiter dans le sable dans une apparente tentative de… mettre le feu. Un peu trop littérale, la suggestion, peut-être. « Baaah. Il s’amuse. Et nous aussi - » Et il alla pour poser sa main sur son cou, pour l’attirer à elle – pour se retirer plus vivement qu’un chat pris par surprise, son visage trahissant surprise parfaite et incompréhension et stupeur. Il s’était brûlé – non, il ne s’était pas brûlé, réalisa-t-il en baissant les yeux sur sa main pour constater l’absence de trace. Alors d’où était venue cette semblance de choc électrique ? Mécaniquement, ses yeux se portèrent à la base du cou de Zee, où ce tatouage, encore, le narguait. Puis il releva les yeux sur elle. Awkward. Combien de temps encore avant qu’ils ne soient tous les deux acculés au mur, et que sa princesse n’accepte enfin, contrainte et forcée, de lui avouer ce qui clochait tellement ?

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MEET THE SQUAD
+ Hellblblblbl
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+ One chimp to rule us all
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+ Gone, gone, the brain of Jason
+ The mom we don't deserve
+ Angel without Buffy
+ I would marry her
+ Organic certified
+ Not Harry Potter
+ Trust her, she knows
+ He's just here to piss John off
+ Nobody likes him. Seriously
+ He left John alone with the box
+ Comic relief. Or not
+ You take him, you take his ex.
+ Cute box of terror
+ The only brain of the family
+ He will hug you to death
+ The one who's never invited

Rules of magic to Misty Kilgore
- nothing is what it seems
- learn to fool the experts
- if you can't keep it down, don't bring it up
- always keep at least one card up your sleeve

remember john
remember what
that I love you
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Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.









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MessageSujet: Re: the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra)   the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) EmptyDim 16 Juin - 11:39

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Qui savait que John Constantine, en plus d’exorciser les démons et d’arnaquer les esprits crédules, savait danser le foxtrot ? C’était peut-être là un secret qui ne franchirait pas les frontières de Sumatra, un secret qui appartenait à leur passé commun de jeunes idiots prêts à tout essayer dans la vie au motif qu’ils en étaient capables. C’était cela, le sentiment grisant que vous donnait la magie, et la puissance qui allait de pair. Cette impression que tout était permis, tout était dû, aussi. La sensation des imbéciles, de ceux qui pensent ne jamais devoir aller à la caisse. Mais ils avaient payé, ça oui, et ils payaient encore. Alors qu’au moins, cet héritage incongru du passé continue de faire office de bon souvenir. Plus tard, elle se rappellerait ce moment, ces longues minutes à en perdre le souffle, à rire aux éclats, le visage levé vers le ciel, à s’emmêler les pinceaux en prétendant savoir danser le foxtrot, et peu importait qu’elle ne sache pas vraiment le danser. Elle s’en fichait, il s’en fichait et tout le monde autour d’eux s’en fichait. Comment lutter de toutes ses forces contre l’image persistante, gravée au fer rouge dans ses souvenirs, d’un homme en train de brûler vif sous ses yeux ? En gardant pour toujours cette autre vision, cette danse endiablée qui ancrait plus sûrement son âme dans l’instant présent que n’importe quoi d’autre, au point qu’elle ne pensait plus à ce qui s’était passé, ni à ce qu’il se passerait bientôt – un état d’esprit comme une bénédiction, hors d’atteinte d’ordinaire. Et elle imagina ses parents danser le foxtrot parmi les autres couples qui s’y étaient risqués autour d’eux, pour étouffer pour de bon les flammes et les cris, et peut-être même qu’elle crut les voir brièvement entre deux pirouettes, ou peut-être que ce n’était que son imagination et l’alcool qu’elle avait dans le sang. Elle s’entendait rire et elle adorait ça, elle se rappelait à quel point rire était sa meilleure arme, et toujours croire en l’avenir, aussi, parce que si elle ne le faisait pas, qui le ferait pour elle, pour John et pour tous les idiots cabossés de leur petite ligue au sein duquel elle avait trouvé une place douillette ?

Et puis, c’était fini, la musique changea, les pas de danse aussi, et le sourire qu’elle échangea avec John à cet instant avait tout d’un accord qui se passait de mots : ce moment-là serait une de ces pierres étranges, uniques et heureuses qui pavaient leur chemin infernal personnel. Elle le suivit des yeux alors qu’il allait parler au leader du groupe, l’interrompant sans vergogne. Mais l’homme ne protesta pas, au contraire, suspendu aux paroles du plus grand bonimenteur de tous les temps, qui obtenait toujours ce qu’il voulait, et surtout ce qu’il ne voulait pas. Les quelques personnes qui se demandaient comment il pouvait encore obtenir des faveurs à droite à gauche étaient probablement celles qui n’avaient pas expérimenté cette fascination quelque peu ombrageuse qu’il exerçait sur les gens quand il le voulait, et même quand il ne le voulait pas. Lui, comme Nick : des menteurs de compétition, le sourire en coin, la lueur de malice au fond de l’œil et la magie comme un drapé tout autour d’eux. Le résultat : un terrible medley, le genre de truc qu’on devait imposer en boucle aux prisonniers de Guantanamo pour les torturer. Elle regarda John revenir vers elle en rigolant – il ne faisait jamais exprès, et il n’était pas désolé, et de toute façon tous les clients semblaient surfer sur la même vague de folie éthylique qu’eux, ce qui bien sûr n’était pas un hasard mais totalement leur faute. Ce dont elle se fichait complètement. Avec fascination, comme au ralenti, elle vit le chanteur du groupe renverser une des torches, comme mu par une force qu’il ne comprenait pas lui-même, à voir la tête qu’il faisait. Magic is in the air. Les gens applaudirent, un serveur se précipita pour empêcher qu’un drame n’arrive, et Zee secoua la tête. « Ils ont bien le droit, vu ce qui les attend. » Comme une prédiction, le plus mauvais de tous les augures. Mais elle souriait encore quand il tendit la main et effleura sa gorge.

Sous ses pieds, elle crut sentir la terre se cabrer, comme une onde à la surface d’un lac, l’explosion puissante et brûlante d’une force venue d’en dessous. Comment, en une fraction de seconde, le bonheur pouvait basculer de l’autre côté du fil sur lequel ils se tenaient en équilibre, et les rires, autour d’elle, devinrent des cris, les flammes dévoraient tous et les gens n’avaient plus de visage, elle ne voyait que des crânes. Des âmes entourées d’une enveloppe dont les enfers se fichaient bien. Les âmes, c’était cela, l’enjeu, c’était de cela dont ces gueules aux dents acérées se nourrissaient, dont elles tiraient leur force, pour lesquelles elles se faisaient la guerre, et ce monde où les gens dansaient sans aucune conscience du lendemain était un enjeu désormais à leur portée, parce que… Elle posa les yeux sur John, qui semblait s’être brûlé. Elle n’avait rien senti, elle – pas de choc, pas de douleur. Elle le fixait avec la certitude qu’elle ne voulait pas qu’il recommence. Ne le laisse pas t’approcher. Il finirait par le payer. Il va tout gâcher. Il en mourrait. Il te fera la morale, te donnera des leçon, lui ! Autour d’elle, les danses macabres continuaient, rondes de squelettes ricanant et jacassant, et les flammes dévoraient tout, et la chaleur était insupportable, et la pression dans sa tête aussi. Elle plaqua la main sur sa gorge. « Tu as tort, tu sais. Tu crois que tu es sorti des enfers, mais tu as tort. Les enfers t’ont suivi jusqu’ici. Tu les amèneras toujours avec toi partout où tu iras. » Les mots s’échappaient de ses lèvres sans son autorisation. Ce n’était pas sa faute, à lui. Si la porte ne s’était pas complètement refermée. Si elle s’était montrée aussi stupide que lui. Pour lui.

Elle le tuerait.

Et les autres aussi.

Ҫa pourrait commencer ici. Il fallait bien que ça commence quelque part. C’était inéluctable de toute façon, parce que personne ne pouvait sauver personne, au final.

Et cette pensée-là, elle s’en rendit compte, lui appartenait, à elle. Assortie d'une colère sourde, toute nouvelle. Comme un automate, elle tourna les talons et s’empara de la première bouteille d’alcool qu’elle vit traînant sur une table. Méthode John Constantine. Si elle tombait dans le coma, ça règlerait la question pour quelques heures. Elle marcha tout droit vers la mer, s’éloignant de la piste de danse qui avait retrouvé un aspect normal, des torches, de la lumière et du bruit, portant la bouteille à ses lèvres pour avaler une grande rasade – de rhum. Elle s’immobilisa sur le sable humide, laissant les vagues lécher ses pieds nus au gré du ressac, fixant l’horizon plongé dans le noir le plus total comme si elle regardait droit dans son avenir. Un futur d’où elle serait absente, en quelque sorte. Elle sentit la présence de John dans son dos et de nouveau, quelque chose en elle se rebella, deux sentiments opposés – la peur de lui faire du mal et l’instinct, morbide et violent, de se défendre contre lui, de lui faire du mal. Pour le moment, bien distincts l’un de l’autre. Mais pour combien de temps ? Ses paroles d'enfant de tout à l’heure résonnaient dans sa tête – elle irait le chercher ? Toujours ? En enfer ? Quelle idiote elle était. Elle but une nouvelle rasade de rhum, les larmes aux yeux. « Je regrette toutes ces fois où je t’ai fait la morale. Je n’ai jamais pensé que c’était facile de faire les bons choix, et j’ai fait plus que ma part d’erreurs stupides. Mais c’est facile de se tromper. Même quand on sait qu’on fait une connerie. » Et si on savait, alors on ne se « trompait » pas. On décidait de se tromper. Nuance. Elle n’en était pas à remettre en cause toute son existence à ce sujet, évidemment. John Constantine était et serait toujours une catastrophe ambulante. Mais elle venait, aussi facilement que ça, de prendre sa carte membre du club.

Elle s’accroupit comme une gamine pour plonger la main dans l’eau qui allait et venait. Elle avait l’impression que des filets de sang s’échappaient sans cesse de ses doigts, comme si la mer ne parvenait pas à la nettoyer de ce qu’elle avait fait. Elle n’osait pas le regarder, et se concentra plutôt sur la ligne de l’eau face à elle, laissant la magie réchauffer ses membres, repoussant la vague qui venait, puis celle encore après, faisant ainsi reculer l’eau sur plusieurs dizaines de mètres, en se disant, du fin fond de sa brume éthylique, qu’ainsi naissaient les raz-de-marée. Une simple vague pour les emporter tous. Personne ne souffrirait. Ce serait mieux pour eux que ce qui les attend. « Je ne sais pas comment tu fais pour vivre avec la mort sur la conscience. » N’était-ce pourtant pas ce qu’elle lui avait enjoint de faire, à Ravenscar ? Ce qui était bon pour lui ne l’était pas pour elle ? Hypocrite. Il finira par savoir. Et alors ? « J’ai tué un homme à San Francisco, ce jour-là. C’est pour ça, aussi, que je voulais disparaître. Je sais bien qu’on ne peut pas toujours gagner, et ce n’est pas la première fois que ça arrive, c’est juste que… Je ne peux même pas dire que c’était la faute de Nick, c’est moi, juste moi qui l’ai tué. Et ce qui me rend folle, c’est que j’ai l’impression que ça m’est égal. » Les derniers mots n’étaient plus qu’un souffle. Elle sentait des gouttes de sueur perler sur son front alors que sous sa main, la marée se rebellait contre ce traitement, de toute sa formidable puissance. Zee était plutôt forte, mais personne ne pouvait lutter contre la nature, surtout quand il s’agissait de l’énergie cinétique de la Terre elle-même. Elle entendait l’eau gronder sans la voir, dans les ténèbres devant elle, et autour d’eux, par effet de vase communicant, les vagues pénétraient plus loin sur la plage. « Et je me disais que tu pourrais comprendre. Tu dois même trouver ça stupide. Je fais toujours la même erreur, John. Tu as fait ce qu’il fallait ce jour-là en Islande, et moi j’ai fait exactement l’inverse en voulant te sauver. » Ce qu'il aurait fait, lui. Au lieu de quoi il était mort pour en sauver des milliards. Et elle, elle avait mis en danger ces mêmes milliards pour tenter d’en sauver un seul. Et elle n’avait même plus l’excuse de la jeunesse. « C’est tout. Ce n’est pas grave. ne t'occupe pas de ça. C’est normal d’avoir besoin de temps après ça. Alors ne t'occupe pas de ça. » Deux fois, elle l'avait dit. C'était sorti tout seul. Comme une supplique, ou une menace, aussi. Elle se releva pour le regarder, lâchant prise sur l’eau qui se rua sur la plage dans un grondement assourdissant. Elle les contourna comme s’ils étaient deux rochers dans une rivière, sans les mouiller : leur petite bulle de magie et de secret. Une grosse vague, qui s’étala jusqu’aux tables du bar, jusqu’au comptoir, faisant grésiller les amplis du groupe et hurler de surprise, puis de joie, les clients. Elle aimait bien faire s’exclamer les gens, et cela la fit sourire à nouveau, les yeux brillants.

