Les égouts étaient réputés pour les criminels en fuite qui hantaient les lieux, les rats et autres rongeurs qui y rôdait, et les clochards qui se lamentaient sur leurs sorts et, bien évidemment, pour leur puanteur. Pour le premier préjugé, je n'avais trouvé nul adversaire tenant a protéger un quelconque territoire, du moins, pas un seul a ma taille. Killer Croc était aux abonnés absents, sans doute nageait-il dans les égouts ... D'Arkham. Quand aux criminels mineurs, ils reposaient actuellement là où le courant les avaient portés, c'est à dire sans doute dans la baie de Gotham. Pour les deux préjugés suivants ... Ils étaient, a vrai dire, véridique. Mais ils étaient autant chez eux que chez moi, aussi la compagnie de ces individus ne me dérangeaient nullement. Abandonnés par le système, lâchés par un gouvernement qui ne voulaient plus d'eux, ils étaient contraint de se replier dans les ténèbres, quelques mètres sous les palaces des fortunés, emprisonnés dans l'obscurité dans laquelle on feignait de ne pas les voir, et où le cerveau des simples d'esprit avait oublié toute existence. Heureusement, le fléau de Gotham était revenu sur ses pas après sa cuisante défaite contre le second Batman. L'ersatz qui m'avait pris par surprise. Et en trouvant ces démunis dans un si piteux état, j'avais décidé de faire des égouts un foyer. Pour ma base d'opération, comme pour leur propre bien, le temps qu'ils se remettent sur pied. Ce qui nous fait venir à notre dernier préjugé.
A vrai dire, une fois qu'on y avait élu domicile, les égouts n'étaient pas pour le moins du monde puant. Oh, les tunnels étaient similaires à ceux décrits dans le fameux roman "Metro 2033" de Dmitri Glukhovski dont l'histoire se déroulant dans une Russie post apocalyptique, où les égouts et autres station de métro était le seul endroit possible où nous pourrions survivre, faisait une description terrifiante de ces endroits lugubres, où l'on se sentais à la fois terriblement seul et a la fois bizarrement observés. Mais l'endroit où nous avions élu domicile était le centre de nombreux embranchement, et l'on sentait plus l'air marin qu'une quelconque odeur de crasse. En effet, de nombreuse chutes d'eau se déversaient dans des fossés, se déversant eux même à divers endroits, la baie de Gotham pour l'un, les Docks pour l'autre ou bien encore le port Adams. Cet endroit privilégié des égouts était en effet un carrefour des plus intéressants pour le business et je comprenais pourquoi bon nombre d'industriels ou de mafieux souhaitaient le privatiser. Mais aujourd'hui, et pour un long moment, ils m'appartenaient à moi et moi seul.
L'endroit était d'ailleurs bien gardé. J'avais ramené un grand nombre de mes mercenaire de Santa Prisca, et ils gardaient les lieux avec tout le sérieux que je leur avait enseigné, et que leurs aptitudes innées leur avait été prodigués. De nombreux barils enflammés avaient été disposés à de nombreux recoins de la large pièce pour réchauffer mes hommes comme les SDF. Une pièce, des plus verticales : si elle était déjà assez large, elle était également très haute, et un bon nombre de ponts surplombaient le sol. Nous avions baptisés cet endroit "La Fosse", ce qui qualifie assez bien l'endroit. Un grand ring y avait été disposé, des sacs de frappes, et divers appareils de sport pour se muscler et s'entraîner quotidiennement. Lors de combats véritablement attendus entre les membres du gang, les ponts, qui servaient surtout de positions de tirs si un individus autre que ceux admis s'aventuraient par là, servaient tout d'un coup de place privilégiées pour admirer le combat et y réagir, que ce soit en applaudissant, en huant ou même en tapant du poing ou du pied.
Aujourd'hui, il n'y avait pas de combat. Je voulais du calme. Relisant "L'art de la Guerre" de Sun Zi pour la vingtième fois, je réfléchissais aux évènements a venir qui me permettrais de défaire le Batman. Tant de factions m'étaient opposées ... L'ordre de Saint Dumas et leur champion l'ersatz qui m'avais déjà défait une fois, Waller et son armée de criminels prisonniers d'une simple petite puce implanté dans leurs corps, et tout ces oiseaux de nuits de Gotham qui, bien qu'ils soient mon objectif premier, étaient le cadet de mes soucis.
Oui, j'étais dans les égouts, et oui, il était facile de me trouver pour qui savait où chercher et avait un peu de jugeote. Cependant, je doutais fortement que Batman se ramène ici. Bien que je ne faisais pas cela pour avoir une couverture, la rumeur courait déjà qu'un gang s'était installé dans les égouts et protégeait les sans abris. Si j'avais voulu piéger les eaux, je l'aurais fait bien avant, et mon méfait aurait pu être accomplis sans que je sois inquiété le moins du monde, et si je n'avais pas piégé les eaux, ce n'était pas pour laisser quelqu'un le faire et me déranger. En un certain sens, le fait qu'il ne soit pas déjà venu, ni aucun de ses acolytes, me fait en quelque sorte penser qu'un pacte a déjà été accompli. Je sais comment il pense, car je me met aisément à sa place, en chaque instant. L'une des seules choses illégales qui se trame ici est le stockage de lourds et nombreux barils de Venom ramenés depuis Santa Prisca et acheminés par les égouts du Port Adams. Mais il pourrait se dire que mon addiction pour le Venom m'empêche de m'en passer, et il sait ce que sait, puisqu'il en a déjà été victime. Ce qui est faux cependant, puisque voilà un long moment que je n'ai pas été addict. Après plusieurs confrontations contre lui, avec sans doute autant de victoires que de défaites, je m'étais promis de perfectionner mon corps plus ardemment, et surtout de laisser le Venom de côté pour atteindre un niveau encore plus supérieur une fois que je le reprendrais, et ne l'utiliser que dans des situations qui l'exige. Ce stockage de Venom était surtout pour qu'il ne tombe pas entre de mauvaise mains, pour des situations d'urgences et pour qu'il reste prêt de moi.
Je relevais ma tête, au son de pas qui m'étais familier. Un son de pas ? Non, des sons. Mes hommes bougeaient différemment. Les hommes sur les ponts, qui guettaient les entrées, avaient baissés leurs armes a l'unisson et avaient reculés de quelques pas, pour dégager tout signe d'hostilité. On ne froissait pas ce genre d'invité d'honneur. Mes hommes, de même, n'avaient pas sifflés pour signaler l'arrivée d'un sans abris inconnu. Ils n'avaient pas hurlés en découvrant une personne extérieure à la Fosse. Non, ils avaient simplement baissés leurs armes. Je n'avais pas peur que la dite personne s'attaque a eux : ce serait pour une bonne raison, et si elle se mettait à m'attaquer, je devrais être puni pour lui avoir fait confiance. Je sais que fut un temps, elle m'a sous estimé, mais j'ose espéré que sa vision a changer, et que l'attraction qu'elle avait pour moi est restée inchangée. Il n'y a que pour une seule personne que j'avais donné un tel ordre que de ne pas ouvrir le feu a plus de trois pas dans la fosse sans donner son nom. Ses pas ? Je ne les entendais que difficilement, car elle avait passé son existence a les camoufler. Mais je n'avais pas besoin de tourner la tête pour comprendre qui elle était. Si je la tournais, c'était uniquement pour voir son doux visage.
" Talia ... Je ne t'attendais pas. Pas encore. "
Accueil 
![Heart of the cursed [Talia] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif)