Le souffle court, il dévalait le sol délabré et souillé par de nombreuses ordures recouvrant une bonne partie des ruelles sombres et peu recommandables du quartier des Glades. En le voyant, on pourrait se demander si il n'essaye pas de fuir un monstre abominable et mesurant plus de trois mètres alors qu'en réalité il était simplement paniqué, perdu, complètement déboussolé face à ce brusque retour à la vie. Bordel. Que s'était-il passé ? Aucun souvenirs. Triste réalité. Où allait-il ? Il n'en savait rien, il se laissait guider par son instinct qui sur le coup le mena directement dans la gueule du loup. Avez-vous la moindre idée des ennemis d'Oliver se terrant dans les Glades ? Sa côté de popularité dans ce quartier malfamé n'est plus à refaire et se trouve dans la liste rouge des criminels de cette partie de Star City. Il ne réfléchissait pas. Il courait. Il trébucha à plusieurs reprises jusqu'à se retrouver au beau milieu d'un squat pour SDF.
Ralentissant son allure, il se stoppa à l'entrée du squat tandis que son regard apeuré se posa sur les quelques SDF tentant de se réchauffer autour d'un feu au sein d'une poubelle ou encore affalés contre les façades.
¤ Quel.....quel jour on est ?
Demanda t'il de façon assez précipitée à l'intention du premier SDF qu'il croisa tout en allant se positionner à ses côtés, la chaleur du feu venant lui procurer un bien fou dont il avait oublié les sensations. Il avait froid. Mais le SDF ne lui répondit pas, il se contenta de l'observer avec une attention toute particulière qui poussa Oliver à tourner les talons. Pourquoi le regardait-il comme ça ? C'est après plusieurs mètres qu'il entendit ce dernier l'interpeller par son nom de famille. Non. Il ne doit pas se retourner. Il est mort. Enfin....il est en vie. Mais comment ? Paniqué à l'idée qu'on le reconnaisse ou encore à la recherche d'une réponse à sa plus grande interrogation du moment, il effectua de nombreux mouvements de gauche à droite de la tête jusqu'à tomber sur un petit sac contenant des habits, probablement celui du sans-abri qui semblait dormir à proximité. Pas le choix. Il ne réfléchit pas sur le moment et attrapa le sac avant de fuir du squat.
Après plusieurs mètres, Oliver enfila un vieux blouson à capuche qu'il mit sur sa tête avant de continuer sa route. Mais où allait-il ? A la station de métro. Mauvaise idée quand on connait les personnes fréquentant ce lieu, un souvenir qui ne semblait pas alerter Oliver bien trop préoccupé et proie à l'inquiétude grandissante de son retour à la vie.
L'endroit ou du moins la partie Est de la station semblait vide à première vue, Oliver, essoufflé par cette course à travers les Glades se laissa tomber sur un banc à quelques mètres des rails. Il s'allongea. Mais rapidement il se souvient du moment où il a ouvert les yeux dans son cercueil, il étouffait et tentait d'appeler à l'aide sans qu'on ne vienne à son secours. Seul face à son destin, il a énormément galérer pour sortir, heureusement que le trou n'était pas trop profond et qu'il sait prendre des risques. Il faut dire que c'est grâce à la panique qu'il a réussit à s'extirper du cercueil. Et là c'est l'incompréhension totale. Il a courut. Il a fui les lieux. Il cherche des réponses, mais il avait besoin de se poser.
¤ Tiens tiens ! Qu'est-ce que tu fais la papy ? Tu sais que tu es chez moi là ? Alors tu vas dégager avant qu'on soit obligé de prendre les devants.
Oliver ouvrit un œil et aperçu quatre types hostiles à en juger par le comportement et le couteau que l'un d'eux avait dans sa main, son interlocuteur plus précisément. Mais il ne répondit pas, bien trop faible pour ça ce qui mit en colère le voyou.
¤ Très bien.
Le voyou prit Oliver par le col et l'obligea à se lever, mais l'ancien Green Arrow réunit ses dernières forces pour mettre un coup de tête puissant à ce dernier, lui cassant le nez au passage vu le craquement sourd qui se fit entendre. Sans plus attendre, Oliver envoya un coup directement sur la glotte coupant pratiquement la respiration d'un autre. Mais il se prit un coup de couteau au niveau de l'épaule lui procurant une belle petite entaille avant qu'il ne désarme le troisième voyou avec rapidité, mais également une petite maladresse à cause de la fatigue ce qui permet à ce dernier de fuir avec son compère. Se sentant faible, Oliver tomba les genoux sur le sol, les yeux fermés face au rail, seul, inoffensif. Des courbatures envahissaient son corps; la fatigue de près tout comme la peur, l'incompréhension. Un bien beau bordel à l'intérieur de sa caboche probablement amoché depuis son retour, il n'a plus les idées claires.
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