Elle regarda John en se disant qu’elle avait un peu envie de se téléporter ailleurs. Exactement comme il l’avait si souvent fait, lui. Mais vu tout l’alcool qu’elle avait dans le sang, elle était sûre de réapparaître dans un mur ou sur les genoux de Keanu Reeves, à qui elle pensait régulièrement, just because. Sans même y penser plus que ça, elle avait décollé de un mètre – c’était là aussi un endroit où il ne pouvait pas la suivre. Mais voler bourrée, ce n’était pas facile non plus. Ah, voilà, elle savait bien qu’il y avait une bonne raison pour ne pas cautionner l’alcoolisme. Elle entendit une voix beugler « Hey, elle vole ! » et, surprise et passablement incapable de toute façon de penser droit, elle retomba par terre, les fesses dans cinquante centimètres d’eau, quasi certaine d’écrabouiller une étoile de mer ou quelque animal un peu gluant entraîné sur la plage avec la marée. Comme un rappel que la vie n’était pas toujours une histoire de démon, de mort et de séparation, mais souvent aussi de chute sur le derrière. Elle avait toujours la bouteille de rhum à la main, qu’elle avait réussi à ne pas plonger dans l’eau, et la brandit en riant. Une victoire pour la team malcohologic ! Trempée de la tête aux pieds, elle se releva et arrosa généreusement John d’eau de mer alors que celle-ci se retirait peu à peu. « On n’arrangera rien ce soir de toute façon. » À part leur degré d’alcoolémie. Surtout qu’ils n’avaient rien mangé. « Et cette danse était parfaite. Magique. Tu pourras rajouter ça sur ta carte de visite. » Elle lui saisit une main, le tira vers elle, tentant de l’entraîner de nouveau vers leur table et leurs transats et ce qu’il restait du semblant de vie normale à laquelle ils se raccrochaient. De toute façon, il était saoul lui aussi, gentiment, évidemment, vu qu'il jouait dans une autre catégorie, mais bien assez pour ne pas s'inquiéter du lendemain.

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John Constantine


John Constantine

independent soul

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra)   the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) EmptyMer 26 Juin - 23:58


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John Constantine était atteint d’alcoolisme depuis le tendre âge de vingt ans – ou à peu près, il n’avait pas exactement pensé à mettre une punaise sur le calendrier le jour exact où son corps et son esprit avaient décidé qu’ils fonctionnaient mieux sous influence. De son propre aveu, il y avait maintes et maintes choses dans sa vie quotidienne qu’il n’aurait pas ou plus été foutu de faire sans avoir au moins quelques milligrammes d’alcool dans le sang, tant et si bien qu’il ne restait plus grand monde pour savoir reconnaître les très rares fois où il était complètement sobre, à part Chas, peut-être. High functioning alcoholic, comme ils appelaient ça, maintenant. Et de mémoire d’homme, John n’avait jamais dessoûlé aussi vite qu’à cet instant où, la main plaquée sur la gorge, ses grands yeux bleus rivés sur lui comme un terrible appel du vide, Zatanna lui énonça d’une voix glaçante une prophétie des enfers digne de Nergal en personne. Si la décharge magique qu’il venait de se prendre n’était pas assez pour l’alerter que quelque chose ne tournait vraiment, vraiment pas rond chez Zatanna, cette fois, le message était limpide. Tout le brouillard de l’alcool s’évapora en un instant et son cœur rata plusieurs battements alors que le temps autour d’eux semblait se suspendre, s’étirer dans une seule et interminable seconde, avant qu’elle ne la rompe d’elle-même pour attraper une bouteille et lui tourner le dos, l’abandonnant là, livré à lui-même, au choc qui l’avait tétanisé sur place, et au millier de questions et d’alarmes hurlantes qui vrillaient dans son esprit. Un vent doux et chaud balaya la plage de Sumatra - pourtant, à John, il parut affreusement glacé. C’était Zatanna, ça ? Non, pas possible, jamais Zatanna ne tiendrait ce genre de propos, et cette lueur froide dans son regard, ce n’était pas – c’était tout sauf elle. Ou alors c’était elle. Mais pas que. Cette fois, il décida de ne pas laisser filer son intuition, et ferma les yeux, laissant son esprit se recalibrer sur les flux magiques qui l’entouraient, comme une radio qu’on ajuste à la recherche de possibles fréquences ; et très vite, ses sens s’accrochèrent aux résidus d’énergie de Zee, s’y entremêlèrent, les décortiquèrent, ces filaments de magie tellement familiers, jusqu’à ce qu’il trouve ce qu’il cherchait. Un troisième larron, une présence intruse entre eux deux. Le parfum reconnaissable entre mille d’une magie bien plus proche de la sienne que de la magie à l’envers. Un démon. C’était subtil, mais c’était bien là.

John rouvrit les yeux, le cœur tambourinant furieusement dans sa poitrine, et fixa son regard sur la silhouette de Zatanna devant la mer. Est-ce que c’était lui, qui avait fait ça ? Est-ce qu’elle avait malgré elle ramené quelque chose de l’enfer duquel elle était venue l’arracher ? Et si c’était le cas, pourquoi ne lui en avait-elle pas parlé plus tôt ? Parce qu’elle ne voulait pas qu’il s’en mêle, évidemment, parce qu’elle aussi, peut-être, était sous influence – les rouages de son cerveau sautaient de conclusion en conclusion à vive allure, et Sumatra et ses promesses de détentes, elles, s’effacèrent bien vite face à l’imminence de l’urgence qui le pressait de résoudre ce nouveau mystère. Mystère qui avait l’audace de la toucher elle, quel culot. Il enfonça les mains dans les poches de son pantalon et la rejoignit à pas lents, choisissant sagement de se tenir à quelques pas derrière elle, observant attentivement son petit jeu de pouvoir avec la marée. Quelque part, il était heureux qu’elle lui tourne le dos – elle aurait détesté le voir la regarder comme ça. Comme une nouvelle énigme à résoudre. Comme un problème nécessitant une solution qu’ils devinaient déjà dangereuse. Comme un nouveau choix impossible, alors qu’elle lui parlait du sien, de celui qu’elle avait dû faire. John baissa les yeux sur le sable. C’avait toujours été la grande différence entre eux, non ? La source de beaucoup de disputes et de déchirements, aussi. Il releva les yeux, constatant que l’eau avait reculé face à elle, parangon de magie tellement naturelle et évidente que ça en devenait une insolence à la nature, et le cœur de John se serra dans sa poitrine. « Y a rien de stupide à regretter une mort, love. » se contenta-t-il de commenter en tirant une cigarette de sa poche, gardant sur elle un œil attentif. Savait-elle seulement à quel point elle était exceptionnelle, Zatanna ? John avait de la bouteille, maintenant, dans le monde de la magie – des sorciers dotés de puissance qui défiait toute entente, il en avait croisé. Mais Zatanna, elle, elle jouait dans une toute autre catégorie, tout en refusant de le faire. D’un simple effort de volonté, un jour, elle pourrait réécrire la réalité de quelques mots à l’envers, ça, John en était convaincu – et pas seulement parce que Zatara lui avait de nombreuses fois parlé du potentiel de sa fille avant sa fin tragique. Si elle n’avait pas autant de scrupules, si elle n’était pas plus juste, plus droite, plus soucieuse du reste du monde que la quasi-totalité des mages de leur connaissance, peut-être qu’elle aurait déjà appris à le faire. Peut-être qu’elle l’aurait déjà fait.

Est-ce qu’elle pouvait voir l’ombre d’inquiétude, de crainte, de méfiance dans son regard qu’il tentait de conserver impénétrable, alors qu’elle le dominait de toute sa hauteur dans leur petite bulle protectrice ? Est-ce qu’elle soupçonnait les rouages de l’inéluctabilité, alors qu’elle le regardait de ces yeux étrangement absents et perçants à la fois ? « Zee… » commença-t-il, presque une prière, juste avant qu’elle ne s’écroule dans l’eau dans un éclat de rire. « Zee – heeey ! » s’exclama-t-il alors que, relevée sur ses deux pieds, elle décidait de lui faire subir le même sort, avec la même insouciance que si rien ne s’était passé. On n’arrangera rien ce soir, de toute façon. A son tour trempé de la tête aux pieds, il grommela dans sa barbe et n’eut pas le temps d’en placer une, que déjà, elle l’entraînait ailleurs, sur la plage, chez les vivants. Dans leur bulle d’insouciance. Et c’était tentant. Tellement tentant de céder. Il se laissa tirer par la main, ses doigts entrelacés dans les siens, mais c’était déjà trop tard, au fond. Il la voyait, sa princesse de lumière, se détacher dans la pénombre de la plage aux lumières tamisées, et déjà, il lui semblait qu’elle lui échappait, qu’elle filait entre ses doigts sans qu’il ne puisse rien faire pour la retenir. Un drôle de renversement des rôles. Et il craignait, cette fois, qu’il n’y ait plus de route qui la ramène à lui.

Cette seule pensée lui était parfaitement insupportable.

« Zee, attends. » appela-t-il en serrant sa main dans la sienne pour l’empêcher d’aller plus loin, et il la tira doucement vers lui, la forçant à se retourner, et réalisa seulement alors qu’il n’avait aucune idée de ce qu’il pouvait bien lui dire sans déclencher une nouvelle étrange explosion de magie, ou sa colère, ou les deux. Elle venait de lui dire de ne pas s’occuper de ça, alors évidemment, il avait exactement l’intention de le faire. Wing it, John. Improvise. Alors il improvisa, trempé comme un sac, et avec un sourire en coin, se saisit de son autre main pour subrepticement récupérer la bouteille de rhum et en porter le goulot à ses lèvres. Hé. On avait dit qu’on fonctionnait mieux sous influence. C’était l’heure de recharger les batteries. Sa lampée d’alcool glissa dans son œsophage, brûlant tout sur son passage, et une bouffée de chaleur le submergea – il devait avoir l’air malin, tiens. Une grimace, et il la lui rendit, sa bouteille. « Je me fais vieux. J’ai plus l’âge d’enchaîner les danses comme ça. » Stupide prétexte pour ralentir le pas, mais au moins, ils savaient tous les deux que c’était du pipeau. Sans se départir de son sourire de sale gosse aussi charmeur qu’insolent, il se permit de lui lâcher les mains pour porter les siennes à son visage opalin et la contempler, la princesse trop consciencieuse pour se séparer des freins qu’elle s’était posés à elle-même. Scruta ces traits qu’il connaissait par cœur, et dans lesquels, comme un foutu menteur, il cherchait cette fois autre chose, ou quelqu’un d’autre. Où te caches-tu, saleté démoniaque. « On a besoin de rien arranger ce soir. Les morts restent morts, à quelques rares exceptions près. Ca ne changera rien que tu te tortures pour cette pauvre âme ce soir plutôt que demain. » Qu’est-ce que tu baragouines, Constantine ? Où est-ce que tu veux en venir ? Lui-même n’en était pas complètement sûr, à ce stade. « Tu sais, quand j’ai mis le casque de Fate et décidé de plonger, j’étais complètement résigné. J’aurais jamais pensé que quelqu’un prendrait la peine de venir me chercher. Certainement pas Rosalie. Certainement pas toi non plus. Pas après que tu m’aies vu me brûler les ailes des dizaines de fois en essayant d’en ramener d’autres. Pas avec tout ce qu’on a connu de l’enfer, tous les deux. » John marqua une pause, brièvement perdu dans sa contemplation. « Quand t’es apparue, j’ai vraiment cru que c’était une autre tromperie de Nergal, ou d’un autre guignol qui s’amusait avec mon âme. » Elle était venue. Pour lui. Rien que cette pensée suffisait à lui donner le tournis. « Je sais que j’ai souvent été ingrat avec toi, mais ça… je saurais même pas par où commencer. » Tous les merci du monde, dans toutes les langues possibles et imaginables, n’auraient pas pu suffire. Not even close. Allez, John. Fais semblant que t’as pas la gorge nouée et continue ton speech, tu veux ? « Mais on sait tous les deux que ce genre de cabriole a un prix, pas vrai ? » poursuivit-il dans un souffle. Allez, Zee. Parle-moi. C’était elle la plus forte. Pas cette chose qu’il devinait entre les filigranes de son incohérence. Et lui, il avait beau essayer de maintenir le masque fragile de la fausse insouciance, les fissures se dessinaient déjà sous la surface, des craquelures dans ses yeux sombres, une note au fond de son regard, un sourire moins convaincant. Face à Zatanna, c’était tellement difficile de maintenir l’illusion. Elle voyait toujours si bien au travers. « Parle-moi, Zee. Quel prix est-ce que tu as accepté de payer pour me sortir de ce merdier ? »


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MEET THE SQUAD
+ Hellblblblbl
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+ One chimp to rule us all
+ Voice of Cassandra
+ Gone, gone, the brain of Jason
+ The mom we don't deserve
+ Angel without Buffy
+ I would marry her
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+ Not Harry Potter
+ Trust her, she knows
+ He's just here to piss John off
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+ Comic relief. Or not
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+ Cute box of terror
+ The only brain of the family
+ He will hug you to death
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Rules of magic to Misty Kilgore
- nothing is what it seems
- learn to fool the experts
- if you can't keep it down, don't bring it up
- always keep at least one card up your sleeve

remember john
remember what
that I love you
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Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.









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MessageSujet: Re: the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra)   the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) EmptyVen 28 Juin - 7:48

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Là-bas, vers les lumières du bar et les clients qui s’ébrouaient dans le sable humide, c’était comme une oasis dans le désert, une illusion, un mirage, mais une oasis quand même, qui lui aurait permis de repousser encore l’inéluctable. Et c’était quoi, l’inéluctable ? Si ça n’avait tenu qu’à elle, elle aurait repoussé ce moment encore un peu. Le moment où il allait falloir qu’elle cesse de se mentir. Parce qu’elle n’y croyait même pas elle-même. Elle n’arrivait plus à faire semblant. Elle se rappelait très bien ce qu’elle avait fait, elle avait en tête tous les signes qui s’étaient accumulés depuis, et la mort du passant innocent, et Joshua qu'elle avait poussé du pont, elle avait parfaitement conscience de la gravité de ses actes, et aussi que ce n’était pas en ne faisant rien que cela irait mieux. Que, malheureusement, les conséquences de sa décision stupide n’allaient pas lui causer du tort à elle. Le seul mensonge qui faisait encore un peu le poids pour elle dans tout ça, c’était qu’elle n’était pas forcée de parler à John. De toute façon, il saurait. Il savait déjà. Il y avait eu cette fraction de seconde, cet éclair dans son regard. Il savait toujours. Il savait toujours tout et c’était bien pour ça qu’il était toujours aussi insupportable. Et inévitable. Et nécessaire. Elle sentit ses doigts se raidir autour des siens, et voilà, il n’allait pas jouer le jeu jusqu’au bout, lui, John Constantine. Qui l’eût cru ? Elle essaya bien de résister un peu, mais le cœur n’y était plus. Sous son impulsion, elle se retourna, et en levant les yeux sur lui, elle eut l’impression de distinguer une silhouette sombre et massive dans la pénombre derrière lui, elle eut l’impression que la main qui tenait la sienne était large et griffue. L’impression passa et elle gratifia John d’un sourire, parce qu’il lui offrait encore quelques secondes de répit. « Tu n’es pas vieux, tu as juste la santé d’un Anglais de presque quarante ans », voilà ce qu’elle aurait répondu pour se moquer de lui. Mais elle se contenta d’attendre, comme on attend une sentence.

Les morts ne restaient pas toujours morts, dans leur univers. Il le savait bien, lui qui avait passé tout ce temps en enfer. Les exemples étaient nombreux mais elle ne voulait pas y penser parce que celui qui lui venait à l’esprit naturellement était Nick, et rien que de penser à lui faisait bouillir son sang – mais c’était une saine colère. Il lui avait pris la bouteille de rhum et c’était tant mieux, parce qu’elle commençait à se sentir plus mal qu’autre chose, et elle l’écoutait parler en dodelinant de la tête, les images lui traversant l’esprit à mesure qu’il les évoquait, floues, violentes, ces mêmes réminiscences qui l’avaient poussée à commettre une telle folie. Et malgré tout, dans ce brouillard sanglant, elle commença à se demander où il voulait en venir. S’il y avait bien une chose qu’elle avait cessé d’attendre de lui depuis… depuis presque toujours, en fait, c’était des excuses, ou un merci. Il lui semblait qu’elle avait décidé pour eux deux qu’elle ne voulait pas de ça le jour où, des années auparavant, elle l’avait chassé de sa vie. Il ne lui semblait pas possible à l'époque qu’il puisse jamais dire quoi que ce soit qui compenserait la mort de Zatara. Aujourd’hui, elle en rirait presque. Avait-elle vraiment été aussi jeune ? Ces mots qu’il ne prononçait pas contenaient absolument tout ce qu’ils avaient connu depuis qu’elle avait croisé son regard pour la toute première fois.

Sur cette petite scène.

Elle se rappelait encore, évidemment.

Un bond plus léger que nature, une pluie de plumes argentées sur le public, et sa joie de voir l’émerveillement de tous ces adultes cyniques, et le sourire qu’elle n’avait pu retenir, et la lumière dans ses yeux quand elle les avait posés sur John. Qui la regardait.

Voilà comment change le monde.

Et à la lumière de ce simple contact visuel et toute la naïveté et les joies à venir qu’il promettait déjà, elle avait l’impression que tout ce qu’ils avaient vécu depuis n’avait aucun sens. Comment est-ce qu’ils avaient pu en arriver là ensemble ? Ils avaient réussi malgré tout. À se retrouver ensemble sur cette plage, après tout ce temps, et toutes ces erreurs. Et au milieu, comme pour combler les vides, tous ces souvenirs communs que n’importe quel sorcier aurait qualifiés de normaux. C’est à ceux-là aussi que Zee pensait en entendant les mots de John, même ceux qu’il gardait pour lui. Et en vérité, elle ne voulait pas qu’il en dise plus. Elle comprenait. Et elle acceptait. Et elle lui disait qu’elle comprenait, qu’elle savait ce qu’il essayait de lui dire, et que ça allait. Que ça irait toujours. Même si elle ne le disait pas tout haut. La lumière pâlichonne de l’espoir venait de lui, et personne n’aurait pu s’attendre à cela. Que lui ne s'estime pas digne d'être sauvé, elle ne s'en étonnait pas. Quelque part, cela apaisa un peu sa propre culpabilité. Que le destin, les dieux, les démons, n'importe qui et n'importe quoi qui poussait un homme à se détester autant aillent se faire voir. « Ce qui a été fait pour toi... Tu ne peux pas le défaire. » Et elle savait qu'elle ne parlait pas que pour elle. Tout le monde passait à la caisse. Elle avait appris cette leçon avec lui. Le prix. Et peut-être, le soulagement. Il fallait qu’elle arrête d’être stupide. Qu’elle cesse d’être égoïste. Est-ce que tu peux m’aider, John ? Parce que j’ai besoin de ton aide. Voilà ce qu’elle voulait dire. Elle n’en pouvait plus de cette boule dans sa gorge, elle n’était pas comme lui, à pouvoir supporter seul le poids de ses erreurs, non, elle n’en était pas capable, et dans son regard, c’était clair, clair comme un appel à l’aide. « C’est trop tard. » Sa voix se cassa alors qu’elle prononçait ces mots. Ses mots. En tout cas, elle y croyait. C’était trop tard pour revenir sur ce qu’elle avait fait, et c’était trop tard pour lui, aussi. Trop tard pour essayer de le protéger. Trop tard pour qu’il ne s’en mêle pas. « Tu le connais déjà, le prix, John. Tu l’as payé toi-même des dizaines de fois. Il ne m’a même pas été si utile que ça, mais je ne suis pas stupide au point de m’en étonner. Il m’a aidée à arriver jusqu’à toi et probablement à revenir ici, c’est tout. »

Elle s’était fait avoir, mais c’était la base, quand on parlait de deal avec un démon. Il n’y avait que John qui pouvait tirer un maximum d’un contrat passé avec cette engeance, ce qui en disait long sur John lui-même. Malgré tout, elle avait vite compris, en bas, que Nebiros voulait qu’elle en sorte en vie. Il n’avait que faire d’une obligée en enfer avec lui. « J’ai été stupide. J'ai cru pouvoir invoquer un démon et m'en tirer sans trop de mal, ou peut-être que je savais que je n'en étais pas capable et que je n'en avais rien à faire. Je suis allée à l’encontre de tout ce que j’ai appris, malgré tout ce que j’ai pu faire comme erreurs, et toutes les promesses de ne pas les répéter, et ça me rend folle de rage de l’avoir fait pour toi ! » Enfin, non, ce n’était pas parce qu’elle l’avait fait pour lui qu’elle était en colère. C’était parce qu’elle l’avait fait, tout simplement. Parce qu’à un moment, elle avait juste fait ce choix : le danger pour le monde contre, peut-être, récupérer John. Et elle avait voulu croire pendant longtemps que jamais elle n’aurait été capable de faire une chose pareille. Elle ne l’avait pas fait pour son père. Mais elle l’avait fait pour lui. Et c’était cela qui la rendait folle. Ou bien c’était autre chose, cette rage qui s’agitait en elle, venue d’en dessous, qui lui soufflait des mensonges – elle ne voulait pas parler de ça, elle ne voulait pas qu’il s’en mêle, elle voulait qu’il sorte de sa vue, elle voulait qu’il retourne en enfer, là où était sa place et… Et l’air lui manquait, comme toujours ces derniers jours quand elle en venait à avoir de telles pensées en le regardant. Bien sûr qu’elle voulait en parler. Bien sûr qu’elle voulait qu’il l’aide. Mais il allait finir par sortir de son champ de vision, par la force des choses, comme les autres, ces autres qu’elle avait trahis. Et sa place est en enfer. C’est d’une telle évidence, pourquoi se sentir coupable ?

« Laisse-moi. Tu vas tout gâcher. Si tu t’en mêles, tu vas tout gâcher. Tout ce qu’on aura fait aura été inutile. » Mais si seulement elle pouvait lui dire ce qu’elle ressentait vraiment, et pas ce qu’un démon, quelque part, ressentait pour elle, lui faisait croire qu’elle ressentait pour lui, au point qu’elle faisait de moins en moins la différence. Quelle excuse avait-elle ? Aucune. L’atmosphère était électrique, au sens littéral du terme. Et la marque, à la naissance de sa gorge, la brûlait. C’était incroyable qu’elle puisse ainsi l’oublier jusqu’à ce qu’elle se rappelle à elle. « Je suis sûre que tu le connais. En tout cas il te connaît, lui, •   •   • … et le mot est passé, là-bas. Ils t’attendent en enfer. » Elle avait essayé de prononcer son nom, mais sa voix était morte dans sa gorge, littéralement, comme on coupe le son d’une télévision, et seules ses lèvres avaient scandé en silence les trois syllabes hideuses. « Pour une fois, je t’en supplie, ne t’en mêle pas. Tu as ta vie. Et plein de choses à te faire pardonner. Je pense toujours ce que je t’ai dit à Ravenscar ce jour-là. Arrête de te comporter comme si ta vie n’avait aucune valeur et ne te mêle pas de ça !! » Voilà qu’elle lui criait dessus maintenant. Les poings serrés, la colère au fond des entrailles, l’alcool qui bouillait dans son sang, c’est le moment ! Qu’il retourne à la poussière qui l’a vu naître ! Et la voix de Nick se superposait à sa rage, qui lui avait dit, d’un ton presque doux, d’un regard presque compatissant, que la colère avait du sens, et qu’il était normal de s’y abandonner… Mais elle s'y refusait. Tu te laisses faire, ou tu te secoues, ma grande. Elle posa la main sur le torse de John, doucement, et ses lèvres articulèrent un sort en silence. Le rire de Nebiros résonna dans son esprit alors que la magie crépitait au bout de ses doigts. Et qu’elle lançait le seul sort capable de la délivrer de sa rage et de John Constantine.

nhoJ enitnatsnoC ne nipal…

Elle tomba à genoux dans le sable en laissant échapper un rire mi-hystérique, mi-éthylique. Il était petit. Il avait une petite mèche folle sur le crâne, et la douce fourrure couleur blé un peu passé. Ses vêtements étaient par terre autour de lui mais sa cravate était restée accrochée autour de son cou et il avait encore sa cigarette au museau. Et elle se sentait mieux. Elle sentit son crâne se déchirer sous la rage du démon, mais elle ne pouvait plus s’arrêter de rire. Elle ramassa John, le serra contre elle et se laissa tomber sur le flanc dans le sable, se recroquevillant autour de lui. « Je suis désolée John. Pas plus douée en boisson qu’en magie noire. Mais c'est plus facile comme ça. Tu comprends ? C'est de toi qu'ils ont peur. Promis je ne te vomirai pas dessus. » En fermant les yeux, elle se rendit compte qu’une fois de plus, ils n'avaient pas payé leur consommations. Cela la fit rire à nouveau, mais déjà, ses paupières étaient lourdes.

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John Constantine


John Constantine

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra)   the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) EmptyLun 8 Juil - 21:51


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« Tu sais qu’il n’est pas trop tard. Pas si on le veut, pas si on y réfléchit sérieusement, ensemble. » Et voilà, bas les masques, ni l’un ni l’autre n’arrivait plus à maintenir l’illusion de l’insouciance et de la plénitude de l’ignorance. Ils s’en étaient raconté, des mensonges – lui, surtout, lui en avait raconté, mais d’expérience, ils finissaient toujours par leur exploser à la figure avec plus ou moins de délicatesse, et toujours au moment le moins approprié. Ils s’étaient promis quelques jours de félicité loin de tous leurs problèmes, mais les problèmes avaient fini par les rattraper. Parce qu’ils n’avaient jamais su vraiment fermer la porte derrière eux, mettre la clé sous le verrou, et partir sans se retourner. Parce que tant qu’ils seraient deux, les catastrophes de l’un finiraient par rattraper l’autre ; parce que tant qu’ils seraient deux, ils seraient incapables de se laisser partir pour sauver leur propre peau. Deux courants qui n’avaient de cesse de se croiser et de tout ravager sur leurs passages, et surtout eux-mêmes. Mais il n’était pas trop tard, pas s’ils le décidaient. Ca, John en était convaincu. Ou aimerait s’en convaincre, alors qu’il se perdait dans une contemplation de plus en plus désespérée à mesure que Zatanna usait de mots pour lui planter tout autant de poignards dans le cœur. Il était John Constantine, bon sang ! Il avait vaincu des démons, renvoyé des monstres dans l’oubli, détrôné des dieux – c’était lui qui dictait les règles, lui qui décidait de les effacer ou de les réécrire aussi. Ce ne serait trop tard que s’il en avait décidé ainsi. Et quelque part au fond des enfers, il pourrait presque entendre, glaçants, les rires mêlés de Zatara et ses propres fantômes.

Et voilà, le mot était lâché. Un démon. Le cœur de John se décrocha dans sa poitrine et chuta tellement profondément qu’il crut s’écrouler avec. Au lieu de quoi, il resta interdit, son sang maculé figé dans ses veines, alors que les paroles de Zatanna résonnaient en un écho infernal qui lui faisait vibrer les tympans. Elle s’était fait avoir. Pour lui – à cause de lui, parce qu’il n’avait pas été foutu de se tirer tout seul d’un pétrin qu’il avait pourtant largement mérité. Pour lui. Et au lieu d’être une cause de fierté, comme ça aurait pu l’être pour n’importe qui d’autre dans cette nouvelle version des amants maudits, elle en avait honte, et elle se haïssait, et il en était mortifié, et il se haïssait aussi. A quel point étaient-ils abîmés, à quel point la chute irréversible, pour que sauver l’autre devienne un acte de trahison, un remords, et une erreur ? Les mains de John quittèrent le visage de Zatanna, et c’est la résignation, hargneuse et défensive, qui se fraya un chemin dans ses yeux sombres, qui s’étaient enfin libérés de leurs œillères. Voilà où ils en étaient, aujourd’hui. A se déchirer même en essayant de se sauver, à se tirer vers le bas en tentant de se hisser vers le haut, pour une fois dans leur triste histoire. Les bras de John retombèrent à ses flancs. Quelle rigolade, quand même. Il n’y avait bien qu’eux pour réussir à se trahir en essayant de faire ce que la morale, ou à défaut, l’amour, leur dictait de faire. Voilà ce qui se passait quand ils essayaient de renverser la tendance. Quand John Constantine jouait au héros du dimanche, et quand Zatanna Zatara jetait sa droiture au bûcher. Quand ils essayaient de prendre exemple sur l’autre, et qu’il n’en résultait qu’amer échec et désolation.

« Son nom, Zee. Si on veut te débarrasser de ce parasite, il me faut son nom. » insistait-il, mais tout ce qui sortit de la gorge de Zee furent quelques syllabes muettes, ce qui le propulsa au comble de la frustration – s’il avait eu n’importe qui d’autre en face de lui, il l’aurait déjà attrapé par la gorge pour forcer le démon à sortir. Mais c’était Zatanna, alors il se retint, les poings serrés à s’en blanchir les phalanges, les yeux lançant des éclairs, ou des flammes de l’enfer, c’était selon. Hell is in the eye of the beholder. Et là tout de suite, à cet instant, l’enfer, c’était ce qu’il sentait brûler au creux de sa poitrine, et eusse-t-il été un peu plus comme Nick, les flammes de l’inferno auraient peut-être même commencé à lécher le sable autour de lui tant il se consumait de rage. John Constantine, réduit à l’impuissance, alors que son esprit fragile déjà se faisait assaillir de toutes parts d’images dont il ne savait plus si elles étaient fragments de son imagination ou de souvenirs. Souvenirs des sévices et tortures endurées au royaume de Lucifer, distordus, déformés, jusqu’à adopter les traits de Zatanna à la place des siens, parce que faire un deal avec un démon, en soit, ce n’était pas le problème. Le problème, c’était ce qui venait après. Si l’enfer avait été une punition terrible, ça n’était presque rien en comparaison de ce qu’il imaginait déjà – Zatanna en enfer, Zatanna payant le prix de ses crimes à lui, et de son unique crime à elle, Zatanna brûlant dans les flammes de l’Inferno à la merci du sadisme de tous ces démons, Zatanna condamnée à une éternité de tourments, et un jour, ce serait à lui de la rejoindre, et de passer l’éternité à constater, encore et encore, qu’il l’avait condamnée, elle aussi… Les cris de Zatanna, qui lui aboyait dessus, n’étaient presque rien en comparaison des cris imaginaires qui résonnaient déjà dans sa tête et jusque dans son âme. Il n’était plus furieux. Il n’était même plus en colère. Il avait peur. Mieux : il était terrifié. Tétanisé, dans sa prison de fantômes dans laquelle elle avait déjà mis un pied, alors qu’elle s’approchait de lui et pressait une main contre son torse, contre son cœur qui battait la chamade dans sa poitrine dans une ultime tentative de résistance aux étincelles de magie qu’il sentait déjà crépiter contre sa peau, à travers le tissu. « Fais pas ça, Zee. C’est pas toi, tu… » Mais avant qu’il ne puisse protester, avant qu’il n’ait le temps de conjurer un sort hasardeux pour s’échapper, toutes alarmes hurlant dans son esprit, ses lèvres remuèrent, et articulèrent un sortilège à l’envers.

Il s’était toujours demandé d’où ça venait, le coup de la fumée à chaque fois qu’elle ou lui s’amusaient à essayer un sort de transmutation. Jason Blood, lors d’un dîner, avait formulé l’hypothèse de particules de magies produisant une forme de réaction chimique ou physique – après quoi John avait cessé d’écouter pour lui jeter un petit pois dessus, du coup la question était restée ouverte, avec le débat. Et à l’instant où il se transforma, le monde devint momentanément tout noir autour de lui, et ce fut comme s’il était brutalement percuté par un camion intangible. Sonné et groggy, John rouvrit péniblement les yeux. Il était tombé ? Le sable lui paraissait beaucoup plus près de ses yeux d’un seul coup. Et autour de lui, c’était quoi ce tissu – oh.

Not again.

Le fou rire nerveux et incontrôlé de Zatanna était à peu près aussi inquiétant qu’il était vexant. John laissa échapper un soupir contrit, et un grognement qui ne sonna pas vraiment comme tel dans sa gorge de lapin alors qu’il se sentait soulevé du sol comme un vulgaire sac à patates. Comment ? Comment arrivaient-ils à passer de l’apocalypse annoncée à un tel spectacle ? S’il n’avait pas été aussi blessé dans sa fierté, sans doute en aurait-il ri aussi, John Constantine sauvagement lapinisé, pris au piège dans les bras de Zatanna – bon d’accord il y avait largement pire, comme cage, mais c’était pour le principe. « J’aime encore mieux que ça que me faire pulvériser, et – Zee ? Zee ? » appela-t-il, sa voix bizarrement intacte, en essayant de relever sa petite tête vers elle, alors qu’ils étaient lovés l’un contre l’autre sur le sable. Oh-oh. Les yeux fermés, c’était pas bon signe. « Zee, me laisse pas comme ça ! » geignit-il en tentant de se faufiler jusqu’à son menton, qu’il toucha du bout du museau. Aucune réaction. Zatanna Zatara, endormie sur le sable, vaincue par les démons de l’alcool, ou les démons et l’alcool, l’avait transformé en lapin et abandonné à son triste sort. Formidable. Parce que cette soirée ne pouvait décidément pas s’arrêter dans sa course folle vers le désastre. John soupira derechef, lâcha une bordée de jurons plus colorés les uns que les autres dans sa barbe (ou plutôt, dans sa fourrure blonde), et tenta de se frayer un chemin entre les bras de Zatanna, et effectua une magnifique culbute pour rouler dans le sable – c’était fou comme il était plus souple comme lapin que comme être humain. « John Constantine en lapin, John Constantine en lapin, je t’en ficherais des lapins, moi. » grommela-t-il en se redressant sur ses pattes avant d’adresser un regard mi-courroucé, mi-inquiet à sa compagne, qui dormait à poings fermés à même le sable. Essayant de se souvenir comment utiliser ce fichu corps tout velu, il fit deux petits bonds et se retrouva à niveau de sa tête, à presser doucement son museau contre son crâne. « Zee, c’mon. » Rien à faire. Bon. Plus qu’une solution. La plus humiliante. Il soupira une dernière fois, et se concentra sur le flux ténu d’énergie magique qui le reliait à la Maison – pouic, cela fit se tordre ses moustaches. « … Orchid, Maison. » A peine eut-il prononcé les mots, que la signature magique de la Maison du Mystère envahit l’espace, et la célèbre bâtisse se matérialisa autour d’eux, piégeant Zatanna et John à l’abri dans le salon. A côté du canapé, Orchid, impassible, se contenta de les dévisager tous les deux sans un mot. « Ca va, hein. Amène-la plutôt dans sa chambre pendant que je cherche un moyen de redevenir moi-même. » « La dernière fois, vous n’aviez rien trouvé… » « JE SAIS. » aboya-t-il. Orchid n’insista pas, et se pencha vers Zatanna pour la soulever du sol comme si elle n’avait guère pesé plus qu’une plume, avant de l’emmener en silence vers les étages.

Deux heures plus tard, John était toujours un lapin, et le démon qui hantait Zatanna était toujours bien présent dans sa tête. Perché sur sa table de travail qu’il avait réussi à atteindre en poussant un tabouret et quelques livres éparpillés, ses pattes tournaient tant bien que mal les pages d’un énième grimoire, qui n’apporta pas plus de réponses à ses questions que les précédents – il n’arrivait à rien, ni à se retransformer, ni à trouver l’identité de ce fichu démon, ça ne servait à rien d’insister. Il se frotta les yeux dans sa fourrure, la tête lancinante, et décida de renoncer pour cette nuit. Au lieu de ça, il était temps d’aller voir comment se portait Zee. Il bondit au bas de la table et sautilla jusqu’à l’escalier, qu’il grimpa non sans peine – visiblement, même comme lapin, il était piètre acrobate. Rapidement, il traça sa route jusqu’à la porte de sa chambre, qu’Orchid avait eu l’amabilité de laisser entrouverte. Il poussa le battant du bout du museau. « Zee ? » appela-t-il en entrant petit bond par petit bond. Pas de réponse. Il s’approcha du lit, d’où il entendait s’élever une respiration calme et apaisée. Avisant une chaise, il sauta dessus, puis sauta sur le lit, atterrissant sur le matelas moelleux, juste aux pieds de sa princesse. Toujours endormie. Toujours ce fichu tatouage au bas de sa gorge qui semblait le narguer. Au moins avait-elle l’air plus paisible. Presque timidement, John s’approcha, sa cravate encore autour du cou, et il la contempla dormir en secouant doucement la tête. « Ce que tu nous fais pas, toi, comme frayeurs. » marmonna-t-il, avant de s’installer contre elle. Il ne pourrait rien faire avant qu’elle ne le re-transforme (si elle le re-transformait un jour), mais au moins, il pourrait veiller au grain. Et sur sa gorge battait le palpitant du démon, insolent ; et John se jura, intérieurement, de la sortir de ce pétrin. Quel que soit le prix à payer. Et cette fois, il n’aurait aucune hésitation à laisser le monde brûler si ça signifiait la sauver elle.

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Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.









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MessageSujet: Re: the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra)   the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) EmptyMer 10 Juil - 0:40

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Le rêve commençait toujours de la même façon. De l’autre côté de la vitre, elle voyait une foule de visages déformés par l’eau qui remplissait la cage de verre. Des chaines entravaient ses bras et ses jambes. Et c’était normal. The show must go on.  Elle voyait son père debout sur la scène qui s’adressait aux spectateurs. Son rôle à elle était de se défaire de ces chaînes et de sortir de ce piège mortel. En vérité, ça n’avait rien de mortel pour quelqu’un comme elle, qui pratiquait l’escapologie depuis toute petite. Mais quelque chose n’allait pas. Les visages derrière la vitre étaient vraiment difformes. Et son père lui tournait le dos. Elle savait pourtant que son visage à lui aussi était comme une bouillie couleur chair. Et les chaînes ne se brisaient pas. Et l’eau se teintait du sang qui s’échappait de sa bouche. Tout ça, c’était… « Une punition. Un châtiment. Un juste paiement. Appelle ça comme tu veux, Zatanna Zatara, selon ton humeur, tes croyances, ou ta propre vision de la réalité… » Le hurlement qu’elle laissa échapper fut silencieux sous l’eau. Elle étouffait, mais la mort ne venait pas. Elle se contentait de se noyer, indéfiniment. Et elle savait pourquoi. Et elle savait aussi que ce n’était pas l’enfer, ça. Ce n’était pas l’enfer qui l’attendait. Elle crut sentir une caresse sur ses joue et de nouveau, ouvrit la bouche et appela son père. Il lui semblait qu’il se tournait vers elle et à sa posture, qu’il était désolé. Déçu. Qu’il l’abandonnait. Puisque c’était là le cours naturel des choses, quand on jouait avec des forces démoniaques. On se noyait, et on le faisait seul, ou bien on entraînait quelqu’un avec soi. Dans son rêve, elle étouffait, et pendant quelques secondes, blottie dans un lit, dans une Maison qui pourtant la protégeait toujours, elle ouvrit la bouche pour chercher de l’air. Dans son sommeil, elle porta les mains à sa gorge, ses ongles griffant sa peau, avant de se raidir, la poitrine immobile.

Ses yeux s’ouvrirent. À côté de son visage, il y avait John, son petit museau contre sa joue. Elle le regarda avec tendresse et tendit la main pour caresser doucement la petite tête douce. Elle aurait pu faire ça toute la journée. Elle aurait pu passer l'éternité à faire ça, mais il ne serait probablement pas d'accord. Et puis, elle avait quelque chose à faire. Quelque chose d'important. Un léger rire s’échappa de sa gorge et elle se saisit de la cravate que le lapin avait autour du cou, laissant la matière glisser entre ses doigts. Humain ou lapin, cela ne faisait aucune différence. La fragilité était la même. Le sang qui pompait dans des veines aussi fines que du papier. La chair friable sous les griffes du plus mineur des démons. L’esprit à nu, si facile à écorcher, à la merci de n’importe quel martyre. « Tu sais pourquoi la damnation de l’âme est éternelle, John ? Tu n’as pas besoin d’aller en enfer pour ça. Tu la portes en toi. Tant que tu vivras, partout où tu iras. » Elle s’assit sur le lit, laissant le drap glisser de ses épaules, et porta les mains à son visage avec un soupir d’aise. « La petite sorcière norroise, ta jeune protégée, ta fille, Emmmma, Che-ryl, Ge-mma, Cha-sssss… » Plus les noms dévalaient ses lèvres et plus elle jouait avec, comme une comptine. Sa main glissa sur la marque sous sa gorge, puis se posa sur sa poitrine alors qu’elle débitait sa longue liste. « Kit, Gary, Mary Anne, Astraaaaa… » Sur ce dernier nom, sa voix s’était faite enfantine, mais son regard pétillait toujours. Elle ne l’aimait plus, en lapin. Elle avait l’impression qu’il n’était pas vraiment là. Même si elle n’était pas vraiment là non plus. « Ils te pardonnent toujours. Et puis ils meurent. Mais ce n'est pas si grave. C’est la nécessité qui te fait rester à leurs côtés, pas le besoin de compagnie. Et moi, je suis simplement, exactement, faite pour quelqu’un comme toi, pour te soutenir jusqu’à en mourir. Tu trouves toujours ce qui peut t’être utile, après tout. Mais si tu y réfléchis, je t'ai survécu plus longtemps que la moyenne. » Elle se leva comme si c’était la première fois et s’observa dans un grand miroir de plain-pied. Sans un mot, sans un bruit, elle rendit à John son apparence humaine. Sa main se posa de nouveau sur sa gorge fine, effleura la marque – c’était elle qui l’avait acceptée. Le consentement était très important, en enfer ; en la matière, les humains avaient beaucoup à apprendre.

« Elle ne nous était pas destinée, pourtant. Tu fais des miracles, en réalité, Constantine. » Elle se tourna vers lui, sans plus faire d’effort pour distinguer les pronoms – elle, lui, quelle importance ? Le diable ne pouvait pas être contenu dans une langue pauvre et mortelle. Les murs semblaient pulser, dégouliner d’une matière sombre et aqueuse, l’air était brûlant et les fondations de la Maison craquaient alors qu’elle luttait contre l’indésirable qui s’était invité en ces lieux. « Ne me gêne pas. Je n'ai rien contre toi, personnellement, je laisse ta carcasse à ceux d'en dessous. Ici ou en bas, tu seras mille fois damné quoiqu’il arrive. » Elle retourna s’asseoir sur le lit, se rapprochant de lui, cherchant quelque chose dans son regard. Alors ses traits se décomposèrent et ses doigts agrippèrent les draps froissés. « John. Tu sais très bien ce que tu dois faire. » Mais elle savait qu’il ne ferait pas. Vraiment ? Pourquoi pas, en vérité ? Il aurait déjà fait pire que ça, non ? Est-ce qu'elle devenait folle ?

Elle entendit les chaînes se casser et le verre se briser et leva le visage vers le plafond, cherchant son souffle, et le trouvant aussi facilement que ça. Escape artist. Et elle n’eut pas la force de baisser les yeux pour croiser ceux de John. Voilà à quel point la gangrène s’était immiscée dans leur vie. Zatanna Zatara, honteuse face au plus grand récidiviste du crime et de la manipulation. Elle sentit la brise marine pénétrer dans la chambre par une fenêtre entrouverte et le monde se remettre à tourner, s’il avait jamais cessé de tourner. Le monde se fichait de John Constantine et de Zatanna Zatara. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux. La réalité était si compliquée. Chaque mot qui lui avait échappé, elle les avait pensés. Du moins c’était ce qu’elle croyait, tout en sachant que quelque chose était différent, déformé. En quoi est-ce compliqué ? Arrête de pleurer et mets-toi en colère. Elle pouvait toujours le retransformer en lapin, non ? Mais elle n’avait plus l’excuse d’être saoule, désormais. Je l'aime. Je l'aime. Il ne doit pas le croire, mais je l'aime. De ça, elle en était sûre. Mais ça ne suffisait pas, ça n'avait jamais suffi. Sans croiser son regard, elle se laissa tomber à plat ventre sur le matelas et enfouit son visage sous les draps, comme si ça pouvait résoudre ses ennuis. En tout cas, ça lui permettait de ne pas leur faire face pour tout le temps où elle resterait là. Elle pouvait lancer un sort sur elle, se jeter sous un bus, n’importe quoi. Mais une force contraire lui donnait désespérément envie de vivre - plus utile vivante que morte. « Je ne suis pas possédée, John. Ce n’est qu’une chaîne, avec un… un gros boulet à l’autre bout. Je vais partir. » Sa voix était étouffée par l’oreiller. Et sa conscience hurla de rire. Trop tard, pauvre idiote. « Pour une fois, essayons d'agir pour le bien de tous. » Ce qui était exactement ce qu’elle ne pouvait pas faire avec lui spécifiquement, lui et son stupide don pour toujours trouver son chemin. Il allait se noyer avec elle. Ce qui était ironique, presque drôle, vu que pour une fois, ce n’était pas lui le fautif.

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John Constantine


John Constantine

independent soul

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
Compétences/Capacités : the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) 85a8a3d51020019278b631cf937a14cfcad7fdf6

Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra)   the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) EmptyDim 28 Juil - 21:37


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Et aussi simplement que ça, le rêve pouvait basculer au cauchemar, imperceptiblement, avec la même subtilité et la même douceur qu’un drap qui glisse le long d’une épaule. Un moment ils riaient et dansaient sur une plage indonésienne, au rythme de battements de cœur désordonnés mais unis, et le suivant, c’étaient les ténèbres, la rancœur, et les fantômes, qui s’invitaient entre eux et passaient leurs doigts sombres et froids autour de leur gorge à les étouffer. Et des fantômes, il y en avait, dans cette pièce, avec eux, même s’ils se faisaient invisibles, même s’ils n’existaient plus que dans leurs esprits, parfois, quand ils avaient de la chance. Zatanna avait son lot de squelettes dans le placard – ils en avaient tous, et les habitants du royaume d’en-bas ne manquaient jamais une occasion de le leur rappeler. C’était de ça qu’ils faisaient leur pain, ces saletés. Et pourtant, John avait beau le savoir, John avait beau avoir l’habitude, John avait beau s’être convaincu qu’il s’était endurci et n’avait qu’à hausser les épaules pour chasser la culpabilité, entendre Zatanna égrener tous ces noms les uns après les autres dans une litanie mortifère suffit à lui glacer les sangs. Un nom, un coup de poignard en plein cœur. Et qu’importait que ses fantômes soient en réalité vivants ou morts – les vivants n’étaient, avec lui, jamais que des fantômes en sursis. Et à chaque nouveau nom, à chaque nouveau coup, John cilla, presque heureux de pouvoir dissimuler son désarroi sous sa stupide fourrure de stupide lapin. Ce n’était pas Zatanna, cette voix. Cette cruauté. Même dans leurs moments les plus sombres, même alors qu’elle l’avait haï au plus haut point, même lorsqu’ils s’étaient jeté les pires cruautés à la figure, jamais elle ne s’était délectée de la sorte du sillon de sang et de larmes dans lequel il traçait sa route. Et il ne savait pas ce qui faisait le plus mal. De la savoir en proie à une force qui lui faisait cracher un tel venin d’une voix si doucereuse, à lui en donner le vertige, ou de savoir qu’elle n’énonçait rien d’autre qu’une vérité qu’elle pensait peut-être sans l’avoir jamais dite à voix haute. C’était cela aussi, la force des démons. Ils ne s’ancraient jamais dans le vide. Ils gonflaient, déformaient, envenimaient, mais leur poison trouvait toujours racine dans la réalité la plus honteuse du cœur de leurs hôtes.

Et comme ça, John retrouva son apparence – et sa nudité était bien le dernier de ses problèmes, alors que les paroles de Zatanna résonnaient dans la pièce comme autant de terribles explosions. Le soutenir à en mourir. Quelque chose qui pouvait lui être utile. C’était en ces termes, qu’elle pensait imaginer sa place dans la toile d’araignée de sa vie ? Et est-ce que c’était si éloigné de la réalité ? C’était ça qu’il avait toujours fait, non ? Attiré les gens qu’il fallait dans ses filets. Les garder soigneusement jusqu’à avoir besoin d’eux. Les vampiriser jusqu’à ce qu’il n’en reste rien et passer à sa prochaine victime. Assis sur le lit, John serra les poings sur ses cuisses, à s’en blanchir les phalanges, le sang battant à ses tempes d’un rythme infernal. Avait-il seulement quitté l’Enfer un jour ? Ou ces derniers mois n’avaient-ils été que la cruelle illusion d’une normalité retrouvée, et il n’avait en réalité jamais quitté sa cellule ? C’était la seule explication raisonnable. La seule explication qui justifiait l’effroyable douleur qui déchirait en deux un cœur qui n’aurait plus devoir pouvoir l’être. Ses yeux lancèrent des éclairs, alors qu’il les posait à nouveau sur Zatanna – elle ne nous était pas destinée, Constantine, ce tutoiement insolent, ça n’était pas Zatanna, jamais. Elle était là, la pourriture. Celle qui naissait à la base de sa gorge et se frayait un chemin jusque dans son âme, et à cet instant comme sur la plage, cherchait à prendre le contrôle. Qui es-tu, foutue saloperie. Un nom, c’était un nom qu’il lui fallait – et il bouillonnait de son impuissance alors que le démon le narguait, utilisant Zatanna comme marionnette de ses machinations. Elle revint sur le lit, riva son regard dans le sien, sans qu’il ne cherche à s’y dérober. Lui aussi cherchait quelque chose dans ses yeux bleus. Quelque chose. Ou plutôt quelqu’un. Mais soudain son visage se décomposa, et John sut que Zatanna, sa Zatanna était de retour. « Zee… » commença-t-il, mais quelque chose en elle s’effondra à la façon d’un barrage qui saute, et il ignorait si c’était le démon qui relâchait son emprise ou si c’était elle, par un effort suprême de volonté qui avait réussi à lui échapper, mais il sentit son influence disparaître. Alors seulement, John remarqua que son tatouage chauffait terriblement. Et Zatanna, elle, cherchait à masquer ses larmes alors qu’ils les sentaient couler tous les deux, en même temps que la certitude qu’ils étaient en sécurité dans ces quatre murs tellement familiers, et synonymes de foyer.

Secoué, les mains pas très assurées, John s’assit sur le côté du lit, et planta ses coudes dans ses genoux, les mains fourrageant dans sa tignasse blonde comme pour contenir une nouvelle migraine. A la suggestion de son départ seulement, daigna-t-il relever la tête, piqué au fer rouge à cette seule idée. « Ne dis pas de sottises, ça ne changera rien. » articula-t-il d’une voix plus étranglée qu’il ne l’aurait voulu. Il s’était retrouvé avec le même boulet au pied un nombre incalculable de fois – alors pourquoi était-ce tellement insupportable de savoir que c’était elle, cette fois, sur la sellette ? Précisément pour ça, peut-être. Parce qu’il savait pertinemment ce qu’il en coûtait. Le cœur serré, John se retourna, et doucement, posa une main sur l’épaule de Zatanna pour l’encourager à se retourner – mieux, à se relever pour lui faire face. « Zee, mon amour, regarde-moi. Ecoute-moi. » lui intima-t-il à voix basse. Zatanna était forte – tellement plus forte que ce qu’elle soupçonnait, et tellement plus forte que la pestilence qui avait choisi d’élire domicile dans son crâne. Patiemment, il attendit qu’elle se redresse, assise face à lui, et il prit son visage entre ses mains. Il le connaissait par cœur, ce visage, et pourtant, il ne s’en lasserait jamais. Elle ne le croyait jamais, quand il le disait, ni même quand il le montrait, mais il l’aimait, sa princesse de la magie à l’envers. Il l’aimait tellement qu’il en brûlerait le monde jusqu’à la racine pour elle. Il l’aimait tellement qu’il en était devenu quelque chose qu’il n’était pas, en Islande. Il l’aimait à en réinventer la réalité, et parfois sa nature même, et ça ne finissait jamais bien. Et maintenant qu’elle avait un démon chevillé au corps…

Il y avait tant de choses qu’il aurait pu lui dire, pour la rassurer. La consoler. Il aurait dû, évidemment. Au lieu de ça, il la contemplait, espérant que leur tatouage, que leurs regards rivés l’un dans l’autre suffisaient à faire passer tout ce qu’il ne disait pas, tout ce qu’il ne disait jamais. Il devrait peut-être lui dire tout ça, pour une fois. Que tout irait bien. Qu’ils trouveraient une solution. Qu’ils s’en sortiraient, comme ils s’en sortaient toujours, en prenant le danger à bras le corps et en réduisant tout en poussière de cendre sur leur passage. John prit une inspiration, et ouvrit la bouche pour parler.

Mais lorsque les mots franchirent enfin ses lèvres, ce n’était pas à Zatanna qu’il s’adressait.

« Je m’adresse à l’entité à l’intérieur. Qui que tu sois, je te somme de me répondre. » A son avant-bras, son tatouage pulsait, brûlant. Son regard, lui, s’était fermé. Concentré. Absorbé, sombre. Résolu. Pardon Zatanna. Pardon, pour cette fois, encore. Il ne la laissait pas partir – et une fois encore, il ne la laissait pas non plus rester. Elle avait raison : il n’en faisait vraiment qu’à sa tête sans se soucier des conséquences. « Allez, montre-toi, saleté. Si t’as quelque chose à me dire, fais-le en face. Je sais que t’es là, et que d’une façon ou d’une autre, tu l’influences. Alors, c’est quoi le plan ? Comment tu t’es retrouvé là ? Pourquoi t’as besoin d’elle ? » cracha-t-il, passant complètement outre Zatanna, et le vide abyssal qu’il ressentait au creux de la poitrine ce faisant. Mais il n’avait pas le choix, si ? Elle l’avait dit. Il savait ce qu’il avait à faire. Et comme toujours, ça n’était pas ce qu’elle, elle voulait qu’il fasse. « Qui es-tu, démon ? » martela-t-il enfin. Furieux – et déterminé à tirer cette histoire au clair avant qu’il ne soit trop tard.


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Homo Magi * Prestidigitation * Hypnose * Projection astrale * Illusions * Magie élémentale * Télékinésie * Télépathie * Téléportation * Manipulation de portails interdimensionnels * Manipulation du temps * Manipulation de la réalité * Bouclier psychique et magique * Manipulation de la météo dans une aire réduite * Attaques d’énergie mystique * Création de pièges magiques * Vol et lévitation * Don de guérison * Transformation d'objets en d’autres objets ou de gens en autre chose * Magie du sang * Combat au corps à corps dans la limite de sa constitution.

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MEET THE SQUAD
+ Hellblblblbl
+ Ghost cookie point
+ One chimp to rule us all
+ Voice of Cassandra
+ Gone, gone, the brain of Jason
+ The mom we don't deserve
+ Angel without Buffy
+ I would marry her
+ Organic certified
+ Not Harry Potter
+ Trust her, she knows
+ He's just here to piss John off
+ Nobody likes him. Seriously
+ He left John alone with the box
+ Comic relief. Or not
+ You take him, you take his ex.
+ Cute box of terror
+ The only brain of the family
+ He will hug you to death
+ The one who's never invited

Rules of magic to Misty Kilgore
- nothing is what it seems
- learn to fool the experts
- if you can't keep it down, don't bring it up
- always keep at least one card up your sleeve

remember john
remember what
that I love you
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MessageSujet: Re: the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra)   the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) EmptySam 3 Aoû - 22:38

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Ce n’était pas une surprise, que toute la bonne volonté du monde pouvait fondre comme neige au soleil. Elle en était persuadée, elle, que cela changerait tout si elle allait se perdre ailleurs dans le monde, quelque part où lui ne serait pas. Ça changerait tout pour lui. Son destin à elle était scellé et il le savait bien. Et peut-être maintenant commençait-il à imaginer aussi à quel point c’était difficile pour elle de poser les yeux sur lui. Il y avait les moments où cela l’ancrait dans la réalité, ou cela faisait remonter à la surface tous les souvenirs, les bons comme les mauvais, et l’aidait à se souvenir de qui elle était. Et il y avait les moments où la fureur s’emparait d’elle, sale, frénétique, et la crainte, et l’envie de lui faire du mal, des choses qui ne lui appartenaient pas. Même lors de leurs pires moments, elle n’avait jamais souhaité sa mort. Jamais sincèrement, en tout cas. Alors oui elle aurait dû partir. Mais sa volonté disparut quand il lui demanda de le regarder. Ce qu’elle craignait le plus désormais. Mais il y avait quelque chose dans sa voix qu’elle ne reconnaissait pas, et ses mots étaient comme un baume sur une blessure. La honte qu’elle ressentait vis-à-vis de lui s’atténua un peu. Parce qu’elle n’était pas censée être confrontée à ce genre de chose, elle. Il le lui avait dit bien assez souvent, ce qu’il voyait en elle quand il la regardait, et même si elle n’avait jamais été convaincue d’être ce phare dans la nuit qu’il décrivait parfois, elle appréciait que John Constantine ait un phare dans la nuit, tout simplement. Mais voilà qu’elle lui démontrait à quel point il avait tort et à quel point elle pouvait être horrible, et cependant, il n’y avait pas de déception dans sa voix, alors elle se releva, s’agenouilla face à lui dans le lit, aussi nue que lui, et le laissa lui saisir le visage.

Elle était tellement décidée à n’avoir aucun espoir. Mais même au pire d’une situation, Zatanna Zatara gardait toujours un peu d’espoir, elle ne pouvait pas s’en empêcher. Elle fouillait son regard alors qu’il faisait de même et pendant une fraction de seconde, elle songea qu’il avait la solution, la solution qu’elle ignorait et qui n’impliquait pas tout simplement qu’il l’égorge dans ce lit pour empêcher la prochaine apocalypse. Il n’avait rien à apprendre sur le sujet. En vérité, elle n’aurait pas pu être entre de meilleures mains, ni entre les pires, évidemment, mais pendant une seconde elle retint son souffle et se permit, en dépit du bon sens, d’espérer une promesse de sa part, ou même un adieu, ou même un baiser, tout lui aurait convenu. Puis il ouvrit la bouche, puis il parla, et un froid glacial envahit son cœur et elle laissa échapper un hurlement. « NON ! » Elle posa les mains sur ses poignets et s’arracha aux siennes avec un sursaut, se cognant contre la tête de lit derrière elle. Elle arrivait encore à être surprise, c’était ça, la folie. La définition même de la folie. Elle était folle. Dans le regard qu’elle lui lança, il y avait toute la trahison et la douleur qu’elle ressentait en cette seconde, et cela aida peut-être son âme meurtrie à se recroqueviller et à laisser la place à l’autre, quand bien même elle ne voulait pas, quand bien même ni le démon ni John ne lui laissaient le choix. Elle réussit à se lever, ses yeux cherchant frénétiquement une sortie, et elle eut le temps de remarquer que les portes et les fenêtres avaient disparu, et elle porta les mains à sa gorge pour s’empêcher de hurler à nouveau, mais de toute façon, il n’y avait nulle part où fuir, alors elle se tourna de nouveau vers John et

« Tu penses qu’apprendre son nom t’aidera à lutter contre moi ? » De nouveau, les pronoms se mélangeaient. Ni vraiment elle ni vraiment l’autre, sa conscience clignotant comme une ampoule mal vissée. Elle ferma les yeux et inspira à fond. « Je me méfie de toi, Constantine. Ta réputation te précède. Ceci est ma meilleure assurance contre toi. » Elle fit un tour gracieux sur elle-même. « Le “comment”, tu le sais déjà. » Ce n’était pas à John Constantine qu’on apprendrait à faire la grimace, non ? Dans la pièce, à côté du lit, l’air se brouilla légèrement et une illusion très pâle, quasi invisible, apparut, une silhouette solitaire au centre d’un pentacle complexe, et l’écho d’une promesse morbide, « je te dirai où il est… », et cette acceptation prononcée en toute conscience. Elle chassa cette réverbération du passé d’un geste et laissa échapper un rire. Il croyait peut-être que lui et ses sorcières étaient sortis de l’enfer sans aide ? « Je préfère te faire la surprise du plan. Mais ça ne me gêne pas que tu saches qui je suis. Je lui laisserai l’honneur de te le dire, cependant. Si tu arrives à la convaincre. Elle te dira qu’elle préfère mourir, mais si j’étais toi, je ne la croirais pas. Elle est terrifiée. Par toi. » Elle se rassit sur le lit et sur son visage décomposé passa un éclair de révolte. Il n’allait pas croire cela, n’est-ce pas ? Bien sûr qu’elle avait peur. Mais pas seulement. Et ça ne changeait rien. Il le savait, il était bien assez cynique pour le savoir. Soudain, son bras jaillit et sa main frôla le visage de John, et elle sentit la peau se déchirer sous ses ongles. De nouveau, elle recula contre la tête de lit. Incapable de savoir si c’était elle qui avait fait ça, ou si c’était l’autre, toujours là. Mais il lui semblait bien que la colère qu’elle ressentait contre John, aussi injustifiée et ignoble soit-elle, lui appartenait. Cela ne faisait que réjouir le démon, et un sourire étira ses lèvres. Il avait déjà perdu cette bataille. En quelque sorte, elle se sentait de nouveau entière, parce que le démon et elle étaient d’accord. « S'il te plaît, John. Laisse-moi tranquille. S'il te plaît, arrête. Je t'en supplie, laisse-moi. » Et là encore, elle aurait voulu prétendre que le démon s'exprimait à travers elle, mais c'était bien elle qui le suppliait de la libérer, comme si c'était lui, le monstre, et même si ça ne durerait pas. Elle voulait que ça cesse, juste pour cette fois, elle voulait être elle à nouveau, juste encore un peu, dans cette maison, avec lui.

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John Constantine


John Constantine

independent soul

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Age du personnage : 38 ans, on ne sait toujours pas par quel miracle.
Ville : Vagabond, propriétaire de la Maison du Mystère, pilier de l'Oblivion Bar. Londres adoptive gravée dans l'ADN et dans l'âme, malgré la distance.
Profession : Détective de l'occulte, magicien, exorciste, spécialiste des démons et autres saletés surnaturelles, escroc patenté, anti-héros du dimanche qu'on n'appelle qu'en dernier recours quand ça ne pourrait de toute façon pas être pire...
Affiliation : Co-leader occasionnel, officieux, et peu motivé de la Justice League Dark ; quatrième larron de l'affectueusement surnommée Trenchcoat Brigade.
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Maître-manipulateur ; connaissance encyclopédique de divers types de magie ; ondes synchrones (toujours au bon endroit au bon moment) ; manipulation de sa propre chance et des probabilités ; magie noire et occultisme ; exorcisme ; invocation de démons ; 'Worldwalker', une des rares personnes à connaître tous les chemins entre paradis, enfer, et au-delà ; voyage inter-dimensionnel ; contrôle des esprits et persuasion ; illusion ; pyromancie ; divination ; nécromancie ; cercles magiques ; magie rituelle ; magie du sang ; extrêmement résistant à la télépathie, au contrôle mental, et à la possession ; prestidigitateur confirmé. L'ange déchu Vestibulan vit dans son téléphone portable.

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This so-called team... we don't actually have to like each other, do we?

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"Just what the world's been waiting for. The charge of the Trenchcoat Brigade."
"I heard that, Constantine."

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"I'm not having you turning into my trusty sidekick or something." "Quick, Chas! To the piss-upmobile!"

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"I still don't know what kind of fate it is that makes us into bastards. I thought I came close once, but... I know it tries to get to us all. Us Constantines."

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"Be well, John."
"Say it backwards."

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"A trickster and an illusionist."

Situation Maritale : Accro à sa princesse qui parle à l'envers, et qu'il choisira toujours, en dépit de ce qu'ils sont, en dépit de toute raison. Père réfractaire et un peu trop largué de la fille de Swamp Thing.









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MessageSujet: Re: the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra)   the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) EmptyVen 9 Aoû - 23:49


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Ce cri du cœur lui fit l’effet d’une dague en plein cœur, et la façon dont elle s’arracha à son emprise arracha la lame du palpitant dans lequel elle s’était logée – et cette fois il ne chercha pas à la retenir, trop conscient de ce qu’il venait de faire. La même chose que d’habitude, en somme. Lui faire miroiter l’espoir d’un possible futur plus ensoleillé que ce à quoi ils avaient jamais eu droit, lui faire espérer une meilleure version de lui-même, une version qui ferait des efforts, qui arrêterait de couper ou de détruire tout ce qu’il touche, endormir sa méfiance le temps qu’ils profitent d’un peu de félicité sous les auspices de l’insouciance ; et après, il gâchait tout, avec une promesse brisée, avec une trahison, parce qu’il ne changeait pas, et parce que John Constantine restait John Constantine. Dans les pires moments, surtout, ceux où elle aurait dû pouvoir compter sur lui, pour la réconforter, et où il se montrait résolument incapable de le faire, et de lui rendre ne serait-ce qu’un centième de cette lumière qu’elle lui avait si souvent apporté quand il s’était étouffé dans ses propres ténèbres, toutes ces années. Mais quand rien n’allait plus, John faisait ce qu’il savait faire de mieux : il attrapait le problème par les cornes, arguant que la fin justifiait les moyens, sans plus avoir l’excuse de dire qu’il ne voyait pas les dégâts qu’il faisait avec son attitude. Il savait, à quel point il la blessait. Et il le faisait quand même. Et il se détestait de le faire, mais pas assez pour arrêter quand même. Si seulement il avait pu paraître crédible en se drapant dans le manteau du martyr incompris. Mais ils savaient tous les deux qu’au bout de la centième fois, ce discours-là perdait de sa crédibilité, et la patience, la tolérance, et l’amour s’érodaient contre ces assauts répétés.

Mais ça marchait. Derrière ces pronoms mélangés, derrière les iris de Zatanna, John la devinait, cette présence parasite dont le sceau pulsait à la base de son cou. Mais la foutue bestiole était maline, et évitait soigneusement le sujet de son identité, se permettait même de se foutre ouvertement de lui – bien sûr que son nom lui serait utile. L’exorcisme, ça n’était pas une option qu’il voulait encore considérer ; mais peut-être qu’elle serait inévitable, et s’il y avait au moins une chose dans laquelle John Constantine n’était pas trop mauvais, c’était se préparer au pire. Mais un exorcisme, c’était déjà une expérience barbare en soi – sans le nom exact du démon, elle serait barbare, et en plus inutile, et sans doute mortelle. Astra ne saurait que trop bien en témoigner. Les yeux de John tombèrent sur la petite illusion conjurée par Zatanna, ou le démon, et il fronça les sourcils en cherchant à en comprendre le sens, et puis il blêmit en comprenant enfin. Oh non, Zee, qu’as-tu fait, ma belle ? Heureusement qu’il était encore assis sur le lit. Comme ça, il ne pouvait pas vraiment tomber plus bas. Il la fusilla du regard, ou plutôt, il fusilla le démon du regard alors qu’elle ou il venait reprendre place sur les draps, et il la reconnaissait sans la reconnaître, et c’était le sentiment le plus dérangeant du monde, et paf un nouvel uppercut dans l’estomac, parce que même s’il se sermonnait de ne pas croire un seul mot de ce qui sortait de la bouche de ce démon, il ne pouvait pas s’empêcher de penser qu’il y avait du vrai, là-dedans. Qu’elle avait peur. De lui. Au point de ne pas lui faire confiance. Elle avait bien raison.

La gifle, ou le coup de griffe, partit si vite qu’il ne le vit même pas venir, et ne s’en rendit compte que lorsque la brûlure se mit à irradier sur sa joue entaillée – et stupéfait, John y leva une main, et ses doigts rencontrèrent le contact poisseux du filet de sang qui s’échappait de ses entailles. Et pour la première fois, quand il releva à nouveau les yeux sur elle, elle aurait pu, si elle observait de suffisamment près, y déceler quelque chose qui pourrait s’apparenter à de la peur. Et si elle tendait l’oreille, l’écho d’un fond d’âme qui s’écroule en morceaux.

« D’accord. » Il cédait. Pour cette fois, et encore, seulement peut-être, parce que parfois battre en retraite, ou faire semblant de battre en retraite, était la tactique la plus sage à suivre – et il recula, se leva lentement du lit, la mort dans l’âme et la révolte au cœur, les mains en l’air en signe d’apaisement. Mais l’apaisement n’était que factice, et il tirait une tête de dix pieds de long, et elle devait bien savoir qu’il ne lâcherait pas l’affaire si facilement, qu’il ne la lâcherait pas, elle, si facilement. John était rarement un homme raisonnable, mais quand il s’agissait de Zatanna ? Il battait régulièrement de nouveaux records de déraison, et toujours les siens. La gorge nouée, il attrapa sa robe de chambre négligemment pendue au dossier d’un fauteuil, alors que dans son esprit, mille et un scénarios, tous plus catastrophiques les uns que les autres, défilaient en boucle et simultanément. Entre eux, les secondes s’étiraient, alors qu’il s’éloignait, alors que tous ses instincts lui criaient de ne pas le faire. De forcer la bête à sortir. De l’extirper de sa Zatanna avant qu’elle n’en prenne totalement possession, mais foncer dans le tas pourrait aussi aggraver la situation jusqu’à l’irréparable. Tant qu’il ne connaissait pas son adversaire, elle n’avait aucune chance. « Tu sais que ça ne va faire qu’empirer, pas vrai ? » lâcha-t-il dans l’encadrement de la porte, d’une voix plus rauque qu’il ne l’aurait souhaitée, en lui adressant un dernier regard. Suppliant, lui aussi, alors qu’il lui refusait encore l’unique faveur qu’elle lui avait demandée, ingrat qu’il était. « Un nom, Zee. C’est tout ce dont j’ai besoin. Un putain de nom. » Ou un indice, ou quoi que ce soit qui pourrait l’aiguiller, en plus de ce sigle sur sa gorge. « Donne-moi juste quelque chose avec lequel je puisse travailler. N’importe quoi. » Et ensuite, ils pourraient reprendre leur cirque absurde. Prétendre qu’ils avaient la situation sous contrôle. Prétendre que tout allait bien, jusqu’à ce que ça ne leur saute à la figure, parce qu’elle n’avait pas su, et pas pu, se faire confiance quand ça avait compté le plus. Et le pire ? Il ne pouvait même pas dire qu’elle avait eu tort.


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Homo Magi * Prestidigitation * Hypnose * Projection astrale * Illusions * Magie élémentale * Télékinésie * Télépathie * Téléportation * Manipulation de portails interdimensionnels * Manipulation du temps * Manipulation de la réalité * Bouclier psychique et magique * Manipulation de la météo dans une aire réduite * Attaques d’énergie mystique * Création de pièges magiques * Vol et lévitation * Don de guérison * Transformation d'objets en d’autres objets ou de gens en autre chose * Magie du sang * Combat au corps à corps dans la limite de sa constitution.

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phone + a summary + heaven is beautiful + magic piew piew fingers + magic trick + not magic + teamwork

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MEET THE SQUAD
+ Hellblblblbl
+ Ghost cookie point
+ One chimp to rule us all
+ Voice of Cassandra
+ Gone, gone, the brain of Jason
+ The mom we don't deserve
+ Angel without Buffy
+ I would marry her
+ Organic certified
+ Not Harry Potter
+ Trust her, she knows
+ He's just here to piss John off
+ Nobody likes him. Seriously
+ He left John alone with the box
+ Comic relief. Or not
+ You take him, you take his ex.
+ Cute box of terror
+ The only brain of the family
+ He will hug you to death
+ The one who's never invited

Rules of magic to Misty Kilgore
- nothing is what it seems
- learn to fool the experts
- if you can't keep it down, don't bring it up
- always keep at least one card up your sleeve

remember john
remember what
that I love you
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Situation Maritale : Elle aime le plus grand des escrocs et elle le vit bien. Best mollets ever, et sa Maison est adorbs.









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MessageSujet: Re: the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra)   the mirror's image tells me it's home time | zatanna (house of mystery - sumatra) EmptySam 10 Aoû - 12:33

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Oui, elle savait. Elle savait depuis le début mais jusqu’à présent elle avait simplement refusé de se confronter à cette réalité. Il l’y avait forcé, et il avait raison. Tout comme il n’aurait pas dû écouter ses supplications. Il n’aurait pas dû abandonner. Le soulagement pourtant fut si grand qu’elle se laissa aller contre l’oreiller, les yeux fixés sur lui qui la quittait, la présence sale et odieuse refluant dans les méandres de son âme comme la marée basse. C’était lui qui était dans une situation impossible. Elle n’avait plus le choix, mais lui l’avait. Et il prenait la mauvaise décision. Ou bien prenait-il la bonne ? Elle ne savait plus. Elle se contenta de le regarder alors qu’il le lui demandait une dernière fois. Elle ne voulait pas qu’il travaille sur quoi que ce soit. Plus tard, quand il n’y aurait plus que Nebiros, ce serait plus simple pour lui. Fil par fil, le démon achevait de détricoter les dernières attaches qui la liaient à sa propre existence. Déjà, elle se fichait presque de savoir ce qui lui arriverait. C’était la certitude qu’elle allait faire beaucoup de mal qui lui était insupportable. Oui, John saurait quoi faire. Mais pas maintenant, pas dans cet entre-deux où il ne pouvait même pas résister à ses supplications pathétiques. Tout ce qu’elle voulait, c’était s’excuser encore et encore et encore, comme si ça servirait à quelque chose. Alors elle se contenta de la regarder qui la regardait, puis il sortit de la chambre sans un mot, et c’était bien normal, et c’était mieux comme ça, la laissant seule au milieu du lit, les draps froissés, la tête baissée, ses longs cheveux de jais balayant les larmes sur son visage. La magie ne pouvait pas tout réparer. Il y avait des choses qui se brisaient définitivement dans ce monde. Et si elle en avait assez de souffrir ainsi, elle n’avait qu’à se renfoncer dans un coin de son âme et ne plus s’occuper de rien. Dès qu’il franchit la porte, ce fut exactement ce qu’il se passa.
Exactement ce que j’attendais de vous.


* * *


Elle ne savait pas depuis combien de temps ils avaient quitté Sumatra. Elle n’était pas sortie de la Maison et cela pouvait aussi bien faire quelques heures comme quelques jours. Ici, la vie pouvait ne pas changer, pour l’éternité. Elle savait qu’elle avait beaucoup dormi. Qu’elle avait beaucoup erré dans les couloirs et dans les pièces en quantité infinie de la bâtisse. Elle avait cessé de s’inquiéter et cette légère apathie était un vrai baume sur sa souffrance. De temps en temps, elle croisait John, et cette situation bizarre ne les empêchait pas de se retrouver à chaque fois. Si quelque chose avait changé, pour elle, c’était simplement le temps qu’il leur restait à pouvoir se dire ainsi les choses sans ouvrir la bouche mais simplement en échangeant un regard. Lui n’avait pas l’air aussi apaisé qu’elle mais elle n’aurait pas eu le culot de le lui reprocher. Elle avait mis le feu à la cuisine en essayant de cuisiner sans la magie, elle avait entreprit de faire le ménage avant de s’arrêter à la moitié d’une chambre parce que ça n’avait aucun sens. Ils avaient vidé la cave à alcool de John, enfin ils avaient essayé, parce qu'elle se remplissait toujours au bout d'un moment, et elle l'avait forcé à regarder toute la saison un du Bachelor, et il en avait conclu que ça ne valait pas la peine de se sacrifier pour un monde pareil, et ça les avait fait rire, voilà. Des fois de la musique s’élevait dans la Maison et cela la faisait toujours sourire, et elle avait même ouvert une porte sur une sorte de pièce bizarre avec un tapis de danse par terre. John l’avait rejointe à ce moment-là et ce qu’il s’était passé ensuite, elle n’en parlerait jamais, quand bien même ça n’avait eu aucun caractère tendancieux. Mais plus souvent qu’autre chose, elle avait la sensation de passer son temps à le chercher sans le trouver. D’ouvrir des portes derrière lesquelles les pièces disparaissaient soudain au profit d’autres, vides. Et souvent, elle voyait Orchid, sur ses pas ou dans l’ombre. Elle comprit au bout d’un moment ce que faisait l’esprit de la Maison et cela l’ébranla plus qu’elle ne l’aurait voulu. Un jour, elle lui fit face dans la cuisine, pour lui dire qu’elle avait raison, et Orchid n’eut aucune réaction.

Un matin, ou un soir, ou n’importe quand, elle n’en savait rien, elle cherchait John et ne le trouvait pas, ce qui devenait un genre de cauchemar éveillé récurrent, quand elle sentit une petite boule de poils douce contre son mollet. Elle se baissa et caressa longuement Sting. Lui n’avait jamais peur et ne semblait pas s’inquiéter. John n’avait pas cherché à comprendre d’où il venait, et Zee avait fini par arrêter de s’en faire à ce sujet. Il fallait accepter que la vie fasse des cadeaux, des fois. Elle ne pouvait pas être que cruelle et brutale. Elle grattouilla le petit chat derrière l’oreille, lui arrachant des ronronnements de contentement. « Tu t’occuperas bien de ton maître, n’est-ce pas ? Tu resteras avec lui. » Sting répondit par un « meow ! » un peu accusateur, puis lui échappa des mains pour aller se glisser dans une porte entrebâillée. Zee fixa longuement le battant. Oh, what the hell. Elle suivit le chaton et entra dans la pièce plongée dans la pénombre. Elle la reconnut aussitôt. C’était cet espèce de débarras où John avait rangé quantité de ses affaires, artefacts, livres et autres bidules magiques, ceux qui ne représentaient pas de danger et dont a priori il ne savait que faire. La guitare. Le portrait de la fillette. « Meow. » Elle chercha Sting des yeux mais ne le vit pas. Elle se dirigea vers une des étagères et s’immobilisa devant la fleur de Ravenscar, toujours intacte grâce à la magie. Elle sentit sa gorge palpiter mais cette fois, s’opposa fermement à la présence en trop. Non. Ceci leur appartenait, et à personne d’autre. Délicatement, elle prit la fleur dans ses mains et la porta à ses lèvres. Sans un mot, elle souffla dessus, faisant frissonner ses pétales. Un mot. Juste un nom. Puis elle reposa la fleur qui sembla lutter pendant une seconde contre la salissure qu’elle venait recevoir en guise de fardeau, mais elle tint bon, et cela fit sourire la magicienne. Un jour, John trouverait ce message. Ou peut-être pas. tuoT ari neib.

Elle ressortit de la pièce et tomba nez à nez avec Orchid. Zee s’immobilisa, vu que l’esprit de la Maison ne semblait pas vouloir bouger. « Toi, tu aurais déjà réglé le problème, n’est-ce pas ? » Il était venu assez tôt à l’esprit de la magicienne que sans John et sa volonté, Orchid l’aurait déjà jetée par la fenêtre dans les Limbes éternelles dans lesquelles la Maison se baladait actuellement. Zee était presque désolée pour elle. « Pardonne-moi Orchid. Dès que je serai partie d’ici, promets-moi de changer les serrures. » L’esprit hocha lentement la tête, et pendant une seconde, Zee sentit qu’elles se comprenaient, toutes les deux, et qu’elles savaient que le seul idiot de cette Maison était son propriétaire. « Peux-tu me laisser le voir ? S’il te plaît ? » L’esprit passa devant elle et rouvrit la porte que Zee venait juste de fermer. De l’autre côté, une chambre, et vautré sur le lit, John. Zee remercia Orchid en silence et rejoignit l’idiot endormi. Elle se glissa sur le lit, derrière lui, et se blottit contre son dos. En fermant les yeux, elle savait qu’elle allait s’endormir. Et que peut-être, elle ne ferait pas un seul rêve. Que cela fasse quelques jours ou quelques heures, peu importait, dans cette Maison. Ils avaient le luxe de ne pas se préoccuper du temps qui passait, au moins encore un peu.

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